Les Crises Les Crises
5.octobre.20145.10.2014 // Les Crises

[Reprise] Décès de la géostratégie française par Richard Labévière

Merci 117
J'envoie

Richard LABÉVIÈRE est un journaliste et essayiste français qui a travaillé à RFI avant d’en être licencié en août 2008. Il est actuellement rédacteur en chef de Défense, la revue de l’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN).

Que pensez-vous de l’éventuel retour des wahhabites ? Vous avez rédigé un article sur l’État islamique et le renseignement américain… Pourriez-vous nous expliquer de quoi il retourne ?

Richard Labévière. L’usage de l’islamisme politique radical et de l’islamisme armé est une vieille histoire qui commence avec la signature du Pacte de Quincy entre le Président Roosevelt qui rentre de la Conférence de Yalta en 1945 et le roi Ibn Séoud. Il s’agit du premier accord « pétrole contre la sécurité »… Comme ça les Américains avaient le feu vert pour exploiter la plus grande réserve d’hydrocarbures du monde contre le f ait qu’ils protégeraient la politique de la dynastie séoudienne y compris sa diplomatie en direction de la plupart de pays arabo-musulmans dans leur volonté d’hégémonie du monde arabo-musulman.

Donc les Américains ont commencé effectivement par soutenir la monarchie saoudienne et l’idéologie wahhabite… A la clé de cette posture l’utilisation, dès le milieu des années 50, de la confrérie égyptienne des Frères musulmans financés par l’Arabie Saoudite. Mais à l’instant où Nasser rompt avec les Etats-Unis sur l’affaire du barrage d’Assouan, et se tourne vers l’URSS (et il soutient peu ou prou le nationalisme arabe), les services américains vont beaucoup utiliser les Frères musulmans. Et les Frères Musulmans seront choyés par les administrations successives démocrates et républicaines, et pour une bonne raison ! Parce que là où vous avez les Frères Musulmans, vous n’avez pas de syndicat ni parti communiste ! Pas de parti nationaliste ! Et les gens font l’aller-retour entre la mosquée et le Mac Donald ! Donc les Frères Musulmans sont les vecteurs de libéralisme économique, versus Washington ! On l’a vu avec le déclenchement des révolutions arabes : une thèse de l’effondrement du régime autoritaire qui était jusqu’à maintenant soutenue par les Etats-Unis et dont, pensaient les Américains, l’alternative sera justement les Frères Musulmans.

Malheureusement, les Frères Musulmans au pouvoir en Egypte et en Tunisie n’ont pas su gérer l’économie, et, un an après l’arrivée au pouvoir de Morsi en Egypte, il y avait 3O Millions d’Egyptiens dans la rue !

Il fallait autre chose ! Et l’administration américaine qui réellement a tourné la page d’Al-Qaïda et de Ben-Laden, exécute ce dernier au Pakistan, en mai 2011, pour éviter une convergence entre ces malmenées révolutions arabes et la mouvance Al-Qaïda pour essayer de tourner cette page d’Al-Qaïda. Les relations de Ben-Laden avaient été beaucoup utilisées contre l’Armée soviétique en Afghanistan…Et après la fin de la Guerre Froide les services américains avaient continué à instrumentaliser cette nébuleuse Al-Qaïda un peu partout dans le monde : en Tchétchénie, en Bosnie, en Afghanistan, en Chine…

A un moment donné l’administration Obama veut tourner la page. Et c’est pour ça qu’ils vont essayer de siphonner le djihadisme global pour favoriser la formation des djihadistes locaux prétendant à gérer les territoires ou constituer des Etats. Et c’est comme ça que durant l’hiver 2012-2013 les services américains vont favoriser l’émergence de DAISH, de l’Etat Islamique de l’Iraq et du Levant qui va prendre Môssoul le 9 juin dernier.

Et donc les services américains avaient signalé à plusieurs reprises qu’il fallait soutenir ces djihadistes locaux contre les djihadistes globaux d’Al-Qaïda pour en finir avec Al-Qaïda !

Malheureusement, nouvelle déconvenue américaine : des djihadistes locaux vont s’avérer absolument ingérables… Et ils se mettent à menacer l’ensemble de la région ! En juin dernier ils se sont constitués en Califat. Donc la signification politique du Califat, c’est qu’ils prétendent avoir un droit de regard sur la gestion de la communauté musulmane comme la Mecque ou Médine. Et là on a un raidissement des monarchies wahhabites qui prennent peur ! Et c’est seulement à ce moment-là que l’administration américaine envisage les bombardements sur les djihadistes dans le Kurdistan, en Iraq, voire en Syrie…

Donc là on assiste à un fabuleux retournement et à un nouveau revers de l’improvisation politique et diplomatique au Proche-Orient qui dure depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale ! Tout ça nous ramène à une très vieille histoire qui est le financement et le soutien logistique de ces mouvements islamiques de sunnisme radical financés par l’Arabie Saoudite, le Qatar, les Emirats et le Koweït et avec l’aval des services pakistanais, de l’Afghanistan sans parler de la bienveillance des services américains qui se sont toujours trompés sur cette mouvance qui a toujours créé des effets néfastes aussi bien pour les intérêts arabes qu’américains sinon russes pour tout la région du Proche et Moyen Orient !

Et la France là-dedans ? Y a-t-il quelque chose à craindre pour la France ?

Richard Labévière. Malheureusement pour mon pays, la décadence a commencé avec le deuxième mandat de Chirac et la résolution 2539 en septembre 2004 où la France a eu son sursaut gaullien, à l’occasion du discours du 14 février 2003 au Conseil de Sécurité condamnant la deuxième Guerre d’Iraq. Les Américains nous ont fait payer très cher ce geste dans toutes les enceintes internationales et dans tous les hauts-lieux de l’économie importants ! Et on a fini par prêter allégeance aux Etats-Unis avec cette résolution dont l’effet était absolument désastreux ! Il s’agissait du retrait syrien du Liban avec le résultat que l’on connaît et le désarmement du Hezbollah… Cela a été inséré dans un cadre plus large : à savoir une Conférence Globale pour traiter l’épicentre de ces crises…

Malheureusement, quand vous tronçonnez le Proche et Moyen Orient, vous donnez raison à l’agenda américano-israélien… Chirac a commencé à le faire. Sarkozy s’est totalement aligné. La politique et la diplomatie françaises étaient beaucoup par trop pro-arabes et qu’il fallait rééquilibrer à la faveur de l’Etat d’Israël. Sarkozy a réintégré la France au commandement intégré de l’OTAN… Et on pensait qu’avec François Hollande les choses seraient un peu différentes et qu’on reviendrait à une certaine vision gaulliste. Malheureusement, il n’en a rien été ! Et François Hollande avec Laurent Fabius ont fait pire que Nicolas Sarkozy dans l’alignement sur la position américano-israélienne ! Maintenant on peut considérer que pratiquement il n’y a plus de diplomatie française pour le monde arabe ! La France prend systématiquement parti pour Israël ! On l’a vu lors de la dernière opération de Gaza.

Elle prend aussi systématiquement parti contre l’Iran et contre la négociation américano-iranienne. Lorsque Barak Obama a déclenché les bombardements sur la Syrie à propos des armements chimiques dont on sait aujourd’hui qu’ils étaient aussi utilisés par l’Alliance sunnite, la France n’a pas réagi ! Ainsi on voit que l’on a une politique française qui s’appuie principalement sur l’Arabie Saoudite maintenant dans le monde arabe… Pourquoi ? Espérant peut-être signer des contrats importants avec l’Arabie Saoudite. Cela me semble une vision politique de courte vue et cela finira par un isolement diplomatique de la France, sinon la fin de la diplomatie française dans le monde arabe au Proche et Moyen-Orient !

Interview de Richard LABÉVIÈRE par Alexandre Artamonov


Voici le texte évoqué :

Coalition improbable contre l’État islamique…

« La meilleure des réponses militaires à opposer à l’Etat islamique consistait à retourner contre lui ses propres armes : enlèvements, assassinats ciblés et déplacements de population. Et pour donner le moins de publicité en martyrologie à ces jihadistes qui en raffolent, il s’agissait surtout de mener ces opérations de manière la plus opaque et la plus clandestine possible », explique un officier supérieur des forces spéciales françaises. En organisant une conférence internationale à Paris et en déchaînant tous les tam-tams médiatiques, les présidents français et américains ont fait exactement ce qu’il ne fallait pas faire en s’exposant, par avance, aux mêmes contreperformances de la désastreuse « guerre contre la terreur » de George W. Bush.

Pire, cette nouvelle mobilisation d’affichage ne manquera pas d’apparaître aux yeux du monde arabo-musulman comme une nouvelle croisade occidentale. Cette « coalition » risque aussi de ressouder l’Etat islamique (Daesh) qui fait déjà redonner les trompettes anti-impérialistes, anti-croisés, etc. En dernière instance, cette opération vise peut-être moins l’éradication des méchants barbus – si longtemps choyés par l’Oncle Sam -, que la stabilité des frontières issues des accords Sykes-Picot (1) , sinon l’avenir des intérêts américano-saoudiens scellés par le Pacte du Quincy (2) toujours en vigueur…

Une première incohérence saute aux yeux : aucun des grands pays de la région n’est partie prenante, sans parler de la Russie et de la Chine. Pourtant principal membre de l’OTAN du Moyen-Orient, la Turquie n’a même pas rejoint la coalition et pour cause ! Elle finance et arme depuis l’été 2011 les principaux groupes jihadistes engagés contre Damas… et elle va continuer à le faire ! La Syrie justement, pourtant en première ligne contre Daesh – mais dont les pays occidentaux ont juré la fin -, n’a pas été invitée de même que l’Iran avec lequel sont pourtant engagées des négociations sur un dossier nucléaire qui concerne l’ensemble de la région. Intelligent ! Israël, évidemment ne peut apparaître au grand jour, alors que ses services spéciaux n’ont cessé d’attiser la montée de l’islamisme radical à Gaza, en Egypte, en Syrie et ailleurs afin de mieux fragmenter ses Etats voisins. Du côté européen, ce n’est guère plus brillant : les Allemands livrent aux Kurdes des armes et des saucisses, les Britanniques cherchent à éradiquer d’abord les indépendantistes écossais, tandis que les autres regardent ailleurs, continuant à pousser leurs PME dans la région…

Seul François Hollande, qui voulait et veut toujours apparemment « punir » la Syrie est présent à l’appel. Déjà engagée sur deux fronts importants en Afrique (Mali/Sahel et Centrafrique), la France ne pourra aligner que quelques Rafale et Mirage 2000 dans un contexte où les réductions budgétaires successives de son budget de défense ont failli provoquer la démission de ses quatre chefs d’état-major. Mais le plus surprenant est de voir Paris prendre aujourd’hui le contrepied du sursaut gaullien qui lui avait fait refusé la guerre d’Irak du printemps 2003, c’est-à-dire refuser des coalitions militaires qui n’ont pas reçu l’aval du Conseil de sécurité des Nations unies. Ainsi Paris fragilise non seulement son siège de membre permanent au Conseil de sécurité mais apparaît clairement comme le supplétif de Washington dont la stratégie reste pour le moins fumeuse. En son temps Tony Blair passait pour le caniche de George Bush alors qu’on se demande aujourd’hui quels intérêts Paris peut sérieusement poursuivre dans cette galère improbable…

Sur un plan strictement opérationnel, les militaires savent parfaitement que des opérations aériennes ne suffiront pas à neutraliser un Etat islamique désormais en immersion dans les différentes populations civiles d’un immense territoire. « A un moment ou un autre, il faudra aller au sol », souligne un officier général français qui se demande qui pourra bien faire le boulot ; « la nouvelle armée irakienne est en carton-pâte, les milices recrutées se débanderont dès qu’il n’y aura plus d’argent, tandis que les soldats occidentaux – quels qu’ils soient -, ne sont pas prêts à mourir pour Bagdad, Erbil ou Mossoul… » Reste les Iraniens et les Syriens qui sentent le pâté…

Mais le plus cocasse de cette étrange coalition concerne les pays du Golfe – Arabie saoudite en tête -, qui vont continuer à soutenir les jihadistes tout en jurant la main sur le cœur qu’ils font le contraire. Et ils peuvent difficilement faire autrement au risque de voir ces méchants barbus – qu’ils arment et financent depuis des décennies avec la bienveillance de Washington -, se précipiter sur leurs monarchies corrompues, essoufflées et grotesques. On attend du reste avec impatience que les grands dignitaires sunnites de la mosquée d’Al-Azhar se prononcent sur le caractère licite, sinon positif de la « coalition ». Gageons qu’on peut attendre longtemps.

En l’occurrence, Godot se sera non seulement définitivement égaré dans le désert des Tartares mais il pourra toujours guider les pas des 700 jihadistes d’origine française qui, un jour ou l’autre, regagneront le pays. Alors ce ne seront ni les services turcs, ni la « grande coalition » contre l’Etat islamique qui viendront en appui de la France éternelle…

Par Richard Labévière Date de parution : 19/9/2014

(1) Les accords (secrets) Sykes-Picot ont été signés le 16 mai 1916, entre la France et la Grande-Bretagne (avec l’aval des Russes et des Italiens), prévoyant le partage du Proche-Orient à la fin de la Première Guerre mondiale en zones d’influence française et britannique, dans le but de contrer les revendications ottomanes.

(2) Le Pacte du Quincy a été signé le 14 février 1945 sur le croiseur USS Quincy entre le roi Ibn Séoud, fondateur du royaume d’Arabie saoudite et le président américain Franklin Roosevelt, de retour de la conférence de Yalta. Ce premier accord « pétrole contre sécurité » était prévue pour une durée de 60 ans. Il a été reconduit pour une même période en 2005 par le président George W. Bush.

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

27 réactions et commentaires

  • Serge // 05.10.2014 à 05h11

    Je ne connaissais pas ce monsieur ,mais je dis bravo et merci pour cet article ,vraiment !
    C’est vrai que j’étais déjà persuadé de tout cela avant de le lire ,mais ici ,c’est très bien exposé .

      +1

    Alerter
    • bluetonga // 05.10.2014 à 10h37

      Il anime le site espritcors@ire, où on trouve nombre de contributeurs et articles de qualité. Vous y trouverez un certain nombre de ses analyses.

        +1

      Alerter
  • isidore // 05.10.2014 à 09h55

    Tout cela est parfaitement juste , il était utile et nécessaire de faire le point .
    Il nous faut subir cette lamentable inféodation aux US et à leur pouvoir d’argent frelaté .
    La suite est facile à deviner , des mercenaires , on ne peut avoir de meilleurs services , avec de l’argent , vont forcément jouer leur propre jeu , surtout si on les paye en monnaie de singe .
    Y compris se retourner contre leurs sponsors pour en retirer plus .
    Et là nous sommes les plus mal placés , parce que la servilité de nos dirigeants vient précisemment du chantage US sur nos finances . Nous nous exposons donc à la pire situation étant le maillon faible dans la coalition . Les Britanniques ont au moins l’intelligence de rester en arriére sur le coup .

      +0

    Alerter
    • Kiwixar // 05.10.2014 à 12h11

      « Les Britanniques ont au moins l’intelligence de rester en arriére sur le coup « 

      Il y a des gros doutes sur les capacités militaires de l’OTAN, et notamment du Royaume-Uni (voir la Libye où ils sont rapidement arrivés à court de missiles et bombes pour faire des sorties aériennes). Selon Dedefensa, l’Allemagne n’aurait que 6 Eurofighters en état de voler? ??

      http://www.dedefensa.org/article-eurofighter_f-22_jsf_l_effondrement_de_l_avion_de_combat_02_10_2014.html

      Sans parler des fers à repasser (F-22 et F-35)…

      « L’UE, c’est la paix » : ben, forcément avec 6 Eurofighters et 2 Tornados, on risque pas grand chose des Allemands ou des Britanniques, à part leur nourriture.

        +1

      Alerter
      • Zasttava // 05.10.2014 à 13h28

        Merci Kiwixar pour le lien.

        J’ajouterai dans la série « on-ne-sait-plus-faire-d-avions-digne-de-ce-nom », cet article du Portail Aviation sur le F-35 :
        http://www.portail-aviation.com/2014/09/perte-dun-premier-f-35-la-motorisation.html

        Nos merdias peuvent bien faire du « Rafale bashing », n’empêche il vole et remplit son rôle.

          +1

        Alerter
        • ISTINA // 05.10.2014 à 23h29

          C’est toujours le meilleur avion Militaire qui plus est,
          Il est polyvalent, bon à tout faire, sans avoir à retourner à sa base à chaque
          Changement de catégorie de Cibles.
          Inconvénient il revient cher et, malgré les multiples interventions , il ne trouve guère de candidats; because Finances !!!! mais il a fait largement ses preuves.

            +0

          Alerter
          • Stof // 06.10.2014 à 12h12

            Il va en trouver. Quand les acheteurs potentiels du F35 verront la facture réelle de l’arnaque américaine.

              +2

            Alerter
      • boduos // 05.10.2014 à 15h49

        Richard Labevière indique la bonne direction mais pourquoi tournons nous autour du pot?
        Pour parvenir au grand Israël ,E.I .va faire fonction d’essaim en attirant tous les djihadistes et en focalisant toutes les attentions.
        Les occidentaux vont ensuite intervenir massivement jusqu’à éradication pour occuper avec Israël cette zone .
        Entre temps ,la Syrie amputée de ses ressources et affaiblie ne survivra que sous perfusion iranienne et russe.
        La Turquie qui capte déjà abusivement les eaux du Tigre et de l’Euphrate pourra amplifier son pillage pour ses irrigations et ses barrages,idem pour Israël avec le Golan tout en enclavant le Liban et le reste de la Syrie
        La jonction Turquie pourra faire jonction avec Israël et s’arrimer à l’Europe (c’est ici qu’il faut surveiller la duplicité de la Turquie avec Israël).
        Ces perspectives et ces projets expliquent les prochaines gesticulations et leurres à venir.
        La stratégie du chaos a cependant ses impondérables en l’occurrence la solidarité kurde,le Baas irakien sunnite combattus par les US, les chiites cocufiés par ces mêmes US,l’armée libanaise,la Chine,la Russie…

          +1

        Alerter
        • Kiwixar // 05.10.2014 à 21h09

          Il y a une vieille blague soviétique : Le pacte de Varsovie vient de remporter la guerre contre l’Otan, et deux généraux soviétiques sont attablés à une terrasse de café à Paris :
          – Eh, à propos, qui a gagné la bataille aérienne?

          S’il s’agit de détruire un concurrent pour qu’il mette 20 ans à s’en remettre (méthode US), la méthode aérienne fonctionne. Mais le contrôle des ressources nécessite des troupes au sol. Difficile sans une immense émotion (false flag).

            +1

          Alerter
      • Zakhar // 06.10.2014 à 13h19

        Le nombre d’avions allemands en état de fonctionner, compte-tenu des budgets réduits de la défense, n’est peut-être pas de 6 exactement, mais il est certainement désiroire au regard de ce qui serait nécessaire pour un pays comme l’Allemagne…

          +1

        Alerter
    • Kayseur Shiff // 05.10.2014 à 19h05

      La fragilité réelle, mais totalement occultée par les principaux intéressés et leur insondable médiocrité (à tous les niveaux, dialectiques, politiques, diplomatiques) est en réalité une aubaine. Réfléchissez un peu !!!

        +0

      Alerter
  • lon // 05.10.2014 à 12h50

    « …Lorsque Barak Obama a déclenché les bombardements sur la Syrie à propos des armements chimiques dont on sait aujourd’hui qu’ils étaient aussi utilisés par l’Alliance sunnite, la France n’a pas réagi … »

    ???

      +1

    Alerter
    • Ras // 05.10.2014 à 13h17

      Oui j’ai eu le même réflexe ? C’est quoi cette affirmation ?

      Laurent Fabius était en première ligne pour forcer la main au US, réticent à intervenir. Jusqu’à ce que les Russes propose au Syriens un compromis en détruisant leurs stocks d’arme chimique.

      Ni les US ni l’OTAN n’ont bombardé la Syrie !! Même si c’était envisagé et en cours de préparation.

        +0

      Alerter
      • boduos // 05.10.2014 à 15h57

        rappelles toi @RAS des 2 tomawaks US tirés depuis la Sicile et déviés en mer face à Israël.
        comme par hasard,les croiseurs russes ,champions de la guerre électronique ,étaient basés à Tartous.

          +1

        Alerter
        • lusofranc // 05.10.2014 à 20h16

          @boduos
          j’ai lu cette version,dans la presse disont alternative,mais sur un site russe,j’ai lu une version un peu differente,a propos de ces deux missiles ..
          Ces deux missiles auraient ete tirés,a partir d’un batiment israelien,,pour tester les capacités de renseignements/detections russes en mediterranée,les missiles ayant ete detectés, dès leur depart,par les systemes russes,ceux ci ont ete neutralisés par l’aviation israeliene,.
          Les russes l’ont fait savoir aux uniens et a leurs affidés,ce qui a coupé court a toute intervention en Syrie.(sur le site il y avait une carte a cynematique de l’evenement,je n’ai plus l’adresse en tete)..
          Quoi qu’il en soit,on sent que les uniens et leur coallition,(j’allais rajouter de bras cassés :-)) « marchent sur des oeufs « dans cette affaire,car la Russie ne laissera pas tomber Assad,ou si elle le fait ce sera avec de serieuses contreparties.,mais avec la base de Tartous ont peu en douter fortement,et V Poutine ne doit pas ,avec raison,avoir une totale confiance dans l’EUSA…

            +0

          Alerter
          • boduos // 06.10.2014 à 00h39

            @ lusofranc
            les russes sont eurasiatiques .Leur coté asiatique les incitent à ne pas faire perdre la face à leur adversaire qui en rajouterait inutilement pour la galerie.
            C’est suite à cet épisode des 2 missiles tombés en mer de gaza qu’ Obama et Cameron ont cherché à domicile l’échappatoire « parlementaire ».
            Israël qui aurait testé les défenses….non ,Tsahal bombarde régulièrement ,quand ça lui chante.
            L’OTAN a renoncé à l’éventualité d’un conflit conventionnel frontal avec le camp des alliés aux russes et aux chinois dont l’Iran,la Syrie,les rebelles ukrainiens et bientôt les brics.) les USA ne peuvent que fomenter des révolutions colorées (Hong Kong…) ou exciter les sunnites de tout poil.(tchétchènes ,ouïgours..°
            Il n’est pas étonnant que la Russie,d’un caractère plus défensif qu’agressif et cernée de toute part ait sur-développé ses moyens de surveillance,de défense électronique et ses techniques de leurre ,domaine dans lesquels les soviets avaient déjà de l’avance.
            Ce n’est que récemment que Poutine à repris l’initiative de réactiver ses réseaux pour faire contre poids et donner de l’occupation aux américains (Cuba,Venezuela,Brésil,Pérou,Équateur,Argentine,RSA,Corée du nord…)
            Quand et comment Vladimir sonnera la fin de la partie ?
            Les américains vont finir par s’apercevoir que l’utopie du grand Israël qu’ils servaient volontiers parce que leur commerce d’armes et pétrole fleurissait parallèlement commence à leur couter cher. Avec une Turquie très turbulente et très gourmande qui veut aussi sa part de gâteau…
            Poutine ne lâchera jamais la Syrie,Tartous est aussi vital que Sébastopol et l’Iran veut aussi ce débouché….
            Une constante : les agresseurs en manque de réussite et qui échafaudent des martingales de + en + tordues finissent toujours par se prendre les pieds dans le tapis.
            « assieds-toi au bord de l’oued,tu verras passer le cadavre de ton ennemi…. »

              +1

            Alerter
            • franckmilan // 06.10.2014 à 17h35

              Une constante : les agresseurs en manque de réussite et qui échafaudent des martingales de + en + tordues finissent toujours par se prendre les pieds dans le tapis….
              je dirai que c’est une constante universelle qui s’applique donc aussi aux journalistes, aux politiques, aux lecteurs etc…

                +1

              Alerter
    • franckmilan // 05.10.2014 à 14h01

      oui je me souviens pas de bombardement à cette époque … ..

        +1

      Alerter
  • Van // 05.10.2014 à 14h22

    je suis sceptique sur la carte du newyork times selon les autorités syriennes toute la zone frontalière avec la Turquie est contrôlée par l’EI , d’ailleurs il ya une dernière ville kurde assiégée « ain elarabe«  a l’est qui résiste au terroristes et que si elle tombait tout le Kurdistan syrien sera contrôlé ,

    c’est pas très honnête de faire croire que ces terroristes « locaux« importer de l’extérieur sont devenu d’un seul coup incontrôlable et on constitué un Califat , et que c’etai la cause qui a poussé les usa a bombarder des bâtiment vide , la vrais raison c’est qu’arrivé a irbil les terroristes en engendrer un vent de solidarité dans toute la région les kurdes irakiens avaient déclaré que les premières armes leurs etaient donnés par les iraniens et que bagdad pour la premiere fois depuis 1990 avait voulu faire front commun avec les kurdes contre les terroristes et que la Russie avait armé les irakiens et les syriens d’hélicoptères de combat et de nouvelles armes et que tout cela allait mettre fin a Daesh et EI en quelques semaines , d’où le revirement a 180 degrés des usa et des pays du golf .

    beaucoup d’informations réels dans cet article mais très simpliste et romancé dans certain paragraphes avec une volonté de blanchir les usa par la symbolique de lute contre le terrorisme .

      +1

    Alerter
    • Ras // 05.10.2014 à 15h50

      Je suis bien d’accord. Tant que les Djihadiste opérait en Syrie, tous le monde s’en fichait.

      Depuis que l’Irak est impliqué, le combat devient mondial. L’Irak implique l’Iran (soutien logistique), et la Russie (livraison d’arme). Du coup les USA n’ont guère le choix, pour rester présent dans la région ils doivent intervenir en soutien.

      Le problème reste le soutien implicite à la Syrie dans le combat contre l’EI. Un plan à trois, ça devient compliqué à gérer. Et avec un Kurdistan Irakien quasi indépendant, car coupé du pouvoir central, ça risque de devenir un plan à quatre. Un beau bazar en perspective…

        +0

      Alerter
  • Van // 05.10.2014 à 14h48

    ton message est jolie au début au milieu aussi mais la chute sur les passeport n’était pas terrible 😉 .
    faut pas pendre notre président nous sommes un peuple civilisé comme même .

      +1

    Alerter
    • madrid // 05.10.2014 à 21h43

      Bonsoir Van
      3 remarques cependant :
      1) Vous allez certainement me dire que la France est un pays démocratique et que la liberté d´expression pousse dans tous les champs, La France en exporte tellement.
      Cette liberté d´expression a même effacé mon message.

      2) Lorsque François 1er était en Arabie Saoudite, recevant un sabre comme cadeau, il a dit  » Merci j´en ai bien besoin à Paris »

        +0

      Alerter
      • madrid // 06.10.2014 à 06h07

        Bonjour M Olivier
        Merci de votre blog, merci pour les efforts et l´énergie que vous y consacrez.

        Vous avez effacé mon premier message selon vos critères de modération.
        Passons …

        Dans ma réponse à Van (21h43) …vous me faites passer pour une personne qui ne sait pas compter !
        Comme je le disais en début, mon message comportait 3 points, le 3eme point s´est évaporé dans la nature.
        Dans le point (3), je conseillais à Van d´écrire « quand même » au lieu de « comme même » …je m´arrête là

        Mes messages sont très respectueux et très bien formulés, ils sont très pertinents, un peu piquants peut être.
        Salutations

          +1

        Alerter
  • Alae // 05.10.2014 à 17h47

    « ces mouvements islamiques de sunnisme radical financés par l’Arabie Saoudite, le Qatar, les Emirats et le Koweït et avec l’aval des services pakistanais, de l’Afghanistan sans parler de la bienveillance des services américains »

    De la part des Américains, c’est plus que de la bienveillance. Le 18 septembre dernier, le Congrès US a voté des fonds pour armer les « rebelles syriens » soi-disant contre l’EILL, alors même que le 13 du même mois (donc cinq jours auparavant), lesdits « rebelles syriens » avaient justement signé un pacte de non-agression avec l’EILL, dans le but de faire tomber conjointement Assad. L’argent américain va donc bien a la guerre contre Assad (et non contre l’EILL).
    http://www.reuters.com/article/2014/09/19/us-iraq-crisis-congress-vote-idUSKBN0HD2P820140919
    http://www.globalpost.com/dispatch/news/afp/140912/syria-rebels-non-aggression-pact-near-damascus

      +0

    Alerter
  • Jacques // 05.10.2014 à 23h17

    Très bonne mise en perspective, avec le pacte faustien initial de 1945, dont beaucoup de malheurs découlent.

      +0

    Alerter
  • Patrick Luder // 06.10.2014 à 06h34

    « improvisation politique et diplomatique au Proche-Orient » … ou improvisation dirigée par des motifs d’économie des ressources !

    Les relations incestueuses des USA et de leurs alliés risquent bien de se retourner contre eux, leurs enfants malformés et survivront pas face à une nouvelle génération.

      +1

    Alerter
  • Tietie007 // 14.03.2015 à 19h21

    Pourtant le discours de Sayyid Qotb, leader des Frères Musulmans après Baana, est férocement anti-américain. Quand Labévière affirme que les FM vont de la Mosquée au McDonald, il n’a pas lu Qotb, qui détestait le mode de vie américain.

      +1

    Alerter
  • Afficher tous les commentaires

Les commentaires sont fermés.

Et recevez nos publications