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8.août.20138.8.2013 // Les Crises

[Article] Une crise hors norme, par James K. Galbraith (2/2)

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Suite de notre article de James Galbraith. la première partie est consultable ici.

[Introduction Contre Info] Les mêmes causes – bulle immobilière et spéculative – produisant les mêmes effets – effondrement du système financier, ruineuse déflation de la dette, longue et douloureuse récession – James K. Galbraith estime que c’est dans l’étude de la crise des années 1930 qu’il convient de rechercher le modèle et le format de l’action publique requises. Que faire ? Soutenir, soutenir et soutenir encore la demande, par le biais des transferts sociaux et des investissements de l’Etat, car tant que la situation financière des ménages ne sera pas restaurée, ce qui prendra des années, prévoit-il, l’économie largement en surcapacité ne redémarrera pas. Mais même un programme de cette ampleur pourrait ne pas suffire. La crise des années trente, rappelle-t-il, n’a véritablement pris fin qu’avec l’effort de guerre, où la production avait doublé. Les USA disposent-ils alors d’une solution ? Oui, répond Galbraith, si cette crise est mise à profit pour entreprendre la tâche gigantesque de la reconversion énergétique et de la lutte contre les émissions de CO2. Reste la question du financement. Pour lui, le rôle central des USA dans les relations internationales devrait leur assurer le soutien de l’étranger et leur permettre de lever les fonds requis.

Par James K. Galbraith, Washington Monthly, mars 2009

Ce qui n’a pas redémarré durant les mandats de Roosevelt, cela a été le système bancaire privé. L’activité du crédit, les emprunts hypothécaires et le secteur du bâtiment résidentiel, contribuaient bien moins à la croissance du PIB dans les années 1930 et 1940 qu’ils ne l’avaient fait dans les années 1920, ou comme ce serait à nouveau le cas après guerre. Lorsqu’ils disposaient d’épargne, les gens la conservaient sous forme de bons du Trésor et, malgré les énormes déficits, les taux d’intérêt sur la dette fédérale sont restés proches de zéro. La trappe à liquidité n’a pas été refermée avant la fin de la guerre.

C’est la guerre, et uniquement la guerre, qui a rétabli (ou, plus exactement, créé pour la première fois), la richesse de la classe moyenne américaine. Au cours des années 1930, les dépenses publiques étaient élevées, mais les revenus induits étaient dépensés. Et bien que ces dépenses aient augmenté la consommation, elle n’ont pas fourni l’élan initial d’un cycle d’investissement et de croissance, parce que les usines tournant au ralenti à partir des années 1920 étaient tout à fait suffisantes pour répondre à la demande de nouveaux produits. C’est seulement après 1940 que la demande totale dépassera la capacité de l’économie à produire des biens à usage privé, en partie parce que les revenus sont montés en flèche, et en partie parce que le gouvernement avait ordonné l’arrêt de la production de certains produits, comme les voitures.

Toute cette demande supplémentaire aurait du normalement faire monter les prix. Mais le gouvernement fédéral a prévenu cela en instaurant un contrôle des prix. (Précision : le père de l’auteur, John Kenneth Galbraith, a dirigé ces contrôles durant de la première année de la guerre.) Ainsi, leurs dollars ne pouvant aller nulle part ailleurs, les gens ont acheté et conservé des obligations du gouvernement. Après guerre, ces titres servirent de support au pouvoir d’achat. Ils ont permis de garantir la solvabilité de millions de personnes, ce qui a rendu possible la renaissance de la banque privée, et a jeté les bases de la classe moyenne nombreuse dont l’existence marque si distinctement la différence entre les années 1950 et les années 1920. Mais la relance du secteur financier privé a pris vingt ans, durant lesquels la guerre s’est déroulée.

Une brève réflexion sur cette histoire et la situation actuelle conduit à tirer une conclusion simple : le plein rétablissement du système de crédit privé sera long. Il suivra – et ne précédera pas – la restauration de finances saines pour les ménages. En aucun cas le projet consistant à ressusciter l’économie en gavant d’argent les banques ne fonctionnera. Une politique efficace ne peut fonctionner que dans l’autre sens.

Compte tenu de cela, que doit-on faire aujourd’hui ? La première chose dont nous avons besoin, après cette loi de relance, ce sont de nouvelles lois de relances. Les prochains efforts entrepris devraient être plus importants, à la hauteur de cette situation d’urgence. On devrait fournir un soutien sans limitation de durée aux Etats de l’Union et aux collectivités locales, aux services publics, aux transports, aux hôpitaux publics, écoles et universités, et un généreux soutien à l’investissement public à court et à long terme. Dans la mesure du possible, toutes les ressources inutilisées par le secteur privé la construction résidentielle et commerciale devraient être mobilisées dans des projets de construction publics. Il devrait y avoir une suspension des saisies grâce à un moratoire, suivie par une restructuration de la dette ou la conversion du titre de propriété en location, sauf en cas d’investissements spéculatifs et d’emprunts frauduleux. Le plan du président visant à prévenir les saisies représente une étape utile pour soulager le fardeau de l’emprunt hypothécaire pesant sur les ménages qui sont dans une situation à risque, mais il ne mettra pas un terme à la spirale de la baisse des prix dans l’immobilier ni ne résoudra la situation de surcapacité chronique de logements qui en est la cause.

Deuxièmement, nous devrions compenser la chute violente qu’a subi le patrimoine de la population âgée dans son ensemble. La pression subie par les personnes âgées n’a été que peu soulignée jusqu’à présent, mais elle sont touchées par trois facteurs : la baisse du marché boursier, l’effondrement de la valeur de leur bien immobilier, et la baisse des taux d’intérêt, ce qui réduit les revenus des intérêts sur leur épargne. Pour un nombre croissant de personnes âgées, la richesse que représentent la retraite et l’assurance maladie publiques est tout ce dont ils disposent.

Cela signifie que les projets de réforme de ces programmes sociaux doivent être revus dans l’autre sens : au lieu de réduire les prestations sociales, nous devrions les augmenter, en particulier pour ceux qui sont au bas de l’échelle. En effet, dans cette crise, précisément parce qu’elle est universelle et efficace, la Sécurité sociale 1Aux USA, la Sécurité Sociale gère les retraites, les pensions d’invalidité, les allocations d’aide au logement et les bons alimentaires. L’assurance maladie publique relève d’un programme distinct nommé Medicare est un atout économique majeur. L’augmentation des prestations est simple, directe et progressive, et très efficace pour prévenir la pauvreté et soutenir le pouvoir d’achat pour cette population vulnérable. Je voudrais aussi plaider en faveur de l’abaissement, par exemple à cinquante-cinq ans, de l’âge d’admissibilité à l’assurance-maladie, afin de permettre aux travailleurs de prendre leur retraite plus tôt et de libérer les entreprises de la charge qu’est la gestion de cette assurance maladie pour les travailleurs âgés.

Cette proposition vise, en partie, à attirer l’attention sur cette folie qui consiste à parler de la baisse des prestations de l’assurance maladie publique et de la sécurité sociale. La perspective de réductions futures de cette sécurité modeste, mais essentielle, qu’offre la retraite, ne peut qu’inquiéter les travailleurs dans la force de l’âge qui dépenseront alors moins pour épargner plus. Ce qui rendrait l’actuelle crise économique plus profonde encore. En réalité, il n’y a aucun « problème de financement » de la retraite. Il y a un problème d’accès aux soins, mais qui ne peut être traité uniquement qu’en décidant quelles prestations de soins seront fournis, et de quelle façon elles seront financées par l’ensemble de la population. Cette question ne peut pas être traitée, de manière responsable ou éthique, en réduisant les soins dont bénéficient les anciens.

Troisièmement, nous aurons bientôt besoin d’un programme d’emploi pour ramener rapidement les chômeurs au travail. Les dépenses d’infrastructure peuvent aider, mais d’importants projets de construction peuvent requérir des années de préparation, et dans la plupart des cas ils ne peuvent fournir des emplois que pour ceux qui ont les compétences requises. Le gouvernement fédéral devrait donc parrainer des projets qui emploient les gens à pratiquer ce qu’ils font de mieux, y compris les arts, les lettres, le théâtre, la danse, la musique, la recherche scientifique, l’enseignement, la conservation de la nature et l’activité des secteurs sans but lucratif, y compris – et pourquoi pas – les associations locales.

Enfin, une suspension des charges salariales contriburait à rétablir le pouvoir d’achat des familles qui travaillent, facilitant ainsi leur maintien en activité pour les employeurs. C’est une proposition particulièrement importante, car ses effets sont forts et immédiats. Et si la croissance reprend rapidement, son ampleur peut également être réduite. Il n’est pas d’erreur consistant à en faire trop qui ne puisse être facilement corrigée en en faisant un peu moins.

Ces mesures étant appliquées, le gouvernement doit prendre le contrôle des banques insolvables, quelque soit leur taille, et s’atteler à la tâche de réorganiser, re-réguler, faire tomber des têtes, et recapitaliser. Les déposants doivent être entièrement garantis afin de prévenir les mouvements de panique, et le capital privé (actions ordinaires ou privilégiées et dettes subordonnées) devrait subir les premières pertes. De réelles limitations de rémunération devraient être appliquées, et si elles encouragent ceux qui sont au sommet à prendre leur retraite, c’est une bonne chose. Comme le sénateur du Connecticut Christopher Dodd l’a très justement indiqué lors du débat houleux sur la loi de relance, il existe de nombreux remplaçants compétents pour ceux qui partent.

Ensuite, les grandes banques pourront être revendues, découpées en petits établissements privés, dont la taille permettra une évaluation prudente du crédit et de la gestion des risques, effectuée par des gens qui seront assez proches de leurs clients pour favoriser la relance effective, entre autres choses, du crédit aux ménages et aux petites entreprises indépendantes – autre caractéristique de la période des années 1950. Nul ne doit imaginer que le monde arrogant de la haute finance des banquiers et des bulles devrait être autorisé à renaître. Les grandes banques devraient être principalement gérées par des hommes et des femmes ayant une vision à long terme, dotés des qualités des cadres intermédiaires, et non par les ploutocrates imbus d’eux même qui les animent aujourd’hui.

Le chœur des contempteurs des déficits budgétaires et des partisan de la réforme à la baisse des programmes sociaux considérera sûrement ces propositions avec un sentiment d’horreur. Qu’adviendra-t-il du déficit ? Qu’adviendra-t-il de la dette ? Ces questions sont inévitables, et nous allons y répondre. Tout d’abord, le déficit et la dette publique du gouvernement des États-Unis peuvent, doivent, et vont augmenter durant cette crise. Ils augmenteront que le gouvernement agisse ou non. Le choix doit s’effectuer entre une comportement actif, qui augmente la dette tout en créant des emplois et reconstruit l’Amérique, ou un comportement passif, augmentant la dette car les revenus s’effondrent, parce que la population doit être secourue par les programme sociaux, et que le Trésor souhaite, sans raison valable, sauver les grands banquiers et leur éviter les pertes.

Deuxièmement, aussi longtemps que l’économie sera engagée sur la voie de la reprise, même une augmentation massive de la dette publique ne crée pas le risque que le gouvernement américain se retrouve dans le genre de situation qu’ont connu les Argentins et les Indonésiens. Pourquoi ? Parce que le reste du monde reconnaît que les États-Unis remplissent certaines fonctions indispensables, y compris en tant que clé de voûte de la sécurité collective et en tant que principale source de progrès scientifique et technologique. Tant que nous assumerons ces responsabilités, le reste du monde acceptera vraisemblablement de conserver nos emprunts.

Troisièmement, dans la situation de déflation de la dette, de piège à liquidité et de crise mondiale dans laquelle nous somme, le risque n’existe pas qu’un programme de relance, même massif, provoque de l’inflation ou fasse monter les taux d’intérêt à long terme. C’est évident lorsqu’on observe la situation financière actuelle : les taux d’intérêt sur les obligations à long terme du Trésor sont étonnamment bas. Ces taux indiquent également que les marchés ne sont pas préoccupés par le financement de la retraite ou de l’assurance maladie. Ils sont plus inquiétés, comme je le suis, par le fait que les perspectives économiques restent très sombres pour longtemps.

Enfin, reste le problème majeur : Comment faire pour recapitaliser le secteur des ménages ? Comment faire pour restaurer la sécurité et la prospérité qu’ils ont perdu ? Comment construire un économie productive pour la prochaine génération ? Y a-t-il aujourd’hui quelque chose que nous puissions faire qui soit comparable avec la transformation qu’a opéré la Seconde Guerre mondiale ? Presque à coup sûr, non : durant la Seconde Guerre mondiale la production avait doublé en cinq ans.

Aujourd’hui, les plus gros problèmes auxquels nous soyons confrontés sont la sécurité énergétique et le changement climatique. Ce sont des difficultés énormes, car l’énergie sous-tend tout ce que nous faisons, et parce que le changement climatique menace la survie de la civilisation. En la matière, c’est un évidemment un effort national qui est nécessaire. Une telle entreprise, à condition qu’elle soit convenablement menée, en combinant la planification et les marchés, pourrait ajouter 5 ou même 10 pour cent de PIB à l’investissement net. Cela n’atteindrait pas l’ampleur de la mobilisation en temps de guerre, mais pourrait probablement ramener la nation vers le plein emploi et l’y maintenir pendant des années.

En outre, cette tâche ressemble à la mobilisation en temps de guerre de façon importante sur le plan financier. L’adaptation du bâti 2J. Galbraith utilise le terme de weatherization, qui désigne aussi bien les travaux d’isolation que l’amélioration de l’efficacité énergétique des constructions la protection de la nature, le transport, les énergies renouvelables, et les réseaux intelligents relèvent des investissements publics. Comme c’était le cas des armements durant la Seconde Guerre mondiale, leur production génère des revenus sans créer en contrepartie de nouveaux biens de consommation. Si cette situation est convenablement gérée, c’est à dire, par exemple accompagnée par un nouveau programme de créances sur un futur pouvoir d’achat, comme le furent les obligations des emprunts de guerre, les revenus générés par la résolution du problème de la sécurité énergétique et des changements climatiques ont le potentiel de poser les bases d’une restauration des patrimoines de la classe moyenne.

On ne peut prétendre y parvenir en seulement trois ans, comme nous l’avons fait en 1942-44. Mais nous pourrions le gérer sur, disons vingt ans, voire plus. Il est déterminant de mettre en oeuvre des politiques cohérentes, soigneusement élaborées et planifiées et de reconnaître que désormais il n’y a pas de solution miracle, pas de retour aisé à la « normale », ni à un monde dirigé par des banquiers et pas d’autre solution que d’adopter une vision à long terme.

Un des paradoxes de cette vision tient au fait qu’il faille l’adopter maintenant. Nous devons nous engager sur cette voie avant d’avoir commis de désastreuses erreurs politiques, y compris ce fatal renflouement des banquiers et les coupes dans les budgets des programmes sociaux. Il est donc particulièrement important que la réflexion et l’apprentissage aient lieu rapidement. Est-ce que l’équipe Geithner, forgée et formée en temps normal, manifestera l’ambition et la souplesse nécessaire ? Si tel n’est pas le cas, finalement tout dépendra, comme au temps de Roosevelt, de l’intelligence et de la force de caractère du président Obama.


Publication originale Washington Monthly, traduction Contre Info

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Notes

Notes
1 Aux USA, la Sécurité Sociale gère les retraites, les pensions d’invalidité, les allocations d’aide au logement et les bons alimentaires. L’assurance maladie publique relève d’un programme distinct nommé Medicare
2 J. Galbraith utilise le terme de weatherization, qui désigne aussi bien les travaux d’isolation que l’amélioration de l’efficacité énergétique des constructions

63 réactions et commentaires

  • Patrick Luder // 08.08.2013 à 02h53

    Galbraith se trompe sur toute la ligne et va nous ruiner avec ses idées venues d’un autre âge. Nous ne sommes plus à l’aube d’une révolution industrielle. Nous ne sommes plus à l’aube de l’âge d’or du pétrole. L’évolution de la croissance démographique va se heurter au mur de la limite des ressources. A la relance de la croissance il faut maintenant opposer une réflexion sur la décroissance. La transition énergétique ne sera pas celle du toujours+plus, mais celle du toujours-moins …

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    • dadone // 08.08.2013 à 08h21

      Vous avez raison, comparez la situation des USA aujourd’hui avec celle qui prévalait en 1940 et un non sens. Dans les années 1940 les USA ont une grande réserve de croissance, ils n’en n’ont plus aucune. A la sortie de la guerre les USA sont seul au monde, la concurrence de nos jours les appauvris quotidiennement.

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    • toll // 08.08.2013 à 14h36

      N’avez pas bien lu, c’est un peu comme O. Delamarche qui ne croit pas à une relance par les investissements en répondant « Et alors quoi ? On va élargir les trottoirs ? ».

      Il se trouve aussi qu’en Allemagne et aux USA, les infrastructures publiques ont été laissées longtemps sans rénovation et se délabrent. Les logements en France par exemple nécessiteraient un plan important de rénovation des isolations thermiques et des dispositifs de chauffage obsolètes qui vont dans le sens d’une baisse de la consommation d’énergie importée et de rétablissement de la balance commerciale.

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      • yvan // 08.08.2013 à 15h10

        Bien vu, Toll.
        Mais l’erreur la plus grande est et reste toujours de ne prendre qu’UNE partie des mesures de Roosevelt.
        Roosevelt avait verrouillé l’avidité des riches jusqu’à la production de drogues.

        Une seule mesure n’a pas été mise en place : celle du bancor mondial.
        Peut-être faudra-t’il encore attendre un petit millénaire pour cela.

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      • amemar // 08.08.2013 à 17h29

        En effet, il y a encore beaucoup à faire dans de nombreux domaines pour améliorer la vie des gens. Vous évoquez les logements et c’est un fait que de nombreux français (que dire au niveau de l’Europe et au niveau mondial !!) vivent dans des conditions indignes d’un pays riche. Rien qu’en isolement de l’habitat, il y a là de quoi occuper du monde pendant un temps et ce n’est pas le peine de dire « il n’y plus de pétrole on ne peut rien faire », il existe de nombreux isolants naturels et parfaitement renouvelables ! Après on peut aussi décider que le bien-être, la culture, les loisirs sont aussi sources de « profits »(puisque pour arriver à quelque chose il faut ABSOLUMENT qu’il y ait profit ). Si on se décidait enfin à s’occuper des humains et moins des multinationales qui ne nous apportent au final pas grand chose, puisqu’elles « pompent » plus qu’elles ne rapportent depuis qu’elles se sont dédouanées de toute obligation, on n’aurait pas forcément besoin de « croissance » pour vivre bien. Assurons à tous une alimentation de qualité, un logement sain et économe en énergie, occupons nous les uns des autres et laissons les États contrôler que ces droits sont assurés et respectés. Un rêve ? A quoi sert la politique alors !!!

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        • Serfix // 10.08.2013 à 14h28

          J’ai apprécié votre commentaire amemar, mais ce que vous proposez est encore tellement difficile à faire comprendre aux peuples (sous perfusions), qu’il est tout aussi difficile à faire admettre et, surtout, à mettre en place.

          Être libre de ses choix n’est pas donné à tout le monde. Et l’échange n’est pas encore le mode de pensée actuel car il y a tellement d’injustice. L’égoïsme est tellement présent aussi. L’étroitesse d’esprit est donc encore légion.

          C’est d’ailleurs suite à cela que j’ai créé un blog au moment de la crise des Subprimes avec au départ une seule question :

          « Où est passée la responsabilité individuelle ? »

          Je venais de terminer le livre de Addison Wiggin : « Le déclin du dollar ! »

          Depuis, je fais comme Olivier, je relate de la situation pas à pas. Mais pas aussi innovante que ce que vous propose « Monsieur » Berruyer. Un jour peut-être …

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      • dadone // 08.08.2013 à 20h07

        ET l’argent vous le trouvez où ?
        Dans les caisses des Etats ruinés ?
        Un peu de sérieux…
        Votre programme ne tient pas un seconde et personne ne l’appliquera car ajouter des dettes aux dettes on sait comment cela se termine, et en général mal…

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        • toll // 08.08.2013 à 21h01

          L’argent y en a un paquet qui cherche des investissements valables et qu’il ne trouve pas, vous inquiétez pas.

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          • dadone // 08.08.2013 à 21h11

            Vous plaisantez ?
            Des investissements valables, dans quoi SVP ?
            Il n’existe plus d’investissement valables cela ce saurait la chose que vous pouvez faire c’est détourner à votre profit la richesse des autres, c’est ce que font les hommes c’est que ce vertu à faire les nations, c’est tout.

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          • toll // 08.08.2013 à 21h44

            Eh bien vous ne serez jamais riche ou et producteur de richesse, car vous n’avez aucune imagination pour être dans le train de tête.

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          • dadone // 09.08.2013 à 08h16

            @toll

            Eh bien vous ne serez jamais riche ou producteur de richesse

            Mais il n’y a pas de producteur de richesses, cela fait trente ans qu’il y a en a plus. Sinon citez moi un exemple. Et Dieu m’en garde d’ être un jour riche car je ne peux pa souhaiter l’égalité des revenus et vouloir être riche pas vraiment éthique compatible….

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  • France41 // 08.08.2013 à 08h06

    Bonjour,

    Les affirmations péremptoires de M.Luder sont de peu de poids face à l’argumentation de M.Galbraith.
    Chacun peut ne pas partager son avis encore faut-il avoir des arguments et non un jugement lapidaire.
    Enfin, nous sommes déjà en faillite.

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    • WhereIsMyMind // 08.08.2013 à 08h50

      Le discourt M.Galbraith est « sexy », car il parait si simple d’obtenir la solution. Mais sans être expert dans le domaine, on peut facilement dire que si il y a des similitudes sur les causes de la crise actuelle et celle des années 30, les potentialités actuelles (énergétique, potentiel de croissance économique et démographique, environnement, taux d’emploi,…) sont largement moins bonne.

      Parmi les erreurs, c’est celle d’attribuer une intelligence aux marchés, qui fixeraient un taux sur base de critères économiques. 80% de la dette étant rachetté par la FED, c’est totalement risible comme vision.

      Voici la différence dans les potentialités:
      – énergie: on a de moins en moins de pétrole par personne. Or sans pétrole, pas de croissance…. ou alors il faut améliorer de bcp l’éfficience énergétique.
      – potentiel de croissance économique: il faut augmenter la productivitée pour faire ça. Or on a déjà pratiquement tout méchanisé et informatisé. Je ne dis pas qu’on sait plus rien faire, mais on aura une augmentation bcp plus faible. Il faut même contrer la diminution de la disponibilité de l’énergie.
      – environnement: en gérant mal notre envirronement (foret, les sols,….) on a créé une sorte de « dette » environnementale (Ex: les sols sont moins fertile qu’avant car la vie a disparu des sols à cause des angrais et pesticide). Et cette dette la, seul le temps et du travail permettent de la réglé. Pas de dévaluation possible.
      -…

      Alors il a tout de même raison sur le fait qu’il faut absolument investir massivement dans la transition énergétique (isolation de batiment, développement d’un réseau de transport plus vert (sans savoir exactement ce que ce serait), efficience énergétique,….). Maintenant, on ne peut pas faire une course à la consommation comme il veut soutenir. Il faudrait éliminer nos consommations inutiles. Et la consommation n’est pas toujours matériel !
      Par exemple, on consacre un certain nombre de ressources au marketing et publicité. Sans ça, on pourrait diminuer le prix de certains articles, et diminuer le temps de travail moyen.

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      • jducac // 08.08.2013 à 11h45

        @ WhereIsMyMind Le 08 août 2013 à 08h50

        Par exemple, on consacre un certain nombre de ressources au marketing et publicité. Sans ça, on pourrait diminuer le prix de certains articles, et diminuer le temps de travail moyen.

        Il n’y a pas que ces deux activités qui ne sont pas indispensables à la vie tout en se répercutant dans le coût de certains articles. Il faut en effet bien prendre conscience de ce que chaque être vivant ne vit que parce qu’il parvient, en échange de ce qu’il apporte aux autres, à accéder à la dose d’énergie dont il a besoin pour alimenter sa propre machine à vivre (alimentation en énergie nutritive) et alimentation de tous ses auxiliaires de vie en diverses autres énergies (alimentation en électricité, en chaleur et autres énergies physicochimiques).

        En fait, nous vivons tous, quelle que soit la nature de notre activité, en tirant profit des besoins ou désirs des autres auxquels nous satisfaisons en échange d’argent, lequel ne joue qu’un rôle de moyen d’accès à l’énergie nécessaire pour vivre. Très peu de personnes se consacrent à la collecte directe de l’énergie, mis à part ceux qui sont employés dans le secteur primaire (agriculture, pêche, activité d’extraction minière, pétrolière, gazière etc…). Pourtant, nous avons tous besoin d’énergie pour vivre, y compris ceux qui vivent en apportant leurs services dans le domaine de la publicité et du marketing. Si ces activités étaient supprimées, ceux qui en vivaient antérieurement seraient à la charge des autres, ce qui réduirait d’autant leur niveau de vie.

        On peu faire le même raisonnement avec ceux qui prônent les circuits courts afin d’éviter de passer par la grande distribution. Idem pour ceux qui voient une solution en visant à développer l’artisanat au détriment de l’industrie. Ce qu’il faut bien finir par voir, c’est qu’il y a une équivalence directe entre le prix des produits et services offerts au consommateur et la quantité d’énergie primaire qu’il a fallu dépenser pour les obtenir. Si les produits et services procurés par les filières industrielles sont moins chers c’est parce qu’en dépit de ce qui apparait être des dépenses inutiles dans leur élaboration et leur distribution, globalement ils requièrent une moindre dépense en énergie.

        Quand l’essentiel de l’énergie consommée dans le monde est non renouvelable il est évident que ça ne peut pas durer, surtout quand la population croît.

        http://www.countercurrents.org/chefurka201109.htm

        Heureusement, l’énergie autre que non renouvelable se trouve en abondance dans l’environnement de l’homme moderne. Maintenant qu’il est bien plus apte à comprendre comment fonctionne le monde, y compris le monde vivant, selon les lois implacables mises en évidence par les sciences dures de la physique et de la biophysique, on peut espérer que l’homme d’aujourd’hui saura se libérer des autres « sciences » qu’on a trop souvent mis en avant pour le malheurs des peuples.

        Ces sciences molles, manipulables et mouvantes, telles que les sciences politiques, voire même humaines, sociales ou religieuses, auxquels se raccrochent depuis toujours les idéologues ne doivent plus être les seules prises en compte par nos dirigeants.

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        • dadone // 08.08.2013 à 12h35

          On ne va pas relever toutes les contres vérités de ce commentaire mais la plus grossière.

          Pourtant, nous avons tous besoin d’énergie pour vivre, y compris ceux qui vivent en apportant leurs services dans le domaine de la publicité et du marketing. Si ces activités étaient supprimées, ceux qui en vivaient antérieurement seraient à la charge des autres, ce qui réduirait d’autant leur niveau de vie.

          Je vais faire creuser des trous dans la sable à des personnes et après elles doivent le reboucher, afin d’éviter qu’elles soient à la charge des autres car si elles ne faisaient pas cela, la conséquence serait de réduire mon niveau de vie, c’est le raisonnement effectué.
          Et on paye ces personnes, qui ne servent à rien, très bien, contrairement au producteur qui lui est mal payé.
          On est dans Brasil…

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          • jducac // 08.08.2013 à 14h38

            @ dadone Le 08 août 2013 à 12h35

            Désolé Dadone, réfléchissez davantage et vous verrez que votre contrargument montre que vous n’avez rien compris. Si en creusant un trou vous enterriez votre aveuglement, ce serait loin d’être inutile.

            Celui qui se livre à une activité de marketing et de publicité, satisfait le besoin de celui qui lui commande ce service. Or, si le commanditaire consent à faire un tel investissement, c’est parce qu’il le pense largement amortissable. Par exemple il va permettre grâce à de plus grands débouchés de faire appel aux vertus des productions et distributions en grands nombres de ses produits ou services ce qui amène à réduire le coût d’acquisition pour les utilisateurs, malgré la part consacrée pour le marketing et la pub. Tout le monde y gagne, le producteur et les consommateurs, y compris ceux qui sans cela, (l’abaissement du coût d’acquisition), n’auraient pas pu s’offrir le produit ou le service.

            Bien évidemment ceux qui vivent de la pub y gagnent aussi, puisqu’ils en vivent.

            Comme le capitalisme, la pub est vieille comme le monde. On peut même penser que le monde animal y a eu recours avec les chants, les couleurs de plumages pour attirer l’attention, aider à la perpétuation des espèces en attirant l’attention en focalisant l’attirance dans le but de faire se poursuivre la vie du capital…… génétique.

            http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_la_publicit%C3%A9

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          • dadone // 08.08.2013 à 20h24

            @jducac
            Bon c’est la dernière fois que je vous réponds car je perds mon temps avec vous…puisque en permanence, et ce n’est pas faute que beaucoup vous l’ont dit, vous racontez que des contre vérités.

            Celui qui se livre à une activité de marketing et de publicité, satisfait le besoin de celui qui lui commande ce service.

            Sans aucun doute comme Hitler a demandé à Von Braun des V1 et des V2.
            Après il faut se demander pour le système global si c’est valable ? Demandez au anglais ce qu’ils en ont pensé des V1 et V2.
            Autrement dit ce n’est pas ce que la publicité peut rendre service à une entité qu’elle est souhaitable pour le système global .
            Vous comprenez la différence ?

            Tout le monde y gagne

            Archi faux, pour le système globales c’est ruineux et cela enrichie uniquement les vendeurs de pelles, autrement dit les personnes qui travaillent dans ces secteurs véritables parasites…

            Comme le capitalisme, la pub est vieille comme le monde. On peut même penser que le monde animal y a eu recours avec les chants

            Encore du grand n’importe quoi, vous confondez publicité et informations.
            La publicité c’est ni plus ni moins que de la propagande, utile pour faire durer certains régimes…

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          • jducac // 09.08.2013 à 10h04

            @ dadone Le 08 août 2013 à 20h24

            Bon c’est la dernière fois que je vous réponds car je perds mon temps avec vous…

            Rien ne vous y oblige. Mais si vous le faites quand même, tout comme moi en ce moment, c’est probablement parce qu’il vous semble que le « système global » en a besoin.

            L’incompréhension, l’ignorance, l’erreur d’interprétation, l’aveuglement que j’ai voulu extirper chez-vous, non seulement cela nuit à celui qui en est victime mais c’est également dommageable pour la collectivité, donc pour chacun.

            La communauté des hommes a besoin de liant pour fonctionner et la publicité a le pouvoir de rallier, de rassembler, de réunir, de faire converger, ce qui est favorable à l’efficacité. En effet le rassemblement fait naître des forces que l’on peut utiliser pour transformer le « système global » et le faire évoluer favorablement.

            Votre première intervention sur le sujet du marketing et de la publicité (la propagande dites-vous) tendait à les condamner. J’ai voulu montrer, par ma réponse, que ce jugement n’était pas forcément pertinent en montrant qu’au contraire le fait de réunir, de rassembler sur un même produit ou service le plus grand nombre d’utilisateurs, pouvait être bénéfique à un plus grand nombre.

            Vous n’avez pas démontré le contraire en faisant dériver l’échange, vraisemblablement pour tenter de me piéger, sur le sujet scabreux de Von Braun et de son rôle négatif avec les V1 et les V2 tout en occultant le rôle plutôt positif qu’il a joué en permettant à l’humanité d’améliorer ses connaissances sur la marche du monde grâce à la conquête spatiale.

            Si vous ne voulez échanger qu’avec ceux qui ont des a priori semblables aux vôtres, sans vous en rendre compte, vous œuvrer à la division et allez à l’opposé de ce dont le « système global » a besoin. Je ne partage pas votre avis à ce sujet et c’est pour cela que je ne pense pas avoir perdu tout mon temps en vous répondant

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        • Amsterdammer // 08.08.2013 à 21h36

          Vous n’êtes, avec votre Evangile du Capital, guère différent d’un Saint Bernard ou de musulmans fondamentalistes.

          Comme si sociologie, anthropologie, histoire ou psychiatrie clinique étaient des élucubrations sans base rationnelle ni vérifications empiriques et/ou expérimentales. On ne saurait utiliser les mêmes critères qu’en physique ou en chimie, puisque le sujet de connaissance est l’homme, avec tout ce que cela implique de variabilité; mais vous faites un sacré idéologue, pour considérer que ces sciences que vous qualifiez de ‘molles’ n’ont valeur heuristique ni utilité ni efficacité.

          En revanche, des pseudo-sciences comme la psychanalyse ou la théorie économique libérale sont effectivement des élucubrations prescriptives, fondées sur des présupposés indémontrés et indémontrables, et ne méritent aucunement le prédicat de science, mais celui d’idéologie. Mais on se doute bien que ce n’est pas à ces machins que vous pensez…

          Les analyses d’un Marx*, Weber ou Keynes, avec toutes leurs limites, sont autrement plus pertinentes que les théories néo-libérales, qui ont pour caractéristique générale de partir de postulats indémontrés, et même démentis par la réalité observable, pour construire leur théorie, puis de prescrire des politiques visant à faire entrer de force la réalité sociale dans le corset construit. Ce qui est le propre des idéologies – prescriptions de ce que le réel devrait être -, et le contraire de la démarche empirique de la science.

          *et je ne parle pas de l’espèce de téléologie que Engels puis les épigones ont développé, mais de ses analyses de la société capitaliste de son temps.

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          • jducac // 09.08.2013 à 13h56

            @ Amsterdammer Le 08 août 2013 à 21h36

            Vous n’êtes, avec votre Evangile du Capital, guère différent d’un Saint Bernard ou de musulmans fondamentalistes.

            Merci de m’avoir amené à m’informer sur Saint Bernard auquel vous m’assimilez. Je l’ai fait en allant à l’adresse de ce lien :

            http://fr.wikipedia.org/wiki/Bernard_de_Clairvaux

            Mais détrompez-vous, en m’exprimant sur le capital je ne vise qu’à faire redécouvrir dans ce terme son sens premier qui, selon moi, n’a rien de honteux bien au contraire ? Il ramène à l’essence, à l’essentiel, au primordial, à l’origine, à ce qui importe et ne doit donc pas être perdu de vue.

            Ne trouvez-vous pas étrange, vous qui semblez vous intéresser au fond des choses, que surtout depuis un peu plus de deux siècles, certains se soient employés et que d’autres s’emploient toujours à déconsidérer le mot capital tout comme, à votre exemple, ils déconsidèrent ceux qui soulignent son caractère très utile et indispensable même ?

            Parce que selon vous, réhabiliter le capital, l’origine, l’essentiel, l’héritage de tout ce que le temps a permis d’accumuler de positif, en le préservant au lieu de le consommer, mérite d’être taxé de néo-libéralisme, terme on ne peut plus péjoratif chez beaucoup de nos contemporains.

            J’espère pour vous que votre mépris du capital et de ceux qui le défendent, ne vous amène pas à considérer que vous ne devez rien aux générations qui vous ont précédé.

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          • dadone // 09.08.2013 à 15h39

            @judac
            En fait je croix comprendre l’ origine de tout vos faux raisonnements. Vous confondez capital naturel et capital monétaire. Donc pour vous une personne riche est quelqu’un qui a su préservez du capital. Mais comme vous confondez les deux types de capitaux vous ne comprenez pas pourquoi une personne riche loin d’avoir capitalisée du capital naturel en réalité en a détruit. Car elle n’a capitalisée en réalité que de la monnaie ce qui bien différent avec du capital naturel…

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          • jducac // 09.08.2013 à 19h23

            @ dadone Le 09 août 2013 à 15h39

            En fait je crois comprendre l’origine de tous vos faux raisonnements. Vous confondez capital naturel et capital monétaire.

            Bravo ! Vous avez fini par comprendre le sens profond du mot capital qui est toujours rattaché à la notion d’accumulation de valeurs de toute nature :
            Capital financier, immobilier, de sympathie, de confiance, de connaissance, capital culturel, capital humain….etc….
            Capital ou patrimoine génétique qui concerne tous les êtres vivants et qui me fait dire, en particulier à tous ceux que je sais être des anticapitalistes indécrottables que nous sommes tous nés capitalistes.

            Pourquoi m’accuser de faux raisonnements dès lors qu’au lieu de dénigrer et d’accuser le capital pris dans son acception la plus large, je m’évertue à montrer son apport positif à la vie de nos sociétés, même quand il s’agit de capital financier ?

            Pourquoi dans certains cas l’accumulation de valeurs positives serait-il un bien alors que cela deviendrait un mal lorsqu’il s’agirait d’argent, dont d’ailleurs on ne peut se passer, notamment quand il s’agit d’investir ?

            Réfléchissez ! Prenez du recul et de la hauteur et vous découvrirez peut-être que vous faites sans raison et sans raisonnement une fixation négative sur le mot capital, simplement parce qu’on vous a conditionné à cela.

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          • dadone // 09.08.2013 à 19h48

            Ben justement le capital financier n’est pas du capital dans le sens que cela peut protéger ou sauvegarder quelque chose.
            Pourquoi ?
            Tout simplement et ce depuis longtemps il y une totale décorrélation entre l’accumulation monétaire et les richesses crées.
            En cas d’effondrement, ce qui va nous arriver inéluctablement, les monnaies ne vaudront plus tripette et donc votre capital financier va s’évaporer aussi surement qu’un verre d’eu dans le désert.
            En attendant ce capital qui potentiellement ne vaut rien demande à tous de le rémunérer (c’est ce qui fait que cela va s’effondrer).
            Ainsi votre capital financier loin de vous protéger entraîne la société à la ruine…
            Sincèrement j’espère que vous comprendrez cela, si c’était le cas, pour une fois je ne serais pas intervenu pour rien…

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  • Jean-Charles // 08.08.2013 à 08h44

    Au 3ème paragraphe avant la fin de cet article :

    « L’adaptation du bâti2 la protection de la nature, le transport, les énergies renouvelables, et les réseaux intelligents relèvent des investissements publics.Nous consommons…. »

    En Europe aussi la dépendance au pétrole et gaz est d’env. 80%. Nous ne les possédons pas et nous les importons en flux tendu. Les réserves stockées sont de quelques mois seulement.

    Les USA ont décidé de devenir exportateurs net en 10 ans env. par l’exploitation des schistes bitumineux.

    Au risque de subir, nous devons décider ce qu’il faut entreprendre afin de réduire notre dépendance énergétique par des investissements réduisant la consommation énergétique ou, si besoin était, la production nationale.

    La politique de l’autruche n’est pas de mise.

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  • Le Yéti // 08.08.2013 à 10h21

    Tout à fait d’accord avec le jugement « lapidaire » de Patrick Luder : nous sommes en train de sortir du modèle fondée sur la croissance (la croissance de quoi, d’abord ?)

    James K. Galbraith a pourtant raison sur un autre plan. Et il le laisse entendre assez crûment : la seule façon de revenir au vieux modèle (destructeur) de croissance, c’est la guerre !

    C’est-à-dire la destruction des produits de l’ancienne croissance dans un premier temps. Puis, dans un second temps, la nouvelle croissance induite par la nécessité de tout reconstruire.

    Un jeu très très bête, n’est-ce pas ? Seulement voilà, il y a des gens pour qui les jeux imbéciles priment sur toutes autres considérations.

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    • yvan // 08.08.2013 à 15h14

      Clair, Yéti.
      Tu vas, depuis la mort d’un autre blog..??

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    • Lisztfr // 08.08.2013 à 17h59

      Oui, eh bien la Syrie a de quoi se réjouir, n’est-ce pas ? Nous allons bientôt constater l’ineptie de cette antienne. Regardons aussi la Tchétchénie, florissante maintenant.

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      • yvan // 08.08.2013 à 18h40

        Tiens, Lisztfr, au fait…

        Dis-moi pourquoi les US veulent virer Bachar..??

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  • Mano // 08.08.2013 à 11h17

    Merci à Olivier pour ces deux articles consacrés à Galbraith qui datent pourtant d’il y a 4 ans!

    Comme quoi il (Galbraith) a une certaine vision des choses, pour ne pas dire une vision certaine.

    Comme d’habitude nous allons assister dans les commentaires au défilé des spécialistes autoploclamés qui vont nous démontrer par A + B que Galbraith « n’a rien compris », il faudra faire avec.

    Ce qui est marrant c’est la comparaison qu’on pourrait faire avec un Todd ou un Larrouturou en France : ils ont eux-aussi de bonnes visions des choses comme Galbraith, mais ils semblent tous totalement inaudibles vis à vis des gouvernements en place, ce qui fait que même s’ils ont raison sur le fonds et proposent des solutions qui « pourraient marcher », il est plus que probable qu’ils ne seront pas écoutés.

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    • yvan // 08.08.2013 à 15h27

      Peut-être, Mano, que le malaise est … « trop grand »..??
      Non?

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    • toniomex // 08.08.2013 à 15h31

      Mouai, désolé d’en rajouter une couche (cf. le premier commentaire de Patrick Luder et d’autres après), mais il ne s’agit pas d’être un spécialiste auto-proclamé pour dire que ces gens là sont à côté de la plaque : il suffit de regarder le monde en face, en regardant par exemple ce qui est à mes yeux un indicateur essentiel = l’énergie disponible par personne (qui plafonne, ou qui chute, selon les pays et les modes de calcul), combiné au progrès technologique en berne par rapport au siècle dernier (efficacité énergétique qui croît de moins en moins vite).
      Je tiens à noter que je parle d’énergie disponible, pas d’énergie qu’on utilise pour produire de l’énergie.
      Les personnes prônant le retour à la croissance font partie de la génération baby-boom essentiellement, ou de personnes qui les suivent (droite ou gauche, conservateur, libéraux, communistes…), sans se poser de questions sur l’évolution du monde physique.
      La terre a des limites, et nous sommes en train de les tâter. Sinon le pétrole ne resterait pas depuis maintenant de nombreuses années à un niveau peu supportable pour de nombreuses économies, autour de 100 USD. Sans augmentation notoire de la production, à part dans certains cas, comme les pétroles de schistes aux US… pour lequel il faudra voir combien de temps cela pourra durer… quelques signes semblent indiquer que c’est pas gagné.
      Sans compter que toujours plus de pétrole, c’est a priori pas très bon pour notre environnement: ha oui, c’est vrai des gens ont parlé de ça au début des années 70, mais personne ou presque ne les a cru (cf. un certain club de Rome) alors que leurs prévisions semblent assez justes aujourd’hui ; mais qui ouvre les yeux pour regarder ça parmi les Todd ou autres ?
      Après, ça ne veut pas dire qu’il ne faut pas s’occuper de planifier ou d’inciter à certains investissements nécessaires pour s’adapter au mieux à ce nouveau monde, en protégeant les plus faibles.

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  • dadone // 08.08.2013 à 12h31

    On ne va pas relever toutes les contres vérités de ce commentaire mais la plus grossière.

    Pourtant, nous avons tous besoin d’énergie pour vivre, y compris ceux qui vivent en apportant leurs services dans le domaine de la publicité et du marketing. Si ces activités étaient supprimées, ceux qui en vivaient antérieurement seraient à la charge des autres, ce qui réduirait d’autant leur niveau de vie.

    Je vais faire creuser des trous dans la sable à des personnes et après elle doivent le reboucher, afin d’éviter qu’elles soient à la charge des autres car si elles ne faisaient pas cela, la conséquence serait de réduire mon niveau de vie, c’est le raisonnement effectué.
    Et on payent ces personnes, qui ne servent à rien, très bien, contrairement au producteur qui lui est mal payé.
    On est dans Brasil…

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  • Lisztfr // 08.08.2013 à 15h29

    « Deuxièmement, aussi longtemps que l’économie sera engagée sur la voie de la reprise »

    1) On ne soulignera jamais assez qu’il n’y aura pas de reprise…

    2) Il n’évoque pas la possibilité de créer de l’argent au lieu de l’emprunter, c’est un souci… ni la possibilité de contrôler à nouveau les prix comme K Galbraith.

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    • yvan // 08.08.2013 à 16h53

      La FED crée 85 milliards par mois, Lisztfr…

      Et si tu déverses des tombereaux de billets dans l’économie réelle, tu fais de l’inflation. (Allemagne 1931 et Zimbabwe avant dollar, ça te dit..??)

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      • Lisztfr // 08.08.2013 à 17h51

        Oui, c’est le gros problème… cette politique aboutit à un non-sens, le fait d’imprimer indéfiniment. Le système dérape dans l’irréel, la monnaie ne signifie plus rien, puisqu’il n’y a plus en fait de rareté du capital.

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        • yvan // 08.08.2013 à 18h45

          buffet : « il y a une lutte des classes. Et c’est notre classe qui est en train de gagner. » …

          Pyrus (sinon pas lui), lui offre.

          Les mecs, en pensant faire oublier l’Histoire de l’Humanité, sont persuadés qu’elle ne peut se reproduire.
          Lamentable.

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          • Lisztfr // 08.08.2013 à 20h02

            Malheureusement je suis bien incapable d’évaluer la vitesse de la plongée … on a mis 15 degrés à la barre, + ou – ,ce qui fausse la donne est aussi le patrimoine accumulé…

            Il faut voir le cours du cuivre, car le BDIY reste bloqué en bas et devient non pertinent. L’emploi chute lentement… rien à voire avec 1930.

            And his eyes have all the seeming of a demon that is dreaming,
            And the lamp-light o’er him streaming throws his shadow on the floor;
            And my soul from out that shadow that lies floating on the floor

            Shall be lifted—nevermore!

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  • Patrick Luder // 08.08.2013 à 15h54

    Va pour investir dans la transition énergétique …
    – isoler les bâtiments
    – réorganiser l’urbanisme
    – améliorer les transports publiques
    Y a rien à dire … sauf que => QUI PAIE ???
    On continue de faire exploser les dettes !

    D’autres mesures ne coûtent rien :
    – faire la chasse au gaspillage électrique
    – réparer plutôt que jeter et acheter
    – renoncer à sa voiture
    Mais ces mesures ne plaisent pas,
    ni aux économistes ni aux financiers …

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    • Sorge // 08.08.2013 à 16h51

      Alors, pour le « qui paie ? », j’ai.

      Les finances publiques ont été mises délibéremment en déficit de 100 miliards de $ annuels, par l’effondrement des recettes ; la Commission des Finances de l’Assemblée Nationale a ainsi calculé que les recettes fiscales annuelles avaient diminué entre 2000 et 2010 de… 100 miliards de $.

      Quand vous ajoutez à cela que le poids du remboursement de la dette publique, qui découle pour des raisons évidentes directement du point précédent, est de 80 miliard de $ chaque année, la solution s’impose d’elle-même :

      Un bon coktail défaut sur la dette / rétablissement des niveaux d’imposition au niveau de 2000, voire 1980, (qui ne pourra se faire qu’avec le retour au protectionnisme) nous amène mécaniquement d’un déficit de -100M$ à un excédent de +80… Soit de quoi financer la transition énergétique, la préservation des services publics, le papy boom…

      Qui dit mieux ?

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      • dadone // 08.08.2013 à 20h39

        Vous êtes sérieux ?

        Un bon coktail défaut sur la dette établissement des niveaux d’imposition au niveau de 2000, voire 1980, (qui ne pourra se faire qu’avec le retour au protectionnisme)

        Vous vivez où ? sur la planète bisounours ?
        Un défaut sur la dette implique que plus personne ne vous prête.
        Vous le trouvez où l’argent ?
        Si vous augmentez les impôts, vous aurez plein de citoyens qui vont aller voir ailleurs
        Vous le trouvez où l’argent ?
        Protectionniste ?
        Vous ruinez le consommateur par une inflation des produits non importés à bas coûts…
        Vous le trouvez où l’argent ?
        Réveillez-vous !

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        • Sorge // 09.08.2013 à 10h11

          Où je vis ?
          Ben, sur la planète où on trouve des pays comme l’Islande, l’Argentine, la Russie, l’Equateur… Autant de pays qui s’en sont sortis en suivant cette voie.

          Quand vous passez d’un déficit public à un fort excédent, vous n’êtes plus obligé d’emprunter ; avec +80M$ par an, plus besoin d’aller faire la manche, et surtout pas sur les marchés financiers.

          Pour les emprunts dont on pourra malgré tout avoir besoin en plus de ces excédents, il est facile pour la France de mobiliser l’épargne nationale ; il ne faut pas oublier que nous sommes exportateurs nets de capitaux. La folie du système libéral a été d’obliger entreprises, états et même particulier à s’orienter sur ces marchés au détriment de leur sources normales de financement, et il est temps d’y mettre fin.

          Les riches choisiront l’exil fiscal ? Qu’il s’en aillent donc (en laissant leur passeport au passage, comme le dit F. Lordon), mais avec un contrôle des capitaux, les richesses accumulées en France resteront en France pour y financer l’activité.

          Le consomateur sera pénalisé par un niveau de prix qui reflétera le travail payé à sa juste valeur, avec un niveau de protection sociale et environnemental décent ? Certes, mais le salarié que nous sommes également gagnera autant, en teme de nombre d’emplois et de niveau de salaire. La bonne démarche pour augmenter le niveau de vie est de faire croitre les revenus, pas la baisse des prix qui finit par entrainer la baisse des salaires.

          Bref en conclusion : bien réveillé, je trouve l’argent là ou il est, chez les riches, par l’abandon de la rente publique, le retour à une fiscalité progressive, une modification du partage capital/travail.

          Rassuré ?

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          • dadone // 09.08.2013 à 19h06

            Ben, sur la planète où on trouve des pays comme l’Islande, l’Argentine, la Russie, l’Equateur… Autant de pays qui s’en sont sortis en suivant cette voie.

            Est-ce que mesurez bien la portée de vos propos ????????
            Comparez la France à ses pays ???
            L’argentine ? plus de 50% de pauvres après défaut aujourd’hui encore est un pays plus pauvre que le Brésil !
            L’équateur ? un pays au pib/habitant dix fois inférieur à la France !
            La Russie ? 1. n’ pas fait défaut sur sa dette internationale mais sur sa dette nationale, ruinant au passage toute sa population excepté quelques oligarque russe !
            L’Islande : 300 00 habitants endettés jusqu’au cou !!
            Et c’est à ces pays que vous comparez la France ?
            Dieu garde la France qu’elle ne connaisse ce que connaisse ces pays !
            Vous êtes tellement à coté de la plaque que je vous conseille le site http://www.lois-economiques.fr/ pour comprendre ce qui visiblement vous dépasse.

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          • dadone // 09.08.2013 à 19h14

            Les riches choisiront l’exil fiscal ? Qu’il s’en aillent donc (en laissant leur passeport au passage, comme le dit F. Lordon),

            Et comme vous citez Lordon je vous conseille la vidéo qui montre qu’il n ‘est pas aussi optimiste que vous !!
            http://www.lois-economiques.fr/main_page.php?page=videos.html#LordonBanqueroute

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          • Renaud // 10.08.2013 à 15h00

            Sorge, d’accord avec votre raisonnement. C’est à mon sens l’attitude à prendre.
            Je rajouterai simplement, et pour la Xième fois (dans des communications internet, blogs, etc) que dans un espace économique donné, la monnaie doit être créée selon un rapport – exact et rigide – (comme un système de mesure, le système métrique, et d’autres, etc) avec les capacités de production du dit espace économique pour chaque exercice comptable. C’est la capacité de production qui doit être l’étalon monétaire. production et monnaie vont d’un même pas. La question qu’on doit se poser pour réaliser une ou plusieur choses matérielles est la suivante: avons-nous les compétences et les matériaux pour telle réalisation? Si oui, la question du financement ne doit en aucune façon être une entrave. Les compétences financières existent et il est beaucoup plus facile de financer que de créer quelque chose de concret. Dans le monde, l’industrie actuelle bénéficie de environ deux siècle d’expériences accumulées en maint domaines, ceci est irremlaçable. Tandis que la monnaie ne doit être que son reflet rigide ayant pout priorité le pouvoir d’achat de la société dans son ensemble.
            Enfin, pour aller vite, je recommande la lecture (très accessible et facile) de Louis EVEN, il est celui qui aura le mieux définit et cerné le – pourquoi – de la monnaie et son mode de création.

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          • chris06 // 10.08.2013 à 16h52

            @Renaud,

            la monnaie doit être créée selon un rapport – exact et rigide… production et monnaie vont d’un même pas.

            Je suis bien d’accord avec ça c’est pour cela que le rôle de la banque centrale devrait être de strictement produire la quantité de monnaie au rythme de la production (système non inflationniste) et son corollaire dans un système où la plus grosse partie de la monnaie est électronique, le maintien et l’administration du système de paiement.

            Après, le crédit et son prix, les taux d’intérêts devraient être déterminés librement, suivant l’offre et la demande des agents économiques.

            C’est exactement ce qui se produit dans un système à 100% de réserves tel que celui proposé par I.Fischer, M.Allais, M.Friedman ou M.Rothbard.

            Au lieu de cela on a aujourd’hui exactement l’inverse, la quantité de monnaie varie n’importe comment suivant la demande de crédit aux banques privées (c’est pour cela qu’elle a cru trois fois plus vite que la production pendant près de 40 ans) et les taux d’intérêts sont très largement déterminés par les banques centrales (comme démontré par les néo-chartalistes). Pas étonnant qu’on ait un système monétaire et bancaire qui marche sur la tête.

            La question qu’on doit se poser pour réaliser une ou plusieur choses matérielles est la suivante: avons-nous les compétences et les matériaux pour telle réalisation? Si oui, la question du financement ne doit en aucune façon être une entrave.

            par contre là, pas d’accord du tout. On a toujours les compétences et les matériaux nécessaires pour construire une automobile de plus, c’est pas pour cela qu’il faut la construire. C’est le système de prix déterminés librement par l’offre et la demande qui doit gérer la complexité des décisions d’allocations des ressources disponibles limitées à telle ou telle production. Et c’est justement pour que ce système de prix fonctionne correctement qu’il faut un étalon monétaire (lunité de compte dans lesquels les prix sont mesurés) qui aille en rythme avec la production (voir plus haut).

            Enfin, pour aller vite, je recommande la lecture (très accessible et facile) de Louis EVEN, il est celui qui aura le mieux définit et cerné le – pourquoi – de la monnaie et son mode de création.

            c’est déjà fait depuis longtemps c’est d’ailleurs en lisant sa fable « l’ile des naufragés » et en comprenant pourquoi cela ne correspond à rien, ni au système monétaire à contre partie or d’avant 71 ni a celui d’après, que sa critique du système monétaire et bancaire était sans mérites et que sa « solution », le crédit social (enfin celle originellement de C.H.Douglas) n’était qu’une gageure.

            Vous trouverez une excellente réfutation de « l’ile aux naufragés » ici, (avec une très longue discussion fort intéressante dans les commentaires).

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        • WhereIsMyMind // 09.08.2013 à 14h19

          Vous avez raison de détester cette solution, mais elle risque de venir de fré ou de force. Sans croissance, cette dette est impayable. Et le potentiel de croissance est faible (on a déjà mécanisé, robotisé et informatisé énormément la société).
          D’une manière ou d’une autre, cela sera un défault. Après, faut voir comment l’organiser. Et c’est certain, après un défault, vous n’empruntez plus, vous être forcé d’avoir des comptes publique à l’équilibre. Il ne reste plus qu’à avoir une balance commerciale à l’équilibre en régulant la valeur de votre monnaie.

          bon ça parrait simple, mais ça fait mal par ou ça passe…

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        • chris06 // 09.08.2013 à 17h12

          @sorge,

          Ben, sur la planète où on trouve des pays comme l’Islande, l’Argentine, la Russie, l’Equateur… Autant de pays qui s’en sont sortis en suivant cette voie.

          cette voie, laquelle? celle que vous proposez plus haut?
          L’Islande n’a jamais fait défaut sur ses dettes publiques, l’Argentine et l’Equateur émettaient leurs dettes publiques en dollars ce qui était le fond du problème, ce qui n’est pas notre cas(et si ces deux pays servent de modèle de gouvernance politique et économique à la France on est franchement mal barrés) quand à la Russie, où avez vous vu qu’ils ont mis en place le genre de fiscalité sur les riches que vous proposez alors qu’ils ont une flat tax?

          De plus on peut difficilement trouver des pays aux problématiques aussi différentes et de celle de la France et ce n’est certainement pas en se disant qu’on va suivre « leur voie » (au passage elles sont toutes les 4 très différentes) qu’on va trouver la notre.

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          • Renaud // 11.08.2013 à 19h27

            `Chris06, je connais assez bien Gidmoz et j’ai participer au débat relatif à l’Ile des Naufragés auquel vous faites allusion, mais comme certains, il ne traite que de demies-vérités, passant sous silence ce qui ne l’arrange pas. Je suis bien désolé, mais cet exemple, certes caricaturé, de l’Ile des Naugragés « met dans le mille », non seulement au sujet de la pratique bancaire (vu souvent les torrents d’échanges que cela soulève…), mais aussi révèle presque à tous les coups, ce qu’il y a dans la tête, la psychologie, l’éducation, la formation ou l’historique des uns et des autres qui abordent cette question essentielle entre toutes de la création de la monnaie de crédit et son contrôle.

            Je crois que c’est Charles Rist dans son ouvrage de 1938 intitulé (je cite de mémoire): Histoire de la Monnaie, de Law à nos jours(1938) (Rappel, Charles Rist est co-auteur avec Charles Gides d’un des principaux livre de référence en économie: l’Histoire des Doctrines Économiques, 1ère édition en 1909, réédité plusieurs fois jusque vers 1928 et encore une fois en 2000 chez Dalloz) Charles Rist, dis-je, concluait son ouvrage sur l’histoire de la monnaie en soulignant que la monnaie (monnaie de crédit) est un élément – subjectif -. C’est bien là la question qui divise les investigateurs sur la monnaie et la banque dans le monde contemporain.
            Je répète toujours et encore, tant que la monnaie était vraiment une marchandise (quelque chose d’objectif en somme) comme les pièces d’or et d’argent-métal, la question ne se posait même pas (sauf quand les princes et les rois truquaient les alliages des pièces de monnaie, donc pratiquaient l’inflation avant la lettre, lire Oresme du 13 ou 14ème siècle dont la grille d’analyse est toujours valable aujourd’hui dans un monde qui n’a plus rien à voir), mais depuis qu’on pratique la monnaie de crédit, ce n’est plus du tout une monnaie-marchandise, mais des chiffres qui devraient – normalement – rester corsetés en comptabilité, ces chiffres-monnaie sont des signes devant correspondre exactement à la production qui nécessite la création et l’émission de cette monnaie de chiffres et ses chiffres seront effacés lors du remboursement, tandis que une création monétaire saine pourrait être créée pour que les acheteurs aient dans les mains, selon leurs revenus, l’argent nécessaire aux prix de vente (ce qui est très loin d’être le cas!) le pouvoir d’achat est le parent pauvre du système actuel. Mais actuellement on fait tout l’inverse avec la pratique généralisée de la monnaie de crédit, on considère cette dernière comme une marchandise, ce qu’elle n’est manifestement pas, il s’en suit tous les dévergondages et distorsions imaginables, titrisation, effets de leviers, et je passe sur des dizaines de « produits » financiers qui ne font que vicier, par les finances et les pratiques bancaires, l’économie nécessaire et saine et le pouvoir d’achat en fait les frais.
            Notre « éducation » bancaire est indécrottable.

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  • yvan // 08.08.2013 à 17h20

    Je ne résiste pas au plaisir de vous faire partager une bonne nouvelle :
    http://www.lemonde.fr/economie/article/2013/08/08/subprime-jpmorgan-visee-par-une-enquete-penale_3459250_3234.html
    «  »Subprimes » : JPMorgan visée par une enquête pénale »

    Et je n’invente rien : vous pourrez vérifier :
    « L’effondrement de la valeur des innombrables dérivés hypothécaires immobiliers qui avaient été vendus à travers le monde a secoué les marchés internationaux et s’est traduite par une profonde crise économique dans de nombreux pays entre 2007 et 2009. Six ans après, les grandes banques américaines sont loin d’en avoir fini avec les poursuites liées à leurs pratiques d’avant la crise. »

    La crise est finnite depuis 2009 !!!!!!!!!!

    La Deutch Bank est assise sur un baril de poudre de dérivés du montant du PIB MONDIAL, les états sont RINCES, le chômage est par contre en pleine forme, les retraites ne seront jamais payées partout dans le monde, MAIS : la crise est FINNITE !!!

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    • yvan // 08.08.2013 à 17h28

      Ca fait QUATRE ANS que la crise est finnite et personne ne m’a prévenu.

      Vous auriez pu être sympas, les gars…

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  • Lisztfr // 08.08.2013 à 22h38

    Le cuivre est le meilleur indicateur de l’activité économique, j’ajouterais le transport :

    http://www.bloomberg.com/quote/ISC:IND

    ISE Global Copper Index

    Cliquez sur l’onglet 1 an : ça baisse en ligne droite depuis Janvier 2013. On se demande bien pourquoi ce n’est pas lié aux variation saisonnières…

    En fait il y a un graphique interactif :

    http://www.bloomberg.com/quote/ISC:IND/chart

    Et là on constate que la baisse a commencé en 2011, printemps 2011 d’ailleurs il semble y avoir toujours un léger mieux en début d’année…. Mais le fait est que ceci n’indique pas un frémissement de l’industrie. Donc au lieu de se fier au sentiment des patrons d’on ne sait où, CPI etc, au moins consulter l’index des matières premières, ensuite du transport si possible, mais j’en ai pas de bons. Et voir notamment que cette tendance recoupe celle de la baisse du prix du pétrole, la baisse du tourisme, bâtiment, etc…

    A la limite le cours de la bourse n’a aucun intérêt par rapport à ces indicateurs, pour l’instant non spéculatifs on se demande bien pourquoi.

    Il faut savoir reconnaître un désastre, Hiroshima, ce qui se passe en Europe du Sud, les millions d’américains sans toit. A un moment donné on a perdu le gîte et là ça ne va pas se redresser, et à court terme il faut sacrifier le rentier. A moyen terme tout coule, Il faut s’imaginer que ça va être l’arrêt cardiaque, aucune courbe ne va se redresser. Et le nouveau cycle ne va pas intervenir, contrairement à ce que croient les keynésiens. il faut arrêter de croire, l’avenir est facétieux.

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    • bizbee // 21.08.2013 à 14h49

      pour la baisse du prix du cuivre, c’est plutôt à mettre en parallèle à ça:
      http://www.rfi.fr/emission/20130711-le-cuivre-colline-turquoise-mongolie-enfin-commercialise

      c’est un gisement gigantesque qui démarre tout juste.

      par contre l’indice de fret naval est plus pertinent lui:
      http://www.bloomberg.com/quote/BDIY:IND/chart

      de la reprise? ou ça?

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      • chris06 // 21.08.2013 à 15h41

        @bizbee,

        faut se méfier du BDI pour mesurer s’il y a reprise ou non de l’activité économique.

        En effet, comme tout le monde le sait, c’est la demande et l’offre qui déterminent les prix (hors bien sûr manipulations et autres interventions des banques centrales sur les marchés des changes, des taux d’intérêts et l’injection massive de liquidités).

        Donc par exemple, si la demande de container (symboliquement un assez bon proxy pour l’activité économique mondiale) a monté mais que l’offre de container a monté plus vite (la mise à l’eau d’un nombre trop important de nouveaux navires), le prix du container va baisser.

        Pour le cuivre, il faut regarder à plus long terme (les oscillations à 6 mois ou 1 an n’ont aucune signification):
        http://www.ise.com/assets/files/Index/IO_Copper_1111f.pdf
        On était à 100 en 2005, 260 aujourd’hui, pas vraiment de quoi se dire que le prix du cuivre est en baisse (comme la plupart des matières premières d’ailleurs, ce qui n’a rien de très étonnant puisque la demande ne cesse d’augmenter alors que l’offre elle, ben arrive plutôt à un plateau!).

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  • BA // 09.08.2013 à 10h06

    Vendredi 9 août 2013 :

    Le déficit de l’Etat se creuse : 59,3 milliards d’euros fin juin.

    Le déficit de l’Etat s’est creusé de 2,6 milliards d’euros fin juin sur un an, essentiellement en raison de dépenses européennes exceptionnelles, a annoncé vendredi le ministère du Budget.

    A fin juin, le déficit atteignait en cumulé 59,3 mrd EUR, contre 56,7 mrd EUR fin juin 2012, a précisé le ministère dans un communiqué, avec des recettes en hausse.

    L’écart s’explique selon Bercy par la perception, début 2012, de 2,6 mrd EUR de recettes perçue en l’échange de l’attribution de licences de téléphonie mobile 4G, mais aussi de dépenses pour l’augmentation de capital de la Banque européenne d’investissement (1,6 mrd EUR), et la dotation au Mécanisme européen de stabilité (3,3 mrd EUR).

    Fin de citation.

    Conclusion :

    – augmentation de capital de la Banque européenne d’investissement : 1,6 milliard d’euros

    – dotation au Mécanisme européen de stabilité : 3,3 milliards d’euros

    Mais comme la France n’a pas ces 4,9 milliards d’euros, la France a été obligé de les emprunter.

    Pour aider les pays européens en faillite, la France surendettée est obligée de se surendetter encore plus.

    Et comme les pays européens en faillite ne rembourseront jamais leur dette, la France subira des pertes de dizaines de milliards d’euros.

    La zone euro, c’est le tonneau des Danaïdes.

    La zone euro, c’est un suicide collectif.

    http://epp.eurostat.ec.europa.eu/cache/ITY_PUBLIC/2-22072013-AP/FR/2-22072013-AP-FR.PDF

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  • Renaud // 10.08.2013 à 16h47

    J’aurai dû mettre mon message de ce matin ici dans la partie 2/2 au lieu de l’avoir mis dans la partie 1/2 de l’article de Galbraith (partie 1/2 message Renaud, le 10 août à 10h56).

    D’une manière générale Galbraith se range au bon sens. Un bon sens dont ceux qui s’en sont toujours référé ont été systématiquement repoussés d’un revers de la main, si ce n’était pas avec commisération, voire mépris…et ce, pendant des décennies!!

    Cette épopée de la politique de Roosevelt et sa réussite très mitigée ici traitée par Galbraith était déjà une preuve que l’argent d’investissement ne constitue nullement un gage certain de reprise économique, mais seulement partiel, et encore… Ce qui compte, ce n’est pas l’argent d’investissement, mais – l’argent de consommation -. Autrement dit, l’argent du -pouvoir d’achat- Car on ne fait absolument pas attention qu’il y a deux sortes d’argent dans une même monnaie, comme il y avait 3 classes dans les trains et les bateaux d’autrefois. Il y a donc l’argent d’investissement, celui qui rapporte le plus, c’est à l’évidence celui qui intéresse le plus (et de très loin !!) les banques et les milieux financiers, c’est cet argent-là qui fait des petits (contrairement aux conseils d’Aristote et de Saint Thomas d’Aquin), c’est cet argent-là qu’il faut rémunérer et donc qui gonfle les prix en dégonflant, très au-delà du nécessaire les salaires et les revenus des producteurs toutes catégories confondues; et cela selon un ‘calendrier’ imposé par les banques et l’État, sans le moindre égard pour les producteurs et la hauteur et le rythme de leurs revenus. Car dans les coûts qui forment un prix, il n’y a pas que les salaires. Il y a toutes sortes d’autres frais. Parmi ces frais, il y a les intérêts rémunérant le capital. Disons pour faire court, mais vrai, un capital sorti dans une très grande proportion du néant grâce aux « enchantements » bancaires, mais qu’il faut rémunérer quand-même (mais pourquoi rémunérer ce qui vient du néant ??)
    .
    Car il n’y a pas de débat et encore peu d’audience à toutes les réflexion et expérimentations au sujet de l’essence de la monnaie, de sa nature, de sa ‘texture’. L’ignorance passivement maintenue est le meilleurs garant de la pérennité du présent système financier.

    On a la même attitude avec la monnaie de chiffres actuelle qu’on avait autrefois avec la monnaie en or et en argent-métal, ce qui donne les pires et coûteuses aberrations. Autrement dit, on considère toujours et encore l’argent comme une marchandise, ce qui s’enseigne encore dans les universités les plus « prestigieuses ». Alors que l’or et l’argent-métal étaient bien une marchandise, évidente et précieuse, ce n’est pas le cas de l’argent de chiffres qui n’est qu’un signe permettant au détenteur de ces signes, qui sont des permis d’acheter, de se procurer les biens qu’il recherche.

    Le système de monnaie de crédit à réserves fractionnaires ne donnera – jamais – satisfaction; sauf évidemment pour la coterie ploutocratique mondialiste qui est à la tête du système financier actuel, tous des groupes d’usuriers faiseurs d’argent qui ne cessent de s’enrichir artificiellement, mais s’enrichir quand- même, avec la complicité des politiques, sur la ruine et l’appauvrissement inéluctable des sociétés.

    Que les stratèges de la finance, ces faux « compétents », ne favorisent jamais l’argent de consommation, donc la demande, laisse rêveur. Car quel est le but de l’économie et de la finance si ce n’est de faciliter d’une manière ou d’une autre l’accession aux produits, et faciliter en priorité l’accès aux produits et services de base: eau et nourriture, logement, vêtements, éducation, soins, etc, ces produits pourtant fabriqués par les producteurs sans lesquels la monnaie ne vaudrait rien et serait serait sans objet, c’est le cas de le dire.

    Enfin le capitalisme actuel ne crée presque rien, il ne fait que ‘digérer’ ce qu’il n’a pas créé et ainsi dénature et détruit progressivement ce que les siècles avaient élaboré par accumulation des héritages de savoir-faire. Il y a, en effet chez les humains, des zones et des dimensions naturelles, spirituelles et environnementales ainsi que de l’écosystème qui ne relèvent pas du marché et qui sont sans doute les plus porteuses de sens. Le sens de la Vie que le système usuraire, qui règne à présent partout, réduit à peu à peu néant. C’est là un drame dont nous n’avons pas encore saisi toute la portée vitale.

    Voici une formulation juste qui couvre le monde (encore) contemporain:

    «  »Le capitalisme (et son prétendu opposé le socialo-communisme) n’ont pu fonctionner que parce qu’ils ont hérité d’une série de types anthropologiques qu’ils n’ont pas créés et qu’ils n’auraient pas pu créer eux-même: des juges incorruptibles, des fonctionnaires intègres et wébériens, des éducateurs qui se consacrent à leur vocation, des ouvriers qui ont un minimum de conscience professionnelle, etc. Ces types ne surgissent pas et ne peuvent pas surgir d’eux-mêmes, ils ont été créés dans des périodes historiques antérieures, par référence à des valeurs alors consacrées et incontestables: l’honnêteté, le service de l’État, la transmission du savoir, la belle ouvrage, etc. » »
    D’après Marcel Mauss, Karl Polanyi, repris par Cornélius Castoriadis, et ce fut l’intuition de George Orwell.

    Renaud

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    • jducac // 10.08.2013 à 18h25

      @ Renaud Le 10 août 2013 à 16h47

      Ce qui compte, ce n’est pas l’argent d’investissement, mais – l’argent de consommation -. Autrement dit, l’argent du -pouvoir d’achat-

      Pas étonnant avec un tel discours que de plus en plus d’individus et d’Etats soient acculés à l’endettement, puis à la ruine et à pleurer misère auprès de ceux qui font preuve d’un peu plus de jugeote et de clairvoyance.

      Ceux qui se projettent vers le futur savent bien qu’il faut investir pour accompagner et même provoquer l’inévitable évolution du monde ou alors il faut accepter de disparaître, d’être éliminé. Ces gens là, au lieu de ne penser qu’à consommer en dépensant tout leur pouvoir d’achat, s’astreignent au contraire à ne pas tout dépenser. Ils constituent une épargne, une mise en réserve qui constituera l’apport initial, la base de départ, le capital qui donnera confiance au prêteur, lui permettant de compléter le financement nécessaire à l’investissement.

      Comment peut-on dire que l’argent d’investissement ne compte pas ?

      Au contraire il a plus de valeur que l’argent de consommation parce qu’il résulte, au moins en partie, d’une économie sur le train de vie et d’un effort particulier pour ne pas le dépenser, en ne cédant pas à la tentation, à la facilité, au plaisir, voire même à la jouissance, de le consommer.

      Mais qui a donc fait l’éducation à l’économie des jeunes générations pour en arriver là ?

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    • Renaud // 10.08.2013 à 21h46

      Mais oui, j’insiste, l’argent de consommation, ou pouvoir d’achat, est prioritaire sur l’argent d’investissement. Mais pourquoi voudriez-vous que ce soit une réduction de l’importance de l’argent d’investissement? En ce domaine, ce n’est pas parce que quelque chose n’est pas « prioritaire » que son rôle est minoré. Si vous voulez, relisez bien tout ce que j’ai voulu souligner.
      Il nous faut obtenir un système à 100%-monnaie et quitter ce système de réserves fractionnaires des banques qui nous coule littéralement. C’est le pouvoir d’achat qui est entamé par les paiements (qui sont des paiements inclus, pas visibles, mais bien là, arithmétiquement inclus dans les prix) pour la rémunération du capital emprunté pour les investissement, donc des dettes, et je ne parle même pas des impôts servant à payer aux actionnaires les intérêts de la dette publique… (quelques 120 millions d’euros par jour!!!) En plus, on sait qu’outre les emprunts aux marchés financiers, une grande partie, majoritaire, de ce « capital » emprunté (pour les dettes publiques comme privées) vient par le processus de création monétaire. C’est là une monnaie gagée sur les biens de l’emprunteur, mais en très grande partie sortie du néant par la banque qui se trouve « propriétaire » de l’argent ainsi créé sur le dos d’autrui lequel assume l’essentiel des risques, tel est le fonctionnement complètement erratique et ruineux du système actuel basé sur la monnaie de crédit.
      Je le répète, les deux questions principales à ce poser lorsqu’on veut réaliser tel ou tel projet matériel public ou privé, sont les les suivantes, a-t-on les compétences et les matériaux donc les possibilités phisiques ? L’environnement et l’écosystème sont-ils protégés au maximum dans la réalisation physique de ce projet ? Donc, si oui, le projet pourra se réaliser et le financement ne devrait pas poser le moindre problème (si non, et bien on remet tout dans les cartons et on verra plus tard). Ce sont les capacités de production qui commandent aux décisions et non les possibilités de financement; sans les capacités de production la monnaie n’aurait pas de sens et ne vaudrait rien. Alors ?
      Or dans le système actuel, qui n’est pas défendable, c’est la finance qui décide de tout, y compris de ce qui est vital. Vous ne voyez pas où est l’erreur ? Erreur qui profite beaucoup à quelques professions et groupes bien sûr, « erreur » qui nous apporte régulièrement à travers l’histoire et l’actualité des crises, des révolutions, des guerres, etc.
      Je sais bien que ce qu’il y a dans les têtes est plus déterminant et difficile à changer que les réalités qui nous entourent. C’est une des raisons majeures qui fait que nous rampons misérablement devant les finances et ses diktats, alors qu’elles devraient être à notre service.

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      • jducac // 11.08.2013 à 08h11

        @ Renaud Le 10 août 2013 à 21h46

        Mais oui, j’insiste, l’argent de consommation, ou pouvoir d’achat, est prioritaire sur l’argent d’investissement. Mais pourquoi voudriez-vous que ce soit une réduction de l’importance de l’argent d’investissement? En ce domaine, ce n’est pas parce que quelque chose n’est pas “prioritaire” que son rôle est minoré.

        Je vous crois dans l’erreur, car votre présentation tend à privilégier la consommation sur l’investissement. Cela revient à donner la priorité à la satisfaction des besoins du présent au détriment des efforts qui doivent être consacrés à la satisfaction des besoins du futur. Cela me semble être une solution de facilité, suicidaire pour ceux qui l’adoptent.

        Vous partez du fait que, sans que cela soit perceptible, l’argent qui circule est de deux natures. Comme une part, celle qui est crée par simple décision d’octroyer un crédit d’investissement, vous semble requérir peu de travail, vous considérez qu’elle est de moindre valeur. Mais c’est là que vous faites erreur. Cette création n’a pu être faite que dans la mesure où l’emprunteur a au préalable capitalisé sur son nom, si ce n’est sur son compte, suffisamment de valeur pour qu’on ait confiance dans l’opération d’investissement sur laquelle il s’engage.
        Accorder des crédits à l’investissement, sans que l’emprunteur ait au préalable capitalisé de la valeur, c’est ce qui est arrivé avec les « subprimes » et c’est probablement ce qui arrive avec bon nombre de « prêts étudiants », idem avec les Etats qui s’endettent pour seulement bien vivre au présent, les uns et les autres vont disparaître.

        Si l’on prend encore plus de recul et que l’on voit ce qui se passe au niveau planétaire, on constate que l’humanité s’est depuis toujours beaucoup consacrée à sa consommation au présent, sans se soucier suffisamment de ses besoins dans le futur. Il en résulte que l’humanité ne pourra survivre qu’à condition de réduire drastiquement sa population et cela se fera, à mon avis, au profit des pays qui se soucient plus de l’investissement que de la consommation, tels la Chine et l’Allemagne entre autres.

        http://www.countercurrents.org/chefurka201109.htm

        Je le répète, les deux questions principales à ce poser lorsqu’on veut réaliser tel ou tel projet matériel public ou privé, sont les suivantes, a-t-on les compétences et les matériaux donc les possibilités physiques ? L’environnement et l’écosystème sont-ils protégés au maximum dans la réalisation physique de ce projet ?

        D’accord avec vous. Cependant, de nos jours, il faut bien voir que nous sommes de plus en plus dépendants les uns des autres, même au niveau des pays. Il en résulte que ceux des pays qui consacrent trop à leur consommation, donc à leur pouvoir d’achat pour consommer au regard de leur capital propre, ne peuvent plus échanger avec les autres. Ils se condamnent à disparaître les premiers parce qu’ils sont alors empêchés d’investir.

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        Alerter
  • BA // 12.08.2013 à 15h44

    Lundi 12 août 2013 :

    La Grèce aura besoin d’une aide supplémentaire en 2014, selon la Buba.

    Depuis la déclaration des ministres des Finances de l’Eurogroupe, le 27 novembre dernier, il ne fait plus de doute que la Grèce bénéficiera, d’une façon ou d’une autre, d’un nouveau soutien financier. Les créanciers d’Athènes s’y sont clairement engagés à étudier de nouvelles mesures de réduction de la dette pour autant que le pays soit parvenu à dégager un excédent primaire de son budget (c’est-à-dire hors charges de la dette). Ce dont le gouvernement d’Antonis Samaras s’est fait une priorité absolue pour la fin 2013.

    Dans le document cité par le « Spiegel », présenté comme un rapport de la Bundesbank destiné au ministère allemand des Finances et au FMI, la banque centrale allemande prédit que les Etats européens « vont certainement s’accorder sur un nouveau plan d’aide à la Grèce » d’ici au début 2014 au plus tard. Au début du mois d’août, le FMI avait publié un rapport indiquant qu’il manquerait 11 milliards d’euros à la Grèce pour les années 2014 et 2015 pour tenir son objectif d’endettement.

    http://www.lesechos.fr/journal20130812/lec2_entreprise_et_marches/0202944751283-la-grece-aura-besoin-d-une-aide-supplementaire-en-2014-selon-la-buba-594565.php

    Sur ces 11 milliards d’euros de prêts à la Grèce, environ 19 % seront prêtés par les contribuables allemands, et environ 14,5 % seront prêtés par les contribuables français.

    Problème : l’Allemagne n’a pas cet argent, et elle va donc devoir l’emprunter.

    De même, la France n’a pas cet argent, et elle va donc devoir l’emprunter.

    En tout, cela fait 240 milliards d’euros qui sont prêtés à la Grèce, avec l’espoir que la Grèce remboursera … un jour.

    Contribuables, préparez-vous à subir des dizaines de milliards d’euros de pertes.

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    Alerter
  • BA // 13.08.2013 à 15h33

    Conversation entre un président de la République française (de gauche ou de droite, peu importe) et un Premier ministre français (de gauche ou de droite, peu importe) :
    En 2009 :
    – Le Premier ministre : Chef, la Grèce est en faillite.
    – Le Président de la République : Qu’on lui prête 10 milliards d’euros !
    – On ne les a pas.
    – Qu’on les emprunte, et ensuite qu’on les prête à la Grèce !
    En 2010 :
    – Le Premier ministre : Chef, la Grèce est en faillite.
    – Le Président de la République : Qu’on lui prête 50 milliards d’euros !
    – On ne les a pas.
    – Qu’on les emprunte, et ensuite qu’on les prête à la Grèce !
    En 2011 :
    – Le Premier ministre : Chef, la Grèce est en faillite.
    – Le Président de la République : Qu’on lui prête 100 milliards d’euros !
    – On ne les a pas.
    – Qu’on les emprunte, et ensuite qu’on les prête à la Grèce !
    En 2012 :
    – Le Premier ministre : Chef, la Grèce est en faillite.
    – Le Président de la République : Qu’on lui prête 150 milliards d’euros !
    – On ne les a pas.
    – Qu’on les emprunte, et ensuite qu’on les prête à la Grèce !
    En 2013 :
    – Le Premier ministre : Chef, la Grèce est en faillite.
    – Le Président de la République : Qu’on lui prête 200 milliards d’euros !
    – On ne les a pas.
    – Qu’on les emprunte, et ensuite qu’on les prête à la Grèce !
    En 2014 :
    – Le Premier ministre : Chef, la Grèce est en faillite.
    – Le Président de la République : Qu’on lui prête 240 milliards d’euros !
    – On ne les a pas.
    – Qu’on les emprunte, et ensuite qu’on les prête à la Grèce !
    En 2015 :
    – Le Premier ministre : Chef, la Grèce est en faillite.
    – Le Président de la République : Qu’on lui prête 300 milliards d’euros !
    – Mais le plan de sauvetage de la Grèce a déjà coûté 240 milliards d’euros aux contribuables européens ! Et la Grèce est toujours en faillite !
    – On s’en fout ! Les contribuables européens sont des cons !

    Mardi 9 juillet 2013 :

    Eurogroupe : la Grèce va recevoir 5,8 milliards d’euros.

    La Grèce a reçu lundi soir l’assurance d’obtenir 5,8 milliards d’euros de prêts de l’Eurogroupe et du FMI d’ici à la fin du mois, contre la promesse d’efforts de redressement redoublés. Il s’agit d’une des dernières grandes injections programmées avant l’expiration, fin 2014, d’un plan de secours de 240 milliards. Mais sur fond de récession et de crise politique, il risque d’y en avoir d’autres.

    http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2013/07/08/20002-20130708ARTFIG00537-grece-l-eurogroupe-pret-a-debloquer-8milliards-d-euros.php

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    Alerter
  • BA // 20.08.2013 à 15h50

    Mardi 20 août 2013 :

    Pour Schäuble, la Grèce aura besoin d’un troisième plan d’aide.

    Le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, a déclaré mardi que la Grèce aurait besoin d’un nouveau plan d’aide international.

    « Il faudra qu’il y ait un autre plan en Grèce », a-t-il dit lors d’un meeting électoral dans le nord de l’Allemagne.

    Il a toutefois réaffirmé l’opposition du gouvernement à une nouvelle décote (« haircut ») sur la dette grecque.

    Jusqu’à présent, Wolfgang Schäuble avait déclaré que les créanciers internationaux d’Athènes pourraient devoir envisager un nouveau plan d’aide pour succéder au plan actuel, qui arrive à échéance fin 2014. Mais il n’avait jamais affirmé que cette issue était inévitable, ce qu’il a semblé reconnaître mardi.

    http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/reuters-00543680-pour-schauble-la-grece-aura-besoin-d-un-troisieme-plan-d-aide-596494.php

    En clair :

    – Les deux premiers plans d’aide ont déjà coûté 240 milliards d’euros aux contribuables européens, mais la Grèce est toujours en faillite.

    Donc maintenant, les Etats européens qui sont déjà surendettés vont emprunter des dizaines de milliards d’euros supplémentaires, et ensuite ils vont prêter cet argent à la Grèce : ce sera le troisième plan d’aide.

    – Dans deux ans, la Grèce sera toujours en faillite.

    Donc dans deux ans, les Etats européens qui sont déjà surendettés vont emprunter des dizaines de milliards d’euros supplémentaires, et ensuite ils vont prêter cet argent à la Grèce : ce sera le quatrième plan d’aide.

    – Dans quatre ans, la Grèce sera toujours en faillite.

    Donc dans quatre ans, les Etats européens qui sont déjà surendettés vont emprunter des dizaines de milliards d’euros supplémentaires, et ensuite ils vont prêter cet argent à la Grèce : ce sera le cinquième plan d’aide.

    Etc, etc.

    L’Union Européenne, c’est des pays surendettés qui se surendettent encore plus, pour pouvoir prêter de l’argent à des pays en faillite qui ne les rembourseront jamais.

    L’Union Européenne, c’est un suicide collectif.

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    Alerter
  • BA // 21.08.2013 à 14h00

    Mercredi 21 août 2013 :

    Le commissaire européen aux Affaires économiques Olli Rehn a indiqué mercredi à un quotidien finlandais qu’il envisageait une nouvelle aide à la Grèce sous forme d’allongement de la durée de remboursement de ses emprunts.

    Selon Helsingin Sanomat, M. Rehn a dit que la Commission, la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international allaient réévaluer le programme de réformes de la Grèce et la viabilité de sa dette durant l’automne.

    « Dans ce contexte, nous allons évaluer aussi la possible continuation du plan et son financement », a-t-il écrit dans un courrier électronique envoyé au quotidien finlandais.

    Parmi les options, M. Rehn a évoqué la possibilité « d’améliorer la viabilité de la dette par exemple par l’allongement des délais de remboursement ».

    http://www.boursorama.com/actualites/grece-un-allongement-de-la-duree-de-remboursement-envisage-9156448346074fd347cdb6f9745639b9

    En clair :

    Les contribuables européens ont prêté 240 milliards d’euros à la Grèce, mais la Grèce nous remboursera un peu plus tard que prévu.

    La Grèce nous remboursera le 21 août 3013.

    Si tout va bien.

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    Alerter
  • BA // 21.08.2013 à 14h21

    Un internaute, JoeLeTaxi, a traduit en français une interview explosive de Kai A. Konrad, conseiller en chef du ministre allemand des Finances, parue dans DIE WELT le samedi 17 août 2013.

    « L’Allemagne ne peut pas sauver la zone euro »

    Kai A. Konrad, conseiller en chef du ministre allemand des Finances, s’attend à l’effondrement de la zone euro. Il propose que l’Allemagne quitte l’union monétaire – c’est l’Europe, non l’euro, qu’il faudrait sauver selon lui.

    Die Welt: Monsieur Konrad, le gouvernement a reporté toutes les décisions importantes concernant la crise de l’euro à l’après-élections. Tente-t-on de tromper les électeurs ?

    Kai A. Konrad: Je crois plutôt à un statu quo après les élections. Depuis l’apparition de la crise, la classe politique a toujours tenté de remettre au lendemain les décisions et de procrastiner.

    Die Welt: Considérant le niveau extrême des dettes, presque tous les économistes tiennent des répudiations au moins partielles pour inévitables.

    Konrad: En réalité, les Grecs possèdent suffisamment de richesses pour pouvoir s’acquitter sans aide de leur dette. Mais ils refusent, ou se trouvent dans l’impossibilité, de prendre des décisions aliénant ces avoirs. De ce fait, un nouveau défaut constituerait sûrement une option.

    Die Welt: Selon les estimations de la Bundesbank, la Grèce aura besoin début 2014 d’un troisième plan d’aide. Admettra-t-on alors enfin que ce pays est un puits sans fond ?

    Konrad: Mais la Grèce est déjà un puits sans fond, personne n’ayant jamais prédéfini une limite à ce qu’elle peut engloutir. Le taux d’endettement grimpe, entre autres parce que l’économie du pays se réduit comme peau de chagrin. Ce qui n’empêche nullement la Troïka, c’est-à-dire l’UE, la BCE et le FMI,de continuer imperturbablement à publier pour ce pays les prévisions les plus déconnectées de la réalité.

    Die Welt: Ne vaudrait-il pas mieux que la Grèce quitte l’euro, au moins temporairement ?

    Konrad: Non. Le pays serait alors étranglé par sa dette extérieure. Si l’on veut en finir avec l’Union Monétaire, c’est par les pays du nord de la zone euro qu’il faut commencer. Et si on en arrive là, alors l’Allemagne doit quitter l’euro.

    Die Welt: Il faudrait que l’Allemagne fasse pour la troisième fois exploser l’Europe ? Aucun gouvernement allemand ne s’y résoudra jamais.

    Konrad: L’euro n’est pas l’Europe. C’est l’Europe, et non l’euro, qu’il s’agit de sauver ! Il est vrai que, pour des raisons politiques, l’Allemagne n’est pas en position de sortir la première. Mais les autres pays membres pourraient l’y contraindre. Ce vers quoi nous allons, c’est cela. Dans certains pays, les conditions économiques sont devenues proprement insupportables. Par surcroit, une certaine agitation politique s’y est fait jour. Et si l’Allemagne et quelques autres économies fortes quittaient la zone euro, la valeur de cette monnaie baisserait, permettant aux économies du Sud de recouvrer la santé.

    Die Welt: Le prix à payer serait la ruine de la capacité exportatrice de l’Allemagne.

    Konrad: Cette capacité exportatrice pourrait au contraire en sortir renforcée. L’Allemagne s’est fort bien accommodée, lors des décennies passées, de l’appréciation continue du mark allemand, et a ainsi appris à maintenir sa compétitivité. La situation actuelle n’est pas, à beaucoup près, aussi exigeante. Mais pour cette raison précisément, la capacité qu’elle avait eu de réagir sous la pression s’est évaporée, et cela est dangereux.

    Die Welt: Il n’en reste pas moins que la banque centrale allemande va devoir faire tourner la planche à billet, pour contrer une appréciation excessive du nouveau mark.

    Konrad: En effet, la Bundesbank va devoir acheter des devises étrangères pour des montants considérables, afin de contenir cette appréciation du nouveau mark dans des bornes acceptables.

    Die Welt: Ce qui pourrait précipiter l’Allemagne dans une dépendance sévère – comme la Chine d’aujourd’hui, qui est coincée avec des réserves « himalayesques » de dollars.

    Konrad: Mais les avantages dominent cependant. Les bénéfices dus au seigneuriage seraient gigantesques. On pourrait investir les réserves en devise d’une manière moins conventionnelle, par exemple en instituant notre propre fonds souverain, qui investirait à l’étranger dans des entreprises, de l’immobilier ou des stocks de matières. Par ailleurs, le pouvoir d’achat de la population allemande serait dopé: les voyages, l’essence et bien d’autres choses deviendraient meilleur marché.

    Die Welt: Mais ne craindriez-vous pas une guerre des devises, si l’Allemagne, armée de sa planche à billets, se mettait à racheter le monde ?

    Konrad: Tout au contraire. L’Allemagne n’autoriserait une appréciation du mark que dans les bornes de ce qui serait justifié, ce qui reste impossible à faire aussi longtemps que nous faisons partie de l’euro.

    Die Welt: Revenons au présent. Outre la Grèce, il y aura le Portugal et Chypre, voire peut-être l’Irlande, qui se verront contraints de demander une aide. Sera-t-il possible à l’Allemagne de supporter ce fardeau dont l’ombre menace?

    Konrad: L’étranger se représente l’Allemagne comme une sorte d’Hégémon hésitant. Mais c’est là une surévaluation injustifiée. Les récentes statistiques comparant les richesses respectives des divers peuples européens ont montré que l’Allemagne ne se classait pas si haut. La classe politique et les médias sont restés d’une discrétion de violette sur ce sujet. Nous devons cependant l’admettre: l’Allemagne n’est pas tellement grosse en comparaison de l’UE. Et en comparaison de ses voisins, l’Allemagne, au cours de ces quinze dernières années, s’est sensiblement appauvrie.

    Die Welt: Et donc l’Allemagne ne pourra pas supporter ce fardeau?

    Konrad: L’Allemagne ne peut pas sauver la zone euro. Qui le croit, s’illusionne. Il est vrai que la BCE a la capacité de prolonger la situation présente, à grand renfort de trombes d’argent, et ce jusqu’à finir par interférer avec les politiques fiscales des pays membres. Mais où cela nous conduit-il ? Le ralentissement de la dynamique économique constaté dans l’ensemble de l’Europe devrait de toutes façons notablement s’accélérer.

    Die Welt: Concrètement, cela signifie ?

    Konrad: L’Allemagne va continuer, dans les prochaines années, à profiter de la crise et à attirer un supplément de main d’œuvre. Cela va conduire à l’apparition, d’un côté de l’Europe, de centres de productivité et de l’autre, des régions emplies de retraités et d’autres bénéficiaires de transferts fiscaux. L’Europe va ainsi se retrouver dans la situation du Mezzogiorno. Ce que cela signifie concrètement, on peut l’observer depuis des décennies en Italie, où le Nord riche et industrieux entretient le Sud pauvre au moyen de transferts fiscaux. Déjà, en Italie, ça ne passe pas très bien. Les tensions que la même chose produirait en Europe constituent pour l’euro un danger létal.

    Die Welt: Quand en serons-nous donc là ?

    Konrad: Il nous reste sans doute quelques années. En 2010, au début de la crise [de l’euro spécifiquement, NdT] je m’étais dit : maintenant ça va aller vite. Mais l’euro a survécu jusqu’à ce jour. Apparemment, un processus de ce genre peut jouer les prolongations.

    Die Welt: La Banque centrale a, en se disant prête à acheter, en cas de nécessité, des emprunts d’État en quantité illimitée, ramené le calme dans les marchés. Mais cet automne, le tribunal constitutionnel allemand va devoir décider s’il y a lieu d’interdire ou de limiter ces achats. Et si c’est ce qu’il décide, que va-t-il alors se passer ?

    Konrad: Rien dans un premier temps. Le tribunal constitutionnel allemand ne peut donner d’ordres à la BCE – et donc ce programme de rachat, l’OMT, resterait intact. Le tribunal pourrait peut-être interdire à la Bundesbank d’y participer. Mais qu’est ce qui empêcherait alors, disons, la Banque de France, de se charger de la part de la Bundesbank en sus de la sienne propre? Et l’Allemagne n’en resterait pas moins caution de la BCE pour 27% du total. Tout du moins, aussi longtemps que l’union monétaire se maintient.

    Die Welt: Et qu’advient-il si l’union monétaire ne se maintient pas ?

    Konrad: A ce moment-là, chacune des banques centrales se retrouve avec ce qui figure dans ses livres de compte à elle. De ce fait, ces rachats de titres que prescrit la BCE fonctionneraient comme un gage politique : si la Bundesbank se trouvait avoir beaucoup participé à ces acquisitions, un retrait de l’Allemagne de la zone euro coûterait plus cher. Conséquemment, il deviendrait plus facile de convaincre les Allemands de participer à d’éventuels programmes d’aides. Mais si le tribunal constitutionnel interdit ces achats à la Bundesbank, cela apparaitra comme une bonne chose en cas d’éclatement de l’euro ; et de plus une telle interdiction aurait de toutes façons l’avantage de réduire la pression que les autres pays peuvent exercer sur l’Allemagne..

    Die Welt: Somme toute, est-ce qu’une union monétaire sans union politique peut fonctionner ? Et sinon, est-ce que la tentative de créer un super-état européen ne risquerait pas de mettre fin à l’Europe ?

    Konrad: Une union monétaire sans union politique peut fonctionner, mais seulement si les États endettés sont véritablement contraints de se désendetter et si tous appliquent une discipline fiscale beaucoup plus stricte qu’il ne serait nécessaire s’ils étaient en dehors de l’union monétaire. Je pense ici à un ordre de grandeur de 10% du PIB. Mais les réalités politiques, on le sait, sont tout autres. Une autre alternative serait une union politique véritable, formant un État central unique, très fort, ayant une légitimité politique très forte aussi… mais il s’agit là de pensée magique, qui n’a rien à voir avec les réalités politique de l’Europe.

    Article traduit par JoeLeTaxi.

    http://www.welt.de/politik/deutschland/article119104708/Deutschland-kann-die-Euro-Zone-nicht-retten.html

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    Alerter
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