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2.janvier.20142.1.2014 // Les Crises

[Article] Obama n’est pas aussi réformateur que Roosevelt ou Kennedy, par James K. Galbraith

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Plutôt critique vis-à-vis du président américain, l’économiste keynésien James Kenneth Galbraith recommande dans cette interview par L’Expansion une relance budgétaire et une importante augmentation du salaire minimal. Pour James K. Galbraith, la relance budgétaire doit répondre aux défis majeurs de la sécurité énergétique et du changement climatique.

james galbraith

© Jérôme Chatin
Il y a des hommes que l’héritage paternel n’étouffe pas. Au contraire, il les pousse à creuser encore et toujours plus profondément le sillon familial. C’est le cas de James K. Galbraith, fils de John Kenneth Galbraith, le célèbre économiste américain recruté en 1934 par Roosevelt pour mettre en place le New Deal, puis conseiller des présidents Kennedy et Johnson. En 1967, dans Le Nouvel Etat industriel, Galbraith père faisait l’éloge du capitalisme réglementé de l’après-guerre. Aujourd’hui, son fils, professeur à l’université du Texas et chroniqueur régulier du Washington Monthly, dénonce sans relâche un Etat prédateur dont les mécanismes d’intervention ont été détournés de leur mission pour servir des intérêts privés. Il presse surtout l’Amérique post-Lehman Brothers à refermer pour de bon l’ère néolibérale ouverte sous Ronald Reagan. Ce démocrate keynésien pur jus, qui est loin d’être tendre avec l’administration Obama, réclame une intensification de la relance budgétaire et une hausse substantielle du salaire minimal. Rencontre avec l’un des économistes américains les plus hétérodoxes du moment.

A quelques mois de l’élection présidentielle, l’Amérique semble échapper à la récession, à la différence de l’Europe, qui s’y enfonce. Mieux, une reprise paraît engagée. Alors, simple feu de paille ou véritable résilience de l’économie américaine?
C’est vrai, l’Amérique a renoué avec la croissance, et le spectre d’une nouvelle récession s’est éloigné. Je n’ai d’ailleurs jamais vraiment cru les économistes qui redoutaient un double dip – une rechute -, car les secteurs les plus volatils de l’économie, en particulier celui de la construction, étaient tombés tellement bas qu’une nouvelle contraction paraissait peu probable. Sur le papier, donc, l’Amérique va mieux. Au dernier trimestre 2011, la croissance s’est hissée à 2,8 %, le rythme annualisé le plus soutenu depuis le printemps 2010. Les dépenses des ménages ont progressé de 2 %, l’investissement des entreprises en équipements et logiciels a bondi de 5,2 %, et l’industrie manufacturière recommence à tourner. Conséquence : l’emploi se dégèle enfin. Le taux de chômage est tombé à 8,3 % début 2012, son plus bas niveau depuis février 2009. Les Etats-Unis sont donc partis pour retrouver un sentier de croissance compris entre 2 et 3 % l’an – une belle performance, vue d’Europe ! La réalité du quotidien des Américains est cependant fort éloignée de ces froides statistiques.

La classe moyenne reste très fragile et endettée, et elle constate avec effarement que son épargne-retraite a pratiquement diminué de moitié. Certes, l’emploi se redresse, mais les pressions sur les salaires demeurent très fortes. De fait, le moteur de la consommation est toujours poussif. Le panier de dépense moyen des ménages américains dans les grandes surfaces ne cesse de diminuer, les travailleurs pauvres sont toujours plus nombreux et ne doivent leur survie qu’aux bons alimentaires distribués par l’Etat. Les Etats-Unis ne sont pas près de retrouver la dynamique de croissance qu’ils ont connue pendant une bonne partie des années 2000, car un élément essentiel – l’effet de levier – a disparu. Il a permis aux ménages, pendant la décennie passée – et notamment entre 2000 et 2006 -, de s’endetter au-delà du raisonnable et d’extraire du cash en comptant sur les plus-values latentes de leurs biens immobiliers. Cette martingale est bloquée pour longtemps, car je ne crois pas à la formation d’une nouvelle bulle d’emprunts bancaires. A moins d’un changement radical de politique économique, l’économie américaine va durablement tourner au ralenti.

Vous dressez un bilan assez critique de la présidence Obama. C’est pourtant en partie grâce à la vaste relance budgétaire votée par les démocrates que le pays est sorti de la récession…
Mais de quelle relance budgétaire parlez-vous ? Barack Obama a été élu en 2008 avec un soutien populaire important, mais il s’est heurté rapidement aux résistances des institutions gouvernementales. Il avait le choix entre un changement du système en profondeur ou des « réformettes » cosmétiques. Il a choisi les secondes. C’est un homme prudent et finalement conservateur, qui n’a pas les instincts de réformateur d’un Kennedy ou d’un Roosevelt. Regardez les efforts déployés par ce dernier pour sortir le pays de la Grande Dépression : 60 % des chômeurs ont été employés dans de grands travaux d’Etat (2 500 hôpitaux, 45 000 écoles, 7 800 ponts, plus de 1 million de kilomètres de réseau routier et un millier d’aéroports ont été construits et rénovés). Le système scolaire des zones rurales a été entièrement refondé, tandis que l’Etat a embauché quelque 3 000 écrivains, musiciens ou peintres, comme Jackson Pollock et Willem De Kooning. Roosevelt a donné du travail aux Américains sur une vaste échelle, ramenant le taux de chômage de 25 % en 1933 à moins de 10 % en 1936. En 1937, lorsqu’il a tenté d’équilibrer le budget, l’économie a de nouveau rechuté, et en 1938 le New Deal a été relancé, bâtissant les fondations (notamment les centrales électriques) qui rendront possible la mobilisation économique et financière de la Seconde Guerre mondiale. Que devrions-nous faire aujourd’hui ? La relance budgétaire que j’appelle de mes voeux doit répondre à deux défis majeurs auxquels nous sommes confrontés : la sécurité énergétique et le changement climatique. Nous devons changer radicalement la structure de notre économie, fondée sur l’utilisation à outrance d’énergies fossiles et sur l’émission sans limite de gaz à effet de serre. C’est un chantier pharaonique, mais s’il est convenablement mené, en s’appuyant notamment sur une véritable planification, nous pouvons ajouter chaque année entre 5 et 10 % de PIB à l’investissement public. Ce qui permettra in fine de ramener la nation vers le plein-emploi.

Le président Obama a tout de même réussi à faire passer deux réformes majeures, celle de la santé et celle du système bancaire…

Dans les deux cas, ce sont des réformes inabouties. Concernant la réforme du système de santé, il s’agit davantage d’un rafistolage bancal du système existant que d’un changement radical de paradigme. Certes, c’est une avancée sociale majeure pour les 32 millions d’Américains qui ne bénéficiaient d’aucune couverture maladie. Reste que la majorité des ménages ne devraient pas être affectés par cette nouvelle loi : ils continueront de payer une assurance-maladie privée fournie par leur employeur, dont le coût est devenu prohibitif pour nombre d’entre eux. Une avancée historique aurait été de créer un système d’assurance national, à l’instar de celui des Canadiens ou de votre « Sécu » française. Mais ce projet a été abandonné dès le départ sous la pression des lobbys. L’administration Obama a donc signé un pacte avec le diable, en l’occurrence les compagnies d’assurances privées.

Concernant la réforme bancaire, là aussi, nous aurions pu aller beaucoup plus loin. Certes, la loi Dodd-Frank va étendre le contrôle des régulateurs sur des pans entiers de la finance, limiter un peu la spéculation et la titrisation. Pour autant, l’administration Obama, toujours sous l’influence des lobbys, n’a pas voulu poursuivre pénalement les banquiers pour fraude financière. Et pourtant ! Toutes les opérations consistant à vendre des crédits hypothécaires à des ménages que les banquiers savaient pertinemment insolvables relèvent bien de la fraude, voire du crime. Après la crise des caisses d’épargne (savings and loans), au début des années 90 sous l’administration Bush, près d’un millier de banquiers ont été poursuivis et envoyés en prison. Dans les années 30, Roosevelt a chargé la commission Pecora de traduire en justice les financiers à l’origine de la Grande Dépression. Nous sommes bien loin de tout ça. L’intégrité du système financier est durablement mise en cause, et ceux qui ont précipité les Etats-Unis dans la crise et poussé des millions de ménages au surendettement n’ont pas été punis !

La réindustrialisation de l’Amérique et la relocalisation des activités sont les nouveaux slogans de campagne du président candidat Obama. Alors que vous avez beaucoup critiqué le libre-échange, que pensez-vous de la mode du made in USA ?
Je l’ai dit et écrit : David Ricardo, le père de la théorie des avantages comparatifs, s’est trompé. La voie royale pour sortir du sous-développement est la diversification, non la spécialisation, et une diversification efficace exige un usage stratégique de la politique commerciale. On ne peut atteindre cet objectif en se barricadant contre le monde extérieur, mais il n’est pas facile non plus d’y arriver dans le cadre d’un attachement dogmatique au libre-échange.

De fait, tous les pays du monde qui ont vraiment réussi dans le commerce international, comme le Japon hier, la Corée du Sud, Taïwan ou la Chine aujourd’hui, sont parvenus à leur statut actuel en dérogeant aux règles commerciales néolibérales. Pour autant, les promesses de réindustrialisation et de promotion du made in USA, très à la mode aujourd’hui, relèvent de la fantaisie, du romantisme politique, et renvoient à l’ère dorée de l’après-guerre, quand l’industrie américaine dominait la planète. On ne retournera pas à cet âge-là. Demain, les secteurs qui créeront de la richesse seront les réseaux, l’éducation, la santé, la recherche, les hautes technologies, les énergies renouvelables, pas l’industrie manufacturière. Ce n’est pas avec des idées du xixe siècle que nous allons bâtir l’Amérique du xxie siècle.

Votre père, John Kenneth Galbraith, était conseiller économique des présidents Kennedy et Johnson. Quelles mesures phares de politique économique recommanderiez-vous aujourd’hui à Barack Obama ?
J’en vois déjà deux, relativement simples à mettre en place. La première est l’augmentation du salaire minimal. Une partie des réductions d’impôts accordées aux ménages au plus fort de la crise vont bientôt prendre fin, ce qui va peser mécaniquement sur le pouvoir d’achat et sur la consommation. Pour soutenir efficacement la demande, il suffit d’augmenter de façon substantielle le salaire minimal : de 7,25 dollars l’heure aujourd’hui à près de 12 dollars. J’entends déjà les cris d’horreur des libéraux m’accusant de vouloir casser la compétitivité des entreprises américaines. Faux ! Cette hausse ne pénaliserait ni l’industrie manufacturière, ni les services marchands, comme l’assurance ou la banque, car dans ces secteurs les salariés sont déjà rémunérés bien au-delà de 12 dollars l’heure. En revanche, ceux qui travaillent dans la grande distribution ou dans les services à la personne, et qui occupent souvent des emplois précaires et mal payés, en bénéficieraient directement. Or ce sont des secteurs qui ne sont pas délocalisables.

La seconde mesure concerne les ménages surendettés obligés de céder leurs maisons aux banquiers « fraudeurs ». Ils devraient avoir la possibilité de rester dans leurs logements, moyennant le versement d’un loyer à la banque. Celle-ci leur offrirait la possibilité, au bout d’un certain nombre d’années, de racheter leurs biens. Cette mesure aiderait à la préservation des logements, car beaucoup de maisons saisies sont aujourd’hui laissées totalement à l’abandon. D’une certaine façon, cette mesure satisferait également les banques, qui n’ont aucune envie de devenir propriétaires d’un parc de logements invendables. Voilà deux mesures simples et efficaces que pourrait prendre le président Obama. Mais j’ai bien peur que les démocrates n’aient perdu la foi dans la capacité du pouvoir politique à changer le système.

Quel regard portez-vous sur la crise européenne et sur la course à la rigueur dans laquelle se sont lancés la plupart des pays européens ?

Comme aux Etats-Unis, la crise européenne a une origine bancaire, qui a ensuite pris la forme d’une série de crises des dettes souveraines. Mais, contrairement aux Etats-Unis, la situation a été aggravée par des idées économiques réactionnaires et contre-productives – la rigueur à tout prix -, par une architecture défaillante – l’absence de mécanismes de transfert entre Etats – et par une politique toxique – l’aveuglement et l’obstination de l’Allemagne.

Les institutions européennes ont été créées il y a trente ans, lors du triomphe de l’idéologie néolibérale. On a cru à l’époque que l’Union permettrait une convergence économique entre les pays membres. Cette idée s’est révélée fausse. On a observé au contraire une concentration des forces économiques au coeur de l’Union, c’est-à-dire en Allemagne, en France et aux Pays-Bas, au désavantage de la périphérie. Pour compenser cette divergence et corriger les inégalités régionales, il aurait fallu mettre en place des mécanismes de redistribution entre nations, comme le fait l’Etat fédéral américain. L’architecture des fonds structurels européens est bien trop faible pour jouer ce rôle. Par la suite, au moment où la crise est survenue, la BCE s’est refusée à acheter les obligations publiques des Etats les plus fragilisés au nom du principe stupide selon lequel aider ces pays reviendrait à les encourager à s’endetter. Enfin, sous l’aiguillon de l’Allemagne et du FMI, tous les dirigeants européens, sans aucune distance, se sont lancés dans une course à la rigueur budgétaire suicidaire et sans fin. Regardez dans quelle situation se trouve le peuple grec, qui n’a d’autre choix que la révolte ou la mort lente ! Or quitter la zone euro n’est une porte de sortie viable pour aucun des membres de l’Union, l’Allemagne exceptée, peut-être. A moins d’un changement radical de politique économique en Europe du Nord, que ni les socialistes français ni les sociaux-démocrates allemands ne semblent pour le moment à même de porter, j’ai bien peur que l’Europe ne s’achemine vers une explosion sociale, avec pour conséquence une nouvelle émigration européenne.

Source : L’expansion

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37 réactions et commentaires

  • Caroline Porteu // 02.01.2014 à 11h38

    Remarque entretien .. d’une clarté et d’une simplicité exceptionnelles
    Merci Olivier

    En deux paragraphes tout est dit
    pas de régulation
    pas de sanction pour les fraudeurs
    relancer la machine en favorisant le libre échange est un facteur d’échec majeur
    l’architecture européenne est totalement défaillante

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  • sébastien sauvé // 02.01.2014 à 12h30

    Entretien intéressant où certains points convergent avec mes analyses comme:

     » les secteurs qui créeront de la richesse seront les réseaux, l’éducation, la santé, la recherche, les hautes technologies, les énergies renouvelables »

    Par contre l’industrie peut, à mon sens, encore jouer un rôle important en misant sur l’innovation et une redistribution des richesses plus efficiente via une nouvelle réduction du temps de travail (entre 28 et 32 h) couplé, éventuellement à une partie de revenu de base et d’activité encouragée du type autoentrepreneur ou associatif…

    En revanche le constat sur l’Europe me semble en partie erroné…

    En effet la rigueur allemande, les dysfonctionnements (voulus par les USA et l’Allemagne?) de l’euro, la compétition déflationniste sont des constats que je partage…

    Par contre, que M. Galbraith dise que la France s’en sorte grâce à l’Euro et l’Europe, ou qu’une sortie de l’euro serait une calamité ( « Or quitter la zone euro n’est une porte de sortie viable pour aucun des membres de l’Union, l’Allemagne exceptée, peut-être. A moins d’un changement radical de politique économique en Europe du Nord, que ni les socialistes français ni les sociaux-démocrates allemands ne semblent pour le moment à même de porter, j’ai bien peur que l’Europe ne s’achemine vers une explosion sociale, avec pour conséquence une nouvelle émigration européenne. ») est soit un mensonge, soit une méconnaissance de nombres d’études et d’analyses…

    Connait-il l’histoire de Walter Hallstein, juriste d’Hitler et premier président de la commission européenne?
    Connait-il les débuts de l’Europe via la CIA et Schumann?
    Connait-il le pedigree des principaux intervenants comme Barroso (carlucci/cia/georgetown)?
    Etc, etc, etc…

    Regarde-t-il les courbes de « Target2 » des transferts de richesses du sud (et de la France) vers essentiellement l’Allemagne (déséquilibres économiques/asymétries)?
    Se rend-il compte que l’Euro est une prison destructrice de par le taux de change inadapté à 90% de l’économie Européenne, seule l’Allemagne en profitant (et encore)?
    A-t-il lu les études de Jacques Sapir ou de Natixis (et le retour au plein emploi en 4 ans de la France en quittant l’Euro et dévaluant de 20% (-3% par rapport au cour pivot du Dollar))?

    J’ai donc des doutes sur ses analyses et/ou, (plus grave), compétences…

    Il n’est pas étonnant que cette doxa (sous apparence « dissidente ») soit lisible dans l’Expansion…

    A bon entendeur,

    Sébastien Sauvé

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    • Benjamin Franklin // 02.01.2014 à 15h02

      Les courbes de Target2 signifient que l’Allemagne accumule des liquidités sur ses comptes à la BCE, en paiement de ce qu’elle vend aux pays du Sud.

      Ca veut dire que l’Allemagne fournit des marchandises et des services aux pays du Sud, et accumule des bouts de papiers chez elle en échange, donc le transfert de richesses se fait plutôt de l’Allemagne vers le Sud !

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      • Ivan // 02.01.2014 à 15h14

        « Ca veut dire que l’Allemagne fournit des marchandises et des services aux pays du Sud, et accumule des bouts de papiers chez elle en échange, donc le transfert de richesses se fait plutôt de l’Allemagne vers le Sud ! »
        Littéralement n’importe quoi. Assimiler la liquidité et les euros à des « bouts de papiers » et la dette à de la richesse… Si vous voyez les choses comme ça faites-moi donc don de vos « bouts de papier » puisqu’il ne s’agit pas de richesse !!

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        • Benjamin Franklin // 02.01.2014 à 15h22

          Je crois que précisément c’est vous qui assimilez la dette à la richesse.

          Je vais chez mon épicier faire mes courses, je le paie en solde Target2. Tant que la BCE ne m’a pas forcé à convertir ma dette Target2 en quelque chose de concret, j’ai la vague impression que c’est mon épicier qui se fait enfumer.

          Maintenant, vu l’ampleur des déficits, l’insolvabilité des débiteurs et les pressions politiques qui s’exercent sur la BCE, je crois que c’est assez mal parti pour que les soldes Target2 soient jamais remboursés par autre chose que de la monnaie de singe.

          D’ailleurs, avec l’inflation monétaire persistante depuis un siècle en Occident, je suis tout à fait prêt à vous échanger mes bouts de papier contre quelque chose de concret !

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          • Ivan // 02.01.2014 à 18h10

            Les pays du sud n’ont pas grand chose de concret correspondant à leur endettement, à part des appartements vides. On ne peut pas parler d’enrichissement de la Grèce ou de l’Espagne et d’appauvrissement de l’Allemagne comme vous le faites, l’Allemagne s’est considérablement enrichi par son excédent commercial réalisé principalement sur les pays du sud. Aux excédents des uns correspondent les déficits des autres, c’est le B.A BA. La contrepartie des actifs accumulés par l’Allemagne ce sont les dettes des pays périphériques et les politiques austéritaires. Bref, parler d’enrichissement de la Grèce et d’appauvrissement de l’Allemagne, c’est juste une aberration…

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          • Surya // 02.01.2014 à 18h58

            Il suffirait que les balances des paiements de chaque pays vis à vis des autres dans l’€ système s’inversent.

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      • captain flemme // 02.01.2014 à 15h31

        OUI si la confiance disparait et que les économies occidentales s’effondrent mais en attendant, les retraites allemands continuent d’acheter des maisons en Europe du sud .

        De la meme façon que les Américains et les Japonais achètent a tour de bras en France avec de la monnaie de singe que l’on accepte.

        La question est combien de temps ça dure ? encore 1 mois, 1 an ?

        Et même, qui va sortir du jeu le 1er ? Les Chinois en montrant leur stock d’Or et en instituant une nouvelle monnaie de réserve basée sur l’or ?

        Excellent article de zeroHedge sur l’or allemand d’ailleurs
        http://www.zerohedge.com/news/2013-12-24/year-later-bundesbank-has-repatriated-only-37-tons-gold-700-total

        Les USA ne pourront pas faire comme en 70 et s’en tirer avec une pirouette. Sans confiance, le dollar plonge et l’euro avec et alors la d’accord, nos retraites allemand ont du soucis a se faire.

        Reste a savoir si les américains vont laisser faire les chinois. Militairement j’entends …

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  • amemar // 02.01.2014 à 12h50

    Bonjour et bonne années à tous. Comme je l’ai déjà dis ici, je ne suis pas calée en économie et me contente de m’instruire grâce à vos commentaires. Je voudrais, si c’est possible, que quelqu’un m’explique pourquoi les « patrons » veulent absolument faire travailler plus les gens alors qu’il n’y a déjà pas de travail pour tous. Cela a t-il un sens de faire travailler des « vieillards » alors que les jeunes n’ont pas d’emploi ? Est-ce idéologique ou y a t-il une explication logique. merci de m’expliquer simplement s’il vous plaît !!!

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    • Tatare // 02.01.2014 à 13h40

      C’est pas qu’ils veulent faire travailler plus, mais pour moins cher.

      L’idéal étant de faire travailler pour un salaire nul, c’est l’esclavage.

      On n’en est pas loin quand le salaire paie tout juste le logement et la nourriture, les esclaves étaient nourris-logés.

      S’il n’y a pas de travail pour tous c’est que les gains de productivité, au lieu de permettre à tous de moins travailler, sont captés par quelques uns.

      Il n’est pas forcément nécessaire d’être calé(e) en économie, le bon sens suffit la plupart du temps !

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      • Benjamin Franklin // 02.01.2014 à 15h00

        Ce n’est pas ce qu’on voit dans les statistiques. Pendant les années 2000 en France, les salaires complets ont progressé légèrement plus vite que la productivité, si bien que le partage de la valeur ajoutée entre salaires et capital a retrouvé son équilibre historique (dont il s’était écarté de 2-3% dans les années 80-90 en faveur du capital).
        Depuis 2007, par contre, la productivité a franchement décroché en France alors que les salaires continuaient d’augmenter, ce qui est en train de ruiner de plus en plus d’entreprises.

        Sources graphiques ici http://www.lesechos.fr/01/12/2011/LesEchos/21070-022-ECH_le-chomage-et-la-faible-rentabilite-des-entreprises-freinent-l-evolution-des-salaires-en-france–a-l-inverse-de-l-allemagne.htm
        confirmable ici
        http://tendanceclaire.npa.free.fr/article.php?id=405

        Les salaires ont tendance à s’aligner sur la productivité des travailleurs. Aucun patron n’emploiera de travailleur qui lui coûte plus qu’il ne lui rapporte, à l’inverse il a intérêt à embaucher dès que la productivité dépasse le salaire, même de peu. Le moindre petit profit est toujours bon à prendre.

        Au final, si les salaires ne sont pas assez élevés dans l’absolu, c’est parce que la productivité n’est pas assez élevée (en France, très probablement à cause du sous-investissement dans la R&D et le capital industriel, et la faiblesse de la formation technique et scientifique). Et si la productivité d’un travailleur est en dessous du smic, ce travailleur se retrouve au chômage, parce qu’aucun employeur ne peut se permettre de l’embaucher à perte.

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        • Benjamin Franklin // 02.01.2014 à 18h09

          Non, le sujet c’est justement d’augmenter la productivité pour rendre viable des salaires élevés. Un smic avec charges sociales à 4000€ (soit 2000€ de net), c’est parfaitement possible, à condition que les travailleurs génèrent effectivement pour au moins 4000€ de produits ou de services. Patrons requins ou pas, mondialisation ou pas.

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        • Patrick Luder // 03.01.2014 à 06h55

          @Benj Augmenter la productivité = augmenter la consommation …
          La solution serait plutôt dans le recherche d’un juste équilibre.

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        • Tatare // 03.01.2014 à 11h55

          Citer les Echos et NPA comme source de statistiques n’est pas très sérieux. D’ailleurs ne doit-t-on pas éliminer les extrêmes ?

          « La productivité n’est pas assez élevée en France »

          L’OECD.statextracts donne un PIB de 59.5 par heure travaillée en France contre 58.3 en Allemagne. (Désolé, je ne sais pas mettre de lien)

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      • amemar // 02.01.2014 à 21h12

        Merci mais cette réponse ne m’apparaît pas complète. Cela ne m’explique toujours pas, pourquoi cette rengaine du travailler plus alors qu’il n’y a pas de travail ! De plus, comme les salariés sont aussi les consommateurs, c’est se couper la branche sur laquelle on est assis ! Si, comme vous le dites, le bon sens suffit, ceux qui ne parlent que de conduire les citoyens à la ruine, n’en font pas tellement preuve, de bon sens ! Je crois que la réponse est simplement idéologique !

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        • Baton // 03.01.2014 à 02h34

          Je pense plutôt que le « Patronat » a tout intérêt a ce qu’il y ai un chaumage élevé pour pouvoir faire marcher la concurrence au niveau des salaires et les tirer a la baisse.

          Seconde possibilité

          Reculer l’age de dépars a la retraite est une façon de réduire les pensions.
          Avec des périodes de chaumage répété il sera impossible d’avoir cotisé toutes ses annuités pour pouvoir avoir sa retraite complète.

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        • Tatare // 04.01.2014 à 14h54

          Tout à fait. Le plus élémentaire bon sens permet de voir que nos élites en manquent complètement. D’ailleurs le FMI et la commission ont avoué que les politiques d’austérité insensées sont dues à une erreur dans un tableur !

          Comme dirait O. Delamarche, nos élites ont une devise : « ça ne marche pas, donc on continue ! »

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    • JoeChip // 02.01.2014 à 14h44

      Plus il y a de pauvres, moins les salaires sont élevés, c’est aussi simple que ça…

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      • Benjamin Franklin // 02.01.2014 à 15h01

        Donc plus il y a de pauvres, plus le chômage devrait baisser, dans cette logique, non ?

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        • Tatare // 02.01.2014 à 18h00

          Ben non, puisqu’il ne reste plus personne de solvable pour acheter les biens produits par les entreprises et remplir ainsi leur carnet de commandes !

          H. Ford l’avait compris.

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    • gonetoufar // 02.01.2014 à 18h56

      C’ est à mettre au compte des politiques de  » rigueur « … Faire travailler quelqu’un le plus longtemps possible , c’est lui verser sa retraite le plus tard possible… et c’est tout bénef pour les comptes publics .

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    • jducac // 03.01.2014 à 07h27

      @ amemar Le 02 janvier 2014 à 12h50

      Cela a t-il un sens de faire travailler des “vieillards” alors que les jeunes n’ont pas d’emploi ? Est-ce idéologique ou y a t-il une explication logique. Merci de m’expliquer simplement s’il vous plaît !!!

      Ce qui a un sens, c’est d’apprendre aux jeunes à travailler, de les sensibiliser aux réalités de la vie au lieu de leur prodiguer, par pure idéologie, un enseignement le plus possible sous forme ludique, nivelé par le bas, sans notation et sans sélection de sorte à ce que 80% d’une classe d’âge obtiennent un bac sans savoir rien faire.

      Les « vieillards » qui, à 80%, n’avaient seulement qu’un certificat d’études primaires, entraient en apprentissage à 14 ans et étaient financièrement autonomes à 17 ans, parce qu’à cet âge ils produisaient plus de richesses qu’ils n’en consommaient. Ce sont ces gens là qui ont permis au pays de connaître les 30 glorieuses.

      C’est ce processus qu’ont su préserver les Allemands bien plus sensibles au pragmatisme que nous les Français. Nous nous sommes trop laissés séduire par des politiciens porteurs d’une idéologie séduisante puisque fondée sur le social, mais inappropriée à la réalité du monde d’aujourd’hui où ce sont les pays les plus efficaces, ceux qui consomment le moins relativement à ce qu’ils produisent qui peuvent le mieux conserver leur niveau de vie.

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      • lechanu // 07.01.2014 à 12h23

        Vision purement économiste de l’homme . L’école , ça sert aussi à se cultiver , à réfléchir et à plein d’autres choses .

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  • Macarel // 02.01.2014 à 14h25

    A moins d’un changement radical de politique économique en Europe du Nord, que ni les socialistes français ni les sociaux-démocrates allemands ne semblent pour le moment à même de porter, j’ai bien peur que l’Europe ne s’achemine vers une explosion sociale, avec pour conséquence une nouvelle émigration européenne.

    Ben ouais ! Bien vu !

    Le sarkozisme, c’était un volontarisme fanfaron dans les mots: « J’irais chercher la croissance avec les dents », « Travailler plus pour gagner plus », etc…
    On a bien vu dans les faits ce qu’il en a été.
    Le hollandisme, c’est l’école de la soumission : soumission au MEDEF, soumission à Francfort et Berlin, soumission à la City, etc…
    Par contre les deux Présidents, ont « montré leurs muscles » en Afrique, seul terrain sur lequel un président français peut se prévaloir d’une certaine marge de manoeuvre, et encore…
    La France est mal « barrée », au sens propre et au sens figuré !

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  • yvan // 02.01.2014 à 16h15

    Encore un « économiste » qui veut éviter de parler de l’ensemble des mesures de Roosevelt…

    Mais il critique la zone euro. C’est déjà ça.

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  • Macarel // 02.01.2014 à 17h19

    La dette c’est une anticipation sur une richesse à venir, or nous pouvons de moins en moins rembourser nos dettes, donc l’anticipation sur la richesse future était mauvaise.
    Dit autrement, le moteur de la croissance cale, plus il cale plus les Banques Centrales injectent de liquidités, mais la richesse escomptée n’étant pas au rendez-vous, tout cet argent ne contribue qu’à créer de la fausse richesse sous forme de bulles spéculatives.
    La bonne question: « C’est pourquoi la croissance cale ? »
    Certains disent que c’est parce qu’il n’y a plus d’énergie fossile à bon marché pour tous ceux qui ont besoin ce croissance. Peut-être ont-ils raison ?
    Il faudrait peut-être sérieusement penser à s’endetter mais pour…

    Que devrions-nous faire aujourd’hui ? La relance budgétaire que j’appelle de mes voeux doit répondre à deux défis majeurs auxquels nous sommes confrontés : la sécurité énergétique et le changement climatique. Nous devons changer radicalement la structure de notre économie, fondée sur l’utilisation à outrance d’énergies fossiles et sur l’émission sans limite de gaz à effet de serre. C’est un chantier pharaonique, mais s’il est convenablement mené, en s’appuyant notamment sur une véritable planification, nous pouvons ajouter chaque année entre 5 et 10 % de PIB à l’investissement public. Ce qui permettra in fine de ramener la nation vers le plein-emploi.

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    • toutouadi // 02.01.2014 à 18h05

      « Il faudrait peut-être sérieusement penser à s’endetter mais pour… »

      On peut investir sans s’endetter avec le crédit socialisé.

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      • Macarel // 02.01.2014 à 19h39

        Si vous voulez… Mais l’important c’est, enfin, d’ oeuvrer pour de bon, à la transition énergétique.
        Tous les moyens de financement sont bons !

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        • Patrick Luder // 03.01.2014 à 07h02

          La transition énergétique devra passer par une diminution drastique de la consommation énergétique (et autre matières) … pour cela nul besoin de dette ou d’investissement !

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  • Benjamin Franklin // 02.01.2014 à 17h50

    Galbraith a quand même une vision assez personnelle des faits.

    En termes de déficits publics, le « plan de relance » Bush-Obama dépasse nettement le New Deal
    http://ordrespontane.blogspot.fr/2013/05/new-deal-x-17.html?utm_source=feedly

    En termes de dépenses publiques, effectivement, le plan de relance Hoover-Roosevelt, c’est +11% de PIB en dépenses publiques au maximum, alors que la relance Bush-Obama, ce n’est qu’un « modeste » +6% au maximum.
    http://www.usgovernmentspending.com/spending_chart_1925_1945USp_15s2li111mcn_F0t
    http://www.usgovernmentspending.com/spending_chart_2005_2019USp_F0t

    Soyons taquins : on remarquera dans les deux cas que l’explosion des dépenses publiques fut assez largement le fait des présidents républicains (les fameux présidents « ultralibéraux »), et que la stabilisation puis la (lente) réduction relative des dépenses fut le fait des démocrates. Mais à la « décharge » d’Obama, le Congrès est républicain depuis 2010, alors que Roosevelt a disposé d’un congrès démocrate pendant toute sa présidence.

    Remarquons encore que la « réduction » des dépenses publiques de 1937, supposée responsable de la rechute de 1938, fut d’un malheureux -1.25% de PIB, alors que Hoover augmentait celle-ci de +10% de PIB de 29 à 32, c’est à dire pendant que l’économie américaine s’écroulait…

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  • Macarel // 02.01.2014 à 19h28

    Je ne sais pas si ça a à voir avec le réchauffement climatique, où le climat social, mais en ces lendemains de fêtes la France a le nez rouge. Plus précisément le Finistère est en vigilance rouge.
    http://vigilance.meteofrance.com/

    Eh oui, après les bonnets rouges des révoltés bretons contre l’écotaxe, le nez rouge, parce que nous refusons de limiter nos émission de CO2 dans l’atmosphère… La nature aura de toute façon, toujours le dernier mot !

    La Bretagne essuie tempêtes sur tempêtes. Nous sommes en effet dans un régime atmosphérique NAO+ (North Atlantic Oscillation positive)
    http://yetiblog.org/index.php?post/tempete-du-1-janvier-2014
    http://www.alertes-meteo.com/vague_de_froid/noa.htm

    L’on voit le puissant courant jet à 300hPa, qui déboule sur la France demain 3 Janvier:
    http://www.wetterzentrale.de/topkarten/fsavneur.html

    Avec le réchauffement global, et dans ce type de régime zonal, les contrastes entre masses d’air d’origine polaire et d’origine équatoriale peuvent générer de puissantes tempêtes sous nos latitudes tempérées. Les plus destructrices dites « explosives », se produisent lorsque la dépression au sol « passe » sous le courant jet. C’était le cas en 1999.

    Il semblerait, par ailleurs, que l’oscillation NAO+, soit corrélée à un régime type Niña ou neutre dans le Pacifique équatorial. Le phénomène Niño/Niña étant lui même relié à l’oscillation de pression australe dans le pacifique.
    http://www.meteo.fr/cic/meetings/2013/AMA/resumes/pres_025.pdf
    http://www.nc-climate.ncsu.edu/edu/k12/.PNA
    http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Ni%C3%B1a_%28m%C3%A9t%C3%A9orologie%29
    http://fr.wikipedia.org/wiki/ENSO

    Bon je ne pousserai, jusqu’à faire un lien avec les puissants cyclones qui peuvent se produire dans l’océan indien, comme celui qui touche l’île de la Réunion actuellement.
    Réunion qui est d’ailleurs aussi en alerte rouge !
    http://www.france24.com/fr/20140102-reunion-ile-alerte-rouge-cyclone-bejisa-meteo-france-intemperies/

    Mais l’atmosphère est un tout… La planète est un tout !
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Hypoth%C3%A8se_Ga%C3%AFa

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  • Bill // 02.01.2014 à 21h29

    @ tous
    Il y a quelques semaines il y avait le billet sur Meadows qui évoquait très sérieusement la finitude des ressources planétaires………
    Il y a quelques jours c’était Tim Jackson, sur le même thème et l’impossibilité de continuer une économie basé sur la croissance……..
    Toutes les personnes sur le panel concluent qu’il faut un réel changement de cadre économique, un virage à 180° dit Jackson. Ils continuent en disant qu’il doit y avoir une véritable prise de conscience de l’ensemble de la société et passer à l’action.
    Il est certain qu’à lire les commentaires plus haut il n’y a pas encore évidence de changement.
    Suffit qu’un Galbraith se présente et on retombe dans les mêmes ornières de vouloir relancer la croissance.
    C’est ici un simple constat.

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  • Patrick Luder // 03.01.2014 à 06h42

    A propos du regard de Galbraith sur l’Europe et sur le reste.

    « la rigueur à tout prix -, par une architecture défaillante – l’absence de mécanismes de transfert entre Etats – et par une politique toxique – l’aveuglement et l’obstination de l’Allemagne. »
    « une concentration des forces économiques au coeur de l’Union, c’est-à-dire en Allemagne, en France et aux Pays-Bas, au désavantage de la périphérie »

    Ah ben c’est vrai que la concentration de la force économique de la France permettrait une large redistribution aux pays périphériques …

    Quand à l’architecture défaillante et la politique toxique, c’est le diktat de Bruxelles ??? il faudrait encore plus de dictature Européenne, bien sûr sans passer ni par le peuple ni par les chambres nationales ?

    Galbraith est un pur économiste et en temps que tel, il ne peux pas comprendre que :

    ° L’élargissement géographique de la libre concurrence conduit à la perte massive d’emplois, à l’explosion de la consommation énergétique, à la destruction des sociétés et la planète => produire toujours plus avec toujours moins de personnes conduit à une explosions de crises dans tous les domaines.

    ° Mettre l’économie au service de la finance ne peut conduire qu’à une destruction des tissus économiques et sociaux … mais un économiste n’acceptera jamais de mettre la finance au service d’une économie responsable, car un économiste ne peut pas s’empêcher de n’avoir d’yeux que pour profits et augmentation des bénéfices directs …

    Quand les prédateurs prennent tous pouvoirs, c’est la fin et des équilibres et des écosystèmes.

    Le monde actuel n’est pas conçu pour le bien commun de la multitude, mais il est conçu pour maximiser les profits, chacun égoïstement pour lui et sans se soucier ni des autres, ni de l’environnement et ni de l’avenir !

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  • Patrick Luder // 03.01.2014 à 07h14

    Malgré un titre évocateur « Obama … » un seul message se soucie un peu de ce président Américain en exercice => soit les USA n’intéresse personne, soit les lecteurs de ce site ne se laissent pas influencer par le titre, mais arrivent ainsi à plonger au coeur du texte pour chercher à en extraire toutes les pépites …

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  • Bernard Grapperon // 03.01.2014 à 07h33

    @ Amemar,
    En complément de l’explication de Gonetoufar le slogan « travailler plus pour gagner plus » est un sophisme, raisonnement fallacieux émis avec l’intention de tromper l’auditeur. Avantages :
    – les augmentations de salaire sont inutiles et contraires à la productivité de l’entreprise puisqu’en travaillant plus on gagne plus ;
    – en période de crise comme celle que nous connaissons, la quantité totale de travail n’augmente pas mais a plutôt tendance à diminuer. Donc ceux qui travaillerons plus élimineront les travailleurs en surnombre et permettront à l’entrepreneur de pouvoir accomplir une quantité de travail avec moins de personnel. Si cela n’est pas visible dans le coût unitaire du travail, il épargne les frais annexes liés à la quantité de personnel employé ;
    – il stigmatise les tenants de la répartition du travail par la diminution des prestations en les faisant passer pour des paresseux

    J’espère que ces explications auront satisfait votre demande de renseignement..

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    • amemar // 03.01.2014 à 12h36

      Merci d’avoir prit la peine de m’expliquer ! Remarquez, que tout cela je m’en doutais ! Donc c’est bien de la manipulation pour exploiter davantage ceux qui ont un travail et les faire passer pour vertueux en les opposant à ceux qui n’en ont pas, les paresseux ! Bref, le truc habituel de la compétition entre deux « compétiteurs » pendant qu’un troisième larron leur fait les poches ! Un truc vieux comme le monde ! Du coup on peut bien comprendre qu’on n’en a pas fini avec le chômage, car sans ce dernier, le truc il marcherait pas !!

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