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30.décembre.201330.12.2013 // Les Crises

[Vidéo] Éducation, un grand corps malade

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Excellent reportage sur les problèmes de l’Éducation nationale…

Je ne sais pas vous, mais je suis toujours étonné par le fait, nos grands-parents / arrières-grands-parents, qui avaient souvent arrêté très très tôt leurs études, maitrisaient parfaitement le français et les bases mathématiques, même à 80 ans. Et qu’aujourd’hui, ces bases ont fondu – même les élèves des plus grandes écoles arrivant difficilement à écrire une lettre sans faute d’orthographe.

Il est donc très étonnant de constater un tel déclin : français maitrisé en 1930, français bafoué en 2013.

Il y a de nombreuses raisons à ceci – je laisse le soin aux spécialistes d’en débattre, mais enfin, il y a une chose aussi à constater (et qui m’a demandé pas mal d’efforts pour trouver ces données) :

durée d'enseignement en primaire

durée d'enseignement en primaire

Il y avait donc plus d’heures de cours en 2 années de primaire en 1895 que durant 3 années aujourd’hui – années comprenant en plus de l’anglais et de l’informatique…

(Petit concours : signalez des liens vers d’autres dessins sur l’école et l’éducation en commentaire 🙂 )

durée d'enseignement en primaire

durée d'enseignement en primaire

durée d'enseignement en primaire

durée d'enseignement en primaire

durée d'enseignement en primaire

durée d'enseignement en primaire

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durée d'enseignement en primaire

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durée d'enseignement en primaire

durée d'enseignement en primaire

durée d'enseignement en primaire

durée d'enseignement en primaire

86 réactions et commentaires

  • luci2/29 // 30.12.2013 à 05h15

    @O. Berruyer

    Notre Fille,24 ans d’Enseignement ,Professeure des Ecoles,arrivée à l’âge qui est le sien,
    nous dit avoir changé de métier ces dix dernières années.
    L’immmaturité généralisée (des parents !!! +++) ,la glaciation quasi irrécupérable d’un système ,délaissé ,me semble-t-il ,par « La politique »,ajoutées à une dépossession sociale du maître-mot qu’est » Autorité », dans son application pratique au niveau des chères têtes blondes,ont dévasté apparemment,mais malheureusement,cet Outil fantastique que doit Redevenir l’Education Nationale :
    –Revaloriser pour cela ce sacerdoce,cet investissement ,en particulier celui de ces Instituteurs et Professseur(e)s de nos Ecoles./ en les alignant sur les avantages de leurs collègues du secondaire ,dont la majorité partage le même travail,à formation égale…
    –Réorganiser ce « bloc » hiérarchique (EN) froid et pesant,lequel ne laisse guère place qu’à une propension à une certaine forme de carriérisme…
    –Rappel:
    1–..Leurs salaires–c’est trop connu– est carrrèment minable !
    2–Leurs Heures de Travail (Ecole et Maison) dépassent souvent les 50/60 Heures semaine,en permanence.
    3–Leurs soi-disant « vacances » les situent depuis longtemps d’ailleurs,dans la droite ligne de leurs homologues salariés ,quel que soit le secteur d’activités (Public et Privé)
    4–Oui ,Sauvons Nos Ecoles ,c’est à dire leur Ossature constituée par ces discrets Enseignants et leurs « ATSEM »(agents-assistants auprès des Professeurs,) en maternelle.
    5–Aux Mairies de remplir et de devancer les besoins criants ,sur tous les plans
    Que Dieu et Allah,ou El nous entendent,pour le bien de ces Jeunes,pour la Survie de notre Pays,à tous niveaux.

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  • Renaud // 30.12.2013 à 07h12

    Je pense que plus que l’Education Nationale, c’est la structure familiale qui conditionne un bon apprentissage de la langue française. Aujourd’hui la plupart des femmes travaillent, donc dès trois mois les bébés se retrouvent « en société », à la crèche ou chez une nounou (qui pourrait avoir tendance, comme certains parents, à laisser les enfants devant les dessins animés ou la télé). Un enfant, et encore plus un bébé, a surtout besoin de repères. Etre séparé très tôt de ses parents et avoir dès le plus jeune âge un emploi du temps chargé n’aident pas l’enfant à acquérir la capacité de concentration nécessaire pour suivre à l’école. Sans parler des parents qui confient entièrement l’éducation de leurs enfants à l’Ecole, non, un prof avec 30 élèves ne peut pas se substituer à un parent. Mes enfants ne sont pas encore à l’école, mais je compte bien avoir un oeil sur ce qu’on leur apprend.

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  • Patrick Luder // 30.12.2013 à 07h40

    Nous avons 2 enfants, 9 et 7 ans, dans des classes multiples (plusieurs niveaux dans la même classe), et nous faisons tous les jours les devoirs avec nos enfants, jusqu’à mars 2013 en Suisse et depuis avril 2013 en France …

    Différences entre les deux pays :
    Suisse, plus d’heures matin et après-midi mais plus de demi-journées congé
    France, moins d’heures matin et après-midi et seulement mercredi de congé.
    Suisse, matières plus approfondies mais plus lentes à acquérir.
    France, trop de matières trop vite => on rame derrière pour essayer de faire du rattrapage à la maison, mais il nous semble aussi que les méthodes sont plus difficiles à acquérir.
    A 6 ans, ils sont sensés savoir lire et écrire et é 7 ans, en l’espace de deux semaines, ils font le présent, le future, le passé-composé => autant dire que tout est mélangé à l’école, si les parents n’apprennent pas la matière derrière, il ne faut pas s’étonner du résultat !!!
    Sur les 9 années obligatoires, les élèves sont sensés savoir lire écrire et compter en 3 à 4 ans, mais à la fin les matières ne sont toujours pas acquises !!!
    Le rôle des parents doit premièrement apprendre le savoir-vivre, le comportement, et susciter l’intérêt la motivation et le plaisir, mais si, en plus, ce sont les parents qui doivent apprendre les matières, je ne trouve plus d’intérêt à les envoyer à l’école, sauf, peut-être, le fait de rencontre d’autres enfants, mais souvent avec des contacts superficiels …
    L’école en France, c’est beaucoup trop de matières beaucoup trop superficielles et beaucoup trop de temps perdu,
    Ce qui manque avant tout, c’est un fondement, une raison d’être …
    La première phrase des profs, lors des rencontres de parents c’est :
    Nous sommes des fonctionnaires d’Etat et en temps que tels … => véridique !!!

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    • Christophe Vieren // 30.12.2013 à 12h27

      @Patrick : Suisse : sensés => France : censés. Suisse : future => France : futur . 😉
      Pour le « nous sommes des fonctionnaires d’Etat », ce n’est pas représentatif. J’ai deux enfants (18 et 23 ans) et suis allé à de nombreuses rencontres parents/profs, jamais je n’ai entendu un tel propos. En outre, je ne comprends pas ce que signifie « en tant que tel . . . « . Si c’est pour signifier qu’il y a des programmes à appliquer, oui, c’est un fait, la marge de manoeuvre est limitée. Surtout pour les classes préparant à un examen (brevet des collèges mais surtout bac), où le professeur va être plus ou moins « évalué » à ses résultats (=> bachotage et respect au mieux du programme).
      Sinon d’accord avec toi sur le sentiment qu’il y a trop de matières et donc de saupoudrage. C’est particulièrement vrai pour le cursus supérieur dans lequel je sévis (DUT GEII). A chaque nouvelle technologie, voir à chaque nouveau produit (=marque), on rajoute une « matière ». Plus (lire : pluss) de savoirs-faire, mais plus (lire plu) de savoir !!!!!

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      • Patrick Luder // 30.12.2013 à 14h10

        Buts de l’école obligatoire, par ordre d’importance :
        – apprendre à vivre en société (société éco-responsable).
        – savoir lire, écrire compter.
        – acquérir des connaissances de base : géographie – histoire ancienne – sciences naturelle et techniques, alimentation et énergie.
        – culture physique, musique, arts, loisirs
        – branches à options : langues, travaux manuels, préparation aux hautes écoles

        Buts de l’école actuelle :
        – conditionnement pour entrer dans (le moule de) la vie active (industrie)
        – conditionnement pour entrer dans (le moule de) la vie active (finance)
        – conditionnement pour entrer dans (le moule de) la vie active (pouvoirs publics)
        – branches à options : lire, écrire, compter
        – branches oubliées : savoir vivre, partage, soin

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  • Dany // 30.12.2013 à 08h35

    Franchement, et sans vouloir verser dans le complotisme, je me demande parfois si tout cela n’est pas voulu! N’est- ce pas une manière d’agraver les inégalités sociales? Ne vaut-il pas mieux pour une certaine « élite » que la population ne soit pas trop à même de s’interroger, de s’informer et enfin de se révolter?

    Jusqu’il y a peu, je trouvais vraiment très bien le fait d’introduire l’apprentissage de l’anglais dès le plus jeune âge. J’ai d’ailleurs très souvent regretté que ça n’existait pas quand j’étais à l’école. Mais, si c’est au détriment de l’apprentissage des autres matières, quel est l’intérêt?

    En y réfléchissant, je crains que le but recherché soit tout simplement l’uniformisation des peuples européens au travers d’un langage commun et la destruction progressive des identités nationales.

    Parallèlement à la destruction de l’économie, on assiste à la destruction des identités!

    Que faut- il de plus pour devenir les valets des Etats Unis!

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    • hema // 30.12.2013 à 10h48

      Sans vouloir verser dans le complotisme non plus , j’avoue que cette video de Nico Hirtt m’a interpellé.
      http://www.youtube.com/watch?v=rPPHWqBui8o

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    • // 30.12.2013 à 19h49

      Tout ceci serait « voulu »? On est effectivement en droit de se poser la question à la lecture d’un rapport OCDE, commanditaire de PISA, datant de 1996 (CAHIER DE POLITIQUE ÉCONOMIQUE N° 13) et qui traite des mesures à appliquer pour pratiquer le nécessaire ajustement structurel qu’ils défendent : « Si l’on diminue les dépenses de fonctionnement, il faut veiller à ne pas diminuer la quantité de service, quitte à ce que la qualité baisse. Les familles réagiront violemment à un refus d’inscription de leurs enfants, mais non à une baisse graduelle de la qualité de l’enseignement ».

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  • emmanuel // 30.12.2013 à 08h41

    « (…) mêmes les élèves des plus grandes écoles arrivant difficilement à écrire une lettre sans faute d’orthographe. »
    La preuve Olivier, tu as mis un « s » à « même » 😉

    Anecdote révélatrice : milieu des années 90 en maîtrise de sciences-éco, j’étais allé voir mon prof de macroéconomie (bon mais qui était aussi le doyen de la fac donc politique > enseignement et recherche) pour lui demander pourquoi il donnait des exercices et non une dissertation lors des partiels alors que la matière s’y prêtait particulièrement. Réponse donnée : « les exercices sont plus dynamiques ». Réalité : 1/La plupart des étudiants n’étaient (déjà) plus capables de rédiger une dissertation correctement 2/Je suis trop flémard pour passer le temps nécessaire à les corriger 3/Des exercices peuvent être donnés à corriger par des chargé(e)s de TD et/ou des thésard(e)s…

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    • Raphaël // 31.12.2013 à 16h12

      Ça s’est aggravé puisque de plus en plus de profs de Fac font des QCM corrigés automatiquement par informatique.

      Sans compter le nombre hallucinant de cours numériques plagiés ou copiés par les profs de Fac.

      Mon prof d’ « Economie Internationale », qui nous a vendu la théorie néolibérale des avantages comparatifs pendant un semestre, a fait le combo ultime :

      Cours plagié + Contrôle continu sous la forme d’un QCM BOURRE de fautes (quatre ou cinq par lignes, fautes de frappe, de grammaire et mots inversés), à tel point que les phrases ne voulaient plus rien dire.

      Le pire c’est que certains étudiants ne s’en sont même pas rendus compte.

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      • Christophe Vieren // 31.12.2013 à 16h26

        @Raphaël : si il s’agit d’un prof de fac titulaire (c’est à dire ayant soit un Capes, soit l’Agreg, soit un doctorat), c’est assez surprenant. Mais peut-être s’agissait-il d’un « vacataire ». Auquel cas, cela est moins surprenant. En effet, dans de nombreuses Universités, faute de titulaires en nombre suffisant, il est fait appel à des « vacataires ». Ceux-ci étant souvent des doctorants, ils n’ont pas encore rédigé leur thèses, ni d’articles et ne se vouent pas nécessairement à l’enseignement. Autrement dit il maîtrise mal la langue (surtout si il s’agit d’étrangers dont la langue maternelle n’est pas le français) et ne font pas forcément les efforts nécessaires puisque ne visant pas un poste à l’Université.

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  • BOURDEAUX // 30.12.2013 à 09h12

    Une petite remarque sur la formation des instituteurs ( maternelle et primaire ), puisque ma femme a suivi la formation via le CNED. N’est-il pas déjà surprenant de devoir aujourd’hui faire 5 ans après le bac pour enseigner en primaire ? N’est-il pas encore plus surprenant que l’essentiel de la formation des instituteurs soit une sorte de masturbation intellectuelle sur la pédagogie et ses subtilités plutôt qu’un approfondissement des matières fondamentales pour en toucher vraiment le roc ? Je ne suis pas certain que le cursus aujourd’hui soit fait pour dénicher les meilleurs enseignants . Quant à la gestion du personnel, je ne m’étends pas, tout le monde connait dans son entourage des exemples ahurissants de ce qui se fait de pire en matière d’administration en France.

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  • Tassin // 30.12.2013 à 09h56

    Il ne faut pas oublier l’apparition de l’informatique de loisir et des télécommunications dans la dégradation de la concentration et du niveau d’orthographe et grammaire des élèves.
    Impossible pour un gamin « moderne » de lire plus de 3 lignes sans décrocher.
    Et ça va être de pire en pire avec la multiplication des écrans dans tous les aspects de la vie.

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    • BOURDEAUX // 30.12.2013 à 10h26

      Oui mais est-ce une fatalité ? L’apparition de l’imprimerie n’avait pas entraîné de renoncement à enseigner l’écriture aux enfants. Pourquoi donc la multiplication des supports et des vecteurs de la connaissance devraient-ils fatalement déboucher sur un affaissement de cette connaissance même ? Il y a là un raisonnement bizarre, non ? L’existence de musées en nombre de plus en plus important a-t-elle fait disparaître les bons peintres ? Le livre de poche n’a pas, que je sache, tué la littérature …

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      • Tassin // 30.12.2013 à 11h17

        Les écrans perturbent le fonctionnement du cerveau et particulièrement la capacité à se concentrer. Rien à voir avec l’imprimerie donc qui a plutôt eu l’effet inverse en offrant des sources de concentration.
        Grandir à base de TV et surtout d’internet, SMS et autres tablettes c’est l’assurance de n’avoir aucune capacité de concentration à l’âge adulte et d’être enfermé dans la culture du zapping cérébral.
        Phénomène nouveau donc.

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      • Ermisse // 30.12.2013 à 12h01

        Lire « TV lobotomie » de Michel Desmurget : les dégâts sont scientifiquement prouvés et médiatiquement occultés.

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    • // 30.12.2013 à 19h55

      L’utilisation intensive et passive d’écrans pose certainement problème. Par contre, l’utilisation raisonnable d’écrans interactifs semble pouvoir influer positivement sur la capacité de concentration des enfants : lire S.Dehaene « Apprendre à lire : Des sciences cognitives à la salle de classe » et http://www.scienceshumaines.com/les-jeux-video-sont-ils-bons-pour-le-cerveau_fr_15191.html

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  • A. Rimmer // 30.12.2013 à 10h12

    @Renaud
    Merci pour cette fine analyse. Mes 2 parents travaillaient, les 2 parents de ma mère aussi, et pourtant, je sais parfaitement lire et écrire… Le problème n’est absolument pas là.
    A la limite, parlez des valeurs familiales: dans une famille où l’éducation est une valeur essentielle, que les parents travaillent ou pas, si les gamins savent qu’il faut travailler à l’école pour s’en sortir, ils seront meilleurs que ceux issus d’autres familles pour lesquelles l’école n’est qu’une obligation.

    L’évolution évidente du statut de prof y est aussi pour beaucoup, avec des profs déconsidérés aujourd’hui, alors qu’ils devraient être écoutés… Prenez les profs de prépas, c’est encore le lieu ou la relation « élèves-profs » a le moins changé, c’est aussi là où l’enseignement est très largement le meilleur… Quel parent d’élève a-t-il osé un jour aller voir un professeur de prépa pour contester une note ou un commentaire? C’est bien cette relation qui devrait établir une confiance dans l’école, contrairement à ce à quoi ion assiste aujourd’hui.

    Enfin, l’analyse d’Olivier est évidemment intéressante: moins d’heures de cours, avec toujours plus de matières annexes, ça n’aide pas à maîtriser les bases…!

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  • Casquette // 30.12.2013 à 10h26

    Une piste de reflexion ici à propos des methodes préconisées par PISA , qui n’est pas qu’un classement mais un programme mis en place par l’OCDE :
    http://pedrocordoba.blog.lemonde.fr/2012/11/29/la-finlandisation-de-la-finlande/

    Montrée en exemple depuis des années , la Finlande perd du terrain et s’éffondre , les raisons ?
    Elle a appliqué les methodes PISA !
    A noter que les pays qui lui sont passés devant : Shanghai, Corée, Singapour, Hong Kong, Japon n’appliquent pas les méthodes pédagogistes célébrées par le programme.

    Un autre billet sur le virage inégalitaire du systéme finlandais , qui ressemblera bientôt au nôtre si il continue sur cette voie :
    http://pedrocordoba.blog.lemonde.fr/2013/02/23/la-finlande-au-tableau-noir/

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    • Christophe Vieren // 30.12.2013 à 12h18

      Au sujet des « bons conseils du PISA de l’OCDE », le mathématicien M. Delord cite le cas concret du menuisier qui doit construire des étagères. Désopilant. C’est là le menuisier PISA dont M. Delord narre les extraordinaires aventures.
      Oublions donc le PISA, encore un de ces classements stupides – tel celui de Shanghai pour les Universités – mettent en compétition des objets par des comparaisons fondées sur des critères arbitraires, voire ineptes. Pas besoin de comparaisons (compétitions ?) pour tenter d’améliorer l’efficacité du système éducatif d’un pays. Il suffit de choisir les instruments de mesure adaptés à ce système donné en fonction de ses propres objectifs.

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  • Bebertii // 30.12.2013 à 10h28

    Je suis prof de sciences physiques en collège et lycée et je me permets d’illustrer par une petite remarque l’abracabrante logique des programmes :
    On a reproché au précédent programme de s’arrêter au début du XXeme siècle, le nouveau intègre cette remarque : on leur parle maintenant de RMN, de relativité restreinte et de dualité onde-corpuscule.
    Cela ne me gênerait pas si d’autres notions pourtant bien plus basiques leur avaient été présentées, parce que voyez-vous sur tout le programme collège-lycée on ne leur explique tout bonnement jamais pourquoi un bateau flotte ! La poussée d’Archimède n’est explicitement pas au programme car la seule entrée possible serait le programme de 4eme où l’on nous indique qu’il ne faut pas en parler.
    On se retrouve avec un programme très ambitieux, voulant coller à la réalité des élèves mais comportant des trous béants dans leur enseignement.

    Mais il y a un biais au « c’était mieux avant » : on compare avec des personnes de notre entourage. Compte tenu du fait que les personnes accédant à un niveau d’éducation élevé sont majoritairement élevées par des parents ayant un niveau d’éducation équivalent (et très franchement le certificat d’études d’antan vaut très largement un bac techno actuel il n’y a qu’à comparer le taux de réussite), n’y a-t-il pas un biais évident à comparer les compétences de vos grands-parents à celles d’un élève lambda ?

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  • fabrice // 30.12.2013 à 11h33

    Ce qui serait intéressant serait de savoir le nombre d’élèves par classe pour la même période.

    J’ai personnellement été dans des classes de 25 à 32 élèves, devinez les années pendant lesquelles j’ai obtenu les meilleurs résultats ?

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  • le p’tit vendéen // 30.12.2013 à 11h50

    bonjour a tous, il me semble que beaucoup ici font preuve de bisounourisme(Français ça?).
    Voyez la tête de la chose,des professeurs qui écrivent comme des cochons au tableau vêtu de jean’s crasseux, pas laver, pas raser, pour faire court » LA BASE ».Mais ne vous y trompez pas les baby boomers ont voulu l’interdiction d’interdire:ils l’ont …

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  • Christophe Vieren // 30.12.2013 à 11h53

    Comme évoqué par quelques commentaires, en effet, il est IN-DU-BI-TABLE, des centaines d’études à travers le monde en attestent (beaucoup moins en France), que l’usage croissant des écrans (TV, jeu video, ordi) figure au rang des principales causes, pour ne pas dire la première cause, de la baisse de la maîtrise du langage et de l’écriture. Et cela quel que soit le pays. M. Desmurget, chercheur en neurosciences cognitives, rapportent dans son livre TV lobotomie (2011), les conclusions de ces études scientifiques (près de 500 citées dans son livre). La plus frappante est en effet la baisse de 10% du score des entrants à l’université aux Etat-Unis au test SAT-verbal, suivant, 18 ans après, une évolution similaire à la pénétration de la télévision dans les foyers américains. En savoir plus : TV lobotomie que je vous invite à lire, surtout si vous avez des enfants ou comptez en avoir, et que vous avez la télé ou comptez en avoir. 1 enfant en CP sur 5 (20%) dispose de la télé dans sa chambre en France !!!! Sans commentaires

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  • Christophe Vieren // 30.12.2013 à 12h02

    Anecdotique ? Un ‘s’ en trop sur le dessin de G. Matthieu : « parmi » et non « parmis ». C’est encore plus grave si l’éditeur ou le rédac-chef a laissé passer (j’ose espérer qu’il y a une relecture avant publication).
    Autre anecdote, professionnelle : lisant souvent « language » au lieu de « langage » sur des copies (bac+1 et 2, généraux et scientifiques), je pensais que l’origine était une confusion avec le mot anglais language. En réalité, après enquête, grosse déception, l’origine est une ignorance de la règle G-A-GUA (et non JA).

    Bon, je me relis pour une fois avant de poster et je valide.

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    • dany 2 // 30.12.2013 à 13h34

      devant « a, o, u » :
      le g se prononce « gue » : la gare, une gomme, aigu.

      Pour que le g se prononce « je » devant « a, o, u », il faut mettre un « e » après le « g » : une orangeade, la rougeole,…

      -devant « e, i, y » :
      le g se prononce « je » : une page, la gélatine, une girafe.

      Pour que le g se prononce « gue » devant « e, i, y », il faut mettre un « u » après le « g » :une figue, une guitare,…

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      • Patrick Luder // 31.12.2013 à 02h00

        Bon alor une foi … ca vien cette réform du fransè ?
        Je rèv du francè com de l’èspéranto …

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        • Christophe Vieren // 31.12.2013 à 11h03

          Je suis tout à fait d’accord pour une réforme du français et en particulier pour mettre fin à de trop nombreuses exceptions aux trop nombreuses règles. Une réforme avait été proposée par le CNRS (en 1991 me semble-t-il), restée, hélas, lettre morte !
          Et, relativement à l’espéranto, cette langue eut dû accompagner la construction de l’UE dès ces débuts, et a minima le traité de Rome, en tant que langue commune.

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          • Patrick Luder // 31.12.2013 à 12h20

            Commentaire précieux, venant d’une personne baignant dans la formation, mais les chances d’une évolution à court terme sont proches de zéro! Dommage, vraiment … ce serait une sacrée poussée de développement, poussant ce monde moribond à sortir de sa douce torpeur.

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  • le p’tit vendéen // 30.12.2013 à 12h03

    Visionner Mr Omar Aktouf et Mr Norman Baillargeon dans « l’encerclement » cette vidéo nous éclaire sur la vision mondialisé de l’éducation plutôt de l’instruction…

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  • Ermisse // 30.12.2013 à 12h06

    Le site http://www.soseducation.org/ offre de la documentation sur le refus et la censure des méthodes efficaces par les « pédagogistes » qui se sont emparés de l’EN. Ce n’est pas le seul élément du déclin mais il n’est certainement pas négligeable.

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  • jonathan fayard // 30.12.2013 à 13h47

    Un des problèmes majeurs de l’éducation en France c’est qu’elle marche à l’idéologie, sans le dire :

    L’origine d’abord, les lois Falloux, Ferry et compagnie, ou comment on institue une école pour dresser des « sauvages » et en faire des esclaves plus productifs et des futures chairs à canon…

    L’élitisme et nos fameuses grandes écoles qui produisent des monstres d’incompétences, c’est vite vue les diplômés de la « voie royale » (prépa>grandes écoles) sont partout en haut et tout ce qu’on constate c’est une désastreuse gestion de l’État, l’armée, les grandes entreprises etc.

    Sans parler de l’absence totale d’inspiration scientifique. Les sciences cognitives nous apprennent énormément sur la nature de nos systèmes d’apprentissage, la plasticité cérébrale, les capacités attentionnels etc. Mais au lieu de s’inspirer de tout cela, on continue à faire des débats byzantins sur la méritocratie, la nécessité de telle ou telle matière dans les filières, le roman nationale bla bla bla.
    Faut vraiment être français pour se lancer dans la littérature alors qu’on a la recherche qui fournit autant de solutions…

    Enfin, la question de l’éducation c’est aussi factuellement qu’est-ce qu’on désire comme population ?
    Une poignée de chanceux qui réussiront toujours plus facilement que les autres , pour diverses raisons en laissant en parallèle sur le carreau tous les autres. Bref une école en mode garderie pour les uns, ascenseur spatial pour les autres, le système anglo-saxon en somme.
    Ou un modèle qui cherche à « élever » toute la population d’une manière homogène, pour améliorer l’intelligence collective des citoyens, plutôt dans le genre Finlandais.

    D’autres modèles existent et restent à inventer, mais dans tous les cas il faudra plus de cohérence et d’honnêtetés dans tous les niveaux de la société pour voir enfin un système éducatif efficace émerger.

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  • ploi // 30.12.2013 à 15h28

    « Je ne sais pas vous, mais je suis toujours étonné par le fait, nos grands-parents / arrières-grands-parents, qui avaient souvent arrêté très très tôt leurs études, maîtrisaient parfaitement le français et les bases mathématiques, même à 80 ans. »

    Réactionnaire, conservateur, rétrograde, coréen du nord!! Je le fais bien??

    Sinon pour aller dans votre sens, j’ai entendu raconter l’exemple de classes de 40 élèves dont la moitié ne parlaient pas un mot de français à leur entrée à 6 ans en primaire (seulement le polonais pour la plupart, car pas de maternelle ou de crèche à l’époque) et à qui l’école de la République arrivait à apprendre à parler, lire, écrire le français et compter parfaitement avant l’âge de 14 ans (âge du certificat d’étude je crois).
    Voilà ce dont était capable l’école dans les années 40-50.

    Mais bon je suis pas « spécialiste ». Sans doute que j’ignore certains aspects et que l’école d’aujourd’hui permet de bien mieux s’épanouir et de … réduire les inégalités (nan ça je crois que c’est trop gros et que ça passera pas 😉 ).

    Je ne sais pas si ça explique quelque chose mais j’ai cette citation de Michéa dans les « Les mystères de la gauche » qui me vient à l’esprit : « un militant de gauche est essentiellement reconnaissable, de nos jours, au fait qu’il lui est psychologiquement impossible d’admettre que, dans quelque domaine que ce soit, les choses aient pu aller mieux avant ».

    Sans doute que la généralisation à tous les militants de gauche (surtout sans le contexte) est abusive mais si on remplace ça par « les pédagogues et l’administration de l’éducation nationale », ça peut donner une piste sur les brillantes performances actuelles de l’école..

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  • Incognitototo // 30.12.2013 à 16h02

    Un consternant et angoissant documentaire… parce que le massacre de l’éducation nationale a commencé (et il n’y a pas de hasard) dans les années 70 (1973 loi Fontanet, ma première grève lycéenne, puis Haby en 75, l’année où j’ai été viré) et perdure, alors que tous les diagnostics convergeaient déjà pour comprendre que la société ne voulait plus s’embarrasser de former des citoyens capables de penser par eux-mêmes, mais des « producteurs » adaptés aux demandes du « monde du travail »… et « comme d’habitude », en réalité, les gouvernements n’ont su faire ni l’un, ni l’autre, restant à chaque fois au milieu du gué…
    S’est greffé là-dessus le « pédagogisme » dans l’assertion la plus insensée qu’on ait pu connaître… qui fait que quelques années plus tard, j’ai pu constater que ma sœur que je faisais réviser (après un premier échec au bac) avait pu arriver à la fin de son cursus collégien sans connaître les tables de multiplication (autant dire que faire une étude de fonction devenait dans ce cadre mission impossible)… À la même époque, avec d’autres parents d’élèves, je me battais pour que cesse la dictature de la méthode globale qui a produit plus de dyslexiques et dysorthographiques que la misère en Afrique…
    Et aujourd’hui quand j’aide des mômes d’amis à faire leurs devoirs, je suis toujours consterné par les manuels scolaires qui sont rédigés en français approximatif et totalement morcelés dans leur hiérarchisation logique… au point que moi-même, je suis obligé de relire plusieurs fois les énoncés d’exercices pour comprendre les questions. D’ailleurs, mon apport se réduit le plus souvent à reformuler en français la question, ce qui révèle instantanément le déroulement logique qui conduira à la réponse de mes patients élèves… Après une énième « bagarre logique » pour comprendre une question, la dernière remarque de Titouan (14 ans) m’a scotché : « c’est un autiste qui a rédigé ça… » ; bé oui, c’est vraiment à se demander si les rédacteurs d’ouvrages scolaires n’ont pas un grain… et non accessoirement pourquoi les profs choisissent des manuels aussi mal conçus et aussi confus…

    Une intervenante du documentaire parle de « crime », et je partage tout à fait malheureusement ce sentiment : si la « société » voulait produire des citoyens(nes) lobotomisés(es), elle ne s’y prendrait pas autrement.

    Un petit problème connu, pour voir si vous vous rappelez de vos cours de math de troisième : comment prouver que 2 = 1 ?

    On prend deux nombres non nuls a et b tels que a = b — > a = b
    On multiplie de chaque côté par a –> a² = ab
    On retranche b² de chaque côté de l’égalité –> a² – b² = ab – b²
    On factorise de chaque côté –> (a + b)(a – b) = b(a – b)
    On divise de chaque côté par (a – b) –> (a + b) = b –> a + b = b
    Or, a = b –> b + b = b –> 2b = b
    On divise de chaque côté par b –> 2 = 1
    CQFD, mais où est le biais ?

    Et une blague, non moins connue, à peine caricaturale de l’évolution de l’enseignement des maths depuis 1960 :

    1960

    Un fermier vend un sac de patates 10 francs. Ses frais atteignent 4/5 de son prix de vente. Quel est son bénéfice ?

    1965

    Un fermier vend un sac de patates 10 francs. Ses frais atteignent 4/5 de son prix de vente, c’est-à-dire 8 francs. Quel est son bénéfice ?

    1970 (Mathématiques modernes)

    Un fermier échange un ensemble de patates P avec un ensemble de pièces de monnaie M. La cardinalité de l’ensemble M est égal à 10 et chaque élément de M vaut 1 franc. Dessinez dix gros ronds représentant les éléments de M. L’ensemble C des coûts de production est composé de deux gros ronds de moins que dans l’ensemble M. Représentez C comme un sous-ensemble de M et répondez à la question suivante : Quelle est la cardinalité de l’ensemble des bénéfices ?

    1975

    Un fermier vend un sac de patates 10 francs. Ses coûts de production sont de 8 francs et son bénéfice est de 2 francs. Soulignez le mot patates et engagez une discussion avec vos camarades de classe.

    1981

    Un fermié kapitalist privilégié sanrichi injusteman de 20 francs sue un sac de patat.
    Analiz le tekste et recherch lé fôte de contenu de gramère d’ortograf de ponktuassion et ansuite di se ke tu panse de cête maniaire de sanrichir.

    1990

    Un(e) fermier(ère) vend un sac de patates 10 francs. Ses coûts de production représentent 80 % de son revenu. Sur votre calculatrice, dessinez le graphe du revenu en fonction des coûts. Utilisez le programme PATATES pour déterminer le profit. Discutez le résultat avec les élèves de votre groupe. Rédigez une brève dissertation qui analyse cet exemple dans le monde réel de l’économie.

    2010

    Un producteur de l’espace agricole câblé sur ADSL consulte en conversationnel une data bank qui display le day-rate de la patate. Il télécharge son progiciel SAP/R3 de computation fiable et détermine le cash flow sur écran pitch 0.25 mm Energy Star. Dessine avec ton mulot le contour 3D du sac de pommes de terre, puis logue-toi au réseau Arpanot (Deep Blue Potatoes). Via le SDH boucle 4.5, extrais de MIE le graphe des patates. Question : le producteur respecte-t-il la norme ANSI, ISO, EIAN, CCITT, AAL ?

    2020

    Qu’est-ce qu’un fermier ? Qu’est-ce qu’une patate ?

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    • Crapaud Rouge // 30.12.2013 à 21h33

      Très amusant votre com’, merci. S’agissant des maths modernes dans les années 70, j’ai pu voir dans le manuel d’un frère qui était en 4ième comment on définissait la droite : à partir d’une courbe quelconque ! J’en croyais pas mes yeux ! La définition était horriblement compliquée et faisait appel à une application, (probablement une bijection, me rappelle pas des détails), entre les points de la courbe et ceux de la droite. Le tout orné d’une figure. Pour infliger des trucs pareils à des mômes, fallait être taré !

      Le biais dans votre 1er problème : c’est la division par (a-b). Puisque a=b, c’est une division par 0 dont le résultat est absolument indéterminé. Il est donc « logique » d’aboutir à 1=2, c’est-à-dire à tout ce qu’on veut.

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    • JPS1827 // 30.12.2013 à 22h04

      Amusant mais assez réactionnaire en fait… Pour moi l’école n’a jamais été autre chose qu’un système visant à éliminer plus ou moins progressivement la plupart des élèves, sous la forme d’une sélection répétitive et quasi infinie. La forme ancienne (moins du tiers de ma classe de CM2 est rentrée en 6ème) n’était plus tolérable telle quelle, et il a fallu divers maquillages pour la maintenir. Au lieu de rabâcher qu’autrefois les personnes qui avaient le certificat d’études savaient lire, écrire et compter, il faudrait examiner ce que serait une vraie politique visant à augmenter le niveau d’instruction de tous et permettant au plus grand nombre de réaliser ses aspirations.

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    • Patrick Luder // 31.12.2013 à 01h52

      1968
      Un propriétaire terrien distribue 2 kg de patates en espérant être payé pour 10. Imaginez comment s’y prendre en libéralisant les marchés, en allouant une rente à la monnaie, ou en utilisant tout autres bras de levier pour multiplier ses profits …

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      • Incognitototo // 31.12.2013 à 02h18

        Erreur de date, ça c’est en 1971 🙂 et seuls les USA ont trouvé la réponse 🙁
        Un mauvais point Patrick et deux heures de colle pour le mauvais esprit 🙂

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    • Surya // 31.12.2013 à 10h54

      Division par 0 🙁

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  • jmeransaigne // 30.12.2013 à 16h49

    Bonjour, plus 100 pour Incognitoto, je vous répondrai une autre fois sur le fermier et la patate, car, c’est bien là qu’est toute la question!
    ;O)
    Pour ma part j’ai corrigé les fautes de l’institutrice pendant trois ans….
    Mon fils écrivait pied « peid », je ne vous dis pas ce que j’ai dù mettre en oeuvre pour qu’il corrige, il disait sans cesse, « mais, la maîtresse, elle écrit pied comme ça(peid), et j’aurai une faute!!! »
    ?????
    Sans vouloir jeter l’opprobe sur les « profs », je pense que de même que dans mon secteur, il y a eu foule au portillon de la formation parceque………..les débouchés ailleurs étaient rares, il s’ensuit que ces métiers qui à la base faisait partie d’une vocation sont devenus pour une partie exclusivement alimentaires.
    Il y a aussi, il me semble, le problème que le contenu scolaire est dépassé, ennuyeux, et peut-être qu’en France, il a lui aussi atteint une limite.Ma seule joie ayant été de voir apparaître SVT, science et vie de la Terre et les cours d’Espagnol pour mes fils 20 ans et 26 ans,(eh oui, en province, vous n’aviez pas l’Espagnol dans tous les collèges).Sinon, rien de bien nouveau.

    Le système français est péjorant sur la question de l »école, j’explique:au lieu de dire à un élève tu as écrit 48 mots justes et il y a une faute à 5 mots, il dit, « tu as fait 5 fautes!!
    On nous bassine en nous disant que l’école n’est pas là pour éduquer les mômes, ben, je savais pas que l’éducation ne se faisait qu’à la maison, je croyais qu’elle se faisait en société….dont la maison fait partie.Les profs sont fatigués, du coup, ils sont moins patients, moins motivés, moins….
    Les profs sont maltraités par l’administration dont ils dépendent:l’état.
    Si l’on cherche des résultats, de la bientraitance, il est nécessaire de valoriser le plus possible et régulièrement, aussi bien du prof à l’élève, que de l’état au prof.
    Parce que même un bon pédagogue aurait du mal à captiver 32 gamins sur 50 minutes, au mieux, il y réussira 20 minutes, le reste du temps, il y a trop d’intéractions car trop de gamins, et il les gérera.
    C’est surtout un surnombre par classe qui empêche les élèves de se concentrer.
    Je suis persuadée que si un prof a 10 élèves, les 10 élèves à qui le prof consacre le temps nécessaire personnellement feront une acquisition solide de ce qui est enseigné.

    Il serait aussi souhaitable de rendre les programmes plus joyeux et plus ludiques, on sait qu’on apprend plus rapidement, en jouant.

    Et pour finir, il me semble qu’en tout premier lieu un « prof » doit être pédagogue, je pense qu’un bon niveau en pédagogie devrait être requis pour excercer ces fonctions.

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  • jmeransaigne // 30.12.2013 à 17h05

    Par plaisir, il y a 33 ans, j’ai assité au cours d’une classe de primaire plusieurs niveaux, l’instit, Robert, ne faisait cours que le matin, l’après-midi, il emmenait les mômes se balader, ses élèves avaient le même niveau que dans l’école à 12 km de là.
    Il était libre de son programme, aujourd’hui, je pense que les profs n’ont plus assez de ça, trop de législation peut-être?
    Je crois savoir que ces derniers temps, il y a eu une restriction forte des budgets alloués aux classes vertes mais je n’ai pas de chiffre.

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    • rogger // 31.12.2013 à 14h59

      il y a surtout le culte de « si mon anfent s’égratigne le genou c’est la fôte du praufésseure » du coup principe de précaution du coup c’en est fini des classes vertes, des sorties, des activités etc etc….

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  • jmeransaigne // 30.12.2013 à 17h14

    Incognitoto, je partage votre avis, la méthode globale est une ineptie.

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    • michel lambotte // 30.12.2013 à 20h11

      La méthode globale peut-être bien (je ne la connais pas), mais la vision globale, alors là pas du tout.

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  • amemar // 30.12.2013 à 17h28

    Ce qui empêche un élève de se concentrer c’est que l’école « C’est pas marrant ». Ben non, l’école ça peut être « marrant » si on comprend pourquoi on y va, si les adultes qui y travaillent sont des « rocs », des exemples, c’est à dire des gens que l’on respecte pour ce qu’ils font, qui sont payés en conséquence et sur qui les jeunes savent pouvoir compter. Les gamins qui voient le manque de respect de leurs parents envers l’école (il y en a même qui viennent exprès pour taper le prof, mais qui ne peuvent jamais se déplacer quand ils sont convoqués parce que leur gamin va mal), le mépris d’une partie de la société pour ces gens qui « font » bac +5 pour gagner des clopinettes, alors que trader, je te dis pas !! L’école c’est le reflet d’une société, rien de plus. Quand une société privilégie le savoir et la citoyenneté, l’école, telle que nous la voulons, ça marche. Quand une société ne parle, ne pense, ne vit que pour et par l’argent, l’école ne peut rien, sauf pour ceux qui ne vivent, ne pensent et ne parlent que d’argent.

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  • fabrice // 30.12.2013 à 18h10

    je doute que les méthodes de Jules Ferry soient adaptées aux problèmes que rencontrent les nouvelles générations, j’ai 40 ans et déjà la méthode apprend et tais toi quand je demandais pourquoi me semblait déjà limitée (bravo la France du je préfère une tête bien faite que bien pleine).

    je pense que les méthodes nouvelles du genre Khan Academy :

    https://fr.khanacademy.org/

    répondront en partie mais surtout cesser de bonder les classes de 30 élèves serait déjà un grand pas en avant.

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  • Rud Laeenec // 30.12.2013 à 18h12

    Brighelli (interviewé à la minute 34) avait déjà tout dit dans son livre « La Fabrique Du Crétin ». http://books.google.fr/books/about/La_fabrique_du_cr%C3%A9tin.html?hl=fr&id=hU2GAAAACAAJ

    Son opinion sur les derniers classements PISA: http://www.lepoint.fr/invites-du-point/jean-paul-brighelli/brighelli-pisa-les-coupables-sont-rue-de-grenelle-05-12-2013-1765149_1886.php

    Le parallèle entre cette déliquescence de l’Education et celle de l’Economie est saisissant. Une nouvelle trahison des élites d’une perfidie incroyable.

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  • nanou // 30.12.2013 à 19h56

    Trop lourd pour leurs pauvres guiboles boles
    Plus morts que vivants
    Mes enfants s’en vont à l’école cole
    Du gouvernement
    Par décision du ministère tère
    De l’enseignement
    Ils prennent la couleur austère tère
    Des enterrements

    Mes petits morts entre deux rives rives
    D’hôpitaux blafards
    Apprennent dans le poids des livres livres
    Le cours du cafard
    L’instituteur ignare et terne terne
    À mes petits morts
    Enseignera ce qui concerne cerne
    Le respect de l’or

    Ils vont multiplier les poires poires
    Par le prix du lard
    Combien de sang dans la baignoire noire
    Pour faire un dollar ?
    Mes petits morts vont à l’école cole
    Triste infiniment
    S’incliner devant l’auréole ole
    Du gouvernement

    Plus tard la peur les fera taire taire
    Ou mordre, selon
    Qu’on rectifiera leur salaire laire
    À leur gré ou non
    Ils vont recevoir pour algèbre gèbre
    Le mépris d’abord
    Pour devise : «Écraser le faible faible,
    Caresser le fort.»

    Mes petits morts vont à l’école cole
    Sans étonnement
    Célébrer l’amour du pétrole trole
    Du gouvernement
    Dans leurs jeux de mort se déchaîne chaîne
    En fait d’exutoire
    La gaîté des boeufs qu’on entraîne traîne
    Vers les abattoirs

    Je frémis quand je considère dère
    Qu’un avortement
    Aurait privé d’un militaire taire
    Le gouvernement

    {x 2}
    Sur leurs jambes devenues molles molles
    Incurablement
    Mes enfants s’en vont à l’école cole
    Du gouvernement.

    La chanson « La gigue des petits morts » a été interprétée par Romain Bouteille
    et apparaît sur l’album Joyeux anniversaire ! (2003)

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  • // 30.12.2013 à 20h10

    J’invite ceux qui s’intéressent à cette problématique de l’apprentissage de la lecture et à l’interaction neurosciences/éducation à écouter une passionnante émission de France Culture ayant S.Dehaene pour invité : http://www.franceculture.fr/emission-la-grande-table-2eme-partie-qu’est-ce-qu’apprendre-2013-12-12

    Il y évoque entre autres cette première classe Montessori publique située dans un des quartiers les plus défavorisés de Gennevilliers, où TOUS les enfants savent lire avec le ton en fin de Grande Section. Plus qu’une question d’écrans, de contexte social ou parental, la défaite de l’école trouve sa source dans l’incapacité du système français à créer une dynamique pédagogique. Ce système déploie des efforts considérables pour maintenir dans la médiocrité des enseignants débordés dont le principal souhait est qu’on redonne enfin du sens à leur métier. Pathétique.

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    • Pierre75 // 01.01.2014 à 12h41

      Bonjour @lô, et à tout le monde bien entendu,

      Merci pour ce lien. Mon fils dans un bon arrondissement de Paris (un peu par chance !) sait très bien lire (voir link du point.fr plus haut, qui va dans ce sens) depuis le CM1.

      Mais je connais des parents enchantés dans le XXième. Mais, dans cet établissement, m’ont-ils expliqués, les prof balayent les classes avec leurs élèves.

      Je veux dire qu’il faut voir les conditions qu’accepte l’équipe

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      • Pierre75 // 01.01.2014 à 13h03

        …SUITE

        Mais je connais des parents enchantés dans le XXième. Mais, dans cet établissement, m’ont-ils expliqué(x!!x), les profs balayent les classes avec leurs élèves.

        Je veux dire qu’il faut voir les conditions qu’accepte l’équipe pédagogique ?
        C’est à la massification de ses projets que l’on verra leur pertinence.
        Je ne suis pas sûr que la France accepte de payer plus chère que ce qu’elle engage par enfants, et de plus que tous les profs soient près d’accepter les conditions, parfois particulières, qu’exigent certaines méthodes.

        Et pour 2014, et de longues années après, je souhaite bien entendu le meilleur aux enfants qui profitent de la passion qui anime leurs professeurs, quelle que soit la forme pédagogique qu’elle prenne.

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  • michel lambotte // 30.12.2013 à 20h26

    Partout dans le monde l’enseignement est assis en deux chaises, il doit transiter de l’enseignement des matières à l’enseignement de l’apprendre à apprendre ces matières.
    Tous les vrais chercheurs en cette matière vous le diront.

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  • ricard’eau // 30.12.2013 à 20h44

    mon expérience en tant que prof(artistique):

    – il y une manque de valeurs essentiels de la part des élèves, respect en 1er
    – les élèves sont carrément dans la « consommation » d’activités extra scolaires tels que Piscine,
    équitation, danse, musique, scouts, foot etc. etc.
    – j’ai de plus en plus le sentiment que les parents déposent leurs enfants juste pour ne pas avoir a les garder.. pour se libérer…
    – aucun gout pour l’apprentissage en général
    – aucun envie a faire des efforts et/ou a se surpasser

    le niveau et les connaissances des élèves baisse en général petit a petit,
    l’élève de la classe qui réussi très bien laisse penser aux autres qui ne réussissent si bien qu’il est très doué quand en réalité c’est juste un élève normal qui a envie d’apprendre et qui fait des efforts pour, que les autres ne font pas de tout

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  • koui // 30.12.2013 à 21h15

    j’ai retrouvé une rédaction de 3eme de ma mère dans les années 40. Il n’y avait aucune faute d’orthographe, une syntaxe parfaite et elle faisait même des effets de style. Elle est donc devenue prof de math. Il suffit de lire n’importe quel livre écrit dans les années 20 à 70 par un citoyen ordinaire, non spécialiste de l’écriture, pour constater que le niveau de la langue est tombé dans la population. Maintenant, même les grands auteurs comme Houelbecq écrivent en francais simplifié. Flaubert est devenu illisible : c’est une autre langue. Cet appauvrissement de la langue se traduit inévitablement par un appauvrissement de la pensée. Je ne crois pas que notre école soit entrain de préparer les Braudel ou les Levi-Strauss du vingt-et unieme siecle. La faute à qui, je ne sais pas, mais il ne faudrait pas hésiter à experimenter le retour aux méthodes anciennes, en même temps que les meilleures pratiques observées à l’etranger.

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  • Yann // 30.12.2013 à 23h19

    @Olivier
    Je ne suis pas du tout convaincu que le nombre d’heures soient un critere pertinent. Il s’agit plutot de changer les techniques d’enseignement avec comme objectif clef de tirer tous les eleves par le haut.
    Cet article (en Anglais) est un exemple frappant de ce qu’il est possible de faire avec de la volonte : http://www.wired.com/business/2013/10/free-thinkers/all/
    Malheureusement, quel homme politique aura un jour le courage de faire veritablement quelque chose au lieu de simplement gesticuler ?

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  • casper // 31.12.2013 à 03h58

    l’anecdote sur la directive du ministre réécrite par les hauts fonctionnaires de l’EN et celui ci qui n’y peut mais me surprend beaucoup.

    A voir comment un préfet, un chef de la police ou un général pouvaient valser simplement pour avoir fait remarquer une froissure dans le costard du président ou du ministre de l’intérieur (j’exagère a peine) je pensais que ce genre de blocage « a la japonaise » ou une administration inamovible bloque a sa fantaisie les mesures de son ministre ne pouvais pas nous arriver (bien naïf…).

    Quelqu’un qui sait comment ça fonctionne dans la haute administration publique pourrait il éclairer ma lanterne?

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  • MJ // 31.12.2013 à 12h07

    Commentaire d’un prof (c’est lui qui le dit) là plus haut,
    et les qques « faute d’hotaugraff » de « saint tax », …
    bon c’est un prof « artistique », ce doit être ça la licence poétique.
    (j’ai juste mis les passages intéressants)
    mon expérience en tant que prof(artistique):
    – il y une manque de valeurs essentiels de la part des élèves,
    d’activités extra scolaires tels que Piscine,

    « juste pour ne pas avoir a les garder.. »
    « gout  »
    « aucun envie a faire et/ou a se surpasser  »
    « le niveau et les connaissances des élèves baisse en général petit a petit, »
    « l’élève de la classe qui réussi  »
    « qui ne réussissent si bien qu’il est très doué  »
    « et qui fait des efforts pour, que les autres ne font pas de tout »
    On est à des années lumières de la dictée de Mérimée.

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  • grub // 31.12.2013 à 12h35

    Le niveau général baisse dans tous les pays occidentaux, merci la télé.
    http://www.youtube.com/watch?v=NvMNf0Po1wY

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  • petouille // 31.12.2013 à 14h33

    Tout ça c’est du bla bla, la gauche  » des Lumières » habille comme elle peut le désir de son idole Voltaire dont voici quelques citations.
    L’école de l’égalité est morte en 1968 , lorsqu’un fils d’instituteur allait devenir président …il était temps de mettre fin à ce système basé sur le mérite …

    « quand la populace se mêle de raisonner, tout est perdu »

     » Il est à propos que le peuple soit guidé et non instruit »

     » Les Français ne sont pas fait pour la liberté, ils en abuseraient « …..

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    • Christophe Vieren // 31.12.2013 à 16h09

      Je ne sais qui est représenté à vos yeux par la gauche des lumières, mais perso, 68tard et étiquetable de « gauche » (= moins à droite que le PS) je ne me réfère nullement à Voltaire mais plutôt à Rousseau, Robespierre, . . . de véritables démocrates favorable à l’émancipation des peuples et donc à a véritable démocratie. Peut-être dans 68 y a-t-il comme dans toute chose du bon et du mauvais. Expliquer les évolutions historiques par un événement – si tant est que 68 fût « UN » événement unique – est forcément impertinent.

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      • Opps' // 02.01.2014 à 11h57

        Oui, l’héritage des lumières est assez ambigu , car il contient à la fois les germes d’une avancée -fondée sur et par la « Raison »- des droits individuels c’est à dire une promotion de ce qu’on pourrait appeler l’espace de la société civile face à l’arbitraire de tous les Pouvoirs, mais il contient également une sorte de promotion d’un nouveau holisme plaçant une Puissance Publique centralisée comme moteur principal.

        Mai68 relève en fait , dans les faits, de la première catégorie , même si les références idéologiques invoquées , comme un sympathique et sincère voile auto mystificateur et justificatif , puisent chez Robespierre et Rousseau.

        On aurait envie de dire que Mai68 n’a que peu existé puisqu’il est au fond , une manifestation festive d’un mouvement général d’autonomisation de la société civile qui commence dans le milieu des années 50, et qui ouvre la voie à la vague libérale des années 80 , qui sera mise en musique subrepticement par les socialistes en France.

        Le versant plus militant de Mai68 , c’est à dire le versant Rousseau/Robespierre est représentatif d’une autre évolution extraordinaire à laquelle il colle parfaitement : la mise en place d’une pseudo-« Réalité » purement idéologique au travers de la couche médiatique.

        On aurait tort de croire que ce versant n’a pas d’effet ou d’efficacité . En effet , même s’il a pour fonction de masquer la réalité de nos choix profonds pour la globalisation libérale , le déni de réalité qui l’anime, entraine de nombreuses décisions ou des façons de fonctionner qui déstructurent une réalité sociale déjà bien éprouvée par les excès de la globalisation multi-culturelle.

        Pour renouer avec le fil initial du sujet, je dirai que l’Education Nationale est un symptôme très significatif de ce versant idéologique.

        Mais enfin d’un certain point de vue , l’E.N. n’est pas en faillite complète puisque le corps des enseignants réussit tout de même (au strict inverse de ce que son idéologie se promettait de faire -mais c’est la faute à « pas de moyens » 😉 ) , à produire des individus sans culture historique , sans arrière-plan culturel un peu épais, sans racine véritable , cantonnés à leur plaisir de très court terme , donc soumis à la représentation , à l’image , et à toutes les manipulations médiatiques : les nouveaux « citoyens ».

        Mais je suis un peu injuste car ces « citoyens » semi-zombis idéal pour le « système » adorent les petites panoplies du parfait rebelle ou contestataire , dont il ne sort pas grand chose tellement les mécanismes des « avancées » et conquêtes (en contradiction avec nos choix profonds) peuvent avoir , aujourd’hui , d’ effets pervers ou des dommages collatéraux : le « Système » se débrouillant toujours pour nous faire payer les conséquence de nos facilités
        (Pensons à la Dette , qui pour quelques douceurs de court terme -ne pas ‘payer’ immédiatement-, nous enferme ensuite dans une logique de remboursement-boule-de-neige. Avec les profiteurs-vampires toujours sauvés … puisque sans eux le système s’écroule effectivement)

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  • Epsilon // 31.12.2013 à 15h16

    A chaque fois que j’ai vu Philippe Meirieu s’exprimer sur le sujet, j’ai été fasciné. On trouve certaines de ses conférences sur youtube.

    Là où je rejoins plusieurs intervenants, et où je trouve l’article mal fagoté, c’est dans le rôle d’éléments externes à l’école qui ont une conséquence sur l’éducation. Quand on compare aux grands-parents, il n’y a pas que les matières et les horaires qui aient changé…Il y a aussi la télévision, les médias, les communications, la part de personnes au foyer…
    Avant tout c’est la télévision, selon moi, qui nuit aujourd’hui. Elle a nuit aux parents de ces enfants, elle nuit aujourd’hui aux enfants. Meirieu, parmi d’autres déjà cités, l’explique très bien. Mais il ne faut pas compter sur la télévision pour nous faire part des méfaits de la télévision…Et pas compter non plus sur des téléspectateurs convaincus pour critiquer leur principale source de loisir.
    Aucune réforme, aucun changement ne fera quoi que ce soit tant que des gamins en pleine croissance se retrouvent passifs devant des publicités au lieu d’apprendre à se servir de leurs mains, de leurs sens, de leurs têtes. La télévision crée des légumes hyperactifs, tour à tour excités violemment, puis épuisés par leur excitation, puis contraint de s’exciter pour ne pas céder à la fatigue.
    Le reste, c’est intéressant, mais c’est à la marge.

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    • Christophe Vieren // 31.12.2013 à 16h05

      Pour aller dans votre sens, le nombre de commentaires étant importants, je me permets de rappeler mon lien sur le livre TV lobotomie (posté hier je crois), sorte de méta étude réalisé par M. Desmurget, chercheur en neurosciences cognitives. J’ai commencé à lire l’ouvrage (nb : il est téléchargeable gratoch), beaucoup de chiffres hallucinants (taux de télé dans les chambres d’enfants, heures passées devant, meilleures connaissances des marques et des héors de TV que des hommes de la vraie histoire).

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  • pantocrator // 31.12.2013 à 17h21

    bonsoir ,

    l’apprentissage de langues étrangères comme le russe , l’allemand ou le hongrois ( je ne parle même pas du latin ! ) devient très difficile quand les structures grammaticales de la langue française sont ignorées : bravo à la prof  » réactionnaire  » dans le reportage qui prodigue ces principes !
    Bonnes fêtes à tous et spéciale dédicace à Olivier qui m’a ouvert cette année grandement les yeux sur notre monde : il évite l’effet parallaxe !

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  • orgent // 01.01.2014 à 10h17

    typo: « Il y avait donc plus d’heures deS cours en 2 années »

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  • tubix // 01.01.2014 à 12h13

    Bonjour, dans le graphique (très bien merci Olivier pour ce graphique que je vais mettre en salle des profs) , où sont précisés Anglais et Informatique , il faudrait aussi ajouter Histoire de l’Art (programme 2008). + densification de l’enseignement du fait religieux + droit de l’enfant + droit de la femme + faire des projets de toute sorte (défi maths, rallye lecture, classe de découverte…+ travail en groupes + faire des exposés+ demande d’évaluations diagnostiques, formatives, normatives fréquentes et précises et ciblées par compétences + enrichir le site web de l’école avec des rédactions + ( bientôt) introduction à l’économie (certains le souhaiteraient) etc …
    Il faut savoir aussi que les programmes d’Histoire, Géographie et Sciences sont extrêmement précis et denses donc il est impossible de tout faire, (même en grignotant sur les récrés ) et forcément de cet amas de connaissances à survoler c’est l’apprentissage du Français (plutôt le manque d’entraînement par des exercices répétitifs type bled) qui souffre en priorité. Donc à la sortie ils ne savent rien de précis mais ont « validé » quand même des centaines de compétences dans un fameux livret de compétences…

    Je pense tout de même qu’il faudra aller vers une simplification de l’orthographe française plus poussée , ce que cette nouvelle génération fera je pense, puisque , pour eux, le Français « littéraire » de nos aïeux est déjà langue morte…

    Bonne année à tous.

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  • Milsabor // 01.01.2014 à 12h58

    « L’idée centrale des psychopédagogues, c’est, moins que la maîtrise de la matière enseignée, ce qui compte, c’est la mise en place de procédures d’apprentissages communes qui soit centrées sur l’élève : révolution copernicienne de la psychopédagogie : mettre l’élève au centre du système éducatif. Il ne s’agit plus seulement de transmettre des contenus, ce qui est du domaine de l’instruction, mais de favoriser la construction de comportements, ce que l’on appelle l’éducation à la citoyenneté. »
    La révolution copernicienne psychopédagogique revient à introduire les méthodes cognitivo-comportementales dans le but de formater des citoyens conformes. Il faut ici dénoncer le paradoxe cognitivo-comportemental qui fait partie de l’idéologie dominante infiltrant tous les champs de pensée en particulier en pédagogie et en psychiatrie. Le paradoxe tient à la mise en équation de la cognition et du comportement qui fait l’impasse sur le médiateur qui est la personne du sujet : son être, son Moi, son identité. Contrairement au présupposé de base des théories cognitivo-comportementales : le Moi ne relève pas de mécanismes de construction cognitifs mais de processus d’identification extrêmement complexes qui conditionnent le comportement. Pour caricaturer le propos on peut très bien arriver au même diplôme d’études supérieures avec une personnalité névrotique intégrée ou avec une personnalité de pervers psychopathe. Le projet psychopédagogique de formatage des personnalités pour obtenir des citoyens conformes établit une confusion des niveaux de fonctionnement mentaux qui invalide la procédure dans toutes ses dimensions éducatives.
    Prenons l’exemple de l’éducation confessionnelle pratiquée dans les écoles catholiques, par exemple. Elle a longtemps réussi à formater des « bons chrétiens » là où la psychopédagogie échoue à formater des « bons citoyens » : pourquoi ?
    Premièrement l’enseignement confessionnel est dispensé à des enfants qui sont bercés dans la culture confessionnelle depuis le berceau dans leurs familles. Culture transgénérationnelle ponctuant la vie quotidienne par la pratique de rituels sacrés qui opère une fusion entre l’identification familiale et l’identification cultuelle. Il n’existe pas d’identification citoyenne familiale sacrée aujourd’hui, s’il n’en a jamais existé. Le projet psychopédagogique scolaire se développe en apesanteur identificatoire familiale.
    Deuxièmement l’enseignement confessionnel fait l’objet d’une « instruction religieuse » séparée de l’instruction disciplinaire, qui reste dans le registre purement cognitif. Est ainsi sacralisé la séparation du cognitif et de l’identificatoire. Cela permet tous les mécanismes d’échappement : on peut apostasier sa religion tout en conservant les acquis cognitifs engrangés en même temps. A l’inverse le projet psychopédagogique met en demeure l’enfant d’adopter la réalité du credo citoyen tellement circonstanciel, au même niveau que le théorème de Pythagore. La confusion des genres place le sujet devant l’alternative de se mettre lui-même en état confusionnel ou de s’en protéger radicalement par le rejet.
    La révolution copernicienne psycho éducative est la cousine germaine de la révolution culturelle maoïste. C’est toujours le même projet de changer l’homme à coup d’idéologie. Où l’on voit la dérive qui mène du prosélytisme militant à l’endoctrinement totalitaire.

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  • Pierre75 // 01.01.2014 à 14h02

    Confirmation des chiffres proposés par Olivier dans cette séquence audio :

    http://www.rtl.fr/video/emission/le-choix-de-yves-calvi/loys-bonod-les-rythmes-scolaires-ne-changeront-rien-dans-notre-classement-pisa-7767545895

    Site de ce professeur interrogé : voir plus haut @Rud Laeenec -> le point.fr…Loys Bonod.

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  • Andrea // 01.01.2014 à 18h45

    Vu de la Suisse, et d’autres pays, les aspects suivants de l’école publique F seraient à réfléchir ..

    (D’autres aspects, p. ex.: apprendre le F écrit, qui prend 2 / 3x plus de temps que l’italien ou même l’anglais, ne peuvent pas être touchés — recevoir de très jeunes enfants, qui est une aide aux familles, pas de l’instruction…)

    En Education, il n’y a pas de ‘meilleures pratiques’, les cultures, facons de faire, attentes, traditions, etc. varient.

    — Trop the centralisation. Un programme minima avec des seuils / age suffit amplement. (P. ex. addition avec des nos. en dessous de 100 à x âge.) Trop de bureaucracie, the paperasses, de directives, de controles ( = centralisation.) tout ceci dépossède les enseignants. Manque d’ancrage local, tournus géographique des enseignants, comme dans un corps comme l’armée ! Trop de hierarchie, trop d’administrateurs, d’inspecteurs. L’école n’est pas une usine Tayloriste…ou du moins ne doit pas l’être.

    — Trop de matières, de branches, trop de contenu, trop de directives par rapport au contenu.

    — Manque de lien entre les différents contenus. (P.ex. entre math et géo..)

    — Trop d’apprentissage ‘par coeur’, ‘par routine’, trop axé sur les performances, les tests, les notes, la correction, l’abrutissement, la convention. (Comme aux USA à l’école publique..)

    Manque de tolérance pour les ‘faibles’, les ‘créatifs’, les ‘casse-pieds’, les non-performants.

    — Méthodes d’enseignement souvent (pas toujours) trop ‘théorique’, trop à l’ancienne (voir la prof d’anglais dans la video qui doit enseigner la grammaire française, car son discours sur le futur, en francais bien sur, ne passe pas chez les élèves. Tout cela n’a rien à voir avec l’apprentissage de l’anglais!) Cet aspect a été “compensé” par encore d’autres activités – plus libres, ouvertes, des projets, etc. qui ne le sont pas vraiment, car un certain ‘standard‘ (moule scolaire) est requis, le travail est jugé.

    – Coûts. Mal organisé, cela coute ‘trop cher’, et en même temps, les profs ne sont pas assez payés. Notons en général l’éducation – surtout primaire – son succès, etc. dépendent que très peu des coûts, mais de dimensions non mesurables en dollars.

    – Résultat: Ambiance sociale et discipline pas super (difficile de généraliser du catastrophique à l’école ou cela se passe bien..), souffrance (élèves, profs, responsables, etc.) inutile.
    (voir fayard ci-dessus pour un autre aspect moins terre-à-terre sur l’educ.)

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  • Opps’ // 02.01.2014 à 01h38

    Surpris de me sentir en accord avec l’article et pas mal d’interventions.

    Mais bon , c’est un peu brut de décoffrage … et n’importe quel sociologue pointant à Libé, ou psy-truc-muche fraichement sortie du moule de la pensée pédagogico-médiatico-académique , vous démontrera à base de théories post-freudiennes ou bien de concepts boudieusiens, assortis de quelques statistiques scientifiques , de quelques comparaisons avec d’autres pays bien choisis et de témoignages complaisants , que vous êtes dans une énorme erreur de perception.

    Je n’ignore pas que nous devions nous méfier de notre perception forcément subjective , du « bon sens » trompeur parfois , et de ce qui nous paraît trop évident.

    Mais sur cette prudence il faut avouer que parfois les « constructivistes » (ceux qui pensent que la réalité « sociale » n’ a de vérité que dans sa perception) , essaient régulièrement de nous faire admettre que 2 et 2 font 5.

    Que le gouvernement actuel , tienne la palme historique sur ce point est assez hallucinant, mais la sanction de l’impopularité est pour l’instant bien là .

    Le plus fondamentalement grave étant que les « constructivistes » ont investi bien des institutions et qu’ il en résulte à mon avis une espèce de sentiment de névrose , sentiment de paralysie totale, menant globalement , par réaction, au gonflement du Front National, qui lui-même est une impasse paralysante : tout bénéfice étant là pour le gouvernement actuel.

    L’intermédiation médiatique est devenue une machine à fabriquer du réel sur mesure.

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  • JY // 02.01.2014 à 14h06

    Voilà un débat de mars 2013 entre Finkielkraut et Todd sur le niveau éducatif en France (5ème minute) :

    http://www.youtube.com/watch?v=lY-j93fplcY

    Emmanuel Todd :
    « Ce qu’on observe c’est une accélération du progrès éducatif dans tout l’après-guerre qui culmine en 1995. […] La société française, quoique assez stratifiée sur le plan éducatif, n’a jamais eu un niveau aussi élevé. Certes, depuis 1995 on peut sentir quelques petits frémissements de problème […] mais on donne dans le bouquin une explication de la carte des sans diplôme et des difficultés scolaires : ce n’est pas n’importe où sur le territoire que l’on trouve des gosses avec des difficultés de lecture. On a utilisé pour cela les enquêtes des journées défense et citoyenneté (qui ont remplacé le service militaire). »

    Personnellement, je n’ai pas encore lu le livre Le Mystère Français auquel il est fait référence (Emmanuel Todd et Hervé Le Bras).

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  • Milsabor // 02.01.2014 à 17h52

    Jean-Pierre Chevènement : « La République est liée aux « Lumières ». Renoncer à la démocratisation sous prétexte de la qualité, c’est la marque d’un élitisme qui n’a rien de républicain. Renoncer à l’exigence de la qualité de la connaissance, du savoir, de l’excellence, sous prétexte qu’on est en présence de la massification, c’est une démission de la République ».

    On ne peut mieux résumer la contradiction dans laquelle la relation incestueuse de l’Éducation Nationale avec le parti socialiste a enfermé l’enseignement en France depuis plusieurs décennies.

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  • william // 02.01.2014 à 20h48

    Bonjour,

    Je suis prof depuis une dizaine d’années et ancien Conseil. Ce que je vais écrire n’a pas plus de vérités qu’un autre. C’est un ressenti.

    1°) Par rapport à la connaissance professionnelle que j’avais de mon ancienne activité, le niveau enseigné à l’école (post-bac) est très inférieur aux attendus de l’emploi et le niveau des enseignants très inférieur au niveau professionnel. (dans les services).

    2°) Le contenu apporté aux élèves est en dessous de celui requis pour une maitrise de la profession ou de l’environnement qu’ils sont chargés de connaître. C’est même inquiétant, si on doit établir un parallèle avec des métiers de santé qui demandent des niveaux de connaissance quasi-similaire aux niveaux d’exécution (responsabilité civile et pénale pouvant en être une des raisons).

    3°) le niveau demandé aux élèves est donc très bas. Il correspond cependant à la diversité des matières qui leur sont proposés. J’en déduis que l’attente de l’éducation nationale n’est pas la maitrise professionnelle (quelque soit la formation choisie et son niveau) mais une capacité de perception d’un environnement et une capacité d’adaptation à un environnement pour donner à l’élève des moyens pour s’intégrer dans un environnement professionnel avec succès.

    4°) J’en veux pour exemple et non pas pour preuve le constat suivant : rares sont les élèves diplômés français qui sont virés d’un travail professionnel. Pourquoi ? Ils s’adaptent très bien. Ils sont formés aux exigences de l’entreprise par l’entreprise, qui ne souhaitent pas qu’il en soit autrement.

    5°) L’éducation nationale n’est plus une éducation de contenus mais une formation intellectuelle à l’adaptation. L’ensemble des programmes travaille alors plus la transversalité que la spécialisation.

    6°) En théorie, ce n’est pas si mal. Qui peut savoir où sera l’emploi Demain ?

    7°) Et pour terminer, sans que cela soit une vérité. J’apporte mon regard. A la course aux diplômes, on s’aperçoit que les jeunes travaillent dans des structures organisées qui hiérarchisent les conditions d’entrée et de salaires. Ce qui fait que l’on trouve des jeunes fortement diplômés avec des salaires ridiculement bas qui les empêchent même de pouvoir être autonomes. Confrontés à une précarité de contrat (stages, CDD) et confrontés à une situation d’adolescence, sous la houlette de leurs parents, alors qu’ils sont dans une tranche d’âge où les expériences professionnelles sont importantes (25-30 ans).

    Inversement, la plupart des jeunes non-diplômés ou moins diplômés peuvent de cet inconvénient en faire des avantages, au triple motif : qu’ils sont moins nombreux et subissent moins de concurrence à l’emploi, qu’ils sont flexibles à souhait comme le souhaitent les entreprises, qu’ils sont obligés de s’investir et surtout qu’ils possèdent des codes qui correspondent à ce qui était, au début, une frange et qui devient maintenant une cible, d’une population que l’on retrouve dans tous les pays du monde, celle de ceux ou celles qui se sont éloignés de l’école mais pas éloignés de l’envie de réussir : le monde libéral (rappeur, etc..). Et cet ensemble est à conjuguer au masculin comme au féminin.

    Je termine, et pardonnez cette écriture trop longue. Le monde change. Vite. Trop vite. J’ai un peu peur que la porte de l’éducation nationale ne soit pas assez large pour toutes les personnes qui veulent la prendre (place aux réseaux) afin de trouver un emploi qui soit rémunérateur en compensation des efforts fournis.

    Je crois aux écoles spécialisées qui développent des compétences très professionnelles. Elles permettent aux talents de s’exprimer : celui de l’enseignant et celui de l’élève.

    Demander à l’éducation nationale d’en être une. C’est impossible.

    L’élève vit dans un monde qui ne prête pas à la connaissance mais à l’utilisation.

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    • Christophe Vieren // 03.01.2014 à 12h28

      @William : n’y a-t-il pas une contradiction entre vos points 5 et 6 et « Je crois aux écoles spécialisées qui développent des compétences très professionnelles. »

      Concernant le point 5°) … L’ensemble des programmes travaille alors plus la transversalité que la spécialisation. justifié selon vous (6) En théorie, ce n’est pas si mal. Qui peut savoir où sera l’emploi Demain ?).

      Je ne suis pas sûr que cela corresponde à la réalité. Nous n’avons pas vraiment de transversalité [des savoirs] mais plutôt de la juxtaposition de savoirs-faire [particulièrement technologiques]. Et lorsque ce savoir-faire n’est plus nécessaire (la technologie évolue très vite), retour à la case départ (ou case Pôle emploi) car les savoirs fondamentaux ne sont pas acquis. Cela n’est peut-être pas généralisable mais cela est mon sentiment a minima pour le DUT GEII (Bac +2 : technicien « supérieur » universitaire).

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      • william // 04.01.2014 à 17h37

        @christophe Vieren.

        Merci de votre réponse. L’écriture rapide prête à confusion. Je crois que la véritable connaissance et le véritable apprentissage sont réservés aux écoles très spécialisées où deux talents peuvent s’exprimer : le professeur et l’élève qui veut alors être apprenant.

        C’est assez rare. Pour ma part, j’ai rencontré une seule élève avec cette volonté « d’accaparer la connaissance pour se l’attribuer afin de s’exprimer ».

        Et en même temps, c’est normal. Si il y a bien plus d’élèves diplômés de nos jours ; je ne suis pas convaincu qu’il y ait plus d’élèves dans les mêmes dispositions que ceux qui étaient diplômés il y a 70 ans par exemple. Cette volonté d’apprendre est rare.

        C’est pourquoi je ne demande pas grand chose à l’EN. Sauf d’éviter de croire que cela est possible. Les élèves français ne le veulent pas.

        A l’inverse, tout élève étranger qui vient en France en situation d’apprenant devient très vite, très bon. Car il est dans les bonnes dispositions et sa rareté fait qu’il rencontre immédiatement l’intérêt des professeurs, reçoit les récompenses orales ou écrites qui l’aident à se motiver.

        A comparer dans le milieu sportif où la pratique continuelle amène assez vite à l’amélioration ; le système qui arriverait à faire de même avec des élèves (décupler la volonté qui malheureusement s’amenuise avec le temps), d’année en année, celui-là, détiendrait la clé pour donner une force incroyable à sa nation.

        C’est ce qui arrive aux pays émergents. Une jeunesse ambitieuse et pro-active.

        La nôtre globalement est une jeunesse ambitieuse pour utiliser en existant ; pas pour créer et innover en existant.

        Le contraire d’Olivier. C’est pour cela qu’il réussit. Qu’il s’améliore.

        Il agit pour exister. Pas pour utiliser.

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        • Christophe Vieren // 05.01.2014 à 11h41

          Je partage. En résumé : beaucoup viennent pour décrocher le diplôme plutôt que pour se former (= s’intéresser à autre chose que les notes). Ils n’arrivent pas à intégrer le fait que le diplôme (=notes) n’est qu’une présélection pour un emploi stable et de qualification cohérente avec le niveau du diplôme. Ne pas être au chômage (statistiquement, en France, plus le diplôme est « élevé », moins l’on a de chance d’être au chômage) semble être devenu le seul but de leurs études (5-10 ans). Il est vrai qu’avec un peu plus que le Smic, l’on vit matériellement mieux aujourd’hui (si l’on est pas trop exigeant au niveau de son logement) qu’il y a 30 ans. Un exemple : 1981 une R5 de base coûtait 6,3 mois de Smic. En 2011, pour 4,9 mois de Smic, on s’offre une Clio 1,2 75 Alizé ou pour 3,8 mois de Smic, une Dacia Logan.

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  • Adri // 02.01.2014 à 20h56

    Etonné de voir cette vidéo sur ce blog. Un reportage de plus qui en appelle à « la réforme », avec comme finalité de « dégraisser le mammouth », et qui donne la parole à des libéraux comme Jacques Marseille… Les gouvernements libéraux utilisent d’ailleurs pour l’éducation nationale les mêmes techniques que pour l’ensemble des services publics : l’affamer financièrement, ce qui en dégrade les performances inévitablement, pour mieux ensuite pointer du doigt ses carences, ce qui constituerait une justification de « la réforme », c’est à dire la privatisation du service.

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    • Christophe Vieren // 03.01.2014 à 12h08

      Tout le monde ici connaît désormais cet extrait (p.30) du cahier No 13 de l’OCDE (1996), La faisabilité politique de l’ajustement même si cet organisme se défend en disant que ces mesures ne visaient que les pays en voie de développement. Mais il est toujours bon de le garder bien en mémoire pour d’éventuels « ignorants » :

      « Après cette description des mesures risquées, on peut, à l’inverse, recommander de nombreuses mesures qui ne créent aucune difficulté politique. Pour réduire le déficit budgétaire, une réduction très importante des investissements publics ou une diminution des dépenses de fonctionnement ne comportent pas de risque politique. Si l’on diminue les dépenses de fonctionnement, il faut veiller à ne pas diminuer la quantité de service, quitte à ce que la qualité baisse. On peut réduire, par exemple, les crédits de fonctionnement aux écoles ou aux universités, mais il serait dangereux de restreindre le nombre d’élèves ou d’étudiants. Les familles réagiront violemment à un refus d’inscription de leurs enfants, mais non à une baisse graduelle de la qualité de l’enseignement et l’école peut progressivement et ponctuellement obtenir une contribution des familles, ou supprimer telle activité. Cela se fait au coup par coup, dans une école mais non dans l’établissement voisin, de telle sorte que l’on évite un mécontentement général de la population. ». C’est moi qui souligne eu égard à l’objet de l’article. En résumé : Si l’on veut noyer son chien, on l’accuse d’avoir la rage »

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    • Karihkoun Kluen // 06.01.2014 à 02h35

      Quelle est la part de responsabilité au juste des idéologies égalitaristes dans les inégalités que produit l’éducation nationale ? Regarder à partir de la 58ème minute : http://www.mp3algerie.com/c-dans-lair–formons-nous-des-cancres–111213-3~x18aktd et comparer avec ce qui se fait en Suisse (pays un tout petit peu plus libéral que la France) : http://www.youtube.com/watch?v=eiFaf7zxvEQ (à partir de 27:30)

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