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30.octobre.201330.10.2013 // Les Crises

[Reprise] Un non-président à l’Elysée, par Alexandre Jardin

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Reprise d’un très bon papier d’Alexandre JArdin, cruel mais juste, du 24/10/13 paru dans l’Opinion

François Hollande a, pour des raisons énigmatiques, décidé de ne plus être président

La vie est parfois étrange. Samedi dernier, François Hollande a, pour des raisons énigmatiques, décidé de ne plus être président. Soyons plus précis : ne l’ayant en fait jamais été, ce pauvre homme a décidé de l’avouer publiquement. Avec une déconcertante spontanéité. Face à une caméra qui n’en revient toujours pas, nous l’avons vu saisir le prétexte d’une Leonarda au sort blessé pour dissoudre d’un coup son autorité devant le peuple français. Il ne parlait pas de cette malheureuse ou d’immigration mais bien de lui, de sa non-présidentiabilité ; et c’est ce que nous avons tous compris devant nos écrans plats. Un autre eut évoqué le sujet dont il était alors question, rameuté des principes, convoqué l’Histoire de France, incarné une idée vaste de la République. Lui, en ce 19 octobre (qui restera son 11 septembre personnel), n’a été que monsieur François Hollande, un citoyen qui, se croyant habile, se révèle totalement dépassé. Moment extraordinaire où la réalité minuscule d’un personnage apparaît par-delà les apparences sociales, par-delà son titre ronflant de successeur de Charles de Gaulle. La réalité est rarement vraie. Ce jour-là, l’hyper-vrai a jailli par la télévision, a ratifié les craintes sourdes de la nation. Ce déconnecté de lui-même déblatérait en oubliant que pour les gens normaux, ceux qui habitent le vrai monde, les enfants vivent avec leurs parents. Ses paroles surréalistes n’avaient donc ni sens politique, ni sens juridique ni sens humain ; et, comble du comble, il ne s’en rendait même pas compte. Le brave François oubliait au vu et au su de chacun que sa mission première est de garantir le fonctionnement régulier des institutions, pas d’annuler des décisions de justice à la bonne franquette. Ce qui fait beaucoup pour un chef de l’Etat, même apparent.

Dès lors, l’impensable par la gauche française (sans doute désespérée à l’idée de le penser) devenait pour tous une évidence angoissante : ce type plutôt sympathique n’arrive pas à être président, pas même à se déguiser en chef de l’Etat. Il est ce que l’on pourrait appeler avec effroi un non-président. La logique des partis, si souvent stigmatisée par Charles (de G.), a abouti à l’élection de cette aberration : un authentique non-président. Malek Boutih – qui lui est un homme qui sait viser haut et se tenir droit, avec un évident charlisme – eut le désarroi de le dire avec ses mots sincères, immédiatement suivi par l’ensemble d’une classe politique saisie de commotion. Le constat avait de quoi paniquer : l’abracadabra du suffrage universel ne parvient plus à changer un falot qui tient son pouvoir de sa fonction en un d’Artagnan qui donnerait sa vitalité à sa fonction. Tout à coup, la vérité anxiogène se voyait à l’oeil nu, éclaboussait les écrans, consternait la banlieue, liguait les consternations rurales, estomaquait les bistrots. Brusquement, il ne devenait plus possible de se persuader que le type qui use les tapis de l’Elysée est à sa place. Avait-on bousculé l’ahuri, lui avait-on tendu quelque piège ? Non, le cynique s’est auto-détruit sous les yeux médusés de la nation et de ses ultimes partisans.

Dès lors, notre déboussolé a déboussolé la nation qui, fidèle aux institutions de Charles, se demande avec anxiété comment elle va pouvoir vivre avec un non-président pendant trois ans. Une absence à l’Elysée, cela nous fait sortir, l’air de rien, de la Ve République. Le bateau a de la gîte et il fait déjà gros temps. Difficile, dans ce contexte noir, de perpétuer un mariage qui n’a plus guère de sens, de s’obliger à coucher avec un partenaire qu’on ne hait pas mais qui, soudain, paraît dérisoire. Un partenaire si désespérément ridicule qu’on ne lui en veut même pas. Difficile surtout de traverser les immenses jacqueries qui fermentent dans nos départements. Notre Louis XVI, à défaut de savoir trancher, peut être démis d’un instant à l’autre par l’événement. Qui peut imaginer que cet homme prompt à se néantiser lui-même peut encore être un rempart pour la République ? Nous avons sur les bras un non-président entièrement soumis à ses peurs : devant des lycéens poings-leveurs, face aux mouvements sociaux qui ne manqueront pas de se dresser, aux paysans qui dès à présent le menacent, etc. Manifestement, sa joie de ne le gouverne pas. Seule la trouille pilote son cerveau subalterne.

Ma crainte est que ce monsieur bombe à présent son petit torse, qu’il veuille surjouer le président en faisant acte d’autorité. Sous la IVe République, cela conduisit le transparent et humaniste Guy Mollet à faire tirer sur la foule à Alger. Alors que Charles qui, lui, entretenait d’excellentes relations avec son autorité, ne fit jamais couler le sang en mai 68. Les non-présidents peuvent à tout instant perdre les pédales, n’écouter que leur démence quand l’événement déboule. C’est très exactement ce qui est arrivé samedi dernier. Pris en tenaille par les circonstances, l’illuminé de la rue Saint-Honoré n’a écouté aucun de ses conseillers. Un journaliste de TF1 m’a raconté que l’intervention éventuelle du (non)président samedi dernier – improbable pendant la matinée – fut annulée à 12h10 pour être à nouveau décidée dans une spectaculaire précipitation à… 12h50, soit dix minutes avant les JT des chaînes généralistes. Il n’y avait alors pas de caméra à l’Elysée. Le matériel de TF1 – chaîne de garde ce jour-là – avait été remballé. La Najat Vallaud-Belkacem a dû traverser en courant la rue Saint-Honoré pour rattraper l’unique caméra encore dans les parages, au ministère de l’Intérieur. N’ayant pas de trépieds, le cameraman fut contraint d’en improviser un en posant vaille que vaille sa caméra pour enregistrer le présidentiel suicide. Le non-président voulait de toute urgence causer dans le poste, délivrer son message inspiré ! Avec le résultat grandiose que l’on sait. Nous avons donc un vrai risque à l’Elysée, un risque en la personne de ce haut-fonctionnaire têtu. A un moment ou à un autre, le nul est toujours tenté de ne pas le paraître.

Alors que ferons-nous, les uns et les autres, pour compenser son inconsistance face à l’inattendu de la vie ? Dans le drame qui s’annonce, sous l’oeil matois du FN embusqué, nous n’avons plus depuis samedi de vrai président à Paris.

Alexandre Jardin vient de publier « Mes trois zèbres » chez Grasset.

Source : L’Opinion

 

 

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38 réactions et commentaires

  • fabrice // 30.10.2013 à 07h01

    Ce qui m’embête c’est qu’aucun politicien ou politicienne actuellement sur les rangs pour la suite n’est à la hauteur des défis qui se profilent à l’horizon, alors que va-t-il se passer ?

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    • VMO // 30.10.2013 à 14h06

      Des politiciens qui ont une vision à peu près claire des choses, il y en a. J’en vois personnellement 2 :
      – J. P. Chevènement, qui, même s’il commence à vieillir, reste un vrai homme d’Etat et une autorité morale,
      – N. Dupont-Aignan, qui, même s’il ne décolle pas des 2 à 3 % dans les urnes ou les sondages, a un potentiel d’homme d’Etat.

      Vincent

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      • Yannick HERVE // 30.10.2013 à 15h07

        N’oublions pas François Asselineau qui a une vue très très claire des choses.

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    • Dom95 // 30.10.2013 à 18h16

      Tournez-vous vers l ‘U.P.R de François Asselineau, svp

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  • fabien775 // 30.10.2013 à 07h31

    Il n’y a aujourd’hui dans le monde politique actuel aucune femme ou homme qui ne sache dépasser son ambition personnelle, tout le drame est là.

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    • VMO // 30.10.2013 à 14h08

      Je répondrais en citant les 2 mêmes qu’au commentaire d’au dessus :
      – J. P. Chevènement, qui a montré, à travers ses démissions quand il était en désaccord avec le gouvernement, que sa conviction était plus importante que son ambition,
      – N. Dupont-Aignan, qui, en quittant l’UMP, et en renoncant à toute investiture de son parti, a montré la même chose…

      Vincent

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  • Patrick Luder // 30.10.2013 à 07h35

    @ François Hollande
    Maintenant que tu as dissipé tout doute quand à ta future non-réélection,
    Maintenant que tu as pris toute liberté de non-popularité,
    Maintenant que tu n’as plus rien à prouver,

    Maintenant,
    Tu peux enfin te consacrer à la tâche présidentielle, sans plus te soucier de ta renommée,
    Tu peux prendre toute décision impopulaire mais nécessaire à la survie de l’humanité,
    Tu peux trancher dans le vif du présent avec précision pour donner un avenir à l’avenir,
    Maintenant François Hollande, maintenant ou jamais.

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    • Surya // 30.10.2013 à 08h00

      Je crains que ce soit « jamais » 🙁

      Emmanuel Todd : «Dans cinq ans, Hollande sera un géant ou un nain»

      on a déjà la réponse 😉

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      • Sapirperade // 30.10.2013 à 09h03

        « Le Nain » ? C’était pas le surnom du grand-père d’un petit tout petit neuilléen prénommé Alexandre ? Et l’autre nain, celui qu’on appelait le « Nain de Jardin », c’était-y pas le maire de Neuilly et le candidat d’Alexandre ?
        Alexandre qui se souvient de Mollet à Alger mais oublie de Gaulle à Sétif en 45 ou à Paris en 61…

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        • JM MUYL // 30.10.2013 à 10h30

          Les connaissances historiques d’Alexandre Jardin sont en effet très sélectives. Quand Guy Mollet a-t-il fait tirer sur la foule à Alger ? Quant à de Gaulle, s’il a réglé le problème algérien, c’est en mentant à un million de Français, dont il n’a accepté en 1962 le retour que contraint et forcé, dans un contexte de fin de conflit absolument tragique. C’est également lui qui a donné l’ordre d’abandonner les Harkis à leurs bourreaux.
          L’histoire réhabilitera Guy Mollet, si ce n’est déjà fait : il a fait ce qu’il a pu dans le bourbier algérien, il a validé l’indépendance du Maroc et de la Tunisie, il a mis sur les rails celle de l’Afrique noire et lancé la construction européenne.
          Alexandre Jardin est un ignorant.

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          • JM MUYL // 30.10.2013 à 10h37

            Et j’oublie la rue d’Isly, le massacre d’une centaine de Français. Qui était chef de l’État ?

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    • Wilmotte Karim // 02.11.2013 à 19h32

      Et là, suite à son revirement et une politique socialiste (enfin), il gagne les élections : 55% au 1-er tour.

      (ouai, c’est de la bonne).

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  • YpLee // 30.10.2013 à 08h08

    Pour moi qui ne suis pas français de quel intervention télévisée parle-t-il ?
    Un lien peut-être svp ?

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  • wuwei // 30.10.2013 à 08h58

    « Notre Louis XVI, à défaut de savoir trancher, peut être démis d’un instant à l’autre par l’événement. »

    Le citoyen Hollande me fait l’effet d’un Bourbon fin de règne. Sera-ce suffisant pour que les citoyens comprennent à la suite de Théophile Gautier que, « Qu’importe que ce soit un sabre, un goupillon ou un parapluie qui nous gouverne, c’est toujours un bâton » et d’en finir une fois pour toute avec cette pantalonnade du vote, qui n’a jamais fait sortir des urnes autre chose que de fidéles serviteurs du capitalisme.

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    • Sapirperade // 30.10.2013 à 09h18

      « en finir avec cette pantalonnade du vote » ? Voui, bien sûr, c’est tellement plus énergique, tellement anticapitaliste, avec un Bachar, un Xi Jinping…

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      • Julian // 30.10.2013 à 10h03

        Et on ne dénoncera jamais assez les dégâts ( autant fonctionnels que psychologiques) induits par la réduction du mandat présidentiel à 5 ans… sous les applaudissements quasi unanimes d’une caste politique décérébrée.

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      • Kal // 30.10.2013 à 10h13

        @Sapirperade,

        vote ou dictature …. quelle manque d’imagination !

        Nous autre, électeurs sommes fiers de pouvoir choisir entre « affreux A » et « affreux B » (et éventuellement « fille à papa C »). Nous choisissons notre maître, préalablement sélectionné par les partis et les médias. Ces télés, journaux et radios détenus par des financiers et des marchands de bétons et de canons et qui nous disent qu’un tel est favori qu’un tel autre n’existe pas.

        Après nous nous étonnons qu’une fois « élu », l’affreux en question ne respecte pas les engagements pris devant nous autres, ses électeurs. C’est qu’il ne nous doit rien …

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        • Patrick Luder // 30.10.2013 à 19h12

          Juste pour rappel, il n’y avait pas que trois candidats au départ … un Bayrou aurait certainement fait beaucoup mieux (même si pas trop difficile 😉

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          • Wilmotte Karim // 02.11.2013 à 19h38

            Ben non, son programme était l’austérité.
            Hollande ou lui…

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      • wuwei // 30.10.2013 à 13h08

        La question n’est pas de savoir si Hollande ou Sarkosy sont plus gentils que Assad ou Poutine, elle est : sommes nous en démocratie et les élections peuvent-elles remettre en question le pouvoir du capitalisme? A cette question je répond sans hésitation NON, car il y a fort longtemps (je dirais même que cela n’a jamais été) que les élus s’assoient sur la volonté du citoyen et que leur seul objectif est celui de perdurer dans leur fonction pour pouvoir en retirer tous les avantages qui vont avec. Avant d’aller pantoufler dans les conseils d’administration des entreprises capitalistes auxquelles ils auront rendu tant de service. Je ne vais pas énumérer toutes les affaires de corruption impliquant des politiques de tous bords, la liste ne pouvant être exhaustive tant leur nombre est grand. Ceci dit c’est avant tout la faute du citoyen qui en déléguant son pouvoir s’est désintéressé de la chose publique et a crée élections après élections une oligarchie trop heureuse de tant de naïveté. Alors plutôt que d’argumenter en proposant ce qui est à mes yeux un non-choix essayer plutôt de chercher s’il n’y a pas d’autres alternatives à la bouffonnerie électorale.

        « L’expérience montre, en effet, que partout et toujours le gouvernement, quelque populaire qu’il ait été à son origine, s’est rangé du côté de la classe la plus éclairée et la plus riche contre la plus pauvre et la plus nombreuse ; qu’après s’être montré quelque temps libéral, il est devenu peu à peu exceptionnel, exclusif ; enfin qu’au lieu de soutenir la liberté et l’égalité entre tous, il a travaillé obstinément à les détruire, en vertu de son inclination naturelle au privilège. » (Proudhon)

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        • bizbee // 31.10.2013 à 09h44

          totalement d’accord, mais une phrase attire mon attention;
           » Ceci dit c’est avant tout la faute du citoyen qui en déléguant son pouvoir […] »

          Si on parle du pouvoir décider dans l’intérêt général (mais vous pouvez peut-être préciser votre définition du pouvoir des citoyen), à quel moment où période les citoyens auraient-ils obtenus ce pouvoir? Qu’est ce qui vous fait pensez qu’il fut un temps où les citoyens avaient plus de pouvoir qu’actuellement?

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          • wuwei // 01.11.2013 à 18h24

            @Bizbee

            Je vous avez répondu très longuement, sans doute trop puisque le commentaire n’est pas passé.

            Alors je vous invite à lire Cornélius Castoriadis et en particulier son séminaire à l’EHESS « Ce qui fait la Grèce : Cité et lois » et « Les enjeux actuels de la démocratie ». Il ne s’agit pas de prendre l’Athènes du Vème siècle comme modèle démocratique absolu. Cela n’aurait aucun sens, d’autant plus qu’étaient exclus de la communauté politique les femmes (comme en France jusqu’en 1945), les métèques (comme c’est le cas encore chez nous) et les esclaves ; et que l’inégalité sociale entre les citoyens était profonde. Cependant, même avec ces tares, la civilisation athénienne a inventé la démocratie, l’a longuement pratiquée et réfléchie. Il est donc logique de s’y référer quand c’est de démocratie qu’on cause.

            La Commune de Paris fut aussi un exemple de démocratie directe, tout comme la république de Weimar avec chacune leurs particularités. Mais ces deux expériences tournèrent court l’état et la bourgeoisie capitaliste ne supportant le « désordre populaire ».

            De nos jours l’expérience zapatiste et la ville de Marinaleda en Espagne sont deux exemples de prise en mains de la res-publica par les citoyens.

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    • jducac // 30.10.2013 à 11h49

      @ wuwei Le 30 octobre 2013 à 08h58

      En finir une fois pour toute avec cette pantalonnade du vote, qui n’a jamais fait sortir des urnes autre chose que de fidèles serviteurs du capitalisme.

      Le malheur vient surtout du fait que vous, comme lui, et comme beaucoup d’autres, vous critiquez le capitalisme sans jamais avoir été capables de découvrir son processus de base, sa force et ses vertus.

      C’est pourtant simple. Il suffit de vous reporter à la file initiée le 29 octobre 2013 à 12h05 en suivant ce lien : http://www.les-crises.fr/finance-les-repentis-balancent/#comments où je vous ai aussi répondu.

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      • wuwei // 30.10.2013 à 13h21

        « En fuyant l’est pour rejoindre l’ouest, je suis passé du zoo à la jungle » Milos Forman

        Je n’ai pour ma part aucune attirance pour le zoo communiste ou la jungle capitaliste. Mais si vous considérez que vivre dans une jungle est une formidable perspective et le signe d’une évolution pour l’ensemble de l’humanité, ne vous étonnez pas lorsque l’une de vos idoles prédatrices viendra vous dévorez.

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      • toutouadi // 30.10.2013 à 14h32

        @jducac

        C’est très exagéré ce que l’on raconte sur les socialo-communistes.
        Certes ils boulottent parfois quelques gosses mais c’est uniquement depuis le passage des Roms car il ne reste plus de poules à se mettre sous les dents.

        Les gens voient le mal partout !!

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  • What // 30.10.2013 à 09h29

    Bourbon fin de règne, … Ouais…
    En fait, Hollande est objectivement un des nombreux messieurs bons offices soumis à cette finance internationale qui a décidé, une fois pour toutes, qu’il revenait aux contribuables d’éponger les dettes des subprimes et autres tripatouillages, passés, présents et à venir.

    Il est aussi partie prenante, sans réserves, de cette Europe néo-libérale qui ouvre large les frontières pour dissoudre l’identité d’électeurs qui -elle le sait – ne la prisent guère.

    Il n’envisage pas davantage de résister à la Chine et autres adeptes du dumping social.

    Et il obéit sans sourciller à tous les diktats de la ploutocratie de Washington (de la guerre néo-coloniale au racket fiscal en passant par la braderie des biens publics), lui garantissant en contrepartie des taux d’intérêts mesurés et le refinancement des banques pourries dirigées par ses copains énarques.

    Sarkozy était un domestique vigoureux et insolent, Hollande est un tapis sur lequel …
    Différences de formes, c’est tout.

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    • VMO // 30.10.2013 à 14h32

      « Sarkozy était un domestique vigoureux et insolent, Hollande est un tapis sur lequel …
      Différences de formes, c’est tout. »
      J’adhère assez à votre conclusion, mais pas à l’explication qui précède

      Je ne pense pas que Sarko ou Hollande soient des idéologues pro Europe néo-libérale, pro Chine, ou pro quoi que ce soit.
      D’ailleurs, l’un comme l’autre, au début de leur carrière, avaient des soit-disant convictions bien différentes !

      Je pense que l’un comme l’autre sont des manipulateurs habiles dépourvus de conviction, et que leur seule vraie différence est leur caractère : l’un est un sanguin et un séducteur, avec la dose de violence que cela comporte ; l’autre est un peureux et un calculateur. Le 1er mise sur son énergie, son aura, et sa confiance en lui pour hurler avec les loups, et se mettre en position de chef de meute, l’autre mène des intrigues et louvoie en fonction des circonstances.

      Mais sur le fond, c’est un peu les mêmes : ils essayent d’éviter les difficultés à court terme pour eux mêmes, de se mettre en valeur, et ils n’en ont rien à faire de se poser la question de la direction dans laquelle doit aller le pays !

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    • Amstrdammer // 30.10.2013 à 19h37

      Le slogan idoine de Mr Non-président*, en fait, c’est : « La Soumission, c’est maintenant »

      *Surnom que je viens de rajouter à ma liste :

      Hollande & ses sobriquets, glanés ici et là sur l’Entrefilet

      Flanby
      Flanchois
      Guimauve le Conquérant
      le Grand Méchant Mou
      le Mou du Genou
      Mollande
      le Mollusque
      le Grand Mou qui tâche
      Donuts 1er
      le non-président

      Mimolette
      L’autre pays du fromage

      Normal 1er
      Monsieur Moi Président
      Fanfreluche
      le nabot candide
      Hollandouille
      Hollandréou
      LOLhande
      Capitaine de pédalo

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  • Clive // 30.10.2013 à 11h16

    Un peu facile de tomber sur Hollande, tout ce qui arrive se voyait venir de très très loin…

    Vous avez déjà oublié que la dernière élection opposait les deux plus gros losers de 2002, l’un qui avait choisit la mauvaise roue (E. « Karashi » Balladur) , l ‘autre qui aurait du couler à jamais après la brillante campagne de Jospin. Qu’attendre de ces gens totalement carbonisés avec une crédibilité nulle (tout comme « Takkiedine » Copé et « 5-ans-premier-ministre » Fillon)? j’aime bien l’expression lue je ne sais plus ou: Hollande à réussi à décevoir ce qui n’attendaient rien de lui…

    Pour appliquer « les réformes », celui qui fut choisi s’appelait DSK à l’origine et déjà sur la rampe de lancement quand il a explosé, à la surprise de tout le monde d’ailleurs… Valls trop jeune et dérisoirement minoritaire à l’époque n’était pas prêt (mais on y travaille…).
    Les autres solutions: Aubry ou Royal présentaient un risque d’égo incontrôlable, donc va pour Hollande…

    Un Sarkozy exaspérant et réélu n’aurait pas été en mesure d’appliquer « les réformes », alors qu’un Hollande président trop heureux d’être là de façon si inespérée est le candidat parfait pour cela: « les réformes » seront soutenues par la droite, par une partie du PS, les autres la fermeront par discipline, les militants ne défileront pas contre le président qu’ils ont élu…

    Ca a marché avec Blair, Schröder et les autres, en France on était « en retard ».

    Et Sarkozy à Toulon comme Hollande dans ses livres et au Bourget ont parfaitement identifié le problème, et s’il se passe autre chose, c’est qu’il se passe autre chose…

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  • Bernie // 30.10.2013 à 12h50

    Tiens c’est vrai, on n’avait pas encore parlé de Léonarda dans ce blog !

    C’est maintenant chose faite, et j’escompte bien que ce ne soit qu’un début, parce que là on a quelque chose d’intéressant, de grand, de profond, en termes de réflexion sur la fonction présidentielle !

    Il fallait affirmer 2 principes essentiels à la République : l’application de la loi, et l’obligation d’adapter cette application aux contextes quand il s’agit – en l’occurrence – de l’éducation. Si qui que ce soit d’autre que le Président de cette République l’avait fait, il y aurait eu débats sans fin sur ce qu’en pensait le Président, sur le pourquoi il ne l’avait pas fait lui-même, etc. C’était son job, et il l’a fait.

    Après, ce qu’en font les télés, les hebdos, les Jardin, on a déjà vu tout ça et pire, et on verra encore bien pire.

    Mais sans doute aurait-il dû dire « Casse-toi pôv’conne » ? Ça aurait eu plus de gueule, non ? Et Jardin aurait trouvé que là il avait vraiment du panache !

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  • fourminus // 30.10.2013 à 14h53

    Moi j’ai mon petit critère pour repérer vite fait si les candidats sont honnêtes ou pas :
    « Il faut rembourser la dette » = malhonnête.

    UMPS-FN-FG : tous le disent !

    J’en conclu que les élections ne sont plus démocratiques…

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    • wuwei // 03.11.2013 à 10h10

      En même temps vu les liens amis de ce blog, qui sont tous connus pour être d’une objectivité transcendantale et pour avoir soutenu le bouffon précédent, dont le bilan économique, social et politique fera date dans les annales du port’nawak, il pourrait la jouer un peu plus modeste.

      http://www.je-suis-stupide-j-ai-vote-hollande.fr/liens.php

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  • nico // 31.10.2013 à 00h45

    Quel talent
    J aurais pas su dire mieux

    Bravo

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  • obermeyer // 01.11.2013 à 12h14

    @fourminus: dans la liste décrite (umps fn fg , tous veulent rembourser la dette ) il y a une belle erreur : le fdg ne veut pas rembourser la dette. Il propose un moratoire, et cherche à faire le tri entre la dette juste ( celle qui a profité au peuple, en terme d’infrastructures etc ) et la partie la plus importante considérée comme injuste ( intérêts indus, détournements et corruptions diverses ) ; position proche du comité citoyen pour un audit public de la dette. De plus il propose de reprendre le contrôle de la bce afin de servir directement aux états en non pas aux banques, de dénoncer les traités européens non démocratiques, d’en finir avec les paradis fiscaux, de créer 14 tranches d’impôts sur le revenu, de supprimer les niches fiscales inutiles etc… voir à ce sujet le contre budget 2013 du pg.

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    • fourminus // 04.11.2013 à 12h51

      J’aimerai croire que le FG est une alternative, mais à chaque fois qu’il doit voter sur un sujet important Mélenchon se dégonfle. Il a voté par exemple pour la guerre en Libye au parlement européen contre l’avis de son groupe. C’est un faux-nez, je ne lui fais plus confiance…

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  • juni palacio // 01.11.2013 à 21h21

    Qui l’a choisit comme Président ?
    Il nous renvoie à notre nullité collective. Et c’est bien là le vrai problème.
    Croire une seconde qu’un homme seul est à l’origine de tous nos problèmes ou qu’il est en mesure de les résoudre indique bien le degré de notre réflexion en tant que nation. Proche de zéro.

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