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1.avril.20171.4.2017 // Les Crises

Quand arrive la peur, par Chris Hedges

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Source : Truthdig, le 08/01/2017

Posté le 8 janvier 2017

De Chris Hedges

Mr. Fish / Truthdig

Alexandre Soljenitsyne dans « l’Archipel du Goulag », une profonde méditation sur la nature de l’oppression et de la résistance dans les goulags soviétiques, raconte l’histoire d’un homme qui était parmi des prisonniers qu’on déplaçait au printemps 1947. L’ancien soldat du front, dont le nom n’est pas mentionné dans l’histoire, désarma et tua soudainement les deux gardes. Il annonça à ses co-détenus qu’ils étaient libres.

« Mais les prisonniers furent envahis par la terreur, personne ne le suivit, et ils s’assirent tous là et attendirent un nouveau convoi, » écrit Soljenitsyne. Le prisonnier essaya en vain de leur faire honte. « Et puis il ramassa les fusils (trente-deux cartouches, ‘trente-et-une pour eux !’) et partit seul. Il tua et blessa plusieurs poursuivants et avec sa trente-deuxième cartouche il se donna la mort. L’Archipel tout entier aurait bien pu s’effondrer si tous les anciens combattants de première ligne s’étaient comportés comme lui. »

Plus un régime devient despotique, plus il crée un climat de peur qui se transforme en terreur. En même temps, il investit une quantité énorme d’énergie et de ressources dans la censure et la propagande pour maintenir la fiction d’un État juste et libre.

Les gens pauvres de couleur savent intimement comment ces mécanismes jumeaux de peur et de faux espoir fonctionnent comme des formes de contrôle social dans les colonies internes des États-Unis. Ils ont également saisi, comme le reste d’entre nous le fera bientôt, la fiction de la démocratie américaine.

Ceux qui défient résolument l’État seront décapités un par un si on doit en croire l’histoire. Un vain espoir que l’État nous ignorera si nous obtempérons handicapera beaucoup de ceux qui ont déjà été condamnés. « L’innocence universelle, » écrit Soljenitsyne, « entraîna également le manque d’action universel. Peut-être ne vous prendront-ils pas ? Peut-être que tout cela s’évanouira de lui-même. »

« La majorité reste tranquille et ose espérer, » écrit-il. « Puisque vous n’êtes pas coupables, comment donc peuvent-ils vous arrêter ? C’est une erreur !

« L’espoir donne-t-il de la force ou affaiblit-il un homme ? » demande Soljenitsyne. « Si les condamnés de chaque cellule s’y étaient mis à plusieurs contre les bourreaux comme ils arrivaient et les avaient étranglés, est-ce que cela n’aurait pas mis fin aux exécutions plus rapidement que des appels au Comité Central Exécutif de Russie ? Quand on est déjà au bord de la tombe, pourquoi ne pas résister ? »

« Mais est-ce que tout n’avait pas été joué d’avance de toute façon, dès le moment de l’arrestation ? » demande-t-il. « Pourtant tous ceux qui avaient été arrêtés rampaient sur leurs genoux le long du sentier de l’espoir, comme si on leur avait amputé les jambes. »

La résistance au despotisme est souvent un acte solitaire. Elle est effectuée par ceux qui sont dotés de ce que le théologien Reinhold Niebuhr nomme « la folie sublime ». Les rebelles seront persécutés, emprisonnés ou forcés à devenir des proscrits pourchassés, comme Chelsea Manning, Julian Assange et Edward Snowden le sont maintenant. On fera un exemple public de quiconque défie l’État. La punition de ceux qui ont été choisis pour l’attaque sera utilisée pour envoyer un avertissement à tous ceux qui sont tentés par la contestation.

« Avant que les sociétés ne s’effondrent, une telle couche de gens avisés et de penseurs émerge, des gens qui sont cela et rien du plus, » écrit Soljenitsyne à propos de ceux qui voient ce qui se prépare. « Et comme on riait d’eux ! Et comme on se moquait ! Comme s’ils restaient en travers de la gorge des gens dont les faits et gestes étaient bornés et étroits. Et le seul surnom dont on les baptisait était « pourriture ». Parce que ces gens étaient une fleur qui fleurissait trop vite et avait un parfum trop délicat. Et donc on les fauchait. »

« Ces gens, » continue-t-il, « étaient particulièrement désarmés dans leur vie personnelle ; ils ne pouvaient ni se courber sous le vent, ni faire semblant, ni se débrouiller : chaque mot déclarait une opinion, une passion, une protestation. Et c’était juste de telles personnes que la faucheuse coupait, juste de tels gens que la hacheuse déchiquetait. »

Quand je suis retourné dans la salle de presse au New York Times après avoir été renvoyé en 2003 pour avoir dénoncé l’invasion de l’Irak, les reporters et les rédacteurs baissaient la tête ou se détournaient quand j’étais dans les parages. Ils ne voulaient pas être touchés par la même contagion propre à tuer une carrière. Ils voulaient protéger leur statut dans l’institution. Se retirer dans des trous à lapins est la tentative la plus courante pour se protéger.

Les émissions câblées de droite me lynchaient presque à longueur de temps. Bientôt je reçus une réprimande écrite et des remontrances publiques par le journal. J’étais un lépreux.

La machinerie de la sécurité et de la surveillance d’État, l’usage de lois spéciales sur le terrorisme et la suppression des libertés civiles deviennent omniprésents. La noble rhétorique sur la liberté et la réalité des chaînes préparées pour le public créent un réalisme magique. La réalité est bientôt aux antipodes du langage décrivant la réalité. La pseudo-démocratie est peuplée de pseudo-législateurs, de pseudo-tribunaux, de pseudo-journalistes, de pseudo-intellectuels et de pseudo-citoyens. Rien n’est tel que présenté.

Les démagogues, nous rappelle Soljenitsyne, sont des personnes diminuées et creuses. « Un pouvoir illimité entre les mains de gens limités conduit à la cruauté, » écrit-il.

« La vie générale de la société se résume au fait que les traitres ont été promus et que les médiocres ont triomphé, tandis que tout ce qui était le meilleur et le plus honnête a été piétiné, » observe-t-il. Des ersatz d’intellectuels, des remplaçants « de ceux qui avaient été détruits ou dispersés, » ont pris la place des vrais intellectuels.

« Après tout, » écrit Soljenitsyne, « nous nous sommes habitués à considérer comme courage seulement le courage guerrier (ou le genre de courage qu’il faut pour voler dans l’espace), celui qui fait retentir les médailles. Nous avons oublié un autre concept de courage – le courage civique. Et c’est tout ce dont notre société a besoin, seulement cela, seulement cela, seulement cela ! »

Cette sorte de bravoure, il le savait en tant que vétéran de guerre, demande un courage moral qui est plus difficile que le courage physique rencontré sur le champ de bataille.

« Cette désobéissance tranquille, unanime, à un pouvoir qui ne pardonnait jamais, cette insubordination obstinée, douloureusement prolongée, était d’une certaine manière plus effrayante que le fait de courir et hurler sous les balles, » dit-il.

Les arrestations à venir signifient qu’un large éventail d’américains va connaître les violations que les gens de couleur pauvres ont subies pendant longtemps. L’intérêt personnel à lui seul aurait dû générer des protestations considérables, aurait dû rendre la nation plus consciente dans son ensemble. Nous aurions dû comprendre : une fois que les droits deviennent des privilèges que l’État peut annuler, ils seront un jour ou l’autre retirés à tout le monde. Maintenant ceux qui avaient été épargnés vont goûter ce que la complicité avec l’oppression signifie.

« L’image traditionnelle de l’arrestation est aussi ce qui se passe après, quand la malheureuse victime a été emmenée, » écrit Soljenitsyne. « C’est une force étrangère, brutale et écrasante qui domine l’appartement pendant des heures, une force qui brise, déchire, arrache des murs, vide sur le sol des objets des penderies et des bureaux, qui secoue, déverse et met en pièces – entassant des montagnes de détritus sur le sol – et le craquement d’objets piétinés sous les bottes. Et rien n’est sacré dans une fouille ! Pendant l’arrestation du conducteur de train Inoshin, un minuscule cercueil contenant son fils récemment mort reposait dans sa chambre. Les « juristes » renversèrent le corps de l’enfant du cercueil et le fouillèrent. Ils font sortir de leur lit les malades en les secouant, et ils défont les bandages pour fouiller en dessous.

« La résistance, » écrit-il, « devrait avoir commencé juste là, au moment de l’arrestation. Mais elle n’a pas commencé. » Et donc les arrestations de masse étaient faciles.

Et qu’est-ce qui constitue une victoire à partir de ce moment ?

« A partir du moment où vous allez en prison vous devez laisser votre passé confortable fermement derrière vous, » écrit-il. « Sur le seuil même, vous devez vous dire : « Ma vie est terminée, un peu tôt c’est sûr, mais il n’y a rien à y faire. Je ne retournerai jamais à la liberté. Je suis condamné à mourir – maintenant ou un peu plus tard. Mais plus tard, en vérité, ce sera encore plus dur, et donc le plus tôt sera le mieux. Je n’ai plus aucune sorte de propriété. Pour moi ceux que j’aime sont morts, et pour eux je suis mort. A partir de ce jour, mon corps est inutile et m’est étranger. Seuls mon esprit et ma conscience restent précieux et importants pour moi. »

« Face à un tel prisonnier, les interrogateurs trembleront, » écrit Soljenitsyne. « Seul l’homme qui a renoncé à tout peut remporter cette victoire. »

Le dernier volume de la trilogie de Soljenitsyne fait la chronique des soulèvements et des révoltes dans les camps. Ces révoltes étaient impossibles à prévoir.

« Tant d’historiens profonds ont écrit tant de livres intelligents et pourtant ils n’ont pas appris comment prédire ces mystérieuses conflagration de l’esprit humain, comment détecter les sources mystérieuses d’une explosion sociale, pas même comment les expliquer après coup, » écrit Soljenitsyne. « Parfois vous pouvez fourrer fagot après fagot de filasse enflammée sous les buches, et elles ne prendront pas feu. Cependant, au-dessus, une petite étincelle solitaire s’échappe de la cheminée et tout le village est réduit en cendres. »

Comment nous préparer ? Soljenitsyne, après huit ans dans le goulag, répond aussi à cela.

« Ne recherchez pas ce qui est illusoire – la propriété et le statut social ; tout cela est obtenu aux dépends de vos nerfs décennie après décennie, et est confisqué en une seule nuit. Vivez avec une supériorité constante sur la vie – ne craignez pas la malchance, n’aspirez pas au bonheur ; après tout, c’est tout pareil : ce qui est amère ne dure pas pour toujours, et ce qui est agréable ne déborde jamais de la coupe. Cela suffit si vous ne gelez pas dans le froid et si la soif et la faim ne vous tenaille pas les entrailles. Si votre dos n’est pas cassé, si vos pieds peuvent marcher, si vos deux bras peuvent se plier, si vos deux yeux peuvent voir, et si vos deux oreilles peuvent entendre, alors qui devriez-vous envier ? Et pourquoi ? Notre jalousie des autres nous dévore par-dessus tout. Frottez-vous les yeux et purifiez votre cœur – et appréciez par-dessus tout ce qui existe ceux qui vous aiment et vous veulent du bien. Ne les blessez pas ou ne les réprimandez pas et ne vous séparez jamais d’eux dans la colère ; après tout, vous ne savez tout simplement pas : cela pourrait être votre dernière action avant votre arrestation, et c’est comme cela que vous serez imprimé dans leur souvenir ! »

Source : Truthdig, le 08/01/2017

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

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Commentaire recommandé

Kiwixar // 01.04.2017 à 06h54

C’est d’une tristesse infinie que, malgré tous les progrès techniques – la productivité qui nous permettrait de vivre dans le confort en travaillant 2 jours par semaine, internet qui permettrait à la vérité de percer et au mensonge d’être démasqué – on en soit revenus à la misère matérielle et à la tyrannie, avec quelques héros (bloggeurs, lanceurs d’alerte) au courage civique qui ne courbent pas l’échine, une ribambelle de kapos et de lâches (avec leur carte de presse), et la grande masse assise qui rumine en détournant les yeux, secrètement irritée contre ces héros qui lui révèlent sa honte.

75 réactions et commentaires

  • Charles // 01.04.2017 à 01h18

    Pourquoi n’y en a-t-il eu qu’un seul qui ait tenté ce qu’a tenté Maurice Bavaud?

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Maurice_Bavaud

    Sur l’article: il n’y a pas que la résistance aux arrestations. Il y a la résistance aux humiliations au travail, les salaires de misères quand d’autres se goinfrent sans scrupules. Toute relation avec l’actualité est volontaire. Où est la révolte?

    Autre discours connu:

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Discours_de_la_servitude_volontaire

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    • Vladimir K // 01.04.2017 à 02h40

      Grâce à vous, je découvre Maurice Bavaud… et je suis sincèrement perplexe, pour ne pas dire déçu et gêné d’entendre parler – en fait lire – de lui pour la première fois à presque quarante ans.

        +17

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      • François Lacoste // 01.04.2017 à 08h24

        Mois aussi je découvre ce tragique destin, admirable, qui pose la question de fond, c’est à dire celle de l’action basée sur la conviction personnelle et le seul arbitrage individuel, (presque individuel puis qu’on apprend dans l’article que l’action fût conçue avec un camarade d’étude).
        Il s’agit là, du courage dont parle Solgénitsyne.

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        • Chris // 01.04.2017 à 13h06

          Une Charlotte Corday des temps modernes, laquelle assassina Marat ?
          http://www.agoravox.fr/culture-loisirs/culture/article/pourquoi-charlotte-corday-a-t-elle-76232

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          • Alfred // 01.04.2017 à 23h12

            Votre lien donne une vision désespérante du courage individuel: auto-centré (exister) et contre-productif (Marat devenu victime, les girondins accusés et la terreur relancée). La rasion: mauvais diagnostic de départ, Marat n’était pas la terreur seul.

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          • Charles // 01.04.2017 à 23h24

            Beaucoup de calomnies sur Marat (et sur Robespierre). L’histoire est écrite par les vainqueurs.

            Pour mieux connaître Marat:

            http://www.marat-jean-paul.org/Site/PLAN_DU_SITE.html

            Il y a aussi beaucoup de fantasme sur Corday. Par exemple Onfray qui a écrit un certain nombre d’âneries sur la révolution française.

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    • Bourdeaux // 01.04.2017 à 10h20

      Je partage la remarque de Vladimir k. Ce qui est sidérant dans le destin de cet homme me semble être la date de sa réhabilitation, en 2008…la proverbiale lenteur suisse cesse de faire sourire !

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    • Otâneries // 01.04.2017 à 10h49

      Ce n’est pas vrai, Maurice Bavaud n’était pas le seul, vous oubliez Georg Elser :

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Georg_Elser

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      • Charles // 01.04.2017 à 13h49

        J’aurais dû préciser: avant le déclenchement de la guerre.
        Et contrairement à Maurice Bavaud, Georg Elser n’entendait pas se sacrifier. On peut imaginer que l’attentat aurait réussi s’il avait été présent pour déclencher la bombe.

        Pour être complet:

        https://fr.wikipedia.org/wiki/Attentats_contre_Adolf_Hitler

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        • Otâneries // 01.04.2017 à 18h08

          C’est juste, et votre exhaustivité vous fait honneur.

          Ce que je voulais dire, c’est que les actes de résistance ne sont pas aussi rares que ce que l’on pourrait penser prima facie, ils sont (comme vous l’avez dit) multiformes et, que ce soit dans l’optique de se sacrifier ou non, ont une noblesse toute aussi importante.

          Un autre exemple, qui n’a peut être pas de rapport ici (pas une tentative d’assassinat) mais que je trouve ressemblante à l’éthique que propose Soljenitsyne à la fin de ce texte :

          https://fr.wikipedia.org/wiki/Maximilien_Kolbe

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    • Homère d’Allore // 02.04.2017 à 08h56

      Merci pour le rappel à nos mémoires de la tentative de Maurice Bavaud.

      Associons y celle de Georg Elser.

      https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Georg_Elser

      Francois Roux a écrit un très bon ouvrage sur les mécanismes qui amènent à la soumission du plus grand nombre et à la résistance d’une minuscule minorité.

      « Auriez vous crié Heil Hitler ? » paru chez Max Milo.

      L’un des livres indispensables dans chaque bibliothèque.

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    • E von Salomon // 05.04.2017 à 13h16

      Pour prendre un mot un peu large, le « régicide » est un cas particulier en effet d’opposition civique et qui est en général plus difficile encore pour des catholiques. Je ne suis pas sur qu’il soit de mise avec le sujet de ce texte de Chris Hedge.

      – Cadoudal refusant d’assassiner Napoleon
      – Rommel refusant de participer a l’assassinat d’Hitler (certes, il y a débat la-dessus)
      – Bonnier qui assassine Darlan

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  • Politzer // 01.04.2017 à 01h25

    1 l auteur fait l impasse sur le contexte de guerre froide quand Paton et Mac Artur voulaient écraser l union soviétique sous les bombes atomiques etc..
    2 il a été soigné de son cancer au goulag
    3 les soviétiques ont fait la critique de la dictature stalinienne
    4 les criminels responsables ont été exécutés notamment Béria.
    5 mac Carthy et sa.bande sont morts ds leur lit
    6 les victimes du goulag ont été rehabilités pas celles du Mac Carthysme

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    • Alain // 01.04.2017 à 06h48

      Désolé mais vous n’avez ps compris l’objectif de l’article: ce n’est pas de condamner une oppression en fermant les yeux sur les autres mais d’avertir que la résistance doit se manifester dès le début car plus tard c’est trop tard.

      D’autre part le deuxième objectif est de démontrer qu’il est nécessaire de recentrer sur les besoins de base et de ne pas accepter l’asservissement pour conserver des avantages matériels illusoires et non vitaux

        +59

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      • Alfred // 01.04.2017 à 08h54

        Ce qu’on peut retenir de pratique de cet article c’est la nécessité pour une population de se forcer à suivre les « ouvreurs de voie » et à s’agréger avec eux. Nous aurions du avoir été plus nombreux à soutenir Denis Robert. Ici Olivier a du soutient. Il est tant de s’intéresser davantage aux lanceurs d’alertes français abandonnés (cf Luxembourg). Mon but de la journée c’est de rechercher quelques contacts de commutés de soutient.
        Bone journée.

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      • BEOTIEN // 02.04.2017 à 00h10

        Et trop tard est sans doute déjà maintenant. Et qui plus est un trop tard définitif, car contrairement au « joli temps » de Soljenitsyne, les dominants disposent désormais, via big data et automatisation du contrôle individuel, d’un pouvoir de coercition que plus personne ne pourra leur reprendre.

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    • J // 01.04.2017 à 07h23

      Faut pas pousser, même s’il y a du vrai. Beria, pour ne citer que ça, avait mis fin au pire de la terreur stalinienne. C’est une plaisanterie de prétendre qu’il a été exécuté en punition de cette même terreur, lui aussi voulait déstaliniser et l’aurait probablement bien mieux fait. Ca illustre au passage que la peur pointée par l’article concernait déjà les adjoints immédiats de Staline. Il y a assez de témoignages montrant qu’eux aussi avaient les chocottes.

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      • BEOTIEN // 02.04.2017 à 00h17

        A quoi vous sert ce relativisme entre les broyeurs de vies ? Beria « moins pire » que Staline pire que Lénine… Aux hommes qui ne demandent que la douceur de vivre, ils sont tous aussi indignes de l’Humanité.

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  • Logic // 01.04.2017 à 02h22
  • Garibaldi2 // 01.04.2017 à 03h29

    J’ai rien compris à votre blabla. Merci de le réécrire quand vous aurez décuvé.

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    • Paul // 01.04.2017 à 14h01

      Bonjour gars Rit pas……..
      la forme manque un peu de légèreté…,? non ?

      cdlt

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  • STOP // 01.04.2017 à 05h13

    Oui, la liberté fait tellement peur que vous assassinez ceux et celles qui la portent, avec les armes les plus abjectes, dans le dos si possible, et comme vous n’assumez pas vos actes, vous vous trouvez un alibi pour vous dédouaner.

    Une fois exécutés ceux et celles qui vous montraient ce chemin de la liberté, vous en faites des héros de roman, des comptes pour enfants, en espérant que ces derniers vous libèrent de vos souffrances, de votre impuissance, de vos chaînes, au-delà de votre mort.

    Mais vos enfants sont déjà condamnés par votre démission, et çà, vous ne voulez pas l’entendre, le voir, le penser.

    Entre la sécurité et la liberté, vous avez fait votre choix. Pleurez maintenant, vos chaudes larmes ne vous vous délivreront jamais. Criez maintenant, vos morts ne se réveilleront plus. Si vous n’aimez pas la liberté, c’est parce que vous n’aimez pas la vie.

    Alors, comme çà, Snowden et Assange ne sont toujours pas libérés ! Et vous êtes sûre que le jeu en vaut la chandelle? Vous n’avez pas assez de problèmes ? voyons voir…C’est la merde, je vous le dis et vous ne sentez rien, en plus ? Non, même pas une petite effluve ? vraiment ?

    Besoins d’un décodex ? ou d’un déconnex ?

      +22

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    • Gwen // 01.04.2017 à 19h06

      « Ceux qui préfèrent la sécurité au dépend de la liberté ne méritent ni l’un ni l’autre », Benjamin Franklin.

        +3

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  • Kiwixar // 01.04.2017 à 06h54

    C’est d’une tristesse infinie que, malgré tous les progrès techniques – la productivité qui nous permettrait de vivre dans le confort en travaillant 2 jours par semaine, internet qui permettrait à la vérité de percer et au mensonge d’être démasqué – on en soit revenus à la misère matérielle et à la tyrannie, avec quelques héros (bloggeurs, lanceurs d’alerte) au courage civique qui ne courbent pas l’échine, une ribambelle de kapos et de lâches (avec leur carte de presse), et la grande masse assise qui rumine en détournant les yeux, secrètement irritée contre ces héros qui lui révèlent sa honte.

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  • J // 01.04.2017 à 07h26

    Un complément à Alexandre Soljenitsyne, Vassili Grossman, plus sobre mais tout aussi efficace et didactique. http://bouquinsblog.blog4ever.com/vie-et-destin-vassili-grossman

      +5

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  • Gonzo // 01.04.2017 à 07h28

    Rare sont les lieux et époque ou les régimes et autorité en vigueur n’ont pas eu la tentation de juger les intentions plus que les faits, du moins cela même qui auraient pu se produire si.

    Mais voilà le pire n’arrive que rarement au regard de ces intentions qui aurait pu conduire à.

    A l’inverse l’autorité en vigueur à quand a elle une totale incapacité a comprendre ce que l’on pourrait lui reprocher, et ceux même si les faits sont avérés.

    Il existe une troisième catégorie de personnes, ce sont les prédateurs, et parfois je me demande dans quelle mesure l’autorité ne laisse pas plus de « liberté » au prédateur pour instaurer une pression sur la populace, et ainsi justifier la tentation de juger les intentions au regarde de.

    La boucle est ainsi bouclé, et comme l’histoire nous l’enseigne il semble bien que cela fonctionne ainsi puisque dans toute les micro-société, comme une prison par exemple, cela fonctionne ainsi.

      +5

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    • Placide // 01.04.2017 à 08h54

      J’ai été travailleur social pendant 35ans et je vous certifie que les prédateurs sont protégés et conscients du rôle qui leur est dévolu par le pouvoir en place ,d’ailleurs celui ci concidere qu’ils ne représentent pas encore une nuisance suffisante car il a decide une importation massive de ceux ci dernierement.

        +23

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      • Dominique // 01.04.2017 à 12h00

        « d’ailleurs celui ci concidere qu’ils ne représentent pas encore une nuisance suffisante car il a decide une importation massive de ceux ci dernierement. »

        Que veux-tu dire ?

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    • BEOTIEN // 02.04.2017 à 00h35

      « Il existe une troisième catégorie de personnes, ce sont les prédateurs, et parfois je me demande dans quelle mesure l’autorité ne laisse pas plus de “liberté” au prédateur pour instaurer une pression sur la populace »

      Depuis que la pression démographique a vu les brutes s’accaparer les terres des chasseurs-cueilleurs au tournant du néolithique, les premiers prédateurs sont les propriétaires, seuls détenteurs du vrai pouvoir, de nourrir ou de faire mourir. Et ceux que vous désignez « troisième catégorie » ne le sont, prédateurs, pas plus qu’eux, ils ne font que mettre leurs bas instinct au service de leurs maîtres. Ainsi va le monde, et continuera d’aller si ne se produit pas avant que définitivement trop tard, si pas déjà le cas, une prise de conscience assez générale pour faire reculer les grands prédateurs qui se sont accaparés la quasi totalité de la richesse du monde, avant qu’ils n’usent du pouvoir que big data et automatisation du contrôle individuel pour nous asservir à tout jamais la totalité de leur congénères.

      Réveillez-vous !

        +3

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  • Toff de aix // 01.04.2017 à 08h53

    Le processus décrit ici, à travers le récit de soljenitsyne, est fondamental. Je le rapprocherai du « pourquoi les français, dans leur immense majorité, n’ont ils pas manifesté contre la loi El Khomri ?

    Pourquoi les animaux acceptent-ils de rentrer docilement dans l’abattoir par troupeaux entiers ?

    Pourquoi un cheval, 6 fois plus lourd et massif qu’un homme seul, accepte-t-il de le laisser monter sur son dos et conduire où il veut, jusqu’à l’épuisement ?

    Peut être faudrait-il chercher du côté de la conscience de soi,et de son potentiel. Où plutôt de l’inconscience, savamment orchestrée et maintenue, que les gens ont de leur propre pouvoir..

      +14

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    • basile // 01.04.2017 à 09h15

      Pourquoi des familles entières sont-elles parties bien disciplinées, valise à la main, vêtues de leur plus beau costume du dimanche et d’un chapeau, en croyant qu’il suffisait de se montrer bon citoyen, poli et civilisé, pour être accueilli avec considération ?

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    • Gérard // 01.04.2017 à 12h35

      D’accord avec vous Toff de aix, pour ma part, la clé est cette conscience individuelle résultant de l’ensemble de nos pensées et de nos idéaux, conditionnant nos paroles et nos actes dans la société,

      Plus les pensées individuelles s’élèvent, plus elles contribuent à l’élévation de notre conscience et par voie de conséquence à l’élévation de la conscience humaine dans sa globalité.

      Après des siècles d’évolution humaine, nous en sommes là aujourd’hui et l’identification de chacun de nous à un Idéal de société plus élevé, est cruciale pour la suite des évènements,

      Individuellement, où en sommes nous et que faisons nous chacun en matière d’égoïsme ou de générosité ? en matière d’attrait pour le surplus matériel ou de juste quantité ? en matière de rejet ou d’acceptation de l’autre ? en matière d’amour ou de haine ? en matière de séparativité ou de justes rapports humain ? en matière de bonne volonté ?

      Nous voulons que le monde devienne meilleur ? alors devenons nous même meilleurs sans attendre et sans critiquer nos semblables qui de toute façon un jour ou l’autre (peut-être inspirés par nous) seront entraîné de la même façon à penser juste, vrai et beau.

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    • Gonzo // 01.04.2017 à 12h58

      confiance, naïveté, crédulité, populaire en somme.

      Cette ensemble empêche toute réflexion, et me fait penser a ce dessin.
      http://www.numerama.com/forum/uploads/media/large/84066/theorie-complot-cochons.jpg

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      • Chris // 01.04.2017 à 13h16

        Issue du milieu paysan, affirmer que tous les animaux vont à l’abattoir sans broncher est mensonger. Quelques individus (probablement en même proportion que nous autres humains), « sentent » très bien le piège et font tout pour l’éviter !

          +8

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    • BEOTIEN // 02.04.2017 à 00h41

      « pourquoi les animaux acceptent-ils de rentrer docilement dans l’abattoir par troupeaux entiers ? »

      Parce que l’homme est doté d’un cerveau qui lui permet de comprendre l’éthologie des autres espèces qui, elles, ne le peuvent de la sienne. Faculté dont, parmi les hommes, certains, usent pour asservir les autres. En synthèse… ce qu’on nomme dissymétrie de l’information !

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  • jim // 01.04.2017 à 08h59

    @modéraTion, merci de publier ce texte que j’ai pris la peine de rédiger…,
    un chouia long, mais bon, des choses à dire

    Il y a deux choses dans ce texte.

    D’une part la résistance à l’oppression. Oppression du goulag, oppression de régimes politiques qui prétendent rogner les libertés au nom de la sécurité, oppression des institutionnels serviles contre ceux qui ne le sont pas (decodex, bonjour), etc

    Et il y aussi la peur, ou carrément la haine, de la Liberté, peur et haine que manifestent les journalistes baissant les yeux et dont parle Hedge.
    Ce texte superbe de Ellul sur le liberté décrit très bien ceci :
    http://www.kodon.fr/jacques-ellul-sur-la-liberte/

    Une remarque en passant. Lutter contre l’oppression doit s’accompagner du désir de créer un système politique et social qui d’une part rende plus difficile les oppressions à venir, d’autre part favorise la liberté dont parle Ellul.
    Si la lutte contre l’oppression s’accompagne de l’absence de ce désir, ou si elle promeut en parallèle des “choses” des gens et des “états d’esprit” qui vont à l’encontre de l’émergence d’un tel système politique et social amélioré, alors la lutte est incomplète voire illusoire.

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    • BEOTIEN // 02.04.2017 à 00h58

      « s’accompagner du désir de créer un système politique et social  » il n’en est aucun sans retour à la société d’abondance qui a précédé la néolithique. Car c’est la pénurie de ressources qui donnent aux brutes le pouvoir d’asservir leurs congénères en se les accaparant (aujourd’hui 1 % de la population mondiale détient 99 % des richesses).

      Aussi le seul projet « politique » réaliste, hormis destruction du plus clair de l’humanité, est d’user du progrès pour recréer l’abondance (sous forme renouvelable évidemment). Réaliste car la ressource alimentaire est illimitée puisque ce n’est que question de recyclage des excréments et des corps en fin de vie, et que dès niveau de vie assurant un régime de retraite la natalité s’effondre, et que le seul problème à résoudre est donc celui de l’abondance énergétique nécessaire au fonctionnement des robots qui ramèneront, même dans les zones même les plus septentrionales, le temps à consacrer à la satisfaction de nos besoins à ce qu’il était au mésolithique sous les tropiques (2 à 3 heures).

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  • bontempi // 01.04.2017 à 09h02

    Du point de vue des dominants, peut-être suffit-il de s’ancrer dans le cerveau que les soumis, les sans dents ne sont plus tout à fait des hommes : http://www.huffingtonpost.fr/2017/03/30/un-eleveur-heureux-avec-des-animaux-malades-ce-serait-comme-un_a_22018714/

    Lapsus de Macron ? Comparaison mal choisie ou cerveau trop longtemps habitué au mépris de classe?

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    • BEOTIEN // 02.04.2017 à 01h11

      Mais c’est l’évidence. Fréquentez les, fussent une journée de votre vie, soit en les laissant vous croire de leurs pairs, soit en les servant, et vous n’aurez plus de doute.

      Non qu’ils soient pires que vous et moi, mais parce que tout organisme vivant ayant pour première nécessité de se différencier du non-soi, nous sommes programmer pour chosifier qui n’est pas nous, à commencer par qui nous est inférieur en terme de capacité d’accès aux ressources. Aussi faut-il une claire conscience de ce mécanisme et de ses inconvénients dans une société de pénurie pour réaliser la nécessité de l’égalité de droit pour éviter de faire couler le sang. Et se faire violence pour… être de Gauche ! Notre nature, dès que les ressources ne sont pas assez abondante, nous inclinant évidemment vers la Droite, le « ma gueule d’abord ».

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  • Georges Clounaud // 01.04.2017 à 09h44

    Difficile de ne pas faire le lien entre cet article et celui de Paul Jorion d’avant-hier. Si nous ne réagissons pas maintenant toute contestation du totalitarisme qui se met progressivement en place sera vaine. Le monde formidable et progressiste des nouvelles technologies et des objets connectés nous rend totalement dépendant de smartphones et des réseaux sociaux tout en permettant et facilitant la surveillance globale généralisée. A l’époque de la Stasi des agents zélés aidés par des collabos remplissaient les fichiers, à celle de Facebook la victime consentante rédige elle-même son dossier. Et ceux qui ne s’y plient pas et qui osent utiliser le net pour dénoncer l’escroquerie « des forces du bien et du progrès » commencent à être pourchassés sans relâche par des nervis incultes au nom de la vérité et de la lutte contre l’infâme et ultime crime de complotisme.
    Il ne nous reste peu de temps avant que la prophétie d’Orwell ne se réalise…

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  • TuYolPol // 01.04.2017 à 10h00

    On est édifié, stimulé, encouragé, ou parfois honteux, en lisant Soljenitsyne à travers Chris Hedges proposé par Berruyer.
    Ce qui me fait réagir dans l’instant, c’est que la palette des réactions me suggère qu’un discours qui se veut universel, juste et humain peut être pris quasi à contresens ou avec des arrières-pensées inavouables … je peux me tromper dans ce cas précis, mais il me semble que tellement de grandes pensées ont été salies a posteriori dès qu’elles devenaient trop visibles en dévoyant, en affaiblissant ou en stérilisant leur sens. De même que la beauté lorsqu’elle devient un objet de commerce, la liberté lorsqu’elle devient une annonce de propagande, l’honnêteté une promesse de campagne.

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  • Philvar // 01.04.2017 à 10h50

    En fait, je crois que certains naissent avec la résistance dans le sang, ils n’y peuvent que peu, ils sont ainsi. Ils ne peuvent pas plier, c’est dans leurs gènes. Ce sont ceux-là que l’EN tente de casser (mais c’était avant) et les meilleurs sont dits ‘irrécupérables ». Ils finissent chefs ou insoumis. La proportion est de un pour quelques dizaines ce que Soljenitsyne a bien vu. Ces personnes sont allergiques à toute doxa, quel qu’en soit le prix à payer. Je sais, je suis ainsi.

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    • Alfred // 01.04.2017 à 11h32

      On a compris que vous parliez de vous des votre « certains ». L’EN à bien assez de tares pour n’avoir pas en plus le désir de persécuter de pseudo-rebelles. Vous avez peut être souffert de ne pas rentrer dans le moule mais c’est simplement que votre comportement perturbait une grosse machine disfonctionnelle. Je suppose que vous avez essayé de comprendre le point de vue de la machine, et imaginé son fonctionnement si tout le monde avait le même comportement que vous ? Tout cela est qu’une question de NOMBRES, de chocs des atomes que nous sommes individus.
      Même la liberté demande de l’organisation / des lois / des principes communs, sinon votre propre liberté est entravée par la liberté d’un autre plus fort que vous qui ne partage pas vos principes.
      Tous les « insoumis » sont soumis à quelque chose. Certains ne le savent pas.
      Pour le reste l’expérience tend à montrer qu’il est impossible de déterminer à l’avance qui sont ceux qui monteront sagement dans le camion et ceux qui prendront leur jambes à leur cou dans la nuit (ne vous en déplaise). Et c’est tant mieux (sinon on est tous mal).

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      • calal // 01.04.2017 à 13h44

        Pour le reste l’expérience tend à montrer qu’il est impossible de déterminer à l’avance qui sont ceux qui monteront sagement dans le camion et ceux qui prendront leur jambes à leur cou dans la nuit
        pas aussi sur de cela que vous. les bigs datas collectees permettent deja amha de faire des listes de gens susceptibles de « poser probleme »…vous n’etes pas sur twitter ET vous n’etes pas sur facebook ET vous ne declarez pas de tele ET vous consultez regulierement des sites non classes vert par decodex = entree dans base donnees « listes des antisociaux ».

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    • BEOTIEN // 02.04.2017 à 01h29

      Hélas demain, plus aucun ne survivra à une « opération condor ». L’avenir est trop probablement à leur éradication… définitive.

      Ainsi du gène des chasseurs-cueilleurs qu’on retrouve encore dans quelques pourcents de la population, dûment étiqueté « TDA/H » (hyperactifs pour faire simple) dans nos sociétés, n’est que ce qui subsistent de son élimination par les sédentaires via l’avantage sélectif que leur a procuré leur supériorité en matière de prédation et de fonctionner dans un système hiérarchisé et routinier (pour re-faire simple… le bénéfice de leur manque d’agilité mentale) : une fois les terres accaparées pour y faire attendre que poussent les trucs semés, y bouffaient plus, y z’avaient plus de meufs, y niquaient plus…).

      Le prochain coup de pression qui est destiné à ce gène là (sans doute aussi celui de la rébellion) s’annonce fatale, car cette fois les dominants ont TOUT pouvoir. Ou alors, insoumis du monde entiers, serrons nous la main et bougeons nous le cul… fissa !

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  • Bourdeaux // 01.04.2017 à 11h02

    Ce Chris Edges est bien audacieux de se dépeindre en martyr de la trempe de Soljenitsyne. Hormis les suprêmes différences à relever entre la démocratie américaine (imparfaite comme toutes les autres…) et le régime concentrationnaire et totalitaire soviétique, notre auteur doit-il être pris au sérieux lorsqu’il prétend enrôler dans un même bataillon de braves, un journaliste subissant des « réprimandes écrites » et un dissident soviétique des années 50 ? Sans ignorer que l’écriture joue facilement de vilains tours à notre vanité, il n’est pas interdit de se relire avant de publier, Mr Edges.

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  • CHOLLEY // 01.04.2017 à 11h48

    Juste ma petite contribution à votre réflexion …
    J’ai 57 ans, il y a encore 7 ans j’étais cadre commercial avec un revenu  » décent « , puis, catastrophe, perte d’emploi, chômage,dépression, formation, chômage, éloignement des « amis » (pseudos), divorce, perte de tous mes biens matériels, pour finir au RSA depuis 2 ans…
    Schéma courant.
    Donc énormément de temps pour lire, me documenter, m’informer… vivre !
    Pour m’apercevoir, petit à petit, de façon presque sournoise, que je ne me suis jamais senti aussi libre, aussi serein.
    En fait : la fin de trente années de stress !
    Jamais de ma vie je n’ai été aussi puissant, je peux exposer haut et fort mes convictions sans peur de rétorsion de la part d’une hiérarchie ou de mes pairs, sans peur de perdre des possessions matérielles qui ne s’avéraient n’être que superficielles, le choix d’accepter ou pas un petit boulot.
    La sensation d’être enfin vivant.

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    • bontempi // 01.04.2017 à 12h16

      Vous devez vivre loin des grandes villes, de la spéculation immobilière, des loyers indécents…Mais bon, même là on peut se débrouiller avec un bon marchand de sommeil.
      Ou un logement social.

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    • Arnould // 01.04.2017 à 19h22

      Merci de ce témoignage, je me sens moins seul.

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    • Narm // 01.04.2017 à 23h51

      Bravo Cholley
      l’important de cette sensation d’être vivant, quelle joie. Profiter de chaque chose qui passe.
      un simple café
      j’ai la chance de ne pas avoir subi comme vous, mais je m’en suis rendu compte bien tardivement.
      Formatés, nous avons aussi formaté. où allons nous ?
      Quelqu’un nous a rappelé le film le soleil vert. Dans quel monde vivons-nous ….

        +2

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    • BEOTIEN // 02.04.2017 à 01h45

      Hélas, ça c’est juste parce que les dominants ont encore assez peur de vous pour se croire tenus de vous offrir le RSA pour acheter la paix sociale. Mais voyez monter les vents mauvais qui commencent à vouloir le conditionner à des « travaux d’intérêts général » (comme ceux qui y sont condamnés). Entendez, à droite surtout, mais pas que, tous ceux qui vous montrent du doigt, et, qui, s’ils lisent votre commentaire, en useront pour se plaindre de « vous nourrir à rien faire avec leurs impôts » (en oubliant que, par rapport à leur revenus ce qu’ils subissent en IRPP est peanuts par rapport à ce que la TVA prend de votre RSA).

      Alors priez pour que ça dure encore… un peu. Car n’oubliez pas qu’ils ne sont plus que 8 à détenir autant de richesse que la moitié la plus pauvre de l’humanité, plus que 62 à détenir plus de la moitié de toutes les richesses de la planète.

        +2

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  • peyo // 01.04.2017 à 12h32

    Il est grand temps de résister, l’élection présidentielle nous en donne l’occasion, sans souffrances. ne la ratez pas. Résistance.

      +6

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    • Narm // 01.04.2017 à 23h54

      Et ? vous proposez quoi ?

      bien sûr je ne voterai ni pour un mac ni pour un fillon

      mais quoi ?

        +0

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      • BEOTIEN // 02.04.2017 à 01h53

        Ne reste que Méluche, dont le style m’exaspère, et pire encore son indulgence pour les autocrates à la Castro et autre Chavez, mais à qui sa solide culture (historique notamment) procure une réelle intelligence des enjeux politique et géopolitique, assortie de cette volonté de servir une dernière fois qu’ont les hommes de mon âge. Voire, d’inverser tant qu’il est (peut-être) encore temps, la pente fatale qui nous mène à un asservissement généralisé et sans retour.

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  • Crapaud Rouge // 01.04.2017 à 12h40

    C’est donc un remake de la Boétie, une problématique que je déteste parce que sa base est fausse. La liberté coûte horriblement cher, les rébellions se terminent dans le sang. Je vous recommande mon texte chez l’ami Jorion : http://www.pauljorion.com/blog/2011/03/10/la-liberte-la-servitude-et-la-mort-par-crapaud-rouge/

    Soljenitsyne débute sa méditation sur deux gardes tués par un prisonnier. Mais s’il s’en était pris à des prêtres pour viser cette tyrannie de la pensée qu’est la religion ? Soljenitsyne y aurait vu un crime inqualifiable. Moralité : tout ça me fait doucement rigoler. La tyrannie progresse parce que le pouvoir progresse, et le pouvoir progresse parce c’est aussi une technique, qui progresse comme toutes les autres.

      +20

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    • Kiwixar // 01.04.2017 à 14h43

      Une analyse vraiment intéressante, avec en plus des bons commentaires et d’excellents liens, merci.
      Le pouvoir sait bien « tuer la poule pour faire peur aux singes ». Pas besoin de taper sur tous les clous,il suffit de taper sur celui qui dépasse… Le contrôle des médias est primordial, et le sort de l’humanité va sans doute se jouer sur la reprise en main d’internet par le pouvoir… (ou pas).

        +19

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      • Crapaud Rouge // 01.04.2017 à 15h16

        Merci pour votre réponse. Je me suis permis de me citer parce que j’en ai un peu marre de cette problématique approchée de façon trop « romantique ». Se libérer de la tyrannie n’est concevable que pour les individus motivés, (ceux qui sortent plus ou moins des sentiers battus), mais pas pour la masse. Celle-ci a plutôt intérêt à sacrifier sa liberté pour préserver l’ordre établi, car il facilite les commerces et services en tous genres.

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        • Narm // 02.04.2017 à 00h57

          Merci aussi pour votre lien

          la servitude est intemporelle et l’histoire ne fait que se répéter

          Après le bain de sang la liberté n’a jamais trop duré ? Alors quel interrêt à renouveler le cycle ? (je sais, je fais plutôt parti de la masse)

            +2

          Alerter
    • LBSSO // 01.04.2017 à 15h40

      Merci @Crapaud Rouge,
      je mets l’extrait du film « Des hommes d’honneur » auquel vous faîtes référence .Quel duel à entre Jack Nicholson et Tom Cruise !
      Deux enquêteurs sont envoyés sur une base de l’US Marine Corps à Guantánamo pour élucider la mort d’un soldat après une mesure disciplinaire officieuse qui a mal tourné. Alors que Kaffee (TC) pense mener une enquête de pure routine, son adjointe, Joanne Galloway (Demi Moore), l’oblige à instruire le dossier plus sérieusement. Ils découvrent que le commandant de la base, le colonel Nathan Jessup (JC), est mêlé à cette affaire Malgré un mur de silence ou d’obéissance, ils arrivent à impliquer la hiérarchie.
      La scène clé (on peut commencer à 9mn) :
      https://www.dailymotion.com/video/x4vt5s_des-hommes-d-honneur_shortfilms

      @Crapaudrouge : heureusement que dans cette histoire ,pour combattre la couardise ,il y avait une femme…

      Honneur.Code.Loyauté.

        +3

      Alerter
    • BEOTIEN // 02.04.2017 à 02h05

      Votre remarque est sans doute judicieuse quant à ce qu’aurait pu être la réaction de ce « cul béni ».

      Mais… « Moralité : tout ça me fait doucement rigoler. » Pour rire de la tyrannie il faut n’en avoir jamais connu même la forme la plus adoucie, ou être totalement inconscient.

      « La tyrannie progresse parce que le pouvoir progresse, et le pouvoir progresse parce c’est aussi une technique, qui progresse comme toutes les autres. ».

      NON. Le pouvoir progresse parce que les rapports de force sont favorables à qui s’en est emparé. Il ne faut pas le confondre avec la technique dont il use.

        +1

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  • bontempi // 01.04.2017 à 13h12

    Peu de personnes réagissent aux infos : Macron qui compare in petto les ouvriers aux animaux : http://www.huffingtonpost.fr/2017/03/30/un-eleveur-heureux-avec-des-animaux-malades-ce-serait-comme-un_a_22018714/

    Ce poussah dévoyé d’Hollande a bien calculé son coup pour contrer Fillon. Ce faisant, il a tué toute possibilité de débat démocratique autour de ce que les gens voudraient pour leur « pays », l eurofrance. C’est regrettable mais compréhensible eu egard au contenu du présent article .

      +2

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    • calal // 01.04.2017 à 13h55

      vous sous estimez l’intelligence marketting derriere macron amha. il a derriere lui des gens qui analysent toutes les valeurs dans lesquelles se reconnaissent les differentes categories de francais et le poids electorale de chacune d’entre elles. avec sa comparaison,il fait un clin d’oeil aux « amis des betes  » ( genre ceux qui deplorent les videos recentes sur les conditions dans les abattoirs ,les vegans machins) , aux agriculteurs ( qui soit aiment leur animaux soit craignent qu’on leur impose d’autres normes donc d’autres frais) ,aux patrons et aux ouvriers.
      et ca c’est le genre de phrase « promesses qui n’engagent que ceux qui y croient » qui fait marquer des points dans plein de categories de votants tout en restant dans un flou artistique magistral sur ce qu’il va faire quand il sera elu.

      amha il faut contrer macron en informant les electeurs sur toutes ces techniques marketing ( a la facon de la videos qui demontait ce qui se passe dans ses meetings) plutot que de faire des proces d’intention douteux.

        +5

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      • Narm // 02.04.2017 à 01h31

        a voir

        https://www.youtube.com/watch?v=1xjq2qV5geU
        « Emmanuel Macron nous est souvent présenté dans les médias comme un homme brillant, un génie ou un philosophe, qui incarnera la rupture avec le quinquennat d’Hollande.
        Mais lorsqu’on examine son parcours on se rend compte qu’il y a de forte chance qu’il incarne plutôt la continuité. C’est ce qu’on va voir dans cette vidéo. »
        « 

          +0

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        • fanfan // 02.04.2017 à 14h42

          à voir aussi

          « Le projet de réforme de l’ISF proposé par Emmanuel Macron est extrêmement pernicieux. Il vise ouvertement à préserver les intérêts des fortunes financières au détriment des classes moyennes supérieures. La preuve ? Au lieu d’avoir le courage de supprimer l’Impôt sur la Fortune (qui est aujourd’hui calculé sur l’ensemble du patrimoine), il propose de le remplacer par un impôt sur la fortune immobilière, qui s’appliquera uniquement aux biens immobiliers. Conséquence : ceux qui ont économisé toute leur vie pour se payer un bien immobilier seront taxés, car jugés «fortunés». Mais le multimillionnaire qui dispose de millions d’Euros en banque et d’un train de vie somptuaire sera protégé. Les masques tombent…
          https://www.youtube.com/watch?v=U45ydeJYB3k

            +0

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  • Eric83 // 01.04.2017 à 13h42

    Avons-nous à chercher loin et longtemps le drame actuel à l’échelle d’une nation tel qu’il est décrit dans cet article ?
    La propagande de la peur et des faux espoirs a anéanti les forces de Vie d’un peuple, vivant dans un pays qui est soi-disant une démocratie et appartenant à une structure supra-nationale soi-disant démocratique, celles du peuple Grec.
    Les Grecs avaient l’énergie nécessaire en 2015 pour se sortir de la marmite* mais ils ne l’ont pas fait sous l’effet de la propagande de peur, de l’apocalypse annoncée en cas de sortie de l’Euro et de l’UE et sous les faux espoirs entretenus s’ils acceptaient toujours plus de pauvreté, plus de précarité, plus de misère.

    Le peuple Grec a été littéralement sacrifié sur l’autel de vils intérêts financiers et si nous ne tirons pas de leçon des malheurs du peuple Grec, c’est ce qui nous attend demain ou après-demain.
    Aussi, il mes semble que le premier des combats à mener, pour chacun d’entre nous, c’est le combat contre la propagande.

      +10

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  • bhhell // 01.04.2017 à 13h56

    La démocratie est le meilleur rempart contre la peur, car elle nous offre ce choix souverain du type et du degré d’austérité auquel nous aspirons:
    – TINA Fillon, une austérité rafraichissante, décomplexée, annonciatrice de vigoureux rebond économique, avec un recentrage chaleureux sur les valeurs familiales
    TINA Macron, une fusion de la pensée de Friedman, Keynes, et Mickey, ses contours arrondis plairont à toute la famille
    TINA Hamon, une austérité en trompe l’œil, résolument progressiste – pour les amateurs d’évasion
    TINA Le Pen, un splendide programme anti austérité qui prône la fin de l’immigration car nous n’avons plus les moyens et qu’il faut se serrer la ceinture
    Nous portons tous la responsabilité de quel TINA nous voulons pour nous et pour nos enfants

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  • bontempi // 01.04.2017 à 14h16

    Le temps est peut-être venu pour la population mondiale de se soucier de sa survie par delà celle des winners ridicules d’aujourd’hui, les inventeurs d’annuaires interactifs; de services ee livraison automatique.
    Turning point for #humanity ?

      +2

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  • xoldo // 01.04.2017 à 17h53

    La liberté n’est pas un droit mais une valeur.

      +0

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