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30.mars.201730.3.2017
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Les Décodeurs ou l’Orwellisation du Journalisme (1/4) : Les Débuts

Après les attaques répétées et très préjudiciables que les Décodeurs ont menées à mon encontre, j’ai proposé sur ce blog beaucoup de billets afin de me défendre, certes, mais aussi d’offrir une analyse de fond sur ce qu’implique ce nouveau type de « journalisme » (le fact-checking) dans l’exercice de la liberté d’expression de chacun. Vu le […]
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Après les attaques répétées et très préjudiciables que les Décodeurs ont menées à mon encontre, j’ai proposé sur ce blog beaucoup de billets afin de me défendre, certes, mais aussi d’offrir une analyse de fond sur ce qu’implique ce nouveau type de « journalisme » (le fact-checking) dans l’exercice de la liberté d’expression de chacun. Vu le nombre de billets publiés sur ce sujet, je vous propose ici une analyse finale, histoire de clore la série et de remettre définitivement l’affaire à la Justice. Les grands lassés peuvent donc passer ces derniers articles ; quant aux autres, je vous souhaite une bonne lecture – il y aura du lourd… 🙂

L’Orwellisation du Journalisme

Introduction

1/4 : Les Débuts

      1. L’origine des Décodeurs
      2. Une équipe à la ligne éditoriale peu claire
      3. Biais, légitimité et maîtrise des sujets
      4. À force de passer du coq à l’âne, on ne conclut rien – ou pire…
      5. L’Hanounisation » du journalisme
      6. La pression sur les Politiques
      7. Je n’ai pas d’opinions hyper marquées ou affichées »
      8. Rectifier toute information publiée qui se révèle inexacte »

2/4 : La Police de la Pensée

3/4 : Pourquoi le Décodex n’est pas une source fiable

4/4 : Les CRS de la Pensée


I. L’origine des Décodeurs

En 2009, Nabil Wakim alors responsable de la rubrique politique du site Web du Monde lance un blog collaboratif s’inspirant du fact-checking existant aux États-Unis (Source) – sauf que là-bas, ils sont chargés de vérifier avant publication tous les faits évoqués dans les articles des journalistes de leur propre journal.

Il expose ainsi sa vision du « blog qui enquête avec les internautes »: « A quoi sert ce blog ? Enquêtons ensemble sur la parole publique ! Ce blog se propose de passer au crible les propos des hommes et femmes politiques, chefs d’entreprise, syndicalistes, éditorialistes pour y démêler le vrai du faux. Et de traquer citations tronquées, promesses non tenues, chiffres inexacts, mauvaise foi évidente ou utilisation abusive de données. Chaque note du blog évolue au fil des informations recueillies par le journaliste et les internautes. […] Rapport indépendants, étude de chercheurs, documents doivent être utilisés avec rigueur et bonne foi. » (Source)

En un peu plus de quatre ans, près de 200 articles ont été écrits sur ce blog. Mais le 10 mars 2014, le site du journal le Monde intègre pleinement Les Décodeurs à son site, qui bénéficie désormais d’une équipe dédiée pluridisciplinaire d’une dizaine de personnes.

II. Une équipe à la ligne éditoriale peu claire

Intégrée au journal Le Monde, l’équipe change de braquet ; elle a ainsi écrit plusieurs centaines d’articles en 3 ans – 3 600 sont dans la liste des articles, mais un certain nombre n’émanent pas des Décodeurs mais de journalistes du Monde.

La promesse vendue est la suivante : « Les décodeurs du Monde.fr vérifient déclarations, assertions et rumeurs en tous genres ; ils mettent l’information en forme et la remettent dans son contexte; ils répondent à vos questions. » Certes, mais c’est en gros la définition d’une partie du métier de journaliste ça…

 

Ce qui interpelle en fait est l’absence d’une ligne éditoriale claire. On va voir qu’ils passent du coq à l’âne, au gré de leurs envies et opinions – comme le feraient des blogueurs. Et comme ils abordent une pléthore de sujets, ils n’ont semble-t-il pas toutes les compétences en interne pour bien les appréhender, et commettent donc occasionnellement des erreurs ou ont des interprétations superficielles.

Afin de mieux saisir ce propos, voici quelques articles tirés de leur premier mois d’activité, avril 2014, après les régionales et la nomination de Manuel Valls comme Premier ministre.

Si le sujet vous intéresse, cliquez ici :

Voir le détail

Ici, ils rappellent ce qu’est un secrétaire d’État :

Ici ils tentent d’expliquer les raisons de la fusion des régions. (le service politique du Monde ne marche plus ?)

Ici, la carrière Jean-Pierre Jouyet en un graphique :

Ici, ils s’essaient encore à de la prospective politique :

Ici ils font une carte des tremblements de terre… (intéressante au demeurant, mais ce n’est pas le sujet) :

Ici, ils s’intéressent à l’assiduité de M. Harlem Désir :

Ici, enfin, un fact-cheking sur une rumeur sortie d’on ne sait où (qui ferait « le tour du web… ») :

Là, ils commentent le succès du livre de Piketty aux États-Unis :

Puis ici, ils parlent de… la cigarette électronique – et de sa dangerosité (avec 3 graphiques, dont vous apprécierez la clarté pour un sujet de santé publique…)

Puis ils passent aux patrons américains défendant le mariage homosexuel :

ce qui est en lien avec cet article où ils estiment que Copé qui a condamné Boutin n’en fait pas assez dans la condamnation des propos homophobes :

On trouve aussi ceci :

Et cela :

Ensuite, ils « traitent » évidemment de l’Ukraine, mais se contentent de quatre cinq cartes – c’est vrai qu’il y avait peu de « fact-checking » à faire à l’époque sur ce sujet…

On citera aussi ce sujet essentiel à traiter au printemps 2014 :

III. Biais, légitimité et maîtrise des sujets

Arrive aussi un moment où l’équipe ne semble peut-être pas disposer de toutes les compétences requises en interne, mais essaye néanmoins de trancher en quelques lignes des débats extrêmement complexes – qui divisent par exemple les économistes, comme ici les baisses de charges :

=> En quoi ces secteurs vont-ils forcément embaucher, vu qu’il faut compenser ces baisses, ce qui peut décourager la demande et donc décourager l’embauche ? Ça fait 20 ans qu’on fait ça, ça ne semble pas super efficace…

Mais pour éclairer le lecteur, vous constatez qu’ils interrogent un ultralibéral, David Thesmar, et, pour que le pluralisme soit respecté, ils interrogent aussi… un autre ultralibéral, Pierre Cahuc. « L’information », quoi…

Idem sur le TTIP – trop facile :

On note qu’ils en sont presque à définir une politique :

Le lourd problème de la reprise en main d’Internet par les États (et par les médias mainstream ?) ? Six cartes suffisent :

Alstom ? No problemo :

Conséquences macroéconomiques du gel des rémunérations des fonctionnaires ? Pas de souci :

Et l’économie du Nigéria, trop facile aussi :

Je précise enfin – et je vous laisse le vérifier, les billets sont là – que le vrai « fact-checking » est assez largement minoritaire dans ces articles, alors qu’ils se qualifient ainsi…

IV. À force de passer du coq à l’âne, on ne conclut rien – ou pire…

Ici, Samuel Laurent veut traiter du problème du lien entre les baisses de charges et l’augmentation des dividendes, pour fact-checker le Parti communiste :

Il soulève bien la forte corrélation entre les deux sujets, évidente :

Il rappelle ensuite un point important : corrélation n’est pas causalité

Puis fourni un graphique :

Il se trompe hélas au passage en indiquant « qu’on ne peut établir de corrélation », alors qu’elle est évidente, c’est la causalité qui ne l’est pas.

Mais au final, on n’en sait absolument pas plus, vu qu’évidemment l’équipe n’a pas de compétences universitaires sur ce sujet très complexe.

Bref, comme souvent, un « p’tet ben que oui, p’tet ben que non », relativisme qu’on peut finalement appliquer à tout…

 

On peut citer un autre point plus anecdotique, qui montre bien toute la subjectivité de faits, avec 2 visions du Monde ( et ) le même jour sur le chômage :

Cliquez pour agrandir

 

Autre sujet : « la France est-elle le plus gros emprunteur de la Zone euro ? » On peine à comprendre l’intérêt de la question (si on n’est pas le 1er, on est forcément le 2e ou le 3e…) – mais passons.

Réponse des Décodeurs : « Non, l’Italie est devant nous ! »

On se demande quand même comment le Président de la Commission des Finances connaîtrait moins bien la situation que les Décodeurs…

La réponse est simple : ce n’est pas le cas !

L’explication est simple, elle est dans l’article : la journaliste attribue son carton rouge en citant les émissions de dette « à moyen et long termes ».

Or, il est évident que si Carrez dit que nous sommes « le premier emprunteur de la zone euro », il faut simplement regarder l’ensemble des sommes empruntées par la France en 2014, et ce à long, moyen ET COURT termes. Voici les chiffres donnés par l’Agence France Trésor pour 2014 :

203 milliards émis à moyen et long termes. Et :

8 *51 = 408 milliards empruntés à moins d’un an. Soit 611 milliards émis par la France en 2014.

Et l’Italie alors ? (il faut le dénicher ça quand même… 😉 )

donc 463 milliards émis par l’Italie en 2014….

La France est donc largement devant l’Italie en termes d’émissions, en raison de ses fortes émissions à court-terme…

V. « L’Hanounisation » du journalisme

Mais il y a pire. C’est finalement « l’Hanounisation du journalisme » qui est à l’œuvre – et qui ne touche bien entendu pas que les Décodeurs, mais une bonne partie de la presse. Mais la « Buzzfeedisation » du Monde.fr reste quand même impressionnante vu l’image de ce journal.

Une vraie question de fond :

Un vrai respect de la politique :

C’est drôle – mais on est chez BuzzFeed ou au Monde là ? (pas facile quand les journalistes passent de l’un à l’autre, j’avoue)

Idem une semaine avant :

De l’investigation :

profonde investigation donc :

Enfin : un autre vrai fact-checking sur le site internet du Secrétariat d’État au commerce extérieur :

Celui-ci classe en effet la France comme 2e industrie mondiale du jeu vidéo, alors que nous devons être 3e ou 4e

Après, on pourrait dire que ceci est peut-être dû au fait que l’équipe démarrait en avril 2014. Mais en fait, on voit très bien que ces défauts ont au contraire tendance à s’amplifier, plutôt qu’à se réduire.

Il n’y a qu’à voir cet article de 2016 :

ou celui-ci de 2017 – la moindre rumeur (qu’ils propagent du coup) semblant les affoler :

ou encore celui-ci, tout récent, très intéressant à analyser sur la forme – mais bien plus sur le fond, où le journaliste se transforme en une forme de propagandiste, pour défendre une vision politique, qui relève de l’opinion, mais en rien des faits tant vénérés par eux :

 

Je citerai enfin ces deux récents articles. Un premier article de fin novembre 2016, « qui défrise » en effet (en pleine bataille d’Alep – période calme au niveau de besoin en « fact-checking »…) :

Les journalistes du Monde trouvant ça bien, donc…

Un autre article date de début mars 2017, et traite d’une rumeur à laquelle il était urgent de tordre le cou :

On notera l’explication de Samuel Laurent à ce choix, qui en arrive à impressionner les gens sensés :

Ainsi, les Décodeurs semblent penser qu’il leur faut traiter le sujet parce que la vidéo a été vue 1,7 million de fois. Or, rien ne dit, bien au contraire, que les gens qui la regardent la croient, j’imagine volontiers que la plupart regardent ça pour rigoler ou par curiosité si des sites en ont parlé. C’est amusant comme les Décodeurs semblent prendre l’effet Streisand à la légère, en ne se demandant pas s’ils ne font pas une publicité énorme à ce genre de débilité – ce qui augmentera le nombre de vues, à commencer par leurs lecteurs…)

Ah, et au passage, la vidéo date de… juillet 2013 – c’est sûr qu’elle a eu le temps de faire des vues, mais qu’il était urgent d’en parler sur le site du Monde :

 

 

Ainsi, ce « Fact-journalism » est en fait surtout un « Fast-journalism » – qui est à la profession ce que le fast-food est à la nourriture. Moderne et sympa de prime abord, vite servi, vite mangé, mais vite oublié, apportant peu…

La cerise sur le gâteau, par Samuel Laurent….

VI. La pression sur les Politiques

Sans trop développer, il faut aussi souligner la pression qu’exerce désormais ce genre de « journalisme » sur les dirigeants politiques – que pour une fois je ne vais pas attaquer. 🙂

Mettons-nous dans la peau d’un Politique (oui, cela demande un effort, je sais).

Quand vous êtes à la télé, bien sûr, il faut contrôler fermement tout ce que vous dites : au moindre dérapage, à la moindre mauvaise blague, vous êtes cuit.

En grand meeting ? Pareil, quelqu’un vous filme forcément. En petite conférence ? Idem. Sur un marché ? Idem. Vous n’êtes plus sûr que même dans une réunion non publique on ne vous enregistre pas à votre insu. Sympa.

Quand dans une campagne électorale, vous annoncez des choses importantes, il est bien que des journalistes vérifient tout ça, évidemment.

Mais maintenant, jusqu’où cela doit-il aller ? Je m’explique. Revenons sur l’article sur Carrez :

Mais quel est le but ? (si cela avait été vrai, bien entendu…) Faire passer Carrez pour un incompétent car la France aurait été 2e émetteur de dette et pas 1er ?

Ici (Source) un très bel exemple, des Décodeurs de Libération, sur une déclaration de Montebourg :

Mouais. Là encore, Montebourg a raison, mais se trompe entre 2030 et 2050. Le voici donc jeté aux loups de Twitter – de quoi faire le délice de ses opposants.

Bien entendu, cette méthode sera aussi appliquée, à un moment où à un autre, aux opposants de Montebourg, et donc à tout le personnel politique.

Au final qu’aura-t-on avec ce « fact-checking » débridé ? Des candidats qui n’oseront plus rien dire du tout, et un personnel politique discrédité. Et puis si tout le monde est « nul », on comprend que les gens hésiteront moins à voter pour le plus « nul »…

Notez aussi que l’acharnement de la presse vise souvent à masquer ses propres manquements. Observons les papiers assassins contre François Fillon : ils sont, certes, souvent mérités, mais pourquoi en est-on là ? Si ce n’est parce que la presse n’a pas fait son boulot d’enquête tant durant les fonctions de Premier ministre de M.Fillon que lorsqu’il a annoncé sa candidature. Et quand on voit le niveau des « enquêtes » qu’ils font sur le patrimoine de M. Macron, cela ne s’arrange pas.

 

Enfin, au-delà du fact-checking, les choses vont bien plus loin, et on voit que la politique investit parfois ces démarches prétendument « journalistiques », comme dans cet exemple (Source) :

Les « ambiguïtés » sont simplement liées au fait qu’avec les médias actuels, un candidat a 1 à 2 minutes pour exprimer ses idées, et qu’il doit donc caricaturer – plus que s’il pouvait parler de la Syrie pendant 15 minutes… Et au final, il se fait allumer. Pourtant, il suffit de l’interroger pour que les ambiguïtés disparaissent – mais l’interview, c’est tellement XXe siècle… Parfois, ça vire un peu à l’acharnement aussi, vous noterez (Source) :

 

(Source)

(Source)

Enfin, on rappellera aussi leur traitement très « politique » du graphique sur l’euro qui a beaucoup fait parler (on lira ces billets sur ce blog ici, ici et ) :
decodeurs

VII. « Je n’ai pas d’opinions hyper marquées ou affichées »

Le 10 février, Samuel Laurent, créateur du Décodex était chez Arrêt sur Images, avec Ruffin.

Elle est consultable ici (vous pouvez la voir en prenant un abonnement à 1 € pour le mois, pour tester tout le site).

On notera le « Encore faudrait-il que j’aie des opinions marquées ou affichées ». Pourtant, elles s’affichent régulièrement et publiquement – comme vu dans ce billet répondant à leur insinuations sur Alep (« Venons en aux faits qu’ils disaient…)

Si on ne comprend pas à quoi ça sert, on ne peut prétendre juger ce blog…

On note aussi qu’ils ont un vrai problème avec certains dirigeants politiques :

hopital

quelqu’un qui fait comme Ruquier, hmmm ? Et il passe dans tous les médias en ce moment…

hopital

hopital

hopital

hopital

et moins avec d’autres (mais attention, c’est objectif là)…

Notez aussi son avis sur Wikileaks :

Tout ceci est résumé dans le mail qu’il m’a envoyé, et qui justifie sa mauvaise opinion (je vous renvoie à ce billet dédié).

 

On soulignera enfin un dernier point (que je ne développe pas plus) chez les fact-checkers, qui en dit long : la faible autocritique et la rapide position victimaire (« On est les gentils, on ne fait que vérifier, sans nous il n’y aura plus de faits et ce sera la dictature »). Pourtant, si le journalisme était bien réalisé de façon neutre, il n’y a aucune raison qu’il suscite des critiques chez des gens raisonnables…

VIII. « Rectifier toute information publiée qui se révèle inexacte »

Pour conclure, nous montrerons une constante chez les Décodeurs qui nous aura beaucoup étonné ces deux mois : la non-correction des erreurs signalées (ou leur évacuation discrète sans les reconnaître). Ce qui est totalement méconnaître l’article 6 de la Charte de Munich des devoirs des journalistes.

On signalera ainsi (et malgré nos démonstrations) :

      1. le fait qu’ils n’aient pas corrigé leur billet du 09/11/16 totalement erroné sur les résultats de l’élection américaine tout comme leur tweet ;
      2. le fait qu’ils signalent dans ce billet du 15/12/16 que j’aurais inspiré l’idée de l’analyse des tweets sur Alep, alors que c’était un simple fact-checking de ma part, neutre ;
      3. le fait qu’ils signalent dans ce billet du 15/12/16 que M. Kuzmanovic aurait été inspiré par mon blog, alors qu’il a démenti et démontré qu’il l’avait été par les grands médias mainstream ;
      4. le fait qu’ils aient pris comme source Bruno Zeni pour le classement du blog dans le Décodex, sans correction quand j’ai démonté son fake. Ce qui a été confirmé par Arrêt sur Images et par le fait qu’ils l’ont retiré du Décodex sans explications ni excuses ;
      5. le fait que Le Monde laisse en ligne les billets diffamatoires de Bruno Zéni malgré mes demandes et preuves ;
      6. le fait qu’ils laissent leurs commentaires déplaisants du 9/02/17 envers ce blog, qui n’est pas russophile, mais simplement intègre (et je ne parle pas de la diffamation du 17/02/17 qui a fini par être planquée) ;
      7. le fait qu’ils indiquent des billets que j’aurais supprimés du blog alors qu’ils n’ont jamais existé ou qu’ils sont en ligne sous un autre nom ;
      8. le fait que j’aurais cherché à « camoufler » des billets « gênants », ce qui est grotesque (ils sont lus par des dizaines de milliers de personnes) ;
      9. le fait qu’ils indiquent dans ce billet du 20/03/17 des propos sur Fabius que je n’ai pas tenus, ayant fidèlement cité Le Monde
      10. le fait qu’ils n’aient pas corrigé dans leur billet du 21/03/17 les erreurs pourtant pointées ici… Ce qui semble montrer l’aspect militant de leur démarche.

samuel-laurent-4

Mais cela renvoie à une certaine idée de la cohérence :

Mais tout ceci reste en fait des péchés véniels par rapport à la suite des évènements…

 

Commentaire recommandé

Fritz // 30.03.2017 à 03h26

La vérification des faits que ces messieurs proclament en leur franglais (« fact checking ») aboutit à une soumission de la parole publique à leur ligne éditoriale. Essayons de l’appliquer au discours d’un général dissident passé en Angleterre, le 22 juin 1940 :

« il résulte de ces conditions […] que le territoire français serait totalement occupé » :
FAUX, claironne le fact-checker, puisqu’il reste une zone non occupée, au sud de la ligne de démarcation.

« il nous reste des alliés, dont les ressources sont immenses et qui dominent les mers »:
FAUX, poursuit le fact-checker, puisque nos alliés nous ont abandonnés. Le Maréchal l’a dit.

« Les mêmes conditions de la guerre qui nous ont fait battre par 5 000 avions et 6 000 chars peuvent nous donner la victoire par 20 000 chars et 20 000 avions » : D’où il tire ces chiffres, ce bouffon ?

« cette guerre est une guerre mondiale » :
FAUX, poursuit le fact-checker, seule l’Angleterre reste en guerre contre l’Allemagne.

« Moi, Général de Gaulle, j’entreprends ici, en Angleterre, cette tâche nationale » :
FAUX, conclut le fact-checker, puisque la justice militaire a condamné « le colonel d’infanterie en retraite » Charles de Gaulle à la dégradation militaire.

41 réactions et commentaires

  • Fritz // 30.03.2017 à 03h26

    La vérification des faits que ces messieurs proclament en leur franglais (« fact checking ») aboutit à une soumission de la parole publique à leur ligne éditoriale. Essayons de l’appliquer au discours d’un général dissident passé en Angleterre, le 22 juin 1940 :

    « il résulte de ces conditions […] que le territoire français serait totalement occupé » :
    FAUX, claironne le fact-checker, puisqu’il reste une zone non occupée, au sud de la ligne de démarcation.

    « il nous reste des alliés, dont les ressources sont immenses et qui dominent les mers »:
    FAUX, poursuit le fact-checker, puisque nos alliés nous ont abandonnés. Le Maréchal l’a dit.

    « Les mêmes conditions de la guerre qui nous ont fait battre par 5 000 avions et 6 000 chars peuvent nous donner la victoire par 20 000 chars et 20 000 avions » : D’où il tire ces chiffres, ce bouffon ?

    « cette guerre est une guerre mondiale » :
    FAUX, poursuit le fact-checker, seule l’Angleterre reste en guerre contre l’Allemagne.

    « Moi, Général de Gaulle, j’entreprends ici, en Angleterre, cette tâche nationale » :
    FAUX, conclut le fact-checker, puisque la justice militaire a condamné « le colonel d’infanterie en retraite » Charles de Gaulle à la dégradation militaire.

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  • Max47 // 30.03.2017 à 05h34

    En définitive ce qui est le plus remarquable et le plus inquiétant chez les « décodeurs », c’est ce mélange continuel et, dirait-on, organique, entre : la bande de jeunes qui s’amusent ; les pipelettes qui parlent de tout et de rien à tort et à travers sans avoir la moitié du quart des connaissances et compétences nécessaires ; une très très haute idée d’eux-mêmes (« hybris ») ; un projet de mise en place d’une police de la pensée (eux-mêmes n’ayant en fait aucune pensée élaborée à part la vulgate libérale qu’ils distillent en toute inconscience).
    C’est ce mélange baroque qui constitue le vrai danger car on ne voit pas trop comment ca pourrait être récupérable (au sens de « sauvable »). Et donc « Le Monde » se lance tête baissée dans cette aventure en lui conférant toute sa puissance de frappe. Bbbbrrrrr…

      +111

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    • Xavier DELABASCULE // 30.03.2017 à 06h24

      Oui, d’ailleurs on peut se demander si cette bande de jeunes connaît le terme orwellien. Et si de surcroît les décodeurs n’auraient pas classe Orwel dans la catégorie complotistes.

        +26

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    • Iloveit // 30.03.2017 à 09h22

      Le probleme est bien plus global que la pensee unique. Un systeme ultra-liberal tend a produire une culture lissee et generique, propre a une consomation instantanee des biens comme des idees. Et naturellement la pluralite de points de vue est rejetee, traitee comme un bien non abouti, un grain de sable dans le formatage. Ce qui aboutit en bout de chaine a produire une lasse d’intellects similaires a samuel laurent : deranges par les points de vue sur le monde alternatifs, car remettant en question les fondements de sa personnalite, qui ne digere que les idees simples et manicheenes.

      Le probleme des termes « polices de la pensee » est qu’il evoque des agents qui ecarteraient des opinions dangereuses. Donc renvoie forcement au conspirationnisme. Or, Samuel laurent ne considere pas ecarter des opinions dangereuses, et ne reçoit pas d’ordres de son commissaire ! Il a la chance de trouver un echo professionnel a son combat personnel : lutter contre les aberrations intellectuelles. Du moins c’est ce qu’il croit.

      En democratie, le pouvoir finance et expose les idiots qui ont bati leur nid sur les moteurs du conditionnement, car ils en seront les meilleurs relais de la propagande. De grace, rendons a orwell et sa societe totalitaire les termes de polices la pensee, il ne font que nous desservir.

        +12

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    • Xfiles72 // 30.03.2017 à 09h25

      Je me demandais qui pouvait être ces personnages, comment peut-on avoir une si haute estime de soi-même en ayant un niveau frôlant le zéro.Et puis je suis rester 3 mois à Paris pour raison professionnelle et j’ai rencontré certains de ces pseudo-journalistes bien pensants, ils sont incroyables, incapable d’échanger ou de se remettre en question mais bon ça doit être une des qualités requises pour travailler au déconneur….

        +16

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    • Dominique Morin // 30.03.2017 à 11h19

      La plupart des journalistes , en tout cas ceux ayant l’expérience du métier, admettent que leur profession relève du commérage.

      Le problème, c’est que , comme le disait Pierre Lazaref, je crois, « le journaliste est comme ce coq persuadé que le soleil ne se lèverait pas s’il cessait de chanter. »

      Les décodeurs ne font qu’ajouter du commérage au commérage…. et ce sera le cas de tous les journalistes prisonniers d’un système économique qui ne leur permet pas de faire autre chose. Seul O Berruyer, parce qu’il est indépendant, échappe à cette malédiction. C’est bien la raison pour laquelle ils essaient de l’abattre ….

        +25

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    • PierreH // 30.03.2017 à 20h47

      Bien des linuxiens ??!! La vache ça fait mal d’entendre ça…

        +4

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  • Fabrice // 30.03.2017 à 06h47

    Qui contrôle les contrôleurs sera la question qui ressort à mon avis du Decodex, quel mesure est prévu lors des inévitables débordements ? Juste « oups Desolé j’ai ruiné votre réputation, carrière, vie sociale, … Ça arrive les collatéraux !?  »

    Cette initiative en plus du danger qu’elle représente sent l’amateurisme qui se couvre d’un vernis de professionnalisme qui saute bien trop facilement même sans analyse poussée.

    On pourrait paraphraser Molière « mais qu’allait faire le Monde dans cette galère !  » si ce n’est mettre en jeu le reste de réputation qui lui reste,c’est pour moi assez incompréhensible ?

      +23

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    • patrick // 30.03.2017 à 10h24

      Qu’allait faire le Monde dans cette galère ?
      Il joue simplement le rôle que ses propriétaires lui ont assigné. Ils ont acheté un journal avec une excellente réputation qu’ils utilisent simplement pour leurs intérêts personnels , en profitant des subventions de l’état pour ne pas perdre de l’argent.

      C’est la même chose pour la plus grande partie de la presse française.

        +21

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  • Dizalch // 30.03.2017 à 06h55

    Remarquable travail Olivier, « d’utilité publique », car ça ne s’arrête pas à vous, comme vous l’indiquez à juste titre, c’est toute la société qui est touchée par ce type de comportement « biaisé / partisan »… jusqu’aux écoles…
    Hâte qu’ils s’expliquent fasse à la justice et j’espère que cette dernière fera un rappel à l’ordre « salutaire », sinon, je crains que nous ne voyons apparaitre un « ministère de la vérité » du « Monde » d’ici quelques années… « beurk »…
    Ne lâchez rien…
    Cdt

      +21

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  • Gonzo // 30.03.2017 à 08h12

    Le but est simple, créer une masse minimum de vrai est faux présenté péremptoirement, alimentera une base de donnée type wikipedia dans un principe de redondance, et ainsi réviser l’histoire.
    Exactement comme l’a fait la tv réalité.

    Ce qui en découlera sera une population malléable et inculte qui n’aura pas de liberté d’opinion mais seulement une liberté d’expression.

      +9

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  • Hilario // 30.03.2017 à 08h17

    Vérificateurs des préjugés par les préjugés

      +3

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  • Catalina // 30.03.2017 à 08h23

    « je crains que nous ne voyons apparaitre un “ministère de la vérité” du “Monde” d’ici quelques années… “
    Dizalch, on y est déjà, le ministère de la vérité est là avec des gens qui ne savent même pas écrire français…..( S.Laurent : inexistente , oh, c’est pas beau, faut retourner à l’école, manu, inexistante, ça s’écrit comme ça).
    On va se faire donner des leçons par des gars qui ne maitrisent même pas l’orthographe ?
    Ouais, c’est bien du niveau de ce journal de référence botoxé.

      +7

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    • Kiwixar // 30.03.2017 à 14h18

      Ce qui m’étonne encore plus, c’est la non-utilisation d’un correcteur orthographique/coquilles par des rédacteurs « professionnels ».

        +10

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  • Duracuir // 30.03.2017 à 08h31

    Je suis peut-être un vieux c… mais je tiens à rappeler que toutes les études scientifiques, on ne peut plus sérieuses, indiquent une baisse dramatique du Q.I. moyen depuis 20 ans. Génération Hanounah.

      +26

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    • Alfred // 30.03.2017 à 09h11

      Certaines études américaines (sur la population de tous les étudiants passés par je ne sais plus quelle université prestigieuse qui passent tous un test inchangé depuis plus de cent ans) ont montré une très net cassure à partir du début de l’introduction de la télévision dans les foyers américains (avec un décalage de temps équivalent à une adolescence). D’apres ce résultat c’est donc encore plus vieux: c’est depuis les années 50.
      Rien ne dit que ça n’a pas empire effectivement avec la télé réalité et la deuxième couche des méthodes « modernes » à l’école.

        +22

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      • Toff de Aix // 30.03.2017 à 10h40

        Bonjour, c’était une étude sociologique très poussée, basée sur un test annuel obligatoire passé par tous les étudiants. Il existe une vidéo édifiante qui retrace tout ça : à voir par chaque parent un tant soi peu soucieux de l’avenir intellectuel de ses enfants, mais aussi par chaque citoyen tout court ! Je ne peux la retrouver pour l’instant, mais en cherchant un peu ça doit être faisable..

        Débranchez votre télé !

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        • Philippe // 30.03.2017 à 21h33

          « Télé Lobotomie » sur youtube.
          une conférence de Michel Desmurget

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        • MIZZGIR // 30.03.2017 à 21h33

          Si ce n’est déjà fait, lisez « TV Lobotomie » de Michel Desmurget.

          Franchement ça vaut le détour.

          Le titre du livre n’est pas terrible, mais son contenu l’est, vous pouvez me croire.

          Un livre à charge, mais avec tous les liens des milliers de références d’études scientifiques qui viennent corroborer ses conclusions.

          Il ne parle pas que de la télé, mais aussi de tout ce qui nous attend avec la « révolution numérique » qui est en cours.

          A bon entendeur, salut !

          https://www.amazon.fr/TV-Lobotomie-v%C3%A9rit%C3%A9-scientifique-t%C3%A9l%C3%A9vision/dp/2290038059

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  • Alfred // 30.03.2017 à 09h00

    Avant de me lancer dans la lecture de votre commentaire je vous serai reconnaissant de le réécrire de façon lisible et non agressive : en minuscules avec éventuellement quelques majuscules pour le début des phrases voire quelques rares expressions que vous souhaiteriez mettre en avant.

      +11

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  • Crapaud Rouge // 30.03.2017 à 09h37

    Rien que leurs titres me font vomir. On a l’impression d’être au marché du coin avec ses salades qui viennent d’arriver. Une occasion à saisir, dépêchez-vous, bientôt il n’y en aura plus. « six cartes pour comprendre » = six pour le prix d’une ! C’est pas une bonne affaire, ça, ma p’tite dame ?

      +9

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  • Ardéchoix // 30.03.2017 à 09h38

    « À force de passer du coq à l’âne, on ne conclut rien – ou pire… »
    Faux, je sais qui fait l’âne, quelle misère journalistique.

      +2

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  • Toff de Aix // 30.03.2017 à 10h28

    Le problème de cette bande organisée est bien décrit dans l’article : c’est leur inculture politique CRASSE, ce mélange de bonnes intentions et d’amateurisme incroyable qui accouche d’un monstre qui s’ignore : un espèce de Godzilla aux pieds d’argile, marionnette d’une bande d’oligarques aux objectifs inavouables,destiné à museler toute opposition idéologique…

    A cet égard le refus de l’équipe du candidat macron de répondre aux questions d’OB, au seul motif qu’il est classé en « rouge/orange » dans leur deconnex, veut tout dire.

    Le pire c’est que la bande de pieds nickelés conduite par Samuel Laurent trouverait forcément une explication, pardon une excuse de plus, pour justifier l’injustifiable.

    Heureusement que le courage, et la solidarité, et les tribunaux, existent encore.

    Vivement le procès !

      +19

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  • Dominique Morin // 30.03.2017 à 10h47

    Cette histoire de décodeurs le fait penser au PMRC (Parents Music Resource Center), organisation aux USA qui se proposait d’imposer des stickers « explicit » sur des pochettes d’albums considérés comme attentatoires aux bonnes mœurs. Franz Zappa (mais aussi d’autres artistes) s’est insurgé contre ce comité (d’ailleurs sans existence légale), mais fondé par les femmes de quatre poids lourds de la politque américaine de l’époque, dont Tipper Gore, femme du Senateur, et plus tard Vice President Al Gore.

    Bien sûr, on commence par des stickers, et à la fin on déréférence les produits dans les bacs, et on fait pression sur les radios et les chaînes de télé pour censurer les auteurs visés, ce qui s’est produit.

    La défense de Frank Zappa est intéressante, car elle balaie tous les arguments qui sont également mentionnés à propos des décodeurs.

    « the PMRC proposal is an ill-conceived piece of nonsense which fails to deliver any real benefits to children, infringes the civil liberties of people who are not children, and promises to keep the courts busy for years dealing with the interpretation and enforcement problems inherent in the proposal’s design. » (Frank Zappa)

    Je vous la laisse découvrir dans cet extrait videos Youtube (que Zappa a d’ailleurs repris en fond sonore d’un de ses albums!).

    https://www.youtube.com/watch?v=hgAF8Vu8G0w

      +9

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  • philouie // 30.03.2017 à 12h07

    Très bel exemple de journalisme de bas niveau en ce moment sur les décodeurs :
    Avec ce titre sublime :

    « Voter ou ne pas voter ? Les arguments pour et contre l’abstention en conversation SMS »

    http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2017/03/30/voter-ou-ne-pas-voter-les-arguments-pour-et-contre-l-abstention-en-conversation-sms_5103271_4355770.html

    Le degré zéro de la politique et de l’intelligence.

      +11

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    • Alfred // 30.03.2017 à 13h02

      Merci. Ce qui se cache derrière le lien que vous partagez est si-de-rant…
      Ça tient du rabâchage pour donner des arguments aux crétins autour de la machine à café. En fait ça n’est que ça. C’est un rouage de la vaste machine à conditionner. C’est honteux.
      Comment peut on lire cela sans se sentir humilié? Combien de vase mole faut il dans la caboche pour accepter ça ?
      Je n’ai pas l’impression que l’on puisse commenter ce truc mais ce serait intéressant de savoir comment il est « reçu » par le lectorat du monde.

        +4

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    • Kiwixar // 30.03.2017 à 14h23

      LeMonde se transforme en pièges à clics pour trouver du pognon… Les pressetitués qui font du clicaputisme, aux frais du contribuable. Sic transit gloria LeMondi…

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  • Lysbeth Levy // 30.03.2017 à 14h09

    Bravo Olivier, bien envoyé, « les Crises » décode les décodeurs ! qui eux décodent rien du tout a part que leur point de vue « biaisé », les fait dire n’importe quoi tout en diffamant des personnes. Vengé aussi l’UPR (bien que je ne sois pas dedans) voilà qu’il est présent à l’élection. Quand a leurs « désinfos » masqués sous « infos », archi-nuls bien sur. On attends qu’ils parlent du massacre de Mossoul ville martyre détruite : http://www.opex360.com/2017/03/28/lonu-demande-aux-forces-irakiennes-la-coalition-de-faire-preuve-de-retenue-mossoul/ leurs cris d’orfraies :sémantique: »dommage collatéral » pour Mossoul,génocide pour Alep' ». Le Nigéria va bien ? Oh quel scandale : http://www.investigaction.net/Boko-Haram-le-bras-arme-de-l/ J’aime bien le mot « hanounanisation » de l’information quand nos déconneurs informent sur le sport ou sur des sujets peu intéressant voir très « people ». Ils croient faire « djeunes » ils font « couillons » …

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  • Betty // 30.03.2017 à 14h24

    Le site lemonde.fr via ses decodeurs à diffusé cette information: « Présidentielle : les immigrés, les médias et Macron, cibles privilégiées des intox ». Il expliquent que l’outil utilisé pour contrôler la propagation pour ces fausses infos est CrowdTangle créé en 2011 racheté par facebook en novembre 2016 utilisé entre autres par Buzzfeed. Un porte-parole de Facebook dans un courriel à l’AFP a indiqué: « Les éditeurs autour du monde se tournent vers CrowdTangle pour faire émerger les histoires qui importent, mesurer leur performance (sur les réseaux) sociaux et identifier les personnes d’influence » http://www.zonebourse.com/FACEBOOK-INC-10547141/actualite/Facebook-achete-CrowdTangle-specialisee-dans-le-suivi-du-buzz-en-ligne-23385934/

      +3

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  • Homère d’Allore // 30.03.2017 à 15h15

    Il n’est pas inintéressant de rappeler que Nabil Wakim, donc à l’origine de l’équipe des « décodeurs » est un Young Leader de la French American Foundation, promotion 2012.

    Tout comme…Emmanuel Macron.

    https://frenchamerican.org/youngleadersclasses

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  • hervé // 30.03.2017 à 15h28

    pour ajouter de l’eau au moulin, un article de 2016 sur les mensonges du monde:

    http://lebilan.fr/2016/07/29/le-monde-journal-en-guerre/

      +6

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  • Betty // 30.03.2017 à 15h49

    Au sujet des captures d’écran de tweets ici samuel laurent (?) a pensé à tout, il explique via un « tutoriel » comment on fait un faux tweet: https://twitter.com/samuellaurent/status/846744964830822400

      +2

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  • Julie // 30.03.2017 à 17h35

    Faudrait qu on m explique.. à défaut d’un décodeur, juste un traducteur?
    Infos rfi 17h30 ce jour, à propos de la grève générale en Guyane française:
    « Les négociations avec la délégation ministérielle n’auront duré qu’une 1/2 heure… selon un représentant local du medef « cela ne pouvait pas se passer comme ça, pour des raisons de transparence ».
    Point final, moins de 30 secondes.

      +2

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  • Axel // 30.03.2017 à 18h01

    Bonsoir Olivier,
    vous avez énormément de mérite à « dézinguer » ces (soit-disant) « bons penseurs ».
    Toutefois, je me permets de considérer que vous pourriez consacrer votre précieux temps à continuer votre travail d’enquêteur, comme vous le fîtes jusqu’à présent.
    Vos analyses, tant dans le domaine de l’économie que dans celui de la géo-politique, m’apparaissent bien plus fécondes, voire « productrices », que de chercher à justifier votre démarche.
    Vous êtes suivi par nombre de « personnes sensées » et, à mes yeux, cela ne peut aller qu’en s’accroissant, grâce, peut-être même, à ces « déconneurs » !?
    Aussi, si je puis me permettre, « laissez pisser le mérinos », car, les menteurs, les tricheurs, finissent toujours par s’éliminer d’eux-mêmes.
    Dans tous les cas, croyez en mon soutien le plus fervent.
    Très sincèrement vôtre.
    Axel

      +6

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  • R. // 30.03.2017 à 19h21

    Je pense que le plus dangereux chez les décodeurs, ce n’est pas leur mauvaise foi ni leur parti pris: c’est leur incompétence.

      +3

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  • Grégory // 30.03.2017 à 23h34

    Ca fait plaisir de lire un article « à tête reposé » sur le sujet. C’est beaucoup plus convainquant comme ça. Et très intéressant.

    Une réflexion en passant: Scott Adams dans ses analyses a plusieurs « gimmick » dont celui ci « the « so » tells for Cognitive Dissonance ». En Français « le « donc » est un marqueur de dissonance cognitive ». C’est à dire que la phrase qui va suivre est entièrement conçue pour défendre la conception du monde de son auteur, challengée par la personne à qui il s’adresse. Ca ne lui donne pas intrinsèquement tort en théorie, mais en pratique la motiviation du propos est entièrement de défendre une opinion et non de débattre / analyser / réfléchir. Notez que souvent l’interlocuteur est lui aussi dans la dissonance cognitive. Il me semble qu’Olivier lui-même a ses « doncs », à l’occasion.

    J’ai banni les miens, tout comme les majuscules et les « absolus absurde » (affirmation en réaction qui semble faire sens mais devient très excessive quand on l’isole). Je m’en porte mieux.

      +3

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    • Alfred // 31.03.2017 à 10h46

      C’est très intéressant. Avez vous un exemple de ce que vous appelez un « absolu absurde »?

        +3

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  • Lysbeth Levy // 31.03.2017 à 10h23

    En tout cas Les Crises avaient raison d’alerter sur Volodymir Vyatrovytch le soit disant historien qui falsifie l’histoire, les décodeurs et les autorités françaises n’ont rien voulu voir mais c’est bien dit qu’il fait dans le révisionnisme et négationnisme : http://m.jpost.com/#/app/article/485696 donc c’est officiel la France invite des négationnistes, de façon complaisante alors que d’autres alarment sur les méfaits de cet « historien » qui est plus propagandiste de l’OUN qu’historien. la morale est de notre côté et pas de la leur.. »ils déplorent que cet adorateur de Bandera criminel reconnu, a bien été invité à Paris à la Sorbonne, en dépit que cet historien blanchie les crimes commis par l’organisation en la faisant passer pour une bonne chose a la tête de l’Ukraine actuelle. Et de cela le Décodex n’en parlera pas, donc ce n’est qu’un outil de plus au service des politiciens actuels, au pouvoir. Une arme du pouvoir contre les gens qui eux veulent être informé.

      +1

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  • Getafix // 31.03.2017 à 11h01

    Vous démontrez que personne ne sait nettement ce que sont « Les Décodeurs », et surtout pas eux-mêmes.
    Il me semble que c’est un état dans l’état, au Monde, qui ne survit que par la présence d’infographistes et d’informaticiens dans leur équipe, d’où leur capacité à produire des articles sur le net beaucoup plus attirant ou facile à lire que le simple texte. C’est cela leur vraie particularité, l’insistance sur l’infographie.

    Par ailleurs, je suis entièrement d’accord avec votre remarque sur l’ambiguïté d’employer dans une journal une équipe à « vérifier des faits ». Je m’étais fait cette réflexion la première fois que je l’avais découvert chez Libé et au Monde : « Ah, cette équipe vérifie les faits, donc, les autres journalistes, par contre…. ».

      +1

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