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29.octobre.201829.10.2018
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Pollution : Plantage « Total » des Décodeurs du Monde…

Des nouvelles des Décodeurs… Total est-il vraiment l’un des plus gros pollueurs de la planète ? Source : Les Décodeurs, pour Le Monde, le 27 octobre 2018. Le groupe français fait partie des six plus grosses entreprises privées mondiales du secteur pétrolier et gazier, qui figurent parmi les plus polluantes par leurs activités. Signataire d’une […]
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Des nouvelles des Décodeurs…

Total est-il vraiment l’un des plus gros pollueurs de la planète ?

Source : Les Décodeurs, pour Le Monde, le 27 octobre 2018.

Le groupe français fait partie des six plus grosses entreprises privées mondiales du secteur pétrolier et gazier, qui figurent parmi les plus polluantes par leurs activités.

Signataire d’une lettre sommant le patron de Total de prendre des mesures pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C, le maire de Grenoble s’exprimait, mercredi 24 octobre, au micro de France Inter. Eric Piolle estime que les activités polluantes du groupe français sont beaucoup trop importantes et qu’elles vont à l’encontre des mesures prises lors de la COP21.

« Avec Total, on est dans l’une des rares entreprises françaises dans le top 100 des entreprises qui émettent 70 % du carbone dans le monde. Total, à lui tout seul, c’est deux tiers des émissions en France. »

Pour illustrer ses propos, Eric Piolle s’appuie sur un rapport de l’ONG Carbon Disclosure Project, publié en 2017. Ce dernier fournit des données sur les émissions, entre 1988 et 2015, liées à l’exploitation et à l’utilisation de produits provenant d’une centaine de grandes sociétés productrices de pétrole, de gaz et de charbon… dont Total.

Total SA est un groupe français qui fait partie des « supermajors », c’est-à-dire les six plus grosses entreprises privées mondiales du secteur pétrolier et gazier, avec ExxonMobil, Shell, Chevron, BP et ConocoPhillips. Ces entreprises figurent parmi les plus polluantes, par leurs activités d’extraction de pétrole, de gaz et de charbon, ainsi que par les produits issus de ces énergies fossiles et émetteurs de gaz à effet de serre (GES).

Selon le rapport de l’ONG, Total figurait à la 19e place des cent sociétés les plus polluantes, produisant 0,9 % des émissions industrielles de GES. Pour l’année 2015, le groupe français a émis environ 311 millions de tonnes en équivalent de CO2 pour ses activités d’exploitation et de production d’énergie dans les quelque cent trente pays où il est implanté.

Lorsque l’on s’intéresse aux émissions de GES de la France, en 2015, le pays a émis 457,1 millions de tonnes en équivalent de CO2. L’entreprise Total est donc bien aussi polluante que l’affirme le maire de Grenoble, sur l’ensemble du globe.

Les sociétés pétrolières et gazières sont les plus polluantes

En s’adressant à Total, les signataires de cette lettre destinée à Patrick Pouyanné désignent l’un des secteurs les plus polluants au monde : celui de l’industrie des énergies fossiles.

D’après les données recueillies par Carbon Disclosure Project, cent sociétés gazières et pétrolières ont émis 923 milliards de tonnes en équivalent de CO2 entre 1854 et 2015, soit 52 % des émissions industrielles globales de gaz à effet de serre depuis le début de la révolution industrielle (1751).

Pour la seule année 2015, les émissions globales de cent entreprises étaient comprises entre 26 et 32 milliards de tonnes en équivalent de CO2. A titre de comparaison, les émissions de GES liées aux activités humaines atteignaient environ 54 milliards de tonnes en 2013. […]

Suite à lire sur : Les Décodeurs, pour Le Monde, le 27 octobre 2018.


Bien. Sans doute, à ce stade, êtes-vous étonné(e) après avoir lu ceci : « Avec ces activés dans plus de 130 pays, le groupe pétrolier et gazier français rejette l’équivalent de près de 68 % des émissions de GES [gaz à effet de serre] en France ». Total rejetterait les 2/3 de TOUTES les émissions françaises ?!

En fait, ces chiffres sont bien issus du rapport de l’ONG Carbon Disclosure Project.

Mais c’est tout le problème de recopier des chiffres sans bien les comprendre, surtout quand ils sont issus « d’ONG » inconnues… (Poke DisinfoLab) Explications :

On comprend en effet que Total émettrait des masses colossales de CO2, sous-entendu par ses forages, sa prospection, ses extractions, le transport de ses produits, etc.

En fait, ceci est estimé par l’ONG sous le vocable ‘Scope 1″ – il suffit de lire page 5 ceci :

Mais on découvre surtout que l’ONG a aussi créé un « Scope 3 », qui est l’estimation du CO2 émis par les produits extraits par Total, lors de leur utilisation par les clients finaux.

Ainsi, le CO2 émis par Total lors de l’extraction d’un baril de pétrole entre dans le compte « Scope 1 », mais celui que vous émettez en le brulant dans votre chaudière est compté dans le « Scope 3 » de Total !

Bref, c’est une méthode profondément malhonnête. Autant dire que le CO2 a été émis par le pompiste quand il vous a vendu votre essence, ou par la Planète elle-même – vu que c’est elle qui a créé le pétrole et le gaz il y a quelques millions d’années…

Et évidemment, le « Scope 3 » est presque 10 fois plus important que le « Scope 1 » :

Ah, Aramco + Gazprom + Iran Oil représente le total des émissions de l’UE…

Comme on le voit, les émissions réelles et directes de Total étaient de 20 Mt et non pas 311 Mt – 4 % du total français, et pas 68 %

Il est dès lors inapproprié de comparer dans ces conditions les émissions de Total avec les émissions françaises… car on compare alors deux fois la même chose ! La grande masse des émissions de CO2 d’un pays est issue du pétrole, du gaz et du charbon, et donc, avec la méthode de l’ONG, elle est issue des producteurs de pétrole, de gaz et de charbon ! C’est comme comparer le somme des « émissions » de toutes les entreprises pétrolières avec les émissions mondiales – car ce sera alors la même chose…

Bref, Total est déjà un gros pollueur, ce n’est pas la peine d’en rajouter (cette polémique a déclenché contre eux une grosse campagne contre eux sur les réseaux sociaux – si on ne veut plus de pétrole ni de gaz à court terme, autant le dire clairement et l’assumer) :

Commentaire recommandé

RGT // 29.10.2018 à 08h08

Eric Piolle est « gentil », mais il est quand-même un djhadiste très intégriste de « l’écologie » et ferait bien de réfléchir un peu avant de raconter des bêtises (pour rester poli).

Habitant à Grenoble, je peux vous garantir que ses décisions totalement dictatoriales sont très mal perçues de la « majorité silencieuse » de la population et aux prochaines élections nous aurons droit à un candidat qui fera des propositions totalement opposées, même s’il fait partie de la « peste noire ».

En fait Eric Piolle, c’est la « peste verte »…
Non content d’embêter la population avec ses excès, il est quand-même celui qui a le plus bétonné Grenoble depuis des décennies…

Pas mal pour un « écolo »…

Et de plus ses décisions coûtent la peau du dos et se ressentent au niveau des taxes locales, sans pour autant améliorer le quotidien des citoyens…

Vivement qu’il retombe dans les tréfonds de l’oubli. Mais avec ce qu’il fait à la population je pense que son souvenir sera encore plus tenace que celui de Carignon…

C’est bien ça le problème avec des types qui n’ont de comptes à rendre à personne.

RGT, cycliste citadin et défenseur de la nature sauvage et d’une vie saine et naturelle.

45 réactions et commentaires

  • Pnel // 29.10.2018 à 08h06

    Cette méthode correspond à peu près à la méthode « bilan carbone » ou on doit effectivement compter l’énergie primaire et finale de chaque produit. C’est pourquoi certaines entreprises ne sont pas avantagées de par leur secteur d’activité, par exemple le secteur de l’énergie ou la filière viande. Cela peut sembler stupide à première vue, mais ce chiffre à plusieurs intérêts pour le législateur et la fiscalité.
    C’est pourquoi les décodeurs du mondes ont plutôt raison. Par contre dire que Total est responsable de ces émissions tout seul est un raccourci.

      +4

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    • Dominique65 // 29.10.2018 à 09h34

      « dire que Total est responsable de ces émissions tout seul est un raccourci. »
      Dommage, je comptais bien mettre sur Total la totale responsabilité du gasoil que je brûle dans ma voiture, vu que la station service à laquelle je m’approvisionne porte son logo.

        +15

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      • Pnel // 30.10.2018 à 03h34

        Eh bien après tout, on peut voir avec ce chiffre que c’est une entreprise dont l’activité est fortement dépendante de l’émission de GES. En fait, ni la version du monde, ni la version présente n’ont vraiment de sens: si on fait la somme de tout les GES du scope3, chaque tonnes eqC02 sera compté plusieurs fois. C’est pour ça que le calcul du pourcentage de 70% est faux car en fait la somme de toutes les tonnes eqCO2 fait bien plus de 100%.
        L’approche global a l’intéret de partager la responsabilité: la production et la mise sur le marché de l’essence de Total va fatalement provoqué l’émission de ces GES. Et toi qui utilise ta voiture, tu utiliseras cette essence et tu retrouveras ton eqCO2 dans ton propre scope3 personnel.
        N’oublions pas non plus que toi qui utilise ta voiture, et Total qui te vend l’essence ne sont pas les seuls responsables. Si ton score, ou celui de Total, est aussi élevé c’est aussi la faute du législateur car il a tranché par les lois ou les taxes que tu utilises les énergies fossiles. Il pourrait par exemple te forcer à utiliser un vélo ou mettre une taxe assez importante pour que l’achat de carburant fossile ne soit plus rentable etc.
        Tout cela pour dire que la faute est partagée par tout le monde. J’aurais tendance a charger plus le législateur car c’est lui qui te fais chier pour que t’aille travailler tout les jours, prendre ta voiture même si ton travail est à 50 km de chez toi. C’est lui aussi qui veut de la croissance dopée aux énergies fossilles. Finalement la version des crises est la meilleure je pense car elle ne dit pas qui est responsable de ces émissions de GES.

          +3

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    • raloul // 29.10.2018 à 09h46

      Bonjour !

      La phrase mise en exergue est que les émissions de Total sont de 311 mt d’équivalent co2, alors que comme vous le faites justement remarquer, ce chiffre est une sorte de bilan carbone qui inclut les émissions des clients de Total.
      Il s’agit d’une «nuance» de taille que des autoproclamés «fact-checkers» ne peuvent ignorer.
      Donc non, désolé, mais ces «décodeurs» ont absolument tort sur toute la ligne.

      Total est bien assez critiquable sans avoir besoin de mensonges, particulièrement venant de «fact checkers». Ils feraient mieux de s’occuper des tombereaux de propagandes mensongères déversées chaque jour dans «le Monde»…

        +21

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      • Pnel // 29.10.2018 à 10h18

        Le fast-check s’opère uniquement sur la donnée qui est sourcée. De ce point de vue ils ont raison. En revanche le traitement de la donnée est complètement stupide, je suis d’accord…

          +0

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  • RGT // 29.10.2018 à 08h08

    Eric Piolle est « gentil », mais il est quand-même un djhadiste très intégriste de « l’écologie » et ferait bien de réfléchir un peu avant de raconter des bêtises (pour rester poli).

    Habitant à Grenoble, je peux vous garantir que ses décisions totalement dictatoriales sont très mal perçues de la « majorité silencieuse » de la population et aux prochaines élections nous aurons droit à un candidat qui fera des propositions totalement opposées, même s’il fait partie de la « peste noire ».

    En fait Eric Piolle, c’est la « peste verte »…
    Non content d’embêter la population avec ses excès, il est quand-même celui qui a le plus bétonné Grenoble depuis des décennies…

    Pas mal pour un « écolo »…

    Et de plus ses décisions coûtent la peau du dos et se ressentent au niveau des taxes locales, sans pour autant améliorer le quotidien des citoyens…

    Vivement qu’il retombe dans les tréfonds de l’oubli. Mais avec ce qu’il fait à la population je pense que son souvenir sera encore plus tenace que celui de Carignon…

    C’est bien ça le problème avec des types qui n’ont de comptes à rendre à personne.

    RGT, cycliste citadin et défenseur de la nature sauvage et d’une vie saine et naturelle.

      +40

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    • Caliban // 29.10.2018 à 13h47

      « un djhadiste très intégriste de l’écologie » / « la peste verte »

      … vous vous rendez compte de ce que vous écrivez ?

      Vous êtes libre de critiquer l’action de M. Piolle et son programme et faire en sorte par une action militante qu’il ne soit pas réélu, parce que précisément vous êtes en démocratie. Il faudrait se calmer dans les qualificatifs : n’être qu’un pseudo anonyme sur un forum dématérialisé ne vous autorise pas à mettre votre intelligence de côté.

        +16

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    • Quintus // 29.10.2018 à 14h26

      Vos propos provocateurs seraient davantage servis par des faits que par un mauvais dénigrement à la limite de la diffamation.

        +5

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      • RGT // 30.10.2018 à 08h37

        Eric Piolle a été élu par défaut (comme toujours dans les élections françaises car les citoyens en avaient marre de l’alternance « droite »/ »gauche » qui ne changeait strictement rien.

        Ensuite, les couloirs de la mort (pistes cyclables à contresens dans de petites rues étroites à sens unique situées à 50 m entre deux autres rues similaires mais dans l’autre sens) sont d’une débilité profonde (je parle en tant que cycliste responsable et respectueux des autres usagers), des pots de fleurs géants placés au milieu d’une rue et qui imposent de faire un détour de 200 m dans des rues encore plus étroites, des « aménagements » qui obligent les bus (toujours à la bourre) à empiéter sur lesdits « couloirs de la mort » sans se soucier de la présence de cyclistes, (bus qui insultent les usagers qui respectent les limitations de vitesse car ils ne peuvent plus respecter les horaires s’ils roulent à 30 km/h), etc, etc…
        Et ce n’est que pour le volet circulation, pure qu’un véritable écologiste devrait prendre en compte pour limiter la pollution.
        Je ne parle pas des aménagements de carrefours toujours plus délirants dont la tradition (très ancienne) a été initiée par Hubert Dubedout au début des années 70… Aménagements qui sont ensuite cassés au bout de 2 ans car ils sont tellement stupides qu’il deviennent intolérables.

        Finalement, les seuls qui sont heureux dans cette agglomération sont les grandes entreprises de bétonnage qui détiennent là une rente sans limites.
        Ainsi que les carrossiers qui ont aussi du travail en réparant les tôles chiffonnées des véhicules endommagés par ces aménagements incohérents.

        Eric Piolle, s’il avait été un écologiste réellement intelligent aurait décidé d’arrêter tous les aménagements routiers et aurait rendu les transports en commun gratuits, ce qui aurait coûté le même prix à la population mais en étant bien plus efficace en terme de service rendu à la population.

        Bref, on change tout pour que rien ne change hormis dans les discours.

        Je vous déconseille de circuler dans Grenoble pendant les entrées et les sorties d’écoles : Tout est bouché à cause de parents qui prennent leurs voitures pour emmener leurs rejetons à l’école située à 1 km de leur domicile… Ils feraient mieux de les emmener à pied, pour leur santé et pour gagner du temps (je n’ai JAMAIS emmené mes enfants à l’école en voiture), mais par contre ça fatigue et c’est un attentat contre la « croissance » économique…

        Et tout à l’avenant : Piolle veut bannir les voitures de Grenoble, ce qui n’est pas idiot (du moins supprimer la circulation inutile), mais par contre il ne propose aucune solution concrète en dehors de l’interdit pur et dur et quelques « mesurettes » qui défient l’entendement.

        Sa dernière lubie : Interdire les diesel dans l’agglomération… Il faudrait surtout interdire les gros camions sur les rocades mais c’est une autre histoire…

        Et au niveau écologique, je ne suis pas certain qu’un vieux diesel qui ne roule que 500 km/an uniquement pour sortir de la ville soit plus dommageable qu’une voiture neuve qui en fait 15 000 dans l’agglomération. Sans parler du recyclage et de la fabrication d’une voiture « propre » qui seront bien plus dommageables à l’environnement…

        Il faudrait établir des « crédits carbone » à chaque véhicule, avec un nombre de km annuel maxi à respecter calculé en fonction de l’impact écologique réel total.. Oups !!! Les belles voitures électriques ont besoin d’être rechargées… Avec du nucléaire et plus souvent avec du pétrole pour les centrales thermiques (bonjour le rendement avec les pertes qui s’accumulent)…

        On est mal barrés.
        Quant aux cyclistes, je n’ai pas la certitude qu’ils soient bien plus « propres » car cette dépense d’énergie doit être compensée par un surcroît d’alimentation (agro-alimentaire, transports, etc…) sans compter les flatulences qui dégagent du méthane bien plus nocif que le CO2 pour l’effet de serre…

        Finalement, en tant que cycliste je devrais payer une taxe « changement climatique » car j’émets moi aussi des gaz nocifs pour l’environnement.

        Une réorganisation de la société serait nécessaire, avec les lieux de travail à proximité des logements… Mais là c’est un autre débat qui ferait fortement grincer des dents TOUS les intervenants.

          +6

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    • Micmac // 29.10.2018 à 15h15

      Je suis grenoblois aussi, et ce que vous écrivez est très exagéré. Y compris sur l’impopularité de Piolle. C’est à droite que ça crie très fort contre Piolle, à gauche (une majorité confortable à Grenoble), Piolle fait bâiller d’ennui.

      Ce que je reproche à Piolle, c’est justement d’être bien trop à droite, et très macroncompatible : Piolle est un fana des « nouvelles technologies » débiles, de la startuperie, aucune contestation de fond du libéralisme, l’obsession de l’équilibre budgétaire, et il a bétonné pas mal d’hectares de terres agricoles contrairement à ses promesses de campagne (d’accord avec vous sur ce point).

      Il est tout à fait exact que la mairie pratique à fond la com bidon qui consiste à faire semblant de consulter les habitants pour des décisions qui ont déjà été prises. Très loin d’être un khmer vert ou, comme vous l’écrivez, un « djihadiste » de l’écologie. Je ne suis pas non plus radical au point de mériter cette qualification, mais justement, à part agrandir et développer les pistes cyclables, j’ai pas vu grand chose d’écolo dans la politique de la mairie. Et j’aime bien l’agrandissement des pistes cyclables, dont je fais un usage extensif. Mais c’est tout, en gros.

      Piolle est un peu à l’écologie ce que Benoît Hamon est à la gauche. C’est surtout ça le problème à mes yeux.

        +13

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      • chokk // 29.10.2018 à 17h48

        Moi-même habitant de l’agglo grenobloise, je rejoins votre analyse de l’action de Piolle, écolo dans les mots mais finalement dans l’action, c’est ni mieux ni pire qu’avant. Sur les pistes cyclables, c’est très timide, il n’y a que les quelques « autoroutes à vélo » qui sont sanctuarisées, le reste c’est toujours du simple tracé au sol, parfois à contre-sens (innovation grenobloise pour lequel on a eu un prix ! si si !)
        Ce que je reproche à Piolle et son équipe, c’est d’avoir méprisé à son arrivée tout ce qui a pu être fait avant lui et d’annoncer qu’il changerait tout (ça rejoint l’attitude « macroncompatible » que vous mentionnez). Puis finalement, confronter aux mêmes contraintes que son prédécesseur, il a revu ses ambitions à la baisse et s’est parfois perdu dans des consultations sans fin. Dans les collectivités du coin, quand on veut enterrer un projet, on dit qu’on le « co-construit », expression chère à Piolle (voir le projet de l’Esplanade).

        Deux éléments pour la défense de Piolle. D’abord, il a été élu en liste commune avec le parti de gauche, et ceux qui ont déjà travaillés avec Elisa Martin voit le problème. Ensuite, il a le mérite d’avoir fait sortir le PS qui se croyait chez lui à la mairie, ce renouvellement coupe des risques de clientélisme.

          +6

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    • romans94 // 29.10.2018 à 18h05

      le postulat de départ,  » la majorité silencieuse » ; est spécieuse. Silencieuse donc pour contre, sans opinion, comment savoir … le reste crédible ou pas est sans importance

        +2

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    • Ives // 30.10.2018 à 06h54

      c’est drôle, je viens de passer quelque temps sur Grenoble pour mon travail. Et venant d’une ville (Reims) très en retard sur l’aspect cyclable (je suis moi-même cycliste pour mes déplacements quotidiens malgré çà) j’ai trouvé Grenoble avec une vraie démarche pour les déplacements : tram, vélo, …
      Je trouve que l’on ne compare jamais assez sa ville avec ce qui se fait ailleurs, même si le contexte local est important. Et si une vision de quelques jours ne remplace évidemment pas le fait de vivre au quotidien dans une ville.

        +0

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  • Charles Michael // 29.10.2018 à 08h12

    Je n’ai rien compris à ce que vous vouliez dire …

    je vous laisse donc une sorte de bénéfice du doute sur vos innuendos

      +6

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  • Toff de Aix // 29.10.2018 à 08h20

    Excusez moi, mais il faut être un abruti fini pour penser que Total émettrait la totalité des gaz à effet de serre qu’on lui impute, sans faire la distinction entre ce que l’entreprise émet directement, et ce dont elle est responsable indirectement. En lisant l’article du decodex j’ai immédiatement fait le rapprochement, et je ne pense pas être le seul. A moins que ce pays ne parte complètement en sucette… Les « journalistes » de nos jours, écrivent et parlent de plus en plus comme des gamins de CP en cours d’apprentissage, pas comme des adultes et qui plus est, encore moins comme les professionnels qu’ils sont sensés être …

    [Modéré : hors sujet…]

    Le fait que le résultat, assez serré, ait fait un scandale prouve que les journalistes sont des incompétents qui ne savent même pas formuler correctement une simple question. Le decodex l’illustre aussi ici à merveille.

      +23

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    • Pnel // 29.10.2018 à 08h47

      Mais, en fait ce n’est pas fondamentalement faux. Par exemple avec ce chiffre, cela met en évidence que l’activité de Total est liée à des GES. Il est vrai qu’il y a un gros manque de clarté et de pédagogie lorsqu’il est écrit qu’ils sont responsable de la majorité des GES de la France. C’est pourquoi, je pense que ce n’est pas vraiment une Fake-news mais plutôt une information incomplète voir fallacieuse.

        +3

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      • Toff de Aix // 29.10.2018 à 09h49

        Bonjour, J’allais dans votre sens justement. Mais mon propos a été modéré car considéré « hors sujet », et sincèrement, le modérateur devrait aussi lire plus attentivement ce qui est écrit, car oui, c’était EXACTEMENT en rapport avec le sujet. Enfin bon…

          +4

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    • romans94 // 29.10.2018 à 18h11

      cependant , abruti ou pas, l’entreprise Total a sa part de responsabilité, il faut la chercher dans la consanguinité des dirigeants avec les politiques ( rappelez vous Calvet), les axes de recherche les mieux budgetés, la politique commerciale en général

        +1

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      • Jean // 31.10.2018 à 17h18

        En fait pas vraiment puisque l’État Français ne détient plus que 0,3%(la part du Qatar est plus importante) du groupe Total et que cette société désormais apatride n’a de compte à rendre qu’à ses actionnaires dont seulement 28% sont d’origine française.

        Source : https://www.youtube.com/watch?v=osl8AjdiruE

          +0

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  • Georges Clounaud // 29.10.2018 à 08h51

    Les decodeurs font partie d’une « élite intellectielle » autoproclamée mais en fait assez limitée (la preuve encore ici). Forts de cette supériorité, petits soldats du camp du bien, ils sont persuadés de mener une mission évangélisatrice et civilisatrice auprès des brebis égarées en les ramenant vers les lumières de la vérité. Ainsi ils n’ont pas conscience qu’ils oeuvrent pour un journal d’opinion en faveur d’un européisme effréné et néo-conservateur. En d’autres temps on les aurait qualifiés d’idiots utiles…

      +0

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  • Toutatis // 29.10.2018 à 09h24

    Je crois que malheureusement la corporation des journalistes en général (et pas seulement les « décodeurs ») est composée en majeure partie de gens très limités intellectuellement. En particulier en ce qui concerne les chiffres.
    J’ai vu ainsi un article de Capital sur Kim Jong Un, qui aurait détourné 4 milliards de $ en produits de luxe pour son usage personnel. « Sur ces 4 milliards de dollars, la moitié a été utilisée pour des achats d’électroniques, comme des ordinateurs et des télévisions high-tech ». Quand on voit combien de téléviseurs et ordinateurs on peut acheter avec 2 milliards $, on voit tout de suite l’idiotie de cette « information ».

      +23

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    • jdautz // 29.10.2018 à 12h41

      Par contre, pure spéculation, il a peut-être acheté « sur des comptes personnels » des choses pour contourner un peut l’embargo sévère que subit son pays (il n’y a pas que Cuba). Ce qui ne veut pas dire « pour son usage personnel »…

        +4

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    • chokk // 29.10.2018 à 17h56

      Moi-même critique du journalisme mais en connaissant plusieurs, je me permets de m’élever (pas bien haut, mais bon…) contre l’idée que les journalistes seraient limités intellectuellement.

      Ils ne sont pas plus débiles qu’ailleurs. Ils ont pour beaucoup un formatage type « grandes écoles » (que j’ai moi-même sur un autre domaine) mais sont capables de réfléchir bien que coincer dans pas mal d’a priori. Quand on leur donne du temps et des moyens, ils sont capables de vérifier la qualité de leur source, de les croiser ou de relire leur graphique.

      Il n’y a qu’à voir la pauvreté de l’article des décodeurs pour comprendre que le journaliste y a passé peu de temps, peut-être une idée du rédac’chef à faire par le journaliste entre 2 papiers, 20min chrono.

        +1

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  • ACV // 29.10.2018 à 09h48

    Pas daccord avec le ton de cet artivle. Le résultat est certes très mal présenté et il aurait très certainement été bénéfique d’expliquer au lecteur cette nuance entre émissions directes et emissions indirectes.
    C’est souvent quelque chose qui coince et sur lequel se construisent beaucoup de mal entendus par ex. la différence entre l’empreinte carbone (comprenant les emissions intégrées des produits dues à leur fabrication en Chine par exemple) et l’empreinte territoriale sur laquelle les pays développés font les malins grâce à la mondialisation delocalisatrice.
    Le cdp n’est pas une ONG obscure, et les différents scopes sont la base de la méthode bilan carbone. Le scope 2 représente au passage les émissions indirectes comme celles dues à l’électricité consommée (qui la encore n’émet rien sur site).
    Bref, la question est très mal traitée d’un côté comme de l’autre et il est fatigant de voir les gens repousser les responsabilités tantôt intégralement sur les citoyens, tantôt intégralement sur les entreprises. Bougez vous et ayez conscience de l’impact des euros dépensés, si l’on veut rentrer dans un cercle vertueux….

      +5

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  • Malthus // 29.10.2018 à 10h47

    Il est bien clair qu’une grande partie de l’augmentation du gaz carbonique dans l’atmosphère est le fait de la combustion du pétrole (+ gaz + charbon). Et que les compagnies pétrolières sont responsables de son extraction et de sa mise sur le marché sous forme de combustibles. Que les citoyens consomment. Fini les compagnies pétrolières, fini l’extraction, moins d’augmentation du taux de CO2 dans l’atmosphère. Mais sans pétrole, quel modèle de société? Je pense que PERSONNE n’est prêt à renoncer aux combustibles fossiles, surtout pas les plus pauvres. (Qui a les moyens de se payer une maison 100% autonome?) L’effondrement interviendra avec la fin du pétrole, énergie abondante et bon marché. Adieu alors veau, vache, cochon, hum, voiture, chauffage au mazout, voyage au bout du monde, etc.

    Pendant des siècles la principale source d’énergie était le travail humain. Cela s’appelait esclavage ou servage (qui n’a pas totalement disparu!). C’est le modèle de société proposé par Nietzsche. La surpopulation est due à cette énergie abondante et bon marché. Il y aura une crise majeure avec la raréfaction du pétrole. Nul doute que certains s’y préparent. Malheur aux autres.

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    • moshedayan // 29.10.2018 à 12h33

      Renoncer à se chauffer entre 18° et 20 ° est déjà difficile ! L’énergie abondante responsable de la surpopulation , je demande à voir, c’est plus les progrès agricoles, de l’alimentation et de la médecine avec un « substrat » de traditions sur la natalité dans nombre de régions du monde. Après les grandes épidémies de peste, en Europe, au XVIIe la population augmenta déjà de façon régulière grâce à des progrès agricoles et à la déforestation qui s’en suivit. A cette époque, la mécanisation était balbutiante.
      Par contre, vous aidez à soulever un problème = combien coûte en empreinte carbone une maison à très basse consommation d’énergie, suivant la nature des matériaux (laine de verre, laine de roche, double vitrage ??? ou torchis, murs en pisé , chaux et paille, en rez-de-chaussée, 1, 2 étages… Si c’est comme l’histoire des voitures électriques, eh bien on pourrait avoir des surprises aussi peut-être
      Il faudrait aussi que le site informe sur le « cycle du carbone » sur la terre pour mieux comprendre les problèmes que l’on rencontre aujourd’hui.

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      • jdautz // 29.10.2018 à 12h56

        Quelle est l’empreinte carbone, j’en ai une petite idée. Mais là on est pas dans le problème technique ou conceptuel de la maison BBC, mais dans le problème de la réappropriation commerciale de ce concept ou ce qui importe n’est pas l’écologie, mais l’exploitation juteuse d’un marché.

        Là ou vous avez raison, c’est que il faut considérer de manière globale l’objet, en incluant l’impact environnemental et « l’énergie grise », sinon c’est du foutage de gueule dans la lignée « comment tout changer pour ne rien changer ».

        Là ou vous avez tort c’est qu’on peut construire BBC avec un réelle amélioration par rapport a une construction « traditionnelle » façon parpaings traditionnel… autre foutage de gueule! Y compris sur les matériaux et la construction. Ça consommera toujours plus que la hutte en paille faite avec la paille de son champs (qui a déjà un impact environnemental), mais entre les extrêmes il y a un choix a faire dans le « soutenable » sur le principe que l’activité humaine, comme animale ou végétale, a un impact sur l’environnement, mais qu’il y a une limite à ce qui est « soutenable » a long terme.

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      • Malthus // 29.10.2018 à 13h01

        « je demande à voir, c’est plus les progrès agricoles, de l’alimentation  »

        Et comment croyez-vous que les « progrès agricole » et l' »alimentation » ont été rendus possibles? Bien entendu cela a commencé par le charbon et les trains, et le pétrole a pris rapidement le relai. Je ne sais plus qui disait que sans pétrole deux activités seraient sinistrées: l’agriculture et le transport aérien.

        Agriculture: engrais, pesticides, mécanisations, transport des produits = pétrole. Diminution des famines par l’approvisionnement par les moyens de transport.

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      • Patrick // 29.10.2018 à 14h59

        les progrès agricoles doivent beaucoup au pétrole … pour les tracteurs , pour les engrais , pour tout ….
        Sans pétrole , retour à la charrue tirée par des boeufs et poussée par l’agriculteur , et 100 personnes pour les moissons à la place d’une moiss-batt.
        Le pétrole ( et autres combustibles fossiles ) représente 80% de notre énergie primaire et conditionne la fabrication d’une bonne partie des équipements permettant d’utiliser les autres énergies.

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    • RV // 30.10.2018 à 12h01

      @ Malthus // 29.10.2018 à 10h47
      « L’effondrement interviendra avec la fin du pétrole,
      énergie abondante et bon marché »
      ___________________________
      Pour ma part il me semble qu’il interviendra bien avant la fin des énergies carbonées (charbon+pétrole+gaz)
      par la dégradation du climat et de notre écosystème, dégradations auxquelles nous ne survivront pas
      parce que nous sommes entièrement dépendant de notre écosystème.
      Nous ne pouvons pas attendre la fin des énergies fossiles derrière notre clavier, il faut la décréter.
      There Is No Alternative . . . !

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    • timo // 30.10.2018 à 21h01

      La consommation énergétique des sociétés pré-industrielles repose sur les végétaux que l’on brûle ou que l’on mange et sur le travail des animaux (qui eux-mêmes mangent des végétaux), le quantité de travail fournie par les humains est alors négligeable par rapport à ces derniers. Il n’est donc pas pertinent de dire que la source d’énergie est le travail humain, puisque les humains sont la finalité même de la consommation énergétique.

      Il n’y a pas de surpopulation, c’est un faux problème créé pour rejeter la faute sur les populations en pleine croissance (en Afrique par exemple), mais bien un problème de surconsommation de la part de certaines populations. L’effondrement viendra si cette surconsommation se maintient ou pire, si elle se propage à d’autres (populations ce qui est vraisemblablement en train d’arriver). La doctrine malthusienne de contrôle démographique ne constitue vraiment pas une approche intéressante pour aborder les problèmes de notre siècle.

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  • Philvar // 29.10.2018 à 11h07

    Si mes souvenirs sont bons – et ils le sont – la plus grosse pollution vient du bois et du charbon – donc un petit coup d’œil vers l’ EST proche et plus encore vers la Chine pour remettre les choses en perspective.

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  • gedeon // 29.10.2018 à 11h41

    Pas du tout d’accord avec le ton de l’article. Franchement, faire passer le CDP pour une « ONG inconnue » en la comparant au DisInfo Lab…
    De fait, les choses sont mal présentées car cette distinction de périmètre (« scope ») n’est pas précisée, et est certainement obscure pour le grand public, mais elle n’a rien d’une arnaque! C’est la base de la méthode Bilan Carbone (au passage, le scope 2 comprend en particulier les émissions dues à la production d’électricité, qui ne sont là encore pas émises sur site).
    Cette « subtilité » du bilan carbone (et de l’analyse de cycle de vie par extension), est souvent une source d’incompréhension, par exemple sur la différence entre l’impact de la consommation des français (qui comprend les émissions nécessaires à la fabrication d’objets en Chine par exemple), et l’empreinte territoriale de la France, (sur laquelle tout le monde politique se congratule grâce à la mondialisation délocalisatrice). Faire de l’éducation sur ce sujet, pour amener le grand public à comprendre ces enjeux est fondamental. Ca permettra au passage d’arrêter de croire que les Chinois polluent uniquement pour leur plaisir.
    Ce n’est ni en clamant que la faute repose intégralement sur les citoyens parce qu’ils consomment les produits, ni en pointant du doigt uniquement les entreprises, que ces sujets seront correctement traités et permettront de rentrer dans un cercle vertueux.

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    • Caton l’Ancien // 29.10.2018 à 14h34

      « Pas du tout d’accord avec le ton de l’article. »

      Je suis semi d’accord avec vous et semi d’accord avec l’article. Je trouve surtout qu’il aurait fallu préciser les critiques et qui elles ciblent. Le propos de l’ONG ne me paraît pas critiquable, en tout cas pas avec les seuls éléments que j’ai présentement à ma disposition : vouloir mesurer le CO2 du pétrole vendu (qu’il le soit par Total ou par une autre compagnie) est logique.

      Ce qui est discutable, et est beaucoup plus présent chez les Déconneurs, c’est d’attribuer la responsabilité de ce CO2 à Total et surtout, comme c’est courant chez ces journalistes en pyjama, de le faire en catimini en se retranchant derrière « les faits ». On n’écrit pas un article de journal qui sera lu par le grand public comme on écrit un rapport qui sera lu par des spécialistes (et, éventuellement, des citoyens « amateurs » mais déterminés).

      Pour autant, ce point de vue serait défendable : Total ne vend pas du pétrole pour qu’on le boive de même qu’un marchand d’arme ne les vend pas pour la décoration. Il est cohérent de penser que Total est responsable, même s’il est mauvais de l’insinuer comme si c’était la conséquence inéluctable de l’étude des faits objectifs.

      Après, reprocher au vendeur de vendre ce que tout un chacun s’empresse d’acheter, ça comporte un part d’hypocrisie… Peut-être faut-il regarder les acheteurs et distinguer, parmi ceux-ci, qui achète quoi, en quelle quantité et dans quel but.

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      • romans94 // 29.10.2018 à 18h19

        le pdg de Total n’est certainement pas un vendeur, c’est un décideur, un lobbyiste et un membre de l »élite, ne le faisons pas simplement passé pour un salarié aux ordres, en quête de reconnaissance, a l’affut de la moindre remunneration supplémentaire

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    • Gilgamesh // 29.10.2018 à 23h40

      Merci gedeon pour votre expertise.

      Cette distinction de scopes permet en effet d' »arrêter de croire que les Chinois polluent uniquement pour leur plaisir », en rappelant que les pays du Nord y ont délocalisé la majorité de leurs industries polluantes.

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  • Catalina // 29.10.2018 à 11h41

    un peu hors sujet mais il me semble sauf erreur que Total n’est pas un groupe français.
    Il le serait s’il détenait la majorité des actions or ce n’est pas le cas.
    https://www.total.com/fr/actionnaires/action-et-dividende/structure-actionnariat

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    • jdautz // 29.10.2018 à 14h09

      Ils se disent Français, parce qu’il y a le siège social en France…. ou pas °<:OD
      Disons qu'il y a l'administration du siège social, le vrai siège social étant domiciliée dans le paradis fiscal de Jersey si ça n'a pas changé, mais là bas le personnel y est très réduit. A cause du manque de place sur l'île certainement…

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  • Thibaut // 29.10.2018 à 12h19

    Il y a deux questions, le calcul de l’ONG et la comparaison avec les émissions françaises.

    Les décodeurs racontent ça n’importe comment, comme d’hab, mais la démarche de l’ONG n’est pas malhonnête pour autant. La comptabilité carbone est avant tout une affaire de convention. Traditionnellement on attribue l’émission à l’acteur qui, effectivement, produit le CO2, donc le consommateur. Il n’est pourtant pas plus faux de s’intéresser au producteur. C’est juste un autre angle d’interprétation (tout à fait nécessaire d’ailleurs face au discours culpabilisant du néolibéralisme. De nombreuses orientations technologiques à des moments clés -devenues incontournables comme le véhicule individuel- ont été fortement influencées par les major du pétrole. C’est pas juste une question de demande).

    A propos de la comparaison: ce n’est pas en soi trompeur de donner un ordre de grandeur. Oui une partie du CO2 extrait par total est ensuite émise en France. Mais le but n’est que de donner une idée, pas de dire que Total émet 68% des émissions du sol français. La confusion tient au terme « l’équivalent de 68% ». Oui, la quantité, mesurée ainsi, « équivaut à » un pourcentage des émissions françaises. Ça ne veut pas dire qu’elle « constitue » ce même pourcentage. C’est comme dire « la dette c’est x% du PIB ». La comparaison ne veut rien dire, mais prise simplement pour donner un ordre de grandeur, elle n’est pas fausse, juste peu pertinente. Quand Piolle dit « c’est deux tiers des émissions en France », ça prête à confusion, mais de nouveau pas nécessairement faux.

    Quant au fait de ne pas en rajouter contre Total, et de se passer à court terme de pétrole et gaz, euuuh…. oui ? Ya un coup de mou, Les-crises 🙂 L’excellent Alain Deneault (relayé ici) avant de parler du langage a pondu une jolie compil sur Total. Et (relayés ici) moult rappels comme quoi notre survie c’est un peu maintenant que ça se joue.

    (oups je viens de lire les commentaires semblables de gedeon et ACV)

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  • Bouddha Vert // 30.10.2018 à 00h12

    Total ne fait pas de charbon, or c’est le charbon qui fait gonfler le taux de CO2 dans l’atmosphère.
    Si le problème c’est le climat, réglons le problème du charbon et pensons à nous passer d’avions, de voitures en envisageant de conserver bus et quelques machines agricoles.

    Arrêtons de courir pour résoudre de faux problèmes, non?!

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    • jdautz // 30.10.2018 à 01h31

      @Bouddha Vert : Le pétrole qui brûle ça fait dans l’atmosphère des barbapapa roses pour que Petit Poney et ses amis puissent manger des bonnes choses quand il volent, ça doit être ça. Le fait que le charbon est un peu plus pire ne rend pas le pétrole plus vertueux.

      En plus la fracturation hydraulique actuellement pratiquée aux USA pour «redevenir une puissance pétrolière» (ce qui n’est vrai qu’à la bourse) est encore pire que le charbon, non seulement localement par les méthodes démentes et saloperies employées, mais aussi par les relâchements massifs de méthane dans l’atmosphère, le méthane étant largement pire que le carbone qui n’est pas le seul en cause dans cette histoire.

      Dans toute cette discussion, je ne vois pas pourquoi, on ne pourrait pas charger Total de la totalité de « l’empreinte carbone » sur la totalité du cycle de vie du produit, depuis « l’énergie grise » en amont jusqu’au consommateur final.

      Ça me parait au contraire très sain de le faire, en expliquant bien ce qu’on mesure, parce qu’il y a d’une part effectivement une responsabilité « diluée » (partagée en fait, nuance…) et d’autre part une partie de cette empreinte qui est difficile a mesurer, a savoir l’augmentation de cette empreinte due aux « modification » environnementales (destructions) dont l’imbrication avec la société toute entière est inextricable, mais dont les guerres en font intimement partie par exemple. Et surtout dans l’histoire ne pas oublier la chimie qui est intimement liée au pétrole et dont les conséquences environnementales sont très loin d’être neutre sur l’empreinte carbone avec l’agriculture intensive, le plastique et les explosifs pour ne citer que ces trois là !

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  • Piotrr // 30.10.2018 à 11h56

    Oui là est la question : un membre d’association ou un homme politique (même local) peut se prononcer sur le sujet de la pollution par le pétrole,
    mais je ne vois pas en quoi un homme qui parle en tant que « Maire » peut être spécialement qualifié pour traiter du sujet et agonir une multinationale ?
    Que Piolle s’occupe de SA ville ! sans doute cette modeste occupation lui laisse beaucoup de temps libre pour déblatérer sur d’autres sujets qu’une bonne gestion que sa ville (et son agglomération).

    Par contre @Grenobloisencolère, il me semble tout à fait excessif de dire que ce maire « est en train de tiers-mondiser » sa ville. Disons plutôt que, malheureusement, il assiste impuissant à des évolutions qui ne sont pas de son fait et contre lesquelles il ne peut pas grand-chose (ou qu’il ne fait pas ce qu’il faudrait !). Impuissance qui impose de détourner l’attention ?
    Les difficultés d’accès ou de circulation dans cette bonne ville de Grenoble sont assez légendaires pour avoir autre chose à faire que de comptabiliser des GES sur la planète.
    ….qu’il s’occupe de ranger sa propre piaule !

      +1

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  • Thomas75 // 30.10.2018 à 13h47

    L’article du monde a été retouché discretement ce matin, le statut est passé de ‘C’est plutôt vrai’ à ‘C’est discutable’. La citation a été modifiée aussi. Le corps de l’article n’a pas l’air d’avoir changé. Pas d’errata ni de mention particulière non plus pour indiquer au lecteur la raison de cette modification.

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  • fleurda // 31.10.2018 à 20h59

    le monde a changé son article suite à votre analyse
    ils ont passé en « c’est discutable », en orange.
    ces gens devraient vraiment vous verser la moitié de leur salaire

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