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22.décembre.201822.12.2018 // Les Crises

Cop 24 : Chronique d’un échec annoncé… Par Guillaume Berlat

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Source : Proche & Moyen-Orient, Guillaume Berlat, 17-12-2018

« Il faut que le diplomate ait de l’avenir dans ses vues ». Cette maxime de Talleyrand semble avoir été perdue de vue de nos jours dans le domaine de la protection de l’environnement. Depuis décembre 2015, la lutte contre le réchauffement climatique tombe de Charybde en Scylla. Depuis le brillant succès français de la COP21 au Bourget en décembre 2015 (sous la présidence experte de Laurent Gaffius, l’homme au marteau vert)1 au cours duquel 190 pays s’étaient engagés à limiter le réchauffement de la planète au-dessous de 2 °C par rapport à l’ère préindustrielle, les exercices se suivent et se ressemblent. Le même robinet d’eau tiède. Les mêmes déclarations insignifiantes. Les mêmes communiqués de presse triomphants. Des paroles creuses mais pas de mesures significatives pour enrayer durablement le réchauffement inexorable de la planète. Les deux dernières éditions, qu’il s’agisse de la COP 22 (en 2016 à Marrakech)2 ou de la COP23 (en 2017 à Bonn sous présidence fidjienne)3 furent un fiasco comme ceci était largement prévisible.

La COP24 pouvait-elle raisonnablement échapper à la loi de séries ? Après Poznan en 2008 et Varsovie en 2013, la Pologne accueille, pour la troisième fois, la conférence annuelle sur le climat, dite conférence des États parties ou COP. Le pays ne se distingue pourtant pas pour sa politique en faveur de la protection de l’environnement. Peut-être s’agit-il là d’une forme d’hommage du vice à la vertu ? Les représentants de près de deux cents pays se sont retrouvés le 3 décembre 2018 à Katowice en Pologne pour deux semaines de discussions dans le cadre de la COP24 destinée à surmonter les divergences politiques abyssales afin de lutter – en théorie efficacement et non par l’incantation – contre le réchauffement climatique en réduisant le recours aux énergies fossiles.

Mais, il y a loin de la coupe (les paroles diplomatiques) aux lèvres (les actes concrets). Soulignons que la réunion de Katovice se déroule dans un contexte peu propice à de sérieuses avancées sur la question du réchauffement climatique. À maints égards, l’exercice relevait de la quadrature du cercle, faut-il le reconnaître. La chronique d’un échec annoncé accompagné par Emmanuel Macron évoluant du panache au chaos. Le pire désaveu est celui que l’on s’inflige à soi-même. Le président est assis sur un volcan.

UN CONTEXTE PEU PROPICE À DE SÉRIEUSES AVANCÉES

Que peut-on attendre de la réunion de Katovice ? Il convient de savoir raison garder. Cette réunion ne permet que de lancer un grand cri dans le désert, un de plus tant l’environnement – à tous les sens du terme – est dégradé, chaque année encore plus.

Un cri dans le désert : un de plus à chaque COP

Ce ne sont pas les pétitions de principe généreuses (« La génération d’aujourd’hui est la dernière en mesure de prévenir un réchauffement climatique catastrophique, ainsi que la première à en subir les conséquences ») de personnalités du circuit (le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, son envoyé spécial pour le sommet spécial sur le climat de 2019, Luis Alfonso de Alba, son représentant pour la négociation d’un Pacte mondial pour l’environnement, Laurent Fabius l’inoxydable…) ou quelques sympathiques marches vertes, tribunes plus ou moins grandiloquentes4qui sont de nature à renverser la vapeur5. Le cœur n’y est pas. La confiance n’y est pas. Les résultats non plus. Cela fait bien longtemps que la maison brûle (« Notre maison brûle et nous regardons ailleurs », discours d’ouverture de Jacques Chirac lors du 4ème sommet de la terre à Johannesburg, 2 septembre 2002) et que les pompiers tardent à arriver sur les lieux du sinistre planétaire. La réunion de Katovice ressemble à un nouveau coup d’épée dans l’eau, à un cri dans le désert.

Les chiens aboient, la caravane passe. De ce genre de barnum diplomatique – quantité et qualité des documents approuvés ne font souvent pas bon ménage -, on ne peut attendre que deux issues : un consensus mou ou pas de consensus. Le seul mérite de la première option consiste à se donner bonne conscience à vil prix. Les politiques et les experts rentrent à la maison avec le sentiment du devoir accompli, faisant le dos rond jusqu’à la prochaine réunion de novembre ou décembre 2019. Au Quai d’Orsay, cet exercice pratiqué avec maestria est bien connu. Il porte le nom de politique du chien crevé au fil de l’eau. Il est vrai que l’ambiance générale morose ne prêtait pas à l’optimisme.

Un environnement dégradé : un peu plus chaque année

Sur le plan environnemental, le bilan est de plus en plus préoccupant. Comme le navire qui quitte le port, le monde s’éloigne lentement mais sûrement de son objectif de ne pas dépasser 2°C de réchauffement climatique. Les quatre prochaines années seront plus chaudes que jamais. À Katowice, lors de la COP24, la vingt-quatrième réunion internationale de le convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, le gouvernement américain a tenu une conférence pour soutenir les énergies fossiles et le nucléaire et l’Arabie Saoudite a fait la promotion du pétrole. Washington et Riyad ont d’ailleurs été classés, ce lundi 12 décembre, en queue de peloton des 60 principaux pays qui mettent en œuvre des stratégies pour limiter le réchauffement de la planète au-dessous de 2°C, par rapport à l’ère préindustrielle, dans un classement préparé par des organisations non gouvernementales Germanwatch, Climate Action Network et New Climate Institute. Pour sa part, le PNUE, l’agence des Nations unies pour l’environnement, souligne que les États devraient tripler leurs efforts et limiter plus rapidement que prévu leurs émissions de gaz à effet de serre afin de respecter l’accord de Paris. Un premier état des lieux sur les émissions globales est prévu en 2023, avant un relèvement des ambitions nationales en 2025. Mais cela risque d’arriver bien tard, bien trop tard. Une excellente illustration du trop peu, trop tard.

Sur le plan politique, le bilan est aussi préoccupant. En effet, le contexte est très difficile. Il n’y a plus de grand pays leader crédible. Donald Trump a décidé de retirer les États-Unis de l’accord de Paris. Monopolisé par/empêtré dans la crise des « gilets jaunes », Emmanuel Macron, le « champion de la Terre » de l’ONU, ne fait pas le déplacement à Katovice. Le premier ministre, Édouard Philippe est conduit à y renoncer pour des raisons identiques. Sous la pression de la rue, Emmanuel Macron choisi la fin du mois contre la fin du monde. Le risque de contagion aux pays producteurs de pétrole augmente. De plus, après l’élection de son nouveau président, le Brésil de Jair Bolsonaro, 7e émetteur de gaz à effet de serre au monde, n’a plus l’intention d’accueillir la prochaine COP6. Finalement, le Chili reprend le flambeau pour la COP25. À l’exception de la Chine et du Japon – qui n’est pas très moteur dans les discussions -, aucun grand pays ou grande région ne satisfait ses engagements volontaires, a indiqué cette semaine le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE).

Dans pareil contexte, on mesure aisément la difficulté auquel sont confrontés les diplomates et experts présents à Katovice. Comment parvenir à réconcilier des points de vue divergents en un si court laps de temps ? Comment coucher sur le papier un improbable accord qui fasse un minimum sens ?7

L’IMPOSSIBLE QUADRATURE DU CERCLE

Pour mieux appréhender la facture de Katovice à la COP24, il faut revenir trois années en arrière en prenant conscience de la mystification de Paris à la COP21 avec son accord en trompe-l’œil, un classique de la diplomatie multilatérale.

La mystification de Paris : un accord en trompe-l’œil

Dans la diplomatie multilatérale, les experts savent d’expérience que le risque est grand d’ouvrir une négociation pour la négociation sans aboutir à quelque chose de sérieux. C’est qui fut manifestement le cas lors de la COP21. La négociation devient alors une arme de communication destinée à prendre l’opinion à témoin de sa bonne volonté. Ne vaut-il parfois pas d’accord plutôt qu’un mauvais accord ? Rappelons ce que nous écrivions à contre-courant du prêt-à-penser de l’époque à l’issue de la COP 21 qui n’avait de cesse de tresser des couronnes de laurier à notre tandem Hollande-Fabius !

« L’histoire se refuse aux choses bien nettes. Il n’est d’autre vérité que celle que nous imaginons. Si l’accord du Bourget est nécessaire, il n’est pas pour autant suffisant. A l’avenir, l’important est plus dans la façon dont les Etats s’engageront concrètement à lutter contre les causes des dérèglements climatiques que dans les formules ambigües d’une déclaration politique accouchée au forceps. Rien ne va de soi, et les difficultés évoquées plus haut ne vont pas disparaître comme par enchantement. A y voir de plus près, les choses sont moins claires. Le caractère juridiquement contraignant de l’accord est problématique, chaque Etat décidant de l’effort dont il est capable. Pour le devenir, il devra être signé et ratifié par au moins 55 Etats. Par ailleurs, l’accord est relativement flou sur la question de la vérification des engagements et sur le mécanisme de sanction. L’objectif des 1,5° C est inatteignable, de l’avis de nombreux experts, sans un arrêt immédiat de la production de charbon et de pétrole. La difficulté à lever 100 milliards de dollars laisse sceptique sur la possibilité d’aller au-delà dans un contexte de crise économique »8.

Or, ceci n’a fait que se confirmer au fil des mois, des ans. Les faits sont têtus. Chacun des États parties à l’accord reprenant ses billes, réinterprétant les termes de l’accord dans le sens qui lui est le plus favorable à ses intérêts bien compris, sans se soucier le moins du monde, de l’intérêt générale de la « communauté internationale ». Dans la diplomatie, le diable se cache dans les détails.

La facture de Katovice : un désaccord sur l’essentiel

Les experts de la négociation multilatérale onusienne savent parfaitement que le temps et la confiance sont deux ingrédients fondamentaux indispensables pour aboutir au succès espéré. Or, les deux font encore défaut : le temps est compté et la confiance n’est pas au rendez-vous. Au regard des ambitions affichées à Paris en décembre 2015, la COP24 se trouve confrontée à un double défi quasi insurmontable en raison du caractère irréaliste de l’accord et de la position en retrait de plusieurs délégations importantes.

Le premier défi est que les engagements actuels sont insuffisants et trop tardifs comme l’a souligné le secrétaire général de l’ONU lors du lancement des travaux de la COP24. En effet, il ne reste que deux petites années pour engager des efforts complémentaires et décisifs pour contenir la hausse de la température mondiale dans les limites fixées dans l’accord de Paris. En pratique, l’objectif apparaît comme irréaliste, inatteignable dans le contexte actuel. À cet égard, « deux processus clés sont attendus à la COP24 pour le relèvement de l’ambition climatique internationale et l’adoption des règles de mises en œuvre de l’accord de Paris », résume parfaitement Lola Vallejo, directrice du programme climat de l’IDDRI (Institut du développement durable et des relations internationales). De son côté, le PNUE souligne que les États parties doivent tripler leurs efforts et limiter plus rapidement que prévu leurs émissions de gaz à effet de serre afin de respecter l’accord de Paris. Est-ce possible ? La réponse est dans la question.

Le second défi est que les engagements actuels relèvent de l’accord de principe mais soulèvent de très sérieuses difficultés quant à leur mise en œuvre9. En effet, lors de la réunion de Katovice – ce qui n’a pas pu être le cas lors des COP22 et COP23 -, les règles de mises en œuvre de l’accord de Paris doivent être approuvées pour laisser le temps à chaque pays de revoir ses contributions, savoir quelles émissions sont comptabilisées, quels progrès sont obtenus et quels flux financiers sont disponibles10. Par exemple, les règles de financement doivent être débattues pour s’assurer qu’il n’y a pas de double compte entre les aides au développement et les aides au climat. Il s’agit d’un débat technique mais important pour établir la confiance entre les pays. En un temps, où les nuages sur la croissance mondiale s’accumulent11, on peut douter de la capacité des États à procéder à l’arbitrage entre « fin du mois et fin du monde », l’écologie apparaissant comme punitive. Pourquoi accepter aujourd’hui ce que l’on a refusé hier ? Quel facteur déterminant pourrait justifier d’un tel saut qualitatif ?

Une fois encore, que pouvait-on espérer de cette grande conférence internationale si ce n’est qu’un échec plus ou moins visible, plus ou moins flagrant que les communicants peineraient à cacher à travers quelques formules creuses dont ils ont le secret ?

CRISE DU MULTILATERALISME

La réunion de Katovice se présente comme l’archétype de la grand-messe que l’on doit alimenter de chimères pour faire illusion, pour ne pas décrédibiliser un multilatéralisme déjà bien mal en point12. Après la guerre des tranchées marquée au sceau d’un minutieux travail de sape des gros bras de l’anti-climat vient la bataille diplomatique pour limiter la casse, un authentique travail de Sisyphe.

La guerre des tranchées : un travail de sape

Hormis, l’opposition frontale des États peu intéressés au consensus en raison des intérêts divergents (pays producteurs de pétrole, pays pollueurs…), il faut toujours compter sur le travail de sape méthodique qui se déroule en coulisses. L’administration Trump, qui a annoncé vouloir quitter l’accord international de 2015, essaie parallèlement de l’affaiblir : blocage quant à la prise en compte du rapport du GIEC sur le réchauffement planétaire de 1,5 °C, réticence à promouvoir les énergies fossiles…13 L’Union européenne, qui est plus divisée que jamais et dont chacun des États membres joue sa propre partition, confirme ainsi l’inexistence d’une politique étrangère commune. La Commission européenne, fidèle à sa vocation de marchande d’illusions, pousse les États membres à se fixer comme objectif à la neutralité carbone en 2050 lors de sa présentation de sa stratégie climat le 28 novembre 2018. Cela ne mange pas beaucoup de pain. À quelques jours de la COP24, elle exhorte les Européens à prendre la tête du combat climatique. Toujours des paroles, rien que des paroles mais pas d’actions concrètes. L’Afrique s’en tire à bon compte en quémandant quelques subsides ne serviront vraisemblablement à rien pour tenir ses improbables engagements14. Cerise sur le gâteau, les Polonais refoulent de leur territoire tous les trublions et menacent les activistes du climat15. Un accord implicite se dégage pour que rien ne change16. « Le climat attendra, encore »17. Il est vrai que les divisions ne manquent pas sur toutes les grandes têtes de chapitre de la conférence18. C’est le moins que l’on puisse dire. On pourrait presque évoquer une sorte de multiplication des diviseurs !

La bataille diplomatique : un travail de Sisyphe

La diplomatie n’est pas un conte de fées. Force est de constater qu’aucun grand pays ou grande région ne satisfait ses engagements volontaires, selon le PNUE. Selon un rapport de l’ONU en début de conférence, les États devront tripler d’ici 2030 le niveau global de leur engagement pour atteindre l’objectif de ne pas dépasser 2°C de réchauffement climatique. Si rien ne change, la planète se dirige vers un réchauffement de 3,2°C d’ici à la fin du siècle. Pire encore, selon ce même PNUE, le fossé n’a jamais été aussi grand entre, d’une part, les engagements souscrits par les États pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) et, d’autre part, la baisse qui serait nécessaire pour respecter l’ambition de l’Accord de Paris de 2015 – à savoir contenir la hausse de la température « nettement en dessous de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels ». L’écart (entre le niveau actuel des émissions et le niveau nécessaire) est plus grand que jamais, 49 pays ont passé leur « pic » d’émissions, mais ils ne représentent que 36% des émissions de gaz à effet de serre mondiales. Et au total seuls 57 États (60% des émissions) seraient en bonne voie d’y parvenir d’ici 2030 – si toutefois leurs promesses de 2015 sont tenues. 2018 a enregistré une nette reprise des émissions de CO²19. Ces simples chiffres démontrent à l’envi la difficulté de l’exercice, la difficulté qui s’attache à concilier l’inconciliable dans un contexte de crise de confiance profonde dans la gouvernance internationale. Mais, le Congrès procrastine en s’escrimant à mettre au point de superfétatoires « règlement » pour la mise en place de l’Accord de Paris » (« guideline for implementation » ou « rulebook ») ; « dialogue de Talanoa », destiné à accélérer l’action en faveur du climat, NDC (« nationaly determined contributions », contributions déterminées nationalement) par rapport à celles de 2015, « déclaration de Silésie sur une transition juste »20 … et autres fadaises du même acabit. La machine multilatérale folle tourne à plein mais surtout à vide. En réalité, la question importante posé aux négociateurs avant l’ultime séance est la suivante : comment parvenir à mettre en œuvre les engagements souscrits lors de la COP21 à Paris ? Ni plus, ni moins. On s’accorde a minima sur le fait, qu’à partir de 2020, les pays devront présenter tous les deux ans leurs plans de réduction des émissions de gaz à effet de serre et leurs actions d’adaptation au changement climatique. Et ceci pour analyse et vérification auprès du secrétariat de la commission des Nations unies pour le climat. Cela est peu ou pas contraignant. Encore, un exercice de diplomatie incantatoire, faute de mieux. On botte en touche en renvoyant le bébé à la COP25.

La diplomatie environnementale jupitérienne mérite une attention spéciale tant elle est frappée au coin de la plus grande duplicité. Elle se retrouve aujourd’hui prise dans le piège qu’elle a elle-même armé.

MACRON, LE PANACHE OU LE CHAOS21

Désormais, la planète a pris pleinement conscience de la bulle diplomatique jupitérienne. Après avoir gonflé de manière démesurée, elle fait lamentablement pschitt. Après le temps de l’arrogance cher à Jupiter vient celui, moins gratifiant, de l’humilité du nouveau Messie, Jupiter à terre.

Le temps de l’arrogance : Jupiter superstar

Hier encore, Emmanuel Macron se pavanait dans les enceintes internationales. Il y était accueilli en héros du monde nouveau. Il était récompensé par le titre envié de « champion de la terre » que lui décernait l’Organisation des Nations unies pour saluer son action internationale contre le dérèglement climatique, notamment le lancement de l’Alliance solaire avec l’Inde. Pire, il faisait la leçon à Donald Trump en organisant une campagne tonitruante intitulée « Make our Planet Great Again », grand succès médiatique s’il en est. Il parcourait la planète dans son Jupiter Air One (augmentant le bilan carbone de la France), délivrant des satisfécits à Pierre pour ses performances et tançant Paul pour ses mauvais résultats. Sans le moindre complexe, Jupiter s’était érigé en conscience écologique universelle en lieu et place du machin, pratiquant à la perfection l’exercice de com’. On l’aura compris Jupiter excelle dans la diplomatie des slogans, celle qui est concoctée dans les officines des « spin doctors » qui n’ont que faire du fond des problèmes. Des annonces, toujours des annonces qui saturent l’espace médiatique mais qui servent souvent à masquer la vacuité de la politique française en matière de lutte contre le réchauffement climatique. Ce faisant, Jupiter ignorait une règle élémentaire que l’on enseignait à tout jeune diplomate, faire preuve en toutes circonstances d’une grande réserve, d’une grande humilité pour éviter les effets boomerang. La petite phrase assassine contre tel ou tel qui vous revient à la figure quand vous ne vous y attendez pas. C’est que l’on appelle, dans le langage commun, se tirer une balle dans le pied. Vient ensuite le temps de l’acte de contrition, le temps de l’humilité, vertu peu pratiquée dans et par La Caste. Est-ce crédible ?

Le temps de l’humilité : Jupiter à terre

Après le temps de l’autocélébration des vertus hexagonales vient celui, moins reluisant, de la vérité des faits et de la révélation au grand jour des bobards de la veille. Emmanuel Macron est déboulonné de son piédestal. C’est que le pacte écologique promis par Jupiter semble passé à la trappe pour plusieurs raisons structurelles (incapacité de la France à respecter ses engagements internationaux en violation de la règle Pacta sunt servanda, ce qui n’est pas nouveau)22 et conjoncturelles (conséquences inattendues de la crise des « gilets jaunes » avec le retrait de la taxe sur les carburants23). Dans ce dernier domaine, le président de la République, principe de réalité oblige, a été contraint de privilégier « la fin du mois à la fin du monde » quoi qu’en pense cette irresponsable agitée qui a pour nom Laurence Tubiana, grognard de la COP21 (encore une égérie du vieux monde)24. Surprise, Emmanuel Macron ne se rend pas à Katovice pour faire la leçon aux autres délinquants écologiques. Un temps prévu, le premier ministre Édouard Philippe ne fait pas non plus le déplacement, mobilisé par la crise des « gilets jaunes » qu’il n’avait pas vu venir, lui le brillant conseiller d’État droit dans ses bottes et arrogant dans ces fausses certitudes. C’est François de Rugy (celui dont la résidence secondaire à Ouessant a été maculée avec le slogan « vendu »), ministre de la transition écologique, qui y représente la France ces jours-ci. À Katovice, la France rase les murs en dépit de quelques rodomontades ! Comme bientôt à Bruxelles où le dérapage de ses finances fait grincer des dents les comptables de la Commission européenne25. « Le président français a tenté de se faire passer pour le champion du climat, mais les faits parlent d’eux-mêmes », rappelle Clément Sénéchal, chargé de campagne climat de Greenpeace France. « La France n’est pas à la hauteur de l’urgence climatique. Au plan national, les émissions de CO2 ne cessent d’augmenter. Pire, la France a renoncé à atteindre ses objectifs de réduction d’émission de gaz à effet de serre jusqu’en 2023 au moins, soit après la fin de ce quinquennat ». Après les excès d’honneur, Emmanuel Macron est accablé par l’indignité tant sur le plan intérieur qu’extérieur. L’un ne va pas sans l’autre. Jupiter est devenu l’ennemi utile de la Hongrie, juste retour des choses26. Il est moqué à Berlin, Bruxelles et Rome. « Son nouveau monde a déjà mille ans, il tombe en ruine »27.

« Appuyez-vous sur les principes, ils finiront bien par céder » nous rappelle fort à propos ce grand orfèvre de la diplomatie que fut Talleyrand ! Dans un contexte de tendance globale à la hausse des températures de 3 à 5° C, l’optimisme n’est pas de mise alors que les États devraient tripler leurs efforts et manque d’ambition politique dans ce domaine. Que valent des textes creux qui ne font qu’enregistrer le dissensus profond entre les États parties, qui iront garnir utilement les poubelles de l’Histoire ? À quoi bon peuvent servir ces grands raouts inutiles ? Ne faudrait-il pas, une fois pour toutes, les réunir uniquement lorsque le moment est propice à des avancées significatives ? Cela ferait au moins des économies de salive et de papier et contribuerait à réformer le multilatéralisme pour le rendre plus efficace. Quand va-t-on cesser de se voiler la face ? « Il y a tant de chemin à parcourir, et nous devons agir rapidement. Pas dans des décennies, maintenant » comme le rappelle utilement un représentant du PNUE. Le résultat pour le moins mitigé, pour ne pas dire plus, de la réunion de Katowice signe en réalité l’acte de décès de l’accord de Paris. En prolongeant le raisonnement, ne peut-on pas affirmer que le dérèglement du climat n’est-il pas l’une des conséquences d’une mondialisation échevelée ?

Ne peut-on pas dire également que la démocratie a échoué à traiter le problème environnemental ? L’accord de Paris a marqué l’apogée de trente ans de mondialisation et de multilatéralisme. Le désaccord de Katovice semble briser cet élan sur l’accumulation des rancœurs des populations contre leurs dirigeants28. En définitive, les résultats de la COP24 illustrent parfaitement l’une des meilleures répliques du répertoire de Jacques Chirac, les emmerdes, ça vole toujours en escadrille.

Guillaume Berlat
17 décembre 2018

1 Guillaume Berlat, COP21 : les détails du diable, www.prochetmoyen-orient.ch , 21 décembre 2015.
2 Guillaume Berlat, COP22 de Marrakech : la montagne accouche d’une souris, www.prochetmoyen-orient.ch , 28 novembre 2016.
3 Guillaume Berlat, : COP23 : la grande illusion, www.prochetmoyen-orient.ch , 27 novembre 2017.
4 Liza Herzog, Nous pouvons tous agir pour le climat, Le Monde, 11 décembre 2018, p. 17.
5 Simone Tagliapietra/Georg Zachmann, Des politiques climatiques plus justes sont possibles, Le Monde, 16-17 décembre 2018, p. 6.
6 Audrey Garric/Simon Roger, À la COP24, le Brésil avance avec certitude, Le Monde, 13 décembre 2018, p. 9.
7 Marc Cherki, En Pologne, la COP24 s’ouvre dans un contexte difficile, Le Figaro, 1er-2 décembre 2018, p. 14.
8 Guillaume Berlat, précité.
9 Audrey Garric, Climat : les pays pétroliers sur le frein, Le Monde, 12 décembre 2018, p. 6.
10 Anne Cheyvialle, COP24 : l’enjeu du financement, Le Figaro, 4 décembre 2018, p. 12.
11 Éric Albert, Les nuages sur la croissance mondiale s’accumulent, Le Monde, Économie & Entreprise, 11 décembre 2018, p. 6.
12 Jean-Luc Porchet, Katowice va au charbon, Le Canard enchaîné, 5 décembre 2018, p. 5.
13 Christophe Gueugneau, À la COP24, les États-Unis poursuivent leur travail de sape de l’accord de Paris, www.mediapart.fr , 11 décembre 2018.
14 Arona Diedhiou, Changement climatique : « L’Afrique doit prendre sa part de responsabilité », Le Monde, 13 décembre 2018, p.9.
15 Christophe Gueugneau, La Pologne traque les ONG à la COP24, www.mediapart.fr , 10 décembre 2018.
16 Joël Cossardeaux/Richard Hiault, COP24 : démission planétaire sur le climat, L’inquiétude monte dans la dernière ligne droite de la COP24, Les Échos, 14-15 décembre 2018, pp. 1 et 6.
17 Laura Berny, Le climat attendra encore, Les Échos, 14-15 décembre 2018, p. 7.
18 Audrey Garric, COP24. Des négociations minées par les divisions. Les négociations sur le climat en proie aux divisions, Le Monde, 16-17 décembre 2018, pp. 1 et 6.
19 Marc Cherki, Nette reprise des émissions de CO² en 2018, Le Figaro, 6 décembre 2018, p.13.
20 Simon Roger, Climat : la Pologne réclame une « transition juste », Le Monde, 5 décembre 2018, p. 6.
21 Mathieu Laine, Macron, le panache ou le chaos, le Figaro, 4 décembre 2018, p. 18.
22 Marc Cherki, La France réduit ses ambitions de baisse d’émissions de CO², Le Figaro, 1er-2 décembre 2018, p. 15.
23 Françoise Fressoz, Le pacte écologique, première victime de la crise, Le Monde, 7 décembre 2018, p. 7.
24 Laurence Tubiana (propos recueillis par Audrey Garric), « Opposer climat et gilets jaunes est une folie », Le Monde, 8 décembre 2018, p. 15.
25 Anne Rovan, Macron, champion déchu de la cause euro, Le Figaro, 14 décembre 2018, p. 4.
26 Blaise Gauquelin, Macron nouvel ennemi utile de la Hongrie, Le Monde, 13 décembre 2018, p. 16.
27 La lettre de M. de Rastignac, Débandade, Valeurs actuelles, 6 décembre 2018, p. 90.
28 Philippe Escande, La mondialisation bonne pour la planète, Le Monde, Économie & Entreprise, 4 décembre 2018, p. 1.

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Source : Proche & Moyen-Orient, Guillaume Berlat, 17-12-2018

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Commentaire recommandé

tchoo // 22.12.2018 à 08h52

il n’y a aucune volonté politique de changer les choses, juste d’enfumer les gogos. Supposer que la taxe sur les carburants imaginé par Macron à quelque chose à voir avec la transition écologique est une escroquerie intellectuelle.
Chacun se persuade, dans la sphère des biens nantis, biens pensant qu’il pourra préserver sa personne et sa famille et qu’il a les moyens pour cela, au diable les gueux, qu’ils crèvent.
C’est ainsi que la notion de l’intérêt général disparait peu à peu et que chacun opte sur le sauve qui peut moi d’abord même si pour cela j’écrase les plus faible.
Nos gentils acteurs de cinéma qui sont à l’origine de la pétition en sont la première illustration, eux qui ne se privent jamais d’un voyage à l’autre bout de la terre pour le propre plaisir et qui voudrait m’empêcher d’utiliser mon diesel qui fume et pue pour aller gratter quelques maigres euros mensuels à 80 km de mon domicile.
Tout va leur péter à le gueule sans qu’ils n’y comprennent rien

45 réactions et commentaires

  • bhhell // 22.12.2018 à 07h40

    Le pire dans tout cela, c’est que les scientifiques font tout pour accommoder les politiques et édulcorer la situation. Ainsi, ils ont changé la base de référence du début de la société industrielle, pour calculer la hausse des températures. La base est passée de 1750 à 1880. Or Michael Mann a calculé que le réchauffement durant cette période a été de 0.3 degrés. Ce qui signifie que depuis 1990, les règles de calculs ont été manipulées.

      +4

    Alerter
    • Pierre Kiroul // 22.12.2018 à 08h41

      Ce ne sont pas des scientifiques. Les scientifiques sont sérieux et ne racontent pas n’importe quoi. Ce sont des gens au service des directions politiques et financières. Celles-ci sont très puissantes, jusqu’à faire d’un mensonge une vérité.

        +6

      Alerter
  • Nerouiev // 22.12.2018 à 07h55

    Il suffit de voir le rôle de l’ONU pour la paix mondiale pour comprendre que l’intérêt de la COP pour une entente universelle est plus qu’une illusion. Surtout si en plus ça ne rapporte aucun profit.

      +2

    Alerter
  • Owen // 22.12.2018 à 08h04

    La pétition « L’ Affaire du siècle », en trois jours, a collecté plus de signatures que celle de Ludosky (en espérant qu’il n’y ait pas les russes derrière…).
    https://laffairedusiecle.net/

    Ce qui est sûr, c’est qu’ E.Macron n’est pas en mesure répondre à un tel télescopage entre nécessité écologique et besoin des CSP- à vivre de leurs revenus. Et le gouvernement ne l’est pas non, ni notre « régime des partis ».

    Je partage le scepticisme de Guillaume Berlat sur la COP 21. La première conférence sur l’environnement, celle de Stockholm en 1972, partait sur de bonnes bases: l’inventaire planétaire.
    « Les ressources naturelles du globe, y compris l’air, l’eau, la terre, la flore et la faune, et particulièrement les échantillons représentatifs des écosystème naturels, doivent être préservés dans l’intérêt des génération présentes et à venir par une planification ou une gestion attentive selon que de besoin. »
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Conf%C3%A9rence_des_Nations_unies_sur_l%27environnement_de_Stockholm#Les_26_principes%5B3%5D

    Le problème des « COP », depuis celle de Berlin en 1995, est qu’elles se sont concentrées sur le climat, l’émission des gaz à effet de serre, puis le GIEC qui mesure le réchauffement climatique. C’est abstrait à comprendre, comme c’est abstrait à traiter. Et il est facile de perdre son temps là-dessus, y compris ici, avec les « réchauffistes » et « climato-sceptiques ». Alors que l’épuisement des ressources, la dégradation des sols, des eaux, des écosystèmes, sont non contestables et la nécessité des mesures est plus évidente et concrète.

    La vraie question politique qu’il faudra soulever est « comment réussir à changer nos modes de vies »? On peut choisir des exemples concrets: dire que dans 20 ans, peut-être moins, le moyen de transport commun sera le cheval et la carriole: comment on fait pour y arriver ? (Pour l’instant, c’est l’affaire de chacun, c’est-à dire que c’est la façon la plus catastrophique pour y arriver).

      +4

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    • Catalina // 22.12.2018 à 10h21

      C’est une fumisterie puisque les pays qui polluent le plus peuvent acheter des « points » à ceux qui polluent le moins.
      https://fr.wikipedia.org/wiki/March%C3%A9_des_droits_%C3%A0_polluer
      On marche surle nez de Pinnocchio

        +5

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    • Loxosceles // 22.12.2018 à 11h44

      Si c’est abstrait, c’est que ce n’est pas concret. Si ce n’est pas concret, c’est que cela n’a pas de réelles ou de si sévères implications dans le monde… En effet, il y a des problèmes écologiques beaucoup plus factuels, concrets et urgents à traiter. Avec le climat, on a créé une hystérie pour pas grand chose, qui détourne l’attention de vrais problèmes, et dont le seul débouché politique consiste en des taxes. C’est éminemment suspect, douteux même, et je constate que l’usage politique qui en est fait consiste à sauvegarder le système tout en trouvant un prétexte à récupérer de l’argent là où on n’osait plus aller le chercher. On est, avec les COP et compagnie, ainsi que dans les « transitions écologiques » dans l’anti-écologisme pratique. On gère l’urgence liée à des ressources et aux énergies, avec pour principe premier de ne surtout pas remettre en cause les fondamentaux du système car il serait « bon » dans son essence.

        +7

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      • Owen // 23.12.2018 à 04h48

        « ainsi que dans les “transitions écologiques” dans l’anti-écologisme pratique »

        Si la voiture à moteur électrique coûte écologiquement plus cher que celle à moteur thermique, on subit la décision d’une transition qui va vers l’aggravation des désastres écologiques. Avec un pilote dans l’avion gouvernemental (ou bien dans celui de l’ONU), on aurait fait une comparaison des coûts induits des deux types de moteurs et mené des recherches-études avec les autres carburants (à complément eau, au gaz*, à huile, à biomasse, etc…), pour vérifier lesquelles ont une plus-value écologique et sont les plus soutenables à développer. Mais comme il n’y a pas de pilote, on fonctionne selon les modes et les pressions (GIEC qui ne s’intéresse qu’aux GES, directives européennes, desiderata des constructeurs automobiles, pensées du gourou Elon Musk, etc…).

        * Aux iles Fidji, 100% du parc automobile ne fonctionne qu’au gaz. J’ignore si c’est la meilleure solution, mais elle est moins coûteuse écologiquement. C’est un pays mineur, voire dérisoire, parmi les puissances mondiales, aux technologies beaucoup moins avancées, mais cela ne l’a pas empêcher d’imposer sa volonté.

          +3

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  • max // 22.12.2018 à 08h36

    Un article de ce jour apporte également un nouvel éclairage sur la question.
    https://francais.rt.com/france/57119-petition-stars-qui-attaquent-etat-justice-bobos-avion
    Cela dit, il faut bien évidement diminuer drastiquement les causes des différentes pollutions mais ne laissons pas les remèdes être appliqué par les classes d’en haut parce que pour ces 1/1000 la cause est entendu c’est la faute des pauvres qui n’acceptent pas leur nouveau statut du ¼ monde.
    Ils veulent une solution par l’argent.

      +4

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  • tchoo // 22.12.2018 à 08h52

    il n’y a aucune volonté politique de changer les choses, juste d’enfumer les gogos. Supposer que la taxe sur les carburants imaginé par Macron à quelque chose à voir avec la transition écologique est une escroquerie intellectuelle.
    Chacun se persuade, dans la sphère des biens nantis, biens pensant qu’il pourra préserver sa personne et sa famille et qu’il a les moyens pour cela, au diable les gueux, qu’ils crèvent.
    C’est ainsi que la notion de l’intérêt général disparait peu à peu et que chacun opte sur le sauve qui peut moi d’abord même si pour cela j’écrase les plus faible.
    Nos gentils acteurs de cinéma qui sont à l’origine de la pétition en sont la première illustration, eux qui ne se privent jamais d’un voyage à l’autre bout de la terre pour le propre plaisir et qui voudrait m’empêcher d’utiliser mon diesel qui fume et pue pour aller gratter quelques maigres euros mensuels à 80 km de mon domicile.
    Tout va leur péter à le gueule sans qu’ils n’y comprennent rien

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    • Babar // 22.12.2018 à 11h47

      J’abonde dans le même sens mais plus largement, le lien suivant
      http://iopscience.iop.org/article/10.1088/1748-9326/aa7541/meta
      conduit à un article (en anglais) d’une revue scientifique de bon niveau ou un auteur (Seth Wynes) montre sur la Figure 1 qu’en pays riche un humain moyen émet 60 tonnes de CO2 par an et il montre l’efficacité des mesures habituellement proposées ainsi l’adoption d’un régime végétarien permet d’économiser moins d’une tonne/an, vivre sans voiture un peu plus de 2 tonnes/an, acheter que de l’énergie verte ou ne pas effectuer de vol transatlantique un peu plus d’une tonne/an etc..; Autant dire des cautères sur jambe de bois même en les additionnant. La vraie réalité est qu’il faut faire cesser ce mode productiviste gaspillateur dans sa globalité pour être à la mesure du défi. Le reste n’est que poudre aux yeux.

        +5

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      • Patrick // 22.12.2018 à 13h35

        eh oui, le bobo-écolo-écoresponsable qui ne mange plus de viande et utilise une trottinette électrique vit en fait dans une sorte de bulle urbaine qui consomme énormément de ressources et d’énergie.
        La vraie question à se poser sera de la résilience des grandes villes dans un monde sans énergie carbonnée … à mon avis elle est voisine de zéro.

          +14

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  • ima // 22.12.2018 à 09h55

    Macron est un énarque, ne demandons pas à ce genre d’individu de réfléchir, et surtout pas au bien commun.
    Alors notre petit dictateur veut, entre autres, imposer de nouvelles voitures électriques aux Français ce qui, outre la stupidité de l’imposition montre, comme d’habitude une totale impréparation.
    Où vont se ravitailler ces voitures avec ces prévisions de fermetures de centrales nucléaires ? Ce sera voiture ou chauffage ? Peut-être qu’une réflexion sur la revitalisation de transports en commun adaptés sur l’ensemble du territoire serait plus efficaces ?
    Même si on sait depuis Mitterrand que les frontières, principalement à l’est sont étanches (Tchernobyl), que penser de cette folie de vouloir dépolluer notre air pendant que Merkel pollue toute l’Europe avec ses centrales au charbon très faux-cul, puisque l’Allemagne est bien contente de nous acheter de l’électricité nucléaire interdite chez elle !

      +8

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  • Macarel // 22.12.2018 à 10h10

    Le système économique globalisé est basé sur le concept de « croissance infinie, dans un monde fini ».
    Ce qui n’est absolument pas possible sur le moyen et long terme.

    « Celui qui croit qu’une croissance exponentielle peut continuer indéfiniment dans un monde fini est soit un fou, soit un économiste. »

    — Kenneth E. Boulding

    L’explosion des dettes privées n’est que la manifestation la plus explicite du fait que ce système est insensé. Dettes privées qui se transmettent aux Etats, lors des crises comme en 2008, et cela contribue chaque fois un peu plus à détruire les mécanismes de solidarité mis en place par les générations qui nous ont précédées. D’où des phénomènes comme celui de « gilets jaunes ».

    Ce n’est raisonnablement pas soutenable. Mais la logique du système de prédation de toutes les ressources naturelles et humaines de la planète qui est le propre de notre système économique fait que les extractivistes iront chercher jusqu’à le dernière goutte de pétrole, jusqu’au dernier morceau de charbon accessible. Ceci, tant que l’argent dette le leur permettra, et surtout tant qu’il faudra dépenser moins d’énergie pour extraire ces ressources, que ces ressources permettront d’en obtenir (EROEI « Energy Returned On Energy Invested »).

    Mais, il y a encore de la marge avant que la rentabilité de ces activités devienne nulle, ce qui explique que les COPs ne peuvent servir qu’à se lamenter :

    « Notre maison brûle, et nous regardons ailleurs. » J. Chirac

    Normalement, l’on pourrait penser qu’il ne devrait pas y avoir de fatalité, là où l’avenir pourrait dépendre de décisions humaines. Pourtant force est de constater que la fatalité existe aussi dans le domaine des sociétés humaines. L’inertie de notre système économique et technique est telle que changer de direction, est des plus improbable.

    La « fin du mois » prendra toujours le pas sur la « fin d’un monde », surtout dans des sociétés ravagées par les inégalités.

    Il faudrait en effet, changer de direction en terme de notre mode de vie sans attendre. Mais le système économique globalisé néo-libéral a créé de telles inégalités de telles frustrations, que sans « résolution préalable de la question sociale » les problématiques environnementales resteront inaudibles.

    Nous sommes sur un mauvais chemin, mais dans l’incapacité d’en prendre un autre préservant notre biosphère.

      +9

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    • Patrick // 22.12.2018 à 13h39

      « L’explosion des dettes privées ….. ”.
      Combinée à l’explosion des dettes publiques de la sociale-démocratie et des états-providences , ça nous conduit droit dans le mur.

      Ce monde ne vit que grâce à deux drogues dures , les dettes et l’énergie . Le sevrage va être douloureux

        +3

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      • Emmanuel // 23.12.2018 à 10h27

        Et le servage a commencé ?

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        • Patrick // 23.12.2018 à 13h51

          dette exponentielle et planche à billet :
           » L’or est la monnaie des rois , le papier c’est la monnaie des serfs. « 

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  • lupo // 22.12.2018 à 10h23

    S’il n’y a rein à attendre des politiques, il n’y a rien à attendre des citoyens non plus, trop occupés à préserver leurs « acquis » … les gilets jaunes en sont un parfait exemple, le début du mouvement se défendait contre une hausse des taxes sur le carburant … une hausse pourtant nécessaire (déjà trop faible) pour arriver à changer nos habitudes : bagnole pour tout et surconsommation sans aucune réflexion de fond.

    On est trop mal barré là !

      +2

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    • Macarel // 22.12.2018 à 10h38

      La bagnole est nécessaire dans les territoires qui n’ont plus de services publics, ou qui ont vu les petits commerces disparaître. C’est une question d’aménagement du territoire. Mais la logique économique actuelle privilégie les grandes zones urbaines interconnectées au niveau mondial, au détriment du reste du territoire qui se désertifie.
      Malgré tout, les bagnoles sont partout dans les grandes zones urbaines, d’où il faudrait les « chasser » au profit des transports en commun, des vélos et des piétons.

        +8

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      • Patrick // 22.12.2018 à 13h40

        les gilets jaunes pensent encore que nous avons besoin de « services publics » , ils sont intoxiqués par le discours ambiant qui leur fait croire que l’état peut tout.
        L’Ardèche est libérée de la SNCF et c’est un super endroit pour vivre.

          +2

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    • Catalina // 22.12.2018 à 10h46

      lupo,
      On ne peut pas changer « nos habitudes » quand une voiture est indispensable pour travailler et que l’Etat a démoli le servive public dans les campagnes, le train est hors de prix 14 euros pour un aller-retour de 33 km !!! sans compter des horaires impossibles et la suppression pure et simple du jour au lendemain de certains trains.
      Par ailleurs « nos acquis » sont démolis de manière systématique par le gouvernement français, pourquoi pensez-vous que les gilets jaunes sont nés ?
      Par ailleurs, si vous n’avez pas remarqué que les Gilets jaunes demandent tut autre chose qu’une simple réduction de la taxe sur le carburant, soit vous êtes de muvaise foi soit vous regardez trop la télé.
      Ensuite, si le prix des carburants est pour vous « un acquis », là, il vous manque vraisemblablemnt un dictionnaire.
      ;o)

        +9

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      • Patrick // 22.12.2018 à 13h44

        N’oublions pas que le prix du billet de train est largement subventionné par ceux qui n’utilisent pas le train.
        Commençons par faire payer le vrai prix du billet et ensuite chacun pourra choisir son mode de transport. En arrêtant de subventionner la SNCF on pourra rééquilibrer correctement l’aménagement du territoire (exemple : explosion du prix des transport en région parisienne qui deviendra donc moins attractive , le tout pour le profit des autres régions où on paiera moins d’impôt pour subventionner Paris )

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        • Seraphim // 24.12.2018 à 07h59

          N’oublions pas que le prix du kWh éolien et solaire est largement subventionné par ceux qui ne l’utilisent pas. (en particulier les panneaux solaires que les bobos installent sur leurs toits). Commençons par faire payer le vrai prix du kWh éolien par ceux qui le promeuvent (entreprises, villages) et on pourra rééquilibrer correctement la distribution énergétique.

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    • Actustragicus // 22.12.2018 à 13h22

      Allez, un peu d’optimisme : l’ennemi des gilets jaunes et de la planète est le même, c’est le système productiviste !
      Mettre fin à l’exploitation sociale, c’est mettre fin au principe « produire plus à moindre coût » : on a peut-être une chance de s’en sortir…

        +1

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      • Patrick // 22.12.2018 à 13h45

        l’ennemi des gilets jaunes c’est l’état obèse, aggravé par un Euro surévalué.
        Ils ne se sont pas encore rendu compte qu’il va falloir baisser leur pouvoir d’achat de 20% pour compenser la surévaluation de l’Euro.

          +3

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        • Catalina // 22.12.2018 à 16h25

          bah si , j’en parlais ici même il y a 6 ans…..

            +1

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  • Loxosceles // 22.12.2018 à 11h36

    Vous adoptez le point de vue fataliste. Pour ma part, je ne marche pas dans l’alarmisme climatique, par contre je suis conscient qu’il y a un très gros problème écologique (particules, biodiversité, toxification de l’air, de l’eau, le tout par pression humaine sur les territoires et les écosystèmes, etc.) et que notre système est absurde. L’absurde peut se régler par la raison : décroissance raisonnée par exemple. La dette est un faux problème entretenu par le système cadenassé actuel. Les gilets jaunes, vus comme anti-écologiques par certains, pourraient pourtant être le point de départ d’une solution. Certains ont compris que la dette, on peut choisir de l’abandonner, et que les difficultés écologiques peuvent trouver une solution partielle dans l’abandon de la globalisation avec régionalisation des économies. Pour cela, il faut bien sûr reprendre la main sur le système, et relocaliser l’emploi, par exemple, dans un premier temps, pour organiser à l’échelle locale les modes de vie. L’espoir de la mondialisation est un leurre absolu qui entretient tous les problèmes écologiques tout en prétendant les résoudre par des taxes et autres mesures dépourvues d’intelligence pratique et d’efficacité réelle.

    Certes, tout cela est probablement utopique, puisque relocaliser l’emploi et l’économie à une échelle humaine et régionale est dans les faits interdit et empêché par la dynamique globaliste. Sauf que c’est précisément cette dynamique qui sera vaincue, à terme, par elle-même et l’absurdité essentielle qu’elle porte en elle. Il y a donc une chance, à terme, et peut-être après une période de chaos, de se ressaisir.

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  • Macarel // 22.12.2018 à 12h00

    Comme l’on dit dans la sagesse populaire : « Ventre affamé n’a point d’oreilles. »

    La question démographique est un tabou, depuis Malthus. Pourtant, elle est un facteur majeur à prendre en considération dans toute réflexion sur le futur de l’humanité.

      +2

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  • Louis St.O // 22.12.2018 à 12h55

    Peut-être quelqu’un peut il me renseigner, Je n’ai pas vu la loi qui permettrait de supprimer le co² en interdisant la construction ou l’importation des moteurs diesel dans un avenir proche, puisque me dit-on que environ 5 ans plus tard, après la disparition de ces moteurs, plus de 80% des voitures diesel seraient éliminées.
    NON? c’est vrai, il n’y a pas eu de proposition de loi concernant ces moteurs ??

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    • Olivier77 // 22.12.2018 à 16h36

      Il n’y a pas besoin d’interdire le moteur, il suffit juste de monter le prix du carburant pour restreindre l’usage de ce type de véhicule. Le diesel est obtenu sur des pétroles lourd dont on a extrait les plus grandes quantités. Plus de fioul pour les bateaux mais du diesel à la place en attendant la pénurie complète que le pétrole bitumeux ne donnera pas.

        +2

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    • Almire // 22.12.2018 à 23h49

      Pierre T : Gervais est imposteur, que les relevés de données démentent mois après mois, années après années.Si un réchauffement de l’atmosphère et des océans provoque effectivement une augmentation du taux de CO², l’inverse est également vérifié. Et c’est ce qui se réalise actuellement.
      .

        +0

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      • Patrick // 23.12.2018 à 12h55

        Gervais ne dit pas que le CO2 n’a pas d’effet , il dit juste que cet effet est marginal par rapport aux cycles habituels du climat.
        Les modèles de climat basés uniquement sur le CO2 donnent des résultats faux , il faudrait commencer à se poser des questions sur la pertinence de ces modèles.

        Mais bon , ça va être difficile d’étouffer le populo sous les règlements et les taxes tout en admettant que ça ne servira à rien.

          +1

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  • Patrick // 22.12.2018 à 14h50

    cette vidéo permet de mieux comprendre la réalité.

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  • RGT // 22.12.2018 à 15h34

    N’oublions jamais que les experts du GIEC sont payés en fonction des résultats qu’ils présentent.

    S’ils ne trouvent rien ou si les causes du réchauffement sont naturelles et qu’il est impossible de lutter contre ce réchauffement ils se retrouvent tous au chômage…

    C’est aussi une donnée à prendre en compte dans l’analyse de leurs résultats.

    Par contre, je sui beaucoup plus sensible aux problèmes causés par toutes les saloperies que les humains déversent dans la nature et les dégradations qu’ils commettent, qui, bien qu’elles aient sans doute peu d’impact sur le climat mettent en danger tous les êtres vivants de cette planète…

    Certains on une fâcheuse tendance à oublier que les humains sont AUSSI des êtres vivants et qu’ils seront aux premières loges quand les dégradations seront irrémédiables.

    Je pense que la première action urgente consisterait à cesser cette boulimie de ressources nécessaires à entretenir un système basé sur la « croissance » qui ne peut être obtenue qu’en utilisant de plus en plus d’appareils dont le cycle de vie diminue de plus en plus. Suite à une « obsolescence programmée » ou à des « progrès qui permettent d’améliorer les performances » ou qui permettent de rendre ces objets plus « propres ».

    Non seulement on détruit la planète en extrayant les matières premières nécessaires à la fabrication de ces objets (mines, purification, traitements divers qui sont désastreux pour l’environnement), mais en plus on con-somme une quantité d’énergie monumentale pour fabriquer ces objets, mais ensuite il faut aussi les détruire…

    C’est largement plus critique et urgent que le climat ne croyez-vous pas ?
    De plus, si on commence à cesser de dépenser de l’énergie dans des merdes inutiles on émettra moins de gaz à effet de serre, ce qui suivra les recommandations du GIEC.

    Depuis plusieurs années je boycotte les fêtes de Noël. Cette frénésie con-sommatrice m’écœure au plus haut niveau.
    Offrir des merdes qui finiront dans un placard par qu’il FAUT ABSOLUMENT faire des cadeaux à cette occasion est réellement la pratique la plus stupide qui puisse exister.

    Un vrai cadeau, c’est spontané. Toutes ces « occasions » pour lesquelles les cadeaux sont obligatoires ne sont qu’une variante de la dictature.

    Quand j’étais gamin, à Noël les enfants ne recevaient en tout et pour tout qu’une orange et éventuellement une tablette de chocolat. Et nous n’étions pas plus malheureux pour autant car nos parents prenaient le temps de s’occuper réellement de nous.

    Il faut quand-même préciser qu’ils n’avaient pas la « boîte à cons » pour les éloigner de leurs obligations parentales.

      +6

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  • Le Rouméliote // 22.12.2018 à 16h37

    Pourtant la Cop24 a réuni 21000 participants, soit 14000 délégués des gouvernements, 6000 représentants des ONG et le reste des fonctionnaires de l’ONU et autres organisations internationales. Il y a eu 1500 journalistes accrédités. Le machin a dû coûter plus de 200 millions d’€, et il n’y a pas eu de résultat ? Bizarre…
    Pour info, la France a envoyé 188 délégués, loin derrière la Guinée(le record !) avec 404 délégués et le Congo 237 ! Les 100 milliards de $ promis par la Cop15 aux pays pauvres y seraient-ils pour quelque chose ? Quels scientifiques étaient présents ? Tout ça est une mascarade !

      +6

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    • Patrick // 23.12.2018 à 12h57

      il semblerait qu’il y ait un peu de pognon à gagner pour ceux qui participent , donc ce n’est pas forcémenr rentable pour un français mais bien mieux pour un Guinéen.
      En plus , c’est pour la bonne cause, c’est pour venir chialer et réclamer encore plus de pognon aux méchants occidentaux. Vous avez dit parasitisme ?

        +1

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  • Almire // 23.12.2018 à 00h15

    Louis St.O : les moteurs diesel émettent moins de co² que les moteurs essence. En revanche ils émettent plus de particules, que l’on retrouvent là où il y a du trafic routier. Au passage il faut savoir que la pollution de nos villes est bien inférieure à ce qu’elle était il y a 60 ans et plus. Ce sont les normes qui sont plus exigeantes. Quand aux 48000 morts par an, encore un nombre balancé sans preuve. (cancers du poumon : environ 20000)
    Enfin, sachez que la production électrique des centrales à charbon est à l’origine d’environ 30 % des émissions de co² dans le monde. Tiens, tiens, Mme Merkel préfère fermer ses centrales nucléaires que ses centrales à charbon pour satisfaire les Grünen ! Et eux, ça n’a pas l’air de les déranger de voir que l’Allemagne montre un bilan carbone désastreux. Qu’est-ce que ça signifie, être écolo, dans ces conditions ?
    Heureusement les écolos ne pèsent pas lourd chez nous. Sinon nous pourrions avoir un bilan carbone aussi mauvais, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.

      +3

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    • Seraphim // 24.12.2018 à 08h21

      Faut arrêter aussi avec ce diable qui se cacherait dans les particules!
      Un adulte inhale environ 10000l/j, soit 292Mm3 en 80 ans, soit en PM2.5, l’équivalent d’un petit sachet de sucre individuel. Sur toute une vie! 100 cigarettes font à peu près la même chose, 4grammes de PM2.5.
      Propagande…Les études refaites sur le risque établit celui-ci à zéro (de 1.025 sur 50 comtés US à 0.975 et 0.875 en Californie)
      (Etudes sur 269 766 sujets entre 1982 et 1988 et sur 517 041 sujets entre 2000 et 2009 voir video James Ensorm du Scientific Integrity Institute « PM2.5 does not cause premature death »)

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  • Chris // 23.12.2018 à 02h16

    Un raout de plus, arrosé au kérosène, vins millésimés, champagne et alcools fins.
    Ça n’avance pas, car le problème est ailleurs, tout simplement. Le problème est notre modèle économique gargantuesque et délétère dans un monde fini, pas les périodes cycliques terrestres !
    Par dessus le marché, les mêmes voudraient encore faire du fric dessus !

      +1

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  • TC // 23.12.2018 à 09h32

    Les COPx ne sont organisées que pour donner bonne conscience aux dirigeants et pour rassurer l’électeur bobo qui ne connait pas les fins de mois difficile et qui s’est acheté en bon citoyen sensible à la chose écolo, la dernière voiture électrique ou hybride. Celui là ne se posera pas la question de remettre en cause le modèle économique, non, ce serait sacrifier bien trop de sa petite personne, il continuera à voter LREM, LR ou PS, et il prendra en bouc émissaire le vilain petit gilet jaune, qui ne pense qu’à sa gueule alors que l’avenir du monde s’assombrit.

    Triste temps !

      +3

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    • Chris // 23.12.2018 à 12h01

      Bonne conscience ?
      Vous n’y êtes pas du tout !
      Il s’agit de faire de l’argent en faisant durer un système archi pourri. Donc, au lieu d’éliminer physiquement l’excédent de population à la guerre, on crée les conditions économiques pour le faire disparaitre dans les limbes.
      La France périphérique est un surplus indésirable car cher, parfaitement compensable par les importations de biens et de main-d’oeuvre corvéable… pour un temps.

        +1

      Alerter
  • TINA2009 // 23.12.2018 à 11h16

    Bjr !

    Je ne partage pas l’avis de Mr BERLAT ! Absolument pas !
    Il est un ENFUMEUR lui aussi, sur ce sujet : « Il se donne en spectacle à sa cour » en leur montrant comment procéder pour emberlificoter ceux qui l’écoute, le lise et ne font pas l’effort de se mettre à la position de l’autre pour être critique vis à vis de soi-même, d’une part ; vis à vis de l’autre, d’autre part .
    Synthétiquement :
    – Plusieurs climatologues appartenant au GIEC sont des emberlificoteurs partageant une idéologie qui fait volontairement abstraction des faits historiques que nous avons pu mesurer jusqu’à ce jour , et de leurs interprétations.
    – Il y aurait depuis 100 000 ans des hausses et des baisses de T° importantes . Se rapprocher des recherches de certains paléo-climatologues : Succession de plusieurs périodes de 15000 à 20000 ans. CHALEUR = HUMIDITE / FROID = SECHERESSE . —-> Aucune action Humaine depuis cette époque jusqu’au XVI ème siècle . A partir de cette époque, des spécialistes alertent les décideurs… Qui eux-mêmes, ouvrant les yeux et s’inquiétant pour leurs biens et leur pouvoir, s’indignent et s’expriment : Demandez à LOUIS XIV ! Il vous fera part de sa peur en ce qui concerne la disparition de ses forêts ( pour ne prendre que l’exemple concernant notre territoire). Donc l’Action humaine permet d’accélérer une tendance de hausse ou de baisse sur une période donnée…. En aucun cas, il n’est le paramètre primordial et prédominant.
    – Seul bouge le FRONT INTER TROPICAL, en fonction de l’Action des 2 POLES ( l’un ayant une action plus ascendante à l’autre sur une période donnée , et inversement sur la période suivante…).
    – Le PARAMETRE de la Démographie Humaine est l’un de ceux qui explique cet accélération d’une hausse ou baisse de température, et de modification du lieu et de l’habitat ou vit l’être humain. Quant on est 8 millions à 65 millions en EUROPE pendant 2500 ans, et que l’on passe à 500 Millions, effectivement, le lieu et l’habitat sont quelque peu modifié. Quand on est 80 millions en Afrique vers 1750 et que l’on passe à + de 1200 millions en 2018, on modifie quelque peu son lieu et habitat.
    – Le paramètre de nombre de religions sur la question de la procréation constitue un DOGME, que l’on scie…Aïe, Aïe, Aïe…. Attention à la chute. Au menu ? —> L’anthropophagie alliée à une succession de pandémies et d’affrontements d’humains pour l’accaparation du territoire et la sauvegarde des siens, CONSTITUE UNE SOLUTION BIENVENUE SALVATRICE à adopter urgemment. Toutes ces religions sont non-humaines –> Elles ne sont aucunement existantes pour le bien être des différentes RACES (groupes humains, si cela heurte les Tocards!), car ces religions ne sont pas -volontairement – régulatrices de la démographie de la race qui adopte et suit les consignes de ces mêmes religions.
    – Bientôt une baisse significative de la découverte d’huiles lourdes???? OOOHH OUI!
    – En attente de la confirmation de la Baisse des « UNITES DE RAFFINAGE  » de production de produits issus d’huiles lourdes ( mazout, go…) . Attendons et voyons ??? Ou pas ??? Question : Ta voiture ? C’est quoi ton moteur ??? Va y avoir un paquet de véhicules diesel , de Bateaux et cuve Mazout à détruire dans le monde …. Et surtout en France… Hausse de taxe ou pas !
    Heureusement, les riches pourront toujours utiliser leurs diesels BMW/AUDI, car ils disposeront des moyens financiers pour se payer ce type de carburant!
    – « LE DESERT COMMERCIAL » des CENTRE-VILLES (imposé par nos dirigeants et représentants, via l’imposition de lois/amendements) en totale opposition avec l’apogée de l’idéologie du commerce via le support des ZAC ( imposé par nos dirigeants et représentants, via la complicité de grands groupes financiers/industriels/distribution…) est une observation salvatrice ! En d’autres temps, sur les mêmes lieux… MAiiiiiiiisssss, temps passés uniquement ???? « LE DESERT COMMERCIAL » pourrait -il avoir la faculté de se déplacer … et Revenir en Centre – Ville ?

      +2

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    • TINA2009 // 23.12.2018 à 11h52

      Pardon : une erreur : Lire :  » LE DESERT COMMERCIAL » pourrait-il avoir la faculté de se déplacer … En inondant les ZAC !
      Merci

        +0

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  • Alain // 23.12.2018 à 17h04

    De deux chose l’une:
    – ou bien il y a bien urgence absolue et ce n’est pas les taxes qui arrangeront les choses (d’ailleurs si les choses sont graves il est scandaleux de permettre à ceux qui peuvent payer de continuer à réchauffer le climat) mais les interdictions en bonne et due forme de tout ce qui n’est pas utile comme les sports moteurs, les SUV qui consomment trop, les vacances lointaines, …. ce qui provoquera récessions et pertes d’emploi mais sauvera la civilisation (car en fait la planète en a vu d’autres et s’en remettra sans problèmes)
    – ou bien c’est un rideau de fumée pour que l’on ne parle pas des vraies pollutions – celles qui rendent malades et tuent au bénéfice de quelques uns – et envoyons tout cela promener

    Quand au succès de la COP21, orgueil bien français, comment peut-on baptiser de succès quelque chose qui n’a produit que des déclarations sans lendemain?

      +4

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  • Seraphim // 24.12.2018 à 08h38

    L’automobile est le coeur de l’économie. C’est son industrie qui a justifié le pétrole, autrement jugé inintéressant. C’est elle aussi qui génère une énorme partie du PIB, si on y intègre les matériaux (de l’aluminium au pneu), les mines, les infrastructures (routes), le raffinage de l’essence etc. Elle justifie la mobilisation d’un grand pourcentage de police/gendarmerie, et de nombreuses choses annexes jusqu’à la traumatologie. Elle a fait décoller l’économie des Etats-Unis, en cimentant la société comme le pensait Henry Ford, elle est aujourd’hui la principale cause du développement chinois avec ses 24M véhicules produits par an.
    Mais en Europe, les gens n’achètent plus de voitures. Il faut donc créer la demande en modifiant les règles:  »vous DEVEZ avoir une voiture électrique », et on est reparti pour un tour (=80 ans). L’état, incapable de susciter de la croissance et ne croyant désormais pas plus que ça aux éoliennes et panneaux solaires, compte sur une nouvelle industrie automobile pour la créer, cette croissance. Quitte à multiplier habilement les fake news sur la nocivité de l’essence et du diesel. D’où les taxes sur le diesel, d’où la révolte jaune etc..

      +1

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  • Louis Robert // 27.12.2018 à 21h38

    Le jugement porté par le scientifique de la NASA James Hansen sur la Cop21 a donné le ton juste dès la fin de ce spectacle parisien en auto-acclamations outrancières:

    « C’est vraiment une imposture, une tromperie », dit-il en se frottant la tête. « C’est juste des conneries (bullshit) pour eux de dire : « On aura un objectif de réchauffement de 2C et puis on essaiera de faire un peu mieux tous les cinq ans. Ce ne sont que des mots inutiles. Il n’y a pas d’action, seulement des promesses. « Tant que les combustibles fossiles seront les moins chers, on continuera à les brûler. » (1)

    Les cibles sont inatteignables, déjà sur le point d’être dépassées, ce que chacun sait. 2018 restera l’année du virage irréversible vers une accélération de la détérioration catastrophique du climat. Les négationnistes et les « on y verra plus tard » (toujours plus tard! – 2050? 3025?…) ont gagné. La profonde amertume de Meadows et de ses semblables ne trompe pas. (2)

    __________

    1. [« “It’s a fraud really, a fake,” he says, rubbing his head. “It’s just bullshit for them to say: ‘We’ll have a 2C warming target and then try to do a little better every five years.’ It’s just worthless words. There is no action, just promises. As long as fossil fuels appear to be the cheapest fuels out there, they will be continued to be burned.”]

    https://www.theguardian.com/environment/2015/dec/12/james-hansen-climate-change-paris-talks-fraud

    2. « Dennis Meadows – Perspectives on the Limits of Growth: It is too late for sustainable development »

    https://m.youtube.com/watch?v=f2oyU0RusiA

      +0

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