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13.janvier.201413.1.2014 // Les Crises

[Reprise] Angela Merkel : « Tôt ou tard, la monnaie explosera, sans la cohésion nécessaire »

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La fronde contre Angela Merkel n’a jamais été aussi large au Conseil européen. Pour son retour à Bruxelles après la mise en place de sa grande coalition avec les sociaux-démocrates, la chancelière allemande a passé une très mauvaise soirée, jeudi 19 décembre.

D’après les conversations reconstituées par Le Monde sur la base de notes internes, la plupart des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne se sont ligués contre le projet qu’elle défend pour tirer les leçons de la crise des dettes souveraines : la signature de contrats contraignants entre chaque capitale et la Commission européenne afin d’encadrer les réformes, en échange, le cas échéant d’une incitation financière.

« Nous avons besoin de plus de pression sur les réformes structurelles pour que chacun s’engage, commence Herman van Rompuy, le président du Conseil européen, je sais que c’est difficile ». D’entrée, même les alliés traditionnels de l’Allemagne prennent leurs distances avec la proposition d’Angela Merkel. « Toute règle contraignante doit respecter les Parlements », lance l’Autrichien Werner Faymann, en mettant en avant la « souveraineté » des Etats. « Il n’y a pas d’abandon de souveraineté, réplique un peu plus tard la chancelière. Les arrangements contractuels sont négociés par vous, avec votre Parlement ». « Nos journaux aussi parlent de diktats », tente-t-elle de rassurer à propos des recommandations préparées par Bruxelles.

« BEAUCOUP DE RÉFORMES ONT ÉTÉ FAITES SANS SOLIDARITÉ »

Source : lemonde.fr

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67 réactions et commentaires

  • Kiwixar // 13.01.2014 à 06h40

    Une question concernant la monnaie commune/unique et les possibles sueurs froides pour nos amis Allemands : quand un Grec fait un transfert de son compte en euro dans une banque grecque vers son compte en euro dans une banque allemande, la banque allemande a-t-elle une dette en bon euro (-mark si l’euro explose) envers son déposant et une créance en euro (-drachme si l’euro explose) envers la banque centrale grecque? En clair, en cas de bank run transfrontalier vers les banques allemandes, celles-ci ne se retrouvent-elles pas avec des créances pourries des banques centrales des pays du Club Med, donc elles-mêmes techniquement en faillite si (quand) l’euro fera le grand plongeon?

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    • Patsux // 13.01.2014 à 07h52

      Si je dis pas de bêtise, Olivier répond un peu à cette excellente question dans ses billets sur le fonctionnement de la monnaie. De ce que je me souviens, comptablement, lorsqu’un Grec paye en allemagne, le passif de la banque grecque diminue et celui de la banque allemande augmente du même montant. Pour maintenir une égalité entre l’actif et le passif dans chacune des banques, la banque grecque va devoir devoir compenser l’actif, en donnant, par exemple, des reconnaissances de dettes.

      Evidemment, cette dette peut être pourrie, (surtout si c’est de la dette grecque) et c’est d’ailleurs pourquoi, à l’époque, et peut-être encore aujourd’hui (ce serait bien de faire le point d’ailleurs), les banques allemandes n’acceptaient plus que de la monnaie centrale (la monnaie de la banque centrale) lors de la compensation, pour ne pas porter le risque directement. Les banques grecques, et plus généralement les banques des pays importateurs, ont déposé leurs actifs douteux auprès de la BCE, qui en échange leur fournissait de la monnaie centrale. Les banques des pays importateurs compensaient les mouvements auprès des banques allemandes via cette monnaie, et les banques allemandes, ne pouvant pas faire grand chose de cette monnaie centrale, elle revenait dans les comptes de la BCE.

      Au final la BCE est intervenue pour que les marché-interbancaires ne s’arrêtent pas, en prenant dans ses comptes des actifs douteux que les banques allemandes ne voulaient pas. J’en conclue donc qu’il y a bien un risque pour les banques allemandes, mais ensuite, il faudrait analyser ce qu’il se passerait en cas de faillite. Ça dépasse mes compétences.

      PS: je n’ai aucune formation économique, alors je peux me tromper. Je m’appuie sur ce que j’ai compris de l’explication d’Olivier Berruyer.

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      • Camille Desmoulins // 21.01.2014 à 20h38

        Normalement si j’ai bien compris, les euros Grecs sont émis en temps normal en contrepartie des réserves de changes en dollar.
        Les Grecs qui transfèrent des euros en Allemagne ne peuvent pas et faire une reconnaissance de dette et dans le même temps apporter des valeurs dans les banques Allemandes.
        La dette c’est pour la banque Allemande, rien à voir avec les actifs douteux, c’est la banque centrale de chaque pays qui imprime sa monnaie en fonction de ses réserves en devises.
        Donc c’est exactement pareil que si tu transfères d’une banque Française à une autre banque Française actif/passif.

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    • Steve.C // 13.01.2014 à 10h28

      Comme que nous sommes dans un systeme de monnaie commune (TARGET2).
      Ce sont les banques centrales nationales qui s’echanges des créances, donc le Bund est gavé de créance sur la banque centrale greque et si l’euro explose, ses créances seront convertibles (perte de 50%). Si on ne sort pas de l’euro le déficit va continuer à s’accentuer.
      De toute façon, ce sont les Allemand qui sortirons les premiers, voir l’equivalent de Parizot/Gattaz en Allemagne qui fera campagne pour que l’allemagne sorte de l’euro http://www.upr.fr/actualite/europe/coup-de-theatre-en-allemagne-le-laurence-parisot-doutre-rhin-sera-tete-de-liste-anti-euro-aux-elections-europeennes

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    • JoeLeTaxi // 13.01.2014 à 11h25

      quand un Grec fait un transfert de son compte en euro dans une banque grecque vers son compte en euro dans une banque allemande, la banque allemande a une dette en bon euro (-mark si l’euro explose) envers son déposant et une créance en bon euro (-mark si l’euro explose) envers la Bundesbank, et la Bundesbank a une creance Target sur la banque centrale grecque. La question de savoir si cette créance Target deviendrait des marks ou des drachmes si l’euro explose n’est pas définie par les textes. C’est pourquoi ces créances Target sont pour la Bundesbank une source d’inquiétude (un Bundesbanker a carrément parlé de « nuits blanches »).

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      • Steve.C // 13.01.2014 à 14h17

        Ce que j’ai compris, c’est que les créance pourris(greques) du bilan de la bund seraient convertibles. Concretement, je ne vois pas tres bien l’effet, d’autant plus que le chiffre est secret… Les initiés parlent de 400 à 600Mds€. En fait c’est l’accumulation depuis le début de l’euro des balances commerciales des pays euro déficitaires envers l’Allemagne.

        Les banques commerciales, elles, prennent le risque de voir leur obligations (à haut rendement greques) se convertir, mais la j’ai envie de dire, le risque de change est déja intégré dans le rendement de l’obligation. Le problème c’est qu’il veulent jouer mais ne respèctent pas les règles de leur jeux quand il faut perdre…

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        • JoeLeTaxi // 15.01.2014 à 09h43

          Le chiffre n’est pas secret. 400-600 milliards, c’est beaucoup, le bilan total de la Bundesbank avant crise n’atteignait pas 300 milliards. Les créances sont convertibles en principe, mais en pratique impossibles à repayer. Une banque centrale sortant de l’euro et ayant une dette target devrait faire un transfert considérable d’euros alors que, justement, elle ne pourrait plus en émettre. D’où les sortirait-elle ? Réponse : elle ne pourrait pas. Même en vendant plein d’actifs sur le marché, elle ne pourrait pas récupérer une grosse proportion de ce qu’elle doit repayer. On peut imaginer que des accords conduisent à reéchelonner ou réduire cette dette, mais ça occasionne toujours une perte pour le créancier, dont le montant n’est pas devinable à l’avance et qui peut fort bien représenter la quasi-totalité de la dette initiale.

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  • bertrand // 13.01.2014 à 07h47

    Note importante jamais évoquée : Les allemands sont champions du monde pour production de machines outils et la technologie de fabrication des produits qui en découlent , largement devant tous les autres pays.
    Eh bien ils ne dévoilent jamais leur savoir faire , leurs savoirs restent en langue allemande , jamais traduits , ils se protègent simplement par leur langue , ils imposent donc leur égémonie sur le langage technique et sur toute l’industrie mondiale.
    Ils veulent faire de même en politique économique , mais là çà ne marchera pas.

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    • Patrick Luder // 13.01.2014 à 08h15

      Les machines outils et la technologie de fabrication des produits ne sont rien d’autre,
      que des moyens de destruction massif de l’emploi et des la société,
      des moyens de captation des richesses …

      Il n’y a nul fierté à détenir un savoir de destruction !!!

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      • Patsux // 13.01.2014 à 08h19

        Au lieu de critiquer les machines, on pourrait critiquer l’emploi qui est un mauvais système pour répartir la richesse produite non ?

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      • Christophe Vieren // 13.01.2014 à 09h53

        On ne peut en effet condamner toutes les machines outils et technologie de fabrication des produits. Doit-on condamner le tracteur et les machines qui permettent leur fabrication ? Les machines ne sont pas, pour la plupart, intrinsèquement mauvaises. C’est l’utilisation qui en est faite qui peut l’être et qui l’est souvent. Revoir en particulier la séquence initiale de Les temps modernes où l’homme devient l’esclave de la machine. Ensuite, c’est la compétition économique qui justifie souvent l’usage de machines qui aliène l’homme plus qu’il ne le libère, qui, quoique pertinente pour l’entreprise sont totalement impertinente au niveau de l’ensemble de la société (le coût des licenciements payé par l’entreprise ne couvre pas les coûts pour la société et sur long terme des licenciés).
        Il en va des machines industrielles comme des machines domestiques (lave-linge, …. la liste est longue même chez les plus écolos et sociaux d’entre-nous. Combien emploie du personnel plutôt que d’investir dans un équipement électroménager ?)

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        • JoeChip // 13.01.2014 à 11h50

          En principe les machines devraient travailler à la place de l’homme, et l’homme qui travaillait avoir les même ressources qu’avant, au lieu que ces ressources soient redirigées vers le propriétaire de la machine. L’emploi n’a pas grand rapport avec la répartition des richesses produites… Puisque certaines peuvent être produite automatiquement, qu’elles le soient : ça veut dire que les machines font un travail de machine, que l’homme faisait avant. Il est anormal que le travail des machines servent à enrichir quelques-un et à appauvrir tous les autres, ça va dans le mur, « tout le monde » le sait depuis 30 ans.

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          • Christophe Vieren // 13.01.2014 à 12h04

            Bien évidemment d’accord : à qui doit profiter la substitution des hommes par les machines ? Au propriétaire des machines (= les actionnaires d’une entreprise) ? Aux propriétaires de l’entreprise ET à ses salariés ? A l’ensemble de la société ? C’est bien évidemment la 3e réponse qui a ma préférence, tout en tenant compte du fait qu’il ne s’agit pas que d’un profit en terme de productivité mais aussi en tenant compte des effets collatéraux, rebonds, ….. du remplacement de l’homme par une machine. Quid de la plus value apportée par les liens sociaux entre consommateurs et producteurs ? Quid de la plus value environnementale apportée par du travail humain plutôt qu’automatisé ?
            Soumettre tout progrès technique au débat démocratique est non seulement utile mais nécessaire et pas seulement concernant des technologies qui présentent un saut technologiques tels le nucléaire, les OGM, la nano technologise, . . . Complexe, lourd, mais indispensable pour éviter d’aller tout doucement mais inéluctablement dans le mur (ou l’iceberg !)

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          • JoeChip // 13.01.2014 à 12h10

            En même temps, comment débattre préventivement de l’internet, par exemple… Impossible de savoir où ça va mener. Mieux vaut une règle générale, assurant la redistribution des gains de productiivité (y compris ceux accumulés depuis 30 ans).

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          • Steve.C // 13.01.2014 à 14h24

            C’est la VRAIE question que vous posez en fait. Il fut un temps ou nous avions ce reve (70-80) où nos nouveau esclaves (les machines) permettraient de nous donner plus de temps. Resultat, il faut 2 salaires pour s’en sortir, on renie les 35H, on arrete pas de reculer l’age de la retraite. Bref depuis le discours de Pompidou sur la compétitivité (inévitable dans un monde libre échangiste) on va dans le mur. Je ne sais pas comment font les gugus de l’UMP/MEDEF pour repeter à envie, qu’une baisse des prix des produits grace à la mondialisation vous fait gagner en pouvoir d’achat… Ca c’est quand il vous reste un boulot…

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          • Armand Stroh // 13.01.2014 à 15h01

            Il existe bien sûr une « solution » à ce type de problèmes, pour tous ceux qui, dans le monde voudraient librement choisir pour eux-mêmes de vivre dans une telle société plus égalitaire : c’est de devenir , en partie à titre pribvé, en partie collectivement , « propriétaires » des machines en question, c’est à dire de ne pas demander à des « investisseurs » dont on sait d’avance qu’ils voudront un rapide « retour sur investissement », de financer cet investissement en « machines », mais de trouver à le financer par les seules personnes , associations ou entreprises dont on saurait, par un engagement contractuel garantit, qu’elles ne chercheront pas à retirer un maximum de profit pour elles-mêmes, mais à répartir les fruits et avantages de ce travail des machines sur toutes les personnes participant à ces projets.
            Il faut dans un tel cadre que toutes les personnes, associations ou organismes participant qui voudraient s’engager dans une telle voie plus égalitaire, sachent AUSSI auto-financer leurs projets d’ « automatisation » au lieu de vouloir « lever des capitaux » auprès de banques , et de prêteurs
            Autrement dit, construire un véritable système bancaire et monétaire suffisamment autonome ( une véritable « mutuelle » ) dans l’ esprit de l’ « économie sociale et solidaire » . Qu’est-ce qui empêche de le faire, entre personnes, associations et entreprises de « bonne volonté », et de la faire à une échelle mondialisable de ces « bonnes volontés ».
            Pourquoi tous ceux qui voudraient ne plus subir la pression financière des supposés « quelques-uns » vont-ils leur réclamer quand même de financer leurs projets ? YAKA s’auto-financer à partir des ressources réelles dont nous disposons par « nous-mêmes » : puisque nous prétendons que notre travail est « exploité » par des « profiteurs capitalistes », pourquoi ne pas organiser ce travail, dans le cadre d’ entreprises dont nous sommes collectivement les « travailleurs, financiers, et « patrons » organisateurs et responsables ? Pourquoi faire davantage « confiance » dans l’ « argent des riches » qu’ en la valeur de « notre » propre capacité de travail et de création ?
            Peut-être commencer par clarifier quel peut être le « nous » en question, celui de toutes les personnes dans le monde qui acceptent librement de se reconnaître mutuellement comme des « égaux » … un « nous » qui ne se confond évidemment, ni avec les « marchés » , ni avec les Etats-Nations actuels, ni avec les zones « géo-politiques » ou géo-économiques comme l’ « Europe » , entités politiques actuelles dans lesquelles on trouve invariablement une proportion similaire d’ exploiteurs réel actuels ou potentiels futurs ( y compris parmi les « exploités » du passé ou d’ aujourd’hui ) .
            C’est sur la base d’un engagement clair, contractuel, des personnes dans un certain nombre d’ entreprises associatives AYANT clairement dans leurs statuts une telle redistribution égalitaire des « profits » de l’ amélioration de la « productivité collective » , qu’une transformation réelle peut s’approfondir.
            A condition bien sûr que tous ceux qui veulent ainsi profiter « égalitairement » des retombées de la production des machines, soient aussi prêts à financer « égalitairement » ( à la hauteur de leurs moyens ), ou à participer « égalitairement » par leur travail à la création et à l’ évolution de ces « machines » ( cf. notamment la productivité « logicielle » nécessaire ).
            On ne peut pas sérieusement, vouloir le beurre, l’ argent du beurre …
            Ou alors on ne fait que s’illusionner et chercher du côté de mécènes « charitables » de quoi entretenir cette illusion en se sur-endettant en croyant leurs sornettes de « richesse facile pour tous » …

            Creusons donc toutes les voies actuellement praticables et les initiatives crédibles, parce que soutenues par des volontaires, dans le sens d’un partage plus égalitaire et solidaire des résultats d’un travail lui-même plus égalitaire et solidaire … Pas de solidarité de « cigales » qui ne soit en même temps une solidarité de « fourmis » …

            Bref, tous ceux, parmi les « exploités », qui ne rêvent que d’une chose, c’est d’avoir l’ occasion de passer du côté des « exploiteurs » dès qu’ils le pourraient , ne sont pas plus aptes que les exploiteurs actuels, à entrer dans une telle « nouvelle donne » … Chacun peut à son échelle, en fonction de sa situation de vie et de ses compétences, se demander jusqu’ à quel point il veut réellement participer à la construction d’une société à la fois plus libre, plus égalitaire et plus solidaire … avec toute autre personne dans le monde partageant ce même idéal et prête à s’engager aussi fortement ( mais pas plus … ) que ce nous sommes prêts nous-mêmes à engager dans ce sens, comme capital, temps de travail, énergie créatrice, etc.
            Bref, si j’ étais prêt à engager 1% de mes propres capacités de toutes sortes dans une telle « aventure » ( « libertaire, égalitaire, solidaire … à long terme … ), je peux légitimement demander à « profiter » de 1% du surcroît de « productivité intelligente » par tête que cette « mise en commun » rendrait possible.
            Pour le reste, si je voulais par exemple consacrer 5% de mes capacités ( financières, intellectuelles, artistiques, émotionnelles, sociales … ) à « jouer » dans le grand « casino » inégalitaire des gagnants/perdants , je pourrais aussi « profiter » de la « chance statistique » d’y gagner, mais aussi de la « chance statistique » d’y perdre … le tout dans le cadre des 5% de mes « capacités » que j’ aurais librement choisi d’y engager. MAIS je ne pourrais certainement pas, dans ce cas demander à être « remboursé » de mes pertes au « casino » … en prétextant une « solidarité » de la part des autres à ce sujet : La « solidarité » égalitaire ne vaut que pour autant que j’ accepte d’y apporter ma contribution nécessaire à l’ exercice de la solidarité … : Si je ne suis prêt à n’y mettre librement que 1% de mes capacités, je ne reçois que la part équivalente de « prestations » …

            Ce genre de choix et de responsabilité personnelle, librement pilotée par chaque personne, permettrait à chacun d’ expérimenter sa réelle volonté et son degré de cohérence dans l’ adhésion à un projet politique dont il peut lui-même définir le degré d’engagement réel :
            – plus à « droite » ( inégalitaire ( droite « libérale » ou « libertarienne » ) et /ou coercitif ( « droite autoritaire » , traditionaliste ou nationaliste ) )
            – ou plus à « gauche » ( « égalitaire » ( gauche égalitaire mais acceptant des entorses à la liberté individuelle pour « imposer l’ égalité » ) et/ou « libertaire » ( gauche libertaire acceptant des entorses à l’ égalité stricte pour respecter au maximum la liberté personnelle )

            Mais alors, plus de possibilité de « botter en touche » en prétendant avoir été « trahi » par ses propres choix politiques « représentatifs » , en se plaignant des « élites dirigeantes », ou des « autres », etc. puisque chacun serait beaucoup plus directement confronté aux conséquences « réelles » de ses propres choix et de leur cohérence logique interne …

            Que cela ne puisse pas se faire d’un seul coup, c’est l’ évidence même …, puisque cela dépend précisément du libre engagement de chacun dans une telle direction de responsabilité personnelle, plutôt que de se défausser sur les « autres », la « société », l’ « état », le « système » … supposés « responsables » de tous les maux que nous « subissons » … ( « déterminismes économiques, sociaux, culturels … » ) en pouvant précisément nous dégager de notre propre responsabilité éventuelle …

            Une telle nouvelle « liberté » sans doute doit s’ « apprendre » … collectivement, car assurément, par définition même il n’y aura pas là de « savoirs, s

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          • jducac // 13.01.2014 à 17h38

            @ JoeChip Le 13 janvier 2014 à 11h50

            En principe les machines devraient travailler à la place de l’homme, et l’homme qui travaillait avoir les même ressources qu’avant, au lieu que ces ressources soient redirigées vers le propriétaire de la machine.

            Il me semble que vous oubliez beaucoup d’éléments essentiels.

            Pour disposer d’une machine en état de fonctionner, il faut qu’au préalable quelqu’un l’aie imaginée, conçue, réalisée, ce qui nécessite un préfinancement sans certitude d’aboutir à un résultat rentable lorsque l’on passe ensuite à la phase d’exploitation, laquelle doit permettre l’amortissement de tout le cycle de dépenses antérieurement engagées. Il me semble que tout cela n’effleure pas l’esprit de beaucoup de gens, à commencer par ceux de notre gouvernement qui sont allés jusqu’à provoquer la « révolte des pigeons » signe de leur inconscience des choses de la vie économique, alors qu’ils se sont fait élire pour la relancer.

            Mais avoir une machine en état de fonctionnement n’est pas suffisant, il faut aussi l’alimenter en énergie et autres matières, tout comme les employés qui vont la piloter. Il faut alors dépenser de l’énergie pour alimenter le processus de fonctionnement tout comme il en a fallu pour alimenter tout son processus d’élaboration. Disposer d’énergie c’est essentiel et c’est devenu de plus en plus difficile d’en obtenir à bon compte, c’est-à-dire sans devoir en consommer trop. C’est là qu’intervient l’efficacité énergétique des diverses filières utilisables.

            https://fr.wikipedia.org/wiki/Efficacit%C3%A9_%C3%A9nerg%C3%A9tique_(thermodynamique)

            Comme on ne peut pas se passer du recours aux hommes, il est évident qu’il est plus facile d’obtenir de bons rendements énergétiques globaux dans un processus, lorsque l’on a recours à des employés qui consomment eux-mêmes peu d’énergie pour vivre. Ce sont ceux qui obtiennent la meilleure efficacité énergétique du fait de leur mode de vie non énergivore.

            Quant au propriétaire de la machine, c’est une personne qui a eu l’idée d’investir ses économies. Il est donc normal qu’il soit récompensé de ses efforts, compte tenu des risques qu’il a pris, quand les autres se sont contentés de jouir au mieux de la vie en profitant de ce qu’elle peut offrir d’agréable en consommant ses revenus sans ce soucier de ce qu’il adviendra ensuite à ses propres enfants. Pour avoir insuffisamment investi et travaillé, on finit par laisser un pays avec un outil industriel ravagé, inemployable, surtout si on entend le faire exploiter par des travailleurs ayant eux-mêmes une faible efficacité énergétique au regard de leurs concurrents mondiaux.

            C’est ce qu’ont compris les dirigeants des pays du Sud de l’Europe en décidant de réajuster les revenus du travail consacrés à la consommation laquelle est le résultat d’une infinité de consommations d’énergies élémentaires. C’est ce que le gouvernement Français sera contraint de faire en ayant beaucoup trop tardé, ce qui coûtera beaucoup en perte de niveau de vie pour la population.

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          • Bill // 13.01.2014 à 19h04

            @Joe
            Ce qu’il faut c’est exiger que les objets d’utilité courante ( essentiel à une qualité de vie optimal et raisonnable) est une durée de vie aussi longue que les technologies actuelles puissent nous le permettent, pas d’innovations ni autres recherches.ne sont nécessaire pour réaliser cette objectif, ce moyen est techniquement applicable demain matin si nous voulons. .
            .
            L’objectif: combler à long terme les besoins de base, ceux-ci étant, moins de travail sera nécessaire pour renouveler ces  »utilités ».
            Taxé sérieusement pour décourager et la fabrication et l’utilisation d’objets et services inutiles, fermés le maximum d’usines reliés aux inutilités (mode, gadgets etc.) se seront les moins énergivores et les moins polluantes (CO2).

            Vous pouvez essayer de trouver d’autres moyens pour diminuer notre empreinte écologique et contrer l’épuisement des ressources tout en conservant une qualité de vie optimal, se sera difficile, si vous trouvez ce moyen faites le moi savoir rapidement il devra cependant respecter les objectifs préciter et toujours sans investir dans d’autres recherches ou innovations couteuses, compte tenu de l’urgence de la situation nous devons travailler avec des acquis sûr, tout à fait performant pour l’objectif poursuivi,  »un tien vaut mieux que deux tu l’aura ».

            Il faut évidemment ne pas craindre de bouleverser les dogmes économiques dont nous sommes les esclaves actuellement.
            D’autres mesures doivent évidemment accompagner ces changements.

            Le désir de moins travailler (homme ou machine)n’est pas un caprice, c’est une obligation, tout travaille quel qu’Il soit implique l’utilisation d’énergies et ressources qui s’additionnent au total irrémédiablement au grand total, dans un contexte d’épuisement le travail doit ciblé l’essentiel nécessaire tout en préservant une bonne qualité de vie pour l’ensemble des gens, ce qui assurera une certaine paix social, ce dernier aspect n’ est pas accessoire il est obligatoire, faut-il dire pourquoi.

            Alain Audet… ..

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            • Goldfinger // 13.01.2014 à 19h53

              Je ne doute pas un seul instant que cela EST tout à fait matériellement possible 🙂

              Mais je doute chaque seconde que c’est ce genre de solution qui SERA choisie. 🙁

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            • Christophe Vieren // 14.01.2014 à 10h04

              Pour limiter l’obsolescence, l’allongement de la durée de la garantie légale n’est-elle pas la plus simple solution : pas de taxe, pas de discrimination de TVA selon que l’on juge le produit être de « première nécessité » ou un « gadget ». Il me semble d’ailleurs que celle-ci a été passée d 1 à deux ans.

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          • michel lambotte // 13.01.2014 à 21h42

            @Armand Stroh
            Je suis en harmonie avec votre long commentaire tout à fait pertinent et je pense qu’on peut voir apparaître aujourd’hui les prémisses de cet état de fait.
            Il faut se réapproprier nos savoirs, nos compétences nos outils notre personnalité pour les mettre au service d’un vivre ensemble et dépasser ces façons de créer les richesses contraignantes pour l’individu tout autant que pour la planète.
            En tant que technicien en électromécanique, je pense la machine a sa place dans ce que vous proposez pour autant qu’on tienne compte de son rendement énergétique qui doit être .

            Si vous regardez cette vidéo (avec un accent Liégeois)
            DUMPING SOCIAL EN BELGIQUE http://www.youtube.com/watch?v=AzgujAdcYWY (Très intéressant)

            on peut considérer qu’on n’a pas d’autres alternatives que vos propositions que je partage totalement.
            Vers ce que vous proposez on peut relever ceci http://opensourceecology.org/

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        • Amsterdammer // 13.01.2014 à 14h15

          Le problème, fondamentalement, reste celui de la propriété des moyens de production.
          Les machines seraient un formidable outil d’émancipation de l’homme,
          mais pour cela il faut abolir la propriété privative de ces moyens de production, instaurer une propriété socialisée, au service du commun.
          Laquelle éliminerait les redondance et les gaspillages engendrées par le marché et la concurrence sans but.

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      • Patrick Luder // 13.01.2014 à 12h12

        Lorsque l’emploi fait défaut, il est tout de même légitime de se poser des question sur le mode de production, non ? Tout n’est pas néfaste, certes, mais il n’y a aucune recherche d’équilibre, aucun respect de la société … à l’heure actuelle, tout n’est qu’une course perdu à la captation maximum de profits impossibles, rien d’autre ne compte que le mirage de la réussite individuelle !!!

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        • Christophe Vieren // 13.01.2014 à 12h39

          L’emploi ne fait défaut que parce que l’on refuse de « subventionner » des emplois jugés non rentables. Combien d’emplois non qualifiés (= chômeurs actuels) ou au pris d’une formation pourraient-ils être créés dans le domaine de l’environnement, d’aide à la personne, . . . ? Combien pourraient-il être créés si l’on passait au 32h ? Si l’on juge l’automatisation globalement pertinente, alors il faut que personne n’en pâtisse. Et c’est en cela que l’on peut bien sûr se poser la question des modes de production, dont l’automatisation n’est qu’un aspect. La division extrême du travail (=spécalisation des emplois = monotonie des tâches) en est un autre tout aussi important.
          D’autant que souvent que les modes de production sont souvent induit par les modes de consommation. C’est particulièrement vrai dans l’alimentation ( production agroalimentaire), l’énergie ( production hypercentralisée, polluante, non renouvelable et déresponsabilisante ou productions décentralisées, « propres », renouvelable et responsabilsante), les transports ( voitures ou TC), . . .

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          • Goldfinger // 13.01.2014 à 16h02

            Oui,tout à fait d’accord.

            Et je pense que l’on finira par arriver à cette solution.

            Le problème est que nous sommes dans la période de transition (inédite par ses dimensions, ses interconnexions et son intensité). Durant cette période et en forçant le trait de l’exemple: tant qu’il sera possible de fabriquer « semi-manuellement » un produit Y à l’autre bout de la planète (pays émergents puis futurs émergents) et de les transporter jusqu’au point de « consommation » pour un prix égal ou moins cher que ce même produit Y dans une usine de proximité mais totalement automatisée, le problème perdurera.

            Avec un point positif qui est l’augmentation du niveau de vie des populations des pays émergents (mais très lente car les travailleurs non qualifiés y sont très nombreux, mal défendus et donc exploités).

            Et évidemment des points négatifs

            -) pour les pays consommateurs dans lesquels le chômage s’intensifie dramatiquement (outre la souffrance que cela induit il y a également un vrai gâchis de talents potentiels)

            -) pour l’environnement dans la mesure où les normes de protection sont faibles dans les pays émergents et où le transport de quantités astronomiques de marchandises n’est pas neutre écologiquement (mais n’est pas intégré dans les coûts de transport).

            Seule (?) solution pour trouver un équilibre rationnellement optimal (et pas celui qui finira par se mettre en place à la longue … et peut-être trop tard): modifier nos comportements (de consommation et de rapport aux autres notamment) et forcer les politiques (idéalement au niveau mondial ! … mais à l’échelle de l’Europe ne serait déjà pas si mal dans un premier temps) à changer également le leur. Pas évident … mais pas impossible non plus !
            Plus vite la majorité des citoyens aura conscience de cette problématique et plus elle (se) « bougera » tôt plus rapidement le problème sera réglé en profondeur et probablement plus pacifiquement.

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          • Patrick Luder // 14.01.2014 à 02h28

            Subventionner des emplois ?
            NON, il y a déjà beaucoup trop d’ « Etat » à toutes les sauces !

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            • Christophe Vieren // 14.01.2014 à 10h39

              @Patrick : trop d’état de veut absolument rien dire si l’on ne précise pas où il y en a trop. Trop de justices ? Trop de force de l’ordre et sécurité ? Trop de militaires et d’armement ? Trop d’écoles publics et d’enseignants ? Trop d’audiovisuel public ? Trop de contrôleurs fiscaux ? Trop d’inspecteurs du travail ? Trop de soignants ? Trop de quoi, Patrick ?

              Donc lorsque je dis subventionner c’est, un peu à la manière de la TVA, des « charges » (en fait des cotisations sociales essentiellement) plus faibles pour les emplois d’intérêt général ou d’utilité publique au détriment des emplois pourvoyeurs d’objets POLLUANTS et mortifères pour notre avenir. Cela va de nombre de pesticides à l’énergie en passant par les objets en plastique et autres polymères non recyclables. En gros : « taxer » plus les biens et services polluants pour « subventionner » plus les services non polluant (aide à la personne, restauration de l’environnement, NRJ renouvelable, …). Un exemple la presse papier à une TVA à 2,1% et est largement subventionnée (y compris Moto magazine ou Télé Z !), et l’alimentation (de base) est à 5,5%. L’artisanat (peu polluant je pense) est à 20%. La TVA sur les voitures est passée de 33 % (jusqu’en 1987) à 20% aujourd’hui alors que sur les transports en commun (routiers et ferroviaire), le taux de TVA était à 7% jusqu’alors et est passé à 10%. Soit un différentiel de 16% en faveur de la voiture depuis 1987 ! On tourne le dos à la transition écologique et à l’emploi (transports en commun, y compris taxis = emplois).

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  • BA // 13.01.2014 à 07h52

    Le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, a promis samedi dans la presse une éventuelle nouvelle aide à la Grèce si celle-ci poursuit les réformes engagées.

    « Nous verrons en milieu d’année » si un troisième plan d’aide à la Grèce, après ceux de 2010 et de 2012, est nécessaire, a-t-il ajouté. Pour le moment, Athènes doit « remplir ses obligations ».

    « Personne ne conteste le fait que la Grèce a fait de nets progrès, plus que l’auraient cru beaucoup de pays », a-t-il ainsi souligné.

    http://www.romandie.com/news/n/Grece_Schauble_promet_une_eventuelle_aide_sous_conditions92130120140622.asp

    Cette phrase de Wolfgang Schäuble est surréaliste : l’économie de la Grèce est détruite, et Wolfgang Schäuble déclare :

    « Personne ne conteste le fait que la Grèce a fait de nets progrès »

    Jeudi 9 janvier 2014 :

    Grèce : chômage en hausse en octobre, nouveau taux record à 27,8%.

    Près de six jeunes sur dix étaient sans emploi en Grèce en octobre, où le taux de chômage a enregistré une nouvelle hausse sur un an, à 27,8%, a annoncé jeudi l’Autorité des statistiques grecques (Elstat). Il s’agit d’un nouveau pic historique.

    Les jeunes de moins de 24 ans sont particulièrement frappés par le chômage : 57,9% étaient sans emploi en octobre, contre 56% il y a un an.

    Les régions les plus touchées restent l’Epire et la Macédoine Thrace, dans le nord-ouest et le nord-est du pays, avec un taux de 29,7% et 28,7% respectivement. En troisième position vient l’Attique, région d’Athènes, avec un taux de 28,3%.

    2005 : dette publique de 195,421 milliards d’euros, soit 99,8 % du PIB.
    2006 : dette publique de 224,204 milliards d’euros.
    2007 : dette publique de 239,3 milliards d’euros.
    2008 : dette publique de 263,284 milliards d’euros.
    2009 : dette publique de 299,682 milliards d’euros.
    2010 : dette publique de 329,513 milliards d’euros.
    2011 : dette publique de 355,617 milliards d’euros, soit 165,3 % du PIB.

    En début d’année 2012, la Grèce a fait défaut : 107 milliards d’euros de dettes ont été effacés.

    2012 : dette publique de 303,918 milliards d’euros, soit 156,9 % du PIB.

    Fin juin 2013 : dette publique de 316,969 milliards d’euros, soit 169,1 % du PIB.

    http://epp.eurostat.ec.europa.eu/cache/ITY_PUBLIC/2-23102013-AP/FR/2-23102013-AP-FR.PDF

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    • Goldfinger // 13.01.2014 à 16h24

      Et ce qui est inquiétant c’est que le peuple grec qui a un tempérament « méditerranéen » (c’est peut-être un cliché de ma part) malgré des manifestations parfois musclées et une mobilisation collective n’ait pas pu obtenir plus d’aménagements dans les plans de rigueur qui leur sont imposés (qu’il y ait des assainissement à faire tout le monde était d’accord mais il y a une question de mesure).
      Encore un fois c’est un rapport de forces et c’est vrai que la Grèce ne pèse déjà pas grand-chose au niveau européen … alors au niveau mondial …
      C’est aussi la preuve qu’il faut FEDERER les progressistes de bon sens (je me méfie de tous les dogmatiques … donc parfois aussi de moi-même 🙂 ) sur cette planète.
      Internet est un formidable outil qui est d’ailleurs déjà utilisé (également par ceux qui préfèrent que rien ne changent) pour initier et soutenir ce mouvement INDISPENSABLE.
      Un mouvement enfin COOPERATIF et pas COMPETITIF pour reprendre une fois de plus les mots du regretté Albert JACQUART.
      Et un mouvement d’ INDIGNés pour rejoindre la pensée de l’ également regretté Stéphane HESSEL.

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  • Patrick Luder // 13.01.2014 à 08h11

    De toute manière, il faut se rendre à cette évidence : tous les Etats européens sont endettés largement en-dessus des 60% prévus et aucun Etat européen n’est capable, ni de rembourser ses propres dettes, ni de s’endetter encore plus pour voler au secours d’autres Etats sur-endettés.

    A l’évidence, les budgets prévisionnels ne sont jamais suffisants et les budgets finaux sont toujours pires que prévus => une large preuve de manque de capacité gestionnaire et de manque de vision, ni immédiate, encore moins à moyen ou long terme …

    Personne ne semble vouloir ouvrir le débat sur les causes profondes des crises qui enflent,
    Personne ne semble vouloir ouvrir le débat sur les dépenses irraisonnées des Etats,
    Personne ne semble se questionner sur une décroissance qui entre en force.
    Personne ne semble vouloir ajuster le niveau de dépenses des Etats à la capacité du peuple,
    Personne ne semble vouloir remettre en question de mode de fonctionnement et l’utilité des multinationales et du monde financier.

    Enfin et c’est bien le pire, tout le monde semble s’accomoder à cette fuite dans l’endettement, léguant toutes les crises en même temps à nos enfants : énergies – matières premières – biodiversité – climat – finances – individualisme – totalitarisme …

    Ce ne sont pas les années 68 qui vont être condamnées, c’e sera NOUS, ici et maintenant, le début du 21e siècle, génération d’irresponsables et de laisser-fairistes … le pire, ce n’est pas de faire le mal => le pire, c’est d’être conscient de laisser faire le mal et nous seront condamnés pour cela par nos enfants! Nous savions, mais nous n’avons rien fait !!!

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    • Gibbus // 13.01.2014 à 11h13

      @Patrick
      C’est par ce que nous ne sommes pas en crise classique, mais dans un cycle de changement de modèle.
      Pour toutes les que vous avez décrites dans votre post et pour une raison démographique aussi.
      Nous vivons actuellement une crise de type Marxiste : http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=51136
      La question est maintenant de savoir si ce changement de cycle aboutira à une révolution (au sens marxiste du terme : un changement de superstructure et d’infrastructure plus conforme aux réalités matérielles actuelles que vous avez décrites) ou à une réforme du capitalisme financier dérégulé et mondialisé « le néolibéralisme »et des démocraties libérales à mandat représentatif. Quelles seront les évolutions que nous allons vivre, combien de temps cela prendra, quel est le facteur le plus déterminant (démographie, limite des réserves de matière première, sur-polution) l’histoire nous le dira.
      Je pense personnellement que face à « la limite de la croissance » la plus grande contradiction auquel le système de production capitaliste est confronté c’est redéfinition de la notion de progrès : passé du toujours plus au toujours mieux (sous-entendu plus durable, moins polluant, moins énergivore) c’est une forme de décroissance. Les réalités matérielles que vous décrivez sont incompatibles avec le progrès=toujours plus, la nécessité de changement vers le toujours mieux, sonne selon moi, la fin d’un capitalisme (ou du capitalisme) qui place la rentabilité et le profit chrématistique (l’amour de l’argent) comme valeur ultime dans l’économie.

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      • Patrick Luder // 13.01.2014 à 12h17

        Oui Gibbus, mais tant que le progrès du « toujours mieux » ne trouve pas d’avantages, il ne décollera pas, car toute évolution supplante le vieux par un progrès « positif » et non avec des arguments « négatifs » => On ne passe au nouveau que lorsque le vieux l’est devenu …

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        • Gibbus // 13.01.2014 à 12h42

          Tout à fait d’accord avec vous, je pense que le processus est enclenché mais va rencontrer une très forte résistance.
          Une illustration de mon propos portant sur l’agriculture:
          http://www.lemonde.fr/politique/article/2014/01/09/vifs-debats-a-l-assemblee-autour-de-l-agroecologie_4344924_823448.html
          http://www.arte.tv/guide/fr/047960-005/que-faire?autoplay=1
          Le progrès positif semble bien être en contradiction avec les intérêts du grand capital…

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          • Goldfinger // 13.01.2014 à 16h44

            « Le progrès positif semble bien être en contradiction avec les intérêts du grand capital… »

            Oui et malheureusement c’est le grand capital qui est « aux manettes » dans sa tour de contrôle … en ivoire (très haute et climatisée: çà pourrait se révéler utile si le choses tournaient mal ! 😉 et 🙁 ).

            Mais le grand capital n’est constitué que d’ êtres plus ou moins bipèdes de chair et de sang (en général froid 😉 ).

            Les yeux usés à compter et recompter leur liasses de (faux) billets et regardant à travers des vitres « miroir » maculées de sang (côté extérieur) on peut raisonnablement douter qu’ils peuvent (ou veulent) avoir une vue non biaisée de ce qu’ils considèrent comme LEUR chasse gardée.

            La seule solution n’est-elle pas alors que le gibier se fasse chasseur ?

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          • Gibbus // 14.01.2014 à 10h26

            @goldfinger
            Je ne crois pas à une révolution violente, selon moi on ne tue pas un système (pour reprendre des propos de Marx système=infrastructure+superstructure).
            Pour moi un système meurt (c’était aussi l’analyse de Marx et d’autre), le système libéral basé en gros sur l’affirmation du droit inaliénable à la propriété (droit selon moi discutable), la confusion entre argent et richesse, la marchandisation de tout (même de la vie humaine) et le contrat « librement » consenti (comme si un chômeur pouvait consentir à se laisser mourir de faim en refusant un contrat qu’il trouve injuste).
            Ce système mourra quand le grand nombre aura compris que l’on peut vivre autrement, même que l’on doit vivre autrement car le système actuel échoue à nous faire vivre dignement… Quand nous aurons inventé une autre façon de vivre (ce que Marx décrit comme la production et la reproduction de notre vie matérielle) que j’espère plus respectueuse de la nature, plus sobre, plus solidaire, plus coopératif…Alors le système mourra (pour mieux ou pas; l’histoire n’est pas écrite), sinon il perdura tant que nous n’aurons pas évolué (c’est la réalité matérielle qui forge nos idées, les idées ne forgent pas notre réalité, c’est pour cela que les idéologies sont vouées à l’échec). En fait je suis tout à fait d’accord avec le commentaire d’Armand Stroh, il faut aborder la politique par le réel, par nos pratiques quotidiennes dès que nous le pouvons.

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            • Goldfinger // 14.01.2014 à 11h56

              Bonjour Gibbus,

              J’espère que vous (et Marx aussi ! 😉 ) avez raison sur le facteur violence.

              Je ne la prône évidemment ni comme moyen et encore moins comme fin.

              Je veux bien admettre aussi qu’elle ne peut apporter par elle-même la fin d’un système (encore que la révolution française ne s’est pas toujours déroulée dans une atmosphère de camaraderie généralisée 😉 ) mais rien ne garantit qu’elle ne surgira pas de façon collatérale au cours des phases de transition à venir surtout si les besoins primaires d’un nombre importants d’humains venaient à ne plus être satisfaits. Reste à espérer (et éduquer pour) que cela ne reste que très marginal … et, très égoïstement, que nous ne serons pas dans la marge à ce moment là 🙂

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            • Christophe Vieren // 14.01.2014 à 12h16

              La violence peut devenir nécessaire si nos instituions, au demeurant déjà fort peu démocratiques, deviennent totalement totalitaires. Imaginez que l’internet soit totalement interdit à la parole politique des ONG, des citoyens et ne restent accessibles qu’au dominants (comme l’audiovisuel aujourd’hui). On fait comment ? On ressort la ronéo ? Et si cela ne suffit pas au classe dominantes et qu’il nous supprime le suffrage universel ? Souvenez-vous 33 outre Rhin, il n’aura pas fallu longtemps pour transformer une république en une dictature sans même un coup d’état !

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        • Milsabor // 13.01.2014 à 17h28

          Tout le problème est dans la césure entre le « toujours plus » et le « toujours mieux ». Au départ Cromagnon ne souhaitait que « toujours mieux » dans le progrès technique, mais immédiatement la logique du « toujours plus » s’est engagée avec la compétition, l’appropriation et la lutte des classes. N’est-il pas dans la nature de l’homme (pulsion de mort) de désirer toujours plus ? Le progrès, quel qu’il soit, n’est-il pas le moyen de l’entropie qui conduit l’humanité à sa perte et la planète avec ? A part le bouddhisme qui prône une existence sans désir autre que la satisfaction des besoins et l’harmonie avec la nature, quel modèle social connu échappe-t-il à ce paradoxe. Même le matérialisme didactique et historique repose sur un progressisme pernicieux : la preuve !

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    • JoeChip // 13.01.2014 à 12h12

      Bah, nous ne serons pas condamnés par les enfants de ceux qui détiennent la dette = ceux qui touchent des intérêts de leur argent. Les enfants des pauvres continueront à donner de l’argent aux enfants des riches, comme leurs parents…

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    • yoananda // 13.01.2014 à 12h39

      C’est la dette nette qu’il faut regarder … les dettes brutes ne veulent plus dire grand chose.

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      • Jmeransaigne // 13.01.2014 à 18h22

        Un exemple de dette:La dette:http://www.monde-diplomatique.fr/2011/07/MILLET/20755
        Un Audit similaire serait nécessaire sur notre dette Française.
        Un Audit similaire serait nécessaire sur la dette en Grèce.
        Un audit similaire serait nécessaire sur toutes les dettes.

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  • perceval78 // 13.01.2014 à 08h28

    la france est dans la zone euro pas la perfide albion et pourtant la bundesbank rappatrie son OR de paris mais pas de londres . Pourquoi : pas confiance ??? parce que les anglo saxons ne veulent pas le rendre ???

    Storage plan (new) source : http://news.goldseek.com/GATA/1388937780.php

    ………………… 2012 ……….. 2020
    Frankfurt ……. 31% ………… 50%
    New York ……. 45% ………… 37%
    London ………. 13% ………… 13%
    Paris ………….. 11% ………….. 0%

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  • Caroline Porteu // 13.01.2014 à 10h48

    il parait d’ailleurs que l’or restitué n’est pas celui qui a été confié par l’Allemagne ..

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  • Caroline Porteu // 13.01.2014 à 11h18

    Une excellente analyse de Charles Gave à ne pas manquer qui rejoint totalement l’analyse de Jacques Sapir : je donne juste sa conclusion , pour lire le développement c’est ici :
    http://institutdeslibertes.org/le-chemin-de-croix-europeen-deuxieme-station/

    Le Chemin de Croix Européen, deuxième station .

    Si j’ai raison, la première station du chemin de croix Européen a été marquée par une stagnation économique et un véritable démantèlement de la base industrielle des pays du Sud, au profit de l’Allemagne.

    La deuxième station verra une déflation des salaires, en particulier dans la fonction publique ainsi qu’une attrition tout à fait remarquable des systèmes sociaux dans tous les pays du Sud, avec un accroissement gigantesque de la précarité (tout cela a bien commencé en Italie et encore plus en Espagne) , mais n’a même pas débuté en France.

    Après avoir perdu leur travail, les salariés du Sud de l’Europe vont perdre leurs allocations chômage et/ou une partie de leurs retraites.

    L’Europe du Sud a donc devant elle des années de déflation, de baisse des salaires, de baisse du niveau de vie, de recul de la protection sociale.

    Je ne pense pas que cela soit supportable politiquement, mais bien sur, je peux me tromper. Après tout, j’ai pensé depuis 10 ans que les pays du Sud ne laisseraient pas leurs systèmes industriels disparaitre sans sortir de l’Euro et j’ai eu complètement tort. Non seulement ils ont laissé faire, mais les politiciens locaux ont soutenu ce désastre de toutes leurs forces.

    Et la France va être en première ligne dans cette déroute puisqu’elle va devoir faire face non seulement à l’Allemagne mais aussi à des Etats ou à des industries Espagnoles ou Italiennes qui se sont (un peu) reformées.

    J’en arrive à plaindre monsieur Hollande.

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    • Patrick Luder // 14.01.2014 à 02h40

      Ce que tu décris n’est rien d’autre qu’une rapide décroissance …
      Un pan grandissant de la population vivant de jardinage et d’échange direct.
      C’est la nouvelle révolution brune ignorée, une subsistance à la force de la BÊCHE !

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  • jducac // 13.01.2014 à 11h49

    « Nous avons besoin de plus de pression sur les réformes structurelles pour que chacun s’engage, commence Herman van Rompuy, le président du Conseil européen, je sais que c’est difficile ». D’entrée, même les alliés traditionnels de l’Allemagne prennent leurs distances avec la proposition d’Angela Merkel. « Toute règle contraignante doit respecter les Parlements », lance l’Autrichien Werner Faymann, en mettant en avant la « souveraineté » des Etats. « Il n’y a pas d’abandon de souveraineté, réplique un peu plus tard la chancelière. Les arrangements contractuels sont négociés par vous, avec votre Parlement ». « Nos journaux aussi parlent de diktats », tente-t-elle de rassurer à propos des recommandations préparées par Bruxelles.

    Il est évident qu’il faut s’attaquer aux réformes structurelles. Après avoir tourné autour du pot depuis plus d’un an et demi, François Hollande semble avoir compris qu’il y est contraint, mais comme la plupart des gens, il ne semble pas encore avoir compris comment fonctionne le monde.

    Il dispose d’une boîte à outils, mais il ignore le schéma de fonctionnement du système complexe sur lequel il est sensé intervenir. Contrairement à Angela Merkel, il n’a pas su en faire une analyse fonctionnelle simplifiée, ce qui lui permettrait d’appréhender la situation de manière rationnelle. Il finit bien par sentir que l’idéologie politique, celle qui s’appuie sur la séduction des foules à partir de la désignation de coupables faciles à faire détester (le monde de la finance, le monde du patronat, la mondialisation, le libéralisme, etc…) ne lui apportera pas de solution. Alors il s’attaque au mécanisme qu’il est sensé remettre en marche, tel un ignorant de l’électronique et de la mécanique, qui serait chargé de remettre en marche un moteur de technologie moderne ayant cessé de fonctionner.

    C’est probablement parce qu’Angela Merkel, tout comme Maurice Allais d’ailleurs, a eu une formation initiale de base en physique, qu’elle a été en mesure de percevoir, peut-être même intuitivement comme a pu le faire Gerhard Schröder, ancien ouvrier du bâtiment, que c’est la physique qui mène le monde, et en particulier l’énergie, secteur dans lequel il s’est d’ailleurs retiré. C’est bien là le handicap de beaucoup de nos gouvernants français, qu’ils soient des spécialistes de la politique issus de Sciences Po, spécialistes de l’administration issus de l’ENA, spécialistes de l’économie issus de grandes écoles de gestion, spécialistes de l’endoctrinement issus des écoles du journalisme ou du syndicalisme, très peu de nos responsables ont eu à se coltiner avec la physique de base.

    La plupart n’a pas eu à faire le tour de la question de l’énergie, cette grandeur pourtant essentielle à la marche du monde et de la vie. Comment en disposer ? Comment l’utiliser au mieux en évitant de la gaspiller ? Quelle relation entre l’énergie, l’argent, les monnaies ? Quel rapport entre le montant des salaires et leur ajustement à la force de la monnaie utilisée ? Quel doit être le montant et l’utilisation des impôts ? Etc, etc….

    Nos dirigeants politiques, la plupart de nos élus, en sont là aujourd’hui en France. Ils vivent sans avoir pris conscience de ce qui, fondamentalement, fait vivre le pays duquel ils tirent leurs propres ressources. Celles dont ils ont besoin pour vivre eux-mêmes et celles qu’ils sont prêts à distribuer à ceux qu’ils chouchoutent pour se faire élire et réélire lors des prochaines consultations électorales.
    Comme beaucoup de leurs électeurs, ils sont inconscients et à la dérive, à cause d’une perte généralisée de bon sens, et d’un minimum de représentation réaliste des mécanismes fondamentaux mis en jeu pour autoriser la vie, tant au niveau des individus qu’à celui des autres structures existant à des échelles supérieures. C’est affligeant, désespérant même.

    C’est impossible d’être un peuple souverain si l’on ne dispose pas au moins des connaissances de bases permettant de comprendre pourquoi l’on peut vivre et faire survivre, ou non, nos communautés. Dans ces conditions se sont les autres qui tracent nos destinées en se réservant les meilleures, ce qui n’est pas illogique, puisqu’eux, au moins, au lieu de se laisser vivre tels des immatures, se sont donné la peine de chercher à comprendre.

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    • ril // 13.01.2014 à 15h09

      Merkel, toute physicienne qu’elle est, ne parait pas non plus comprendre plus que les autres dirigeants que les politiques menées vont dans le mur.

      « En mettant l’accent sur les excédents budgétaires, le Pacte a donc forcé à regarder dans la mauvaise direction et à analyser les mauvais indicateurs. En fait, les architectes du Pacte de Stabilité et de croissance n’ont fait qu’envoyer de mauvais signaux. »

      http://www.gestionsuisse.com/euro-peche-originel/

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    • Caroline Porteu // 13.01.2014 à 15h16

      jducac :
      Relisez le discours de Bzrezinsky en 1997
      Merkel comme Schauble exécutent les ordres .. Rien d’autre
      Le rôle assigné à l’Allemagne par Brzezinski dans le nouvel ordre mondial
      Pro memoriam

      «La guerre froide terminée, l’Alliance gagne en importance. Par le passé, elle protégeait l’Allemagne fédérale d’une menace extérieure pressante et constituait une condition préalable indispensable à une éventuelle réunification du pays. Celle-ci réalisée, après la disparition de l’Union soviétique, l’Allemagne peut, grâce au parapluie américain, assumer son leadership en Europe centrale sans pour autant inquiéter ses voisins. Il s’agit d’un certificat de bonne conduite, mais bien plus encore, d’un ‹produit d’appel› en entretenant des relations étroites avec la puissante Allemagne, ses voisins bénéficient de la protection rapprochée des Etats-Unis. Ce dispositif a facilité pour l’Allemagne la définition et l’affirmation de ses priorités géopolitiques. […]
      Sur la carte européenne, cette aire oblongue […] s’étend, à l’est, au-delà des Etats post-communistes d’Europe centrale, pour inclure les pays baltes, l’Ukraine et la Biélorussie, et pénétrer jusqu’en Russie [cf. carte ci-contre]. Par bien des aspects, cette zone recoupe la sphère d’influence de la culture allemande, façonnée dès l’époque pré-nationaliste par les colonies germanophones, urbaines ou agricoles, en Europe centrale et sur les rivages de la Baltique. […]
      L’engagement de Bonn, en faveur de l’élargissement des principales institutions européennes, a beaucoup joué, en particulier auprès des petits Etats, qui ont le plus à y gagner. En prenant cette responsabilité, l’Allemagne assume une véritable mission historique, qui s’éloigne des perspectives dont l’Ouest du continent est familier. […]
      […] son ministre de la Défense a été parmi les premiers à suggérer que le cinquantième anniversaire de la fondation de l’OTAN (1999) constituait un symbole approprié pour une extension du Traité vers l’Est. […]
      Si, en dépit des efforts qu’ils ont investis, l’élargissement de l’OTAN ne se réalisait pas, leur échec aurait des conséquences désastreuses. Il remettrait en cause leur suprématie, paralyserait l’expansion de l’Europe, démoraliserait l’Europe centrale et pourrait rallumer les aspirations géopolitiques, aujourd’hui dormantes de la Russie. […]
      En conséquence, l’objectif géostratégique central de l’Amérique en Europe peut se résumer très simplement: il vise à consolider, grâce à un partenariat transatlantique plus équilibré, sa tête de pont sur le continent eurasien. Ainsi, l’Europe élargie pourra servir de tremplin pour instaurer en Eurasie un ordre international fondé sur la démocratie et la coopération.»
      Extraits de Zbigniew Brzezinski: Le grand échiquier. L’Amérique et le reste du monde. Bayard 1997. Pages 100 sqq.

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      • Julian // 13.01.2014 à 17h59

        Mme Porteu,
        vous avez parfaitement raison d’insister sur les propos (O combien lumineux!) de Bzrezinsky sans son bouquin de 1997. Merkel et Schauble, excellents petits soldats de l’Alliance Atlantique, exécutent les ordres des « patrons » qui se trouvent…à Washington.

        Mais il n’est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre !

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        • Caroline Porteu // 14.01.2014 à 09h26

          Je pense qu’il faut diffuser ce texte sans relâche , car quelque part , il démontre le niveau de corruption actuel des institutions Européennes

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      • jducac // 14.01.2014 à 11h07

        @Caroline Porteu Le 13 janvier 2014 à 15h16

        Relisez le discours de Bzrezinsky en 1997
        Merkel comme Schauble exécutent les ordres .. Rien d’autre
        Le rôle assigné à l’Allemagne par Brzezinski dans le nouvel ordre mondial
        Pro memoriam

        Ce que dit ce monsieur semble justifier un certain schéma de développement géostratégique.Mais ce que j’énonce m’apparait relever d’une logique plus universelle. Du même coup, cela fragilise la thèse de Bzrezinsky.
        C’est bien en cela que réside la faiblesse de toute théorie du complot. Pour qu’une théorie soit retenue comme vraie, il ne suffit pas qu’elle colle avec ce qu’on observe, il faut aussi démontrer que c’est la seule qui explique l’observation.

        http://www.dday-overlord.com/operation_fortitude.htm

        Merci néanmoins pour cette info.

        Il faut la retenir comme étant une explication possible, sans plus. Car ceux qui diffusent ce texte utilisent le procédé sur lequel s’est appuyé Marx. Il consiste à désigner des coupables facilement haïssables par le plus grand nombre. Cela n’a pas empêché la chute du communisme, système politico économique, structurellement générateur de retard de développement à l’origine de sa perte.

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        • Steve.C // 14.01.2014 à 14h15

          « C’est bien en cela que réside la faiblesse de toute théorie du complot. Pour qu’une théorie soit retenue comme vraie, il ne suffit pas qu’elle colle avec ce qu’on observe, il faut aussi démontrer que c’est la seule qui explique l’observation. »

          Quand des gens comme Zbig, qui ont le pouvoir, le réseau, l’argent de promouvoir ce qu’il écrivent, non pas comme une vision mais comme une stratégie. Et que comme par enchantement le calendrier des grands accords internationaux suit… il faudrait être un bien mauvais enquêteur pour passer à coté d’un faisceau de présomption aussi lourd?

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    • pyrrhogaster // 14.01.2014 à 20h11

      Il y a incompatibilité complète entre notre modèle social et la libre circulation de l’argent des biens et des services. La fluidité parfaite oblige tous les pays à s’aligner sur le moins disant social et fiscal.

      En d’autres termes la solidarité qui est au fondement de notre vie commune depuis 60 ans suppose qu’on puisse imposer, ce que la libre circulation des capitaux interdit quasiment.

      L’acte unique et l’ouverture internationale irréversible qu’il entérine déplois année après année ses effets, amplifiés depuis 15 ans par la monnaie unique.

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      • jducac // 15.01.2014 à 10h08

        @ pyrrhogaster Le 14 janvier 2014 à 20h11

        L’acte unique et l’ouverture internationale irréversible qu’il entérine déploie année après année ses effets, amplifiés depuis 15 ans par la monnaie unique.

        Votre observation est tout à fait recevable. Pour en tenir compte, il suffit à chaque pays d’ajuster le niveau de sa consommation,( le niveau des revenus ne participant pas à l’effort d’investissement, notamment le niveau des salaires) afin de l’adapter à la valeur de la monnaie utilisée de sorte à ce qu’il puisse, à peu près, équilibrer sa balance commerciale.

        En freinant la progression des salaires en Allemagne, Schröder a pris au début des années 2000, la tête du peloton des pays européens lancés dans la course à l’efficacité énergétique au sein duquel se détacheront les pays se donnant les meilleurs chances de survivre à l’épuisement des ressources à partir desquels ils alimentent leur existence.

        La solidarité que vous mettez en avant, est utile mais ne peut pas à elle seule permettre d’atteindre un objectif de survie porté au plus long terme. Il faut en plus, qu’au sein d’une communauté, par exemple nationale, chacun apporte le meilleur de ce qu’il peut donner par son travail (énergie utile apportée à la communauté) au regard de sa propre consommation d’énergie, ce qui détermine son efficacité énergétique. Il faut bien prendre conscience que c’est l’énergie qui entretient la vie.

        https://fr.wikipedia.org/wiki/Efficacit%C3%A9_%C3%A9nerg%C3%A9tique_(thermodynamique)

        Les communautés qui ont un train de vie (niveau de consommation) trop élevé par rapport à leurs ressources pérennes, notamment parce qu’elles ne luttent pas suffisamment contre le gaspillage, ne se préparent pas à une grande destinée. « Elles brûlent la chandelle par les deux bouts » et auront de ce fait une existence plus courte.

        Il est amusant au passage, de noter comment cette expression est traduite en Allemagne. Cela montre la grande pertinence du bon sens populaire.

        http://www.expressio.fr/expressions/bruler-la-chandelle-par-les-deux-bouts.php

        Si l’énergie est ce qui fait vivre, il faut noter que certains, plus que d’autres, savent ajouter à l’énergie physique indispensable, un additif sous forme d’énergie mentale, susceptible d’apporter un supplément d’efficience capable d’accroître considérablement les résultats obtenus tant en intensité qu’en durée.

        Au même titre que nous ne sommes pas tous égaux dans nos aptitudes à transformer l’énergie physique en travail utile, lequel est à la base de nos échanges commerciaux mondiaux, nous ne sommes pas non plus égaux pour transformer l’énergie physique consommée par notre intellect, en travail utile marchand.
        A cet égard, la formation de forts contingents de psychologues, sociologues et autres spécialistes des sciences politiques sous l’impulsion d’ une éducation nationale fortement portée par un idéal socialiste, ne pouvait pas, par cette voie, ouvrir beaucoup de débouchés marchands à l’international.

        Dans une communauté, il importe que l’efficacité globale, c’est-à-dire la somme du travail utile marchand rapporté à la consommation globale d’énergie physique extraite à partir du territoire, soit suffisamment élevée pour éviter le décrochage, la relégation, l’exclusion de la communauté de niveau supérieur, l’Union Européenne en l’occurrence.

        Il en sera de même au niveau de la communauté mondiale qui, à terme, ne subsistera qu’à partir de ses éléments les plus performants ; Ceux présentant la plus grande efficacité énergétique, c’est à dire capables de vivre en ne consommant que du renouvelable, tout en tenant comptes des cycles de renouvellement, parfois très longs.

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  • Guillaume81 // 13.01.2014 à 14h30

    L’excellente analyse de Jacques Sapir sur les dernières déclarations de Merkel : http://russeurope.hypotheses.org/1862#_ftn8

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  • cording // 13.01.2014 à 16h38

    On ne peut donner tort à l’Allemagne de Madame Merkel et de sa coalition de mutualiser les dettes comme si l’Europe était un pays unitaire ou une fédération. En effet le montant des dettes souveraines est tel que son pays devrait verser au moins 5à 8% de son PIB pour sauver ses partenaires, elle a mieux à faire, et même de refuser toute union bancaire, de la vider de tout contenu réel et communautaire, pour sauver les banques des autres pays dont on ne sait vraiment l’état réel sans compter les siennes qu’elle refuse de voir contrôler par un organisme européen, bureaucratique.
    La naïveté des « partenaires » de Madame Merkel est confondante! Elle pratique ce que les autres n’osent pas faire : chacun pour soi (et Dieu, pour tous, pour ceux qu y croient!). Ils ont bien vite oublié le contenu de l’arrêt de la Cour Constitutionnelle de Karlsruhe le 30 juin 2009. De la cécité volontaire!

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  • cording // 13.01.2014 à 16h44

    de refuser la mutualisation des dettes, évidemment!

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    • BA // 13.01.2014 à 18h33

      Cording,

      Le 5 mai 1992, Philippe Seguin avait déjà tout compris à ce qui allait arriver si le traité de Maastricht était adopté.

      Dans son discours visionnaire, prophétique, Philippe Seguin disait :

      « Il ne servira à rien de tenter de ficeler l’Allemagne. Car l’Allemagne, et c’est bien naturel dans sa position, et avec les moyens dont elle dispose, ne renoncera à sa souveraineté que si elle domine l’ensemble, certainement pas si elle lui est subordonnée. Le débat qui se développe en ce moment en Allemagne à propos de Maastricht en fait la démonstration : les Allemands veulent bien d’une banque centrale européenne, mais seulement si celle-ci est peu ou prou entre les mains de la Bundesbank, et d’une monnaie unique, si celle¬-ci s’appelle le mark. »

      http://www.assemblee-nationale.fr/connaissance/revision5_philippeseguin_Maastricht.asp

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    • Christophe // 14.01.2014 à 15h27

      Mais de quoi parlez-vous ?

      Ca fait depuis 2008 que Merckel… paye.

      Elle vient d’être réelue. Elle « coalise » avec SPD (pro Euro).. Donc, l’Allemagne continuera de payer.

      Qui vient de déclarer que… éventuellement… peut être… un troisième plan d’aide sera attribué… à la Grèce ?

      Malgré bien entendu des « nets progrès ».

      Schauble, le grand copain de Merckel, et accessoirement ministre des finances.

      Pendant combien de temps les gens vont ils continuer à répéter ces mythes au sujet de l’Allemagne « vertueuse », de Merckel « La Rigueur », des Allemands « pas contents », des Allemands qui « ne paieront pas » ?

      Comment une telle hallucination collective est possible… après les 5 ans que nous venons de vivre ?

      C’est stupéfiant.

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      • Goldfinger // 14.01.2014 à 16h41

        Il ne faut pas diaboliser Merkel mais il ne faut non plus verser dans l’angélisme (malgré son prénom 😉 ).
        Cette dame politique est très respectable et comme tout être politique actuel défend AVANT TOUT son pays qui tire aussi avantage de sa position dominante en Europe. Mais elle tient également autant que faire se peut les engagements pris … tout en veillant préalablement à ce que ces derniers ne soient pas (trop ?) au désavantage de l’ Allemagne.
        Bref une GRANDE dame politique allemande qui n’est pas du tout anti-européenne tant qu’il y a du donnant-donnant.

        Les Anglais et leur présence plus pernicieuse (je prends les avantages mais pas les inconvénients) sont infiniment plus critiquables. Je me demande même s’il ne serait pas préférable qu’ils votent « non » au référendum de sortie de l’Union européenne.
        … mais tout ceci n’est pas le sujet de l’article de presse qui est gracieusement livré à notre sagacité plus ou moins constructive 🙂

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  • Jmeransaigne // 13.01.2014 à 18h42

    Bonjour Armand Stroh,
    Le tirage au sort favorise l’implication politique personnelle.La conscience de pouvoir un jour être appelé à siéger induit un plus grand intérêt pour les questions politiques et également un investissement plus important.
    Le tirage au sort à cela d’équitable, c’est que tout un chacun se sent concerné.Comme la durée du mandat est courte, la possibilité est moindre de voir se créer des agrégats, des réseaux.
    Le cumul des mandats étant interdit, on oublie les délits d’inités…. presque.

    Enfin, cette proposition est pour le futur.
    Aujourd’hui, nous devons obtenir, exiger des référendums, je crois que c’est un des premiers pas à franchir, de toutes nos forces.Cela et une scission des banques et on aura fait un bon lifting à la Democratie.

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    • Patsux // 13.01.2014 à 22h44

      En tout cas ce serait bien plus efficace qu’en appeler à la morale !

      Ce n’est pas pour rien que le tirage au sort a été considéré, pendant longtemps, comme démocratique, contrairement à l’élection…

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      • Patrick Luder // 14.01.2014 à 02h49

        … et vous confondez toujours « élection » et « votation* … le gouvernement ne devrait qu’être un exécutant de la volonté du peuple !

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  • Oumaniste // 14.01.2014 à 14h05

    Les soluitions a ces crises cycliques sont connues depuis l antiquité effectivement ; cf le tirage au sort des inventeurs de la democratie : les Grecs.

    Chers concitoyens le temps est venu d’arreter de vomir sur ce systeme pourri depuis sa moelle.

    Il faut nous prendre en main et reprendre le pouvoir.

    Nous sommes les 99%.

    Pouvons-nous recréer notre constitution ?

    Le revenu de base est une idée excellente qui peut remettre l’homme au centre du système.

    http://revenudebase.info/

    http://www.vuncf.org/

    Nous devons nous unir!

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    • Bill // 14.01.2014 à 17h35

      @oumaniste
      Vous avez raison, comme je le mentionne plus haut dans mon commentaire d’autres mesure doivent accompagner ce que je propose concernant l’allongement de la durée de vie des objets, moins travailler pour contrer l’épuisement des ressources etc.
      Parmi ces mesures il y a le revenu de base,http://le-revenu-de-base.blogspot.com/ aussi l’état (c.à.d.nous même) doit reprendre le contrôle de la monnaie et du système bancaire, évidemment pas pour faire la même chose que le système actuel.

      Il y a encore plus évidemment mais pour plus tard.

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  • bellini // 19.01.2014 à 14h33

    « Il faut créer une union économique de la Mitteleuropa par des accords douaniers communs avec la France, la Belgique, la Hollande, le Danemark, l’Autriche-Hongrie, la Pologne et, éventuellement, l’Italie, la Suède et la Norvège. Ce groupement, probablement sans couronnement institutionnel commun, avec égalité extérieure de droits pour ses membres mais effectivement sous direction allemande, doit stabiliser la prépondérance économique allemande » Buts de guerre: Programme de septembre [1914] du chancelier Bethmann Hollweg  On sent comme une certaine continuité!

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  • Goldfinger // 20.01.2014 à 15h02

    Bonjour Jducac,

    Et bien dans la mesure où le TRèS respectable et méritant créateur/gestionnaire de ce blog a supprimé mes commentaires des 19 janvier 2014 à 01h40 et 20 janvier 2014 à 00h45 (et c’est un peu dommage pour la dose d’humour y intégrée), je ne puis plus en mesure de vous répondre.

    Mais comme vous les avez lu attentivement, vous avez compris que globalement je ne suis (et n’ étais) pas opposé à ce que vous écriviez pour autant que l’on conserve une humanité à cette « quête » de consommation minimale d’énergie et accessoirement que la forme reste conviviale.

    Dans la mesure où nous nous écartons déjà totalement du sujet traité,,je vous propose rationnellement et amicalement de clôturer le « débat ».
    Très cordialement,

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