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23.février.201223.2.2012
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Silence, la Grèce se meurt…

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Je vous propose aujourd’hui un nouveau point sur la Grèce, en particulier sur les aspects sociaux et politiques

Rappel des mesures votées le 12 février

Salaires :

– Diminution du salaire minimum de 22 % (Convention collective de travail/ CCT ; accords professionnels et sectoriels) ; le smic passe de 750 euros à 584 euros bruts, soit environ 480 euros nets sur 14 mois ;
– Diminution supplémentaire de 10 % du salaire minimum pour les moins de 25 ans, à savoir une baisse de 32 % ; le smic passe pour eux de 750 euros à 510 euros bruts, soit environ 420 euros nets sur 14 mois ;
– Suppression des conventions collectives de branche ;
– Gel du salaire minimal jusqu’en 2015 ;
– Les emplois à temps plein peuvent être transformés en emploi à temps partiel, sur décision de l’employeur ;
– Les augmentations automatiques de salaire basées sur l’ancienneté sont suspendues tant que le chômage ne descendra pas en dessous de 10 % ; de fait elles sont abandonnées ;
– Les conventions collectives auront une durée maximale de 3 ans ;
– Toutes les conventions collectives qui s’appliquent aujourd’hui expireront une année après l’adoption du nouveau mémorandum ;
– Révision de la nouvelle CCT d’ici la fin juillet afin de s’aligner sur le salaire minimum des pays concurrents (Portugal, Turquie, Europe centrale et du sud-est) ;
– Suppression du recours unilatéral à l’arbitrage de commissions paritaires;

2 – Retraites – contributions sociales :

– Diminution des pensions de 300 millions d’euros par an. Les nouvelles baisses toucheront à la fois les pensions de base et complémentaires ;
– Baisse de 15% des retraites complémentaires (pour toutes les retraites complémentaires, quel que soit le montant total perçu par les retraités). La question des retraites principales reste ouverte
– Baisse de 15% des retraites principales à DEI (équivalent d’EDF), OTE (le téléphone) et dans les banques nationalisées
– De nouvelles baisses dans les retraites de base de plusieurs fonds de pension qui vont s’appliquer rétrospectivement à partir du 1er janvier 2012 ;
– Fusion de tous les fonds de pension complémentaires d’ici juin 2012 ; (mise sur pied d’une étude qui conduira à de nouvelles coupes dans les pensions complémentaires et des primes de départ à la retraite.)
– Baisse de 2 % des cotisations sociales patronales avec suppression des cotisations pour l’Organisme du logement ouvrier et des allocations sociales. Ces organisations vont fermer leurs portes ;
– Nouvelle baisse des cotisations que les patrons vont payer pour l’IKA (le plus grand fonds de pension des travailleurs du privé) à partir du 1er janvier 2013, de 3% ;

3 – Employés du secteur public, des anciennes entreprises et banques publiques

– La suppression des emplois stables dans les anciennes entreprises et banques publiques et baisse des salaires ;
– Nouveaux licenciements de 15 000 fonctionnaires en 2012, à travers le dispositif de la « réserve de main d’oeuvre » ;
– Réduction du nombre de travailleurs du secteur public, travaillant avec des contrats temporaires, par le non-renouvellement des contrats ;
– Coupes de 636 millions d’euros des salaires des employés du secteur public payés selon une échelle de salaires spécifique d’ici la fin juillet 2012 ;
– Nouvelles coupes dans les salaires du secteur public par la révision de l’échelle des salaires ;
– Suppression de 150 000 postes de fonctionnaires d’ici 2015, et non-remplacement de 4 fonctionnaires sur 5 ;
– Diminution du nombre général de nouvelles recrues dans les académies (armée, police) qui garantissait un emploi automatique dans le secteur public ;
– Fermeture d’organisation et d’entités publiques d’ici juin 2012 ;

4 – Nouvelles mesures en 2012 :

– Réduction des dépenses dans le secteur de la santé de 1,1 milliard d’euros ;
– Coupes dans une série d’allocations sociales, en adoptant des critères de revenu ;
– Baisse des allocations pour les familles avec plus de 3 enfants ;
– Baisse des dépenses de fonctionnement et de consommation de l’État de 300 millions d’euros ;
– Coupes dans plusieurs entités sous contrôle des ministères de l’Éducation et de la Culture de 200 millions d’euros ;
– Réduction des dépenses sur les heures supplémentaires pour les médecins dans les hôpitaux, de 50 millions d’euros ;
– Diminution du budget des Programmes d’investissement public de 400 millions d’euros ;
– Baisse des dépenses sur les équipements militaires pour la défense du pays

Un nouveau système fiscal en juin 2012 qui supprimera une série d’exemptions fiscales qui demeurent au bénéfice de certaines catégories de travailleurs. D’importantes exonérations fiscales seront concédées au grand capital .

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À suivre…

Réactions

« La solidarité n’est pas gratuite, la Grèce doit également faire sa part pour gagner cette aide. » [Viviane Reding, commissaire européenne à la Justice]

« Ce pas en avant essentiel va permettre à la Grèce de bâtir une économie plus solide et capable de créer des emplois et de la croissance. Il n’y a pas d’alternative (sic.) à la consolidation financière et aux réformes structurelles en Grèce. » [José Manuel Barroso]

« François Hollande – Il n’a pas le choix, le Parlement. Il lui est dit tout net que s’il n’accepte pas ce plan, il n’y aura pas les aides, et s’il n’y a pas les aides c’est la faillite {non, le défaut, nuance. La Grèce a déjà fait défaut en 1826, 1843, 1860 et 1893 – et le pays est toujours là…}. Alors imaginez la responsabilité de ces députés au moment de la décision. {comme ils ne peuvent plus sortir dans la rue sans gardes du corps, ils imaginent bien…} Moi je pense qu’on a mis les Grecs dans une situation impossible. Quand je dis nous, c’est l’Europe. Parce que ça fait deux ans – deux ans, rendez-vous compte – que cette question de la défaillance grecque est posée {et qu’on la recule toujours…}. On a imposé quatre ou cinq plans d’austérité, on en est encore là. Il aurait fallu un plan massif, dès le départ {OB : c’est vrai qu’ils étaient petits bras avec le -15 % des retraites dans le premier plan…} , plutôt que cette longue agonie {Hollande est pour l’euthanasie ? Planquez vos grands-mères…}, qui fait qu’aujourd’hui il y a encore des choix qui sont très difficiles, le SMIC, les retraites, sans qu’on soit sûr d’ailleurs que les Grecs pourront atteindre les objectifs qui ont été fixés. […]

Anne-Sophie Lapix – Vous êtes en train de dire qu’ils auraient dû imposer un plan de rigueur beaucoup plus dur dès le départ ? {bravo à la journaliste}

François Hollande – Il fallait, d’une part, faire que les créances privées puissent être effectivement amputées, ce qui va être le cas {homéopathiquement, rassurez-vous} ; et d’autre part, un plan d’austérité, sans doute, mais un seul, sans qu’il y ait cette suite ; et enfin, qu’il y ait la capacité d’une solidarité. J’avais parlé des Eurobonds déjà à cette époque, c’est-à-dire d’une possibilité pour l’Europe d’emprunter, de se substituer à la Grèce, et puis de faire en sorte que les Grecs remplissent leurs objectifs {http://www.parlactiondusaintesprit.god}. Mais l’austérité sans croissance {aaaaah, la croissance, la croissance, la croissance…}, elle conduit à plus d’austérité. D’où ma proposition pour l’Europe entière : qu’il y ait des disciplines, c’est absolument indispensable, mais qu’il y ait une perspective, donc un développement de l’activité, de l’emploi, de la croissance. {re : la croissance…} »

===> N’est pas de Gaulle ou Roosevelt qui veut…

Une économie et un pays agonisants

Bien entendu, tout ceci marche du feu de Dieu :

Je vous rappelle ce graphique issu de notre étude du budget grec :

Budget grec Grèce

On voit l’inefficacité totale des plans de baisse des dépenses ou hausse de recettes : ils sont si violents qu’ils envoient l’économie en récession, ce qui ampute le budget et augmente les déficits…

La Grèce est en Dépression :

pib grece

Le chômage explose :

chomage grece

On a également appris que depuis 2009, 1 entreprise grecque sur 4 a fermé…

Alors au final :

« Grèce : un déficit plus grave que prévu

Le gouvernement grec mise désormais sur un déficit public de 6,7 % du PIB en 2012 contre 5,4 % prévu initialement. La cause ?  » Des écarts sont intervenus avec les prévisions initiales et les résultats de 2011, c’est pourquoi il faut réviser les chiffres de 2012 « , indique le projet de loi concernant les mesures de rigueur imposées à la Grèce par le nouveau plan d’aide européen.

L’agence de notation Fitch Ratings vient d’abaisser ce jour la note à long terme de la Grèce de CCC à C. Aux yeux de Fitch, le pays n’est désormais plus qu’à un cran seulement au-dessus du défaut. » [Le Monde, 22/02/2012]

NB. Je me permets de faire remarquer que, comme d’autres lucides, j’avais bien prévu que le déficit serait de cet ordre (c’est du bon sens), n’ont donc été « surpris » que les experts incompétents…

Cette situation a même des impacts sur la santé publique – avec la hausse du nombre de toxicomanes :

chomage grece

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N.B. Madame Kremastinou, directrice du Centre de Prévention et de contrôle des maladies Infectieuses (www.keelpno.gr) a même rapporté des cas de plusieurs dizaines jeunes désespérés s’étant injecté volontairement le virus du Sida pour toucher l’allocation mensuelle de 600 €…

Le nombre de suicides a également doublé en Grèce entre 2006 et 2010, et a encore augmenté de 40 % en 2011…

Démocratie

Alors évidemment, avec tout ceci, le Parlement est déconsidéré.

Et si face aux émeutes de la semaine dernière, le premier ministre a déclaré :

« Le vandalisme, la violence et la destruction n’ont rien à faire dans un pays démocratique et ne seront pas tolérés. » [Lucas Papademos]

c’est juste, mais encore faudrait-il que la Grèce soit toujours une démocratie…

Les derniers sondages permettent d’en douter :

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Quelle est donc la légitimité d’un tel Parlement pour imposer de telles mesures au pays ?

NB. Pour mémoire, comme quasiment partout en Europe, la Grèce élit son Parlement au scrutin proportionnel.

Enfin, on note que les 3/4 des sondés souhaitent garder l’euro – ce qui dans leur situation me semble une mauvaise solution… Mais ils sont autant à rejette le plan d’austérité – le beurre et l’argent du beurre ?

Enfin, les récentes déclarations de ministres des finances européens montre la crédibilité du plan :

« Bien sûr, tel le nouvel acte d’un long drame, les Grecs restent collés à leur tragédie. Mais si je ne crois pas que nous ayons réglé le problème, je suis persuadé que nous avons réussi à faire du problème grec le problème des Grecs ». [Anders Borg, le ministre suédois des finances]

« On pourrait dire que les choses sont en bonne voie, mais elles ne le sont pas. Elles annoncent une catastrophe qui a déjà débuté et qui progresse lentement. Tricher vis à vis de l’opinion publique et tromper le marché par de faux calculs n’est ni une stratégie ni une politique, c’est de la pure stupidité ». [Gregorz Kolodko, le ministre polonais des finances]

À part ça, tout va bien, l’Europe avance…

Je vous rappelle en premier lieu ce billet de novembre : De la Haine entre les peuples

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Ruben L. Oppenheimer

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humour dessin tous grecs

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63 réactions et commentaires

  • Marcus // 23.02.2012 à 03h44

    Ou comment mettre un peuple en esclavage.
    Et nous ne sommes pas en Chine, mais bien en Europe…
    Merci Olivier pour tous tes posts et analyses, par moment on a du mal à suivre !
    Amicalement.
    Marc

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    • Lili // 24.02.2012 à 09h42

      Mettre un peuple en esclavage … tous les grecs ne sont pas logés à la même enseigne.
      Il y en a qui continuent de faire du tourisme en France en ayant suffisamment de moyens pour se déplacer en taxi.
      A quand un travail journalistique sur la fréquentation des aéroports ?

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  • Patrick Luder // 23.02.2012 à 05h46

    Difficile à croire que de telles mesures aiejnt été mises en place …
    ° Le but est-il de couler la grèce et la pousser à la faillite totale ?
      ° Le but est-il de conduire la Grèce et l’Europe à une guerre civile ?

     => J’espère que ces mesures se retourneront contre ceux qui les ont émises !

    Quelques mesures simples et non coûteuses et faciles à réaliser :
    ° Arrêt instantané de toutes dépenses militaires (garantie de protection par l’Europe).
    ° Arrêt complet de toutes dépenses étatiques hors santé, éducation et service public.
    ° Chasse récompensée contre tout travail et transaction au noire.
    ° Réimposition immédiat des grosses fortunes et transactions.
    ° Encouragement de toute reprise d’activité par un allègement des tracas administratifs.
    ° Mise en votation des décisions et dépenses du pays.
    ° Arrêt immédiat de tout endettement supplémentaire.
    ° Renégociation dure (par la Grèce) des conditions d’intérêts pour la dette publique.

    Une telle politique forte aurait l’avantage de respecter ce pays … et faire revenir le tourisme !

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  • dot // 23.02.2012 à 06h50

    Tout le contraire !

    Naissance de la Civilisation du 3ème Millénaire – Athènes-5/3/212 – Lettre Ouverte aux Médias : « Accuse… ! »


    Athènes, le Cinq Mars 2012 à 12 heures, naissance de la Démocratie Accomplie.


    Pour l’instant il n’est pas possible d’envisager une ère de Paix et de Progrès avec les institutions politiques en place. Elles ont perdu depuis longtemps, dans beaucoup de pays, tout pouvoir de décision face au cancer de l’oligarchie financière. Il parasite tous leurs moyens d’action et détruit même leur dignité.

    Les citoyens du monde responsables doivent, sans attendre un jour de plus :
    1/ Prendre l’initiative, 2/ Tracer la nouvelle route et 3/ Fixer les échéances.


    Le 5 Mars 2012, après la longue nuit hivernale, enfin, le soleil se lève au Pôle Nord.
    Tout l’hémisphère est dans la lumière. A nous de faire que la symbolique
    de ce renouveau éclaire la planète entière, et la marche de l’humanité ; toujours ! 
    À Athènes, l’initiative citoyenne prend les commandes, pour bâtir une société de Paix et de Progrès pour tous les peuples. C’est l’aboutissement de l’œuvre du peuple grec commencée il y a 2500 ans.
    Ce sera la naissance de la Démocratie Accomplie et de la Civilisation du Troisième Millénaire ! Bâtir une nouvelle société, initiée par la Grèce, pour elle-même, et pour l’humanité dans son ensemble, en moins de 20 ans, c’est le défi de notre génération. Nous le relevons ! Notre réussite est inéluctable !


    La lettre ouverte « Accuse … ou libère le droit d’expression !» demande une réponse aux responsables de Médias. À eux qui font la part belle au « Nouvel Ordre Mondial » mortifère, alors qu’ils ignorent depuis 22 ans, (même pour l’élection présidentielle !), les alternatives de vie comme la « Civilisation du Troisième Millénaire » présentée par Biosphère pour Demain.

    Politiciens, Journalistes, Citoyens et acteurs de la vie économique,
    entre le « Nouvel Ordre Mondial » et la « Civilisation du Troisième Millénaire »,
    il est impossible de tergiverser plus longtemps, c’est maintenant qu’il faut choisir !
     
    Depuis deux siècles l’Oligarchie financière prépare l’avènement du « Nouvel Ordre Mondial ». C’est la domination de l’humanité par la caste des banquiers et de leurs serviteurs. Les moyens pour arriver à leurs fins sont les chaos, dictatures et désastres programmés. Après la première et la deuxième guerre mondiale et une multitude d’agressions contre des peuples pacifiques ; le chaos final, « la bonne crise majeure », comme ils disent, est maintenant toute proche.
    Depuis 1989, la « Civilisation du Troisième Millénaire », même si elle est ignorée des médias, est sur ses rails. C’est l’alternative et l’antithèse tout à la fois du « Nouvel Ordre Mondial ».  Construire une nouvelle société de Paix et de Progrès dans la Fraternité, et ce, en moins de vingt ans, est le défi de notre génération. Nous le relevons ! Devenons des citoyens du Monde, bâtisseurs;« Tout est à portée de main » pour réussir !
     
    Des hommes d’honneur, présidents respectés, ont préparé ce chemin comme, entre autres,
    John Fitzgerald KENNEDY et le Général de GAULLE.
    « De grandes tâches sont à finir pour réaliser la paix, la justice et la compréhension parmi tous les hommes et nations, et mettre fin à la misère et la souffrance partout où elles existent. Je ne pense pas que ce pays sera au sommet de la colline dans cette administration ou dans notre génération ou notre temps, mais un jour il y sera, et j’espère qu’alors, ils penseront que nous avons fait notre part… » J F. KENNEDY.
    « Tout le monde se couche. Ca durera… tant que nous ne l’aurons pas dénoncé et que n’y aurons pas mis le holà. (…) C’est une invasion qui se déroule comme le cours d’un fleuve. (…) Qui dresse une digue ? Ce n’est pas le fleuve. Ce sont les hommes qui ont intérêt à se mettre à l’abri de l’inondation. Or, personne n’en a le courage. C’est donc à nous qu’incombe ce devoir. Vous verrez, on finira par suivre notre exemple, si nous le donnons avec éclat. »Ch. De GAULLE.
    De la fraternité des Kennedy à la fraternité citoyenne, d’Athènes à New-York, profitons du souffle des hommes qui, envers et contre tout, ont porté haut les valeurs les plus hautes de l’humanité.
    Avec pour seule arme une non-violence stricte, mais dynamique, sans hésitation,
    nous, citoyens du monde reprenons le flambeau de JFK tombé à Dallas, le 22 Novembre 1963.

    JF Dottori  –  DakTTari –  dak@dakttari.org 

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  • Armand // 23.02.2012 à 06h54

    Il s’agit du massacre d’un pays et d’un peuple, et ne nous y trompons pas : nous sommes sur la liste – sans doute après le Portugal, l’Italie et l’Espagne, mais pas tellement plus loin…
    À lire, une belle et très lucide intervention de Mikis Théodorakis  et aussi (attention, il faut avoir le cœur bien accroché) une analyse terrifiante d’un économiste qui se dit lui-même « repenti », qui souligne entre autres l’augmentation foudroyante du sida en Grèce (+50 % en un an), dû à une vague d’auto-inoculation du rétrovirus : en l’absence de RSA et d’allocations chômage, des jeunes espèrent ainsi pouvoir bénéficier des indemnisations versées aux séropositifs… 
    Le pire, évidemment, c’est ce sentiment angoissant d’impuissance qui nous étreint face au désastre en train de se mettre en place (et j’avoue que les pitreries de Delamarche, dans ce contexte effroyable, ne m’amusent plus du tout).

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  • Okeanos // 23.02.2012 à 08h10

    Augmentation de plus de 1000% des cas de sida par transmission due à la toxicomanie. Face à la crise, les toxicomanes passent aux drogues bon marché, la sisa (voir chez Okeanews ou ici). 

    A lire également, la traduction d’un entretien de Mikis Theodorakis avec Athens News

    La police a diffusé des photos d' »émeutiers » volés aux agences de presse après la manifestation du 12 février (un peu de délation ne fait jamais de mal sans doute). Reporter sans frontière s’en est indigné, mais le gvnmt a enfoncé le clou hier est disant que tout cela était légal.

    Les émeutes du 12 février ont juste oublié de montrer ces centaines de milliers de grecs qui n’ont pas pu aller à Syntagma : trop de gaz, trop de produits chimiques, trop de flics, trop de matraque -dans les petites rues d’Athènes. Désormais, la police procède à des arrestations « préventives ». Un journaliste -grec et officiel- a même été arrêté le 12/02/2012. Quelques jours après les incendies (que certains considèrent comme commandités par le gvnmt), une proposition du gvnmt : obliger chaque manifestant a demander une autorisation à la police et aux autorités locales 5 jours avant de manifester, sous peine d’être rendu responsable en cas d’émeute. Je ne sais pas ou en est cette proposition, mais bon…

    Après la perte officielle de la démocratie (les élections en avril n’auront pas lieu, c’est une quasi certitude, cela ne serait pas bon pour le plan d’austérité quand on voit les forces politiques qui s’effondrent), la Grèce va tout droit vers un régime bien loin des volonté de l’europe. Pour rappel, la Grèce ne s’est jamais autant armée que ces 10 dernières années (« grâce » à la France l’Allemagne et les USA).

    Un(e) député grec(que) a envoyé 1 million d’euros dans une banque étrangère en 2011, en toute légalité. On ne connait pas son parti, on ne sait pas comment il (ou elle) a voté les différents plans d’austérité. Mais ca donne une bonne idée de la mentalité de la classe politique: « Crevez pendant que je sauve mes fesses »

    En attendant, un petit grand-père joyeux et musicien, diabétique et bon vivant, habitant dans les cyclades, s’est éteint à Athènes a cause de soins trop tardifs. Par manque d’argent, il ne va pas reposer en paix sur son île, non, il est dans une fosse commune à Athènes.

    La Grèce d’aujourd’hui, c’est des écoliers qui n’ont plus assez à bouffer, une jeunesse sans espoir, une population à la dérive et des petits vieux et des petites vieilles qui ne comprennent rien a cette crise, qui ont vécu une guerre mondiale, la junte, la résistance, et qui vont disparaître sans comprendre.

     

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    • prb // 23.02.2012 à 16h04

      Merci Okeanos. Dites nous ce qu’on peut faire, on se sent impuissant ert c’est insupportable. J’ai essayé de trouver les coordopnnées d’une association dont on parlait dans un article, mais sans succès.  

      J’aimerais aussi vous poser une question: pensez vous que les sondages qui montrent que les Grecs approuvent à un forte majorité le plan de « sauvetage » et le maintien de leur pays dans la zone euro sont justes? Si oui, est ce en raison d’une sous information , ou pour une autre cause?  

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      • Okeanos // 23.02.2012 à 16h43

        Concernant les sondages, il y a souvent des différences en fonction des sondeurs. De manière générale, les grecs sont profondément européens (Europe vient du grec) d’où leur attachement à rester dans l’Europe. Concernant l’euro, le matraquage du gouvernement et des médias est assez simple depuis 2 ans, je cite Pangalos (N°2 du PASOK): – « Retourner aux Drachmes revient à dire que les jours qui suivent, les banques seraient prises d’assaut par des gens terrifiés cherchant à retirer leur argentl’armée devrait protéger la population avec des tanks car il n’y aurait pas assez de policiers Il y aurait des émeutes partoutles magasins seraient videsdes personnes se jetteraient par la fenêtre… et cela serait un désastre pour l’économie Européenne toute entière » . Et depuis 2 ans, les TV ne diffuse qu’un seul message : il faut coute que coute rester dans la zone euro. Et parler de tanks à une population qui a connu la junte, c’est assez explicite…

        Concernant l’aide, je me sens aussi démuni, exilé encore pour quelques semaines en France. La priorité est déjà de partager les infos et d’essayer de faire comprendre au maximum de personnes ce qui se passe en Grèce.

        Allez voir sur le blog jesuisgrec.blogspot.com pour demander une double nationalité en solidarité peut être une première étape. M’envoyer des lettres de soutien (ou à jesuisgrec) que je peux faire traduire en grec et envoyer à différents blog grecs indépendants. C’est des tous petits riens, mais les grecs ont besoin de sentir qu’ils ne sont pas abondonnés par les autres peuples. 

        Un exemple de témoignage reçu par le le blog « je suis grec » :

        Chers amis,Je suis moi-même un Grec de naissance. Je suis un médecin (radiologue) âgé de 42 ans.Je vous écris pour vous remercier de votre mouvement.Je tiens d’abord à vous décrire ce que cela signifie pour moi d’être grec.Grec signifie pour moi:-Adorer le soleil,-Adorer la lumière,-Lutter pour la transparence,-Travailler pour la justice,-Adorer la mer dans toutes ses couleurs,-Aimer la liberté de pensée,-Ne pas s’effrayer des nouvelles idées, mais les adopter après un examen critique,-Être industrieux,-Adorer la nature. En Grèce, la nature est très amicale aux humains. Nos montagnes sont accessibles. Les forêts ne contiennent pas de risques. Nos mers ne sont pas dangereuses. Les hivers sont doux et les étés chauds.-Aider les faibles,-Ne pas flatter les forts,-Ne pas avoir peur des étrangers, mais les aider si on le peut.Ce peuple intelligent et penseur, possède un désavantage. Il ne sait pas distinguer facilement le dirigeant mesuré, du démagogue. Des gens qui ne nous méritent pas nous ont gouvernés depuis de nombreuses années.Ils ont rasé ou ont permis l’aplatissement de notre culture par le biais des divertissements légers (télévision ou cinéma de mauvaise qualité). Ils ont brisé la loi; et le pire de tous est -en ne punissant pas les illégaux- qu’ils ont fait de l’illégalité un mode de vie. Ils ont nivelé la tradition grecque et ont apporté une mode de vie démesuré. L’austérité grecque a cédé la place aux ambitions vaines et aux appétits de richesse et de vie de luxe sans freins. Ignorant les propres valeurs de l’hellénisme ils ont fait de la Grèce un pays de gens médiocres. Depuis deux ans on a honte de dire qu’on est Grec à des étrangers. Oui, nous sommes entièrement responsables du choix de nos dirigeants. Nous avons fait des erreurs. Nous ne sommes ni le premier ni le dernier pays dans l’histoire mondiale qui ait fait des erreurs. Mais il y a des gens honnêtes pour nous gouverner. J’espère qu’ils vont l’emporter.Je voudrais écrire quelques mots sur la façon dont nous voyons la crise.C’est une guerre. On dit ici en Grèce que le capital international veut s’accaparer les ressources du pays (pétrole, gaz, or, uranium etc…). Vrai ou pas, nous, les Grecs, sommes habitués à la guerre. La plus grande arme du peuple grec dans cette bataille est la compacte famille grecque. Le père va aider l’enfant et vice versa. Le frère va aider sa sœur et vice versa. L’oncle va aider son neveu et vice versa.Nous ne demandons la charité de personne. Nous demandons seulement une main tendue dans un moment difficile.Je souhaite que la France comme demeure de l’Europe des Lumières puisse nous donner du courage pour affronter la crise. Les penseurs français pourraient inspirer les plus dignes Grecs à nous gouverner. Vous êtes des gens civilisés. Empêchez toute plaisanterie au détriment de la Grèce et les Grecs. Nous voulons un examen de bonne foi. Pas d’insultes à digérer.Je vous remercie,George Tsimitselis 

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        • prb // 23.02.2012 à 16h52

          MERCI Okeanos pour ces explications qui confirment les pressentiments qu’on peut avoir.  
          Et merci pour l’adresse du blog.
          Ce qui me hante le plus c’est le sort fait à la jeunesse grecque, sans doute parce que je suis mère d’adolescents. C »‘est abominable. C’est pour les jeunes que je voudrais faire quelque chose en priorité, via par exemple l’association éducation sans frontière.   
           

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          • Okeanos // 23.02.2012 à 17h10

            Concernant l’éducation, les professeurs grecs continuent leurs cours, mêmes s’ils ne sont plus payés, même si les livres ne sont pas arrivés. Des écoles s’organisent sans budget.

            Plus généralement, il commence a y avoir de plus en plus d’échanges de services, utilisant des coupons, comme ce qui avait été fait en Argentine. 1h de ménage contre 1h de consultation médicale. Une partie de la population est prête à vivre SANS l’Etat. Echange et troc, une économie parallèle sans échange argent. C’est surtout vrai dans les petites communautés.

            Il y a quand même des points positifs, même si ils ne sont pas relayés dans les médias grecs (rappelons le, qui expliquent toujours qu’il faut rester dans la zone euro) : une étude a montré que l’indépendance alimentaire de la Grèce pourrait être de 98%. 

            Pour la jeunesse, c’est un réel problème. Car la majorité souhaiterait rester en Grèce (et je les comprend !!!). Les chances des étudiants grecs sont leurs baggages, ils font partis des plus éduqués d’europe, sont au moins bilingues et ont, pour 60% des étudiants, fait des études à l’étranger. Mais s’ils partent, c’est autant de têtes pensantes en moins pour le pays…

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      • tal // 24.02.2012 à 19h17

        Pour la sortie, ça va être compliqué, sans compter l’incurie de la classe politique grecque, pas que là d’ailleurs :
        Les exportations grecques sont en effet insignifiantes sachant que l’agriculture de ce pays n’est même pas en mesure de nourrir sa propre population. Les coûts et frais de fonctionnement de l’écrasante majorité de ses entreprises – largement dépendantes de leurs importations – seraient en outre condamnés à exploser.

        http://www.gestionsuisse.com/2012/lallemagne-prete-a-la-faillite-grecque/

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  • Okeanos // 23.02.2012 à 09h03

    Il avait été vu comme un original, jusqu’au jour ou sa plainte contre Papandréou pour haute trahison a été acceptée par un procureur. Refusé à la cours de justice mais de nouveau acceptée par la haute cours très récemment.

    Ces infos sont connues en grèce depuis des mois, mais rien n’est vraiment diffusé aux populations. Et les médias tv grecs se gardent bien d’en parler, c’est plus efficace de faire croire que tous les manifestants sont des émeutiers….

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  • BA // 23.02.2012 à 09h08

    L’accord grec permettra de gagner du temps, mais pas de sauver la Grèce.
     
    Hier (21 février), de nombreux experts et décideurs politiques se sont accordés sur le fait que le second renflouement de la Grèce ne permettrait que de faire gagner du temps à Athènes. Certains misent même déjà sur une sortie discrète de la zone euro pour ce pays surendetté et frappé par la récession.
     
    Le plus grand mérite du plan de sauvetage approuvé mardi 21 février est de garantir que le reste de la zone euro sera protégé des retombées de la crise de la dette grecque, ont affirmé les experts et personnalités politiques. « C’est un résultat important qui permet d’éviter les risques immédiats de contagion », a déclaré le premier ministre italien, Mario Monti.
     
    Cet accord complexe conclu lors de négociations ardues qui ont duré toute la nuit permet de gagner du temps pour stabiliser la zone euro et renforcer ses pare-feu financiers, mais personne ne sait si la Grèce sera capable de se remettre sur pied et d’éviter le défaut de paiement sur le long terme.
     
    Le ministre suédois des finances, Anders Borg, s’est montré particulièrement direct dans ses déclarations. « Bien sûr que les Grecs demeurent coincés dans leur tragédie ; c’est un nouvel acte dans une pièce dramatique qui va encore durer longtemps. Je ne pense pas que nous devrions considérer qu’ils ont réglé certains de leurs problèmes, mais je pense par contre que nous sommes parvenus à faire du problème de la Grèce un problème uniquement grec. La Grèce n’est plus une menace à la relance de l’Europe, c’est un pas en avant. »
     
    Vers une sortie discrète de la zone euro.
     
    L’accord implique qu’Athènes s’engage à continuer à appliquer des mesures d’austérité. Les fonctionnaires européens affirment en effet qu’une nouvelle vague de réduction des salaires et de privatisations devrait permettre de remettre l’économie sur le chemin de la croissance dès 2014. Mais personne ne semble trouver cet objectif réaliste. Dans un rapport confidentiel, la troïka (le FMI, l’UE et la BCE) reconnaît que les perspectives budgétaires de la Grèce se sont détériorées à un tel point que son ratio dette/PIB pourrait toujours être de 160 % en 2020.
     
    Jennifer McKeown, économiste senior spécialisée sur l’Europe chez Capital Economics, a déclaré : « Les mesures d’austérité que la Grèce devra mettre en oeuvre et le contrôle renforcé de la troïka sur fond de protestations de la population rendront les choses plus difficiles et entraîneront le pays vers une récession encore plus profonde. Il existe un risque que la Grèce sorte de la zone euro cette année. »
     
    Eurointelligence, un site économique de commentaires et d’analyses géré par Wolfgang Münchau, un membre de l’équipe fondatrice du Financial Times, a expliqué que cet accord avait « ouvert la voie à une sortie discrète de la Grèce ».

    http://www.euractiv.fr/accord-grec-permettra-gagner-temps-sauver-grece-article 

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  • amorgos // 23.02.2012 à 09h39

    Je ne crois pas une seconde à la théorie du complot mondialiste d’une oligarchie. Les choses sont bien plus simples, les élites sont dépassées et en sont réduites à des politiques à court termes, incapables qu’elles sont à synthétiser ou à comprendre  une machine financière mondialisée si complexe qui n’a plus ni queue ni tête ! Le système n’est livré qu’à lui-même à présent, nos élites courant derrière désespérément ! 

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    • Incognitototo // 23.02.2012 à 12h12

      Je partage votre point de vue… Les élites sont dépassées parce qu’il y a certains diktats libéraux qu’en aucune manière ils ne sont en capacité de remettre en cause, puisqu’’ils en sont eux-mêmes à l’origine… donc ils continuent à confondre les effets avec les causes… jusqu’à l’absurdité criminelle… ni plus ni moins que tous ceux qui ne veulent pas admettre leurs responsabilités face aux conséquences de leurs actes…

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    • prb // 23.02.2012 à 17h24

      Qui a parlé de complot? Les créanciers recherchent leur intérêt, les gouvernants et les eurocrates sont complaisants et/ou incompétents. L’idéologie fait le reste.   Les cerveaux ont été bien lavés depuis 30 ou 40 ans:  « L’Europe c’est la paix »; « Le libre échange c’est l’intérêt de tous »,  « l’Euro c’est la prospérité » etc etc etc   

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  • Elsassman // 23.02.2012 à 09h42

    Il n’y a que moi que ça fait halluciner la différence de salaire et retraite entre le public et le privé ? On peut vilipender autant qu’on veut les prêteurs privés et étrangers, et on a certainement raison, mais il me semble bien que tous ces fonctionnaires en ont également bien profité de ce système. Ne serait-il pas juste que leurs salaires et retraites soient alignés sur ceux du privé ? Comment peut-on justifier qu’un jeune entrant sur le marché du travail n’ait droit qu’à 420 € par mois (s’il trouve du travail !) et soit condamné à une décennie de sacrifices, à vivre chez ses parents car il ne peut pas se payer de loyer, à voir ses conditions de travail dégradées pour améliorer la compétitivité de la Grèce, tandis qu’un retraité de la fonction publique, qui s’est gavé toute sa vie des avantages payés par les prêts étrangers à des taux trop faibles, pourra continuer à toucher une retraite qui même en France serait considérée comme élevée (et encore on parle de la retraite moyenne, je n’ose même pas imaginer jusqu’à combien ça peut monter) ? On va tout droit vers un clash des générations, et les jeunes n’auront d’autre choix que d’émigrer ou de se révolter… Tout ça n’augure rien de bon.

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    • Patrick-Louis Vincent // 23.02.2012 à 10h11

      Je partage ce point de vue sur les fonctionnaires. J’y fais allusion dans ma réponse (la première est à annuler, j’ai validé trop vite).

      Concernant l’émigration, les Grecs l’ont beaucoup pratiquée dans le passé. La France a d’ailleurs été une terre d’asile pour les Grecs. Il y en a encore plus aux EU. Les jeunes Espagnols, nous dit-on, émigrent vers l’Allemagne ; les jeunes Irlandais vers les EU.

      Mais, dans la mesure où la récession a tendance à se propager sur toute la terre, les lieux d’exil se réduisent et deviennent de moins en moins intéressants. Il ya 10 ans, les jeunes Français allaient à Londres. Que deviennent-ils aujourd’hui ? Sont-ils restés à Londres ou reviennent-ils en France où le chômage est mieux indemnisé ?

          

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      • step // 23.02.2012 à 10h35

        c’est vrai, alignons tout sur le bas, pour que tout le monde creve en sauvant les créanciers. C’est le salaire du privé qui est innacceptable, sachant que le coup de la vie est le même qu’en europe. Vous me faites penser à la ministre libérale (selon même vos critères, des pays bas) dans ses déclarations: 5 fois le mot sacrifice en trois ligne. Le dernier que j’ai vu faire ça c’etait un prêtre maya en manque de sacrifices un jour d’éclipse. Effectivement, belle civilisation. Quand au « gavage » des fonctionnaire, cela ne relève que d’un racisme de caniveaux, voir de simple jalousie.

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        • Okeanos // 23.02.2012 à 10h47

          Je plussois. Sans parler de l’économie parallèle qui permet aux toxicomanes de préférer la drogue à une baquette de pain, bien que celle si soit moins chère… Pour info, c’est aussi la prostitution qui grimpe en flèche.. Ca va souvent de pair avec la toxicomanie d’ailleurs..

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        • bizbee // 23.02.2012 à 11h03

          5 fois le mot sacrifice en trois ligne. Le dernier que j’ai vu faire ça c’etait un prêtre maya en manque de sacrifices un jour d’éclipse.

          J’apprécie de plus en plus ton cynisme.

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        • Elsassman // 23.02.2012 à 11h35

          @ step : Je me suis peut-être mal exprimé, mais quand je parle d’un alignement du public sur le privé, cela ne signifie pas simplement baisser les salaires et retraites du public au niveau du privé. Je pense simplement que l’effort devrait être équitablement réparti entre les différentes populations. Si vous me lisez bien, vous remarquerez d’ailleurs que je m’indigne autant sinon plus du niveau incroyablement bas du salaire minimum pour les jeunes que des retraites élevées des fonctionnaires. Je pense qu’il y a un juste milieu et qu’on aurait pu éviter de « sacrifier » les jeunes générations pour préserver les privilèges des anciennes.
           
          Nulle part non plus je ne mentionne une obligation transcendantale de rembourser à tout prix les créanciers. Au contraire, rien ne m’aurait fait plus plaisir que de voir la Grèce dire « merde » aux banquiers et tenter un scénario à l’argentine. Mais « ça c’était avant » comme le dit la pub, avant que nos gouvernements ne décident que finalement il était plus légitime que ce soit le contribuable européen qui paie plutôt que les prêteurs inconséquents. 
           
           
          Enfin, vous êtes également très agressif quand vous employez le terme de « racisme » par rapport à mon image du fonctionnaire qui se « gave ». Je ne vais pas prendre ça personnellement, mais pouvez-vous détailler en quoi critiquer les salaires trop élevés du passé relève d’une idéologie raciste ? J’ai du mal à faire le lien.
           
          Bref, pour conclure et préciser ma pensée, je pense qu’il est indispensable que les efforts à venir soit justement répartis au sein de la population :
          – entre les riches et les pauvres : on ne peut pas augmenter les impôts pour tout le monde et laisser les riches transférer tout leur argent tranquillement dans des banques en Suisse pour finalement y aller couler une retraite paisible. Il faut absolument réintroduire de la justice fiscale et lutter contre toute forme de fraude, à tous les niveaux.
          – entre le public et le privé : on ne peut pas ultra-flexibiliser le privé sans réorganiser également le service public pour le rendre plus efficient. Il faut introduire une certaine culture d’entreprise dans le service public.
          – entre les jeunes et les vieux : on ne peut pas faire bosser les jeunes pour 100 balles et un mars tandis que les retraités de l’âge d’or (ou plutôt de l’âge de la poule aux oeufs d’or) continuent à percevoir des retraites bien supérieures au salaire moyen.
           
           

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          • step // 23.02.2012 à 14h37

            premier paragraphe tout à fait d’accord. Mais quitte à répartir les efforts, il faudrait commencer par :

            L’église, les armateurs, exemptés fiscaux or c’est eux qui pourraient aider la grèce à sortir de l’ornière (car ils ont les sous tout simplement (et bien plus qu’un fonctionnaire)), la classe politique et leur problème de corruption endémique, les évadés fiscaux (avant les premiers plans, il y a eu des milliars en placement qui sont partis de grèce vers la suisse. Visiblement y ‘en avait qui étaient mieux informés que d’autres). Bizarrement dans les différents plans de rigueur. Rien. On voit qui a le pouvoir…. Ce serait ça l’équité, pas de taper sur l’avant dernier parce qu’il est un poil devant le dernier.

            Ce n’est pas personnel, je ne vous connais pas, mais c’est un slogan issu de mouvances politiques racistes et/ou populiste (FN/Droite pop…), qui veut que le fonctionnaire ne serve à rien (tout simplement car on ne fait pas l’effort de se demander à quoi il sert). Il y a une culture d’entreprise au service public, il y a aussi une culture sociale aussi au service public (ie de faire parfois baisser le chomage en embauchant… du qui serait chomeur sinon). Les 2 ne sont pas toujours compatibles… mais bon on fait quoi avec ? Pour la « sécurité » de l’emploi des fonctionnaires, j’ai déjà expliqué que c’est avant tout pour nous/vous protéger de nos « employeurs » qu’elle existe (voir mercredi dernier il me semble). Dans tous les cas rassurez vous en france le barème de paye des fonctionnaires et de l’ordre de celui du privé. Il y a même un peu de difficulté à débaucher du talent pour le service public car nos rémunérations ne sont pas forcément tentantes pour les personnes en question.

            Vous semblez plus intelligent que les slogans qui semblent’ils vous echappent de temps à autre.
            Sur le fond, qu’entendez vous par salaires « trop » élevés. Les graphs d’olivier montre que la part « salaires » a été tassée par la hausse de la part « actions ». Je ne crois personnellement pas que les salaires sont trop haut mais que la répartition des fruits de la production (privé ou publique) est mal répartie. Cela génére des insolvables et des opulents indécents, donc l’instabilité que l’on voit actuellement. Si l’objectif est de les rendre « compétitifs » avec des chinois, je ne vois qu’une solution : en faire des esclaves. Personnellement, l’esclavage est aboli et il devrait y avoir des taxations fortes pour les produits issus de le trête humaine. Ce n’est peut être pas très « libéral » mais c’est la seule solution pour que tous nous ne finissions pas comme eux.

            Tout à fait d’accord sur le dernier paragraphe. Je suis d’ailleurs surpris que cela puisse tenir car c’est de la discrimination sur critère d’âge. Les hommes naissent libres et egaux en droit.. en grêce comme ailleurs.

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          • Elsassman // 23.02.2012 à 15h13

            Et bien il semblerait bien que nos positions ne soient finalement pas si éloignées que ça. Ca me rassure, en lisant votre premier message j’avais l’impression de soutenir des thèses néo-cons-ultralibéral-d’extrême-droite. Malheureusement, il est difficile de faire passer des idées dans des commentaires aussi court sans être réducteur de temps en temps, d’où peut-être l’effet « slogan » qui vous choque.
             
            Pour les salaires du public, je ne parlais évidemment pas de la France, où la sécurité de l’emploi et l’absence d’heures supplémentaires (encore que, ça dépend où) se paient par un salaire nettement inférieur au privé (j’en ai personnellement fait l’expérience). Mais quand je vois les chiffres présentés ici, avec un salaire moyen dans le public presque deux fois supérieur au salaire moyen du privé avant les plans de rigueur, je me dis qu’il y a quelque chose qui cloche. Et encore une fois, je ne veux pas uniquement dire par là que les salaires du public étaient trop élevés.
             
            Quant au « fonctionnaire-bashing » qui est effectivement à la mode à l’extrême-droite, je ne partage évidemment pas l’idée simpliste selon laquelle nos fonctionnaires sont des paresseux incompétents totalement inutiles. Au contraire, j’aimerais un service public fort, mais j’aimerais aussi un service public efficace. Dans une entreprise, on cherche en général toujours à améliorer sa productivité et à augmenter la qualité ; ce genre d’efforts est extrêmement rare dans l’administration, et il se limite en général à dire « on ne remplace qu’un départ à la retraite sur deux, débrouillez-vous pour faire votre boulot ». Je suis quant à moi persuadé qu’il y a de nombreuses possibilités d’améliorer la productivité de notre appareil étatique, ne serait-ce que par un usage plus rationnel de l’outil informatique, et que cela permettrait non pas de diminuer le nombre de fonctionnaires, mais d’améliorer l’offre de service aux citoyens.
             
            Enfin, chercher à être compétitif par rapport aux Chinois est une course perdue d’avance comme vous le dites. Un protectionnisme raisonné et raisonnable est nécessaire pour faire en sorte que les échanges entre la zone euro et le reste du monde soient équilibrés, et qu’on ne puisse pas accumuler d’énormes déficits commerciaux. Mais évidemment, cela signifierait des incidents diplomatiques avec les Chinois (je pense qu’on peut vivre avec) mais surtout une hausse des prix quasi généralisée (protectionnisme = taxes sur les importations = écrans LCD plus chers) et donc une baisse de niveau de vie (temporaire puisque à terme il y aurait des relocalisations) que bien évidemment personne n’est prêt à accepter. Donc nos gentils petits politiciens continuent à faire comme si ce n’était pas grave et tout le monde espère que ça tiendra jusqu’à ce qu’on soit parti dans un monde meilleur.

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          • step // 23.02.2012 à 16h09

            Tout à fait d’accord. Il y a effectivement un gros problème avec l’outil informatique dans la fonction publique lié à l’absence totale de prise de conscience par nos élus de son usage et par l’absence de formation des agents. C’est malheureusement un outil qu’on a balancé sur le tas d’outils technologiques disponibles, en disant (comme pour les emplois) « demerdez vous avec ça ».

            La jeune génération arrive, et même si je suis à cheval sur les 2, elle est bien et elle veut bosser. C’est bien, pour tout le monde.
              

            En fait je ne visais pas forcément votre réponse dans ma réponse mais l’ensemble des 2 messages qui m’ont précédé.  Si vous vous demandez si vous êtes un « néo-cons-ultralibéral-d’extrême-droite » demandez-vous si l’humain, l’autre » vous importe, et si vous avez de l’empathie envers lui. si c’est le cas, tout n’est pas perdu…

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    • bizbee // 23.02.2012 à 10h13

      On va tout droit vers un clash des générations, et les jeunes n’auront d’autre choix que d’émigrer ou de se révolter… Tout ça n’augure rien de bon.

      En effet. Et c’est partout pareil.
      http://auxinfosdunain.blogspot.com/2012/02/retraites-et-immigration.html
      (faut pas s’arrêter à la provoc anti-immigration et comprendre ou le nain veut en venir)

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  • Patrick-Louis Vincent // 23.02.2012 à 09h50

    Je comprends parfaitement l’émotion que peut susciter la situation économique du peuple grec, mais il ne faut pas non plus tomber dans le misérabilisme. Le PIB par habitant, depuis le pic de 2008, enregistrera en 2012 une baisse de 13%. Je ne dis pas que c’est rien, mais ce n’est quand même pas la famine que Staline a infligée à l’Ukraine, ni même la misère qu’ont connue les paysans américains dans les années 30. Savoir donc toujours raison garder.
      http://perspective.usherbrooke…..PP.CD.html
     
    Au regard des graphiques que nous livre Olivier et de certains de ses commentaires, je note que le salaire des fonctionnaires est encore très au dessus des salaires du privé. Pourquoi ? Il le sera encore en 2014, ceci malgré deux baisses importantes successives. Cela ne veut-il pas dire que le salaire des fonctionnaires était beaucoup trop haut par rapport à la richesse du pays ? D’une certaine façon, il y a rattrappage suite à des excès. Quand on a trop grossi, parce qu’on a trop bouffé, il est normal de faire un régime !
    [Modéré : hors sujet] le nombre de sidas augmente au rythme de la poussée de la toxicomanie. Ceci dit, l’usage de stupéfiants n’est pas gratuit. Même si les Grecs prennent des produits chimiques bon marché, cela revient plus cher qu’un morceau de pain ; il faut les payer. Avec quoi ? N’est-ce pas le signe qu’une économie parallèle se développe ? Simple question.
    Concernant les suicides, il faudrait les chiffres. Dans les temps difficiles, le nombre de suicides augmente toujours. En France, entre 1976 et 1985, suite aux deux chocs pétroliers, le taux de suicides avait aussi augmenté de 40%. Il est aujourd’hui, en France, de 2,13 pour 10 000 habitants (environ 13 000 suicides par an). Quels sont les chiffres en Grèce ??
    Concernant les sondages pour la prochaine élection législative, la poussée à l’extrême gauche est très forte, et aucun parti ne peut gouverner sans une coalition entre plusieurs partis. Cela promet un beau capharnaum. La droite ne pourra pas gouverner avec des scores aussi faibles. Donc il faudra une alliance de la gauche, de l’extrême gauche et des “divers ??”. 23% de divers, c’est vraiment beaucoup. Qu’est-ce que contient ce pot-pourri. Avec une chambre à l’extrême-gauche, il n’y aucune chance pour que les règles votées par le parlement actuel soient respectées. Ce qui signifie que l’argent promis ne sera pas débloqué. Après les élections, il y a donc toutes les chances pour que la Grèce fasse enfin défaut, euro ou pas euro. Finalement, n’est-ce que ce que recherchent les hedge-funds ?

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    • step // 23.02.2012 à 10h41

      même lu deux fois, c’est immonde. Seul chose  à dire: divers = personnel viré de leur propres partis car pas assez « soumis », ayant une « conscience », faisant passer la vie de la population avant le bien être des créanciers. Des humains quoi.

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      • Patrick-Louis Vincent // 23.02.2012 à 11h11

          Il y a effectivement quelques députés, de gauche, de droite et de l’extrême droite, qui ont été exclus de leurs partis pour indiscipline de vote. Mais cela n’a rien à voir avec les 23% de « divers » que l’on place, sur le camembert, entre la gauche et l’extrême gauche. Or, il y a eu aussi des députés de droite et d’extrême droite qui ont refusé de voter. La question reste donc posée. Que représentent ces 23% de « divers », situés à gauche de l’échiquier politique.

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  • G. // 23.02.2012 à 10h46

    Bonjour monsieur Berruyer,
     
     
     
    Mes commentaires vont être acerbes, je tiens à vous prévenir d’emblée. Je trouve votre article provocateur, et incomplet (voire trompeur). Plus particulièrement à propos des points suivants:
     
     
     
    – Une sortie de la Grèce de l’Euro aurait pour conséquence une dévaluation de leur monnaie. Et donc une baisse effective du pouvoir d’achat des grecs. Donc au final, les « mesures d’austérité » et baisses de salaires son-elles oui ou non réellement pires que la dévaluation? N’oubliez pas avant de répondre qu’un petit pays isolé et ruiné, qui reprend sa monnaie, pourrait voir cette monnaie devenir la cible de spéculateurs « à la baisse »…
     
     
     
    – Si la Grèce avait annulé ses dettes purement et simplement, par effet de justice ou de contagion il faudrait en faire de même pour tous les pays de l’Euro. Outre la nécessité de nationaliser les banques au passage, la conséquence directe ne serait-elle pas là aussi la chute de l’Euro sur les marchés financiers? De nouveau, le problème de la dévaluation se pose. Le pouvoir d’achat des gens serait bel et bien de nouveau amputé: inflation des produits importés, inflation des énergies importées,…
     
    Cette baisse du pouvoir d’achat est-elle équivalente ou non à une politique d’austérité?
     
     
     
    Vous me direz « le défaut ruine les riches, ce qui n’est que justice ». Je dirai « oui », mais l’inflation qui en résulte va toucher les pauvres de plein fouet. Je n’ai jamais eu l’occasion de le vérifier, mais en cas de forte inflation ce sont bel et bien les pauvres qui trinquent à nouveau…
     
    Le défaut n’est peut-être pas un remède si miraculeux que vous le suggérez… Il n’y a pas de remède miraculeux, en vérité. On risque de s’orienter vers une solution de préservation de l’Euro en trois phases: austérité pour les peuples, austérité pour les riches suite à grosses contestations sociales, puis « protectionnisme » pour éviter que l’argent ne fuit le pays…  
     
     
     
     

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    • step // 23.02.2012 à 14h49

      austérité pour les riches suite à grosses contestations sociales

      pour le moment leur majeur est tendu en direction des masses populaires, si vous voyez ce que je veux dire.  Je ne suis pas sûr que de simples contestations suffisent pour qu’ils le baissent.

      Comme vous je ne crois pas à la solution miracle. Par contre je sais que l’argentine c’est redressé en environ 5 ans (difficilement cela va sans dire). Cela fait 5 ans que l’on tape sur la grêce et je ne pense pas qu’elle voit mieux le bout du tunnel. Donc pour l’instant, la solution actuelle n’est pas en train de démontrer sa supériorité.

      Ce que je sais aussi, c’est qu’à un moment ou à un autre, c’est aux grecs qu’il faudra penser, et si possible avant le premier millier de mort par famine.    

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    • artiste // 26.02.2012 à 13h28

      Bien sur, la plus belle niche fiscale c’est la retraite de la fonction publique (le senat c’est encore mieux) pour se procurer l’équivalent dans le privé il faut après avoir payé ses cotisations et ses impots épargner pour générer ce complément en plus l’état veut imposer ce capital et ces revenus du capital.Mais qui aborde ce sujet,c’est le départ de la dette de l’état : le social clientellisme on accorde à une catégorie des avantages pour se faire élire, de nouveaux droits qui sont octroyés par de la dette et en avant Ponzi et Madoff étatique on sait comment cela fini faillite et perte de ces avantages .cf Grece. Qui dénonce ce systéme , pas la classe politique elle en vie :encore un instant monsieur le bourreau.On arrive au bout de trente ans de lacheté de la classe politique.Malheur à ceux qui les ont cru.Ces gens font une carrière et se moquent bien de ce qui arrivera demain .une solution pas de cumul des mandats ni de réélection possible.

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    • artiste // 26.02.2012 à 13h34

      En France l’argent et les talents sont déja partis certains pays s’en portent trés bien merci l’addition sera présentée aux autres on est toujours le riche de quelqu’un.

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  • Yann // 23.02.2012 à 11h07

    Bravo pour les articles Olivier,

    L’oligarchie tente désespérément de maintenir la Grèce dans l’€uro à nos frais, pour deux raisons principales  à mon avis :
    – Le marché des CDS étant me semble t il principalement détenu par quelques banques américaines (JP Morgan Chase, Citigroup, Bank of America, HSBC et Goldman Sachs). Nos « amis » américains doivent faire très fortement pressions pour ne pas risquer de les déclencher. Ce marché n’étant pas régulé ces banques n’ont certainement pas les moyens de payer. Crise systémique garantie!
    – Comme le rappelait Paul Jorion dans son post http://www.pauljorion.com/blog/?p=33834, le défaut de la Grèce risquerait de faire s’effondrer le système des assurances vie et par la le dernier bastion de l’ultra-libéralisme zombie. Le mythe s’effondrerait alors définitivement et finirait de délégitimer l’oligarchie.
    Je pense aussi qu’il faut rajouter plus humainement l’expression du désir de domination, pouvoir décider de l’avenir de l’Europe et humilier 10 millions personnes doit être excitant pour certains petits bureaucrates gris sans envergures …
    Mais dans tous les cas, un système qui ne peut supporter qu’un pays de 10 millions d’habitants fasse défaut n’est pas en forme. C’est comme un rhume, sur un individu sain c’est bénin mais sur un cacochyme secrétaire du PCUS c’est mortel 🙂

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    • Patrick-Louis Vincent // 23.02.2012 à 11h21

      « le défaut de la Grèce risquerait de faire s’effondrer le système des assurances vie  »

      Les banques, depuis deux ans que l’on fait traîner l’histoire grecque, ont eu le temps de provisionner et de se débarasser d’une grande partie des dettes pourries grecques, et de conforter leurs capitaux propres. C’est pourquoi, les dirigeants européens considèrent que le  risque systémique est écarté et que la Grèce peut faire défaut sans risque pour les banques.  

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      • step // 23.02.2012 à 14h55

        oO vous croyez nos dirigeants ? Ce n’est pas le defaut grec qui les fera tomber, c’est l’activation des CDS qui suivrait. Car il y a aura faillite (américaine) donc pertes lourdes coté européen, et ainsi va le domino.

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        • yannthi // 23.02.2012 à 15h16

          Si je comprends bien, il faudrait coupler un défaut avec un blocage des CDS, mais est-ce possible?

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          • step // 23.02.2012 à 16h16

            A ce que je sais, il y a un organisme international qui décide si un évenement de crédit est un défaut ou pas. Comme toute organisation on peut lui tordre le bras (cela a déjà était fait sur l’histoire de la « décote volontaire » de la dette grecque). La question est jusqu’où. Ce qui est tout de même formidable c’est qu’on a inventé une génération de produits financiers dont on a peur de se servir car on est incapable de prédire leur effets. Belle victoire de la « science » économique !

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          • step // 24.02.2012 à 12h41

            ca tombe bien, paul en parles, et certainement mieux que moi:

            http://www.pauljorion.com/blog/?p=34313

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      • Wilmotte Karim // 23.02.2012 à 16h19

        Quelqu’un leur dit que si les banques se sont défaussées de la dette grecque, d’autres (dont les autres états européens) ont pris le relais?
        Et qu’un défaut à 30-50% sur 230 milliards publique, ca risque de faire dégringoler toute la construction…

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  • stef // 23.02.2012 à 11h25

    Bonjour,
    Un petit détail, qui a son importance;
    les emprunts grecs, jusqu’à maintenant, étaient émis selon le droit grec. Depuis le 12 , la chambre des députés a décidée de les passes sous la loi anglo/saxonne.La différence est énorme pour le peuple grec.Avant si l’Etat ne pouvait pas payer, c’était un défaut sur la dette sans possibilités de saisir des biens grecs a l’étranger et/ou sur son territoire, maintenant c’est possible.De plus si la grece voulait retourner a la drachme, ses dettes, aujourd’hui 360 milliards d’euro, passaient automatiquement a 360 milliards de drachmes…….

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  • Terry31 // 23.02.2012 à 12h22

    N’est pas de Gaulle ou Roosevelt qui veut…

    Bien d’accord avec vous !
    Ce qu’il faut à ce stade et tant que nous pouvons le faire à moindre coût, c’est sortir de l’UE. Et ce n’est ni Hollande, ni Sarkozy et encore moins les candidats soi-disant « anti-systèmes » qui le proposent. Je n’en connais qu’un de candidat (ignoré purement et simplement des grands médias) et c’est pour lui que je voterai s’il obtient ses 500 signatures, sinon ce sera l’abstention, comme toujours.

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  • TZYACK // 23.02.2012 à 14h20

    La plus grande escroquerie financière du siècle a commencé en 2008 avec le Cartel bancaire international qui, sur la base d’écritures comptables erronées car non consolidées, a obligé certains Etats, pour éviter une soi-disant faillite de leur système bancaire, à s’endetter excessivement et irréversiblement afin de mieux les asservir à sa volonté de domination Mondiale. Il a choisi de tester d’abord cette méthode aux USA, puis à quelques petits pays en périphérie de l’Europe, et maintenant, au vu de son efficacité démontrée, de l’appliquer à de plus grands pays

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  • Berset Béat // 23.02.2012 à 17h11

    L’ancien ministre de l’Economie argentin, Roberto Lavagna, a sorti son pays de la crise en 2002, en se passant des services du FMI. Il préconise la même solution pour la Grèce.
    Recueilli par GÉRARD THOMAS, à Buenos Aires  
    L’ancien ministre de l’Economie argentin Roberto Lavagna, 69 ans, est le principal artisan du redressement de l’Argentine engluée dans une terrible crise économique il y a dix ans. Lorsqu’il prend ses fonctions, en avril 2002, le peso vient d’être dévalué de 70%, le pays est en cessation de paiement, la dette privée s’élève à plus de 72 milliards d’euros, l’inflation annuelle flirte avec les 125% par an, le chômage explose, les petits épargnants sont ruinés et les troubles sociaux ont déjà fait plus de 30 morts dans le pays. Cet ancien ambassadeur auprès de l’Union européenne décide immédiatement de se passer de « l’aide » du Fonds monétaire international (FMI) et des marchés financiers. Quelques pistes à suivre pour la Grèce.
     
    Quelles sont les grandes similitudes entre la crise argentine de 2001-2002 et la crise grecque ?
    Au plan économique, tout est semblable. L’Argentine avait établi une parité fixe entre le peso et le dollar, la Grèce est ficelée à l’euro, perdant ainsi le contrôle de sa monnaie. Un taux de change fixe associant des pays à forte productivité et d’autres dont la compétitivité est beaucoup plus faible ne peut qu’engendrer une crise. La Grèce est déjà dans sa quatrième année de récession, l’Argentine l’était également. Le déficit fiscal, le déficit des comptes courants, la chute vertigineuse du PIB, l’endettement, l’explosion du chômage… toutes les grandes données macro-économiques sont similaires. En revanche, la situation sociale de la Grèce est bien meilleure que celle de l’Argentine à l’époque. Au plan institutionnel, l’Argentine était par ailleurs un pays isolé alors que la Grèce fait partie de l’ensemble économique le plus puissant du monde.
    Comment avez-vous tiré l’Argentine du chaos ?
    Dès mon entrée en fonction, en avril 2002, j’ai décidé de changer radicalement notre manière de penser la sortie de crise.. Le mois suivant, j’étais à Washington pour rencontrer les dirigeants du Fonds monétaire international et leur expliquer que nos rapports allaient s’en ressentir. Depuis le début du marasme économique, en 1998, nous avions déjà eu deux programmes du Fonds pour un total de 51 milliards d’euros. Les deux ont été des échecs retentissants et certaines voix s’élevaient pour demander une troisième tournée de quelque 17 milliards supplémentaires.
    Je n’ai pas voulu suivre cette voie et j’ai expliqué au Fonds que nous ne voulions plus de prêt et que nous sortirions seuls de la crise. La seule chose que j’ai demandé était un roll over partiel de toutes les échéances. Je me suis également engagé à payer les intérêts de la dette et une partie du capital. Mais pas tout et pas tout de suite. Cette position était tout simplement impensable pour le FMI car nous affichions notre volonté de fixer nous même notre propre politique économique. J’ai du leur expliquer trois fois de suite ma position avant qu’ils finissent par comprendre. A partir de là nous avons arrêté de soutenir financièrement les banques alors que le FMI nous l’imposait, exigeant même que nous privatisions la Banque de la Nation. Mais comme nous étions sorti du jeu, le Fonds n’avait plus de moyen de pression sur l’Argentine!
    Vous avez donc oeuvré contre le FMI et vos principaux créanciers ?
    Le sorties de crise se font en dehors des chemins tracés par le FMI. Cette institution propose toujours le même type de contrat d’ajustement fiscal qui consiste à diminuer l’argent qu’on donne aux gens – les salaires, les pensions, les aides publiques, mais également les grands travaux publics qui génèrent de l’emploi – pour consacrer l’argent économisé à payer les créanciers. C’est absurde. Après 4 ans de crise on ne peut pas continuer à prélever l’argent aux mêmes. Or c’est exactement ce qu’on veut imposer à la Grèce! Tout diminuer pour donner aux banques. Le FMI s’est transformé en une institution chargée de protéger les seuls intérêts financiers. Quand on est dans une situation désespérée, comme l’était l’Argentine en 2001, il faut savoir changer la donne.
    Selon vous les plans d’austérité et de rigueur ne sont pas nécessaires mais c’est pourtant ce qu’on impose à la Grèce…
    A tort car l’argent prêté risque de ne jamais être remboursé et le déficit fiscal grec est plus élevé aujourd’hui qu’avant la première injection d’argent frais. Ce sont les mêmes éternelles erreurs. C’est le secteur financier qui impose sa manière de voir les choses au monde entier. On préfère sauver les banques plutôt que les gens qui ont des crédits immobiliers à rembourser. La première chose qu’on a faite nous, c’est de rallonger les échéances pour les propriétaires endettés. Les fonctionnaires du FMI nous ont alors dit que nous violions les règles essentielles du capitalisme! Ils oubliaient simplement que des gens ruinés ne consomment plus, ce qui obère une relance par la croissance.Au lieu de payer les banques, la Grèce devrait investir dans l’éducation, les sciences et la technologie, financer des infrastructures et récupérer ainsi une certaine productivité, ne serait-ce que dans les secteurs des services ou du tourisme.
    Vous devez avoir beaucoup d’ennemis chez les banquiers…
    Ils me détestent! Ce qui ne les a pas empêché de frapper à notre porte pour nous prêter de l’argent 48 heures exactement après que nous avons terminé la restructuration de notre dette en 2005! Or j’ai refusé ces offres intéressées en leur répondant que nous ne reviendrons pas sur le marché financier avant 2014 car nous n’en avons plus besoin. Pourquoi 2014, simplement parce qu’a cette époque la dette sera seulement de 30% du PIB, la moitié des critères européens de Maastricht! Je pense qu’un pays comme l’Argentine ne doit pas être tout le temps présent sur le marché financier. C’est un risque beaucoup trop grand d’augmenter à nouveau la dette. Le problème c’est que ce sont les banquiers eux-mêmes qui estiment qu’il est positif pour l’image d’un pays d’emprunter à l’international. Il est clair que si je vendais des tomates, je trouverai très bien qu’on en mange! Eux ils vendent de l’argent.

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  • prb // 23.02.2012 à 17h35

     « l’usage de stupéfiants n’est pas gratuit. Même si les Grecs prennent des produits chimiques bon marché, cela revient plus cher qu’un morceau de pain ; il faut les payer. Avec quoi ? N’est-ce pas le signe qu’une économie parallèle se développe ? Simple question. » 
    Puisque vous semblez juste sorti de l’oeuf, je vais vous expliquer avec quoi: avec le tapin, le deal et le braquage de vieilles dames, comme dans tous les pays du monde. Oui il se pourrait bien qu’une économie parallèle se développât, en effet.      

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    • prb // 23.02.2012 à 18h04

      Cette réponse s’adressait à Patrick-Louis Vincent (commentaire 10)

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      • step // 24.02.2012 à 11h07

        ouf je ne suis pas le seul a qui ca a piqué les yeux, il reste des humains ici bas.

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  • Patrick-Louis Vincent // 23.02.2012 à 17h47

    @alsassman : « même si ces milliards partis dans les paradis fiscaux sont perdus (ce dont je doute, on peut certainement encore en récupérer quelque chose, l’Allemagne y est bien parvenue) »

    La Grèce n’est pas l’Allemagne. L’Allemagne peut faire pression sur le Luxembourg ou le Liechtenstein ; mais la Grèce ne peut pas faire pression sur le Royaume Uni ou l’Allemagne.

    Le 6 février 2012, le ministre des finances grec a dit que 65 milliards € ont quitté les banques grecques depuis 2009 et que 16 milliards étaient partis à l’étranger, principalement au RU. Mais le 3 juin 2011, le même déclarait que 38 milliards ont été placés en Suisse. L’on voit la précision des informations du ministère des finances grec qui ne sait pas, à quelques dizaines de milliards près, ce qui est sorti des banques et parti à l’étranger. 

    Les Allemands ne sont sûrement pas suspicieux sur le sérieux de la gestion des Grecs pour rien !       

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    • step // 23.02.2012 à 20h10

      1) Parce que nous savons à combien se monte notre fraude fiscale, nous, bien évidemment !

      2) Si on fait l’europe, l’allemagne ne pourrait elle pas presser le luxembourg… au nom de l’état grec afin de récupérer l’argent ? Il me semble que ce devrait être cela, la solidarité européenne (la vraie).  

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  • Patrick-Louis Vincent // 24.02.2012 à 09h39

    Qu’est-ce qui te dit que l’Allemagne a intérêt à ce que les capitaux grecs reviennent en Grèce ?

    Il n’y a pas d’Europe. Il n’y a que des états en concurrence dans un système de libre-échange. Telle est la réalité. Le reste n’est qu’emballage pour électeurs crédules.

    La Grèce a bénéficié de plus de 100 milliards d’euros de subventions européennes. Ces subventions ont profité aux industries allemandes, telle Siemens, mais aussi aux industries françaises d’armement. Il faut bien faire tourner les usines !!! Au passage, les décisionnaires grecs s’en mis plein les poches, et, pour que le peuple acquieese, les « démocrates » clientélistes ont distribué, principalement aux fonctionnaires, des augmentations qui n’étaient pas en rapport avec l’augmentation de richesse du pays. Le système marchait si bien que les dirigeants ne se sont plus contenté des subventions, mais ont emprunté à tours de bras. L’Europe s’est tu parce queles mêmes industries y trouvaient leur compte. Ce que la Grèce empruntait leur revenait en grande partie, le reste allant à la corruption.

    Aujourd’hui la Grèce ne peut plus rembourser. Qu’à cela ne tienne ! les mêmes dirigeants, qui ont profité du système, signent avec la Troïka un plan drastique de nature à sauver les banques, plaque tournante du système. Le peuple grec, lui, retrouvera son niveau de vie d’avant l’entrée de la Grèce dans l’Euroland.

    Il n’y a pas d’un côté le bon peuple grec, vertueux, et de l’autre, les vilains banquiers et les pourris politiques. Tout le monde a participé d’un système où chacun trouvait son intérêt. Aujourd’hui, c’est le retour de baton. Le peuple paye en premier, puis viendra le tour des politiques, et, peut-être ensuite, celui des banques. La partie n’est pas terminée. Mais, ce que je constate, c’est que le pouvoir, actuellement en Grèce, est assumé par Papademos, un ancien banquier qui est cul et chemise avec la Troïka. Donc, nécessairement, les décisions, prises par ce gouvernement, ne peut qu’aller dans le sens des intérêts des banques.

    Seule une révolution pourrait faire changer le cours des choses. Je ne sais pas si les Grecs ont sont capables et s’ils ont les leaders pour la mener. Tant qu’il s’agit de révoltes brouillonnes, le gouvernement pourra les mater. J’ai plutôt l’impression que le peuple, dans sa majorité, est plutôt résigné. Peut-être se sent-il aussi coupable d’avoir, par intérêt, laissé faire, ou par naïveté, pensé que les arbres pouvaient monter jusqu’au ciel.

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    • step // 24.02.2012 à 11h17

      la situation de la grèce était meilleure avant son entrée que maintenant semble-t’il. On a donc dépassé le stade de le « remise à niveau » (j’aime bien les euphémismes des libéraux, pour appeler la casse sociale). Bref, sur le constat, c’est l’amère vérité et donc ? Il me semble qu’il chacun à un rôle à jouer pour que cela change, en arrêtant de se dire que ne rien faire est la meilleure des politiques. Cela s’appelle la citoyeneté.

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  • sobatkoz // 24.02.2012 à 13h41

    Il faudrait peut être expliquer en quoi conserver l’euro et rejeter l’austérité sont incompatibles. Ni les Grecs, ni les européens, ne semblent faire le rapprochement. 

    La mécanique de réduction des salaires, et donc des coûts, vise à devenir compétitif au niveau international. L’alternative est la dévaluation.

    L’objectif à atteindre est une forte croissance pour rembourser la dette.

    Les sondés préféreraient conserver l’euro, et ne pas rembourser la dette. 

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    • step // 25.02.2012 à 11h48

      la survie du peuple passe devant le remboursement des créanciers, c’est dans tous les traités internationaux, pour de bonnes raisons. Je ne dis pas que c’est le cas ici et maintenant, mais la perspective se rapproche où ce sera la plus totale normalité.
      Enfin, le « créateur de l’euro » robert mundell, explique qu’en aucun cas un défaut grec ne serait un problème pour l’euro, donc non il n’y a pas de lien autre que celui qu’on veut nous faire gober. Découpler les deux sujets est parfaitement possible semble-t’il. Autant faut il en avoir la volonté

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  • clemence // 26.02.2012 à 13h58

    Bruxelles et ses ayatollah de l’Euro font bien plus de mal à la Grèce que l’Allemagne. 

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  • l_v_d_l // 10.04.2014 à 12h07

    Les derniers commentaires me semblent un tantinet hors sujet.
    Le fond de l’article à commenter a été oublié ?
    Pour ma part, je compatis pour le Peuple de Grèce.
    Français, je suis aujourd’hui convaincu que tous les Hommes de la Terre doivent s’unir pour mettre fin à cette oligarchie financière, créée à partir du postulat que c’est la Demande qui crée l’Offre, alors que nous croulons sous les Offres ! (Internet & Cie)
    Nous croulons aussi sous les problèmes, les dettes, les plans sur la Comète !
    On voit bien que tout cela est totalement incohérent avec le concept de Vie des Hommes sur leur Terre. Or, il n’y a que cela qui comptent, dans le Temps, et le Temps, c’est tout ce qu’il nous restera toujours à la fin.

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