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28.avril.202428.4.2024 // Les Crises

Revue de presse du 28/04/2024

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CHINE

L'affaissement des sols menace près de la moitié des grandes villes chinoises

"Une étude menée à partir de données satellites dresse un tableau inquiétant de l’urbanisation en Chine. Sur 82 grandes villes analysées par les chercheurs, près de la moitié sont en train de s’affaisser, dont certaines « rapidement ». Les villes de Chine grandissent et se développent. Mais cette vague d’urbanisation pourrait être menacée par la « subsidence », l’affaissement de la surface de la croûte terrestre. Une étude publiée le 18 avril dans le journal Science révèle ainsi qu’à mesure qu’elles s’étendent, certaines métropoles chinoises s’enfoncent aussi. Pour comprendre l’ampleur du phénomène, une équipe de chercheurs de différentes universités chinoises s’est intéressée à 82 grandes villes, toutes peuplées de plus de 2 millions de personnes. Les données fournies par le satellite Sentinel-1 leur ont permis de mesurer les changements et mouvements verticaux de la terre à travers le pays entre 2015 et 2022. Et les conclusions sont peu engageantes."

Source : Radio France Internationale

CRISE DE L’EMPLOI

Manœuvres sur le statut des travailleurs de plates-formes, Uber fera-t-il sa loi à Bruxelles ?

"Ils sont intégrés dans le décor urbain au même titre que les feux rouges qu’il leur arrive de brûler. Coursiers cyclistes et chauffeurs automobiles payés à la tâche pour Uber ou Deliveroo incarnent pour ces entreprises l’avenir d’un travail hors du salariat et donc sans droits. La réglementation européenne, âprement débattue et combattue, rebattra-t-elle les cartes ? Dans la matinée du 22 décembre dernier, à Bruxelles, un coup de tonnerre ébranle la réunion d’ordinaire ouatée des vingt-sept ambassadeurs. Ces derniers doivent entériner le texte de la directive européenne sur les 26 millions de travailleurs de plates-formes. Une simple formalité car celle-ci a fait l’objet d’un accord politique entre le Parlement européen, la Commission et les États membres neuf jours plus tôt. Sitôt adoptée fin janvier 2024 selon le calendrier, elle aurait ouvert la possibilité d’octroyer à 5,5 millions de chauffeurs Uber ou coursiers Deliveroo en Europe un statut et des droits (dont la couverture maladie et le chômage) sous certaines conditions de rémunération, de subordination, etc."

Source : Le Monde Diplomatique

DÉMOCRATIE

Nathalie Saint-Cricq dans Libération : une « pointure » et beaucoup de cirage

"On le sait depuis l’édito signé Jonathan Bouchet-Petersen, et intitulé « Les insoumis sont pénibles, ils nous obligent à défendre Nathalie Saint-Cricq et, pire, Pascal Praud », Libération a fort peu goûté la campagne de LFI pour l’inscription sur les listes électorales qui avait suscité une tempête de désapprobation comme le petit monde médiatique outragé sait si bien les orchestrer. Nouvelle pièce fournie par la défense de l’éditocrate du service public : un portrait, dégoulinant de complaisance, publié dans l’édition du 4 avril. Un papier de ceux dont on se demande si quelqu’un l’a relu et validé avant publication, sans trop savoir quelle réponse espérer. Comme l’indique clairement le chapô, c’est bien le conflit ouvert par les affiches de LFI et la « polémique » qui s’en est suivie qui justifient ce portrait..."

Source : Acrimed

L'Ifrap d'Agnès Verdier-Molinié : faux institut de recherche et vrai lobby ultra-libéral

"Agnès Verdier-Molinié squatte les écrans pour parler d'économie, auréolée d'une réputation de chercheuse à l'Ifrap. Une prouesse extraordinaire pour une fondation ultra-libérale très éloignée de toute rigueur scientifique, experte du lobbying au Parlement, arrosée par de mystérieux mécènes et noyautée par des chefs d'entreprise. C’est le diablotin qui sort de la boîte médiatique, dès que le mot « dépense publique » apparaît à l’écran. A moins d’éviter soigneusement ce type de programmes, difficile de louper Agnès Verdier-Molinié et ses analyses chiffrées dégainées à chaque fois qu’une réforme sur les retraites ou les fonctionnaires revient au menu d’une émission. Depuis le début de l’année, la directrice de la Fondation Ifrap est sur les antennes presque un jour sur deux : LCI trois fois, France 5, M6, Canal+, Arte, Europe 1, RTL, RMC, France Inter, Sud Radio, BFM Business, I24news, le service vidéo du Figaro (trois fois)..."

Source : Marianne

FRANCE

Le Macronisme, du déclin démocratique au pouvoir autocratique

"Les évènements qui se succèdent témoignent du déclin démocratique qui frappe la vie politique et sociale du pays. Au niveau international, le Président de la république se conduit comme tout autocrate qui possède les pleins pouvoirs. Emmanuel Macron a ainsi annoncé sa volonté d’engager le pays dans la guerre en Ukraine, éventuellement d’envoyer des troupes, de verser des milliards à Zelensky pour aider son effort de guerre, sans que nul n’ait été consulté, ni la représentation nationale, ni surtout le peuple français. Il a engagé le pays dans une spirale folle, sur tous les plans. D’un point de vue sécuritaire d’abord, mais aussi d’un point de vue économique, décrétant, au nom de « l’économie de guerre », que des entreprises pourraient être réquisitionnées pour fabriquer bombes, missiles ou autre drones, permettant à l’Ukraine d’atteindre la Russie en profondeur."

Source : La Sociale

GÉOPOLITIQUE

Le sourire opiniâtre d’Alexeï Navalny

"Alors que le principal opposant de Vladimir Poutine a été enterré ce vendredi près de Moscou, Yoann Barbereau, qui a été lui-même incarcéré plusieurs semaines en Sibérie en 2015, lui rend hommage. Les derniers jours du mois de février, il y a neuf ans, Boris Nemtsov a été assassiné sur un pont, à quelques centaines de mètres du Kremlin. Six balles : la première dans la tête, la seconde dans le cœur, la troisième a perforé l’estomac, une quatrième le foie, j’ignore où se sont logées les deux dernières. J’étais loin alors et pourtant j’étais là. Deux semaines plus tôt, j’avais été arrêté, torturé avec science puis jeté en prison, à Irkoutsk, capitale de la Sibérie orientale. La Russie roulait très vite sur la pente que l’on sait, la Crimée avait été annexée, c’était la guerre mais on ne la voyait pas. Un diplomate incrédule m’avait rendu visite ; il ne comprenait pas. Les Russes montraient les muscles, pas de chance, c’était tombé sur moi. Peut-être l’avais-je un peu cherché ?"

Source : Le Nouvel Obs

LIBERTÉS

Les Etats-Unis prolongent leur loi d’espionnage

"Le Sénat américain a approuvé samedi le prolongement de la loi Fisa encadrant la surveillance électronique et téléphonique à l’étranger, très utilisée par le renseignement américain mais critiquée par des organisations de protection des libertés. La section 702 autorise les services de renseignement américains à mener des programmes de surveillance électronique ou téléphonique sans forcément demander de mandat judiciaire. L’ancien président Donald Trump, qui veut déloger Joe Biden de la Maison Blanche, est intervenu dans le débat en exhortant la semaine dernière les parlementaires à « tuer la Fisa ». Le programme « a été utilisé contre moi et nombre d’autres. Ils ont espionné mon équipe de campagne! », a-t-il affirmé, sans fournir de preuves, sur son réseau Truth Social."

Source : Solutions Numériques

Projet de loi SREN : le parlement s’accorde pour mettre au pas internet

"La loi SREN [Sécuriser et Réguler l'Espace Numérique] met du temps à être votée car la France s'oppose à la Commission européenne. Normalement, la régulation des plateformes en ligne se décide au niveau de l’ensemble de l’Union européenne. Pourtant, avec ce texte, le gouvernement français a décidé de n’en faire qu’à sa tête. Ce texte est censé réguler les plateformes en ligne. Le 26 mars dernier, députés et sénateurs de la commission mixte paritaire (CMP) se sont accordés sur une version commune du texte. Ce projet de loi prévoit d’étendre la censure automatisée, calque de la censure automatisée des contenus à caractère terroriste. Le texte final comporte une grande nouveauté : le délit d’outrage en ligne."

Source : La Quadrature du Net

Stop à la criminalisation du soutien à la Palestine !

"Après la convocation d’Anasse Kazib, militant syndical SUD Rail et porte-parole de Révolution permanente, plus de 800 personnalités politiques, syndicales, militantes, et intellectuelles, en France et à l’international, appellent à « faire front », contre la criminalisation du soutien à la Palestine. Sa faute ? Quatre tweets de soutien à Gaza, dénonçant le massacre en cours. Cela fait suite à une plainte déposée par la Jeunesse Française Juive (JFJ). Cette organisation relaie les prises de positions de personnalités d’extrême droite comme Donald Trump ou Éric Zemmour. Partout dans le monde ce genre d’attaques se multiplient. Elles visent des personnalités du monde politique, syndical ou intellectuel comme Judith Butler ou Nancy Fraser, mais également de simples manifestant·es ou étudiant·es à Columbia, Harvard, Sciences Po ou l’EHESS. En faisant l’amalgame entre soutien à la Palestine et soutien au terrorisme ou à l’antisémitisme, elles servent de prétexte à un tour-de-vis autoritaire, menaçant le droit de manifestation, de réunion et d’opinion."

Source : Révolution Permanente

RÉFLEXION

À propos du "Journal de guerre" de Gilles William Goldnadel

"Ce n’est pas un essai. C’est un journal au premier sens du terme. L’auteur nous livre jour après jour ses impressions à partir du 7 octobre et des attentats du Hamas. On sait ce qu’il pense, ce qu’il mange et quels sont ses états d’âme. Il y ajoute des articles qu’il a publiés au cours de cette période. Donc un livre écrit à la va-vite, mais qui s’est placé immédiatement en tête des ventes et est devenu un best-seller. Gilles-William Goldnadel reprend ses thèmes de prédilection, amplifiés par l’horreur des attentats : les dangers qui pèsent sur la communauté juive française, sur Israël, les dangers de l’immigration massive et islamique… Il dit craindre autant pour sa famille vivant à Sarcelles que pour celle vivant en Israël. Et pour lui, l’heure est à la résistance non seulement en Israël, mais aussi ici, car : « nous sommes en guerre »."

Source : Pascal Boniface

Butler, Alimi et l’« éthique »

"L'intervention il y a un mois de Judith Butler n’en finit donc pas de produire du remous. Judith Butler a dit « résistance » — et pu mesurer ce qui s’en est suivi. Arié Alimi lui rétorque « éthique de la résistance ». On a compris le fond de l’affaire : il va s’agir de juger — donc de condamner. C’est à ça que servait « terrorisme » : à produire de la condamnation, dont l’unique fonction est que rien ne puisse être ajouté derrière elle.

Source : La pompe à Phynance - Blog de F. Lordon

SCIENCES

L'incaprettamento, un supplice pratiqué dans l'Europe préhistorique pendant 2000 ans

"Cette forme de torture, conduisant à la mort par auto-strangulation, a été fréquemment employée sur des sites destinés à des sacrifices humains. C'est une des techniques de mise à mort parfois employée par la mafia, en particulier pour ceux qu'elle considère comme des traîtres. L'incaprettamento n'est pourtant pas un supplice récent : il était déjà pratiqué il y a 5500 ans avant notre ère. Cette méthode de torture consiste à allonger un sujet sur le ventre avec les genoux fléchis au maximum et à attacher une corde autour de son cou et de ses chevilles. La fatigue aidant, les jambes vont se détendre et mettre la corde sous tension, provoquant ainsi l’étranglement de la victime."

Source : Sciences et Avenir

SOCIETÉ

Ces grands enfants qui ne savent pas lire l’heure

"Collégiens et lycéens peinent à décrypter l’heure sur les horloges à aiguilles. Un embarras qui peut jouer des tours lors des examens et entrave aussi la compréhension des fractions. Alors, combien de quarts d’heure dans trois quarts d’heure ? Les enseignants s’en rendent parfois compte en surveillant des examens. Professeure d’anglais en lycée dans le Var, Anne (certaines personnes interrogées ont requis l’anonymat) supervisait les épreuves de français au baccalauréat l’an dernier quand une élève lui a demandé l’heure. « J’étais étonnée, j’avais vérifié en arrivant que l’horloge fonctionnait bien. » Elle la lui a désignée du regard. « Elle m’a dit qu’elle ne savait pas lire l’heure sur une aiguille. » « En contrôle, j’entends régulièrement “madaaaame, il reste combien de temps ?”, et ils ont l’air un peu égaré quand je leur montre l’horloge bien visible au-dessus du tableau », raconte aussi Claire, enseignante de SVT en banlieue parisienne."

Source : Le Monde

Le grand déplacement

"Le 22 janvier, des centaines de milliers de personnes défilaient contre l’Alternative pour l’Allemagne (AfD). Dans les rues de Berlin ou de Cologne, les manifestants s’indignaient après la révélation par un site d’investigation des détails d’une réunion secrète conviant des représentants de ce parti d’extrême droite et de la mouvance néonazie. À l’ordre du jour du conciliabule tenu à Potsdam en novembre 2023 ? L’expulsion massive vers l’Afrique du Nord d’étrangers ou d’Allemands d’origines étrangères — au total, jusqu’à deux millions de personnes. L’AfD a depuis fait savoir qu’elle n’endosserait pas ce plan fomenté par un identitaire autrichien. Sans pour autant rejeter le principe de la « remigration ». Les nationalistes flamands du Vlaams Belang ont forgé le terme il y a une quinzaine d’années. Aux Pays-Bas, M. Geert Wilders envisage de créer un ministère en charge de cette question, tout comme M. Éric Zemmour en France. Mme Marine Le Pen ne mangerait plus de ce pain-là."

Source : Le Monde Diplomatique

ÉTATS-UNIS

La justice de l’Arizona considère comme valide une loi interdisant l’avortement, excepté si la vie de la mère est en danger

"Selon le texte datant de 1864, le viol et l’inceste ne sont pas considérés comme des exceptions valables pour recourir à une intervention volontaire de grossesse. La plus haute juridiction de l’Arizona a estimé, mardi 9 avril, qu’une loi de 1864 interdisant la quasi-totalité des avortements était applicable, une décision symbolique avec d’importantes implications électorales à quelques mois de la présidentielle dans cet État-clé du sud des États-Unis. Cette loi interdit tout avortement dès le moment de la conception, sauf si la vie de la mère est en danger. Le viol ou l’inceste ne sont pas considérés comme des exceptions valables. La procureure générale de l’Arizona, la démocrate Kris Mayes, a toutefois prévenu de longue date qu’elle n’engagerait aucune poursuite."

Source : Le Monde

Commentaire recommandé

madake // 29.04.2024 à 19h42

Alors certes, la critique est aussi aisée, que l’Art est difficile,
et comparaison n’est pas raison… mais source de réflexion.
Dans l’ancienne Egypte on pesait l’âme des défunts à l’aune de la perfection d’une plume d’autruche…
Aujourd’hui, la plume symbolise encore le journalisme, et les médias.

Voici quelques questions :
Lorsque l’on tue quelqu’un faut-il parler du prix de sa vie, ou de celui de sa mort?
Aujourd’hui,
Une vie ou une mort ukrainienne pèse-t-elle plus lourd qu’un vie ou une mort russe?

Dans cette macabre comptabilité, je forme le voeu, que lorsqu’on lit un article évoquant la flamme de feu Navalny,
on y évoque aussi la lueur vacillante de la bougie d’Assange.

Car dans l’ambiance médiatique qui nous étreint, ou qui presque nous éteint,
avez vous remarqué que, bien rares sont les articles qui rassemblent, ces deux-là, qui pourtant ont des choses en commun?
Que lorsque l’on évoque l’un, on tait si souvent le nom de l’autre?
Comme si, selon l’état qui la broie, une vie changeait de valeur… Cachez cette lueur que ne ne saurais voir !..

Je vous pose la question :
La vie et le combat de Navalny valent-ils d’avantage que ceux d’Assange?
L’un est parti l’autre sur le départ…
Dans nos médias, n’est-il pas curieux que cette vie russe ait un poids différent de celui d’une vie australienne?

Faut-il vraiment …trancher??
Et une vie israélienne a-t-elle un poids différent d’une vie palestinienne?
Où est notre humanité ??

9 réactions et commentaires

  • RV // 28.04.2024 à 08h32

    Un mois après « Butler, Alimi et l’« éthique » » n’a pas pris une ride. Merci Lordon !

      +8

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  • Cévéyanh // 28.04.2024 à 09h32

    Documentaire d’Arte : « Pouvons-nous contrôler les nuages ? »
    « Les nuages transportent des particules d’eau, qu’ils relâchent sur la Terre sous forme de pluie. Toutefois, la manière dont ils répartissent l’eau sur l’ensemble de la planète laisse malheureusement à désirer : bien souvent, il pleut dans les zones qui disposent déjà de réserves d’eau suffisantes, tandis que les autres régions restent sèches. Pourrait-on y remédier ? » https://www.arte.tv/fr/videos/109817-009-A/pouvons-nous-controler-les-nuages/

    Le nuage, cet élément « eau » qui se fait passer pour un élément « air », en volant au-dessus de nous ; semble si simple, et pourtant, d’une formation si complexe.

      +2

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  • Cévéyanh // 28.04.2024 à 09h45

    ***Sur l’article : L’affaissement des sols menace près de la moitié des grandes villes chinoises***
    Il y a aussi une autre ville en Asie, Bangkok, qui s’affaisse et c’est aussi pour les mêmes raisons. Le poids des bâtiments en est une des conséquences. Alors devrions-nous ne pas en contruire d’aussi haute et lourd en abondance dans les villes ? L’article suggère de solutionner que la partie extraction d’eaux souterraines.

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  • Le Nouvel Obsolescent // 28.04.2024 à 18h23

    Sur Le Nouvel Obs et Navalny, jouons (nous aussi) aux citations hypocrites et hors contexte : « Les Russes montraient les muscles, pas de chance, […] Peut-être l’avons-nous un peu cherché ? » L’hagiographie du démocrate souriant (celui-là qui défilait avec les nazis à Moscou) est presque touchante. La nostalgie suinte de l’article : Boris Nemtsov, c’était la guerre d’avant, d’avant le Maïdan, cette révolution démocratique que Victoria (« Fuck the EU ») a courageusement soutenue, distribuant généreusement cookies et billets verts à une population avide de liberté et soucieuse de bombarder Donetsk.

    Considérez-moi comme décu : Le Nouvel Obs est en retard ; on le consulte pour avoir une idée de la prochaine croisade démocratique de l’OTAN, pas pour se recueillir, avec des larmes dans les yeux, sur la dernière guerre perdue. Le porte-plume n’est-il donc pas au courant du sens de l’histoire ? Aux dernières nouvelles, les valeurs occidentales doivent se répandre en Chine en passant par Taïwan. Là-bas aussi, il y a des populations opprimées, et une économie bien trop puissante, qui produit beaucoup, beaucoup plus, de machines à laver que la Russie.

    Le Nouvel Obs devrait prendre garde à se placer aux avant-postes (et non pas à l’arrière-garde) des luttes démocratiques. Puis-je leur suggérer une relecture des déclarations du visionnaire Anthony Blinken ? Les prochaines bombes démocratiques tomberont là où il l’annonce. Navalny, lui, est mort en prison (pour escroquerie), il n’y a plus rien à en tirer : sa capacité à prédir la chute imminente des dictatures est désormais nulle.

      +18

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    • RGT // 30.04.2024 à 08h52

      « Le sourire opiniâtre d’Alexeï Navalny »…
      Sourire pas seulement opiniâtre, mais aussi franchement sadique.

      Entre autres dans cette vidéo dans laquelle il invitait ses adeptes à considérer les tchétchènes comme des cloportes et ne pas utiliser une tapette à mouche mais simplement un bon pistolet pour les exterminer d’une balle en pleine tête…

      Certes, la Russie actuelle n’est pas un idéal démocratique (les démocrassies occidentales valent-elles mieux ? – J’en doute fortement, rappelez-vous simplement les Gilets Jaunes) mais je suis certain qu’avec un tel « opposant démocratique » à la tête de la Russie ça irait « beaucoup mieux » comme le prétendaient les plateformes des médias « Promoteurs de la Liberté » qui nous inondent de propagande tout aussi nauséabonde que les propos de leur défunt poulain.

      Question : Connaissez-vous UN SEUL GOUVERNEMENT d’un pays qui soit réellement soucieux des aspirations de sa propre population et de sa liberté d’expression ?
      En connaissez-vous un seul qui ne tente pas, par une propagande nauséabonde, de se maintenir au pouvoir pour que ses dirigeants puissent vivre tranquilles en sécurité et à l’abri du besoin ?

      Avant de dénoncer la paille dans l’œil de « nos » ennemis il serait déjà bon de commencer par extraire la poutre qui est dans celui de « nos dirigeants bienveillants » et des éditocrates qui ne défendent que leurs propres intérêts au détriment de l’immense majorité de la population qui n’est que leur esclave, tous bord politique confondu.

        +8

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  • labacou // 28.04.2024 à 20h34

    Le principal opposant de v poutine des deux derniers scrutins fut le candidat du parti communiste russe ,by the way….

      +12

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    • Patrick // 29.04.2024 à 10h32

      Oui , mais le gros problème c’est que ce gars n’était pas trop accord avec la vision « démocratique » de l’Occident et que ça allait faire tâche de s’allier avec lui contre Poutine , et il n’était pas forcément d’accord pour cette alliance.
      Alors Navalny , c’était pratique . On a pris ce qu’il y avait de pire sur le terrain , comme d’habitude, et on en a fait le principal opposant.
      Maintenant on essaie de présenter son ex-femme comme une veuve éplorée prête à reprendre le flambeau.

        +7

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      • RGT // 30.04.2024 à 09h15

        L’occident est sauvé : Il a trouvé une nouvelle pouliche pour jouer le rôle de « Principale Opposante à l’infâme Poutine »…

        Le seul problème, c’est que cette femme est totalement inconnue en Russie (c’est ballot) et qu’elle a autant de charisme qu’un bulot accroché à son rocher.

        Avec de tels « opposants » désignés par l’occident Poutine est tranquille et les éditocrates pourront allègrement débattre sur le manque de démocratie en Russie.

        P.S. Je nomine mon voisin au titre de principal opposant à Micron.

        Tout comme Navalny il a des idées très « tranchées », surtout concernant les « bonnes femmes », les « pédés », les « bougnoules » et les « cons » (le con c’est l’autre, ne l’oublions jamais).

        Pour résumer, une bête de concours.

        Je ne le nommerai pas car personne ne le connaît (et personne n’irait voter pour lui hormis quelques rares nostalgiques d’un « certain passé glorieux ou seuls les « vrais hommes » avaient leur place dans la société…

          +4

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  • madake // 29.04.2024 à 19h42

    Alors certes, la critique est aussi aisée, que l’Art est difficile,
    et comparaison n’est pas raison… mais source de réflexion.
    Dans l’ancienne Egypte on pesait l’âme des défunts à l’aune de la perfection d’une plume d’autruche…
    Aujourd’hui, la plume symbolise encore le journalisme, et les médias.

    Voici quelques questions :
    Lorsque l’on tue quelqu’un faut-il parler du prix de sa vie, ou de celui de sa mort?
    Aujourd’hui,
    Une vie ou une mort ukrainienne pèse-t-elle plus lourd qu’un vie ou une mort russe?

    Dans cette macabre comptabilité, je forme le voeu, que lorsqu’on lit un article évoquant la flamme de feu Navalny,
    on y évoque aussi la lueur vacillante de la bougie d’Assange.

    Car dans l’ambiance médiatique qui nous étreint, ou qui presque nous éteint,
    avez vous remarqué que, bien rares sont les articles qui rassemblent, ces deux-là, qui pourtant ont des choses en commun?
    Que lorsque l’on évoque l’un, on tait si souvent le nom de l’autre?
    Comme si, selon l’état qui la broie, une vie changeait de valeur… Cachez cette lueur que ne ne saurais voir !..

    Je vous pose la question :
    La vie et le combat de Navalny valent-ils d’avantage que ceux d’Assange?
    L’un est parti l’autre sur le départ…
    Dans nos médias, n’est-il pas curieux que cette vie russe ait un poids différent de celui d’une vie australienne?

    Faut-il vraiment …trancher??
    Et une vie israélienne a-t-elle un poids différent d’une vie palestinienne?
    Où est notre humanité ??

      +7

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