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13.mars.201713.3.2017 // Les Crises

Ukraine : une histoire faussée ne crée pas d’amis

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Source : Foreign Policy, Andreas Umland, 25-10-2016

La glorification des nationalistes ukrainiens de guerre de Kiev menace de détourner ses alliés Occidentaux – juste quand il a le plus besoin d’eux.

Une marche nationaliste à Lviv, Ukraine, le 1er janvier 2016 alors qu’ils célèbrent le 107ème anniversaire de Stepan Bandera

Arriver à un terme avec le passé est toujours un travail compliqué. Mais dans très peu de pays le débat sur l’histoire est aussi chargé – et aussi significatif – qu’en Ukraine.

Cela a trait avec l’histoire complexe d’une nation qui a été prise en étau, durant une grande partie du XXe siècle, entre deux puissances totalitaires qui cherchaient sa destruction. Le fait que la succession d’une de ces puissances – la Russie agressive et chauvine de Vladimir Poutine – exploite cyniquement l’un des éléments les plus controversés de l’histoire ukrainienne dans sa guerre contre Kiev n’aide pas. De plus en plus, cependant, la responsabilité en incombe à Kiev elle-même.

Il y a en particulier la problématique de l’interprétation historique d’un parti nationaliste qui a cherché à créer une Ukraine indépendante aux alentours de la seconde guerre mondiale – l’irréductible « faction Bandera » de l’Organisation des Nationalistes Ukrainiens (OUN-B). Le dilemme est que, alors que plusieurs des chefs de l’OUN-B et membres ordinaires ont donné leur vie durant le combat pour l’indépendance ukrainienne, la plupart d’entre eux étaient aussi de virulents nationalistes, définitivement xénophobes. Certains ont même été complices de l’Holocauste et d’autres crimes de masse contre des civils. Du coup, alors que le groupe bénéficie d’une popularité considérable au sein de la classe dirigeante de l’Ukraine et d’une large part l’élite intellectuelle, il est très controversé chez la population du pays proche de la culture russe, les juifs, l’intelligentsia libérale, et ses partenaires étrangers.

La question de savoir comment les Ukrainiens devraient interpréter cette Histoire en temps de guerre nécessite de la nuance et de la retenue.

Par conséquent, il est surprenant que les leaders politiques ukrainiens aient décidé en 2014 de laisser les rênes de l’Institut Ukrainien pour la Mémoire Nationale (UINP en Ukrainien) – le principal organe gouvernemental responsable de la mémoire historique – à un groupe de jeunes activistes aux compétences scientifiques inconnues.

Sous son nouveau directeur, Volodymyr Viatrovych, l’institut a poussé une version expurgée de l’idéologie de l’OUN-B et de ses action durant la guerre. Par le biais de ses différentes publications populaires, apparitions dans les médias, de projets internet et autres initiatives, l’UINP présente les leaders du groupe, Stepan Bandera, Roman Shukhevych et Yaroslav Stetsko en héros nationaux d’une noblesse incontestable.

Complément Les-crises :

Stetsko donne du pain et du sel aux envahisseurs allemands – Lire ici

En aout 1941, le même Stetsko écrivit dans son autobiographie : « Bien que je considère que c’est Moscou, qui en fait tient l’Ukraine en captivité, et non pas les Juifs, comme l’ennemi principal et décisif, je considère tout de même pleinement le rôle indéniablement nuisible et hostile des Juifs, qui aident Moscou à asservir Ukraine. Je soutiens donc la destruction des Juifs et la pertinence de l’apport des méthodes allemandes d’extermination des Juifs en Ukraine, plutôt que de tenter de les assimiler. »

Du coup, alors même que l’Ukraine essaie de s’intégrer à l’Occident, son célèbre mouvement ultra-nationaliste du temps de la guerre a bénéficié d’une reconnaissance officielle en tant que pinacle du patriotisme ukrainien. Mais – à part quelqu’autres répercutions à l’intérieur du pays – cette approche risque de saboter tout partenariat important de Kiev avec ses partenaires occidentaux.

En particulier, la campagne de l’institut pour honorer un mouvement nationaliste extrême est totalement contraire aux principes d’intégration Européenne. Contrairement à ce que pensent quelques Ukrainiens, l’union de l’Europe qui a débuté dans les années 1950, n’était pas en premier lieu un projet anti-Moscou. Au contraire, c’était une réponse au défi du nationalisme radical, qui a engendré deux guerres mondiales en tout juste un demi-siècle. C’est pourquoi la passion de l’UINP pour les ultranationalistes de l’OUN-B pose autant de problèmes. Il honore précisément ces aspects de l’Histoire européenne que le continent a essayé de dépasser depuis 1945.

Un des problèmes dans l’histoire de l’OUN-B, c’est son antisémitisme. Pour être sûr, la haine des juifs n’était pas aussi proéminente de la xénophobie du groupe que de celle des nazis allemands. Mais c’était néanmoins suffisamment important pour motiver un nombre considérable de ses membres à participer à l’Holocauste, soit comme collaborateurs des Allemands, soit en tant que chasseurs « indépendants » de juifs.

Pas la peine de préciser que l’UNIP et d’autres pseudo-historiens ukrainiens préfèrent passer ces événements sous silence, mettant l’accent sur de nombreux cas réels d’Ukrainiens (et même quelques nationalistes) qui ont sauvé des juifs durant la guerre. Mais cette approche ne laisse que peu de place à la reconnaissance des crimes commis par l’OUN-B. Du fait des communiqués et des publications trompeurs de l’UINP, la plupart des ukrainiens savent très peu de choses sur le fait que certaines milices du groupe ont participé à des pogroms anti-juifs durant la guerre, même si c’est maintenant largement documenté autant par des historiens ukrainiens que des historiens occidentaux.

Face à la continuité du discours Occidental sur l’Holocauste, ces développements auront un effet corrosif sur les relations de l’Ukraine avec l’étranger, son image à l’international, et sa diplomatie culturelle (sans mentionner ses relations avec Israël.)

Les contradictions ne feront que grossir alors que les recherches les plus récentes sur la participation de l’OUN-B à des crimes de guerre se répandent depuis la communauté académique aux livres d’histoires occidentaux, l’éducation sur l’Holocauste et les mass-médias.

Graduellement, le fait que l’Ukraine mette la pédale douce sur les crimes commis par l’OUN-B deviendront de moins en moins acceptables. (Le fait que personne dans la nouvelle équipe de l’UINP ne semble avoir de profil académique à proprement parler, et que son directeur est devenu célèbre dans la communauté des historiens pour son approche sélective de l’Histoire, rend peu probable le fait qu’une narrative positive au sujet de l’OUN-B fasse son chemin en Occident.)

Le plus gros problème immédiat qui apparaît avec cette narrative officielle de Kiev au sujet de la seconde guerre mondiale est qu’elle est inacceptable pour les membres de l’Union Européenne et de l’OTAN, comme la Pologne ou l’Allemagne, qui sont très pointilleuses sur la façon dont cette période de l’histoire européenne est interprétée. La Pologne n’acceptera rien de moins que la reconnaissance complète et une mémoire décente des massacres de dizaines de milliers de civils polonais par l’Armée Ukrainienne Insurgée, qui était sous le commandement de l’OUN-B.

Pour ce qui est de l’Allemagne, toute suggestion qui pourrait honorer des collaborateurs nazis, telle que le leader de l’OUN Roman Choukhevytch– un officier de la Wehrmacht et d’un célèbre bataillon de police auxiliaire – est absolument hors de question.

Mise à part les États-Unis et le Canada, la Pologne et l’Allemagne sont les partenaires occidentaux les plus importants de l’Ukraine. Berlin a joué un rôle crucial dans l’imposition et l’extension des sanctions de l’UE contre la Russie, et l’Allemagne est l’un des principaux donateurs occidentaux de l’Ukraine (et potentiellement un prochain partenaire d’affaires.) Et bien que la Pologne soit moins forte que l’Allemagne, elle pourrait être un partenaire encore plus important pour Kiev, puisque son niveau de connaissance et d’intérêt pour l’Ukraine dépasse celui de n’importe quel autre pays membre de l’Union.

Étant donné sa compréhension aiguë de la menace russe, la Pologne est souvent l’avocat pro-ukrainien le plus insistant dans les organisations occidentales, particulièrement lorsque l’on parle de sécurité. Varsovie reste aussi le principal allié de Kiev dans la région, puisque l’Ukraine ne peut espérer rejoindre ni l’OTAN, ni l’UE dans un proche avenir.

Mais la glorification continue par Kiev de Bandera et de son mouvement risque d’écarter Varsovie de la cause ukrainienne.

Le pire dans tout cela, c’est que la passion de l’Ukraine pour l’OUN rend encore plus facile aux propagandistes russes de présenter Kiev comme un repaire de fascistes. Bien sûr, l’assaut violent de Poutine sur l’état ukrainien depuis 2014 a été l’une des principales raisons pour lesquelles le pays s’est rapproché de ses héros nationalistes en premier lieu. Malgré tout, plus l’historiographie officielle de Kiev déviera de ce qui est communément accepté en Occident, plus il sera facile à Poutine de faire planer le doute au sein des amis de Kiev.

Les conséquences de l’inaptitude de l’Ukraine à étudier correctement, accepter et à enseigner les côtés les plus sombres de son passé commencent à se faire sentir. En réalité, elles semblent causer des scandales internationaux de plus en plus régulièrement. L’UINP et d’autres activistes sont en train d’aliéner les partenaires internationaux de l’Ukraine les plus importants alors que l’Ukraine a plus que jamais besoin de leur aide.

Pour cette et d’autres raisons, l’Ukraine devrait suivre une approche plus académique, et moins évasive de son histoire en temps de guerre – comme la plupart des pays occidentaux l’ont déjà fait.

Source : Foreign Policy, Andreas Umland, 25-10-2016


Volodymyr Viatrovich nomme ici pour un magazine les cinq « personnalités exceptionnelles qui, selon lui, ont changé le cours de l’Histoire ». Il cite Gutenberg, Churchill, Havel, Elon Musk et… Roman Choukhevytch :

viatrovych

Sa fiche Wikipedia est éloquente : c’est un nationaliste ukrainien, engagé sous l’uniforme nazi et un génocidaire :

viatrovych

Brute largement dénoncée par le centre Simon Wiesenthal :

viatrovych

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29 réactions et commentaires

  • Regards Extérieurs // 13.03.2017 à 06h51

    En complément, la vidéo où un français spécialiste de l’histoire de l’Ukraine raconte un peu plus les falsifications de Vladimir Vyatrovitch dans un dialogue avec la personne qui a sonné l’alerte en France sur la venu de ce sinistre personnage à la Conférence de la semaine dernière https://www.youtube.com/watch?time_continue=12&v=ZqpMzH9JTnc

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  • Silk // 13.03.2017 à 08h43

    C’est Foreign Policy, comme l’a indiqué Olivier en tête d’article.

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  • Lysbeth Levy // 13.03.2017 à 09h00

    Oui, le ton est donné, Mr Umland appartient bien à la sphère atlantiste mais pour autant voudrait je pense « faire le ménage » afin d’intégrer l’Ukraine en la débarrassant de ces démons ressortis de la boite lors de la chute de l’Urss. Il ne critique que le fait de mettre en lumière ceux qui ont mis en place les tristes personnages de l’histoire ayant bien participé aux exactions contre des populations, avec une grande cruauté telle que les allemands nazis eux mêmes en étaient dégouté ! Il semblerait que maintenant que le pays est sous « occupation » occidentale, le besoin d’éradiquer l’idéologie mise en place par les donneurs d’ordres américains et européens soit gènante désormais pour intégrer l’UE alors qu’il faudrait aussi éradiquer le collaborationnisme pro-nazi dans tous les pays baltes et ces pays de l’ex-Urss comme la Hongrie .Le processus de la « Déclaration de Prague en 2008 » a acté pourtant de remplacer le communisme honni, par une idéologie d’avant la victoire soviétique c’est à dire celle des « colonisateurs nazis ». Mr Umland va devoir plancher dur car les esprits sont jeunes et éduqué dans le mauvais sens déjà dans la diaspora ukrainienne soigneusement cultivée là-bas est activée en Ukraine même.

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    • Sandrine // 13.03.2017 à 16h33

      « remplacer le communisme honni, par une idéologie d’avant la victoire soviétique c’est à dire celle des “colonisateurs nazis”.
      Je remarque d’ailleurs que cette stratégie semble aussi à l’oeuvre de manière assez sournoise en France : dans les médias se multiplient emissions soulignant à quel point les nazis n’ont « rien inventé » et qu’ils se sont contentés de reprendre de manière extrémiste des idées « meanstream » de l’époque. Johann Chapoutot par exemple est invité très frequemment pour parler de ses travaux (par ailleurs très intéressants) : on ressort de l’écoute de ces emissions avec une bizarre impression de « banalité » des théories nazies. Meme chose avec les témoignages d’histoires d’amour entre françaises et soldats allemands (plein de livres et de reportages sur ce sujet en ce moment). On ressort de ces emissions avec le sentiment troublant que finalement pas grand chose n’aurait du séparer Allemands et Francais à l’époque.
      Il y a sans conteste du vrai là-dedans, mais je trouve tout de meme étrange qu’on insiste à ce point sur ces aspects dans les média aujourd’hui.

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  • Jeanne L // 13.03.2017 à 09h23

    Danielle Bleitrach s’est vaillamment battue pour faire la lumière sur la tuerie d’ Odessa, elle a fait venir à Paris des mères de victimes de la maison des Syndicats, les journaux malgré les interventions diverses d’individus n’ont jamais annoncé , ni rendu compte de ces interventions informées et douloureuses.
    « l’Ukraine » est une sorte de « gri-gri » pro « UE » agité devant les braves gens, derrière il y a la réalité d’un monde exterminateur, lire le livre en grande partie rédigé par Ilya Ehrembourg et Vassili Grosmann durant la guerre, et publié chez Acte Sud dans les années 1990: « le livre noir des juifs soviétiques » qui rapporte entre autres le récit de Babyi Yar.
    Une fois lus ces témoignages, on regarde l’Ukraine autrement …

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  • wesson // 13.03.2017 à 10h52

    Ce qui transparait derrière ce papier, c’est que les Américains et autres alliés semblent découvrir avec effarement que l’Ukraine a vraiment besoin d’une dénazification, et que cette dernière ne saurait être simple.

    Je pense que c’est peine perdue, tant que les occidentaux sont comme l’auteur absolument convaincus qu’ils n’ont aucune responsabilité dans l’accession aux fonctions de police de toute cette clique bandériste, et en rendent exclusivement responsable les Russes.

    Comme si c’était Poutine qui avait commencé le Maidan…

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  • Burak // 13.03.2017 à 10h57

    Euh… Si la fiche wikipedia ressemble a ca, mieux vaut ne pas la citer!
    Gendarmerie polonaise? Serieusement?

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  • Pegaz // 13.03.2017 à 11h21

    Qu’il en parle est une bonne chose pour qui ignore. Mais les limites de son analyse sont claires.

    (1er paragraphe après introduction)  » … la Russie agressive et chauvine de Vladimir Poutine – exploite cyniquement l’un des éléments les plus controversés de l’histoire ukrainienne dans sa guerre contre Kiev n’aide pas. »

    (2ème paragraphe avant conclusion)  » Bien sûr, l’assaut violent de Poutine sur l’état ukrainien depuis 2014 a été l’une des principales raisons pour lesquelles le pays s’est rapproché de ses héros nationalistes en premier lieu.  »

    Le logo du site de l’Institut Ukrainien pour la Mémoire Nationale est intéressant !

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  • Louis Robert // 13.03.2017 à 11h43

    Alors que des soldats allemands « bivouaquent » gentiment en vue de l’héroïque Léningrad (du camping pour esthètes européens), j’aime bien qu’un Allemand, se penchant sur le nazisme, me serine un brin sur l’air.charmant de « la Russie agressive et chauvine de Vladimir Poutine ».

    Petite dose quotidienne de la potion orwellienne reçue.

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  • BRUNO // 13.03.2017 à 13h23
    • tepavac // 14.03.2017 à 00h44

      certains ont de la suite dans les idées criminelles. Suite aux assassinats dans le Donbass, quelques auteurs ont été arrêté, et on apprend que ceux qui les ont formés ne sont autres que des « instructeurs » Américains.
      Évidement ce n’étaient pas de actes de terrorisme, et toute ressemblance avec la parodie des « modérés Syriens » serait pur coïncidence…

      https://www.youtube.com/watch?v=dHSyZcHkLQs

      On se demande où on serait si clinton avait été élue???

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  • Lysbeth Levy // 13.03.2017 à 17h19

    Dernier scandale au Canada ou existe la plus grosse diaspora ukrainienne quelqu’un a enquêté sur les grands parents ou parents d’une femme politique Christia Freeland : https://www.newcoldwar.org/canadian-media-sets-aside-russian-disinformation-spin-report-foreign-ministers-dark-family-past/
    Sans doute n’a-t’elle pas les « idées » de « son ancêtre » mais maintenant tout le monde le sait et cela l’embête sérieusement, aussi le pouvoir canadien attaque la Russie et ces médias de désinformation. John Helmer c’est lui qui aurait fouillé dans les archives : http://johnhelmer.net/victim-or-aggressor-chrystia-freelands-family-record-for-nazi-war-profiteering-and-murder-of-the-cracow-jews/ Aux Usa Natalia Jaresko, proche de Bush fils est devenu ministre en Ukraine et Paula Dobrianski fille de Lev Dobrianski lui collaborateur a travaillé aussi pour le Département d’état Us! Ah la famille ….

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  • Duracuir // 13.03.2017 à 19h03

    J’ai arrêté à « Russie agressive et chauvine de Vladimir Poutine ».

    Mais c’est quoi ce type? Quelqu’un qui écrit qu’un pays est agressif et chauvin quand il refuse les diktats US ou de l’UE, et réduit son peuple à son dirigeant, est déjà disqualifié.

    Désolé.

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    • Duracuir // 13.03.2017 à 19h05

      S’il y a un pays agressif et chauvin en Europe en ce moment, que l’auteur demande aux Grecs lequel c’est. 🙂

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  • Larousse // 13.03.2017 à 19h44

    Bonjour, je vous conseille de retrouver une vidéo de Jean-Marie Chauvier sur l’Ukraine sur youtube après Maïdan, journaliste belge qui connaît bien ce pays.
    Personnellement, j’avoue, tout en connaissant assez bien le russe, que je n’arrive toujours pas à comprendre cette évolution de l’Ukraine. Une amie russe m’a dit : « Ils [ukrainiens] ont tout, pour bien réussir voire peut-être mieux qu’en Russie du moins qu’à Mourmansk. Et pourtant ils ratent tout maintenant ».
    Qu’est-ce que l’Ukraine ? Pas plus, pas moins que la Biélorussie en tant que nation. Mais les Biélorusses ont quasiment tous combattu l’occupant nazi et sont aimés par les Russes pour cela.
    Maintenant regardons l’UE : elle se sert de la Biélorussie depuis 2 ans discrètement pour contourner les sanctions et il y a une tension relative avec la Russie à ce sujet.
    Donc qu’est-ce que l’Ukraine ? Une nation ou un outil pour affaiblir la Russie comme en 1941 ?
    Derrière cela : l’Allemagne encore au premier plan, comme pour la Yougoslavie, la Tchécoslovaquie… Suivez mon regard.

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    • Fritz // 13.03.2017 à 21h54

      Visiblement, l’UE se fiche des Ukrainiens. Pour elle, l’Ukraine est seulement un instrument pour affaiblir la Russie, une base avancée pour rapprocher l’OTAN de Moscou. On a fait miroiter aux manifestants de Maïdan une adhésion future à l’UE, mais c’était de la poudre aux yeux. D’ailleurs, qui voudrait entrer dans l’UE maintenant ?

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    • Lysbeth Levy // 13.03.2017 à 22h10

      Est-ce la raison pour laquelle il y a une révolution de couleur ? Cela fait la seconde fois, destabiliser ce pays pour encore créer un nouveau Maidan, un nouveau front ? Si vous dites que l’Occident contourne les sanctions à travers ce pays, nul doute que ça plaira pas a nos « maitres anglo-saxons ». https://rusreality.com/2017/02/24/following-the-impact-of-color-revolutions-cause-for-belarus/ Déja il y a eu des troubles il y a deux ans et là le mot d’ordre très « sorosien » lutter contre le « parasitisme »..Comme le prétends aussi le nationaliste A. Navalny en Russie..bref nos chers amis américains commencent a mettre le feu partout, un peu trop souvent. Mais en Ukraine la vie est terrible aussi, ils sont bien gentils les amerloques mais vouloir piller un pays, ne va pas se les attacher a eux non plus, tôt ou tard le peuple se fait flouer. il y a eu des tentatives de révoltes aussi a Kiev ..

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      • larousse // 14.03.2017 à 08h36

        Derrière les contournements des sanctions – en Biélorussie, je pense qu’il y a surtout de l’opportunisme de locaux en Biélorussie, en Pologne, en Ukraine et en Allemagne. Je suis naïve peut-être mais je ne crois pas qu’il y ait de stratégie occidentale derrière tout ça. Seulement, ces contournements gênent la Russie qui, elle, veut aussi rétorquer efficacement à l’UE.

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  • Hellebora // 14.03.2017 à 01h03

    L’Ukraine et ce qui se joue là-bas, les médias français s’en tamponnent. C’est + rigolo d’inviter à tour de bras les femen : http://www.francetvinfo.fr/societe/femen/presidentielle-les-femen-annoncent-des-actions-contre-le-pen-et-fillon_2088457.html Laurent Goumarre et Christophe Bourseiller boivent du petit lait en écoutant Inna Shevchenko et Pauline Hillier égrener leur chapelet d’inepties… https://www.franceinter.fr/emissions/le-nouveau-rendez-vous/le-nouveau-rendez-vous-08-mars-2017

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  • DonetskiyVasya // 14.03.2017 à 13h49

    Le véritable problème en Ukraine, c’est qu’il y avait beaucoup de survivant à la grande famine. Et que les ukrainiens qui ont maintenant 30 ans et plus ont appris ce qui se passaient non pas des sources fiables d’origine soviétique mais de leurs grands parents qui l’on survécu. A partir de là on peut toujours raconter que les bandéristes étaient des grands méchant car il collaboraient avec Hitler. Le problème c’est que les soviétiques et leurs héritiers (les russes, DNR/LNR) sont vus comme étant bien pire.
    Et puis, sauf si je me trompe, les collabos de Vichy, ils gouvernait depuis le camps de concentration aussi, comme Bandera?

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    • Sandrine // 15.03.2017 à 09h26

      Votre commentaire est un brin provocateur…
      Concernant la transmission de la mémoire de la famine, j’ai un peu de doutes, vu que le plus « dur » de la famine a eu lieu principalement dans les zones à l’est du Dniepr, qui, actuellement se trouvent etre les plus russophiles. A l’inverse, une bonne partie des régions qui sont aujourd’hui les plus farouchement nationalistes (à l’ouest) n’ont pas connu la famine pour la bonne raison qu’elles ne faisaient à l’époque pas partie de l’URSS

      Concernant votre allusion aux collaborateurs français, excusez-moi, mais je n’ai pas compris.

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    • Lysbeth Levy // 15.03.2017 à 10h23

      Mais quel rapport entre Bandera et Vichy ? Aucun sauf que oui les oui les malades mentaux a Lyon ont été clairement affamé, laissés sans soins, avec le prétexte de manque de nourriture, c’est un crime de guerre. Les malades mentaux considérés comme n’ayant pas le droit de vivre, a éradiquer comme les juifs, slaves en général, a moins d’engager dans l’armée nazie ceux qui serviront de supplétifs dans les camps et comme escadrons de la mort dans les pays de l’Est dont l’Ukraine, la Pologne, Russie surtout ou la haine des banderiste fit des centaines de milliers de victimes. Ne cherchez pas une excuse ou une comparaison avec les crimes commis au nom de la pureté de la race ! Ce crime au nom de la race pure est spécifique a l’idéologie nazie, ukrainienne banderiste ! Pour l’holodomor ce serait Hearst et Goebells « avant la guerre » (propagande contre la nationalisation) qui aurait véhiculé des faits exagéré même alors que d’autres études démontrent qu’il n’y a jamais eu « intentionnalité » au sens de ce qu’en a dit le Tribunal de Nuremberg. Mark Tauger et Annie Lacroix-Riz ont étudié et continuent sur le sujet : http://crpindo.fr/crpindo/EXTD2016passe_files/UKRAINE%20De%CC%81bat%20historiographique%20sur%20Holodomor.pdf Douglas Tootle aussi a écrit un livre, il se pourrait que la dékoulakisation forcée, et le climat, soient des explications plus probantes. D’autres régions ont été touché et pas l’Ukraine de l’ouest, comme le prétendent les nouveaux historiens negationniste.

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    • Lysbeth Levy // 15.03.2017 à 11h25

      Excusez moi mais à entendre la plupart des ukrainiens de l’Ouest pro-Bandera, ils prétendent tous a avoir souffert de la famine mais pas de la guerre civile dès 1917 et 1930, étrange non ? Combien d’émigrés criminels se cachent derrière le prétendu holodomor ? Car c’est facile de rejeter la faute a Staline ou un « Kaganovitch » parce que juif aurait plannifié une famine alors que d’autres explications des décès est bien dû a la guerre civile rouges contre blancs aidés par les armées occidentales qui masqué leurs crimes : https://www.matierevolution.fr/spip.php?article4309 Et c’est un décret de Reagan qui a instauré la « mémoire de l’holodomor » en Amérique du nord, ensuite suivi en Ukraine dès 1991 ! D’autre part j’ai cherché sur Ukrweekly dès 1933 il n’y est pas question de famine ni d’holodomor ! Faites vous mêmes vos recherches, tout ça pour accabler les « juifs bolchéviques » et leurs faire accepter la responsabilité des crimes commis par Bandera, Shouschkevych, Stresko. C’est bien pour masquer ces crimes là, en Russie aussi, que l’holodomor a été crée même si en effet les débuts de l’Urss est entâché de la koulakisation forcée, en lien avec des causes naturelles.

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  • Krystyna Hawrot // 15.03.2017 à 17h12

    Parfait, l’Allemagne est en train de rétropédaler sur les nazis ukrainiens… il faut continuer la lutte! La bonne nouvelle c’est que le gouvernement polonais a annoncé que la Pologne s’opposerait à l’entrée de l »Ukraine dans l’UE tant que Bandera restera son héros. Même si la Pologne n’est pas un pays très fort, étant donné les crimes commis par les bandéristes sur les Polonais en 1943, il sera difficile à l’UE de faire comme si de rien. La mauvaise nouvelle est que le fameux colloque à la Sorbonne Paris 1 le 10 et 11 mars dernier a bien eu lieu, Viatrovitsch a pu y présenter OUN comme une organisation quasiment de gauche, nier les crimes commis commis, nier la collaboration avec les nazis et personne n’a pu lui porter la contradiction. Pauvre Sorbonne, pauvre France… Et le meilleur spécialiste de l’Ukraine et de la Pologne, Daniel Beauvois, professeur à la Sorbonne pourtant, a été exclus du colloque alors qu’il est loin d’être communiste…

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  • christian gedeon // 15.03.2017 à 18h08

    oulala…les polonais donc…qui auraient aidé les fachos ukrainiens,qui les ont massacrés par dizaines de milliers à cette triste époque… dans des conditions épouvantables.Vous racontez n’importe quoi…Vous pouvez ne pas aimer Kaschinsky,qui n’aime pas les russes,mais vos conclusions sont juste aberrantes…çà prouve que vous connaissez mal les Polonais,et la haine viscérale qu’ils éprouvent pour les gens dont vous dites qu’ils sont les complices. Bref,vous racontez n’importe quoi.Mais réjouissez vous,vous êtes plussoyé…

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