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28.juin.202228.6.2022 // Les Crises

Ce que l’Occident ne comprend (toujours) pas à propos de Poutine

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La question de savoir s’il faut l’apaiser ou non n’est pas du tout pertinente.

Source : Foreign Policy, Tatiana Stanovaya
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Le Premier ministre japonais de l’époque, Shinzo Abe (à droite), parle au président chinois Xi Jinping sous le regard du président russe Vladimir Poutine et de la première dame japonaise Akie Abe lors du sommet du G-20 à Osaka, au Japon, le 28 juin 2019. PHOTO DE TOMOHIRO OHSUMI/GETTY IMAGES

L’une des raisons pour lesquelles il est si difficile de comprendre les intentions de la Russie – et les enjeux de la guerre en Ukraine – est la divergence importante entre la façon dont les observateurs extérieurs voient les événements et celle dont ils sont perçus depuis le Kremlin. Des choses qui semblent évidentes pour certains, comme l’incapacité de la Russie à remporter une victoire militaire, sont perçues de manière totalement différente à Moscou. Le fait est que la plupart des discussions actuelles sur la manière d’aider l’Ukraine à gagner sur le champ de bataille, de contraindre Kiev à faire des concessions ou de permettre au président russe Vladimir Poutine de sauver la face ont peu de choses en commun avec la réalité.

Je vais démystifier ici cinq hypothèses courantes sur la façon dont Poutine voit cette guerre. L’Occident doit envisager la situation différemment s’il veut être plus efficace dans son approche et diminuer les risques d’escalade.

Hypothèse 1 : Poutine sait qu’il est en train de perdre.

Cela découle de l’idée erronée selon laquelle le principal objectif de la Russie est de prendre le contrôle de grandes parties de l’Ukraine et que, par conséquent, lorsque l’armée russe obtient de mauvais résultats, ne parvient pas à progresser ou même bat en retraite, cela équivaut à un échec. Cependant, les principaux objectifs de Poutine dans cette guerre n’ont jamais été d’acquérir des morceaux de territoire. Il veut plutôt détruire l’Ukraine dans le cadre de ce qu’il appelle un projet « anti-russe » et empêcher l’Occident d’utiliser le territoire ukrainien comme tête de pont pour des activités géopolitiques anti-russes.

Par conséquent, la Russie ne se voit pas échouer. L’Ukraine n’adhérera pas à l’OTAN et ne pourra pas exister pacifiquement sans tenir compte des exigences russes en matière de russification (ou « dénazification » dans le langage de la propagande russe) et de « dé-OTANisation » (appelée « démilitarisation » dans le langage de la propagande russe) – ce qui signifie l’arrêt de toute coopération militaire avec l’OTAN.

Pour atteindre ces objectifs, la Russie doit maintenir sa présence militaire sur le territoire ukrainien et continuer à attaquer les infrastructures ukrainiennes. Il n’est pas nécessaire de réaliser des gains territoriaux majeurs ni de prendre Kiev, la capitale de l’Ukraine (même s’il en rêvait au départ). Même l’annexion des régions de Louhansk et de Donetsk, que Moscou considère comme une question de temps, est un objectif auxiliaire, local, pour faire payer à l’Ukraine des choix géopolitiques incorrects et pro-occidentaux au cours des deux dernières décennies. Aux yeux de Poutine, il n’est pas en train de perdre cette guerre. En fait, il croit probablement qu’il est en train de gagner – et il est heureux d’attendre que l’Ukraine concède que la Russie est là pour toujours.

Hypothèse 2 : L’Occident devrait trouver un moyen d’aider Poutine à sauver la face, réduisant ainsi les risques d’une nouvelle escalade, éventuellement nucléaire.

Imaginez une situation où l’Ukraine accepte la plupart des demandes de la Russie : elle reconnaît la Crimée comme russe et le Donbas comme indépendant, s’engage à réduire son armée et promet de ne jamais rejoindre l’OTAN. Cela mettra-t-il fin au conflit ? Même si, pour beaucoup, la réponse semble être un Oui évident, ils ont tort. La Russie est peut-être engagée dans une bataille avec l’Ukraine, mais géopolitiquement, elle considère qu’elle mène une guerre contre l’Occident sur le territoire ukrainien. Au Kremlin, l’Ukraine est considérée comme une arme anti-russe aux mains de l’Occident – et sa destruction ne conduira pas automatiquement à la victoire de la Russie dans ce jeu géopolitique anti-occidental. Pour Poutine, cette guerre n’est pas entre la Russie et l’Ukraine – et le pouvoir ukrainien n’est pas un acteur indépendant mais un outil occidental qui doit être neutralisé.

Ainsi, quelles que soient les concessions que l’Ukraine pourrait faire (indépendamment de leur réalisme politique), Poutine poursuivra l’escalade de la guerre jusqu’à ce que l’Occident change son approche du soi-disant problème russe et admette que – comme Poutine le voit – les racines de l’agression russe sont la conséquence de l’ignorance par Washington des préoccupations géopolitiques de la Russie pendant 30 ans…

C’est le véritable objectif de Poutine depuis longtemps, et il reste inchangé. Les exigences irréalistes de la Russie, rejetées par Kiev, sont même un moyen pour le Kremlin d’accroître les enjeux d’une confrontation Russie-Occident, en mettant à l’épreuve la capacité de l’Occident à rester uni et cohérent. L’Occident analyse la situation de façon erronée. En cherchant à arrêter la guerre de la Russie, il se concentre sur les prétextes artificiels de Moscou pour son invasion de l’Ukraine et néglige l’obsession de Poutine pour la soi-disant menace occidentale ainsi que sa volonté de recourir à l’escalade pour contraindre l’Occident à un dialogue aux conditions russes. L’Ukraine n’est qu’un otage.

Hypothèse 3 : Poutine est en train de perdre non seulement sur le plan militaire mais aussi sur le plan intérieur, et la situation politique en Russie est telle que Poutine pourrait bientôt faire face à un coup d’État.

C’est le contraire qui se produit, du moins pour le moment. L’élite russe est tellement préoccupée par la façon de garantir la stabilité politique et d’éviter les protestations qu’elle s’est regroupée autour de Poutine, considéré comme le seul dirigeant capable de raffermir le système politique et d’éviter les troubles. L’élite est politiquement impuissante, effrayée et vulnérable – y compris celle que les médias occidentaux dépeignent comme des bellicistes et des faucons.

Faire un geste contre Poutine aujourd’hui équivaut à un suicide, à moins que Poutine ne commence à perdre sa capacité à gouverner (physiquement ou mentalement). Malgré de nouvelles scissions et fissures dans les rangs et le mécontentement à l’égard des politiques de Poutine, le régime tient bon. La principale menace pour Poutine est Poutine lui-même. Même si le temps joue contre lui, le réveil de l’élite est un processus qui prendra beaucoup plus de temps que prévu. Tout dépendra du degré de présence de Poutine dans le gouvernement au jour le jour.

Hypothèse 4 : Poutine a peur des manifestations anti-guerre.

En réalité, Poutine craint davantage les manifestations en faveur de la guerre et doit tenir compte de l’empressement de nombreux Russes à voir la destruction de ce qu’ils appellent les Nazis ukrainiens. L’humeur de l’opinion publique pourrait conduire à une escalade, incitant Poutine à se montrer plus belliqueux et résolu, même si c’est le résultat de la propre propagande du Kremlin.

C’est extrêmement important : Poutine a réveillé un nationalisme sombre dont il est de plus en plus dépendant. Quoi qu’il arrive à Poutine, le monde devra composer avec cette agression publique et aux convictions anti-occidentales et anti-libérales qui rendent la Russie problématique pour l’Occident.

Hypothèse 5 : Poutine a été profondément déçu par son entourage et a donné son feu vert à la poursuite pénale de hauts fonctionnaires.

Cette question fait l’objet de discussions intenses en Occident. Elle découle des spéculations concernant l’arrestation de Vladislav Surkov, ancien chef d’état-major adjoint de Poutine, la détention de Sergey Beseda, haut responsable de la sécurité en Ukraine, et les purges au sein du cercle restreint de Poutine. Toutes ces rumeurs doivent être considérées avec un extrême scepticisme. Tout d’abord, aucune d’entre elles n’a été confirmée. (Au contraire, des sources haut placées suggèrent que ni Beseda ni Surkov n’ont été arrêtés).

Deuxièmement, Poutine est probablement contrarié et déçu par son personnel, mais ce n’est pas son style de purger son cercle intime à moins que des crimes graves aient été commis. Les intentions sont tout ce qui compte pour Poutine, et si les services secrets russes ont fait un mauvais calcul ou même l’ont mal informé sans avoir d’intentions malignes, il n’y aura pas de poursuites. Enfin, la campagne militaire en Ukraine a été étroitement gérée par Poutine depuis le début, laissant très peu de place à l’initiative de ses subordonnés.

Tout cela signifie que le dilemme occidental – doubler le soutien à l’Ukraine parce que Poutine perd ou apaiser Poutine parce qu’il est désespéré et dangereux – est fondamentalement erroné. Il ne peut y avoir que deux issues possibles. Soit l’Occident change son approche de la Russie et commence à prendre au sérieux les préoccupations russes qui ont conduit à cette guerre, soit le régime de Poutine s’effondre et la Russie révise ses ambitions géopolitiques.

Pour l’instant, tant la Russie que l’Occident semblent croire que leur homologue est condamné et que le temps joue en leur faveur. Poutine rêve que l’Occident souffre de bouleversements politiques, tandis que l’Occident rêve que Poutine soit écarté, renversé ou qu’il meure de l’une des nombreuses maladies dont il est régulièrement soupçonné souffrir. Personne n’a raison. En fin de compte, un accord entre la Russie et l’Ukraine n’est possible que dans le prolongement d’un accord entre la Russie et l’Occident, ou à la suite de l’effondrement du régime de Poutine. Et cela vous donne une idée du temps que la guerre pourrait durer : des années, au mieux.

Tatiana Stanovaya est chercheuse non résidente au Carnegie Endowment for International Peace et fondatrice et directrice générale du cabinet d’analyse politique R. Politik.

Source : Foreign Policy, Tatiana Stanovaya, 01-06-2022

Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

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66 réactions et commentaires

  • Fabrice // 28.06.2022 à 07h24

    Ce texte est intéressant mais il oublie la partie américaine qui n’a aucun intérêt à ce que la situation s’apaise car elle gagne sur tous les tableaux elle ressert sa mainmise sur l’Europe tout en éloignant tout partenariat avec la Russie, augmente la dépendance de l’Europe en matériel militaire et énergétique voir plus, et en affaiblissant le potentiel ainsi que crédibilité militaire de la Russie.

    L’auteur en se focalisant sur la Russie et Poutine oublie trop ce volet pour qu’elle arrive à décliner une situation réaliste qui permette un déblocage à court voir moyen terme.

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    • Crapaud Rouge // 28.06.2022 à 07h44

      Fabrice, votre remarque est très juste mais, d’un autre côté, l’autrice s’est donnée pour sujet la réfutation de quelques croyances occidentales, et uniquement cela.

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      • Fabrice // 28.06.2022 à 07h48

        Oui exact mais elle aurait je pense dû élargir sa vision car il faut comprendre ce qui pousse le camp occidental à avoir ses images fausses de Poutine qui se résument surtout aux intérêts americain et de certains pro américains européens de diffuser et amplifier ces scénarios

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        • Yom // 29.06.2022 à 09h10

          Depuis la censure des médias qui avaient vocation à le faire, notre espace médiatique manque cruellement d’exposition du point de vue Russe sur cette affaire. Je ne saurais donc blâmer un article qui ce concentre là dessus justement parce qu’il se concentre là dessus.

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  • tchoo // 28.06.2022 à 07h51

    Renversement du paradigme: ce serait les russes qui seraient devenus Ant-occidentaux, alors que ce sont les américains, suivi comme un petit chien par l’Europe qui développe de la russophobie imbécile. La Russie a tenté de se faire admettre par  » l’occudent » après moultes rebuffades, ils ont compris, aujourd’hui qu »ils n’ont plus rien à attendre de ce côté peut-il leur en vouloir?

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  • Myrkur34 // 28.06.2022 à 08h25

    L’Allemagne en 1918 a perdu par une implication directe des troupes et matériels américains pour compenser les horribles pertes françaises et anglaises. Le blocus maritime sur l’Allemagne n’a « entrainé » que la disette coté population civile donc vu que la Russie commerce/troque encore avec une bonne partie du monde et que le secteur agricole a été regonflé à bloc depuis 2014. Et bien il ne se passera rien de ce coté à court et moyen terme. Imaginez vous que j’ai entendu Dominique Seux (!) dire que les sanctions n’ont aucun effet sur la Russie il y a 2/3 jours sur FI.
    Un argument aussi que je n’ai entendu qu’une fois depuis 4 mois, c’est qu’en 2014 Poutine aurait pu envahir la totalité de l’Ukraine vu l’état de délabrement de l’armée ukrainienne. Et donc que les accords de Minsk ont sauvé l’Ukraine à ce moment là.
    Vous connaissez la suite et les tenants et aboutissants (Nuland, Maidan et autres joyeusetés des supporters de chaque camp) de cette guerre d’influence à ce moment là. Donc que va t’il se passer ? Je n’en sais rien, à part la haine instauré pour 1 siècle dans ce coin du monde entre les ukrainiens et les russes. Et le sempiternel, que le plus fort gagne et que le vaincu s’écrase.
    Et je ne veux pas faire de kriegspiel vu les morts/souffrances/destructions de la population ukrainienne de quelque bord quelle soit.
    Toute cette tragédie, pour marquer uniquement sa zone d’influence, vous avouerez que c’est à désespérer de l’espèce humaine au 21 ième siècle.
    .

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    • pseudo // 28.06.2022 à 11h56

      on a 1 siècle devant nous ? Je savais pas. bonne nouvelle. excellente nouvelle. Je vais pouvoir dormir sur mes deux oreilles.

      Ils sont cynique, ce n’est pas une guerre pour flatter les égos, pour déterminer qui est le meilleur, mais qui en « profitera » le plus longtemps. Des guillemets car tout cela n’est pas une sinécure, ni pour Xi, ni pour Poutine. Il n’y a que les occidentaux, ces séniles profonds qui s’ignorent, que cela fait rire.

      https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/guerre-en-ukraine-les-dirigeants-du-g7-se-moquent-de-vladimir-poutine_5222317.html

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    • Grd-mère Michelle // 01.07.2022 à 13h08

      Toute cette tragédie pour vendre des armes, du gaz et du pétrole bien cher, et déstabiliser le mouvement de protection de l’environnement qui nécessite la Paix et la coopération partout.
      C’est le Grand Marché qui mène le jeu sur la terre, qui est devenue un vaste Monopoly.
      Et, dès la fin février, la guerre était gagnée avec la décision de l’Allemagne de ne pas utiliser « Nord Stream 2 « .
      À présent, il faudra anéantir « les routes de la soie ».
      Car les infrastructures de transport sont les artères qui irriguent le monstre avide et insensible nourri par la peur des autres.

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  • tchoo // 28.06.2022 à 08h36

    Toute cette tragédie, pour marquer uniquement sa zone d’influence, vous avouerez que c’est à désespérer de l’espèce humaine au 21 ième siècle.
    Non pas, par souci de sécurité
    Les russes savent très bien maintenant, que les USA veulent démanteler leur pays pour reprendre le pillage comme sous Eltsine.
    Pour eux, il y a va de la survie de leur pays, c’est bien au delà d’une zone d’influence, avoir deux provinces ukrainiennes pro russes à leur frontière leur suffisait

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  • Fox 23 // 28.06.2022 à 09h47

    Le nom pourrait faire illusion, si la dame n’était pas membre d’un think tank parmi les plus attachés à la suprématie US sur le Monde entier.
    A partir de ce constat malheureusement non relevé par certains de mes estimés collègues l’ensemble du texte est biaisé, intelligemment certes, mas biaisé quand même.
    Déjà sur la prétention surréaliste de savoir comment « fonctionne » le Président Poutine intellectuellement. Judoka de haut niveau et joueur d’échec, sa réflexion dépasse certainement de loin les capacités équivalentes de ses homologues occidentaux juste capables d’aboyer des insultes et des menaces qu’ils sont incapables de mettre en pratique… sauf quand elles se retournent contre eux !
    A quand un texte vraiment équilibré sur ce conflit ?

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  • Leopard Blanc // 28.06.2022 à 09h51

    Donc bref, une diplomatie compétente, consciente des enjeux et des différences culturelles n’est pas complètement inutile. Ce qui implique que décider toute la politique étrangère à l’Élysée par un seul homme qui n’a pas les compétences requises, ne parle pas les langues de ses interlocuteurs et ignore largement leurs cultures, n’est peut-être pas une bonne chose. Détail: ces partenaires parlent souvent nos langues et cela devrait a minima nous inquiéter, et peut-être nous faire honte, sauf à considérer que nous sommes encore à la fin du 19e siècle, à la grande époque de la colonisation et que notre culture est supérieure à la leur, par essence (argh…).

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    • Grd-mère Michelle // 28.06.2022 à 13h13

      Aucun homme n’aura jamais de compétences suffisantes pour décider toute la politique étrangère d’un pays, c’est pourquoi la première nécessité des citoyen-ne-s devrait être d’instaurer la démocratie. Sinon, cet homme-là sera forcément manipulé par des forces obscures, qui tirent leur puissance de l’ombre dans laquelle elles se tiennent(ce qui est le cas, me semble-t-il, de Macron, de Poutine, de Biden, entre autres: les diverses spéculations sur ce qui se passe dans leur tête ne pouvant être qu’hasardeuses, mieux vaudrait voir les mouvements sur leurs comptes en banque, ainsi que sur ceux de leurs sbires!)
      Ce n’est pas aux « dirigeant-e-s » (en fait les représentant-e-s du peuple) de décider, mais à la société civile de se grouper pour faire valoir ses exigences prioritaires, selon un Droit International à re-préciser.
      Où on se rappellerait que les peuples détestent la guerre…

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    • Grd-mère Michelle // 28.06.2022 à 13h57

      Par ailleurs, qu’est-ce qu’un-e « russe »?
      Par exemple, ma langue maternelle est le français, mais je ne suis pas française.
      Et, même si mon « identité »(inscrite sur un registre, et sur une carte que je suis obligée de toujours porter sur moi, à chaque déplacement) est « belge », je parle, lis et écris encore, et je pense souvent, en wallon(cette riche langue ancienne qui fut éradiquée par des pouvoirs « nationaux » alors soumis à la culture dominante française).
      Les frontières fluctuent mais les cultures persistent(sans oublier les cultes, en perpétuelle compétition-voir les diverses « Églises » orthodoxes, et chrétiennes en général, dont il ne faut pas ignorer l’influence actuelle, notamment sur Vl.Poutine… et sur J.Biden!)
      L’obsession de « l’identité nationale » est une pandémie mentale née en réaction à des empires qui veulent diviser les pauvres gens(d’Ukraine ou d’ailleurs) pour mieux les exploiter.
      En plus, elle est obsolète, inadéquate, à l’heure où il conviendrait de se réunir pour rétablir des équilibres indispensables à notre vie de tous les jours et à celle, future, de nos descendant-e-s.

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      • vert-de-taire // 28.06.2022 à 14h33

        Bien vu !
        Mais, si je puis me permettre, attention aux rapprochements terribles.

        L’identité nationale c’est à la fois, l’appartenance à une État, au sens légale, donc des instituitons
        mais aussi à un territoire qui détermine une/des CULTURE.
        Une culture fruit de pratiques sociales qu’il faut respecter au moins pour leur imprégnation dans les cervaux.
        Cette culture PEUT être une adaptation réaliste, viable, logique à des besoins/contraintes. Il y a donc une logique à respecter, puisque celle d’une population.
        La culture est non dissociable des personnes sauf à destabiliser la société, i.e. à risquer de la détruire et de fabriquer de la violence et atrocités
        Alors oui, on peut haïr la culture (et la famille qui la transmet) à juste titre. Mais gare, c’est un risque social énorme, la culture de groupe est aussi un tout qui porte bien des gens.
        L’appartenance de groupe EST structurante. Et l’identité mal placée EST dévastatrice jusqu’au suicide collectif.

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  • aneonyme // 28.06.2022 à 09h56

    Ce que je ne comprend toujours pas, ce sont ces commentaires, tous prédéterminés par des idées politiques bien encrées sur la détestation de l’un ou de l’autre, US ou Russie de poutine.
    US hégémonique surtout économiquement ou dieu à toujours guidé l’idéologie politique (sans oublier les coups fourrés de la CIA)
    Russie hégémonique militairement ou est toujours présent le carcan idéologique de l’ex URSS (sans oublier wagner et les assassinats en et hors territoire)
    Ce n’est pas le peuple russe qui à initié que les Ukrainiens étaient des nazis, mais poutine aidé en cela par des médias aux ordres
    Je vous désavoue vous tous qui ne semblez pas vouloir prendre en considération la souffrance d’un peuple délibérément agressé à des fins d’annexion territoriale, ainsi que la détestable habitude du mensonge d’un poutine qui vient toujours « secourir des ethnies soeures » pour justifier des massacre d’origine militaire, tant en Tchétchènie qu’en de nombreux autres pays satellites de l’ex urss.
    Il est temps que cessent les délires de cet ex du KGD, revanchard jusqu’à vouloir tuer « dans les chiottes » ceux qui lui resistent
    D’autre part il est attesté que son objectif était de prendre la capitale et d’y asseoir un fantoche dot il tirerait les ficelles tel qu’il l’a fait dans certains pays ou toute manifestation est durement réprimée, en cela il a déjà perdu
    Poutine doit perdre cette guerre et nous connaissons quels sont ceux qui renâclent, ce sont les mêmes qu’en 39 qui conduiront aux mêmes conséquences

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    • calal // 28.06.2022 à 15h23

      « nous connaissons quels sont ceux qui renâclent, ce sont les mêmes qu’en 39 qui conduiront aux mêmes conséquences »

      vous avez deja oublie le jeune de gaulle qui disaient a ses superieurs que la ligne maginot etait une erreur et qu’il fallait plus de blindes? Les pinsot charlots qui ont montre comment le patronat francais etait pour une defaite de l’armee francaise et une victoire de l’allemagne nazie pour casser les avances sociales du front populaire?

      Etes vous un de ces boomers qui n’a connu que l’abondance pendant quasi toute sa vie et qui a l’approche de sa mort souhaite une guerre mondiale a ses descendants parce que si le monde cesse d’exister pour lui, il peut autant cesser d’exister pour les autres ?

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      • Marie Colin // 28.06.2022 à 23h54

        « Etes vous un de ces boomers qui n’a connu que l’abondance pendant quasi toute sa vie »

        Votre commentaire pourrait être intéressant s’il n’y avait le dernier paragraphe pour le gâcher…
        Je me demande souvent ce que ceux que vous nommez bêtement « boomers » ont pu rater pour que leurs (petits) enfants les détestent à ce point – en ignorant qu’il y avait tout autant d’inégalités, de violences, de guerres (Indochine avant Algérie et décolonisation)…. qu’ils se sont battus sur le terrain (et pas derrière les écrans qu’ils n’avaient pas…) et avec des risques aussi pour obtenir ou maintenir des conquis sociaux – bref.
        J’ai commencé à travailler à l’été 1969 et le patronat était encore tétanisé par ce qu’il avait dû lâcher l’année précédente. L’environnement géopolitique n’était pas non plus « sûr » et c’est de cette époque que date l’abominable embargo contre Cuba qui se perpétue. Puis sont arrivés Pinochet et le Plan Condor, Reagan et Thatcher… et tout est reparti en arrière toutes.
        Alors allez voir « la reprise aux usines Wonder » et (re)lisez « Les années » d’Annie Ernaux pour vous informer.
        Quant à la situation en Ukraine, elle est dramatique certes mais depuis 8 ans au moins ! et pas pire qu’au Tigré, en Irak, au Yémen… où les fauteurs de chaos sont les Occidentaux – directement ou par vassaux interposés.
        Comme disait Paul Valéry « La guerre, c’est le massacre de gens qui ne se connaissent pas, au profit de gens qui se connaissent et ne se massacrent pas ».

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        • pseudo // 29.06.2022 à 07h57

          c’est pas compliqué, ils nous ont harnachés à un gilet explosif en nous disant que c’est pour notre bien, et maintenant ils rajoutent des pains de TNT parce qu’à leurs yeux cela semblent juste et nécessaire.

          La structure techno industriel, amalgame d’arsenal et d’infrastructures chimique, thermique, nucléaire et financier est une impasse.

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      • JPP // 02.07.2022 à 15h46

        Les pertes Françaises et Allemandes de 14-18 ont été énormes. Mais les Allemands n’ont eu aucune destructions territoriales et l’Armée Allemande tactiquement vaincue n’a jamais admis sa défaite (les plénipotentières ont été assassinés). La Ligne Maginot a été faite pour épargner de nouvelles vies françaises. Elle n’a d’ailleurs pas été vaincue mais tournée. Malheureusement elle n’a pas été prolongée jusqu’à la mer pour ne pas offenser les Belges et son courageux Roi et Maginot ET SURTOUT, tous les gouvernants et militaires ne pouvaient pas imaginer un instant que la FRANCE et l’ANGLETERRE ne feraient pas appliquer 20ans plus tard les obligations du Traité de Versailles à l’Allemagne ET que toutes nos Armées et celles de nos alliés seraient commandées en 1939 par un Général aussi nul que Gamelin, officier valable en 1914-18 , dont son QG était en plus « un sous marin sans périscope », dixit De Gaulle tenant de l’offensive blindée déjà victorieuse en 1918 pour faire face au génial mais risqué plan d’assaut par offensive mécanisée + aviation du Gl Manstein (qui avait lu De Gaulle) , accepté par Hitler, en remplacement du plan initial conventionnel intercepté fortuitement et transmis à Gamelin.
        Et dans le même temps où la France se vouait à une stratégie purement défensive elle acceptait le réarmement à marche forcée de l’Allemagne, et elle garantissait la souveraineté de la Pologne coincée entre la Russie soviétique et l’Allemagne, toute cette politique absurde totalement appuyée par sa rivale et alliée Anglaise.

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    • JnnT // 29.06.2022 à 22h22

      « un peuple délibérément agressé à des fins d’annexion territoriale »

      Non, ce n’est pas la situation. La Russie n’a nul besoin d’annexion. Avec son immense territoire qu’elle peine à contrôler.

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  • Samba // 28.06.2022 à 10h05

    « Le coût de la virilité » (qui, je le rappelle, ne concerne pas que les hommes!) est extrêmement élevé, mais rarement payé par ceux qui en sont responsables. Quel crève-coeur, quand on a une descendance, d’assister au suicide de l’Europe en ce début de XXIe. Si, au début du XXe, c’était un constat a posteriori, là, c’est une prévision assez incontestable. En écoutant Pierre Conesa , François Sureau et quelques autres, on ne peut que penser à la chanson « Le déserteur » : « s’il faut donner son sang, allez donner le vôtre », pour tous les bons apôtres de complexe militaro-intellectuel comme dit Conesa.

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    • John V. Doe // 28.06.2022 à 10h34

      Il me semble que vous confondez la « virilité » avec le goût du pouvoir. Ceci posé, la qualité générale des commentaires est exceptionnellement élevée pour le moment et je suis bien heureux de trouver autant de réflexions enrichissantes.

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      • Samba // 28.06.2022 à 10h44

        Je faisais référence à un livre de Laure Peytavin et à une vidéo de Blast. Non seulement il s’agit de goût du pouvoir mais aussi de capacité à l’exercer… plus fréquente chez les humains mâles!!!

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        • pseudo // 29.06.2022 à 08h08

          tu voudras pas castrer tous les hommes tant que tu y es ? qu’on sache au moins à quoi s’en tenir. ça devient pénible de prendre des cas particuliers pour une généralité.

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  • pseudo // 28.06.2022 à 10h10

    Poutine peut avoir la pire armée du monde, avec une europe qui se suicide en direct, il gagnera toutes les batailles. Le prétexte de la guerre froide, cache misère intellectuel, empêchera les US d’intervenir en direct sur sol.

    Y’en à qui parle d’être factuel ici. Bah faites les comptes, suivez la piste de l’argent et de l’énergie.

    La propagande s’éternisera jusque dans nos tombes.

      +16

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  • Ecofil // 28.06.2022 à 11h48

    Trump était proche de Poutine et voulait créer un rapprochement avec la Russie, dixit même dans sa campagne présidentielle. Il est même supposé que Poutine aurait aidé Trump pour les élections. Les Démocrates détestent Trump et par la bande détestent forcément Poutine. A partir du moment où Biden devenait président, la provocation ne devait que s’accentuer par le biais de Zelenski, bien aux ordres des démocrates dirigeants et la suite on la connaît…Tout cela est cousu de fil blanc, d’autant que les deux principaux bénéficiaires de la guerre sont…les États-Unis et la GB et la grande perdante, comme d’habitude l’Europe. Mais on est maintenant tellement habitué à la lâche hypocrisie de nos dirigeants européens qui lamentablement s’en referrent à la politique américaine qui, elle, n’a de cesse de nous amoindrir. Les américains réussissent d’une pierre deux coups: ils appauvrissent l’Europe et surtout l’empêche pour un bon bout de temps de se rapprocher de la Russie, ce qui serait, pour elle, un must économique. Vive l’Europe, mais certainement pas celle de ces pleutres qui nous dirigent…!!!??

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  • pseudo // 28.06.2022 à 12h18

    je recommande chaudement cette conférence, des tas de trucs déjà lu ici et ailleurs, mais bon, apparemment le rabâchage est notre peine (sisyphe toussa).

    Si vous n’avez pas le temps de la regarder, repartez au moins avec ceci, moi ça m’a pété à la gueule..

    la guerre est un accélérateur de l’Histoire

    https://www.youtube.com/watch?v=k4lbHmOZl8Q

    Guerre en Ukraine: La crise économique par Philippe Béchade et Yannick Harrel

    Yannick Harrel, expert en cyberstratégie et mobilités 3.0, ancien responsable de pôle cyber pour un groupe franco-allemand, auteur de trois ouvrages dans ses domaines de prédilection (La cyberstratégie russe ; Cyberstratégies économiques et financières ; Automobiles 3.0) ainsi que de nombreuses analyses en français et anglais sur divers médias, a entamé un doctorat en ingénierie minière portant sur la problématique minéralogique dans la transition vers l’électromobilité.

    Rédacteur en chef de « La Bourse au Quotidien » et de la lettre « Béchade confidentiel », Philippe Béchade rédige depuis 2002 des chroniques macroéconomiques et boursières. Il est également l’auteur d’un essai, « Fake News », qui fait office de manuel de réinformation sur les marchés financiers.

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    • Grd-mère Michelle // 28.06.2022 à 15h48

      L’Histoire est l’histoire des guerres et des conquêtes, m’a dit ma professeure, quand j’avais 12-13 ans, en m’enseignant l’histoire de la Grèce et de l’empire romain…
      Etant donné les désastres causés par la seconde guerre mondiale, et l’appréhension des futurs désastres qui nous pendaient au nez dans les logiques de domination, de compétition et d’affrontement qui avaient, jusque-là, présidé aux destinées de l’humanité, les Nations se sont unies pour imaginer un Droit International sensé apporter la Paix par la coopération.
      Mais, en douce, le Grand Marché (dont celui des armes) a repris les rênes de la domination et de la compétition: les conquêtes de territoires étant désormais interdites, elles furent transformées en conquêtes de « parts de marché » gagnées par la persuasion ou/et la corruption, ainsi que par « l’aide » et la reconstruction apportées dans des conflits régionaux(généralement attisés par des « services » aussi secrets que criminels).

        +6

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      • pseudo // 30.06.2022 à 15h03

        C’est l’Histoire d’une litanie d’échec. Nourris d’illusions nous nous comportons comme des usurpateurs. Nourris de cynisme nous nous comportons comme des bêtes.

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  • ManuUK // 28.06.2022 à 16h47

    On vole dans l’aveuglement. Je ne sais pas ce que veut démontrer l’auteure, mais elle tombe dans la caricature.

    L’Ukraine, qui soit disant était historiquement russe, est clairement maintenant dans sa majorité remontée contre la Russie. Elle ne sera plus l’alliée de la Russie avant un bon bout de temps. Donc un ennemi de plus à ses frontières.

    La Russie a obtenu que l’Ukraine ne fasse pas partie de l’Otan. Mais maintenant tous les pays frontaliers, la ‘pacifiste ‘ Suède et la Finlande vont faire partie de l’Otan. L’Otan va ainsi augmenter le nombre de soldats à sa disposition. l’Allemagne se relance dans la course à l’armement. Poutine en ressort gagnant ? On peut avoir une analyse nuancée et complexe de la situation ?

    Et le traditionnel, les USA ne comprennent pas les intentions de la Russie. On flotte toujours sur l’amalgame de l’intention de la Russie : était-elle défensive ou agressive ? La question est là !

    Mais les États Unis s’en moquent totalement. Eux, ils veulent soumettre la Russie, quitte à raconter n’importe quoi, et sans y mettre un soldat. Ils l’ont toujours dit. Ils ne sont pas intéressés par l’Ukraine.

    Mais par Taïwan.

    C’est peut-être que l’auteure ne comprend pas les réelles intentions des Etats Unis le problème. Ils en sortent plus forts que jamais…

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    • christian gedeon // 28.06.2022 à 20h01

      Vous avez remis l’église au milieu de la place du village. En effet les us sont plus forts que jamais. N’en déplaise à beaucoup. Et c’est il faut bien le dire la soi disant Europe qui leur a servi la soupe sans doucillet, chacun y allant de sa surenchère au détriment chaque jour plus évident des peuples qui n’en peuvent mais! Bref les us défendent les us, la Russie les russes , la Chine les chinois et l’Europe tout le monde les peuples qui la composent mis à part! L’absurdité totale.

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      • egdltp // 29.06.2022 à 10h17

        Les Russes n’ont rien à craindre de l’Ukraine ou de son régime. La guerre dans le Donbass est partie d’un conflit entre oligarques en s’appuyant sur une réalité culturelle.
        Je ne pense pas que les minorités russes des pays Baltes rêvent d’un retour à la Russie.
        Par contre l’Ukraine réussissant avec le modèle démocrate et libéral type UE est un fait mortifère pour le pouvoir de Poutine et de ses homologues qui dirigent le pays depuis la chute de l’URSS.
        Regardons qui a profité de la période Eltsine, pas tellement de grandes sociétés occidentales. C’est d’abord des russes, ces fameux oligarques. Même s’ils s’appuyaient sur des sociétés occidentales comme clients.
        Mais je suis d’accord avec l’écart de perception entre dirigeants occidentaux et dirigeants russes sur la situation. La guerre en question est bien sur l’acceptation de NOTRE modèle, aussi imparfait soit il, par les autres. Nous voyons avec Hong Kong que notre modèle n’est pas accepté par la Chine. D’où le problème de Taiwan.

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    • JnnT // 29.06.2022 à 12h26

      Les USA « ne sont pas intéressés par l’Ukraine » ?
      Ce pays est riche – pas sa population – donc intéressant pour les USA. En plus, sa situation à l’intérieur de la Russie le rend important stratégiquement.

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    • JnnT // 29.06.2022 à 22h32

       » L’Ukraine (…) est clairement maintenant dans sa majorité remontée contre la Russie.  »

      Qu’en savez-vous ?

      D’ailleurs, vous connaissez le point de vue de Platon sur les chefs d’états ? Qu’on doit les évaluer comme les bergers responsables d’un troupeau. Si le troupeau prospère, le berger comme le chef d’état sont bons. Quand les Ukrainiens jugeront Zelenky sur ses œuvres, ils risquent d’être sévères.

        +6

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      • ManuUK // 01.07.2022 à 10h05

        Comme quoi nos avis sont contraires.

        Déjà les Ukrainiens ont élu à la majorité un président qui était contre la Russie et qui voulait se rapprocher de l’OTAN. Donc ça prouve déjà qu’ils étaient contre Poutine.
        Ensuite ils ont eu leurs maison, voiture, école, hôpitaux, sécurité, police, école, université détruits par l’armée russe. Ils ont dû fuir leur pays. Et vous, vous pensez qu’ils ne sont pas contre les russes ? Avec toute l’aide qu’ils reçoivent des Occidentaux.

        Vous ne tirez pas les leçons de l’Histoire. Lors de la seconde guerre mondiale, les russes ont largement contribué à la victoire. Pourtant ce sont bien les Américains et les Anglais qui en sont sortis comme les vrais vainqueurs, les Russes et les Allemands comme les ennemis.

        Pour ce qui est de Zelensky, c’est bien de citer Platon, mais regarder encore l’Histoire et tirez-en tous ses enseignements : si Zelensky en sort vainqueur, il sera acclamé, s’il en sort perdant, il finira dans les caniveaux. Mais pour l’instant, il est resté dans son pays à se battre à côté de son peuple pour son pays. Et il est vu comme un homme courageux et digne même au sein de l’armée russe.

        Mais ça, vous ne l’entendrez pas.

        Ah oui sur les États Unis ne sont pas intéressés par l’Ukraine, s’ils l’étaient réellement, ils seraient intervenus. Là ils veulent juste déstabiliser la Russie. Sans plus.

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        • JnnT // 01.07.2022 à 19h18

          Zelensky « est resté dans son pays à se battre à côté de son peuple pour son pays »

          Zelensky se bat… dans les médias en jouant un scénario écrit sans doute par des conseillers US. Et l’armée ukrainienne se fait saigner sur ses ordres plutôt que de reculer.
          Les USA sont intéressés par l’Ukraine – je ne développe pas – ET ils poursuivent leurs intérêts avec la viande des autres. Les Ukrainiennes dans les films pornos, les Ukrainiens à la riflette jusqu’à disparition. C’est le même système marchand.

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  • Nastassia // 29.06.2022 à 01h29
    • ManuUK // 29.06.2022 à 18h08

      Très bien dit.

      « l’heure est à la solidarité avec les victimes sous les bombes, toute mon émotion leur est acquise »

      Justement on aimerait bien savoir ce que devient toutes ces victimes d’un côté comme de l’autre…

      On a l’impression que le conflit est d’un côté les USA et de l’autre la Russie. Et on entend très peu parler du déchirement que vit la population ukrainienne dans toute sa diversité

        +1

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      • marina // 05.07.2022 à 14h36

        on n’entendra jamais en France les victimes civiles russes ( comme ceux mort à Belgorod ces jours) ni les multiples (pro-russes) de Donbass. Ni il y a 8 ans, ni maintenant. C’est étonnant à quel point les media ici ont transformé la réalité: les orques russes et les elfes blancs-ukraniens violés par milliers qui résistent admirablement et ont tout le soutien de BHL. Seulement les untermenschen et unter- kinder ne sont pas ni comptés ni filmés par les journalistes « occidentaux ». Les indépendants comme Anne Laure Bonnel sont discrédités par LIBE et n’apparaissent pas en prime time sur les écrans télé. La publique française pourrait commencer à soupçonner quelque chose.

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  • Candide // 29.06.2022 à 04h48

    Hypothèse 1 :
    L’occident sait qu’il en train de perdre.

    Hypothèse 2 :
    Poutine devrait trouver un moyen d’aider l’occident à sauver la face.

    Hypothèse 3 :
    L’occident sait qu’il pourrait faire bientôt face à un coup d’état ou une crise financière.

    Hypothèse 4 :
    L’occident à peur des manifestations populaires (anti-gouvernements).

      +18

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  • Jean // 29.06.2022 à 06h05

    « Malgré de nouvelles scissions et fissures dans les rangs et le mécontentement à l’égard des politiques de Macron, le régime tient bon. La principale menace pour Macron est Macron lui-même. Même si le temps joue contre lui, le réveil de l’élite est un processus qui prendra beaucoup plus de temps que prévu. Tout dépendra du degré de présence de Macron dans le gouvernement au jour le jour. »

    Ce qu’il y a de bien avec les idées reçues, c’est qu’elles sont facilement adaptables à différents contextes.

      +7

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  • JnnT // 29.06.2022 à 10h39

    Ce que l’article ne dit pas : la Russie est en train de gagner la guerre en Ukraine. La preuve ? Les Goya etc. ne la chroniquent plus de peur de devoir le constater. Les Russes bombardent comme des dieux et leur art opératif a pris sa vitesse de croisière. Manifestement, rien ne les presse : plus la guerre durera, plus l’Ukraine sera saignée, obus après obus. Les USA auront allumé un Afghanistan en Europe et les pays d’Europe auront choisi le déclin. Ils sont les perdants majeurs et certains, quelle que soit l’issue exacte. Une vraie vocation de cocus ! Mention spéciale pour la France qui se tourne contre un allié historique. J’ai honte de mon pays.

      +19

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  • KAYEMBA Jean-Pierre // 29.06.2022 à 15h39

    Diagnostic correct pour ce qui concerne l’Occident, erroné quant à la Russie; ceci aboutit à un traitement dangereux voire toxique pour le malade. Que sont devenues les différentes avancées de l’OTAN vers la Russie en dépit des promesses faites à GorbY? À la trappe les propositions de la Russie sur la sécurité collective, madame Stanovaya a-telle entendu parler de Minsk 1 et Minsk 2 ?

      +7

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  • Subotai // 30.06.2022 à 19h50

    Ce qui est toujours étonnant est la faculté, je dis maintenant de « l’Occident », a ne jamais écouter ce que dit l’autre de ses motivations et objectifs ET surtout de croire à sa propre propagande.
    On peut toujours propagander que son adversaire est bête, faible et proche de la mort; mais si on engage la bataille en croyant que son adversaire est bête, faible et proche de la mort, on est cuit. Et sa tombe sous le sens.
    Si son adversaire EST dans cet état, il est inutile d’engager la bataille, il suffit d’attendre. 🙂
    L’expérience montre que la victoire ou la défaite ne se joue qu’à un cheveu.
    Et ce que nous vivons nous montre que l’auteur à raison sur le OTAN »Occident » vs Russie »Asie ». Elle oublie « l’Asie ». Et c’est parfaitement ainsi que le conflit est perçu au niveau des États.
    Et si la Russie à juste titre perçoit l’action « Occidentale » en Ukraine comme létale pour elle, l’action occidentale en Ukraine est l’action de la dernière chance (fuite en avant – comme les USA en Afghanistan, Irak) de cet « Occident » avant explosion; c’est à dire la désintégration des alliances pour causes économiques et sociales – Dislocation sociale en cours aux USA et en UE – pour ne pas dire climatique…
    Le Titanic coule normalement… mais ça commence à paniquer.

      +8

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  • koursk // 01.07.2022 à 12h55

    Les élites économiques qui règnent sur l’otanie, voudraient régner sur la planète entière, donc aussi prendre le contrôle de la Russie et de la Chine, et démanteler les deux grands pays en micro-états rendus incapables de résister face aux armées régulières otaniennes sous contrôle de quelques multi-milliardaires *** Ces derniers sont irrités, et même enragés, que les états russe et chinois, leur sphère publique, puissent être très majoritairement propriétaires des moyens de production de leur pays *** Sûr que dans l’otaneuro zone, les élus ne sont que des larbins et paillassons à la solde des multi-milliardaires.

      +12

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  • JnnT // 02.07.2022 à 09h22

    Les nazis ukrainiens de l’époque Bandera étaient de l’ouest du pays et chrétiens uniates, très hostiles aux orthodoxes, aux juifs et aux Russes. Un passé révolu ? Pas sûr. Une ONG qui se charge actuellement du transfert dans des hôpitaux de l’UE des blessés ukrainiens est… uniate. Avec sans doute le Vatican et les USA derrière.

    Poutine ? L’avis de Strelkov et autres « milblogueurs » Russes est qu’il a joué petit bras, n’engageant l’armée russe qu’au minimum, au lieu de mettre le paquet d’entrée. Militairement parlant, c’est certainement exact. Poutine est un juriste et un flic, pas un stratège. Il a ainsi laissé leur chance aux ennemis de la Russie. Sans doute croyant une négociation possible, quoique refusée depuis 2015. Une faute initiale grave, payée au prix du sang des deux côtés. Un puceau de la guerre, Poutine.

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  • marina // 05.07.2022 à 14h20

    … et ben, l’équivalent des sciences po-po en Russie ont aussi produit un large spectre des journalistes (inconnues de large publique) capables de copier-coller le doxa américain dans un article. Son point de vue sur ce qui se passe en Russie ( depuis la France !) n’engage qu’elle et ne mérite pas qu’on s’y attarde. Il y a des cas ou avoir l’auteur avec un nom russe ne rajoute pas plus de crédibilité à l’article. Si vous voulez le point des vue de russes c’est pas une employée de Carnegie center et ex de Severstal qui vous le donnera. Pour moi ( une russe, moscovite, +- le même âge que l’auteur, vivante en France ( et ailleurs en Europe depuis plus de20 ans ) mais avec un diplôme d’école de commerce) ce qu’elle raconte ( et avait raconté par la passé selon WIKI) est exaspérant par la platitude de son analyse, le manque de faits réels et les conclusions capillotractées.

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