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10.mars.201910.3.2019 // Les Crises

Le Monde qui nous attend. Par Chris Hedges

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Source : Truthdig, Chris Hedges, 28-01-2019

Mr Fish / Truthdig

Par Chris Hedges

28 janvier 2019

Les élites dirigeantes ne sont que trop conscientes du fait que les piliers du pouvoir américain sont en voie de pourrissement. Ils savent que la délocalisation de l’industrie des États-Unis et la paupérisation de plus de la moitié de la population sont irréversibles. Le « shutdown » [arrêt des activités gouvernementales] autodestructeur du gouvernement n’a été qu’une des nombreuses menaces contre l’efficacité de l’administration de l’État. La dégradation des routes, des ponts et du transport public compliquent le commerce et les communications. Grâce aux réductions massives de l’impôt sur les sociétés consenties par l’administration Trump, le déficit de l’État explose, atteignant maintenant près de mille milliards de dollars et ne pourra pas être résorbé. La captation du système financier par les spéculateurs mondiaux entraîne, tôt ou tard, un nouvel effondrement financier. Le dysfonctionnement des institutions démocratiques, qui vomissent des escrocs comme Donald Trump et considèrent comme solutions de rechange des politiciens ineptes inféodés à des multinationales comme Joe Biden et Nancy Pelosi, scelle dans la pierre une nouvelle forme d’autoritarisme. L’érosion des piliers de l’État, y compris du corps diplomatique et des agences de régulation, fait de la force armée brutale la seule réponse aux conflits extérieurs et attise des guerres interminables et stériles.

La décadence interne est tout aussi inquiétante que le pourrissement visible. Il y a au sein de toutes les classes sociales une perte de confiance dans le gouvernement, une frustration généralisée, un sentiment de marasme et de traquenard, une certaine amertume face aux promesses non tenues et aux espoirs déçus, et une telle fusion entre réalité et fiction que les discours tant publics que politiques ne sont plus ancrés dans la réalité. La mystique indispensable au pouvoir a été pulvérisée d’une part par l’isolement de la nation par ses alliés traditionnels et d’autre part par son incapacité à formuler des politiques rationnelles et à long terme, en particulier face à la catastrophe environnementale. « Une société devient totalitaire lorsque sa structure devient manifestement artificielle », a écrit George Orwell. « Ce qui veut dire quand sa classe dirigeante ne tient plus son rôle, mais ne réussit à s’accrocher au pouvoir que par la force ou la fraude ». Nos élites ont épuisé la fraude. Il ne leur reste que la force.

Les États-Unis sont comme un animal blessé qui rugit et se débat dans son agonie. La bête peut encore causer de terribles dommages, mais elle ne guérira pas. Ce sont les derniers jours d’agonie de l’Empire Américain. Le coup fatal sera porté quand le dollar ne sera plus la monnaie de réserve mondiale, processus déjà en cours. Le dollar va dégringoler, déclenchant une dépression sévère et conduisant à une exigence de retrait immédiat des forces armées à l’étranger.

Seth A. Klarman, qui dirige les fonds spéculatifs du Groupe Baupost, lequel gère environ 27 milliards de dollars, vient d’adresser à ses investisseurs une lettre de 22 pages qui donne à réfléchir. Il y fait remarquer que le ratio dette nationale/production intérieure brute de 2008 à 2017 a dépassé les 100 % et se rapproche de celui de la France, du Canada, de la Grande-Bretagne et de l’Espagne. Cette crise de la dette pourrait bien faire « germer » la prochaine crise financière, tel est son avertissement. Il dénonce la détérioration de la « cohésion sociale » dans le monde entier, et ajoute : « on ne peut pas continuer comme si de rien n’était au milieu de manifestations constantes, d’émeutes, de fermetures d’entreprises et de tensions sociales croissantes ».

« Il n’y a pas moyen de savoir quel est le seuil de la dette à ne pas franchir, mais l’Amérique atteindra inévitablement un point d’inflexion au-delà duquel le marché de la dette, devenu soudain sceptique, refusera de continuer de prêter à des taux supportables », écrit-il. « Quand une telle crise frappera, il sera probablement trop tard pour remettre de l’ordre dans la maison ».

Les élites dirigeantes, inquiètes de l’effondrement financier imminent, se bousculent pour renforcer des formes de contrôle juridiques et économiques afin de contrecarrer ce qu’elles redoutent, c’est à dire la généralisation de l’agitation sociale dont on peut voir les formes naissantes dans les grèves des enseignants américains et dans les manifestations des « gilets jaunes » en France.

Les élites au pouvoir reconnaissent que l’idéologie en vigueur du néolibéralisme a perdu de son crédit auprès de la sphère politique. Voilà qui oblige les élites à des alliances peu recommandables avec les néofascistes, qui aux États-Unis sont représentés par la droite Chrétienne. Ce fascisme christianisé comble rapidement le vide idéologique de Trump. Il est incarné par des personnalités telles que Mike Pence, Mike Pompeo, Brett Kavanaugh et Betsy DeVoss.

Dans sa forme la plus virulente, celle qui s’exprimera à partir du moment où la crise économique sera déclarée, le fascisme Chrétien va chercher à purger la société de celles et ceux qui sont qualifié.es de déviants sociaux, notamment les immigrants, les musulmans, les artistes et les intellectuels « humanistes laïques », les féministes, les homosexuels, les amérindiens et les criminels – en grande partie pauvres et de couleur – sur la foi d’une interprétation pervertie et hérétique de la Bible. L’avortement sera illégal. La peine de mort sera requise pour un large éventail de crimes. L’éducation sera dominée par une vision suprémaciste blanche de l’histoire, l’endoctrinement, l’enseignement du créationnisme ou « dessein divin ». Robert E. Lee, Joseph McCarthy et Richard Nixon feront partie du panthéon des nouveaux héros américains. L’État présentera la majorité blanche comme étant la victime.

Comme toute forme de totalitarisme, ce fascisme chrétien se pare d’une sorte de piété hypocrite, et promet un renouveau tant moral que physique. La dégradation de la culture de masse, celle qui célèbre le sadisme sexuel, la violence brutale et le dysfonctionnement individuel, ses fléaux de dépendance aux opiacés, de suicide, de jeu et d’alcoolisme, ainsi que le chaos social et le dysfonctionnement du pouvoir, donneront de la crédibilité à la promesse des fascistes chrétiens d’un retour à une pureté « chrétienne » .Toutes les libertés civiles seront étouffées par le manteau de cette piété.

Inhérente à toute idéologie totalitaire se trouve une inquisition permanente contre des groupes qui seraient clandestins et sinistres, et qui sont tenus pour responsables du déclin du pays. Les théories du complot, qui caractérisent déjà la vision du monde selon Trump, vont proliférer. La rhétorique du pouvoir en place va ébranler la population, passant de la défense de l’individualisme et des libertés personnelles à l’appel à une soumission abjecte auprès de ceux qui se réclament de la parole de la nation et de Dieu, du caractère sacré de la vie à la défense de la peine de mort, de la violence policière et militaire sans frein, de l’amour et la compassion à la peur de passer pour hérétique ou traître. On glorifiera une hyper-masculinité grotesque. La violence sera reconnue comme le mécanisme pour purifier du mal la société et le Mal. On niera ou on déformera les faits. Les mensonges deviendront des vérités. Le langage politique relèvera de la dissonance cognitive. Plus le pays déclinera, plus la paranoïa et la folie collective se répandront. Tous ces éléments sont déjà présents, sous diverses formes, au sein de notre culture et de notre démocratie défaillante. Ils vont s’affirmer à mesure que le pays périclite et que la peste totalitaire se répand.

Comme dans tous les États en déliquescence, les oligarques en place se retrancheront dans des enceintes fortifiées, dont un grand nombre est déjà en préparation, où ils auront accès à des services de base, tels que soins, éducation, eau, électricité, sécurité, services auxquels le reste de la population n’aura pas accès. Le gouvernement central sera réduit à sa plus simple expression – à savoir sécurité intérieure et extérieure, et recouvrement des impôts. La vie de la plupart des citoyens sera paralysée par une extrême pauvreté. Tous les services essentiels autrefois assurés par l’État, qu’il s’agisse des services publics ou des services de base de la police seront privatisés, et auront un coût inaccessible aux personnes sans moyens. Les ordures s’empileront dans les rues. La criminalité explosera. Le réseau électrique et les systèmes d’alimentation en eau – décrépits, mal entretenus et gérés par des entreprises – connaîtront de nombreux épisodes de coupure.

Les media deviendront franchement orwelliens, débattant à l’infini d’un avenir radieux et faisant comme si l’Amérique restait une superpuissance. Aux vraies informations se substitueront des commérages politiques – une déformation déjà bien avancée – tout en insistant sur le fait que le pays est en phase de reprise économique ou sur le point d’y entrer. Ils refuseront de s’attaquer à l’aggravation toujours croissante des inégalités sociales, de la détérioration du milieu politique et de l’environnement, et des débâcles militaires. Ils auront pour rôle premier de maintenir l’illusion auprès d’un public atomisé, rivé sur ses écrans, dont l’attention sera détournée de la déroute en cours et ne verra dans la détresse générale qu’un malheur personnel. La dissidence aura d’autant plus de mal à se faire entendre que les critiques sont censurés et désignés comme responsable du déclin. Il y aura une prolifération de groupes et de crimes haineux tacitement autorisés et cautionnés par l’État. Les fusillades collectives seront monnaie courante. Les plus faibles – particulièrement les enfants, les femmes, les handicapés, les malades et les personnes âgées – seront exploités, abandonnés ou maltraités. Les forts auront tous les pouvoirs.

Il y aura toujours moyen de se faire de l’argent. Les entreprises vendront tout et n’importe quoi du moment qu’il y a profit – sécurité, stocks alimentaires rares, combustibles fossiles, eau, électricité, éducation, soins médicaux, transports – forçant les citoyens à s’endetter de plus en plus jusqu’à ce que leurs maigres biens soient saisis quand ils ne pourront pas rembourser. La population carcérale, déjà la plus importante au monde, va encore augmenter, tout comme un nombre croissant de citoyens devra porter un bracelet électronique 24 heures sur 24. Les grandes entreprises ne paieront pas d’impôt sur le revenu, ou au mieux une taxe symbolique. Elles seront au-dessus des lois, et pourront maltraiter et sous-payer les travailleurs tout comme elles pourront polluer l’environnement sans contrôle ni contrainte.

A mesure que l’inégalité des revenus se creusera, les géants financiers comme Jeff Bezos, qui pèse 140 milliards de dollars, deviendront de de plus en plus des esclavagistes modernes. Ils présideront des empires financiers, dont les employés appauvris vivront dans des camping-cars et des caravanes délabrés tout en trimant 12 heures par jour dans de vastes entrepôts mal ventilés. Ces employés, qui ne percevront que des gages de subsistance, seront constamment enregistrés, surveillés et contrôlés par des appareils numériques. Ils seront virés quand les conditions de travail pénalisantes auront affecté leur santé. Pour de nombreux employés d’Amazon, le futur, c’est maintenant.

Le travail sera une forme de servage pour tous excepté pour les élites supérieures et les dirigeants. Jeffrey Pfeffer, dans son livre « Dying for a Paycheck : How Modern Management Harms Employee Health and Company Performance – and What We Can Do About It » (Mourir pour une fiche de paie : comment la gouvernance actuelle altère la santé des employés et les résultats de l’entreprise – et ce qu’on peut y faire), cite un sondage dans lequel 61 % des employés déclarent que le stress au travail les a rendus malades, et 7 % ont déclaré avoir dû être hospitalisés en conséquence. Le stress du surmenage au travail, écrit-il, peut causer 120 000 morts chaque année aux États-Unis. En Chine, on estime qu’un million de personnes meurent chaque année de surmenage.

Voilà le monde que nous préparent les élites : il s’agit de nous dépouiller de nos libertés par la mise en place de mécanismes juridiques et de forces de sécurité intérieure.

Nous aussi, nous devons commencer à nous préparer à cette dystopie [Une dystopie est un récit de fiction dépeignant une société imaginaire organisée de telle façon qu’elle empêche ses membres d’atteindre le bonheur. Une dystopie peut également être considérée, entre autres, comme une utopie qui vire au cauchemar et conduit donc à une contre-utopie], non seulement pour assurer notre survie, mais aussi pour construire des mécanismes qui permettront de l’atténuer et essayer de renverser le pouvoir totalitaire que nos élites espèrent exercer. Alexander Hertzen, qui, il y a un siècle, expliquait à un groupe anarchiste comment renverser le Tsar de Russie, et leur rappelait qu’il était de leur devoir de ne pas sauver un système à l’agonie, mais de le remplacer : « Nous pensons être les médecins, alors que nous sommes la maladie ». Tout effort pour réformer le système américain est en fait une capitulation. Aucun progressiste du Parti Démocrate ne va se lever, prendre le contrôle du Parti et nous sauver. Il n’y a qu’un seul parti au pouvoir, le parti des grandes entreprises. Il est possible qu’il s’engage dans des guéguerres intestines et fratricides, comme il l’a fait lors du récent shutdown du gouvernement. Il peut se chamailler autour du pouvoir et des rapines qui l’accompagnent. Il peut s’habiller d’un emballage de tolérance au sujet des femmes, des droits des LGBT et de la dignité des personnes de couleur, mais il n’y a aucune divergence sur les fondamentaux : la guerre, la sécurité intérieure, et la domination des grandes entreprises.

Il nous faut entrer dans la désobéissance civile organisée et nous engager dans des formes de non-coopération afin d’affaiblir le pouvoir de ces grandes entreprises. Nous devons avoir recours, comme en France, à une instabilité sociale généralisée et dans la durée pour contrer le dessein de nos grands patrons. Nous devons nous libérer de notre dépendance aux grandes entreprises afin de bâtir des communautés solidaires indépendantes et des formes de pouvoir alternatives. Nous serons d’autant plus libres que notre besoin des grandes entreprises diminue. Cela sera vrai dans tous les aspects de notre vie, y compris la production alimentaire, l’éducation, le journalisme, l’expression artistique et le travail. La vie devra être communautaire, car personne, à moins de faire partie de l’élite au pouvoir, n’aura les ressources nécessaires pour survivre seul.

Plus longtemps nous prétendrons que ce monde dystopique n’est pas près d’arriver, plus nous serons pris au dépourvu et désemparés quand il sera là. L’objectif de l’élite au pouvoir est de divertir, de nous effrayer et de nous rendre passifs pendant qu’ils construisent leurs structures draconiennes d’oppression ancrées dans cette sombre réalité. C’est à nous qu’il revient de mesurer nos pouvoirs. Le nôtre, contre le leur. Et même si nous ne pouvons pas changer le fond des choses, nous pouvons au moins créer des enclaves autonomes dans lesquelles nous pourrons approcher la liberté. C’est à nous d’entretenir les braises ardentes d’un monde basé sur l’entraide, plutôt que sur l’exploitation réciproque. Et étant donné ce qui nous attend, c’est cela qui sera une victoire.

Source : Truthdig, Chris Hedges, 28-01-2019

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

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Jos Le Fur // 10.03.2019 à 08h23

Ce que décrit Chris Hedges correspond à peu près à un film ancien, « Soleil vert ». C’est un film d’anticipation qu’on n’oublie pas lorsqu’on l’a vu.Effectivement on en vit actuellement les prémices.

104 réactions et commentaires

  • calal // 10.03.2019 à 08h22

    quelques lignes a la fin pour critiquer les democrates us pour faire semblant d’etre objectif.
    Le fachisme chretien,mdr, alors que trump veut construire un mur pour empecher des millions de cathos d’amerique du sud d’entrer aux us.Un patriarcat alors que les opposantes a trump sont des femmes,certaines de couleur,prouvant par la meme qu’elles ne sont pas « cantonnees dans la cuisine ».

    Les us sont divises comme jamais avec peut etre d’un cote le peuple derriere un milliardaire et d’un autre cote une elite corrompue de fonctionnaires du deep state militaro industriel,des oligarques et les hommes de communication (journalistes,medias et politiques).
    et chaque camp est lui meme divise par ses interets et les consequences des politiques des 30 dernieres annees.

    Le combat fera rage jusqu’en 2020.Il en faudra de l’abnegation a trump pour continuer a combattre plutot que de rentrer chez lui et jouer au golf en sirotant un mojito…

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  • Jos Le Fur // 10.03.2019 à 08h23

    Ce que décrit Chris Hedges correspond à peu près à un film ancien, « Soleil vert ». C’est un film d’anticipation qu’on n’oublie pas lorsqu’on l’a vu.Effectivement on en vit actuellement les prémices.

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    • Pierre Kiroul // 10.03.2019 à 09h49

      Trop simpliste d’être aussi caricatural à propos de ce qu’est, et de ce que continuera à être l’agriculture et la production de nourriture, lorsque l’on n’a aucune idée de ce que c’est que cultiver la terre. Un des problèmes fondamentaux de notre époque est justement l’éloignement des hommes de la nature (la vraie, pas celle que l’on mythifie), et le véritable respect du rapport de l’homme avec elle.

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      • charles // 10.03.2019 à 10h33

        vous faites fi de tous ce que le film présente de son univers dystopique pour ne vous attachez qu’à cet élément de science fiction extrême..bas de plafond

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        • toto le moko // 13.03.2019 à 10h42

          il veut dire « soylent green »

          « Les mensonges deviendront des vérités. »

          c’est ce que se passe , maintenant

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      • Chris // 10.03.2019 à 10h45

        @Kiroul
        Je ne vois rien de caricatural dans le commentaire de Jos. Nous sommes fermement engagés dans ce processus. La financiarisation s’est emparée de la production alimentaire par le biais de la bourse (stockages spéculatifs), la transformation agro-alimentaire aux mains des transnationales et la grande distribution qui concentre 60% du marché français (chiffre 2014). 200 fermes disparaissent chaque semaine :
        https://www.ladepeche.fr/article/2018/05/24/2803405-200-fermes-disparaissent-chaque-semaine-en-france.html
        Par qui croyez-vous que sont repris les milliers d’hectares ainsi libres d’exploitation ?
        Comme en Ukraine et ailleurs, de grandes entreprises rachètent profitant des lois de la SAFER… le monde paysan se plaint de l’accaparement des terres à fins spéculatives.
        https://reporterre.net/Le-paysan-chercheur-Felix-Noblia-invente-l-agriculture-sans-pesticides-et-sans
        C’est l’agriculture que j’ai connu aux lendemains de la GM2 ! Le labour était superficiel juste pour retourner les mottes sur 20 cm et achever le pourrissement des racines et paille, avec alternance des cultures pour maximiser l’enrichissement des sols. Idem des pâtures à petites tailles où l’on alternait le bétail.
        Félix ré-invente l’agriculture d’arrière-grand-papa…

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        • tchoo // 10.03.2019 à 15h43

          Les lois de la SAFER?
          Qu’entendez vous par là?

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        • Pierre Kiroul // 11.03.2019 à 13h58

          L’agriculture en France, et dans le monde, connaît les mêmes problèmes générés par la mondialisation et, dans ce cadre subit une évolution parallèle à celle de l’industrie lourde, de l’industrie légère et de transformation, et même à celle du commerce et de l’artisanat.
          En 1957 +de 37% des Français vivaient directement de l’agriculture. On est à moins de 2% aujourd’hui. Les rendements en blé en 1957 étaient au mieux de 30qx/h. Ils sont de 110qx/h aujourd’hui pour permettre à un agriculteur de survivre. Ce n’est pas une évolution, c’est le passage à un autre monde, un monde globalisé. Mais les besoins de la consommation actuelle eux aussi ne correspondent plus à ceux des années 50. Le budget alimentation dans des dépenses familiales n’a plus rien de commun avec cette époque. Vouloir retourner aux techniques culturales des années 50 est un beau rêve, malheureusement irréalisable sans fermer les frontières, revenir au franc, sortir de l’Europe et de l’euro, et enfin revenir aux mêmes conditions de concurrence du siècle dernier. Il faudrait pour nourrir toute la population française dans ces conditions à un prix bien supérieur à celui qu’il est aujourd’hui que 20% au moins des Français soient d’accord pour retourner à l’agriculture, ce qui ne me semble pas envisageable.

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          • Pierre Kiroul // 11.03.2019 à 13h59

            (suite) La nature, et l’agriculture ne sont pas faites pour les bisounours. On peut et on doit respecter l’agriculture et la terre. Je le dis en connaissance de cause. Mais affirmer que les agriculteurs d’aujourd’hui sont de mauvais agriculteurs qui ne respectent pas la terre est injuste. Non, ils n’abusent pas des pesticides (ce mot horrible qui englobe n’importe quoi) car ils sont chers. Je vais vous faire une confidence, en 1963 j’utilisais sur pommier 10 fois plus de matière active fongicide à l’hectare que la dose utilisée couramment aujourd’hui. Ce progrès est dû à l’efficacité des collants et aux nouvelles technologies de dispersion des produits (+ GPS, etc.) et au prix des produits. C’est une avancée certaine. De là à supprimer le traitement totalement, ce serait ruiner l’agriculteur et limiter considérablement la production.
            Donc en toutes choses, une approche raisonnée, rationnelle et sereine est nécessaire.
            Tout voir sur l’angle du catastrophisme n’est pas objectif, et est contre-productif.
            Cela ne veut pas dire que je suis contre la sortie de l’UE, de l’euro, et du rétablissement des frontières que l’on n’aurait jamais dû supprimer, et qui nous ont menés à la situation actuelle. Peut-être pourrions-nous limiter alors les effets d’une mondialisation si destructrice.

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      • Haricophile // 11.03.2019 à 16h30

        « Un des problèmes fondamentaux de notre époque est justement l’éloignement des hommes de la nature (la vraie, pas celle que l’on mythifie), et le véritable respect du rapport de l’homme avec elle. »

        Le problème, non seulement n’est pas nouveau, mais si on devait définir notre « civilisation occidentale » par une seule constante, ce serait celle là !

        Le fait qu’il y ait accélération ne change pas le fondement, les illuminés du « transhumanisme » ne sont que les derniers fruits pourris de cette trajectoire exponentielle qui va se terminer très mal, comme tout ce qui tend vers l’infini dans un système fini en physique expérimentale.

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    • thecis // 10.03.2019 à 20h14

      Les thèmes de ce film sont tellement avantgardistes :
      – le réchauffement climatique
      – l’esclavagisme (femme = mobilier)
      – le contrôle des masses par la violence
      – le maintien du secret dans le sang pour soutenir le storytelling afin d’occulter la décadence de la société
      – Maintien encore du storytelling des élites pour éviter (spoiling) que ce sache le cannibalisme dû à la surpopulation
      – Système de caste, figé ? (on voit bien les avantages du confort des riches)
      – Corruption du système (même le protagoniste principale qui est flic profite en nature)

      Juste pour clore, je pense qu’il est nécessaire dans un futur proche d’avoir un jardin pour faire de l’autoconsommation, lutter contre la malbouffe et redonner un habitat à nos insectes (même si je déteste ça). J’espère que le télétravail nous donnera la flexibilité nécessaire à ce contre-plan nécessaire pour lutter contre le phagocytage de notre planète.

      Par ailleurs, sur la mouvance cinéphile, je suis d’accord avec l’agent smith de matrix : nous sommes le virus de cette planète.

        +5

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    • pauvre d’eux // 11.03.2019 à 23h13

      Je pense plutôt à Blade runner, mais pas le 1er, Blade runner 2049 !

        +0

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  • Rond // 10.03.2019 à 08h35

    Déficit de l’état américain de près d’un milliard de dollars … Et on nous bassine pour si peu ? Il doit manquer quelques zéro, là. Je propose +3, qui dit mieux ?
    Comme d’habitude, belle analyse de C.Hedges, qu’on pourrait hélas tout aussi bien copier puis coller à la France, par exemple.
    Venant d’outre atlantique, ses deux derniers paragraphes sont révolutionnaires. Ca commence à mûrir. Et si le « changement c’est maintenant » venait de la patrie du capitalisme mortifère et déjanté ?

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    • Pierre Kiroul // 10.03.2019 à 09h27

      « …now almost a trillion dollars thanks to the Trump administration’s massive corporate tax cuts, »
      Apparemment une erreur de traduction :
      Le chiffre correct est mille milliards de dollars.

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      • weilan // 10.03.2019 à 21h52

        La dette fédérale est en fait de plus de 22000 milliards de $.
        http://www.usdebtclock.org/

          +3

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      • Haricophile // 11.03.2019 à 16h52

        Il faut dire que la numérotation anglo-saxonnes… comment dire… la seule manière d’être sûr du nombre est de préciser le système utilisé.

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    • Bèbert le fou // 10.03.2019 à 09h55

      Sans doute une erreur de traduction. Le lien donné dans le texte conduit à une page où le déficit du budget US est prévu à 0,98 trillion pour 2019, et 1 trillion aux US est égal à 1000 milliards.

        +4

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      • tepavac // 11.03.2019 à 01h12

        c’est le déficit de l’année, c’est pas la dette de toutes les années passées..

          +0

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      • Haricophile // 11.03.2019 à 17h04

        La traduction n’a rien a voir avec la confusion mentale engendrée par les systèmes de mesure non normalisés surréalistes utilisés par les anglo-saxons.

        Pour être plus précis, quand on ne sait pas selon le contexte et l’humeur du rédacteur si un billion représente 10E12 ou 10E9 ça pose un gros problème de proportionnalité… https://fr.wikipedia.org/wiki/Billion

        Pour paraphraser Raymond Devos : Avec rien on a rien, mais avec trois fois rien on a déjà quelque chose.

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  • Dominique Gagnot // 10.03.2019 à 09h01

    L’objectif de l’oligarchie est de soutenir les bulles spéculatives le temps qu’il faudra pour se débarrasser du bas peuple (tous au régime grec), d’où ces dettes et injections de liquidité par les banques centrales.
    Lorsque les peuples seront à terre et dans l’incapacité de se révolter, ils pourront cesser leurs injections, et laisser donc éclater les bulles.
    Les spéculateurs non avertis dégringoleront, seuls ceux qui auront placé dans des biens tangibles s’en sortiront.
    Et les ultra riches (les seuls à ne pas être ruinés) ramasseront la quasi totalité des ressources pour 3 fois rien. Pour eux seuls.

    « Comprendre l’Arnaque capitaliste, Imaginer l’Après  »
    https://www.dropbox.com/s/1931rl51zdahgay/Comprendre%20l-Arnaque%20capitaliste%20265.pdf?dl=0

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    • obermeyer // 10.03.2019 à 11h58

      Effectivement , on sent bien le mépris de toutes les classes dirigeantes à l’encontre des peuples , mais soutenir les bulles aussi longtemps qu’il faudra pour se débarrasser du bas peuple ( l’éradiquer , l’envoyer au casse pipe , lui inoculer je ne sais quel virus ? ) me semble être un paris risqué au vu du temps long nécessaire pour y arriver .

        +0

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    • Philvar // 10.03.2019 à 17h26

      «  » » Et les ultra riches (les seuls à ne pas être ruinés) ramasseront la quasi totalité des ressources pour 3 fois rien. Pour eux seuls. «  » »
      Mais, sauf miracle, cela ne les empêchera pas de mourir et leurs héritiers feront quoi ? L’oligarchie n’est pas une matière cohérente et soudée. De plus la rage de guerre est aussi chez eux ! Puis tout s’autodétruit et le cycle recommence…

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      • Haricophile // 11.03.2019 à 17h10

        Depuis quand ces psychopathes et sociopathes ultra-riches se préoccupent de leurs héritiers ? Mes problèmes sont leurs problèmes, tout tout de suite, après moi le déluge, NO FUTURE ! *

        * slogan tronqué et compris à contre-sens, utilisé par les Punks.

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  • Caliban // 10.03.2019 à 09h23

    L’alliance du bracelet électronique et du goupillon, l’enfermement des corps et des esprits, est une perspective de plus en plus crédible pour les populations des Etats-Unis. J’ai un peu de mal en revanche à voir ce « cocktail » fonctionner de ce côté de l’Atlantique, en France particulièrement où les balivernes religieuses ne font plus tellement recettes.

    Les mêmes causes entraînant les mêmes effets, le totalitarisme n’est pas à exclure pour nous mais je crois qu’il prendra d’autres bases, d’autres justifications que mystiques.

    Pour ceux qui seraient intéressés par les dystopies, je recommande la lecture de Globalia, assez proche de 1984 par certains aspects : https://fr.wikipedia.org/wiki/Globalia

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    • Sandrine // 10.03.2019 à 11h15

      Ce que Hedge dénonce à propos du « fascisme chrétien » ( et qui est en train de devenir une réalité au Brésil) marche aussi avec le « fascisme islamique ».

      Alors oui je sais on va me dire qu’on en est loin en France, que les musulmans sont minoritaires. Ok. Par contre avec la « raclée » qu’est en train de recevoir l’eglise catholique suite aux différents scandales la concernant, on n’est pas à l’abri d’une recomposition religieuse massive en France. Si l’on ajoute à cela la rhétorique des decoloniaux appelant les blancs à se « deblanchir » pour échapper à leur culture indecrotablement colonialiste… nous ne sommes pas au bout de nos surprises… précisément parce que la culture française contemporaine est faiblement religieuse (donc faiblement attachée à une religion en particulier).

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      • Florent // 10.03.2019 à 12h24

        Oui non je pense que vous délirez là. Alors ce n’est pas vraiment de votre faute, c’est vrai qu’en France il y a une sorte de délire irrationnel avec l’Islam (le dernier truc en date, l’affaire du hijab de sport). C’en serait presque comique si ce n’était pas aussi déprimant.

        Je pense plutôt que le danger en France vient de notre fantasme du sauveur. On a beau avoir décapité un Roi et renversé une monarchie, on est toujours ce peuple ayant besoin d’un Chef, d’un Président, qui incarnerait la « nation », des « valeurs », et surtout en fait l’autorité etc etc. Généralement ça se passe avec un militaire, il me semble qu’on ait récemment parlé de Pierre de Villiers par exemple. D’ailleurs Macron a, entre autres choses, été élu avec ce réflexe du chef, mais pas chef militaire, plutôt « manager » (start up nation …), ce qu’il n’a jamais été. Mais on voit bien que c’est insuffisant.

        Un bon pouvoir autoritaire avec un quelconque général d’armée me semble plus réaliste qu’un « fascisme islamique ».

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        • Sandrine // 10.03.2019 à 12h37

          Chacun voit midi à sa porte… moi par exemple en tant que Française je n’attends pas du tout un « sauveur » et les français autour de moi non plus. Le mouvement des gilets jaunes montre en outre que ce n’est pas l’esprit de discipline et le culte du chef qui étouffe les Français en ce moment. Par contre le côté mystique, les visions eschatologiques de la fin du monde sont très répandus (bien plus qu’il y a 30-40 ans)

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      • tepavac // 11.03.2019 à 01h27

         » Par contre avec la « raclée » qu’est en train de recevoir l’eglise catholique suite aux différents scandales la concernant, on n’est pas à l’abri d’une recomposition religieuse massive en France »

        Oui c’est l’un des aspects navrants des natures timorées, trop enclines à endosser n’importe quelles apparences d’armures, mais de là à parler d’une ferveur religieuse en France…je ne voudrais pas dire.

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        • Sandrine // 11.03.2019 à 09h50

          @Tepavac. Vous pensez qu’il n’y a pas de ferveur religieuse parce que peut-être autour de vous les gens ne se sentent pas concernés par la religion; mais la France est très diverse.
          Une comparaison historique, largement connue, mais dont les détails méritent cependant d’etre rappelés : au début du IVe siècle, l’empire romain était investi par une multitude de religions, parmi lesquels le christianisme, auquel adhérait vraisemblablement autour de 10% de la population. Beaucoup de romains étaient tenté par ces nouveaux cultes même si la culture religieuse romaine était loin d’etre tournée vers le mysticisme et que pour la plupart des romains d’alors, la croyance aux Dieux n’était guère autre chose qu’une formalité civique.

          Pourtant, moins d’un siècle plus tard, tous les cultes autres que chrétiens étaient interdits et les écoles philosophiques progressivement fermées, le tout dans un climat de violence et d’hystérie qui tranchait avec l’éprit de tolérance religieuse des siècles passés.

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          • mikatypa // 12.03.2019 à 17h10

            le film Agora sur Epathie est tres parlant à ce sujet. En contraste totale avec l’islamisation éclaire de la Mediterranée par une poignée d’arabes avec comme seul carotte l’exemption fiscale !

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    • Caliban // 10.03.2019 à 14h14

      @Sandrine

      Quelques chiffres pour éviter de raconter des bêtises : https://fr.wikipedia.org/wiki/Irr%C3%A9ligion_en_France

      Le danger pour la religion chrétienne ne sont pas les confession concurrentes mais le flot croissant des personnes qui croit que ce n’est pas Dieu qui a inventé l’homme mais le contraire. Une résurgence des religions révélées en France me paraît fort peu probable.

      En revanche dans un pays tel que les Etats-Unis, fondé sur le mythe d’une « nouvelle Jérusalem », le fanatisme religieux – c’est-à-dire l’instrumentalisation de la foi des croyants – pourrait bien faire des dégâts, urbi et orbi.

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      • Sandrine // 10.03.2019 à 18h02

        Les chiffres de votre article montrent surtout que le catholicisme est très largement minoritaire chez les jeunes et qu’il s’y trouve quasiment à part égale avec les autres religions. Si l’on tient compte du fait que la plupart des vieux qui se disent catholiques sont, comme vous le dites très peu croyants, cela fait augmenter la probabilité d’un changement rapide et radical de la culture religieuse en France. On peut d’ailleurs faire le parallèle avec le Brésil qui était traditionnellement l’un des pays les plus catholiques au monde et qui se retrouve aujourd’hui largement influencé par une minorité évangélique de moins en moins minoritaire et très agissante.

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        • Haricophile // 11.03.2019 à 17h14

          Et la religion musulmane suit rapidement le même chemin que la religion catholique : Un très grosse poussée d’athée complets et de « non pratiquants » sauf pour le Ramadan qu’ils suivent avec autant d’ardeur que Noël pour les ex-catholiques, avec le même genre de motivations, mais probablement beaucoup moins d’individualisme autocentré quand même.

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          • Sandrine // 11.03.2019 à 17h54

            Le ramadan, c’est quand même pas la même chose que noël… je ne sais pas si vous avez essayé de vous priver de boisson et de nourriture du matin au soir pendant tout un mois d’été… mais j’ai du mal à croire que c’est le genre de truc qu’on arrive à faire quand on est parfaitement athée.

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            • Joséphine // 12.03.2019 à 13h32

              Vous ne connaissez pas beaucoup de musulmans alors. C’est une question de tradition, pas uniquement de religion et de foi.

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            • Sandrine // 12.03.2019 à 15h52

              Il y a certes aussi des prêtres agnostiques voir athées qui supportent pourtant les rigueurs de la discipline ecclésiastique relative au célibat.
              Pour autant, cette forme d’athéisme est tout sauf « non-religieuse ». Ceux qui en font partie sont capables de se mobiliser pour défendre les valeurs liés à cette religion et qu’ils croient etre des valeurs constitutives de leur identité.
              Je suis désolée mais faire le ramadan en France, c’est comme porter le voile, c’est affirmer et afficher une identité ethno-religieuse à laquelle on tient. C’est un acte d’engagement très fort.
              Rien à voir avec la fete de la consommation de noel (qui est d’ailleurs fêtée aussi par des non-chrétiens)

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      • Caliban // 10.03.2019 à 20h30

        Relisez plus attentivement. Le phénomène marquant est la relégation des religions établies :
        INCROYANTS
        • 1981 : 10,0 %
        • 2012 : 35,0 %

        Alors que vous vous concentrez sur cette évolution :
        MUSULMANS
        • 2010 : 1,5 %
        • 2050 : 1,9 %

        Votre mauvaise lecture des chiffres et des chronologies ne traduirait-elle pas une certaine phobie ?

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        • Sandrine // 10.03.2019 à 21h16

          Non pas de phobie: je commente l’article de Wikipedia sans le travestir contrairement à vous.

          J’ai bien précisé que je parlais des JEUNES. Et si vous regardez le graph qui concerne les JEUNES vous voyez clairement que la part du catholicisme par rapport aux autres religions tend à s’inverser.
          D’autre part les chiffres que vous citez concernent les SANS RELIGION et non pas les incroyants, ce qui n’est pas du tout la même chose (c’est d’ailleurs clairement indiqué dans l’article). Une personne sans religion peut tout à fait être déiste ou croire à une religion personnelle!

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          • tepavac // 11.03.2019 à 01h36

            C’est le ratio des naissances Sandrine, 18%, voilà tout.

            Mais faire des bébé n’est pas dans le ratio de notre époque, l’air du temps est à la fête du slip, de la chasse aux sorcières, et autres listes de mise au ban dans un décodex en pleine inflation.

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        • Caliban // 10.03.2019 à 21h33

          « cela fait augmenter la probabilité d’un changement rapide et radical de la culture religieuse en France. »

          C’est cette partie de votre intervention qui me semble :
          • procéder d’une mauvaise appréhension du phénomène et de sa chronologie
          • et peut-être abonder dans le sens d’un péril musulman

          Par religion établie, j’entends les 3 religions chrétiennes, la religion juive et la religion musulmane. En France il s’agit donc des religions du Livre. Et bien entendu sans opérer de hiérarchies entre ces religions ou d’autres croyances religieuses plus confidentielles en France.

          Etre incroyant c’est ne croire à aucune de ces religions, je ne vois pas de souci interprétatif à ce niveau.

          Si vous souhaitez poursuivre, veuillez à votre tour définir les termes que vous employez. Et précisément ce que vous entendez par « la culture religieuse ».

          Merci 🙂

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          • Sandrine // 11.03.2019 à 08h20

            « Je ne vois pas de souci interprétatif à ce niveau »
            Le dialogue risque d’etre difficile, parce que moi j’en vois un gros, de soucis interprétatif…
            Ci-dessous, une tentative de définition de l’incroyance :
            https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Incroyance
            Vous constaterez que l’auteur de l’article tend à rapprocher l’incroyance d’une forme de scientisme.
            En tout cas nulle mention n’est faite de « religions établies ».
            Avouer que pour un pays officiellement laïc comme la France, parler de « religions établies » (au pluriel en plus) aquelque chose de troublant.
            Une religion établie est une religion officielle, sinon d’etat. On pourrait à la rigueur dire que le catholicisme est la religion établie historiquement en France qui a déterminé le plus sa culture jusqu’à une période récente, mais comme dit plus haut, c’est de moins en moins vrai.

            Le terme « religion du livre », n’a d’autre part aucune valeur sociologique. Pour les chrétiens, il ne signifie rien. Il n’y a pas pour eux de religions « du livre ». Quel livre? Le coran n’est pas un texte sacré pour les chrétiens.
            Ce terme est emprunté à la religion musulmane qui considère , en effet, que la bible et l’evangile sont des version (falsifiées) du Livre, dont le Coran est la seule version pure et authentique.
            Parler de « religions du livre », c’est accréditer à minima cette thèse.
            L’emlploi à tort et à travers de ce terme dans les médias (dans un souci de concorde sociale, je comprends bien) est à cet égard très symptomatique de l’acculturation religieuse contemporaine de la France. Je ne juge pas. Je constate.

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          • Caliban // 11.03.2019 à 18h44

            Merci pour vos précisions lexicales
            Reste plus qu’à préciser ce que vous entendez par « la culture religieuse de la France ».

            Merci encore 🙂

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            • Sandrine // 11.03.2019 à 22h31

              « La culture religieuse française », c’est la partie de la culture qui a trait à la religion (tous les référents textuels qui infusent dans la literature et la philosophie , les soubassements éthiques et esthétiques qui sont liés à ces référents textuels et aux commentaires qui en ont été faits… une religion a une dimension culturelle ; c’est une utopie de croire que ca peut devenir juste un truc privé qui n’a aucun impact social.)

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            • Caliban // 12.03.2019 à 21h46

              Ok, merci pour votre définition.

              Mais c’est surtout l’adjectif « française » qui me pose souci.

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            • Sandrine // 13.03.2019 à 08h51

              En quoi l’adjrectification « français » vous pose problème ?

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            • Caliban // 13.03.2019 à 12h08

              Ben parce que je ne vois pas bien la spécificité de la France dans ce domaine. Par rapport à qui et par rapport à quoi peut-on distinguer une « culture religieuse française » ?

              A l’exception de la laïcité qui est belle et bien une spécificité française. Mais c’est surtout par rejet politique des immixtions trône et autel. Est-ce encore du domaine de la « culture religieuse » ?

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            • Sandrine // 13.03.2019 à 12h32

              Votre objection me fait penser à l’idée du « patriotisme constitutionnel » de Habermas… Comme si un patriotisme constitutionnel était possible et n’avait pas irrémédiablement quelque chose de sec, de désincarné et au final d’étranger à la réalité…
              Comme tout pays, la France a une culture. Or le religieux est le soubassement de toute culture. Meme une culture structurée par l’athéisme militant comme la culture soviétique par exemple avait un sous-bassement religieux. Proclamer la laïcité constitutionnelle de l’état ne change rien à cette réalité. « Laic » veut dire neutre par rapport à la religion. L’État est neutre mais pas nécessairement ses citoyens.

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            • Caliban // 13.03.2019 à 13h33

              Ma question était : en quoi la « culture religieuse française » est spécifique ? Par rapport à quel pays et sur quels points ?

              Mais c’est peut être une question trop complexe ?

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            • Sandrine // 13.03.2019 à 14h11

              Oui c’est une question complexe mais on peut commencer à y répondre de manière simple en disant que toute culture nationale est spécifique.
              Après, évidemment, on peut débattre du bien-fondé, sur le plan moral, du concept de nation, en soulignant qu’une nation est toujours un agrégat en perpétuel devenir et n’a donc pas vraiment de réalité autre que juridique sur la longue durée (donc pas pas de réalité culturelle). Si on est bouddhiste (ou post-modene), on peut penser comme ça, effectivement…
              Par contre, si on croit à l’idée de démocratie, c’est se nier soi-même que de penser comme ça.

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            • Caliban // 13.03.2019 à 20h14

              Je me permets de recopier le propos entier : « “cela fait augmenter la probabilité d’un changement rapide et radical de la culture religieuse en France.”

              « culture nationale » ou « culture religieuse » ? Du coup je comprends de moins en moins : la progression de l’incroyance en France serait source de changement rapide et radical … de la culture nationale ?

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            • Sandrine // 13.03.2019 à 22h02

              @Caliban, j’ai comme l’impression que n’avez pas envie de comprendre. Relisez mon commentaire ci-dessus et vous verrez qu’il n’y a aucune ambiguïté. Je vous ai dit sincèrement ce que je pensais : la culture – qu’elle soit nationale ou pas – est déterminée par la religion. Du coup si les citoyens changent de religion ou se mettent à adhérer à plein de religions différentes, il y aura logiquement un impact sur la culture.

              Ou voulez-vous en venir exactement?

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            • Caliban // 13.03.2019 à 23h37

              Je crois que mon incompréhension vient du fait de votre expression « culture religieuse » d’une part et de l’association – sinon la synonymie – que vous opérez avec « culture nationale ».

              De mon point de vue « culture nationale » ou « culture religieuse » n’ont pas de signification bien nette. On peut avoir une histoire nationale, des racines religieuses … mais une culture, c’est un peu fourre-tout de mon point de vue et surtout « hors du temps ».

              Penser que « un changement rapide et radical de la culture religieuse en France » est à l’œuvre aujourd’hui c’est de mon point de vue, maltraiter la chronologie.

              Le rapport des Français à la religion n’a cessé d’évoluer au fil du temps : paganisme gaulois puis romain, christianisation au Haut Moyen-Age, guerres infra-chrétiennes, dé-christianisation à partir du XVIIIe, séparation officielle Eglise / Etat … et actuellement incroyance en forte progression.

              Rien de très original par rapport aux peuples voisins (hormis la loi de 1905, j’insiste).

              Autre remarque : vous semblez considérer que la religion et ce que vous appelez « culture » sont liés, et même que la première détermine la seconde. Mais iriez-vous jusqu’à dire, lorsque les agnostiques ou les athées seront majoritaires (cela ne tardera pas), il n’y aura plus de « culture » ?

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            • Sandrine // 14.03.2019 à 07h58

              Je pense que vous avez lu trop rapidement mes commentaires. Mais peut-être que je m’exprime mal aussi.
              J’ai mentionné plus haut le cas de la culture de l’athéisme militants de l’union soviétique. Pour moi, l’athéisme est une religion tout comme le scientisme (ce que vous appelez l’incroyance).
              Il ne peut pas en effet y avoir chez les hommes de culture sans religion (pour les animaux je ne sais pas, mais à-priori c’est différent et c’est, je pense, précisément ce qui nous distingue d’eux).

              Pour faire court, la culture nationale est la partie émergée de l’iceberg. La culture religieuse (que je nomme culture pour la distinguer de la foi et de la ferveur religieuse qui sont plus psychologiques et intimes) se situant dans la partie immergée, étroitement imbriquée avec l’histoire et le développement des forces sociales, des rapports de production, des rapports de genre.
              Culture religieuse pourrait se dire aussi « vision du monde » ; et bien sûr, il y a un catholicisme français, distinct du catholicisme polonais ou italien, par exemple.

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          • Caliban // 14.03.2019 à 08h33

            Vous semblez confondre religion et croyance ! Ce qui vous permet effectivement de voir du religieux partout, et donc de parler de « culture religieuse ».

            L’athéisme n’est pas une religion, c’est une croyance philosophique selon laquelle
            • Dieu est une invention humaine
            • il n’y a pas de monde surnaturel

            Ravaler l’athéisme au rang de religion c’est
            • ne pas comprendre ce qui se joue depuis le XVIIIe siècle avec le processus de « désenchantement du monde » (https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9senchantement_du_monde)
            • très offensant pour les athéistes, c’est à dire pour une part croissante de la population (https://fr.wikipedia.org/wiki/Ath%C3%A9isme#Enqu%C3%AAtes_d'opinions_et_sondages)

            De mon côté je confonds – mais c’est plus courant hélas – incroyance et rejet des croyances religieuses. Car il est évident qu’un athée croit en quelque chose : que Dieu est mort, pour reprendre la célèbre formule de Friedrich Nietzsche.

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            • Sandrine // 14.03.2019 à 11h23

              On a tendance à mon avis à trop calquer l’idéal type de la religion sur le modèle de la religion catholique, c’est à dire une institution très hiérarchisée et très structurée. Avec la généralisation des sociétés organisées sur un modèle laïc de neutralité (toute théorique) de l’état par rapport aux croyances et aux opinions des citoyens, on ne voit plus la dimension religieuse qui imprègne la vie des individus. Dans nos sociétés contemporaines, cette dimension religieuse est extrêmement morcelée (ce que montre bien d’ailleurs le graphique que nous commentions au départ) et de moins en moins institutionnalisée.
              La formule « Dieu est mort » n’engage que ceux qui y croient et les athées peuvent bien, à mon avis, être considérés comme une variante de la « religion universelle » (d’ailleurs ils ont « leur » demi-heure de temps en temps le dimanche matin sur France culture, après les juifs, je crois…).

              L’étymologie du mot religion en latin est connexe de celle du verbe « lire » et fait référence à une idée de respect scrupuleux des règles (il s’agit de « lire les règles » en quelque sorte). Toute société politique est fondée à l’origine sur une religion particulière. La complexité vient du fait, qu’avec le jeu des forces sociales et la tendance impérialiste de la plupart des communautés humaines, la religion originelle (si tant est qu’il y ai eu un point de départ précis) évolue, se recompose… et c’est comme ça qu’on est passé de la lecture des augures pour prendre les décision politique à la lecture des cours de la bourse.

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            • Caliban // 14.03.2019 à 12h04

              J’ai vraiment l’impression que vous voyez de la religion « partout »
              • vous mêlez culture et religion, comme si la culture ne pouvait émaner que de la religion
              • et à présent vous confondez mythe et religion

              Les histoires que se racontent les êtres humains pour assurer leur cohésion sociale ne sont pas nécessairement liées à un Dieu ou à des divinités.

              Les athées ne sont pas membres d’une « religion universelle », ils sont a-religieux. Ce serait bien de respecter cette opinion philosophique pour ce qu’elle est, le refus du surnaturel. Il y a beaucoup moins de points communs entre un athée et un catholique qu’entre un catholique et un musulman.

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            • Sandrine // 14.03.2019 à 12h56

              « Vous voyez du religieux partout », ben oui, je vous ai expliqué pourquoi. Ce serait bien de respecter mon opinion aussi… Les athées sont libres de se considérer comme « a-religieux », mais je suis libre également de ne pas les croire et de penser qu’ils s’illusionnent sur eux-même. Je ne confonds pas mythe et religion ni religion et culture. Je dis que tout est lié et que ce n’est pas la religion qui émane de la culture mais que la culture est conditionnée par la façon humaine d’etre au monde qui est fondamentalement de nature religieuse.
              Regis Debre explique bien ça. Pierre Legendre aussi (voir le film « la fabrique de l’homme moderne « )

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            • Caliban // 14.03.2019 à 13h18

              « Les athées sont libres de se considérer comme “a-religieux”, mais je suis libre également de ne pas les croire et de penser qu’ils s’illusionnent sur eux-même. »

              Personne ne vous demande d’adopter le point de vue des athées, simplement de comprendre leur opposition à la religion.

              Lorsqu’une personne vous dit que Dieu est une invention humaine vous considérez qu’elle s’illusionne ? C’est ce qu’affirment toutes les religions (chrétiennes, musulmane, juive, …), concurrentes mais à l’unisson sur ce point.

              Est-ce si difficile d’admettre que le point de vue des athées :
              • est de plus en plus partagé par les êtres humains (mouvement amorcé au XVIIIe, voire à la Renaissance) ?
              • et qu’il s’agit d’une croyance philosophique non religieuse, fondamentalement opposée à la croyance au surnaturel ?

              Pourriez-vous me transmettre le lien de Régis Debré ? Je doute qu’en tant que médiologue il affirme le primat de la religion sur toute autre forme de croyance (attention encore une fois à ne pas confondre mythes et religions).

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            • Sandrine // 14.03.2019 à 15h44

              « Lorsqu’une personne vous dit que Dieu est une invention humaine, vous considérez qu’elle s’illusionne ». Décidément vous lisez bien mal mes commentaires ! Ce n’est pas du tout ce que j’ai écrit.

              Religion ne veut pas dire « croyance en l’existence de Dieu ». Je vous ai bien précisé ce que j’entends par religion, mais visiblement vous n’avez pas voulu l’entendre.

              Permettez-moi de vous retourner la question pour que vous compreniez que la problématique ne se pose pas du tout dans ces termes (croyance ou non en Dieu):
              Lorsque quelqu’un vous dit, par exemple, « Dieu existe et Mahomet est son prophète », est-ce que vous pensez qu’il s’illusionne ? Est-ce que vous pensez qu’un athée à qui on dirait ça penserait que cette personne s’illusionne ?
              Regis Debré a beaucoup parlé du sous-bassement religieux du politique. Il en parle de mémoire au début de cette émission. Pour des références textuelles plus complètes, désolée je n’ai rien sous la main :

              https://www.franceculture.fr/emissions/les-discussions-du-soir/les-formes-chretiennes-de-la-violence-en-occident

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            • Caliban // 14.03.2019 à 16h41

              « Religion ne veut pas dire “croyance en l’existence de Dieu”. Je vous ai bien précisé ce que j’entends par religion, mais visiblement vous n’avez pas voulu l’entendre. »

              Une religion postule l’existence de forces surnaturelles. Vous pouvez réinventer le dictionnaire, personnaliser les définitions … mais cela n’aide pas au débat 😉

              Pourriez-vous me citer une religion sans dieu ?

              Un athée refuse l’existence de dieu, quelque soit le credo musulman, chrétien, juif … et s’il est un peu militant, trouvera tout un tas d’explications et de raison de combattre la religion. En affirmant par exemple que la religion est l’opium du peuple, un instrument d’asservissement des consciences et des corps.

              Plus certainement, la religion ayant été présente dans tous les groupes humains depuis les chasseurs-cueilleurs jusqu’aux Protestants (dernière grande « secte » ayant été couronnée de succès), cela correspondait à un besoin impérieux des populations dans leurs questionnement existentiels.

              Jusqu’à ce que la science s’en mêle et renvoie les croyances surnaturelles à leur place : un acte de foi, quelque chose d’irrationnel (= qui échappe à la Raison).

              Et merci de ne pas me dire que la science est une religion, hein ?

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            • Sandrine // 14.03.2019 à 20h56

              J’ai l’impression de me répéter mais tant pis; je vais essayer de reformuler : la science a donné lieu à de multiples tentatives de fondation de religion( même si, je vous l’accorde, il s’agit là d’une usurpation de ce que devrait être la science, à savoir une méthode de compréhension des phénomènes naturels et en aucun cas un outil de légitimation d’une conception du monde). Un exemple ci-dessous (mais on pourrait gloser à l’infini sur ses variantes contemporaines):
              https://www.cairn.info/revue-des-sciences-philosophiques-et-theologiques-2003-1-page-5.htm

              Un exemple de religion sans dieu : le bouddhisme par exemple
              https://www.franceculture.fr/emissions/les-chemins-de-la-philosophie/bouddhisme-14-une-philosophie-du-bonheur
              Mais on pourrait également classer dans cette catégorie des écoles philosophiques de l’antiquité comme le stoïcisme par exemple (très très proche du bouddhisme d’ailleurs) ou bien l’epicurisme (très proche des matérialistes contemporains).
              Il faut lire sur ce sujet Pierre Hadot qui explique bien que les écoles philosophiques de l’antiquité était des sortes sectes (au sens non péjoratif) religieuses «rationalistes».
              https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Hadot

              Voilà Caliban. Il me semble que nous devrions arrêter ce débat pour réfléchir à tête reposée à tous les arguments que nous avons échangé car il me semble que le dialogue commence à devenir stérile.
              Sans rancune. Bien à vous.
              Sandrine

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      • mikatypa // 12.03.2019 à 17h18

        Concernant le Ramadan, il y a beaucoup de conformisme social car ne pas le faire est visible et réprimé dans la communauté. Mais de la à dire que les jeunes musulmans sont athés …il y a un grand pas à franchir.
        Nous sommes une exception dans le monde….notre athéisme est ultra minoritaire..d’où l’incompréhension totale sur le voile, le ramadan et toute religiosité affichée.

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    • Myrkur34 // 11.03.2019 à 08h39

      Un film rarement diffusé….Zardoz de John Boorman.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Zardoz

      Donc concernant l’article, retour à la féodalité capitalistique. Devenir ultra-riche juste en distribuant des paquets par des semi-esclaves légalisés.(Genre 200 paquets/jour).

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  • Marie // 10.03.2019 à 09h43

    Bravo pour la photo, d’un esthétisme époustouflant, elle est censée démontrer quoi, au fait?
    « La vulgarité n’est jamais une preuve d’authenticité » Jean Sénac

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    • charles // 10.03.2019 à 10h31

      pourquoi venir parler de vulgarité au sujet de la photo ? Vous n’aviez pas d’autres arguments pour discréditer ? bas de plafond, on s’ennuie, faites nous au moins le plaisir d’être plus exhaustif qu’on puisse exercer notre esprit critique à l’encontre de vos propos.

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      • Marie // 10.03.2019 à 10h58

        Bof, même si le goût est essentiellement subjectif, cette photo, en tête d’un article au titre abscons, dissuaderait presque d’en prendre connaissance. Et je lis que vous vous contentez de réagir, et pas sur le « fond » de l’article. Vous ne l’avez probablement pas lu, ou alors mal compris, pour ne pas réagir « sur » l’article. Et au fait, ça signifie quoi, « bas de plafond »? Haut de plancher?

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    • Mr K. // 10.03.2019 à 12h24

      @ Marie
      On peut voir dans le dessin de Mr Fish un rapport étroit avec ce qu’exprime Chris Hedges dans son article.

      Ce couple souriant contemplant son enfant rappelle les publicités des années 40 et 50 aux USA (coupes de cheveux, vêtements,…). Le message ventant la société de consommation était en gros : « Consommez vous serez heureux ».

      L’enfant du couple portant sur son tee-shirt un drapeau américain personnifie les USA. On note que les bandes du drapeau américain sont remplacées par un code barre, ce qui rend très explicite l’aspect commercial.

      Ce dessin est donc un raccourci saisissant nous racontant l’imposture qui nous a été vendue après la deuxième guerre mondiale, responsable de la situation mortifère actuelle, enfant monstrueux du consumériste, que nous décrit Chris Hedges.

      Magistral !

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    • Caliban // 10.03.2019 à 14h03

      @Marie

      Attirer l’attention, intriguer, faire réfléchir … voici les intérêts que l’on peut trouver à cette illustration (photomontage largement trafiqué graphiquement pour justement être en décalage, être moins répugnante qu’une photo réelle).

      Comme l’indique le commentaire précédent, il s’agit d’une dénonciation de la mortifère « American Way of Life » qui réunit passé et futur, cause et conséquence.

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      • Myrkur34 // 11.03.2019 à 08h47

        Entraperçu hier « La pauvreté aux states » sur M6.
        40 millions de citoyens percevant les food-stamps et une journée annuel pour se faire retaper les dents gratuitement des 4 heures du matin par des dentistes volontaires dans un coin perdu des Appalaches (là où le charbon devait être relancé) avec des centaines de gens faisant la queue ou campant depuis la veille pour espérer se faire soigner.
        Avec une réflexion d’un participant  » On pourrait penser que ce sont les fans d’un concert rock qui se mettent en place, eh ben non, on vient pour se faire arracher les dents! »
        Ou une base de données publiques sur les locataires qui ne payent pas leurs loyers accessibles à tous. Et quand l’incident remonte à presque dix ans, t’es marqué à vie du sceau de l’infamie, aucun droit à l’oubli avec notre cher internet.

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  • jean 2 // 10.03.2019 à 10h11

    Ecouter et lire Francis Cousin s.v.p. c’est pas toujours facile mais en commençant doucement on y arrive! C’est le meilleur message à faire passer, encore une fois ill faut s’accrocher et réréréécouter mais ça vaut vraiment le coup.

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  • Duracuir // 10.03.2019 à 10h14

    Chris Edge décrit logiquement le retour de bâton de « l’ordre moral », tel qu’il se pratique systématiquement dans l’Histoire après une période liberale(économique et sociale)-libertaire(sociétale).
    Les exemples historiques sont pléthores. Retour de bâton « moral » Réformiste puis contre-réformiste après la Renaissance qui elle même avait succédé à l’épouvantable siècle de guerre en France et de peste en Europe. Les femmes avaient souvent pris le manche et s’étaient libérées pendant tout le XVe siècle, l’Église était devenue un scandale permanent, la noblesse avait perdu le monopole de la guerre, la bourgeoisie communale prenait le pouvoir économique sur l’aristocratie foncière. Les moeurs se relâchaient. La Réforme a mis tout le monde au pas, les femmes à la cuisine, les récalcitrantes et les athées au bucher, a répété que le sexe, la beauté, la joie, le chant, la danse étaient suspectes de diablerie. Les cathos ont suivis pour pas perdre la main et voilà.
    Pareil en 1100, clergé ignare et dévoyé, rois sans pouvoir, tyranneau locaux, conservation des cultes anciens, liberté sexuelle, puis naissance des franchises communales et de la bourgeoisie et bam, croisades, Saint Bernard gagne contre Abélard, cathédrales, avènement d’un ordre moral rigoureux, naissance de l’inquisition…
    Les christianismes étant agonisants en Europe, gageons que le prochain vecteur du retour de « l’ordre moral » chez nous, sera musulman. Pas tant du fait de l’immigration que de conversions qui seront de plus en plus massives quand cette religion sera la seule possibilité donnée aux gens de s’opposer aux oukases sociétales de bon ton en ce moment mais que des multitudes jugent abominables. Attention, Jean-Pierre Ben Dupont, c’est demain, et comme tous les convertis, il sera beaucoup plus radical que les autres.
    Il ne faut jamais perdre de vue qu’au IVe siècle, le christianisme est passé, en 40 ans seulement, 40 ans!!! du statut d’ennemi d’état martyrisé, à celui de religion toléré, puis religion d’état, puis seule religion autorisée sou peine de bucher. En 40 ans. Et l’empereur qui a promu ça, Constantin, n’était même pas chrétien lui-même…

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    • Louis Robert // 10.03.2019 à 15h46

      Très intéressant, Duracuir. Merci.

      Mais… l’Histoire ne se limite surtout ni à l’histoire de l’Europe, ni même à celle de l’Occident, encore moins racontée par les Européens et autres Occidentaux.

      Nonobstant l’avis de Fukuyama (« The End of History »), l’Histoire débute à peine, Duracuir. Plus des trois quart de l’humanité, à la faveur d’une montée fulgurante et sans précédent, vient tout juste d’entrer dans l’Histoire mondiale (… pour ainsi dire…), déterminée à contribuer à part entière afin d’en déterminer le cours d’une façon très significative.

      Nous devons abandonner cette perspective occidentaliste et les paradigmes qui la définissent. Brièvement, et pour parler plaisamment, je parie que des civilisations très anciennes et dont nous ne connaissons à peu près rien, nous préparent des surprises qui transformeront radicalement le monde et révolutionneront l’Histoire.

      Notre tour est venu d’apprendre du reste de l’humanité et de nous préparer à la nécessité de nous adapter, dès aujourd’hui, au partage du monde de demain. Nous devrons savoir vivre réellement selon la maxime renouvelée: « Liberté, Égalité et Fraternité de, par et pour tous! ».

      Oui, TOUS. Dans toute cette affaire, voilà bien l’élément révolutionnaire.

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      • Duracuir // 10.03.2019 à 17h31

        Oui, mais ces cycles sont universels, ont concerné toutes les sociétés, toutes les civilisations, partout à travers les âges,

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      • Sandrine // 10.03.2019 à 19h03

        @Louis Robert :je sens une sorte de joie mauvaise dans votre commentaire qui me dérange.
        En 1900, l’Europe abritait 1 terrien sur 4. Elle n’en abrite aujourd’hui plus que 1 sur 10.
        L’explosion demographique des autres continents est en partie due aux progrès considérables de la médecine européenne répandue à travers le monde.
        Il serait bon aussi de ne pas oublier trop vite que ce qui permet aujourd’hui le développement spectaculaire de régions du monde comme l’inde ou la Chine est basé sur des technologies initialement développées en Occident.
        Ce n’est pas parce que la classe des marchands et des industriels occidentaux gaspille et dilapide l’héritage de leurs pays d’orgine qu’il faut jeter le bébé avec l’eau du bain et céder à cette sorte de « Grand ressentiment «  comme aurait dit Nietzsche qui sourd un peu partout à l’encontre des cultures européennes.

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        • Louis Robert // 10.03.2019 à 21h36

          @Sandrine

          Situons: Occidental, blanc, plus près de la fin que du début d’une longue vie à voyager et vivre sur tous les continents sauf un, j’assume mes origines mais m’estime essentiellement « citoyen du monde » (comme on me qualifie en ironisant) et créature vivante de cette planète.

          1. Notre arrogance impériale occidentale permanente et si hypocrite envers le reste de l’humanité m’a toujours dégoûté. Je ne me réconcilierai jamais avec notre façon traditionnelle, colonialiste et impérialiste, de traiter le reste de l’humanité, nos innombrables et incessants crimes de guerre et contre l’humanité demeurant impardonnables et inexpiables. J’ai toujours souhaité, et œuvré farouchement pour l’émancipation des dits « damnés de la terre », estimant que nos soi-disant « valeurs » n’ont rien d’universel.

          2. Alors oui, je me réjouis de la montée, parfois fulgurante, de ce 85% de l’humanité restant, de la détermination prométhéenne de l’Homme de se libérer de son propre joug primordial en créant (déployant tant d’efforts surhumains!) un ordre mondial qui se substitue au présent désordre criminel responsable de tant de millions d’innocentes victimes partout dans le monde.

          3. Je n’éprouve plus aucun respect et n’ai plus aucune confiance en tous ceux qui nous conditionnent, nous trompent, nous mentent, nous pillent, nous ruinent, nous assassinent et détruisent pays et planète, osant prétendre ainsi nous diriger.

          Cette ère de libération, d’affirmation, de création, de transformation et d’espoir, qui sont joie de vivre pleinement, ne laisse ni temps ni espace à tout ressentiment. Il y a trop encore à accomplir.

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          • Sandrine // 11.03.2019 à 07h48

            Pensez-vous vraiment que les 85% dont vous parlez sont d’une espèce différente de la vôtre ? Qu’ils agiraient différemment dans des circonstances similaires ?

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            • Louis Robert // 11.03.2019 à 13h19

              Ils le font chaque jour… et entendent bien continuer de le faire. Même espèce, non-déshumanisée.

              Mais, désormais, les 200 ans d’humiliation ont pris fin. Ils sont prêts et ne laisseront pas l’Occident récidiver.

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        • Océan de sagesse // 10.03.2019 à 23h58

          Le SEUL continent ou la population augmente encore est l ‘Afrique !
          Ne confondez pas augmentation du bien etre et de l ‘espérance de vie ,et augmentation de la population
          Pour le reste la Chine a dominé le monde pendant toute l’histoire sauf 200 ans ou l’occident l’a carrément réduite en esclavage !Elle reprend aujourd ‘hui sa place légitime !
          Au passage c’est aussi a l’occident seul que nous devons le réchauffement qui va tous nous tuer !

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          • Sandrine // 11.03.2019 à 07h44

            Est-ce qu’on peut de temps en temps débrancher le logiciel post-colonial et regarder des choses sous un autre angle, sans a-priori idéologique systématique?
            Je pose la question sérieusement.

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            • Louis Robert // 11.03.2019 à 14h33

              Permettez-moi.

              Sérieusement, ce « logiciel » est débranché en permanence en France, et pas seulement, alors que le néo-colonialisme sévit plus militairement envahisseur, pilleur, destructeur, et assassin que jamais, en toute impunité et dans l’indifférence générale. Un rebranchement n’est peut-être pas, dès lors, si outrancier que parfois l’on prétend. Qu’il dérange, il est grand temps qu’il le fasse.

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  • charles // 10.03.2019 à 10h29

    ce qu’il décrit est exactement ce qu’il se produit en france. On pourrait même penser que le mouvement gilet jaune s’inscrit dans cette tentative de polariser la société « blanche » vs « le reste ». sauf qu’en france pour voler et piller la couleur de peau ne compte pas! (le génie français ^^)

    > un nombre croissant de citoyens devra porter un bracelet électronique 24 heures sur 24.

    ça par contre c’est une mauvaise prospective. Avec l’avènement de la reconnaissance faciale, les bracelets seront obsolète.

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  • Czerny // 10.03.2019 à 10h58

    Les media deviendront franchement orwelliens……Ne le sont-ils pas déjà ? Lu dans le Figaro ,il ya quelque jours : »Le plan pour le sauvetage de l’emploi scelle la fermeture de l’usine….. » En résumé, sa vision d’un futur proche est déjà une réalité incontestable ,d’abord dans son pays, et de plus en plus chez nous .

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  • Christian Gedeon // 10.03.2019 à 13h23

    Et pourtant l’article date de janvier 2019! Il semble que certains faits échappent à Hedges. Tout d’abord’les Relocalisations notamment dans la zone large de Detroit. Ensuite les chiffres de l’emploi,sachant se surcroît,que l’emploi non officiel tourne à plein régime. Évidemment il y a cette histoire de la dette…ah la dette us. En dollars’et Donc en quelque sorte et pour faire un raccourci qui va faire hurler les puristes,une dette us/us. Évidemment les chinois pourraient se facher’larguer Les us bonds et patin couffin…autant dire se tirer une balle dans la tête,au moment où le croissance chinois devient asmathique…cet article c’est du wishfull thinking

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    • Caliban // 10.03.2019 à 14h33

      Toujours aussi sentencieux et hors-sujet, en un mot disruptif …

      Pour le chômage aux Etats-Unis, se fier aux chiffres du gouvernement me paraît être d’une naïveté coupable. Depuis très longtemps déjà on sait qu’il n’y a aucune corrélation entre le taux de chômage officiel et la réalité du monde du travail :
      • 1 américain sur 5 en âge de travailler ne travaille pas
      • les Etats-Unis sont le royaume des jobs précaires
      > lien : https://www.liberation.fr/planete/2018/09/30/etats-unis-chomage-un-taux-trop-bas-pour-etre-vrai_1682272

      Pour la dette US, il est de notoriété publique et là aussi depuis des décennies, qu’elle ne tient que parce que le dollars est la monnaie d’échange internationale. Situation qui n’est pas éternelle et face à laquelle certaines puissances prennent des dispositions.
      > lien : https://www.youtube.com/watch?v=Pak5Zrmw6aw

      Remarque : vos liens svp ? ou doit-on considérer vos propos sans fondement autre que le crédit que vous donnez vous-même à votre opinion personnelle ?

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      • Haricophile // 11.03.2019 à 18h02

        De plus

        travail != absence de précarité, surtout quand on s’est endetté à vie pour pour payer ses études…

        Travailleur : Personne et brique de base d’une société où la mesure de son utilité sociale se réduit à considérer uniquement son utilité capitalistique, c’est a dire la base d’un système pyramidal ou chaque couche supérieure profite sur le dos de la couche inférieure et qui profite essentiellement à un très petit sommet.

        Le problème n’est clairement pas le manque de « travail » mais la redistribution des richesses. Il y a plus qu’assez de « travail » pour tout le monde, dans le sens des activités ayant éminemment un intérêt contributif pour la société et si on met les gens au centre de la problématique, et si on choisis le long terme qui se confond avec l’intérêt collectif au contraire du court terme qui se confond avec l’individualisme.

        Je connais des tonnes de gens dont l’utilité sociale et leur contribution pour société est complètement sous-estimée par le capitalisme, quand ce n’est pas une absence totale de reconnaissance, ou pire : ça leur vaut un statut d’ennemis public n°1 à abattre (Assange…).

        A l’opposé, toute la Mafia qui nous sert de gouvernance privée ou publique est rémunérée avec des montants hallucinants alors que leur contribution a la société est totalement parasitaire et toxique, à un niveau qui demande de connaître l’astronomie pour comprendre le vrai sens des chiffres.

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  • Louis Robert // 10.03.2019 à 15h06

    Ce monde qui vient, parce qu’il est déjà là…

    Écho de Macronie: « Ton monde, M….., on n’en veut pas! »

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  • tchoo // 10.03.2019 à 15h52

    Pour beaucoup cela semble trop, aller trop loin, confus pas possible chez nous.
    Sachant que les yankees ont une dizaine d’années d’avances sur nous ou serons nous en 2029

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  • mikatypa // 10.03.2019 à 17h11

    Vision apocalyptique pour reveiller l’américain moyen. Ça s’applique moins en Europe où un minimum de culture générale, d’esprit critique, de vivre ensemble nous permet de réagir sainement.
    Mais comment survivrait un système capitaliste..sans consommateurs faute de salaires décents (esclavage), sans infrastructure et reseaux fiables (rien de plus fragile et de sabotable que les reseaux), avec une monnaie qui ne vaut plus rien (l’effondrement du dollar signifie des pertes capitalistiques phénoménales et une inflation astronomique) ?
    Sa survie dependrait..d’exportations vers des sociétés encore en bonne santé..mais lesquelles ?
    Sa description recoupe celle du faschisme du 20ème siècle ou un pouvoir autoritaire met fin au chaos …et relance la machine.
    Le futur serait plutôt le faschisme…et la guerre car il lui faut toujours un ennemi pour rassembler .

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  • Philvar // 10.03.2019 à 17h42

    Ce sont les derniers soubresauts de l’oligarchie de l’ex-pouvoir des démocrates qui ne savent plus quoi, faire face à Trump et qui décrivent en fait le résultat de leurs décennies de pouvoir qui nous ont conduit là où les peuples en sont . Les américains profonds ont réagi sainement et en tirent déjà les profits ! Mais les médias racontent une autre histoire n’ayant rien à voir avec cette réalité… pour tenter de se rassurés. En fait les Obama et autres Clinton’s sont tous morts de trouille.

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  • Anthon // 10.03.2019 à 18h05

    M’sieurs Dam »s
    à mon avis on est plus près de la saga « Américan Nightmare » que de soleil vert !
    Sur le fond, il me semble que les Etats Unis sont entrés déjà depuis bien longtemps dans ce tableau qui se voudrait futuriste.
    Concernant le « fascisme chrétien » je reste très dubitatif … Tout d’abord, Chris Hedges devrait être plus précis (des noms, des textes, des faits, …). Là ça reste quand même très flou. Et surtout, concernant le christianisme aux U.S, il est en net recul depuis de nombreuses années. Bien qu’ a priori encore majoritaires, les chrétiens ne cessent de diminuer et surtout la part des chrétiens chez les jeunes est de plus en plus faible (https://paris-international.blogs.la-croix.com/le-nombre-de-chretiens-declares-baisse-aux-etats-unis/2015/05/19/).
    A mon humble avis, le fait religieux ne saurait jouer un grand rôle dans le futur des états unis. Où alors, cela passerait par une … nouvelle religion.
    Par ailleurs, à l ‘intérieur même du mouvement religieux, y compris protestant-évangélique, les tendances politiques sont assez variées me semble t’il.

    Quoi qu ‘il en soit, cette variable (la religion) ne me paraît pas indispensable pour établir un fascisme…..

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    • Mr K. // 10.03.2019 à 19h33

      Sur les protestants évangéliques américains, donc chrétiens, article en français de 2006. Ils forment une partie importante de l’électorat républicain.

      Extrait : « 25 à 30 % des Américains se considèrent aujourd’hui comme « évangéliques ». Cette branche traditionaliste du protestantisme a connu un essor important aux Etats-Unis depuis une trentaine d’années et ses membres ont progressivement investi la sphère politique. »

      Article complet (voir le pdf) : http://www.afri-ct.org/article/les-protestants-evangeliques-aux/

      Chris Hedges a étudié en immersion pendant plusieurs mois ceux qu’il appelle les fascistes chrétiens.

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    • Louis Robert // 10.03.2019 à 21h54

      Chris Hedges a écrit:

      « American Fascists: The Christian Right and the War on America », Paperback – January 8, 2008

      https://www.amazon.com/American-Fascists-Christian-Right-America/dp/0743284461

      Des noms, des textes, des faits, etc. en abondance… tout le saint-frusquin… clair et net.

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      • Anthon // 10.03.2019 à 23h20

        @ Louis Robert : Damn !! Je ne sais pas lire l’ anglais !! Mais bon, je vous fais confiance.
        Toutefois, je maintiens, je ne vois pas en quoi la variable « religion » (qui plus est en nette perte de vitesse) serait nécessaire à la mise en place d’un régime type fasciste. Et finalement, pourquoi n’ assisterait-on pas à une réaction populaire, type révolution communiste comme en 2017 en Russie ?
        Lorsque la population sera complètement saignée à blanc, faudra bien une réaction ?!

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  • Philou // 10.03.2019 à 22h43

    Cet article, de même que les posteurs, n’évoquent pas un cas très probable, qui limiterait – un peu – l’immense casse humaine, et d’abord en l’émiettant : la partition des USA. Dans un scénario pareil d’effondrement – « small(er) is beautiful » – des unités culturelles et géographiques déjà préexistantes pourraient s’ériger en Etats un peu moins corrompus, un peu plus gérables… pour autant que le pouvoir central soit suffisamment désagrégé pour ne pas espérer se survivre au moyen d’une guerre civile dont la précédente n’aurait constitué qu’une aimable répétition.
    En tout cas, le monde se porterait infinimement mieux si le plus grand Etat-voyou que la Terre ait jamais porté, enfantait tous ces aimables rejetons, certains bien plus aimables que d’autres, certes :
    – Océania
    – Pacifica
    – Grande Mexico (qui retrouverait ses territoires spoliés)
    – Greater Texas (avec quelques Etats ou morceaux d’Etat voisins)
    – Greater Canada
    – FloriCubaRico
    – Royaume de Havai’i
    – enfin, le plus exotique pour nous, Européens, et le moins attrayant : JesusLand (fourre-tout sudiste des Etats ou campagnes infestés de Bible-thumpers et autres évangélistes)
    A mon sens, à l’horizon 2050, c’est la solution la plus probable et la moins épouvantable (quelques millions de morts dans le processus au lieu de dizaines de millions), la plus bénéfique en tout cas pour ROW (Rest Of the World)…

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    • Philou // 10.03.2019 à 22h52

      J’ajoute que – d’ores et déjà – un certain nombre d’Etats sont dans les starting-blocks pour la course à l’indépendance, tant du point de vue sinon institutionnel du moins d’une revendication formée, que d’un soutien conséquent dans l’opinion publique : Californie, Texas, New-Hampshire…

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  • astap66 // 10.03.2019 à 22h47

    Ce que décrit Chris Hedges est malheureusement déjà partiellement en place. Il suffit de voir le comportement de certains magistrats de Cour d’Appel, notamment de certaines chambres correctionnelles, contre les « classes dangereuses ».
    Il suffit de voir comment se développe le marchandage de main d’oeuvre dans les BTP, la téléphonie, le merchandising.
    Dans le secteur public, ce n’est guère mieux: les hopitaux embauchent des CUI payés 20 heures semaine (850 € brut par mois environ, soit moins de 700 € nets), avec une durée de travail répartie tous les jours y compris le week-end, en temps partiel modulé sur l’année (ce qui permet d’imposer des horaires variables et même des semaines de 48 heures parfois…). Hôpitaux qui se refusent ensuite à payer les indemnités chômage (ils sont leur propre assureur) à ceux qui refusent le renouvellement de leur contrat à de telles conditions, au motif qu’il s’agit d’une perte « volontaire » d’emploi.
    Il suffit enfin de voir l’arrêt du Conseil d’Etat, rendu le 15 juin 2018, qui a autorisé un département à exiger un travail « bénévole » (sic) en contrepartie du RSA.
    https://www.dalloz-actualite.fr/flash/du-benevolat-en-contrepartie-du-revenu-de-solidarite-active-ce-n-est-pas-illegal
    Ils iront très loin, si nous les laissons continer.

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  • tepavac // 11.03.2019 à 01h02

    Euh non, ce n’est pas la bonne définition de ce syndrome qui touche particulièrement les natures « sensibles », sensibles dans le sens « précise, affinée, réceptive » et qui certaines, se plaisent à dépeindre un tableau vivant où toutes les futures étapes d’une situation, sont envisagées sous le seul angle négatifs et conduisent fatalement à un développement dramatique.
    C’est des catastrophistes, ils aiment jouer à se faire peur en créant les scénarios d’une catastrophe imaginaire basée sur les réalités. En quelques sortes nous pouvons les comparer à des lanceurs d’alertes, des sentinelles qui veillent sur de possibles ou probables évènements néfastes en cas de perte de contrôle de la situation.

    Ça c’est les bons catastrophistes, puis il y en a d’autres, pas très sympas, qui par leur « prédictions » passées, contredites par l’histoire, continu encore plus agressivement leur délires du roman noir fantastique.

    Vous savez pourquoi les premiers sont bons, parce qu’ils agissent pour éviter un drame,
    Les seconds eux, agissent pour le réaliser…..

    Bhl, Vaissié, disinfolab, deconex……

    On parle du renard…notez l’aisance avec laquelle ce diplomate de l’entente cordiale et chaleureuse exprime sa solidarité envers les principes qu’il professe bruyamment.
    https://twitter.com/LaMatinaleLCI/status/1103192096062799872?ref_src=twsrc%5Etfw

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  • Trotop03 // 11.03.2019 à 07h41

    Ce n’est pas demain.. C’est maintenant, les maitres monstres de ce triste monde existent déjà.. La folie de ces malades mentaux est visible.. Mais comment sensibilisé le monde pour que cesse cette emprise du pouvoir délirant ??

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  • Denis // 11.03.2019 à 13h03

    Bon texte!
    Qui permet de bien démarrer la semaine dans la joie et la bonne humeur!
    Mais pourquoi utiliser le futur?
    C’est l’histoire humaine qu’il nous raconte.
    Quoique là, c’est plus grave, ça pourrait nous toucher.
    J’en suis marri pour les américains, européens et compagnie.
    Ceux qui survivent avec un dollar par jour depuis toujours
    vont certainement faire une tite cagnotte solidaire!

    Bonne journée 🙂

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  • Jm // 11.03.2019 à 14h13

    Chris Hedges fait plusieurs fois référence aux Gilets Jaunes français. Il en a bien capté le caractère déterminé, corrosif qui dépasse les clivages politiques, potentiellement révolutionnaire donc.
    Quant à sa dystopie elle décrit une subordination totale des classes populaires qui me parait peu probable.

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  • Macarel // 11.03.2019 à 15h10

    Chris Hedges « a des passions tristes », il voit tout en noir. Faites comme notre Gourou national nous y invite :

    « Pensez printemps » et chaussez des lunettes roses.

    Et traitez l’information sous un angle optimiste et béat, ici comme ailleurs.

    Un exemple pris sur le site Acrimed, c’est en Argentine, mais c’est valable ici aussi !

    Pour ceux/celles qui comprennent la langue de Cervantès la vidéo satirique vaut le détour :

    https://www.acrimed.org/Argentine-censure-d-une-video-satirique-de

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  • Yves TEROUINARD // 12.03.2019 à 21h58

    Le pire est possible; et, il faut en avoir conscience.
    Cependant, décrire le futur avec la réalité d’aujourd’hui est toujours une erreur.
    Car, demain, ce qu’il adviendra (socialement et surtout des sciences) bousculera les prévisions même les plus subtiles.
    Dans une humanité possédant le savoir et la force nucléaire (et plus demain), il ne reste plus qu’une alternative :
    La fin par l’autodestruction ou le meilleur.
    Le temps des dictatures (en tous genres) ne sera que de courte durée.

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  • Pépit // 13.03.2019 à 10h54

    Ca pourrait arriver, mais c’est étrange de faire fi de larme nucléaire américaine qui resterait opérationnelle, même après un collapse du dollars. Je ne serai pas aussi optimiste sur la future « inoffensivité » des US vis à vis du reste du monde, en tous cas de leur aire d’influence géographique (Am Nord et Sud).

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  • plipploup // 14.03.2019 à 14h47

    Pourquoi emploi t’il le futur dans ce texte ? Tout ce qui y’est décrit à déjà cours.

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