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13.février.201813.2.2018
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Le mythe de la pollution de l’air causée par les « centrales à charbon allemandes » ; le vrai ennemi c’est la voiture !

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Aujourd’hui, nous allons revenir sur le grave problème de la pollution de l’air (aux particules fines).

En effet, on lit souvent sur Internet des commentaires de ce style :

Ce marronnier, qui revient régulièrement depuis quelques années, est généralement le résultat de ce genre de raccourci, qui suscite beaucoup de polémiques inutiles :

Précisons donc les choses clairement et assez brièvement.

  1. OUI L’Allemagne essaye de sortir du nucléaire : elle avance bien
  2. NON, l’Allemagne n’a pas remplacé le nucléaire par des centrales à Charbon !
  3. Ce sont les énergies renouvelables qui ont compensé la baisse du nucléaire en Allemagne
  4. La pollution aux particules est un grave problème, tuant près de 50 000 Français par an
  5. En Allemagne, la pollution aux particules par les centrales électriques est très faible…
  6. L’Allemagne pollue en particules bien moins que la France…
  7. L’Allemagne nous pollue peu…
  8. … et la France pollue l’Allemagne
  9. Mais il est vrai que le charbon tue en Europe
  10. Le problème des particules en France, et surtout, du diesel
  11. Le problème des particules en Île-de-France
  12. Les « marchands de doute »
  13. Un coup de chapeau…
    Une idée en guise d’épilogue…

1. OUI L’Allemagne essaye de sortir du nucléaire : elle avance bien

La chute de la production nucléaire d’électricité en Allemagne – elle en est déjà à – 50 % (-80 TWh par rapport à 2005) (Source) :

2. NON, l’Allemagne n’a pas remplacé le nucléaire par des centrales à Charbon !

Production réelle par le charbon (en baisse de -25 TWh) :

et aussi par la lignite (stable) :

3. Ce sont les énergies renouvelables qui ont compensé la baisse du nucléaire en Allemagne

Ces baisses de production ont été compensées par la production d’électricité issue d’énergies renouvelables (hausse de + 130 TWh) :

Voici l’évolution totale de la production d’électricité en Allemagne :

On constate donc, en simplifiant les évolutions suivantes entre 2005 et 2015 : Nucléaire -80, Charbon -25, Renouvelables + 130, soit une hausse de production de + 25 TWh.

On comparera à la production d’énergie en France (Source), dont les composantes évoluent peu en comparaison :

4. La pollution aux particules est un grave problème, tuant près de 50 000 Français par an

Comme nous l’avons déjà vu, la pollution de l’air est un très grave enjeu de santé publique :

pollution-01

pm-10-5

En effet, étant tellement fines :

particules-4

les particules se retrouvent dans les poumons (causant en particulier des cancers du poumon) :

poumons

pollution air

Tout aussi grave, les particules les plus fines arrivent à passer des poumons dans la circulation sanguine, et contaminent globules blancs et rouges (causant également des inflations des vaisseaux, et donc des accidents cardiovasculaires) :

pollution air particules

sang

Concluons sur le fait que le lien avec la mortalité est désormais très bien établi :

mortalite-pollution

Ainsi, dans cette étude, 10 µg de particules en plus, c’est environ 2 % de mortalité en plus. Cependant, une étude de l’American Cancer Society de 2002 parle elle de 4 % de mortalité en plus tous les 10 µg de PM2,5 (lié à +6 % de causes cardiovasculaires en plus, et +8 % de cancers du poumon ; Source)

(Sources : ici et )

Enfin, on notera qu’actuellement, la limite réglementaire de ces particules fines (les plus dangereuses) est scandaleusement fixée à 25 µg/m3 (et bientôt 20 µg), alors que l’OMS a fixé la norme de santé publique à 10 µg, et se prépare encore à l’abaisser au vu d’études récentes :

normes-pollution-particules

5. En Allemagne, la pollution aux particules par les centrales électriques est très faible…

Les centrales à charbon et à lignite représentent environ 10 % de toutes les émissions allemandes :

Le problème existe, mais il n’est donc pas central – on peut le comparer à celui du chauffage, du transport et de l’industrie.

6. L’Allemagne pollue en particules bien moins que la France…

Voici la synthèse de la situation en 2014 en Europe, au niveau de la pollution totale par pays :

pollution air metro rer

La France pollue donc, au global, 60 % de plus que l’Allemagne.

Et voici la pollution par habitant des pays avancés :

Ainsi, la France fait partie des pays avancés les plus polluants aux particules : un Français pollue deux fois plus qu’un Allemand.

Cela s’explique par le fait que l’Allemagne se chauffe avec peu de foyers ouverts, a moins de diesel et plus de GPL…

Bref, l’Allemagne est (relativement) exemplaire dans ses émissions de particules, et a su nous montrer qu’on pouvait très bien décider de se passer du nucléaire, et limiter son utilisation du charbon (ce dernier étant en plus un énorme émetteur de CO2, mais c’est un autre problème)…

7. L’Allemagne nous pollue peu…

Il faut savoir que les particules sont tellement fines qu’elles se comportent en réalité comme des gaz. Elles sont donc très volatiles, et peuvent facilement voyager entre pays.

Par vent d’Est, des particules émises en Allemagne peuvent donc se retrouver en France (dont une faible minorité vient des centrales à charbon). Mais ce phénomène restera limité, puisque, rappelons-le, il y a bien moins de particules émises en Allemagne qu’en France…

L’Allemagne est donc responsable, grossièrement, de moins de 5 % des particules que nous respirons à Paris, en moyenne annuelle (soit moins de 0,5 µg/m3).

Comme les émissions des centrales à charbon allemandes ne représentent que 10 % du total des émissions allemandes, on arrive donc à quelque chose comme ceci pour ce mythe :

On voit donc l’écart entre la réalité et le fantasme…

Bien sûr, les manipulateurs peur auront beau jeu de crier au « scandale des centrales à charbon allemandes » un des rares jours où cette pollution allemande sera hors norme. Par exemple, le record horaire de pollution venu d’Allemagne en 2017 est survenu le 25 septembre à 6 heures du matin, par grand vent d’Est :

Ce chiffre de 17,5 µg est en effet colossal – mais ne représentait encore qu’environ la moitié la pollution (avec par exemple 7 µg d’émissions locales et 16, 12µg venant du reste de la France)/ sur l’ensemble de la journée, on voit que les sources allemandes ne représentent que 25 % des émissions de la journée (et donc les centrales au charbon ne pèsent que 2 % de la pollution du jour…).

Mais on conclura en rappelant que ce qui compte n’est pas tellement ce qui se passe lors d’un pic, mais bien ce qui se passe en moyenne annuelle : nos poumons « filtrent l’air » à chaque inspiration, ce qui compte surtout est donc la quantité totale de particules ingérées par an – ne vous laissez donc pas manipuler…

8. … et la France pollue l’Allemagne

Logiquement, quand l’Europe de l’Ouest subit le flux habituel de vents d’Ouest, c’est donc la France qui pollue l’Allemagne…

Comme l’indique Matthias Beekmann, directeur de recherches au Laboratoire interuniversitaire des systèmes atmosphériques (CNRS), la France pollue même plus l’Allemagne que le contraire (source) :

Plus précisément, il se pourrait qu’en fait nous polluions encore plus l’Allemagne suivant cette autre étude (exactement 2 fois plus ici, mais il faut surtout ne retenir que l’ordre de grandeur – ces résultats doivent être pris avec prudence) :

Voici le comparatif :

On constate principalement trois choses :

  • la pollution est plus faible à Berlin qu’à Paris ;
  • Berlin, vu sa place centrale, est apparemment plus polluée par ses voisins que Paris ;
  • la totalité de l’écart s’explique en fait par une pollution locale bien supérieure à Paris : conséquence de notre préférence mortifère pour le diesel.

9. Mais il est vrai que le charbon tue en Europe

Tout ceci étant dit, oui, répétons-le, il y a bien des particules qui viennent des centrales au charbon allemandes.

Le WWF estime qu’environ 1 400 Français sont tués tous les ans par les émissions du charbon en provenance des pays voisins, dont 500 en provenance d’Allemagne. C’est évidemment bien trop, mais on parle ici de 1 à 3 % des 50 000 morts annuels dus aux particules. (Source – cependant, ces chiffres semblent quand même excessifs par rapport aux autres données disponibles – il faut donc prendre ceci avec prudence)

pollution air particules

Le problème est plus important pour les centrales polonaises – mais ce n’est pas non plus la majorité des émissions de la Pologne…

pollution-04

Bref, le problème des centrales à Charbon existe, et doit être traité (moins il y en aura, mieux ce sera – mais on a vu que, bonne nouvelle, l’Allemagne s’y emploie) mais ce n’est qu’une petite fraction du problème. Le plus grave problème en Europe est constitué par les centrales au charbon polonaises – mais elles nous touchent peu en France.

Bref, ce sujet, réel, est marginal et ne doit surtout pas être une excuse pour ne pas agir en France, où il y a tant à faire face à nos deux grands ennemis : le chauffage au bois d’ancienne génération, et, surtout, le diesel !

10. Le problème des particules en France, et surtout, du diesel

Voici l’évolution très encourageante sur trente ans de nos émissions de particules :

pollution air france

On note une très forte baisse sur la plupart des secteurs – le chauffage et les transports ayant pris la plus grosse part.

pollution air france

 

Si le chauffage est un vrai problème, en amélioration, on constate que le transport routier est le second poste des émissions, et le plus problématique. C’est une conséquence de la « diesélisation » du parc automobile français dans les années 1980-1990 :

parc-voitures-diesel-02

parc-voitures-diesel-03

Phénomène heureusement en repli grâce à l’action récente des pouvoirs publics pour diminuer l’avantage fiscal du diesel sur le prix à la pompe :

prix-carburants

part-diesel-europe-02

Le plus grave est que ce choix a été fait sciemment : tout était cependant expliqué dans le fameux rapport Roussel, montrant que c’est en connaissance de cause du danger sanitaire que la France s’est engagée sur la voie du diesel automobile y compris et surtout le petit diesel urbain, entrainant toute l’industrie dans son sillage… (Source)

« Le 7 juillet 1983, alors que les Français s’apprêtent à prendre la route des vacances, le professeur André Roussel remet son rapport sobrement intitulé : « Impact médical des pollutions d’origine automobile ». Et c’est d’abord le moteur diesel qu’il cible en évoquant un lien entre les particules fines émises et des cancers. Et en conclusion : « Le rapport recommande immédiatement de ne plus augmenter le parc automobile diesel »

Bien entendu, les normes d’émissions des nouveaux véhicules se sont constamment renforcées (ce qui rend désormais les véhicules diesel plus chers et donc peu compétitifs), mais, d’une part, il reste le problème du parc actuel, et d’autre part, malgré tous les progrès, aucun véhicule individuel ne sera jamais propre – particules ou dioxydes d’azote, ou CO2… Dernier point, une part importante des émissions de particules par les véhicules routiers vient en fait, non pas du moteur, mais du frottement des pneus sur la route…

11. Le problème des particules en Île-de-France

Observons enfin la situation de la concentration en particules en Île-de-France : on constate que les niveaux moyens annuels de fond de PM2.5 montrent une baisse de l’ordre de -25 % entre 2000/2002 et 2013/2015 :

pm-25-idf-6

La baisse des concentrations en PM2.5 est plus marquée sur les axes routiers, avec une baisse de l’ordre de 45 %.

pm-25-idf-7

Cette baisse s’explique par la diminution des particules primaires émises à l’échappement des véhicules diesel (environ -60 % entre 2000 et 2012) – sachant que la majorité des PM2.5 sont émises à l’échappement.

Analysons les émissions primaires franciliennes de particules PM1 (encore plus fines – pour 7 200 tonnes) en 2012 :

pm-01-idf-1

On constate que la répartition des émissions de PM1 montre une contribution quasi exclusive des secteurs émettant des particules issues de la combustion. Le chauffage au bois et les véhicules diesel à l’échappement émettent 76 % des PM1 en Île-de-France pour l’année 2012 avec des contributions respectives de 41 % et 35 % aux émissions régionales.

Il en est de même pour les émissions primaires franciliennes du très dangereux « carbone suie » (soit 2 800 tonnes) en 2012 :

bc-idf-1

Cette fois, le premier contributeur aux émissions de carbone suie en Île-de-France est le transport routier avec 66 % des émissions en 2012.

Cette contribution majoritaire ainsi que la faible part importée fait du carbone suie un bon indicateur de suivi de la pollution automobile grâce à sa mesure à proximité du trafic routier. Les véhicules diesel sont à l’origine de la quasi-totalité des émissions franciliennes de carbone suie du transport routier en 2012.

En conclusion, nous attirons votre attention que, s’il est très intéressant et commode d’analyser l’évolution des concentrations moyennes, il ne faut pas oublier que le problème des particules est un problème d’accumulation. Et que la concentration en particules fines n’est pas homogène à tout endroit. En effet, elle va être très influencée par l’effet du trafic routier, et elle dépend donc fortement de la proximité du trafic. L’enjeu de santé public ne consiste donc pas seulement à faire baisser les moyennes régionales, mais, prioritairement à faire diminuer les plus importantes concentrations locales.

pollution-11

origine-particules-1

Illustrons ce problème sur la région et sur Paris :

L’urgence est donc de diminuer la pollution des axes en rouge – ce qui oblige à s’attaquer résolument à la pollution automobile…

On observe ici les intéressants progrès en 10 ans au niveau des concentrations mesurées :

On est passé en 2007 de 50 % des Franciliens respirant en moyenne plus de 20 µg/m3 de particules à… 0 % en 2016 !

Hélas, on note aussi qu’on n’a quasiment aucun Francilien qui respire un air inoffensif (moins de 8 µg).

Le combat est loin d’être gagné – et l’ennemi principal est clairement désigné : la voiture individuelle…

diesel-4

12. Les « marchands de doute »

Je souhaitais ici vous renvoyer vers le formidable livre Les marchands de doute, de Naomi Oreskes et Erick Conway (que nous avons chroniqué dans ce billet), qui a servi de base à un film du même nom (visionnable ici pour 8 €). Il décrit bien une stratégie désormais très courante des industriels, lorsqu’ils sont confrontés à un problème de santé causé par leurs produits : « semer le doute ». Ils utilisent alors schématiquement ces éléments de langage :

  1. il n’a aucun problème, c’est de la calomnie !
  2. bon, ok, on dirait qu’il y a un problème, mais il faut des études supplémentaires…
  3. bon ok, à peu près toutes les études supplémentaires montrent qu’il y a un problème, mais enfin, d’autres scientifiques ne sont pas d’accord et ces quelques études disent le contraire. On ne peut perdre des emplois si on n’est pas sûr à 100 %. Menons d’autres études…
  4. bon ok, toutes les études convergent et montrent qu’il y a un gros problème. Mais en fait il n’est pas certain que ce soit lié à notre activité, il y a d’autres hypothèses possibles, que défendent ces scientifiques ! (Ok, ils bossent pour nous, mais cela reste des scientifiques !) Menons donc d’autres études…
  5. bon ok, il y a un problème, et c’est à cause de nous. Mais hélas, c’est trop tard, on ne peut plus rien faire…
  6. bon ok, il y a un problème, et c’est à cause de nous, et on peut changer les choses ou au moins limiter la casse. Mais cela va couter très cher, et détruire beaucoup d’emplois. Cela en vaut-il bien la peine ?

On voit très bien dans ce livre que c’est cette stratégie qui a été menée sur des sujets comme « la cigarette donne le cancer », « nos émissions industrielles produisent des pluies acides », « le tabagisme passif donne le cancer », ou « l’homme détraque le climat », le tout en employant une poignée de scientifiques aux ordres. Et le plus incroyable, comme le montre ce livre, c’est que parfois, ce sont les mêmes « scientifiques » qui ont défendu la cigarette et, vingt ans plus tard, le fait que le climat ne se réchauffait pas !

Il faut donc toujours garder de l’esprit critique, et avoir un doute méthodique raisonnable, mais il faut aussi faire attention à ne pas semer dans le public des théories bidons créées justement pour semer le doute – et que le public ne peut apprécier, n’ayant pas les connaissances très pointues nécessaires. Le but est évidemment d’empêcher la prise de décision politique – qui est le but de ces industriels « voyous ».

Ici la stratégie des constructeurs automobiles est claire (et logique) : paralyser la prise de décision en expliquant que le problème vient de l’étranger, et donc qu’il est peu utile et injuste d’agir sur la pollution locale. Cette stratégie est redoutablement efficace, et s’oppose donc au principe de précaution. On a vu que cette propagande est mensongère et manipulatrice. Car la solution en Europe est évidente : diminuer partout la pollution émise localement – au bénéfice de tous les Européens…

C’est d’ailleurs pour cela que nous sommes parfois sévères sur la modération de certains commentaires sur certains sujets (du type changement climatique) ce que certains nous reprochent. En science, il ne faut pas hésiter à remettre en cause des certitudes, mais cela doit se faire entre scientifiques compétents dans la matière (ce que nous ne sommes pas sur ce site, mais nous nous contentons simplement de vous présenter l’état du consensus scientifique actuel), dans des revues à comité de lecture, pour éventuellement faire évoluer le consensus scientifique (= accord de 90 % des spécialistes, il n’y a jamais 100 %…). Mais quand il y a un consensus scientifique solide, nous considérons qu’il est de notre responsabilité éditoriale que le doute ne soit pas semé sciemment sans raison dans les commentaires de ce site, de sorte à tromper (volontairement ou non) les autres lecteurs – chacun étant évidemment libre d’ouvrir son propre blog et d’y dire ce que bon lui semble…

13. Un coup de chapeau…

Comme on l’a vu au début de ce billet, la propagande sur « la pollution de l’air vient de l’étranger » vise à paralyser toute décision politique. D’où ce genre d’article sur lequel on tombe vite lors d’une recherche Google, contre la mairie de Paris, en pointe dans ce combat :

Nous dénonçons régulièrement sur ce site l’espèce de « poujadisme politique » faisant que de grands problèmes ne sont pas pris à bras le corps par le personnel politique en raison de pressions électorales de court terme.

Et donc, au-delà des critiques qu’on peut bien entendu faire sur un certain nombre de points de la politique municipale, nous tirons notre chapeau à l’équipe municipale qui s’occupe de la qualité de l’air, et à la maire qui impose des mesures impopulaires (réduction de la vitesse, vignette Crit’Air, limitation du diesel…), sans bénéfice électoral (bien au contraire), pour le bénéfice de tous – on parle ici d’un problème tuant plus de 130 Français tous les jours…

Une idée en guise d’épilogue…

Nous concluons cette série en lançant une bouteille à la mer. Voici les comptes de Syndicat des transports d’Île-de-France pour 2015 (Source – ces chiffres sont très durs à trouver…)

On constate donc que les voyageurs financent directement moins de 40 % du coût réel des transports, le reste étant mutualisé (versement employeurs et concours publics) – à hauteur de 3,5 milliards d’euros.

Comme il y a environ 5 millions de ménages franciliens, rendre les transports publics gratuits reviendrait donc à lever mensuellement 60 euros par ménage (soit 25 euros par Francilien), à comparer au prix de l’abonnement Navigo de 65 à 75 euros par personne (ce qui est exactement la somme moyenne actuellement récoltée, mais qui ne pèse que sur les seuls usagers, pas sur les utilisateurs quotidiens de voiture). Ce serait une forte incitation à limiter l’usage de la voiture. Les contrôleurs pourraient aussi se consacrer à des missions de sécurité. Notons que cette mesure est déjà en place dans plusieurs dizaines de communes. Bien entendu, il faudrait aussi développer le réseau de transports qui pêche encore sur de nombreux points…

La gratuité, une idée d’avenir pour lutter contre le vrai ennemi, héritage du passé : la voiture individuelle ?

 

Nous terminons en renvoyant les passionnés sur notre série « Pollution de l’air » :

    1. La pollution de l’air cause 48 000 morts par an en France (+ présentation des polluants)
    2. La pollution aux particules fines
    3. Les graves effets des particules sur la santé
    4. La pollution de l’air dans le monde
    5. La pollution de l’air en Europe I (+ les morts du charbon)
    6. La pollution de l’air en Europe II
    7. Arrêtons avec les “centrales à charbon allemandes »
    8. La pollution de l’air en France
    9. Le très polluant chauffage au bois
    10. Le choix erroné de la France pour le diesel (mais le diesel a évolué…)
    11. Arrêtons avec les « centrales à charbon allemandes »…
    12. La pollution de l’air en Île-de-France (hors particules)
    13. La pollution aux particules en Île-de-France
    14. L’origine des particules en Île-de-France
    15. La circulation des particules en Europe
    16. Les épisodes de pollution aux particules en Île-de-France
    17. Qualité de l’air en Île-de-France et épisodes de pollution récents
    18. La pollution dans le métro

Commentaire recommandé

Un_passant // 13.02.2018 à 12h56

C’est simple. D’un côté, politiquement, depuis quarante ans, on prend des décisions qui concentrent les bureaux à Paris (on transformé des logements en bureaux, c’est plus rentable, ça se loue plus cher, l’objectif était d’avoir des rentrées fiscales plus importantes).
Ça a provoqué un exode des familles en banlieue; Et comme le logement est de plus en plus cher, ces familles sont poussées vers la grande couronne, mais pas à cinq minutes à vélo de la gare, non plutôt vingt minutes (ou plus) du fait d’être relégué dans des petits villages mal desservis.
Prendre la voiture pour prendre la voiture, entre l’insécurité, les retards et les incivilités, le choix se porte vite vers un trajet intégralement en automobile.
Et bien sûr ensuite, on accuse ces personnes d’irresponsabilité et autres quand les fautifs sont les politiciens.

116 réactions et commentaires

  • Loxosceles // 13.02.2018 à 10h59

    Merci pour cet article. Vous parlez des « marchands de doute » et des « vendeurs de peur ». Je crains qu’ils n’agissent simultanément en lobbies opposés dans un rapport de force trouble où les différentes industries peuvent avoir des intérêts opposés, ce qui ne simplifie pas la lecture des problématiques écologiques. On dénonce du coup avec justesse le simplisme de certains discours, mais on tombe très facilement à son tour dans un certain manichéisme. Dénoncer la peur peut se faire avec différentes perspectives en tête (cf le catastrophisme ambiant dans certains sujets écologiques) et on peut dénoncer le doute pour se défausser de celui-ci alors qu’il est tout de même à la base de la méthode scientifique (cf Descartes et le Discours de la méthode).

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    • Les-crises // 13.02.2018 à 11h39

      « le doute pour se défausser de celui-ci alors qu’il est tout de même à la base de la méthode scientifique »

      Bien sûr, mais vous avez compris que l’enjeu est de semer le doute DANS LA POPULATION.

      Bien sur qu’il faut toujours du doute chez les scientifiques…

        +17

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  • Le Wallon // 13.02.2018 à 11h15

    Que le diesel soit polluant, sans aucun doute. Mais les voitures roulant à l’essence le sont tout autant. A quand une véritable -et surtout cohérente- politique de transport en commun, une relocalisation du travail en dehors des métropoles (comme le sont des agglomérations comme Paris ou des villes similaires) et aussi la mise au point d’un moteur à air comprimé (non, ce n’est pas un fantasme) ?

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    • PierreH // 13.02.2018 à 11h58

      J’en profite pour dire que si je serais plutôt pour une solution de financement commun des transports publiques de manière à permettre leur gratuité (ce qui peut s’intégrer dans une véritable politique sociale), il faut aussi faire quelques projections sur la capacité des transports en commun actuels en rapport avec la population des automobilistes qu’on souhaiterait attirer dans lesdits transports.
      Je ne suis pas sûr que l’on puisse accueillir tout le monde dans un RER A qui me semble déjà bien saturé… N’y a-t-il pas derrière tout cela une nécessité d’investissements dans les infrastructures qu’on a du mal à pouvoir se permettre ?

        +5

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      • Un_passant // 13.02.2018 à 13h55

        C’est plus problématique qu’une simple question de coût. Pour le Grand Paris, c’est reconnu à mot couvert que le réseau sous-terrain est déjà saturé. Je ne sais plus quel « grand journal » national ou francilien annonçait que les réseaux de transport programmés sont sous-dimensionnés. Cela à rajouter aux retards. Quant à la question de la gratuité des transports en commun, c’est taper complètement à côté, les employeurs franciliens prennent à leur compte 50% du prix et tout le monde sait bien que la voiture coûte plus cher, ça n’est donc pas le coût des transports qui pose problème, c’est la sécurité, leur disponibilité, leur accessibilité géographique. Tant que l’on reste en petite couronne, ça va, mais dès que l’on s’éloigne, tout habitant en grande couronne, par exemple de Seine et Marne, sait à quel point ça devient compliqué sans voiture.

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        • Vincent // 13.02.2018 à 14h51

          > Je ne sais plus quel “grand journal” national ou francilien
          > annonçait que les réseaux de transport programmés sont
          > sous-dimensionnés

          Une des raisons (sur une des lignes) est… pour tenir le planning des travaux avant l’ouverture aux JO, il faut réduire la longueur des stations, ce qui oblige à réduire la longueur des trains… Et ceux ci risquent effectivement d’être à saturation très rapidement après leur mise en service…
          A l’époque où le métro parisien avait été construit (et même la ligne 14), au contraire, les infrastructures avaient été surdimensionnées de manière à pouvoir faire face à une potentielle augmentation future du trafic…

          C’est vraiment ce que j’appelle des économies de bouts de chandelles…

            +7

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          • red2 // 14.02.2018 à 21h16

            Vous savez qu’a Toulouse ou Lille on agrandit des stations de metro à tres grands frais parce qu’elles ont été pensées trop petites il y a tout juste 30 ans (Pour Toulouse). Tout ca pour faire des economies le jour J quitte a ce que cela coûte une blinde quelques années plus tard. Et le pire c’est qu’a Toulouse la ligne A risque malgré ces travaux de resaturer tres vite… et en attendant on continu d’investir des millards dans des infrastructures routières. On n’est pas sortie de l’auberge…

              +0

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        • Vincent // 13.02.2018 à 14h54

          « Le gouvernement compte récupérer les 3 milliards d’euros de différence en adaptant la capacité des rames et la longueur des quais selon le trafic prévu des lignes. »

          http://www.lemonde.fr/politique/article/2013/03/06/grand-paris-200km-de-metro-72-gares-d-ici-a-2030_1843539_823448.html

          En clair, ils ont fait des calculs de prévisions de trafic, est ils se sont dits : en poussant au max la fréquence des trains, toutes les 90 secondes, ça permettra de réduire la longueur des trains tout en transportant toujours autant de monde…
          Faire 4% ou 5% d’économies sur un projet, pour le rendre saturé dès sa mise en service, c’est le niveau de nos politiques d’aujourd’hui !

            +11

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        • Pierre Tavernier // 13.02.2018 à 14h57

          « Quant à la question de la gratuité des transports en commun, c’est taper complètement à côté, les employeurs franciliens prennent à leur compte 50% du prix »

          Excusez-moi, mais ce que vous énoncez ne peut pas être généralisé, cela concerne certains CDI, mais pas tous. Les personnes en travail temporaire, en CDD sont souvent dépourvus de cet avantage.
          D’autre part, en plus de l’éloignement au lieu de travail en grande ceinture que vous citez fort justement, il y a également la question de la contrainte horaire. Comment font les gens qui commencent ou terminent la nuit ? Ils sont bien obligé de prendre leur voiture, et doivent payer une fortune en parking dans Paris pendant la journée !

            +6

          Alerter
          • Un_passant // 13.02.2018 à 15h11

            Légalement, dans le cas des transports en commun, les employeurs sont obligés, en tout cas depuis 2009. Dans le cas des temps partiels, le remboursement se fait au prorata du temps de travail

            http://travail-emploi.gouv.fr/droit-du-travail/remuneration-et-participation-financiere/remuneration/article/la-prise-en-charge-des-frais-de-transport-par-l-employeur

              +2

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            • Pierre Tavernier // 13.02.2018 à 15h39

              Légalement peut-être, en pratique, pas forcément, non. Je le sais c’est mon cas. Et que faites-vous des personnes à leur compte, des artisans, des petits commerçants, des professions libérales, etc…

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            • Un_passant // 13.02.2018 à 15h54

              Les frais de transport sont fiscalement, partiellement déductibles pour les indépendants et assimilés. C’est donc un peu différent dans leur cas. Je gage que de toute façon, pour eux, la voiture est plus pratique voire indispensable, ce qui me fait douter de l’efficacité de la gratuité des transports en commun.
              Pour le reste, on est d’accord, j’imagine mal quelqu’un ramener ses achats à Rungis via le métro. Il y a tout un tas de cas où les solutions des moralisateurs bien au chaud dans leurs salons font fi des réalités vécues par la population.

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      • patrick // 14.02.2018 à 08h06

        Gratuité des transports ?
        quelle gratuité ? on ne paie pas les salaires des gens ? on ne paie pas les bus ni les métros ?

        C’est la légende des services publics gratuits mais payer par les impôts et les taxes sans que l’on comprenne ou va l’argent.
        Ceux qui utilisent leur voiture paient l’intégralité du coût , ceux qui utilisent les transports en commun doivent payer l’intégralité des coûts.
        Ensuite chacun pourra faire ses choix de vie en fonction du coût réel de ces choix ( s’éloigner au fin fond de la banlieue , vivre dans 10m2 au centre de Paris ou déménager en Corrèze ), plutôt que de les faire financer par les voisins.

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        • Tassin // 14.02.2018 à 16h28

          A non désolé ceux qui prennent leur voiture ne paient pas grand chose par rapport au coût réel pour la société (pollution, accidents, encombrement spatial…)

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        • Azza // 14.02.2018 à 16h46

          Non, les automobilistes ne payent pas l’integralite du cout.

          L’entretient du reseau routier est finance par l’argent public. Tout comme celui de la police qui gere la securite sur la voie publique, les services d’urgence qui secourent les accidentes, la securite sociale qui finance les soins pour les personnes victimes d’accident ou de la pollution.

          On peut aussi inclure dans la liste le cout de la securisation des voies d’approvisionnement en hydrocarbures (le sang de nos soldats) etc…

          Ca va beaucoup plus loin que ce qu’un automobilites paye pour rouler.

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          • patrick // 14.02.2018 à 20h18

            vu les taxes payées par les automobilistes , ils paient largement l’entretien des routes et tout le reste.

            Année 2015 :
             » 63 milliards d’euros (montant supérieur à l’impôt sur les sociétés), dont 34 milliards d’euros rien que pour les taxes sur les carburants  »

            A vous lire , on pourrait croire que c’est l’état qui paie 🙂

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            • Tassin // 15.02.2018 à 08h52

              C’est le cas. L’automobile est largement subventionnée en France. Si on faisait payer aux automobilistes le vrai coût de leur déplacement cela ferait mal.

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    • vlois // 13.02.2018 à 14h01

      Le moteur hybrid Air (moteur essence) a failli sortir mais a été abandonné par PSA et Bosch.

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  • Chokk // 13.02.2018 à 11h19

    N’étant pas spécialiste du domaine, j’envoie ma question à la mer : qu’en est-il des derniers diesels face aux derniers essences. J’ai ouï dire que le passage à l’injection directe sur les moteurs à essence les rendait autant émetteur de PM que les diesels. Fake news ou pas ?

    Par ailleurs, votre graphique du mix énergétique allemand montre la faille de n’importe qu’elle transition dite « écologique » : la production (donc la consommation) globale a augmenté.

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  • Quentin // 13.02.2018 à 11h30

    Super billet. Merci pour cette infographie éclairante ! La robustesse par les faits devrait être un standard de l’information diffusée au grand public.

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  • WhereIsMyMind // 13.02.2018 à 11h34

    Énorme merci pour ce travail de fond… extrêmement clair. Content de voir les valeurs de pollution par habitant pour la Belgique (d’où je suis originaire). On n’a trop peu cet angle de vision.

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  • RLG // 13.02.2018 à 11h38

    Sans remettre en cause la remarquable qualité de votre travail, rétablir la vérité sur la prétendue responsabilité des allemands concernant la pollution atmosphérique en France ne les dédouane effectivement pas de leur émissions de CO2 fossile : environ 10t/an par allemand contre moins de 6t/an par français …

    source : https://jancovici.com/transition-energetique/choix-de-societe/vers-quoi-lallemagne-transitionne-t-elle-exactement/

    Reste maintenant à savoir allier intelligemment la « sobriété particulaire » des allemands à celle des français en CO2 …

    Je souscris sans retenue à votre épilogue en faveur d’une gratuité des transports publics en région parisienne et même pour un rééquilibrage global en faveur des transports collectifs sur l’ensemble du territoire.

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    • Les-crises // 13.02.2018 à 11h42

      bien sûr ! Helas, on est face à beaucoup de problèmes.

      Ainsi, moins de véhicules diesel, c’est bien pour les particules, mais on a alors plus de rejets de CO2…

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    • Un visiteur // 13.02.2018 à 14h21

      J’allais poster le même lien. Le point 2. « NON, l’Allemagne n’a pas remplacé le nucléaire par des centrales à Charbon ! » est intellectuellement discutable, ou du moins doit être précisé car le choix soudain de sortir du nucléaire par l’Allemagne a conduit à garder la production au charbon/lignite constant alors qu’il y avait des engagements et un déclin engagé depuis le milieu des années 2000 (la tendance à la baisse avant 2010 puis le plancher 2010/2016 sont bien visibles pour le charbon et la lignite).
      Pour reformuler, si dans l’absolu, les centrales nucléaires fermées n’ont pas été remplacées au sens strict par des centrales à charbon, l’Allemagne s’est trouvée obliger de stopper la fermeture progressive de centrales à charbon: dans le plan de fermeture, les centrales nucléaires ont remplacé les centrales à charbon (ou autrement dit dans la prévision de production future, les centrales à charbon qui devaient etre fermées mais finalement maintenues ont du remplacer les centrales nucléaires à fermer). Au final, les émissions de GES sont donc plus importantes que dans un scénario ou l’Allemagne aurait d’abord fermé ses centrales charbons comme prévu, puis ensuite les centrales nucléaires.

      (Ceci ne remet pas du tout en question le reste du billet sur la problématique de l’origine des particules)

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      • DELALUNA // 15.02.2018 à 19h32

        C’est, effectivement, la question développée par JM JANCOVICI sur l’opportunité de faire baisser la part du nucléaire en lieu et place du Charbon. Ce dernier est bien plus problématique au regard des enjeux finaux (liés au gaz à effet de serre) du réchauffement climatique et de ses désastreuses conséquences…

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        • DELALUNA // 15.02.2018 à 19h41

          Sur le sujet des particules fines il existe un effet « pervers » des filtres à particules :
          les émissions restantes « extra fines » sont d’autant plus dangereuses de par leur pénétration plus profonde dans les voies respiratoires…
          Une autre « bombe » en terme de santé publique…

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      • Philippe // 18.02.2018 à 19h17

        Site avec une authentique apparence de rigueur et d’objectivité.
        Toutefois :
        – que valent les évaluations de décès anticipés pour cause de pollution, alors que l’espérance de vie globale progresse et est supérieure en ville qu’à la campagne ?
        – je n’ai rien vu sur la pollution par les poussières de frein de métro dans les tunnels, ni sur les porte-containers ou les avions
        – la remarque sur la stabilité du nombre de centrales au charbon allemandes avec la sortie du nucléaire est exacte
        – à quand les bus, les taxis et les VTC électriques disponibles et abordables : la loi Grandguillaume du début 2018 ne va pas dans ce sens

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  • Un_passant // 13.02.2018 à 11h46

    Et après? On sait que le diesel pollue, mais il ne faudrait pas oublier que les lignes de métro sont saturées, en terme de fréquentation mais aussi… en particules métalliques fines liées à l’usure des roulements. L’air du métro n’a rien de sain (il est même réputé franchement pollué).
    Encourager les gens à prendre le vélo? Encore faudrait-il pouvoir vivre à Paris, autrement dit ne pas, suite à des décisions politiques ineptes, faire fuir les petits commerces, notamment (surtout) alimentaires et les familles. Les gens se retrouvent financièrement contraints d’aller vivre en banlieue et selon leurs horaires, ne peuvent parfois tout simplement pas faire autrement qu’utiliser la voiture.
    Il y a beaucoup de jugements mais question solutions, je constate qu’il n’y a personne. On en reste à des réponses idéologiques superficielles qui se contre-fichent de ce que vivent réellement les gens, leurs contraintes.

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    • PierreH // 13.02.2018 à 12h02

      Malheureusement j’ai du mal à voir comment on va éviter la gentrification continue de Paris intra muros. S’il existe des solutions pour relocaliser les lieux de travail hors de Paris ce sera sûrement une bonne idée de s’y atteler. Mais pourquoi donc tout le monde continue à cherche de se parquer à Paris, individus comme entreprises ? Ne peut-on faire autrement à l’heure actuelle ??

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      • Un_passant // 13.02.2018 à 12h56

        C’est simple. D’un côté, politiquement, depuis quarante ans, on prend des décisions qui concentrent les bureaux à Paris (on transformé des logements en bureaux, c’est plus rentable, ça se loue plus cher, l’objectif était d’avoir des rentrées fiscales plus importantes).
        Ça a provoqué un exode des familles en banlieue; Et comme le logement est de plus en plus cher, ces familles sont poussées vers la grande couronne, mais pas à cinq minutes à vélo de la gare, non plutôt vingt minutes (ou plus) du fait d’être relégué dans des petits villages mal desservis.
        Prendre la voiture pour prendre la voiture, entre l’insécurité, les retards et les incivilités, le choix se porte vite vers un trajet intégralement en automobile.
        Et bien sûr ensuite, on accuse ces personnes d’irresponsabilité et autres quand les fautifs sont les politiciens.

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        • quedepids // 14.02.2018 à 17h38

          Et pourrait on parler une fois de la concentration en région parisienne de pauvres gens qui préfèreraient trouver du boulot dans leur campagne profonde ? Qui acceptera de penser un jour qu’une vie pourrait exister hors de Paris ? Qui accepterait de déchoir et de remettre en cause l’utilité de la localisation des sièges sociaux dans le nombril ?
          Par exemple serait on moins bien protégé si le « machin hexagone de Balard  » s’était implanté quelque part en province ? etc,etc,…
          La « décentralisation » était une notion (polémique et contestée) dans les années 80/90 quand (horreur !) on a déporté L’ENA à Strasbourg, maintenant on n’en parle même plus, on se gargarise du « grand Paris » et on explique à la France entière
          comment il faut vivre et cultiver son jardin bio écolo, bien soigner les petites bêtes, et rouler à 80 (la distance de l’hôpital le plus proche de chez moi!) sur nos petites routes de « province », faire de l’électricité propre (depuis chez moi je vois 78 éoliennes mais mon débit internet est couramment de 0.2 Mbit et le portable ça n’existe pas !)
          Dans ma province on dit : « si tu crache en l’air regarde avant d’où vient le vent » donc tout en se lamentant sur les conséquences, faudrait un peu penser aussi aux causes

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          • red2 // 14.02.2018 à 21h38

            Sur la décentralisation l’échec du transfert d’une partie conséquente de la direction générale de l’INSEE à Metz est symptomatique. De meme que l’insanité que représente le plateau de Saclay qui est censé concentrer le tiers de la recherche française, simplement dingue comme idée! (et ca m’a pousser à arrêter la recherche) Les décideurs français sont en majorité parisiens avec les moyens de bien vivre à Paris, il ne peuvent pas comprendre que pour une majorité de personne à revenu moyen Paris est une catastrophe!

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      • Surya // 14.02.2018 à 11h50

        les gens cherchent plutôt à se barrer, vu le coût de la vie, la crasse avec les invasions de rats, l’insécurité et les déferlantes de migrants.

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  • umérou // 13.02.2018 à 11h46

    Billet très instructif.
    Mais au regard des graphiques, l’ennemi semble être au moins autant le chauffage au bois que la voiture.
    Quant à la question du Diesel vs Essence, il semble que sur les moteurs récents, l’essence émette à la fois plus de particules fines que de CO2 que les diesels (qui eux émettent des Nox à gogo, ce qui est une énorme merde aussi). http://www.automobile-propre.com/particules-fines-diesel-meilleur-essence/

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    • JBB // 13.02.2018 à 22h03

      Comment est-ce possible? le chauffage au bois fait partie des énergies renouvelables, il est donc forcément propre!

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  • Un_passant // 13.02.2018 à 11h51

    Petite précision, j’ai vécu 26 ans en région parisienne de 1983 à 2006 donc je connais très très bien les problèmes que l’on rencontre. Et mes contacts sur place disent que c’est devenu pire.

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    • Vincent // 13.02.2018 à 14h43

      J’ai vécu 37 ans à Paris, depuis 1981.
      Ce qui est pire, ce sont les conditions de circulations (bouchons, stationnement, etc.).
      Ce qui est pire, c’est la saturation des transports en commun et des gares.
      Ce qui est pire, c’est les incivilités et le fait de se sentir menacé du regard, dans certains coins
      Ce qui est pire, c’est les vols et dégradations de biens (je suis personnellement cycliste ; jeune, je n’avais jamais de problème avec les vélos stationnés)
      Ce qui est mieux, c’est les crottes de chien par terre, qui étaient omniprésentes, et ont quasiment disparu
      Ce qui est mieux, c’est la quantité de suie sur les immeubles : la couleur des bâtiments n’est plus gris foncé, mais beige clair…
      Et concernant la pollution, les chiffres disent que c’est beaucoup mieux, ce qui corrobore les observations sur la suie…

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      • Un_passant // 13.02.2018 à 15h04

        On est d’accord. Et c’est bien le problème, il faudrait régler les quatre premiers points cités pour motiver les gens à prendre les transports en commun… c’est pas gagné avec nos politiciens.

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  • Lordglencoe // 13.02.2018 à 12h38

    Je suis plus sensible au problème de la pollution que du réchauffement climatique. Cependant j’aurais toujours des doutes sur les études, leurs provenances etc.. (scandale dieselgate vw…). Il faut s’attaquer à ce problème, sans se préoccuper de savoir d’où ça vient ou non. Cependant les énergies renouvelables ne sont pas la panacée non plus, les métaux rares pour les produire, le coût carbone pour extraire ces métaux rares, le prix’ que ça coûte, le recyclage à terme du photovoltaïque et de l’éolien font que ce n’est pas terrible non plus. Et la voiture électrique ok mais que dans les pays à électricité « verte ».. Mais en’ tout cas très bon article qui permet de se pencher sur le vrai sujet : la pollution.

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    • red2 // 14.02.2018 à 21h52

      Pour info, il n’y a pas de matériaux rares dans le photovoltaïque standard. Quand au recyclage c’est du sable, du verre et ses métaux simples donc no pb! Les batteries de vos voitures électriques pas contre…

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  • Poil au bras // 13.02.2018 à 12h40

    Un petit mot sur le chauffage au bois qui génère des particules fines. Oui, il faut proscrire les cheminées ouvertes traditionnelles, et les poêles à simple combustion ou à mauvais rendement. Il faut savoir que les poêles les plus performants, type poêle de masse à double foyer de combustion seulement, ainsi que les poêles de type Rocket Stove, ne fument pas du tout, sauf au démarrage. Ils ont des rendements supérieurs à 90%.

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    • Catherine // 13.02.2018 à 16h44

      Sans parler des poêles à granulés de bois !

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    • LBSSO // 13.02.2018 à 18h07

      Suite aux différents billets d’OB en janvier 2017 concernant l’importance des émissions de particules fines avec un foyer ouvert , que j’ignorais, j’ai investi l’automne dernier dans un foyer fermé avec double combustion après démolition de mon ancienne cheminée.Merci.

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  • Lordglencoe // 13.02.2018 à 12h48

    Petite précision qui montre que les allemands c’est pas l’eldorado non plus. On a des centrales’ nucleaire (qu’on soit pour ou contre autre débat) mais on pollue beaucoup moins que les allemands en co2
    Valeurs de moyennes nationales pour les émissions de CO2 par kWh électrique pour différents pays (source AIE)

    Suède : 0,04 kg CO2 / kWh él.

    France : 0,09 kg CO2 / kWh él.
    Autriche : 0,20 kg CO2 / kWh él.
    Finlande : 0,24 kg CO2 / kWh él.
    Belgique : 0,29 kg CO2 / kWh él.
    Espagne : 0,48 kg CO2 / kWh él.
    Italie : 0,59 kg CO2 / kWh él.
    Allemagne : 0,60 kg CO2 / kWh él.
    Pays Bas : 0,64 kg CO2 / kWh él.
    Grèce : 0,64 kg CO2 / kWh él.
    Royaume-Uni : 0,64 kg CO2 / kWh él.
    Portugal : 0,64 kg CO2 / kWh él.
    Irlande : 0,70 kg CO2 / kWh él.
    Danemark : 0,84 kg CO2 / kWh él.

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    • vlois // 13.02.2018 à 14h05

      Oui, il faut de l’eau pour faire les turbines des centrales nucléaires et la surveillance constantes des cuves et des microfissures.
      Il vaut mieux avoir des approvisionnements diversifiés lors l’étiage des cours d’eau est bas, particulièrement en été, ou qu’une centrale soit en maintenance. Je suis surpris qu’ils arrivent à produire autant de KWh avec les éoliennes en Allemagne.

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    • Maxhno // 14.02.2018 à 07h47

      « qu’on soit pour ou contre autre débat » c’est quand même une histoire de choix entre la peste et le choléra.

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  • Catherine // 13.02.2018 à 12h49
    • Pierre Tavernier // 13.02.2018 à 15h18

      Très juste commentaire que j’approuve entièrement. Juste une petite remarque, si vous me permettez, le fret maritime ne pollue pas près des habitations. On s’éloigne donc du sujet de l’article.
      Mais il convient de faire remarquer que, venant d’un gouvernement qui affiche soi-disant une volonté de traiter les problèmes de pollution, promouvoir des traités de libre-échange du type CETA qui devront logiquement encore accroitre le fret maritime à travers le monde relève au mieux de la bêtise, au pire de la mauvaise foi.

        +8

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      • Catherine // 13.02.2018 à 16h39

        ERREUR Pierre et Quintus, ERREUR

        La première problématique des paquebots est bien celle de leur activité à quai où pour faire vivre leur ville flottante exclusivement avec du carburant sale, les énormes moteurs ne s’arrêtent pas et polluent directement des villes comme Marseille, dans les mêmes proportions que le feraient un million de voitures.
        1 paquebot = 1 M de voitures(Sic)
        Les Marseillais le savent très bien.

        « Curieusement », Marseille ou Nice enregistrent plus de particules fines que Paris.

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    • tunkasina // 13.02.2018 à 20h59

      Je me demande ce que donnerais un moteur hybride sur un paquebot… Il doit bien avoir assez de surface sur un bateau pour coller les tonnes de panneau solaires nécessaire à une propulsion électrique au moins partielle.

      Bon forcément, je sais bien qu’en disant ça, je vais m’attirer une foule de gens qui vont expliquer que c’est impossible.

      Mais pour ceux qui pensent cela théoriquement explorable, y’en aurais qui seraient tenté de faire le calcul pour la beauté intellectuelle du geste ?

        +0

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  • Quintus // 13.02.2018 à 13h54

    Le frottement des pneus sur la route, vous dites… et le freinage ?

    Paris détient le record mondial de densité de feux de circulation. Cette organisation du trafic incite à une conduite nerveuse et d’autant plus polluante qu’elle enchaîne accélérations et freinages. Je le sais car ma voiture HSD consomme moitié plus intra-muros que sur le boulevard périphérique, à moins que je prenne beaucoup sur moi.

    C’est moins la voiture individuelle qui est en cause que la prévalence de son usage dans les mœurs et dans l’organisation de la circulation. Il est en conséquence légitime de réclamer que la totalité des voies en agglomération parisienne soient limitées à 30 km/h et que cette limitation soit autant contrôlée que sur les routes et les autoroutes. La révision complète des feux de circulation est indispensable : à Paris de nombreuses voies ont été passées à 30 km/h sans que l’enchaînement des feux (« ondes vertes »), réglés à 40 ou 45 km/h, ait été modifié.

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  • Vincent // 13.02.2018 à 14h05

    > 6. L’Allemagne pollue en particules bien moins que la France…

    Dans ces données, on mélange toutes les tailles de « particules fines ». Or il y a eu au cours des dernières décennies, une réduction considérable des émissions des particules les plus grossières, (dans les années 70, tous les immeubles des grandes villes étaient couverts de suie ; cf. aussi le smog londonnien de 1952).

    En revanche, on a eu une augmentation des particules plus fines (due à l’augmentation des taux de compression des moteurs, qui, en contrepartie émettent moins de CO2). Et les particules les plus fines auraient, en pénétrant plus profondément dans les tissus, un impact supérieur.
    Ces graphiques montrent l’impact prédominant du chauffage au bois (particules les plus grosses) sur les masses d’émissions, mais ne dit pas grand chose de l’impact sanitaire.
    Avec les mêmes définitions de « particules fines », on mesurerait une réduction considérable de la quantité de particules émises depuis les années 1960 !

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  • Vincent // 13.02.2018 à 14h10

    > 7. L’Allemagne nous pollue peu…

    Je suis d’accord avec tout ce paragraphe, sauf la fin de la conclusion:
    « la totalité de l’écart s’explique en fait par une pollution locale bien supérieure à Paris : conséquence de notre préférence mortifère pour le diesel. »

    Les allemands aussi aiment bien le diesel. Et, bien plus que les français, ils aiment les gros moteurs. En revanche, Berlin, par rapport à Paris, n’est pas située au coeur d’une méga métropole de taille monstrueuse. Et il n’y a pas autant d’embouteillages qu’à Paris. Et les embouteillages sont une des principales causes d’émissions polluantes…

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    • Malbrough // 14.02.2018 à 08h17

      Bonjour,
      Comparer l’Allemagne à notre pays a peu de sens :
      Les capacités industrielles de l’Allemagne sont infiniment supérieures au notre ,malheureusement .
      Suffit de comparer les productions , et les balances commerciales .
      J’ai du mal à penser que les centrales au charbons allemandes sont sales : elles sont équipées de filtres chiadés .
      Les « écolos » y veillent et sans doute la population .
      Quant aux chiffres , aux graphiques etc etc on peut leur faire dire ce que l’on veut à condition de plus que les relevés soient fiables…
      Quant aux transports en commun , sur le papier c’est magnifique . dans la réalité c’est un peu moins rose .

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  • Vincent // 13.02.2018 à 14h20

    > 10. Le problème des particules en France, et surtout, du diesel

    Je trouve chic et honnête de votre part d’avoir présenté le graphique qui monte la réduction des émissions de particules fines depuis 1990. Ca aurait été encore plus impressionnant, je n’en doute pas, en regardant depuis les années 1960.

    Je voudrais réagir à cette phrase :
    > il y a tant à faire face à nos deux grands ennemis : le chauffage au bois
    > d’ancienne génération, et, surtout, le diesel !

    Vous en voulez au diesel. Mais le vrai ennemi, ce sont les moteurs à injection directe (fort taux de compression). C’est le cas des diesels, alors que les moteurs à essence, dans leur immense majorité, sont à injection indirecte.
    Je suis d’accord avec vous pour les rétrospectives, mais pas sur les conclusions prospectives : De plus en plus de moteurs à essence sont à injection directe, ils posent les mêmes problèmes que le diesel…

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  • Vincent // 13.02.2018 à 14h31

    > rendre les transports publics gratuits (…) serait une forte incitation à limiter l’usage de la voiture

    Ce serait surtout un cadeau pour ceux qui peuvent se loger dans une zone raisonnablement bien desservie par les transports en commun. Pensez vous que ceux qui prennent la voiture à Paris, malgré tous les obstacles qui sont mis à la circulation des voitures, le font pour évider de payer les 65€ de Navigo (qui sont à 50% remboursés par l’employeur ?).
    Non. Mais tout simplement car, quand il y a le choix entre passer 1h30 à 2h par jour dans sa voiture, ou passer 4h à 5h par jour dans des transports en commun saturés, on choisit la voiture.

    Le problème de l’IdF, c’est que la région s’est aggrandie sans que le réseau ferroviaire ne se soit aggrandi et accéléré en conséquences…

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    • Pierre Tavernier // 13.02.2018 à 15h32

      « Le problème de l’IdF, c’est que la région s’est aggrandie sans que le réseau ferroviaire ne se soit aggrandi et accéléré en conséquences »
      Je pense que le problème est plus fondamental. Paris intra-muros a, je crois, le réseau de métro le plus dense au monde.
      Je pense que la topologie en étoile de l’agglomération parisienne, couplée avec une très forte densité d’emploi dans Paris intra-muros ou en banlieue très proche alors que les zones résidentielles sont repoussées en périphérie, en particulier pour les moins fortunés, crée un problème systémique.
      Il faudrait sur le principe doubler les lignes de transport arrivant sur ou traversant Paris, je ne suis pas certain qu’on en a tout simplement la place. Ni les moyens, d’ailleurs, au vu de l’état déplorable des lignes existantes.

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    • red2 // 14.02.2018 à 22h03

      Le pb c’est aussi des gens qui voudraient la même densité de transport en commun qu’a Paris intramuros dans leurs petits quartiers pavillonnaire de 3eme couronne à densité infinitésimale. Et cela reste vrai à différentes échelle dans toutes nos villes. C’est l’urbanisme qu’il faut revoir, los angeles et ses maisons individuelles sur des centaines de km ne pourra jamais avoir de transports en commun efficace, c’est malheureusement pour beaucoup un modèle…

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  • CHARRIER // 13.02.2018 à 14h32

    .Je suis sidéré de l’orientation donnée à votre dossier sur les pollutions :
    -sur la supposée pollution au bois de chauffage : le CO2 absorbé par les arbres est restitué dans la combustion comme dans le pourrissement sur place – (je suis un ex-militant écolo)
    -si le diesel émet des particules fines, que dire de l’absence dans votre dossier des émanations d’azote- de souffre et autres par l’essence, l’éthanol tout comme le super-éthanol d’ailleurs dont la presse automobile est dithyrambique…
    -le rédacteur a-t-il omis sciemment ou par méconnaissance de la combustion de pétrole lourds par les mille et plus bateaux porte-conteneurs qui produisent autant et plus que toute la consommation des voitures au monde…( Vous savez, ces porte-conteneurs qui nous alimentent en produits que l’on fabriquait dans nos usines délocalisées, aujourd’hui, ils brûlent chacun 10.000 tonnes de carburant pour un aller et retour entre l’Asie et l’Europe. Ces malheureux 15 navires font partie d’une flottille de 3.500, auxquels il faut ajouter les 17.500 tankers qui composent l’ensemble des 100.000 navires qui sillonnent les mers. – à suivre.

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  • CHARRIER // 13.02.2018 à 14h33

    Pour ne pas quitter le domaine maritime, rappelons que la flotte de plaisance française est d’environ 500.000 unités, dont 5.000 yachts de plus de 60 mètres, et que le plus moyen de ceux-ci brûle environ 900 litres de fuel en seulement une heure, alors que les 24 % de foyers français qui se chauffent au fioul ont du mal à remplir leur cuve pour l’hiver.)
    Oui, la pollution est un réel problème, mais il faut dire que l’utilisation des moyens individuels de transports sont à combattre mais faut-il que les transports non polluants soient mis en place et au service réels et non supposés des usagers, les études de M.Jancovici sont étayés – ou en core (Climat : Les paramètres de Milankovich…
    https://www.youtube.com/watch?v=MXcY8Cf6hsI )
    a mon humble avis, il traiter l’ensemble des problèmes pour aller du global au local et trouver les meilleures solutions…

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    • Pierre Tavernier // 13.02.2018 à 15h54

      La pollution générée par le fret maritime est un vrai et très gros problème en terme écologique, et à de nombreux niveaux, mais ce n’est pas le sujet de l’article. Celui-ci porte sur la pollution aux particules fines en espace urbain et de ses conséquence sur la santé humaine. Le champ de l’article est donc clairement borné.
      Certes on peut regretter que le dossier n’aborde pas le problème des émissions d’oxydes d’azote et de soufre. Mais ils ne rentrent pas dans la catégorie des particules fines.
      Evidemment, vous pouvez, et c’est appréciable et d’ailleurs apprécié, élargir le cadre de la réflexion.
      Néanmoins je trouve très exagéré de trouver sidérant « l’orientation donnée au dossier ».

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  • Vincent // 13.02.2018 à 14h34

    > Le combat est loin d’être gagné – et l’ennemi principal est clairement désigné : la voiture individuelle

    C’est rigolo, cela fait 20 ans que tous les candidats aux municipales à Paris ont comme ennemi la voiture, et font tout ce qu’ils peuvent pour faire leur mettre des bâtons dans les roues. Résultat, des temps de trajet qui s’allongent, des parisiens qui rêvent de partir en province, etc.
    Malheureusement, en absence d’alternative… la voiture continue à être utilisée.

    Plutôt que de dire « l’ennemi, c’est la voiture », ne pourrait on pas dire :
    – il faut plus de transport ferroviaire rapide, à l’échelle de la région (comme le Grand Paris, et même bien davantage),
    – il faut aller vers la voiture électrique, ou au gaz ?
    – il faut des parking relais (gratuits), pour éviter que ceux qui doivent prendre leur voiture ne soient coincés dans des bouchons avec

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    • vlois // 13.02.2018 à 14h37

      Quelques remarques pour compléter :la voiture individuelle est devenue avec la collecte automatique des amendes (tant au niveau des parkings à Paris qu’au niveau des vitesses) un trésor fiscal. De même pour le tabac, on sait que c’est mauvais, mais ca rapporte (on a interdit des médicaments pour moins de morts et d’effets secondaires en proportion).

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      • Quintus // 13.02.2018 à 18h19

        À relativiser. Les amendes sur les contraventions routières rapportent un montant de l’ordre du milliard d’euros chaque année. C’est moins de 1% des recettes de l’État.

        Quant au forfait post-stationnement, son but est moins de faire rentrer des amendes que de rendre l’espérance de gain des resquilleurs négative – ou au moins d’en donner l’illusion. Un peu comme les contrôles dans les transports publics.

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        • Gaby // 14.02.2018 à 11h23

          1 % des recettes de l’Etat par les amendes (je vous fais confiance) je trouve ça au contraire énorme !

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  • Bernard // 13.02.2018 à 14h42

    Juste pour vous faire une bonne idée du modèle de transition énergétique allemand. j’attends vos commentaires
    http://www.strategie.gouv.fr/sites/strategie.gouv.fr/files/atoms/files/transition_energetique_allemande_la_fin_des_ambitions_etienne_beeker_note_n59_aout_2017_0.pdf
    la vraie transition énergétique sera réalisée lorsque nous aurons réussis de changer de civilisation dépendante au carbone (l’âge du carbone). Ceci mettra fin aux conséquences des GES comme des polluants dérivés de toutes formes de combustion.
    le problème est que politiquement, changer de civilisation est le plus compliqué de tous les changement à réaliser (sans casse).
    Cdt

      +5

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  • Philippe // 13.02.2018 à 14h52

    Sur mon application météo (Windy) j’ai les poussières, le SO2 et le CO mesurés par le satellite GEOS 5.
    J’ai donc tout les endroits de production de polluants sur terre.
    Sans être équivalent aux anciens pays de l’est l’Allemagne pollue quand même plus en moyenne que la France.
    OK c’est un satellite il ne va pas donner la pollution dans une rue de Paris par contre ses mesures se foutent des frontières, des normes ou étalonnages différents selon les pays. Pour l’intercomparaison je préfère.
    Nota: comme je ne suis pas d’une façon régulière ces paramètres, je ne peut pas être formel, c’est plus une interrogation de ma part.

      +2

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  • Diox // 13.02.2018 à 15h26
    • Tassin // 13.02.2018 à 20h56

      Grosse fake news. Le solde exportateur Allemand d’électricité a explosé ces 5 dernières années et est désormais le 1er d’Europe devant la France.
      https://energytransition.org/2018/01/german-energy-consumption-2017/

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      • JBB // 13.02.2018 à 22h16

        Il faut lire l’article! L’Allemagne est exportatrice quand y a du vent ou du soleil et importatrice de notre nucléaire quand y en a pas.

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        • Tassin // 14.02.2018 à 09h56

          C’est faux, par exemple en 2015, 2016 et 2017 l’Allemagne a été exportatrice nette respectivement 356, 360 et 361 jours sur 365! Soit 98 à 99% du temps.
          https://www.energy-charts.de/energy.htm?source=conventional&period=daily&year=2017

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          • JBB // 15.02.2018 à 13h39

            Le fait que l’Allemagne soit exportatrice nette ne veut pas dire qu’elle n’importe pas de l’électricité Française.2017: Fr vers De 6.2TWh, De vers Fr 2.2TWh. Données issues du même site. https://www.energy-charts.de/exchange.htm

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        • red2 // 14.02.2018 à 22h10

          Et nous, nous remplissons les lacs suisses quand nos centrales produisent trop et nous leurs rachetons l’électricité à prix d’or au pic de 19h. Le nucléaire n’est peut être pas intermitent mais il n’est pas souple pour autant.

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  • christian gedeon // 13.02.2018 à 16h15

    OK le diesel pollue,ah quelle nouvelle. Et le charbon allemand ne pollue plus,quelle surprise. Mais là on est en plein gag ,non? Il parait qu’on manque de transports en commun pratique et que c’est pour çà qu’on utilise la voiture…il paraît. Mais c’est quoi ce mensonge…on utilise la voiture parce qu’en France on est attaché à son véhicule individuel comme la misère au bas clergé breton…et çà c’est vrai.Il suffit de regarder les habitacles des voitures…rarissimement plus d’une personne dans cet habitacle,non? Quant au diesel et à ses particules fines,c’est encore un autre marronnier…les niouveaux diesel polluent moins que l’essence(théoriquement). Encore un article bien parisien!

      +6

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  • Chokk // 13.02.2018 à 16h59

    Pour les intéressés, une super carte interactive sur les différents mix électriques des pays. Les données ne sont pas toujours disponibles selon les pays. Notez la case « Potentiel solaire » et « Potentiel éolien » à gauche :
    https://www.electricitymap.org/

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    • JBB // 13.02.2018 à 22h19

      A cette heure 41% de charbon pour l’Allemagne !

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  • Vladimir // 13.02.2018 à 18h14

    Tout cela est bel et beau ,mais si je dis que je préfère me déplacer a vélo et vivre centenaire, tout le monde me roule dessus avec sa voiture , cet indispensable objet de la liberté de circuler et surtout d’affichage de la classe sociale !
    C’est comme avec la cigarette , l’intolérant est celui qui refuse de baigner dans la pollution !

      +2

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    • yoyo // 13.02.2018 à 19h42

      Personnellement parce que le traitement de l’air et donc sa filtration est une part de mon métier , j’ai pas encore décider d’arrêter de fumer , mais j’ai bien décider de ne plus habiter dans une grande ville. J’ai toujours expliquer une chose aux gens horrifiés de voir l’état de filtres ressortis des centrales d’air ou même d’un bureaux … c’est simple , en l’absence de filtre ( donc la plupart du temps ) cette suie dégoutante , elle finie directement dans vos poumons !

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  • Cherchieur // 13.02.2018 à 18h57

    C’est pas les éconoclastes, justement, qui ont écrit plusieurs articles sur la pollution venant des centrales? http://leseconoclastes.fr/2016/12/vent-desinformation-lemonde-franceinfo/
    Les conclusions semblent différentes sur plusieurs points. En avez-vous discuté entre vous?

      +3

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  • DS // 13.02.2018 à 19h06

    Il y a donc tant de gens qui se chauffent au bois à Paris ? Surprenant.

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    • patrick // 14.02.2018 à 11h11

      facile de monter et stocker 4 ou 5 stères de bois au 4ème étage , surtout sans ascenseur 🙂

        +1

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  • yoyo // 13.02.2018 à 19h13

    IL y a les particules fines d’un coté , et il y a un autre problème avec les voitures dont on parle bien peu .
    Un impact sur le climat qui ne vient pas du moteur , mais de la climatisation . En 2018 personne n’est choqué de devoir faire « recharger » sa clim de voiture dans un garage . Des forfaits sont même prévus pour … et pourtant c’est juste un scandale !
    Un circuit de climatisation sur une voiture contient qu’une petite quantité de gaz , mais 70g de gaz multiplié par des centaines de millions de véhicules climatisés … je vous laisse faire le calcul de la quantité de gaz a puissant effet de serre relâché dans l’atmosphère .
    En sachant que les progrès concernant les fluides de refroidissement sont surtout d’avoir raccourcis leur durée de vie ( les gaz venant des premiers fluides de refroidissement étaient stable plusieurs centaines d’années dans l’atmosphère , ceux d’aujourd’hui ont une durée de vie de quelques dizaines d’années ) stable moins longtemps …mais pas moins dangereux .

      +1

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  • Max You // 13.02.2018 à 19h24

    Article d’une très convaincante richesse basé sur un imposant travail et des documents très évocateurs, le tout me paraissant fiable et sérieux. Je suis d’autant plus surpris (agréablement) que je viens sur ce site après avoir été informé de votre conflit avec Libération et croyant y découvrir des théories farfelues et une relation très « particulière » à la réalité, ce qui au vu de ce premier article n’est pas du tout le cas et au contraire c’est le sérieux qui prime.

      +5

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    • Max You // 13.02.2018 à 19h48

      Erreur sur le journal mis en cause par « Les crises », il s’agit en réalité du « Monde ».

        +1

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    • Catherine // 13.02.2018 à 20h03

      Effet streisand en somme ….

      Que ça continue !

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    • Max You // 13.02.2018 à 21h39

      Je dois ajouter un bémol, et un gros, à mon message ci-dessus. Après avoir navigué sur plusieurs articles je constate que tous n’ont pas la rigueur et la qualité de celui-ci, l’aspect « point de vue » et souvent plus présent que les dossiers de fond bien travaillés. Sans parler du forum où de nombreux messages sentent fortement le complotisme et une vision très monomaniaque du monde et de son fonctionnement. Bref il faut savoir trier et conserver un esprit critique, y compris vis a vis de ceux qui voient de la manipulation partout. Il faut savoir garder un esprit critique vis à vis de la critique.

        +0

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  • Jean Xana // 13.02.2018 à 19h50

    Il serait intéressant de montrer aussi la statistique sur la direction des masses d’air en déplacement.
    Il semble que les vents en Europe occidentale soufflent majoritairement de l’Ouest vers l’Est.
    Ce qui signifie que la pollution de l’air en Allemagne ou en Pologne a nettement moins de chances d’atteindre la région parisienne que l’inverse.

      +0

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  • Jean Paul B. // 13.02.2018 à 20h01

    Bonjour,
    quelqu’un pourrait-il par charité adresser cet article-étude à Jean Luc Mélenchon et à La France Insoumise qui, depuis la campagne présidentielle, nous assènent avec force cette contre-vérité à propos de la pollution en Île de France provoquée surtout par les centrales à charbon allemandes?
    Merci.

      +1

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  • sissa // 13.02.2018 à 20h19

    Remarquable travail.

    Ceci dit, un bémol tout de même, s’il est faux en effet de dire que la sortie du nucléaire est compensée par des centrales thermiques, il fait tout de même convenir que le développement des renouvelable est détourné de son objectif initial, la baisse des émissions de CO2.

      +2

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  • Tassin // 13.02.2018 à 20h52

    Beau billet!
    Et j’ajouterais les chiffres allemands de 2017, sortis récemment. Le charbon est encore à la baisse, ainsi que le nucléaire. Eolien en forte hausse.

    https://energytransition.org/wp-content/uploads/2018/01/cm1.png
    En détail :https://energytransition.org/2018/01/german-energy-consumption-2017/

      +6

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    • patrick // 14.02.2018 à 12h26

      Installation d’éolien en forte hausse , avec forcément installation des centrales à gaz pour fournir de l’électricité les 80% du temps où l’éolien est en rade.

      Les Allemands ont pas fini d’acheter du gaz aux Russes 🙂

        +4

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    • patrick // 14.02.2018 à 12h35

       » la production électrique faite avec des combustibles fossiles n’a quasiment pas baissé en valeur absolue depuis 20 ans  »

      plus de détails sur la transition énergétique Allemande !! du fossile , encore du fossile !!

      https://jancovici.com/transition-energetique/choix-de-societe/vers-quoi-lallemagne-transitionne-t-elle-exactement/

        +2

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      • Tassin // 14.02.2018 à 16h23

        Sortir les chiffres de 2014… Sacré Jancovici!

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        • Tassin // 14.02.2018 à 16h34

          https://energytransition.org/wp-content/uploads/2018/01/cm1.png

          Depuis 2003 :
          -40 TWh de fossiles (gaz+charbon+lignite)
          -90 TWh de nucléaire
          +46 TWh d’exportations.

          Tous les spécialistes Allemands appellent le gouvernement à arrêter ces exportations massives de lignite pour atteindre les objectifs climats plus rapidement.

            +2

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  • Krystyna Hawrot // 13.02.2018 à 22h51

    C’est facile pour l’Allemagne de moins polluer car elle a déplacé sa production en Pologne, Tchéquie, Slovaquie et Roumanie. Alors après les graphiques montrent que ces pays sont les plus pollués au charbon… sauf qu’on ne s’attarde pas sur les multinationales qui exploitent ces territoires! Et on ne se pose pas la question de ou vont les bénéfices…. Par ailleurs, à l’Est de l’Europe il faut bien qu’on se chauffe raisonnablement car on n’a pas que 5 cm de neige en hiver mais bien plus. Et pour aujourd’hui à part le charbon, dans des chaudières collectives modernes filtrant les particules on n’a pas trouvé mieux.

      +5

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  • Cazeneuve // 14.02.2018 à 06h37

    Votre étude montre les taux de particules avant 2014 alors que l’obligation d’équiper les véhicules Diesel d’un filtre à particule n’est intervenue qu’après.
    Le bénéfice de ce dispositif n’a donc pas été évalué.
    Pour les véhicules essences, cette obligation n’interviendra qu’avec l’application de la norme Euro6D-temp et assurément en EUro6d-Full.

    L’un des principaux problème est la loi des 80/20 avec un parc ancien que les propriétaires ne souhaitent/peuvent pas changer, ralenti par la masse de nouvelles taxes pesant sur les véhicules récents bien que plus vertueux.

    Si interdiction était faite de rouler avec tout véhicules antérieur à la norme Euro5 voir Euro6, le bilan sanitaire serait instantanément amélioré

    Quid du bilan 2016 voir 2017 ?

      +0

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  • Aurel // 14.02.2018 à 09h19

    Bonjour,
    Pouvez-vous détailler vos sources, en particulier qui sont l’EEA et l’AMS ?
    Merci

      +0

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  • Romuald // 14.02.2018 à 10h34

    Étude sur la pollution à Shangai :
    « Dans cette étude, l’effet des PM2,5 sur la mortalité totale s’est exprimé par des augmentations statistiquement significatives de 0,36 % (IC 95 % : [0,11 ; 0,61]) pour la mortalité totale, 0,41 % (IC 95 % : [0,01 ; 0,82]) pour la mortalité cardio-vasculaire et 0,95 % (IC : [0,16 ; 1,73]) pour la mortalité respiratoire.
    A l’inverse, aucune association n’a été retrouvée avec les PM 10-2,5 pour la mortalité totale, cardio-vasculaire ou respiratoire.  »

    Le Lien :
    http://invs.santepubliquefrance.fr/publications/extrapol/34/12-14_Kan.pdf

    Je laisse aux habitués des stats le soins de tirer les conclusions…!

      +0

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  • Romuald // 14.02.2018 à 11h46

    Et aucune étude disponible sur la granulométrie des différentes fumées, bois, centrales au charbon, diesel, etc…

    Et j’aime bien celle là aussi :
    « La tendance générale est stable : nous avons changé notre méthode de calcul en 2007, ce qui a entraîné une hausse des valeurs moyennes annuelles de l’ordre de 30%, explique Véronique Ghersi, ingénieur d’études pour AirParif. Il faudra encore attendre quelques années de mesures avant de pouvoir tirer de véritables conclusions sur l’évolution des concentrations en particules. »

    D’où l’utilité de ne surtout pas donner la marge d’erreur….

      +1

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  • Vincent // 14.02.2018 à 12h33

    Commentaire sur les graphiques du § 3.

    Sur le 2ème, « power production » se traduit par production d’électricité. Le graphique montre la contribution des différentes sources d’énergie au mix électrique.

    En dessous, « production d’énergie primaire », désigne l’énergie extraite en France. Comme nous n’avons plus de mines de charbon, de puits de pétrole, ni de gaz naturel, logiquement, la production d’énergie primaire se compose uniquement des renouvelables et du nucléaire.
    Pour le nucléaire, au contraire du pétrole, charbon, et gaz, on comptabilise, non pas le lieu d’extraction du minerai, mais le lieu où il est brulé. Cela se défend dans la mesure où l’essentiel de la valeur ajoutée se trouve au niveau de l’extraction dans un cas, et de la transformation dans l’autre.

    Bref, ces deux graphiques ne sont en aucun cas comparables :
    – l’un s’intéresse au mix électrique, et l’autre au mix énergétique
    – l’un s’intéresse à ce qui est consommé, et l’autre à ce qui est produit…

      +3

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    • Fabien // 14.02.2018 à 16h39

      Le fait que l’on comptabilise l’énergie nucléaire au niveau de son lieu de production (on mesure la chaleur dégagée par le coeur) tient d’abord au fait que l’on ne peut pas associer facilement une quantité d’énergie à une masse d’uranium importée.
      En effet, cela dépend beaucoup de la technologie de réacteur utilisée (valeur d’enrichissement, niveau de burn-up, retraitement et fabrication de mox ou pas …).

        +0

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  • Grégory // 14.02.2018 à 13h10

    Il y a deja un plan, il s’appelle la voiture électrique et il edt solidement engagé. Ce serait un boulot de titan de rerouter ce train bien lancé – au demeurant grace a sin propre boulot de titan.
    Cela dit ce serait toujours intéressant de se pencher sur les raisons qui poussent tant de gens dans les ambouteillages et voir ce qu’on y pourrait.

      +0

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    • RV // 14.02.2018 à 14h20

      Les avantages de la voiture électrique dépendent essentiellement du mode de production de l’électricité utilisée pendant sa durée de vie, son utilisation, pour ce qui concerne le bilan CO2.
      Il y a donc autant de « plan » que de mixtes électriques, pays par pays.

        +0

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  • Gurney // 14.02.2018 à 14h16

    Aujourd’hui, on s’écharpe sur la technologie à adopter pour faire le pendule tous les jours avec 1.5 tonne de métal par personne.
    La physique étant ce qu’elle est, mettre en oeuvre autant d’énergie ne sera jamais neutre, gratuit et sans conséquences.
    Évitons donc de succomber aux promesses des « solutions technologiques ».
    La solution « physique » consiste à réduire nos déplacements motorisés.
    Et si on ne peut y échapper, favoriser les véhicules léger ( rapporté au nombre de personnes transportés ).
    Un premier chantier: permettre, inciter, et même favoriser le télé-travail.

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  • RV // 14.02.2018 à 15h26

    figure 3.1.2 : « On comparera à la production d’énergie en France (Source), dont les composantes évoluent peu en comparaison : »
    Quel est l’objet de ce commentaire ?
    Pourquoi le mix énergétique français devrait-il évoluer au regard de la pollution atmosphérique aux particules fines ? L’objet de cet article n’est-il pas la pollution de l’air causée par les centrales à charbon ?

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  • montils // 14.02.2018 à 15h55

    Bonjour,
    j’ai l’impression que dans cet article et dans les commentaires la plupart des avis confondent la France avec la région parisienne. Y a t’il une carte de france donnant avec précision la pollution aux particules 2,5.
    Habitant Belle Ile, je peux vous assurer que le problème de particules fines nous passent au dessus de tete au propre comme au figuré .
    Je pense qu’on pourra régler ces problèmes en ne cherchant pas une solution nationale à un problème local.
    Un dossier parisien se règle par une solution parisienne comme un problème breton par une solution bretonne.
    Vivement une vraie décentralisation ou meme une fédéralisation de la France sur certains dossiers.

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  • Sytr // 15.02.2018 à 08h31

    Il serait bien de reconnaitre que lors de la polémique de 2016 sur ce sujet, c’était les décodeurs qui avaient raison et non J. Sapir.

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  • LeBougre // 15.02.2018 à 09h31

    https://thinkerview.com/pollution-atmospherique-apres-lamiante-nouveau-scandale-detat-solutions/

    Table ronde autour de la pollution atmosphérique avec :
    Serge Orru, Conseiller auprès de la Maire de Paris
    Gilles Dixsaut, Praticien Hospitalier à l’APHP, Membre du Comité
    Stratégique de la Fondation du Souffle
    Nicolas Meilhan, Membre du Conseil Scientifique de l’ONG Respire et des Econoclastes.
    Diffusé en direct à 19h00 le 10/01/2018.

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  • Hugo // 15.02.2018 à 09h55

    47% des emissions de PM2.5 en France qui vient des cheminées à foyers ouverts, il est là le drame !

    Vive les foyers fermés, ça consomme moins de bois, ça chauffe plus, ça pollue moins, que demande le peuple?

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  • Papygeon // 15.02.2018 à 10h48

    Quelle est la part du fuel lourd (bateaux) et du kérosène ou pétrole lampant (avions) dans la pollution due aux transports?

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  • nicov // 16.02.2018 à 23h28

    SUr la partie pollution aux particules. Rien à redire. Par contre quelques remarques sur le mix énergétique de l’Allemagne:
    1/ Certes le baisse du nucléaire n’a pas été compensé par le charbon. En revanche l’énorme investissement dans le renouvelable a juste compensé la baisse du nucléaire. Résultat, l’Allemagne n’a baissé ces émissions de CO2 que de 8% en 13 ans ! Donc inutile de dire qu’il ne sont pas prêts de répondre aux critères de l’accord de Paris !
    2/ Les Allemands polluent peut être moins en particule que les Français. Par contre en CO2 ils polluent presque deux fois plus ! Un rapide calcul montre qu’en maintenant leurs efforts actuels il leur faudrait 240 ans rien que pour émettre la même quantité de CO2 qu’un Français aujourd’hui.
    En conclusion pointer du doigt la France comme un vilain pollueur et l »Allemagne comme un pays écologiquement vertueux est quand même un peu fort de café !

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