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22.juin.201822.6.2018 // Les Crises

Les centristes sont les plus hostiles à la démocratie, pas les extrémistes

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Toute ressemblance avec… etc.

Un rassemblement en septembre dernier à Berlin pour Martin Schulz, candidat des sociaux-démocrates au poste de chancelier allemand. Maja Hitij/Getty Images

Les panneaux avertisseurs clignotent au rouge : La démocratie est menacée. En Europe et en Amérique du Nord, les candidats sont plus autoritaires, les systèmes de partis sont plus volatils et les citoyens sont plus hostiles aux normes et aux institutions de la démocratie libérale.

Ces tendances ont suscité un débat majeur entre ceux qui considèrent le mécontentement politique comme étant d’origine économique, culturelle ou générationnelle. Mais toutes ces explications partagent une hypothèse de base : La menace vient des extrêmes politiques.

A droite, les ethno-nationalistes et les libertaires sont accusés de soutenir la politique fasciste ; à gauche, les radicaux des campus et le soi-disant mouvement antifa sont accusés de trahir les principes libéraux. D’une manière générale, on suppose que les opinions radicales vont de pair avec le soutien à l’autoritarisme, tandis que la modération suggère une approche plus engagée du processus démocratique.

Est-ce vrai ?

Peut-être pas. Mes recherches suggèrent qu’en Europe et en Amérique du Nord, les centristes sont les moins favorables à la démocratie, les moins attachés à ses institutions et les plus favorables à l’autoritarisme.

J’ai examiné les données de la World Values Survey (2010 à 2014) et de l’European Values Survey (2008), deux des études d’opinion publique les plus complètes menées dans plus de 100 pays. L’enquête demande aux répondants de se placer sur un spectre allant de l’extrême gauche à l’extrême droite en passant par le centre et l’extrême droite. J’ai ensuite tracé la proportion du soutien de chaque groupe pour les institutions démocratiques clés. (Une copie de mon document de travail, avec une analyse plus détaillée des données de l’enquête, peut être trouvée ici).

 

Les centristes sont les plus sceptiques à l’égard de la démocratie. Pourcentage de personnes qui disent que la démocratie est un « très bon » système politique.

Les personnes sondées qui se placent au centre de l’éventail politique sont celles qui soutiennent le moins la démocratie, selon plusieurs mesures d’enquête. Il s’agit notamment du point de vue de la démocratie en tant que « meilleur système politique » et d’une évaluation plus générale de la politique démocratique. Dans les deux cas, ceux du centre ont la vision la plus critique de la démocratie.

Les centristes sont les moins susceptibles d’appuyer des élections libres et équitables. Pourcentage de personnes qui disent que le choix d’un dirigeant lors d’une élection libre est une « caractéristique essentielle de la démocratie ».

Certaines des données les plus frappantes reflètent le point de vue des personnes interrogées sur les élections. Le soutien aux élections « libres et équitables » diminue au centre pour chaque pays de l’échantillon. La taille de l’écart centriste est frappante. Dans le cas des États-Unis, moins de la moitié de la population du centre politique considère les élections comme essentielles.

Les centristes sont les moins susceptibles d’appuyer les institutions libérales. Le pourcentage de personnes qui disent que les droits civils qui protègent la liberté des personnes contre l’oppression de l’État est une « caractéristique essentielle de la démocratie ».

Bien sûr, le concept de « soutien à la démocratie » est quelque peu abstrait, et les personnes sondées peuvent interpréter la question de différentes manières. Qu’en est-il du soutien aux droits civils, si essentiels au maintien de l’ordre démocratique libéral ? Dans presque tous les cas, le soutien aux droits civils diminue au centre. Aux États-Unis, seulement 25 % des centristes sont d’accord pour dire que les droits civils sont une caractéristique essentielle de la démocratie.

Les centristes sont les plus favorables à l’autoritarisme (à l’exception de l’extrême droite). Pourcentage de personnes qui disent qu’un leader fort qui n’a pas à s’occuper d’une législature est « assez bon » ou « très bon ».

L’un des signes les plus alarmants pour la démocratie a été la montée des dirigeants populistes aux tendances autoritaires. Mais bien que ces dirigeants soient devenus plus populaires, il n’est pas certain que les citoyens appuient explicitement des styles de gouvernement plus autoritaires. Je trouve cependant des preuves d’un soutien substantiel en faveur d’un « dirigeant fort » qui ignore la législation de son pays, en particulier parmi les centristes. Aux États-Unis, le soutien des centristes à un leader fort dépasse de loin celui de la droite et de la gauche.

Pourcentage d’Américains qui soutiennent les leaders forts.

Qu’est-ce que cela signifie ?

Partout en Europe et en Amérique du Nord, le soutien à la démocratie est en déclin. Pour expliquer cette tendance, la sagesse conventionnelle pointe vers les extrêmes politiques. Tant l’extrême gauche que l’extrême droite sont, selon ce point de vue, prêts à faire peu de cas des institutions démocratiques pour parvenir à un changement radical. Les modérés, par contre, sont supposés défendre la démocratie libérale, ses principes et ses institutions.

Les chiffres indiquent que ce n’est pas le cas. Alors que les démocraties occidentales sombrent dans le dysfonctionnement, aucun groupe n’est à l’abri de l’attrait de l’autoritarisme – encore moins les centristes, qui semblent préférer un gouvernement fort et efficace à une politique démocratique désordonnée.

Les hommes forts du monde en développement ont historiquement trouvé un soutien au centre : Du Brésil et de l’Argentine à Singapour et à l’Indonésie, les modérés de classe moyenne ont encouragé les transitions autoritaires pour apporter stabilité et croissance. La même chose pourrait-elle se produire dans des démocraties mûres comme la Grande-Bretagne, la France et les États-Unis ?

World Values Survey (pour tous les graphiques) ; European Values Survey (informations supplémentaires dans les premier et quatrième graphiques)

David Adler est un chercheur en sciences politiques.

Source : TNYT, David Adler, 23-05-2018

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Commentaire recommandé

DUGUESCLIN // 22.06.2018 à 07h29

Les soutiens des centristes sont pour beaucoup ceux qui ne souffrent pas ou peu de la crise, qui sont installés dans leur petite vie semi-bourgeoise, qui ne sont pas riches, mais sécurisés. Ils ont ce qu’il faut pour vivre et ne comprennent pas ceux qui se plaignent tout le temps, alors que la vie est dure pour tout le monde. Ils pensent que le peuple doit être mis au pas, et que la liberté a des limites. Qu’au lieu de râler le peuple ferait mieux de travailler plutôt que profiter.
Ils ont pour eux la bonne conscience, ils voient dans le populisme un ramassis de râleurs ou de profiteurs prêts à installer une dictature d’extrême gauche ou d’extrême droite qui mettrait fin à leur conception de la liberté.
Peu enclins à comprendre la réalité du monde et la politique, leurs opinions sont toutes faites et indiscutables.
La société telle qu’elle est, même si des réformes leur paraissent indispensables, leur convient et qu’on en fait trop pour les insatisfaits qui sont responsables de leur situation et méritent ce qu’ils ont.
Ces gens là ne voteront jamais ni RN ni FI, ni dissidence et préfèrent, à tout prendre, un président qui a une tête de premier de la classe, et qui est bien de sa personne.
Voilà, entre autres raisons, comment et pourquoi sont élus toujours les mêmes et pourquoi ces « centristes », qui se croient modérés, soutiennent, sans le savoir, une nouvelle forme de totalitarisme cachée derrière de « bonnes » raisons.

94 réactions et commentaires

  • Pierre D // 22.06.2018 à 06h50

    C’est ce qui arrive quand on prend une utopie pour une panacée… à l’épreuve de la réalité, seuls les utopistes continuent à y croire.

      +10

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    • Sinoué // 22.06.2018 à 13h37

      La démocratie a tout de même durée 3 siècles à Athènes. Pour une utopie, cela donne envie d’espérer.

      Utopie de croire que l’oligarchie continuera encore longtemps à tenir enchaînées les démocraties, du moins ce qu’il en reste, avec la monnaie qu’elle crée pour 95 % dans le monde entier, dans ses 27 banques systémiques !

      C’est par la monnaie que nous retrouverons notre démocratie, libérant nos chaînes de ces dettes absurdes, escroquerie mondialisée.

      Tout comme le peuple d’Athènes qui a couvert d’or, chacun à sa mesure, la statue d’Athéna sculptée par Phidias, ami de Périclès, créant ainsi la première banque au service et au profit de tous.

      Pas de démocratie possible sans le droit régalien de créer l’argent et la monnaie!

      Socrate n’est pas mort pour une utopie… Il est mort pour que vive la démocratie.

        +9

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      • Pierre D // 22.06.2018 à 17h46

        En réalité elle a duré 50 ans (le siècle de Périclès) et ce que les Athéniens nommaient « citoyens » se limitait à ceux d’entre-eux qui n’étaient pas obligés de travailler. Elle excluait les « métèques ». Leur domaine de compétence se limitait à la gestion de la cité. Les conquêtes et la gestion des colonies restait l’apanage de la noblesse athénienne.

        La grandeur de la démocratie athénienne réside dans ce qu’elle a été formulée en tant qu’utopie justement.

        Chez nous, à la même époque il y avait l’aristocratie élective (en France jusqu’aux Capétiens) qui vaut bien la démocratie athénienne. Et sa durée se perd dans la nuit des temps. Par exemple Jules César était un dictateur et Vercingétorix un élu.

          +7

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        • Michael // 25.06.2018 à 00h00

          La démocratie Athénienne a duré plus de 50 ans… certes, elle a pris plusieurs formes, et certaines étaient plus démocratiques que d’autres. Les formes tardives incluent effectivement des institutions aristocratiques, mais les institutions démocratiques y conservent une influence considérable.

          Il n’est pas vrai non plus que seuls ceux qui n’étaient pas obligés de travailler étaient citoyens.

          La démocratie Athénienne, à certaines périodes, rémunérait les citoyens qui participaient à l’assemblée à la hauteur du salaire d’une journée de travail d’un simple ouvrier, afin que le besoin de travailler ne dissuade pas les citoyens d’y assister.

          Cela prouve bien, premièrement, que les citoyens Athéniens pouvaient travailler (et c’était le cas pour une majorité d’entre eux), et deuxièmement, que l’assemblée n’était pas reservée aux riches citoyens.

          Pour être présent à l’Assemblée, il fallait simplement être parmi les 6000 premiers arrivés. Il me semble qu’il existait également des moyens pour les paysans, vivant trop loin de la cité, de faire valoir leurs droits… mais ces détails m’ont échappés.

          La démocratie Athénienne était extrêmement décrié par les aristocrates Athéniens… notamment Socrate et Platon. Et, malheureusement, les traces historiques de la démocratie Athénienne nous viennent essentiellement de ceux qui souhaitaient rétablir un système aristocratique, et qui considéraient que la démocratie avait spolié leur droit légitime au pouvoir. Comme Socrate ou Platon.

          Si on prend les traces historiques dans leur ensemble (en prenant en compte les témoignages de contemporains favorables à la démocratie, comme Isocrate), on peut tirer un portrait probablement plus neutre de ce que fut la démocratie Athénienne. C’est ce que fait Herman Hansen dans sa « Démocratie Athénienne à l’époque de Démosthène ».

            +4

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      • Pierre D // 22.06.2018 à 18h44

        Socrate est mort pour avoir perverti la jeunesse d’Athènes, impiété et introduit des dieux étrangers dans la cité.

        Il a été condamné par la démocratie athénienne.

          +2

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        • ZX // 23.06.2018 à 01h52

          Fake news. Lisez Platon, les accusations sont mensongères, Socrate montrait la suffisance et l’ignorance des puissants c’est pourquoi il a été condamné. Son sort serait le même sous Macron (si ce sot avait ce pouvoir).

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          • Pierre D // 23.06.2018 à 06h07

            Oui mais la condamnation (à tort ou à raison) par les démocrates athéniens fut réelle ainsi que son acceptation et son exécution par Socrate lui-même. Lisez Platon et Xénophon.

            A la vue des faits, l’opinion de Pierre ou Paul ou Platon est sans intérêt, et l’intérêt général des démocrates athéniens était la cohésion de la cité autour de dieux communs… c’est aussi ça la démocratie.

            Cette condamnation fait partie d’un mouvement plus large , contre les sophistes, ayant pour finalité la défense de la démocratie, après l’échec du régime des Trente

            Ce n’est pas en affublant ces faits de mots creux étrangers à la mode (d’un pouvoir jupitérien) que vous aurez démontré autre chose que ces faits sont avérés.

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            • Gier13 // 23.06.2018 à 08h07

              La democratie athénienne à l’époque de Péricles c’est 40 000 citoyens sur un peu moins de 400 000 habitants. Les autres, les métèques, et surtout les esclaves, majoritaires (je crois ?) n’ont aucun droit politique.
              Sur la colline du Pnyx où les citoyens se réunissaient pour voter directement la loi 6000 personnes au grand max peuvent tenir. 34 000 citoyens sont donc exclus de fait du lieu où s’exerce le pouvoir.

              Dans les faits seuls les riches qui n’ont pas besoin de travailler ont les moyens de participer activement à la vie politique. Ils monopolisent les plus hautes fonctions. Le paysan-citoyen qui habite au fin fond de l’Attique n’a guère le temps et les moyens de venir discuter la loi. Quand un pécule sera proposé aux plus pauvres des citoyens en dédommagement du temps passé à s’occuper des affaires de la cité, on leur reprochera de venir uniquement pour le pécule !
              La place des femmes là-dedans… inutile de s’étendre sur la question. En politique elles n’en ont aucune.
              La democratie n’est pas acceptée par tous. Elle est même vivement décriée.

              Une democratie à qui on peut faire bien des reproches. Il reste une idée assez sympathique somme toute, aucun citoyen (catégorie dont la définition est très rigide, strictement codifiée) ne peut être exclu du pouvoir. Personne ne peut le confisquer car tous les citoyens sont égaux. Une utopie. Comme aujourd’hui ?!

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            • Sandrine // 23.06.2018 à 10h12

              « Aucun citoyen de pouvait être exclu du pouvoir »… oui et non puisque comme vous le dites certains citoyens étaient de facto exclus des discussions publiques (comme aujourd’hui)
              En outre, on pouvait bannir les citoyens gênants ( comme Socrate par exemple, à qui on avait proposé le bannissement à la place de la mort au départ, ce qu’il avait refusé pour rester fidèle à lui-même)

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  • Gier13 // 22.06.2018 à 07h15

    Autoritaire sûrement, désireux de limiter la liberté d’expression et de la presse, on en a des preuves chaque jour, engagé dans une réforme de l’état qui renforcera le pouvoir du prince, des parlementaires aux ordres, telle est la macronie. N’est ce pas elle qui se veut ni à droite, ni à gauche, au centre donc.
    Cet article va si bien à notre Manu (pardon, monsieur le Président) et à son armée de députés-moutons…

      +30

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  • Cgrotex // 22.06.2018 à 07h22

    Les centristes ou les Homo-économicus ?
    Et en quoi les centristes ne sont pas des extrémistes façon Alain Deneault !?

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    • caliban // 22.06.2018 à 21h24

      Très juste, l’extrême-centre consiste
      • à refuser sans discussion toute opposition / dissensus
      • à n’accepter les résultats des votes que lorsqu’ils sont conformes à leur consensus

      Ce consensus est présenté comme « le bon sens », « la juste pondération » … le débat politique ressemble désormais à un marché où sévit le darwinisme et où les idées minoritaires (ou présentées telles) sont condamnées à s’éteindre.

      La démocratie c’est tout ce qu’il reste quand on a éteint toutes les Lumières 🙂

        +10

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  • Alfred // 22.06.2018 à 07h23

    C’est très fort de café d’avoir réussi à trouver un article et une sorte d’étude sur ce sujet qui n’est pas une surprise (il suffit d’avoir des discussions à bâtons rompus avec des gens de chaque camp pour avoir une très forte présomption de ce fait). On peut déduire que les « extrêmes centristes » sont les conservateurs d’un point de vue économique (les derniers vainqueurs du système) qui se SAVENT déjà minoritaires. Les perdants fracturés par des valeurs différentes veulent une évolution et se savent majoritaires.
    « -Alors dis t’es.democrate?
    -Ouiiii maiiiis en même temps… »

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    • Sandrine // 22.06.2018 à 08h32

      Les centristes sont cette minorité économiquement et culturellement dominante qui entend bien le rester.
      Ils se savent minoritaires dites-vous… J’ajouterai : et cela ne les dérange pas de le rester. Ils se conçoivent comme une nouvelle aristocratie, celle de la réussite.
      Le nivellement démocratique, le partage avec les inférieurs leur fait horreur.

        +28

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  • DUGUESCLIN // 22.06.2018 à 07h29

    Les soutiens des centristes sont pour beaucoup ceux qui ne souffrent pas ou peu de la crise, qui sont installés dans leur petite vie semi-bourgeoise, qui ne sont pas riches, mais sécurisés. Ils ont ce qu’il faut pour vivre et ne comprennent pas ceux qui se plaignent tout le temps, alors que la vie est dure pour tout le monde. Ils pensent que le peuple doit être mis au pas, et que la liberté a des limites. Qu’au lieu de râler le peuple ferait mieux de travailler plutôt que profiter.
    Ils ont pour eux la bonne conscience, ils voient dans le populisme un ramassis de râleurs ou de profiteurs prêts à installer une dictature d’extrême gauche ou d’extrême droite qui mettrait fin à leur conception de la liberté.
    Peu enclins à comprendre la réalité du monde et la politique, leurs opinions sont toutes faites et indiscutables.
    La société telle qu’elle est, même si des réformes leur paraissent indispensables, leur convient et qu’on en fait trop pour les insatisfaits qui sont responsables de leur situation et méritent ce qu’ils ont.
    Ces gens là ne voteront jamais ni RN ni FI, ni dissidence et préfèrent, à tout prendre, un président qui a une tête de premier de la classe, et qui est bien de sa personne.
    Voilà, entre autres raisons, comment et pourquoi sont élus toujours les mêmes et pourquoi ces « centristes », qui se croient modérés, soutiennent, sans le savoir, une nouvelle forme de totalitarisme cachée derrière de « bonnes » raisons.

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    • DUGUESCLIN // 22.06.2018 à 08h28

      Quand on leur dit que les aides sociales coutent « un pognon dingue », ils sont, au fond d’eux, d’accord. Macron sait à qui il s’adresse. Même si cet électorat ne représente que 23% et sans doute moins , il est suffisant pour obtenir le pouvoir.
      Mais si on leur dit que nous avons vendu Alstom à des étrangers et que nous perdons des emplois, ils éludent rapidement la question en affirmant que la mondialisation est un progrès et qu’on ne peut se développer en se repliant sur soi-même. L’européisme est pour eux la bonne voie, il est l’avenir dont nous bénéficierons grâce à la mondialisation quand nous aurons fait les efforts nécessaires.
      Le « parti » qui se prétend gauche/droite, est pour eux la fin de la « politique politicienne ».
      Mais en soutenant ce « ni gauche ni droite » ils s’opposent aux souverainistes de droite et de gauche qui sont incapables, pour au moins le temps nécessaire, de s’allier pour mettre fin au ni gauche ni droite des mondialistes, (c’est à dire au centrisme) qui continuent à vendre nos ressources aux puissances économiques étrangères, nous soumettent et nous aliènent, au pouvoir démesuré des financiers.
      Et pourtant ces souverainistes de gauche et de droite sont probablement majoritaires.

        +95

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      • Melson Moinfort // 22.06.2018 à 08h42

        Superbe commentaire. Il n’y a pas une virgule à changer à votre analyse.
        N.B. : Remarquons que le texte cité a paru aux Etats-Unis dans un journal important. C’est plutôt une bonne nouvelle car on se demande parfois s’il y a encore de vrais partisans de la démocratie aux Etats-Unis et si ce pays n’est pas définitivement retourné à la barbarie.

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      • Sandrine // 22.06.2018 à 09h53

        Les souverainistes de droite et de gauche ne visent pas le même type de souveraineté. Leurs définitions de ce qu’est le peuple est différente.
        Envisager qu’ils puissent s’unir pour pour prendre le pouvoir relève à mon avis de la pétition de principe.
        L’extrême-droite vise avant tout la souveraineté culturelle mais elle ne s’oppose pas au capitalisme (voir pas non plus au libéralisme économique). Elle envisage le peuple essentiellement comme une communauté de mœurs et de traditions.
        L’extrême-gauche, elle, envisage essentiellement le peuple comme les dominés qui doivent reprendre le contrôle de l’etat dans lequel ils vivent. L’aspect conservatisme culturel leur importe peu. Ils envisagent les choses essentiellement à travers le prisme de la structure économique.

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        • Alfred // 22.06.2018 à 12h11

          Ce n’est pas faux mais en écoutant attentivement les gens il me semble qu’il existe aussi des gens pour qui le peuple est à la fois une communauté de mœurs et de tradition et un ensemble de dominés qui entendent reprendre le contrôle de l’état dans lequel ils vivent (pour reprendre vos expressions). Tout cela mélangé à des degrés divers. C’est la raison pour laquelle je pense que vous vous trompez quand à « la position de principe ». Ces gens non représentés (à mon sens, du moins hors de niches) sont difficilement quantifiables et rejetés de part et d’autres (trops ceci, pas assez cela, etc..).

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          • Micmac // 22.06.2018 à 14h42

            Globalement d’accord avec vous, avec cette nuance que les gens de gauche sont surement beaucoup moins enclin à voter à droite (pour tout envoyer bouler) que le contraire. Avec raison à mon sens, puisque la droite s’accommode beaucoup mieux du capitalisme dérégulé et des inégalités. Notez que je n’emploie pas le mot « extrême », puisque je ne pense pas que la très grande majorité des électeurs de la FI ou du RN soient extrémistes.

            Et c’est pour ça qui si un des « extrêmes » parvient au 2ième tour (législatives ou présidentielles), ses chances de l’emporter ne sont pas nulles. De moins en moins nulle je dirait…

            Sachant que MLP, particulièrement mauvaise (mauvaise oratrice au ton de donneuse de leçon, mauvaise théoricienne politique incapable de comprendre la ligne Phillipot, mauvaise en tout…) n’avait aucune chance, un(e) de ses successeurs plus brillant(e) aurait beaucoup plus de chances (ce que je ne souhaite pas, je préfère nettement l’autre option…).

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            • fleurda // 25.06.2018 à 22h36

              Ce que dit l’Extr.dr, que ca ne sert à rien d’etre pour une société humaniste et redistributrice s’il n’y a pas de solidarité entre les communautés d’un pays, si les gens ont des cultures tellemnet différentes qu’ils ne se considèrent pas comme faisant un « ensemble ». Quand je dis solidarité je dis égalemnet consentemtn à l’impot par exemple, je dis aussi mobilité géographique, je dis langue etc.. Comment peut il y avoir solidarité entre deux groupes qui, par exemple, jamais ne donneront des prénoms communs à leurs enfants? C’est ce que l’extreme droite dit: d’abord rétablir l’identité nationale, pour assoir la solidarité. La ou elle fait erreur c’est de prendre comme hypothèses qu’une partie des communautés sont ses ennemies, alors que chacun doit faire un pas de compréhension vers l’autre.

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          •  » déplorable »21 // 22.06.2018 à 15h01

            J’ai fait un rêve :
            Je disais à Marion qu’on pouvait pas avoir la réforme de la SNCF sans la GPA ni les migrants et à
            Mélenchon qu’on pouvait pas avoir la GPA et les migrants sans la réforme de la SNCF !
            ils en convenaient tous les deux !

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            • FPOLE // 23.06.2018 à 18h28

              petite précision
              la GPA, me semble-t-il, n’est absolument pas prévue dans le programme soutenu par Mélenchon. (Location de ventre des femmes pauvres pour les femmes riches, il n’est pas trop chaud)

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        • DUGUESCLIN // 22.06.2018 à 15h33

          Ce que vous dites me semble pertinent concernant deux visions du peuple.
          Mais dans le monde ouvrier, traditionnellement de gauche, qui tend à diminuer en nombre, on retrouve une tradition, une culture, une famille. Le monde culturel et le monde économique ne devraient pas être cloisonnés, ils sont interdépendants.
          Concernant le libéralisme il n’a plus court, puisqu’il a été confondu avec le capitalisme, pour devenir le néo-libéralisme, devenu le serviteur des forces financières lequel est attribué à la droite.
          Pourtant les révolutionnaires soutenus par les riches commerçants, et qui sont les pré-soviétiques, sont devenus maintenant ce qu’on appelle la droite, alors qu’à l’assemblée nationale, ils étaient la gauche. La confusion perdure et les faux clivages avec elle.
          Les vainqueurs par KO contre le peuple sont bien les financiers.
          Les peuples ouvriers révolutionnaires (à gauche à l’assemblée) soutenus par les riches commerçants et les peuples paysans traditionalistes (à droite à l’assemblée) soutenus par les aristocrates après 1789 sont les dindons de la farce.
          Le pouvoir est passé de l’aristocratie vers le pouvoir des riches bourgeois, les capitalistes de maintenant.

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          • Krystyna Hawrot // 24.06.2018 à 15h58

            Je pense qu’il ne faut pas se focaliser sur les différences entre souverainistes de bonne foi. Au fond on veut tous la même chose. Chacun veut vivre de son travail, développer ses talents, enrichir sa culture, vivre en famille, couple, avoir des enfants et bien les éduquer… L’individualisme forcéné est un épiphénomène du capitalisme qui rend les gens malheureux. La gauche a fini par l’admettre. Et les souverainistes de droite ne veulent pas non plus revenir à une famille ou le pater familias décide de tout pour tous de force. Ils veulent une stabilité rassurante et c’est normal. Donc on veut la même chose et pour les différences (mariage homo, migrations, etc…) on va faire un compromis. Une fois qu’on aura battu la bourgeoisie mondialisée, apatride et exploiteuse.

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    • Emmanuel // 22.06.2018 à 10h29

       » Une nouvelle forme de totalitarisme cachée derrière de “bonnes” raisons  » : pas si nouvelle que ça, Raymond Aron annonçait explicitement en 1952 dans les cours qu’il donnait à l’ENA que le libéralisme économique était incompatible avec le libéralisme politique (lequel s’oppose à des systèmes politiques autoritaires, comme en URSS).
      Je cite Aron :  » personnellement, je crois que si l’on voulait, à l’époque moderne, avoir un système économique libéral tel que le souhaitent M. von Hayek ou M. Jacques Rueff, il faudrait la dictature politique  » (extrait de son livre Introduction à la philosophie politique).

      Hayek lui-même en voyage au Chili au temps de la dictature avait dit préférer le libéralisme économique au prix de moins de démocratie. Bel euphémisme : idéalement l’Etat minimal  » libéral  » doit être indifférent à la justice sociale et laisser faire le marché et, par voie de conséquence, protéger la situation des plus favorisés, quitte à verser un revenu minimum aux nécessiteux pour éviter qu’ils se rebellent… Bon, alors d’accord pour ce calcul prudentiel égoïste de préservation la classe supérieure, d’accord pour offrir un subside aux sans-dents via une redistribution marginale de richesse, mais de là à instaurer et respecter le suffrage universel, il y a des limites !

      C’est désormais le très gros problème de la minorité dominante. Tocqueville qui disait ne pas craindre le suffrage universel se retournera-t-il dans sa tombe ?

        +13

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      • Emmanuel // 22.06.2018 à 20h25

        Hayek n’a pas que voyagé au Chili. Il a apporté avec zelle son conseil avec des équipes entières à Pinochet. Comme la démocratie était un obstacle à sa politique économique, au contraire une dictature lui plaisait bien. Comme ça les intérêts étaient encore mieux protégés…D’accord avec Sandrine de surtout bien faire la différence entre droite et gauche…..

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  • Fritz // 22.06.2018 à 07h45

    Rappelons qu’Adolf Hitler présentait le NSDAP comme un parti centriste, ouvert aux Allemands venus de la droite comme de la gauche pour former la « communauté du peuple » (Volksgemeinschaft).
    On peut même se risquer à caractériser le fascisme (italien et allemand) comme un phénomène instable, hésitant entre l’Ouest capitaliste (« la droite ») et l’Est socialiste (« la gauche »).

      +12

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    • Sandrine // 22.06.2018 à 08h36

      En réalité « ni droite ni gauche » veut dire totalitaire.

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    • fleurda // 25.06.2018 à 22h39

      attention aux raccourcis.
      je rappelle qu’hitler a été élu par un électorat 100% masculin.
      Et ce sont les députés qui lui ont voté les pleins pouvoirs.

      Donc beaucoup de différences avec nore époque.

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  • Frédéric Boyer // 22.06.2018 à 08h10

    Je recommande l’excellent « Politique de l’extrême centre » d’Alain Deneault, qui est réédité en un seul volume avec « la Médiocratie » et « Gouvernance » aux éditions Lux pour la modique somme de 8 €.

      +16

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  • Albert // 22.06.2018 à 08h14

    Allez, puisqu’on joue sur les mots, je vous propose le concept de liberal-autoritaire.

    Bel exemple de ce qu’on peut faire avec le sophisme! Sans definir les termes, en generalisant, en insérant des affirmations non demontrées, on arrive effectivement à conclure que les centristes sont plus autoritaires que les Extremistes et radicaux… Au fait, c’est quoi un centriste?

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    • Loxosceles // 22.06.2018 à 10h35

      Le centrisme dont on parle ici est en fait un extrémisme comme un autre, c’est à dire une posture politique qui s’impose par une forme d’autoritarisme unilatéral que tout un chacun peut constater (légifération par ordonnance et « je n’ai pas de leçons à recevoir » de Jupiter Premier). De plus vous vous payez le luxe de confondre extrémisme et radicalisme, ce qui n’est pas du tout la même chose (cf Michéa), donc j’aurais tendance à dire que c’est vous qui pratiquez le confusionnisme.

      Si la posture politique centriste était véritablement un refus d’un clivage politique arbitraire et artificiel, il pourrait être profitable à la société et à l’homme en général, qui ne tire pas d’avantage collectif à ces querelles d’un intérêt limité, pas plus qu’il n’en tirerait d’un régime autoritaire extrémiste quel qu’il soit (à part pour la caste qui aurait manigancé pour avoir les faveurs de ce régime, comme celle qui a installé Macron, d’ailleurs). Plusieurs commentateurs ont parlé de l’extrême-centrisme en action en ce moment, et je ne peux qu’acquiescer à ce constat.

        +17

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    • Loxosceles // 22.06.2018 à 10h45

      Quant au concept de libéral-autoritaire, il peut se résumer dans le terme de fascisme, comme l’atteste un examen attentif de l’histoire, où le libéralisme économique va de paire avec un autoritarisme politique. Ce n’est donc pas du tout un concept irréaliste qui n’aurait jamais été manifesté dans le monde réel. Par ailleurs, comme dans toute novlangue avec la double-pensée qui l’accompagne, ce genre d’oxymore est devenu de nos jours la norme, dans la communication qui s’impose au public, en faisant passer ces contradictions avec des allures d’évidence. Ainsi aujourd’hui la violence ne s’entend plus, en occident du moins, dans le bruit des bottes mais dans le silence des bourses et des dessous de table financiers qui décident de l’existence des millions et milliards que nous sommes.

        +9

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      • Patrick // 22.06.2018 à 16h03

        définition du fascisme par Mussoilini : » tout par l’état , tout pour l’état , rien contre l’état » … ça fait pas très libéralisme économique.
        N’oublions pas que Mussolini venait du PS Italien , alors le libéralisme économique …. Par contre pas de pb pour une collusion avec les gros industriels nécessaires.

        La gauche est une salle d’attente pour le fascisme ( Léo Ferré ).

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        • Sandrine // 22.06.2018 à 16h49

          Socialisme et libéralisme ne s’opposent pas (la social-démocratie par exemple).
          Le socialisme est étatiste par définition, puisqu’il cherche à organiser la société, mais il s’accommode très bien de la concurrence. Les premiers socialistes, les Saint-simoniens étaient interventionnistes mais valorisaient en même temps l’initiative privée.
          L’ultra-nationalisme étatiste des fascistes est un avatar de ce socialisme-la.
          En outre il ne faut pas voir dans l’ultra-libéralisme actuel une doctrine anarchiste qui refuse l’encadrement par l’etat : au contraire l’etat y est indispensable pour garantir un cadre d’action intangible (règle de la concurrence fixées dans la constitution, etc.)

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        • doudoute // 22.06.2018 à 21h03

          « Le Fascisme devrait plutôt s’appeler Corporatisme, puisqu’il s’agit en fait de l’intégration des pouvoirs de l’état et des pouvoirs du marché. » Benito Mussolini

          http://citation-celebre.leparisien.fr/citations/108243

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  • Sam // 22.06.2018 à 08h16

    Ceux qui ont le pouvoir sont moins disposés que les autres à le remettre en question.

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  • PsyyyX // 22.06.2018 à 08h17

    Par pitiez peux-tu insérer les données manquantes sur les graphiques ? (titre, libellés, etc)

    Merci beaucoup ! 😀

      +10

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  • martin // 22.06.2018 à 09h00

    Dans La République des girouette ( 2005), Pierre Serna, historien spécialiste de la Révolution française, montre qu’après la chute de Robespierre se met en place une République « d’extrême-centre » qui repousse à la fois les sans-culottes et les monarchistes. Autoritaire sous des dehors bonhommes, et à travers la figure et la personne de Bonaparte, cet extrême centre renforce les pouvoirs de l’exécutif au détriment de l’Assemblée. L’extrême centre, dont Macron est la figure contemporaine, est profondément antidémocratique, mais se comprend lui-même comme le rempart des libertés. Une parfaite fausse conscience en un mot.

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  • Florent // 22.06.2018 à 09h06

    Une bonne analogie en France et le comportement du centre droit et centre gauche durant la 3eme république. Représentant la bourgeoisie, la république de Thiers était le meilleur moyen de maintenir les fortunes et les profits. Un bon exemple et le comportement des radicaux de gauches sur la mise en place de l’impôt sur le revenu.

      +5

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  • Arcousan09 // 22.06.2018 à 09h09

    Les centristes sont des « démocrates », à leur manière ….
    Je demande quelle est la différence entre une ordonnance et le 49/3 ….. d’où la question: à quoi sert un parlement godillot supposé nous « représenter » ….
    Tout, absolument tout est ficelé d’avance et ensuite, seulement ensuite venez discuter alors qu’il n’y a plus rien à discuter
    Comportement « démocratique » …
    Ce ne sont pas les instigateurs de ce système pervers qui existe depuis des lustres que le « gouvernement » soit de droite, de gauche ou du milieu … mais c’est tellement pratique …

      +9

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  • Jujube // 22.06.2018 à 09h27

    Les centristes ? En 1795, ils récupèrent les hommes les plus pourris et sanglants de la terreur pour abattre les Montagnards puis il répriment sauvagement la Vendée. Puis ils promeuvent un jeune sabre qui tire au canon sur une manif de la faim rebaptisée royaliste. En 1851 ils finissent la révolution en favorisant N3. En 1871 ils répriment sauvagement la Commune(100000 morts). Ils font tirer sur les grévistes. En 40, il collaborent massivement. En 45, ils entraînent la France dans 20ans de guerres coloniales. Démocrates?

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    • martin // 22.06.2018 à 11h19

      Au fond, les centristes dont nous parlons ne sont rien d’autres que des versaillais, aussi nuisibles à la liberté qu’ils sont pêtris de bonne conscience.

      A titre personnel, je ne peux plus parler avec les macroniens, qu’ils soient de conviction ou de circonstance, car leur aveuglement et leur mauvaise foi « progressiste » et « modérée » me met les nerfs en pelotte. Ils sont les favorisés ou les protégés du capitalisme métropolistique, mais se vivent comme une élite cultivée, heureusement rétive au populisme, les gardiens du temple de la démocratie en somme, démocratie que par ailleurs, et inconsciemment, ils méprisent.

        +13

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  • Nicolas // 22.06.2018 à 10h49

    Le concept des graphiques sans abscisse ni ordonnée ni rien de rien, c’est du surréalisme ou du postmodernisme ?

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    • décod(ex)ons // 22.06.2018 à 12h23

      Nicolas : « graphiques sans abscisse ni ordonnée ni rien de rien »

      Après plongée dans le code, je crois pouvoir fournir les explications suivantes :

      Premier graphique (après les mots « une analyse plus détaillée des données de l’enquête, peut être trouvée ici ») :

      Il s’intitule « Pourcentage de gens qui disent que la démocratie est un « très bon » système politique. », avec un gros titre : « les centristes sont les plus sceptiques vis-à-vis de la démocratie »

      Il consiste en 15 groupes de 3 barres verticales, chacune d’elles correspondant, de gauche à droite (j’espère), à l’extrême gauche, au centre, et à l’extrême droite.

      Les 15 groupes correspondent à 15 pays :
      première ligne : Suède, Italie, Espagne, Nouvelle-Zélande, Danemark, Allemagne, Norvège, Australie, Autriche.
      seconde ligne : France, Grande-Bretagne, Finlande, moyenne pour l’Europe, moyenne pour les Etats-Unis, Pays-Bas (je ne suis pas sûr de l’ordre)

      Le trait supérieur correspond à 100%
      Le trait qui traverse les barres est à 50%

      La conclusion est qu’en Europe seuls 42% des centristes voient la démocratie comme un « très bon » système, et 33% aux Etats-Unis.

      Pour les autres graphiques, j’ai la flemme, mais vous avez l’idée générale.

        +3

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      • martin // 22.06.2018 à 16h00

        Merci mille fois à décod(ex)ons

        Ca va déjà un peu mieux, les graphiques ont un peu plus de sens. Je n’avais pas pensé à l’entrée « pays ». Rétrospectivement, c’est évident.

        Merci encore

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  • JC // 22.06.2018 à 10h52

    Sauf que c’est une règle générale, et « centriste »/ »extrémiste » peuvent être vus comme des notions relatives au pouvoir ou à la caste dominante en cours, c’est logique que les opposants se posent en défenseurs de la « démocratie » (vu qu’ils ont besoin d’un appui populaire pour prendre le pouvoir), et que les tenants du pouvoir se disent légitimes et experts, remettant la foule à sa place d’ignorante à divertir.

      +3

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  • Kiwixar // 22.06.2018 à 11h04

    A se demander s’il n’y a pas une « fabrication » de la droite et de la gauche selon les époques (royalistes x republicains, conservateurs x populo-socialistes, libéraux x sociétalisto-socialistes etc), pour que ce soit à chaque fois les centristes qui décident. Toujours dans le sens de l’oligarchie.

      +6

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  • Tatoucompri // 22.06.2018 à 11h23

    Les libertaires à droite ???????????????????
    Quelle ignorance !

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  • cgrotex // 22.06.2018 à 12h36

    La personne ni de droite ni de gauche lambda aime voyager. Surtout dans les pays pauvres. Elle aime expliquer son admiration devant ces populations qui n’ont rien mais qui ne se plaignent pas eux , pas comme les pauvres chez nous
    Et puis là-bas c’est tellement pas chère…

    Bref, l’extrême centre est stupide et cruel…

      +16

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  • Louis Robert // 22.06.2018 à 13h14

    Les mots « gauche », « droite », « centre » et « démocratie » ont été depuis longtemps manipulés au point de signifier tout et n’importe quoi. Ils ne veulent plus rien dire. Propagande.

    L’illusion permanente consiste à prendre pour acquis que nous vivons « en démocratie», que nos institutions sont « démocratiques », et à continuer de faire comme si…

    Il ne faut donc pas se surprendre que de plus en plus de citoyens jettent tout cet échafaudage intellectuel précaire par dessus bord. Parler alors de « populisme » n’est qu’enfumage dont on peut se passer très avantageusement.

      +10

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    • V_Parlier // 22.06.2018 à 13h44

      En effet. Mais d’une part le sentiment de supériorité intellectuelle et culturelle visant à penser que la démocratie se résume à « penser bien » selon ses propres critères a existé d’abord à gauche avant de se déplacer vers le centre. A droite c’était plutôt l’argument du pragmatisme froid qui était utilisé: « On ne laisse pas les populistes faire car c’est mauvais pour l’économie. Et l’économie c’est bien pour la démocratie ». Les centristes ont effectivement fait la synthèse des deux, ça se vérifie.

        +0

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      • Louis Robert // 22.06.2018 à 15h15

        Je vous admire de vous y retrouver avec tant de facilité et d’élégance.

        Ce qui retient mon attention, c’est d’abord:

        1. qui est qui?
        2. qui aspire à quoi?
        3. qui possède et exerce le Pouvoir?
        4. qui domine?

        Le souci de les situer dans l’espace m’est étranger puisque, selon le maître Zen, « le centre est partout et la circonférence nulle part ».

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        • martin // 22.06.2018 à 16h42

          Et aussi selon Pascal, s’il s’agît de Dieu!

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        • V_Parlier // 24.06.2018 à 00h11

          « le centre est partout et la circonférence nulle part ».
          -> Amusant mais dans la pratique, la politique d’aujourd’hui est en effet comme ça. On est « centriste » ou « populiste », le reste n’existe plus. Donc le centre est très large, c’est un centre qui a un diamètre. 😀 Il a ramassé en grossissant tout ce qui pouvait servir (de façon très hétérogène) pour racoler à tout va. A défaut de concrétiser un vrai UMPS, les deux anciens partis historiques se sont fait griller par la start-up « en marche » qui a industrialisé le concept!

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  • libvert.fr // 22.06.2018 à 13h39

    Je serais curieux de connaître le positionnement idéal d’après vous (si ce n’est ni les extrêmes, ni le centrisme plus équilibré)

    Pour ma part, je considère que le centrisme est humaniste, lorsque lui sont ajoutées les libertés individuelles.
    Le centrisme libéral est donc humaniste, puisque dans la définition du libéralisme, il est bien spécifié que la liberté individuelle est primordiale.

    Concrètement, lorsque je constate qu’un procès dure 304 jours en moyenne en France, et 19 jours seulement au Danemark, je me dis qu’il y a quand même un problème organisationnel de cette fonction régalienne de base (quel que soit le bord politique)

    Quand à la liberté économique, la France est classée 70me (/180) et vu qu’il y a corrélation avec la prospérité..

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    • Fred79 // 22.06.2018 à 14h58

      Un centrisme libéral serait l’idéal, si ceux qui sont élus appliquaient le meilleur politiquement et socialement de la gauche et de la droite, ainsi que la liberté collective et individuelle au peuple et non à eux et au 1% qu’ils servent avec zèle.

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    • Toutatis // 22.06.2018 à 15h30

      Nous avons déjà depuis quelques décennies des gouvernements « extrèmes », c’est l’extrème-centre qui nous dirige.

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    • Emmanuel // 23.06.2018 à 04h13

      Tiens, un nouveau concept : la liberté economique ; et en plus avec un système de mesure, apparement. A vous lire, la chose coule de source, et a voir le « classement » de la France, il va falloir vite prendre des dispositions. Moi je proposerais de vite tout privatiser et de baisser les impots sur les societes, je veux dire, sur les profits. Quand aux services publics, ecole, sante, les gens auront qu’a les payer. Je pense qu’avec ca, nous gagneront des points au classement de la « liberté économique »….

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      • Patrick // 23.06.2018 à 09h24

        « Quand aux services publics, ecole, sante, les gens auront qu’a les payer.  » !!!
        Mais vous les payez , très cher , pour un « service » pas toujours à la hauteur , mais vous n’avez aucun choix.

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    • Sam // 23.06.2018 à 10h13

      Un jour j’ai rencontré quelqu’un qui avouant n’y rien comprendre me disait voter au centre, parce que c’est le milieu. Une façon de voter blanc j’imagine. C’est un peu votre « centrisme plus équilibré ».

      Vos équations sur le centrisme+libertés individuelles=Centrisme libéral humaniste sont absurdes.

      En Arabie Saoudite, un procès peut durer 5mn. Une belle efficacité n’est ce pas ?
      Pas étonnant que les centristes humanistes libéraux s’entendent à merveille avec les princes humanistes libéraux de là bas.

      Pour la prospérité, celle de Bernard Arnault se porte comme un charme, merci…

        +1

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      • Patrick // 23.06.2018 à 18h03

        les centristes sont rarement libéraux , ils veulent toujours plus d’état et des gouvernements qui s’occupent de tout.

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        • Sam // 26.06.2018 à 10h10

          D’ailleurs, on voit bien la frénésie des macronistes (ultra centristes du moment) à nationaliser à tout va, et leur empressement à préserver l’Etat.

          Non sans humour, ils appellent ca « désengagement de l’Etat ». Quels farceurs…

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  • Rikardo // 22.06.2018 à 13h55

    Des grahiques sans source, ni légende et bien moi, ça ne m’embale pas !

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  • Vladimir // 22.06.2018 à 14h01

    Tout cela me semble bien normal , le libéralisme ne peut vivre que dans un monde de croissance , hors notre monde fini en finira bientôt avec la croissance , les « libéraux  » actuels le moment venu se révéleront plus totalitaires que Staline et Hitler réuni , l’Europe et Bruxelles en sont la génèse !

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    • Patrick // 22.06.2018 à 16h23

      Pas du tout , le libéralisme se fiche de la croissance. Il n’en n’a pas besoin : » y’a pas de croissance , tant pis , dém..ez-vous , vivez votre vie  »
      La croissance est indispensable à l’état providence et à la sociale-démocratie pour pouvoir promettre toujours plus et faire toujours plus de dettes.

        +4

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      • Sandrine // 22.06.2018 à 17h53

        Sans croissance, les monopoles s’installent, et au bout d’un moment c’est la guerre entre grands monopoles par États interposés…
        Pour financer l’état providence, pas besoin de faire des dettes, il suffit de taxer les profits, et au besoin, s’il y a des récalcitrants, nationaliser…

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        • Patrick // 22.06.2018 à 18h06

          Depuis 45 ans on a accumulé les déficits et les dettes pour faire plaisir aux électeurs et ne jamais leur dire non et surtout pas que le premier choc pétrolier avait sifflé la fin de la récré.
          L’état providence aux mains de politiciens qui ne souhaitent qu’être réélus mène forcément à la catastrophe.
          Et nationaliser n’a également conduit qu’à des catastrophe , je me souviens d’une kyrielles d’entreprises nationalisées ( Renault, Bull, Le Crédit Lyonnais … ) qui ont coûté un bras aux contribuables et qui auraient été bien incapables de financer un quelconque état providence.

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          • Sandrine // 22.06.2018 à 18h42

            Oh oui! Comme les aéroports de Paris et les autoroutes, n’est-ce pas…
            Argumentaire type « public choice » fondé sur des prémices idéologiques et non pas sur l’observaction des faits.

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            Alerter
            • Patrick // 22.06.2018 à 19h09

              Aéroports de Paris ? je ne me sens pas concerné ( espace aérien en classe A , j’ai rien à y faire ). Les rares fois où je suis passé par CDG , j’ai trouvé le coin mal foutu, pas toujours très accueillant, je comprends la mauvaise réputation de l’endroit.
              Autoroutes : le système de concession ne me choque pas , l’état a sans doute mal négocié mais il avait encore besoin de fric, comme d’habitude.

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              Alerter
        • Pinouille // 23.06.2018 à 09h27

          « Pour financer l’état providence, pas besoin de faire des dettes, il suffit de taxer les profits »
          En théorie oui, mais dans le contexte actuel (qui n’est pas prêt de changer) non.
          Quand on taxe les profits, on pénalise (concurrence) nos entreprises vis à vis de celles qui sont moins taxées dans d’autres pays. On pénalise aussi les détenteurs de capitaux, qui préfèreront investir ailleurs. Ou alors, entreprises et détenteurs de capitaux trouvent le moyen d’échapper à l’impôt.
          Faire abstraction de ce constat amène à préférer des solutions qui n’en sont pas.

          Nationaliser des entreprises qui sont soumises à la concurrence revient à se tirer une balle dans le pieds. Je vous rejoins pour les autoroutes. Je serais moins catégorique pour ADP.

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          • Sam // 23.06.2018 à 10h29

            Je crois que les profits n’ont jamais été autant taxés qu’aujourd’hui.
            Pas par l’état, mais par les actionnaires.
            Avant de nationaliser les entreprises, on pourrait déjà nationaliser les détenteurs de capitaux. Et éventuellement les raccourcir au passage…

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            Alerter
            • Pinouille // 23.06.2018 à 10h45

              « Et éventuellement les raccourcir au passage… »
              Auquel cas on raccourcirait quelques riches… Et toutes les personnes âgées qui bénéficient d’une retraite par capitalisation.
              C’est un choix…

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            • Patrick // 23.06.2018 à 18h07

              l’état est lui-même un des principaux actionnaires du CAC40 et le plus avide de dividendes ( normal, il court après le fric ).
              L’idée de raccourcir l’état me plaît assez.

              D’un autre côté , quand on regarde les chiffres , les actionnaires gagnent en général assez peu , le rendement du CAC40 est actuellement à peine de 3%
              A la prochaine chute de la bourse , ça sera une grosse perte sèche pour les actionnaires. Vendez en vitesse.

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      • bhhell // 23.06.2018 à 10h07

        Si le libéralisme se fichait de la croissance comme vous dites, il n’aurait pas un recours massif à la dette privée pour maintenir les entreprises à flot, d’où le maintien des taux 0 dans un contexte de dite croissance. Mais la dette privée est mise sous le tapis pour mettre en avant la dette publique, qui résulte d’ailleurs largement du soutien massif aux entreprises, sous forme de déductions fiscales constantes, de baisse des cotisations, de subventions et protections douanières pour des pans entiers de notre industrie, de l’ octroi bienveillant de marchés publics… Sans assistanat massif au capitalisme, celui ci meurt d’où l’importance du lobbyisme, mais cet assistanat est bien camouflé. La concurrence non faussée mène aux monopoles grâce aux économie d’échelle, et ces monopoles créent des économies de rente, car le capitalisme est une machine à concentrer la richesse. C’est vérifié par 2 siècles de capitalisme, mais cette réalité ne cadre pas avec la théorie farfelue de la libre concurrence, donc on ajourne la réalité.
        Et qui dit concentration de richesse, dit instabilité et bulles financière débouchant soit:
        – sur un démantèlement des monopoles (Roosevelt) pour sauver le système en le socialisant (au prix de souffrances incommensurables), mais qui progressivement se recomposent
        – sur une socialisation des pertes (sauvetage du système avec aggravation du système de rente) avec assistanat ultra massif (taux zéro) et endettement des ménages (arme à coup car plus de munitions pour la crise suivante)
        C’est ça le modèle soi-disant individualiste et hostile à l’assistanat et à l’Etat? Le capitalisme non faussé, c’est un système de rente (rente = dette = servage)

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        • Patrick // 23.06.2018 à 18h11

          Ce que vous décrivez n’a rien à voir avec du libéralisme.
          c’est du capitalisme de connivence , grandement aidé par l’état et les banques centrales qui émettent du pognon et maintiennent les taux bas avant tout pour éviter que les états ne s’écroulent.
          Le libéralisme consisterait à laisser s’écrouler l’édifice.

          On vous a créé un ennemi que vous appelez libéralisme pour que vous regardiez du mauvais côté. Vous réclamez toujours plus d’état , ne vous plaignez pas vous en avez.

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          • bhhell // 24.06.2018 à 09h26

            Ce que je décris est factuel. Ce que vous décrivez correspond à l’hypothèse (fantasmatique) néoclassique d’un système à l’équilibre, parasité par l’intervention d’un Etat qui viendrait gripper la machine, comme si ce système n’était pas lui-même produit et organisé par l’Etat. A votre avis, pourquoi les taux bancaires sont ils calqués sur les taux directeurs fixés in fine par les institutions étatiques? Parce que la confiance sur laquelle repose tout système capitaliste ne peut être fournie par des instances privées incapable de garantir contre des pertes massives. Il faut une instance supérieure, capable de créer et de détruire de la monnaie. Tous les investissements massifs qui permettent au capitalisme de fonctionner (éducation, infrastructures, santé, sécurité, recherche) sont trop lourds pour être supportés par le secteur privé, mais essentiel pour son fonctionnement (leur amortissement court sur des décennies). On peut citer le cas de Google ou Apple dont la technologie (chaque élément littéralement) est le produit de décennies de recherches publiques universitaires et de stratégie étatique. Elle n’est pas sortie de la tête de génies boutonneux.
            La connivence dont vous parlez est la preuve que le libéralisme s’est toujours approprié l’Etat pour garantir son fonctionnement. AUCUN exemple historique ne montre un libéralisme pur avec un Etat neutre. Si cela avait été le cas, il n’y aurait jamais eu d’édifice. La théorie économique néoclassique n’est pas scientifique, regardons plutôt le réel.

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  • ben // 22.06.2018 à 15h28

    Le centrisme régnant actuellement est un concept pervers qui apparaît sous une forme paisible, modérée, avenante, mais qui refuse de la manière la plus stricte et la plus brutale toute remise en cause des principes qui assure sa domination.
    Par ce simple fait, il est exclu que l’on puisse associer ce système à un principe démocratique puisque la possibilité de remise en cause de l’état existant des institutions est un préalable à l’appellation « Démocratie ».
    Depuis les idéaux des saint-simoniens ou des théories de la Fabian Society, ce gouvernement des « gens raisonnables » et des « experts » revient sans cesse, par haine de la dialectique ou tout simplement de la démocratie.

    Le système qui nous gouverne permet ainsi de choisir qui a le droit de participer au débat et qui ne l’a pas. On a l’exemple extraordinaire de l’UE qui permet à la gauche radicale de gouverner en Grèce à condition qu’elle mette en œuvre une politique de droite dure. Ou l’exemple italien qui permet aux eurosceptiques de gouverner à condition que le ministre des finances soit un ferme partisan de l’euro. On se souvient aussi des impasses politiques dans lesquelles se sont trouvés ces deux pays il y a quelques années: n’ayant pas de gouvernement autorisé par leur peuple, on mit à la tête de ces pays des « experts » financiers: Monti en Italie et Papademos en Grèce.
    On remarque ainsi de grands progrès du parti unique depuis le ratage de l’URSS et les débuts pétaradants de la concurrence libérale-autoritaire du Chili.
    Comme tout cela s’accompagne de discours sur les droits de l’homme et un tas de blabla pour endormir les nigauds, on a réussi à faire croire que le centrisme est un humanisme. C’est une situation politique dangereuse, car ce régime ne pourra être renversé que par des opposants à ce discours. Raison pour laquelle l’extrême-droite est l’instrument le plus logiquement disponible pour tenter d’abattre cette escroquerie politique tentaculaire. Ceux qui font ce choix auront sans aucun doute la même déconvenue que ceux qui avaient mis leur espoir dans la gauche radicale de Syriza en Grèce. Il faut être naïf pour penser que le monstre UE est incapable de digérer la droite extrême. Bien au contraire, au fur et à mesure que l’escroquerie deviendra parfaitement visible aux yeux de tous, le système UE aura besoin de nervis pour assurer l’ordre qui le maintient en état de fonctionner.

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    • Pinouille // 23.06.2018 à 10h03

      @ben
      « Le centrisme régnant »
      « concept pervers »
      « principes qui assure sa domination »
      « Le système qui nous gouverne »
      « pour endormir les nigauds »
      « on a réussi à faire croire »
      « est l’instrument »
      « escroquerie politique tentaculaire »
      « Il faut être naïf pour penser que »
      « l’escroquerie deviendra parfaitement visible »
      « aura besoin de nervis pour assurer l’ordre qui le maintient »

      Cela fait longtemps que je n’avais pas lu une telle succession de poncifs de ce genre (que certains pourraient qualifier de conspirationnistes).
      Ces figures de style donnent à ceux qui l’utilisent (et en abusent parfois, manifestement) la dérisoire impression qu’ils surplombent la situation et voient la trame cachée qui échappe aux naïfs/nigauds/moutons/dindons/etc… J’en viens à me convaincre que seule la fatuité est le moteur d’une telle démarche.
      Ce vocabulaire est dans tous les cas une prison.

        +2

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      • Sam // 23.06.2018 à 10h38

        Personnellement, ceux la me choqueront toujours moins que :
        « centrisme libéral humaniste »
        « liberté individuelle »
        « liberté économique »
        Et autres incantations qui tiennent plus de la pensée magique que de la raison.

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        • Ben // 23.06.2018 à 17h24

          @Sam. Pinouille préfère le big burger, tous les dégoûts sont dans la nature.
          Vous pointez quelques formules qui sont tellement opérantes que remettre en question l’idéologie qui les fabrique passe pour un blasphème. Non seulement la propagande, ça marche, mais en plus on va bientôt avoir un ministère de la Fake News. On va avoir des Pinouilles dans toutes les sous-préfectures, si ça se trouve…

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      • Ben // 23.06.2018 à 17h15

        @Pinouille.
        Vous n’avez rien de mieux à faire ? En dehors de votre pseudo remarquable, avez-vous quelque chose d’intéressant à proposer à la lecture ? Pouvez- vous au minimum réfuter ce que je dis ? Évidemment non, raison pour laquelle vous vous en prenez à des formulations qui ne sont ni des poncifs ni même des évidences de café du commerce, contrairement aux mantras que vous gobez à longueur de temps. Bon courage quand même !

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        • Pinouille // 23.06.2018 à 18h31

          « Pouvez- vous au minimum réfuter ce que je dis ? Évidemment non »

          « avez-vous quelque chose d’intéressant à proposer à la lecture ? »
          Ceci pour commencer: https://www.les-crises.fr/citations/
          Vous y lirez notamment ceci:
          « Le danger, ce n’est pas ce qu’on ignore, c’est ce que l’on tient pour certain et qui ne l’est pas. » [Mark Twain.]
          « L’ennui dans ce monde, c’est que les idiots sont sûrs d’eux et les gens sensés pleins de doutes. […] Ne soyez jamais absolument certains de quoi que soit. » [Bertrand Russell.]

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          • Ben // 23.06.2018 à 18h52

            Vous ne comprenez pas, Pinouille. Je vous demandais si vous pouviez contre argumenter de manière personnelle, pas de fournir un lien sur les citations. Visiblement, avec tous ces bons mots devenus poncifs pour bar à tapas, vous pensez faire le malin. Et pourquoi pas une liste de proverbes pleins de bon sens paysan tant que vous y êtes ? Pathétique.

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            • Pinouille // 23.06.2018 à 20h12

              « Vous ne comprenez pas, Pinouille. »
              C’est votre leitmotiv (assez répandu d’ailleurs): ceux qui ne sont pas d’accord ne comprennent pas. Ne peuvent pas comprendre car ils sont les victimes du système. Des dindons/nigauds/nervis/etc… Vous leur déniez tout sens critique, tout recul, toute pertinence, toute intelligence que vous vous accordez grassement.

              Je me borne à pointer le fait que vos certitudes vous aveuglent d’autant plus qu’elles vous donnent l’impression de savoir mieux que les autres –> sentiment de supériorité –> fatuité.
              NB – wikipedia : « Un complexe de supériorité est un mécanisme de défense psychologique par lequel les sentiments de supériorité d’un individu comblent ses sentiments d’infériorité ».

              Je n’ai pas la prétention de vous prouver que vous avez tort: selon moi cela ne veut rien dire. Etienne Klein explique très clairement sa position que je partage sur ce sujet: https://www.youtube.com/watch?v=KIwtT8cAAKI (9:40 – 13:30). Au demeurant, je recommande le visionnage de l’intégralité de la vidéo.
              Mais mon commentaire ne serait pas vain si j’arrivais à vous faire percevoir que votre posture est un enfermement et que toute conception divergente n’est pas le fruit d’une manipulation diabolique mais plutôt d’une série de choix (plus ou moins éclairés) qui relèvent de valeurs différentes.
              Réduire les problèmes actuels aux conséquences d’une volonté d’instrumentalisation de puissances (occultes ou pas) est une essentialisation. C’est pratique car cela dédouane d’analyser la situation dans toute sa complexité (infinie), mais ce n’est qu’une dimension parmi tant d’autres.

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  • trad6194 // 22.06.2018 à 19h33

    J’ai vu que des commentaires l’avaient déjà noté, mais chez moi les graphiques ne s’affichent pas, ce qui nuit à la compréhension …

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  • openmind // 22.06.2018 à 20h35

    Le rassemblement des extrêmes à l’italienne en France fut un mirage que certains crurent possibles juste avant les présidentielles lorsque le FN de Philippot trônait à 30% dans les sondages, l’ouvrier de gauche patriote se reconnaissant plus dans le FN que dans la gauche caviar. Puis Mélenchon partit à la reconquête de cet électorat perdu, Marine Le Pen se rangea du côté de la soumission en renonçant à la sortie de l’euro, en stigmatisant l’immigration (maghrébine, rom…etc) comme seule cause de nos problèmes. Bref le divorce était consommé, le centre totalitaire avait réussi son coup, gagner les élections tout en scindant son adversaire en deux parties irréconciliables comme s’en félicitent ouvertement certains médias. Mais à force de souffrance, qui sait ce que le peuple en colère peut produire…pas le chaos j’espère mais un sursaut unitaire réel et pour le peuple par le peuple.

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  • Mike33 // 23.06.2018 à 22h44

    C’est ce que le philosophe canadien Alain Deneault appelle  » l’hyper-centre »

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  • gavrilo-sans-principe // 23.06.2018 à 22h49

    La condition sine qua non de la démocratie est l’existence de frontières et la régulation relativement rigoureuse de l’immigration.
    Pas étonnant que ce que appelle l’extrême-droite soit très favorable à la démocratie, c’est cohérent.
    De même, les centristes globalistes voulant la fin des frontières sont logiques avec eux-mêmes.
    Par contre, la dite extrême-gauche a un gros problème de cohérence, voulant le beurre (l’immigration) et l’argent du beurre (la démocratie et la défense des pauvres).

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  • lemarsupial // 26.06.2018 à 00h29

    Enfin un site qui ose!
    … qui dit et qui démasque , et avec le soutien des contributeurs ! Ca fait du bien et ça requinque ! Oui le centre est la source première, cachée du totalitarisme bien-pensant , le faux-nez du véritable extrémisme ! Allons plus loin dans cette analyse révélatrice et démasquons cette idéologie source de tous les malheurs du monde actuel.

      +1

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