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7.septembre.20137.9.2013 // Les Crises

[Invité] Moi, conseiller dans une agence bancaire – bis

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Un nouveau témoignage d’un lecteur. N’hésitez pas si vous avez envie de prendre la plume…

« Je ne travaille plus dans le milieu de la finance, cependant je m’y intéresse toujours de près, et je pense comme de plus de plus de personnes que le système financier actuel est voué à sa perte.

J’ai lu avec intérêt le post « Moi, conseiller dans une agence bancaire », d’autant plus que je suis passé au cours de ma carrière par le milieu de la banque de détail. Je souhaiterais donc vous apporter mon vécu. Cela a duré cinq années avant que je ne craque. Les pratiques devenaient limites et certaines auraient pu s’apparenter de temps à autres à de l’extorsion de fonds.

La banque ? La Banque X, pour ne pas la nommer. L’histoire de cette banque est originale, puisqu’elle a été créée par deux commerçants et un artisan à la fin du XIXème siècle, avec le souci d’apporter aux entrepreneurs individuels les services bancaires que les grandes banques commerciales leur refusaient à l’époque (tiens, l’histoire se répète). Je vous rassure (ou plutôt non), je côtoie encore d’anciens collègues qui sont passés par de multiples établissements bancaires (mutualistes ou commerciaux), et les pratiques que vous aller découvrir ont été et sont les mêmes partout. Du copier/coller !

J’ai été affecté début 2006 (soit peu de temps avant l’arrivée de la crise) dans une agence qui comptait pas moins de 20 employés, une belle succursale. J’y suis resté 5 années au même poste, et j’ai vu l’évolution du métier aller en se dégradant.

J’occupais alors un poste de Chargé de clientèle Professionnels. Mon portefeuille client était composé d’artisans et commerçants, avec quelques belles prof lib pour ”réhausser le tout” (j’utilise le langage de la DRH qui m’a vendu le poste).

Mon métier consistait à faire de la prospection, visiter les clients, leur proposer les services dont ils avaient besoin pour se développer : Cartes bancaires, Accès internet pour effectuer leurs transactions courantes, TPE, placements et bien sûr des prêts CT ou LT. Ma mission, en tant que nouveau, est d’abord apprendre le jargon interne. Entre nous, on ne dit pas « j’ai conseillé à ce client de prendre un Plan d’épargne action », mais on dit « j’ai équipé ce client d’un PEA ». Quand on a fait une vente groupée, autrement dit quand le client à pris un pack (ouverture de compte + CB + assurances + Accès à Internet pour ses comptes), on dit j’ai « équipé le client pour l’Hiver ». Quand le client a l’impression d’avoir obtenu un bon taux pour son prêt pro, alors que c’est tout le contraire, on peut dire « aujourd’hui j’ai bossé pour la banque, on lui a collé un bon taux et je lui ai mis le max de frais de dossier, il a pas rechigné, alors j’ai mis les curseurs au max, je vais monter au classement tu vas voir ».

En 2007, la crise pointant le bout de son nez, on nous a rapidement demandé de transformer les découverts professionnels existants et risqués (c’est la direction qui déterminait cet aspect) en Prêts garantis par OSEO. Il fallait vendre cela au client, comme une sécurité pour lui… Au bout du compte, il s’agissait essentiellement d’une sécurité pour la banque, car elle pouvait se retrancher derrière un organisme d’Etat en cas de faillite de l’entreprise ou de l’entrepreneur lui-même. Et cela facilitait également le travail du service contentieux, qui n’avait pas à faire saisir les biens du client en passant par de longues procédures judiciaires… En somme, vous aurez compris que la banque avait dans l’idée de ”refinancer” ses futures pertes par les concours apportés par un organisme étatique. En passant, merci à nos impôts !

Les lettres de dénonciation de découvert autorisés fleurissaient, les rendez-vous avec les artisans, commerçants mécontents de cette situation commençaient à prendre de plus en plus de place dans mon agenda. Normal, puisque la souplesse n’était plus la même. Les chèques sautaient. Le directeur d’annoncer fièrement le matin ”Aujourd’hui, je vais faire péter quelques chèques, j’en connais certains qui vont venir pleurer dans mon bureau”. M’enfin, c’était pour leur bien disait le N+2, il fallait ”un peu leur serrer le kiki, car ils avaient trop tirés sur la corde ces dernières années” (avec notre consentement, soit dit en passant).

Le système OSEO n’a duré qu’un temps… puisque la crise arrivant les échéances de prêt OSEO se retrouvaient placées dans un compte d’isolement… en attendant de pouvoir refourguer le compte de l’entreprise au service contentieux (les annonces d’embauche pour ce service fleurissaient sur le site web de la banque).

Autre nouveauté : les assurances ! Objectif : assurer le pro pour TOUT (et surtout rien au final), assurances homme clé, assurance perte d’exploitation, assurance moyen de paiement des pro, RC, décennale, multirisque pro… Ensuite les couvertures, Madelin, … Assurer les enfants, les conjoints, assurances décès, assurance accident de la vie, IARD… Vous me direz s’assurer c’est bien… oui sauf que notre formation de 3 heures ne permettait pas de faire le travail d’un VRAI assureur, le conseil était occulté par la bâtonnite (c’est ce petit bâton qu’on place à la fin de la journée sur sa feuille d’objectif pour dire au N+1 que OK, c’est vendu). Il fallait vendre vite et bien, car l’agence devait être bien classée dans le challenge (de nombreux cadeaux à la clé pour les collaborateurs).

Bref, le pauvre commerçant ou l’artisan du coin, ne savait plus si j’étais son banquier ou son assureur. Je lui assénais à coup de rendez-vous que j’étais désormais les deux : banquier et assureur, pour son plus grand confort (mais en réalité surtout de celui de la banque). Bref, ”le ménage doit être fait” nous assure le N+2.

Encore du nouveau : changement de logiciel et avec cela changement radical de méthodes de travail. Avant, nous rétrocédions commercialement un grand nombre de frais (frais intervention, agios, cotisation carte à moitié prix…). On passait donc pour le gentil banquier qui disait après quelques minutes de négociation avec le client « Mais oui, Monsieur Y, je vais faire un geste, je vous enlève la moitié de vos agios… Voilà c’est fait, ils sont sur votre compte. Alors, content Monsieur Y ? ».

Avec ce changement de logiciel, le N+2 nous confie le matin même ”Désolé messieurs les conseillers, les rétrocessions ne fonctionnent plus avec le nouveau logiciel, tout est manuel maintenant”. Les conseillers et directeurs doivent donc passer par des feuillets papier, à faire signer par N+1 voire N+2 selon les montants. Impossible de rétrocéder automatiquement en un clic, comme cela était possible avant.

Bref, vous l’aurez compris, le but était d’épuiser les Conseillers et les Directeurs par le remplissage scolaire de ces petites feuilles de papier (taille A5) ; sans parler de la gestion bureaucratique, passant par le siège pour certains, d’autres à la direction locale… des feuillets perdus ou volatilisés… Les collaborateurs se sont donc rapidement cachés derrière la facilité (l’humain est faible, le commercial l’est encore davantage), à savoir que le système de rétrocession ne fonctionnait plus avec le nouveau logiciel, et que les frais d’intervention (certains clients artisans voyaient parfois leur bilan grevé de 5000 voire 8000 euros par an de ces frais) étaient un juste retour du travail de leur conseiller bancaire (argument commercial donné par une note interne).

Avec ce nouveau logiciel, nous pouvions également vérifier au millimètre les flux entrants et sortants (pour faire simple l’argent qui entre et qui sort du compte professionnel), avec des alertes journalières à traiter… Une gestion militaire des flux ! Il fallait à tout prix éviter qu’un client ne nous échappe, et qu’il confie son flux à la banque voisine, même partiellement… Le flux c’est le nerf de la guerre, il faut que le client ait de l’argent frais sur son compte, c’est bon pour la banque et son bilan, ça fait grossir les chiffres. Autre directive : bloquer l’argent superflux (le trop plein non utilisé des comptes professionnels), en faisant souscrire aux entreprises les fameux Compte à Terme, bloqué pendant 1 mois, 2 mois … 6 mois, voire 5 ans. C’était bon pour la banque ! Les objectifs de collecte grossissaient… et sur du long terme.

Nouvelle année, nouveau crédo ”vendre au particulier”. Des objectifs « particulier » apparaissent sur les fiches des pro. Je m’étonnais ”Enfin, j’ai été embauché pour faire du PROFESSIONNEL”… En me répondait ”Ben oui, mais derrière tout client professionnel il y a un client particulier, et c’est bon pour la banque”. J’obéissais en bon petit soldat bancaire, d’autant plus que mon cadre me faisait miroiter un bon petit pactole à se partager si les objectifs de l’agence étaient atteints. Il fallait donc l’équiper en carte bancaire et assurance perte et vol ”pour passer l’hiver”, l’équiper en compte bancaire pour ses enfants, en livret A, en PEL… et pour finir en assurances.

En 2008-2009 au plus fort de la crise s’en sont suivis de très nombreux RJ ou LJ, de belles entreprises, de beaux artisans et commerçants, rentables auparavant, coulées par le monde impitoyable des financiers et de la Banque X, qui rappelons-le avait été créée par un artisan et deux commerçants il y a plus d’un siècle, car ils ne trouvaient pas de financement. Les rendez-vous ressemblaient bien souvent à des enterrements… Mais bon, le Produit Net Bancaire (PNB) de l’établissement grossissait… et la banque disait que c’était BON, alors nous foncions !!!!

Ceci n’est qu’un aperçu du travail de sape accompli par les banques, qui jouent le bon rôle dans leur publicité en parlant local et financement… mais qui une fois passé dans leur arrière-boutique se révèlent être des monstres avides de rentabilité, et cela à tout prix… et surtout avec quel but final (je me le demande toujours).

En 2012, je n’ai plus supporté les objectifs toujours plus lourds et les rendez-vous journaliers dans le bureau de mon N+1 pour lui donner les résultats bâtonnités de la veille. Après un Burn-Out, j’ai décidé d’en arrêter là. ”I’m free, like a river…” Aujourd’hui, je travaille pour une association à but non lucratif en tant que support comptable.

Bref, mon expérience me fait dire qu’il faut passer à un autre système, plus sain, plus personnalisé, plus proche, plus HUMAIN ! En espérant avoir aidé certain à ouvrir les yeux sur certaines pratiques…

Vous vous demandiez peut être pourquoi votre banquier veut à tout prix vous ouvrir un PEL alors que vous êtes à découvert en permanence… Rien n’est innocent, soyez-en certain ! »

Signé : un lecteur du blog…

27 réactions et commentaires

  • Phoenix // 07.09.2013 à 05h39

    Tout est dit dans cette phrase :
    « il faut passer à un autre système, plus sain, plus personnalisé, plus proche, plus HUMAIN ! »
    Merci à l’auteur, dont les révélations n’étonneront surement personne ici, et bravo pour votre pas vers un monde plus sain.

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  • Patrick Luder // 07.09.2013 à 07h34

    Comme entrepreneur « sain » j’ai vécu de l’autre côté de la barrière, me faisant harceler pour placer (investir avec un bon rendement) mon argent mis de côté, me faisant proposer des actions bancaires pour obtenir de meilleurs taux, me faisant proposer des prêts dont je n’avais pas besoin, je devais résigner de vieux contrats avec de nouvelles conditions … j’ai refusé fermement tout cela et les choses se sont dégradées pour moi. Actif dans le domaine de la construction, je me suis vu refuser des hypothèques alors que mes fonds propres dépassaient 60%. J’ai vu ma banque me saboter volontairement. J’ai vu de mes clients qui avaient obtenu des prêts de construction changer leurs conditions pourtant signées fermes pour des raisons obscures. Bloqué par une administration que je m’étais mis à dos (dénoncer des pratiques inadmissibles), bloqué par des banques dans des situations pourtant exceptionnellement saines, j’étais sous pression depuis trop d’années, travaillant 360 à 380 heures par mois, commençant à avoir de sérieux problèmes de santé … j’ai tout plaqué pour changer totalement d’orientation générale, quitter ce monde malsain que je voyais dégrader à vitesse grand V …

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    • PhildeFer // 07.09.2013 à 09h50

      L’erreur majeure, c’était déjà de n’avoir « qu’une seule banque »… ensuite ne JAMAIS oublier ce principe fondamental: « un banquier est quelqu’un qui vous propose un parapluie lorsqu’il fait soleil et qui vous le retire à la première averse »….
      Dernier conseil, si vous n’avez pas suffisamment de fonds pour financer votre activité, à moins d’être de la même loge maçonnique que votre/vos banquiers, faites autre chose….

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      • Patrick Luder // 07.09.2013 à 11h13

        Ce n’était pas des fonds pour mes activités, mais des hypothèques partielles pour la construction de maisons écologiques / entièrement autonomes en électricité et en eaux … vous connaissez beaucoup de personnes qui finances en fonds propres plus de 60% de nouvelles constructions ???

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        • olivier69 // 07.09.2013 à 16h21

          Plusieurs banques mais plus de frais de gestion. Une règle néanmoins : Diversité = sécurité. Vous êtes enchaîné encore à des écritures mais…..
          Vous n’aviez aucune chance dans ce contexte alors que nous pourrions:tous en profiter. Les normes sont un sujet passionnant.
          -vous avez choisi de commercialiser la poule aux oeufs d’or. Le domestique non marchand…..
          -Imaginer le nombre de gens que vous alliez mettre au chômage ?
          -la dépense doit être contrainte, le travail devient un combat.
          Besoin primaire maîtrisé. Service compris !
          Comment croyez-vous qu’une partie de l’endettement est financée ?

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          • Patrick Luder // 07.09.2013 à 19h12

            Les réalisations révolutionnaires gênent beaucoup de monde, on dit souvent qu’amour et haine sont très proche … moi, je voulais innover et construire, pas me battre inlassablement contre des personnes qui mettent toute leur énergie et un malin plaisir à vous bloquer. Quand même 150 maisons construites, dont 90 de ma conception.

            Le domaine de la construction est étroitement lié à celui du monde de la finance. Quand on fait un historique de monde financier dans les 20 dernières années, quand on à connu des banquiers qui proposaient une nouvelle voiture de luxe avec le crédit de construction, quand on à vu des taux doublant en quelques années puis se diviser par 5 dans des temps records, quand on à vu des banquier décourager des personnes tout à fait aptes à construire (jeunes médecins avec une famille), quand on à vu son conseiller bancaire se transformer en bête à fric, se dégoûtant lui même, quand on prend la mesure de tout cela, on finit par abandonner ce qu l’on aime faire, car soutenir indirectement une telle folie ne devient plus acceptable …

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  • AL // 07.09.2013 à 08h58

    Le passage OSEO n’est pas sans rappeler l’histoire de Monsieur Bruno Boulefkhad, qui fait le siège de la Société Générale, depuis maintenant 2 ans, boulevard Boulevard Haussmann à Paris, dont évidemment aucun « grand » journal ne parle (le siège de la Tribune est quasiment en face de la SG!), tous vendus au système.

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  • yoananda // 07.09.2013 à 11h07

    Édifiant.
    Les deux ogres que sont l’état et les banques sont devenus contre-productifs au point que maintenant il faille s’en protéger quotidiennement.

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  • Olivier // 07.09.2013 à 12h49

    Bonjour,
    Merci pour cet article très intéressant qui révèle de l’intérieur les pratiques de la banque de détail.
    Comme tout le monde le sait, toutes les collectes de livrets et autres comptes à terme orchestrées par les banques de détail servent à faire remonter des fonds propres utilisés par la branche spéculative de ces mêmes banques.
    Il est clairement établi que la collecte des Livrets A dépasse de loin les besoins de financement de logements sociaux (l’objectif initial) et que l’Etat, via la Caisse des Dépôts s’en sert allègrement pour acheter de la dette souveraine, et au besoin se garantit à lui-même du crédit à gogo (c’est le cas de le dire) et des taux bas.
    Vous parlez des PEL dans votre article, quelqu’un saurait-il me dire quelle est l’affectation exacte des PEL, bref au financement de quels projets sert-il exactement, si tenté qu’ils ne servent pas de contrepartie à une quelconque spéculation, dont la garantie en dernier ressort serait, bien sûr, l’argent du client?
    Merci

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    • jducac // 07.09.2013 à 14h50

      En 2012, je n’ai plus supporté les objectifs toujours plus lourds et les rendez-vous journaliers dans le bureau de mon N+1 pour lui donner les résultats bâtonnités de la veille. Après un Burn-Out, j’ai décidé d’en arrêter là. ”I’m free, like a river…” Aujourd’hui, je travaille pour une association à but non lucratif en tant que support comptable.
      Bref, mon expérience me fait dire qu’il faut passer à un autre système, plus sain, plus personnalisé, plus proche, plus HUMAIN ! En espérant avoir aidé certain à ouvrir les yeux sur certaines pratiques…

      Tout le monde ne peut que regretter de voir certains d’entre nos contemporains en arriver à mettre leur santé en danger parce qu’ils n’ont pas compris les fondements de la marche du monde, de l’économie et de la vie. C’est pourtant simple à comprendre

      Cet homme mis au monde pour vivre s’est retrouvé à la fin de ses études engagé dans une banque avec des missions et objectifs multiples à atteindre. L’un de ces objectifs est très personnel, celui de gagner sa vie et l’autre est plus collectif, celui de permettre à sa communauté de travail et d’existence, sa banque d’abord, son pays ensuite, sa communauté économique également, et enfin la communauté des hommes dans son ensemble, de vivre et de survivre.

      Or à chaque niveau, pour chacune des structures, qu’elle soit de nature individuelle ou qu’elle concerne l’espèce humaine dans son ensemble, c’est l’énergie qui entretient la vie. C’est elle, en alimentant nos organismes vivants à l’aide d’énergie nutritive et en alimentant tous nos assistants de vie sous d’autres formes (électriques, chimique, calorifique etc…) qui nous permet de vivre en en consommant plus ou moins selon l’environnement dans lequel nous sommes baignés.

      Au final, ce qui alimente la marche du monde et son évolution (sa transformation) dans le temps, c’est l’énergie que chacune des structures (individuelles ou autres) est en mesure de capter dans son environnement, pour vivre et survivre. Hélas cela n’est pas enseigné, parce que la plupart des enseignants ne l’ont pas découvert, et que les politiques manipulés par les spécialistes de l’enseignement chargés d’élaborer les programmes, n’y verraient pas leur intérêt, au contraire. En effet, cela ferait apparaître la prééminence des sciences physiques et biophysiques, incluant l’économie (sciences dures) sur les sciences politiques et sociales (sciences molles) lesquelles sont à la base du « fond de commerce » de la plupart de nos dirigeants.

      Bien évidemment, chacune de ces structures ne se consacre pas directement à la collecte de ces diverses formes d’énergies indispensables pour vivre et survivre. Elles s’emploient à se procurer de l’argent, de la monnaie qui est un substitut d’énergie, un moyen d’échange universel, permettant par échange de biens et services de pourvoir à tous les besoins de la vie, tant qu’il subsistera de l’énergie économiquement disponible à la consommation.

      Ce conseillé de banque qui s’est reclassé dans une association à but non lucratif, a maintenant meilleure conscience, mais ne sait pas d’où provient l’énergie (l’argent) qui le fait vivre.

      Cet argent peut aussi bien provenir de dons d’employés bancaires, de la revente de biens issus de commerces criminels, du don d’un restaurateur ayant fourni des repas à des malfrats, d’une allocation de l’Etat provenant du prélèvement d’impôt sur des activités honorables ou non, etc…. Par ailleurs l’association a but non lucratif, a besoin d’énergie (d’argent) pour vivre. Or argent n’a pu être obtenu qu’en échange de prestations, éventuellement bancaires ou autres, de toute façon suffisamment lucratives pour autoriser l’alimentation de structures à but non lucratif, dont cet employé d’association tire ses moyens d’existence.

      Peut-être ce comptable exerce-t-il à titre bénévole, mais comme il vit, il consomme, et il faut bien que d’une manière ou d’une autre sa consommation résulte du travail de ceux qui se sont employés à extraire l’énergie de leur propre environnement.

      Il faut prendre beaucoup de recul pour voir, fondamentalement, comment marche le monde.

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      • olivier69 // 07.09.2013 à 15h16

        « Il faut voir fondamentalement pour prendre du recul, comment beaucoup de monde marche. » Je vous ai bien suivi ?

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        • jducac // 07.09.2013 à 18h04

          @ olivier69 Le 07 septembre 2013 à 15h16

          Il faut prendre beaucoup de recul pour voir, fondamentalement, comment marche le monde.

          Si l’on s’intéresse plus à la forme qu’au fond on peut arriver à votre façon de voir.
          Mais je suis certain que les gens de bonne volonté sont parvenus à me comprendre comme il faut. D’ailleurs, rien ne dit que la forme de concordance que j’ai utilisée, ne sera pas admise un jour.
          Si beaucoup de monde s’en inspire et dépense ainsi beaucoup d’énergie pour l’imprimer dans notre langue, ce sera peut-être la 29ème concordance signalée.

          http://www.cnrtl.fr/concordance/fondamentalement

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  • Lisztfr // 07.09.2013 à 16h12

    http://www.marianne.net/Michea-et-l-extreme-gauche-la-baston-de-l-ete_a231695.html

    (Hors sujet)

    Michéa et l’extrême gauche : la baston de l’été

    C’est la polémique qui a agité le Web intello au mois d’août. La gauche de la gauche a décidé de régler son compte à l’auteur culte d’Impasse Adam Smith, à ses yeux coupable de dérives droitières. Explications.

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  • bertrand // 07.09.2013 à 16h14

    20 ans que je ne laisse aucun € chez un banquier.

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  • Lisztfr // 08.09.2013 à 01h02

    La crise n’est pas désespérante, son effet sur les cerveaux si. Une sorte de paralysie générale, personne n’ose regarde en face ce qui semble impensable : Lorsque Piketty songe à renforcer l’Europe, rappelons-lui que les USA sont déjà intégrés à un niveau fédéral et que ça ne les aide en rien. Mais Piketty est incapable de le penser, ou de le dire etc. Personne ne prend la mesure de ce qui se passe…. ! même les gens tels que Lordon, Sapir, etc. Mélenchon n’en parlons pas, le fdg, etc. pensent que l’on va pourvoir garder l’économie de marché, éventuellement revenir au protectionnisme ou à un capitalisme humain… Aucune utopie. La crise est dans la tête au sens où même les plus brillants n’ont aucune idée et c’est ça qui est décevant.

    Non seulement ils n’ont aucune idée de changement mais ils s’avèrent incapables d’anticiper l’avenir, ils se bercent d’illusions qui à moi m’échappent. Et vous prenez n’importe quel pauvre hère dans la rue, lui il sait. Le « savoir » les intelligents est incroyablement à côté de la plaque ! On ne peut pas du tout continuer comme ça, ni avec l’Europe ni sans ce n’est pas le problème ! Le problème est qu’il faut une économie planifiée, soumise au pouvoir étatique lui même soumis au peuple.

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  • Jo // 08.09.2013 à 04h46

    Pire que des vampires..le monde de la finance est consideré comme un repaire de psychopathes a cravate par le Prof. Hare, celebre specialiste de la psychopathie.

    Personnellement, cet univers prise guere mon profil de cliente me faisant traiter meme de dinosaure, d espece en voie d’extinction par un conseiller degouté d’une part de mon indifference à sa sirene de rendement facile de mon compte bancaire en souscrivant d’obscurs produits financiers et d’autre part de mon aversion epidermique aux credits alienant la liberté qui elle n a pas de prix .

    Je comprends son depit. Avoir ds son portefeuille une cliente l’envoyant sur les roses avec la constance de metronome et l invitant à cesser ses futilites doit s’apparenter à une calamité pour les primes convoitées.

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  • yvan // 09.09.2013 à 12h27

    Certes…

    Mais, une banque, c’est cela, son métier…

    Aloteur : vous qui connaissez de l’intérieur. Vous êtes vous renseigné sur les « savings » écossaises..??
    (attention, pas celles qui en comportent le mot dans leur raison sociale, mais, les vraies qui peuvent rendre les avoirs de l’ensemble de leurs clients en quelques jours.)

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  • yvan // 09.09.2013 à 12h32

    Moui… au fait.
    Le langage interne est commun à tout groupe de commerciaux, quelque soit le secteur.
    Simplement, les commerciaux sont (et il vaut mieux), persuadés que leurs clients ne savent rien sur leur pratiques.
    Ce qui est vrai au niveau public, mais radicalement différent au niveau professionnel.

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  • yvan // 09.09.2013 à 12h37

    Troisième détente.. d’hab’, je suis plus en forme, je le fais en deux.

    A partir du moment où la grande distrib, les vendeurs de voitures et leurs réseaux, etc.. ont pu prendre le statut de banque, (et peut-être même les assurances, tiens…), il ne faut pas être trop étonné qu’une banque puisse prendre le statut d’assureur.
    Et c’est là où j’ai toujours constaté qu’il vaut mieux être un bon professionnel dans son secteur qu’un mauvais généraliste…
    Ils ont voulu l’anarchie, ils l’ont.

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    • olivier69 // 09.09.2013 à 13h11

      Bonjour yvan,
      Une politique économique n’est pas un acte unilatéral des autorités vers l’économie (cf N.KALDOR). Les interactions ! Le niveau de dépenses des agents est déterminé par la fluidité de la monnaie (endettement, revenu, patrimoine). Et ce n’est pas par la quantité de monnaie que les agents peuvent obtenir. La définition même de la monnaie devrait nous éclairer ? Les limites de la monnaie institutionnelle se confrontent aux fonctionnalités.
      Rappel : l’argument du développement de la sphère financière repose sur les besoins de financement….
      ps : certaines réponses aux questions, ne se situent pas au niveau de la question (math) mais de la nature (philo) de la question (cf : la deuxième énigme d’Einstein).

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      • yvan // 09.09.2013 à 14h52

        Vouloir me ré-expliquer Einstein part d’un bon sentiment, je le reconnais.
        J’ai déjà du mal à comprendre que quelqu’un ne comprenne pas la relativité générale.

        Par contre, y mêler de la philo alors que le gars était assez cartésien pour savoir que c’est l’humain (soit, en principe, l’état) qui décide des règles du jeu, là, y’a malaise…

        (N.B. : je suis Lordonien pur jus, et encore, il est trop à droite pour moi)

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        • olivier69 // 09.09.2013 à 15h09

          C’est pour cela, que je pense que la réponse n’est ni mathématique, ni philosophique. Elle est idéaliste (implicite) et conditionnelle (explicite).

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  • cyrille // 13.09.2013 à 10h43

    @auteur : comment les banques ont-elle réagit a l’apparition des banques en ligne ?

    Depuis que je suis dans une banque en ligne (qui ne fait que de la banque), je suis plus tranquille coté sollicitation (car pas de contact visuel, moins d’incitation a acheter…)

    du coup, je rejoins ceux qui vont vers la diversité : plusieurs banques, assurances séparé des autres services, ne pas dépendre d’une seule entreprise.

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  • Christophe Vieren // 13.09.2013 à 16h07

    Je poste ici un lien sur cet article publié sur le site vice.com le 23 aout 2013 puis traduit le 29 aout en français sur le site Banksters.fr : Le memo confidentiel au cœur de la crise financière mondiale .

    Extrait : « Le dirigeant du trésor qui jouait la « Fin de partie » secrète des banquiers était Larry Summers. Aujourd’hui, Summers est le premier choix de Barack Obama pour la direction de la Réserve Fédérale Américaine, la banque centrale du monde. Si ce mémo confidentiel est authentique, alors Summers ne devrait pas travailler à la Fed, il devrait croupir dans un donjon réservé aux psychopathes du monde de la finance. »

    La  » fin de partie » consistait à démanteler tous les Glass-Steagall du monde via l’Accord sur les service financier de l’OMC. Seul le Brésil refusa de signer (il va bien , merci pour lui). La Chine le signa mais en échange de grosses contreparties.

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  • pigeonxxl // 26.11.2013 à 14h05

    un premier commentaire a été rejeté , peut etre ce n’était pas tout a fait le sujet traité ou était il un peu trop pertinent ? , plus sobrement en essayant une autre tentative : avec ses placements a la bourse adossés cette banque est un véritable DANGER ! elle peut vous RUINER ! dernièrement une première en France , elle a fait uns deuxième fois appel d’une condamnation pénale (affaire DOUBLO) en espérant que cette fois ci le commentaire soit accepté .

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  • pigeonxxl // 27.11.2013 à 06h43

    remerciements pour m’avoir accepté sur votre site , en rappelant tout ceux qui par le passé ont perdu scandaleusement les économies de toute une vie (Eurotunnel on autres)

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