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12.août.202312.8.2023 // Les Crises

Naufrage de l’Adriana, implosion du Titan : le 2 poids 2 mesures médiatique face aux tragédies humaines

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Comment la véritable histoire du naufrage d’un bateau de migrants a échappé à notre attention.

Source : TomDispatch, Andrea Mazzarino
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

À la recherche d’informations sur l’Adriana, le bateau bondé de quelque 700 personnes migrant vers l’Europe à la recherche d’une vie meilleure, qui a coulé à la mi-juin au large des côtes grecques, j’ai tapé « bateau de migrants » sur Google et j’ai obtenu 483 000 résultats de recherche en une seconde. La plupart des personnes à bord de l’Adriana se sont noyées en Méditerranée, parmi eux une centaine d’enfants.

J’ai fait une recherche similaire pour le submersible Titan qui a disparu la même semaine dans l’Atlantique Nord. Ce pseudo-sous-marin bricolé emmenait quatre hommes riches et le fils de l’un d’eux, âgé de 19 ans, voir les ruines du célèbre paquebot Titanic. Ils sont tous morts lorsque le Titan a implosé peu après avoir plongé. Cette recherche sur Google a donné 79,3 millions de résultats en moins d’une demi-seconde.

La journaliste du Guardian, Arwa Mahdawi, a publié un article percutant sur les différences visibles dans l’attention portée à ces deux bateaux. Comme elle l’a astucieusement souligné, nous, dans le monde anglophone, pouvions difficilement nous empêcher de suivre l’histoire du voyage malheureux du submersible d’Oceangate. Après tout, il s’agissait du principal sujet d’actualité de la semaine dans tous les médias et il a retenu l’attention des armées de trois pays (à hauteur de dizaines de millions de dollars) pendant au moins cinq jours.

Il en va tout autrement pour l’Adriana. Comme l’a souligné Mme Mahdawi, les garde-côtes grecs semblaient préoccupés par la question de savoir si les migrants à bord de ce bateau « voulaient » de l’aide, ignorant le fait que nombre de ceux qui se trouvaient à bord du petit chalutier étaient des enfants piégés dans la coque du navire visiblement en danger.

En revanche, peu de gens, a-t-elle souligné, se sont demandé si les hommes à bord du submersible voulaient de l’aide, alors que sa coque avait été ridiculement verrouillée de l’extérieur avant le départ, ce qui rendait tout sauvetage particulièrement improbable. Accro aux reportages comme beaucoup d’Américains, je n’ai pas pensé qu’il fallait ignorer leur cas, car chaque vie est importante.

Mais pourquoi les gens s’intéressent-ils tant à des riches qui ont payé 250 000 dollars chacun pour faire ce que n’importe quel observateur compétent leur aurait dit être un voyage périlleux, et pas à des centaines de migrants déterminés à améliorer la vie de leur famille, même s’ils doivent risquer leur vie pour atteindre les côtes européennes ? Je pense qu’une partie de la réponse réside dans les raisons très différentes qui ont poussé ces deux groupes de voyageurs à entreprendre leur périple et dans le type de choses auxquelles nous attachons de l’importance dans un monde depuis longtemps façonné par la puissance militaire occidentale.

L’intérêt des Américains pour l’armée

Je soupçonne que nous, Américains, sommes facilement attirés par tout ce qui semble vaguement militaire, même par un « submersible » (plutôt qu’un sous-marin) dont les efforts pour lui porter secours ont mobilisé les ressources et l’expertise de tant de forces navales américaines et alliées. Pour nous, la découverte des navires de sauvetage sous-marins de la marine américaine et de la profondeur à laquelle on peut descendre avant que la pression ne fasse imploser un bateau n’avait rien d’ennuyeux. En fait, l’histoire du submersible a emprunté tant de chemins de traverse militaires qu’il était facile d’oublier ce qui l’avait inspirée

Je suis une épouse de marin et ma famille, qui comprend mon partenaire, nos deux jeunes enfants et divers animaux domestiques, a déménagé d’une installation militaire à l’autre au cours de la dernière décennie. Dans les différentes communautés où nous avons vécu, lors de réunions avec de nouveaux amis et la famille élargie, il est évident que la carrière de mon époux suscite un vif intérêt.

Parmi les questions les plus fréquentes on pouvait citer : « De quoi est faite la coque d’un sous-marin ? Jusqu’à quelle profondeur peut-on aller ? Que fait-on si l’on coule ? Quel type de camouflage portez-vous ? » Et un commentaire inoubliable (à mon avis en tout cas) de l’un de nos enfants : « Ce camouflage bleu vous fait ressembler à des myrtilles. Vous voulez vraiment vous cacher si vous tombez à l’eau ? Qu’est ce qu’il se passe si vous avez besoin d’être secourus ? »

Pendant ce temps, ma carrière de thérapeute auprès des communautés de militaires et de réfugiés, et mon rôle de cofondatrice du projet « Costs of War » (Les coûts de la guerre) de l’université Brown, qui pourrait offrir un étrange complément pacifiste à l’univers de mon conjoint, était rarement l’objet de la conversation.

Outre la puissance et le mystère que notre armée évoque avec son équipement sophistiqué, je pense que de nombreux Américains aiment s’y intéresser parce qu’elle semble incarner la vertu civique à une époque où nous sommes de moins en moins d’accord sur le reste. En fait, après 20 ans de guerre contre le terrorisme menée par les États-Unis en réponse aux attentats du 11 septembre 2001 contre le Pentagone et le World Trade Center, les références à notre armée sont assez nettement répandues (pour peu que l’on y prête attention).

Dans notre culture militarisée, nous nous intéressons aux aspects cosmétiques, comme la nature des sous-marins, parce qu’il est plus facile d’en parler que du genre de souffrances que notre armée a réellement causées sur une grande partie de la planète au cours de ce siècle. La plupart d’entre nous préféreront des jouets fantaisistes comme les sous-marins à des militaires épuisés, des civils ensanglantés et des migrants effrayés et mal nourris qui fuient trop souvent les dégâts de notre guerre contre le terrorisme.

Les migrations en temps de guerre

Nous vivons à une époque marquée par les migrations de masse, qui ont augmenté au cours des cinq dernières décennies. En fait, le nombre de personnes vivant dans un pays autre que celui où elles sont nées n’a jamais été aussi élevé qu’au cours des cinquante dernières années.

Parmi les principales raisons qui poussent les gens à quitter leur foyer pour émigrer, il y a certainement la recherche de meilleures possibilités d’éducation et d’emploi, mais il ne faut jamais oublier ceux qui fuient les conflits armés et les persécutions politiques. Et bien sûr, une autre raison profondément liée et plus significative est le changement climatique et les catastrophes naturelles à l’échelle nationale de plus en plus fréquentes et intenses, telles que les inondations et les sécheresses, provoquées ou intensifiées par ce changement.

Les migrants de l’Adriana avaient quitté l’Afghanistan, l’Égypte, la Libye, la Palestine et le Pakistan pour diverses raisons. Certains hommes pakistanais, par exemple, étaient à la recherche d’un emploi qui leur permettrait de loger et de nourrir leur famille désespérée. Un adolescent syrien, qui a fini par se noyer, avait quitté la ville de Kobani, déchirée par la guerre, dans l’espoir d’entrer un jour en école de médecine en Allemagne – un rêve qui avait peu de chances de se réaliser là où il vivait en raison de la destruction des écoles et des hôpitaux par les bombardements.

Dans mon esprit, cependant, une ombre très spécifique planait sur nombre de leurs histoires individuelles : les guerres sans fin de l’Amérique, la série d’opérations militaires qui a commencé avec notre invasion de l’Afghanistan en 2001 (qui a fini par nous impliquer dans des frappes aériennes et d’autres activités militaires au Pakistan voisin également) et l’invasion tout aussi désastreuse de l’Irak en 2003. En fin de compte, ces opérations se sont métastasées en combats, entraînement de militaires étrangers et opérations de renseignement dans quelque 85 pays, y compris dans chacun des pays dont étaient originaires les passagers de l’Adriana. Au total, d’après le projet Costs of War, la guerre contre le terrorisme aurait entraîné le déplacement d’au moins 38 millions de personnes, dont beaucoup ont fui au péril de leur vie alors que les combats ravageaient leurs pays.

La route empruntée par l’Adriana à travers le centre de la Méditerranée est particulièrement fréquente pour les réfugiés fuyant les conflits armés et leurs conséquences. C’est aussi l’itinéraire le plus meurtrier au monde pour les migrants, et il le devient toujours plus chaque année. Avant le naufrage de l’Adriana, le nombre de morts au cours des trois premiers mois de 2023 avait déjà atteint son plus haut niveau en six ans, avec 441 victimes. Et rien qu’au cours du premier semestre de cette année, selon l’UNICEF, au moins 289 enfants se sont noyés en tentant de rejoindre l’Europe.

S’il est une chose que j’ai apprise – même si c’est à une échelle nettement réduite – en tant que psychologue auprès de communautés de militaires et de réfugiés, c’est bien celle-ci : une histoire douloureuse précède presque invariablement la décision de quiconque de s’embarquer pour un voyage aussi dangereux que celui qu’ont entrepris les migrants de ce malheureux navire. Je suis persuadé que nombre d’entre eux n’auraient pas dit qu’ils fuyaient la « guerre », mais il est difficile de dissocier la guerre contre le terrorisme menée par ce pays des raisons qui ont poussé tant d’entre eux à entreprendre ce périple.

Un père syrien qui s’est noyé se dirigeait vers l’Allemagne, dans l’espoir d’aider son fils de trois ans, atteint de leucémie, nécessitant un traitement non disponible dans son pays dévasté, une région que l’invasion américaine de l’Irak a initialement plongée dans le chaos et où la guerre a aujourd’hui privé des millions de personnes de soins de santé. Bien entendu, il est inutile de préciser que sa mort ne fait qu’aggraver l’appauvrissement de sa famille et la probabilité de décès de son fils des suites de son cancer, sans parler de ce qui pourrait se produire si lui et sa mère étaient contraints d’entreprendre un voyage similaire en Europe pour obtenir des soins.

L’histoire de la guerre au Pakistan

Pas moins de 350 migrants à bord de l’Adriana étaient originaires du Pakistan, où les États-Unis financent et mènent une guerre contre l’insurection – par le biais de drones et de frappes aériennes – des groupes militants islamistes depuis 2004. La guerre contre le terrorisme a directement et indirectement bouleversé et détruit de nombreuses vies au Pakistan au cours de ce siècle. Cela inclut les dizaines de milliers de morts dus aux frappes aériennes, mais aussi les effets d’un afflux de réfugiés en provenance de l’Afghanistan voisin qui a mis à rude épreuve les ressources déjà limitées du pays, sans parler de la détérioration de son industrie touristique et de la diminution des investissements internationaux. Au total, le Pakistan a ainsi perdu plus de 150 milliards de dollars au cours des 20 dernières années, tandis que, pour les Pakistanais ordinaires, le coût de la vie dans un pays de plus en plus dévasté n’a fait qu’augmenter. Il n’est pas surprenant que le nombre moyen d’emplois par habitant ait diminué.

Un jeune homme qui se trouvait sur le bateau de migrants se rendait en Europe à la recherche d’un emploi afin de pouvoir subvenir aux besoins de sa famille élargie. Il avait vendu 26 buffles – sa principale source de revenus – pour payer le voyage et faisait partie des 104 personnes qui ont finalement été secourues par les garde-côtes grecs. Après ce sauvetage, il a été contraint de retourner en Libye, où il n’avait aucun plan précis pour rentrer chez lui. Contrairement à la plupart des autres Pakistanais à bord de l’Adriana, il a réussi à s’en sortir sain et sauf, mais sa fin n’est pas nécessairement heureuse. Comme le souligne Zeeshan Usmani, militant pakistanais et fondateur du site web anti-guerre Pakistan Body Count, « après avoir tant sacrifié à la recherche d’une vie meilleure, vous préféreriez probablement vous noyer plutôt que de rentrer chez vous. Vous avez donné tout ce que vous aviez. »

La fin de la quiétude dans un monde militarisé

Nous avons certainement appris beaucoup concernant les conversations passionnées entre le PDG d’OceanGate à bord du Titan, son personnel et certains collègues dont ils étaient séparés avant que le submersible n’entreprenne son funeste voyage, puis sur le faible éclairage et les conditions rudimentaires à l’intérieur du bateau. En revanche, concernant la couverture médiatique de l’Adriana la question de la traversée elle-même de ces migrants n’a quasiment pas été abordée.

Ce qui a particulièrement attiré mon attention, c’est l’endroit d’où ils sont partis pour leur voyage aller-retour en enfer : la Libye. Après tout, ce pays a une histoire assez sombre pour être le point de débarquement de tant de migrants. En 2011, une invasion menée par les États-Unis a renversé le dictateur Mouammar Kadhafi, laissant les plages isolées du pays encore moins surveillées qu’elles ne l’étaient, tandis que la Libye elle-même était divisée entre deux gouvernements concurrents et un ensemble de différentes milices affiliées.

Dans un contexte aussi chaotique, les conditions de vie des migrants transitant par la Libye n’ont cessé de se détériorer, comme on peut l’imaginer. Nombre d’entre eux sont gardés dans des entrepôts par les autorités locales pendant des semaines, voire des mois, parfois sans avoir accès à des produits de première nécéssité tels que des couvertures et de l’eau potable. Certains sont même vendus comme esclaves à des résidents locaux et ceux qui ont la chance d’avancer vers les côtes européennes doivent faire face à des passeurs dont les motivations et les pratiques, comme nous le rappelle l’histoire d’Adriana, sont tout sauf positives (et parfois terrorisantes).

Passons maintenant à la mer elle-même : lorsque, quelque 13 heures après l’appel à l’aide des premiers migrants, les garde-côtes grecs ont finalement réagi, ils ont envoyé un seul navire avec un équipage composé de quatre hommes armés et masqués. Les garde-côtes affirment que de nombreux migrants ont refusé leur aide, faisant signe aux hommes de s’éloigner. Que ce soit ou non le cas, je peux imaginer leur crainte que les Grecs, s’ils ne sont pas des passeurs, soient au moins alliés à eux. Ils ont également pu craindre que les gardes ne les embarquent, eux et leurs enfants, aussi jeunes soient-ils, sur des radeaux pour qu’ils continuent à dériver en mer, comme cela s’est produit récemment avec d’autres navires de migrants approchés par les Grecs.

Si cela vous semble tiré par les cheveux, demandez-vous ce que vous ressentiriez si vous étiez à la dérive en mer, affamé, assoiffé et craignant pour votre vie, lorsque des hommes armés et masqués s’approchent de vous à bord d’un autre bateau, faisant encore plus tanguer une embarcation qui menaçait déjà de chavirer. À mon avis, rien de très agréable.

Les victimes de la guerre non comptabilisées

Il serait exagéré de considérer des personnes comme les migrants de l’Adriana comme des « pertes de guerre ». Mais le fait de considérer que nombre de ces décès sont, d’une certaine manière, liés à la guerre devrait nous obliger à prêter attention à la manière dont les combats dans ou autour de leur pays d’origine ont pu influer sur leur destin. En effet, nous avons non seulement soutenu (ou du moins ignoré) les guerres de ce pays au point de les laisser se poursuivre pendant si longtemps, mais nous avons également soutenu des hommes politiques aux États-Unis et en Europe qui ont fait relativement peu (ou bien pire) pour résoudre les crises migratoires qui en ont découlé.

Pour reprendre les termes utilisés par Stephanie Savell, du projet Costs of War, dans son travail sur ce que le projet appelle les « morts indirectement dues à la guerre », les migrants comme l’adolescent syrien noyé qui cherchait une éducation en Europe pourraient être considérés comme des morts de guerre « doublement non comptabilisées » parce qu’ils n’ont pas été tués au combat et que, comme dans son cas et d’autres cas similaires, leurs corps ne seront pas récupérés dans les profondeurs de la Méditerranée.

Lorsque nous voyons des histoires comme la sienne, je pense que nous devrions tous approfondir notre questionnement sur ce qui s’est passé, en partie en retraçant les pas de ces migrants jusqu’à leur point de départ et en essayant d’imaginer pourquoi ils sont partis pour des voyages aussi ardus et dangereux. Commencez par les économies ravagées par la guerre dans des pays où des millions de personnes n’ont que peu d’espoir de mener une vie décente que vous et moi considérons comme acquise : avoir un emploi, un logement, des soins de santé et être à l’abri de la violence armée.

Je parie que si vous posez plus de questions, ces migrants vous sembleront non seulement plus faciles à comprendre, mais aussi les véritables aventuriers de la planète – et non ces milliardaires qui ont payé 250 000 dollars chacun pour ce que même moi j’aurais pu vous dire qu’il était improbable d’atteindre le fond de l’océan en vie.

Copyright 2023 Andrea Mazzarino

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Andrea Mazzarino, une habituée de TomDispatch, a cofondé le projet Costs of War de l’université de Brown. Elle a occupé divers postes dans les domaines de la clinique, de la recherche et de la défense des droits, notamment dans un centre de soins ambulatoires pour le SSPT (Syndrome du stress post-traumatique) chez Human Rights Watch et dans un organisme communautaire de santé mentale. Elle est co-éditrice de War and Health : The Medical Consequences of the Wars in Iraq and Afghanistan (Les conséquences médicales des guerres en Irak et en Afghanistan)

Source : TomDispatch, Andrea Mazzarino, 20-07-2023

Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

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39 réactions et commentaires

  • florian lebaroudeur // 12.08.2023 à 08h33

    Pourquoi questionner le point de vue des Américains ?
    Ce ne sont pas les Etats-Unis qui ont à supporter le coût des destabillisations qu’ils ont provoqués au Moyen-Orient ainsi que les tentatives de traversée de la méditérranée ?
    Combien d’Américains savent où se trouvent les pays cités sur une carte du monde ? N’ont-ils pas leurs propres problèmes quotidiens d’accès au logement et de problèmes financiers ? N’ont-ils pas leurs propres problèmes de flux migratoires en provenance du continent Sud-Américain ?
    Quant à l’épisode du submersible Titan, il a été dopé par l’opportunisme et le copier-coller des rédactions surfant sur les mises à jour des agences de presses qui décident ce qui peut étre publier et ce qui ne peut pas l’étre.

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    • Grd-mère Michelle // 12.08.2023 à 12h09

      J’apprécie que « Les Crises » nous offre régulièrement (en français) le point de vue « des Américains » (en réalité, d’habitant-e-s des États-Unis d’Amérique du Nord), surtout quand ils/elles critiquent les positions et décisions de leurs « dirigeant-e-s » (et même s’ils/elles le font plus ou moins approximativement, selon leurs possibités/leurs informations partielles).
      En effet, il serait néfaste de les ignorer, car toutes les forces d’opposition aux impérialismes politiques et économiques, culturels et religieux, ont besoin de se rassembler, de se parler et de s’écouter, pour trouver des moyens de sortir de la situation débilitante où se trouve actuellement l’humanité tout entière.

      De plus, sur ce cas précis, je n’ai pas vu beaucoup de semblables réactions « journalistiques » européennes…
      Et la mise en avant grotesque d’événements insignifiants fait quotidiennement la Une de l’info dans nos pays si « culturellement » développés, pour éviter de parler de graves situations qui devraient faire un débat immédiat?
      Exemple: le cas de la femme atrocement martyrisée par son mari dans le nord-est de la France.
      Aurait-il été autant « couvert » si le couple avait été français? Heureusement, il est allemand, ce qui offre l’occasion de ranimer de vieilles animosités dépassées(celles qui ont été utilisées pour provoquer deux guerres mondiales).
      Combien de femmes maltraitées, battues, assassinées, chaque jour, en France et en Allemagne, dont on ne parle pas… ou si peu?

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      • ouvrierpcf // 18.08.2023 à 14h42

        Oui c’est le site les crises nous permet me permet de quantifier le point de vue de l’Américain moyen Comme
        Il serait injuste aussi de caricaturer le point de vue du français moyen Non le français moyen n’est pas anti allemand Mais il a reçu les témoignages de son arrière arrière arrière grand père pour la bataille de Walmy (qu un sang impur abreuve nos sillons ils viennent égorger nos filles et nos compagnes)ou les Germains les autri
        iens voulaient sauver la royauté française Celui de son arrière arrière grand père pour la guerre de 1870 ou les prussiens virent aux portes de Paris et imposèrent des conditions de paix largement attribuées ou son arrière arrière grand oncle alsacien devint prussien ou.celui de son arrière oncle qui passa 2ans dans les tranchées du pas de Calais ou celui de son grand oncle fusillé pour faits de résistance Ce n’est en aucun cas de l’animosité ce sont des faits des histoires vécues o relatées par les descendants des familles françaises Nota l’attentat de Sarajevo ou le traité conclut entre la Pologne la France et l’Angleterre eux permirent les déclarations de guerres mondiales on est loin des animosités ressenties ou même exprimées

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    • Grd-mère Michelle // 12.08.2023 à 12h50

      Lors de l’occupation du Parc Maximilien, transformé en « camping » par les citoyen-ne-s bruxellois-e-s pendant le mois de septembre 2015 (fort froid et pluvieux) pour abriter les centaines de migrant-e-s syriens et irakiens qui fuyaient la guerre « de DAESH » et étaient obligé-e-s de faire la file jour et nuit sur le trottoir de « l’Office des étrangers » proche, j’ai rencontré une femme d’une trentaine d’années, originaire de Guinée/Conakry, qui m’a expliqué avoir fui son pays parce que, mariée de force à 14ans, elle y était obligée de subir les « hommages » de tous les hommes de la famille de son mari.
      Comme elle ne pouvait pas le prouver, on lui refusait le statut de réfugiée et on voulait la renvoyer « chez elle ». De sorte que, depuis des années, elle errait de pays en pays, en cherchant une protection officielle, sûre. En attendant, elle cuisinait bénévolement pour les « victimes du terrorisme » exilées.

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      • Olivier // 12.08.2023 à 14h54

        Je note des contre-vérités a propos du parcs maximiliens.

        C’etait essentiellement des hommes, Entre 600 et 700 et c’etait des soudanais et des érythréens pour la plupart. Ils ne fuyaient pas DESH (je rappel que le soudan et l’Érythrée sont en Afrique et que DESH a cette epoque était en Syrie-Irak).

        Quand a l’occupation, on a beaucoup occulté l’enfert des riverains face a ce que vous décrivez un camping organisé par ceux qui ni vivaient pas. Agressions, insalubrité, bruit… Rien a voir avec les vrais refugié(es) de guerre ukrainienne que nous avons accueillis.

        On ne creer pas une opposition réeele et durable sur des mensonges comme celui vehiculé par cet article. Ce n’est pas de l’auto-defense mais de la manipulation. L’auto-defense consiste a dénoncer les mensonges pas a en creer en racontant des histoires.

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        • Olivier // 12.08.2023 à 15h20

          Je précise (parce que le parc a été instrumentalisé et a connu plusieurs campements) : beaucoup des femmes sur le campements venaient de Belgique pour en profiter des distributions. il y avait des sud-africains, des sierra-léonais (dont un en Espagne depuis 15 ans) des Kurds (dont un en allemagne depuis 99), des somaliens, des Afghans, des africains (Guinée comme vous le notez vous même). Les fameux « refugiés de guerre » sont pour la plupart issu d’une fable écrite par les médias.

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          • utopiste observateur // 12.08.2023 à 16h38

            La guerre économique fait aussi des morts, même si états et médias en étouffent généralement les bruits.

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            • Olivier // 13.08.2023 à 02h34

              En effet mais en quoi cela autorise-t-il les mensonges ?

              Ces mensonges font des morts chez nous, que les médias étouffent.

              Vous soulevez un point important : la guerre prend plusieurs formes. Les deplacements de populations sont des armes dans les conflits contemporains hybrides (« Weapon of Mass Migration »). En déstabilisant et affaiblissant nos sociétés, nos econnomies, ce sont les notres qui meurent. Turquie, Bielorussie, mais aussi Tibet, Ouïghours, caravanes d’Amérique centrales… Ca ne date pas d’hier, il serait bon de sortir de l’angélisme bourgeois.

                +3

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            • Grd-mère Michelle // 13.08.2023 à 13h45

              @Olivier Vous semblez oublier/ignorer que « nos économies » européennes, prospères et arrogantes, se sont établies en grande partie grâce à l’exploitation des ressources et des êtres humains, au pillage systématique, des nombreuses régions du globe que nos anciens empires déchus avaient envahies, colonisées…
              (et que nous et les autres « grandes puissances » continuent à occuper par l’arme « économique » des « investissements » et des crédits, tout en y créant la discorde et la confusion propices à la manipulation des esprits.)
              Le terrible déséquilibre, autant « environnemental » que social, qui en a résulté, qui conduit à des drames de plus en plus prégnants, visibles, qui touchent tout le monde, doit absolument être résolu… par nos descendant-e-s dont la plus grande difficulté sera de le comprendre(vu la rage et l’astuce propagandistes des groupes dominants privilégiés).

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            • olivier // 14.08.2023 à 10h20

              @Grd-mère Michelle

              Vous oubliez que j’ai deja deconstruit sur ce site ces histoires qui sont tout autant de fables tout aussi fabriquées que les votres.

              Vous oubliez également que je cite la chine comme coupable, comme l’a été l’URSS. Et pour l’amerique latine ce sont des activistes « no border » (pueblo sin frontera) qui sont a la mannoeuvre en jetant des familles sur les routes au nom de la politique en instrumentalisant la misère. Pour la Grece c’est la Turquie qui utilise la menace des flux massif dans son bras de fer avec l’EU. En totale contradictions avec vos tentatives de culpabilisations.

              vos propos ne sont que des contes et n’ont aucun rapport avec le réel.

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        • Grd-mère Michelle // 13.08.2023 à 12h53

          J’ai parlé(si vous m’avez bien lue) du mois froid et pluvieux de septembre 2015, lorsque le camp a été installé pour la première fois, avec des tentes, des couvertures + vêtements chauds et vivres, apportés par les citoyen-ne-s (à la suite d’un appel sur les ondes des radios publiques et privées).
          À ce moment-là, seul le groupe « collect-actif » était sur place avec sa cuisine mobile pour nourrir les familles syriennes et irakiennes obligées de stationner en file sur le trottoir pour s’enregistrer à l’Office des étrangers et être hébergées/prises en charge par l’Etat belge(ce fut le cas des Syrien-ne-s/chrétiens mais pas des Irakien-ne-s/ musulmans conduit-e-s dans les « centres fermés »- prisons pour les gens coupables d’être « étrangers »: voir http://www.gettingthevoiceout.org , coupés du monde, avant d’être renvoyés « chez eux »).
          Une plate-forme fut aussi initiée sur internet et des groupes se sont formés pour l’organiser (j’ai fait partie du groupe « plaidoyer » chargé de la communication)… jusqu’à ce que diverses ONG prennent possession des lieux et de l’organisation, en accord avec la commune de Bxl(et son Samu social) deux semaines plus tard.

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          • Grd-mère Michelle // 13.08.2023 à 13h11

            Suite: En effet, la générosité citoyenne (et les distributions qui s’ensuivirent, notamment de chaussures pour qui était « va-nus-pieds ») était telle qu’elle a attiré nombre de personnes sans-papier et/ou sans-abri (de toutes nationalités, et beaucoup de « Roms », ces damné-e-s de la terre qui ont eu l’audace, il y a des centaines d’années, de fuir leur « chez-eux » indien où ils étaient systématiquement discriminés, avec l’espoir d’être mieux traité-e-s n’importe où ailleurs) qui dormaient dans les rues…et y dorment encore!
            Au point que les « organisateurs » ont imaginé donner un badge aux « vrais réfugiés » pour leur réserver les dons et les services spontanément offerts!!!
            La Belgique a déjà été condamnée des centaines de fois pour sa négligence indigne, coupable, à l’égard des malchanceux-ses de toute sorte qui y cherchent refuge (voir sur http://www.LDH.be)

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  • calal // 12.08.2023 à 09h38

    La ou on va rire jaune,c’est quand les russes et les bielorusses vont organiser des couloirs humanitaires terrestres pour deposer de facon securisee les migrants africains a la frontiere polonaise.

    Mais les journalistes occidentaux,que certains compareraient aux scribes des temps anciens,feront surement des articles pour les remercier,au nom de leur grande humanite…

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  • xc // 12.08.2023 à 11h22

    Si le naufrage du Titan n’avait pas été en lien avec celui du Titanic, en aurait-on parlé autant ?

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    • Lt Briggs // 12.08.2023 à 11h50

      Sans doute pas. Je crois aussi que l’exploration et la conquête (des mers, de l’espace…) ont toujours fait rêver les hommes. Un bouquin comme « Vingt mille lieux sous les mers » est l’un des dix livres les plus traduits au monde.

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      • Grd-mère Michelle // 12.08.2023 à 14h13

        Ha ben…Pour une fois, je n’ai pas besoin, pour rétablir la vérité, de féminiser votre commentaire(de remplacer « hommes » par « humains »).
        Car l’esprit de conquête(remarquable particularité humaine) est essentiellement masculin (même si certaines reines et impératrices se sont illustrées au cours des siècles dans ce domaine, quand l’occasion leur en était donnée du fait des prérogatives « dynastiques », et si certaines « féministes » actuelles se croient intelligentes en voulant « singer » les hommes qui les dominent).

        La question des territoires, terrestres et/ou marins (je ne parlerai pas de la conquête de l’espace que je trouve funestement vaine, d’autant plus qu’elle risque de se transformer en « guerre de l’espace » et qu’elle sert de prétexte à inventer toutes sortes d’armes de plus plus destructives), est du domaine de la subsistance du groupe(tribu, famille, nation), atavique et rétrograde. Les efforts(de guerres et de conquêtes, militaires et/ou économiques) qui lui sont consacrés ne tiennent aucun compte des progrès réalisés par les sciences « humaines »(et pas que…), qui prouvent que seules l’entente cordiale entre les peuples et leur solidarité peuvent réellement améliorer la vie de tou-te-s les humains sur terre et alimenter leur espoir de se perpétuer autant que possible.

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        • Olivier // 12.08.2023 à 15h26

          Ce sont de belles aspirations, que je partage. Mais que faite vous quand « l’autre » ne veut pas s’entendre avec vous malgré vos efforts et vous designe comme ennemi ? c’est une vrai question sincere. La réponse détermine beaucoup de chose.

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          • Grd-mère Michelle // 13.08.2023 à 15h00

            Pour s’entendre, il faut d’abord se parler(s’écrire) et s’écouter(se lire) attentivement… et puis « tenir parole », autant que possible.
            (Voir les « grandes puissances » qui renient les engagements internationaux qu’elles ont pourtant signés, notamment dans le domaine des armes nucléaires et autres).
            Or c’est quelque chose qu’on n’apprend pas à l’école où l’enseignement est délivré par des « maîtres-ses » (et bientôt par des « ordinateurs » en tous genres). Pourtant, les enfants, même tout petit-e-s, ne sont pas des imbéciles intrinsèques, mais déjà capables de voir la réalité, à condition qu’elle leur soit montrée, décrite, par exemple par leurs congénères de leur âge.
            Des « ateliers de parole » hebdomadaires, sur tous les sujets « criants », pendant tout le temps de scolarité obligatoire, pourraient peut-être améliorer nos « démocraties » en instaurant une culture du débat.

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            • olivier // 14.08.2023 à 10h43

              Je ne vois pas bien le rapport avec ma question. Je vous parle de dialogue impossible vous me repondez « atelier de parole ». Vous parlez de nous, je vous parle de l’autre, qui refuse d’écouter, refuse de parler.

              Et si malgré tout les efforts possible et sincère, l’entente n’est pas voulu pas l’autre ?

              Et si, (reprenons votre lecture de la réalité) la haine engendrée par des centaines d’années d’injustices – et rappelées méthodiquement et opiniâtrement a chaque occasion culpabilisatrice (a l’ecole par exemple ou dans un chant patriotique) – ou si la haine était fabriquée (1984) et dirigiée vers l’extérieur pour maintenir la cohésion intérieure (bouc emissaire), qui enfermait l’autre dans un ressentiement qui rendait définitivement impossible tout dialogue. Et si ce ressentiment débouche sur une agression ?

              Comment faire si l’autre nous designe comme ennemi, meme si nous ne le voulons pas. Que faite vous, a part des ateliers de parole ?

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        • Lt Briggs // 12.08.2023 à 16h17

          @Grd-mère Michelle
          Par conquête, j’entendais plus conquête sur soi et/ou sur les éléments qu’accaparation. Dans le sens conquête du pôle nord, par exemple. Les femmes y ont leur part, rassurez-vous. On peut citer Alexandra David-Néel, qui d’ailleurs s’est nourrie dans son enfance des récits de Jules Verne.

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          • Grd-mère Michelle // 13.08.2023 à 14h14

            À Lt Briggs Oui, nous savons que l’intelligence vient de la curiosité et de l’observation, et que les capacités sont le fruit de l’expérimentation.
            Mais ce sont aussi les conséquences de la transmission des savoirs, favorisés au cours des siècles par la particularité des humains à utiliser les langages, parlés et écrits(puis imprimés).
            Notre problème actuel étant que les ancien-ne-s se sont basé-e-s sur des fables, des croyances déjà destinées à les transformer en bêtes de somme, en troupeaux sommés de servir les intentions de leurs « bons bergers », leurs chefs, ceux qui se mettent à leur tête pour les « diriger » en les prenant pour des idiots… qu’ils deviennent, à la longue, retournant à leurs bêtes instincts.
            La conquête est un instinct grégaire.

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          • Grd-mère Michelle // 13.08.2023 à 14h32

            De ce que j’en sais, la curiosité et l’esprit d’aventure d’Alexandra David-Neal l’ont surtout conduite à s’intéresser à des philosophies et des modes de vie asiatiques ancestraux fort éloignés de son éducation monothéiste.
            Je suis toujours renversée de constater que nos philosophes européen-ne-s actuel-le-s, inspiré-e-s par les « lumières », n’ont même pas l’idée de s’intéresser à ces philosophies pourtant édifiantes (malheureusement aussi utilisées par des « dirigeants » mal-intentionnés, chinois ou autres, pour faire marcher les peuples à la baguette).

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  • Olivier // 12.08.2023 à 12h08

     » j’ai tapé « bateau de migrants » sur Google et j’ai obtenu 483 000 résultats de recherche en une seconde. «  « J’ai fait une recherche similaire pour le submersible Titan[…] Cette recherche sur Google a donné 79,3 millions de résultats en moins d’une demi-seconde. »

    La différence de temps est louche. J’ai refais le test (google.com):

    «  Bateaux de migrants «  : Environ 2 910 000 résultats (0,27 secondes)
    «  submersible titan » : Environ 11 200 000 résultats (0,38 secondes)

    Oups, c’est en anglais qu’il fallait le faire.

    « migrant ship » : Environ 67 900 000 résultats (0,33 secondes) 
    « Titan submersible » : Environ 9 890 000 résultats (0,35 secondes) 

    Résultats complètement inversé.
    Du blabla, du pathos et du mensonge pour faire pleurer dans les chaumières.

    La différence de couverture médiatique est facile a comprendre. L’une est médiatisée pour des raisons financières (titan) la seconde l’est pour des raisons idéologiques (les migrants). Dans le premier cas les journalistes se vendent, dans le second il font du militantisme (en prenant le risque de produire l’effet inverse recherché).

    Cet article est une honte journalistique en ne parlant pas des vrais coupables de l’Adriana : les trafiquants d’êtres humains qui remontent aux états : « Lighthouse Reports, Der Spiegel, SIRAJ, El País and Reporters United has revealed that a Libyan network with ties to Khalifa Haftar, was responsible for the smuggling. »

    Au fait, Khalifa Haftar a été soutenu par qui ? oui les US.

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    • LiL // 12.08.2023 à 16h21

      Bateau de migrants = 3 330 000 résultats
      « Bateau de migrants » (entre guillemets pour rechercher l’expression exacte) = 282 000 résultats

      migrant ship = 242 000 000 résultats
      « migrant ship » = 250 000 résultats

      submersible titan = 11 600 000 résultats
      « submersible titan » = 946 000 résultats

      Titan submersible = 15 100 000 résultats
      « Titan submersible » = 6 220 000 résultats

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      • Olivier // 13.08.2023 à 01h55

        On peut jouer a ça surtout si l’auteur prend soin de ne pas donner sa méthode pour reproduire les résultats.

        migrant boat = Environ 50  700  000 résultats (0,21 secondes)
        « migrant boat » = Environ 5  850  000 résultats (0,25 secondes)

        -> « 2023 Messenia migrant b.o.a.t disaster » (google/wiki)

        Et l’auteur ne serait même pas foutu de savoir faire des recherches google ? elle ne parle pas anglais ? 😀
        wait, et les 79 millions ? et la seconde ?

        mensonges mensonges mensonges…

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  • Dominique65 // 12.08.2023 à 15h48

    « Un adolescent syrien avait quitté la ville de Kobani dans l’espoir d’entrer un jour en école de médecine en Allemagne – un rêve qui avait peu de chances de se réaliser là où il vivait en raison de la destruction des écoles et des hôpitaux par les bombardements. »
    Elle a beau être de bonne volonté, elle reste dans son tropisme étasunien.
    En réalité, si la Syrie ne peut pas se reconstruire, c’est uniquement à cause des sanctions occidentales et de l’occupation du pays par les États-Unis.
    Et si l’on veut un peu se renseigner, il suffit de faire une petite recherche sur un moteur de recherche, ce que je viens de faire, pour tomber sur ce type d’article…
    https://www.lepoint.fr/monde/l-allemand-passeport-pour-les-etudiants-syriens-en-medecine-15-03-2023-2512186_24.php#11
    … parfaitement mainstream pour apprendre que la Syrie forme des médecins, dont certains veulent aller en Allemagne non pas pour étudier, mais pour exercer.

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  • Arcousan09 // 13.08.2023 à 09h12

    En bon français de France j’ai horreur de cette novlangue si prisée par nos génies inspirés de la « politique » afin de ne pas appeler un chat … un chat
    Personnellement j’ai toujours considéré que ce que les médias aux ordres appellent MIGRANTS sont en réalité de REFUGIES
    S’ils sont là c’est bien parce que nous, les occidentaux, les champions de la paix et de la démocratie sommes allés détruire leur pays au prétextes fallacieux de les « libérer » de dictateurs sanguinaires ……
    Les résultats sont là et tangibles, eux, Afghanistan, Irak, Syrie, Libye, Yémen, Ukraine …… et j’en oublie
    La France peut s’enorgueillir d’avoir « libéré » et « pacifié » la Libye grâce au génies incommensurable d’un président inspiré par son génies malfaisant un certain BOTUL un « philosophe » qui adore les mises en scène …. en studio

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  • Auguste Vannier // 13.08.2023 à 09h20

    Echanges de commentaires surprenant autour des résultats de « recherches » sur google…Google serait-il dépositaire de quelque vérité?
    Cet article montre bien que des citoyens étatsuniens éclairés peuvent malgré tout prendre un regard critique sur la géopolitique de leurs gouvernements.
    On reste malgré tout loin de la prise de conscience que c’est le sytème économique (avec ses différentes formes idéologiques de capitalisme libéral de marché) qui produit ce monde schizophrénique. L’auteur en représente un symbole, impliquée qu’elle est par son clivage famillial (elle milite contre les effets des guerres menées par son pays tout en restant fascinée par son armée aux côtés d’un mari qui semble faire une belle carrière militaire).

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    • olivier // 13.08.2023 à 10h55

      « Echanges de commentaires surprenant autour des résultats de « recherches » sur google…Google serait-il dépositaire de quelque vérité? »

      Surprenant ? Ici Google n’a aucun autre intérêt que d’avoir été utilisé par l’auteur comme socle et point de départ pour dérouler une pensée fabriquée, pour fabriquer un mensonge. On ajoutera que google est, comme wikipedia, orienté démocrate donc peu susceptible d’être jugé « anti-migrants ».

      Il n’y a aucun deux poids deux mesures malgré ce qu’elle affirme, ou alors il est largement inversé en faveur des migrants, c’est ce qu’il faut simplement retenir. Tout le reste n’est qu’une fable, il n’y a aucun regard critique ici, juste du cherry picking noyé dans une psycho de bas étage (le passage cherchant a comprendre le refus de l’aide grecque est ridicule, son avis est complément hors-sol. Elle oubli quelques détails : « les survivants […] ont affirmé que les passeurs avaient gardé les femmes et les enfants enfermés dans la cale afin d’être « protégés » des passagers masculins » (wiki). De la traite d’être humains, meurtrière, infiniment détestable.

      Ce qui est surprenant c’est que beaucoup s’obstinent a ne pas vouloir le voir. Il y a des mensonges confortable.

      La désinformation est typiquement une arme de guerre bien connu des militaires. Peut-être faut-il y voir un mariage équilibré nourri de l’échange a vous lire, chacun utilisant les pires méthodes pour faire avancer leur cause …

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  • Zaza // 13.08.2023 à 10h04

    C’est étrange.
    Le texte d’une américaine est très intéressant. Pourquoi des migrant et comment on les reçoive, c’est son métier, alors que les médias des USA ne parlent que très peu de l’immigration. Elle donne comme exemple les 441 personnes morts du bateau Adriana , du fait de la guerre.
    Un texte qui aurait pu parler sur nos commentaires, nous qui sommes en Europe..
    Et il n’y a rien : histoires de migrant ? l’immigration ? Comme sont les Etats, leurs guerres et leurs sociétés ? Le système Schengen et la communauté européenne ?
    Censure
    Ouf, Les Crises ouvrent le texte de 25 mai « Facebook et Seymour Hersh ».
    Amities

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  • Olivier // 13.08.2023 à 12h01

    [modéré]
    Elle travaille pour Human Rights Watch, elle ne peut pas ignorer la traite humaine, les passeurs et le très juteux marché que cela représentent pour eux. Il se compte en centaines de milliard de dollars (ILO), et concernent beaucoup les enfants (son centre d’étude). Qu’elle s’inquiète un peu moins de la Russie et un peu plus de cette réalité : c’est devenu la seconde activité criminelle la plus rentable aux USA (chez elle).

    On aimerait que les journalistes – les vrais, en parlent, clairement et en détail plutot que de passer rapidement dessus en 214 caracteres (j’ai compté). C’est un fléau monstrueux qu’il faut éradiquer.

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    • Lt Briggs // 13.08.2023 à 20h36

      « elle ne peut pas ignorer la traite humaine, les passeurs et le très juteux marché que cela représentent pour eux »

      Sans doute. Mais elle ne peut pas non plus ignorer – et vous non plus – que les passeurs ne sont pas le moteur de ce phénomène mais la conséquence. J’espère que vous ne croyez tout de même pas que ce sont les passeurs qui en se positionnant sur les côtes, créeraient par leur seule présence un afflux de gens qui lâcheraient fourches, seaux et balais, feraient des centaines de kilomètres à pied, pour finalement donner l’argent de toute une vie à des trafiquants et tenter de traverser la Méditerranée. Les populations de ces pays souffrent de la guerre, de la faim, de la soif et d’épidémies. Parfois, vivre c’est partir. Quitte à revenir si c’est un jour possible.

      « C’est un fléau monstrueux qu’il faut éradiquer »
      Vouloir éradiquer une conséquence sans évoquer sérieusement les causes présuppose une vision simpliste des choses et présage d’un échec complet. En tous cas si le sort des populations des pays les plus pauvres présente un intérêt pour vous.

      Il se trouve que l’Occident a une part de responsabilité dans la situation de ces pays. Voici une carte de la « crise des réfugiés de 2015 » : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/8/80/Map_of_the_European_Migrant_Crisis_2015.png
      Vos yeux aguerris ont du noter que sur les 5 principaux pays d’origine des migrants, 4 ont été le théâtre d’interventions militaires occidentales.

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      • olivier // 14.08.2023 à 11h09

        « les passeurs ne sont pas le moteur de ce phénomène mais la conséquence. « 

        Votre carte fait du cherry picking (crise de 2015)
        Vous manquez de recul, Voici l’etat des migrations mondiales. Notez l’Inde.
        https://worldmigrationreport.iom.int/wmr-2022-interactive/?lang=FR
        Ces couloirs et ces migrations sont un gigantesque business, ici (subvention publique) comme ailleurs (trafics).

        Comme je le disais plus haut : un marché (la part illégale) de 150 milliard (ILO – 2019), l’activité criminelle la plus importante derrière la drogue – avant le trafic d’armes. Jusqu’a 20 000 euros le passage en occident. Quid des indiens (premiers flux) victimes par milliers sur les chantiers en orient ?

        Vous n’êtes pas assez naïf j’espère pour imaginer qu’un tel marché reste purement passif sans chercher a creer des situations de développements ? je me cite : « Lighthouse Reports, Der Spiegel, SIRAJ, El País and Reporters United has revealed that a Libyan network with ties to Khalifa Haftar, was responsible for the smuggling. »Au fait, Khalifa Haftar a été soutenu par qui ? oui les US. »

        On ajoute une instrumentalisation politique dans des bras de fer géopolitique ou de conquête territoriale (URSS, Cuba, Amérique Latine, Turquie, Chine, Bielorussie, Afrique, DAESH, AQMI…).

        Et ne pas voir de moteur ?
        Ne voir qu’une conséquence ? Ce serait une superbe définition du simplisme, ou de l’aveuglement idéologique, je ne sais pas bien. C’est en tout ca tres tres mal ajusté a la réalité, qui est bien loin de votre dualisme noir-blanc, gentil-méchant. Ce genre d’œillères fait le plus grand mal aux victimes de ses trafics.

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        • Lt Briggs // 14.08.2023 à 13h40

          « Quid des indiens (premiers flux) »
          Au niveau mondial oui, mais je n’ai trouvé aucune statistique sur le nombre d’Indiens morts au fond de la Méditerranée, qui doit donc être infinitésimal. La France n’a aucune prise sur les flux indiens, or elle en a sur les flux transméditerranéens et à de multiples niveaux. C’est du « hors-sujet », selon l’expression consacrée.

          Sur les profits faits par les passeurs et l’instrumentalisation de la part de bien des dirigeants, c’est exact. Mais connaissez-vous une activité profitable qui ne cherche pas à s’auto-entretenir, voire à se développer ? Connaissez-vous un seul sujet international qui ne génèrerait aucune instrumentalisation ? Erdogan et consorts ont leur propre agenda, nous devons bien sûr en être conscients mais sans nous aligner dessus. Réagir aux outrances de leaders « charismatiques » ne constitue pas une politique de long terme.

          Ce qui me pose problème à moi, c’est que la capacité d’intégration de notre pays est en panne. Bien que la fécondité soit en baisse, nous n’arrivons même plus à accueillir sur le marché de l’emploi tous les jeunes qui atteignent l’âge de travailler, tandis que dans le même temps il manque des postes partout (santé, éducation etc.). Le système est bloqué. Faire de la question des migrants la cause de tous les maux est ridicule et même assez dégueulasse.

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          • Zaza // 15.08.2023 à 10h43

            Merci, Monsieur Lt Briggs. Merci.
            Je m’énervait.
            Ça fait du bien de vous entendre.

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          • Olivier // 15.08.2023 à 11h03

             » je n’ai trouvé aucune statistique sur le nombre d’Indiens morts au fond de la Méditerranée, qui doit donc être infinitésimal. « 

            Il est dommage que vous n’ayez qu’une lecture européano-centrée et méditerranéenne du phénomène en ne vous interessant pas aux millions de victimes a travers le monde. C’est loin, donc peu interessant ? C’est pourtant la seule façon d’appréhender un phénomène par nature « sans frontière » et en constant mouvement. Il y aussi des décès la mer rouge et le golfe d’aden
            https://www.iom.int/fr/news/la-migration-irreguliere-dans-la-corne-de-lafrique-augmente-en-2015
            https://www.tdg.ch/naufrage-dans-le-golfe-d-aden-46-noyes-388440814267

            « Erdogan et consorts ont leur propre agenda, nous devons bien sûr en être conscients mais sans nous aligner dessus. »
            On le vois en Allemagne avec le poids politique de la diaspora. Naiveté ?

            « Ce qui me pose problème à moi, c’est que la capacité d’intégration de notre pays est en panne. »
            Ce qui est tres loin des problèmes évoqués dans l’article. On en conclu donc que la question de la traite humaine ne vous intéresse que dans la mesure du seul l’agenda politique français ? Ce n’est pas le sujet de l’article.

            Evoquer une situation internationale pour ensuite la taxer de hors-sujet et ne parler au final que « de notre pays ». Ou est la logique ?Comme l’auteur, prendre la mesure du phénomène et lutter contre les trafiquants n’intéresse décidément pas grand monde. La plupart ne sont hypnotisé que par les constructions médiatique artificielle. Vous avez vos préoccupations, c’est noté mais sans moi ici.

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            • Olivier // 15.08.2023 à 14h08

              j’ajoute une remarque

              « Au niveau mondial oui, mais je n’ai trouvé aucune statistique sur le nombre d’Indiens morts au fond de la Méditerranée, qui doit donc être infinitésimal. »

              Vous avez – encore – tort.
              la diapora indienne tente massivement de rejoindre l’Angleterre ( Il y aussi des morts dans la Manche).

              https://www.lefigaro.fr/flash-actu/des-migrants-venus-d-asie-traversent-la-mediterranee-20190503
              « Un réseau de passeurs bangladais qui faisait transiter par l’Afrique du nord des migrants du sous-continent indien, à plus de 8.000 kilomètres, pour leur faire traverser la Méditerranée vers l’Espagne, a été démantelé, a indiqué la police espagnole. »

              https://www.infomigrants.net/fr/post/38966/de-plus-en-plus-de-migrants-indiens-prennent-la-route-des-balkans
              « Selon des officiels serbes, un nombre grandissant de ressortissants indiens a tenté de rejoindre clandestinement l’Union européenne ces derniers mois. »
              Et j’arrete la.

              PS merci a la modération d’avoir autorisé ce message.

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            • Lt Briggs // 15.08.2023 à 14h14

              « Il est dommage que vous n’ayez qu’une lecture européano-centrée et méditerranéenne du phénomène en ne vous interessant pas aux millions de victimes a travers le monde »

              Que faire sinon vous rappeler le titre de l’article : « Naufrage de l’Adriana, implosion du Titan ». L’Adriana dont il est question ici est le nom d’un bateau bondé de quelque 700 personnes migrant vers l’Europe qui a coulé en juin 2023 au large des côtes grecques. Jusqu’à preuve du contraire, les côtes grecques se situent en mer Méditerranée et c’est donc là que se sont noyés ces gens. Seuls 104 ont pu être sauvés.

              « Comme l’auteur, prendre la mesure du phénomène et lutter contre les trafiquants n’intéresse décidément pas grand monde »
              Biais habituel : lutter contre les trafiquants sans s’intéresser aux causes réelles (pauvreté, voir plus haut), c’est inverser les causes et les conséquences, c’est s’assurer que le problème ne sera jamais réglé autrement que sur un plan strictement sécuritaire, bref cela constitue un parti-pris maquillé en position objective.

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