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12.novembre.202212.11.2022 // Les Crises

Annulation de la dette étudiante : les grands médias US invoquent le spectre de l’inflation pour faire peur

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Le plan d’annulation de la dette étudiante voulu par le président Joe Biden n’est certes pas une annulation totale, mais il peut tout de même avoir un impact sur la vie de millions de personnes. Ce plan est un pas en avant pour les débiteurs et les militants qui ont passé des décennies à lutter pour abolir la dette étudiante et rendre l’enseignement supérieur, longtemps promis comme la voie pour sortir de la pauvreté, abordable pour tous.

Source : FAIR, Luca Goldmansour
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Il représente une réelle possibilité pour les pauvres d’Amérique d’imaginer un avenir exempt de tout travail insatisfaisant et aliéné. Exempt de toute maladie liée au désespoir. Exempt de toute sanction due à la dette. Un futur que la classe dirigeante américaine a tout fait pour empêcher.

Naturellement, les grands médias tels que le Wall Street Journal (23.8.22), le Financial Times (25.8.22), CNBC (24.8.22), Vox (25.8.22), CNN (24.8.22, 25.8.22), CBS (25.8.22) et Bloomberg (22.8.22) ont fait feu de tout bois pour tenter de convaincre leur public qu’il n’y a pas assez d’argent pour tout le monde. Leur arme principale : le spectre de l’inflation.

Régurgitant les points de vue d’économistes et de politiciens conservateurs, les grands médias préviennent : l’allègement de la dette est inflationniste et il entraînera même un transfert des richesses vers le haut. Ces arguments ne sont qu’un autre exemple de la façon dont les médias utilisent le spectre de l’inflation pour justifier qu’on impose des mesures de rigueur. Désolé, c’est fini. Il n’y a plus rien. Aucun excédent. Alors comment êtes-vous prêt à partager ? Ne regardez pas ici mon énorme tas d’argent. Les arguments utilisés par une grande partie des médias à la suite de l’annonce de l’allègement de la dette par Biden révèlent une hostilité réflexe au progrès social et à l’utilisation du gouvernement pour améliorer la vie des gens ordinaires au lieu de profiter aux entreprises et aux riches.

La loi sur l’expansion de l’inflation

Qu’il s’agisse de titres décrivant les plans d’allègement de la dette proposés par Biden comme un moyen d’attiser un « incendie inflationniste » (Financial Times, 25/08/22), qualifiant cette politique de « loi d’expansion de l’inflation » (Wall Street Journal, 23/08/22) ou citant des études manipulatrices réalisées par des groupes de réflexion favorables à l’austérité, la réaction des médias à l’allègement de la dette a alimenté les craintes que l’allègement indispensable accordé aux étudiants débiteurs n’augmente la demande, exacerbant ainsi l’inflation.

Si de toute évidence, les bénéfices pour les travailleurs seront annulés par les hausses de prix des entreprises, les médias devraient peut-être se demander si une économie où tel est le cas ne devrait pas être restructurée. Mais les déclarations des médias ne sont même pas conformes à leurs propres termes. L’allègement de la dette est loin d’être aussi inflationniste que le suggère la rhétorique des médias, même selon les estimations de leurs sources les plus virulentes.

Par exemple, le Financial Times, CNBC, Vox, CNN, CBS et The Hill (24/08/22) ont tous cité « le Committee for a Responsible Federal Budget (CRFB) qui est le principal groupe de réflexion pro-austérité d’Amérique » (American Prospect, 26/08/22), et qui estime que l’annulation proposée par Biden pourrait coûter au gouvernement fédéral 360 milliards de dollars en dix ans, augmentant les dépenses et l’inflation. Marc Goldwien, directeur principal de la politique du CRFB et « le plus grand détracteur des dépenses en Amérique » (American Prospect, 26/08/22), a fait le tour des plateaux médias pour divulguer cette estimation.

Le plan d’allègement de la dette étudiante proposé par Biden « va aggraver l’inflation et absorber tout l’impact déflationniste de la loi sur la réduction de l’inflation », a affirmé Goldwien dans le Financial Times (25/08/22). Vox (8/25/22) quant à lui cite Goldwien qui affirme que le plan de Biden « augmentera les prix de tout, des vêtements à l’essence, en passant par les meubles et le logement ». En supposant que l’estimation de CRFB soit exacte – même s’il y a peu de raisons de le penser – ce que l’estimation dit réellement est très loin de l’affirmation de Goldwien selon laquelle les prix vont augmenter.

Des économistes comme Paul Krugman, loin d’être un chantre de la gauche, ainsi que Mike Konczal et Alí Bustamante de l’Institut Roosevelt, ont souligné que même l’estimation du CRFB montre tout au plus une augmentation de 0,3 % de l’inflation, ce qui ne permettrait pas « d’inverser » ou même de « réduire » des tendances déflationnistes plus importantes comme les hausses des taux d’intérêt de la Réserve fédérale, ou même la reprise des paiements de la dette étudiante, comme Biden a l’intention de le faire au début de la nouvelle année. Krugman explique qu’étant donné les discours alarmistes sur l’inflation, comme celui du Financial Times (25/08/22) qui parle de « jeter de l’huile sur le feu », le lecteur pourrait penser que l’allègement de la dette serait en mesure de provoquer une nouvelle « poussée inflationniste ». Or, même selon leurs propres sources, c’est loin d’être vrai.

En outre, l’argument central de la thèse de Goldwien et des médias – à savoir que l’allègement de la dette stimulera la demande – repose sur l’hypothèse que l’annulation de la dette des gens les incitera à acheter des choses pour lesquelles l’offre n’est pas suffisante pour maintenir les prix stables. Heidi Shierholtz, présidente de l’Economic Policy Institute, a réfuté cet argument sur Twitter (5/12/22) :

La dernière version de l’affirmation « nous ne pouvons pas nous offrir avoir de jolies choses à cause de l’inflation » repose sur l’idée que nous ne pouvons pas effacer la dette étudiante fédérale… Mais les amis, il y a actuellement une pause dans le remboursement des prêts étudiants fédéraux, ce qui signifie que les gens endettés n’ont pas actuellement de paiements à effectuer. Ainsi, même si la dette d’une personne est entièrement annulée dans le cadre d’une nouvelle politique, ses coûts mensuels ne diminueront pas par rapport à ce qu’ils sont actuellement. Cela limitera considérablement tout impact sur les nouvelles dépenses et n’exercera donc aucune pression à la hausse sur l’inflation par rapport au statu quo.

Le fait que les médias avancent des arguments de mauvaise foi contre une politique qui représente un tel changement dans la vie des gens, ainsi que dans le rôle du gouvernement qui est d’aider les travailleurs, démontre une adhésion profonde aux principes de l’austérité et du néolibéralisme. Comme l’a souligné Krugman dans un autre fil Twitter (29/08/22) : « Ce que nous voyons ressemble plus à une réaction viscérale à la recherche d’une rationalité qu’à une critique argumentée. »

En outre, ces arguments font fi des preuves qui voudrait que l’inflation actuelle ne soit pas le résultat d’une demande trop forte, mais plutôt de la cupidité des entreprises. Comme FAIR (4/21/22) l’a déjà documenté, les médias ont tendance à mettre « beaucoup plus l’accent » sur les contributions à l’inflation des politiques qui améliorent la vie des travailleurs que sur « le rôle des prises de bénéfices des entreprises ». En dépit d’une multitude de preuves montrant que les monopoles d’entreprises exacerbent délibérément l’inflation en utilisant la crise de la chaîne d’approvisionnement liée à la pandémie comme couverture pour augmenter inutilement les coûts pour les consommateurs – et en réalisant ainsi des profits records – les médias ont une fois de plus choisi de s’exprimer sur l’effet inflationniste des dépenses sociales.

Ponctionner la classe ouvrière

Le fait que l’allègement de la dette étudiante soit inflationniste n’est pas le seul argument que les médias aient colporté depuis que Biden a annoncé son plan. Les détracteurs de l’allègement de la dette étudiante ont également qualifié le plan de cadeau régressif aux riches, et d’injuste pour ceux qui ont déjà remboursé leurs dettes.

Le même article du Financial Times (8/25/22) rapporte que « l’annulation de la dette n’est pas complètement progressiste, dans la mesure où les membres les plus pauvres de la société sont moins susceptibles d’être allés à l’université. » CBS (8/25/22) a relayé l’opinion du sénateur Ted Cruz selon laquelle « ce que le président Biden a en fait décidé de faire est de ponctionner les gens de la classe ouvrière. » Dans ‘The Morning’ le New York Times (25.8.22) a affirmé que l’allègement de la dette des étudiants « ressemble à une réduction d’impôt qui profite surtout aux riches ».

Quand bien même l’annulation de la dette des prêts étudiants serait vraiment une mesure régressive, elle aurait cependant tout à fait la faveur de Cruz. La réalité est que la dette étudiante a un impact disproportionné sur les emprunteurs noirs et métis et à faible revenu (Roosevelt Institute, 9/29/21). L’annulation contribuerait grandement à combler le fossé racial et à lutter contre l’inégalité des richesses.

Un titre de Newsweek (24/8/22) rapportait que « les emprunteurs ayant remboursé leur dette se sentent punis pour avoir fait « ce qu’il fallait ». Le Wall Street Journal (8/23/22) a affirmé que l’allègement de la dette « insulte les millions de personnes qui ont remboursé leurs prêts ».

Astra Taylor, une des organisatrices du Debt Collective, a déclaré à Democracy Now ! (8/25/22) que cette critique était « tellement cynique » :

 

Tout d’abord, je fais partie des millions de personnes qui ont dû payer leurs dettes. Je les ai payées en totalité. Je ne veux pas que d’autres personnes aient à souffrir simplement parce que moi, j’ai souffert. Le progrès social signifie que d’autres personnes n’ont pas à souffrir de ce que les générations précédentes ont subi. Et le fait est que les sondages montrent que la plupart des gens pensent exactement de cette façon.

La dette étudiante a été conçue comme une barrière pour empêcher les Noirs, les métis et les personnes à faible revenu d’accéder à l’enseignement supérieur (Intercept, 25/08/22 ; Boston Review, 01/09/17). L’allègement partiel de la dette rend d’autant plus facile le droit à l’autodétermination des groupes les plus opprimés et exploités d’Amérique. En essayant de convaincre les électeurs que l’allègement de la dette va leur coûter cher et qu’une société plus égalitaire est impossible, les médias défendent la classe dirigeante américaine vis à vis d’une classe ouvrière éduquée.

Luca GoldMansour

Luca GoldMansour est diplômé du City College de New York en sciences politiques. Vous pouvez le suivre sur Instagram à : @luca.saeed et sur Twitter à : @cityascanvass.

Source : FAIR, Luca Goldmansour, 09-09-2022

Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

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Fabrice // 12.11.2022 à 08h33

Commencer la vie en étant surendetté déjà on peut s’interroger sur un tel principe, mais en plus avec des prêts à taux variables qui rendent celle-ci totalement insupportable pour les plus pauvres qui n’ont aucune certitude d’avoir un travail qui leur permettra de rembourser.

C’est à mon avis très mauvais signe pour une société qui ne favorise pas les meilleurs potentiels mais ceux qui ont les moyens financiers de suivre des études parce que leurs famille peuvent assumer laisse assez dubitatif, surtout qu’en parallèle cette société dépense des milliers de milliards de dollar pour avoir une défense qui représente plusieurs fois le budget des plus gros pays dans ce domaine, un tiers de cette dépense leur permettrait de faire une éducation et des soins gratuits pour l’ensemble de la population, sans pour autant se mettre en danger.

La priorité n’est clairement pas le bien être de leur population.

10 réactions et commentaires

  • woody // 12.11.2022 à 08h10

    cette annulation n’a t’elle pas était révoquée par un juge étant considérée comme anti-constitutionnelle quelques jours après le vote des électeurs us, n’était-elle pas une tentative de Biden de ramener à lui de nombreux jeunes électeurs juste avant les mid-terms, les jeunes ont voté pour lui et la proposition est annulée, » le beurre et l’argent du beurre « …

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  • Fabrice // 12.11.2022 à 08h33

    Commencer la vie en étant surendetté déjà on peut s’interroger sur un tel principe, mais en plus avec des prêts à taux variables qui rendent celle-ci totalement insupportable pour les plus pauvres qui n’ont aucune certitude d’avoir un travail qui leur permettra de rembourser.

    C’est à mon avis très mauvais signe pour une société qui ne favorise pas les meilleurs potentiels mais ceux qui ont les moyens financiers de suivre des études parce que leurs famille peuvent assumer laisse assez dubitatif, surtout qu’en parallèle cette société dépense des milliers de milliards de dollar pour avoir une défense qui représente plusieurs fois le budget des plus gros pays dans ce domaine, un tiers de cette dépense leur permettrait de faire une éducation et des soins gratuits pour l’ensemble de la population, sans pour autant se mettre en danger.

    La priorité n’est clairement pas le bien être de leur population.

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  • Anfer // 12.11.2022 à 09h13

    Toujours « amusant » et consternant, de voir que ceux qui se réclament du « pragmatisme économique » n’ont en réalité que des discours moralisateurs pour justifier leurs décisions.

    C’est pas gentil d’empêcher les riches de jouir sans entraves de la richesse qu’ils accumulent depuis des siècles sur le dos de 95% de la population.

      +8

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  • Micmac // 12.11.2022 à 11h30

    Ce système de dettes pour accéder à l’enseignement supérieur provoque un déficit sérieux de main d’œuvre qualifiée dans les domaines scientifiques et techniques. Des gens qui vont commencer leur vie hyper endettés vont bien sûr se tourner vers les emplois les mieux rémunérés aux US, type avocat, médecins, « business », plutôt que vers d’autres moins rémunérés. Un système de « bullshitjobisation » de la société en somme.

    Ce système étant relativement récent et ayant été mis en place par la « révolution conservatrice » on peut se demander, par exemple, si le manque d’ingénieurs qualifiés n’a pas une part dans l’incapacité actuelle des USA à être capable de concevoir un avion moderne, civil ou militaire (F-35 et Boeing 737 max), ou les foirages à répétition de la NASA depuis les années 1990, etc.

    Bien sûr ils compensent en partie par une main d’œuvre importée (post-docs occidentaux et ingénieurs et techniciens d’Asie), mais ça ne semble pas toujours suffire. D’autant que cette main d’œuvre importée n’accède pas aux postes de décision, est (relativement) mal payée, et donc peu motivée.

    Les USA ont véritablement été en pointe des domaines scientifiques et techniques, faisant l’admiration du monde entier, et cela à juste titre, jusqu’à la reaganisation, à partir de laquelle tout semble être allé de travers. Le rapport de cause à effet est évident.

    C’était notre rubrique : Vive la libéralisme! Baisser les impôts, liquider les services publics, ça marche super bien pour « libérer les initiatives »…

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    • Anfer // 13.11.2022 à 12h46

      Ça se constatait déjà dans les années 50 lors de la crise du Spoutnik, comment l’URSS, un pays ruiné par 25 millions de morts et des destructions inimaginables a réussi 12 ans après 1945 à doubler la première puissance économique et scientifique en envoyant le premier satellite dans l’espace ?

      La réponse sera un programme éducatif sans précédant avec des formations d’ingénieurs à très haut niveau en grandes quantités.

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  • Koui // 12.11.2022 à 11h39

    Le système éducatif et la santé des USA sont devenus des gouffres financiers pour la population, générant des profits monstrueux. La dette étudiante peut être epongee provisoirement par l’État mais ça ne resoud pas le problème. Le monde admire le système éducatif américain mais son coût est très excessif.

      +0

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  • Manuuk // 12.11.2022 à 12h30

    Merci Bernie Sanders. Sans lui, cette annulation n’aurait jamais eu lieu.

      +7

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  • Jérôme // 13.11.2022 à 08h11

    Cet article est tout autant biaisé idéologiquement et factuellement à côté de la plaque que les arguments bidons des opposants à l’annulation des dettes étudiantes.

    Qui a une idée du prix des études dans les universités privées états-uniennes ? Ça tourne autour de 100.000 dollars par an parce que ces universités sont gérées comme des entreprises et qu’elles et leurs profs se gavent.

    Les moins chères des universités publiques états-uniennes c’est 15 à 20.000 dollars par an, sans compter les frais de logement, alimentation, transport (eh oui, aux USA il faut une bagnole), soins (exorbitants, il n’y a pas nos mutuelles étudiantes), … etc.

    Et on n’y étudie pas que des sciences, de l’ingénierie, de la médecine, du commercial, toutes matières qui tirent l’économie vers le haut. Non, il y a énormément de cursus dont les débouchés ne paient pas beaucoup.

    Par ailleurs, il est rigoureusement faux d’affirmer et de trompeur de faire croire qu’un pays a besoin de toujours plus de diplômés de l’enseignement supérieur : tout le monde ne peut pas être ingénieur, médecin, juge, réalisateur de films, … etc. Et si tout le monde l’était, beaucoup ne trouveraient pas à exercer leur métier.

    Le Wall Street Journal, peu suspect de sympathies socialistes, a publié il y a 1 an un article montrant que les salaires des diplômés de ces grandes universités ne suffis au plus à leur permettre de faire face à leurs dettes étudiantes : https://www.wsj.com/amp/articles/graduates-of-elite-masters-programs-dont-earn-enough-to-pay-down-loans-11625838158

    Pour résumer : le niveau de l’enseignement supérieur aux USA baisse et est devenu en moyenne assez médiocre par rapport au prix faramineux que le système universitaire US fait payer. Mais les jeunes s’endettent quand même parce que leur vie serait bien pire sans ces diplômes. Welcome to America !

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    • Patrick // 14.11.2022 à 09h52

      l’état et les politiciens avaient beaucoup fait pour que cette dette augmente en facilitant l’accession aux prêts, dans ce cas les prêts sont faits par des organismes d’état , pas par des banques..
      Les prêts étant facilités, les universités en ont profité pour augmenter les frais de scolarité .
      Ce sont sur ces prêts fédéraux que l’administration peut agir .
      Message de Biden :  » In keeping with my campaign promise, my Administration is announcing a plan to give working and middle class families breathing room as they prepare to resume federal student loan payments in January 2023. »

      Si des gens se sont endettés pour faire des études qui ne mènent à rien , c’est de leur responsabilité, mais c’est aussi de la responsabilités de ceux qui ont mis le système en place.

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  • Savonarole // 16.11.2022 à 15h05

    C’est marrant mais il y a quelques jours je disais ici que les promesse d’effacement de la dette étudiante etait une promesse de campagne et pas du tout une réalité concrète.
    Je disais pas ça complètement par hasard vu que les textes présentés ne concernait qu’une franction négligeable de l’encours total , mais apparement ça a suffit à la modération qui a manqué de se documenter sur le sujet et a sabré le post … je leur en veut pas pour autant : c’est un vrai merdier la politique aux USA.
    Et justement , en parlant de merdier politique sur le dossier des dettes étudiantes , l’administration Biden vient de stopper net les demandes d’annulation de la dette … bon y parrait que c’est pas leur faute , mais ils n’ont pas continué a prendre les dossiers pour plus tard , ce qui est pour le moins évocateur.
    https://www.cnbc.com/2022/11/11/biden-administration-stops-taking-applications-for-student-loan-forgiveness.html
    Comme quoi , le fait que les promesses politiques n’engagent que ceux qui les croient est toujours on ne peut plus d’actualité. Quand un politique vous fait une promesse : creusez , vous trouverez toujours des trucs funs en dessous de la réclame politique.

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