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4.juillet.20224.7.2022 // Les Crises

Malhonnêteté « calibrée » : La couverture médiatique occidentale des sanctions contre le Venezuela

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Les sanctions décrétées par les États-Unis d’Obama à Biden en passant par Trump ont tué, même selon des estimations déjà dépassées, des dizaines de milliers de Vénézuéliens. Ces politiques unilatérales ont été largement condamnées par les organismes multilatéraux et les experts en droits humains de l’ONU Alfred de Zayas ou Alena Douhan pour leur impact meurtrier, ainsi que pour leur violation du droit international (Venezuelanalysis, 18/09/21, 15/09/21, 25/03/21, 31/01/19).

Mais les lecteurs/téléspectateurs des médias privés du monde occidental ne sont absolument pas conscients de cette réalité, car les médias de l’establishment ont fait tout leur possible pour valider les sanctions en occultant complètement leurs effets humains et sociaux (FAIR.org, 6/4/21, 12/19/20) – en écrivant par exemple que Washington a « sanctionné le gouvernement » (AP, 5/21/22) plutôt que le peuple du Venezuela.

Source : Fair.org – Ricardo Vaz

Une récente ouverture politique de la part de Biden, microscopique au départ et fermée assez rapidement, a mis en évidence tous ces traits malhonnêtes, illustrant à quel point les responsables des États-Unis ont les coudées franches pour continuer à infliger une punition collective aux Vénézuéliens sans être remis en question ni être contrôlés par personne.

Selon AP (17/5/22), les États-Unis vont « alléger quelques sanctions économiques contre le Venezuela »…

Les sténographes l’ont à la bonne…

Le 17 mai, le département du Trésor des États-Unis a autorisé la compagnie pétrolière américaine Chevron à s’entretenir avec PDVSA, la compagnie pétrolière d’État vénézuélienne, pour discuter de ses activités dans le pays. Les responsables ont clairement indiqué qu’il était toujours interdit au géant de l’énergie de forer ou de vendre du brut vénézuélien (AP, 17/5/22).
Deux semaines plus tard, la Maison Blanche a renouvelé la licence actuelle de Chevron, qui ne permet que des travaux de maintenance, jusqu’en novembre. Néanmoins, cette brève « ouverture » a révélé quelques techniques intéressantes…

…alors que NBC (17/5/22) dit que les « États-Unis allègent certaines sanctions » en usant de l’indicatif présent…

Tout d’abord, tous les médias mainstream ont pratiquement fait le même titre, écrivant que les États-Unis « assouplissent certaines sanctions » (NBC, 17/5/22), allaient « assouplir quelques sanctions économiques » (AP, 17/5/22) ou « commencent à assouplir les restrictions » (Washington Post, 17/5/22) sur le Venezuela. Et bien que la portée très étroite de l’autorisation ait laissé peu de choix de mots, elle n’a certainement pas forcé les journalistes du secteur privé à s’en tenir aux informations fournies par des « fonctionnaires anonymes« .
Pas un seul média de l’establishment n’a mentionné que les sanctions ont un impact sur les Vénézuéliens ordinaires. Au lieu de cela, le privilège de « simplement pouvoir parler » à des compagnies pétrolières a été dépeint comme une incitation pour le président Nicolás Maduro à reprendre le dialogue avec l’opposition !

Le rachitique arrière-plan/contexte fourni dans la plupart des articles laisse la place à de nombreuses allégations. Lorsque l’on évoque les raisons de l’échec des pourparlers entre le gouvernement et l’opposition en octobre dernier, on dit aux lecteurs que Maduro s’est retiré après « l’extradition d’un allié proche/clé » aux États-Unis (Washington Post, 17/5/22 ; AP, 17/5/22). Toutefois, il n’est jamais fait mention du fait que, selon les documents officiels divulgués par Caracas, l’ »allié » en question (Alex Saab) jouit de l’immunité diplomatique, et que Washington a violé la convention de Vienne en le faisant arrêter à l’étranger et en l’extradant (FAIR.org, 21/07/21).

…et le Washington Post (17/5/22) annonce à ses lecteurs que les États-Unis « commencent à assouplir les restrictions ».

Les médias privés ont continué à se faire l’écho d’accusations sans fondement contre le gouvernement élu de Nicolas Maduro comme s’il s’agissait de vérités absolues, qu’il s’agisse de fraude électorale (FAIR.org, 27/01/21), de trafic de drogue (FAIR.org, 24/09/19) ou de censure des médias (FAIR.org, 20/05/19). La conséquence est qu’à présent, aucun rédacteur en chef ne bronchera devant une description du gouvernement vénézuélien comme étant « autoritaire » (Washington Post, 17/5/22), « autocratique » (CNN, 17/5/22) ou « corrompu et répressif » (New York Times, 17/5/22).

Les journalistes de l’establishment se sont montrés assez enthousiastes dans le relai des menaces de style mafieux de leurs sources anonymes, à savoir que les États-Unis « calibreront » leurs sanctions en fonction des progrès jugés acceptables dans les pourparlers entre le gouvernement et la droite (Reuters, 17/5/22 ; NBC, 17/5/22 ; AFP, 17/5/22 ; AP, 17/5/22). Les responsables états-uniens font référence aux politiques qui tuent des milliers de civils comme s’il s’agissait d’un commutateur qu’ils peuvent baisser ou remonter à volonté, et leurs complices dans les médias ne voient aucune raison de s’en alarmer. D’ailleurs, pourquoi faudrait-il s’en alarmer ?

Pour sa part, le New York Times(17/5/22) a décrit les mesures comme un « allégement mineur des sanctions« , ce qui, malgré l’adjectif, semble encore un peu exagéré, considérant que les sanctions impliquent un embargo pétrolier et qu’il n’y a eu en tout qu’une simple conversation avec Chevron. Le journal de référence a également essayé de dépeindre les sanctions comme ayant peu à voir avec l’effondrement de l’industrie pétrolière du Venezuela, en écrivant qu’elles n’ont commencé qu’en 2019. En fait, les premières mesuresprises à l’encontre de PDVSA – la coupant du crédit international – datent de la mi-2017, après quoi la production s’est effondrée, passant de près de 2 millions de barils par jour à 350 000 en trois ans (Venezuelanalysis, 27/08/21), faisant perdre comme l’a rappelé l’ex-président économiste Rafael Correa 99% de ses revenus à l’État vénézuélien.

Le New York Times (17/5/22) a titré de manière plus correcte que les États-Unis allaient « offrir un allégement mineur des sanctions ».

Simultanément, l’espagnol Repsol et l’italien Eni ont obtenu des licences d’exploitation de pétrole en contrepartie de dettes qui « ne profiteront pas financièrement à [PDVSA] » (Reuters, 6/5/22). Et aucun journaliste de média privé n’a trouvé à redire sur le fait que, d’une manière ou d’une autre, c’est le département du Trésor américain qui a le pouvoir « d’autoriser » les entreprises européennes traiter avec le Venezuela.

Toutes les critiques ne sont pas égales…

Le fait que l’administration Biden revisite ne serait-ce qu’un peu sa politique de sanctions a généré une réaction féroce qui a alimenté le parti pris des médias d’entreprise. La section d’opinion du Wall Street Journal a fourni son extrémisme habituel, avec un membre du comité éditorial, Mary Anastasia O’Grady (26/5/22) écrivant que les États-Unis pourraient se diriger « sur la pointe des pieds vers un rapprochement avec le dictateur Nicolás Maduro qui abandonnera la cause de la liberté vénézuélienne« .

Wall Street Journal : L’allégement des sanctions contre le Venezuela est un piège pour Biden. Mary Anastasia O’Grady (Wall Street Journal, 19/5/22) a averti que les États-Unis « se dirigeaient sur la pointe des pieds vers un rapprochement avec le dictateur Nicolás Maduro ».

La chroniqueuse du Wall Street Journal a qualifié le « président intérimaire » vénézuélien non élu de l’opposition, Juan Guaidó, de « reconnu internationalement« , alors que le nombre de pays qui le reconnaissent effectivement n’est plus que de 16 (Venezuelanalysis, 12/8/21). Elle a en quelque sorte présenté le coup d’État militaire, médiatique et patronal d’avril 2002, soutenu par les États-Unis et qui a brièvement renversé le président démocratiquement élu Hugo Chávez, comme « des opposants qui défendent l’État de droit en utilisant les institutions« .

Mais les reportages étaient également très partiaux lorsqu’il s’agissait de peser le pour et le contre de l’initiative de l’administration Biden. En effet, seules les critiques « bellicistes » de la politique officielle sont diffusées (FAIR.org, 5/2/22).

Un groupe de personnalités de la droite vénézuélienne, allant d’économistes à des analystes politiques en passant par des chefs d’entreprise, a écrit une lettre à l’administration Biden en avril pour demander un allègement des sanctions (Bloomberg, 4/14/22). Bien qu’ils aient reconnu le rôle supposé des États-Unis dans la résolution de la crise politique du pays, ils ont souligné l’évidence : les sanctions nuisent au peuple vénézuélien. Néanmoins, lorsqu’il a été temps de discuter de la politique de sanctions, aucune de ces personnalités n’a été contactée par les journalistes des médias privés pour faire un commentaire.

Au lieu de cela, le Guardian (14/5/22) a tendu la main aux partisans de la ligne dure, allant jusqu’à interviewer une personne ayant un emploi fictif dans le « gouvernement intérimaire » de Guaidó et l’appelant « vice-ministre des affaires étrangères du pays« . La politicienne parrainée par les États-Unis s’oppose à l’allègement des sanctions sans concessions politiques et – suivant les dernières tendances en matière de propagande – prévient que « si Maduro est aidé, Poutine l’est aussi. »

The Guardian : L’Occident ne doit pas lever les sanctions contre Maduro, affirme l’opposition vénézuélienne
La levée des sanctions contre le Venezuela « donnerait la victoire à une alliance autocratique dirigée par Vladimir Poutine », selon celui que le Guardian (14/5/22) appelle « le vice-ministre des affaires étrangères du pays ».

Un certain nombre de démocrates de la Chambre des représentants des États-Unis s’opposent de plus en plus vivement à la politique vénézuélienne de l’administration, en raison de ses conséquences humanitaires. Quelques jours avant les timides ouvertures, ils ont écrit une autre lettre à Biden (The Hill, 5/12/22). Mais lorsqu’il a fallu évaluer la dernière mesure, cette lettre n’a mérité qu’une seule phrase dans un seul rapport (AP, 17/5/22).

En revanche, le sénateur Marco Rubio (Guardian, 19/5/22) et le représentant Michael McCaul (New York Times, 17/5/22), tous deux républicains d’extrême droite, étaient présents pour accuser l’administration d’ »apaiser » ou de « capituler » devant Maduro. Le seul démocrate présent était le faucon anti-Cuba et anti-Venezuela notoire Bob Menendez, dont le rejet de toute pitié envers le Venezuela a été largement diffusé (AP, 17/5/22 ; AFP, 17/5/22 ; NBC, 17/5/22 ; Washington Post, 17/5/22 ; Reuters, 17/5/22).

Il est remarquable que, même après la décision de l’administration Biden de repousser l’octroi de la licence à Chevron jusqu’aux élections de mi-mandat, des agences comme Associated Press (27/5/22) n’ont fait que soutenir les partisans de la ligne dure. Et donc, avec pratiquement aucun changement dans les efforts de « pression maximale » de Trump, le public des médias privés verra la Maison Blanche critiquée pour « s’être pliée en quatre pour apaiser un despote du pétrole« , mais pas pour avoir causé la sous-alimentation de 30% de la population vénézuélienne (Venezuelanalysis, 22/08/21).

Des impérialistes au pays des merveilles

Si les journalistes occidentaux ne sont pas désireux de dire à leur public ce que les sanctions ont signifié, ils sont encore moins désireux de contester les faussetés flagrantes provenant de personnalités haut placées du Beltway.

Dans un reportage de Bloomberg (19/5/22), les rédacteurs Patrick Gillespie et Erik Schatzker ont emprunté un chemin familier en permettant au conseiller principal de la Maison Blanche Juan Gonzalez de jouer les preneurs d’otages, en exigeant que l’allègement des sanctions nécessite des « mesures démocratiques » non spécifiées et des « libertés politiques plus grandes« . Mais dans le processus, ils ont publié un mensonge scandaleux et flagrant.

Bloomberg : Les États-Unis ont besoin d’en voir plus de la part de Maduro pour alléger les sanctions contre le Venezuela. « La levée unilatérale des sanctions contre le Venezuela ne va pas améliorer la vie des Vénézuéliens », a affirmé de manière absurde un haut conseiller de la Maison Blanche à Bloomberg (19/5/22).

« La levée unilatérale des sanctions à l’encontre du Venezuela ne va pas améliorer la vie des Vénézuéliens« , a déclaré M. Gonzalez, cité par Bloomberg. Étonnamment, les auteurs ont publié cette déclaration sans émettre la moindre réserve ou critique, alors qu’en fait la levée des sanctions est la chose la plus évidente que les États-Unis pourraient faire pour améliorer la vie des Vénézuéliens.

Le gouvernement vénézuélien, des personnalités/groupes de la droite vénézuélienne, des rapporteur(se)s spéciaux des Nations Unies, des groupes de réflexion, des économistes, des représentants des États-Unis et même la Chambre de commerce états-unienne ont documenté ou au moins reconnu les conséquences néfastes des sanctions unilatérales. Ne pas inclure une seule de ces sources pour équilibrer les propos de Gonzalez est un choix aussi délibéré que malhonnête.

La dernière apparition du Venezuela sous les projecteurs a montré une fois de plus à quel point les médias privés sont essentiels pour défendre la politique étrangère des États-Unis. Avec leurs efforts « calibrés » pour dissimuler les conséquences des sanctions, les journalistes occidentaux ont en fait rendu invisibles au public des milliers et des milliers de victimes vénézuéliennes. Ce sont eux qui mériteraient d’être sanctionnés.

Source : Fair.org – Ricardo Vaz – 13/06/2022
Traduit de l’anglais par Thierry Deronne – Venezuela Infos

 

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Commentaire recommandé

azuki // 04.07.2022 à 09h20

1. Si les medias n’en sont pas conscient, c’est qu’ils n’ont plus de journaliste en leur sein.

2. Si les médias en sont conscient, c’est qu’ils sont corrompus et manipulent volontairement les opinions.

J’opte pour la 2e, ou peut être le cumul des 2.

Toujours est-il que je n’ai aucune autre hypothèse a présenter, et j’ai bien cherché.

27 réactions et commentaires

  • RGT // 04.07.2022 à 09h18

    Le fait que les sanctions US ne soient absolument pas dirigées contre les dirigeants n’est pas nouveau.

    Souvenez-vous du « ça en valait la peine » de Madeline Albright au sujet des 500 000 enfants morts de faim ou suite à l’absence de traitements médicaux en Irak…

    Quand il y aura 500 000 enfants vénézuéliens morts de faim ou par manque de soins les USA se précipiteront-ils pour aller « libérer » ce pays comme ils l’ont fait en Irak ?

    N’oublions jamais que ce pays, tout comme l’Irak, regorge de ressources pétrolières, ce qui est pour Washington une motivation suffisante pour en prendre le contrôle.

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    • 6422amri // 04.07.2022 à 16h07

      Pour saisir l’écroulement économique du Vénézuela il suffit de savoir que le PIB du pays est passé de 352 milliards de $ us en 2010 à 48 milliards de $ us en 2022. La dette, sur la même période, est passée de 31 % du pib à 340 % du pib, sans mentionner l’inflation.

      Les sanctions américaines sont toujours terribles car elles frappent les pays, les fournisseurs de ces pays, les fournisseurs..des fournisseurs, une chaîne sans fin et elles fonctionnent, toujours, sur le long terme.

      Les USA n’ont nul besoin de procéder à une opération style Ukraine en fait ils controlent déjà, indirectement, ce pays, par l’intermédiaire des sanctions.

      Le pétrole irakien n’a rien à voir avec le pétrole du Vénézuela qui est du pétrole de schiste comme le canadien, très polluant et très cher à produire.

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      • Hit // 04.07.2022 à 17h29

        C’est l’inverse.
        Le Venezuela est riche en pétrole lourd et extra lourd qui n’en demeure pas moins difficile à extraire (et à convertir en huiles de synthèse légères).

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        • 6422amri // 04.07.2022 à 17h49

          C’est ce que j’ai précisé….le pétrole du Vénezuela qui est…le sujet c’est le Venezuela pas l’Irak.

          Il n’a a pas d’huiles de synthèse.

          Les carburants de synthèse, également appelés « carburants synthétiques », correspondent également à des mélanges d’hydrocarbures ; mais obtenus cette fois à partir d’autres ressources que le pétrole. Notamment le charbon, le gaz naturel, la biomasse végétale ou encore certains types de déchets ménagers ou industriels.

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      • RV // 04.07.2022 à 17h39

        Précision, le pétrole du Venezuela est du pétrole liquide « lourd » et « extra lourd » rien à voir avec le pétrole de schiste qui est un pétrole « léger ».
        https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9serves_de_p%C3%A9trole_au_Venezuela
        https://fr.wikipedia.org/wiki/P%C3%A9trole_de_schiste
        L’important c’est que les réserves prouvées le place à la première place mondiale devant l’Arabie Saoudite, ce qui explique l’intérêt des Nord-américains.

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        • 6422amri // 04.07.2022 à 18h01

          Il faut faire la différence entre réserves prouvées et réserves exploitables. Il n’y a AUCUNE comparaison entre le light d’Arabie Saoudite et le pétrole du Venezuela.

          Pétrole de schiste..léger ? On peut se demander pourquoi il est nécessaire de procéder à la fluidisation des gisements…avec des assemblages disons peu buvable.

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    • Grd-mère Michelle // 05.07.2022 à 16h36

      M’enfin…!? N’y a-t-il pas un consensus global sur la nécessité de ne plus utiliser (ou en tout cas, le moins possible) les énergies fossiles? Lourd ou léger, le pétrole pollue trop, tout comme son transport à travers les océans moribonds.
      Et il serait tres dommageable pour le Venezuela de compter dessus pour s’en sortir, car ce serait céder aux chantages comme aux opérations de charme des diverses « grandes puissances » irritées par sa tentative d’indépendance courageuse.

      Pour plus d’infos sur ce pays, voir, en français: https://venezuelainfos.wordpress.com

        +2

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  • azuki // 04.07.2022 à 09h20

    1. Si les medias n’en sont pas conscient, c’est qu’ils n’ont plus de journaliste en leur sein.

    2. Si les médias en sont conscient, c’est qu’ils sont corrompus et manipulent volontairement les opinions.

    J’opte pour la 2e, ou peut être le cumul des 2.

    Toujours est-il que je n’ai aucune autre hypothèse a présenter, et j’ai bien cherché.

      +42

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    • JP418 // 04.07.2022 à 12h21

      Bonjour,
      Il y a une troisième hypothèse, qui est même très probable :

      3. Les « journalistes » arrivent à ces postes parce qu’ils pensent vraiment que le Venezuela est le mal et les Etats-Unis le bien. Pourquoi s’embêter à corrompre des journalistes quand on peut mettre en place des gens qui ont la foi, qui sont convaincus de ce qu’ils racontent ?

        +32

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  • Dominique65 // 04.07.2022 à 09h29

    Ce sont les mêmes qui ont convaincu jusque dans les rangs d’Amnesty International qu’Assange n’est qu’un pirate informatique et un violeur qui ne mérite pas vraiment d’être défendu.

      +40

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  • patoche // 04.07.2022 à 10h01

    Depuis février 2019, 30 tonnes d’or vénézuélien sont bloquées par la justice anglaise qui refuse de livrer des lingots à Maduro. L’inverse d’Assange…

      +20

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  • Lev // 04.07.2022 à 10h09

    Et le secours des 🇺🇸 à Haïti n’a apporté que plus de misère, de corruption et de violence.
    Delenda USA !

      +15

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    • RGT // 05.07.2022 à 10h21

      Je tiens à vous rappeler qu’Haïti est la principale usine de fabrication vestimentaire des USA, devant le sud-est asiatique.

      La raison ? Une main d’œuvre quasi gratuite dont profitent les fabricants de vêtements US, Levi entre autres.

      Pourquoi un te acharnement contre Aristide, président élu par l’immense majorité des haïtiens dont la priorité était d’augmenter les salaires afin de sortir la population de la misère absolue ?

      Et quand on constate que l’essentiel de l’aide fournie par les USA (que ce soit de l’état ou de dons à des associations caritatives) est allée directement dans les poches des oligarques US (le clan Clinton entre autres, mais pas que) on est en droit de se poser des questions sur les « bienfaits » de « l’aide humanitaire » prodiguée par ce pays corrompu.

      Tout ce que font les USA est toujours basé sur une quête de profits pour ses oligarques largement pires que ceux qui contrôlent l’Ukraine.
      Parce qu’ils ont largement plus de fric et qu’ils sont largement plus cupides.

      Ne vous en faites pas, Bolloré, Nestlé (suisse mais très influent en France) et les autres ne valent pas pas mieux en Afrique. Selon vous, pourquoi Laurent Gbagbo a-t-il subi un sort encore pire que celui d’Aristide alors qu’il ne souhaitait qu’améliorer la sécurité alimentaire de la population ivoirienne ?

        +18

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  • Auguste Vannier // 04.07.2022 à 10h27

    Conclusions indépassables pour moi:
    – les dirigeants US (élus par l’argent, la manipulation, la corruption, la fraude, l’abstention massive, …) sont des voyous ;
    – les media sont la « seconde peau » d’un système de domination et d’exploitation qui mène à la catastrophe finale;
    – je ne consulte plus que des sites indépendants faisant preuve d’esprit critique et de diversification de leurs sources (bien entendu Les Crises, mais pas que);
    – je milite en citoyen (politiquement donc), pour combattre ce système;
    – j’observe à la fois avec intérêt et crainte ce que font les nouveaux non alignés, Russie en tête évidemment mais pas que (par exemple le Mexique);
    – j’espère que l’effondrement de l’hégémonie US se produira avant qu’il ne soit trop tard.

      +33

    Alerter
    • 6422amri // 04.07.2022 à 15h34

      La Russie non aligné…?…Le Mexique si proche des USA et si loin de Dieu (un proverbe mexicain).

      L’effondrement de l’hégémonie des USA ? J’ignore votre âge mais pour le voir il vous faudre vivre au moins aussi longtemps que Jeanne Calment et encore..

      Rien ne va dans cette direction. Ce pays maintient une avance technologique écrasante dans la plupart des secteurs dits d’avenir, sa capacité à se renouveler reste sans égal. Sa capacité d’innovation ne ralentit pas, elle s’accélère.

      Le tout est mis en place par un darwinisme social impitoyable, une puissance militaire terrifiante, une monopolisation mondiale des moyens financiers, le dollar US, les lois extra-territoriales, ceci c’est la réalité.

      Je peux expliquer longuement pourquoi la Chine ne remplacera jamais les USA comme une puissance mondiale, mais ceci prendrait au moins 1 heures de mon temps.

        +3

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      • Dominique65 // 04.07.2022 à 20h04

        « Sa capacité d’innovation ne ralentit pas, elle s’accélère. »
        Peut-être, peut-être pas. En tous les cas, ça mériterait d’être étayé par quelques sources et exemples. Selon les Échos, le nombre de brevets déposés aux States a été multiplié par 2 entre 2009 et 2014. Mais seulement de 6% entre 2014 et 2017, année qui a été lu pic. J’ai du mal à y voir une accélération. Qu’est-ce que je n’ai pas compris ?

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        • 6422amri // 04.07.2022 à 20h52

          Tout. Pour faire simple. Un exemple ?

          En 2021 le chiffre d’affaire à l’exportation des USA dans le cloud computing (informatique en nuage..), a été de plus de 220 milliards de $, la Chine derrière avec 37 milliards l’Allemagne 19 milliards, les autres ? Invisible. Ce domaine est une mine de brevets américains.

          Le seul pays qui maîtrise la production de circuits de moins de 2 nanomètres (nm) (la Russie..190 nanomètres, pour les machine a laver), Taiwan 10 nm.

          Il suffit de voir ce que fait une compagnie comme Space-X qui grâce à l’intelligence artificielle permet de récupérer les boosters de lancement pour les réutiliser, ce que personne n’est capable de faire. Ceci met Arianespace en difficulté, les coûts étant largement divisés.

          C’est la règle chez les gens qui n’ont aucun chiffre..En demander aux autres, surtout ici, d’ailleurs.

          Consultez-donc une source fiable comme ici

          https://www.uspto.gov/web/offices/ac/ido/oeip/taf/us_stat.htm

          2017,150.000
          2018,144.413
          2019, 167.115
          2020 164.575

          Il faut ajouter la colonne de droite qui comprend des brevets accordés aux USA par des gens ou compagnies qui ne sont pas américains.

          Il y a le site Statista mais il vous faut une abonnement.

          Pour faire rapide..

          https://worldpopulationreview.com/country-rankings/most-technologically-advanced-countries

            +0

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          • Dominique65 // 05.07.2022 à 11h26

            « Le seul pays qui maîtrise la production de circuits de moins de 2 nanomètres »
            En effet, je suis très mal informé. Je croyais que c’étaient les fondeurs taïwanais TSMC et Coréen Samsung qui en avaient l’exclusivité.
            Par contre, je ne saisis pas trop en quoi le fait que la Russie, et tant d’autres pays, en soient loin accélère l’innovation étasunienne.
            En ce qui concerne les prouesses d’Elon Musk, il est clair qu’il n’y a qu’aux Etats-Unis qu’elles peuvent se développer. Grâce aux commandes de l’État, Du reste. Et il n’y a pas qu’Ariane Espace qui soit en difficulté. La Nasa l’est également, et pour les mêmes raisons.
            Pour conclure, il est évident qu les États-Unis ne se suicident pas comme le fait l’UE. Est-ce que cela suffit pour en faire « le seul pays indispensable pour le siècle prochain », comme le déclarait le Président Obama ? Je préfère ne pas insulter l’avenir.

            EDIT. IL me reste deux minutes pour insérer ce que je viens de lire sur le web : « Apple et Intel, premiers à adopter la gravure en 2 nm de TSMC » sur tomshardware.fr

              +9

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            • 6422amri // 06.07.2022 à 02h04

              La NASA a été remplacé par les lanceurs de Space-X ce qui permettait a ceux et celles qui ne connaissent pas ce secteur d’affirmer que la NASA était en retard. La NASA n’est nullement en difficulté, l’utilisation des lanceurs russes était moins chère.

              Space-X profite des commandes de l’état…comme Dassault..de temps en temps..mon ami.. tout comme Snecma, tout comme Airbus…le seul point ou j’étais d’accord avec Melenchon d’ailleurs

              Taiwan bénéficie directement des avancées en semi-conducteurs et sans la litographie de haute précision (ultra-violet) dont les 2 seuls fournisseurs sont les USA et une société située en Hollande, qui n’exporte rien dans ce secteur sans l’aval des USA. personne ne possède ces technologies.

              L’une des premières chose faite par l’administration de Joe a été de demander à l’Ukraine de nationaliser une société de ce pays spécialisée dans la production de réacteurs, acquise par une firme chinoise…la Chine n’est toujours pas capable de fabriquer des réacteurs, militaire ou civil, et pour son programme mono-couloir (qui a 10 années de retard) a fini par acquérir des réacteurs GE-Snecma A320-Neo (ce qui donne un levier immense pour des sanctions…). La Chine n’ignore rien de ceci et son aide à la Russie est minimale. Le plus drôle 2 scientifiques de haut niveau, russe, ont été arrêté pour espionnage par le FSB..espionnage au profit de la Chine (Je peux fournir les noms si vous le désirez).

              Avec des amis comme ca…

              Obama est mieux renseigné que vous et moi et il n’insulte pas l’avenir.

              Vous ne saisissez pas ? Il suffit de regarder le nombre de brevets.

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  • Orhan // 04.07.2022 à 14h01

    Le plus drôle (enfin, on rigole jaune ou on ne rigole pas du tout c’est selon), c’est que les Etats-Unis, depuis l’intervention militaire de la Russie en Ukraine et la volonté d’isoler diplomatique – du moins à l’Ouest – la première et de vouloir se passer de son pétrole ont discrètement repris contact avec le Vénézuela au sujet de leur or noir à eux !

    J’ai hâte de voir comment notre presse va tortiller le jour où en fait on s’apercevra que ce pays est un pays ami et que Maduro, finalement un type bien !

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    • RGT // 05.07.2022 à 10h48

      Les USA n’ont pas le choix.

      Pour rendre leur pétrole de schiste (très léger) utilisable ils sont OBLIGÉS de le mélanger à du pétrole lourd et donc doivent en URGENCE « pactiser avec Satan » pour continuer à brûler sans restriction des combustibles fossiles et polluer toujours plus la planète.

      N’oublions JAMAIS que ce pays est très vaste avec l’essentiel de son territoire composé d’exploitations agricoles immenses et une population très clairsemée.

      Et comme il n’y a pas de réseau de transports (publics ou privés) permettant aux habitants de se déplacer et de transporter les produits agricoles les habitants sont OBLIGÉS d’avoir des transports individuels pour faire leurs commissions, parfois plus de 100 km juste pour acheter une bouteille de détergent ou une boîte de clous…

      C’est largement pire qu’en Lozère, en Corrèze ou dans le Larzac car les distances sont largement supérieures et surtout les « zones grises » infiniment plus étendues.

      Prendre une carriole tirée par un cheval pour faire 100 km prendrait plusieurs jours.

      Et comme les « gueux » US sont fauchés (et roulent dans des vieilles guimbardes bonnes pour la casse – les voitures récentes étant réservées aux citadins friqués) il faut absolument que le gouvernement US pourvoie en pétrole pas cher cette population afin de ne pas avoir de révolte sociale qui pourrait rapidement dégénérer, les « gueux » étant par ailleurs armés jusqu’aux dents.

      Sans compter les citadins qui crèveraient de faim sans l’apport alimentaire pas cher des zones dépeuplées.

        +11

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      • 6422amri // 10.07.2022 à 01h58

        Mon commentaire sur ces affabulations surréalistes a été supprimé. Vous ne connaissez RIEN de ce pays. RIEN de ce que vous écrivez ne contient un gramme de réalité.

        Vous devriez écrire des romans.

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  • Hiro Masamune // 04.07.2022 à 15h58

    Ha ben quand on produit que du 50° ou plus, on a forcement besoin de rajouter du 10° à un moment où à un autre dans les colonnes. Quand le fonctionnement de l’industrie rattrape la politique… on se rend soudain compte que la politique se doit d’anticiper les nécessités et que c’est MAL fait.
    Triste histoire …

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  • Auguste Vannier // 04.07.2022 à 17h06

    « Le tout est mis en place par un darwinisme social impitoyable, une puissance militaire terrifiante, une monopolisation mondiale des moyens financiers, le dollar US, les lois extra-territoriales, ceci c’est la réalité. » @6422amri
    C’est tout à fait exact, mais avec les limites d’une domination-soumission fondée sur le rapport de force. Et c’est justement ce qui est en train d’être remis en cause par les « nouveaux non alignés »., de manière parfois frontale (Russie vs Ukrainotan), ou plus stratégiquement par la Chine, une partie de l’Asie, de l’Amérique du sud, sur fond de dédollarisation progressive des économies et rattrapage ou dépassement technologique.
    Et puis les effondrements ne sont pas linéaires dans le temps…Donc d’ici mes 122 ans ça me laisse encore pas mal de marge pour voir ça!

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    • 6422amri // 05.07.2022 à 04h58

      Ce sont des voeux, pas des chiffres, vous pouvez répéter ceci jour après jour, un trait commun sur ce site, ceci n’aura aucun effet sur la réalité.

        +1

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      • Auguste Vannier // 05.07.2022 à 10h35

        Confondre la « réalité » du monde et de la vie avec des chiffres est à la source de bien des illusions et des erreurs.
        Le trait commun sur ce site c’est que nous exerçons notre esprit critique par un doute méthodique sur les narratives et les statistiques diffusées par les agences gouvernementales et les media qui les reprennent le plus souvent sans distanciation ni analyse. Un des succès de ce site est d’avoir dénoncé et démonté des données statistiques manipulées et manipulatoires.
        Le trait commun à vos commentaires est de soutenir les narratives dominantes, c’est bien entendu votre droit, mais nous les connaissons et sommes déjà saturés par celles-ci, et essayons d’accéder à des sources qui d’ailleurs tout aussi férues de chiffres nous racontent une autre histoire, par exemple celle-ci: https://www.youtube.com/watch?v=w_Cz_eFC9Yw

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  • yakafokon // 06.07.2022 à 09h07

    Pour ce qui concerne le système de vote électronique en service au Venezuela, il est d’origine américaine ( Smartmatic ) et est considéré comme le meilleur au monde, d’après Jimmy Carter lui-même, car il est pratiquement inviolable !
    C’est d’ailleurs la raison pour laquelle Juan Guaïdo, le faux président du Venezuela, a refusé de se présenter à l’élection présidentielle, sachant par avance qu’il se prendrait une déculottée mémorable !
    La dernière élection présidentielle a été surveillée par 3.000 observateurs, dont 1.000 observateurs internationaux.
    Aucune fraude n’a pu être détectée !
    Donc l’élection de Nicolas Maduro est tout-à-fait légitime, n’en déplaise aux semeurs de merde habituels !

      +9

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