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27.septembre.201727.9.2017 // Les Crises

Robert Charvin : « c’est parce que la Corée du Nord est souveraine qu’elle existe toujours »

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Source : Robert Charvin , 04-09-2017

Cet été la crise diplomatique entre les Etats-Unis et la Corée du Nord a refait surface. Les déclarations du président Donald Trump, qui a menacé de déclencher une guerre « avec le feux et la furie comme le monde n’en a jamais vu », ont marqué le ton. Loin de décrypter les questions-clés, les discours politiques et médiatiques occidentaux n’envisagent ni la réunification de la Corée, ni l’option diplomatique comme début de solution. L’appétit inconfessable du monde des affaires serait-il en train de justifier une nouvelle guerre? Dans son livre « Comment peut-on être Coréen (du Nord)? », le spécialiste en droit international Robert Charvin nous éclaire sur les dessous de cette dangereuse crise politique héritée de la Guerre Froide.

Alex Anfruns: Quels sont les enjeux de la crise qui a éclaté entre la Corée du Nord et Trump?

Robert Charvin : La crise actuelle n’est que le prolongement d’une tension qui n’a pas cessé depuis des décennies (à l’exception des courtes périodes où Séoul et les Etats-Unis acceptaient d’amorcer un dialogue). Elle ne peut se résoudre que par la négociation afin que soit conclu enfin le traité de paix supprimant l’état de belligérance qui demeure depuis 1953 !

Ce traité doit garantir des relations diplomatiques et commerciales normales, permettant un rapprochement progressif entre le Nord et le Sud de la Péninsule en vue d’une réunification ultérieure, résolvant de nombreux problèmes socio-économiques.

Pour beaucoup Pyongyang est un « régime dictatorial » qui menacerait la paix dans le monde. Vous qui connaissez bien la Corée du Nord, quel est votre avis?

La Corée du Nord, c’est-à-dire la République Démocratique et Populaire de Corée (RPDC), Etat membre des Nations Unies, n’est pas une puissance « provocatrice » : ce n’est pas elle qui a des bases militaires à proximité immédiate des frontières américaines et des armes nucléaires depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale. L’empire étatsunien exerce son hégémonie sur une large partie du monde, pas la Corée populaire.

La théorie du Djoutché, idéologie de Pyongyang ne s’impose pas aux peuples comme l’American Way of Life! Si l’on craint, malgré tout, les forces armées de la RPDC, pourquoi ne pas souscrire, comme elle le propose depuis longtemps, un accord de dénucléarisation régional englobant évidemment les Etats-Unis?

Quant aux champions des droits de l’homme, civils et politiques, bien entendu occidentaux, pourquoi ne proposent-ils pas la détente, seul moyen de favoriser tous les droits du peuple coréen, au Nord comme au Sud?

Le point de vue de Pyongyang est systématiquement écarté dans les débats… Pourquoi un tel consensus?

La Corée du Nord est un cas d’école depuis plusieurs décennies. Malheureusement, ni les médias ni les partis politiques occidentaux, ne la traitent comme tel. Il est admis que l’on puisse dire n’importe quoi sur ce pays, « incarnation du Mal », dirigée par des « fous fanatiques », de surcroît « encore » communiste, même s’il s’agit d’un socialisme teinté de confucianisme.

Les raisons de ce consensus, qu’a fini par absorber diverses forces progressistes qui ont eu peur de s’affaiblir davantage en allant « trop» à contre-courant (électoralisme et crétinisme parlementaire obligent !) ne sont pas mystérieux. La Corée est loin des Etats-Unis et de l’Europe : difficile de distinguer la vérité de ce qui est politiquement utile à certains intérêts. Le citoyen moyen est plus facilement convaincu par des arguments faciles, cultivés par de pseudo-intellectuels et une presse répétitive, que par des explications historiques, sociologiques et économiques, sans parler de la géopolitique ignorée, oubliée, même par une « gauche» atteignant les limites de l’inculture.

Il y a longtemps, pourtant, que le monde capitaliste fait usage, pour légitimer son hégémonie, des difficultés dont il est souvent à l’origine, mais dont souffrent les peuples décrétés « ennemis » : il s’agit de convaincre « qu’ailleurs, c’est pire», et qu’il faut donc accepter les « bons maîtres» qui règnent à Paris, à Bruxelles ou à Washington.

Il ne peut évidemment s’agir des dictatures protégées parce que rentable pour les affaires, du style Arabie Saoudite ou Etats africains sous contrôle dont les élections sont des mascarades, et la répression des oppositions, la règle. Il faut qu’elle soit « rouge » ou assimilée, du Chili de Salvador Allende jusqu’à Kim Jong Un, via Castro, Chavez ou Maduro… Ce sont d’« excellents » contre-feux à ceux qu’en Occident dénoncent le règne délirant de l’argent et la concurrence – toujours faussée –.

Les Etats-Unis et leurs alliés locaux ont pu tuer Lumumba, Allende et tants d’autres, et renverser de nombreux pouvoirs fragiles parce qu’il est très difficile d’édifier le socialisme, en rupture totale avec le monde dominant. Mais la Corée populaire demeure, comble du scandale et de la provocation !

Qu’est-ce qui explique la ténacité du système politique au pouvoir à Pyongyang ?

Le peuple coréen a la « peau dure»: presque un demi-siècle de colonialisme japonais – féroce ! –; une guerre dévastatrice avec les Américains en 1950-1953 : un seul édifice debout dans la capitale, Pyongyang, en 1953 ! Près de 70 ans d’embargo imposé unilatéralement – et donc illicite –, créant un « effet citadelle assiégée », qualifiée avec cynisme de paranoïa !

Sans compter les drames provoqués, y compris des coûts alimentaires, par la disparition de l’allié soviétique, des Etats d’Europe de l’Est et l’évolution de la Chine qui ne fait qu’assurer à Pyongyang le « service minimum », Séoul étant économiquement plus « rentable ».

Malgré tout, et en payant le prix, la Corée Populaire est restée souveraine, ne comptant avant tout que sur ses propres capacités, créant chez elle un esprit de résistance à toute épreuve jusqu’à ce jour, mêlant dans son idéologie marxisme et confucianisme, ce dont les journaleux de la grande presse occidentale ne s’intéressent pas le moins du monde.

Bref, un modèle à ne pas suivre selon les Occidentaux qui ne vivent qu’en pillant la planète. Il faudrait 5 planètes entières pour que les habitants de la terre vivent au niveau des Etatsuniens. La Corée du Nord est un manque à gagner qui ne doit pas être contagieux ; elle occupe une position stratégique aux frontières de la Russie, de la Chine et du Japon. Elle doit être « réduite » au maximum et si possible, un jour, disparaître face à l’armada militaire nord-américaine (basée en Corée du Sud, à Guam, etc.)

En attendant cette chute annoncée, la Corée du Nord sert de prétexte au maintien de la présence militaire nord-américaine à des milliers de kilomètres de là, mais tout près des frontières de la Russie (une alliée de Pyongyang) et de la Chine dont « les ambitions sont menaçantes », si l’on en croît les économistes occidentaux !

Le comble est le cynisme des « observateurs » : tout est entrepris depuis des décennies pour étouffer la Corée du Nord, mais on lui reproche de respirer mal ! Les autorités de Pyongyang n’ont pourtant qu’un seul choix : résister ou capituler et s’aligner sur Séoul, soumise directement aux dollars et aux soldats yankees.

Pourtant, Pyongyang semble être assez isolé sur la scène politique mondiale. Comment l’expliquez-vous?

Un drame politique : l’internationalisme est mort. L’anticommunisme qui sévit contre la Corée du Nord ne rencontre pas d’obstacle. Ayant perdu la plupart des batailles idéologiques, certains partis communistes ont quitté le terrain de la solidarité internationale : être aux côtés des Coréens est trop « coûteux», le socialisme nord-coréen trop « différent » ; le monolithisme idéologique est le contraire du « droit de l’hommisme » encore à la mode. On a renoncé à la notion de « modèle » unique du socialisme, mais l’occidentalisme et l’ethnocentrisme imprègnent nombre de communistes occidentaux.

A la limite, les quelques rares gaullistes qui ont survécu en France, comprennent mieux la volonté coréenne de posséder une force de dissuasion nucléaire que les milieux « progressistes » se refusant à toute approche géopolitique et moins sensibles à la question de l’indépendance nationale !

A l’évidence, le socialisme capable de résister à la mondialisation néolibérale et aux intérêts spéculatifs et pilleurs des grandes firmes, ne peut que s’appuyer sur la Nation, sur les particularismes historiques et sur l’héritage : ce sont les syncrétismes qui font l’Histoire.

Le socialisme français, belge, américain ou italien ne peut être « standard » : seul le marché, c’est-à-dire un monde centré sur les « affaires» et le capital, uniformise, au détriment des valeurs populaires.

La Corée est coréenne : c’est parce que Pyongyang est avant tout souveraine, sans compromis, y compris vis-à-vis de la Chine, la grande voisine très différente, que la RPDC, Etat membre des Nations Unies, en voie de développement malgré tout, existe toujours.

Avez-vous un message d’espoir sur l’issue de ce conflit, qui est étroitement lié à notre histoire récente ?

Il est possible qu’un jour prochain, à la suite de la folie impériale d’un Trump, des manœuvres de Wall Street, ou de telle ou telle puissance, chaque peuple, au Sud évidemment mais en Europe aussi, puisse comprendre qu’il ne peut compter avant tout que sur lui-même car il n’existe pas de philanthropie internationale, les alliances et la coopération ne pouvant être que complémentaire.

C’est le message de la RPDC : il est respectable par les tristes temps qui courent. Par contre, la violence et les menaces des « Grands» ne méritent que le mépris. Il n’y a aucune excuse à ceux qui, par delà toutes les frontières se croient tout permis.

Source : Robert Charvin , 04-09-2017


Crise États-Unis-Corée : l’analyse de Robert Charvin, spécialiste de la Corée

Source : Initiative communiste, Robert Charvin, 04-09-2017

Doyen honoraire de la Faculté de droit de Nice, militant communiste, auteur d’un livre récent paru chez Delga (Comment peut-on être Coréen du nord ?), Robert Charvin livre son analyse sur la situation dans la péninsule coréenne aux lecteurs d’Initiative communiste.

Initiative Communiste : Votre ouvrage s’inspire de la question de Montesquieu “Comment peut-on être persan?” Est-ce que la façon de traiter la dans l’espace médiatique en France, fondée sur les préjugés, n’est-elle pas indigne de l’esprit d’examen propre aux Lumières ?

Robert Charvin : Montesquieu ironisait sur les incultes ethnocentristes de son temps qui ne concevaient pas que l’on « puisse être persan » ! Quelques siècles plus tard, il en est de même au sein de la « patrie » des droits de l’homme (en réalité, l’homme occidental) dont les valeurs seules sont « universelles ».
Les Autres n’ont que des leçons à recevoir du haut de notre grandeur éternelle : les « Trumpistes » français ont précédé les Américains !
Les pays qui ne s’alignent pas sont dans l’erreur et leurs gouvernants des voyous dangereux pour le monde !
À Paris, comme à Washington, on sait que la seule démocratie qui vaille est élective, peu importe que l’argent ou la violence (selon les pays) décident des résultats. Quant aux droits économiques et sociaux, ils n’ont pas à être pris en compte pour procéder à l’évaluation… et aux sanctions contre les régimes qui « déplaisent » ! Les Euraméricains, maîtres (provisoires) du monde, s’autoproclament ainsi juges du « Bien et du Mal » dans l’ordre international. Les principaux médias et les partis suivent sans examen ces jugements de cour. La du Nord fait consensus : elle serait l’incarnation de la malfaisance, bien que nul de fasse allusion à la tragique histoire nationale (colonisation japonaise féroce, américaine dévastatrice, embargo et sanctions à répétition depuis 1953, etc.). Rares sont ceux qui connaissent son syncrétisme idéologique fait de marxisme et de confucianisme. Pour se conforter dans leur « bon droit », nombre d’Occidentaux préfèrent ne pas savoir !

Initiative Communiste :Dans votre ouvrage, vous rappelez certaines réalités de l’histoire coréenne (un ambassadeur coréen se suicidant dans l’indifférence générale devant les grandes puissances entérinant la colonisation de son pays par le Japon, un seul immeuble debout à Pyongyang après les bombardements US pendant la guerre de Corée etc.). Est-ce cette histoire tragique qui explique la résistance patriotique farouche que la RPDC oppose toujours à l’impérialisme?

Robert Charvin : Maltraiter un peuple, comme l’a été le peuple soviétique dès la Révolution d’Octobre, le peuple palestinien depuis plus d’un siècle, le peuple cubain après 1958, ou le peuple nord-coréen, c’est provoquer en leur sein ce qu’on peut appeler un « effet citadelle ». Assaillis de toutes parts, par tous les moyens, menacés d’agression militaire, mis en difficultés économiques, discrédités par les puissances médiatiques dans l’opinion internationale, ces peuples ne peuvent qu’avoir une réaction défensive faite d’un patriotisme virulent, d’une mobilisation farouche, d’un monolithisme sans faille. Toute critique ne peut être que trahison dans une situation de belligérance chronique !
Toute concession devient marche vers la capitulation.
Si l’Occident et ses « droits-de-l’hommistes » professionnels avaient réellement la volonté de favoriser les droits humains en Corée et dans le monde, comme ils le prétendent, ils dénonceraient les sanctions collectives et favoriseraient la détente et la coopération. La politique d’agression et les condamnations médiatiques systématiques sont incompatibles avec « l’aide au développement de la démocratie ». Étrangler un peuple le conduit à respirer mal et à se débattre !
Cette pathologie féroce, liée au fait que le capitalisme a besoin d’ennemis, présente cependant des avantages pour les victimes. Le peuple coréen est concrètement informé de ce qu’ est l’impérialisme et ses tares destructives. Il a su se constituer en une force de résistance homogène, cohérente, et il a appris à surmonter toutes les difficultés imposées. Il est grave que les progressistes et de nombreux communistes en Occident n’en aient pas une conscience claire, à croire qu’ils préfèrent l’impérialisme des grands à la souveraineté des petits !

Initiative Communiste : Manœuvres militaires géantes, déploiement de missiles, de sous-marins et porte-avions nucléaires, les États-Unis choisissent une stratégie de la tension en Corée : est-ce exagéré de parler de menace sur la mondiale ?

Robert Charvin : En permanence, depuis des décennies, les États-Unis et leurs alliés (en particulier ceux de Séoul et de Tokyo, mais aussi de Paris) menacent l’existence même de la Corée du Nord en invoquant paradoxalement ses « provocations » ! La plus gigantesque armée du monde, celle des États-Unis, est pourtant à sa porte, dotée des armes les plus sophistiquées, y compris nucléaires. Chaque année, elle manoeuvre aux frontières avec les armées sud-coréennes et autres, mimant encerclement et attaques ! Le peuple coréen a déjà subi les massacres, notamment sur les populations civiles, que pratiquent les armées occidentales lorsqu’elles veulent détruire un système ne leur convenant pas : la guerre de 1950-1952 n’est pas oubliée !
Ce sont les États-Unis qui, bien loin de leur territoire national, provoquent tous les peuples de la région qu’ils veulent garder ou mettre sous tutelle !

Ce sont les États-Unis qui jouent dangereusement de leur puissance nucléaire en osant invoquer la légitime défense. Au discours délirant de Trump s’ajoute une propagande massive et sans nuance contre la Corée du Nord, reprise par les Européens. Certains films américains vont jusqu’à imaginer une invasion militaire nord-coréenne du territoire des États-Unis : le film “L’Aube rouge” , par exemple, passé récemment sur une chaîne TV française !
En fait, cette paranoïa anti-coréenne est totalement feinte. Elle dissimule une réalité géostratégique de première importance pour les États-Unis : la Corée est une zone de contacts avec la Chine, la Russie et le Japon. Le maintien de la présence militaire américaine est jugé nécessaire aux intérêts des États-Unis. La petite Corée du Nord est l’ennemi « utile ». Il faut entretenir sa mauvaise réputation communiste, il faut empêcher sa réunification avec le Sud afin de conserver un abcès de fixation justifiant l’ingérence étasunienne dans la région (notamment les bases en Corée du Sud, à Guam, etc.). Tous les moyens sont bons pour maintenir un état de guerre larvée empêchant un développement rapide de la Corée du Nord, au risque de déclencher un affrontement entre les puissances.
Là encore, un regret s’impose : certains courants progressistes, obsédés par l’électoralisme, négligent le fait que la RPDC propose depuis toujours la dénucléarisation de toute la région, est prête à conclure un traité de paix avec les États-Unis garantissant sa souveraineté et à coopérer avec tous les États du monde. Renvoyer dos à dos les parties en présence, comme cela est fait pour les Palestiniens et les Israéliens, pour la Russie et les États-Unis, au nom d’une paix dont on ne précise pas le contenu, c’est en fait crier avec les loups !

Initiative Communiste : En 2016 et 2017 un très important mouvement populaire a conduit à la chute du gouvernement Park. Y a-t-il une évolution vers une démocratisation du régime autoritaire du sud ? Les premières annonces du nouveau président, sur la réouverture d’un dialogue direct avec la Corée du Nord, sur le système anti-missile américain en cours de déploiement, soufflent le chaud et le froid. N’est-ce pas le peuple coréen le principal atout pour la paix ?

Robert Charvin : La force décisive pour des changements positifs en Corée, c’est le peuple coréen tout entier. S’il n’y a pas encore de bonnes relations entre le Nord et le Sud depuis la fin de la guerre mondiale, c’est du fait des grandes puissances, en premier lieu des États-Unis.
Lorsqu’il se produit des changements à Séoul (comme ce fut le cas avec l’élection de Kim Dae-jung ou récemment avec l’élimination de la présidence corrompue de Mme Park (aujourd’hui incarcérée), le rapprochement Nord-Sud se réalise. Les médias occidentaux sont restés très
discrets sur le vaste mouvement de masse qui a renversé à Séoul l’équipe dirigeante, grande alliée de Washington ! Malheureusement, la nouvelle équipe qui n’est plus systématiquement hostile au Nord, reste subordonnée aux États-Unis et sa ligne politique n’est pas encore libre.
Mais le peuple sud-coréen, y compris les grands groupes économiques comme Hyundai, comme le peuple du Nord, souhaite la réunification et la paix : la coréanité a pour les deux parties plus de vertus, n’en déplaise à l’Occident, que l’American Way of Life, importé au sud après 1949.
On peut raisonnablement concevoir que le Nord et le Sud, malgré tous les obstacles, trouvent la voie vers une confédération, respectueuse dans un premier temps des deux souverainetés et des deux régimes socio-économiques, premiers pas d’une marche vers l’unité qui ferait de la Corée une nouvelle puissance émergente d’importance.
La solidarité internationale, amputée aujourd’hui par la contamination des thèses des néo-conservateurs et par les conceptions de la social-démocratie (à l’exception de quelques cas individuels comme celui de J. Lang) qui ont envahi le courant progressiste, doit pouvoir renaître si la lucidité l’emporte sur l’ethnocentrisme et l’oubli de la . La cause coréenne le mérite.

Voire aussi la thèse de Florent Charles : La question coréenne et le problème de la réunification

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Commentaire recommandé

RGT // 27.09.2017 à 08h19

Encore un pays qui mériterait qu’on lui foute la paix.

Le régime au pouvoir dans la Corée du nord est sans aucun doute contraire à mes idéaux, mais pas plus que celui des « grandes corruptocraties » occidentales.

Mais il s’oppose à la doctrine de la « Full Spectrum Dominance » exercée par Washington depuis 1945 et c’est bien là son seul défaut réel.

Je comprends tout à fait qu’un peuple totalement ostracisé, isolé et entouré d’armées agressives fasse bloc pour préserver son indépendance et sa liberté sur la scène internationale.

Il faudrait réellement être idiot pour prétendre le contraire.

Nota : Si le sous-sol de la Corée du nord ne possède pas de « sacro-saint pétrole », ce qui lui a valu sa survie depuis les années 50, on vient de s’apercevoir que son sous-sol regorge de terres rares, métaux très précieux pour l’industrie moderne.

Sans doute ces nouvelles découvertes sont-elles à l’origine du regain de haine à l’égard de ce pays qui ne VEUT pas DONNER ses ressources naturelles à l’Oncle Sam en échange de verroterie.

38 réactions et commentaires

  • RGT // 27.09.2017 à 08h19

    Encore un pays qui mériterait qu’on lui foute la paix.

    Le régime au pouvoir dans la Corée du nord est sans aucun doute contraire à mes idéaux, mais pas plus que celui des « grandes corruptocraties » occidentales.

    Mais il s’oppose à la doctrine de la « Full Spectrum Dominance » exercée par Washington depuis 1945 et c’est bien là son seul défaut réel.

    Je comprends tout à fait qu’un peuple totalement ostracisé, isolé et entouré d’armées agressives fasse bloc pour préserver son indépendance et sa liberté sur la scène internationale.

    Il faudrait réellement être idiot pour prétendre le contraire.

    Nota : Si le sous-sol de la Corée du nord ne possède pas de « sacro-saint pétrole », ce qui lui a valu sa survie depuis les années 50, on vient de s’apercevoir que son sous-sol regorge de terres rares, métaux très précieux pour l’industrie moderne.

    Sans doute ces nouvelles découvertes sont-elles à l’origine du regain de haine à l’égard de ce pays qui ne VEUT pas DONNER ses ressources naturelles à l’Oncle Sam en échange de verroterie.

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    • Maxime // 27.09.2017 à 12h21

      Une autre raison pour laquelle les USA mettent autant la pression, c’est pour pouvoir mieux vendre leur systèmes de défense aux pays de la région. Là j’ai l’impression qu’ils essaient de refourguer leur THAAD au Japon… J’ai aucune idée de combien ça coûte mais je parie que c’est une bonne affaire pour l’industrie US.

        +5

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      • fanfan // 27.09.2017 à 12h43

        F. William Engdahl thinks North Korea is an Pentagon Vassal State, but it seems more likely that Kim Jong Un is indeed a « Pentagon » man but that North Korea is (i.e., will be treated as) an enemy state.
        https://journal-neo.org/2016/11/01/north-korea-is-an-pentagon-vassal-state/

        « At this point it clearly is the case that under the erratic 32-year-old Swiss-educated Kim Jong Un, Washington has found the perfect boogie man to scare South Korea and Japan into embracing Washington’s agenda to maximize pressure, military as well as economic, against Russia and against China. James R. Lilley’s Davos remark to me is borne out by the recent militaristic and foreign policy actions of North Korean Supreme Commander, Jim Jong Un. It seems it wasn’t even necessary for the United States to “create North Korea.” Washington only had to cultivate the infantile personality of Kim Jong Un. »

          +2

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        • Fritz // 27.09.2017 à 14h55

          Merci @fanfan, mais pouvez-vous écrire en français ? Ou en coréen.

            +5

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      • Nobbs // 28.09.2017 à 16h12
    • Vladimir K // 27.09.2017 à 14h46

      En ce qui me concerne, je suis né en France, j’ai grandi en France, mais dans les années 80, j’allais très souvent en URSS, parfois même en dehors des réseaux « Intourist », du coup j’ai pu comparer la façon dont on présentait l’URSS en occident et la réalité.

      Je ne connais pas la Corée du Nord, mais je devine que le problème est le même ; si la Corée du Nord n’est sans doute pas comparable à l’Islande ou la Suisse par exemple, ce n’est peut-être pas non plus le pays miséreux et violent que nous décrivent les journalistes de M6 ou du monde*.

      *Je sais ce que disent les dissidents qui se sont échappés de Corée du Nord, mais réfléchissons un peu : ils ont tout intérêt à « gonfler » un peu le drame qu’ils ont vécu pour obtenir plus facilement asile et aide, quite à sortir parfois des arguments contradictoires.

        +15

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      • RGT // 27.09.2017 à 18h16

        Sans compter les nord-coréens qui sont passés « au sud » en écoutant le chant des sirènes et qui ne peuvent plus retourner au nord.
        Le plus beau, c’est que certains d’entre eux souhaiteraient retourner en Corée du nord parce qu’ils ont vu le véritable côté de la « démocratie » et qu’ils sont convaincus qu’ils vivaient mieux au nord.

        Petit exemple (« bien brodé » par le « Huff ») : http://www.huffingtonpost.fr/2014/04/22/coree-transfuges-revenir-nord_n_5191881.html

        Mais ils ne peuvent pas retourner au nord… Non pas parce que le nord ne veut plus d’eux, mais simplement parce que la loi sud-coréenne INTERDIT STRICTEMENT à ses résidents de passer la frontière !!!

        Ensuite, d’autres nord-coréens qui ont fui au sud sont heureux, mais la majorité survit dans des conditions déplorables, avec des petits boulots de merde et le nombre de suicides est très important.

        Comme toujours, la « grande politique » a ses « principes » et ce sont les « gueux » qui au final payent le prix fort.

        C’est beau la « liberté » !!!

        Je ne suis PAS marxiste, je souhaite seulement que les humains ne soient pas pris en otages et puissent vivre comme ils le souhaitent.

          +5

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  • openmind // 27.09.2017 à 09h16

    Bien vu Fanfan

    Bien évidemment, la construction des ponts vers le Japon depuis l’est de la Russie n’est pas relayé non plus, toute cette nouvelle économie est induite par nos ‘sanctions’. On scie la branche sur laquelle on est assise, ce sont les Russes et les asiatiques qui sont sur le troncs avec leurs richesses en matière première et leur développement technologique foudroyant. Soit on fait profil bas et on arrête de se croire les plus forts en tout, soit on méprise et on disparaît avec notre stupide diplomatie depuis des années. Macron nous sauvera-t-il de cette impasse?

      +11

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    • Owen // 27.09.2017 à 10h21

      Merci pour cet article, fanfan.

      C’est de la simple politique de coopération économique entre états, avec des projets de développements d’infrastructures qui ne peuvent être que favorables au bien être des individus et à la détente entre les nations.

      Ce sont des principes d’économie libérale… contre lesquels luttent nos états atlantistes.
      En fin de compte, entre l’économie libérale et l’économie socialiste, il y en a une troisième, en cours, qu’on n’apprend jamais dans les écoles: l’économie prédatrice.

        +10

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  • aladin0248 // 27.09.2017 à 09h16

    Je suis 100% d’accord avec cet article qui me semble être de bon sens. La chose étonnante, c’est la position des médias dominants totalement alignés sur la position américaine (ils sont payés pour ?!) et d’autre part celle des gens autour de soi qui en général s’en foutent (la Corée, c’est loin), mais si on leur demande un avis plus précis, ils suivent mollement la position dominante qu’ils ont plutôt de la difficulté à justifier. Toujours le bon vieux truc de « protéger » la population contre son méchant dictateur (un fou, vous dis-je) en l’exterminant (c’est le prix à payer, hein ?) éventuellement …

      +14

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    • Doctorix // 27.09.2017 à 11h01

      (ils sont payés pour ?!)

      En fait ils sont payés par.

        +15

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    • Chris // 27.09.2017 à 15h52

      Politique de l’OTAN, imposée à travers le Traité de Lisbonne…
      Et les vassaux lèche-culs en rajoutent, espérant récolter plus de miettes.

        +3

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  • Quintus // 27.09.2017 à 09h45

    De l’anthropologie des citadelles assiégées…

    Ce qui est très bien expliqué ici c’est que la réaction des petits pays ostracisés est une réaction humaine corollaire de la situation de siège, militaire, économique ou symbolique. La France en guerre n’a jamais été tendre avec les contradicteurs de la propagande de guerre, mais on est trop jeunes pour s’en souvenir.

    Lorsqu’un pays renverse ses anciennes élites il doit s’attendre à ce que celles-ci fassent jouer leurs réseaux à l’étranger pour affaiblir de l’intérieur et de l’extérieur le nouveau régime en place. Ne restent alors que deux solutions : sévir ou périr.

    Sans doute pas de quoi absoudre les pires exactions révolutionnaires, mais de quoi faire porter la moitié de la responsabilité si ce n’est plus aux opposants et à leurs intérêts parfois (souvent même) coupables.

      +5

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    • Madudu // 27.09.2017 à 10h45

      Vous avez bien raison, il y a des guerres intérieures même en temps de paix relative et comme dans toutes guerres il faut souvent avoir recours à des procédés discutables pour ne pas perdre face à l’ennemi, qui les utilise aussi.

      En voulant rester toujours irréprochables on se retrouve dans des situations inextricables comme en France actuellement (par exemple) où, au prétexte de la liberté d’expression et de la liberté d’entreprendre, les grandes officines médiatiques travaillent toutes pour des intérêts étrangers au peuple.

      Ça me fait penser à la Turquie. Depuis le coup d’État elle se débarrasse de sa 5e colonne et se rapproche à la fois de la Russie et de l’Iran : cette purge use de procédés discutables qui vont faire beaucoup de mal à beaucoup de gens, mais qui malheureusement doit être faite parce que l’ennemi intérieur de la Turquie va tout faire pour saboter sa souveraineté nationale.

      C’est la guerre sous une autre forme que les petits soldats, mais c’est aussi la guerre …

        +4

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  • Doctorix // 27.09.2017 à 10h07

    J’ai repris cet article sur Agoravox il y a quelque temps.
    J’en avais retransmis un autre l’année dernière, avec 17.000 lecteurs.
    Que n’ai-je pas entendu!
    Sur mon soutien aux dictatures, mon goût pour la tyrannie…
    Mais tout de même,j’ai pu ouvrir quelques yeux, comme on le verra dans les commentaires.
    https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/c-est-parce-que-la-coree-du-nord-196478

    https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/coree-du-nord-enfer-ou-paradis-185772

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    • Arcousan09 // 27.09.2017 à 11h44

      Rassurez vous, vous n’êtes pas le seul à faire fonctionner vos neurones et à refuser le formatage par les médias aux ordres

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    • Arcousan09 // 27.09.2017 à 11h47

      Je cite la fin de l’article sur Investig’action:
      « La connaissance de L’autre est affaire délicate. Tenter de décrypter une société éloignée de l’aire culturelle à laquelle on appartient est aventure. Elle exclut l’arrogance ; elle exige l’humilité. Des voyages et des rencontres, au fil des années, ne sont pas une garantie contre les erreurs d’interprétation. Le peuple coréen n’est ni « mystérieux » ni « étrange », du moins pas davantage que n’importe quel autre peuple. Il n’est « ermite » que de réputation dans un Occident malade de sa vieille hégémonie planétaire qui a débuté avec la Renaissance et du complexe de supériorité qui en résulte. »

      Préface de Jean Salem, professeur de philosophie à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.

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  • Arcousan09 // 27.09.2017 à 11h40

    Imaginez … imaginez, ne serait-ce qu’une seconde quelle aurait été la réaction des USA si les avions coréens avaient survolé les cotes de l’Alaska
    Hurlements des politiques, cris d’orfraie pour dénoncer l’agression d’un état souverain ….. et vitrification de la planète terre ……
    Etant les seuls et uniques défenseurs du « bien » sur la galaxie, agresser la Corée est « normal »
    De qui se moque-t-on ??????

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    • Madudu // 27.09.2017 à 14h16

      On voit tout de suite que vous êtes un anti-américain primaire complotiste et fasciste.

      En effet, les gens normaux qui pensent de la seule manière possible savent pertinemment qu’agresser la Corée n’est pas « normal ». Non, c’est nécessaire !

      Le peuple choisi par Dieu en personne en a reçut l’ordre, c’est sa destinée manifeste : il doit « rule the world », quel qu’en soit le prix. There is no alternative !

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  • Albert // 27.09.2017 à 11h42

    Cet article est un condensé de ce qui était la base de tous les vieux discours staliniens glorifiant Staline ou Mao: d’abord, on déballe tous les défauts des autres (Occident, capitalisme, etc…), pour justifier une dictature (prétendue Socialiste). Ensuite, on assimile l’Etat coréen (du Nord, ici) au peuple coréen (qui, rappelons le quand même, n’a pas élu son dictateur…).Enfin, on raconte des sornettes pseudo-cultivées sur le ménage entre marxisme et confucianisme: or, le confucianisme ne mène nullement à la dictature, ni le marxisme d’ailleurs (bien au contraire).
    Ce discours est une caricature qui rend service..à tous les Trump du monde, justement !
    Il faut regarder le dirigeant Nord-coréen comme on regarde Trump (tout comme, aujourd’hui, on ose regarder Hitler, ou Mao, en les débarrassant de leurs étiquettes de « socialistes »).
    Et pensons aussi (au passage) au peuple Nord-coréen, ainsi qu’à ses voisins

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    • Bartleby // 27.09.2017 à 17h04

      Pourriez vous me citer un exemple de culture asiatique confucéenne ayant abouti d’elle même à une structure non dictatoriale ?
      Je suis intéressé! Merci!

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      • Manuel Baptista // 27.09.2017 à 22h27

        Essayez de transposer pour notre civilisation ce que vous proposez: «Avez-vous un exemple de culture européenne platonicienne ayant abouti d’elle même à une structure non dictatoriale?» Est que cela a un sens?
        Vous mélangez une philosophie antique, une civilisation multi-millénaire qui ne peut se réduire aucunement à une telle philosophie, pour «justifier» une forme de gouvernement («non dictatorial», qu’est que c’est ça?)

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        • Bartleby // 28.09.2017 à 00h05

          Je réagissait seulement au  »nullement » du  »or, le confucianisme ne mène nullement à la dictature » d’Albert que je trouvais légèrement expéditif sachant que le confucianisme s’est toujours très bien accommodé du droit divin ( le mandat du ciel pour les chinois).

          Je me suis surement mal exprimé. Je voulais savoir si un exemple lui venait à l’esprit pour illustrer cela, je m’ennuyais et je me suis laissé aller à pinailler.

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  • J // 27.09.2017 à 11h55

    Est-ce que les Nord-Coréens peuvent quitter librement le pays ? Il ne le semble pas. Plus aucun autre pays ne verrouille à ce point ses frontières à ma connaissance. Une normalisation avec le Sud et le reste du monde passe pourtant obligatoirement par cette ouverture-là.

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    • Madudu // 27.09.2017 à 14h43

      Une normalisation des relations avec le reste du monde commence par une intégration économique « normale » à l’économie du reste du monde.

      Ce sont les sanction états-uniennes qui s’y opposent, pas la Corée du Nord.

      Cette dernière, elle, demande au contraire à pouvoir mener librement ses politiques économiques, à renouer ses relations avec le sud de la Corée, à commercer librement comme elle l’entend et à faire valoir son droit à l’auto-défense sans être menacée par la plus grande armée du monde.

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    • Fritz // 27.09.2017 à 14h59

      @J : « obligatoirement », dites-vous, mais le président sud-coréen Kim Dae-jung n’avait pas posé ce préalable lorsqu’il avait commencé un rapprochement avec la Corée du Nord.
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Politique_du_rayon_de_soleil

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      • J // 27.09.2017 à 19h08

        Ca n’avait pas été tellement concluant. Le précédent de l’Europe de l’Est montre qu’on n’y arrive pas sans ça, si long que ça puisse être. Après, est-ce qu’on s’y prend bien, je ne connais pas assez pour juger.

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  • fanfan // 27.09.2017 à 12h28

    La Corée a toujours été une question de confinement et de géostratégie. Le premier à le reconnaître (par inadvertance) a été le président Harry Truman lorsqu’il a admis dans son autobiographie que l’ « action de police » visait à affronter les régimes communistes soviétique et chinois. Ce fait a été également souligné dans le National Security Council Report 68 (NSC-68) déclassifié (1975).
    « Le communisme agissait en Corée, exactement comme Hitler, Mussolini et les Japonais l’avaient fait dix ans, quinze ans et vingt ans plus tôt. J’étais convaincu que si ont permettait à la Corée du Sud de tomber, les dirigeants communistes seraient encouragés à s’emparer de pays plus proches de nos côtes. Si on permettait aux communistes d’entrer dans la République de Corée sans opposition du monde libre, aucun petit pays n’aurait le courage de résister à la menace et à l’agression de voisins communistes plus forts. »
    https://fr.wikipedia.org/wiki/NSC-68
    The Truth About Korea », ca. 1950. Truman Papers, President’s Secretary’s Files. Releases: General.
    https://www.trumanlibrary.org/whistlestop/study_collections/koreanwar/documents/index.php?documentid=ki-18-4&pagenumber=1

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  • Alfred // 27.09.2017 à 14h13

    Merci pour ce très bon article.
    Un autre aspect de la situation de la Corée du Nord qui peut agacer l’Empire est que « en dépit » de sont système économique « communiste et donc forcément inefficace » ce pays fonctionne encore. Et ce en dépit de l’embargo. De façon assez extraordinaire un apus qui commerce assez peu avec le reste du monde est capable de maintenir son indépendance de maintenir et développer une industrie militaire etc… Finalement les nord coréen importent peu faute de devise (qui à en imprimer eux même) des biens stratégiques et de luxe ( pour le système de cadeaux aux subordonnés) et exporte des matières premières, des travailleurs formés et super soumis et … des armes.
    En dépit d’un intérêt que l’on suppose (on suppose on en sait rien) limité pour l’environnement la Corée de nord à une empreinte par habitant sur la planète bien inférieure aux autres états souverains (ou quasi) ( n’est à dire capables de produire les armes pour se défendre). (On ne compte pas les protectorats).
    Bref on nous aurait menti. Il est possible d’exister et de survivre sans êtres inclus de force dans la « mondialisation » et sans se noyer dans de grands ensembles supra nationaux. Le prix à payer est élevé mais c’est possible.
    Pour être un des exemples vivant de la chose la Corée du Nord soit disparaître. Il est doit être impossible d’exister sans s’amalgamer à l’Empire.

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  • Vladimir K // 27.09.2017 à 14h44

    C’est en fait assez courageux de la part de Séoul et de Tokyo, ces rapprochements avec la Russie, et ces timides efforts d’apaisement avec la RPDC, car n’oublions pas que tant la Corée du Sud que le Japon sont en fait des pays occupés ; peut-être me direz-vous que je vais loin en disant cela, mais comment appeler cela autrement ? Tokyo et Séoul ont-elles les moyens de mettre dehors les militaires étatsuniens de leur territoire ? Pas sûr (il en est de même avec des pays européens comme l’Allemagne, l’Italie, la Norvège, l’Espagne…).

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    • RGT // 27.09.2017 à 18h27

      Ce n’est pas une question de courage, c’est une question de couardise des « élites » politiques.

      De Gaulle avait bien foutu les USA dehors en 1967 (ce qui lui a valu une « révolution de couleur » un an plus tard) mais jusqu’à Narközy les dirigeants français se sont bien abstenus de revenir sur cette décision.

      Depuis, avec coup sur coup deux « Young Leaders » à la tête de la ripouxblique il ne faut pas espérer une évolution foudroyante.

      P.S. Concernant celui qui a cassé la décision gaullienne (en se revendiquant de son « héritage »), il faut quand-même rappeler que son frère Olivier, porté déserteur et recherché (in)activement par tous les services de l’état, travaillait à l’époque (et sans doute encore aujourd’hui) chez Carlisle en tant que gestionnaire la fortune de la famille Bush…

      Que le monde est petit !!!

      Ne vous étonnez pas si vous avez de violentes nausées quand vous voyez un politicien.

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  • Opps’ // 27.09.2017 à 17h22

    « c’est parce que la Corée du Nord est souveraine qu’elle existe toujours »

    et …

    inversement

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    • Alfred // 28.09.2017 à 15h39

      Ben non justement… La preuve en France comme au Malawi..

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  • SARTON Bernard // 27.09.2017 à 17h25

    La Corée du Nord , une épine dans le pied des mondialistes et des anti-communistes de palais . Pour avoir une force militaire nucléaire il faut des savants et des ingénieurs par milliers . Donc la Corée du Nord , protectorat Soviètique puis Chinois , a su utiliser les compétences scientifiques pour sa défense contre l’oncle Sam . Kim jong un et son équipe dirigeante sont sûrement très intelligents alors que Trump et son équipe de malfrats sont des aboyeurs incultes . Le peuple nord-coréen participe à ce choix plus ou moins forcé , mais il faut le comprendre après tant de morts sous l’occupation japonaise et les bombardements américains de la guerre de 1953 , le Vietnam ensuite a été la cible des B52 américains sans aucun état d’âme des dirigeants US . Alors pour ma part je suis solidaire de la Corée du Nord non pas en tant que communiste mais comme tout nationaliste qui se respecte .

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  • Christian Gedeon // 27.09.2017 à 17h32

    Ben non en fait. Je n’achète ni les charvineries(mais que peut on attendre d’un admirateur des KhmersRouges et de la révolution culturelle?) et encore moins le raisonnement spécieux qui a dire que si la Corée du Nord est toujours une dictature sanglante ,c’est la « faute a l’embargo « comme on dit dans les cours de récré. C’est une ânerie et je le démontre. DItes moi mes bons amis marxiste maoïste kimiens,entendez vous la transformation de la Chine et du Vietnam? Mmmm? Le regime nord coréen commerce sans problème avec la Chine et y exporte ouvriers et techniciens,non? IL ya meme une zone d’activités économiques avec la Corée du Sud,non? sans compter l’immense zone frontière d’activité avec la Chine si peu exploitée? pourquoi? CErtes pas parce que la Chine ne veut pas son développement,n’est ce pas? faut quand même arrêter de faire passer KIm pour une victime la… Ça va bien cette histoire. j’avoue etre particulièrement perturbé par la publication sur les Crises de raisonnements aussi bizarres qui feraient des coréens du sud les agresseurs et de ceux du nord les agresses…ce sont les coréens du nord qui ont attaqué en 1950, que je sache,non? Ou va t on encore réécrire l’histoire? Façon khmerrougiste pure et dure?

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    • Globule rouge // 28.09.2017 à 01h13

      En « 1950 » c’est une guerre civile… c’est un peuple dans lequel deux camps politiques s’opposent pour s’emparer du pouvoir… avec des etrangers qui vont « interferer ».

      A ce jeu la en 1950, si on met de cote l’aspect materiel (equipement militaire), et les ingerences etrangeres, le camps du fameux « kim » aurait gagner en terme de popularite, le camp du nord avait des partisans partout, le camp du sud non, le sud, meme dans « sa zone » le moral de ses troupes etaient faibles, rechignaient beaucoup plus a combattre, ce qui explique en partie les premieres raclees….

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      • Christian Gedeon // 28.09.2017 à 02h17

        Mdr. Le sud n’avait pratiquement pas d’armée à ce moment là. Et votre raisonnement de guerre civile ne tient pas une seconde. C’est une agression délibérée du nord Armé et soutenu massivement par la Chine contre le sud.La légende amplement répandue à l’époque des troupes du sud qui faisaient défection pour se réfugier au nord a ete montée de toutes pièces par la propagande communiste et répandue urbi et orbi. Avec une redoutable efficacité d’ailleurs pratiquement dès le début des combats avec photos,films et cite prêts à l’emploi immédiatement,comme par hasard.Quant à la contre offensive sur le Yalou,elle a carrement ete menée par les troupes chinoises…

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  • Bouddha Vert // 28.09.2017 à 12h11

    La Corée du nord semble jouer le rôle qui démange les émergeants et émergés, désireux d’une organisation différente du monde?
    Où les USA auront toujours un rôle, celui de PARTICIPER à l’organisation du monde (C’est pas facile de lâcher la balle).

    L’occident semble satisfaite de ce qui se passe depuis 1991?
    Il serait temps de revoir les règles du jeux et se libérer de l’ethnocentrisme comme médicament pour le monde.

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