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13.mai.201713.5.2017 // Les Crises

Syrie : Alep réunifiée mais exsangue – par Christian Chesnot

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Source : Le Télégramme, Christian Chesnot, 26-04-2017

À l’issue de sa réunification le 22 décembre 2016, la ville d’Alep, qui, avant-guerre, représentait 40% de l’économie syrienne, s’est réveillée défigurée après cinq ans de combats.

À l’issue de sa réunification le 22 décembre 2016, la ville d’Alep, qui, avant-guerre, représentait 40 % de l’économie syrienne, s’est réveillée défigurée après cinq ans de combats.

Bastions de l’opposition au régime de Bachar al-Assad, dès 2012, les quartiers est de la ville d’Alep sont revenus dans le giron du régime syrien, le 22 décembre 2016. Mais les stigmates de la guerre civile sont partout présents. L’ancienne capitale économique du pays mettra du temps avant de se relever.

De notre envoyé spécial. Pour parvenir jusqu’à Alep, il faut emprunter une route de contournement qui serpente dans le désert. L’autoroute principale, qui relie la capitale, Damas, à la grande ville du nord, n’est plus utilisée car elle traverse des zones rebelles. Chaque jour, des centaines de camions font la noria sur cette « voie sacrée » pour le régime de Bachar al-Assad qui assure le contrôle de la « Syrie utile » (lire ci-dessous). De part et d’autre de la route, un chapelet de fortins militaires et de checkpoints assure la sécurité. Chaque jour, à l’aube, des équipes de démineurs inspectent les bas-côtés à la recherche d’engins explosifs.

Une ville défigurée

Depuis le 22 décembre dernier, Alep est réunifiée. Les groupes armés qui tenaient la partie orientale ont été exfiltrés, sous la supervision des Russes. La ville, qui, avant-guerre, représentait 40 % de l’économie syrienne, s’est réveillée défigurée après cinq ans de combats. Le centre historique, bâti autour des souks, de la citadelle et de la mosquée des Omeyades, a beaucoup souffert. « C’est comme si un tremblement de terre s’était abattu sur notre patrimoine », constate, désabusée, Hélène Kilo, ingénieure civile au département des antiquités.

Le bilan est terrible : 30 % du centre historique sont rasés ou quasiment détruits, 30 % sont endommagés et 40 % sont à peu près sortis intacts des combats.

Dans les rues, les portraits de Bachar al-Assad sont partout. Le raïs syrien apparaît en costume cravate, en treillis militaire ou en compagnie de Vladimir Poutine. Des slogans de propagande proclament que « Bachar, c’est la forteresse de la résistance ! »

Dans la partie ouest, tout semble normal, en apparence. Les quartiers ont moins souffert des bombardements. Le bruit lancinant des générateurs rappelle que le réseau électrique ne fonctionne plus, de même que celui d’eau potable. Une centaine de puits ont été forés pour ravitailler les habitants qui font la queue avec des bidons et des jerricanes. L’Unicef distribue des pastilles de chlore pour purifier l’eau. « Les gens soufflent un peu, reconnaît Laurène Bakalian, une employée de banque qui n’a pas voulu quitter Alep malgré les combats. Il n’y a plus de missiles qui nous tombent dessus. À la banque, des clients sont rentrés du Liban pour faire le point sur leurs comptes. Ils reviennent voir leur magasin ou leur usine ».

Retour de ceux qui avaient fui

Dans les anciens quartiers d’Alep-Est, tenus par les rebelles, les dégâts sont considérables. Sous les bombardements, les habitants ont fui en masse vers la Turquie ou la province voisine d’Idlib. Selon le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), 100.000 personnes seraient revenues dans leurs foyers depuis la réunification de la ville, même quand les immeubles sont endommagés. Dans Hanano, par exemple, immense quartier populaire, l’aide humanitaire s’organise. Des cuisines mobiles fournissent gratuitement des sandwichs de « falafels », sortes de boulettes de pois chiches cuites dans l’huile. C’est l’Iran qui paie ces Restos du coeur version syrienne.

Le Croissant rouge syrien fournit, de son côté, des cartes de téléphone et des petits chargeurs solaires que les habitants installent sur leurs fenêtres : ils permettent d’alimenter une ampoule et une batterie de portable. « Sans cette aide, nous ne pourrions pas vivre. Mon mari est peintre en bâtiment, mais il n’y a pas de travail », explique Oum Jomaa, une habitante du quartier. Quelques vendeurs se sont installés sur les trottoirs et proposent des fruits et légumes, des gâteaux ou encore des chaussures. La vie reprend timidement.

Les Russes discrets mais présents

Un hôpital mobile de l’armée russe sillonne les quartiers orientaux. Dans la ville, les soldats de Poutine sont discrets mais présents dans certains commissariats, pour faciliter le retour à la paix. Les militaires russes forment également des démineurs car la ville regorge d’obus et de munitions non explosés qui font encore des victimes, notamment chez les enfants qui les confondent avec des jouets.

Les zones industrielles d’Alep ont été pillées et endommagées pendant les combats. Celle d’Al-Arqoub, la plus ancienne de la ville, n’a pourtant quasiment jamais cessé son activité. Samih Kokh est patron d’un atelier de filature. Le plafond de son bureau s’est effondré à cause d’un tir de roquette. « Malgré les dangers, explique-il, j’ai tenu à rester dans mon pays. Si je dois mourir, c’est ici. Mes huit employés sont partis, la plupart en Turquie. Je travaille seul avec mon fils. » Comme Samih Kokh, qui a survécu dans l’enfer de la guerre, les Aleppins ont conscience que le pire est derrière eux.

Source : Le Télégramme, Christian Chesnot, 26-04-2017

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Commentaire recommandé

DUGUESCLIN // 13.05.2017 à 06h44

Quel prix Alep et toute la Syrie a payé pour avoir osé résister aux rapaces qui veulent dominer le monde! Quelle guerre honteuse dont nos dirigeants se sont fait complice! Seul le plus grand pays d’Europe lui a porté secours, celui que nos dirigeants soumis s’efforcent de diaboliser. Seule la Russie sauve l’honneur de notre continent européen. Quand les européens réussiront-ils à se débarrasser de leur pire ennemi qu’est l’européisme qui se permet de parler au nom de l’Europe?

31 réactions et commentaires

  • DUGUESCLIN // 13.05.2017 à 06h44

    Quel prix Alep et toute la Syrie a payé pour avoir osé résister aux rapaces qui veulent dominer le monde! Quelle guerre honteuse dont nos dirigeants se sont fait complice! Seul le plus grand pays d’Europe lui a porté secours, celui que nos dirigeants soumis s’efforcent de diaboliser. Seule la Russie sauve l’honneur de notre continent européen. Quand les européens réussiront-ils à se débarrasser de leur pire ennemi qu’est l’européisme qui se permet de parler au nom de l’Europe?

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    • basile // 13.05.2017 à 07h25

      On n’entend plus Ayrault, qui dans une dernière bravade pour ne pas s’avouer vaincu et redonner du courage aux va t-en guerre, avait des preuves.

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      • Paul // 13.05.2017 à 17h07

        Eh oui !, encore un grand diplômé qui a laissé ses traces sur les murs des latrines
        de grandes écoles. Même la  » virgule  » dans le chiffre du montant de sa retraite annuelle
        sera une injure malodorante ……Faisons lui confiance, il saura s’en accommoder ……

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        • jacqoucracant // 13.05.2017 à 20h25

          On peut y ajouter Fabius avec les mêmes diplômes. Dé – ses – ca – la – de, un mot que Fabius a du prononcer 2 fois. Heureusement que nos médias communiquent mieux que nos dirigeants sinon, les citoyens Français seraient tous Russes ou Syriens.

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    • Meiyasou // 13.05.2017 à 12h20

      La Russie plus qu’un pays : une nation qui, elle, n’a pas oublié la trahison des pays de l’UE qui veulent civiliser les pays par la guerre et la destruction.
      J’attend avec impatience le jour où ils seront traduit par une nouvelle CPI pour crime contre l’humanité.
      Oui, c’est l’humanité entière qu’ils détruisent pour leurs profits financiers.
      Les masques commencent à tomber, il n’y a qu’à voir le fiasco des élections présidentielles où l’on remarqué chaque jour que c’est une élite qui jouit du droit de gouverner et que c’est la même qui se fait tourner le pouvoir peut importe gauche ou droite …
      Il est temps que le peuple débranche sa télé et rebranche son réseau de neurones pour retrouver la raison. Ce sont nos enfants qui paieront l’addition de nos erreurs, de notre inertie.
      Sur ce bon week-end

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    • Louis Robert // 14.05.2017 à 11h03

      Bien plus perfide ennemi que l’UE européiste, c’est l’Empire tout entier qui mène, tambours battants, la charge dévastatrice et meurtrière de ces serfs consentants, dociles et béats, que sans cesse nous portons et reportons au pouvoir. Rappelons-nous toujours que cet Empire, nous en sommes: serfs et Empire ne tombent pas du ciel mais sont les fruits pourris engendrés par nos terres, celles-là mêmes que NOUS ensemençons.

      Lao Tse: le long voyage débute là où nos pieds reposent.

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  • Pierre Bacara // 13.05.2017 à 08h02

    ALEP, INFORMATIONS UTILES

    Deux courtes vidéos filmées par par Pierre Le Corf, humanitaire français à Alep :

    https://youtu.be/ZWxQHPwoNMk, filmé au QG des Casques blancs à Alep. La vidéo, non-montée, montre que le QG des Casques blancs était attenant à celui du Front el-Nosra (Jahbat el-Nosra) et qu’il était (et est toujours) orné des emblèmes de Jahbat el-Nosra, de l’Armée Syrienne Libre et de Daech.

    « Libération » publiait le 5 octobre 2016 (http://www.liberation.fr/planete/2016/10/05/les-casques-blancs-syriens-prefereraient-la-paix-au-prix-nobel_1519860 ) au sujet des Casques blancs qu’ils « […] intervenaient spontanément dans leurs villes et villages pour répondre aux urgences humanitaires et aux nécessités matérielles imposées par le conflit dans leur pays », que « Leur mission clairement humanitaire et leur efficacité sur le terrain ont valu aux Casques blancs une reconnaissance et un soutien international croissant […] », et qu’ils sont un « Rare exemple d’espoir dans les ténèbres du conflit syrien […] ».

    https://youtu.be/AO3nkz9kuaA, filmée dans un ex-centre d’une ONG islamique à Alep, où l’on trouve, au milieu des piles de médicaments, des livres publiés par l’Armée Syrienne Libre, el-Qaida, Jahbat el-Nosra, Jahbat el-Islamiya.

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    • Julien // 13.05.2017 à 12h19

      J ai suivi ses différents live lors de ses visites des bâtiments abandones par les « rebelles »… Effarant.

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    • Arcousan09 // 13.05.2017 à 14h17

      A travers tout ce que j’ai lu sur les sites d’information alternatifs les fameux casques blancs dits « humanitaires » n’avaient comme unique fonction que de servir aux faucons US de justification pour continuer encore et encore leurs exactions supposées être « civilisatrices » voire « pacifiste » ….
      Cela relèverait de TPI
      Merci à Pierre Bacara

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  • Fritz // 13.05.2017 à 08h27

    Merci M. Chesnot, pour votre reportage honnête qui rétablit une vérité. Qu’il soit publié dans le Télégramme (de Brest) est aussi une bonne nouvelle. Déjà en 2016, L’Humanité avait publié le reportage de Pierre Barbancey qui avait suivi l’armée syrienne à Palmyre après la première libération de la Perle du désert.
    http://www.humanite.fr/daech-na-pas-reussi-faire-disparaitre-la-perle-du-desert-603664

    Dans le reportage nuancé de Christian Chesnot, qui souligne que les quartiers ouest d’Alep ont moins souffert des bombardements, je relève la remarque de Laurène Bakalian : « Les gens soufflent un peu […] il n’y a plus de missiles qui nous tombent dessus ».

    Les missiles de « l’opposition » chère à MM. Hollande, Fabius, Ayrault, etc.

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  • Louis Joseph // 13.05.2017 à 08h52

    L’auteur est souvent présenté comme un spécialiste du Moyen Orient, dans ce cas pourquoi il évite de préciser certaines choses?
    « Les groupes armés qui tenaient la partie orientale ont été exfiltrés »
    Quels étaient ces groupes armés?

    « Dans les anciens quartiers d’Alep-Est, tenus par les rebelles »
    rebelles ou extrémistes?

    Pourquoi l’auteur évite soigneusement de citer le nom de ces « groupes »?

    « Dans la ville, les soldats de Poutine sont discrets mais présents dans certains commissariats »
    Il y a des articles dans la presse française qui indiquent clairement la presence d’un bataillon de la police militaire russe dans la ville, l’auteur ne le mentionne pas, comme il évite de préciser que la majorité de ces soldats viennent de Tchétchénie.

    Au final j’ai un goût amer en lisant cet article, un bel emballage avec juste ce qu’il faut pour que le lecteur « moyen » garde la tête sous l’eau…

    Un « amateur » comme Pierre Le Corf reporte des faits qui sont passés sous silence par les professionnels…

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    • Fritz // 13.05.2017 à 09h19

      Certes, Louis Joseph, mais imaginez un journaliste connu qui dirait dans un journal grand public la vérité sur la Syrie : toute la vérité, rien que la vérité.

      Impossible ? Un choc comme celui de « J’Accuse… ! » en 1898 ?
      Ne demandons pas l’impossible : l’article de M. Chesnot est un premier pas.

      N’empêche, nous serions bien contents s’il faisait un deuxième pas, puis un troisième…

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      • basile // 13.05.2017 à 09h25

        Fritz, le temps que j’écrive ma réponse (ci-dessous), vous avez dit de même

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    • basile // 13.05.2017 à 09h23

      C’est probablement l’exemple même d’auto-censure pour être publié, car quand on connait l’orientation politique de ces journaux, Télégramme et Ouest-France … (Si on ne la connait pas, il suffit de regarder le vote Macron en Bretagne).

      Journaux que les locaux achètent plus par habitude familliale et pour les nouvelles locales, et se prennent alors insidieusement leur petite dose d’empoisonnement homéopathique de propagande atlantiste.

      Pour ma part, n’étant pas Breton, et pour être allé d’écœurement en écœurement à la lecture d’un d’eux au fil des années, j’ai cessé définitivement de le faire à ces présidentielles.

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      • Fritz // 13.05.2017 à 09h35

        Basile, je vous approuve cordialement. Ces deux journaux sont 100 % à l’Ouest.

        Un peu d’Orient compliqué ne peut faire du mal à leurs lecteurs.

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        • basile // 13.05.2017 à 10h29

          En province, ces journaux sont distribués aux abonnés dès 4 heures du matin, non pas par le journal lui même, mais par une nuée de gens ordinaires (uberisation avant l’heure) à bord de leur propre véhicule. Gens d’un certain âge en recherche d’un complément de salaire, ou sur-diplômés touchés par le chômage.

          La rémunération dépend de la taille de la tournée. Il n’est donc pas rare de les voir aux entrées des supermarchés en quête de clients, pour essayer de placer un abonnement, contribuant ainsi à propager auprès de leurs concitoyens une bonne parole pourtant opposée à leurs intérêts.

          Comment rester insensible devant cette personne comme nous qui a besoin de travailler, en refusant de lui prendre un abonnement ?

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          • Julien // 13.05.2017 à 12h18

            C est exactement le même fonctionnement pour le canard local de mon deparement. Le propriétaire à longtemps soutenu le maire après avoir retourne sa veste lorsque le maire a fait des travaux devant son domicile !

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        • anne jordan // 15.05.2017 à 11h04

          Occident ? racine latine : « occidere  » tuer , mourir etc ..; moi qui habite en Bretagne , j’ai honte pour mes cons citoyens !
          Ce sera , n’en doutez pas l’épicentre de la politique économique macronienne , avec le poids de l’agro alimentaire d’un côté et du militaire ( Le Drian ) de l’autre !
          Ne quittez pas la Bretagne des yeux , vous les résistants au rouleau compresseur de l’ordo libéralisme .

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    • Lysbeth Levy // 13.05.2017 à 10h09

      Là vous « touchez du doigt » sur la différence entre le journaliste a gage et celui qui en dehors des circuits normaux comme son collègue Malbrunot décide de « se lâcher un peu » ! Quand il parle à la TV il parle de rebelles » et tempère son vrai jugement, et quand il écrit un livre (avec Malbrunot sur le Chemin de Damas assez explosif ) il dit les choses plus franchement. C’est subtil mais aussi gros pour des crisonautes habitués à l’anti-langue de bois. Curieusement Mr Chesnot avait débattu avec Bassam Tahan alors que celui ci est rejeté par le « système médiatique » autorisé. Et oui ça fait du bien quand des journalistes se mettent à dire quelques vérités …

        +12

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      • Louis Joseph // 13.05.2017 à 15h33

        En 2008 Lorraine Millot qui était la correspondante du journal Libération (2003/2009) publiait « La Russie Nouvelle » (2008).
        Il suffit de comparer le contenu du livre et ses articles de l’époque pour constater un décalage important dans la représentation du pays.
        Presque difficile de croire qu’il s’agissait du même auteur…

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  • cording // 13.05.2017 à 10h31

    Les usines ou fabriques du savon d’Alep vont rétablir cette production singulière.

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    • Ovuef2R // 13.05.2017 à 19h13

      Les usines d’Alep ont été déménagées en Turquie dès 2013. Un pillage en règle, de la savonnerie à la boulangerie et toutes les machines outils. Lu à l’époque sur le blog infosyrie quand il publiait encore. La Syrie a officiellement déposé plainte, j’en ai trouvé une référence, en français, mais sur un site mal vu du décodex https://fr.sputniknews.com/international/20130110197183523/
      http://www.infosyrie.fr était un blog très utile pour avoir de vraies infos sur ce qui se passait dans ce pays. Il publiait des témoignages de syriens de première main, et les commentaires y étaient libres et nombreux. Pas comme chez M Ignace L dont les infos ne sont pas aussi directes et où les commentaires sont fermés, c’est plus commode http://syrie.blog.lemonde.fr/category/actualite/ est un blog que je n’arrive pas à lire. Il rend d’autant plus précieux des journalistes comme Chesnot ou son confrère du Figaro Renaud Girard qui manipule assez bien la langue de bois mais sait faire passer des choses intéressantes http://premium.lefigaro.fr/vox/monde/2015/07/31/31002-20150731ARTFIG00353-renaud-girard-la-france-doit-cesser-d-etre-le-caniche-des-etats-unis.php

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      • Silk // 14.05.2017 à 15h27

        Infosyrie était (malgré l’intérêt de certaines informations qui ne sortaient pas ailleurs), un site d’extrême droite (je crois que c’était Frédéric Châtillon ou son confrère). Le site, hébergé chez OVH a d’ailleurs été déposé par RIWAL, l’agence de com du FN…
        https://who.is/whois/infosyrie.fr/
        Donc ça pouvait être utile mais fallait savoir lire de la propagande (la même que celle des MSM mais inversée).

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    • RGT // 13.05.2017 à 19h25

      Ce serait un bienfait que j’attends depuis bien longtemps.

      Pour tous ceux qui n’ont jamais utilisé ce savon, je vous conseille vivement de l’essayer quand il sera de nouveau disponible.

      Ce produit traditionnel miracle lave très bien, mais en plus il ne dégrade pas du tout la peau, il la régénère même.

      J’ai une peau très fragile et depuis enfant j’ai toujours utilisé le savon d’Alep.

      Quand il ne fut plus disponible j’ai tenté de le remplacer par des produits « dermatologiques » très coûteux achetés en pharmacie mais j’avais la peau totalement détruite par ces produits.

      Finalement, la « moins mauvaise » alternative a été l’utilisation de savons traditionnels italiens Carli (à commander chez le fabricant), mais qui sont quand même largement moins bien tolérés par mon organisme.

      Ma peau attend avec impatience le retour de ce produit.

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  • Remy // 13.05.2017 à 10h54

    Si c’était pas de besoins d’un salaire les journalistes seraient peut-être plus courageux, là c’est quand même ambiguë et presque malhonnête avec ce qu’on peut réellement apprendre sur ce pays et sur cette guerre.

    Ce pays n’est plus un régime sur papier depuis la nouvelle Constitution de février 2012.
    Et même, Bashar avait abrogé en 2001 ou 2002 l’article (8 ?) qui interdisait les autres partis politiques (sauf peut-être les Frères Musulmans considérés comme organisation terroriste).

    La rébellion n’a rien de démocratique, ce sont une minorité d’extrémistes qui sont toutefois nombreux. Ça été amplifié tôt par l’arrivée de fanatiques étrangers. Par contre il y a aussi des abus du côté des forces coercitives du régime et les plus honnêtes qui ont pris les armes l’ont fait avec ce ressentiment et ce sont eux qui finissent par déposer les armes en premier.

    La ‘propagande’ de la personnalité de Bashar on la comprends mal pcq on ne comprends pas l’espoir authentique qu’il représente pour au moins 60% de la population. C’est très différent de son père , Bashar a été véritablement un progressiste démocrate mais ce pays ne pouvait pas changer drastiquement du jour ou lendemain.

    Heureux de savoir les russes ‘discrets’ bien qu’ils sauvent le pays des terroristes et que l’aide alimentaire vient principalement d’eux.

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  • Louis Robert // 13.05.2017 à 12h39

    …  » les soldats de Poutine »?

    Parlez-nous donc plutôt des petits soldats de Hollande et de tous ceux de l’Empire. À quoi furent-ils occupés en Syrie, durant toutes ces années? Et avec quels résultats?… En quoi aident-ils maintenant les Syriens d’Alep et d’ailleurs en Syrie?

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    • Fritz // 13.05.2017 à 13h24

      Certes, Chesnot reprend cette expression typique de la propagande occidentale, mais n’oubliez pas la suite : « les soldats de Poutine sont discrets mais présents dans certains commissariats, pour faciliter le retour à paix ».

      Notre propagande aurait dit : « pour faciliter la tâche des tortionnaires du régime », « pour parfaire le génocide d’Alep », « pour faire comme en Tchétchénie », « pour boire le sang des petits nenfants », etc.

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  • Julie // 13.05.2017 à 19h04

    Hors sujet, mais puisque seuls les catholiques semblent s’intéresser à Alep, cela pourrait aussi les concerner: pourquoi depuis hier tous les médias français ne parlent que des « bergers » sans jamais mentionner les deux jeunes bergères qui furent semble-t-il les premières à voir les apparitions?
    http://www.lemonde.fr/religions/portfolio/2017/05/13/devant-500-000-fideles-le-pape-canonise-deux-jeunes-bergers-portugais_5127369_1653130.html
    La BBC au moins a une photo!
    http://www.bbc.com/news/world-europe-39904846

    Du machisme à la française?

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  • BALLEAUCENTRE // 14.05.2017 à 11h12

    Ca y est, on revient à l’actualité des guerres? On fait une pause dans nos élections françaises? Ou il n’y a plus rien à en dire déjà?

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  • Julie // 14.05.2017 à 11h26

    Etonnant les parallèles entre la crise du Biafra montée en épingle et la crise syrienne.
    http://www.rfi.fr/emission/20170510-nigeria-biafra-guerriers-ombre-independance-guerre-famine-soutien-france
    (podcast)

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  • Louis // 14.05.2017 à 14h25

    J’ai lu récemment un petit livre (vraiment très court, 80 pages écrit gros) de Joseph Kessel intitulé « En Syrie »

    Je vous le conseille Olivier. A 90 ans de différence Joseph Kessel y fait le même constat que nous sur l’égarement perpétuel de la politique française en Syrie et sur les raisons de cet échec (toujours les mêmes).

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