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25.janvier.202225.1.2022 // Les Crises

Ukraine : 2022 ou l’année d’un conflit majeur entre puissances ?

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La Russie et l’Europe doivent réfléchir à la perspective réelle de transformer leur continent en un champ de confrontation militaire comme celui qui existait au plus fort de la Guerre froide, écrit Scott Ritter.

Source : Consortium News, Scott Ritter
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Célébration de la Journée du défenseur de l’Ukraine, le 14 octobre 2017. (Ministère ukrainien de la Défense, Wikimedia Commons)

Les États-Unis, enveloppés dans leur manteau fait maison de ce qu’ils appellent « l’exceptionnalisme américain », répugnent à entreprendre toute action pouvant être interprétée comme un affaiblissement de leur posture géopolitique ou un renforcement de celle d’un adversaire, réel ou potentiel.

Dans des circonstances normales, une telle approche fondamentale des négociations serait considérée comme logique et nécessaire. Bien sûr, la définition des « conditions normales » est un exercice très subjectif à Washington. Ce que les diplomates américains considèrent comme le statu quo ante est perçu dans de nombreux coins du monde comme le fait que les États-Unis prennent ce qu’ils veulent, quand ils le veulent, comme ils le veulent, sans tenir compte du coût que ces actions imposent au reste du monde.

Comment expliquer autrement les actions de la seule superpuissance restante au lendemain de la chute de l’Union soviétique, il y a trente ans, et de la fin de la Guerre froide qui a suivi ?

Le bombardement de Belgrade, en Serbie, en 1999 (la seule fois qu’une capitale européenne a été ainsi attaquée depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale) sans aucune autorité légale reconnue par le droit international ?

L’invasion de l’Irak, sous un prétexte fabriqué de toutes pièces, en violation ouverte du droit international ? Deux décennies d’occupation illégitime de l’Afghanistan sous le prétexte fallacieux de la construction d’une nation ?

La destruction de la Libye au nom d’un changement de régime illégal ?

L’expansion vers l’est de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN), malgré les assurances verbales de divers diplomates et dirigeants de l’OTAN que cela ne se produirait pas ?

La dissolution d’accords fondamentaux de contrôle des armements, tels que les traités sur les missiles antibalistiques (ABM) et sur les forces nucléaires intermédiaires (FNI), d’une manière qui n’a pas permis de dissimuler le désir des États-Unis de déployer sur le continent européen des systèmes de défense antimissile et des missiles offensifs à portée intermédiaire qui menacent directement la sécurité nationale de la Russie ?

La dernière chance pour la paix ?

Sommet virtuel Poutine-Biden le 7 décembre. (Bureau exécutif présidentiel de la Russie)

Cette liste de plaintes ne reflète ni exagération ni fabrication. Les points soulevés sont basés sur la réalité, fondés sur des faits et incontestablement vrais. En outre, ils servent de base à une paire de projets de traités soumis par la Russie aux États-Unis et à l’OTAN la semaine dernière et qui, selon les Russes, représentent la dernière chance de paix en Europe.

Les étudiants en histoire de la diplomatie noteront, à juste titre, qu’il est rare que des parties engagées dans des négociations sérieuses s’ouvrent par un scénario comprenant des projets de traités complets, prêts à être signés. Les négociations sérieuses sont définies par les principes de coopération et de compromis entre des partenaires égaux pour le traité en discussion.

Habituellement, les ultimatums « à prendre ou à laisser » n’apparaissent qu’après un conflit armé entre nations où l’une des parties a remporté une victoire décisive sur l’autre. Tout diplomate des États-Unis ou de l’un de ses partenaires de l’OTAN aurait raison de noter que ni les États-Unis ni l’OTAN n’ont été vaincus par la Russie.

En outre, en publiant toutes ses exigences, la Russie a affaibli son pouvoir en permettant à l’OTAN de choisir quelles exigences, le cas échéant, pourraient faire l’objet d’un compromis, celles auxquelles l’OTAN refusera de céder et celles auxquelles l’OTAN répondra par ses propres exigences. En d’autres termes, en publiant ses exigences sous la forme d’un projet de traité, ces experts affirment que la Russie a sérieusement affaibli sa position.

Le problème avec ce point de vue, cependant, est qu’il est fondé sur la croyance que ce que la Russie propose est une négociation diplomatique de la vieille école. Ce n’est pas le cas. Il suffit de se référer à la liste des griefs perçus, décrite ci-dessus, pour comprendre que la Russie estime avoir déjà cédé autant qu’elle le pouvait à ce qu’elle considère comme un programme anti-russe excessivement agressif, activement mis en œuvre par les États-Unis et l’OTAN.

Ces griefs ne sont pas rassemblés en passant en revue des décennies de commentaires diplomatiques russes, mais plutôt en examinant un discours prononcé par le président russe Vladimir Poutine devant le ministère russe de la Défense, en début de semaine. Le statu quo ante, a déclaré Poutine, n’est plus acceptable. Les États-Unis et l’OTAN doivent être ouverts à la nécessité de changer, sinon la Russie sera obligée de le changer elle-même.

Comme l’a récemment déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Alexander Grushko, « Nous [la Russie] faisons clairement savoir que nous sommes prêts à discuter du passage d’un scénario militaire ou militaro-technique à un processus politique » qui renforcera la sécurité de toutes les parties concernées. « Si cela ne fonctionne pas, a ajouté Grushko, nous leur avons signalé [aux États-Unis et à l’OTAN] que nous passerons également à la création de contre-menaces, mais il sera alors trop tard pour nous demander pourquoi nous avons pris ces décisions et pourquoi nous avons déployé ces systèmes. »

Grushko semblait faire référence à la décision des États-Unis de déployer une nouvelle génération de missiles hypersoniques à portée intermédiaire, connus sous le nom de « Dark Eagle », sur le sol allemand au cours de l’année prochaine. Il ressort implicitement des commentaires de Grushko que la Russie a en tête une réponse militaire, très probablement des missiles hypersoniques à portée intermédiaire, et que ces systèmes sont prêts à être déployés immédiatement.

En d’autres termes, il n’y aura pas de période de transition progressive, mais seulement une conséquence instantanée de cause à effet. L’Europe, a dit Grushko, doit réfléchir à la perspective réelle de transformer son continent en un champ de confrontation militaire comme celui qui existait au plus fort de la Guerre froide.

« Une menace sérieuse »

Poutine lors de sa conférence de presse annuelle à Moscou, jeudi. (RT/YouTube/Screenshot)

Les longues négociations ne sont pas dans l’intérêt de la Russie, mais seulement des résultats à court terme, obtenus par ce qui serait une improbable capitulation diplomatique de la part des États-Unis et de l’OTAN ou contraints par la Russie par la force des armes. Une longue période de négociations permettrait, par exemple, à l’OTAN et à l’Ukraine de mettre en œuvre les dix exercices militaires majeurs actuellement prévus pour 2022, exercices qui, selon la Russie, ne font qu’encourager la belligérance ukrainienne anti-russe.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, estime que les exercices prévus ne sont guère plus qu’une couverture permettant à l’Ukraine de tenter de résoudre son problème interne par la force. Les experts militaires russes, comme Konstantin Sivkov, sont d’accord. « Les exercices que l’Ukraine mène avec l’OTAN constituent une menace sérieuse », a déclaré Sivkov au journal russe Izvestia, « car ils visent à travailler à la conduite d’une guerre contre la Russie. En outre, ils peuvent servir de couverture pour le déploiement d’un groupement de forces. Leur arrivée peut aboutir à ce qu’ils ne repartent pas. »

Le ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a lui aussi clairement indiqué que tout effort de l’OTAN pour légitimer son intérêt pour l’Ukraine, ou pour favoriser l’intérêt de l’Ukraine à rejoindre l’OTAN, était voué à l’échec pour la Russie. « Lorsque [le secrétaire général de l’OTAN, Jens] Stoltenberg affirme haut et fort, et de manière plutôt arrogante, que personne n’est en mesure de violer le principe du traité de Washington [traité de l’OTAN] », a récemment déclaré Lavrov à la presse, « qui laisse la porte ouverte à tout aspirant potentiel désireux de rejoindre l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord, il devrait se rappeler que nous ne participons pas à cette organisation, que nous ne sommes pas signataires de ce traité, mais que nous sommes signataires d’un document régional euro-atlantique plus large, qui contient le principe de l’indivisibilité de la sécurité. »

Les lignes rouges russes

Expansion de l’OTAN. (Creative Commons/Wikipedia)

La Russie ne cédera pas sur la question du déploiement des systèmes INF en Europe, du déploiement des forces de l’OTAN près de la frontière russe ou de l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN. Alors pourquoi présenter les projets de traités en premier lieu ? Parce que la Russie se positionne pour une réalité d’après-guerre où elle devra démontrer au reste du monde pourquoi elle n’avait pas d’autres options qu’une intervention militaire directe en Ukraine. Il ne fait aucun doute que si et quand la Russie décidera d’intervenir militairement en Ukraine, il s’agira d’un combat unilatéral comme on n’en a plus vu depuis Tempête du Désert en 1991, lorsqu’une coalition dirigée par les États-Unis a écrasé l’Irak. L’Ukraine sera détruite en tant qu’État-nation moderne. C’est un fait avéré.

Les conséquences désastreuses que le président Joe Biden, l’OTAN, l’UE et le G7 ont promises en représailles à toute action militaire russe contre l’Ukraine sont illusoires – aucune nation ne peut survivre aux inévitables retours de flamme qui se produiront si de telles mesures sont mises en œuvre, en particulier contre l’énergie russe. La Russie, en termes simples, peut survivre au fait d’être déconnectée du SWIFT (le système international de protocoles de communication qui relie les banques), mais ni l’Europe ni les États-Unis ne peuvent survivre sans l’énergie russe.

C’est pourquoi la Russie a présenté à l’OTAN et aux États-Unis des projets de traités, prêts à être signés. Le résultat, du point de vue russe, est un fait accompli ; il appartient aux États-Unis et à l’OTAN de déterminer le mécanisme de leur défaite, qu’il soit diplomatique ou, dans le langage des Russes, « militaro-technique. »

La Russie fonctionne selon son propre calendrier, qui vise une résolution rapide de ces questions. Si la Russie a accepté des pourparlers directs avec les États-Unis, ainsi que des pourparlers multilatéraux avec l’OTAN et l’OSCE, ces pourparlers ne pourront pas s’éterniser.

Si les États-Unis n’acceptent pas les demandes russes (ce qui n’arrivera jamais) ou ne font pas de contre-proposition raisonnable (ce qui est hautement improbable), et si les États-Unis poursuivent leurs plans de déploiement du système de missiles hypersoniques Dark Eagle en Europe (ce qui incitera la Russie à déployer ses propres systèmes d’armes qui placeront la totalité de l’Europe sous la menace immédiate de l’anéantissement), l’issue est courue d’avance : la Russie détruira militairement l’Ukraine.

Bienvenue en 1983, l’année des exercices Able Archer de l’OTAN qui ont failli provoquer une réponse nucléaire russe.

De plus, la Russie pourrait très bien déployer des armes hypersoniques dans les Caraïbes, soit à Cuba, au Venezuela, au Nicaragua ou dans une combinaison de ces pays, pour contrer la menace que représentent pour Moscou les systèmes américains en Europe.

Bienvenue en 1962, l’année de la crise des missiles de Cuba, lorsque l’Union soviétique a répondu aux missiles nucléaires américains en Italie et en Turquie.

La Russie adopte un comportement aussi précipité parce qu’elle croit légitimement qu’elle n’a pas d’autre option. « Nous n’avons plus aucun endroit où battre en retraite », se lamentait Poutine devant ses généraux, en parlant de l’expansion de l’OTAN en Europe.

Nombreux seront ceux qui, aux États-Unis, effrayés et désorientés par les actions de la Russie, chercheront à rejeter la responsabilité de la guerre et de la rumeur de guerre sur la Russie et la Russie seule. Mais la réalité est que cette crise a été préparée depuis longtemps et que la nation la plus responsable de la construction d’une histoire de conflits mineurs qui, dans leur ensemble, approchent de la masse critique, est les États-Unis.

2022, semble-t-il, sera une année de crise et de conflit majeur entre puissances.

Bonne année.

Scott Ritter est un ancien officier de renseignement du Corps des Marines qui a servi dans l’ancienne Union soviétique pour la mise en œuvre des traités de contrôle des armements, dans le golfe Persique pendant l’opération Tempête du Désert et en Irak pour superviser le désarmement des armes de destruction massive.

Source : Consortium News, Scott Ritter, 23-12-2021
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

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Commentaire recommandé

med // 25.01.2022 à 08h42

Je ne suis absolument pas d’accord pour renvoyer dos à dos Russes et Américains, pour la simple raison qu’il y a ici un agresseur et un agressé.

1- Que font les Américains a des milliers de kilomètres de chez eux, à la frontière russe ?
2 – Que ferait les Américains si les Russes faisait la même chose à leurs frontières, par exemple au Mexique ?
3 – Qu’elle est la finalité de l’OTAN alors de l’URSS n’existe depuis 1990
4 – Mettre sur le plan Russes et Américains dans l’affaire Ukrainienne c’est déjà prendre parti pour les USA.

53 réactions et commentaires

  • Yann // 25.01.2022 à 07h53

    Pas besoin de missiles nucléaires, il suffit de viser le sarcophage de Tchernobyl.
    Avec Kraftwerk en musique de fond, si possible.

      +3

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    • Catalanovitch // 25.01.2022 à 09h13

      Pas sûr que la Russie sorte indemne de l’opération, la centrale de Tchernobyl étant située à quelques dizaines de km de sa frontière. Mais il y a pléthore de centrales à viser en Ukraine et en… France.
      Les centrales nucléaires, sont des nombre à retardement en cas de conflit majeur.

        +7

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  • Fabrice // 25.01.2022 à 08h11

    Franchement le ressentiment me vient contre cette machine à propagande que les deux camps nous assènent (aucun camp n’est meilleur que l’autre) mais continuer à pousser le bouchon toujours plus loin et voir si ça pète alors que l’un d’entre-eux ce sait plus où moins à l’abri et viendra faire son bienfaiteur sur les ruines qu’il aura contribué à provoquer en se frottant les mains pour le second plan marschall, c’est franchement exaspérant.

      +17

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    • med // 25.01.2022 à 08h42

      Je ne suis absolument pas d’accord pour renvoyer dos à dos Russes et Américains, pour la simple raison qu’il y a ici un agresseur et un agressé.

      1- Que font les Américains a des milliers de kilomètres de chez eux, à la frontière russe ?
      2 – Que ferait les Américains si les Russes faisait la même chose à leurs frontières, par exemple au Mexique ?
      3 – Qu’elle est la finalité de l’OTAN alors de l’URSS n’existe depuis 1990
      4 – Mettre sur le plan Russes et Américains dans l’affaire Ukrainienne c’est déjà prendre parti pour les USA.

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      • José // 25.01.2022 à 10h23

        Sans oublier que L’OTAN a été créée le 24 avril 1949 en riposte au pacte de Varsovie qui date de mai 1955 !
        Cette agressivité n’est pas nouvelle. Les Etats-Unis on rarement un train de retard en la matière.
        Ma génération a vécu avec cette menace de l’URSS dans toutes les informations; lors de mon service militaire, pendant les exercices, l’ennemi était rouge, les chars c’était des T– qu’on nous avait bien identifiés.

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        • RGT // 25.01.2022 à 19h02

          Discussion totalement stérile sur les responsabilités (quoique, certains veulent seulement qu’on leur foute la paix et les autres veulent à tout prix leur imposer leu manière de vivre « exceptionnelle »).

          Le débat OTAN/URSS n’est pas nouveau et déjà au début des années 80 certains avaient tout compris et écrivaient des chansons pour dénoncer cette stupidité.

          Souvenez-vous, il y a 39 ANS (1983), la version originale : https://www.youtube.com/watch?v=Fpu5a0Bl8eY

          Et une reprise (en allemand mais aussi avec des passages en français) avec une vidéo bien plus explicite de cette chanson en 2009) : https://www.youtube.com/watch?v=XHTMZX898mo

          Désormais, ne venez pas prétendre que vous n’étiez pas au courant.

          P.S. L’année de la sortie de cette chanson j’ai demandé à une amie Allemande de m’aider à traduire les paroles…
          Et cette amie n’avait pas été tendre envers les « élites bienfaisantes occidentales », malgré la propagande anti-bolchévik qui faisait rage à l’époque.

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          • Linder // 29.01.2022 à 07h28

            Merci. J’ai entendu de nombreuses fois cette chanson quand j’étais môme sans avoir la moindre idée de ce qu’elle pouvait vouloir dire jusqu’à aujourd’hui.

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      • patoche // 25.01.2022 à 11h37

        Le renvoi dos à dos est une constante dans le camp du bien, le cas le plus répugnant est celui des massacres commis à Gaza (du 1 pour 100 morts).
        La France parmi les plus orduriers médiatiquement et politiquement (unanimité de tous les partis « de gouvernement » + le FN).

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      • Fabrice // 25.01.2022 à 18h25

        Je n’ai pas mis au même niveau les deux seulement les deux propagandes qui savent faire preuve d’autant d’hypocrisie 😉.

          +2

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    • Vladimir // 25.01.2022 à 11h16

      Franchement, Fabrice, il faut avoir des gros écoutilles pour comparer « les deux camps »! Ou être un troll amateur! Ce qui est « exaspérant » c’est ton parti pris d’un atlantiste bien au chaud. C’est absolument navrant! Heureusement la majorité écrasante des lecteurs de ce blog analysent la situation d’une manière sobre et réfléchie et ça fait chaud au coeur. Merci les gars!

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      • syl12 // 29.01.2022 à 18h06

        franchement je ne vois pas en quoi on est plus au chaud en france qu’en russie sur ce sujet .Si il y a une guerre ce sera pour tout le monde .Quand j’essaie de regarder les choses en face, je ne me dis pas du tout qu’il y a un risque de guerres entre grandes puissances, je me dis plutot que cette obsession martiale, avec les deux camps qui rivalisent de déclarations pompeuses et suffisantes fournit une parfaite occasion a deux régimes de plus en plus sclérosés de se maintenir

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  • martin // 25.01.2022 à 09h21

    Ritter a parfaitement raison.

    La Russie ne propose pas une négociation, elle énonce clairement ses demandes et de façon impérative: « Reculez maintenant! ». Il n’y a rien à négocier. Et si les américains ne reculent pas? Ils seront vaincus d’une façon humiliante pour eux et sans carnage. C’est une catastrophe pour les militaristes de Washington et Ils sont juste en train de le comprendre.Ils ont demandé un délai que la Russie, bonne fille, leur a accordé. Après ce temps, les opérations russes vont drastiquement se renforcer jusqu’au point de rupture de l’OTAN. Le roi est nu, absolument nu.

    En termes de Go, nous sommes dans le Yose, c’est à dire la fin de partie. Tous les gros points ont été joués, il s’agît simplement d’actualiser les frontères.

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    • basile // 26.01.2022 à 11h05

      malheureusement, très peu de discutions sur les plateaux télé. En tous cas aucun contradicteur à la propagande occidentale. Tous sont du même bord (forcement, car macronistes)

      il est loin le temps de l’invasion de l’Irak où l’on avait sur un plateau des Boniface, Antoine Sfeir, Antoine Basbous

      si, j’ai entendu il y a quelques jours Hélène Carrère d’Encausse, qui a affirmé face à des anti russes notoires, que la Russie n’a pas l’intention d’envahir l’Ukraine, et que d’ailleurs même les Américains en étaient également convaincus, comme les Ukrainiens. Et pendant ce temps, je vois un bandeau su-+r la télé : Macron averti que la Russie paiera cher

        +2

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      • Catalanovitch // 26.01.2022 à 13h23

        Erreur !!! Pas tous macronistes. Faut voir la droite tendance Le Figaro qui est à fond derrière les USA (y a peut-être des Rafales à vendre ?) mais la « gauche » version l’Obs y va de sa rhétorique des bons sentiments. Sans oublier Charlie l’anarcho-reac qui met Poutine à sa une. Oui si tu enlèves Poutine, y a plus de pb, pas vrai ?

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        • hageta // 26.01.2022 à 21h35

          Le figaro est le deuxième bénéficiaire des subventions « d’aide à la presse »de l’état français pour » quelques » millions d’euros ,, fin 2021 , l’argent des français donc , via macron , ceci explique cela .

            +2

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      • Jeremia // 27.01.2022 à 14h39

        Ça me fait marrer cette déclaration de Macron. Il n’a pas l’ombre des moyens de ses menaces. Je le vois déjà se cacher derrière Biden avec Poutine qui le foudroie du regard!

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      • Galvan // 03.02.2022 à 00h31

        Macron avec ses petits points, il compte faire peur à la Russie ? Sérieux, il ne s’adresse pas à ses « sujets » en France là, mais à chef d’état qui a toutes les manettes pour agir sans en référer à quiconque. Cette nation a déjà prouvé par le passé que ceux qui avaient voulu s’y frotter avaient perdu gros.
        Juste un détail, la Chine a déjà annoncé qu’elle soutenait la Russie dans ce bras de fer. Il serait peut être temps que tout ces dirigeants et pseudo dirigeants occidentaux arrêtent de délirer car là ils ne sont pas en train de discuter avec une nation dont l’armée est un ramassis de glandouilloux.
        La russie à largement les moyens de se défendre de tous les pays, USA compris, et personne ne sera à l’abri.

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  • Louis // 25.01.2022 à 09h28

    Cher Monsieur Borrell les Français devront-ils mourir pour l’Ukraine parce que des diplomates ont négligé ces populations Russophones isolées par l’histoire, même remarque pour les pays Baltes ou encore ce déséquilibre du partage des eaux entre la Turquie et la Grèce, c’est à dire l’UE. Soyons sérieux, et si l’UE commençait par définir et défendre ses frontières et décider de sa diplomatie selon ses intérêts, au besoin en s’écartant de l’OTAN

      +9

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    • Phil // 25.01.2022 à 12h43

      La Grèce a les îles et la Turquie les détroits, c’est ainsi que le divorce entre les 2 peuples frères (ennemis) a été entendu.

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  • Julien // 25.01.2022 à 10h15

    On voit bien la rivalité Russie – OTAN, mais par ailleurs je vois aussi autre chose, moins évoqué mais peut-être présent côté américain comme côté russe : obliger les européens à prendre position, et savoir sur qui on peut compter ; quitte à faire exploser cette UE qui les a toujours emmerdés. Des idées ou sources là-dessus ?

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    • Grandazz // 25.01.2022 à 13h44

      Si vous pensez que l’UE emmerde les américains, c’est que vous ne connaissez pas bien l’histoire de sa création. L’Union Européenne est soutenue par les américains depuis le départ. Les américains ont appliqué auc vieux pays d’Europe la stratégie des chaines théorisé par Sun Tzu dans l’art de la guerre, a savoir lier ses ennemis entre eux pour neutraliser leur pouvoir de décision et de réaction. Et quand ont voie ce que ça a donné sur l’impossibilité d’avoir une vision commune en géopolitique et des actions communes des pays européens, on peut dire que ça a fonctionné…

        +12

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      • roseceslamort // 25.01.2022 à 16h59

        a croire que vous avez manqué l’épisode en clair « fuck the EU » de Victoria Nuland en Ukraine

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        • Pierrot // 26.01.2022 à 06h03

          Croyez-vous que les américains aient construit l’UE juste pour s’en faire des amis ?

          Les États-Unis n’ont pas d’amis, juste des intérêts. Et ils n’ont d’alliés que pour s’en servir… provisoirement (rappelez-vous le sort d’un autre de leurs grands alliés, nommé Saddam Hussein).

          En l’occurrence, l’UE est l’outil qui a été forgé pour soumettre les pays européens aux intérêts américains, et pour servir contre la Russie. Car il a manifestement été prévu que la guerre des États-Unis contre les Russes se déroule en Europe plutôt qu’en Amérique, et par alliés interposés.

          Alors oui, manifestement, USA « fuck the EU ». Mais ça n’empêche pas tout le reste.

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      • Julien // 27.01.2022 à 08h50

        Bravo pour votre citation de Sun Tzu. Dommage que vous n’expliquiez pas plus clairement sa théorie. Je me bornerai à faire remarquer que depuis quelques années et notamment nord stream, c’est « grâce aux allemands » que l’UE ne suit pas bêtement, comme le fait la France, les diktats américains. Pour reprendre Sun Tzu je pense que c’est justement cette capacité des allemands à « faire couler » leurs intérêts dans l’ordre des choses qui aujourd’hui empêche les USA de faire ce qu’ils veulent en Europe (dernier avatar leur refus de fournir des armes à l’Ukraine)

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  • DVA // 25.01.2022 à 10h47

    La suite de l’invasion de l’inflation ds les fausses montagnes russes boursières est plus à craindre que celle attendue depuis 2014 de la part des russes en Ukraine !

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  • joutier // 25.01.2022 à 11h35

    En 2019, données les plus récentes, le budget militaire US est passé à 732 milliards ; celui de la Russie à 65 milliards et celui de la France à 50 milliards, en 6eme position.
    Les grandes entreprises américaines d’armement ont réalisé pas moins de 54 % de toutes les ventes d’armes du monde en 2020 selon le dernier rapport du SIPRI ( source : SIPRI Institut international de recherche sur la paix de Stockholm)

    Après la chute du mur de Berlin le 9 novembre 1989. Vaclav Havel président de la Tchécoslovaquie et Genscher, ministre allemand des affaires étrangères proposent de supprimer l’OTAN .
    George Bush saute en l’air : pas question!Trop d’intérêts sont en jeu. Le 10 février 1990 à Moscou, accord entre Kohl, et Gorbatchev : réunification allemande mais en contrepartie, l’OTAN remaniée refuserait à jamais toute demande d’adhésion des anciens pays du pacte de Varsovie.

    Pourtant, dès 1997, la Pologne, la République tchèque et la Hongrie rejoignent l’OTAN. L’indépendance du Kosovo incitera 13 États européens à rejoindre l’OTAN, encerclant aujourd’hui la Russie.
    L’annexion de la Crimée et l’invasion du Donbass en 2014 sera une belle opportunité pour continuer son encerclement dans le viol réitéré par l’OTAN des accords du 10 février 1990 .

    Pour les Etats unis, L’union Européenne c’est d’abord l’OTAN, un fantastique débouché pour la vente d’armements. L’Europe est un gros client et les tensions réelle ou provoquées ne peuvent que satisfaire les Etats-Unis qui voient les conflits en cours ou à venir comme autant d’opportunités commerciales.

      +17

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  • David D // 25.01.2022 à 11h42

    L’idée d’une invasion de l’Ukraine par la Russie est un serpent de mer depuis 2014. Mais la Russie n’a aucun intérêt à envahir l’Ukraine, ni une partie de l’Ukraine. L’Ukraine s’autodétruit et les russes récupéreront plus tard une bonne partie de ce pays, mais il ne faut pas croire qu’ils attendent quelque chose de vital pour eux. Ce n’est pas une nécessité pour eux de s’agrandir avec l’est de l’Ukraine. En revanche, la proximité de bases de l’Otan est un problème. En Estonie, on peut être à 3h de Saint-Pétersbourg, même problème que s’il y a des bases en Ukraine par rapport à Moscou. S’il devait y avoir une guerre, elle impliquerait baltes, polonais, roumains et bulgares. Poutine n’a jamais voulu céder à la pression, il a toujours été soucieux d’apaiser les choses, mais ce ne sera pas éternel avec ses successeurs peut-être. Dénoncer l’invasion de l’Ukraine, c’est détourner l’attention de bases qu’on approche des intérêts vitaux russes. La Russie perdre beaucoup en vies comme les polonais. Une bombe nucléaire et les tirs rapides à longue portée à l’avantage des russes, cela paraît envisageable sur des bases de l’Otan dans les pays de l’est, mais avant qu’on en arrive là. Pour l’instant, les menaces de guerre servent à faire de la politique, en interne et, au plan international, en temps de paix. Avec des dupes, les pays de l’UE.

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    • moshedayan // 25.01.2022 à 15h33

      Votre analyse est bonne… Quelques points à ajouter selon les « Anciens » de Slovaquie…L’incapacité – purement artificielle de l’Occident, à comprendre les limites pour la sécurité de la Russie; la poursuite implacable des Anglo-Saxons à vouloir détruire la Russie en tant que puissance (quel que soit son régime -voir le retour d’une Russie « bananière » est leur rêve et cette fois ils ne lui laisseront aucune chance, donc la Russie sera démantelée en 3-4 parties; vaincre ensuite la Chine. La Russie n’est qu’une étape du « grand plan » Qu’est ce qui a changé ?- simplement l’installation des missiles en Pologne… après la Roumanie… D’ailleurs, les renseignements que l’on a montre une certaine fébrilité à Varsovie, …certains se demandent s’ils ne sont pas allés trop loin… les Etats de l’ex-Pacte (Slovaquie comprise) sont tous les prostituées des Anglo-Saxons…ils en sont bien payés…mais peut-être les choses vont très mal tournés…
      Les Russes ne veulent pas la guerre mais les Etats-Unis les mettent le dos au mur. C’est aussi simple que cela.
      Vos médias parlent de « future invasion de l’Ukraine » tout simplement pour cacher les envois importants d’armements et de « conseillers » en Ukraine et les mobilisations aux frontières de la Russie pour déclencher une guerre ou de facto intégrer l’Ukraine dans l’OTAN avec des missiles en Pologne… si les Américains ne reculent pas tout ça… la guerre…

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  • Orhan // 25.01.2022 à 12h12

    En quelque mois, sauf retournement de situation, la France n’aura pas su profiter :
    – de la trahison (appelons un chat un chat) consécutive au contrat des sous-marins australien et surtout de l’AUKUS
    – faire bloc avec l’Allemagne et négocier en direct avec la Russie, seule stratégie qui vaille à mon sens.

    Pour se couper du bloc anglo-saxon et jouer un rôle majeur dans les relations internationales, mais surtout pour défendre ses propres intérêts. L’affrontement Est/ouest c’est du XXe siècle, le monde est multi-polaire, louper ce coche est désastreux.
    J’espère que nos dirigeants successifs seront jugés si l’histoire tourne mal.

    Aujourd’hui, l’Allemagne est critiquée par l’Ukraine (enfin Kiev) et les US car elle rechigne à fournir des armes au premier…

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    • Olivier77 // 26.01.2022 à 01h09

      Ne s’attendre à rien de la politique française, toute la diplomatie est biberonnée au coca-cola, et les déviants sont éjectés du circuit. Macron 1er aura tué toutes velléités de penser différemment.

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  • John V. Doe // 25.01.2022 à 12h23

    Il y a de nouveau des nazis qui s’approprient de plus en plus de pouvoir en Europe et comme d’habitude, ce seront les Russes qui vont payer de leur personne pour nous en débarrasser parce que nous manquons de courage politique. A l’époque, ce fût le grand capital industriel qui les hissât au pouvoir, aujourd’hui ce sont les USA qui les a installés en s’imaginant les contrôler. Comme si l’on pouvait contrôler la haine une fois que l’on a déchaîné ses fantasmes d’exclusion, de violence et de mort.

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  • Christian Gedeon // 25.01.2022 à 12h56

    Ben voilà…un article indigeste et rien à la fin! A part une comédie guerrière je doute qu’il se passe quoi que ce soit en Ukraine.Mais bon ça fait écrire. Quitte à faire hurler je dirais qu’en cas d’affrontements traditionnels , la supériorité énorme de la machine aérienne us ( quoiqu’on en dise) est une grosse différence. Mais je n’y crois pas une seconde. Le véritable objectif de celui qui a la plus grosse n’est pas là. Il est loin. C’est l’Iran et cie. C’est un billard à plusieurs bandes. Tu me fous la paix dans ma zone et tu fais ce que tu veux ailleurs.L’Iran, pas con pour deux balles agité ses procès yéménites et leur fait bombarder l’AS et les Émirats façon de dire aux russes si vous nous laissez tomber on fout la mer de dans tout le PO. Et les russes ne vont pas prendre de risques pour un pays qu’au fond ils n’aiment guère. Vous pensez que je deconne? Rendez vous dans trois mois.

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  • Julien // 25.01.2022 à 12h59

    Pour imager, ça ferait penser à une tentative d’invasion de la Wallonie par les Flandres, qui refuseraient d’y accepter l’usage officiel du français et toute référence à la France, et Paris qui regarderait sans rien dire et en applaudissant au nom de l’unité de la Belgique … voilà en gros ce qu’on exige des Russes … ben oui ça bloque !!

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  • Savonarole // 25.01.2022 à 13h41

    Que de plans sur la comète … au train où vont les choses on a plus de chances d’assister à un énième changement de régime en Ukraine qu’à un conflit.
    Déjà la situation économique sur place est pas au beau fixe, la corruption endémique n’a pas été résolue et les niveaux de vie des populations ne s’améliorent pas (doux euphémisme). Quel légitimité a gagné Zelinski à jouer à l’idiot utile d’un appareil d’état US de plus en plus impopulaire partout ? Tout ce qu’il va y gagner c’est de se faire plomber par une mafia locale ou de se faire dégager par un coup type Maïdan.

    Pour le reste c’est un jeu de dupe entre deux systèmes politiques en perte de vitesse, l’insistance des US à vouloir à tout prix faire chier Vlad démontre juste que Joe va se manger un bitchslap épique au mid-terms… et qu’ils ne sont pas confiants du tout sur le dossier de Formose. Vlad s’est taillé un beau rôle « sur mesure » dans l’histoire malgré le fait que la Russie n’a pas le cul parfaitement propre non plus dans ce dossier , il joue au Saint Georges avec son bel écu sur son cheval blanc prêt à défendre la sainte Russie : l’image tire entre l’icône et le portrait de Staline mais le gars n’en demeure pas moins très isolé sur ce dossier à l’étranger.

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    • moshedayan // 25.01.2022 à 16h53

      les événements vous donneront bientôt raison ou pas – si tout cela est un « petit jeu de pions » aux échecs… le Russe ou le Slovaque sont plus des « slaves fatalistes » (pour eux on ne « s’amuse pas » à fabriquer autant d’armes sophistiquées comme des missiles… pour ne jamais vouloir s’en servir ou menacer et obtenir la soumission – deux hommes … Crocodile Dundee sort son gros couteau…et dit sa loi (le film était dans les salles en URSS…)

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  • DVA // 25.01.2022 à 14h27

    Question pr le citoyen européen:L’armée de l’OTAN protègera t-elle du froid,du crash boursier et de la pauvreté due à l’inflation ?

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  • Dorian // 25.01.2022 à 15h47

    Cette histoire Ukrainienne est, pour l’instant, un triomphe US.
    Ils se moquent des Russes comme de leur première chemise et n’ont aucune intention à une guerre contre les Russes
    La cible est l’Europe et plus précisément l’Allemagne.
    Il y a quelques mois, l’industrie de fracturation US était exsangue et au bord d’initier une catastrophe en chaîne financière. Elle a besoin de 70 dollars mini le baril pour être rentable. Un pétrole à 30 était une catastrophe
    Depuis les tam-tams de guerre et les retards forcés de NS2, et grâce à la vaillante stupidité(trahison?) de la Commission, le prix du gaz a explosé et les USA viennent de nous en vendre 20 tankers : 20!!!! D’un coup. Au prix trés fort.
    L’explosion du prix de l’énergie va miner la compétitivité des produits européens et particulièrement industriels.
    Elle est pas belle la vie?
    Pour affaiblir les Russes et surtout les Européens, les USA sont prêts à se battre jusqu’à la dernière goutte de sang ukrainien.

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    • JnnT // 26.01.2022 à 18h38

      Oui, la crise provoquée avec la Russie a une cible : Nord Stream 2, donc l’Allemagne.

      Avec Annalena Barbock aux affaires étrangères, les USA ont un agent dans la place. Elle n’a pas obtenu ce poste par hasard. Elle y est inadéquate par les compétences mais parfaite pour la diplomatie US.

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  • Dorian // 25.01.2022 à 16h13

    Comment les « experts » peuvent-ils s’aveugler à ce point?
    Ils prennent des pointures comme Poutine, Lavrov et Chouigu pour des demeurés?
    Les Occidentaux ont eu la chance historique d’avoir UN neuneu Bisounours russe comme interlocuteur: Gorbatchev.
    Une chance pareille n’arrive qu’une fois.
    Vous imaginez vraiment que les Russes aient pu croire un seul instant que les USA allaient gentiment s’exécuter?
    Plus encore, vous croyez vraiment que les Russes ont fait cet ultimatum pour qu’il soit accepté ?
    Pourquoi ?
    L’avenir le dira. Mais c’est un billard(échecs?go?poker?) mondial qui se joue.
    Les Russes ont surpris tout le monde dans leur véto sur la réaction de 88 en Géorgie. Ils ont stupéfait avec leur véto contre les sanctions sur la Syrie. Personne ne les attendait en Crimée pour sauver l’essentiel de l’Ukraine: la base de Sébastopol. Personne ne les attendait en août 2014 au Donbass. Personne non plus en Syrie en 2015 ou encore avec TurkishStream. Personne n’imaginerait qu’ils dépasserait largement les USA la course à la technologie stratégique : avantguard, Kalibr, Zirkon, Poséidon, Sarmat, S400, 500, 559 et autres. Personne n’avait prévu qu’ils mettraient fin à la suprématie des porte-avions. Personne ne les a vu venir en Biélorussie ni au Kazakhstan.
    Personne ne les verra venir.

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    • Candievans // 25.01.2022 à 23h06

      Pour moi, qui partage ton analyse, c’est surtout les armes thermobariques qui vont servir d’épouvantail… Il suffira de voir quelques cadavres avec les poumons retournés aux JTs de 20h pour grossir les rangs des déserteurs alliés (Otan); personne n’ira verser son sang pour quelques ukrainiens fascistes, juste là pour nous instrumentaliser.

      Pour le reste, attention à ne pas idéaliser l’armement russe, il y a une très grande part d’intox et de poker dans les « wonderwaffens » qu’on nous vend à longueur de vidéos sur la souveraineté et la bonne santé de la recherche russe. Je suis plus russe que ricain, mais quand même, c’est plutôt leur capacité à combattre sans voir un McDo ou une console de jeu vidéo pendant des années qui fera la différence… Plutôt que de prétendues armes « magiques ».

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      • Dorian // 26.01.2022 à 12h58

        Poutine a dit lui même :  » aucune arme nouvelle n’a jamais permis de gagner une guerre »
        Donc ils sont au jus.

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  • JP // 25.01.2022 à 21h42

    On pourrait se rappeler qu’à l’époque noire de la Guerre froide où la menace atomique était une réalité de tous les jours et où URSS et USA étaient surarmés, un Ukrainien de naissance Kroutchev qui n’est pas étrangé aux problèmes actuels ukrainiens, a réglé en quelques heures avec ses milliers de chars un problème local Hongroie puis Tchécoslovaque sans que les USA et l’OTAN ripostent: respect religieux des accords de Yalta ou vraie peur d’une confrontation atomique à grande échelle. Pour l’Europe on devrait se souvenir aussi que Français et Anglais ont rapidement quitté l’occupation du canal de Suez sous menace directe conjointe de Kroutchev et Eisenhower la même année que la remise au pas de Budapest ! Bluff pour bluff Poutine à des cartes valables en main. Quant à une guerre nucléaire la Russie est tellement immense et dispersée qu’elle pourrait s’en sortir assez bien si on se réfère à l’accident de Tchernobyl. Naturellement les Européens seraient en première ligne. Mais quel européen voudrait mourir atomisé pour les néonazis ukrainiens ??

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  • JnnT // 26.01.2022 à 18h51

    Vous avez remarqué l’astroturfing anti-russe dans les médias ? Pas un hasard : ils sont à la manœuvre pour préparer une issue militaire que les Ukrainiens – enfin, des troupes sous cet uniforme – peuvent fort bien initier. Évidemment, les Ukrainiens n’auront même pas à en avoir l’idée eux-mêmes. Quelques fantoches manipulés et ça peut commencer. L’opinion occidentale est préparée.

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  • Jerome // 27.01.2022 à 09h23

    l’Europe doit changer son regard sur la Russie et sur les Etats-Unis. En qui pouvons nous vraiment avoir confiance ?
    Les américains foutent vraiment le bordel et vont précipiter l’Europe dans un conflit majeur. Et avec les armes d’aujourd’hui et le risque d’emballement, ça va peter de tous les côtés et pas un peu. Le risque nucléaire est imminent. Tout cela peut aller très vite. Les civils n’ont pas à payer une issue fatale que ces querelles pourraient engendrer. On devrait tous descendre dans la rue pour marquer notre attachement à un monde bien meilleur et à l’arrêt de ces enfantillages. Mais enfin, quel avenir voulons nous ???

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  • Louis // 27.01.2022 à 11h49

    Le coeur du rapport de force entre l’OTAN et les USA d’une part et la Russie d’autre part est l’énergie. le pipe de livraison de gaz Northstream est un fantastique marché conclu entre la Russie et l’Allemagne que visait les USA pour trouver des débouchés à l’industrie américaine du gaz de schiste. Son objectif via le dossier Ukrainien est probablement de contraindre l’Europe à abandonner le gaz russe au profit du gaz américain. C’est un marché fantastique pour des décennies. L’Ukraine n’est qu’un outil. Les Américains seraient probablement prêts à abandonner l’Ukraine immédiatement si les Européens abandonnaient le gaz Russe.

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  • Justiz // 27.01.2022 à 15h46

    Personne n’a envie d’attaquer la Russie, on s’en fout complètement. Les Etats Unis ont disposé de la bombe A 5 ans avant l’URSS et n’ont pas attaquée pour autant. Le régime russe tient son peuple en soumission et prétend n’avoir que des ennemis. Que Poutine meurt, la Russie et l’Ukraine seront de nouveau ensemble en paix. C’est l’affaire de tout le monde et il faut maintenant montrer qu’on est determiné ou baisser sa culotte devant un regime kleptocrate dictatorial improductif (sauf des armes et des hydrocarbures). Basta Ya!

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    • toto // 27.01.2022 à 17h10

      Les américains veulent se faire les russes c’est un fait
      Je remets mon lien, l’avertissement vient de généraux de l’armée française
      https://www.capital.fr/economie-politique/du-danger-pour-leurope-de-la-strategie-nucleaire-des-etats-unis-et-de-lotan-1371357
      Et je vois que la propagande anti Poutine marche bien, j’ai aussi un collègue remonté comme un coucou après une émission de France 5.
      Pour info, pour la génération qui a vécu les années 90 en Russie, Poutine est un grand chef d’état.
      Il les a sorti de la merde. J’ai le même son de cloche de Russes pourtant immigrés en France et qui ont de la famille la-bas.
      Il a redressé l’économie, et même s’il reste de la corruption, il a fait un gros ménage, et il leur a redonné une fierté.

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    • JP // 27.01.2022 à 18h03

      La Russie est gigantesque alors qu’elle est TRES sous peuplée et possèdent d’immenses richesses que tout le monde envie de dévorer, USA en tête. Le tord de Poutine est surtout d’avoir arrêté le dépeçage de cet empire largement commencé avec Elsint. Après Poutine, tout dirigeant russe digne de ce nom cherchera à défendre l’intégrité de l’empire slave, ou la Russie sera éclatée. L’immense Chine ne pourrait alors rester neutre dans cette affaire. La mésentente entre les peuples ukrainien et russe est ancienne. A noter que l’épopée lamentable en Russie de Napoléon nous a valu une occupation transitoire par des troupes russes dont il reste le mot « bistrot ».

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    • JP // 29.01.2022 à 14h21

      Après avoir atomisé les Japonais et vu les résultats sur le terrain il aurait été peu politique de la part du Président H. Truman de bombarder atomiquement préventivement l’URSS juste après les accords de Yalta entre Staline et Roosevelt. D’ailleurs quand Mac Arthur toujours en poste lors de la Guerre de Corée a proposé d’atomiser la Chine Trumann l’a immédiatement remis définitivement en retraite (Mac Arthur était général en 1917 et en retraite juste avant Pearl Harbour). Toutes les infos pour produire vraiment une bombe A puis H ont été très tôt transmises au savants Russes par des petites mains américaines (par ex. époux Rosenberg) mais surtout par des savants anglais très connus, sympathisants communistes mais surtout tenant à un équilibre atomique entre USA et URSS. Quand Truman s’est vanté à Staline que les USA disposaient de moyens considérables, Staline avait déjà toutes les infos nécessaires !

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  • toto // 27.01.2022 à 17h02

    Bonjour

    Il est pour moi indiscutable que les américains sont des agresseurs et les russes acculés, ce qui les rendra encore plus dangereux. Les américains envisagent sans état d’âme une guerre nucléaire sur le continent européen pour se faire les russes.
    Pour appuyer l’article ci dessus et le fait que les américains ont progressivement et sciemment acculé les russes dans cette position, je vous remets en lien l’article paru dans capital du Cercle de Réflexions Interarmées
    https://www.capital.fr/economie-politique/du-danger-pour-leurope-de-la-strategie-nucleaire-des-etats-unis-et-de-lotan-1371357

    Quittons l’Otan et leur docteurs folamour, franchement entre l’agressivité des uns et le coté couille molle des européens, en ce moment j’ai franchement la trouille

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    • Candievans // 27.01.2022 à 21h06

      Moi, – qui pense comme vous – je me dis qu’il y a sûrement une donnée que nous n’avons pas. Ils ont l’air si déterminés, ça fait bien 10 ans qu’on nous emmerde avec cette tension en Ukraine… J’avais dis à tous mes amis que Biden serait le va-t-en guerre en Ukraine, eux qui croyaient que c’était Trump le méchant ; il faut croire que ne me trompais guère. Ils sont si déterminés donc, qu’ils vont attaquer un pays qui dispose de l’arme nucléaire, et qui a pour voisins des pays disposant de bombes et de centrales nucléaires (France, Angleterre, Italie, Suisse, et). Sans compter les risques de ripostes russes envers le continent américain (grandes villes des USA quoi). Bref, soit ils bluffent, soit ils ont une véritable Wonderwaffen dont nous ignorons l’existence. Je sais qu’ils ont des armes à énergie dirigée (harrp) montées sur des Boeing 747 comparables à Air Force One et qu’ils ont annoncé avoir abandonnées parce que non efficace ; alors que c’est tout l’inverse ! En secret ils les ont gardées et ont même fait des essais grandeur nature en Californie (Feux). Ou alors, les armes nucléaires sont obsolètes à cause des progrès de la guerre électronique : on sature le champ de bataille d’armes qui détruisent ondes et communications et circuits électriques, plus aucun missile ne peut être lancé. A part ça, je vois pas… Ils y vont comme si l’arme nucléaire n’existait pas.

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      • JP // 28.01.2022 à 15h44

        Toujours à l’époque de la Guerre froide, pour échapper à un brouillage électronique ont été étudiés des systèmes à base de logique des fluides (cf effet Coanda) pour le pilotage des automates volants.Une bombe, atomique ou pas, qui développe une énergie suffisante peut faire des dégâts énormes. Souvenir amusant remontant à 60ans: lors d’une simulation réelle de la rade de Brest reproduite à échelle réduite, une petite bombe A expédiait les bateaux sur les petites hauteurs dominant la rade. Enseigné à l’Armée: Une petite bombe A sur Paris (50% effet de bombe pure) aboutissait à ce que la décontamination des survivants consomme en quelques jours toute l’eau encore non contaminée !!!!! suite facile à deviner.
        Dès 1945 Einstein semble avoir profondément regretté la lettre adressée au Président Roosevelt poussant à la mise en route du Projet Manhattan et tout le monde sait qu’Oppenheimer (Bombe A) n’a pas suivi l’obsession atomiste jusqu’à la folie de Teller (bombe H).

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