Les Crises Les Crises
6.avril.20126.4.2012 // Les Crises

[Article exclusif] Un pays dans le déni

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Tout le monde en parle depuis une semaine : l’éditorial assassin de The Economist du 31 mars. Grâce à Tim Gupwell, ce blog est heureux de vous en proposer la traduction en français.

Cet éditorial, s’il pose de bonnes questions, dégouline aussi de parti-pris voire de mauvaise foi – nous sommes dans l’antre du prêt-à-penser du financiarisme après tout. Bel exemple de « Fabrication du consentement » façon Chomsky : ou comment déclencher chez le peuple une demande de souffrance…

Plus que tout, que l’Angleterre donne des leçons ne peut qu’être assez désespérant sur la prise de conscience de la situation réelle (et vouloir euthanasier sa population n’est pas une réponse correcte…). Comme souvent, la Vérité est donc un peu entre les deux…

Bonne lecture…

L’avenir de la France

dessin humour cartoon sarkozy economist 2007

Le déjeuner sur l’herbe, de Manet, à la sauce The Economist

Visitez la zone euro et vous serez réveillé par les rafales de la réforme. La réussite du projet « Sauvez l’Italie » a été suffisante pour permettre à Mario Monti, le premier ministre, de déclarer, peut-être prématurément, que la crise en Europe était presque terminée. En Espagne, le gouvernement de Marion Rajoy s’est attaqué au marché du travail et serait sur le point de dévoiler un budget serré. En Grèce, on sait que le panier percé et l’évasion fiscale sont finis. Or, il reste toujours un pays qui n’a pas encore fait face à la nouvelle donne.

La France entre dans les trois dernières semaines de sa campagne présidentielle. Le résultat au premier tour, le 22 avril, reste très incertain, mais les sondages donnent François Hollande, le candidat socialiste, vainqueur au deuxième tour. De plus, lors des élections depuis le début de la crise de l’Euro, pratiquement tous les gouvernements en fonction dans la zone Euro ont été remerciés par les électeurs. Mais Nicolas Sarkozy, le président gaulliste, a pu reconquérir du terrain. La récente atrocité terroriste a mis l’accent à nouveau sur la sécurité et l’Islamisme, qui ont tendance à favoriser la droite – ou, sous la forme de Marine Le Pen, l’extrême droite.

Pourtant, en ce qui concerne l’élection française il est frappant de constater à quel point peu d’attention est accordée à la situation économique désastreuse. Les candidats prodiguent autant de promesses de dépenser plus que de dépenser moins. Personne n’a un programme sérieux pour réduire les impôts exorbitants. M. Sarkozy, qui en 2007 avait promis des réformes en parlant de la rupture, offre désormais le protectionnisme, les luttes contre les exilés fiscaux, les menaces de sortir la France des accords Schengen sur la libre circulation en Europe, et (au moins, avant les événements de Toulouse) des discours sur les dangers de l’immigration et de la viande halal. M. Hollande s’engage à développer l’Etat, à créer 60 000 postes d’enseignants, à faire marche arrière partielle en ce qui concerne l’augmentation de l’âge de la retraite de 60 ans à 62 ans, et à faire pression sur les riches (qu’il avait autrefois avoué allègrement « ne pas aimer ») avec un taux d’imposition de 75% sur les plus hauts revenus.

Une pléthore de problèmes

Ceux qui défendent la France soulignent que ce pays n’est guère un de ces cas désespérés méditerranéens. Contrairement à ces pays, elle devrait éviter la récession cette année. Bien qu’une agence de notation ait abaissé la note AAA de la France, ses coûts d’emprunts restent bien en dessous de ceux de l’Italie et de l’Espagne (quoique l’écart avec l’Allemagne ait augmenté). La France a des atouts économiques enviables : une main-d’œuvre éduquée et productive, plus de grandes entreprises dans le Fortune 500 que tout autre pays européen, et des points forts économiques en ce qui concerne les services et la fabrication de biens haut de gamme.

Néanmoins, les fondamentaux sont bien plus sombres. Depuis 1974 la France n’arrive pas équilibrer ses comptes. La dette publique représente 90% du PIB et est en train de s’accroître. Les dépenses publiques, à 56% du PIB, engloutissent une plus grande partie de la production que dans tous les autres pays de la zone euro – plus même que la Suède. Les banques sont sous-capitalisées. Le taux de chômage est au plus haut depuis la fin des années 1990 et n’est pas tombé en dessous de 7% pendant presque 30 ans, créant un chômage chronique dans les banlieues ravagées par la criminalité qui entourent les grandes villes de la France. Les exportations stagnent alors qu’elles montent en flèche en Allemagne. Maintenant, la France a le plus gros déficit du compte courant en termes nominaux. Peut-être la France pouvait-elle vivre à crédit avant la crise financière, lorsque c’était facile à emprunter. Plus maintenant. Effectivement une France léthargique et non réformée pourrait même se trouver au centre de la prochaine crise de l’Euro.

Ce n’est pas rare pour les politiciens d’éviter quelques horribles vérités lors des élections; mais il est rare, ces derniers temps en Europe, de les ignorer aussi complètement que font les politiciens français. En Grande Bretagne, en Irlande, au Portugal et en Espagne, les électeurs ont opté pour des partis qui promettaient un réalisme douloureux. Le problème est lié en partie au fait que les électeurs français sont connus pour leur croyance dans la bienveillance de l’État et la cruauté sans cœur des marchés. Presque uniquement parmi les pays développés, les électeurs français ont tendance à voir la mondialisation comme une menace aveugle plutôt qu’une source de prospérité. Tandis que l’extrême gauche et l’extrême droite prêchent le protectionnisme, tout candidat se sentira obligé de consolider ses appuis.

Beaucoup de gérants d’entreprise s’accrochent toujours à l’espoir qu’émergera un certain réalisme – le débat changera de cap vers le centre quand M. Sarkozy et M. Hollande croiseront le fer lors du deuxième tour; et une fois élu, le nouveau président laissera tomber ses promesses extravagantes afin de poursuivre un programme prudent de réforme, comme les autres gouvernements européens. Mais est-ce que cela est vraiment possible? Ce serait difficile pour M. Sarkozy de proposer tout d’un coup des coupes sévères dans les dépenses publiques, après tout ce qu’il a dit. Il serait encore plus difficile pour M. Hollande d’abandonner son taux d’imposition de 75%.

1981 encore ?

En outre, il reste une possibilité bien plus inquiétante que l’hypocrisie. Les candidats pourraient être vraiment sérieux. Et avec M. Hollande, qui reste quand même le plus probable vainqueur, cela pourrait avoir des conséquences dramatiques.

La dernière fois qu’un candidat socialiste sans expérience est devenu président était en 1981. En tant que protégé de M. François Mitterrand, M. Hollande doit se souvenir comment se sont passées les choses pour son mentor. Ayant nationalisé des pans entiers de l’industrie, et assujetti le pays à deux dévaluations et des mois de punitions par les marchés, Mitterrand était obligé de faire marche arrière.

Les sympathisants de M. Hollande maintiennent qu’il est pragmatique avec un programme moins radical que celui de Mitterrand. Son recul de l’âge de retraite ne s’appliquera qu’à un petit nombre d’ouvriers ; sa taxe de 75% ne touchera qu’une petite minorité. Pourtant, de telles politiques indiquent une hostilité à l’entrepreneuriat et à la création de richesse et reflètent l’incapacité du Parti socialiste français de reconnaître que le monde a changé depuis 1981, époque où il existait des contrôles de capitaux, où le marché commun européen était inachevé, où les jeunes ouvriers étaient moins mobiles, et où il n’y avait pas de monnaie unique. Les rivaux européens de la France n’étaient pas non plus en train de poursuivre les grandes réformes avec la même vigueur qu’aujourd’hui.

Si M. Hollande gagne en mai (et si son parti gagne encore lors des élections législatives en juin), il risque de trouver qu’il s’agit de semaines plutôt que d’années avant que les investisseurs se mettent à fuir le marché des obligations françaises. Le nombre de gens aisés et de jeunes Français qui traverseront la Manche (où le taux d’imposition maximal ne s’élève qu’à 45%) pourrait rapidement augmenter.

Même si M. Sarkozy est réélu, les risques ne disparaîtront pas. Il ne propose pas quelque chose d’aussi bête qu’une taxe à 75%, mais il n’offre pas non plus des réformes radicales ni des réductions structurales dans les dépenses dont a besoin la France. Les pique-niqueurs français sont sur le point d’être submergés par la cruelle réalité, peu importe qui sera le président.


NB. Pour être complet, je rappelle que ce journal n’a à aucun moment prévu la Crise, et est, comment dire, d’une certaine partialité aveugle, comme ici en 2007… :

dessin humour cartoon sarkozy economist 2007

On a vu, merci…

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68 réactions et commentaires

  • alain maronani // 06.04.2012 à 02h27

    Tout a fait dans le style du journal…que pouvait-on en attendre sinon ceci. Résidant à Montréal et lisant beaucoup la presse anglophone il est intéressant de parcourir « The Wall Street Journal » qui présente un tableau aussi noir et aussi peu mesuré. L’opinion sur Sarkozy de la part de la presse américaine est en général très mauvaise, agité, incompétent, imprévisible, brouillon, etc.

    Au dela de ces commentaires je demeure frappé, a distance, des promesses des uns et des autres, impossibles a tenir sans une réforme fiscale d’envergure et sans s’attaquer directement aux pouvoirs financiers, qui règnent sans partage.

    Totalement absent du débat, la politique internationale, la réforme complète du système judiciaire, avec la disparition du parquet, création d’une cour supreme, la cour de Cass ne jugeant que la conformité des processus judiciaires, etc.

    Rien aussi sur les réductions réelles du train de vie de l’état et surtout contrôle des dépenses pharaoniques de collectivités locales (département, cantons, villes) qui semblent en dehors de tout contrôle.

     

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    • Marcel // 08.04.2012 à 15h58

      Le but étant de mettre la France sous le contrôle de dirigeants financiers, il est évident que l’on installe soit des complices soit des incompétents aux postes clefs de la république.
      Ce qui est certain, c’est dans un cas comme dans l’autre, les résultats sont exemplaires quant à la destruction de la France. Après 30 ans, on va se retrouver avec un pays d’après guerre. Mais cette fois sans rien pour redémarrer,sauf si l’on donne les clefs du bateau France à une belle bande de pourris qui ont les moyens de nous maintenir à genoux.
      A part un nouveau 1789, il n’y aura pas d’autres solutions. Ce qui sera certainement pire que tout quand on relit l’Histoire de France
       

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  • chris06 // 06.04.2012 à 04h30

    Force est de constater que sur  bien des point « The Economist » a raison:

    – sur la « pléthore de problèmes » qui touche notre beau pays,  ou l idée que nous allons pouvoir faire les mêmes erreurs qu’en 1981 ainsi que le déni de réalité évident auquel font face nos politiciens, de droite comme de gauche , je suis tout à fait d’accord avec « The economist »!

    Par contre, je ne suis pas d’accord avec cet hebdomadaire sur l’idée que les gouvernements conservateurs des pays qui entourent la France ont fait les bons choix, comme vous dites Olivier, l’article pose de bonnes questions et  la Vérité est donc un peu entre les deux.. 

    Par contre je ne suis pas d’accord avec vous  sur votre idée que  cet article « dégouline  de mauvaise foi – nous sommes dans l’antre du prêt-à-penser du financiarisme après tout » ou que « Plus que tout, que l’Angleterre donne des leçons ne peut qu’être assez désespérant sur la prise de conscience de la situation réelle (et vouloir euthanasier sa population n’est pas une réponse correcte…) »: ce n’est pas compatible vaec l’idée que «  » la Vérité est donc un peu entre les deux… »

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    • orgent // 06.04.2012 à 07h49

      Un exemple de mauvaise foi consiste à répéter tout au long de l’article que le programme de M. Hollande a prévu « un taux d’imposition de 75% sur les plus hauts revenus », sans préciser qu’il s’agit d’un taux d’imposition marginal de 75% (portant sur les revenus qui dépassent 1 million d’euros par an, et non pas sur tous les revenus. [http://francoishollande.fr/dossiers/au-dela-d-un-million-d-euros-l-argent-gagne-sera-impose-a-7/ ] )

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      • UnPion // 06.04.2012 à 07h59

        Je pense que c’est evident pour tous les lecteurs de TheEconomist.
        Plus loin, ils parlent du taux d’imposition de l’Angleterre qui est passe de 50% a 45% et il s’agit egalement du taux marginal.
        Ce n’est pas dans l’habitute de TheEconomist d’avoir un discours langue de bois destinees a l’electorat. Leurs positions sont toujours argumentees.

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      • chris06 // 06.04.2012 à 09h23

        @orgent,

        « The Economist » utilise le terme « Top income tax rate », qui est, depuis des lustres l’expression utilisée dans cette langue pour décrire ce qu’en Français on appelle « le taux d’imposition marginal », c’est à dire le taux de la plus haute tranche.

        Le traducteur a traduit cela par  « taux d’imposition sur les plus hauts revenus », il aurait été plus clair en le traduisant par « taux marginal d’imposition ».

        Avez vous d’autres exemples de « mauvaise foi » (car celui ci n’en est pas un)? 

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    • Babar // 06.04.2012 à 14h44

      Pour moi il n’y a aucun déni de réalité du PS et de l’UMP au contraire même, ils continuent leurs basses besognes pro-atlantistes. Le but du libéralisme est bien le mondialisme à savoir un nivellement des salaires mondiaux et donc au final un grand marché d’esclaves puisque faussé par l’héritage, les intérêts des puissants et la limitation du partage dut à la limitation des ressources.
      Je sais, cela fait conspirationniste mais c’est pourtant ce qui va ce passer si le PS ou l’UMP passent et continue de verrouiller toute alternative en Europe et dans le monde.
      Il faut être naïf ou ne pas comprendre les mécanismes économiques pour ne pas l’observer.
       

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  • aliena // 06.04.2012 à 05h06

    Bien au contraire du Illiterate Economist, voici ce que pense le plus gros investisseur sur le marche obligataire:

    Facts on the Ground
    http://europe.pimco.com/EN/Insights/Pages/GCBFocusJuly2010FactsontheGround.aspx

    « Current fiscal deficits in fiat currency countries are not the cause of the Great Recession but the consequence of the Great Recession, which was the consequence of the blowing up of asset price bubbles and Ponzi debt arrangements in the private sector. If current fiscal deficits had not been allowed to unfold, the Great Recession would now be Great Depression 2.0.  »

    « To be sure, the vigilantes have fled Greece, but Greece does not have a fiat currency; Greece is a risk asset and all risk assets depend upon growth for valuation support. And fiscal austerity is not the path to growth if everybody wants to do it at the same time. The risk asset vigilantes, who rightfully fear fiscal austerity–induced deflation, are in charge, not the bond market vigilantes of our youth, who feared fiscal profligacy–induced inflation. These, my friends, are the facts on the ground. »

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  • William // 06.04.2012 à 05h35

    Bonjour. 
    Desole je vais dire n’importe quoi pour les lecteurs de ton blog. Alors, je vais essayer de préciser ma pensée.
    Je ne comprends pas cette critique perpétuelle du sarkosysme ? Aucun système globalisé ne peut générer, dans le détail et la précision, une situation parfaite et Idéale. C’est un rêve de comptable !
    Le mot « crises » est un mot intemporel qui trouve un écho sous toutes les latitudes du monde et sous tous les régimes.
    Si vous prônez un équilibre des comptes budgétaires voire un pays sans dettes alors que nous ne possédons aucune ressources naturelles essentielles à la productivité quifait l’équilibre debeaucoup de pays dans cette configuration comptable idéale : c’est que vous prônez le monde libéral en substitution de l’intervention de l’état avec toutes les conséquences à court et moyen terme que cela induira. 
    (impact sur l’économieréelle) tout cela pour présenter des comptes qui conviennent à là norme financière internationale, au risque de sanctions financieres de ces derniers.
    C’est une erreur : le monde ne s’équilibre pas dans l’excellence. Il s’équilibre dans la différence. Ce monde continuera à tourner quelque soit sa configuration. En bien pour certains. En mal pour d’autres. Seul le genre humain ne vit qu’une vie. 
    Pronez des restrictions budgétaires lourdes : c’est condamner la vie de pas mal de gens.
    J’aime bien Sarkosy en tant que personne. Je ne crois pas au monde libéral comme instrument de bien être du maximum d’individus. Donc je ne devrais pas voter pour lui. Je crois qu’il faut remettre l’humain au centre de la pensée économique et pas les chiffres.
    J’ai conscience de la pauvreté de mes arguments. Pas dormi de la nuit. Mais j’aime bien ma dernière phrase et « j’aime bien mes défauts »:) 

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    • Marcel // 08.04.2012 à 16h16

      Oui, il vaut mieux dormir avant d’écrire. 🙂
      Il est tout à fait possible de créer un système globalisé visant à asservir une population.
      Le secret : ne pas être pressé.
      Ce qu’une génération ne parvient pas à réaliser, la suivante le réussira.
      Quand à N.S., il n’est qu’un servil pion U.S. parmi d’autres qui œuvrent au niveau Européen. Rectification : on peut considérer vu la qualité de son travail pour asservir la France, qu’il est monté en grade. A présent je considère qu’il est plus un cavalier . Redoutable pièce pour qui sait  jouer aux échecs. 🙁
       
       
       

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  • UnPion // 06.04.2012 à 05h46

    Il est tout de meme interessant d’avoir le point de vue d’un journal exterieur a la France. Les francais sont il me semble trop dans leur bulle et ne se rendent parfois pas compte des differences de cultures et de pensees qu’il peut y avoir partout dans le monde. Notre vision de la societe, de la democratie n’est pas du tout partage par les pays anglosaxons mais aussi les pays asiatiques comme le japon, la chine etc.
     
    Recevoir la critique de maniere opportune et savoir se remettre en question est toujours une bonne chose. Tres bonne idee de soumettre la traduction de cet article en tout cas !
     
     
     
     

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  • Patrick Luder // 06.04.2012 à 06h11

    Purée, encore tout faux et à côté de la plaque ! 

    Il ne s’agit pas d’équilibrer des comptes,
    mais de prévoir et préparer l’avenir ! 

    Il y a 10 ans, ils imaginaient de petites crises passagères dans un monde prospère,
    alors qu’il s’agit de crises multiples et permanentes dans un monde de précarité de l’emploi. 

    Pour les 10 prochaines années, ils pensent à résoudre les petites crises financières actuelles, alors qu’il s’agirait de se préparer à faire face aux grandes crises énergétiques, climatiques et de trouver des alternatives au mur de la limite des ressources …

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    • William // 06.04.2012 à 06h20

      Avec l’argent du monde libéral ? Mal barre ! Aujourd’hui les grands entrepreneurs vont vers les filons à court terme. 
      Investir pour dans 10 ans avec un mix interet général et intérêt personnel, en France. Un seul : bollore (blue car) et tout le micro et macro environnement que cela suppose ! Pas convaincu qu’il fasse des émules. 
      Il y a longtemps que le mot entrepreneur à perdu son sens de défricheur à l’américaine. 1 an c’est déjà loin, 10 ans n’en parlons même pas.  

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  • Bruno // 06.04.2012 à 07h02

    « Nicolas Sarkozy, le président gaulliste », c’est presque du Monty Python. Ah, l’humour anglais, c’est revigorant.

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    • Joanna // 06.04.2012 à 07h24

      Cette « affirmation » ahurissante m’a plutôt hérissé le poil.
      Ce serait de l’humour ? Ah bon …
      La réalité est bien que Sarkozy est pour moi clairement aux antipodes de ce qu’était le général De Gaulle pour qui j’ai la plus grande estime.

      Quelles que soient les décisions prises par Sarkozy en politique intérieure ou extérieure je pense que Charles de Gaulle aurait fait l’inverse. Et pour ce qui est de son comportement en tant que Président n’en parlons même pas tellement c’est flagrant.

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      • UnPion // 06.04.2012 à 07h48

         
        Les références aux personnalités passées m’exaspéreront toujours, quelque soit l’objectif d’ailleurs.
         
        Dire si oui ou non un tel agi en conformité avec ce que Charles de Gaulle aurait fait est de l’ordre du fantasme absolu. Force est de constater que les situations et les époques sont complètement différentes. Qui sait comment Nicolas Sarkozy aurait gouverné après la guerre et comment De Gaulle aurait performé pendant la récente crise ?
         
        A titre d’exemple, Pétain avait semble-il bien agit pendant la guerre 14-18 mais n’a toutefois pas été jugé compétant 35 plus tard.
         
        Je pense qu’il faut juger les politiques par leur actes ou leur proposition et non pas pour leurs éventuelles affiliation. Il est regrettable que TheEconomist fasse ce genre de référence et il est tout autant regrettable de s’y offusquer. Comme si certains domaines de l’histoire ne pourraient maintenant être invoqués que pour soutenir les idées de certains.
         

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      • chris06 // 06.04.2012 à 10h09

        Disons que « The Economist » aurait été plus factuel en disant « Nicolas Sarkozy, le président gauliste auto-proclamé »…

        Tout à fait d’accord avec un Pion et d’ailleurs cette manie qu’on les politiciens de se réclamer « le digne héritier de XXX » se retrouve dans la plupart des pays, et parfois ils remontent encore plus loin dans le passé pour chercher leur « référence ». Récemment, Obama était remonté jusqu’à Lincoln!

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      • Marcel // 08.04.2012 à 16h32

        N.S. est loin d’être un imbécile.
        Si on considère que sa mission est d’affaiblir la France sur le plan international, je trouve qu’il a fait un excellent travail. En effet, tout le monde considère notre pays comme un paria aux ordres du couple U.S.- Angleterre, via les marchés financiers. Il a continué le travail de sape entamé par Mitterrand de notre Économie, de l’ Éducation, de la Justice, des Armées au point de les rendre moribonds. Quelque soit son successeur, il devra à la fois combattre à l’extérieur pour reprendre pied pour assurer nos approvisionnements et à l’intérieur pour déverminer les ministères. Flamby n’est pas la solution puisqu’il fait comme Mitterand.
        Désolé, mais pour moi, c’est un homme brillant qui travaille avec beaucoup de ruse et d’intelligence depuis plus de 7 ans contre la France.  
         
        Pour info: De Gaulle disait des français qu’ils étaient des veaux. On en aura la démonstration une fois de plus au mois de mai ;-))
         

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  • Bruno // 06.04.2012 à 07h13

    @William : et moi je crois qu’il faut remettre les chiffres au centre du discours politique. Et merci (et bravo) à Olivier de nous les présenter avec autant de pédagogie.
    Le discours politique est devenu comme la conversation des repas de gens bien élevés (et bien nourris) : on n’y parle pas d’argent, alors que chacun s’en préoccupe au plus haut point.
    Au passage , je suis tombé sur une présentation graphique du budget 2012 très pédagogique : c’est ici.

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  • Boucaud // 06.04.2012 à 07h15

    Bonjour,
    Cet article nous raconte une histoire. L’histoire qui comme dans le passé se répète !!
    Pensez-vous que cette article reflète la majorité de ce que pense les peuples ?
    Sous prétexte qu’on souhaite nous imposer une pensée unique, devrions nous, nous Français, avoir forcement tort !!
    Pourquoi la France a t-elle cette image positive ?
    Parce que fut un temps, la France n’a pas suivit le troupeau.
    Nous avons la chance d’avoir cet héritage ! Vous savez, cette sensation que vous ressentez dans vos tripes lorsque vous voyez l’injustice (par exemple ce matin total qui devrait être débouté pour le naufrage de l’Erika).
    Voilà notre héritage et voilà pourquoi aujourd’hui nous avons cet aura !!
    Maintenant, regardons les faits. Il n’y a plus depuis longtemps de logique entrepreneurial mais une logique de « fric ». Aujourd’hui, la reconnaissance des marché est donnée aux patrons qui seront augmenter la rentabilité et certainement pas à ceux qui créeront des emplois. Et c’est normal ! La logique de libre échange ouvre à la concurrence et la concurrence pousse à faire n’importe quoi !!
    Nous devons nous aussi raconter une histoire et celle-ci concerne 90% des humains.
    Aujourd’hui, vous avez un travail !!!
    Faite attention, le chômage ça n’arrive pas qu’aux autres !! et quelles seront les répercussions du chômage ? Pourrez-vous payer votre crédit, faire manger votre famille, payer les études (etc) ?
    D’après vous qui pourrait vous venir en aide ?
     

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    • akpoonne // 06.04.2012 à 11h21

      La France a une image positive dites-vous ?.
      Pour avoir travaillé environ dans une quarantaine de pays, je puis vous dire que vous vous trompez et oh combien.
      Depuis les 35h la France est devenue un pays de fainéants, nous sommes considérés comme des grandes gueules, des craneurs, et que dire sur les grèves que subissent tous les gens qui viennent chez nous que ce soit pour le travail ou en touristes, il vous faudrait voyager un peu plus pour voir la réalité de ce que les autres pensent de la France.
      Nul besoin d’aller loin, traverser la Manche suffirait, mais passez la frontière Allemande, allez aux Pays Bas, en Norvège etc etc…, et vous changerez vite d’avis.
      Que vient faire Total et Erika dans ce contexte ?, pour info Total dans ce cas n’est pas armateur, il loue un bateau et contrôle les certificats de conformité, là s’arrête son rôle, c’est encore typiquement Français que de taper sur nos sociétés surtout si elles font du bénéfice, quelle honte !!!
      Cet article n’a rien à voir avec une pensée unique, il très malheureusement terre à terre et regarde notre pays tel qu’il est à savoir un pays en faillite et personne ne veut ni le voir ni le savoir ni le dire.

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  • Benjamin Franklin // 06.04.2012 à 09h11

    The Economist a viré du libéralisme classique au monétarisme depuis des années, ce n’est pas un scoop…

    Là où à mon sens ils se trompent le plus, c’est dans leur vision des « réformes » mises en place par nos voisins.

    L’Espagne de Rajoy fait de l’austérité bête et bornée, dans la lignée du consensus de Washington. Il suffit de voir l’approche d’internet par son gouvernement pour comprendre qu’ils sont conservateurs, pas libéraux.

    L’Allemagne de Merkel est un cas à part. Merkel a des pulsions bismarckiennes et dirigistes depuis le début. Elle s’est toujours couchée devant les délires de Sarkozy après avoir feint le refus. Néanmoins pas mal de réformes authentiquement libérales sont passées, et le pouvoir d’achat des allemands est toujours 15% supérieurs au nôtre, et sans bulle immobilière. La reconstitution de la demande intérieure sapée par la création de la BCE devrait encore prendre du temps.

    L’Italie de Monti est à mon avis en très bonne voie. Il n’est pas issu d’un milieu politicien, il n’hésite pas à faire des réformes impopulaires. Il ne se contente pas de réduire les dépenses, il simplifie également l’administration, supprime des corporations, facilite la création d’entreprise.

    Le Royaume-Uni de Cameron fait beaucoup de pseudo-austérité à la mode conservatrice, avec quelques idées libérales qui pointent de temps en temps (genre tester le chèque scolaire). Et Cameron n’arrivera pas à faire oublier qu’il a continué d’augmenter les dépenses publiques.

    La presse suédoise s’est récemment intéressée à la publication des indices de libéralisme publiés par la fondation Heritage et le Wall Street Journal, indices qui annoncent que la Suède était le pays développé qui s’était libéralisé le plus vite et le plus profondément ces dernières années. Ces indices sont bien sûr à examiner avec précaution, néanmoins il était frappant de voir des journalistes suédois ayant grandi dans le mythe du « folkhemmet », déclarer que des propos tenus par le chef de file du parti libéral britannique, ne pourraient être tenus que par l’extrême gauche en Suède !

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  • Rostov // 06.04.2012 à 09h49

    « Nicolas Sarkozy, le président gaulliste »

    Sarkozy gaulliste, à mourir de rire.

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  • akpoonne // 06.04.2012 à 09h53

    Très méfiant de coutume des médias Anglo-Saxons envers l’Europe, et des British plus particulièrement envers la France, je ne trouve pas cet aticle si dénué de réalité malgré quelques erreurs.
    Aucun des 2 principaux candidats ne parle sérieusement de ce qui nous attend, et pourtant la chute est imminente, avant la fin de l’année les Français vont se réveiller et beaucoup auront la gueule de bois après avoir fait confiance à l’un ou l’autre.
    Les seuls pays qui ont plutôt bien passé ces récentes crises sont ceux qui ont mis dans de l’ordre dans leur administration il y a 10 ou 20 ans, réduction drastique des fonctionnaires en particulier.
    Hollande qui comme il l’a fait en Corrèze, veut augmenter le nombre de fonctionnaires ce qui a permis à ce département de devenir le plus endetté de France. Sarko qui les réduit à un train de sénateur, ne présage rien de positif pour les années qui viennent.
    Quel est le politicard qui peut imaginer de réduire le coût de la politique, leur budget est colossal dans un pays en faillite, et ce sont eux qui nous amené où nous en sommes, pas la finance ou les banques qui n’ont fait qu’acheter des obligations que les politicards mettaient et mettent sur le marché.
    Réduire drastiquement les coûts de l’administration, est la seule réponse sérieuse, toutes les augmentations d’impôts ne combleront jamais le trou énorme que les politiques ont créés, et même dans certains cas le coup de boomerang fera très mal, car toute action provoque une réaction au minimum de force égale.
    Voilà en gros ce que dit cet article avec lequel je suis en accord, rechercher une erreur minime est une preuve supplémentaire de déni.
     

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  • Damien // 06.04.2012 à 10h17

    « Pourtant, en ce qui concerne l’élection française il est frappant de constater à quel point peu d’attention est accordée à la situation économique désastreuse. »
    Rien que pour ça c’est article doit être vu comme utile. Peu importe ce qui  se cache derrière le message au moins dans le message il y a des choses comme ça qui devaient être dites. Si les médias français pouvaient parfois s’en inspirer on aurait peut-être pas une campagne aussi pitoyable.

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    • Alain34 // 06.04.2012 à 11h44

      Les grands médias sont de connivences avec les deux grands partis UMP et PS. Si il y avait des doutes, la campagne actuelle le prouve.
      Parler des vrais problèmes (la situation économique) et/ou des vrais mesures que le prochain président devra prendre (de gré ou de force) une fois élu dans cette campagne serait totalement suicidaire pour eux et ouvrirait la porte a un 2eme tour Mélenchon / LePen.
      Bref, cette campagne n’est que de l’enfumage.
      Là, les taux remontes, on commence a voir se repointer « la crise » qui a été balayé sous le tapis avec les LTRO de la BCE et comme par hasard, Nicolas Sarkozy qui ces dernières semaines osait dire que la crise financière était derrière nous n’aborde plus le sujet… sans doute fait il tout en coulisse pour qu’elle n’émerge pas plus avant les élections……. ca peut tenir quelques temps… mais a mon avis le second semestre 2012 sera pire que celui de 2011 pour l’€urope.

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  • Damien // 06.04.2012 à 12h51

    « Les grands médias sont de connivences avec les deux grands partis UMP et PS. Si il y avait des doutes, la campagne actuelle le prouve. »
    C’est tout à fait mon sentiment aussi. Cela dit ils ont aussi bien médiatisé Mélenchon et ça très bien marché apparemment. Mais bon pour lui j’imagine qu’il suffit de se demander à qui profite le crime et on en revient à la réponse initiale…

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    • Marcel // 08.04.2012 à 17h05

      Bien vu .
      La première bonne question que l’on doit se poser, c’est pas « qui » , « quand » ou « comment », mais c’est « pourquoi ».
      Pourquoi on fait de Melanchon un rival « crédible », pourquoi on ridiculise Bayroux et Jolie, pourquoi on fait taire Le Pen, pourquoi les stats disent toutes N.S. versus F.H. ?
      Pourquoi ces deux là, alors que les deux mentent comme des arracheurs de dents ?
      Qui représentent ils vraiment ?
      C’est dans cette direction qu’il faut creuser effectivement…
       
       

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  • jp // 06.04.2012 à 22h50

    A tout ceux qui donnent raison à l’article de The Economist: reprenons juste la chronologie des faits.
    Est-ce que oui ou non, le pourcentage de dépenses publiques des « PIIGS » (+France et Belgiques selon moi), est responsable de:

    – la faillite de Lehmann Brothers
    – l’explosion de la bulle immobilière US
    – la succession de bulles financières que nous connaissons depuis plus de 10 ans (crises asiatiques, de l’Argentine, LTCM, Enron, bulle internet..)

    Autrement dit est-ce que c’est bien fatima (chacun de nous en fait), avec ses 500€ de RSA, qui a coulé le système financier mondial??

    Et, par conséquent, est-ce à elle de payer???
     

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    • chris06 // 07.04.2012 à 05h29

      @jp,

      la réponse (totalement évidente!) à chacune de vos cinq questions est NON, mais je n’ai pas lu dans cet article de The Economist quoi que ce soit qui suggère le contraire!

      D’ailleurs je me demande bien comment les administrations publiques françaises parviendraient à résorber une dette publique de 90% du pib en faisant des économies sur le budget des allocations au RSA (qui représente moins de 0,5% du pib)???

      PS: le fait que les dépenses publiques des pays de la zone euro que vous mentionnez ne sont pas responsables de la faillite de Lehman Brothers ou des différentes crises que les Etats Unis, l’Asie ou l’Argentine ont connu dans un ordre chronologique précédent celle de la zone euro ne montre pas, non plus, que la relation de causalité inverse soit vraie.

      A moins évidemment de suggérer que « tout est toujours de la faute des autres »
       (en particulier quand il s’agit des américains!).

       

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      • Marcel // 08.04.2012 à 17h18

        Des américains, certainement.
        Mais il ne faut pas les mettre tous dans le même panier .
        Le nombre de pourris est certainement de l’ordre de 1% de la population U.S. …
        Le soucis est qu’ils sont aux postes clefs de l’administration de l’Etat, des entreprises, des médias.
        Il suffit de voir l’étendue du pouvoir de décision d’Obama pour se rendre compte qu’il n’est qu’un pion sur l’échiquier . Il est aux ordres.
        Mais de qui et quels sont les objectifs de ce(s) qui(s) ?
        Mystère
         
         

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  • Mor // 07.04.2012 à 12h54

    « 1981 encore ? »
     
    C’est effectivement la bonne question et la réponse que donne cette feuille paroissiale est pleine d’à priori puisqu’elle ne regarde que dans une unique direction. Si le rédacteur se tournait un peu vers l’autre côté, il se rendrait vite compte que 1981, c’est aussi l’arrivée de Milton et ses Chicago Boys à la Maison Blanche dans le sillage de John Wayne Reagan pour aller se marier avec Margaret, l’autre atlantique. Puis 1984 – sûrement pour que 1984 ne soit pas comme 1984 -, les grandes noces débarquent en Islande et le Parti de l’Indépendance veut y participer. C’est la fête. A partir des 90, la charge fiscale sur les entreprises baisse de moitié. C’est un miracle, l’Islande est pleine de sous… non, c’est un mirage, une bulle dont ils payent encore l’explosion. Merci Milton.
     

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  • Churcill // 07.04.2012 à 23h27

    Bonjour,

    Comme le précise l’article, la France est en déficit depuis 1974 un an après la loi giscard pompidou obligeant notre pays à emprunter aux banques privées à des taux très élevés.Cela représente aujourd’hui 50% de notre déficit et a rapporté aux banques 1300 milliards depuis 1973. C’est à dire 70% de notre dette.

    Je m’apprete à voter Mélenchon car il a selon moi la seule réponse au problème du deficit et de la dette qui en découle. Accéder directement à des prêts à 1 % auprès de la BCE au lieu des 4% des banques. 

    Bien sûr il faudra convaincre l’allemagne mais elle n’est pas aux commandes de l’europe que je sache et une alliance avec les peuples espagnols, italiens, grecs, portuguais… Fera facilement contrepoids si l’idée et juste et permet aux gouvernements d’éviter l’austérité et de conserver une consommation forte et un investissement publique de taille favorisant la reprise de la croissance tout en maintenant une deficit sain.

    Pouvez vous me dire où le raisonnement pêche?

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    • Marcel // 08.04.2012 à 16h53

      Dans la situation de la France, il n’y a pas de déficit « sain ».
      C’est une hérésie.
      De Gaulle disait que l’ Etat ne devait investir que l’argent dont il dispose.
      Pourquoi fait on différemment depuis 40 ans ?
      Pour servir les banques et les rendre incontournables dans la vie des populations.
      Les Templiers avaient fait la même chose. Si ils se sont plantés au bout d’environ 200 ans, je doute que ceux qui ont repris les même techniques se laissent faire à présent… 😉
       
       

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  • tigalion // 08.04.2012 à 06h00

    Pour ‘Sarkozy, gaulliste’, il faut lire l’autre article de The Economist consacré à la France pour comprendre. http://www.economist.com/node/21551461
    En gros, ils y expliquent que la France n’a jamais aussi bien à gauche qu’à droite totalement adhéré à la mondialisation. En pensée du moins car dans la pratique, ils rappellent que la France est le pays européen avec le plus d’entreprises globales. Il y a notamment un sondage où on voit que le libéralisme est approuvé par seulement 30 % des Français contre plus du double en Allemagne, en Chine…
    Bref, c’est dans ce cadre-là qu’ils situent Sarkozy dans le gaullisme (par opposition au libéralisme) 

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  • Churchill // 08.04.2012 à 18h36

    Merci, le lien entre création monétaire et inflation a t il été prouvé? Il me semble que ces dernières années la création monétaire a été importante (11% sur le ratio M3) sans qu’il y ait d’inflation au dessus de 2%. Ne peut on pas considérer que la cause de l’inflation est plus souvent la spéculation basée sur la confiance comme le dit chris06 qu’un rapport réel offre/demande?

    En effet je parlais du deficit mais pour la dette il faudra la restructurer Comme le dit adri comme cela a été fait en Argentine, pays qui connait aujourd’hui une forte croissance comparable à celle de la Chine. Cela est il inpensable dans notre situation? Et pourquoi?

    Si nous nous réapproprions notre dette, nous fermons la porte aux attaques spéculatives, un peu comme le Japon. Cela nous laissera je pense plus de tranquillité pour mener nos réformes collectives à bien. Celle de la dette écologique et de notre dépendance énergétique en est une qui me semble primordiale mais pour cela, il nous dégager faut des marges de manoeuvre.

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    • chris06 // 09.04.2012 à 13h40

      @Churchill,

      imaginons, ne serait ce qu’un instant, que Mélenchon passe le premier tour et soit en tête dans les sondages et qu’il annonce au soir du 21 Avril que s’il est élu président le 6 Mai, il organisera VRAIMENT un défaut sur la dette publique et financera les déficits futurs par création monétaire.

      Que croyez vous qu’il arriverait sur le marché des OAT le 22 Avril?

      Vous vous attendez peut être que tous ceux qui détiennent les 1700 milliards de dettes publiques restent assis les bras croisés, non?

      Alors, s’il vous plait, arrêtez de croire à ces spéculations ridicules sur le vent qui sort de la bouche de Mélenchon, parce qu’entre ce qu’il dit vraiment , ce qu’il dit peut être, ce qu’il veut faire croire qu’il dit, ce qu’il voudrait faire et ce  qu’il va faire vraiment, il semblerait que cet homme a surtout une capacité incroyable pour noyer le poisson. 

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      • Patrick Luder // 09.04.2012 à 13h57

        Même un homme politique avec d’excellentes idées et des intentions fermes, se retrouve pieds et poings liés lorsqu’il prend son nouveau poste pour la première fois. Dans tous les cas et dans toutes les nations, tous les systèmes qui voient arriver des bleus au pouvoir pour une courte durée sont défectueux (les systèmes).  Seuls peuvent être efficaces sur la durée, des systèmes qui sont conçus comme un roulement continus, avec des organismes ou les changements se fonts par petits à petits et à petite dose, mais avec des changements qui font intervenir du sang neuf … Alors chers Français, arrêtez de rêver avec vos présidentielles, qu’importe le candidat, le système n’est pas bon …

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  • Churchill // 09.04.2012 à 15h30

    Si vous êtes résigné c’est votre problème, moi je cherche les solutions. Vous acceptez un système que vous jugez vous même injuste moi je cherche à le combattre. Voilà pour les mots.

    Pour les faits, Mélenchon n’a pas parlé d’une annulation totale de la dette lisez son programme. Il refuse les banques comme intermédiaires. Ca sera donc une annulation des intérêts de la dette. Nous avons leur argent dans les mains, soit ils acceptent soit ils acceptent cette réforme de justice. Pour les prêts futurs, nous ne ferons plus appel à eux et tant mieux! La création monétaire appartient à la collectivitė, à la démocratie.

    Quant à son utlisation pour combler les deficits, et alors?! Vous croyez peut être que la création monétaire n’a pas déjà lieu? Je préfère qu’elle serve à financer une éducation de qualité et une reconversion énergétique plutôt que de joujou financier pour traders surpayés. On aura peut être une chance de relancer la croissance.

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    • chris06 // 09.04.2012 à 19h01

       » Pour les faits, Mélenchon n’a pas parlé d’une annulation totale de la dette lisez son programme.  »

      Dites, relisez un peu le fil, ce n’est pas moi qui ai affirmé que Mélenchon allait répudier la dette, c’est Adri.
      C’est justement parce que je l’ai lu, ce programme, que j’ai demandé à Adri de citer la source de cette information. Le programme du FdG ne parle nulle part de répudiation de la dette, que se soit en partie ou en totalité. Mélenchon n’a jamais parlé d’un défaut. Vous comprenez ce que c’est qu’un défaut des obligations de paiement?

       » Il refuse les banques comme intermédiaires. Ca sera donc une annulation des intérêts de la dette.  »

      Mais vous, visiblement, vous ne l’avez pas lu, ou alors vous ne comprenez pas ce que vous lisez:
      http://www.jean-luc-melenchon.fr/brochures/humain_dabord.pdf 
      l’argent public
      obligation de détention de titres de la dette publique par les institutions financières

      Je ne sais pas pourquoi vous en avez déduit qu’il refusait les banques comme intermédiaires?

      Mélenchon n’a pas, non plus, annoncé qu’il allait annuler les intérêts de la dette. Cela serait un défaut des obligations de paiement. Aucun défaut n’est mentionné dans le programme du FdG.

       » Nous avons leur argent dans les mains  »
      c’est qui « nous », c’est qui « leur »?

       » Pour les prêts futurs, nous ne ferons plus appel à eux et tant mieux!  »
      Parmi les prêts futurs il y a ceux qui servent à faire rouler la dette, c’est a dit qu’on rembourse le principal des obligations en en émettant de nouvelles.
      Comment allez vous faire pour les rembourser si vous ne faites plus appel aux marchés? Par création monétaire? C’est comme cela que vous proposez de rembourser les 1700 milliards sur les sept années qui viennent (durée de maturité moyenne de ces obligations)?

      « Quant à son utlisation pour combler les deficits, et alors?! Vous croyez peut être que la création monétaire n’a pas déjà lieu? »
      Dans un système de monnaies fiduciaires flottantes, comme celui qui existe depuis 1971, les banques centrales et les trésors publics s’interdisent de financer les déficits par création monétaire. C’est normal puisque les monnaies ne sont plus adossées à une quantité d’or et ne tiennent que par la confiance que les épargnants ont en cette monnaie. Si un pays annonce qu’il va à partir de maintenant financer ses déficits par création monétaire, vu qu’il n’y a plus rien qui garantit cette monnaie, pas même la confiance, tous ceux qui la détiennent cherchent à s’en dégager, la convertir le plus rapidement possible en une autre devise ce qui entraîne une hyperinflation.

      Bien entendu, depuis la crise, et sous la pression des gouvernements, les banques centrales contournent cette interdiction pour essayer de maintenir artificiellement les taux d’intérêts sur la dette publique au niveau le plus bas possible en finançant une petite partie des déficits par création monétaire à travers les différents programmes d’assouplissement quantitatif (12% pour la FED qui a l’avantage de tenir la monnaie de réserve dominante, beaucoup moins pour la BCE) mais en AUCUN CAS peuvent elles se permettre d’augmenter de manière significative cette proportion et certainement pas financer l’ensemble des déficits par création monétaire comme le suggère Mélenchon, qui visiblement n’a toujours pas compris que nous ne sommes plus dans un système monétaire de type Bretton Woods depuis bien longtemps.

      Alors, maintenant, vous pouvez continuez à croire aux fausses solutions démagogiques de Mélenchon si ça vous chante (qu’il ne mettra d’ailleurs jamais en pratique car elles auraient des conséquences catastrophiques), moi, ce qui m’intéresse ce sont les vraies solutions à nos problèmes.

      J’en ai déjà parlé dans de nombreux commentaires sur ce blog, comment il s’agit d’abandonner au plus vite le système des monnaies fiduciaires flottantes et quel système monétaire international il s’agit de mettre à la place.

      Si ça vous intéresse nous pouvons en discuter, mais de grâce cessez de croire que parce que quelqu’un n’est pas d’accord avec votre idole Mélenchon et ne croit pas à ses fausses bonnes solutions, c’est automatiquement qu’il est résigné. C’est très insultant, surtout quand cela fait des années que je passe 100% de mon temps a essayer de trouver des solutions.

      Cordialement, 

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      • Churchill // 10.04.2012 à 06h41

        Votre critique ne se base sur aucun fait, elle se base sur 2 peurs irrationnelles la restructuration de la dette et la création monétaire. Les 2 piliers de l’argumentation néolibérale qui mène au fameux TINA (There Is No Alternative) des Reagan et Tatcher.

        Les faits sont les suivants:
        1. la dette a été créée de façon artificielle depuis 1973, les intérêts cumulés représentent 1300 des 1800 milliards qui vous font trembler. La dette est donc en partie illégitime et elle sera restructurée. Ensuite nous emprunterons à 1% directement à la BCE (cf extrait du chapitre 7) (nous étant le peuple français!), les banques seront donc bien court circuitées. Cela a déjà été fait en Argentine, ce pays n »est pas mort, au contraire. Donc la solution est faisable, juste et elle est proposée par un responsable politique avec 15% d’intentions de vote.

        2. Arrêtez de diaboliser la création monétaire. Elle a déjà lieu (11% pour 0 de croissance) regardez les ratios. Cependant elle alimente la spéculation financière des banques au lieu de financer les dépenses de la collectivité.
         
        Vous voyez je viens chercher des critiques à ces idées afin d’être sûr de bien comprendre, regardez mon premier post, je demande où le raisonnement pêche. Cependant je trouve que vos critiques ne sont pas contructives car non basées sur des faits. Vous parlez de sornettes, de fausses solutions, de démagogie mais ce ne sont que des mots.

        Par exemple vous dîtes « les banques centrales et les trésors publics s’interdisent de financer les déficits par création monétaire. C’est normal » Pourquoi? Moi je vous dis que l’outil de création monétaire n’a pas été arrêté ni mieux géré parce que ce sont désormais les banques qui le contrôlent. C’est un fait regardez les ratios de créations monétaires. Regardez l’explosion de la dette depuis cette réforme! C’est non seulement un fait mais c’est aussi éthiquement injuste de placer la création du bien public monnaie entre les mains de quelques uns qui deviennent tout puissant plutôt qu’aux mains d’élus de la démocratie aussi imparfaite soit elle.

        De votre côté vous voulez supprimer le système de change flottant. C’est encore plus ambitieux! Qui va faire ça? Vous n’êtes donc pas résigné. Très bien. Mais comment pensez vous que cela soit réalisable? Vous voulez réinstaurer le contrôle des mouvements de capitaux et des taux de changes. Si on ramène ça à l’action c’est à dire la politique, qui propose de faire ça?

        chapitre 7 de programme de JL Mélenchon
        La France proposera une refonte des missions et des statuts de la BCE, qui doit être mise sous contrôle démocratique pour lui permettre de pouvoir prêter à taux faibles, voire nuls, directement aux États, et d’acheter des titres de la dette publique sur le marché monétaire pour promouvoir l’emploi, la formation et les services publics, en ayant pour objectif de répondre aux besoins humains et à ceux de la planète. 

         

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        • chris06 // 10.04.2012 à 08h38

           » Votre critique ne se base sur aucun fait, elle se base sur 2 peurs irrationnelles la restructuration de la dette et la création monétaire. Les 2 piliers de l’argumentation néolibérale qui mène au fameux TINA (There Is No Alternative) des Reagan et Tatcher.  »

          s’il vous plait évitez ce genre de blabla qui n’avance à rien.

          « 1. la dette a été créée de façon artificielle depuis 1973, les intérêts cumulés représentent 1300 des 1800 milliards qui vous font trembler. La dette est donc en partie illégitime et elle sera restructurée. »

          Non, ce calcul des intérêts cumulés utilise des hypothèses qui ne sont pas correctes (que les taux d’intérêts et l’inflation serait restés inchangés si la France avait financé tous ses déficits par création monétaire) et le Franc n’aurait pas tenu bien longtemps dans le SME, André.Jacques Holbecq (qui en est l’auteur) et moi nous en avons déjà discuté de nombreuses fois sur le blog « plusloinquejorion ». Il vient parfois sur ce blog et nous pourrions continuer cette discussion qui est fort intéressante. 

          « Ensuite nous emprunterons à 1% directement à la BCE (cf extrait du chapitre 7) (nous étant le peuple français!), les banques seront donc bien court circuitées. »
          Et nous n’aurons plus de monnaie. Je vous repose la question que je vous ai posée précédemment et que vous ne semblez pas vouloir comprendre, avec quoi aller vous rembourser les 1700 milliards de dettes existantes si vous ne faites plus appel aux marchés pour rouler la dette?

          Vous la comprenez cette question oui ou non? Alors j’aimerais une réponse s’il vous plait. 

          « Cela a déjà été fait en Argentine »
          qu’est ce qui a déjà été fait en Argentine? Pouvez vous essayer d’être précis, pour une fois. Un défaut, oui, je sais, $70 milliards, et après, quoi d’autre? La banque centrale finance t’elle le trésor argentin depuis cette date? Non. Alors, de quoi parlez vous? 

          « Arrêtez de diaboliser la création monétaire.  »
          Je n’ai pas diabolisé la création monétaire, mais de quoi parlez vous? 

           » “les banques centrales et les trésors publics s’interdisent de financer les déficits par création monétaire. C’est normal” Pourquoi?  »
          Relisez mon commentaire précédent, l’explication vient dans les deux paragraphes suivants, dites vous ne faites vraiment pas beaucoup d’efforts pour lire ce que j’écris!

          relisez depuis
          C’est normal puisque… jusqu’à… Bretton Woods depuis bien longtemps.

           » Moi je vous dis que l’outil de création monétaire n’a pas été arrêté ni mieux géré parce que ce sont désormais les banques qui le contrôlent. »
          oui, et moi je vous dis que ceci est du au système de monnaies fiduciaires s mis en place depuis l’abandon de Bretton Woods en 1971.   La loi Pompidou-Giscard de 1973 n’en fut que a conséquence, en France, et tous les autres pays qui participaient au système monétaire international des changes flottants étaient frappés de la même interdiction car un système de monnaies fiduciaires flottantes ne peut tenir si les Etats financent leurs besoins par création monétaire puisque ce sont les marchés qui établissent les taux de changes entre monnaies. Est ce que vous comprenez pourquoi?

           » Regardez l’explosion de la dette depuis cette réforme!  »
          Mais des explosion de dettes publiques il y en a eu de tous temps et depuis des siècles. Les faillites d’Etats ne sont pas propres à cette réforme. La France en a déjà connu sept dans son histoire. Et la cause en est toujours la même, un Etat qui dépense plus que ce qu’il gagne pendant une période beaucoup trop longue.

           » Mais comment pensez vous que cela soit réalisable? »
          Ah mais c’est tout à fait réalisable, et il n’y a pas que moi qui le dit, une bonne partie des gouvernements du G20 le veulent (dont la Chine et l’Europe) en fait, les seuls qui bloquent vraiment pour le moment sont les américains qui ne veulent pas lâcher leur tout puissant dollar comme monnaie de référence internationale. Mais il est fort probable que leur attitude change rapidement si la crise s’envenime…

          Les propositions de Mélenchon sont totalement démagogiques (c’est à dire qu’elles ne seront jamais mises en place, qu’il soit élu ou non, car elles ne peuvent fonctionner et ne servent qu’à leurrer les électeurs et gagner des voix en faisant croire que le FdG a des solutions qui n’en sont pas) dans le cadre d’un système de monnaies fiduciaires flottantes tel qu’il existe aujourd’hui.

          Alors, si on change le cadre, c’est différent, mais avez vous entendu Mélenchon parler de réformer le cadre? Non, tout ce qu’il cherche  c’est raconter des sornettes qui font plaisir à ceux qui voteront pour lui.

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          Alerter
  • Churchill // 09.04.2012 à 15h32

    Message ci dessus à destination de  chris06

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  • Churchill // 12.04.2012 à 05h16

    Je vous ai dit plus haut les 1700 milliards nous les restructurons, ce qui veut dire que nous annulons une partie et que l’autre sera remboursée par des emprunts à 1%. Comment être plus clair?

    Maintenant concernant le système de monnaies fiduciaires . Que s’est il passé lorsque la banque centrale a donné pour 1000 milliards aux banques l’an passé? Inflation? Baisse du taux de change? Non rien du tout. Et même si ce taux baisse, cela pourrait être bon pour la france si cela s’accompagne en plus d’une planification écologique pour agir sur notre dette énergétique.

    De plus sur le deficit, il n’est pas du à une hausse des dépenses mais à 50% au service de la dette et également une baisse des recettes au travers des réductions d’impôts sur le revenu pour les plus aisés et autres niches fiscales qui permettent à total de ne pas payer d’impots. Ces niches sont considérées comme des dépenses alors qu’il s’agit d’un trou énorme dans les recettes.

    Enfin vous vous refusz à la résignation, très bien mais vous n’avez pas répondu à ma question, qui va réformer votre système de change fiduciaire? Quel candidat? Aucun ne le propose. Bref je ne suis pas du tout convaincu.

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    • Patrick Luder // 12.04.2012 à 07h37

       
      Churchill, vos arguments sont intéressant (j’adhère à 70%), pouvez-vous SVP développer encore :  » Et même si ce taux baisse, cela pourrait être bon pour la France si cela s’accompagne en plus d’une planification écologique pour agir sur notre dette énergétique. »
       

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    • chris06 // 12.04.2012 à 10h19

      @churchill,

       » Je vous ai dit plus haut les 1700 milliards nous les restructurons, ce qui veut dire que nous annulons une partie et que l’autre sera remboursée par des emprunts à 1%. »

      Merci, enfin vous daignez répondre à ma question. Je pense que nous allons pouvoir enfin progresser dans cette discussion.

      A qui allez vous « emprunter à 1% »? Aux marchés, vous savez bien que c’est impossible. A la BCE, même chose, impossible. Ah, mais il reste la banque de France… c’est vrai que c’est nous qui la controllons entièrement et ils ont une imprimerie à billets, génial, on a trouvé la solution!

      Ben voyons, qui est l’unique propriétaire de la BdF? L’Etat! Les bénéfices de la BdF sont reversés à 100%   au Trésor, ce 1% n’a pas d’importance, il pourrait être de 5% ou 0% ça serait la même chose puisque cela revient dans les poches de l’Etat. Il ne sert qu’à noyer le poisson, le confondre. Qui est le garant du  bilan de la BdF? L’Etat, qui d’autre?
      Donc l’Etat s’emprunte à lui même, et ce n’est plus à proprement parler un « emprunt » dont il s’agit, mais de la planche à billet.

      Donc vous êtes entrain de me dire que Mélenchon et le FdG propose, dans son programme, d’annuler une partie des 1700 milliards et de faire tourner la planche à billets pour rembourser le reste.

      Et avec tout ça vous croyez que ceux qui détiennent la monnaie fiduciaire (l’Euro), c’est à dire les épargnants français, allemands, italiens, etc… plus tous les gouvernements hors zone euro qui détiennent des réserves de change en euros plus tous les autres investisseurs privés en euro vont gentiment garder confiance en elle? Cette monnaie qui ne tient que par la confiance (c’est ce que signifie fiduciaire), contrairement à celle que nous avions avant 1971 et qui imposait à la BdF de maintenir les quantités d’or ou de dollars correspondantes dans ces coffres car c’est à cela que notre monnaie, le Franc (non fiduciare) était adossée dans le système de Bretton Woods.

      Et en plus, vous croyez, bien entendu, que les gouvernements de la zone euro vont marcher dans la combine du FdG, ils vont tous être d’accord, bien entendu (sauf les allemands, mais c’est pas grave) donc ça sera les 8000 milliards de dettes publiques de la zone euro qui seront restructurés, une partie annulée et l’autre « remboursée » par la planche à billets.

      Dites moi, vous croyez pas au père noêl, par hasard?

      Au passage, une question, pourquoi annuler une partie de la dette et faire tourner la planche à billet pour le reste, pourquoi pas le faire pour toute la dette?  ça ne coûtera pas plus cher, vous le savez bien! Alors pourquoi?

      Chruchill, réveillez vous, voyons! Vous vous êtes laissé emberlificoter par un démagogue de première et il n’est jamais trop tard pour s’en rendre compte.

      J’espère qu’après cette discussion vous finirez par comprendre, et si ce n’est pas encore le cas, je suis entièrement à votre disposition pour répondre à toutes vos questions.

      Cordialement,
       

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      • Patrick Luder // 12.04.2012 à 13h57

        Il est tout à fait légitime, pour quelque qui peut encore penser par lui-même, de ne pas considérer comme de la dépense publique (quand même pour moitié dans certains pays) la question du « service de la dette »… Cette dette issue d’un système imposé (voir illégal d’un point du vue humaniste) peut aussi bien être considérée comme de l’ingérence ou du vol (?)

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      • Churchill // 12.04.2012 à 18h53

        Merci de finir par un cordialement, le ton reste correct 🙂

        Sur l’emprunt à 1% à la BCE
        Vous trouvez juste d’emprunter à 1 % à la BCE mais vous ne pensez pas que la France pourra convaincre l’Allemagne. Très bien, par contre vous pensez que l’on pourra convaincre les Etats Unis d’abandonner le système actuel pour créer une sorte de monnaie de référence internationale (DTS, bancor…). Quel serait leur intérêt? S’ils font ça toute leur économie s’écroule! Regardez leur dette, leur déficit commercial… La confiance dans leur monnaie ne repose sur rien sans le petrodollar! Nous sommes donc 2 à rêver mais moi je pense que nous avons plus de levier sur l’Allemagne dont les exportations et la devise dépend de le France, les peuples espagnols et italiens nous suivront, j’en suis sûr.

        Sur la confiance de l’euro
        Jusqu’où pensez vous que notre taux de change puisse baisser? Ce n’est pas parce que nous restructurons la dette que notre économie va s’effondrer. Selon quelles règles? Même une baisse de la valeur de l’euro qui est haute aujourd’hui serait considérée par beaucoup d’économie comme positif pour nos exportations. D’autant plus que nous aurons réglé le problème de la (fausse) dette ce qui nous permettra de relancer l’économie par l’investissement (façon Keynes vous savez celui qui préconisait déjà la création du bancor que vous devez apprécier). Tant qu’il y aura de l’argent à se faire les investisseurs seront là pour acheter des euros et rien ne prouve qu’une baisse des taux de change ne relancera pas la croissance. Et puis nous sommes la 5e puissance économique au monde, 2e en Europe, l’Euro quand à lui repose sur la 1ère puissance économique mondiale avec 16 000 millards de PIB… De quoi avons nous peur? Reprenons notre rôle de leader.

        Sur les dépenses publiques
        Je pense que la dépense publique n’explique pas la dette, elle s’explique par les trous dans les recettes provoqués par les niches fiscales et autres réformes de l’impôt (taux marginal de l’impôt sur le revenu est passé de 65% à 41% en 20 ans, idem sur les entreprises de 45% en 1986 à 33%). Sans parler de la crise de 2008 et de son coût pour renflouer les banques (Dexia) et maintenir le filet de protection du chômage. L’austérité engendrera plus de chômage (80% de notre activité dépend de la consommation des ménages!!) et donc de dépenses sociales. Sauf si vous me trouvez miraculeusement ce qu’il faut couper. Vous allez me dire la santé? Savez vous que notre système de santé nous coûte 10% du PIB alors que celui des USA coûte 15% du PIB. Que voulez vous vendre au marché? Outre les chiffres est ce l’idée que vous vous faites du progrès humain? 

        A ce niveau je pense que l’on se répète tous les 2.  J’ai quand même plus de chiffres pour appuyer mes arguments que vous mais bon. Un petit lien pour votre info:
        http://www.ofce.sciences-po.fr/pdf/documents/etudes2010/19.pdf 

        Merci pour votre confrontation, les idées vivent de ça 🙂 

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    • chris06 // 12.04.2012 à 11h05

      Pardon, j’ai oublié de répondre à vos questions…

       » Que s’est il passé lorsque la banque centrale a donné pour 1000 milliards aux banques l’an passé?   »

      ce n’était pas de la planche à billets, comme Olivier l’a très bien expliqué sur ce blog, relisez ses billets là dessus, ils sont pourtant très bien faits et très didactiques. 

       » De plus sur le deficit, il n’est pas du à une hausse des dépenses mais à 50% au service de la dette et également une baisse des recettes au travers des réductions d’impôts sur le revenu pour les plus aisés et autres niches fiscales qui permettent à total de ne pas payer d’impots. Ces niches sont considérées comme des dépenses alors qu’il s’agit d’un trou énorme dans les recettes.  »

      Un déficit est toujours dû à la même chose, une inadéquation des recettes et des dépenses. Vous pouvez essayer de le prendre dans tous les sens que vous voudrez, mais quand il y a déficit, c’est qu’il n’y a pas assez de recettes et trop de dépenses. Après, c’est un choix politique, qu’il faille plus augmenter les impôts  ou les taxes (les recettes) ou plus jouer sur les dépenses (à  mon avis nous n’avons pas le choix et ii faudra faire LES DEUX),  je n’entre pas ici dans cette discussion (qui est un autre débat!), mais dans tous les cas, croire qu’on va pouvoir continuer à accumuler les déficits c’est croire au Père Noël.

      NOUS NE POUVONS PLUS CONTINUER A NOUS ENDETTER.
       
      Et croire qu’on va pouvoir éviter de prendre les décisions politiques qui s’imposent (Réforme fiscale ET réforme structurelle de l’Etat) en actionnant la planche à billets, comme le propose le FdG, c’est croire aux miracles.

      Cela fait quarante ans que la société « France » dépense plus que ce qu’elle gagne et fabrique  de la fausse  croissance par l’endettement, fabrique une « illusion de richesses »,  c’est à dire veut faire croire aux miracles du sur-développement, ET CE N’EST PLUS POSSIBLE!

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      • Patrick Luder // 12.04.2012 à 13h58

        Il est tout à fait légitime, pour quelque qui peut encore penser par lui-même, de ne pas considérer comme de la dépense publique (quand même pour moitié dans certains pays) la question du « service de la dette »… Cette dette issue d’un système imposé (voir illégal d’un point du vue humaniste) peut aussi bien être considérée comme de l’ingérence ou du vol (?)  

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        • chris06 // 12.04.2012 à 15h39

          quel autre système proposez vous?

          C’est bien gentil de dire qu’il est « illégal » (vous vouliez sans doute dire amoral?) d’un point de vue humaniste (je ne vois pas ce que l’humanisme vient à faire là dedans, mais vous pouvez sans doute m’éclairer?) mais si on a rien d’autre à proposer c’est juste  une affirmation gratuite sans intérêt, non?

          L’Etat ne peut s’endetter auprès de lui même. Personne ne peut s’endetter auprès de lui même, pas même l’Etat, c’est pas compliqué à comprendre, non?

          Si l’Etat s’endette, c’est toujours auprès des ménages ou des entreprises qui épargnent, qu’elles soient celles du pays ou d’un autre.

          Si l’Etat ne veut pas payer d’intérêts aux épargnants, ils ne lui prêteront pas d’argent, car pourquoi prêter à quelqu’un dont vous n’êtes pas certain qu’il va vous rendre votre bien dans l’état qu’il était au moment où vous lui aviez prêté et qui ne vous compense pas ni pour l’usure du bien ni pour le risque que vous prenez à lui prêter?

          Alors, que proposez vous? Faire tourner la planche à billets pour rembourser les dettes, comme Mélenchon? En quoi est ce humaniste de spolier les épargnants français et étrangers qui se précipiteront pour se dégager des obligations publiques françaises et de la monnaie ce qui fera exploser l’euro?

          Vous trouvez cela « humaniste », pourquoi? 

          Mélenchon ne propose pas un autre système, ce qu’il propose est démagogique, et il le sait bien, mais ce n’est pas dire la vérité qui l’intéresse, mais gagner les élections en faisant croire à certains qu’il va pouvoir accomplir des miracles.

          Patrick, vous croyez aux miracles mélenchonistes? Si non, ce que j’espère du fond du coeur, quel autre système proposez vous?

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    • chris06 // 12.04.2012 à 12h08

      mince, j’avais oublié cette question:

      « qui va réformer votre système de change fiduciaire? »

      Tout d’abord, ce n’est pas « mon » système, et ce n’est pas un système de « change fiduciaire ». 

      Le système qui a été mis en place depuis 1971 a les deux caractéristiques suivantes (au cas où vous ne vous en seriez pas rendu compte)

         changes flottants (ce sont les marchés des changes qui décident des taux de changes)
      monnaies fiduciaires (les monnaies ne sont plus adossées à une quantité d’Or)

      Avant cela, le système de Bretton Woods mis en place de 1945 à 1971 avait les deux caractéristiques suivantes :

      changes fixes (mais révisables par négociation entre les gouvernements)
      monnaies à étalon-de-change or (les monnaies sont adossées à une quantité d’or via le dollar qui est lui même fixé à 1/35 d’une once d’or, les banques centrales sont obligées de maintenir la quantité d’or ou de dollars correspondant à la « base monétaire » en réserve)

      Je vous signale, au cas où vous ne vous en seriez pas rendu compte, que cela fait depuis plus d’un an que les gouvernement de la Chine et de l’Union Européenne essayent de négocier avec le gouvernement des USA une réforme du système monétaire international selon les principes énoncés initialement par le gouverneur de la banque centrale chinoise, Zhou Xiaochang (je peux même vous retrouvez le document si ça vous intéresse) et qui ont été appuyés par l’actuel président de la république française dans le cadre de la présidence du G20.

      Pour le moment, les Etats Unis bloquent car ils ne veulent pas lâcher la position dominante du dollar comme monnaie de réserve internationale. Mais que ce passera t’il, à votre avis, quand l’ensemble du système des monnaies fiduciaires flottantes sera a deux doigts d’exploser (bientôt!)? Allons bon, ils se mettront d’urgence à négocier et il est très vraisemblable que se sera la proposition chinoise qui finira par être adoptée, car elle est la seule qui apporte une solution pérenne aux problèmes du système actuel.

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  • Patrick Luder // 12.04.2012 à 07h56

    « De plus sur le deficit xxx alors qu’il s’agit d’un trou énorme dans les recettes. »
     
    Un bon budget d’Etat (qui vise le long terme) devrait suivre les règles suivantes :
    ° Prévisions de recettes minimum sur 5 ans (sécurisé donc plutôt revu à la baisse).
    ° Si le résultat est positif, l’excès sert à rembourser les dettes.
    ° Une fois que les dettes sont remboursées, l’excès est investis dans des infrastructures utiles à l’avenir.
    ° Des emprunts ne devrait être faits que pur répartir des investissements trop grands sur 5 à 10 ans (avec planification de remboursement donc avec restrictions budgétaire des années suivantes).
     
    Ceci devrait être le sujet de votations populaires, faites passer le mot …

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