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23.mars.201923.3.2019 // Les Crises

« C l’hebdo » (France 5) : censure et concert de chiens de garde contre Monique Pinçon-Charlot. Par Pauline Perrenot

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Source : ACRIMED, Pauline Perrenot, 06-03-2019

« « Emmanuel Macron, le président des ultra-riches », c’est la thèse que vous défendez dans ce dernier livre, vous allez nous expliquer pourquoi » claironne en début d’émission Ali Baddou, animateur de l’émission « C l’hebdo » sur France 5, qui recevait comme invitée le 2 février Monique Pinçon-Charlot [1]. Le journaliste aurait pu se passer d’une telle promesse, car en réalité, Monique Pinçon-Charlot ne pourra guère expliquer quoi que ce soit : d’un tribunal médiatique à une discussion rigolarde entre amis journalistes, l’émission tenue par six chiens de garde va progressivement évincer l’invitée principale du plateau, et avec elle, les idées défendues dans son dernier livre.

C’est une émission cas d’école. Une émission qui est en actes la chronique du mépris que racontent justement les Pinçon-Charlot dans leur dernier livre. Une émission qui démontre – encore une fois – la difficulté d’exposer des idées radicales sur un plateau de télévision, gardé par des journalistes récidivistes dans leur hostilité aux travaux et idées des deux sociologues. Une émission de « débat » sur le service public, dont les dispositifs privilégient l’expression des éternels mêmes éditorialistes – une nouvelle fois – aux dépens des invités hétérodoxes.

Mais de quels journalistes parle-t-on, au fait ? Nicolas Domenach et Maurice Szafran tout d’abord, respectivement chroniqueur et éditorialiste politiques à Challenges, ayant tous deux par le passé occupé des postes de direction à Marianne, et auteurs d’un énième livre relatant un énième papotage avec le Président de la République. Précisons dès maintenant que ces derniers ont été épinglés pour leur régulière connivence avec le pouvoir politique, et que Maurice Szafran a été tout particulièrement visé par la société des journalistes de son propre hebdomadaire, qui déplorait lors de la campagne présidentielle de 2017 « [s]es interventions multiples et déplacées auprès de la direction et de l’équipe web, suite à la parution d’un article critique à l’égard de Macron […]. Interventions relayant le coup de téléphone d’un communicant de Macron. »

Ça commence donc bien. Mais c’est sans compter la présence des trois autres chroniqueurs permanents de l’émission : Jean-Michel Aphatie, que l’on ne présente plus, Émilie Tran Nguyen, présentatrice du 12/13 sur France 3, et Éva Roque, chroniqueuse dans le 5/7 d’Europe 1. Le tout animé par Ali Baddou, qui loin d’être un régulateur facilitant la parole de l’invitée, jouera le même rôle que ses confrères et consœurs.

C’est donc face à un tel plateau que Monique Pinçon-Charlot fut conviée non pas à « présenter » son dernier livre – comme l’affirme le descriptif de l’émission –, mais à se défendre de l’avoir co-écrit en tant que sociologue, tout en étant sommée de répondre aux différents réquisitoires des journalistes.

Du guet-apens…

Commençons par quelques données quantitatives. Sur une émission de 54 minutes, le sujet dédié au dernier livre co-écrit par Monique Pinçon-Charlot en sa présence dure 17 minutes. Le temps de parole de l’invitée au cours de ce plateau ? 5 minutes. Soit moins d’un tiers de sa durée totale.

Tirons de cette première donnée deux considérations : la première, le dispositif médiatique consistant à réunir six personnes autour d’une table rend très difficile le développement d’idées qui sont par ailleurs minorées et disqualifiées dans les médias dominants. Dans ce cas, l’invitée semble même servir de prétexte au véritable objectif de l’émission : l’expression d’éditorialistes estampillés, délivrant une nouvelle fois un discours monochrome. Et c’est là la deuxième considération : plus des deux tiers du temps de parole sur ce plateau ont été trustés par les autres éditorialistes présents, en particulier par Jean-Michel Aphatie, Nicolas Domenach et Maurice Szafran. Ces deux derniers, invités en tant qu’auteurs d’un livre-conversation avec Emmanuel Macron, ont eu pourtant tout le loisir de s’exprimer dans le premier temps de l’émission. Et de le faire sans que Monique Pinçon-Charlot ne soit présente. Mais l’éditocrate est une espèce insatiable : non contents de ce temps d’expression, non contents de s’exprimer même quotidiennement dans les médias dominants, les deux journalistes sont intervenus pour couper la parole de la sociologue, se poser en contradicteurs, répondre à sa place, et lancer des réquisitoires. Par leurs interventions intempestives, ils se sont donc ajoutés à la brochette des trois chroniqueurs permanents et de l’animateur.

Poursuivons : sur 5 minutes de temps de parole, Monique Pinçon-Charlot sera interrompue pas moins de treize fois. Dont trois fois avec l’impossibilité nette de pouvoir reprendre le cours des propos qu’elle était en train de tenir : une première fois concernant la guerre de classe menée par Emmanuel Macron et son gouvernement, une deuxième fois au sujet du parcours social, professionnel et politique du Président – avec l’idée que ce parcours met à mal l’idée du mythe d’un « candidat hors-système » – et une troisième fois, lorsque le débat en vient sur la liberté de la presse. Pis : sur ce dernier point, la réponse amorcée par Monique Pinçon-Charlot a été tout simplement… coupée au montage !

Terminons cette série en notant que l’intervention la plus longue de Monique Pinçon-Charlot dure 55 secondes ; là où Jean-Michel Aphatie, chien de garde omniprésent et à notre connaissance, nullement « invité du jour », sera libre de discourir sur la liberté de la presse pendant plus d’1 minute et 10 secondes sans être interrompu (nous y reviendrons).

… au tribunal médiatique

Comme souvent, ces différents aspects quantitatifs laissent entrevoir ce à quoi a pu ressembler l’émission d’un point de vue qualitatif. Le but de l’émission n’était certainement pas de faire connaître aux téléspectateurs le contenu du livre des deux sociologues. Ou alors, on peut dire que les journalistes s’y sont collectivement (très) mal pris.

L’animateur n’avait de toute façon vraisemblablement pas lu le livre des Pinçon-Charlot. Comme d’habitude dans ce genre d’interview préparée à peu de frais, la première question d’Ali Baddou porte sur le titre de l’ouvrage, et la seconde… sur un autre titre, cette fois-ci tiré d’un entretien que la sociologue a accordé à Libération :

Première question : « Emmanuel Macron, le président des ultra-riches », c’est la thèse que vous défendez dans ce dernier livre, vous allez nous expliquer pourquoi. Mais d’abord, petit travail de définition : qu’est-ce qu’un ultra-riche, par différence avec un riche ?

Deuxième question : Il y a aussi des questions d’attitude, ça, on en a tous été les témoins. Mais des questions d’attitude que vous, vous qualifiez de « mépris de classe ». Vous écrivez, c’était dans le journal Libération, « Macron c’est le capitaliste en chef qui mène la guerre des classes en France ». Les mots sont forts…

À cette seconde « question », la réponse de Monique Pinçon-Charlot, coupée au montage, durera dix secondes, rapidement écartée par la diffusion d’un extrait de la prise de parole d’Emmanuel Macron à Bourg-de-Péage :

Ali Baddou : Alors, la parole à la défense et donc à Emmanuel Macron. Justement, puisque vous dites qu’il est le président des ultra-riches, on sait que l’étiquette lui colle à la peau dès qu’il est arrivé à l’Élysée, il s’en défend pourtant.

S’ensuivent presque 30 secondes d’un discours au cours duquel Macron affirme, en substance, s’être « fait tout seul » grâce à l’éducation qu’il a reçue, et qui lui a transmis le fameux « sens de l’effort ». On peut remercier « C l’hebdo » pour l’originale trouvaille que constitue cette « archive », qui avait déjà circulé en boucle sur toutes les chaînes d’information en continu. On peut également remercier « C l’hebdo » de profiter de la présence de Monique Pinçon-Charlot en plateau pour, selon un souci de l’équilibre sans doute, laisser « la parole à la défense » que nous n’avions certes pas encore entendue… On peut enfin remercier « C l’hebdo » d’élever le débat public grâce à l’échange qui suit :

[Vidéo où l’on entend Emmanuel Macron] : Je suis sorti du système, on m’a pris pour un fada quand j’y suis allé. J’y suis allé contre le système politique en place. Je ne suis pas un politicien, je viens pas d’un parti qui vit depuis 30 ans ! Personne ne m’a aidé !

Jean-Michel Aphatie : C’est vrai ! C’est vrai…

Ali Baddou [à Monique Pinçon-Charlot] : Qu’est-ce que vous dites, vous qui le voyez comme un pur produit du système ?

Nicolas Domenach [qui prend la parole à la place de l’invitée] : C’est vrai, ce qu’il dit, c’est vrai, c’est incontestable. Ça ne correspond pas à votre schéma, mais c’est incontestable.

Monique Pinçon-Charlot : Non, non. Pour moi au contraire, il y a eu une imposture qui a été créée, un « storytelling », une création médiatique d’Emmanuel Macron comme soi-disant un « candidat hors-système », et nous, nous démontons tous les mécanismes de cette imposture. Parce qu’en réalité, il est vraiment dans le système, dès le départ. Alors il a raison, évidemment quand il dit qu’il est issu de la petite bourgeoisie d’Amiens, mais il n’en demeure pas moins que son parcours… [Coupée]

Ali Baddou : Il a passé des concours anonymes de la République !

Monique Pinçon-Charlot : Le travail des sociologues, c’est précisément de croiser la politique économique… [Coupée]

Jean-Michel Aphatie : Il faut avoir de la mémoire quand même. Quand vous dites qu’il a été candidat du système, il faut quand même dire deux choses assez simples hein. D’abord, il a été candidat hors parti, et ça, on n’avait pas vraiment l’habitude dans la cinquième République de voir quelqu’un capable d’imposer sa candidature hors des partis. Et puis d’autre part, sans le travail de la presse sur le couple Fillon, Emmanuel Macron n’aurait jamais été élu Président de la République. Donc quand on dit que le système a aidé Emmanuel Macron, une créature médiatique, le « storytelling », c’est faire fi du désordre dans lequel s’écrit l’histoire. Et la présidentielle de 2017 s’est spécifiquement écrite dans le désordre le plus absolu.

Les journalistes en plateau acquiescent d’un signe de tête. Ali Baddou donnera-t-il cette fois la « parole à la défense » ? Relancera-t-il Monique Pinçon-Charlot pour qu’elle puisse « démonter les mécanismes de cette imposture » et parvenir enfin à « présenter son livre » un tant soit peu selon la promesse de l’émission ? Non. La parole est à Maurice Szafran, pour le début des réquisitoires.

 

Le tout phagocyté par des réquisitoires entre tribuns et amis journalistes

– Premier réquisitoire : « la méthode ! » (Maurice Szafran, Éva Roque et Le Monde)

Maurice Szafran : Il y a deux choses qui m’importent. Une que n’a pas dite Monique Pinçon-Charlot et une seconde qu’elle a dite, je vais commencer par ça. Vous parlez d’un travail de sociologues, c’est tout le problème en réalité. C’est tout le problème parce que, est-ce que c’est un livre qui répond aux règles de l’enquête sociologique ? – chacun pense ce qu’il veut – ; ou est-ce que c’est un livre, et dans ma bouche ça n’a rien de déshonorant tout au contraire, est-ce que c’est un livre de militant ? C’est ça la question que pose ce livre [Ah bon. Ndlr]

Jean-Michel Aphatie [tout rigolard] : J’ai votre réponse !

Maurice Szafran : Je parle pas de vous en particulier [à Monique Pinçon-Charlot]. J’en ai marre. J’en ai marre, j’en ai marre des universitaires ou des scientifiques qui, utilisant le cursus, leur carrière, leur professorat, etc., dissimulent le fait qu’ils sont (et c’est légitime et c’est formidable) qu’ils sont des militants.

Ali Baddou : Alors pour que tout le monde comprenne Maurice Szafran… Éva [Roque] ?

Éva Roque : C’est vrai que votre travail Monique Pinçon-Charlot avec votre mari a suscité beaucoup de commentaires, notamment une critique dans Le Monde. Une critique sur la méthode et notamment sur ce dernier chapitre dans lequel vous racontez ce que vous avez observé dans les beaux quartiers parisiens un samedi de novembre, l’affrontement entre des gilets jaunes et des bourgeois, devant une brasserie. Et c’est vrai que j’en reviens à poser la même question que Maurice Szafran : est-ce qu’au fond, c’est pas un livre politique ce livre que vous nous proposez aujourd’hui ?

Parler de « la circulation circulaire de l’information » inclut évidemment la circulation circulaire de l’indigence parmi les journalistes. Éva Roque ne formule pas d’interrogation propre concernant le livre, mais s’abrite plutôt derrière la remarque de Maurice Szafran, qui est elle-même une copie conforme de la critique très à charge formulée par Le Monde intitulée « Les Pinçon-Charlot, ex-sociologues », dans laquelle Florent Georgesco fustige « l’honnêteté flottante » et l’absence de scientificité dans l’investigation des Pinçon-Charlot [2] – on croit rêver ! – ainsi que… « l’intense promotion médiatique » du livre. On constate effectivement à quel point cette « promotion » est « intense » ! Quant au fait d’entendre de tels journalistes tenir des « discours sur la méthode » concernant l’investigation qu’ils ne pratiquent quasiment jamais, ça se passe de commentaire.

On retrouve ici les sempiternelles mêmes disqualifications employées par l’éditocratie pour pilonner toute critique radicale du capitalisme. Ou comme nous l’écrivions à propos des réactions des éditorialistes suite à la publication du rapport d’Oxfam fin janvier :

C’est là une spécialité [de l’éditocratie], toujours prompt[e] à mentionner les orientations idéologiques de ses ennemis politiques comme autant de charges qui les disqualifieraient par principe. Il ne lui vient jamais à l’idée de « démasquer » nombre d’autres confrères et pseudo « experts » qui s’expriment partout sous couvert de « neutralité » en affichant leurs orientations politiques voire leurs affiliations partisanes, pour la seule (et mauvaise) raison que celles-ci ne le dérangent guère !

Monique Pinçon-Charlot réplique d’ailleurs en ce sens, pointant ses deux voisins, Maurice Szafran et Nicolas Domenach, comme étant eux aussi deux « militants » politiques (ce qu’ils nient, évidemment), avant de devoir se justifier d’un travail de plus de vingt années sur la grande bourgeoisie française. Misère…

– Deuxième réquisitoire : l’antisémitisme des gilets jaunes (Maurice Szafran et Jean-Michel Aphatie)

Monique Pinçon-Charlot : [Notre travail] empêche de mobiliser la théorie du complot parce que nous avons montré que [la bourgeoisie] est une classe sociale qui a parfaitement conscience de ses intérêts, et qu’elle a tous les moyens pour défendre ses intérêts, et aujourd’hui, au plus haut niveau de l’État, où c’est la finance, où c’est la banque qui est à l’Élysée.

Maurice Szafran : C’est la banque qui est à l’Élysée ? C’est la banque qui est à l’Élysée ?!

Jean-Michel Aphatie : Ça fait peur. Ça m’a fait un peu peur à moi aussi cette phrase. Franchement hein.

Monique Pinçon-Charlot : Oui. Un banquier.

Maurice Szafran : Non non non non non ! « C’est la banque qui est à l’Élysée », c’est pas la même chose que « c’est un banquier, ouvrez la parenthèse, pendant trente-deux mois, fermez la parenthèse, de sa vie. » […] Parce que vous ne le dites pas vous, mais dans les manifs de gilets jaunes, on a évidemment franchi le stade d’après et vous êtes trop intelligente, trop cultivée et trop grande sociologue pour ne pas le savoir, que c’est la banque Rothschild. Personne ne dit que c’est Paribas, que c’est la BNP, que c’est le Crédit Lyonnais, on parle de la banque Rothschild. Donc vous savez parfaitement que c’est dangereux de dire des choses comme ça !

Là encore, les outrances de Maurice Szafran vont contraindre Monique Pinçon-Charlot, non pas à développer le thème de la connivence entre l’État et le monde des affaires, mais à « s’inscrire en faux » et à démonter les accusations (sous-entendues, d’antisémitisme) de l’éditorialiste, générateur en chef de basses polémiques.

– Troisième réquisitoire : « La presse, Madame, elle est libre ! » (Jean-Michel Aphatie et Émilie Tran Nguyen)

Émilie Tran Nguyen : Dans votre livre, vous pensez que c’est la presse qui a aidé à faire gagner Emmanuel Macron, en tout cas la presse acquise à sa cause selon vous. [Une déjà bien belle simplification : vous avez dit « méthode ? » Ndlr] Vous citez plusieurs exemples : Bernard Arnault qui explique en mai 2017 pourquoi il vote Emmanuel Macron dans Les Échos, Pierre Bergé qui lui apporte aussi son soutien sans la moindre restriction début 2017 dans un tweet et puis dans leur ensemble, pas mal d’hebdomadaires vous dites, comme Challenges, L’Express, Le Point. Challenges détenu par Claude Perdriel, à qui vous dédiez d’ailleurs votre livre Le tueur et le poète, Nicolas Domenach et Maurice Szafran. Euh… Qu’est-ce que vous reprochez concrètement à Claude Perdriel et donc aux journalistes qui travaillent pour lui ?

Belle démarche que celle de la journaliste de France 3, qui consiste à mettre Monique Pinçon-Charlot en porte-à-faux face aux deux journalistes de Challenges qui l’entourent : rien de mieux en effet, pour le débat public, que de transformer le sujet de la critique radicale des médias en une affaire directement personnelle.

La suite de l’échange est à l’avenant : d’abord interrompue par Ali Baddou, Monique Pinçon-Charlot ne pourra pas développer la critique qu’elle porte contre le système médiatique. Littéralement assaillie par Jean-Michel Aphatie, qui la prend directement à partie et de manière plus que véhémente, elle subira les injonctions des deux chiens de garde et sera, cerise sur le gâteau, coupée au montage lors de sa tentative de réponse.

En images, cela donne l’extrait suivant [3] :

Compris ?

Une coupure grossière, que confirme Monique Pinçon-Charlot, que nous avons pu contacter : « Je disais donc qu’aujourd’hui le monde de la presse et celui de la politique sont parfaitement interconnectés et donnais d’ailleurs l’exemple du cercle « Le siècle », avec ses dîners mensuels qui réunissent, dans la sociabilité mondaine, journalistes et politiques afin d’affiner la défense des intérêts de l’oligarchie. À ce moment-là Jean-Michel Aphatie fait comprendre qu’il est bien placé pour dire qu’il ne se passe rien de tel lors de ces dîners, et je lui réponds : « C’est toujours la même chose, circulez, il n’y a rien à voir… » Et là je ne peux pas aller plus loin, je suis de nouveau coupée par une des personnes présentes sur le plateau. »

Nous en sommes à 12min30 d’émission. Et on en restera là. En tout cas pour Monique Pinçon-Charlot, son livre, et ses idées. Le reste de l’émission sera consacré à une chronique de Jean-Michel Aphatie sur « les intellos face aux gilets jaunes », au cours de laquelle l’éditocrate réussira l’exploit de revenir sur les propos de Luc Ferry [4] en les qualifiant, tout rigolard, de « petit dérapage » (après certes avoir rappelé qu’ils avaient été unanimement critiqués). C’est dire si Jean-Michel Aphatie sait où diriger ses colères et ses indignations. Au contraire des deux journalistes de Challenges, Monique Pinçon-Charlot ne sera même pas invitée à réagir : elle n’aura donc littéralement plus une seconde de temps de parole durant le reste de l’émission, évincée d’un plateau qui se terminera « à la bonne franquette », entre journalistes amis tout sourire, papotant comme au comptoir.

 

***

En définitive, cette séquence télévisuelle banale pose la question des conditions d’expression des discours hétérodoxes. Pierre Bourdieu l’avait démontré en allant sur le plateau d’Arrêt sur images en janvier 1996 : il est impossible de critiquer la télévision à la télévision [5]. Cette émission est une variante de cette démonstration : il est impossible de critiquer un pouvoir politique face à ses valets médiatiques.

Pauline Perrenot

Annexe : transcription du réquisitoire de Jean-Michel Aphatie sur la presse.

Jean-Michel Aphatie : Mais Madame, vous ne pouvez pas dire, enfin… Avec tout le respect que j’ai pour vous, je trouve ça insupportable d’entendre dire que la presse a fabriqué quelque chose. C’est le jeu politique qui a fabriqué quelque chose. La presse on lui a reproché – présidentielle de 2017 – d’avoir fait le travail qu’elle a fait de sape, de destruction de François Hollande, mais c’est François Hollande qui est responsable de ce qui lui est arrivé. On a reproché à la presse d’avoir fait ce qu’elle a fait à François Fillon, mais c’est François Fillon qui est responsable de ce qu’il a fait.

Monique Pinçon-Charlot : Alors attendez, monsieur…

Jean-Michel Aphatie : Et je voudrais juste terminer, je vous alerte juste parce que la presse, comme ça, vous êtes universitaire, il faut regarder les choses. Moi je me souviens d’un débat à cinq, le premier, l’unique qui ait existé, les cinq candidats sur TF1, ça doit être début mars. Eh bien la presse dit ce jour-là… parce que la presse est libre, et la presse n’est pas contrôlée par dix milliardaires. Parce que quand on dit que la presse est contrôlée par dix milliardaires, ça finit avec du lynchage de journalistes dans la rue. La presse le lendemain de ce débat dit : « Macron, très terne dans ce débat ; l’un de ceux qui a dominé le débat, c’est Jean-Luc Mélenchon. » La presse, Madame, elle est libre ! Et ça il faut le dire. On ne le dit pas assez.

Monique Pinçon-Charlot : Alors je reprends…

Nicolas Domenach : Et les journalistes aussi hein. Pour ce qui est de Challenges, et je vais vous laisser répondre, pour ce qui est de Challenges, Maurice, lui, a cru très tôt à la victoire possible d’Emmanuel Macron et moi très très tard. Et je me suis pas privé pour faire des articles critiques. Donc c’est pour vous dire qu’il y a des espaces de liberté.

Ali Baddou [À Monique Pinçon-Charlot] : Que répondez-vous à Jean-Michel ?

Notes :

[1] Le dernier livre des sociologues Monique Pinçon-Charlot et Michel Pinçon, Le Président des ultra-riches. Chronique du mépris de classe dans la politique d’Emmanuel Macron, est paru le 31 janvier 2019 aux éditions Zones.

[2] Extrait : « De quelle scientificité peut-elle se réclamer quand, face à la réalité sociale, ses défenseurs n’emploient aucune procédure d’investigation, et qu’au bout du compte ils l’observent en badauds ? »

[3] Montage de Florent Michaux. La transcription figure en annexe.

[4] Pour rappel, Luc Ferry déclarait le 8 janvier sur radio Classique : « Écoutez, franchement ! Quand on voit des types qui tabassent à coups de pieds un malheureux policier qui est à terre, mais enfin ! Voilà, qu’ils se servent de leurs armes une bonne fois, écoutez, ça suffit ! »

[5] Lire « Analyse d’un passage à l’antenne » de Pierre Bourdieu, Le Monde Diplomatique, avril 1996.

Source : ACRIMED, Pauline Perrenot, 06-03-2019

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Commentaire recommandé

Alain // 23.03.2019 à 06h17

En fait elle a bien fait une erreur, Macron n’est pas que le président des ultra-riches, il est aussi celui des medias et de ses « journalistes »

64 réactions et commentaires

  • Alain // 23.03.2019 à 06h17

    En fait elle a bien fait une erreur, Macron n’est pas que le président des ultra-riches, il est aussi celui des medias et de ses « journalistes »

      +120

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    • weilan // 23.03.2019 à 08h12

      Qualifier un individu tel que « Aplati » ( je l’ai toujours appelé ainsi ) de journaliste est un comble !

        +73

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      • Sandrine // 23.03.2019 à 12h02

        Les gens comme Aphatie ne sont pas des journalistes. Ce sont des clercs.

        Le cléricalisme, voilà l’ennemi – meme le Pape François l’a dit.

          +25

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        • Fritz // 23.03.2019 à 15h33

          Domenach et Szafran, des journalistes ? Ces deux larbins ont tué Marianne.
          Le vrai Marianne, celui de Jean-François Kahn.
          J’aime bien la formule complice d’Ali Baddou : « Que répondez-vous à Jean-Michel ? »

          Sinon, quel dégoût que de voir et d’entendre ces gens qui monopolisent la parole, désinforment et déforment l’opinion publique, coupent la parole à leurs invités… Ce monde médiatique est petit, dans tous les sens du terme. Il sera balayé tôt ou tard.

            +32

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          • D’Aubrac // 23.03.2019 à 22h38

            Les chiens de garde chassent en bande.

            Il faut bien se rassurer.

              +12

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    • Farinet // 23.03.2019 à 08h28

      Il n’y a rien de plus bruyant qu’un rassemblement canin. Que ce soit des LOF ou des corniauds on a du mal à s’entendre, car tous veulent gueuler plus fort que l’autre, c’est leur façon de montrer leur suprématie. Le dominant quoi, mais qui une fois que le maître montre la ceinture il rampe à ses pieds, les oreilles rabattues, en donnant la papatte, parfois même sans qu’on lui demande, car il pense que cela fera plaisir à son Maître… Anticiper ses désirs, ne surtout pas le décevoir pour mériter une récompense. L’ incapacité pour eux d’intégrer le moindre Discours de la servitude volontaire, même une version simplifiée pour les nuls, qui les enferme dans une soumission permanente. Il ne faut pas les blâmer, ils font ce et là où on leur dit de faire, c’est dure une vie de chien, surtout de garde de quoi sombrer dans une pathétique apathie..

        +19

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    • Recits d’Yves // 25.03.2019 à 21h58

      E Macron est le CEO (Chieff Executive Officer) de la start-up nation « France » (trademark). « France » a noué des partenariats forts avec partenaires financiers de premier plan: BCE, FMI, BM.
      « France » possède un potentiel de développement unique dans le monde. Vérifiez:
      – la productivité du collaborateur « France » associée à un coût de MO qui est de plus en plus faible.
      – De moins de charges pour l’investisseur (la collectivité « France » absorbera les réformes sociales en échanges des réformes sociétales)
      – Un service de communication premium: un contrôle totale sur les médias et journalistes-collaborateurs principaux français
      – Des politiques qui sont autant d’ambassadeurs de la marque « France » et qui en sont les véritables Project Manager
      Enfin un service de sécurité efficace et décisif lorsqu’il s’agit de protéger nos intérêts communs.

      Vive la Money, vive la « France »!

        +3

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  • Jean-Luc // 23.03.2019 à 06h31

    Il fallait bien s’attendre à ce qu’une personne de qualité comme Monique Pinçon-Charlot soit ostracisée, car son humanisme est incompatible avec l’idéologie oligarchique qui dévore nos règles et nos biens. Le plus triste, entre opportunisme et syndrome de Stockholm, est l’attitude de tant d’élus et de présentateurs de médias, volontiers ligués contre leurs semblables pour quelques miettes de « réussite sociale ».

      +56

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  • MDacier // 23.03.2019 à 07h06

    Lynchage en règle à la TV …
    Rien d’étonnant malheureusement 🙁

      +49

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    • naif // 23.03.2019 à 09h39

      ali-badou officie aussi sur france-intox (ne pas confondre avec france-infox). Une émission « politique » du même genre: ambiance chiens de garde et cour de récré. Je me demande d’ailleurs si l’invité n’est pas là juste pour permettre aux editocrates de nous livrer, à flux continu, le fond de leur pensée (évidemment brillante).

      Mais comment pourrait-on s’en débarrasser?

        +34

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      • Chris // 23.03.2019 à 12h43

        En tournant un bouton. L’audimat, mon cher !

          +24

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        • Vaugelas // 23.03.2019 à 15h34

          La balistique , c’est pas mal aussi …C’ets une image , mais elle vaut ce qu’elle vaut …

            +6

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        • Larousse // 23.03.2019 à 17h05

          @ Chris Vous avez raison, depuis quelque temps j’écoute plus souvent les radios web musique. Enfin, cette chercheuse sociologue fut invitée à un « bal des faux-culs » et « cireurs de pompe » du pouvoir.
          Ces personnes savent très bien le rôle qu’ils jouent, seule une Révolution , une vraie ou un vrai Chambardement macro-économico-politique permettra aux Français de les débarquer, de les chasser de leurs places dorées de « chiens de garde ». N’en doutez pas, il y en aura toute une flopée qui retournera sa veste (Domenach est déjà une girouette…!). Aux Français, d’être asses intelligents et surtout d’avoir de la mémoire pour ne pas les laisser faire et les virer d’un nouveau système en construction.

            +16

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      • K // 23.03.2019 à 17h53

        « Mais comment pourrait-on s’en débarrasser? »
        C’est une excellente question que je me suis moi-même posé il y a quelques années.
        Et la meilleur réponse consiste à cesser de regarder la TV.
        Le fumeur de tabac sait qu’il y laisse beaucoup d’argent et qu’il a une chance sur deux de dévelloper un cancer et pourtant il continue de fumer quand même.
        De la même manière, le téléspectateur sait que la télévision est abrutissante, désinformante, chronophage, insultante (envers ceux qui ne pensent pas comme il faut) et couteuse (139€ de redevance TV pour se faire insulter et abrutir, ça fait cher la séance de masochisme). Et pourtant le téléspectateur n’éteint pas la télé pour autant.
        Alors pourquoi le fumeur et le téléspectateur acceptent de jouer contre leurs intérêts?
        Réponse: Par manque de courage et par addiction. Le fumeur comme le téléspéctateur ne savent pas par quoi remplacer la cigarette et la TV donc ils continuent. Un conseil: profiter d’un séjour en vacance pour ne pas regarder la TV et ne la rallumez pas à votre retour. La transition n’en sera que plus facile et ensuite vous vous demenderez pourquoi vous n’avez pas arreté plus tôt.

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        • naif // 23.03.2019 à 23h43

          Je n’ai pas la télé, je n’ai jamais eu la télé! Depuis l’épisode GJ je n’écoute plus france_intox que quand je vais au boulot, soit le matin entre 6H45 et 7H30. Mais ce qui compterait c’est qu’il puisse arrêter de dire qu’ils sont les « premiers » sur tel ou tel tranche horaire, bref qu’ils perdent « des parts de marché ».
          Comment on fait ça? Je ne sais même pas comment ils peuvent déterminer les parts d’audience d’une radio hertzienne??

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          • L. A. // 26.03.2019 à 14h49

            @naif: Contrairement à ce qui est souvent avancé par erreur ou par méconnaissance, le fait de regarder ou non une émission de télé (ou de radio) n’influence en rien la mesure de son audience si vous ne faites pas partie du panel de sondés : «Les instituts de mesure d’audience ont mis au point un panel représentatif de foyers, qui est mis à jour très régulièrement. L’élément étudié est le comportement des panélistes et pas celui de la population dans son ensemble.» (page “Audience (média)” sur Wikipédia) :
            https://fr.wikipedia.org/wiki/Audience_(média)

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            • grumly // 26.03.2019 à 17h13

              L’audience est aussi mesurée avec les box qui reçoivent la télé. SFR rend accessible ses audiences en temps réel, c’était aussi le cas à une époque depuis la Freebox mais je crois qu’ils ont un accord avec Médiamétrie maintenant.

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        • L. A. // 26.03.2019 à 14h52

          On peut franchement ne pas être du tout d’accord avec le défaitisme des réponses du type «il n’y a qu’à se passer de télé» ou «il n’y a qu’à appuyer sur le bouton d’arrêt». Non il n’y a pas lieu d’abdiquer chaque fois que des fâcheux usurpent le domaine ou les services publics. Il faut au contraire chercher le moyen de les empêcher, eux, de nous porter préjudice.et de provoquer des troubles de jouissance à la population.
          Sinon où est-ce que ça s’a rrête ? Petit exemple d’absurdités du même tonneau :
          – S’il y a des chauffards dangereux, il suffit de ne plus utilser ni route ni autoroute ;
          – S’il y a des déjections canines sur les trottoirs, il suffit de ne plus utilser les trottoirs ;
          – S’il y a des soûlots qui braillent dans la rue, il suffit de déménager ;
          – S’il y a des attentes interminables aux urgences, il suffit de ne plus aller à l’hôpital ;
          Etc.
          Et que nul ne détienne LA solution pour parvenir à chasser les chiens de garde de nos écran ne doit pas faire changer d’avis sur le fait que c’est à ça qu’il faut s’employer (voir l’intéressante proposition de la France insoumise sur le sujet).

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  • farinet // 23.03.2019 à 07h33

    Il n’y a rien de plus bruyant qu’un rassemblement canin. Que ce soit des LOF ou des « corniauds » on a du mal à s’entendre, car tous veulent gueuler plus fort que l’autre, c’est leur façon de montrer leur suprématie. Le dominant quoi, mais qui une fois que le maître lui montre la ceinture il rampe à ses pieds, les oreilles rabattues, en donnant la papatte, parfois même sans qu’on lui demande, car il pense que cela fera plaisir à son Maître… Ne pas le décevoir pour mériter une récompense. L’ incapacité pour eux de comprendre le moindre Discours de la servitude volontaire, même une version simplifiée pour les nuls, qui les enferme dans une soumission permanente c’est dure une vie de chien… Même de garde de quoi sombrer dans une pathétique apathie

      +8

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    • vert-de-taire // 24.03.2019 à 11h59

      Mais ils savent très bien, pas plus stupides que chacun de nous.
      ce sont des chiens de garde, au service d’un système,
      ils remplissent leurs rôles en toute connaissance de cause.

      Le choix est hyper simple : je vis bien en aboyant pour eux, je vis mal en aboyant contre eux.

      la vie est courte et l’argent roi.

      le salaud est intégré dans un système très bien fait pour lui.

      Il faut détruire ce ‘système’ avant qu’il nous dévaste – ce qui est déjà commencé.

        +5

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  • Xavier // 23.03.2019 à 07h46

    Et voilà ou s arrête la démocratie et notre liberté de penser ét juger.les éditorialistes politiques se prennent pour des stars car les médias leurs donnent ce pouvoir.en fait ils ne sont que des hommes ou femmes politique ratés qui ont à leur disposition un énorme outils de laubotomisation et manipulation des masses.mais ça ils ne le reconnaîtront jamais.ce ne sont que des imposteurs qui ne regarde que leur nombril …

      +27

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  • Charles Michael // 23.03.2019 à 07h49

    Quel intéret de participer à cette sorte d’émission de type nettement stalinien ?
    Aucun, laissons-les seuls , sans contradicteur, jappant de concert, flagornant Macron.
    refus de tenir le role victimaire dans ces spectacles.

    Livrons les à leur propre hubris, ils sont assez stupides et fats pour dépasser toute caricature.
    les réseaux.sociaux pourront se régaler
    les gilets jaunes aussi

      +37

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  • farinet // 23.03.2019 à 07h52

    Il n’y a rien de plus bruyant qu’un rassemblement canin. Que ce soit des LOF ou des corniauds on a du mal à s’entendre, car tous veulent gueuler plus fort que l’autre, c’est leur façon de montrer leur suprématie. Le dominant quoi, mais qui une fois que le maître lui montre la ceinture il rampe à ses pieds, les oreilles rabattues, en donnant la papatte, parfois même sans qu’on lui demande, car il pense que cela fera plaisir à son Maître… Ne pas le décevoir pour mériter une récompense. L’ incapacité pour eux de comprendre le moindre Discours de la servitude volontaire, même une version simplifiée pour les nuls, qui les enferme dans une soumission permanente. Il ne faut pas les blâmer, il font ce et où on leur dit de faire, c’est dure une vie de chien… Même de garde de quoi sombrer dans une pathétique apathie

      +57

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  • calal // 23.03.2019 à 08h05

    J’ai rigole recemment en voyant un passage de melenchon sur lci: la chaine avait tellement monte la reponse de melenchon,specialiste des phrases a tournure complexe intentionnelle pour eviter les troncatures,que son image sautait toutes les 3 secondes…

    Si internet est coupe,comment s’informer ?

      +17

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  • Alexis // 23.03.2019 à 08h09

    Le traitement médiatique des invités qui ne vont pas dans le sens de la bien-pensance est sidérant.

      +27

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    • vert-de-taire // 24.03.2019 à 12h03

      ah ? c’est nouveau ?
      non c’est un lent processus a-démocratique qui atteint votre limite de capacité d’acceptation.
      mais ce processus est une tendance lourde, longue,
      que la république moderne rejoue à la manière de tous les impérialismes et totalitarismes que l’histoire nous enseigne.

        +2

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  • RGT // 23.03.2019 à 08h22

    Je me demande toujours pourquoi la population continue à porter la moindre attention à la « boîte à cons ».

    J’avais déjà compris l’influence nuisible de cet appareil il y a plus de 40 ans, à la fin des années 70 sous le règne de Giscard 1er.

    Le pire, c’est que ça ne s’est pas arrangé depuis, ça a même atteint des profondeurs insondables.

    Quant aux « émissions culturelles » elles ne sont qu’un « pot de miel » (très bref) destiné à attirer le chaland vers ce piège duquel il est presque impossible de s’extraire.

    Il me semble cependant (du moins je l’espère) que de plus en plus d’êtres humains (fortement minoritaires hélas pour l’instant) commencent à prendre conscience de la dangerosité de cet instrument de lavage de cerveaux de masse.

    Espérons simplement que le seuil de basculement ait lieu avant que nos élites ne votent une loi imposant à chaque citoyen de regarder la « parole divine » sous peine de poursuites pour « sédition anti-républicaine ».

    Déjà, ils souhaitent nous imposer de devoir financer ce « machin » en taxant les ordis et les téléphones mobiles au prétexte qu’il est « possible de regarder la télé dessus »…

    Bientôt ils taxeront l’air car il permet de transmettre le son et les images de ce dispositif… Faites confiance aux énarques, ils ne manquent jamais de ressources pour vider vos poches jusqu’à la dernière piécette.

    Même les pires tortionnaires n’ont jamais osé aller aussi loin : Ils n’ont pas, jusqu’à présent, pensé à faire payer leurs victimes pour financer les instruments de torture qu’ils utilisent.

      +16

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    • Jérôme // 29.03.2019 à 08h24

      Si, les pires tortionnaires sont déjà allés aussi loin. Macron est déterminé à créer le chaos par la violence. L’Etat Français a, ainsi, investi quelques dizaines de millions d’euros en 2017 et 2018, pour acheter des grenades pour mutiler les manifestants français en 2018 et 2019.
      Il suffit de chercher les appels d’offre public lancés par le ministère de la Défense et de l’intérieur pour savoir à quoi servent nos impôts: à mutiler!
      Je vous rassure, d’habitude, nos impôts permettent à des gens d’affaires de gagner beaucoup d’argent, notamment les propriétaires et actionnaires des entreprises d’armement qui fabriquent les missiles qui servent à tuer au moyen-orient depuis bien, bien longtemps.

        +1

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  • Jules Vallés // 23.03.2019 à 08h49

    Après la demonstration de Badiou en 1996!! ,pourquoi s’obstiner à participer et à regarder de telles mascarades?

      +26

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  • Le turk // 23.03.2019 à 08h53

    je l’avais regardé en direct , j’ai été obligé de couper tant c’était odieux , même la petite Émilie Tran Nguyen s’est fait les crocs à essayer de mordre , mais qu’elle retourne sur FR3 présenter la météo , c’est son niveau.

      +27

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    • naif // 23.03.2019 à 09h32

      ne soyez pas méchant avec les météorologistes, ils ont quelques scientifiques de talent.

        +4

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      • Le turk // 23.03.2019 à 10h06

        lire un prompteur ne fait pas de vous un météorologiste ):…. ni un journaliste

          +24

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  • SanKuKai // 23.03.2019 à 08h57

    “Maurice Szafran : Je parle pas de vous en particulier [à Monique Pinçon-Charlot]. J’en ai marre. J’en ai marre, j’en ai marre des universitaires ou des scientifiques qui, utilisant le cursus, leur carrière, leur professorat, etc., dissimulent le fait qu’ils sont (et c’est légitime et c’est formidable) qu’ils sont des militants.”

    Il parle de Cécile Vaissié?

      +42

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  • Kasusbelli // 23.03.2019 à 09h26

    Spectacle edifiant ! Les audiences des médias mainstream chutent au profit d internet. Pour attirer le chaland, on mets des pseudos-journalistes en charge de promouvoir les intérêts du pouvoir en place pour maintenir l illusion d une TV qui informe. L agonie n est jamais belle…
    Ma seule interrogation : mais que diable Monique Pincon est elle venue faire dans cette galère ?….

      +25

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    • Ubu // 23.03.2019 à 09h57

      Effectivement, je me suis également posé la même question. Et je me suis dit que finalement, ce n’était pas forcément une erreur en soit, j’apprécie particulièrement Monique Pinçon-Charlot, je pense qu’elle est allée dans l’arène…
      D’une certaine façon, c’est un témoignage, un flagrant délit de mauvaise fois mis à jour devant les yeux du monde, ce sont les chiens de garde croyant rogner un os qui se sont mis ostensiblement en spectacle !
      Ils sont là, ils sont visibles, « Macron, président des riches », cela ne fait plus aucun doute pour personne.
      Les médias au service de l’oligarchie ?
      A présent, cela ne fait plus aucun doute non plus.
      Merci Madame Monique Pinçon-Charlot.

        +29

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    • zeroudoudou // 23.03.2019 à 20h06

      qu’est-elle venue faire dans cette galère ? prouver peut-être par l’absurde que la télé est une machine de propagande ? cette émission n’est peut-être pas si mal…

        +9

      Alerter
  • Julien // 23.03.2019 à 09h45

    je ne supporte plus cette caste médiatique. Je ne supporte plus ces émissions et ces gens qui prennent la parole se faisant passer pour des seigneurs de la vérité absolue. ils ne se rendent même plus compte de la violence dont ils font preuve, leur encartement dans les grands médias semble leur donner un sentiment de supériorité incroyable. Quand on voit comment ils osent parler à une sociologue reconnue, imaginez dans l’entre soi comment ils parlent des Français en règle générale. Imaginez comment ils parlent des classes moyennes qu’ils peuvent être amenés à croiser dans la rue (si tenté qu’ils osent mettre le nez dehors, par peur de se faire agresser…), comme Juan Branco qui parle de Gabriel Attal (insupportable petit bourgeois, plus jeune ministre français sans aucune expérience, petit arriviste pistonné communautairement) qui adore faire des blagues sur l’odeur des SDF entres autres. Je souhaite vraiment que ces gens soient un jour mis à l’écart, ne soient plus écoutés, qu’ils se retrouvent eux aussi assaillis par les critiques et les attaques verbales. Ces gens ne méritent aucun respect, ils ont vendu leur âme au diable.

      +17

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  • Louis Robert // 23.03.2019 à 10h28

    Je ne comprends pas que des gens de qualité comme madame Monique Pinçon-Charlot acceptent de “participer”, puis se soumettent à ÇA. Nous le savons tous: ces organisations médiatiques ont fait la preuve tant et tant qu’elles sont au-dessous de tout et qu’elles continuent ardemment de creuser.

    Est-ce faiblesse masochiste?

    À tout le moins, l’invitée peut tout simplement se lever et quitter, sans un mot.

    Mieux, elle peut toujours refuser l’invitation dans un grand éclat de rire… comme le fit récemment Frédéric Lordon, suite à l’invitation présidentielle.

    Que je sache, il y a longtemps déjà que le par ailleurs si généreux Chomsky refuse de participer à ces mises en scène.

      +11

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  • jac // 23.03.2019 à 11h01

    Apatie qui s aplatit sans cesse devant le pouvoir est vraiment  » soumis .On peut se demander s il en est conscient ? j ai eu ce sentiment quand j ai échangé avec lui l été dernier lors d un festival de journalistes dans le sud Ouest. On dirait qu’ il ne voit pas le réel et que son idéologie bien réelle l en empêche. Il ne saisit pas nos arguments et semble de parti pris. Je trouve navrant que me service public n éclaire pas mieux les contribuables.
    Bravo pour le COURAGE de cette infatigable Monique et son mari de lutter ainsi.Le public ne s y trompe pas.jac..

      +8

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    • vert-de-taire // 24.03.2019 à 13h11

      Peut-être Apathie comme d’autres finissent par croire à leur fable, à leur monde ?
      C’est rien que de très naturel que de se conformer à son milieu, c’est réduire ses conflits internes mais aussi externes, donc un facteur de confort voire de survie.
      Le système façonne les gens quand il ne les brise pas.
      C’est pour cela qu’il nous faut bien lutter contre non pas les gens, aussi pourris soient-ils que contre la structure qui a été mise en place (par ces gens et notre complicité passive ou active) pour en obtenir le consentement voire le culte.
      Revoir nos institutions à cette aune parait la seule possibilité de revenir à un monde simplement vivable.

        +2

      Alerter
  • basta // 23.03.2019 à 11h59

    Faudrait-il ne plus participer à ce genre d’émission au risque de laisser le champs libres aux assujettis (e) du pouvoir ? Le sens critique du citoyen devrait se faire en consultant plusieurs médias. C’est pourquoi il faut occuper le plus possible son temps de cerveau disponible à des inepties…. Sine qua num….

      +0

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  • Tonton Poupou. // 23.03.2019 à 12h02

    Le débat selon Rance Télévision : Une invitée à qui on passe de la brosse à reluire avant de la descendre en flamme avec des questions orientées pour se faire couper la parole – sans qu’elle puisse terminer sa réponse – quand l’invitée répond. Puis ensuite clore le débat par une discussion entre soi des cinq chiens de garde comme lors du dernier diner en ville des compères goguenards. Bravo ! Le plan mis en place avant l’émission c’est parfaitement déroulé. Dormez tranquille braves gens : Nous vivons dans le pays où coule le miel et chantent les anges de « la presse libre » (et aussi accessoirement de la démocratie et des droits de l’homme. Ex : La violence « légitime » en Syrie. Mais pas en France …. Cherchez l’erreur !????) …………. et de leur manipulation.

      +11

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  • Chris // 23.03.2019 à 12h34

    Que ne s’est-elle levée en annonçant qu’elle laissait ses supposés interlocuteurs en entre-soi !
    Son départ aurait eu plus d’effets que sa contribution empêchée au prétendu débat.

      +7

    Alerter
  • Vladimir // 23.03.2019 à 13h16

    Une meute des vendus – « le cirrhose de foie au stade ultime » de notre pauvre France.avec l’ hApatite C en tête!

      +7

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  • Bebernette // 23.03.2019 à 14h15

    Acrimed a aussi dénoncé l’attitude de ces journalistes à l’égard de Monique Pinçon-Charlot
    Je suis fière d’avoir lu cet ouvrage.
    Je zappe maintenant quand Aplati est présent dans une émission.
    Bravo et merci pour cet article.
    Michele

      +4

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  • Sinoué // 23.03.2019 à 14h21

    Je ne sais plus quoi dire devant ce genre d’émission, mais Monique Pinçon-Charlot a eu raison d’être là.

    Aujourd’hui n’est plus du tout comme hier, car la naissance des gilets jaunes montre à quel point la perception, que les medias ont aujourd’hui de leur public, est maintenant complètement erronée.

    Ils ne s’en sont même pas encore aperçu…

    On a bien plus encore envie d’écouter Monique Pinçon-Charlot, de la lire aussi, car elle se fait couper la parole sans cesse par une bande de gougats payés par notre redevance et nos subventions.

    Aujourd’hui, il y a deux sortes de discours pour nous convaincre, nous le public, dans les émissions des medias mensonges: le discours Bégaudeau et Boulo qui font passer la caravane alors que les chiens de garde n’ont même plus le temps d’aboyer et le discours ici de Monique Pinçon-Charlot qui ne fait que révéler peut être davantage encore la bêtise de tous ces « journalistes », serviteurs de la bêtise de la bourgeoisie, tout comme celle du président, qui s’acharnent tous à empêcher cette femme qui voit si juste, de finir ses phrases.

    Les chiens aboient ou n’ont plus le temps d’aboyer.

    La caravane passe toujours…

    le message aussi!

      +10

    Alerter
    • vert-de-taire // 24.03.2019 à 13h22

      Mais s’il vous plaît arrêtez de croire,
      de croire qu’ils se trompent !
      Ils sont parfaitement conscients de leurs actes.
      De toute évidence cette émission a été préparée pour écrabouiller l’invitée et montrer des statistiques factices de pluralité.

        +2

      Alerter
  • 1Direct // 23.03.2019 à 14h31

    En France, peut-être plus qu’ailleurs, il y a toujours eu un (gros) problème de qualification des intervenants médiatiques. Qualification au sens de nommer/classifier le poste de ces derniers.
    Pour faire simple, il y a les journalistes, les éditorialistes et les intervenants/invités.
    Un journaliste devrait être neutre. Enfin le plus possible car, toute personne ayant une opinion, voire des convictions et même (et surtout) des intérêts, il est impossible d’en faire totalement abstraction.
    Un éditorialiste est, pour moi, quelqu’un qui a des opinions affichées (et/ou les autres points précédents) et qui les défend.Eux au moins c’est clair pour tout le monde.
    Pour des raisons plus vraiment obscurs pour personne, la majorité des (pseudos) journalistes sont en réalité des éditorialistes. Mais ceux-ci (les journalistes) ne veulent pas assumer le titre d’éditorialiste.

    Pourquoi ce refus?
    Parce que cela leur permet de travailler « masqué » et de toujours sortir le faux bouclier argumentaire de leur fausse impartialité. Tous en cœur ils jureront qu’ils sont sans à priori et qu’ils montrent les pours comme les contres. Ce qu’ils ne pourraient pas faire si ils avaient l’étiquette d’éditorialiste.

    Et puis, il faut le dire, aux prochains changement de pouvoir ils leurs seraient plus difficile de retourner leur veste!!

    C’est typiquement français car dans les autres pays les professionnels sont clairs. Ils sont soit bleu, blanc, rouge ou autre mais ils affichent ce qu’ils sont et annoncent la « couleur » de leurs articles.

    La France médiatique? Le bal des faux culs des médias!

      +9

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  • Louis Robert // 23.03.2019 à 15h01

    Contribution personnelle à rehausser le niveau de (non, pas à booster la) sérénité collective, ce lien vers une entrevue civilisée.

    Le Média, par Aude Ancelin, « MACRON OU L’ORGIE DES ULTRA-RICHES – MONIQUE PINÇON-CHARLOT »

    https://www.youtube.com/watch?v=JEOj91N7tn8

      +11

    Alerter
  • Denis // 23.03.2019 à 15h23

    Sont-ils gagnant à ce jeu de massacre?
    J’en doute!

    Une pensée m’est venue:
    l’étude de ce genre de personnages s’appelle,
    s’appelle,s’appelle…..
    la coprologie!

    Certains peuvent aussi consulter un…

    proctologue. Parce que ça devient nécessaire!

    Quel mauvais esprit!!! :-))

      +8

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  • Fritz // 23.03.2019 à 15h57

    Szafran : « est-ce que c’est un livre qui répond aux règles de l’enquête sociologique ? »
    Tu n’as qu’à le lire, espèce de [Modéré], au lieu de poser des questions à la [Modéré]

      +7

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  • Yves.JM // 23.03.2019 à 16h30

    Tous ces media travaillent alternativement sur deux peurs: celle du péril brun et celle du péril rouge.

      +5

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    • riton // 25.03.2019 à 10h42

      Tous ces media travaillent alternativement sur deux peurs: celle du péril brun et celle du péril rouge.

      Non, je ne le crois pas. Seul le péril rouge est, pour eux, dangereux. Le brun est en train de s’installer tranquillement en France et ils le cautionneront sous couvert de sauvegarde de la République et de la démocratie.

        +2

      Alerter
  • inement // 23.03.2019 à 17h47

    La réflexion que nous devrions nous imposer de notre côté pour mieux les comprendre et les combattre devrait peut-être porter sur la question du sociologisme et de la psychologie journalistique dans les dits grands médias dont les acteurs ne peuvent si tant est qu’ils le voudraient, agir autrement qu’en chiens de garde d’un système et d’une organisation capitaliste-mondialiste d’évidence plus que malade, qu’ils défendent à l’unisson avec un tel acharnement que cela en devient visible jusqu’à chez ceux qui n’ont pas pour habitude de faire fonctionner leur sens critique.

    Est-ce que ces gens fonctionnant manifestement avec un cerveau altéré par autant d’inspirations et de relents naturels, qui pourraient naitre d’injonctions collectives adaptées à chaque branche corporative se retrouvant par exemple chaque mois au Diner du Siècle, pourraient fonctionner autrement que comme ils le font ?

    Forcés de constater que non, et encore pour en être sûr faudrait-il les connaitre concrètement et individuellement pour savoir si ne serait-ce qu’un seul d’entre eux a encore cette ambition de vouloir réellement informer le plus grand nombre conformément à la charte de Munich sur le journalisme !

    Bref le politique non-intègre ne peut rien y faire car ce serait remettre un système en question plus globale encore dont il tient et défend les intérêts.

    La réponse pour une réforme importante, comme celle-là ou d’autres, qui irait dans l’intérêt et le bien de tous doit encore et toujours venir d’un rapport de force à l’initiative du peuple-citoyen contre le pouvoir en place, pour installer et remporter des négociations nous menant à une évolution par le haut et pour tous.

    Il y a plus qu’à rejoindre la rue en jaune et installer un rapport de force toujours plus grand pour ne plus laisser le choix au pouvoir de ne pas négocier……une fois la table étant dressée, il n’y a plus qu’à imposer la force du nombre toujours grandissant et le tour est joué..

      +4

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  • alexandre clement // 23.03.2019 à 18h41

    En voulant démontrer que les journalistes ne sont pas des vendus, Aphatie, Domenach, Szafran, démontrent justement le contraire.

      +8

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  • Learch // 23.03.2019 à 19h20

    Merci madame Pinçon-Charlot, pour votre livre et pour vos interventions dans les médias, je comprends pourquoi vous êtes allée à la télé, dans ce genre d’émissions : en n’entrant pas dans leur jeu, en restant courtoise et rigoureuse, vous avez fait sortir les chiens de leurs niches, vous nous avez permis de voir qui ils sont réellement… Merci.

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  • Serge F. // 23.03.2019 à 20h46

    C’est un fait incontestable que la presse a aidé à l’élection d’Emmanuel Macron. En témoigne ce classement des candidats les plus cités dans la presse pendant la période allant du 18 mars 2017 au 21 avril 2017 :

    https://www.lejdd.fr/Politique/Presidentielle-2017-qui-est-le-candidat-le-plus-cite-dans-la-presse-depuis-le-debut-la-campagne

    On pourrait par conséquent légitimement se demander si cela n’a pas enfreint l’article L52-1 du Code électoral :

    « Pendant les six mois précédant le premier jour du mois d’une élection et jusqu’à la date du tour de scrutin où celle-ci est acquise, l’utilisation à des fins de propagande électorale de tout procédé de publicité commerciale par la voie de la presse ou par tout moyen de communication audiovisuelle est interdite. »

    A-t-on vu beaucoup de journalistes soutenir la création d’un Conseil de déontologie du journalisme ? Un tel conseil existe pourtant au Quebec. Il s’appelle le Conseil de presse du Québec ou Tribunal d’honneur des médias québécois :

    https://conseildepresse.qc.ca/le-conseil/reglements-1-et-2/

    « Il agit comme un tribunal d’honneur à l’égard de toute plainte jugée d’intérêt pour le Québec et assure un leadership en matière de déontologie à l’égard de tous les journalistes et de tous les médias d’information distribués ou diffusés au Québec, peu importe le support utilisé, qu’ils soient membres ou non du Conseil de presse. »

    C’est pourtant ce que préconise Gérald Bronner (professeur de sociologie à l’université Paris-Diderot, membre de l’Académie nationale de médecine, de l’Académie des technologies et de l’Institut universitaire de France) dans son livre « La démocratie des crédules » :

    https://www.youtube.com/watch?v=8L52YiOeGX0&t=5559

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  • NemoPlusJuris // 24.03.2019 à 00h00

    La télévision ? Regardez donc le documentaire « Le tube. Les effets de la télévision sur le cerveau ».

    https://www.youtube.com/watch?v=ajg36yJ6LuI

    Vous y trouverez des lapins pris dans les phares d’automobiles, des agents de la CIA enquêtant sur le lavage de cerveau, et le lien entre les deux.
    Fascinant.

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  • Nanie // 24.03.2019 à 09h46

    Quand on a le temps…(ce qui n’est pas donné à ceux qui galèrent en silence pour survivre)… De suivre les chaînes TV nationales françaises, il n’ est pas difficile de partager le point de vue et l’alerte donnes par Monique Pinçon-Charlot

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  • Julien // 24.03.2019 à 10h42

    Larbins du système établi. Aucune dignité aucune estime des autres qui ne sont pas comme eux. Jean Michel l’applatit qui se prend pour un juge médiatique… Je souviens sur canal il était déjà à baffer. Bref, cette clique de gens imbus d’eux même me fait pitié tellement ils se vautrent dans leur méconnaissance de la société dans laquelle ils évoluent et qui leur permet de se gaver mensuellement en vomissant sur le peuple …. Un jour le vent tournera. Ma porte sera fermée sachez le

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  • Narm // 24.03.2019 à 18h51

    Ces pseudos journalistes sont écoeurants

    mais aujourd’hui, beaucoup d’émission sont bâties sur cette forme. Inviter quelqu’un pour parler de soi. Un café du commerce version TV

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  • chris // 24.03.2019 à 20h32

    Bonjour,

    Je viens de voir Roamin goupil sur LCI c’est impressionnant son engagement pour macron et le manque d’impartialité d’un chroniqueur comme il se présente En plus aucune contradiction n’était présente sur le plateau. Il faut étaindre les postes de télévision ….

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  • Blanche // 24.03.2019 à 21h44

    Je ne comprends pas qu’elle soit restée. Elle n’avait qu’à les planter là en leur disant de continuer leur baratin entre eux. Dela n’aurait rien changé.

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  • Nanker // 26.03.2019 à 10h09

    C’est bien fait pour elle… Elle devrait adopter la position de Serge Halimi : ne JAMAIS aller dans ce genre de cirque médiatique où l’on est sûr de se faire dépecer vivant(e).

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