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22.mars.201922.3.2019 // Les Crises

Pascal Boniface : les Etats-Unis, un danger stratégique pour la planète

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Source : Mediapart, Pascal Boniface, 19-03-2019

Directeur de l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS), Pascal Boniface publie un nouveau livre, «Requiem pour le monde occidental. Relever le défi Trump». Il y explique comment, par leur unilatéralisme et leur volonté hégémonique, les Etats-Unis sont devenus une source d’insécurité pour l’ensemble de la planète.

Le concept de « monde occidental » est désormais largement obsolète: Europe et Etats-Unis ont aujourd’hui des intérêts différents voire divergents. Rester ancré dans la traditionnelle alliance trans-atlantique telle qu’elle fut conçue au temps de la Guerre froide interdit de penser les nouveaux déséquilibres et les nouveaux enjeux de la planète.

Il est plus que temps que l’Europe construise son autonomie stratégique. Un entretien à voir également sur Mediapart.

Source : Mediapart, Pascal Boniface, 19-03-2019

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Commentaire recommandé

Kokoba // 22.03.2019 à 08h21

Ce matin, j’ai entendu à la radio que Trump reconnaissait la souveraineté d’Israel sur le Golan.

Et le journaliste annonçait çà sur un ton très neutre, comme on annonce la météo.
Visiblement, qu’en 2019 un pays vole et annexe un territoire, çà ne les dérange pas (du moment que ce pays s’appelle Israel ou USA).

Voila une décision qui va bien aider à apaiser la planète.

43 réactions et commentaires

  • Kiwixar // 22.03.2019 à 07h41

    « Il est plus que temps que l’Europe construise son autonomie stratégique »

    Les autres pays de l’UE agiront pour leur intérêt propre, et il est donc plus que temps que la France construise son autonomie stratégique, donc… énergétique. Et là y a de l’eau dans le gaz. Les fournisseurs GB, Pays-Bas et Norvège sont dans les choux.

    Il reste l’Algérie en direct, et deux sources indirectes : Proche-Orient et Nord-Stream. Avec dans ces deux cas, des pays au milieu qui auront forte motivation à garder tout le gaz de transit pour eux. Alors, Berlin va-t-elle agir pour l’autonomie énergétique de l’UE, ou pour l’autonomie énergétique de l’Allemagne? On connaît tous ici la réponse : contrairement aux diri-jean-foutres français, les dirigeants allemands agissent pour l’intérêt de leur pays.

      +31

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    • Haricophile // 23.03.2019 à 02h22

      “Il est plus que temps que l’Europe construise son autonomie stratégique” Qu’en pense-t-on à la Goldman Sachs ? Parce que vu la carrière de nos dirigeants de l’UE, il me semble que c’est par là que se situe le pouvoir de décision…

        +5

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  • Patrick // 22.03.2019 à 08h14

    Le fait n’est pas nouveau et Trump n’en est que la dernière étape.

    L’avantage avec Trump c’est qu’il avance comme une brute et qu’il met au grand jour ce que ses prédécesseurs faisaient dans l’ombre. Au moins tout ça devient visible.

    Finalement , je préfère Trump aux autres présidents , il joue cartes sur table.

      +43

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  • Kokoba // 22.03.2019 à 08h21

    Ce matin, j’ai entendu à la radio que Trump reconnaissait la souveraineté d’Israel sur le Golan.

    Et le journaliste annonçait çà sur un ton très neutre, comme on annonce la météo.
    Visiblement, qu’en 2019 un pays vole et annexe un territoire, çà ne les dérange pas (du moment que ce pays s’appelle Israel ou USA).

    Voila une décision qui va bien aider à apaiser la planète.

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    • Patrick // 22.03.2019 à 10h29

      attention !! d’après les nouveaux critères du Camp du Bien vous allez être classé « antisémite » 🙂

        +35

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    • Jeff // 22.03.2019 à 13h48

      Et ce même président Trump se plaint lorsque la Crimée demande son rattachement à la Russie.

        +32

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      • ocb // 22.03.2019 à 23h56

        Et Poutine a une politique « agressive »en Syrie !

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    • calal // 23.03.2019 à 09h12

      oui c’est tres « suspect ».
      -ca reste des mots peut etre facon « les promesses ne lient que ceux qui y croient »
      – le golan serait le « reservoir d’eau  » du coin un peu a la facon du tibet pour la chine
      ca reste une question epineuse et une pierre peut etre dans le jardin de trump.On juge un arbre a ses fruits.Election en israel en avril semble t il…

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  • Germs // 22.03.2019 à 08h30

    M.Boniface, vous oubliez que suite au veto de la France sur la 2éme guerre contre l’Irack (2003), le président Bush avait dit :
    « Punir la France, Ignorer l’Allemagne, Parler avec la Russie »,
    et l’embargo sur les pièces pour les catapulte du porte-avion Charles de Gaulle, lever quand on est parti guerroyer en Afghanistan.
    Peut être il y a eu d’autre punition que j’ignore ou peut être pas.

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    • traroh // 22.03.2019 à 10h14

      La France a guerroyé en Afghanistan bien avant la guerre d’Irak.

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  • politzer // 22.03.2019 à 08h40

    Une soi-disant « menace soviétique » (sic) à la Libération ! Boniface mérite le qualificatif qu il a utilisé pour le titre d un de ses livres à propos des « faussaires » ! en voilà bien un exemple ! et ce médiocre politologue qui se pose en historien occupe bien un tout petit créneau bien pensant dans la constellation des prostituées du « système »! pauvre jobard !

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    • weilan // 22.03.2019 à 13h23

      Cette soi-disant « menace soviétique » avait un vague ( j’insiste sur ce mot) fondement entre 1945 et 1953 ( décès de Staline) il faut l’admettre.
      Dès 1954, les archives soviétiques révèlent clairement que la peur avait basculé dans l’autre camp. Les soviétiques vivaient dans la crainte d’une attaque combinée USA-OTAN. C’est un fait indiscutable.

        +18

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      • Dominique65 // 22.03.2019 à 16h53

        « Les soviétiques vivaient dans la crainte d’une attaque combinée USA-OTAN »
        Ce qui les amena à créer le Pacte de Varsovie en 1955 (après la mort de Staline, donc).

          +9

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  • François Lacoste // 22.03.2019 à 08h49

    Pas une seule allusion à la politique Gaullienne?…
    Sans doute est-ce sans intérêt ou trop éloigne dans le temps?

    Charles de Gaulle était d’une fermeté inébranlable quand les intérêts de notre pays étaient en jeu, ce qui permettait à la France d’être dans les tous premiers pays technologiques et industriels du monde.
    Aujourd’hui en France, il ne reste rien de tout cela. Au contraire, notre « élite » se vautre dans la soumission. Elle a été formée à se penser étasunienne, idéalement à être adoubée young leader.

    L’emprisonnement du dirigeant en second de Alstom, aurait dû être l’occasion de dire au USA (et non à l’Amérique soit dit en passant) que soit, il nous rendait notre concitoyen, soit nous prenions cette acte pour ce qu’il est, c’est à dire un agression sans fondement à laquelle nous rétorquerions par une décision de même ampleur concernant les intérêts étasuniens en France et en Europe.
    Nous ne pouvons qu’être outré de constater que cet idée ne vient même pas à l’esprit des commentateurs divers et variés de ce tragique épisode.

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    • Garibaldi2 // 23.03.2019 à 03h36

      Sur la défense de nos intérêts stratégiques, je suis certain que vous prendrez un grand plaisir à lire cet article :
      http://prochetmoyen-orient.ch/contre-enquete-comment-les-americains-ont-mis-la-main-sur-airbus/
      Patton ne voulait-il pas envahir l’URSS à la fin de la guerre ?!

        +3

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      • Sybillin // 23.03.2019 à 05h39

        Il faut lire « le piège américain  » de Fiorucci dans lequel cet homme qui était le numéro 2 d’Alsthom montre comment il a été pris en otage par la justice américaine dans des conditions dignes des grands criminels pour forcer la vente de cette entreprise stratégique (turbines des centrales électriques) à Général Électric. Tous les coups étaient permis : espionnage , chantage, intimidation, coercition jusqu’à ce que l’objectif soit atteint. Quand on voit comment les gouvernements successifs ont défendu le morceau… En se couchant devant cette affaire très politique il y a vraiment de quoi être inquiet pour les intérêts de notre pays.

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        • Garibaldi2 // 23.03.2019 à 09h26

          «La France ne le sait pas, mais nous sommes en guerre avec l’Amérique. Oui, une guerre permanente, une guerre vitale, une guerre économique, une guerre sans mort apparemment. Oui, ils sont très durs les Américains, ils sont voraces, ils veulent un pouvoir sans partage sur le monde. C’est une guerre inconnue, une guerre permanente, sans mort apparemment et pourtant une guerre à mort.»

          François Mitterand à Georges-Marc Benhamou ( »Le dernier Mitterand »)

            +6

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  • Roger // 22.03.2019 à 09h03

    Tout ce que dit P.Boniface, chez Mediapart est frappé au coin du bon sens.C’est étonnant d’être obligé d’écrire un livre et d’être légitimé par une position de chercheur et d’expert reconnu, pour le faire entendre.
    Tout citoyen qui observe, même au travers des media mainstream, ce que font les USA en Europe et dans le monde, constate que cela ne sert que leur volonté d’hégémonie économique et politique, par tous les moyens :culturels, financiers, communicationnels (propagande), de plus en plus militaires. C’est bien une forme de « guerre totale » contre tous et particulièrement leurs alliés, que mènent nos « amis américains ».
    Le grand intérêt de Trump c’est qu’il fait son job comme un éléphant…évidemment ça s’entend et ça se voit, sauf bien entendu par nos dirigeants acculturés par leur passage à la French American Foundation…

      +35

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  • Mr K. // 22.03.2019 à 09h53

    Je crois qu’au lieu d’une crispation sur des points de détail, il faut plutôt saluer Pascal Boniface pour son livre «Requiem pour le monde occidental. Relever le défi Trump».

    L’essentiel est qu’un géopolitologue plutôt consensuel dénonce le bain idéologique atlantiste dans lequel nous évoluons.

    Ayant évolué lui-même comme un poisson dans l’eau du « soft Power » américain, et il ne s’en cache pas puisqu’il s’en sert comme argument, sa parole n’en a que plus de poids pour un auditeur grand public.

    Pascal Boniface le fait de plus en s’appuyant sur des exemples concrets de brigandage américain faisant écho à des informations grand public (vente forcée Alsthom, amende record contre la BNP, …).

    Donc globalement ce livre, son écho dans les médias, est bénéfique concernant le recentrement de la France sur ses intérêts, souhaité je crois par une majorité des lecteurs de ce site.

    PS : un bon point pour Médiapart, d’habitude plutôt dans un atlantisme « grand teint ».

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    • Yannis // 22.03.2019 à 19h15

      Oui, une voix qui dénote, dans l’écurie sooo much atlantiste de Mediapart. Le problème avec ce journal en ligne, c’est que les changements de ligne éditoriale (comme avec le lancement publicitaire de Macron après la chasse aux sorcière de Sarkozy, aucune cohérence) se font en douce, et qu’on ne sait jamais si c’est par conviction politique, évolution de pensée, ou adaptation à la doxa du moment et dans un but avant tout complaisant et commercial.

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  • Myrkur34 // 22.03.2019 à 11h30

    Le problème pour la France, c’est que tout le monde se réclame du gaullisme mais pour mettre en application, juste un gros retard à l’allumage.
    Après tout ce qui dit Boniface est pesé et soupesé à l’aune du bon sens. La seconde guerre mondiale, cela commence à dater un peu quand même.
    Juste rappeler ces chiffres pour la défense européenne, que l’on entend jamais dans les médias mainstreams, 250 milliards les budgets militaires européens cumulés contre 60 milliards pour celui de la Russie qui en plus nous vend un peu de gaz. Et c’est connu, une des premières leçons du commerce pour un vendeur c’est d’attaquer militairement son client.
    Quant à l’extra-territorialité de la loi US, ben c’est la loi du plus fort dans un mode policé.

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    • Ubu // 22.03.2019 à 13h07

      « …une des premières leçons du commerce pour un vendeur c’est d’attaquer militairement son client. »
      Oui, dans le cas de pratiques mafieuses.
      Aussi, ce qui s’est construit à ce jour en nos contrés, découle principalement de cette seconde guerre mondiale, ça date, mais ça pèse.

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    • scc // 22.03.2019 à 13h33

      Même plus.
      Plus de « mode policé », on est passé au racket au grand jour. Et envers ses « alliés » aussi.

        +4

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  • Fritz // 22.03.2019 à 11h45

    Pourquoi avez-vous supprimé mon commentaire ? Parce que j’ai rappelé la sortie de l’OTAN (en 1966) et la doctrine gaullienne de la défense « tous azimuts » ?
    J’apprécie M. Boniface, mais par manque de temps, je n’ai écouté ce matin que le début de son entretien. Et certes, j’ai été échaudé par ses dires sur la France de 1945, qui n’avait « pas d’alternative » (TINA ! TINA !) que l’atlantisme face à la « menace soviétique ». Mais je ne prétendais pas juger la totalité de cet entretien.

    Je prendrai le temps de le regarder en entier. En attendant, j’approuve le commentaire de @Mr K : Pascal Boniface est un géopolitologue courtois, bien informé et « plutôt consensuel », qui a pris ses distances avec l’atlantisme depuis la guerre d’Irak.

      +8

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    • Ives // 22.03.2019 à 14h11

      je pense qu’il n’a pas tort : vu la position géographie de la France et vu ce qu’a pris la Grèce qui était justement au point de jonction Est-Ouest, il ne devait pas vraiment y avoir d’alternative. Quitte effectivement à dire on quitte l’OTAN en 1966 quand on se sent plus forts. Faire le dos rond ne veut pas toujours dire servilité sauf si on a aucune direction en tête.

        +1

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  • pie vert // 22.03.2019 à 12h04

    Rien de neuf, les empires agissent pour l’intérêt de leur classe dirigeante (et rarement pour leur propre citoyen d’ailleurs), ce fût toujours le cas par le passé et cela l’est encore aujourd’hui, et quelque soit l’empire (Russe, Ottoman, Britannique, Français, Espagnol, Perse, Arabe, Romain…Américain). Les empires desservent les peuples en général, les mondialistes prônent un empire mondial pour la classe dirigeante mondialisé dont le vecteur militaire est l’armée US, du coup ils sont furieux contre Trump un peu trop Américain à leur goût, Mr Boniface, déboussolé, rêve d’un empire UE mais ce qu’il veut nous vendre c’est une horreur de plus pour le citoyen moyen du monde et Européen en particulier, quelle tristesse !

      +2

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    • Garibaldi2 // 23.03.2019 à 03h46

      En ce qui concerne l’Empire russe, vous reconnaîtrez que la seule fois où ils sont venu traîner leurs sabres chez nous en 1814, c’était peut-être parce que le petit corse était allé tirer les moustaches de l’ours russe avec l’insuccès que l’on connaît.

        +6

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  • Basile // 22.03.2019 à 12h09

    construire son autonomie stratégique, avec Florence Parly, c’est mal parti

    1) elle était à Washington (pas à Moscou)
    2) elle a dit ce qui fait plaisir au maître qui probablement ne demandait rien : « la France frappera de nouveau la Syrie si nécessaire.»

    c’est comme dire à un inconnu qui passe et qui ne dit rien « si tu fais ceci, je te fais cela ».

    Les menaces au cas où, ça s’appelle vivre en paix grâce à l’UE

      +13

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  • Denis // 22.03.2019 à 13h12

    Les USA sont le problème de l’humanité toute entière.
    Un pays qui tue, qui bombarde, qui torture, qui menace
    tout ce qui bouge.
    Heureusement, grâce à l’UE, on échappe au pire…
    pour me moment! 🙂

    (C’est de l’humour) On n’est jamais assez méfiant.

    Bonne après midi…sous le soleil auvergnat.

      +9

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  • Christian Gedeon // 22.03.2019 à 13h42

    Je me demande vr,aiment ce qu’on appelle le défi Trump. Défi lancé à qui? Contrairement à Obama qui pendant huit annees consécutives a utilisé les bombardements par drones à grande échelle,Trump est resté tranquille ou à peu près. En politique étrangère,il a calmé le jeu avec Kim,n’est pas intervenu contre l’Iran contrairement à toutes les prédictions ,avec la Chine il a instauré un dialogue,rude certe s,mais un dialogue quand même,au Donbass il a douché les ardeurs des va t en guerre européens et de son camp militaire….alors quoi? Ah il a reconnu Jeruslem comme capitale d’Israel et hier l’annexion du Golan.De jure. COmme l’essentiel de sa états du monde de facto. Son economie tourne à bloc’et Toute sa l’est tentatives de l’impeacher Tournent en eau de boudin. Donc je le redis. Alors quoi?

      +5

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    • Catalina // 22.03.2019 à 16h07

      Chrisitan,
      Cela me déçoit de vous parfois si lucide….

       » En politique étrangère,il a calmé le jeu avec Kim,n’est pas intervenu contre l’Iran contrairement à toutes les prédictions ,avec la Chine il a instauré un dialogue,rude certe s,mais un dialogue quand même,au Donbass il a douché les ardeurs des va t en guerre européens et de son camp militaire… »
      – Calmé le jeu avec kim ? rien du tout, les usa n’attaquent que des moins forts qu’eux, et Kim comme vous dîtes à le nucléaire
      – Instauré un dialogue avec la Chine ; euh ???ah ? on parle de « guerre commerciale » si c’est un dialogue….
      – n’est pas intervenu contre l’Iran, ah ben il pouvait pas, sans troupes au sol les usa sont sûrs de perdre et on parle là d’un pays qui a ce qu’il faut pour répondre correctement à l’envahisseur yankee, pas d’un petit pays sans défense, en plus, tout près de son minnion Israel, l’affaire est un peu plus complexe que ‘n’a pas attaqué l’Iran » !
      – Quand au Donbass, rien ne change, des gens meurent tous les jours sous les bombes américo-ukrainennes et l’Ukraine est vendue à la découpe pour les multinationnales us, donc Trump n’a en définitve rien fait sur tous ces sujets car il ne pouvait rien faire.

        +11

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      • christian gedeon // 25.03.2019 à 09h23

        Cher ami,je pense que vous m’avez mal compris. je ne fais pas de Donald Trump un saint auréolé. il est dans le confrontation. Et il applique à la lettre son principe de America first. En effet,sa position est plus nuancée quand il parle avec un « fort  » que quand il menace un « faible « (exemple le vénézuéla de Maduro). Il n’en demeure pas moins vrai que ce type que tout le monde voyait comme un va-t-en guerre stye Folamour fait preuve de retenue et que sa politique étrangère est pour le moment,et pour ce qui me concerne,assez remarquable par son pragmatisme. En tous cas ,il a retenu ses chiens fous qui se voyaient déjà bombarder tous azimuts,et fini,en appuyant les kurdes,le travail concernant l’EI,du moins sur le terrain.On le jugera vraiment sur Idlib, qui lui pose un vrai casse tête,tout comme cette province pose un casse tête à la Russie d’ailleurs.Erdogan est un funambule,mais un funambule dangereux.Et USA comme Russie se demandent bien comment en finir avec la concentration des combattants de la Qaïda et autres affiliés là bas.C’est la prochaine étape
        ,et la plus dangereuse de la guerre de Syrie.DE même avec Israël. Un vieux proverbe latin dit Timeo danaos et dona ferentes…si j’étais Israël,je me méfierais de la même façon des cadeaux de Jérusalem capitale et de la reconnaissance de l’annexion d’une partie du Golan.

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  • lon // 22.03.2019 à 14h40

    L’indépendance stratégique de l’UE , tu parles . Le seul liant à ce bazar est la tutelle américaine . Les US repliés sur leur hémisphère , l’UE va éclater avec avant 10 ans une alliance Allemagne Russie avec mise en tutelle de l’Europe de l’Est , ils ont l’habitude . Le problème de pays comme la France ou l’Espagne sera de se positionner . Si la classe politique française avait deux doigts de bon sens , elle chercherait à développer fissa les relations avec la Russie, j’ai pas dit Poutine, j’ai dit la Russie, comme le Grand Charles reconnaissait des états et non des gouvernements , parce que la vente de pinards aux Ricains tout comme Paris transformé en piège à touristes c’est bien mais c’est un peu court .

      +10

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    • Dominique65 // 22.03.2019 à 17h04

      « Si la classe politique française avait deux doigts de bon sens , elle chercherait à développer fissa les relations avec la Russie ».
      Certains y pensent. Il y a bien entendu celui dont on ne doit pas parler, mais aussi des gens comme Mélenchon d’un côté, Fillon (lors de la Présidentielle) de l’autre.

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  • Lulu Bâille // 22.03.2019 à 15h02

    « Il est plus que temps que l’Europe construise son autonomie stratégique » : mais comment, Monsieur Boniface ? L’article 42 du Traité de fonctionnement de l’UE place tous les pays de l’UE sous la tutelle de l’OTAN. Et pour annuler cet article, il faut l’unanimité, donc l’accord des 27 pays…

      +9

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    • Yannis // 22.03.2019 à 19h18

      Effectivement, vaines exhortations… Faut que ya ka.

      Sinon quelles sont les propositions politiques compatibles avec une sortie de l’OTAN ?? Soyez cohérent jusqu’au bout Pascal Boniface,

        +3

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  • moshedayan // 22.03.2019 à 18h39

    @Kokoba,
    j’ai moi-même envoyé un lien de vesti.ru pour signaler à l’équipe la gravité de la décision de Trump de reconnaître le Golan dans les frontières d’Israël. C’est effectivement une décision dangereuse, insensée qui sape les fondements de l’Etat d’Israël et sa sécurité. Si aucun parti en Israël ne dénonce cet acte, je suis persuadé que c’est à long terme l’existence même d’Israël qui est menacée. Le Golan est syrien comme le Kosovo est serbe, point barre ! Au lieu de trouver un accord de sécurité générale avec la Syrie, les dirigeants nationalistes israëliens poursuivent cette folle politique d’expansion et d’annexion de territoires. Ceci aboutira tôt ou tard (même dans 100 ans s’il faut) à une « revanche » à la chute d’Israël. Trump ne fait cela que pour contrer la Russie en Syrie et attiser la tension, Netanyahou se complait dans une trahison des intérêts d’Israël.

      +7

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  • Fritz // 22.03.2019 à 19h50

    J’ai regardé la suite de l’entretien Pascal Boniface – François Bonnet. Je confirme mon impression : Pascal Boniface est un stratégiste honnête et compétent. En effet, ceux qui ont été nourris au biberon des cercles américains ne veulent pas se fâcher avec la famille atlantiste, et c’est humain. Mais ils devraient méditer la prophétie de George Kennan (1998) : l’extension de l’OTAN vers l’Est fut une erreur tragique.

    Du côté français, la première erreur fut de saluer la prétendue « victoire américaine à la fin de la guerre froide ». Ce passé recomposé est mensonger. La guerre froide s’est terminée dans les années 1950, 1960 au plus tard, et l’Amérique du second mandat de Reagan était loin de triompher. C’est la pression interne qui a déclenché la crise et la fin du bloc soviétique. En RDA, c’est même une mouvance pacifiste qui animait les manifestations de Leipzig et de Berlin, lesquelles ont mené au retrait d’Erich Honecker et à l’ouverture du Mur. Un zéro pointé pour Mitterrand, qui avait dit en 1983 : « les missiles sont à l’Est, les pacifistes sont à l’Ouest ».

      +9

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    • moshedayan // 23.03.2019 à 09h08

      @Fritz votre expression « pression interne » est trop imprécise, selon moi.
      Pour avoir vécu en URSS, un peu sous Brejnev puis en plein effondrement « gorbatchev », on sentait surtout une population las de la course aux armements et envieuse de jean’s et de magnétoscopes, las de la « pauvreté de choix » en électroménager avec 3 choix de réfrigérateurs souvent (qui pourtant étaient 3 fois plus solides que ceux faits à l’Ouest). On était dans le consumérisme. A cela s’est greffée une envie d’une jeune nomenklatura de devenir la nouvelle bourgeoisie sans perdre le pouvoir. Eltsine arriva comme le bon opportuniste. Et il créa les « nouveaux russes », les oligarques. On connaît la suite. En une nuit du 7 au 8 décembre à Bielovezskaïa Poucha Biélorussie, Eltsine, Kravtchouk (Ukr) et Chouchkevitch (Biélor..)
      décidaient la fin de l’URSS.

        +4

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  • clauzip 12 // 22.03.2019 à 22h52

    La démocratie vue des USA consiste à se découvrir des ennemis.
    Comme par hasard ils sont pour l’essentiel producteurs d’hydrocarbure.
    La Russie répond totalement à ces griefs.La Chine est mise sur les rangs et aussitôt,toute la presse écrite et TV se jette sur la Russie.
    La pression est si forte que parfois,je me demande comment, des auditeurs et lecteurs moyennement avertis résistent à cette injonction.
    Nous sommes dans un contexte informatif totalitaire.
    Quelques médias alternatifs en France et en Europe donnent d’autres informations.
    Notre gouvernement n’autorise ,ne permet pas le respect.
    Le mensonge est permanent,quand une info est donnée,pensez sans douter le contraire.

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  • Roger // 23.03.2019 à 11h03

    La Russie n’est pas une menace. La Chine retourne le « capitalisme » à son avantage et souhaite le multilatéralisme.
    les USA qui ont installé plus de 700 bases militaires autour du monde, font la guerre directement ou indirectement sans discontinuité,un budget militaire qui représente 50% de tous les autres budgets du monde, impose son droit contre le droit international, espionne tout le monde, envisagent tranquillement d’utiliser une nouvelle fois les armes nucléaires…etc…
    Les dirigeants de ce pays apparaissent, à l’image d’un Trump, comme une menace très précise et très dangereuse.
    Et ce malgré les belles résistances de nombreux citoyens US.

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  • Fritz // 23.03.2019 à 18h14

    M. Boniface a eu raison de rapprocher la guerre de Libye (illégitime et nécessitant la logistique américaine) de l’opération Serval au Mali (légitime et purement française). Il estime trop difficile de sortir de l’Alliance atlantique, mais au moins il s’interroge. Je pense qu’un jour la France devra ressortir de l’OTAN (définitivement, cette fois) ET dénoncer l’Alliance atlantique, ce que n’avait pas fait de Gaulle en 1966.

    Devant Alain Peyrefitte, de Gaulle avait justifié ainsi le maintien de l’Alliance atlantique : « l’Alliance disparaîtra le jour où le rideau de fer sera levé, et où les pays de l’Est seront devenus pareils aux autres ». En publiant ces propos, en 1997, Peyrefitte note que ces deux conditions étant réunies, l’Alliance et l’OTAN n’en ont pas moins persisté et proliféré, tant l’Europe s’est habituée à la servitude.

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  • KaM // 23.03.2019 à 18h41

    Les GJ et les marches pour le climat sont le fruit du « modèle » US. A ne pas remettre en cause ses dogmes, le capitalisme va rejoindre les 2 autres modèles nés au 20é siècle au musée des horreurs.

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