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5.mars.20155.3.2015 // Les Crises

Cash Investigation : « Quand les actionnaires s’en prennent à nos emplois »

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EXCELLENT, un vrai moment de journaliste en prime time, c’est assez rare pour le saluer…

Mais n’ayez crainte, c’est bien parce que c’est très rare que ça peut exister – généralement pas pour très longtemps.

Vous pouvez visionner le reportage complet ICI

C’est la crise pour tout le monde, sauf pour les actionnaires ! Les 56 milliards d’euros de dividendes distribués en 2104 par les entreprises du CAC 40 font de la France l’un des pays les plus généreux en la matière. C’est une partie non négligeable des plus de mille milliards de dollars de rémunérations des actionnaires dans le monde… Pour réaliser de telles performances, les grandes entreprises françaises ont notamment recourt à des stratégies et des méthodes difficilement avouables.

Certains des fleurons économiques français sont prêts à tout pour dégager toujours plus de cash au profit de leurs actionnaires. De Hénin-Beaumont à Toronto, en passant par Londres et Boston, l’argent du capitalisme financier passe d’un continent à l’autre d’un simple clic. Derrière les cours de Bourse sur les écrans d’ordinateur et la froideur des bilans de fin d’année, se cache souvent un drame fait de licenciements, de pressions sur les salariés et parfois même de la mort d’un employé poussé au suicide par des objectifs impossibles à atteindre.

La course aux dividendes

Pendant un an, Édouard Perrin et les équipes de Cash Investigation ont suivi les circuits très opaques empruntés par les investisseurs mondiaux, toujours à l’affût de la bonne affaire, de la rentabilisation maximale. Et l’on voit comment une décision d’un fonds de pension à l’autre bout de la planète détruit de l’emploi en France. Comme à son habitude, Élise Lucet surgit là où ceux qui ne veulent pas répondre au téléphone ou recevoir les journalistes ne l’attendent pas…

Pourquoi Sanofi, 2e entreprise du CAC 40 enchaîne les fermetures d’usines et de laboratoires, alors qu’elle engrange les bénéfices… et paie son dirigeant 508 fois le smic par an ? Comment le patron des patrons, Pierre Gattaz, justifie-t-il la course aux dividendes ? À questions gênantes, réponses embarrassées ou péremptoires… Cash Investigation révèle notamment les indemnités de départ de Chris Viehbacher, l’ex-patron du groupe pharmaceutique. Elles se sont élevées à 5 millions d’euros, alors que l’entreprise a supprimé 4 000 postes en France sous sa direction.

Juste pour « siphonner » le cash

Plaire au marché, séduire les actionnaires. C’est le travail de Goldman Sachs, KKR ou Bain Capital, de très puissants fonds d’investissement américains. L’enquête montre très clairement comment certains de ces fonds s’abattent sur des entreprises, juste pour « siphonner » leur cash ou les « rationaliser », soit fermer des sites, pour les revendre ensuite à prix d’or.

Cash Investigation a également suivi jusqu’aux États-Unis les ex-salariés de Samsonite de Hénin-Beaumont (Nord-Pas-de-Calais), laissés sur le carreau après justement une opération de… « rationalisation ». Ils se battent aujourd’hui avec leur avocat pour faire reconnaître leurs droits. Et quand des enseignantes de l’Ontario à la retraite découvrent ce que leur fonds de pension a fait avec leur argent, leur émotion est sincère. Elles incarnent alors l’actionnaire anonyme au nom de qui ces dégâts humains ont été commis…

Source : France 2, le 3 mars 2015.

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Commentaire recommandé

Rcool // 05.03.2015 à 03h58

« Moi Président de la République mon adversaire c’est la FINANCE!! » et aujourd’hui avec la loi Macron ils vont LICENCIER sans inquiétude, et d’après les SONDAGES, il paraît que les Français y sont favorable, En même temps TAFTA ou TTIP méconnue même pour les parlementaires Français, Y sont plutôt FAVORABLES!

78 réactions et commentaires

  • Rcool // 05.03.2015 à 03h58

    « Moi Président de la République mon adversaire c’est la FINANCE!! » et aujourd’hui avec la loi Macron ils vont LICENCIER sans inquiétude, et d’après les SONDAGES, il paraît que les Français y sont favorable, En même temps TAFTA ou TTIP méconnue même pour les parlementaires Français, Y sont plutôt FAVORABLES!

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    • Fabrice // 05.03.2015 à 06h58

      ce qui serait intéressant c’est de savoir comment sont fait ces sondages et leur représentativité, je me demande combien de lecteurs du blog ont été interrogés et la teneur des questions.

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      • anne jordan // 05.03.2015 à 18h26

        moi , en tout cas jamais ( ni ma famille ) interrogés !

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    • Cédric // 05.03.2015 à 07h54

      les Français ne connaissent de la loi Macron que le travail du dimanche. selon les sondages, les Français y sont effectivement favorables… à condition que ce ne soit pas eux qui travaillent ^^

      un pays formidable, peuplé de gens formidables.

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      • V_Parlier // 05.03.2015 à 09h23

        C’est très bien résumé!
        Et pourtant la loi Macron touche à pratiquement tout ce qu’on peut imaginer: dérégulations en tous genres, y compris contre la sécurité alimentaire, pour la spoliation totale de la souveraineté, etc…

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    • Alain Rousseau // 05.03.2015 à 23h50

      Mais non, il s’était tout simplement embrouillé dans son discours. Il voulait dire : « Moi Président de la Finance, mon adversaire, c’est la République ! »

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  • Gaïa // 05.03.2015 à 04h46

    En 2014, la France a été le plus important payeur de dividendes en Europe, en hausse de 30,3% » par rapport au deuxième trimestre 2013. Les citoyens français se retrouvent triplement perdants 1)l’argent public pour aider des entreprises à investir part en fait dans les poches des actionnaires 2) les investissements se font plus rares pour laisser plus de marge de gains aux actionnaires, donc moins d’emplois créés 3) cette financiarisation de l’économie fait disparaître aussi des pans entiers de notre industrie rentable ainsi que des savoir-faire difficilement récupérables, d’où une dynamique du chômage en hausse et sans espoir de retour en arrière car ce système détruit en fait l’économie réelle. La loi Macron loin d’être la solution accélère le problème.

    http://www.arretsurimages.net/breves/2014-08-20/Hausse-de-30-des-dividendes-des-groupes-francais-Libe-id17797

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    • Xavier Tdl // 05.03.2015 à 17h48

      Lors de l’assemblée des actionnaires l’interlocuteur de la journaliste affirme que pour rester indépendante l’entreprise doit maintenir son cours en bourse, et que cela passe obligatoirement par la distribution de dividendes. Ce type est un MENTEUR, un ESCROC! Lors de l’émission de dividendes le cours de l’action diminue de la valeur du dividende par action. Si ce n’était pas le cas il suffirait d’acheter l’action la veille du versement du dividende et la revendre le lendemain, pour avoir de l’argent gratuit sans prendre de risque. C’est ce qu’on appelle en finance « l’hypothèse d’absence d’opportunités d’arbitrage » dans une plus large mesure, qui signifie qu’il n’est pas possible de réaliser un bénéfice sans prendre de risques (le cas de figure typique étant un produit plus cher sur le marché A que sur le marché B, il suffit de l’acheter sur le marché B et le revendre sur le marché A pour obtenir un bénéfice sans risque) cf http://www.captaineconomics.fr/-dividende-fractionnement-effet-cours-action-bourse

      Ce type ment de manière éhontée pour justifier sa politique destructrice de l’entreprise… et le pire est que personne n’est capable de lui répondre! Non les dividendes ne sont pas de l’argent gratuit…. l’émission de dividendes grignote progressivement le capital de l’entreprise et empêche la réalisation de nouveaux investissements… Bien sûr lorsque la conjoncture économique est favorable, que l’entreprise fait des bénéfices, il est naturel d’en profiter, le bénéfice de l’entreprise n’étant pas un objectif en soi ! Mais le capitalisme financier né dans les années 80 ne roule que dans une seule direction: la religion du dividende et leur versement à tout prix, même lorsque la conjoncture ne le permet pas, ce qui revient à taper dans le capital de l’entreprise, donc dans le travail et les réalisations de ceux qui l’ont construite, on comprend donc l’attitude du fondateur de Sanofi dans le reportage. Et ne parlons pas de celles qui empruntent pour atteindre les objectifs de versement de dividendes, (telles Apple) ce qui handicape l’entreprise pour les années à venir! Du capitalisme de l’après-guerre, axé sur le développement de l’industrie et la conquête de nouveaux marchés, nous sommes passés sous l’influence des anglos-saxons à un système auto-destructeur qui consiste à favoriser aux employés les actionnaires qui s’en mettent plein les poches tant qu’il en reste encore, et après eux le déluge! Et les maîtres du système avancent nombre de raisons, le manque de compétitivité, la mondialisation qui leur permettent de licencier et de délocaliser, mais le seul responsable est l’individualisme du peuple, qui consiste à ne pas regarder plus loin que le bout de son nez lorsque le profit personnel se trouve à portée de main. Ainsi tous ces braves retraités à l’assemblée générale qui ont sans doute la conscience tout à fait tranquille en applaudissent aux discours du technicien, ne se rendent pas compte que les dividendes qu’ils reçoivent devraient en réalité revenir à ceux qui ont travaillé pour l’entreprise et non à eux qui se contentent de regarder des courbes de cours sur leur écran. Ils sont par conséquent les complices de la machine infernale et du suicide de l’économie… Triste occident

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      • Lamonette // 06.03.2015 à 12h31

        Ce Monsieur est Monsieur Serge WIMBERG, habitué des fonds d’investissement ( c’est un précurseur en France dans ce domaine) et des Conseils d’administration, depuis.
        Ce qu’on m’a vendu dans les derniers temps où je tentais de me dire que certes , je ne reconnaissais plus à rien dans cette boîte, c’est qu’on rachetait les actions pour éviter des OPA hostiles.
        Quelque part, je demeure certaine qu’il a eu cette crainte, ce d’autant que SANOFI depuis 2004 n’est bien que le résultat de cela , un acte de prédation sur AVENTIS ( je viens d’encore plus loin qu’AVENTIS) supportée par une médiation politique, voire politicarde.
        Et puis est arrivé Kriss, le poignard à la lame sinueuse .
        Je ne suis certainement pas la mieux placée pour juger, j’ai travaillé pendant plus de 14 ans pour ce truc qu’est devenue cette société.
        J’ai vu qu’il sabrait sévère mais qu’il souhaitait re diversifier le mammouth alors que l’entité bouffée avait tout vendu. J’ai rapidement compris que les maîtres à penser techniques étaient des cata sur pattes. Cela n’a pas loupé, des produits sélectionnés ( donc à fort potentiel sur le marché US où la tarification n’est pas la même qu’en France) sont sortis de trucs étranges en pagaille et que faute de cf techniques réelles, on rachetait , à prix d’or, de sacrés tromblons….
        Moi qui aie failli payer cher l’intrigue DEHECQ CHIRAC, je peux simplement dire que DEHECQ , cela ne m’étonne pas que lui non plus , il ne se reconnaisse plus dans sa boîte.
        Cela me fait encore une peine sans fond, 3 ans après avoir répudié ce client, de voir arriver ce reportage.
        Ceci étant, en poussant tjs vers la sortie les plus de 50 ans, on arrive rapidement à de bien étranges choses.
        Le suivant, des DG ou PDG, j’ignore et me fiche d’ailleurs, de savoir comment se résoudra cette éternelle guéguerre du titre à porter sur la carte de visite, me paraît encore moins sensible aux intérêts de la boîte et donc aussi des salariés.

        Vae victis.

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      • VLF // 12.03.2015 à 16h04

        Merci j’ai bien ri. Faire semblant de découvrir qu’on vit dans un monde rude c’est vraiment très fin comme humour…
        Les actions qui montent sans verser de dividendes, trop fort!
        Je suis fan…

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  • Alexandra // 05.03.2015 à 04h46

    J’ai vu le reportage et j’ai aussi tout de suite pensé au TAFTA…
    Ce monde sans éthique est à désespérer.

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    • V_Parlier // 05.03.2015 à 09h24

      La loi Macron est la première étape pour rendre le TAFTA/TTIP complètement opérationnel.

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    • Osperato // 06.03.2015 à 00h53

      D’ailleurs, en parlant du TAFTA…

      – Libre-échange US-UE : Merkel veut conclure en 2015 l’accord TAFTA. –
      La chancelière allemande Angela Merkel a affiché mercredi son soutien à une conclusion rapide, en 2015, de l’accord de libre-échange actuellement négocié entre UE et États-Unis.
      « Le conseil européen a été très clair (…), les échéances pour la conclusion des négociations sont fin 2015 », a rappelé Mme Merkel, lors d’un point de presse à Bruxelles après un entretien avec le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker.
      http://www.boursorama.com/actualites/libre-echange-etats-unis-ue-merkel-veut-conclure-en-2015-l-accord-ttip-3e52d17cabf6fcb7a644f67c196df1ab

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  • fabien775 // 05.03.2015 à 06h25

    Combien de temps ce système pourri et perverti peut-il encore tenir avant que les gens ne réagissent? Il n’y a plus de grandes voix en France pour dénoncer ses faits qui vont à l’encontre de la devise de ce pays.

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    • Catherine // 05.03.2015 à 07h48

      Une large majorité des français ne réagit pas car elle ne s’informe pas et que cela ne l’intéresse pas.

      Audience TV mardi 3 mars :
      TF1 22% épisode serie américaine sauce gloubi boulga
      France 3 13,7% téléfilm francais sauce gloubi boulga
      M6 10% serie B française humour gras pop corn, avec tous les recalés du PAF
      D8 4,9% nouvelle télé realite, tout le monde a poil !

      France 2 Elise Lucet 13,8% ….

      Voilà, vous avez un résumé pour savoir où se trouvait une majorité de francais qui regardait la TV lors de la soirée de mardi.

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      • Régis // 05.03.2015 à 12h47

        Détrompez vous Catheriene beaucoup de ceux qui ont réussi à avoir un petit capital se rendent bien compte que l’on va les plumer encore plus. Je travaille au fin fond de la campagne dans un magasin d’ameublement et tous les mois j’ai des clients 50-60 ans qui sortent de leur bas de laine pour ce faire plaisir (normal) mais avec des paroles extrement lucides sur l’avenir de leur épargne.

        Mais je suis obtimiste car pour être passer par des très mauvais momments (comme beaucoup de personne je crois) on apprend à ne rien avoir rien posséder et faire confiance aux poliques pour faire des portes dérobées qui permettent légalement de faire cela. Car comme disait mon liquidateur peu scupuleux « on ne tond pas un oeuf » et  » à un moment cela revient très cher de poursuivre des gens insolvables. »

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      • jeff // 05.03.2015 à 18h18

        il y a aussi les replay . pour ma part je l ai regardé comme cela mais compabiliser .j en ai parler aussi autour de moi .Les discussions au café portaient sur le documentaire le mercredi matin.il ya aussi arté avec le reportage la troika que j ai revu en replay.

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    • Anas // 05.03.2015 à 10h57

      Le personnel politique en France est corrompu a plus de 95% (… sur 570 parlementaires seul 24 on voté pour la transparence de l’usage de l’indemnité de 5000 euros dont ils bénéficient tous , ça c’est un indicateur qui ne trompe pas).

      Quand au peuple, il est amorphe et ne réagit pas. Il ne réagira que quand il sera trop tard (… allégorie de la grenouille).

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      • Ras // 05.03.2015 à 16h40

        Vous, Nous, sommes le peuples ! Mais un peuple sans leader pour organiser une révolution se laisse guider comme des moutons. Perso ce monde me répugne de plus en plus, mais au niveau individuel que puis je y faire ? Rien ! Hormis rentrer dans le rang et attendre que quelqu’un se lève…

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        • ulule // 06.03.2015 à 06h38

          (Je ne suis pas économiste) Le contre pouvoir serait-il de créer notre propre multinationale des 99 % ou chacun cotise au hauteur de ses moyens (à partird’1 euros) et ou 1 actionnaire = 1 voix ?

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          • gil // 06.03.2015 à 08h30

            Pas bête une multinationale ou un syndicat. Le syndicat de 99% ça nous changerai surement le paysage. Seule chose il faut qu’il soit apolitique.

            Cordialement

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    • Anas // 05.03.2015 à 11h41

      Voila un ordre d’idée du despotisme que le peuple subira s’il ne se réveille pas:
      Mandats d’arrêt systématique pour amendes impayée ….
      http://www.slate.fr/story/98705/revelations-choquantes-rapport-police-ferguson

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    • jddh // 05.03.2015 à 20h07

      monsieur Berruyer

      avez vous entendu monsieur doze et lémission les experts le lendemain? c’était à vomir.

      On attaque l’économie de marché les entreprises. Crime de lèse entreprise. cette journaliste est incompétente, elle ne comprend rien à l’économie pas comme eux qui font de l’idéologie en appelant ça de la pédagogie

      Ils passent leur temps à taper sur les profs, les fonctionnaires et ne supportent pas un autre discours.

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      • Surya // 05.03.2015 à 21h28

        L’émission de Nicolas Doze (et globalement la matinale qui précède aussi) c’est la pleurniche permanente. Le niveau de l’émission a beaucoup baissé en quelques années.

        La seule émission pertinente d’info sur la grille c’est le truc du soir avec Fabrice Lundy.

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      • Balthazar // 05.03.2015 à 21h33

        Oui, O.B, puisque vous avez l’occasion de voir ce monsieur, ce Nicolas Doze, n’hésitez surtout pas à réécouter en replay l’émission les Experts du mercredi 4/3.
        J’ai savouré le « Putain de bordel de m…, c’est mes impôts, France Télé, qui finance cette émission digne du régime castriste » (bon je brode pour vous donner le la de ce moment de TV/Radio, cela m’a fait penser aux Film « Les nouveaux chiens de garde » où les journalopes type Ockrent, Sinclair et autres se tapent sur les genoux en disant qu’aujourd’hui -enregistré dans les années 90- l’ORTF c’est bien fini).
        Pour un peu, ils demandaient qu’on la tonde en place de grève, la Lucette (une journaliste qui n’y connaît rien, de mauvaise foi blablabla voilà comment elle est décrite cette pauvre dame qui a eu l’outrecuidance de demander des explications à Monsieur Viehbacher, qui saborde le groupe Sanofi en le vidant de son fric). Le dividende on t’a dit kon…!
        Après avoir écouté

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  • lolo // 05.03.2015 à 06h26

    @ Rcool: “Moi Président de la République mon adversaire c’est la FINANCE!!”

    Il n’a pas menti, il a juste omis de préciser qu’il parlait de sa gestion. 2014 dépenses de l’état passé à 57.7 % du PIB….

    « Juste pour “siphonner” le cash »

    On en parle pas du tout, mais tout récemment le groupe PICARD a augmenté son endettement de 88 % juste pour payer à son nouveau proprio un dividende exceptionnel représentant pratiquement la moitié du CA, ou 4 à 5 fois le bénéfice annuel. Le prix d’achat de la boite est pratiquement rembourssé ! Ils ne se cachent même plus pour racketer leurs entreprises, certes, mais les salariés dans tout ça ?

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    • FifiBrind_acier // 05.03.2015 à 07h26

      lolo,

      Les impôts servent en principe à faire fonctionner les bien publics.
      Et les biens publics sont la forme la plus aboutie de la redistribution de la richesse nationale.
      C’est bien pour cela que les riches et les banques ont inventé les paradis fiscaux et les niches fiscales, pour ne point payer d’impôts, ou le moins possible.

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    • Vallois // 05.03.2015 à 08h05

      Ce groupe avait déjà fait l’objet d’une LBO ou achat à effet de levier qui devait aussi être interdite dans l’intérêt public.

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    • gracques // 05.03.2015 à 08h33

      les 57% représentent les prélèvements obligatoires , donc certes oui les impots ( éducation, armée dette) , mais aussi et en fait surtout les prélèvements sociaux , chomage , santé et retraite.
      Alors pour faire baisser les prélèvements obligatoires , il suffit de ne plus les rendre obligatoire ( plus d’allocs chomage , plus de santé publique et retraites par capi) le tour est joué et la france devient un Paradis.
      Non ?
      ha bon

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      • Surya // 05.03.2015 à 09h30

        57% ce sont les dépenses, pas les recettes.

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      • jddh // 05.03.2015 à 20h32

        les PO sont à environ 46 % di pib
        Mais ce chiffre ne dit rien sur les impôts

        le taux peut augmenter et les impots baisser
        le taux peut baisser et les impôts augmenter

        c’est un rapport au pib

        Il ne faut pas utiliser ce chiffre sans précaution

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  • BA // 05.03.2015 à 06h26

    Un article très important :

    Mercredi 4 mars 2015 :

    Subprimes, Saison 2.

    Aux Etats-Unis, l’argent coule à nouveau à flots. Tout se passe comme si les leçons de 2007-2008 étaient oubliées. Sous couvert de l’euphorie retrouvée se prépare le prochain choc systémique mondial. Pire que le précédent.

    Préparez-vous pour la « saison 2 » des « subprimes » quelque part entre 2016 et 2018 : il y a quinze jours, l’institut américain Equifax, mesurant les crédits à la consommation américain, révélait que 40 % de ces crédits (près de 200 milliards de dollars sur 800) étaient souscrits par des emprunteurs « subprime », c’est-à-dire dont le profil de risque est très en dessous de la moyenne. Aux Etats-Unis, l’argent ruisselle effectivement pour les pauvres. Mais sous forme d’emprunt.

    http://www.lesechos.fr/journal20150304/lec1_idees_et_debats/0204195087712-subprimes-saison-2-1098621.php?AKmrujgZhEohkJpV.99

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    • Tikarol // 05.03.2015 à 07h11

      BA , l’article se termine par un navrant « nous aurons donc pour le pire PODEMOS en Espagne (…) SIRIZA en Grèce ( … ) le FN en France » … Bien sûr c’est dans Les Echos mais quand même !!

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  • nulnestpropheteensonpays // 05.03.2015 à 07h33

    pourquoi continuer a travailler pour ces gens ?

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  • papy // 05.03.2015 à 07h33

    Tant que les pauvres croient que les riches sont taxés avec cet impôt débile qu’est l’ISF …

    http://www.latribune.fr/actualites/economie/france/20130830trib000782404/de-margerie-a-gattaz-non-l-isf-ne-peut-etre-supprime-tu-le-sais-bien.html

    Tant que la fiscalité permettra l’optimisation fiscale et toutes ses conséquences …
    Flat tax à la source sans restriction + contrôle des sorties de capitaux + re-tax à la sortie.

    S’il est plus avantageux pour le pognon de rester alors il restera, il n’y a pas d’alternative !!!

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    • Cédric // 05.03.2015 à 08h01

       » avocat fiscaliste  » devrait être un métier illégal dans toute démocratie qui se respecte …

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    • kasper // 05.03.2015 à 10h20

      La flat tax est une saleté rhétorique qui consiste a prendre 100 euros a celui qui en gagne 1000, 100000 a celui qui en gagne un million, et a prétendre que c’est équitable et que ça leur manquera autant a l’un qu’à l’autre. C’est évidement faux, puisque l’un devra rogner sur ses biens de premiere nécessité quand l’autre devra renoncer a la piscine de son deuxième château…

      Un taux progressif par tranche marginale ne dissuade jamais de gagner plus, puisque chaque tranche est imposée a son taux indépendamment des autres. Donc de ce point de vue la flat tax ne sert a rien.

      Par contre oui, le contrôle des flux et la simplification des règles fiscales (suppression des niches, etc…) est indispensable.

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      • Bernard // 05.03.2015 à 13h03

        Si vous êtes résident fiscal français, vous vivez déjà dans le monde formidable de la flat tax : les recettes fiscales de l’état sont à 74% des recettes sur des taux fixes (modulo l’IS à taux minoré pour les PME), dont 51% de TVA et de TICPE.
        Sans compter la « flat tax » que constituent les prélèvements sociaux (CGS+CRDS)
        Source : http://www.lafinancepourtous.com/html/IMG/pdf/fiches_reperes/Fiche_repere_budget_Etat.pdf

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        • kasper // 06.03.2015 à 04h06

          Notez que ça n’en fait pas une taxation juste pour autant.

          De plus on pourrait arguer que les différents taux de TVA appliqués aux marchandises de première nécessité et de luxe rendent cette taxe progressive en fonction du revenu, les smicards consacrant une faible par de leur revenu a l’achat de foulards Hermès.

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  • Flush44 // 05.03.2015 à 07h41

    faux, les chiffres données sont faux sans ce reportage a charge contre l’économie de marché.

    Décevant de voir ce blog que je croyais intelligent le soutenir.

    C’est du lavage de cerveau ce reportage. Il vise sountenir mélanchon ?
    Avec une Elise lucet qui gagne 10000e par mois avec peu de fiscalité, elle est bien a 15 smic déduction faite sur nos impôts pour porter des jugement à une société qui rapporte de la tva, de l’is, des charges sociales à la France !

    Un jour il faudra bien accepter les règles du jeu de la mondialisation.

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    • Surya // 05.03.2015 à 08h42

      On espère avoir vos sources sur les chiffres prétendument « faux ». Sinon j’ai trouvé ça pas mal, même si le titre est trompeur, ce qui était dénoncé n’était pas le « règne des actionnaires » mais plutôt la prédation financière via les LBOs (et encore pour rester simple ils ne sont pas rentrés dans les détails des manières de siphonner le cash de la cible : convention de management fees et de gestion de tréso, dividend recap etc)

      contrairement à ce qu’on croit dans un LBO l’actionnaire ne se paye PAS en dividendes, c’est juste dans la théorie des cours d’éco bisounours que c’est le cas.

      quant à la mondialisation, si c’est pour détruire des tissus industriels complets juste pour siphonner du cash vers l’étranger je pense qu’on s’en passera très bien !

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      • Chris // 05.03.2015 à 14h44

        « quant à la mondialisation, si c’est pour détruire des tissus industriels complets juste pour siphonner du cash vers l’étranger je pense qu’on s’en passera très bien ! »
        Mais ce n’est que ça et profiter des différentiels de toutes natures.

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      • anne jordan // 05.03.2015 à 18h37

        répondez @flush44 !
        chiffres faux , c’est un peu court .
        on attend avec impatience vos lumières .
        ( soi dit en passant , si vous croyez que seuls les électeurs de Mélenchon sont scandalisés par la prédation financière , vous ne vivez pas sur la même planète que moi ! )

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    • Nerouiev // 05.03.2015 à 08h43

      Sauf que la mondialisation ça commence à devenir périmé.

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    • gracques // 05.03.2015 à 08h47

      Tandis que vos chiffres …. 10 000 € par mois ( oui ? source ? possible…) font 15 smic ? (1450€ bruts mensuels pour 35h hebdo), vous pouvez expliciter un peu ? sinon êtes la caricature ce que vous prétendez critiquer.

      « Il faudra bien que la France accepte la Mondialisation » , ben oui puisque la « mondialisation » c’est comme la météo , un phénomène « naturel » et pas politique .
      Heureusement que vous , vous etes sérieux et pas ideologue pour un sous , meric de votre intervention.

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    • jddh // 05.03.2015 à 19h59

      ils sont marrants ces libéraux qui ne supportent pas la critique. Ce n’est pas parce qu’on critique une entreprise que l’on est contre l’économie de marché. Pour les libéraux tu es avec eux ou contre eux. Pas de nuance, les dividendes c’est bien même si en 2014 ils ont dépassé en france les bénéfices des entreprises. Conclusion les entreprises se sont endettés pour payer des dividendes

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    • jddh // 05.03.2015 à 20h01

      les règles du jeu de la mondialisation

      ah bon? lesquelles? qui les édictent?

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      • Surya // 05.03.2015 à 21h33

        Le Marché hahaha

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  • FifiBrind_acier // 05.03.2015 à 07h52

    Il faut en tirer des leçons, sinon cela ne sert qu’à déprimer les gens.
    Tout ce qui a été dérégulé, peut à nouveau, par d’autres lois nationales, être remis en place.

    Pour arriver au brillant résultat décrit par l’émission, il a fallu déréguler et privatiser à tout va.
    C’est à dire supprimer toutes les lois nationales qui protégeaient les entreprises et les emplois des prédateurs. Et neutraliser les Syndicats en les affiliant à La Confédération européenne des Syndicats.

    Les prédateurs ont toujours existé, ce qui est nouveau, c’est d’avoir supprimé tous les garde fous. Cela a commencé en Angleterre avec Tchatcher.
    Pour comprendre comment TINA est devenu le credo de la pensée économique « moderne », un petit livre incontournable: « Les Evangélistes du Marché  » de Keith Dixon.

    http://amd.belfort.free.fr/evangile12.htm

    Dans le viseur des économistes de l’ école de Chicago, les leaders d’opinion, journalistes, économistes, universitaires, politiques, ceux qui sont devenus « les experts » de C’ dans l’air et des journaux télévisés, pour faire court. A travers des Think tank et autres colloques.
    Ils les ont convaincus du bienfait d’enrichir les riches, pour que la richesse coule jusqu’en bas.
    Il fallait être moderne!

    Parmi ces dérégulations, il y a eu l’interdiction faite aux Etats d’emprunter à leur Banque centrale et l’obligation d’emprunter au marché, ce qui est devenu l’article 123 du TFUE, à l’origine de la dette. C’est expliqué par Michel Rocard.

    https://www.youtube.com/watch?v=4TB85XwzqZk&feature=youtu.be

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  • BA // 05.03.2015 à 08h27

    « Tout le pouvoir aux actionnaires ! »

    Répétons tous ensemble ce magnifique slogan :

    « Tout le pouvoir aux actionnaires ! »

    En 1986, la mode, c’est l’européisme de droite.

    En 1986, Chirac est Premier ministre, Balladur est ministre d’Etat, chargé de l’Economie, des Finances, et de la Privatisation.

    En 1986, les européistes de droite commencent à tout privatiser :

    Saint-Gobain
    Paribas
    TF1
    Crédit commercial de France
    Compagnie générale d’électricité
    Société générale
    Havas
    Mutuelle générale française
    Banque du bâtiment et des travaux publics
    Matra
    Suez

    Les européistes de droite nous expliquaient que « Quand c’est privé, c’est moins cher pour le consommateur. » (J’éclate de rire !)

    29 ans plus tard, les européistes de droite, et aussi les européistes de gauche, ont privatisé des dizaines d’entreprises publiques.

    Pendant 29 ans, les européistes nous ont répété, répété encore, répété toujours que « Quand c’est privé, c’est moins cher pour le consommateur. » (Ecroulé de rire !)

    Et 29 ans plus tard ?

    29 ans plus tard, les européistes viennent d’avoir une nouvelle idée : il faut … continuer à privatiser !

    Par exemple, il faut privatiser 75 % du PIB grec !

    Mercredi 25 février 2015 :

    La solution pour la Grèce ? Une privatisation XXL.

    http://www.lesechos.fr/idees-debats/editos-analyses/0204184263813-la-solution-pour-la-grece-une-privatisation-xxl-1096674.php

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  • reneegate // 05.03.2015 à 09h12

    Qu’il soit aimé ou qu’il soit honi, force est de reconnaitre que ce sujet a aussi été révélé durant la campagne présidentielle par Melenchon et ATTAC (et bien d’autre comme l’expertise de la dette, etc…).
    Le reportage est très percutant et laisse entrevoir la force de ces journalistes professionnels lorsqu’ils font leur boulot.
    Mais évidemment, peu le font correctement ce boulot, mais surtout à l’image d’Elise Lucet servent ensuite la soupe du journal quotidien sans se poser aucune question. Il faut entendre Elise Lucet présenter chaque midi aux français comment grappiller quelques sous, et accepter ce qu’elle vient de dénoncer dans ce très bon reportage.
    Un seul reportage est vite oublié, 355 journaux télévisés stigmatisant ceux qui ne travaillent pas, ou ceux qui assistés reçoivent quelques subsides, laissent bien plus de traces.
    Elise Lucet doit forcément la connaitre cette contradiction, sinon ce hiatus, mais je suppose qu’elle s’en sort avec une conscience tranquille une sorte d’anonymisation de sa responsabilité dans la persistance de ce système. .

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    • Nicks // 05.03.2015 à 12h36

      Je me suis également fait cette réflexion. En fait, on peut supposer qu’Elise Lucet fait son métier à l’américaine, ce qui suppose pugnacité et intransigeance déontologique, mais indépendamment de toute remise en cause globale du système. C’est mieux que rien, mais ça ne mène pas loin…

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  • Gribouille // 05.03.2015 à 10h02

    Dans le capital fictif, Cédric Durand soutient la thèse selon laquelle la Finance ne ponctionnerait pas davantage de profits des firmes financières qu’avant. Il remarque en effet que les versements des firmes non financières au secteur financiers sont prélevés sur l’augmentation des revenus financiers. Et l’augmentation des revenus financiers des firmes non financières est le produit des investissements dans les pays émergents.

    Sur longue période, on voit que les investissements vers les pays émergents se font aux dépens des investissements dans le pays d’origine des firmes. La formation brute de capital fixe (FBCF) par rapport au PIB dans les pays à revenu élevé était de 25% au début des années 70 contre 19% aujourd’hui. Inversement, la FBCF/PIB dans les pays à revenu faible et moyen est passé de 21-22% à 30-32%.

    En conséquence, les salariés sont plus la victime du processus de globalisation que d’une razzia des actionnaires sur le profit des firmes. Les directions d’entreprise ont préféré investir dans des pays avec une main d’oeuvre bon marché et corvéable à merci.
    Mon propos n’est pas disculper la finance. Au contraire c’est la libéralisation des mouvements de capitaux qui ont permis ces détournements de l’investissement vers les pays émergents. Cependant en retour, il ne faut pas s’étonner d’une diminution du rythme d’augmentation des gains de productivité faute d’investissements dans l’appareil productif, d’une hausse du chômage et où d’une explosion des emplois mal payés, et d’une croissance de plus en plus faible dans les pays développés.

    Dans cette perspective, dénoncer les actionnaires est une démarche stérile dans le sens où des mesures de protection de certains secteurs, des restrictions commerciales ou des limitations aux flux d’investissement seraient probablement plus efficaces pour redonner de l’élan à nos économies.
    Paul Bairoch dans mythes et paradoxes de l’histoire économique rappelait que l’apogée de la première mondialisation (1892-1914) correspondait à une période de retour au protectionnisme qui s’était traduite par une accélération de la croissance ; croissance qui a sont tour aurait stimulé le commerce international (et non l’inverse comme on l’entend souvent).

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  • Jacques F. // 05.03.2015 à 10h14

    J’ai vu ce reportage.
    Ce qui m’embête un peu, c’est qu’il mélange plusieurs choses :
    – il dénonce des choses qu’on ne peut voir qu’en cherchant, et qui méritent d’être dénoncées –> très bien
    – il enfonce des portes ouvertes –> certains aiment, moi non. Mais ça aide le téléspectateur à se mettre dans un état d’esprit « je suis choqué »
    – il dénonce des choses qui, de prime abord sont choquantes, mais qui sont en réalité « normales », et on voit que les journalistes n’ont pas cherché plus loin que les à priori de bar PMU –> c’est dommage, ça décrédibilise le reste du reportage

    Un autre point qui me dérange, c’est la façon dont c’est présenté.
    Elise Lucet harcèle littéralement les gens pour obtenir des réponses.
    OK, je suis d’accord qu’un journaliste doit faire du forcing pour obtenir ses informations. C’est son travail (surtout quand il fait de l’investigation).
    Par contre, montrer les images du patron harcelé qui ne veut pas répondre de but en blanc à quelqu’un qui l’agresse dans la rue, et dire en voix-off « le patron est gêné par nos questions et il ne veut pas y répondre » je trouve que c’est de la manipulation d’opinion.
    Ca met le téléspectateur dans l’ambiance « le patron a quelque chose à cacher » et ça fait que même s’il finit par répondre aux questions, on va partir du principe qu’il ment.

    C’est un style qui se généralise, et je trouve ça dommage (« On n’est pas des pigeons », « Le petit journal », …).

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    • Catherine // 05.03.2015 à 10h39

      Mais il faut faire comment avec ces gens-là pour leur demander comptes par rapport à des décisions qu’ils prennent qui tuent des emplois et détruisent des familles et de ce fait les espoirs de vie meilleure envolés ou tout simplement la peur de sombrer dans la misère.

      Ils sont payés des fortunes et ne sont souvent que de passage.

      Lorsqu’ils sont interrogés, ce n’est que dans des salons feutrés et avec la presse bien pensante qui a été bien briefée au préalable par les conseillers en communication de ces messieurs-dames.

      Les petits patrons n’ont pas cette chance quand ils se retrouvent devant les tribunaux de commerce.

      Alors comment les interpeller ??? le pauvre salarié doit sortir l’orchestre philharmonique pour poser une question sur l’avenir de son entreprise ?

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      • Jacques F. // 05.03.2015 à 11h29

        @Catherine

        Je ne dis pas qu’il ne faut pas les harceler pour avoir des réponses, je dis que, si suite au harcèlement on a réussi a obtenir un RDV avec le gars, le fait de montrer pendant 5 minutes les images du gars chez son boulanger qui ne veut pas répondre aux questions ne sert que à donner au téléspectateur une mauvaise image du gars, pour orienter sa perception de l’ITW qui suivra.

        De la part d’un journaliste, je trouve ça vraiment limite de focaliser sur le contenant autant que sur le contenu. Un journaliste devrait rester factuel, son rôle n’est pas de juger.
        Dire « Monsieur Untel n’a pas souhaité nous répondre malgré toutes nos relances » me suffit autant que de voir un montage de 5 minutes du journaliste qui appelle 20 fois la secrétaire du gars pour s’entendre dire 20 fois qu’il n’aura pas RDV.
        Mais c’est sur que faire une mise en scène pour montrer comme c’est difficile d’avoir des réponses fait mousser les journalistes et leur reportage. Je comprends qu’ils le fassent : la majorité des téléspectateurs ne se rendent pas compte de cette manipulation d’opinion. Je dis juste que moi, ça m’énerve quand je vois ces grosses ficelles.

        Concernant le salarié qui, lui, interpelle le patron parce qu’il a perdu son emploi, là c’est complètement différent. Ce n’est pas son métier de rapporter des faits. Il est là pour défendre ses intérêts et je comprends qu’il emploie tous les moyens possibles pour se faire entendre.
        Et c’est bien que cette interpellation soit diffusée. Ca montre la détresse des « victimes ».

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        • Catherine // 05.03.2015 à 13h59

          @ Jacques F

          Je ne suis pas du tout pour le harcèlement, je privilégie en tout lieu le dialogue.
          La méthode des journalistes pour les interpeler est peut être contestable dans le reportage, mais il est quand même incroyable que ces dirigeants échappent aux demandes d’explications des stratégies qu’ils mettent en place.

          Le salarié, l’ouvrier … n’est pas non plus exempt de responsabilités, il les a quand même vus arriver ces prédateurs … Il avait les outils pour s’informer et réagir en amont.
          Mais là, je crois que je suis trop optimiste pour voir la situation évoluer favorablement.

          Bien à vous

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      • Vincent // 05.03.2015 à 13h53

        Oui, bien sûr, si la journaliste a réellement posé ses questions de la sorte, c’est compréhensible.
        Mais c’est la réalisation du reportage qui est pointé du doigt avec raison par Jacques F : par ce genre de scène, on force l’empathie du spectateur pour le reportage, on le flatte, on lui crée des aprioris et annihile son esprit critique.

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    • jules césar // 05.03.2015 à 10h57

      –On peut ne pas aimer le style , mais ces émissions sont tellement rares …13 % d’audimat , ce n’est pas si mal , les gens préfèrent oublier leurs souçis et regarder autre chose…Bravo a Elise Lucet !

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  • Un naïf // 05.03.2015 à 11h09

    Le business des faillites ?
    La plupart des grands noms du capitalisme hexagonal ont bâti leur fortune de cette manière.

    http://terrainsdeluttes.ouvaton.org/?p=4590

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  • Monertov // 05.03.2015 à 11h45

    Certains trouvent pourtant que la notion de « lutte des classes » est périmée .Magnifique succès pour la finance dégénérée quand les esclaves défendent leurs maîtres …

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  • Cruz Castillo // 05.03.2015 à 13h27

    J’ai rebranché mon câble d’antenne juste pour en voir un gros bout, même si je peux pas piffrer E. Lucet. Un truc m’a fait tiquer dans l’émission dont j’ai coupé les passages avec les « vedettes » Macron et Gattaz et leur bullshit de compétition : c’est d’avoir été recueillir les pleurs de Wyser-Pratte. Bon ça ne dure qu’une petite minute. Je n’ai pas creusé plus que ça mais, connaissant un peu le personnage et ses vues sur le juteux système français, et concernant la question « pages jaunes », j’ai un peu l’impression que le bonhomme l’a eu mauvaise de se faire doubler par de plus gros requins que lui.

    Wyser-Pratte a cru pouvoir se payer tranquille sur la bête « pages jaunes » à l’ancienne en suivant le modèle-type de l’économie-casino à la papa, le truc reaganien fait de privatisations, rachats, restructurations, pressurages de personnel, licenciements massifs, ventes à la découpe, etc. Mais voilà qu’il se fait mettre sur la touche par les petits cracks de Wall Street 3.0 et leurs montages ubuesques. Monsieur se scandalise silencieusement – le gâteau doit être moins gros pour lui – mais la seule différence entre lui et eux, c’est que sur ce coup il se fait dominer dans la chaîne alimentaire financière.

    My 2 cents, comme on dit. Je me fais peut-être un film (ce type est assez fourbe pour jouer un double-jeu).

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  • Caramba! // 05.03.2015 à 13h32

    22.000 postes supprimés dans les hôpitaux d’ici fin 2017
    http://tempsreel.nouvelobs.com/sante/20150302.OBS3663/22-000-postes-supprimes-dans-les-hopitaux-d-ici-fin-2017.html

    La Grèce n’est pas si loin, du coup…..

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  • Léa // 05.03.2015 à 14h35

    « ce reportage a charge contre l’économie de marché »

    Si seulement c’était de l’économie de marché !

    Ca ressemble davantage à du pillage en bandes organisées.

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  • coinfinger // 05.03.2015 à 15h16

    Les actionnaires s’en prennent à nos emplois ? Allez !…Je le crois pas .
    A la reflexion , des emplois Chinois ou autres , la différence , elle est pour l’actionnaire ! …Tant que l’occidental peut s’endetter . Alors là , me vient un …quoiqueu…à la Raymond Devos …à propos de son chien .

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  • Vincent // 05.03.2015 à 16h28

    Qd même le CEO de BlackRock qu’on peut pas accuser de communisme dit que c’est n’importe quoi et que les entreprises cotées ne raisonnent qu’à court terme : « It concerns us that, in the wake of the financial crisis, many companies have shied away from investing in the future growth of their companies. Too many companies have cut capital expenditure and even increased debt to boost dividends and increase share buybacks. »

    Article retrouvé à propos d’un passage dans la video de Cash Investigation

    http://www.bloombergview.com/articles/2014-04-03/triggering-the-next-stock-market-rally

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  • Homère d’Allore // 05.03.2015 à 16h44

    J’ai déjà laissé ce lien dans les miscellanées d’hier mais j’ai été surpris du peu de réactions des commentateurs.

    http://www.latribune.fr/entreprises-finance/banques-finance/20150304tribf81cac553/lehman-brothers-a-verse-44-millions-de-dollars-de-bonus-en-2014-malgre-sa-faillite.html

    Oui. Vous avez bien lu ! LEHMAN BROTHERS a distribué des bonus en 2014 !

    Après les « golden hello » voici les bonus zombies !

    Peut être l’objet d’un futur billet du blog d’Olivier Berruyer ?

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    • Surya // 05.03.2015 à 21h38

      Si ce qui est écrit dans l’article est vrai il n’y a rien de choquant…

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      • Homère d’Allore // 05.03.2015 à 22h24

        Cela reste choquant pour la raison suivante:

        Même si les actifs de Lehman-Brothers ont été mieux valorisés que prévu par les traders, cela ne justifie en rien que ceux-ci touchent des bonus de ces montants.
        Et rien ne prouve que les actifs n’aient pas été sous-evalués dans un premier temps pour ensuite permettre ce type d’opérations.

        Ces pratiques ne prouvent qu’une seule chose. Même sur la plus grande catastrophe financière du début du vingt et unième siècle, des charognards vont se goinfrer.

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  • Beaugrand // 05.03.2015 à 17h48

    Documentaire intéressant mais qui s’intéresse essentiellement aux effets et non aux causes, c’est à dire à l’hyperglobalisation financière !

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  • Papyscoot // 05.03.2015 à 17h51

    L’arnaque gigantesque du LBO est décrite sans fard sous ce lien d’un site qui vend des produits financiers

    http://www.magdae.com/gestion-patrimoine/318/l-owner-buy-out-de-loic-ronzani/1-2–rappel-du-mecanisme-phare-du-lbo

    On peut y lire dans la description des 4 leviers du LBO
    levier financier, outre la description des mécanismes en faveur de l’endettement, Limites de cet effet de levier financier, l’augmentation du poids de la dette augmente le risque de l’opération. Ce risque se traduit concrètement par l’augmentation du coût de financement (i dans la formule). D’autre part, la condition sine qua non à la réalisation du montage réside dans la capacité de la cible à dégager suffisamment de cash flows pour assurer le service de la dette.
    Levier juridique on décrit les méthodes pour contrôler une « cible » en superposant les holding avec seulement 6.75% de la valeur et au même prix, l’astuce monsieur+ pour éviter les blocages des minoritaires, l’ingénierie juridique a le plus souvent recours à des sociétés qui permettent de détenir des actions à droits de vote multiple.
    Le levier fiscal des opérations de LBO provient de la déductibilité – dans certaines conditions – des intérêts d’emprunts liés à la dette d’acquisition. Il s’agit donc d’un levier d’immunisation puisque lorsque les intérêts sont déduits fiscalement, c’est la collectivité qui supporte le coût d’une partie de la dette d’acquisition (un tiers dans le cas d’un taux d’imposition à 33%).
    Le levier social les entreprises sous LBO sont plus efficaces car le management, qui est également actionnaire, est directement intéressé au succès de l’opération. Cela se traduit dans les faits par une sur implication des managers : maîtrise des coûts de personnel, gains de productivité, investissements mieux ciblés et meilleure gestion du besoin en fonds de roulement. Par ailleurs, l’équipe de reprise bénéficie souvent d’un « management package » lui permettant d’être rémunéré de manière « exponentielle » si les objectifs sont dépassés.
    La boucle est bouclée, les fonds requins montent des structures de holding opaques ( levier financier), ils détournent les lois des conseils de surveillance par les droits de votes multiples ( levier juridique), ils font financer leurs projets par les entreprises en essorant le personnel via des astuces managériales ( levier social), ils défiscalisent leurs opérations avec la complicité des états ( levier fiscal) . Et la cerise sur le cageot, ils laissent les chômeurs et les friches industrielles à la charge des contribuables. Elle est pas belle la vie !!!

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    • Adriano // 07.03.2015 à 15h05

      Mon prof de finance d’entreprise décrivait le principe des LBO de la manière suivante :

      « C’est essorer aussi fort que possible une éponge gorgée d’eau ». (A imaginer avec la gestuelle ad hoc)

      Clair, simple, précis. La métaphore est à ce point cynique et exacte qu’elle signifie aussi que sans cette eau, l’éponge ne peut plus occuper sa fonction. Et donc qu’elle est bonne à jeter, dans un contexte où les robinets sont tous à sec…

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      • Surya // 07.03.2015 à 22h11

        Si le sujet vous intéresse en détail vous pouvez lire les articles de Jean Pierre Bertrel sur le sujet (le LBO ou le vampirisme financier)

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  • christiangedeon // 06.03.2015 à 10h58

    En même temps,le processus qui a abouti à ces situations démentes a commencé dans les années soixante…mon éveil politique datant de la fin des années soixante,je me souviens quand même très bien de l’emballement généralisé des « pauvres occidentaux opprimés par la société » pour toutes ces nouvelles libertés présentées dans du papier de soie… et à l’époque,peu de gens,et surtout peu d’intellectuels, s’étaient ne serait ce qu’émus de cette situation nouvelle…tout le monde était pour.On allait voir ce qu’on allait voir…sans forfanterie,cette évolution m’avait paru de prime abord,très suspecte…déjà,à 18 ans. Il faut dire que mes maîtres jésuites m’avaient inculqué un sérieux sens critique…tout çà pour dire que nous sommes collectivement responsables de ce qui se passe…parce que « tout le monde  » s’est jeté comme un fou dans cette société sans frein,toute de consommation immédiate et d’hédonisme…Au diable le Gaullisme,au diable la France…vite,consommons,encore et toujours et toujours plus…jetons aux orties un renouveau industriel patiemment mis en place depuis la Libération…le pire est que le Parti,comme on disait à l’époque,a participé ,à travers sa courroie de transmission syndicale,à la destruction de l’univers français…en adoptant des positions tellement stupides,qu’elles ont mené tout droit à la perte de notre industrie…le cas du France,massacré par la CGT sans états d’âme,en est un exemple parfait…tant d’autres suivront…les syndicats et le patronat,main dans la main pour détruire notre tissu industriel..fallait le faire! C’est là aussi qu’a commencé la coupure de la France en deux…les « riches  » et les protégés (comprendre les fonctionnaires,assimilés,et salariés de grands groupes) d’un côté,et les « autres  » informes,inaudibles,sans influence de l’autre…nous étions devenus un pays où les « riches  » parlent aux riches,les « fonctionnaires  » aux fonctionnaires…et les « autres  » à personne..;qu’ils se démerdent…mon dada est la collusion évidente entre les syndicats et le grand patronat…je touche pas à tes licenciements,juste pour la forme,et tu touches pas à mes fonctionnaires…du début des années 1970 à aujourd’hui,le modèle a prévalu…tout est dit.

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  • Samuel // 06.03.2015 à 13h45

    La cupidité des hommes, l’aveuglement des élites sonnera le glas du monde actuel, celui des marchands de sommeil, de poisons, d’llusions, c’est juste que ce n’est pas encore assez frappant la veille.

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  • RGT // 07.03.2015 à 22h46

    J’ai de la chance, je travaille pour une entreprise « familiale » (6000 employés quand-même) dont la politique est la croissance, l’emploi et l’investissement dans l’outil de production (100% autofinancé, 0% de dettes).

    Par contre, le dirigeant (très sage) est âgé et devra bien un jour céder sa place.

    Qui prendra la relève ?

    Visiblement, le patron semble se méfier de ses fils qui ont sans doute les dents « un peu longues » et il n’est pas du tout pressé de leur céder la place.

    Ayant vu les loustics, je pense que le plus tard sera le mieux.
    Prions mes frères pour que cet homme vive très vieux et en excellente santé.

    Le grand-père est un aigle, le père est un faucon et le fils est un vrai con.

    Un vrai con nuisible en plus…

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  • vincent // 15.03.2015 à 20h03

    On peut toujours un peu critiquer la forme mais le fond y est .
    J’aime bien le ton « faut naif » …ah,oui, moi je croyais qu’on pouvait gagner beaucoup rapidement sans que ça ait d »influence – négative- sur d’autres personnes .là on est dans le 100% vrai

    Si un tel systeme perdure, c’est qu’il y a des gens pour se laisser acheter …pour enfoncer leur collègues, voisins et bientot enfants …
    Après il faut juste ne pas s’étonner du taux de chomage et de la progression du FN
    puisque ça fait bien longtemps que les principaux client du FN sont les oubliès et les « spéculés » dit système

    C’est pas gagné …

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