Les Crises Les Crises
7.juillet.20167.7.2016 // Les Crises

Enquête sur l’affaire Kerviel – au cœur du mensonge

Merci 124
J'envoie

Complément d’enquête, 30 juin 2016 :

En janvier 2008, en pleine crise financière, la Société Générale est à deux doigts de s’écrouler à cause de Jérôme Kerviel, un trader de 31 ans, responsable de la perte de 50 milliards d’euros qu’il a frauduleusement misés en bourse. Huit ans plus tard, il refuse d’être le seul à porter le chapeau et accuse la banque d’avoir fermé les yeux sur cette transaction. Jugé coupable à trois reprises, l’ancien trader persiste et demande la révision du dossier. L’ancienne enquêtrice de l’affaire, la commandante Nathalie le Roy de la Brigade financière, déclare s’être trompée sur l’affaire et soupçonne la Société Générale de l’avoir instrumentalisée pendant son enquête.

N.B. Dans cette version Kerviel est invité au début et à la fin.

Mais observez la version suivante, diffusée en janvier 2016 ; je l’avais notée à l’époque, et elle m’avait indigné : le reportage, brillant, est le même (ne le regardez pas de nouveau…), sauf qu’au début et à la fin de l’émission, ils ont interviewé le n°2 de la Société générale (allez à 1h03m), en lui laissant le mot de la fin, ce qui laissait un goût amer :

Il est d’ailleurs intéressant de comparer au niveau de l’analyse média ces 2 présentations du même reportage à 6 mois d’intervalle… Mais entre temps, Kerviel a gagné sur des points importants…


Nouveaux rebondissements dans l’affaire Kerviel. Le vent serait-il en train de tourner en faveur de l’ancien trader ? Après une première victoire judiciaire − le 7 juin, le Conseil des prud’hommes a condamné la Société générale à lui verser 450 000 euros pour l’avoir licencié sans « cause réelle ni sérieuse » et dans des conditions « vexatoires » − il pourrait ne pas avoir à payer les 4,9 milliards d’euros de dommages et intérêts que lui réclame la banque. En appel, le parquet a requis le 17 juin le rejet de cette demande ; la cour devra trancher le 23 septembre.

« Complément d’enquête » rediffuse le 30 juin 2016 un document de janvier dernier. Jérôme Kerviel était alors de retour au tribunal correctionnel pour demander l’annulation du jugement de 2012. Accusé d’avoir fait perdre presque 5 milliards à la Société générale, il a été condamné à trois reprises à cinq ans de prison, dont trois ferme. Huit ans après, c’est lui qui portait plainte contre la banque… »Tout le monde savait », c’est ce qu’il maintient depuis le début. L’ancien trader a livré sa version des faits, point par point, àSamuel Humez. Elle était appuyée par plusieurs témoignages clés, dont celui de Nathalie Le Roy, la commandante de la brigade financière, qui a pu faire basculer le dossier.

Une « guerre de communication »

L’enquête replace l’affaire dans le contexte des années 2000, quand les traders sont rois. Et retrace l’histoire d’une fuite en avant jusqu’au « pari de trop ». Du jour au lendemain, le petit Breton débarqué à la Société générale avec un simple DESS de finance, « mister Nobody » comme Kerviel se définit lui-même, devient l’ennemi public numéro un, celui qui a volé 5 milliards.

Son visage à la une de tous les journaux, le trader fait son mea culpa à la télévision à une heure de grande écoute. L’affaire déchaîne les passions : l’ancien communicant de Jean-Marie Messier va même travailler gratuitement pour l’accusé. Christophe Reille raconte pour « Complément d’enquête » une « guerre de communication » contre la Société générale. Et comment il a obtenu cette image, en mars 2008, d’un Kerviel sortant souriant de la prison de la Santé (par une porte dérobée) après sa détention provisoire. Une image qui va mettre en fureur la Société générale… Bataille médiatique gagnée.

Un combat judiciaire à rebondissements

Les soucis judiciaires, eux, s’amoncellent. C’est Nathalie Le Roy, commandante chevronnée de la Brigade financière, qui est chargée de l’enquête après la plainte pour fraude de la Société générale. La banque va « l’aider » à se forger sa conviction. « J’ai rédigé un rapport de synthèse à charge », reconnaît-elle face au journaliste de « Complément d’enquête ».

Octobre 2010 : condamné à cinq ans de prison et à 4,9 milliards d’euros de dommages et intérêts, « une peine de mort sociale », Jérôme Kerviel est K.-O. Il décide de faire appel. Un deuxième round où il doit prouver que la banque savait, et a laissé faire. Il recourt à un nouvel avocat, David Koubbi. Cette fois, c’est Kerviel qui porte plainte contre la banque, pour faux et usage de faux. Nathalie Le Roy rouvre sa propre enquête.

Des éléments troublants

L’enquêtrice et l’avocat racontent des échanges parfois vifs. Après une audition, Nathalie Le Roy croise David Koubbi, qui l’interpelle : si elle s’est trompée, va-t-elle « couvrir son erreur ou faire le job » ? Sa réponse à celui qu’elle traite dans son for intérieur de « chieur » : elle fera son travail… Et examinera les pièces inédites dénichées par l’avocat.

Parmi ces pièces, huit heures d’enregistrement de l’interrogatoire infligé à Kerviel par la Société générale une fois les pertes découvertes, le week-end des 19 et 20 janvier 2008. Selon l’avocat, plus de deux heures auraient été effacées… A l’époque, des blancs inexpliqués dans des extraits publiés par le site Mediapart avaient fait douter l’enquêtrice. La Société générale nie, et un rapport d’expertise établit que les enregistrements n’ont pas été falsifiés.

Des témoignages qui accusent la Société générale

Mais d’autres éléments accusent la banque, comme le témoignage de Sylvain P., un ingénieur de la Fimat, filiale de la Société générale. En 2007, il remarque un volume d’activité énorme générée par le compte SF581, celui d’un certain… Jérôme Kerviel. Mais celui-ci, une vraie « cash machine », dégage des résultats exceptionnels. Champagne à gogo et félicitations par mails s’ensuivent – des mails introuvables. Nathalie Le Roy interroge le responsable du courrier informatique de la Fimat : a-t-il reçu l’ordre de les supprimer ?

Il y a aussi ces très exceptionnelles « indemnités » versées aux anciens du desk Delta One, les collègues de Kerviel, tous virés. Le prix du silence ? « Complément d’enquête » a interrogé son ancien supérieur, qui a chargé l’ex-trader lors du procès : a-t-il perçu 1 million d’euros ? Enfin, le plus gros scandale de l’affaire Kerviel reste peut-être cette ristourne fiscale de 2,2 milliards d’euros accordée à la banque sous la présidence de Nicolas Sarkozy. Un « coup de pouce » face à des pertes de 4,9 milliards – jamais questionnées par une enquête indépendante.


En octobre 2010, Jérôme Kerviel est condamné à trois ans de prison ferme pour avoir fait perdre presque 5 milliards à la Société générale à la suite de mises frauduleuses. La banque ne savait-elle vraiment rien de ses paris à 50 milliards d’euros ? Après avoir rédigé le rapport qui a envoyé l’ancien trader en prison, Nathalie Le Roy n’en n’est plus si sûre. L’enquêtrice de la brigade financière a dû reprendre son enquête, car l’accusé fait appel et porte maintenant plainte contre la banque.

Nathalie Le Roy va alors découvrir des éléments de plus en plus troublants. Parmi eux, les témoignages de deux employés de la Fimat. Cette filiale de la Société générale exécute les ordres des traders et gère le flux de leurs opérations.

Un ingénieur voit le trafic exploser

Sylvain P., ingénieur, joue le rôle d’une tour de contrôle en aiguillant le trafic informatique des traders. Durant l’été 2007, il voit le trafic exploser et plusieurs serveurs tomber en panne. « Imaginez le trafic du péage de Saint-Arnoult un 14 juillet sur une route nationale… Et ça tous les jours, pendant des mois ! » Du jamais vu. Cette activité totalement anormale est générée, comme il va le comprendre, par le compte SF581… celui d’un certain Jérôme Kerviel.

Un comptable décrit une « cash machine »…

Le compte SF581, Philippe Houbé, un ancien comptable de la Fimat qui avait accès aux comptes de tous les traders de la Socgen, le connaît bien. Comme tout le monde à la Fimat : en cette fin 2007, le compte de Jérôme Kerviel est devenu une vraie « cash machine » et attire des mails de félicitations à la Société générale. Le champagne coule à flots… Comment la banque peut-elle ignorer une activité dont sa filiale se réjouit ouvertement ?

… et des appels de marge impossibles à ignorer

En outre, la Fimat envoie chaque jour les relevés à sa maison mère. Ce découvert de 559 millions d’euros affiché par le compte SF581 n’a pas pu passer inaperçu, explique Philippe Houbé devant un écran d’ordinateur. En effet, la banque a dû verser cette somme sur le compte, comme dépôt de garantie : c’est cela, un « appel de marge ». Pour l’ex-comptable, « ça signifie qu’elle est clairement au courant de l’activité du trader ».

La Société générale répond « montant global »

Pas du tout, rétorque la Société générale par la voix de son avocat, Jean Veil : « L’ensemble arrivait avec un montant global, sans que l’on regarde les actions individuelles de chacun des traders. » Une banque qui n’éplucherait pas ses relevés de comptes ? Nathalie Le Roy n’en croit pas un mot. La Société générale aurait-elle dissimulé des informations ?

Le responsable du courrier électronique avoue

L’enquêtrice soupçonne la Société générale d’avoir voulu dissimuler qu’elle était au courant des appels de marge de Kerviel. Nathalie Le Roy décide alors d’interroger le responsable du courrier électronique de la Fimat. Lui a-t-on demandé d’effacer des mails ? « Au bout d’un certain temps de silence »,se rappelle la policière, elle insiste, et la réponse vient, sans équivoque : c’est « oui ».

kerviel-27

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

Commentaire recommandé

Tunkasina // 07.07.2016 à 10h09

Et ici l’on parle encore et toujours de l’affaire « Kerviel ».
Alors que tout le monde sait que c’est l’affaire « Société Générale ».

Mais un bon conseiller com’ a téléphoné à ses potes journalistes, et hop ! On change le titre.

15 réactions et commentaires

  • Dawoud // 07.07.2016 à 01h00

    De souvenir il s’agissait d’une perte de 5 milliards.
    Nouvelle unité de mesure le Bouton (président à l’époque de la caisse d’épargne) : 1 bouton = 5 milliards (selon le Canard Enchaîné).

      +8

    Alerter
  • ajave // 07.07.2016 à 04h07

    Hahahaha, il est impayable ce Kerviel. Il parvient à dire que son licenciement a été fait « sans causes réelles et sérieuses » et que la SG n’a pas perdu 4,9 milliards mais a « gagné de l’argent » ! De là à penser qu’il spécule un peu…

      +3

    Alerter
    • Olivier Berruyer // 07.07.2016 à 10h39

      Je n’en sais rien. Personne n’a jamais contrôlé les déclarations de la SG sur la source de la perte, c’est une demande de Kerviel, afin de vérifier le résultat de ses positions et celle de ses investissements surprime. -4,9, c’est la somme des deux…

        +8

      Alerter
      • ajave // 07.07.2016 à 19h08

        Oui, oui, oui. J’étais plus dans le trait d’humour que dans la réflexion.
        Je suis sidéré que dans toute histoire vous ayez toujours deux camps s’accrochant mordicus à des versions diamétralement opposées.
        The Truth Is Out There… in the middle.

          +0

        Alerter
      • ajave // 07.07.2016 à 19h13

        de ses positions et celle de ses investissements surprime. -4,9, c’est la somme des deux…

        Miam, miam, ça a l’air croustillant. J’ai pas eu le temps de vraiment lire les jugements, mais j’imagine que la réponse à la question que vous posez ne s’y trouve pas. Est-ce-que quelqu’un pourrait élaborer un peu la dessus ?

          +0

        Alerter
    • chesnel // 07.07.2016 à 12h26

      [Modéré]
      Moi je perçois vraiment que c’est pas pour lui qu’ il se bat
      Autre question Deltour est il à mettre dans le box des accusé
      Moi ce qui me marque le plus c’est les évaluations des jeunes qui concluent trop sage doit sortir des sentiers battus.
      Quand bien même il aurait perdu ces 5 milliard ne serait ce pas le résultat d’un système dans lequel un humain c’est perdu serte mais si ça avait pas été lui il y en aurait eut un de toute façon comment ne pas s’en rendre compte.
      Quand je regarde ma vie je vois bien que je me fais prendre dans des système et que je m’y perds il est un peut facile de le juger pour ça à moins que vous ne soyez jamais pris là dedans. Mais je crois que vous êtes humain

        +3

      Alerter
    • aije // 07.07.2016 à 13h32

      L’employeur dispose d’un délai de deux mois pour sanctionner une faute du salarié dès lors qu’il en a connaissance, sinon il perd son pouvoir disciplinaire. Autrement dit, l’employeur en viendrait à accepter le comportement fautif, cela arrive tous les jours en entreprise (tout comme des salariés ne portent jamais plainte pour harcèlement moral, etc.). On s’accomode des infractions faites aux règles, la déviance devient la norme courante jusqu’au moment où – éventuellement – la situation devient intenable (un employeur trouvera alors un nouveau motif de sanction, un salarié ira voir un avocat ou bien sautera par la fenêtre, etc.).
      En outre, les jugements prud’homaux sont rendus par des conseillers salariés et employeurs ; il y en a autant d’un bord que de l’autre. En cas de blocage pendant la délibération il est fait appel à un magistrat professionnel pour faire pencher la balance. Les conseillers salariés ne dictent donc pas leur loi, y compris dans l’affaire JK contre SG.

        +2

      Alerter
  • gracques // 07.07.2016 à 06h45

    Jérôme Kerviel est coupable de faux et dissimulation , il a fait perdre 4,9 Milliards à son employeur et à été condamné à 3 ans de prison….. rien a dire.
    MAIS que 12 ans après Baring, la soc gen laisse faire ses traders sans réel contrôle , puis fait tout pour s’exonérer …. en particulier les indemnités de licenciement phénoménales attribuées aux supérieurs de Kerviel avec bâillon incorporé démontre qu’il ne fallait surtout pas parler d’organisation d’une activité explosive….
    Tout cela a coûté 2,2 milliards au trésor public de manque à gagner …… et avec la bienveillance de Bercy … la est le vrai scandale

      +21

    Alerter
    • Reagere // 07.07.2016 à 13h21

      Justement suivant la décision de savoir si finalement SG est responsable, Bercy compte demander le remboursement de la ristourne fiscale.

      En gros, je ne sais pas si Kerviel a fait vraiment perdre 4,9 Milliards, mais c’est sûr qu’il en a fait perdre et aussi gagner.

      En tant que citoyen, je ne suis ni pour l’un ou pour l’autre, mais si pour récupérer la ristourne il faut soutenir Kerviel, alors je soutien Kerviel.

      Il a fait sa peine de prison pour usage de faux et il reconnait sa faute. Peut-on en dire autant de SG ?

        +14

      Alerter
    • marquet // 09.07.2016 à 19h08

      Sauf que le jugement a été invalidé, que le magistrat instructeur sa été manipulé, que des témoins ont été subornés, et que la vérité se fait jour désormais. Il n’est plus possible à Bercy de ne pas réclamer es 2200M€ alloués à la SG par Christine Lagarde, argent qui nous appartient tous.

        +0

      Alerter
  • Tunkasina // 07.07.2016 à 10h09

    Et ici l’on parle encore et toujours de l’affaire « Kerviel ».
    Alors que tout le monde sait que c’est l’affaire « Société Générale ».

    Mais un bon conseiller com’ a téléphoné à ses potes journalistes, et hop ! On change le titre.

      +23

    Alerter
  • chesnel // 07.07.2016 à 12h12

    Au temps de l urss il fallait trouver un ou des coupables voila c’est la même méthode tragique
    Au temps de l’urss il y avait des famines organisées aujourd’hui on organise pas le fait que tout le monde ait à manger alors que on produit de quoi nourrir 12 milliard de personnes pour 7 milliard et que techniquement on peut le faire. C’est vrai qu’il y a une nuance mais la mère qui voit creuver son gamin de faim sous ses yeux la nuance j’en suis sur quand bien même elle la perçoit elle s’en contre fout et c’est bien normal.
    Les mensonges d’états sont légions la dictature se rapproche 49,3 et compagnie on est soit disant en démocratie mais alors les élus devrait être au service et non pas au pouvoir, au service, mise en place de la volonté des peuples ou tout du moins du plus grand nombre et c’est jamais ça qui se passe ce qui se passe c’est que les élus servent de courroie de transmission pour que le petit nombre des ultra riches impose par la force ses volontés aux peuples. Nosée

      +3

    Alerter
    • Serge Bellemain // 08.07.2016 à 08h06

      « Au temps de l urss il fallait trouver un ou des coupables voila c’est la même méthode tragique
      Au temps de l’urss il y avait des famines organisées aujourd’hui… » Que voulez-vous, par ce détour via l’Urss, démontrer? Aujoud’hui Poutine bashing, et hier URSS bashing, what else?…Pour ce qui est des « famines organisées » en URSS, dans le même temps il y avait des famines aux Etats-Unis, mais; là, c’était dû aux conditions climatiques. Le bon sens populaire (euh!, non, on dit populiste aujourd’hui) conclut comme moi « on ne prête qu’aux riches ».

        +2

      Alerter
  • Albert // 07.07.2016 à 13h13

    Je ne comprends pas.
    L’enquête de la justice française était pourtant minutieuse. Ils avaient mis le meilleur magistrat sur le coup, M. Van Ruymbeke, qui n’a pas eu grand chose à redire sur la Société Générale mais à trouver des charges pour M. Kerviel.
    [Modéré]
    Cette affaire, c’est 50 milliards d’euros gérés par un trader et dont la banque semblait ignorer l’existence… On est en France, avec une justice française et des « journalistes » français dont le travail d’analyse s’arrêtent à recopier des jugements de justice et les dépêches AFP.

    Pour relancer cette belle histoire, on a eu le droit à un rebondissement abracadabrantesque d’une magistrate dont la conversation a été enregistrée et qui disait « qu’elle avait des doutes » … Et là personne pour trouver cette situation étrange.
    On s’étonnera que 80% des Français ne croient pas en la justice.

      +9

    Alerter
  • RGT // 07.07.2016 à 19h47

    Depuis le début, j’ai trouvé cette affaire « abracadabrantesque ».

    Si vous avez un petit découvert de 15€, la banque vous expédie immédiatement une lettre recommandée (accompagnée de frais bien sûr qui creuseront encore le découvert, il n’y a pas de petit bénéfice).

    Dans le cas de Jérôme Kerviel, il creuse une ardoise de 4 milliards d’€ et personne ne s’en aperçoit !!!

    Il faut arrêter de prendre les gens pour des cons, s’il a creusé (tout seul?) ce gouffre titanesque, c’est parce que ses supérieurs le voulaient bien car ses résultats passés leur avait fait gagner des sommes considérables.

    Les responsables des banques sont très joueurs, mais avec leurs propres règles : Pile je gagne, face tu perds !!!

      +8

    Alerter
  • Afficher tous les commentaires

Les commentaires sont fermés.

Et recevez nos publications