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20.janvier.201420.1.2014
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Idée reçue : « L’austérité en Angleterre marche ! »

Il est toujours incroyable de lire autant de bêtises dans la presse : Royaume-Uni : après la récession, la reprise (Le Monde) « Les données suggèrent une reprise équilibrée, diversifiée et durable », s’est-il réjoui, lundi 9 septembre, lors d’un discours à Londres devant un parterre d’universitaires et d’hommes d’affaires. La preuve, a-t-il ajouté, que la cure […]
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Il est toujours incroyable de lire autant de bêtises dans la presse :

Royaume-Uni : après la récession, la reprise (Le Monde)

« Les données suggèrent une reprise équilibrée, diversifiée et durable », s’est-il réjoui, lundi 9 septembre, lors d’un discours à Londres devant un parterre d’universitaires et d’hommes d’affaires. La preuve, a-t-il ajouté, que la cure d’austérité sans précédent que le gouvernement de David Cameron a imposée à son pays était « la bonne réponse aux déséquilibres de l’économie britannique. Les preuves attestent que cela marche ».

L’Angleterre a gagné son pari : austérité et croissance peuvent aller de pair (Express.be)

L’Angleterre va renouer avec la croissance, une croissance bien supérieure à celle que nous connaissons dans nos régions, qui plafonne aux alentours de 0,1 à 0,3%… «Le choix ce n’est pas austérité ou croissance. Le choix c’est rigueur budgétaire et réformes structurelles ou matraquage fiscal. L’Angleterre a pris des mesures drastiques, parce que nécessaires. Elle a mené des réformes difficiles, réduit les dépenses de l’Etat, taillé dans les dépenses sociales mais elle a plus baissé les impôts que monté les impôts. L’Angleterre va sortir de cette crise renforcée.

Alors dans la série, comme Confucius a dit, un graphique vaut mieux que mille mots, voici donc l’évolution des croissances du PIB :

PIB et déficit

Mouaip, bon, la croissance anglaise redémarre un peu en 2013… Pas de quoi non plus se rouler par terre, c’est un 0,5 % de croissance si je ramène à une croissance par habitant – il n’y a qu’à regarder le niveau avant la crise.

Et encore je ne souligne même pas que ça compte tout le PIB issu du temple de la finance internationale, qui ne vaut rien et va détruire beaucoup…

Mais à quoi est alors dû ce « boom incroyable » ?

Mmmm, il faudrait aller voir du côté d’Eurostat – et on va comparer avec le déficit public :

PIB et déficit

Rôôôôô qu’elle est belle l’austérité à 6 / 8 % du PIB de déficit public ! Pour avoir moins de 2 % de croissance du PIB ! 35 Md€ de croissance avec 130 Md€ de déficit – quel rendement extraordinaire ! Faut continuer mes amis…

Regardez bien : 2011 + 2012 + 2013 = 10 % du PIB de dette en plus dans la zone euro = 20 % du PIB de dette en plus en Angleterre !

C’est sûr que si on fait comme eux, soit 45 à 50 Md€ de déficit en plus (c’est environ le montant de tout l’impôt sur le revenu, pour bien mesurer), c’est sûr qu’on va avoir un peu de croissance en plus aussi…

Bref, les USA et le royaume-Uni, « ils font les bonnes réformes » (même si c’ets dépenser comme des gorets à la sauce ultra-keynésienne), et nous, il nous faut d’urgence diminuer les dépenses publiques. Comprenne qui pourra…

Comme d’habitude, l’austérité anglaise a surtout consisté à faire souffrir la population pour rien… Oups, pardon, pour « moderniser et flexibiliser » l’économie au bénéfice « de ses forces vives qui vont faire pleuvoir sur les pauvres tout l’argent accumulé »…

A rajouter donc au classeur « le néolibéralisme ça marche ! », en l’insérant après l’immobilier espagnol, les subprimes américains, le modèle japonais, etc…

65 réactions et commentaires

  • Michel Giacomazzi // 20.01.2014 à 03h27

    Il faut dire que « Vous allez avoir moins de pognon (l’austérité), mais vous allez en dépenser plus (la croissance) » n’est compréhensible que par des esprits supérieurs…

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    • ricard’eau // 20.01.2014 à 18h17

      pourtant c’est ce qui arrive depuis 20ans, on l’appelle le CREDIT

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    • Claude // 16.11.2014 à 23h19

      Non… l’austérité c’est dépenser moins évidemment… faut pas être un esprit supérieur pour le comprendre.
      (Re)dépenser plus c’est l’étape espéré après plusieurs années d’austérité.

      Mais c’est très logique… quand les entrées sont inférieures aux sortie et bien… faut diminuer les sorties (austérité)… toutes les familles comprennent bien ce mécanisme.

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  • Phil // 20.01.2014 à 07h39

    Je lis toujours avec bonheur d’une part l’énorme travail de compilation de diverses sources et d’autre part vos analyses.
    Au moins, je ne pourrais pas dire que je ne savais pas!

    Merci

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  • Patrick Luder // 20.01.2014 à 07h47

    C’est sûr que les dépenses publiques ne changent en RIEN l’économie réelle, même les grands cadeaux aux entreprises ne peuvent rien changer, si ce n’est permettre à ces entreprises de faire du bénéfice en dépit d’un marché malade.

    Mais il faut reconnaître aussi que l’Etat ne peut pas vivre au dessus des moyens de l’économie réelle, dans un monde en décroissance l’Etat-dépensier et l’Etat-providence doivent être abolis, essayer de conduire les réformes nécessaires au travers du tout à l’Etat ne peut conduire qu’à un régime totalitarisme, à la faillite et à des crises majeures => c’est LA maladie de cette génération, une refus à se prendre en charge, à prendre ses responsabilités et à s’impliquer activement dans notre société en fièvre. Heureusement que la société que j’appelle « civique-responsable » commence à produire des anticorps, c’est par eux que pourra venir la guérison … voir http://www.reporterre.net/spip.php?rubrique6 ;o)

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    • Alex Hanin // 20.01.2014 à 12h09

      « C’est sûr que les dépenses publiques ne changent en RIEN l’économie réelle »

      Vous voulez dire que payer une personne pour qu’elle construise une route, donne des cours de math à des enfants ou se lance dans des recherches sur les nanoparticules n’a aucun effet sur l’économie ? C’est extraordinaire, de lire des choses pareilles.

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      • jducac // 20.01.2014 à 17h08

        @ Alex Hanin Le 20 janvier 2014 à 12h09

        Vous voulez dire que payer une personne pour qu’elle construise une route, donne des cours de math à des enfants ou se lance dans des recherches sur les nanoparticules n’a aucun effet sur l’économie ? C’est extraordinaire, de lire des choses pareilles.

        Ce qu’il faut voir, c’est que le problème ne vient pas de la qualité des fonctionnaires de l’Etat et des collectivités territoriales, mais d’abord de la façon dont ils sont recrutés, c’est-à-dire la plupart du temps en trop grands nombres de sorte à ce qu’ils soient des électeurs reconnaissants à l’égard de ceux qui les ont mis en place (c’est le procédé en usage dans les républiques bananières).

        C’est aussi, parce que la plupart des élus ou des gouvernants qui les recrutent ne savent pas bien les employer. Ils poussent à une suradministration qui paralyse et déresponsabilise les fonctionnaires chargés de produire de la richesse, en les rendant globalement, moins performants que ceux occupant des fonctions similaires à l’étranger. Au final, cela finit par amoindrir les performances de toutes les productions françaises qui ne s’exportent que difficilement, accroissant ainsi notre déséquilibre commercial, notre chômage et l’anéantissement de notre outil industriel.

        La situation dans l’éducation nationale constitue un excellent exemple de notre suradministration :

        http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2013/09/11/01016-20130911ARTFIG00673-educationla-france-depense-trop-pour-des-resultats-mediocres.php

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        • Tycer // 20.01.2014 à 19h30

          Je vais peut etre en choquer quelques uns, mais le souci de l’état c’est aussi de pouvoir licencier les fonctionnaires inefficaces.

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        • Christophe Vieren // 22.01.2014 à 18h52

          Le taux d’administration publique dans l’éducation (enseignement primaire et secondaire) est certes plus importante en France qu’en Allemagne. C’est indiscutable : si on reprend les chiffres bruts de l’article du Figaro proposé par JDucac basée sur une étude de l’IFRAP; « un think-tank classé à droite » comme l’écrit lui-même l’auteur de l’article, on obtient un taux de 12,9 emplois publics par élève pour la France contre 7,8 pour l’Allemagne. L’écart est important puisque supérieur en France de 65%.
          L’article explique en partie les raisons de ces différences : nombre important de communes en France liée à la faible densité, emplois des länders non répertoriés, enseignant travaillant 11% de plus mais sont payés 35% de plus. L’article, ou plutôt l’ifrap, oublie malheureusement de dire que la part des dépenses privées pour l’enseignement (« oublié » dans les chiffres de l’article) est plus importante en Allemagne qu’en France. Selon l’OCDE (source : <a href="http://dx.doi.org/10.1787/888932316837&quot; Dépenses dans l'enseignement, Tableau B3_2a, 2010), elle représente en France7,3% des dépenses totales contre 12,7% en Allemagne. C’est à dire que ce que ne payent pas les ménages via les prélèvements obligatoires, ils le sortent de leur poche – pour ceux qui peuvent – directement aux établissements pour des emplois alors classés dans le « privé ». Pour une plus grande efficacité globale ? Peut-être mais peut-être pas !

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      • Patrick Luder // 20.01.2014 à 19h36

        Quand l’économie est saignée à blanc et que l’Etat est en faillite, effectivement,
        compter encore plus sur des emplois étatiques pour faire tourner la marmite ?
        Comme les Grecques, 3/4 d’emplois fonctionnarisés ça vous va ?
        et si le budget ne suffit pas, il suffit d’emprunter,
        ou faire tourner la planche à billets …

        NON mais je ne comprends pas ce déni total, nous vivons LARGEMENT en dessus de nos moyens, financiers – sociaux – environnementaux depuis des décennies … et personne ne remet quoi-que-ce-soit en question !!!
        L’Etat-providence >>> c’est normal …
        Toujours plus d’impôts et de taxes >>> c’est normal
        Toujours plus de dettes >>> c’est normal encore
        Toujours plus d’énergies >>> c’est normal aussi

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        • vaal // 20.01.2014 à 20h37

          Tout le monde a bien compris que le modèle socio-économique de « compétitivité » de référence, c’était le Bangladesh, mais n’allez pas nous en vouloir pour refuser gentiment ce genre de lendemains qui chantent.
          Pour les impôts, allez aux Etats Unis pour en payer moins. Personne ne vous retient. Comme ça vous découvrirez le principe de la puissance de marché dans les domaines de la santé et de l’éducation.
          Pour ce qui est de la dette publique, je vous laisse choisir un pays dans le bas de cette liste pour faire la louange de son modèle socio-économique exemplaire : http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_de_pays_par_dette_publique

          Sinon, on pourrait toujours imaginer un monde dans lequel on serait en compétition avec des pays accordant une dignité à cette populace qui s’abaisse à bosser pour vivre. Ce serait très difficile je sais, ça va faire mal à certain de payer à un travailleur un vrai salaire sur leurs dividendes gagnés à la sueur de leur front.

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        • Raphaël Deschamps // 21.01.2014 à 00h48

          Navré de vous dire ça mais vous êtes un libéral qui s’ignore.

          La question n’est pas de savoir si l’état providence est une bonne chose ou une mauvaise chose pour l’économie, la question est de choisir notre modèle sociétal.

          Si effectivement nous voulons un état providence, alors il faut le financer. Mais penser que le privé permet la meilleure allocation possible des ressources, et permet d’éviter des situations de surendettement, alors que c’est justement l’endettement privé qui a déclenché la crise, c’est un peu gros.

          La crise actuelle est une crise structurelle mettant en cause les institutions politiques et les modes de scrutin bien plus qu’une crise du modèle social qu’est l’état providence. Les pays ayant un modèle libéral ne s’en sortent pas mieux que les pays avec un état providence fort (voir le taux de chômage espagnol et américain, deux drames sur le plan social). Le problème c’est donc de faire accepter aux gens que l’état providence, ça coûte cher, qu’il faut le financer, et si la société était plus égalitaire, cette idée serait bien mieux acceptée.

          Keynes n’a jamais dit qu’il fallait être ultra dépensier, dépenser n’importe comment et faire des relances par la consommation dans tous les cas de figure. L’idée géniale de Keynes était surtout de dire que les prévisions économiques de long terme sont de la poudre aux yeux. On ne peut pas prévoir le long terme, il y a trop de variables qui rentrent en compte. Et c’est sans compter les variables géopolitiques, et les énormes influences qu’elles ont sur l’économie. Dès lors les prévisions de court terme apparaissent comme plus modestes et réalistes.

          Et oui, quand la population vieillit, toujours plus d’impôts et de taxes c’est normal, le tout est de savoir qui paye.

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      • Claude // 16.11.2014 à 23h33

        – Construire une route ne produit rien sur l’économie… c’est des dépenses en circuit fermé (Prendre de l’argent à l’un pour le donner à l’autre)
        – Donner des cours de math à un enfant ne produit rien sur l’économie à « court terme »; c’est un investissement sur l’avenir à l’horizon de 10 à 20 ans
        – Payer des recherches sur les nanoparticules c’est aussi un investissement sur le long terme qui ne produit rien dans l’immédiat.

        En situation de crise c’est principalement des actions immédiates qu’il faut (60 à 70%)… sans cependant négliger les actions à « Moyen et long terme » (40 à 30%).
        Le tout est de bien comprendre les raisons de notre manque de concurrence par rapport aux autres pays pour bien cibler les actions immédiates et à long terme…

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    • Tatare // 20.01.2014 à 13h21

      « L’état dépensier et l’état-providence doivent être abolis »

      Comme vous y allez…

      On a vu sur ce blog que l’état n’est pas plus dépensier qu’avant. C’est son insolvabilité qui a été provoquée par des baisses d’impôts continues, combinée au « service de la dette » qui va maintenant dans le privé enrichir les plus riches.

      Quand au prétendu refus de se prendre en charge de cette génération, je vous laisse à vos préjugés, je n’ai autour de moi que des jeunes courageux qui font ce qu’ils peuvent dans un monde autrement plus cruel que naguère.

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  • Gribouille // 20.01.2014 à 08h26

    En complément sur la « croissance » britannique, un article de rue89,
    http://rue89.nouvelobs.com/2013/12/27/grande-bretagne-malgre-lausterite-croissance-redemarre-pourquoi-248622
    Personnellement, j’adore le dernier graphique sur l’emploi privé en Angleterre.
    Les EU ne sont pas en reste dans la présentation des chiffres du chômage.
    http://www.ofce.sciences-po.fr/blog/le-taux-de-chomage-americain-baisse-et-alors/
    (le taux d’emploi est le nombre d’emplois sur le nombre de personnes en âge de travailler)

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  • yoananda // 20.01.2014 à 09h27

    L’autre solution étant d’annuler un partie de la dette, c’est ça ?
    soit via l’inflation, soit via renégociation …

    Mais l’inflation c’est difficile à maîtriser. La renégociation, c’est faire fuir les investisseurs, briser la confiance des marchés, donc, comme toutes les mesures qui devraient être prise à l’international, c’est impossible, sauf sous très forte contrainte.
    Allez dire aux chinois ou aux retraités américains « désolé, on rembourse pas » pour voir … C’est politiquement ingérable.

    Reste donc l’austérité.

    Il n’y a pas de bonne solution à cette crise, sachant que ce n’est pas qu’une crise de la dette, mais aussi une crise de « sur productivité » (=robotisation), et une crise de ressources qui se raréfient (=pic pétrolier + pic terres arables).

    Il ne faudrait pas oublier que la crise de la dette à commencé il y a 30 ans après les années glorieuses de la reconstruction.
    Ce n’est pas une situation simple à résoudre.

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    • Olposoch // 20.01.2014 à 09h57

      « c’est difficile à maîtriser »
      « Il n’y a pas de bonne solution »
      « pas une situation simple »

      Belle collection d’arguments récurrents de ceux qui ne veulent pas trop changer un système qui leur profite encore, au moins un peu… (s’il vous plait, j’ai pas fini de payer mon pavillon…)

      Pas le genre de détail qui arrête ceux qui ont fait l’histoire, les « grands hommes » introuvables de nos jours.

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    • Alex Hanin // 20.01.2014 à 11h13

      Dans le cadre des QE, la BoE a racheté des centaines de milliards de livres de dette publique. L’inflation s’est-elle envolée ? La confiance des marchés est-elle brisée ?

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    • Raphaël Deschamps // 21.01.2014 à 01h07

      Le tout c’est de prendre conscience que c’est comme ça que ça va se terminer, pas de savoir s’il faut ou non renégocier la dette publique.

      De toutes façons, on va droit vers un défaut de paiement MASSIF des états occidentaux.

      Les possesseurs d’obligations ne seront pas contents ? Tant pis pour eux. Aujourd’hui, il n’y a malheureusement plus rien à faire.

      Les épargnants vont donc être tondus. Mais si on s’acharne à vouloir à tout prix rembourser l’irremboursable, et à tondre l’ensemble du corps social excepté une petite minorité qui possède l’essentiel du patrimoine, on va tout droit vers une catastrophe sociale sans précédent, et des instabilités politiques très fortes qui en découlent.

      Ce n’est pas qu’il n’y a pas de « bonne solution » à la crise, c’est qu’il n’y en a tout simplement pas. On va tout droit vers un effondrement du modèle néoclassique et des institutions qui l’ont légitimé.

      Mais vous qui êtes favorable à l’austérité, dites nous quels effets bénéfiques ces politiques ont produit jusqu’ici ? Vous devez bien en constater pour affirmer que c’est la seule solution, sinon votre propos serait tout au plus doctrinaire.

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  • perceval78 // 20.01.2014 à 10h43

    il est clair que l’on vit a l’epoque du mensonge et il est egalement tres clair qu’a ce jeu la , les francais ne sont pas les meilleurs , loin s’en faut

    http://www.dedefensa.org/article-le_royaume-uni_tat-voyou__13_01_2014.html

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  • duranddavi // 20.01.2014 à 10h47

    Bon post
    Cela me rappelle une citation de Churchill :
    « Les hommes trébuchent parfois sur la vérité, mais la plupart se redressent et passent vite leur chemin comme si rien ne leur était arrivé »
    Donc pour la croissance anglaise La Belle Histoire est qu’il y en a grâce à la politique d’austérité de M. Cameron, La Vraie Histoire est qu’il n’y en a pas du tout hors création monétaire…
    En même temps, si on regarde à Moyen/Long terme, le retour de la Chine et le pic pétrolier nous conduisent à une réduction drastique de nos niveaux de vie. Donc il faut ou faudra s’ajuster. Soit on le dit tel et les gens risquent de passer à d’autres alternatives politiques, soit on ment et on conserve un peu de crédibilité idéologique (fausse certes mais cf la citation de Churchill). Le temps long cher à Braudel fait son grand retour dans nos vies !

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  • red2 // 20.01.2014 à 10h58

    Et en plus l’UK n’a pas l’euro surévalué qui nous plombe et ils ont pu fortement dévaler en 2008-2009 pour relancer leur compétitivité. Donc j’irais même plus loin que vous pour dire que l’austérité ne marche pas OK mais plus que ça, elle empêche toute reprise de l’économie de nos amis anglais qui sans l’euro surévalué et du fait de la dévaluation de la livre aurait du redémarrer depuis bien longtemps…

    http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Euro_exchange_rate_to_GBP.svg

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    • Alex Hanin // 20.01.2014 à 11h21

      La balance commerciale britannique ne s’est pas réellement améliorée. Une baisse du cours de la monnaie entraîne également un renchérissement des importations.

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      • Jeanba Ba, le paysan eurostatomane. // 20.01.2014 à 23h18

        Cette fois,vous vous trompez, Alex. La balance commerciale du R-U s’est réellement améliorée, donnant raison à red.
        On lit ici http://epp.eurostat.ec.europa.eu/cache/ITY_PUBLIC/6-15012014-AP/FR/6-15012014-AP-FR.PDF ,en page 5,que sur la période janvier-octobre 2012, leur déficit commercial se chiffrait à 143,5 milliards d’€.
        Pour la même période de 2013, leur déficit s’est réduit à 66,5 milliards.

        Autrement dit,rien que sur 10 mois, si on compare 2012 et 2013, la différence est déjà de 77 milliards d’€, soit environ 3,5% de leur PIB!
        En fait, les bons chiffres britanniques en 2013 sont très largement dû au commerce exterieur, et non pas à l’austérité.
        Une seule explication: celle de ‘red’. C’est bien la perte de 10% de la valeur de la Livre par rapport à l’Euro qui est survenue pile en décembre 2012, qui explique les bons chiffres du commerce exterieur. D’autant que le Royaume-Uni, on s’en doute, commerce beaucoup avec la zone euro.

        Aussi, je ne suis personnellement pas contre l’euro, mais je suis contre le dogme de l’euro fort.

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        • Incognitototo // 21.01.2014 à 03h54

          @ Jeanba Ba, le paysan eurostatomane,

          Très « drôle »… et merci de donner les sources qui permettent de relativiser vos dires…

          Si pour améliorer les exportations de 36,6 Md€, la population et les entreprises achètent 40,4 Md€ en moins (se privant donc d’autant de biens de consommation ou autres, puisqu’ils ne peuvent plus acheter)… où est le gain ??????

          En réalité, on voit bien que ce type de politique ne fait que paupériser un peu plus la population… et c’est tout ! Et ce d’autant plus qu’on ne retrouve pas dans le PIB ces 40,4 Md€ qui manque en consommation… c’est-à-dire quand même une diminution du pouvoir d’achat pour chaque Britannique (enfants et inactifs inclus) de 640 € (une paille !), et ceci juste sur les importations.

          Il faut que Red revoie un peu ses convictions… et si son modèle c’est d’arriver à payer bientôt les Britanniques avec un bol de riz, juste pour améliorer la balance commerciale (par défaut), alors oui, c’est la voie qu’il faut continuer à suivre…

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          • Jeanba Ba . // 21.01.2014 à 12h43

            ‘Si pour améliorer les exportations de 36,6 Md€, la population et les entreprises achètent 40,4 Md€’
            Vous faites erreur, en ce sens que: une baisse des importations n’est pas forcément une baisse de la consommation intérieure. En effet, si les britanniques consomment d’avantage leurs propres produits, alors les importations se réduisent sans que la consommation baisse. Or,il se trouve que la consommation des ménages, par exemple, n’a pas baissé au cours de l’année 2013, elle a même un peu augmenté http://epp.eurostat.ec.europa.eu/cache/ITY_PUBLIC/4-08012014-AP/FR/4-08012014-AP-FR.PDF , page 5.

            On est bien d’accord, que la baisse de la monnaie ne doit pas être trop marquée, sinon, ce serait la catastrophe.
            On est bien d’accord, que la « guerre des monnaies » généralisée, ce n’est pas souhaitable.
            mais c’est un fait: beaucoup de résultats économiques s’expliquent aujourd’hui par l’évolution des taux de change.
            Le FMI et l’OCDE, de vrais repères d’économistes hétérodoxes, comme chacun sait, considèrent qu’un écart de 10% sur la parité euro/dollar a un impact en Europe, ou aux USA de 0,5% de PIB en terme de croissance, ce qui finalement, fait beaucoup, pour ces deux zones.

            Red n’a pas de modèle: il ne fait que constater un fait.
            D’ailleurs, la baisse de la monnaie n’est pas une panacée; et c’est là qu’on est d’accord: si on y avait recours d’année en année, cela finirait par ne plus fonctionner, l’inflation importée se développerait, et effectivement, cela reviendrait à payer les travailleurs avec de la monnaie de singe.

            Au fait: il est vrai que la Livre a perdu 10% de sa valeur, face à l’Euro d’un coup en décembre 2012; mais savez-vous que la Livre ne baisse plus, et a même récupéré 5% de sa valeur face à l’Euro? Voilà qui ne présage rien de bon pour le « modèle britannique », à en croire mes convictions. Et la politique austéritaire et anti-redistributive de leur gouvernement n’y pourra rien, bien au contraire.
            C’est d’ailleurs le sens de ma réponse à Alex: le Royaume-Uni a profité d’une dévaluation de sa monnaie qu’il n’a pas souhaitée, et au final, les tories en profitent pour faire l’apologie de leur action, alors qu’en fait, elle est clairement contre-productive.
            En effet, je me répète, pour 2013, l’impact du commerce extérieur sur la croissance est, au bas mot, de +3,5 % de PIB, ce qui est énorme.
            Et quelle est en définitive la performance du pays pour 2013? Entre 1,5 et 2% de croissance, tout au plus! C’est clair, le compte n’y est pas. La baisse de la monnaie a masqué l’indigence du reste de l’économie. C’est arrivé en 2013. Mais visiblement, cela n’arrivera pas deux fois. Et en plus, comme le souligne Olivier, le déficit budgétaire reste élevé, autour de 6%.
            Le « modèle britannique » va faire « pshit ».

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            • Incognitototo // 21.01.2014 à 20h03

              Du 11/12 au 11/13, on a à peine 1,9 % d’augmentation de la consommation… et je serais curieux de savoir comment ces données ont été déflatées avec une monnaie qui a perdu jusqu’à 20 % de sa valeur par rapport à l’euro (pour se stabiliser autour de 14 % en ce moment)… ça me paraît tout simplement impossible… sauf si on considère que Londres est devenu la nouvelle destination à la mode du shopping européen, et que par ailleurs comme le déficit budgétaire a enflé, on a maintenu sous respirateur artificiel la consommation…

              Il faudrait plutôt trouver des chiffres sur l’évolution du pouvoir d’achat des Anglais, ainsi que sur le type d’emplois créés, je pense que nous aurons une vision plus claire de ce que ce genre de politique entraîne vraiment… Bon, il y a apparemment moins de chômeurs et tant mieux pour eux, mais là aussi, ça ne se voit pas du tout dans les chiffres ni de la consommation, ni de la baisse de leur déficit…

              Bref, je ne crois pas (pas plus que vous apparemment) à ce genre de politique qui est un pis-aller par rapport aux problèmes et qui pénalise surtout les revenus les plus bas.

              Tiens, et si on dévaluait l’euro, il se passerait quoi pour les Anglais ?… Et si tout le monde faisait pareil, il se passerait quoi ???…

              Je persiste et je signe, il faut sortir des logiques de compétitivité et concurrence monétaire, point ! Et tous les modèles qui pensent qu’on peut régler les problèmes par la monnaie vont ou ont déjà fait pschitt… y inclus pour l’Euro bien évidemment, sans oublier le Franc si on y revenait…

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          • Jeanba Ba . // 22.01.2014 à 16h03

            A la dévaluation compétitive, vous préférez la déflation compétitive?
            Jamais la déflation n’a fait du bien à aucune économie.
            Une situation de dévaluation, inquiète plus les possédants, qui comptent leur fortune en monnaie nationale que les travailleurs, salariés ou indépendants.
            D’ailleurs, si une dévaluation s’accompagne d’une hausse des salaires correspondante, où est le problème? bien au contraire, une telle conduite serait une solution pour notre économie.

            Des stratégies expliquent en grande partie la sur-évaluation de l’Euro, surévaluation qui le met d’ailleurs en péril. Les gouvernants allemands considèrent que l’euro fort est une bonne chose pour l’Allemagne, du moins, pour certains allemands. Mais ce qui est bon à leurs yeux n’est pas forcément bon pour le reste de l’Europe, loin s’en faut.

            Que le’euro revienne à une valeur de 1,2 dollars, et on en reparlera. C’est de toute façon inéluctable.

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            • Incognitototo // 22.01.2014 à 17h18

              En matière monétaire, je ne préfère rien du tout, parce que (depuis 1971) rien n’a prouvé que quoi que ce soit fonctionnait… ni la dévaluation, ni les QE, ni les politiques de taux des BC forts ou faibles, ni les monnaies « fortes » ou « faibles », et cetera, et cetera…

              Vous pensez faire peur et/ou faire payer les possédants avec la dévaluation ??? Vous êtes sérieux ? Dans notre système ouvert à tous les vents, à la minute où ceux-ci subodoreront qu’on va les plumer (que ce soit en retournant aux monnaies nationales ou en laissant filer la valeur de l’euro), ils retireront toutes leurs billes des monnaies susceptibles d’être dévaluées… et qu’est- ce que vous aurez gagné en retour (à part une augmentation de votre déficit public comme la GB le démontre) ? Notamment avec des taux d’emprunt sur les marchés qui exploseront (scénario qu’a vécu plusieurs fois la France depuis les années soixante, dans un contexte où les dettes publiques étaient ridicules par rapport à ce qu’elles sont aujourd’hui, donc je n’ose même pas imaginer ce qu’il en serait maintenant)…

              Et je suis pas plus pour la déflation compétitive… Non accessoirement, si vous dévaluez et que vous augmentez les salaires, vous ne faites qu’annuler par la deuxième mesure les supposés gains de compétitivité que vous auriez pu faire avec la première, donc quel intérêt ? D’ailleurs, je vous rappelle que c’est pour ça que la gauche a supprimé l’échelle mobile des salaires dès 1982..

              Je suis pour qu’on traite les problèmes là où ils sont et (entre bien d’autres) qu’un jouet chinois pour qu’il puise être vendu sur notre marché supporte nos charges sociales, nos taxes, et nos normes de production et de mise sur le marché… idem intra européennement !

              Je suis pour la mise en place de politiques de relocalisation des économies, notamment par des systèmes intelligents de pénalisation de la concurrence déloyale et des divers dumpings (Pour info : http://solutions-politiques.over-blog.com/article-c-14-bis-mises-au-point-et-complements-sur-la-tva-sociale-96649233-comments.html ) ; les seules qui permettent réellement d’augmenter les salaires en gagnant de la compétitivité.

              Je suis pour qu’on saisisse les avoirs – qui représentent environ la moitié de nos dettes publiques – qui sont planqués dans des paradis fiscaux.

              Je suis pour pénaliser fortement les spéculateurs et récompenser fortement les entrepreneurs… et bien d’autres choses également… mais certainement pas pour des solutions magiques monétaires qui démontrent depuis plus de 40 ans que, compte tenu du changement de paradigme de valorisation monétaire et du contexte mondialisé, elles ne fonctionnent plus, nulle part dans le monde.

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          • Jeanba Ba . // 23.01.2014 à 12h38

            C’est dingue comme on peut s’embrouiller entre personnes qui sont à peu près d’accord sur tout…
            Je cautionne tout ce qu’il y a dans votre commentaire.
            Je m’aperçois finalement que vous n’êtes pas un ayatollah de l’euro fort, même si ce n’est pas une solution majeure, de le voir perdre un peu en valeur.Là dessus aussi on est d’accord.

            Simplement, voyez-vous, je ne pouvais pas laisser ‘Alex’ écrire une vraie erreur sans réagir .

            Voilà,voilà…

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            • Incognitototo // 23.01.2014 à 17h56

              Oui, c’est vrai 😉 ; pourtant, il suffirait de ne pas faire dire aux autres ce qu’ils ne disent pas, et cesser de faire des procès d’intentions, et y aurait beaucoup moins d’embrouilles… et je ne suis bien évidemment pas irréprochable sur le sujet 😉

              Bien cordialement.

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  • Caroline Porteu // 20.01.2014 à 11h10

    Olivier :
    la politique Keynésienne n’a jamais été de donner de l’argent aux banques pour qu’elles le réinvestissent ou bon leur chantait et en particulier dans la spéculation .

    C’était d’injecter directement dans l’économie . Les banques ne sont pas l’économie .

    Ce raccourci me parait souvent trompeur car la Boe , pas plus que la BCE ou la FED ne font de politique Keynésienne .. Ils arrosent juste les banques ..

    Les chiffres seraient sans doute encore pires si la GB était dans l’euro . La dévaluation de la livre a permis de modérer la récession.

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    • Caroline Porteu // 20.01.2014 à 18h37

      Je n’ai pas dit que l’état donnait de l’argent aux banques mais que la BCE qui a un pouvoir de création monétaire incontestable , (il suffit d’ailleurs de regarder son bilan) le donnait aux banques au lieu de le donner aux Etats ..

      D’ailleurs l’Etat en donne quand même aux banques quand il les sauve .. Donc les Etats ont donné de l’argent aux banques , ce qui a augmenté les déficits . C’est également ce qui ressort de la dernière analyse que j’ai citée , traduite par Magali Pernin , sur le rôle profondément pervers des banques et de la BCE sur les économies Européennes .

      Identique pour la Fed avec ses QE ..
      Et Identique pour la BoE

      Le LTRO de la BCE . Je te laisse retrouver la date ^^^^ Je crois même me souvenir qu’ils ont prolongé la durée ..

      Ces injections ont toujours été soi disant pour le soutien à l’économie , aux ménages et les prêts aux entreprises qu’ils disaient .. Il n’y a qu’à regarder les chiffres des prêts aux entreprises et aux ménages depuis cette période !!!

      Et d’ailleurs la réaction de Lagarde sur la déflation est très amusante . Elle veut continuer à faire fonctionner la planche à billets pour les banques . Elle n’a pas peur d’une augmentation de la pauvreté .. elle a peur que le crédit perde en importance , donc que les banques perdent en pouvoir ..

      Quelques morceaux choisis de l’article du WSWS que je viens de citer

      « L’inquié tude principale de Lagarde est des autres responsables de la finance est que la déflation risque de saper les fondations du système de prêts et de toute la finance.  »

      « Une inflation plus basse entraine une croissance plus faible »

      Toujours le problème du pouvoir régalien de création monétaire qu’il ne faut pas laisser aux banques , ni totalement sans contrôle aux Etats , je te le concède ..
      J’aime bien les idées suisses du Monétatif .. si ce n’est qu’ils n’ont pas encore réussi à les mettre en place .

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    • chris06 // 20.01.2014 à 21h47

      @Caroline,

      dans un système de monnaies fiduciaires flottantes, comme celui mis en place dans tous les pays émetteurs des monnaies de réserve (dont UK) c’est le déficit public qui injecte directement la monnaie dans l’économie. Chose que n’avait pas pu voir Keynes car il n’avait pas imaginé qu’on mettrait un jour un tel système monétaire en place. Ce sont les post keynesiens qui ont expliqué comment fonctionne le circuit monétaire dans le système monétaire actuel.

      Pour dévaluer la monnaie et manipuler les taux d’intérêts moyen et long à la baisse, la BoE (comme la FED, la BoJ ou la BNS.) a fait les QE, c’est à dire les rachats d’obligations publiques sur le marché secondaire. Mais vu que ces banques centrales mettent ces obligations publiques à leur bilan et touchent donc les intérêts du trésor qu’elles reversent ensuite intégralement au trésor (97% pour la FED, 100% pour la BoE), cela revient au même que si ces banques prêtaient directement et gratuitement à l’Etat.

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  • Caroline Porteu // 20.01.2014 à 11h18

    Il faut absolument lire le dernier article de Magali Pernin sur le déficit démocratique en Europe et le rôle totalement pervers de la BCE .
    Il est limpide .

    A titre d’exemple , Je cite l’extrait et la citation de Vítor Constâncio

    « L’intégration de la zone euro a aggravé la spéculation financière et éliminé les outils des démocraties nationales de gestion des problèmes économiques.
    Je propose, pour avoir un récit plus exact des causes de la crise, qu’on regarde au-delà des seules politiques budgétaires : les déséquilibres sont venus principalement de l’augmentation des dépenses du secteur privé, qui étaient eux-mêmes financées par les secteurs bancaires des pays créditeurs et débiteurs. […]

    D’où est venu le financement de l’explosion de la dette privée? Un aspect particulier du processus d’intégration financière en Europe après l’introduction de l’euro a été une augmentation importante de l’activité bancaire transfrontalière. Les prêts des banques des pays sains aux banques des pays en difficulté ont plus que quintuplé entre l’introduction de l’euro et le début de la crise financière . […]

    J’ai une expérience de première main des difficultés que les pays périphériques ont rencontré. Les règles européennes sur la libre circulation des capitaux, l’objectif de créer un champ de concurrence équitable pour les secteurs bancaires différents, et la croyance en l’efficacité du supposé auto-équilibrage des marchés financiers : tout conduisait à rendre très difficile la mise en œuvre d’une quelconque politique d’endiguement. Par ailleurs, personne n’a pensé qu’un arrêt brusque, caractéristique des économies émergentes, puisse se produire dans la zone euro.

    Ces bulles sont énormes pour les économies concernées. A quel point ? Entre 2001 et 2006 l’Espagne a créé plus de la moitié des emplois dans l’UE, largement par sa bulle de construction immobilière (le problème n’est devenu apparent que vers 2007-8, lorsqu’ils se sont rendu compte qu’il n’y avait personne pour acheter les maisons). Lorsque ces bulles périphériques ont explosé, les gouvernements locaux ont été impuissants pour maintenir la stabilité financière et rendus totalement dépendants de la BCE. Les lacunes de la zone euro ont conduit l’Italie, l’Espagne, la Grèce, le Portugal et l’Irlande à souffrir d’une vulnérabilité financière et d’une instabilité caractéristiques des pays du Tiers-Monde. En revanche, les gouvernements du Royaume-Uni ou des États-Unis, qui avaient des bulles similaires, ne sont pas dépendants d’une banque centrale hors-sol.

    Bien sûr, Constâncio n’est pas neutre dans cette affaire : il était le gouverneur de la Banque du Portugal entre 2000 et 2010, au cours de la période concernée, et a donc un intérêt à se présenter comme un témoin impuissant face aux bulles financières émergentes. Néanmoins, compte tenu des règles de la libre circulation des capitaux, encore facilitée par la monnaie unique, je crois que son analyse est fondamentalement juste.

    Le « Rapport Liikanen » – une importante étude menée par les hauts fonctionnaires européens sur les causes de la crise économique en Europe – est arrivé à une conclusion similaire  »

    On peut appliquer rigoureusement le même raisonnement au rôle de la BoE

    http://www.contrelacour.fr/deficit-democratie-zone-euro-liste-lecture/

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    • Casquette // 20.01.2014 à 12h34

      Très bon article mais l’auteur est Craig Willy (excellent blog aussi).
      On se focalise trop souvent et trop exclusivement sur la Commission en oubliant dans la foulée que la BCE a pris un poids démesuré dans le fonctionnement de l’union !
      Merci Merkel.

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      • Caroline Porteu // 20.01.2014 à 13h52

        Cela fuse de tous les côtés ce matin .
        Même la presse mainstream se lâche

        Desseins et conséquences du grand marché transatlantique
        le Huffington Post
        avec cette citation à encadrer:

        « Quelque chose doit remplacer les gouvernements, et le pouvoir privé me semble l’entité adéquate pour le faire » avait déclaré Rockfeller. Telles seront les conséquences du traité Tafta (Trans-Atlantic Free Trade Agreement) visant à instaurer une vaste zone de libre-échange entre les Etats-Unis et l’Union Européenne. Tel est le dessein d’une signature programmée d’ici fin 2014 si l’on ne fait rien.

        http://www.huffingtonpost.fr/daniele-favari/accord-libre-echange-ue-etats-unis_b_4610932.html

        Finalement les vrais Hoax , ce sont ceux qui nous expliquent qu’il y a une reprise en GB, Irlande, Grèce , alors que tous les chiffres réels disent le contraire .

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    • Le Kaiser // 20.01.2014 à 17h34

      Bonjour, ne pensez vous pas qu’on a passé le stade  » attention, la BCE (ou la Commission Européenne, ou le gouvernement…) agit contre l’intérêt de ses citoyens et pour l’intérêt des saigneurs » ?
      Avec mes amis, on en discute, on se tient informés, on tente de déciller les yeux de nos voisins-collègues, mais bon, j’ai le sentiment qu’on tourne en rond, depuis mi 2010.
      J’attends le résultat des élections européennes de mai avec un brin d’angoisse, tellement j’ai peur que notre « mobilisation » (comme sur la loi bancaire) fasse pschiiiit.

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  • Ricard’eau // 20.01.2014 à 11h51

    bonjour

    j’ai écouté une émission sur l’Angleterre la semaine dernière sur France Culture la conclusion de l’intervenant, le quel je ne me souviens pas le nom, c’était que la population est poussé a s’endetter
    encore plus que avant la crise et que c’est que eux font, le peuple s’endette encore plus sans en tirer aucune conclusion! je ne me souviens pas du chiffre de la dette des ménages mais je me souviens qu’il ne cesse d’augmenter depuis des mois!

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    • nourredine // 21.01.2014 à 06h04

      Oui, ce gouvernement veut que les gens ici utilisent leur economies, c’est pour cela que les taux d’interets dans les banques est de 0.5%.
      Le chiffre donne pour les depenses de Noel sur cartes de credit est de 34 millions de livres sterling pour decembre 2013.

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  • Casquette // 20.01.2014 à 12h22

    Puisqu’ils coupent dans les dépenses leur déficit se creuse de quelle manière ?
    faut l’imputer aux baisses d’impôts , à la facture energetique , au deficit de la balance commerciale… ??

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  • bertrand // 20.01.2014 à 14h03

    La solution n’est pas à comparer des PIB mais des profits d’entreprises.
    Cantonnement des dettes et lancement d’une énorme cavalerie de profits à crédit sont les seules solutions pour sortir d’un endettement sans défaut.
    La simple réduction des dépenses mène droit au défaut.

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  • Incognitototo // 20.01.2014 à 14h13

    Bizarre, bizarre… pourtant il y a un certain nombre d’intervenants sur ce blog (et ailleurs) qui pense encore que disposer d’une monnaie nationale indépendante de l’Euro, c’est le nirvana et que ça peu soigner même les scrofules… sans oublier les Grecques et autres économies de l’UE dans le rouge…

    Arriveront-ils à réviser leur position avec les exemples réels qui démontrent l’inverse ? 😉 Et ça reste vrai pour toutes les économies des pays qui sont dépendantes d’approvisionnements extérieurs, et/ou ne disposent pas d’aspirateur à capitaux (donc, c’est totalement inutile de me citer la Norvège, la Suisse et autres, comme contre-exemples)…

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    • ploi // 20.01.2014 à 15h09

      Un paramètre qui aurait pu être cité dans le cas de la Norvège et de la Suisse, c’est que ces pays ne font pas parties de l’UE. Contrairement à l’Angleterre. Une piste peut-être…

      Car dire que les exemples d' »économies des pays qui sont dépendantes d’approvisionnements extérieurs, et/ou ne disposent pas d’aspirateur à capitaux » ne permettent pas d’affirmer la thèse que tu énonces en prenant pour contre-exemple l’Angleterre, c’est ridicule….

      Sinon, tu dis « il y a un certain nombre d’intervenants sur ce blog (et ailleurs) qui pense encore que disposer d’une monnaie nationale indépendante de l’Euro, c’est le nirvana et que ça peu soigner même les scrofules… »
      C’est quand même plus proche de la vérité que ceux qui racontent que l’euro nous protège car il est la paix et qu’il assure notre prospérité à tous.. 😉

      Pour rester mesuré, on peut au moins dire que régler le problème de compétitivité prix d’un pays par une dévaluation interne (baisse des revenus) plutôt que par une dévaluation monétaire est moins efficace et plus douloureux?
      Et en étant un tout petit moins mesuré, on pourrait même dire qu’entre condamner des millions de gens à la misère (en diminuant les revenus) et rendre un peu moins riches les détenteurs de capitaux (en dévaluant), c’est un crime que de mener les politiques économiques actuelles.

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      • Caroline Porteu // 20.01.2014 à 17h06

        Article de Largarde sur les dangers de la déflation
        mais regardez les motivations ^^^

        http://www.wsws.org/fr/articles/2014/jan2014/dfla-j18.shtml

        L’inquiétude principale de Lagarde est des autres responsables de la finance est que la déflation risque de saper les fondations du système de prêts et de toute la finance. Si les prix chutent ou n’augmentent qu’à un taux très lent, les emprunteurs potentiels hésitent à s’endetter, par crainte que leur charge de la dette en valeur réelle n’augmente avec le temps. De même, la déflation augmente la charge de la dette de ceux qui ont déjà emprunté.

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      • Incognitototo // 20.01.2014 à 18h45

        @ Ploi,

        Pour la Suisse, sa monnaie est arrimée à l’euro comme une sangsue… tu parles d’une indépendance…
        Et pour la Norvège, elle dispose d’une monnaie « matière première » (due à sa rente pétrolière) qui n’a rien à voir avec le fait qu’elle serait dans l’UE ou pas… D’ailleurs on verra bien les résultats de ce genre de stratégie pour la Norvège, quand le dollar s’effondrera, comme il aurait dû le faire depuis longtemps, si tous les États n’étaient pas tenus par les c… sur ce sujet…

        Vous préférez qu’on prenne le Japon ou les USA comme contre-exemples ? Ou les BRICS ? Alors, je vous dis tout de suite que même avec nos graves difficultés, je préfère toujours habiter en France, dans l’UE et avec l’Euro…

        Pour le reste, comme je n’ai avancé aucun des arguments que vous me prêtez, je ne vois pas à quoi vous répondez. Je ne me situe pas dans les débats stériles où toutes les réalités donnent tort à tout le monde, aussi bien aux thuriféraires de l’Euro, qu’à ceux qui veulent en sortir.

        Les solutions sont ailleurs et avant tout politiques !!!… Dans le contexte international actuel, jamais aucun pays n’a prouvé qu’on pourrait résoudre les problèmes en agissant sur les leviers monétaires ; donc, pourquoi s’obstiner à défendre ou promouvoir des politiques qui ne résolvent rien ? Juste pour le plaisir de penser qu’il existe des solutions magiques ?
        Non, il n’existe pas de solutions magiques monétaires ; les problèmes sont ailleurs : dans le libre-échange des marchandises et des capitaux, dans la dérégulation, dans le financiarisme, dans l’hégémonie monétaire US, dans les accords de la Jamaïque, dans ceux du GATT puis de l’OMC (et l’institutionnalisation de la concurrence déloyale), dans la « mondialisation », dans l’endettement des États, dans la complicité avec les paradis fiscaux, dans les logiques de compétitivité qui tirent tout le monde vers, le bas, et cetera, et cetera… et croire que l’indépendance monétaire pourrait résoudre tous ces vrais et fondamentaux problèmes, c’est toujours pour moi, le niveau zéro de la compréhension des cancers politiques et économiques, ainsi que tout autant de comment on les résout vraiment, sans mettre les peuples à genou.

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        • ploi // 21.01.2014 à 14h24

          @Incognitototo

          Tu dis que l’Angleterre peut-être pris comme contre-exemple à l’argument qui dit que les pays disposant d’une monnaie nationale s’en sortent mieux. Tu dis aussi qu’on ne peut pas te citer comme contre-exemple la Suisse et la Norvège car leurs économies ne sont pas « dépendantes d’approvisionnements extérieurs » et/ou disposent « d’aspirateurs à capitaux ».
          La City étant en Angleterre, ce raisonnement est ridicule. C’est tout… D’autant qu’ils ont une production de pétrole relativement importante en Mer du Nord (ce qui selon toi les place dans une meilleure situation que la Suisse).
          Conclusion : les différences entre anglais et suisses sont ailleurs.

          Donc que dans un deuxième temps, tu développes des arguments sur la monnaie suisse « arrimée à l’euro comme une sangsue » ou sur la monnaie “matière première” de la Norvège, ça ne rend pas ton premier raisonnement juste !! Ce premier raisonnement était faux, c’est ce que j’ai souligné.

          « Dans le contexte international actuel, jamais aucun pays n’a prouvé qu’on pourrait résoudre les problèmes en agissant sur les leviers monétaires »

          Personne n’a parlé de régler TOUS les problèmes.

          Mais c’est, selon moi (on peut ne pas être d’accord..) un préalable pour pouvoir agir sur « le libre-échange des marchandises et des capitaux », « la dérégulation », « le financiarisme », …

          « et croire que l’indépendance monétaire pourrait résoudre tous ces vrais et fondamentaux problèmes, c’est toujours pour moi, le niveau zéro de la compréhension des cancers politiques et économiques, ainsi que tout autant de comment on les résout vraiment, sans mettre les peuples à genou. »

          Mais l’euro a été construit sur ces bases!! Les traités qui ont instauré l’euro ont consacré les politiques qui créent les problèmes que vous dénoncez!!
          Donc dans un monde où on arriverait à mettre d’accord 18 pays pour changer ça et programmer un développement économique harmonieux et solidaire (ce qui remet en cause tous les traités signés depuis 30 ans), oui on pourrait garder l’euro. Mais ce n’est pas le monde dans lequel on vit, désolé… Mais j’ai peut-être raté des trucs comme le combat quotidien des élites européennes pour la défense de l’intérêt général des peuples et des nations.

          Arriver à changer de politique dans un seul pays semble déjà relever du quasi-miracle (même en Grèce ils ne l’ont pas encore fait), alors le faire dans 18 ou 27 pays…….

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          • Incognitototo // 22.01.2014 à 15h58

            @ Ploi,

            Vous confondez « intermédiaire financier » (la GB) et « aspirateur à capitaux » (la Suisse), la GB est totalement dans le premier cas et assez peu dans le deuxième (à l’exception de quelques-unes de ses îles) ; d’ailleurs au niveau interbancaire elle emprunte plus qu’elle ne prête, contrairement à la Suisse et même de la France. De plus, les coûts d’extraction de son pétrole sont extrêmement onéreux et en fort déclin au niveau des réserves. Si cela lui assure une certaine indépendance énergétique, compte tenu de ses consommations elle a quand même besoin d’en importer (depuis 2004). Donc en aucune manière, on ne peut dire que cela lui assure une « rente » comme pour la Norvège. Donc, vous avez deux fois faux et sans même être ridicule. 😉 Donc, strictement rien à voir entre la Suisse, la Norvège et la GB au niveau des structures qui permettraient leur indépendance monétaire !

            Je ne vois pas en quoi avoir sa propre monnaie serait un préalable pour pouvoir agir sur les seuls vrais fléaux politiques que je vous citais… Je ne vois pas, ce qui empêcherait Hollande de dire demain à l’UE et à l’OMC « la concurrence déloyale, c’est fini », « le financiarisme, c’est fini », « le chantage des banques et leur mélange des genres, c’est fini », « la fraude fiscale, c’est fini », et cetera, et cetera… et de prendre toutes les mesures pour y mettre fin. Bien évidemment si après ça, nos camarades européens ne veulent plus de nous, on se sépare bons amis, mais je ne vois toujours pas pourquoi, il faudrait faire exploser l’UE et l’Euro préalablement…
            Hollande avait-il besoin de l’accord de l’UE pour faire la séparation des activités bancaires ? Non. Donc notre problème est à l’évidence celui de l’absence de volonté politique qui serait prête à affronter les vrais problèmes et pas du tout celui d’une Europe, ou même d’un euro, qui empêcherait que ça se fasse… et c’est pareil pour tous les autres pays en difficulté.
            D’ailleurs, j’ai la quasi-certitude que si la France initiait ce type de politique, c’est l’Allemagne et la GB qui se retrouveraient isolés dans leurs diktats libre-échangistes mondiaux et qu’il y aurait un front commun d’une majorité de pays de l’UE pour dire « ça suffit ». On peut toujours rêver…

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      • chris06 // 20.01.2014 à 23h42

        @Ploi,

        Et en étant un tout petit moins mesuré, on pourrait même dire qu’entre condamner des millions de gens à la misère (en diminuant les revenus) et rendre un peu moins riches les détenteurs de capitaux (en dévaluant), c’est un crime que de mener les politiques économiques actuelles.

        Vous avez vu de combien l’index FTSE 100 a augmenté depuis la dévaluation de la Livre? Il a quasiment doublé! La dévaluation n’était que de 20%, ça laisse quand même 80% de rendement en moins de 4 ans. Des clopinettes quoi…

        Vous êtes sûr que la dévaluation a rendu un peu moins riches les détenteurs de capitaux au pays de la City?

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        • ploi // 21.01.2014 à 14h27

          La dévaluation, non. La hausse des cours boursiers, oui.

          Si la politique économique est bien menée, la dévaluation doit permettre d’augmenter les productions nationales, donc la valeur des entreprises nationales et donc les cours de bourse. Et donc, à terme, enrichir les détenteurs d’actions.
          Dans le cas bien sûr où les cours refléteraient la santé économique d’un pays. 😉

          Mais dans un premier temps, ce sont les importations qui sont renchéries. Ce qui diminue le pouvoir d’achat en produits importés d’une même somme de monnaie nationale.

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    • yoananda // 20.01.2014 à 15h42

      De quoi tu parles ? c’est quoi les exemples qui montrent l’inverse ?

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    • Caroline Porteu // 20.01.2014 à 18h19

      Incognitoto

      Je ne pense pas que
       » disposer d’une monnaie nationale indépendante de l’Euro, c’est le nirvana et que ça peu soigner même les scrofules »

      mais je pense qu’une monnaie
      1°) N’est pas une fin en soi
      2°) Qu’elle doit avant tout soutenir l’économie et non pas la détruire .

      Et l’Euro ne correspond à aucun de ces deux besoins qui sont prioritaires .

      Donc quand une recette de cuisine échoue systématiquement , le bon sens est d’essayer autre chose .

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      • Incognitototo // 20.01.2014 à 19h43

        @ Caroline,

        Le problème du « autre chose », c’est que c’est ce nous avons déjà essayé de 71 à 99, sans que ça ne change strictement rien aux problèmes… donc, personnellement, je n’ai aucune envie de remettre ça. Les problèmes étaient déjà là avant l’arrivée de l’Euro, et si ce dernier (contrairement aux mensonges de nos politiques) n’a rien résolu, personne ne sait non plus où nous en serions si nous n’étions pas liés par cette monnaie… d’autant que je te rappelle qu’il y a des pays qui s’en sortent (momentanément) « très bien » (ou presque) avec cet euro…
        En environnement spéculatif et de compétition déloyale, ce n’est pas la monnaie qui « détruit l’économie » ! C’est ma conviction profonde et c’est ce que disent toutes les analyses qu’on peut faire sur les résultats des multiples stratégies qu’on peut voir à l’œuvre en Europe et partout dans le Monde.

        S’obstiner à croire à cette supposée solution magique de retour aux monnaies nationales, c’est refuser de voir que les vrais problèmes sont ailleurs, tels que je les rappelle dans ma première réponse à Ploi.

        La seule chose, pour moi, qui justifierait une sortie de l’Euro, c’est si, après la mise en place de politiques qui répondent à ces problèmes (et on n’a nullement besoin d’attendre que l’UE soit d’accord pour ça), la GB et l’Allemagne restaient inflexibles sur leurs diktats de libre-échange, et leurs « logiques » de compétitivité, sans solidarité.

        Et notre seul vrai problème, c’est surtout que nous n’avons aucun représentant politique, ni parti, qui prône ce genre de solutions. 🙁

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  • CAGR // 20.01.2014 à 17h16

    Intéressant. Je rappelle pour information les derniers post de Krugman où il évoquait à propos de l’Angleterre une vieille blague très connue. L’histoire d’un gars qui se frappe la tête contre les murs et à qui on demande pourquoi il fait ça et qui répond: « ça fait un bien fou quand j’arrête ».

    D’après Krugman, après une baisse aussi catastrophique de l’économie anglaise depuis 2007, la remontée était presque obligatoire. Quelque soit les politiques mises en oeuvre, il arrive toujours un moment où l’économie remonte, parce que les gens doivent se vêtir, se nourrir, se loger. Certaines dépenses importantes repoussées pour cause de crise (par exemple changer la chaudière) finissent toujours par être faites.
    Je suis tombé il y a peu sur un article dans le Figaro, où l’auteur expliquait que les politiques d’austérité avaient permis à l’Angleterre et au… Japon de s’en sortir. Extraordinaire désinformation, quand on sait que le Japon a justement choisi une politique radicalement différente.

    Mais bon, le monde médiatique français a pu une nouvelle fois s’emparer d’une fausse nouvelle pour donner une leçon supplémentaire aux Français, ces veaux imbéciles qui refusent la modernité, cette merveilleuse société féodale, où l’on pourrait enfin entendre les « Oui not’ monsieur… Oui not’ bon maître », du monde ancien. Revenir une fois pour toute sur l’erreur historique de la Révolution française. Ah… Cette horrible obligation de partager pouvoir et pognon avec le bas peuple enfin abandonnée. Admire peuple imbécile, ces Anglais fiers qui sacrifient leur santé et leur niveau de vie pour le bien être de l’Economie et permet à son élite aristocratique de vivre comme avant le temps de la Gueuse. Quel modèle!!! Quel peuple merveilleux!!! Qui ne réclame pas. Qui ne se met pas en grève. Qui ne manifeste pas!!! Soumis et compréhensif face aux intérêts de sa nation…

    Ouais bon… Sauf que quand on lit les commentaires dans les journaux anglais, on s’aperçoit vite qu’ils sont loin d’être dupes…

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  • Caroline Porteu // 20.01.2014 à 17h23

    Très Européens et solidaires !!!!

    LONDRES (Reuters) – La Grande-Bretagne ne versera plus d’allocations logement aux immigrés sans emploi originaires d’autres pays de l’Union européenne, à compter d’avril, annoncent lundi deux ministres qui jugent que cette mesure mettra fin à « une trahison honteuse » dont sont victimes les travailleurs britanniques.

    http://fr.news.yahoo.com/londres-supprime-les-aides-au-logement-pour-les-125254305–business.html

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  • Stéphane Grimier // 20.01.2014 à 17h50

    J’adore ce blog, sans ironie.

    Tous les jours OB démontre par A+B que l’immense majorité de la propagande officielle n’est que pure mensonge manipulatoire, mais aucun n’en prendra acte. Depuis le début, on sait que la perfide Albion n’a pas été surnommée comme cela pour rien. Depuis le début, on sait que la démocratie, la protection sociale et sanitaire ont toujours été reportés aux calendes grecques. Depuis le début, ils prennent des décisions qui ne peuvent pas fonctionner sans détruire nos Etats, alors qu’on ne veut pas les détruire. Combien de temps cela va-t-il encore durer ?

    Désolé, mais j’ai rien d’autre de plus intelligent à dire. Se faire démontrer l’évidence crasse chaque jour qui passe (merci OB d’ailleurs, cet ovni tout à fait salvateur) sans aucune réaction est devenu un calvaire : il faut en finir avec l’effondrement servile, et le plus tôt sera le mieux. Quoi les autres seront pas d’accord pour qu’on s’en sorte ? Et alors ? Il y en a bien ici pour qu’on fasse profil bas…. voire qu’on se sabre nous même, et pourquoi pas l’inverse ? Quit a partir en sucette, ça serait sans la lâcheté…. Pourquoi il n’y a jamais d’assertions vers ce qu’on peut, DOIT faire pour éviter de se faire bouffer ? Prendre l’info c’est bien, quoi faire c’est mieux.

    Vu que mes idées ne sont pas forcement celles des autres (vu que j’en ai tellement sur la patate que la pression va faire partir le boulet beaucoup trop loin), pourquoi ne pas aborder ce sujet de manière collégiale, adulte et structurée sur ces blogs d’utilité publique ?

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  • FLURY // 20.01.2014 à 18h14

    Décryptons inlassablement pour faire exploser ces discours libéraux de ceux qui passent toujours entre les gouttes de la crise et qui pourtant sont si peu avares de conseils au bon peuple sur les efforts à fournir.

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  • nourredine // 20.01.2014 à 18h54

    On oublie de dire que la Grande Bretagne fait du QE a l’ordre de 375 milliards de livre sterling, que les banques ont profitees sans aider les petites et moyenne entreprises.
    En plus elle a put devalue la livre.
    Les resultats sont bien en dessous d’avant 2010 quand le parti travailliste quite Westminster.
    Cette relance est faite grace au ministre des finances en gonflant les prix des maisons, appartements qui n’est qu’une bulle qui va eclater apres les elections de 2015, les achats de voitures apparaissent tres bon par rapport au reste de L’Europe due essentiellement aux personnes qui ont ete dedomages par la fraude banquiere sur les assurances que les banques Britanic ont imposees aux clients donc avec cet argebt les gens profitent pour renouveler leurs voitures et renover leurs habitations que de laisser cet argent en banques a 0.5% d’interet.
    Aussi, les vendeurs de voitures attirent beaucoup de jeunes avec des contrats tres allechant pour attraper les clients pour une tres longue duree en leur proposant soit un echange contre leur voitures anciennes pour un montant de moitier du prix de la nouvelle voiture et le reste payer par mois d’une valeur entre £99.00 a £120.00 ce qui pour les gens pensent qu’ils peuvent se procurer cette petite somme d’autant plus qu’ils peuvent renouveler leur voitures tous les 3 ans, cette somme comprend aussi assurance, frais ecxetera…
    Alors le client ne possedera jamais une voiture mais conduira tjrs une voiture neuve ou de 3 ans d’age.
    Voila aujourd’hui comment cette coalition au gouvernement Britanic montre leur bons resultats base sur du virtuel et qui va droit au mur d’ici 2 voir 3 ans.
    Les emploies cree sont des emplois precaires, partiels, mi-temps avec zero heures de contrat ce qui veut dire que la personne travaille quand l’employeur a besoin et en plus la personne ne peut pas chercher d’autres emplois car on doit etre pres de son telephone au cas d’un appel jour ou nuit donc on est raye du chomage avec une heure de travail par mois, ca c’est 2014,
    Il ny a tres peu de boulot bien remuneres comme quelqu’un a dit avec cette mondialisation c’est l’esclave(Chine, Inde, Bengladesh) qui produit pour le chomeur(France, Grande Bretagne, Espagne et le reste de l’Europe.

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  • J’infuse ! // 20.01.2014 à 21h34

    Ce qui me frappe en ce moment c’est le flux continuel de pseudo bonnes nouvelles dans les médias, concernant la reprise dans tout les pays (sauf la France bien sûre) alors de tout les indicateurs sont au rouge vif.

    Tout les pays du monde auraient trouvé des recettes miracles :

    L’Allemagne avec son dumping salarial et la pressurisation de son interland,
    Les pays du sud avec une rigueur dévastatrice,
    Les US, les japonais et les anglais avec la guerre de planche à billet,
    La chine avec une relance a coup de dette privé et de collectivité locale, (bulle immo colossale et crise interbancaire qui se profile !! )

    Merci à Olivier de nous démonté en règle cette propagande visant à calmé le mouton avant la tonte tout en laissant les temps aux puissants de sécuriser leurs avoirs avant le krack obligataire/boursier qui sifflera (beaucoup plus violemment que la derniére fois) la fin de la récré.

    Les hausses de budget militaires et les tensions tout autour de la mer de chine : silence média
    Le traficotage des chiffres économiques mondiaux (chômage US, croissance chine … ) : silence média
    Les cours des métaux précieux artificiellement maintenus par la spéculation papier autour des coût de production alors que c’est la rué sur le physique : silence média
    Les volumes de produits dérivés à effet leviers qui dépasse leur niveau d’avant crise de 2008 : silence media.

    La sphère politiquo-médiatiquo-financiére à de légère tendance pyromane en ce moment.
    Encore une fois merci à Olivier de nous aidé à garnir notre boite à outil pour y voir plus clair.

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  • Jeanba Ba . // 21.01.2014 à 15h58

    «  »Royaume-Uni : après la récession, la reprise (Le Monde)

    “Les données suggèrent une reprise équilibrée, diversifiée et durable”, s’est-il réjoui, lundi 9 septembre, » »
    En fait, dans cet extrait, cité par Olivier, c’est George Osborne, le ministre de l’économie tory qui parle.
    En revanche, l’article est plus nuancé

    On peut y lire, par exemple:
    « Enfin, souligne Iain Begg, professeur à la London School of Economics, « la cure de rigueur a été moins sévère que la publicité qui en a été faite ». Après une première année difficile, les économies budgétaires ont représenté de l’ordre de 1 % du PIB par an. Un effort certes, mais moins brutal que celui imposé dans nombre de pays malades de la zone euro. »
    En France, le resserrement budgétaire a été de près de 2% en 2013, et est prévu à 0.8% en 2014.
    Donc nous faisons plus austéritaire que le Royaume-Uni. La différence réside uniquement dans la communication.
    D’un côté, le gouvernement anglais affirme à qui veut l’entendre qu’il est bien fidèle à son dogme austéritaire.
    De ce côté-ci de la manche, nous avons des dirigeants qui font pareil sinon pire, mais qui se gardent bien de prononcer le mot « austérité ».

    Chacun de son côté dit son politiquement correct. Mais tous, une fois les micros éteints, appliquent la même pensée unique.

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  • Marc // 21.01.2014 à 19h14

    Oui, apparemment la reprise de la croissance récemment est aussi due a un effet d’aubaine qui a fait repartir la consommation: les banques anglaises ont du restituer plus de 12 milliards pour des contrats d’assurance vendus sous de mauvais prétextes.

    Quant aux réductions du chômage, elles sont aussi dues a l’augmentation massive des temps partiels et l’abandon de recherche d’emploi par bon nombre de personnes.

    http://www.telegraph.co.uk/finance/economics/10250122/PPI-compensation-spurs-economy-through-spending-boost.html

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  • Nicolas // 11.02.2014 à 11h44

    Cela serait possible d’avoir la courbe avec les PIB brute ? Comparer des pourcentages pour voir si au cours du temps, les évolutions divergent est assez complexe.

    Pour comparer, il suffirait d’avoir 2 échelles pour partir du même point graphique en 2003.

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