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1.août.20121.8.2012 // Les Crises

[Article] L’Islande est notre Utopie moderne, par Miguel Sanz Loroño

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Reflets du lac de Tjornin à Reykjavik, Islande.

Reflets du lac de Tjornin à Reykjavik, Islande.
Mariusz Kluzniak/Getty Images

 

En rejetant par référendum le sauvetage de leurs banques et le remboursement de la dette extérieure du pays, les Islandais ont montré qu’il est possible d’échapper aux lois du capitalisme et de prendre son destin en main, se réjouit un historien espagnol.

Comme l’écrivait Oscar Wilde, une carte sans l’île d’Utopie n’est pas digne d’un regard. Or l’Islande est passée du statut d’enfant chéri du capitalisme tardif à un projet de démocratie réelle, ce qui laisse à penser qu’une carte sans Utopie est non seulement indigne de notre regard, mais qu’en outre elle est mensongère. Le phare d’Utopie, que les marchés le veuillent ou non, à commencé à émettre des signaux d’alerte ténus vers le reste de l’Europe.

L’Islande n’est pas Utopie. On le sait, des royaumes de liberté n’ont pas leur place dans cet empire de la nécessité qu’est le capitalisme tardif. Mais l’Islande est la preuve que le capital ne détient pas toute la vérité sur ce monde, quand bien même il aspire à contrôler toutes les cartes dont on dispose à son sujet.

Par sa décision de freiner la roue tragique des marchés, l’Islande crée un précédent qui peut menacer de casser les reins du capitalisme tardif. Pour l’instant, cette petite île, qui est en train de faire ce qu’on croyait impossible parce qu’irréel, n’est toujours pas plongée dans le chaos, semble-t-il, même si peu d’informations arrivent à filtrer. En effet, nous ne savons presque rien de l’Islande, alors qu’on nous abreuve d’informations sur la Grèce et ses prêts.

L’Islande n’intéresse pas les médias

Pourquoi l’Islande intéresse-t-elle si peu les médias, pourtant censés nous raconter ce qui se passe dans le monde ? Jusqu’à présent, définir ce qui est réel et ce qui ne l’est pas, ce qu’on peut penser et ne pas penser, faire et ne pas faire, était l’apanage du pouvoir. Les cartes cognitives servant à la connaissance de notre monde ont toujours comporté des espaces occultes où réside la barbarie dont se nourrit la domination des élites. L’existence de ces zones aveugles du monde va de pair avec l’élimination de l’adversaire, l’île d’Utopie. Il suffit de relire Walter Benjamin : tout document de culture est en même temps un document de barbarie.

Ce sont ces élites, secondées par des théologiens et des économistes, qui définissent ce qui est réel et ce qui ne l’est pas. Dans le même mouvement, elles indiquent ce qui est réaliste, suivant leur définition de la réalité, et ce qui ne l’est pas – ce qui donc constitue une aberration de la pensée et ne mérite pas qu’on s’y attarde. Autrement dit, ce qu’il faut faire et penser, et ce qu’il ne faut pas faire et ne pas penser. Cette définition est toujours en accord avec ce qui constitue le fondement même du pouvoir et de sa violence : le terrible concept de nécessité. Il faut faire des sacrifices, nous dit-on d’un air accablé. L’ajustement ou la catastrophe inimaginable relèvent de la nécessité. Une chose est sûre, la logique du capitalisme tardif a quelque chose de perversement hégélien : tout ce qui est réel est nécessairement rationnel, et vice-versa.

La rebellion pacifique des Islandais

En janvier 2009, le peuple islandais s’est rebellé contre l’arbitraire de cette logique. De grandes manifestations pacifiques ont provoqué la chute du cabinet conservateur de Geir Haarde. La gauche, minoritaire au parlement, est revenue au pouvoir et a appelé à des élections en avril 2009. L’Alliance social-démocrate de la Première ministre, Jóhanna Sigurðardóttir, et le Mouvement gauche-vert, ont renouvelé leur coalition gouvernementale en remportant la majorité absolue.

A l’automne 2009, suite à un référendum d’initiative populaire, l’Islande a confié à des assemblées citoyennes la rédaction d’une nouvelle constitution. En 2010, le gouvernement a proposé la création d’un conseil national constituant, dont les membres devraient être élus au hasard. Deux référendums (le deuxième en avril 2011) ont refusé le sauvetage des banques et le remboursement de la dette extérieure. Et en septembre 2011, l’ancien Premier ministre, Geeir Haarde, était poursuivi en justice pour sa responsabilité face à la crise.

S’imaginer que le monde est une tragédie grecque, où la roue du destin ou du capital tourne sans tenir compte du facteur humain, c’est nier la réalité. C’est oublier que cette roue est manœuvrée par des êtres humains. Tout ce que l’on peut concevoir comme possible est aussi réel que la réalité à laquelle les marchés veulent nous faire croire. En retrouvant l’imagination et l’art du possible, l’Islande nous montre que ces facultés sont aussi réelles que la nécessité pantagruélique du capitalisme. Nous n’avons qu’à répondre à cet appel pour découvrir le piège qu’on nous tend. Il n’y a pas d’alternative, nous assure-t-on. Ceux qui nous annoncent des sacrifices ont-ils seulement pris la peine de réviser leur carte du monde ?

La possibilité d’une différence

L’Islande démontre que notre cartographie est plus complexe que qu’on nous en dit. Qu’il est possible de dominer le réel, et que dans cette domination réside le principe de liberté, de nécessité. L’Islande n’est pourtant pas un modèle. Elle est l’une des possibilités de la différence. La tentative du peuple islandais de construire l’avenir de ses décisions et de son imagination nous montre la réalité d’une alternative.

Car enfin, la possibilité de la différence telle qu’elle est proclamée par le plus grand nombre est aussi réelle que la nécessité du même telle que l’exige le capital. Les Islandais ont décidé d’empêcher que l’avenir soit dicté par la roue tragique de la nécessité. Les autres pays vont-ils encore tolérer que le réel soit défini par le capital ? Allons-nous continuer à confier l’avenir, le possible et l’imagination aux banques, aux grands groupes et à ces gouvernements qui disent faire tout ce qu’il est vraiment possible de faire ?

Toute carte de l’Europe devrait avoir l’Islande comme point de fuite. Cette carte doit se construire avec la certitude que le possible est inscrit dans le réel, au même titre que la nécessité. La nécessité n’est pas seulement une possibilité en plus à l’intérieur du réel. L’alternative existe. L’Islande nous l’a rappelé en proclamant que l’imagination faisait partie de la raison. C’est à la multitude qu’il appartient de définir ce qui est réel et réaliste, en utilisant la possibilité de la différence. De cette manière, nous ne nous contenterons pas de consoler les rêveurs. Au contraire, nous nous appuierons sur une partie de la réalité que la carte du capital voudrait totalement effacer. L’existence d’Utopie en dépend, et avec elle le concept même d’une vie digne d’être vécue.

 

Miguel Sanz Loroño, traduction : Julie Marco

Source : Publico, traduit par Presseurop.eu

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81 réactions et commentaires

  • Durruti // 01.08.2012 à 03h58

    Dans le cas de l’Islande, pourquoi la communauté financière a-t-elle laissé faire? Tout simplement elle a fait un calcul bénéfices/coûts d’une riposte. S’il s’était agi d’un plus gros pays, comme l’Espagne de l’auteur, nul doute qu’une telle réaction populaire aurait représenté pour le monde financier un casus belli. Les mécanismes de châtiment se seraient rapidement mis en route dans l’ombre.
    De surcroît, Il est difficile de nier que dans la propagande – communément appelée les médias – l’Islandais est le dessus d’un panier dont le fond grouille d’Espagnols, Grecs etc.

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    • Fabrice // 01.08.2012 à 04h14

      Durruti, personnellement je doute justement car un exemple comme l’Islande est un précédent bien plus facile à sanctionner que l’Espagne si il venait à faire de même.
       
      L’Islande est pour moi la preuve que si nous le voulons nous pouvons reprendre la main et forcer les politiques à arrêter de sacrifier nos intérêt et à prendre des mesures contre le monde de la finance quand elle se permet des choses qui enverrait le simple quidam en prison pour escroquerie, détournement de fonds …

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  • Helios // 01.08.2012 à 04h24

    Pour avoir une réaction comparable à celle de l’Islande (ou de l’Argentine, pourquoi les Espagnols ne s’y intéressent-ils pas plus ?) il faut d’abord avoir le sentiment de son identité nationale, et n’avoir pas cherché par tous les moyens à la dissoudre dans une Europe informe. Autrement dit il faut d’abord déclarer son indépendance.
     
     

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  • Durruti // 01.08.2012 à 04h25

    L’Islande est un caillou dans la chaussure, pas de quoi préparer une amputation. S’il y avait une telle réaction populaire dans un « gros » pays, la preuve serait rapidement faite que l’Islande n’est la preuve de rien du tout. On ne sort pas le canon pour chasser les moustiques, aussi incommodants soient-ils.

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    • step // 02.08.2012 à 11h43

      il y a des lions qui sont morts ainsi… La Fontaine. Si l’absence de réaction relève bien du calcul côut/bénéfice, c’est un très mauvais calcul qui a été fait. L’existence d’un précédent est la pire chose pour un régime totalitaire, quelque soit sa taille. Pour prendre un exemple géopolitique, il y a eu le « printemps arabe ». Une révolution relativement passifique se produit. Un précédent… Tout le monde suite même si cela devient attrocement sanglant. Et pourtant dès que le risque de contagion a été établi tout l’arsenal de contrôle de ces pays a été mis en branle. Trop tard, il existait une ile d’utopie pour ces gens. A partir de là, même mourrir vaut le coup. Il est difficile d’oter plus que la vie. Ce texte assez poétique dis sensiblement celà, il me semble. 

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  • BA // 01.08.2012 à 05h37

    L’Islande a décidé de ne pas rembourser sa dette extérieure.

    Bon.

    D’accord.

    Mais ce n’est que le début d’une longue série.

    D’autres Etats vont décider de ne pas rembourser leurs dettes.

    La Grèce a passé la moitié de son temps en faillite.
     
    Les faillites d’État, des lames de fond.
     
    La crise grecque n’est pas une exception. Au cours de l’histoire, les États ont fait de nombreuses fois défaut sur leur dette, rappellent Carmen Reinhart et Kenneth Rogoff*.
     
    La décennie 2000, «où les États ont d’une manière générale honoré leurs obligations, est une exception», écrivent-ils dans leur ouvrage référence sur les faillites d’États. Et, ajoutent-ils, «les défauts en série restent la norme».
     
    D’après leurs observations, une faillite d’État survient rarement seule. Plusieurs vagues de défauts ont ainsi secoué l’histoire de la finance. Durant ces deux derniers siècles, une première vague de faillites d’États a touché les pays européens pendant et après les guerres napoléoniennes, dans les années 1810. La crise de 1929 a également laminé les finances des États, les poussant vers la faillite, comme la crise de la dette des années 1980, puis celle des années 1990, chacune touchant un groupe de pays différents.
     
    Presque tous les pays ont fait faillite.
     
    «La quasi-totalité des pays ont fait défaut sur leur dette au moins une fois, et plusieurs fois pour beaucoup d’entre eux, au cours de leur phase d’émergence», observent Reinhart et Rogoff. L’Espagne présente le pire exemple d’un long et difficile apprentissage de la bonne gestion des deniers publics : elle a fait défaut 13 fois entre le 16ème et la fin du 19ème siècle. Ce record tient toujours, la Grèce n’ayant fait faillite que 6 fois à ce jour. Elle reste toutefois le pays qui a passé le plus de temps en situation de défaut ou de rééchelonnement de sa dette, soit la moitié de son existence, depuis son indépendance en 1830. Ces dernières décennies, les cas de faillite ont été moins nombreux «grâce à l’intervention massive des institutions telles que le Fonds monétaire international et la Banque mondiale», relèvent les auteurs.
     
    Quand la France décapitait ses créanciers.
     
    Plus de créancier, plus de dette. Les rois français, bien mauvais payeurs, avaient adopté une solution radicale lorsque les finances publiques dérapaient. Les souverains «avaient pris l’habitude de mettre à mort les grands créanciers nationaux (une forme ancienne et radicale de restructuration de la dette)», racontent Reinhart et Rogoff. Entre 1500 et 1800, le pays a fait huit fois faillite. Le peuple avaient fini par surnommer ces évènements des «saignées». Depuis, les relations entre l’État français et ses créanciers se sont apaisées. Le pays n’a plus maltraité ses financeurs depuis 1812, dernier incident survenu sur la dette de l’État. Une performance qui lui vaut d’être montrée en exemple par les deux économistes américains comme un des premiers pays modernes à être «monté en grade».
     
    * « Cette fois c’est différent, huit siècles de folie financière », Carmen M. Reinhart et Kenneth S. Rogoff, éd. Pearson, 2010.
     
    http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2012/07/31/20002-20120731ARTFIG00269-la-grece-a-passe-la-moitie-de-son-temps-en-faillite.php 

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    • Néophyte // 01.08.2012 à 06h16

      Un état est en DEFAUT mais pas en FAILLITE car personne ne peut obliger un pays à vendre ses actifs
      Pour la Grèce c’est dans l’espoire de rester dans l’europe et dans l’euro que le gouvernement Grec à décider cela, elle aurai put la refuser et faire défaut elle-aussi
      Voila ce qui arrive quand le gouvernement d’un pays s’intéresse plus au financier qu’aux citoyens qui l’a élu
      N’allez pas chercher vos info dans le figaro qui est un journal bien connu pour faire de la propagande du libéralisme économique, Ce n’est pas elle qui prononcera la moindre critique négative dans ces colonnes sur les politiques économiques menée par les libéraux.
      Comme l’a dit un jour Guy Birenbaum dans une émission d’arrêt sur image consacré aux critiques de Alain Finkielkraut sur l’émission « Ligne Jaune »,  « Je veux savoir d’où on me parle »….

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      • Surya // 01.08.2012 à 07h40

        Un état peut faire faillite; ceci entraînant parfois un processus appelé « occupation militaire » ou « guerre »; menant à une saisie et liquidation de l’actif (Or en réserve…)

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        • step // 02.08.2012 à 11h51

          Exact, après une occupation militaire est déclenché par un gouvernement voulant se payer sur le tard sur ordre ou influence des créanciers. Bien sûr que ce type de gouvernement existe, mais prendrons-t’il le risque politique de déclencher une guerre en l’absence de motifs territoriaux ou de « protection des populations civiles ». Même si il est trafficable (cf guerre du golf), de nos jours on est obligé de prétexter autre chose que de l’argent pour tuer des gens. Celui qui ne prendrais pas ce genre de précaution, serait perçu comme un aggresseur menaçant par un paquet d’autres pays, tous en difficulté avec leurs budgets respectifs. Pas si simple de faire des guerres par procuration, encore moins si le pays concerné est un modèle de démocratie et n’a aucun conflit territorial avec personne.

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          • Néophyte // 03.08.2012 à 06h59

            Ce qui revient à ce que je disais et ce que dit à ce sujet Laurent Cordonnier.
             
            Au lieu de jouer les experts vous devriez lire et écouter les VRAI spécialistes et éviter les journalistes de l’oligarchie financière

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    • chris06 // 01.08.2012 à 08h23

      @BA,

      « L’Islande a décidé de ne pas rembourser sa dette extérieure. Bon. D’accord. »

      Non, l’Islande n’a pas décidé de ne pas rembourser sa dette extérieure.

      « Mais ce n’est que le début d’une longue série. D’autres Etats vont décider de ne pas rembourser leurs dettes. »

      Non, ce n’est pas le début d’une longue série puisque l’Etat islandais n’a pas fait défaut. D’autres pays feront sans doute défaut dans l’avenir mais ça ne sera pas l’Islande qui aura été, comme tu le suppose, le premier de cette série. Le premier de cette série, c’est la Grèce.

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      • step // 02.08.2012 à 11h56

        exact, le défaut de la grèce est déjà en partie fait,trop tardivement et trop partiellement. Ceci dit pour modérer mon avis, il y a dans cette crise un jeu de patate chaude entre dette privée et publique. Renflouer des banques c’est transformer de la dette privée en publique. A partir de là, un état qui fait défaut noyé par les dettes de ses banques après les avoir renfloués est simplement moins « malin » que les islandais.

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  • Paul B. // 01.08.2012 à 07h07

    Cette glorification de l’exemple Islandais (comme celui de l’Argentine d’ailleurs) a fortement tendance à m’énerver. Certes, cela fait très joli de faire du lyrisme : liberté/utopie contre capitalisme, ultra-libéralisme et cie, mais à un moment, il faudrait peut-être regarder les faits et aller réellement se documenter sur la faillite des banques islandaises avant de sortir des âneries.
    Résumons. En 2006, la banque Landsbanki a lancé une offre intéressante d’épargne au Royaume-Uni et aux Pays-Bas qui a attiré environ 400 000 clients avec 6 milliards de dépôts. Cela fait en gros 15 000 dollars par compte, et donc correspond plutôt à de l’épargne de classe moyenne (on est assez loin des traders, spéculateurs et mamie Bettencourt).
    En 2008, cette banque fait faillite et est donc nationalisée par l’Islande. Les Islandais refusent par référendum d’honorer la dette de cette banque. Traduction : ils disent aux 500 000 épargnants anglais et hollandais d’aller se faire voir et de dire au revoir à leurs économies. Heureusement pour ces derniers, il existe dans ces pays (comme en France), des mécanismes étatiques qui assurent jusqu’à un certain montant les dépôts bancaires, et leur permettant donc de retrouver une grande partie de leur épargne.
    Résultat des courses : les islandais refusent de payer pour les banques nationalisées, mais refilent le bébé aux contribuables anglais et hollandais…Elle est donc géniale votre solution « démocratique / libertaire / utopique » : soit on spolie l’épargne des classes moyennes ou soit on refile la dette à un autre pays. Certes, les islandais sont complètement dans leur droit, mais par pitié, que l’on cesse de présenter ce cas comme une troisième miraculeuse face au grand Capital.

     

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    • Alain // 01.08.2012 à 07h41

      @Paul B.
      Entièrement d’accord avec vous :
      « Résultat des courses : les islandais refusent de payer pour les banques nationalisées »
      Il est exactement là le problème !
      Pourquoi une entreprise privée doit être nationalisée avec transfert des dettes auprès du contribuable ?
      Si la banque fait faillite, et bien il faut la laisser faire faillite. Point.
      Et les formidables mesures d’austérités que les peuples subissent proviennent du fait que les États se sont engagés à éviter la faillite à une « classe » d’entreprises privées.
      Et si cela n’avait pas été fait, il est probable que le système financier se serait effondré en entier. Mais au moins, la mise en place d’un autre système d’organisation serait déjà engagé.
      Pour paraphraser qui vous savez, les États ont choisis les larmes et le sang pour éviter l’effondrement, nous aurons les larmes, le sang ET l’effondrement.
      Bien à vous
      Alain

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      • Néophyte // 02.08.2012 à 06h30

        « Si la banque fait faillite, et bien il faut la laisser faire faillite. Point. »
        Et l’argent des épargnants qu’en faites vous ???
        Il faut la recapitaliser par production de monnaie point barre et séparer la partie dépôt du reste
        « Et les formidables mesures d’austérités que les peuples subissent proviennent du fait que les États se sont engagés à éviter la faillite à une “classe” d’entreprises privées. »
        Non Le problème vient du fait que sous pression Allemande et sous couvert de libéralisme économique, il a été fait le libre échange cette « concurrence libre et non fossé » qui a condamné l’état a devoir emprunter et mis les finances public dans un tel état de dette
        L’austérité est dut au fait que les dirigeants oublient les peuples qui les ont élu au profit du monde de la phynance et de la concurrence libre et non fossé

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    • bourdeaux // 01.08.2012 à 10h54

      Pardon PAUL B, mais ce n’est pas aux contribuables anglais et hollandais que l’Islande a refilé le bébé, c’est aux épargnants !! Encore heureux !  Moi ce qui « commence à m’énerver », c’est ce raisonnement selon lequel toute somme d’argent épargnée doit être tenue pour sacrée ; zut à la fin ! l’épargne est, à la source, le résultat d’un choix entre garder son argent et le « miser » pour qu’il rapporte, faudrait quand même pas l’oublier. L’épargnant contemporain est devenu une sorte d’enfant dans un superbe parc d’attraction : il veut toutes les sensations fortes sans jamais risquer de vomir… Ben si tu veux pas vomir, tu vas pas sur le grand 8, tu restes à la pêche miraculeuse et au tir à la carabine !

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    • step // 02.08.2012 à 12h04

      « Résumons. En 2006, la banque Landsbanki a lancé une offre intéressante d’épargne au Royaume-Uni et aux Pays-Bas qui a attiré environ 400 000 clients avec 6 milliards de dépôts. Cela fait en gros 15 000 dollars par compte, et donc correspond plutôt à de l’épargne de classe moyenne (on est assez loin des traders, spéculateurs et mamie Bettencourt). »

      Correction 1: Pathos. cela peut faire aussi bien 399 000 clients avec 100 dollars et un avec 5 Milliards et des brouettes. Attention, la moyenne ou l’arme des aveugles.

      Correction 2: Les islandais on honnoré la garantie bancaire pour tous les comptes. Les épargnants anglais ou hollandais n’ont pas été plus spoliés que les nationaux, ceci après le débouclage des comptes de la dite banque (ce qui a pris du temps). C’est bien les gouvernements anglais et Hollandais de leur propre chef qui ont accepté d’honorer la totalité du remboursement. Grand bien face aux rentiers en question, mais il est tout à fait normal que le gvt islandais ne soit pas comptable des extras que peut faire d’autres gouvernements. A ce titre là effectivement, il n’y a pas de miracle islandais. Juste une saine répartition public/privé. Visiblement la non collusion adoucit le sort des population, c’est déjà une information interessante.

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  • chris06 // 01.08.2012 à 07h59

    « En rejetant par référendum le sauvetage de leurs banques et le remboursement de la dette extérieure du pays, les Islandais ont montré qu’il est possible d’échapper aux lois du capitalisme et de prendre son destin en main, se réjouit un historien espagnol. »

    Le problème avec cet historien espagnol, c’est qu’il raconte n’importe quoi!

    Il nous dit que les médias ne parlent jamais de l’Islande, mais plutôt que d’informer le lecteur sur ce qu’il s’est passé réellement en Islande, de la manière la plus précise et objective possible, il se contente d’un amalgame et pervertir la réalité des faits.

    Pour que cela soit précis, les référendums (puisqu’il y en a eu deux) ont porté sur la question de savoir si les dettes d’une banque privée islandaise (Landsbanki) détenues par 400 000 déposants britanniques et néerlandais dans le cadre d’un produit nommé « Icesave » devaient être couvertes ou non par le gouvernement islandais.

    Je laisse au lecteur le soin de trouver une banque privée espagnole étant dans un situation analogue à celle de Landsbanki, à savoir dont les dépôts sont détenus quasiment intégralement par des non résidents espagnols.

    De plus, l’auteur ferait bien de se poser la question de savoir comment a évolué la dette extérieure de l’Islande au travers de cette crise puisque selon lui les islandais ont refusé de la rembourser: voir notamment ce récent papier de la banque centrale islandaise qui lui éviterait d’écrire n’importe quoi:
    http://www.sedlabanki.is/lisalib/getfile.aspx?itemid=9747 

    Enfin, je me demande bien quelle est cette « loi du capitalisme » selon laquelle les dettes d’une banque privée doivent être couvertes par l’Etat? C’est pas du capitalisme mais du socialisme de droite. 

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    • Benjamin Franklin // 01.08.2012 à 08h17

      Mon Dieu, ça fait plaisir à lire… je ne peux que cautionner !

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    • Raloul // 01.08.2012 à 09h16

      Bonjour!
       
      Bravo pour l’expression « socialisme de droite »! je n’avais plus entendu d’aussi bonne blague et d’aussi puissant oxymore depuis longtemps. Vous posez une bonne question, que je vois sous l’angle suivant: depuis quand doit-on socialiser les pertes alors que les profits ont été/sont privatisés?
      Je pense que vous analysez très rigoureusement (ce qui est remarquable, et vous avez bien souligné, tout comme d’autres commentateurs, les raccourcis de l’auteur concernant le remboursement de la dette éxtérieure ou d’une seule partie illégitime de celle-ci) ce texte en le confrontant aux faits bruts qui concernent « icesave »; j’ai toutefois l’impression que le message principal de l’auteur réside plutôt dans la prise de conscience politique de la population islandaise, et qu’il souligne particulièrement l’idée que les décisions qui concernent l’avenir d’un pays, aussi douloureuses soient-elles, doivent être prises démocratiquement.
      En particulier, le passage concernant la rédaction d’une nouvelle constitution devrait bien interpeller les européens, à l’heure ou les traités sont imposés contre la volonté des peuples qui ont eu l’opportunité de se prononcer.
      La sorte d’idéalisation mièvre de l’auteur, alors que les faits auxquels il fait référence sont ténus, peut être exaspérante, toutefois cela ne doit pas nous empêcher de voir s’il n’y aurait pas quelque chose à apprendre de ce qui se passe en Islande.
      Ce texte me semble plus proche de la poésie ou de la philosophie que de l’économie, ça ne veut pas dire qu’il comporte moins de vérité.

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      • chris06 // 01.08.2012 à 10h15

        « j’ai toutefois l’impression que le message principal de l’auteur réside plutôt dans la prise de conscience politique de la population islandaise, et qu’il souligne particulièrement l’idée que les décisions qui concernent l’avenir d’un pays, aussi douloureuses soient-elles, doivent être prises démocratiquement. »

        oui, mais la prise de conscience politique des islandais n’a pas consisté, contrairement à ce qu’affirme l’auteur, à essayer d’échapper au capitalisme et construire une alternative à celui ci, ce qu’il appelle une « utopie moderne », mais tout simplement à l’appliquer.  

        « cela ne doit pas nous empêcher de voir s’il n’y aurait pas quelque chose à apprendre de ce qui se passe en Islande. »

        tout à fait d’accord, mais il ne faut pas oublier que vu le niveau d’imbrication des dettes publiques et privées ainsi que l’enchevêtrement de dettes croisées entre les différents pays de l’eurozone, ainsi que la magnitude de la restructuration de dettes qui devra s’imposer, ça va être une petit peu plus compliqué à mettre en place qu’en Islande.

        Le cas Icesave s’était 6 milliards, l’argentine 70 milliards, pour l’eurozone on peut allègrement multiplier la magnitude du problème par 100 (ou 1000 par rapport à l’Islande). Cela ne veut pas dire que c’est impossible et qu’il faut sans cesse en repousser l’échéance comme essayent de le faire les pouvoirs publics actuels, mais ça va pas être de la tarte! 

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        • melody vers // 02.08.2012 à 07h18

          « ça ne va pas être de la tarte ».
          Voici ce que préconise Paul Jorion :
          Voilà : une zone monétaire doit pouvoir faire défaut dans son ensemble et restructurer sa dette (à savoir, dire : « Je peux seulement vous rembourser X centimes par euro emprunté ») et doit pouvoir réévaluer sa devise, la dévaluer en particulier.
          La zone euro s’est privée de ces deux médecines. Pas étonnant alors qu’elle soit aujourd’hui moribonde.
          Solution : la nuit de dimanche prochain (avant l’ouverture de Tokyo), toute la dette des 17 nations de la zone euro est rebaptisée Eurodette (OATs, Bunds, etc.) et la minute suivante, la zone euro fait défaut dans son ensemble.
          Lundi matin l’Eurodette est restructurée (d’un seul bloc) et la parité euro / autres devises ira se placer où elle le peut.
          Les 17 pays de la zone euro se retrouvent non seulement avec la monnaie commune (qu’ils avaient déjà) mais avec une dette commune ayant subi la décote correspondant à la restructuration. La zone euro aura opéré sa métamorphose : elle peut désormais fonctionner comme une zone monétaire ordinaire. Elle est sauvée.
          Vu comme ça, ça n’a tout de même pas l’air très compliqué, juste la volonté politique qui manque(d’avouer aux épargnants qu’ils ont joué au casino et qu’ils ont perdu !)

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          • Pierre // 02.08.2012 à 07h55

            « Vu comme ça, ça n’a tout de même pas l’air très compliqué, juste la volonté politique qui manque(d’avouer aux épargnants qu’ils ont joué au casino et qu’ils ont perdu !) »

            Ce sont les banques qui ont perdu, à ne pas mélanger avec l’épargnant… Les banques n’ont pas prêter l’argent des épargnants mais l’ont créé. Si vous en doutez, renseignez vous sur la création monétaire.

            Je penses que la très grande majorité des épargnants seraient prêt à mettre leur argent à la banque sans intérêt si le risque était nul. Banque d’état? 

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          • chris06 // 02.08.2012 à 09h23

            @melody vers,

            c’est plus compliqué qu’il n’y parait!
             
            Ce que propose Jorion ne serait que le début d’un processus de restructuration  de l’ensemble du système bancaire européen et je dirais même mondial.

            Pourquoi? Commençons par le commencement: les banques européennes ont a leurs bilans pour plus de 3000 milliards d’euros de dettes publiques de l’eurozone. Une décote de ne serait ce que 30%, c’est 1000 milliards de pertes, c’est à dire bien plus que les fonds propres des banques. Donc les banques sont en faillite, donc il faut en prendre le contrôle, mettre en place un ring-fencing ou même peut être un corralito et éviter les paniques bancaires. Ensuite se posent de multiples questions: que fait on des dettes obligataires de ces banques en faillite, que se passe t’il avec tous les produits dérivés de ces obligations publiques et bancaires (CDS, futures, options, interest rate swaps … etc) quelles conséquences sur les banques à l’extérieur de l’eurozone, lesquelles font faillite?  ceci entraîne t’il une réaction en chaîne sur l’ensemble du système bancaire mondial?

            Bref, les dettes publiques sont la base d’un véritable château de cartes qu’est le système bancaire mondial, si on fait défaut sur la base, c’est tout l’édifice qu’il s’agira de reconstruire, et c’est ça qui ne va pas être de la tarte! 

            Cela ne veut pas dire que l’idée de départ Jorion n’est pas la bonne, mais il faut pas croire que ça s’arrête là. Comme on l’a vu avec la faillite de Lehman, les réactions en chaîne sont complètement imprévisibles, notamment à cause des produits dérivés. Ici ce n’est pas la faillite de Lehman dont on parle, mais de quelque chose de quelques ordres de magnitude supérieur, et croire que ça va être simple, c’est se mettre le doigt dans l’oeil!

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        • step // 02.08.2012 à 12h42

          tout à fait d’accord. Mais peu importe qu’un mythe soit réel. Je dirais même qu’une histoire doit être irréelle pour devenir un mythe, comme l’ile d’utopie. La révolution égyptienne n’a pas été une pleine réussite et pourtant elle a servi de mythe fondateur à tout un ensemble de mouvements populaires. Ce texte ne parle pas de l’islande mais de la vision extérieure du mythe islandais. L’homme a besoin de mythes pour faire avancer son histoire, cela là en est un comme un autre. Tout les mystères de l’homme animal de l’irréel pourtant rationalisant.

          Hugo pratt (les celtiques/corto maltese). La scène se passe à stonehenge.

          Morgane : Il faut sauver les efles, les dryades et les fées, il faut avertir les humains (de l’attaque allemande et de la trahison d’une femme envers son pays, qui vient de se concrétiser sous les yeux de corto, assoupi non loin de là, par la mort d’un officier britannique). Cet homme là, peux nous aider.

          Merlin : Pourquoi lui ?

          Morgane : Car il dort les yeux ouverts. Son corps est dans le monde des humains mais son esprit est parmi nous. Il nous entendra et nous aidera, j’en suis sure.  

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      • Matthieu PETIT // 01.08.2012 à 14h24

        @ Paul B. (message du 1/08/12 à 7h07)

         » En 2008, cette banque fait faillite et est donc nationalisée par l’Islande. Les Islandais refusent par référendum d’honorer la dette de cette banque. Traduction : ils disent aux 500 000 épargnants anglais et hollandais d’aller se faire voir et de dire au revoir à leurs économies.  »

        Bonjour,
        Non, mais sans rire… Votre « traduction » est complétement erronée!
        1) Je ne vois pas pourquoi il faudrait à tout prix sauver les banques… Demain, je monte une boite, je la coule (parce que là c’est bien des prises de risques qui ont fait couler la banque), et hop, l’état nationalise ma boîte et fait payer au peuple mes bétises… Vous trouvez ça normal? (Pis, personne viendra sauvez ma boîte… C’est du vécu!)
        2) Les épargnants ont fait un choix, prit un risque… Point final. Je ne pense pas que dans le contrat d’épargne il existe un close qui dise « vous inquiétez pas, si on foire, vous serez remboursez par les impôts de citoyens qui n’ont rien demandés ».
        3) Ce qui n’est pas démocratique, c’est de faire payer les contribuables pour des « erreurs » (je le mets entre guillemets, parce que aujourd’hui je ne sais pas si c’est des erreurs ou volontaire, cf. tout les scandales levés en ce moment) de structures (initialement) PRIVEES!
        Ouvert à la discussion, je souhaite juste apporter ma vision de la situation.
        Cdt.
        Matthieu.

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  • Bear Services // 01.08.2012 à 08h01

    Désolé pour le hors sujet, mais je souhaitais mettre en avant cet enfumage sur la TTF (Taxe sur les Transactions Financières à 0,20%) qui entre en application le 1er août :
    Cela concerne principalement les actions
    … et miracle, sont exclus tous les produits dérivés !!!
    Là je reste sans voix ! ni voie d’ailleurs
    sans commentaire

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  • BA // 01.08.2012 à 08h03

    Mercredi 1er août 2012 :
     
    Zone euro : un autre ministre allemand n’exclut pas une sortie de la Grèce.
     
    Le ministre allemand des Transports, Peter Ramsauer, n’a pas exclu mercredi une sortie de la Grèce de la zone euro, abondant ainsi dans le sens de son homologue à l’Economie, Philipp Rösler.
     
    « Naturellement la Grèce peut sortir de l’euro », a déclaré M. Ramsauer, qui appartient à la branche bavaroise des Unions Chrétiennes (CSU) dans un entretien à la télévision allemande ARD. « Même si, il faut le dire, ce n’est pas la solution à tous les problèmes », a-t-il ajouté.
     
    Il s’agit là du deuxième ministre allemand, après Philipp Rösler, membre du petit parti libéral (FDP), à évoquer à haute voix une sortie de la Grèce de la zone euro.
     
    Ces deux ministres sont membres des deux petits partis de la coalition gouvernementale composée en outre de la grande formation CDU.
     
    http://www.romandie.com/news/n/Zone_euroUn_autre_ministre_allemand_n_exclut_pas_une_sortie_de_la_Grece46010820120935.asp

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  • Benjamin Franklin // 01.08.2012 à 08h11

    L’article est à la fois extrêmement sympathique et rafraîchissant, en s’intéressant enfin à un exemple peu mis en valeur par les média… et une fois de plus navrant par son incompréhension des ressorts culturels réellement à l’oeuvre derrière tout ça.

    En refusant de renflouer les banques avec l’argent du contribuable et en faisant défaut sur sa dette, l’Islande a accompli PRECISEMENT ce que préconise le capitalisme libéral : la responsabilisation des acteurs privés, en toutes circonstances. Privatisation des profits ET des pertes.

    Tant que les populations occidentales, gavées de pensée dirigiste et monétariste, ne l’auront pas compris, elles déclineront.

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    • step // 02.08.2012 à 12h53

      ce n’est pas l’histoire du défaut qui nous est conté ici (ou alors effectivement médiocrement), mais celle d’une reprise en main démocratique d’un pays comme tant d’autres qui avait initialement préféré rembourser des créanciers (étranger mais il eu fallut faire pareil si ils avaient été nationaux) que défendre les intérêts de sa population. Une population qui s’exprime sortie du néant politique d’où on la sortait épisodiquement pour valider le dirigeant que les lobbys lui présentait. C’est une fable, sur : on n’est jamais mieux défendu que par soi-même. La fatalité qu’on te présente, est le compromis qu’on a fait sur ton dos… et effectivement, la responsabilité, c’est pas quand tout va bien.

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  • Lozere // 01.08.2012 à 10h02

    Pour rebondir sur les propos de Benjamin, le fait que nous soyons obligés de passer par une entreprise privée pour recevoir le fruit de notre travail et réaliser des échanges est la base du problème.

    Les moyens d’échanges économiques sont détenus par une poignée d’hommes (élus ou non) alors que c’est l’une des premières libertés fondamentales.

    Tant que cette situation ne changera pas, les individus ne seront pas libres.  

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    • Casquette // 01.08.2012 à 10h22

      Quel autre intermédiaire alors ?
      Les patrons ne vont pas verser l’argent directement aux employés, les agents du fisc seront débordés !

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      • Fabrice // 01.08.2012 à 12h45

        C’est l’une des raisons pour laquelle on demande la séparation entre banque de compte (j’ai un trou de mémoire sur le terme) et banque d’investissement.

        Cela n’est qu’un facteur de la régulation, que certains vantent (comme les USA et le RU) comme l’alpha et l’oméga, alors que ce n’est qu’1% des règles qui doivent absolument être mises en place.

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  • Magyare // 01.08.2012 à 10h12

    Si je peux me permettre…et une bonne journée à toushttp:
    //www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=9rGNF-C6Xek
     
    .

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  • BA // 01.08.2012 à 13h06

    Mercredi  1er aout 2012 :
     
    Le ministre de l’économie allemande s’oppose à une licence bancaire pour le MES.
     
    Alors que le journal allemand Bild souligne, non sans plaisir, que l’Allemagne « fait de l’argent sur le dos de la crise », le ministre de l’économie, Philipp Rösler, s’est dit mercredi opposé à l’octroi d’une licence bancaire pour le nouveau fonds de sauvetage de la zone euro, expliquant que cela inciterait les pays à relâcher leurs efforts de réformes.
     
    Pour certains gouvernement de la zone euro, le Mécanisme européen de stabilité (MES) doit recevoir une licence de la part de la Banque centrale européenne (BCE) qui lui permettrait d’acheter virtuellement des montants illimités de dettes et ainsi de faire baisser les coûts d’emprunt des pays en difficultés, comme l’Espagne et l’Italie.
     
    « La chancelière (Angela Merkel), le ministre des finances (Wolfgang Schaüble) et moi sommes unanimement d’accord sur le fait qu’une licence bancaire pour le MES n’est pas la voie à prendre », a déclaré Philipp Rösler à des journalistes.
     
    « Nous ne voulons pas prendre le chemin d’une union de l’inflation mais celui d’une union de stabilité », a-t-il ajouté.
    http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/08/01/le-ministre-de-l-economie-allemande-s-oppose-a-une-licence-bancaire-pour-le-mes_1741073_3234.html

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  • Marc // 01.08.2012 à 13h25

    Dingue quand même la désinformation qui règne
    J’ai dû lire ~4-5 articles sur l’Islande, tous de la même trempe que celui-ci
    0 articles dans les quotidiens
    Et finalement pour comprendre véritablement ce qui s’est passé (enfin je crois !!) dans les COMMENTAIRES !
    Je ne parle même pas des sujets comme l’opacité des prêts de la FED pendant la crise, les manip du Libor (connues depuis 2008), etc etc
    Tout ça pour dire merci aux lecteurs du blog & à Olivier :’)

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  • Christine // 01.08.2012 à 13h31

    N’oubliez pas que l’Islande est indépendante du point de vue énergétique. Le pays n’a donc pas la même corde au cou que les autres non plus…

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    • Vénus-Etoile du Berger // 02.08.2012 à 08h10

      @Christine » N’oubliez pas que l’Islande est indépendante du point de vue énergétique. Le pays n’a donc pas la même corde au cou que les autres non plus…  »

      Bonjour,

      Je ne suis pas de votre avis. 
      Premier point,
      Les pays à climat froid consomment davantage d’énergie.
      l’Islande fait partie des pays qui consomment le plus, fût un temps il était même premier consommateur, il faudrait que je vérifie si il est toujours.
      Second point,
      L’indépendance énergétique est bien perçue par les médias et le monde.
      Cependant, elle a eu quelques conséquences sur l’économie Islandaise et également sur l’environnement.
      Elle a visé à établir une économie basée sur l’hydrogène.
      Le coût de construction des centrales hydrogènes a creusé le déficit commercial.
      Les projets énergétiques sont davantage associés aux usines d’aluminium avec des conséquences écologiques importantes comme la construction de barrages sur d’importantes rivières glacières.   
      L’Islande priorise donc l’aluminium au détriment de l’environnement et autre.
      Pourtant la production de l’aluminium stagne aujourd’hui.
      Cordialement. 

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  • BA // 01.08.2012 à 13h34

    Concernant la zone euro, je donne simplement trois informations :

    Mercredi  1er aout 2012 :
     
    Le ministre de l’économie allemande s’oppose à une licence bancaire pour le MES.
     
    http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/08/01/le-ministre-de-l-economie-allemande-s-oppose-a-une-licence-bancaire-pour-le-mes_1741073_3234.html
     
    Samedi 28 juillet 2012 :
     
    L’Allemagne s’oppose à l’achat d’obligations souveraines par la BCE.
     
    http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20120729trib000711478/l-allemagne-s-oppose-a-l-achat-d-obligations-souveraines-par-la-bce.html
     
    Espagne : Schäuble dément les projets d’achats d’obligations par le FESF.
     
    http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/actu/afp-00457714-espagne-schauble-dement-les-projets-d-achats-d-obligations-par-le-fesf-348514.php
      

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    • BA // 02.08.2012 à 21h53

      Conclusion :

      C’est qui qui commande ?

      Réponse : en zone euro, c’est l’Allemagne qui commande.

      C’est l’Allemagne qui commande, et personne d’autre. 

      Et quand l’Allemagne dit « Nein », c’est « Nein ». 

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  • Vénus-Etoile du Berger // 01.08.2012 à 13h43

    Bonjour,
    Je ne suis pas en adéquation avec l’auteur. Il n’a peut-être pas su traduire l’islandais en espagnol. Qui sait ?
    L’Islande est le premier pays développé à demander une aide au FMI dés 2008, en signant un accord qui a expiré en août 2011 suite au succès de celui-ci.
    Les islandais ont laissé faire faillite leur banque reportant la majorité des pertes sur des créanciers étrangers avec un contrôle des capitaux mis en place par le gouvernement(avantage) qui modère maintenant les flux des capitaux étrangers(conséquence).
     
    L’Islande possède une petite économie qui dépend en forte pondération de la pêche.La dévaluation de sa monnaie(de moitié) a permis de relancer fortement l’exportation de la pêche et de réduire le coût de quelques importations. Toutefois cette dévaluation a affecté notamment les propriétaires accédants.
    Même si elle s’est redressée en partie, son économie reste encore fragile donc je ne suis pas en adéquation avec l’auteur sur « cette petite île n’est toujours pas plongée dans le chaos ».
    Son secteur bancaire après restructuration et recapitalisation reste très vulnérable.
    Les entreprises islandaises sont affectées par le crédit aux entreprises (idem pour les ménages).
    L’Islande (320 000  habitants) n’est pas comparable avec la Grèce (9 903 268 habitants).
    Et oui la Grèce a participé à tous les jeux olympiques depuis sa création contrairement à l’Islande.
    Cette dernière constatation donne un poids considérable à la Grèce.
    (humour : je précise pour ceux qui me prennent au sérieux…)   

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  • cécankonvaoù // 01.08.2012 à 19h56

    Une réflexion qui me vient mais qui n’a qu’un lointain rapport avec l’article:

    un gouvernement qui sait que son pays ne pourra jamais rembourser la dette contractée (comme les USA par exemple), n’aurait-il pas intérêt à emprunter tout ce qu’il peut maintenant ? Quitte à cocufier les préteurs, autant le faire à fond…

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    • Fabrice // 01.08.2012 à 20h05

      Je vais peut être dire une bêtise mais d’après ce que j’ai compris des posts d’olivier et d’autres sites (LEAP)  les obligations des USA ne sont plus achetés par les pays ou marginalement seule la FED (la plupart du temps indirectement) les achètes donc actuellement ça ne servirait à rien si ce n’est à faire tourner la planche à billet pour les acheter (QE).
       
      merci de me corriger car c’est une notion vague plus qu’autre chose.

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      • step // 02.08.2012 à 12h58

        reste un peu les chinois mais effectivement la défiance règne sur les émissions de bon du trésor américains, ce qui fait qu’effectivement une part grandissante des achat de dettes de l’état américain se fait par la FED.

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      • Brice Goe // 02.08.2012 à 13h13

        Mais alors, qui sont les cocus ?  😉

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        • step // 02.08.2012 à 16h08

          tout ceux qui sont concernés par l’émission monétaire de la FED, c’est à dire presque tout le monde. Notre monnaie, votre problème avait déjà dite un président américain il me semble, ou de l’immense avantage d’être la monnaie internationale de référence.

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  • BA // 02.08.2012 à 09h15

    Jeudi 2 aout 2012 :
     
    Aujourd’hui, l’Espagne a lancé trois emprunts : un emprunt à 2 ans, un emprunt à 4 ans, et enfin un emprunt à 10 ans.
     
    L’Espagne lève 3,132 milliards d’euros en obligations, taux en hausse à 10 ans.

    L’Espagne a levé jeudi 3,132 milliards d’euros en obligations, soit plus que le maximum visé, mais a vu son taux d’intérêt grimper sur l’échéance-phare à dix ans, signe que la tension persiste sur le marché avant la réunion très attendue de la Banque centrale européenne.

    Le Trésor espagnol, qui émettait aussi des obligations à deux et quatre ans, a payé plus cher sur l’échéance à dix ans, la plus surveillée par les investisseurs, devant concéder un taux moyen de 6,647% contre 6,430% lors de la dernière émission similaire le 5 juillet.
     
    http://www.romandie.com/news/n/_ALERTE___L_Espagne_leve_3132_milliards_d_euros_en_obligations_taux_en_hausse_a_10_ans62020820121108.asp

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  • Tikehau // 02.08.2012 à 14h03

    L’Islande c’est peut-être Utopia, mais moi j’y verrais plutôt l’expression d’un retour aux fondamentaux de la démocratie. « l’Islande a confié à des assemblées citoyennes la rédaction d’une nouvelle constitution » pas comme nous, européens qui avons confié cette tâche à des eurocrates plus enclins à se défausser de leurs responsabilités politiques et qui s’assurent que les lois qu’ils rédigent pour nous mais surtout pour eux mêmes, soient conformes à leurs prérogatives d’élites.
    Un autre débat que le « sauvetage » des banques, plus précisément celui d’un système financier mondial dérèglementé. Il est intéressant de savoir que les banques européennes, et non des moindres, ont bénéficié de crédits en dollars US pour passer le cap du risque de collapsus général de 2008. Attention échéance de remboursement des capitaux proche !
    Dès lors, le choix des spéculateurs gavés de QE s’est porté sur la dette des états. Ventes à découvert de la dette grecque entrainant augmentation mécanique des taux obligataires qui génère une croissance exponentielle de dette. Reprise de la spéculation sur les CDS, l’ultime outil hors bilan des banques.
    A tous les coups l’on gagne… puisque l’on ne perd jamais.
    Pour signifier la fin de partie, il serait grandement temps que les « investisseurs » privés ne puissent plus socialiser leurs pertes. C’est le moindre dû dans une démocratie respectueuse des droits et des devoirs de chacun.

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  • BA // 02.08.2012 à 21h51

    Jeudi 2 aout 2012 :
     
    Mario Draghi : c’était du bluff.
     
    Mario Draghi : c’était du pipeau.

     

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    • araok // 03.08.2012 à 07h15

      @ BA « Mario Draghi : c’était du bluff.
       
      Mario Draghi : c’était du pipeau. »

      C’est peut être (sans doute) du bluff mais peut être pas du pipeau.
      En effet il s’agit peut être d’une manoeuvre de super mario visant à faire céder l’Allemagne en lui faisant endosser la perspective d’une catastrophe (moi je voudrais bien, m’dame, mais c’est lui qui m’en empêche).

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  • BA // 03.08.2012 à 08h41

    Depuis le début de la crise, la BCE a fait des choses inefficaces.
     
    Or, comment a évolué la situation ?
     
    Réponse :
     
    La situation a été de pire en pire.
     
    Grèce, Irlande, Portugal, et aujourd’hui, le cyclone a fini par atteindre l’Espagne, l’Italie, Chypre, Malte, la Slovénie.
     
    Conclusion :
     
    Toutes les actions de la BCE ont été inefficaces.
     
    Et maintenant ?
     
    Maintenant, rien. Maintenant, Mario Draghi continue son numéro de magicien, sans baguette magique, sans pouvoir, sans efficacité, sans aucune efficacité.
     
    Bravo, la BCE.
     
    Bravo, Mario.
     
    Et surtout, Mario, surtout, continue ton bluff.
     
    Continue d’essayer de faire croire que tu vas devenir efficace.

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  • BA // 03.08.2012 à 09h37

    Vendredi 3 aout 2012 :
     
    Une information très importante :
     
    LES TRAITES EUROPEENS VIENNENT D’ETRE VIOLES :
     
    Article 21
    Opérations avec les organismes publics
    21.1. Conformément à l’article 123 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne, il est interdit à la BCE et aux banques centrales nationales d’accorder des découverts ou tout autre type de crédit aux institutions, organes ou organismes de l’Union, aux administrations centrales, aux autorités régionales ou locales, aux autres autorités publiques, aux autres organismes ou entreprises publics des États membres; l’acquisition directe, auprès d’eux, par la BCE ou les banques centrales nationales, des instruments de leur dette est également interdite.
     
    http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=OJ:C:2008:115:0001:01:FR:HTML
     
    OR LA BANQUE CENTRALE DE LA GRECE VIENT DE PRETER 6 MILLIARDS D’EUROS AU TRESOR PUBLIC GREC :
     
    La Grèce échappera au défaut de paiement en août, grâce à un prêt relais de 6 milliards d’euros accordé, à titre exceptionnel, par la banque centrale grecque. Mais le gouvernement grec n’aura droit à aucun répit estival.
     
    Pour éviter le scénario catastrophe en plein été, les responsables de la zone euro ont accepté une solution technique impliquant la banque centrale de Grèce, autorisée à faire une avance au Trésor grec de 6 milliards d’euros à court terme en août. Cette solution, autorisée exceptionnellement, permettra à Athènes d’assurer ses échéances en déchargeant la BCE de toute responsabilité. Car tout défaut de paiement grec viendra impacter le bilan de la banque centrale grecque et non celui de la BCE. 
     
    «Demander un délai de remboursement à la BCE aurait déclenché un psychodrame grec en plein été. Il fallait donc agir différemment et faire circuler les liquidités. C’est un soulagement, même s’il est minime», conclut Vassilis Daskalopoulos.
     
    http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2012/08/02/20002-20120802ARTFIG00564-le-plan-grec-pour-echapper-au-defaut-de-paiement-cet-ete.php
     
    La banque centrale de la Grèce va prêter 6 milliards d’euros au Trésor public grec.
     
    L’avantage de ce prêt :  » tout défaut de paiement grec viendra impacter le bilan de la banque centrale grecque et non celui de la BCE. »
     
    C’est ça, l’avenir : une banque centrale nationale prête de l’argent au Trésor public national.
     
    C’est ça, l’avenir.
     
    Contraints et forcés, nous y viendrons.
     

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  • BA // 04.08.2012 à 08h54

    Le jeudi 2 aout 2012, dans la zone euro, l’information la plus importante de l’année 2012 a été cachée par les télévisions, par les radios, et par presque tous les grands titres de la presse papier :
     
    En zone euro, il y a eu le réarmement d’une banque centrale nationale, en violation de tous les traités européens.
     
    Qu’est-ce que le réarmement d’une banque centrale nationale ?
     
    C’est quand une banque centrale nationale prête de l’argent à un Trésor public national.
     
    TOUS LES TRAITES EUROPEENS INTERDISENT QU’UNE BANQUE CENTRALE NATIONALE PRETE DE L’ARGENT A UN TRESOR PUBLIC NATIONAL :
     
    « Conformément à l’article 123 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne, il est interdit à la BCE et aux banques centrales nationales d’accorder des découverts ou tout autre type de crédit aux institutions, organes ou organismes de l’Union, aux administrations centrales, aux autorités régionales ou locales, aux autres autorités publiques, aux autres organismes ou entreprises publics des États membres; l’acquisition directe, auprès d’eux, par la BCE ou les banques centrales nationales, des instruments de leur dette est également interdite. »
     
    OR LA BANQUE CENTRALE DE LA GRECE VIENT DE PRETER 6 MILLIARDS D’EUROS AU TRESOR PUBLIC GREC :
     
    http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2012/08/02/20002-20120802ARTFIG00564-le-plan-grec-pour-echapper-au-defaut-de-paiement-cet-ete.php
     
    Le réarmement de la banque centrale de la Grèce est une information historique.
     
    Le réarmement de la banque centrale de la Grèce montre ce qui nous attend dans les années qui viennent, en Grèce et dans d’autres pays européens :
    –          L’éclatement de la zone euro.
    –          Le retour aux monnaies nationales.
    –          Le réarmement des banques centrales nationales.
    –          En Grèce et dans d’autres pays européens, une banque centrale nationale prêtera de l’argent à un Trésor public national.
     

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  • BA // 04.08.2012 à 14h19

    Samedi 4 aout 2012 :
     
    Les gouvernements se préparent à la dislocation de la zone euro : ça, on le savait.
     
    Les grandes compagnies d’assurance se préparent à la dislocation de la zone euro : ça, on le savait.
     
    Les grandes banques se préparent à la dislocation de la zone euro : ça, on le savait.
     
    Nous venons d’apprendre que les compagnies aériennes se préparent à la dislocation de la zone euro, elles-aussi.
     
    IAG prête à une sortie de l’Espagne.
     
    Le groupe International Airlines Group (IAG), qui réunit la compagnie aérienne britannique British Airways et l’espagnole Iberia, a reconnu se préparer à l’éventualité d’une sortie de l’Espagne de la zone euro. 
     
    « Vu notre présence dans ce pays, et notre exposition en zone euro de façon générale, nous avons réfléchi à la manière de réagir en cas de dislocation de la zone euro », a expliqué le directeur exécutif du groupe, Willie Walsh, vendredi lors de la présentation des résultats d’IAG, cité par The Telegraph. 
     
    Un groupe de travail « Sortie de l’Espagne de la zone euro » a été mis en place il y a quelques temps avec l’aide de conseillers extérieurs. 
     
    Ses travaux ont « très bien avancé », a précisé Willie Walsh.
     
    Résultat, le groupe IAG a réduit son exposition aux établissements financiers espagnols de 27% à 3% en six mois. 
     
    Il serait « surprenant » que les autres grandes compagnies qui opèrent en Europe n’aient pas des plans d’urgence similaires, a estimé Willie Walsh.
     
    http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2012/08/04/97002-20120804FILWWW00357-iag-prete-a-une-sortie-de-l-espagne.php

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  • Michel // 05.08.2012 à 14h29

    Bonjour, cela peut paraître un peu tard mais je viens de trouver un site qui me donne un suivi de l’évènement, à voir donc.
    http://interobjectif.net/constitution-islandaise-l-e-revolution-qui-beugue/
     

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  • Paul Jorion // 06.08.2012 à 08h30

    Je rappelle – ou signale – que mon billet Le seul moyen qui reste encore de sauver l’euro 

    http://www.pauljorion.com/blog/?p=39817 

    Propose une solution « islandaise » pour l’ensemble de la zone euro.

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    • Vénus-Etoile du Berger // 06.08.2012 à 10h27

      Bonjour,
      Je me pose quelques questions afin de comprendre techniquement le process  de votre proposition.
      Etat des lieux aujourd’hui :
      Dette  A1 rattachée à pays B1
      …………
      Dette  A17 rattachée à pays B17
      Avec A1 ≠….≠ A17  et  B1 ≠….≠ B17 
      Après votre proposition
      Nous avons
      Eurodette= A1 +….+ A17  + β  
      B={ B1 ,…., B17  }
      avec  β≠0 (β correspond à votre phrase « Lundi matin l’Eurodette est restructurée (d’un seul bloc) et la parité euro / autres devises ira se placer où elle le peut. »)
       
      l’Eurodette est rattachée à B et la zone euro fait défaut.
      J’entrevoie quelques problématiques qui se complètent:
      .« Lundi matin l’Eurodette ira se placer où elle le peut. »=> impact ? et impact mondial ?
       
       
      . les 17 pays ne forment pas un territoire :L’Eurodette(devenue dette commune aux 17 pays) est rattachée à l’Eurogroupe alors ? => ne faut-il pas l’accord des 17 pays ? l’Allemagne n’acceptera pas car quel est son intérêt à accepter?.
      .si oui, l’Eurogroupe n’est pas un pays, ni un territoire=> impact ?
      .Que fait-on pour les pays hors Eurogroupe (pour l’euro hors zone euro) qui seront fondamentalement impactés ?
      Vous devez inclure une proposition complémentaire pour anticiper l’impact mondial à mon sens.  
      Pour ma part, la crise de la dette doit être réglée au plan mondial
      Je me pose ensuite une dernière question,
      La zone euro est-elle vraiment en capacité de faire défaut ?

      Bonne journée, 
      Bien cordialement.

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  • ps // 06.08.2012 à 09h35

    Bonjour,
     
    j’aimerais savoir si quelqu’un a une idée, ou s’il est possible d’estimer, depuis 1973, les sommes qui ont été prêtées, avec intérêt, par les banques aux Etats ? Combien ont-ils donné d’une part ? Combien cela leur a-t-il rapporté d’autre part grâce aux intérêts ?
    Le risque de défaut de paiement étant la justification du taux d’intérêt, j’imagine que les banques, depuis le temps qu’elles prêtent aux Etats, ont largement amorti le risque qu’elles lui facturent. En clair, si le taux d’intérêt est dépendant du risque de non remboursement, depuis le temps que les Etats remboursent bravement, il paraît évident que les banques ont empoché largement plus que ce qu’elles ont prêté.
    Comment est-il possible alors que les banques soient si pauvres en fonds propre ?  Pourquoi les banques sont-elles si fragiles malgré tout ? Où sont passés tous ces bénéfices ? Où est passé tout cet argent public ?
    Et de quel droit des investisseurs, qui n’apportent que des liquidités dans l’économie, prétendent-ils savoir ce qui est le mieux pour un pays et comment le faire tourner ? Si ils ont des idées, qu’ils ne se contentent pas d’apporter de l’argent mais qu’ils se mettent au travail ? Qu’ils participent à la vraie vie, aux vrais programmes de vie en commun, d’organisation de l’Etat, de l’école, de la santé… Pas juste derrière leur écran à prêter et à craindre de ne pas rentrer dans leurs sous (alors qu’ils y rentrent depuis des années).
    Nous avons mis l’économie dans les mains de gens qui passent leur vie à dire « il n’y a qu’à » comme un spectateur au bord du terrain qui commente les action mais qui ne rentre jamais sur le terrain…

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    • Tikehau // 06.08.2012 à 20h06

      1 400  milliards d’euros d’intérêts versés à rapprocher des 1700 milliards de la dette totale de la France. Ou dit autrement 50 milliards et des brouettes d’intérêts par an aujourd’hui Ad vitam æternam : la moyenne étant de 35 milliards d’intérêts par an sur 40 ans.

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      • ps // 07.08.2012 à 13h06

        merci pour ces réponses.
         
        Je ne demande qu’à comprendre : comment les banques se rémunèrent-elles alors sur ces prêts (qu’elles passent donc pour des épargnants privés) ? Et combien tout cela leur rapporte-t-il ?
         
        Comment les banques peuvent-elles ne pas être riche à l’heure où chacun (enfin, les salariés) est obligé de disposer d’un compte courant pour toucher son salaire ?
         
        1 400 milliards d’euros d’intérêts… pour la France seulement. Et pour l’ensemble du système, cela fait combien ? Où passent ces sommes faramineuses ? Aux fameux 1 % ?
         
        Bien cordialement

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        • Tikehau // 07.08.2012 à 14h32

          Il faut comprendre la mécanique de la création monétaire par le CREDIT. Les dépôts des épargnants font le crédit grêce à un effet levier : pour simplifier et très loin de la réalité comptable, 1 euro de dépôt permet l’ouverture d’un crédit de 10 euros.
             
          90 % de la masse monétaire actuelle en circulation est virtuelle car elle est crée ex nihilo par des banques privées et destinée à disparaitre au remboursement du capital. Le reste se sont des devises papier et métalliques.

          Pour maintenir un volume monétaire constant sensé irriguer l’économie mondiale il faut continuellement créer de la nouvelle monnaie.

          Les rémunérations se font exclusivement sur l’intérêt perçu. Les bénéficiaires sont les prêteurs et leurs intermédiaires les banques. Vous saurez reconnaitre les plus favorisés.

          Une chose qui ne doit échapper à personne : les intérêts n’étant jamais crées lors de la création monétaire, ILS NE PEUVENT être remboursés que par le biais d’un NOUVEAU CREDIT.

          Ceci ne ressemblerait-il pas à une technique pyramidale de Ponzi pour mettre en esclavage l’humanité ?

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          • ps // 08.08.2012 à 07h48

            voilà qui est assez clair…
             
            Si quelqu’un a une idée quand même des intérêts perçus, juste un ordre de grandeur…

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