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29.juin.201229.6.2012 // Les Crises

[Décryptage] Le « super sommet européen de la dernière chance qu’on est tous sauvés » (épisode n°19)

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Allélouiha, nos grands de cet ancien monde ont enfin résolu tous les problèmes…

J’ai bien aimé les commentaires dans la presse :

Une analyse détaillée est donc nécessaire.

Voici la déclaration du sommet de la zone euro (ça tient sur une page, ils ne se sont pas cassés…), pour une fois en français…

C’est la plus intéressante. Il y a aussi les conclusions du sommet, mais comme la première phrase est « LL’Union européenne continuera à faire tout ce qui est nécessaire pour remettre l’Europe sur la voie d’une croissance intelligente, durable et inclusive.« , c’est sans aucun intérêt.

La déclaration

  • Nous affirmons qu’il est impératif de briser le cercle vicieux qui existe entre les banques et les États. La Commission présentera prochainement des propositions sur la base de l’article 127, paragraphe 6, concernant un mécanisme de surveillance unique. Nous demandons au Conseil d’examiner ces propositions d’urgence d’ici la fin de 2012. Lorsqu’un mécanisme de surveillance unique, auquel sera associée la BCE, aura été créé pour les banques de la zone euro, le MES pourrait, à la suite d’une décision ordinaire, avoir la possibilité de recapitaliser directement les banques. Cette possibilité serait soumise à une conditionnalité appropriée, y compris quant au respect des règles relatives aux aides d’État, qui devrait être spécifique à chaque établissement, à chaque secteur ou concerner l’ensemble de l’économie, et qui serait formalisée dans un mémorandum d’accord. L’Eurogroupe examinera la situation du secteur financier irlandais en vue d’améliorer encore la viabilité du programme d’ajustement, qui donne de bons résultats. Les cas similaires seront traités de la même façon.
  • Nous demandons instamment la conclusion rapide du mémorandum d’accord joint à l’aide financière accordée à l’Espagne pour la recapitalisation de son secteur bancaire. Nous réaffirmons que l’aide financière sera fournie par le FESF jusqu’à ce que le MES devienne opérationnel, et qu’elle sera ensuite transférée à ce dernier, sans obtenir de statut prioritaire.
  • Nous affirmons notre ferme détermination à faire ce qui est nécessaire pour assurer la stabilité financière de la zone euro, notamment en ayant recours aux instruments existants du FESF/MES de manière souple et efficace afin de stabiliser les marchés pour les États membres qui respectent leurs recommandations par pays et leurs autres engagements, y compris leurs calendriers respectifs, dans le cadre du semestre européen, du pacte de stabilité et de croissance et de la procédure concernant les déséquilibres macroéconomiques. Ces conditions devraient être consignées dans un mémorandum d’accord. Nous nous félicitons que la BCE ait accepté de servir d’agent pour le FESF/MES aux fins de la conduite des opérations de marché de manière effective et efficace.
  • Nous chargeons l’Eurogroupe de mettre en œuvre ces décisions pour le 9 juillet 2012 au plus tard.

L’analyse / commentaire

Nous affirmons qu’il est impératif de briser le cercle vicieux qui existe entre les banques et les États.

Bon, ça c’est bien. Mais juste, le meilleur moyen serait bien d’interdire aux banques d’acheter de la dette publique, ou je me trompe ? Ils ont oublié de le décider…

La Commission présentera prochainement des propositions sur la base de l’article 127, paragraphe 6, concernant un mécanisme de surveillance unique.

= on va créer une structure unique de surveillance des banques en Europe.

Cool.

Ca existait juste déjà : l’Autorité Bancaire Européenne, créée le 1er janvier 2011… Mais chuuut, faut pas le dire…

En résumé : le système bancaire est à genoux, donc les 17 régulateurs nationaux ont échoué, mais tadaaa, on crée un bidule plein de technocrates à Bruxelles (qui va forcément s’appuyer sur les 17 régulateurs), et là, ça va super bien marcher…

Et puis si par miracle ça marche, ça repoussera au pire la prochaine crise – le problème est qu’on n’arrive pas à gérer celle-là… Il n’y a qu’à voir l’incapacité à séparer proprement les activités bancaires pour se rendre compte de l’absence de volonté de protéger l’argent des clients et des contribuables…

Nous demandons au Conseil d’examiner ces propositions d’urgence d’ici la fin de 2012.

Fin 2012 ? Pfiouuu, une chance qu’ils aient demandé l’urgence…

Lorsqu’un mécanisme de surveillance unique, auquel sera associée la BCE, aura été créé pour les banques de la zone euro,

Alors, quel jour tombe la St Glinglin en 2012 ?

Par ailleurs, pour éviter le mélange des genres, il est évident que le mécanisme (c’est bizarre cette novlangue de mécansime au passage, moi, je vais dire bidule du coup) ; donc le bidule ne devrait surtout pas être associé à la BCE. En effet, ayant prêté 1 000 Md€ aux banques, elles n’est évidemment en rien objective. Autant confier l’Autorité de Sécurité Nucléaire à EDF…

le MES pourrait

c’est « pourrait », hein, du genre « si la demande est bien réalisée un 29 février sur du papyrus de Haute Nubie du Ier millénaire avant JC…. »

« , à la suite d’une décision ordinaire, avoir la possibilité de recapitaliser directement les banques. »

D’accord, le bidule, pardon, le bidule précédent, le MES, peut recapitaliser les banques.

Alors, je lis bien. Ce n’est pas « prêter aux banques », c’est « recapitaliser », donc fournir du capital, donc devenir actionnaire, et donc diluer les actionnaires existants et porter le risque de non remboursement…

Bon, je cesse l’ironie, on va probablement remettre des fonds publics dans le tonneau des Danaïdes bancaires sans sanctionner qui que ce soit…

« Cette possibilité serait soumise à une conditionnalité appropriée, y compris quant au respect des règles relatives aux aides d’État, qui devrait être spécifique à chaque établissement, à chaque secteur ou concerner l’ensemble de l’économie, et qui serait formalisée dans un mémorandum d’accord. »

Ah Angela, on te reconnait bien là…

« L’Eurogroupe examinera la situation du secteur financier irlandais en vue d’améliorer encore la viabilité du programme d’ajustement, qui donne de bons résultats. Les cas similaires seront traités de la même façon. »

TOUT VA BIEN !

Enfin, sauf que ce n’est peut-être pas viable, mais bon…

Nous demandons instamment la conclusion rapide du mémorandum d’accord joint à l’aide financière accordée à l’Espagne pour la recapitalisation de son secteur bancaire.

Comme il s’agit d’une négociation entre lesdits États, cette phrase est assez pitoyable…

« Nous réaffirmons que l’aide financière sera fournie par le FESF jusqu’à ce que le MES devienne opérationnel, et qu’elle sera ensuite transférée à ce dernier, sans obtenir de statut prioritaire. »

Donc ce sont les anciens bidules qui vont fournir l’argent, sans garantie d’être remboursés les premiers en cas de problème – encore un cadeau aux marchés financiers au détriment du contribuable…

Nous affirmons notre ferme détermination à faire ce qui est nécessaire pour assurer la stabilité financière de la zone euro,

Excusez-moi, je vais rigoler 5 minutes, et je reviens…

« notamment en ayant recours aux instruments existants du FESF/MES de manière souple et efficace afin de stabiliser les marchés pour les États membres qui respectent leurs recommandations par pays et leurs autres engagements, y compris leurs calendriers respectifs, dans le cadre du semestre européen, du pacte de stabilité et de croissance et de la procédure concernant les déséquilibres macroéconomiques. Ces conditions devraient être consignées dans un mémorandum d’accord. »

= peut-être bien que le MES va aider les États en difficulté en achetant de leur dette, mais bon, on n’en n’est pas sûr, hein, on verra…

« Nous nous félicitons que la BCE ait accepté de servir d’agent pour le FESF/MES aux fins de la conduite des opérations de marché de manière effective et efficace. »

Bah oui, félicitations ! « La faillite, nous voilà » !

Seul point positif au demeurant : on va ainsi faire cesser les achats de dette par la BCE – qui a suffisamment d’actifs pourris comme ça. Je suis très heureux, car on pourra ainsi mettre les gogos qui prêteront au MES face à leur responsabilité d’investisseur quand il faudra restructurer tout ceci…

Conclusion

Bon, donc tout ça pour dire que le futur MES va recapitaliser les banques en déroute, voire acheter de la dette publiques de l’Espagne et de l’Italie.

Rappelons que le souci est que, n’ayant pas confiance, les épargnants rechignent à prêter aux États du Sud, car il y a plus de risques, et demandent donc des intérêts plus élevés pour le faire – ce qui est bien logique… (personnellement je ne prête pas à 2 % au Mali par exemple). Et comme les États ont dû aider les banques, cela a alourdi leur dette…

Alors que font les États ? Et bien ils créent un bidule public, le MES, qui va aller emprunter avec la garantie des États sur les marchés pour 1/ prêter aux banques 2/ prêter aux États.

À ce stade, vous vous dites peut-être « mais, c’est très con ça ! ».

Mais n’ayez-crainte, en fait, c’est simplement que vous avez raison.

Tout le monde est content avec ces pseudo mutualisations de dette et autre eurobonds, mais il y a juste un problème : PERSONNE ne sait à quel taux empruntera le MES dans 6 mois – et comme ce sera pour prêter à l’Italie, l’Espagne, Chypre, [to be continued, ça tombe comme à Gravelotte en ce moement] MAIS AUSSI Bankia, et peut-être Société Générale ou Crédit Agricole, ce sera en tous cas sans mon épargne, avis aux joueurs…

foutage de gueule

Il y a ainsi une pseudo externalisation fictive de la dette publique, encore un beau tripatouillage comptable d’engagements publics « hors bilan » qui devraient évidemment s’y trouver.

Je suis impatient de voir comment la Cour Constitutionnelle allemande va réagir – aucun espoir pour la France vu le niveau de délabrement de la démocratie…

Jolie voie vers la dégradation des notes des États en tous cas…

Épilogue

Bref, encore un beau flan européen, saupoudré de beaux copeaux d’enfumage, gage de nouvelles dettes rajoutées aux dettes actuelles déjà non remboursable, le jeu va donc continuer 3 mois de plus.

Car la seule question qui vaille est bien entendu : « où trouver de l’argent« , et du vrai, donc pas de l’argent emprunté… .

D’où ma conclusion pour ce sommet :

foutage de gueule


sommet européen juin 2012

sommet européen juin 2012

82 réactions et commentaires

  • Brice Goe // 29.06.2012 à 14h52

    Heureusement qu’il y a le pacte de croissance pour tout relancer. Avec tout cet argent, on devrait bien pouvoir construire … deux ou trois routes. De quoi faire pleurer de rire F-D. Roosvelt.

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  • Liior // 29.06.2012 à 14h53

    Attention Olivier,

    Quand on dit qu’on veut « recapitaliser » les banques, n’est-ce pas plutôt « aider à la recapitalisation » en prêtant aux banques de quoi racheter leurs actions ?

    Je n’en sais rien mais j’avais compris ça comme ça. Un prêt à court terme comme en 2008 je crois.

    A confirmer.

    Lior 

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  • Thomas // 29.06.2012 à 15h05

    Bonjour !
     
    Je ne tiens pas à épiloguer plus avant sur le contenu de ce sommet de la dernière chance avant la prochaine, ça ne mérite même pas une virgule, mais sur ce remarquable Diplôme du foutage de gueule.
    J’ai le souvenir que vous vouliez singer les prix Busiris de Me Eolas, je pense que ce diplôme pourrait être une petite occasion, mais il y manque quelques détails, genre une mention, ou bien « pour sa remarquable prestation dans la catégorie », voire même les félicitations du jury ?
     
    En tout cas, une idée mignonne à creuser ! 
     
    Merci beaucoup pour tout votre travail, c’est toujours un plaisir à lire.

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  • DAVID // 29.06.2012 à 15h29

    C’est à n’y rien comprendre ce sommet. Je trouve que le MES se rapproche de + en + du mot MESS…
    En tout car les bourses ont sauvé leurs indices pour S1 2012 (et les dérivés qui vont avec !), chapeau les artistes, je vous parie que dans 3 semaines, c’est retombé à 3000. De toute façon, Olivier a bien résumé, où trouver l’argent ?
    C’est clownesque, quand va t’on comprendre qu’il faut faire défaut sur les mauvaises créances pour pouvoir repartir de l’avant. On voit bien un phénomène de lutte des classes derrière tout ça, laisser vivre la bête c’est laisser la structure sociale intacte alors qu’elle a engendrer ce foutoir.
    L’argent est donc bien une drogue pour certain, ils ne lâcheront pas la seringue de leur propre gré, vite du temps pour en finir une fois pour toute.

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  • FrédéricLN // 29.06.2012 à 15h30

    C’est un beau billet, et ma crainte est très bien exprimée par « on va probablement remettre des fonds publics dans le tonneau des Danaïdes bancaires sans sanctionner qui que ce soit… »

    Maintenant, je comprends le souci du Conseil sur l’Italie : elle est à l’équilibre des finances publiques, elle exporte, et pourtant les prêteurs ne lui prêtent qu’avec une super-prime de risque. A force d’avoir prêté à tort à bas taux, ils se mettent à prêter à tort très cher. (je simplifie peut-être trop, mais enfin, ce « risque » là existe bel et bien… pour un pays comme pour tout autre créancier).

    On peut espérer que quelques centaines de milliards de fausse monnaie non émise suffisent à « casser la spéculation », comme l’Etat avait réussi à sauver le crédit de France Telecom avec une simple bonne parole sur le fait qu’il en restait actionnaire vaillant ou courageux… 

    Ceci dit, je rejoins entièrement la conclusion « la seule question qui vaille est bien entendu : “où trouver de l’argent“, et du vrai, donc pas de l’argent emprunté… » 

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  • Vénus-Etoile du Berger // 29.06.2012 à 15h46

    « Nous demandons au Conseil d’examiner ces propositions d’urgence d’ici la fin de 2012. »
    Trop drôle l’urgence fin 2012, d’autant plus qu’ils comptent juste examiner les propositions.
    Ils ne doivent pas avoir la même définition que nous du nom féminin urgence.
    Définition urgence : nécessité d’agir vite.
    D’urgence : Immédiatement sans délai
    Pour eux donc agir vite c’est attendre dans 6 mois, et surtout allons y doucement au risque d’un claquage à la langue euh pardon au mollet,

    nous devons commencer à lire et examiner les propositions.
    Et bien nous ne sommes pas au bout de nos peines.

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  • Patrick Luder // 29.06.2012 à 15h50

      
    En faite, toute la difficulté consiste à dire sans dire, pour ne pas créer une panique générale, à distiller un p’tit doute, à donner un indice, certains commenceront à se dire « Ah mais qui finance le MES alors ? » ou comme le dit Olivier « mais, c’est très con ça ! ». Et là, SURPRISE, la » Déclaration du somment de la Zone Euro – 29 juin 2012″ est juste parfaite!!!
      

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    • Vénus-Etoile du Berger // 29.06.2012 à 16h05

      @Patrick « ne pas créer une panique générale »
      Pour ma part, je pense que chaque pays essaye de défendre ses intérêts, ils ne pensent pas du tout collectif, avec différentes actions à mener une par une en plan d’urgence. Ils affirment, ils emploient le « nous » cependant aucun plan d’action en urgence  avec 1- faire ceci 2- faire cela 3- etc.
      « Ne pas créer une panique générale », est le cadet de leur souci à mon humble avis

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  • Arnould // 29.06.2012 à 15h51

    Je viens de visiter le salon des PME. Nous savons claironner aussi en franco-français. Tadaaa:
    [ (CEPME + ANVAR = OSEO) + UBISOFT + FSI ] = BPI
    BPI = Banque Publique d’Investissement… avec des « guichets uniques » en régions pour les PME…

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  • Craig Willy // 29.06.2012 à 15h58

    Qu’est-ce qui marcherais selon vous ? Que, par exemple, le « bidule » MES puisse se financer directement auprès de la BCE?

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    • Vénus-Etoile du Berger // 29.06.2012 à 16h26

      Le MES sos banque en détresse servira de bunker en substitution.
      Et non il ne se financera pas directement auprès de la BCE et je l’espère il ne se financera pas indirectement non plus auprès de la BCE. 

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    • melody vers // 01.07.2012 à 12h59

      Cesser toute transaction avec  les paradis fiscaux(via SWIFT) et récupérer le fric qui s’y est accumulé au nez et à la barbe des états déficitaires ? en voilà de l’argent frais, pas emprunté ! mais là va falloir de la volonté politique, est-ce que Angela en a ?

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  • yoananda // 29.06.2012 à 16h28

    Ca me rappelle un épisode de Star wars : quand le chancelier Palpatine est élu et que tout le monde applaudis.

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  • prb // 29.06.2012 à 16h41

    « on va ainsi faire cesser les achats de dette par la BCE « .. Je ne voudrais pas gâcher votre joie, Olivier, mais ce n’est écrit nulle part… 

    Commentaire plus général: merci Olivier, pour votre clarté d’esprit, c’est bon de voir qu’on est pas tout(e) seul(e) dans son coin à trouver que le scenario et les dialogues ressemblent de plus en plus à ceux d’Helzapoppin.
    http://www.youtube.com/watch?v=b8okW69O4mY
     

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  • Coligny // 29.06.2012 à 16h45

    Il semble qu’en Allemagne on ne soit pas très content de la manière dont Angela a géré les intérêts nationaux; Die Welt, quotidien conservateur, est vent de bout. D’ici à ce que le Cour de Karlsruhe y mette son grain de sel.
    Bref, vous avez raison : on se fout de notre gueule et c’est la 20eme réunion de la dernière chance!!!!

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  • yoananda // 29.06.2012 à 17h10

    Ce que j’en comprends :

    C’est un mécanisme pour faire baisser les taux, et donc sauver la dette, et les rentes qui y sont adossées, et l’épargne qui en découle (les crédits font les dépôts). La dette ne sera jamais remboursée, mais il faut pouvoir la faire rouler, la transmettre de génération en génération en somme.
    C’est notre version alambiquée du QE américain, un truc censé redonner confiance, totalement abscon
    Ça ne règle pas les problèmes de croissance (pas plus que les incantations d’Hollande), la productivité marginale de la dette reste négative
    C’est au final le contribuable, et donc l’Allemagne, mais les salariés de partout qui vont se porter garant des banques, ce qui introduit un aléa moral, chose que l’Allemagne essaye a tout prix d’éviter
    En tout cas les marchés semblent y croire, pour l’instant c’est l’euphorie, les bancaires sont autour de +10%
    Aucun mot sur les collatéraux de tout ce binz. Les banques vont se recapitaliser à peu de frais, et peut-être même respecter Bale III, mais au final, si on recapitalise avec des emprunts, c’est l’orobouros. Qu’elle est la garantie finale de tout ça ? Thin air ? la confiance ? quelques actifs planqués ? Rappel : le rentenmark qui était adossé a 6% des biens allemands avait une vrai garantie, et a bien fonctionné. Nous c’est quoi ? personne n’en parle, mystère. 

    Donc pour moi, c’est encore une mesure pour gagner du temps. Pour l’instant, ça fait 4 ans qu’on nous fait le coup. Vu que ça fonctionne, je dirais « pourquoi se priver ? » dans le fond. Puisque personne ne râle. 
    Conclusion ?
    Ce que je constate depuis le début de cette crise, c’est que coûte que coûte, quelque soit les oppositions d’apparences, « ils » feront tout pour sauver leur jouet et leur projet. Il n ‘y aura jamais d’explosion ni de l’Euro ni des banques avec l’équipe en place;
    Par contre, s’il y a changement d’équipe électorale, alors la … c’est une autre histoire. Mais la Grèce a préféré avoir peur. La France à préféré une dernière louché d’argent gratuit.
    Je ne crois pas que les élections de 2012 aux USA changeront grand chose. Dernier espoir donc, les élections Allemandes de 2013. Et après, vu qu’apparemment aucune sanction électorale ne tombera. On sera parti pour environ  5 ans de crise permanente, mais au fond, business as usual. Rien ne bougera.
    Par contre dans 5 ans … ce sera une autre histoire. On aura atteint le pic tout liquide, ou en sera pas loin. La bulle gaz de schiste aura explosée. La croissance n’aura pas été la, mais le chômage oui. La Chine aura placé ses pions. Je vois mal comment on aura pu éviter la guerre avec la Syrie, et / ou l’Iran, mais tout le monde s’en foutra, car le foot continuera a la TV, de même que l’Euro million et l’amour est dans le près.
    Entre temps l’opposition et le dégoût auront beaucoup augmenté. Le FN, le parti pirate, et leurs équivalents ailleurs auront fait le plein de voies. Et cette fois… on sera reparti pour un nouveau tour de piste électoral. Mais je pense que ce sera le dernier, car, dans 5 ans, le pétrole pas cher aura déjà diminué de 1/3 ou 1/3 depuis son pic de 2005. L’essence sera entre 3 et 10€ le litre. Les classes moyennes exsangues et l’ascenseur social plus que jamais en panne.

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    • yoananda // 29.06.2012 à 17h34

      Et pour faire bonne mesure je rajoute le graphique qui devrait en faire réfléchir plus d’un : http://www.bloomberg.com/quote/GDBR10:IND
      a comparer avec http://www.bloomberg.com/quote/GSPG10YR:IND
      Bref, l’Allemagne s’est faite contaminer (a confirmer dans les jours qui viennent). Hors c’est le seul, le dernier, le vrai rempart.
      Bien sûr il va falloir compter quelques mois avant que les effets concrets ne se fassent sentir. Mais si le refuge Allemand n’en est plus un… je ne donne pas cher de l’Euro sur le moyen terme. Même si en apparence l’Euro remonte fasse au dollar, il faut regarder un peu plus loin.

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      • Alain34 // 29.06.2012 à 17h48

        Ca semble logique vu que le MES va être utilisé pour acheter des trucs pourrit dont personne ne veut… et le MES, ce sont tous les pays membres, donc ca revient un peu au même que des €urobonds, ca revient a mutualiser la dette => ça contamine l’Allemagne…

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  • Alain34 // 29.06.2012 à 17h21

    C’est à pleurer.
    Le pire étant les réaction des uns et des autres, médias en tête.
    Très belle réaction de notre Président qui a affirmé que ce qu’il a fait (!) durant ce ‘sommet’ correspond à sa promesse électorale de ‘renégocier’ les traités européens… j’étais en voiture dans les bouchons quand j’ai entendu sa déclaration, j’ai faillit m’emplafonner le mec de devants !
     

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    • yoananda // 29.06.2012 à 17h44

      mais c’était ce qui était prévu depuis le départ je crois. Lui donner un os a ronger pour ensuite faire passer les mesures que l’Europe réclame :
      fin du smic
      fin du CDI
      l’un ou l’autre ou les 2 … je ne sais plus.

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      • Benjamin Franklin // 29.06.2012 à 20h28

        Ben il y a pas mal de pays européens qui s’en passent déjà.
        Les pays nordiques se passent des deux depuis un bon moment.
        Les pays germaniques se passent de smic depuis longtemps aussi, c’est sûr. Faudra que je vérifie pour le CDI.

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        • step // 30.06.2012 à 22h54

          voui, j’ai d’ailleurs un ami au pays bas qui reprend un job à 73 ans pour compléter son cursus professionnel trop miné par le chômage pour avoir une retraite décente. Ce qui est assez surprenant, est qu’il trouve cela totalement normal. Et à la question mais « et ta santé… » j’ai eu la réponse suivante  » mais c’est très bien comme ça, ça améliore mon quotidien maintenant et raccourci mon quotidien de plus tard, quand je serai à nouveau au chômage (il a signé pour 2 ans). ». Effectivement toute une philosophie, qui me laisse, un peu perplexe…. Mais je ne doute pas que ce soit effectivement très bien.
           

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          • Benjamin Franklin // 02.07.2012 à 07h59

            Tu ferais pas un peu de la paranoia là ?
            Déjà je vois pas trop le lien entre smic, cdi et retraite.

            Ensuite, faudrait donner des détails sur la situation exacte de ton ami. De ce que je vois sur wikipédia, la retraite publique aux Pays-Bas assure au minimum 50% du salaire minimum (ils en ont un, comme quoi), qui vaut un poil plus que le smic français. En complément des retraites publiques, les néérlandais souscrivent massivement à des fonds de pension.

            On pourrait aussi se réjouir qu’à 73 ans il trouve du boulot, même à durée définie. Je sais pas si ce miracle serait possible en France.

            Ah, et moi j’ai un grand-père agriculteur plus âgé que ton ami, et il continue de déplacer des sacs de pommes de terre de 20 kilos.

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      • leboucher serge // 29.06.2012 à 21h17

        Nous avons vu la même vidéo d’un interview commentant un document interne du crédit agricole  destiné à leurs  traideurs  leur expliquant pourquoi ne pas s’inquieter de l »arrivée de F.H au pouvoir et comment ce grand homme ferait pour berner l’opinion publique en toute impunité…c’etait d’un cynisme effrayant!

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  • namurois // 29.06.2012 à 18h24

    La commission de régulation américaine vient de prouver que les banques sont capables de manipuler le LIBOR et l’EURIBOR, au nez et à la barbe des organismes de contrôle ainsi que des banques centrales. A la question d’Olivier: « à combien empruntera le MES dans 6 mois« , je crois qu’elles ont déjà la réponse! 

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  • Vénus-Etoile du Berger // 29.06.2012 à 19h28

    L’Espagne et l’Italie se trouvent gagnantes et sauvées, le MES sos au secours des banques espagnoles et italiennes est arrivé avec sa cape noire et son masque tel zoro sans que leur dette d’Etat soient chargées. Cela m’a tout l’air irréaliste leur process. Les propositions doivent être validées par le conseil fin 2012, ensuite ces deux pays doivent se plier à un certain contrôle qui pour eux est une simple routine, je n’en suis pas si certaine. Quant au financement par emprunt sur le marché secondaire, je demande à voir le résultat, je suis incrédule. 
    La BCE se croit débarrassée également, directement oui mais indirectement je demande à voir.
    C’est catastrophique.
    Sinon pour l’Allemagne je ne m’inquiète pas du tout pour elle.  

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    • step // 30.06.2012 à 23h01

      ce qui me fait rigoler personnellement, c’est que les adjudications du mes, n’ont jamais bien fonctionnées. On ne peut pas faire débarquer le titanic dans une chaloupe, il y a un problème de débordement, sinon… Personnellement, je caresse aussi le secret espoir d’olivier, c’est à dire que les banques coulent, sans transférer leurs dettes aux états, on l’a vu (islande) c’est largement souhaitable que de taper dans le bien commun pour sauver le bien particulier.

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  • Achille Tendon // 29.06.2012 à 19h28

    Et toute la question est « vieille comme Job »: à quoi doit servir une banque ?
    Vous pouvez relire un blog sur la question:
    http://tatanka.blog.tdg.ch/archive/2012/01/18/les-banques-meurtrieres-des-etats-nations1.html
    Et l’UE peut aussi revoir le manuel du parfait banquier, le vrai, pas les girouettes des salles de marchés !!!

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  • Christophe Vieren // 29.06.2012 à 19h29

    @Olivier : ce sera sans ton épargne. OK. Mais ton épargne elle est où pour être à l’abri ?  Ca m’intéresse pour la mienne. Dans une banque comme la NeF ? Ou dans un bas de laine ?

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  • milou // 29.06.2012 à 20h15

    Bonjour Olivier.
    Merci pour ces commentaires désopilants sur cette mascarade.
    Maintenant tout est parfait, dormez tranquilles braves gens.

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  • Benjamin Franklin // 29.06.2012 à 20h18

    Si on fait le bilan, sur les 120 milliards du « pacte de croissance » :
    -la banque européenne d’investissement voit son capital accru de 10 milliards (dont 1.65 versés par la France et l’Allemagne). L’effet de levier est sensé lui permettre d’emprunter 6 fois plus avec (on peut rêver) : + 60 milliards
    -55 milliards viennent de fonds structurels déjà budgétés et pas encore cramés : coût réel nul
    -5 milliards de project bonds garanti par l’UE

    Merkel a donc limité la facture à 1.65 milliards + 5 milliards d’obligations collectives. Une paille.

    Le bidule de recapitalisation directe des banques en court-circuitant les Etats mous du slips ne s’appliquera pas avant début 2013. D’ici là il pourra y avoir de l’épuration bancaire à la chaîne.

    Le rachat de dette publique par les bidules est conditionné par tout un tas de critères drastiques. En gros faut être déjà en déficit primaire nul et avoir lancé des réformes structurelles. Ca ne concerne en pratique que l’Italie de Monti.
    Pour un Etat qui arrive dans la situation de l’Italie, il devient clairement intéressant de faire un défaut partiel. Donc ce point du traité est uniquement destiné à dissuader les pays qui pratiquent la sortie de crise par la purge violente des comptes publics de faire défaut pour accélérer le processus, en leur rachetant leur dette. Au lieu de perdre leurs créances tout de suite, les détenteurs de dette prêtent de l’argent à bas prix pour que l’Italie réduise sa dette. Bilan nul.

    La BCE aura un rôle de « superviseur » à partir de 2013. C’est clair, ça fait bien rigoler. Ca fera quelques petits fours de plus pour les eurotechnocrates.

    Ah, dernier point : le MES n’aura pas de statut de seniorité dans le sauvetage bancaire espagnol. Mais on s’en fout, vu que personne ne reverra ses billes dans l’affaire de toutes façons.

    Mon opinion est finalement que les allemands n’ont toujours rien lâché à ceux qui ne sont toujours pas désintoxiqués de la dette, ont fait des concessions à ceux qui viennent de se sevrer pour ne pas perdre tout de suite toutes leurs créances, et qu’aucune liasse de pognon vraiment utilisable n’a été sorti. De la très belle com’. Hollande va pouvoir claironner qu’il a arraché du pognon frais alors qu’il n’en est rien.

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  • MireilleD // 29.06.2012 à 20h21

    Excellent éclairage, à ma portée…

    Démoralisant malgré l’humour mais merci quand même. 

    Nicolas Doze devrait vous inviter plus souvent dans les « Experts »   

          
      

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  • haclimacli // 29.06.2012 à 20h21

    Le seule espoir c’est l’or et l’argent.

    En acheter au maximum et attendre la fin du monopoly. Que se soit dans 10 jours ou 10 ans voir 100 ans.

    L’or devrait être à 4000 dollard l’once. Et en cas de retour à l’étalon or qui le seul moyen de devenir libre. L’or auras un pouvoir d’achat extraordinaire.     

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    • 1788 // 30.06.2012 à 07h44

      L’État peut réquisitionner votre or. N’oubliez pas que lorsque vous achetez de l’or, vous êtes fichés dans une base de données avec adresse etc…
       

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  • amorgos // 29.06.2012 à 20h49

    Ce jour dans les médias, les accords européens de cette nuit sont passés en titre des premières pages hier, à la rubrique des faits divers aujourd’hui. Le message est clair : les gueux du peuple ne doivent s’occuper ni être informés de ce qu’il se prépare pour le dépouiller de leur pain, et à les déshabiller de leur souveraineté ! .. le mariage des homosexuels semblent prioritaire .. !!!!!
    Amen

     

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  • Vénus-Etoile du Berger // 29.06.2012 à 21h00

    Au fait question qui me turlupine et sûrement très bête, quel sera l’impact sur le marché interbancaire au vue des différents accords actuellement signés entre banque avec BCE déguisée en MES sos banque en détresse?

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  • bourdeaux // 29.06.2012 à 21h13

    Je me rappelle avoir vu sur ce blog les statuts du MES et les pouvoirs qu’il s’est vu attribué : c’est un peu flippant si on le relit après ce billet ! Car si j’ai bonne mémoire, le MES peut obliger un état à verser ce qu’il lui demande, or si c’est pour sauver des banques vérolées, un communiqué ne va pas suffire pour faire passer la pilule…

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  • Incognitototo // 29.06.2012 à 21h52

    Oui, Olivier, affligeant… et on est bien d’accord, il vaut mieux en rire (de préférence jaune pour faire plaisir à nos amis chinois…)…

    Je ne sais pas ce que c’est cette maladie très européenne de créer des nouveaux bidules sur les anciens machins qui n’ont pas fonctionné ; mais c’est tenace et grave…

    Quelqu’un a-t-il entendu parler d’une réforme de l’AMF, de la CCAC, de la BF, … et autres institutions censées nous protéger et contrôler ? C’est vrai qu’elles ont tellement bien fait leur boulot depuis 2006 qu’elles n’ont absolument rien vu venir… mais bon pas grave le MES, le FESF et autres bidules vont nous sauver…

    Il est à remarquer, par ailleurs, que le gouvernement Hollande est en train de nous servir du « toujours plus de la même chose », sans aucune réforme structurelle de fond, même si malheureusement en votant pour lui on savait que ça se passerait comme ça… Il n’aura pas fallu attendre longtemps pour que le PS ose faire ce que même Sarko se mordait les doigts de ne pas oser faire… Entre la « gauche » et la droite, c’est un scénario rodé maintenant…

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  • Yves // 29.06.2012 à 22h06

    croissance , croissance , croissance  … LOL, pauvre Europe !!!

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  • AlexHanin // 29.06.2012 à 22h13

    Alors qu’il serait si simple d’émettre des tally sticks sans payer d’intérêts à quiconque…

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  • Patrick Luder // 29.06.2012 à 22h24

    Notez qu’ils s’améliorent, le mot « croissance » n’est mentionné qu’une seule fois dans cette déclaration …peut-être ont-ils fini par consulter ce blog ?

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  • jean-luc // 29.06.2012 à 22h25

    Merci pour le décryptage à la fois drôle et pertinent.
    J’avoue qu’avec tout ce que j’ai entendu ou lu aujourd’hui, je ne savais plus quoi en penser.

    Mais honnêtement, je n’arrive pas à comprendre à quoi tout cela sert ni où cela va nous mener.
    Nos gouvernants sont-ils si démunis face à la crise qu’ils ne savent rien faire d’autre que de « produire » des déclarations d’intentions basées sur … euh … du vent ?
    Quelle est l’intention recherchée derrière ces décisions ? Laisser la situation pourrir complètement pour que l’on ne puisse plus faire autrement que d’accepter (ou subir) ce que nous ne permettrions pas en temps normal ?
    A moins que l’entente au sommet de l’Europe entre tous ces pays et personnalités aux attentes si différentes est impossible au point que rien ne peut sortir de ces rencontres. Ce que l’on ne peut laisser transparaître officiellement sans avouer que la construction de l’Europe est un échec ?

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  • Luc van Mulders (Serfix blog) // 30.06.2012 à 00h02

    Les solutions aux problèmes sont tellement impossible à mettre en œuvre que la seule solution c’est de faire croire que … la solution viendra. Mais à un moment donné, il faudra en trouver une !
    Les états européens n’ont apparemment pas la capacité de s’opposer à l’implosion de la bulle de crédit en cours et l’auront de moins en moins à l’avenir.
    Je ne souhaitais pas devenir un catastrophiste lorsque j’ai commencé à bloguer, mais il y a-t-il une solution qui ne fera pas de dégâts ?
    Partager pour évoluer ensemble … est une solution.
    Merci pour ton travail Olivier.
    Luc 

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  • maboiteaspam // 30.06.2012 à 04h22

    En substance,
    la crise est est aigue alors YakaFokon si, YaKaFokon cela, mais surtout pas tout de suite, uniquement dans 6, 12 mois, aux calandres grecs.
    Avec des solutions toutes plus bancales les unes que les autres.

    Moi je ne peux m’empêcher de penser que ce sommet n’est qu’une mascarade, la partie ne c’est peut être jamais jouée pas dans la résolution de cette crise mais dans quelque chose d’autre.
    Le délai égrainé ici n’est qu’un moyen de reculer l’échéance.
    La compromission durable de nos acquis sociaux.
    La crise n’étant qu’un moyen de nous y amener.
    La difficulté du jeu étant d’y parvenir sans effusion de sang ni restructuration.

    A chacun sa partie d’échec.

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  • pong123 // 30.06.2012 à 05h23

    Merci Olivier de nous faire la traduction des documents des eurocrates. Vous êtes un des rares à avoir reussi à nous le décripter. Merci encore pour votre excellent blog.
    Cordialement

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  • Joanna // 30.06.2012 à 05h47

    Je viens de voir que M. N. Dupont Aignan (DLR), entouré de quelques économistes (?), vient de communiquer sur un plan alternatif ou plan B qu’ils proposent.
    Pourriez-vous, M. Berruyer, nous donner votre avis sur cette initiative.
    Remède miracle ou autre foutage de gueule ?

    Suggestion à M. N. Doze : vous inviter tous les deux à sa prochaine émission des Experts.

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  • Yves Couvreur // 30.06.2012 à 07h31

    Merci Olivier pour cette analyse implacable et caustique. Malgré les artifices, les emplâtres, …. la vérité crue se fera jour bientôt : « Nous ne pouvons pas payer et les dettes banques, des Etats, des ménages, des entreprises, ainsi  que les engagements de Sécurité sociale, la Dette immobilière, la dette écologique… »
    Rendez-vous à la rentrée… pour un nouveau « saut fédéral » qui règlera tout une fois de plus, sous la pression toujours plus intense des marchés.

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  • odeur_de_sapin // 30.06.2012 à 07h58

    Apres le «  foutage de gueule  » pour Bruxelles, faut-il attribuer un diplôme de «  déconnage de masse  » aux marchés suivi d’un «  pétage de plombs  » aux citoyens-rackettés ?
    D’un regard non-expert, quand on lit ce billet et que l’on regarde la réaction des marchés (les marchés sont euphoriques …), la question qui s’impose est «  les marchés sont-ils cons ?  ».
    Ce monde est-il sérieux ? …chantait l’artiste.

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    • chris06 // 30.06.2012 à 10h57

      ben nos chers politiciens viennent de faire un joli cadeau aux actionnaires des banques et vous vous demandez pourquoi les cours des actions bancaires montent autant?

      Franchement? 

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      • step // 30.06.2012 à 23h09

        oui… et non, car l’argent du FESF et du MES… n’existe pas ! Ils sont au courant ?

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      • Patrick Luder // 01.07.2012 à 07h17

        Quel cadeau ? C’est juste de la dette en plus …

        Le petite bulle boursière actuelle n’est due qu’à une occasion de faire un peu de fric dans ce marasme quotidien. Certains espèrent une tenue sur trois semaines, mais je n’en prendrais pas le paris.

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        • chris06 // 01.07.2012 à 08h24

          @step, Patrick,

          c’est un transfert de dettes des bilans privés des banques vers les bilans publics. Il s’est passé la même chose aux Etats Unis avec le TARP, ceci est le E-TARP.

          C’est un « bail out » de plus des banques, on sauve encore une fois de plus les actionnaires des banques donc il est logique que le cours des actions bancaires monte.

          Bien entendu, tout ceci ne résout en rien les problèmes de fond et n’est fait que pour « gagner du temps » en attendant la suite, mais vous connaissez bien le vieux dicton, le temps c’est de l’argent.  

          Combien de temps cela tiendra, ah ben si seulement je le savais! Mais ne sous estimez pas la capacité et la volonté de nos chers politiciens et banquiers centraux de faire durer le plaisir… 

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  • jean pierre // 30.06.2012 à 08h14

    “Nous réaffirmons que l’aide financière sera fournie par le FESF jusqu’à ce que le MES devienne opérationnel, et qu’elle sera ensuite transférée à ce dernier, sans obtenir de statut prioritaire.”

    Donc ce sont les anciens bidules qui vont fournir l’argent, sans garantie d’être remboursés les premiers en cas de problème – encore un cadeau aux marchés financiers au détriment du contribuable…

    Bonjour, novice en la matière, si j’ai bien compris les actionnaires détenant des actions à l’origine des problèmes seront au même niveau pour le remboursement que les actions nouvelles détenues par le « contribuable » vu que transférées au MES sans position senior !

    Bien joué.
     

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  • Louis // 30.06.2012 à 09h30

    Magnifique billet ! D’une clairvoyance qui pourrait réveiller les fanatiques gauchistes…

    Non ça c’est vrai c’est trop tard ! 

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  • François78 // 30.06.2012 à 10h38

    Un article humoristique, même si assez technique et didactique. Un régal qui date un peu mais qui reste tellement d’actualité.

    Et puis l’article cite pas mal de noms (d’experts !) , il ne faudrait pas qu’ils tombent dans l’oubli .

    http://tempsreel.nouvelobs.com/la-crise-financiere/20081119.OBS1723/voyage-au-pays-merveilleux-de-la-finance.html

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  • François78 // 30.06.2012 à 10h51

    « Le MES pourrait 
     
     c’est “pourrait”, hein, du genre “si la demande est bien réalisée un 29 février sur du papyrus de Haute Nubie du Ier millénaire avant JC….”  »
     

    Dans l’article dont je propose le lien plus haut, on lit aussi cette phrase …
    « Ladies and gentlemen ici your commandant de bord ; please attache your seat bells, we are going to traverse a perfect storm. Si l’inattendu n’érode pas la liquidité, tout va bien se passer, dans le cas inverse, on aura pas pied, c’est sûr. Thank you.  »

    Les trois ou quatre paragraphes suivans, sur la «  »dispersion » des risques  est quasiment un morceau d’anthologie. 

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  • Blackisto // 30.06.2012 à 11h32

    Il me semble que ce pseudo-accord n’est qu’une étape supplémentaire pour permettre à la BCE d’acheter massivement (directement ou indirectement, via un quelconque fond de sauvetage) de la dette Espagnole et Italienne (puis ensuite sûrement Française, etc…) … non ?
    De toute façon les solutions semblent se résumer à
    – un défaut (et on a bien compris qu’ils n’en voulaient pas)
    – un défaut déguisé (création monétaire) avec tout ce que cela implique en terme d’inflation à long terme…
    Qu’en pensez vous ?

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  • Lune // 30.06.2012 à 14h33

    Bonjour Olivier, si l’on suit bien votre décodage – lorsque vous dites « ce sera sans mon épargne », que voulez-vous dire exactement ? Parce que, sauf erreur de compréhension, le financement se fera par des levées d’impôts qui pourraient toucher à votre épargne – Merci de m’éclairer –

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  • Benoo // 30.06.2012 à 15h07

    Bonjour Olivier,
    en lisant cette dépêche http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2012/06/30/97002-20120630FILWWW00385-merkel-veut-se-rapprocher-des-usa.php , je me dis que c’est peut être Obama qui a conseillé à Merkel de céder sur ce point pour permettre au marché de rebondir un peu. Si les marchés remontent Obama pourra faire une campagne plus sereine.

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  • Christophe Vieren // 30.06.2012 à 17h39

    François Hollande renie sa parole, les électeurs doivent être consultés

    Á l’issue du sommet européen des 28 et 29 juin, le président de la République vient d’annoncer qu’il va demander au Parlement une ratification « rapide » du Pacte budgétaire. Il renie ainsi l’une de ses principales promesses électorales, celle de renégocier ce traité.

    Durant la campagne électorale, François Hollande avait précisé lui-même les trois points clés de cette renégociation:
    1) la possibilité pour la Banque centrale européenne de financer directement les États,
    2) la mise en place d’euro-obligations pour que les pays de la zone euro puissent emprunter solidairement,
    3) des mesures de relance de la croissance en Europe.

    Sur ces trois points, l’échec est total, comme le souligne Olivier ci-dessus :

    1) non seulement la BCE ne financera pas directement les États, mais désormais, ce sera FESF puis le MES qui interviendra pour réduire la pression sur les États attaqués. Le FESF, puis le MES, ne pourront pas être financés directement par la BCE et devront se financer eux-mêmes sur les marchés.
    2) la perspective des euro-obligations est remise aux calendes grecques, et même pas évoquée dans les conclusions du sommet ;

    3) quant au « pacte pour la croissance » de 120 milliards d’euros, cela n’a pas grande signification économique : 60 milliards proviennent de fonds structurels « redéployés » (sommes déjà votées et programmées pour 2012-2013). L’autre moitié sont des prêts hypothétiques de la Banque européenne d’investissement pour des « grands projets » d’investissements privés dont on ne connaît encore rien. 

    C’est pourquoi le Pacte budgétaire doit être soumis à référendum. Ne voulant faire de prosélytisme, de ‘pub’, je fais confiance à votre perspicacité et volonté d’action, pour trouver quelles ong proposent une cyberpétition, b-a-ba de la démocratie, sur le sujet. 
    Je ne sais pas si le collectif Roosevelt2012 dont Olivier est signataire de l’appel, propose quelque chose sur ce sujet.
     

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  • arthurcoucou // 30.06.2012 à 18h15

    Bonsoir olivier,
    Compte tenu du fait que nous allons dans le mur, et qu il est de toute facon trop tard pour agir, que devons nous faire?
    Beaucoup de gens comme moi se sont endettés pour acheter le toit de leur famille. Devons nous tout faire pour rembourser au plus vite, ou au contraire ne pas chercher à accélerer les remboursement des emprunts (risque d’inflation, voir d’hyper inflation)?
    Devons nous comme certains le disent investir dans un potager….
    Je précise que je ne cherche qu’à essayer de conserver un toit pour ma famille lorsque les événements s’accéleront…
    Bien à vous

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  • Michael // 30.06.2012 à 18h30
  • reset // 01.07.2012 à 09h33

    A ok la différence et que le MES sera à emprunt sur les marchés, le début de la Grosse inflation !
    oupsss pardon je voulez dire la mort de la fausse épargne.

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  • Franck // 01.07.2012 à 17h17

    Bonjour Olivier,

    Y a-t-il quelque chose qui empêche que :
    – si un état ne peut satisfaire à un appel de marge du MES, il puisse solliciter l’aide du MES pour y arriver ?
    – si le MES ne parvient pas à emprunter hors zone euro pour aider les pays/banques en difficultés, alors les banques de la zone euro aient en pratique toute latitude pour créer à l’envi de la monnaie (secondaire, comme tu l’explique dans un autre article de fond) en prêtant au MES ?

    Dans ce cas, ce mécanisme c’est juste un rappel à la réalité d’un état qui voudrait avoir un comportement comme celui de l’Allemagne qui crée en zone euro une hétérogénéïté économique qui met en difficultés ses partenaires européens : ce pays compense par appel de marges et, au besoin, il y a dépréciation de l’euro par rapport aux autres monnaies.

    Merci.

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  • Dubreuil // 02.07.2012 à 04h23

    Du vrai argent pas emprunté … m’enfin. Olivier. Venant de toi … Le problème reste le même, comment ne pas rembourser le stock de dettes accumulées, sans trop perturber le flux d’émission de dettes qui est nécessaire à la vie économique quotidienne.
     

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