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29.avril.201629.4.2016 // Les Crises

Laissez-moi poser une question à l’Amérique, par Donald J. Trump

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Source : The Wall Street Journal, le 14/04/2016

Qu’a fait le « système » pour vous et votre famille ? Pas étonnant que les électeurs veuillent un changement.

PHOTO: GETTY IMAGES/BLEND IMAGES

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Par DONALD J. TRUMP

14 avril 2016

Le samedi 9 avril, au Colorado avait lieu une élection sans électeur. Les représentants ont été désignés pour la candidature à la présidence, et pourtant les gens du Colorado n’ont pas eu l’occasion de voter pour dire quel candidat ils préféraient.

Un vote prévu a été annulé. Et un million de républicains du Colorado ont été mis à l’écart.

Ces jours derniers, quelque chose de bien trop prévisible s’est produit : les politiciens ont furieusement défendu le système. « C’est le règlement, » nous a-t-on dit encore et encore. Si le « règlement » peut être utilisé pour empêcher les habitants du Colorado de voter pour obtenir de meilleurs accords commerciaux, ou des frontières renforcées, ou mettre fin à l’achat de votes du Congrès par des intérêts privés – et bien, c’est le système et nous devons faire avec.

Laissez-moi poser une question à l’Amérique : Qu’a fait le « système » pour vous et votre famille ?

Pour ma part, cela ne m’intéresse pas de défendre un système qui depuis des décennies a servi les intérêts des partis politiques au détriment du peuple. Les membres du club – les consultants, les instituts de sondages, les politiciens, les experts et les intérêts privés – se sont enrichis et sont devenus plus puissants, tandis que les Américains se sont appauvris et ont été écartés.

Personne n’a fait pression pour annuler le vote du Colorado. Des politiciens à l’intérieur du système ont décidé de l’annuler. Et c’était une mauvaise décision.

Des chefs responsables devraient être choqués par l’idée que des membres de partis puissent tout simplement annuler des élections en Amérique, s’ils n’aiment pas ce que les électeurs pourraient voter.

Le seul remède à des décennies de régime désastreux aux mains d’une élite est une volonté populaire bouillonnante. A chaque échéance concernant ce pays, le peuple s’est révélé avoir raison et les élites dirigeantes tort. Les élites ont tort sur les taxes, sur la taille du gouvernement, sur le commerce, sur l’immigration et sur la politique extérieure.

Pourquoi ferions-nous confiance à des gens qui n’ont pris que de mauvaises décisions pour substituer leur volonté à celle de l’Amérique dans cette élection présidentielle ?

Ici, je me distingue du sénateur Ted Cruz.

M. Cruz a parcouru le pays en fêtant sa victoire sans électeur au Colorado. Pour un homme qui se proclame en guerre contre « l’establishment » (on ne le devinerait pas d’après la liste de ses donateurs et soutiens), on pourrait penser qu’il exigerait un vote des habitants du Colorado. Au lieu de ça, M. Cruz se réjouit de leur privation du droit de vote.

Ainsi, M. Cruz fanfaronne joyeusement chaque fois qu’un cadre du parti spolie des électeurs dans un district du congrès en nommant des délégués qui voteront l’exact opposé de la volonté des habitants de ce même district.

C’est parce que M. Cruz n’a pas de légitimité pour être démocratiquement élu. Il aurait été mathématiquement éliminé par les électeurs.

Pendant que je m’autofinance, M. Cruz récolte des millions de la part d’intérêts privés. Et malgré cet avantage financier, M. Cruz n’a remporté que trois primaires en dehors de son État et est à la traîne de deux millions de votes – un écart qui ne peut que se creuser. M. Cruz perd à chaque fois que les gens sont appelés aux urnes. La privation de vote n’est pas un des outils de la stratégie Cruz – c’est la stratégie Cruz.

La grande ironie de cette campagne est que le « Washington cartel » que M. Cruz critique est le même groupe sur lequel il compte pour sa stratégie de privation de vote.

Ma stratégie de campagne est de gagner grâce aux électeurs. Celle de Ted Cruz est de gagner malgré eux.

Ce à quoi nous assistons actuellement n’est pas un usage correct de la loi mais un abus flagrant de cette même loi. Les représentants sont censés suivre la volonté des électeurs, mais le système est miné par des membres du parti qui utilisent les représentants comme « agents doubles » pour rejeter la volonté des électeurs.

Le peuple américain ne peut pas avoir foi en ce système. Il doit être réformé.

De la même manière que j’ai dit que je réformerai nos politiques injustes de commerce, d’immigration et économique qui nuisent aux Américains, je compte bien travailler en partenariat avec le chef du Comité national républicain et les plus hautes instances du GOP [Grand Old Party, acronyme du Parti républicain américain, NdT] pour réformer notre système de vote. Ensemble nous restaurerons la confiance – et le droit de suffrage – du peuple américain.

Il ne doit y avoir aucun doute sur le fait que ce sont les électeurs et non les donateurs qui choisissent les candidats.

Comment en sommes-nous arrivés à un point où les politiciens défendent un système truqué de sélection de représentants avec plus de ferveur qu’ils n’en ont mis pour protéger nos frontières ?

Peut-être est-ce parce que les politiciens se soucient plus de la sécurité de leur réseau que de celle du pays.

Ma campagne se battra, bien sûr, pour chaque délégué. Nous travaillerons au sein du système existant tout en se battant pour le réformer à l’avenir. Mais nous le ferons de la bonne façon. Ma campagne recherchera le maximum de transparence, une représentation maximale et une participation maximale des électeurs.

Nous livrerons une campagne qui devra renforcer les électeurs, pas les marginaliser.

Inspirons-nous des patriotes du Colorado qui se sont unis pour protester. Faisons du Colorado un symbole de ralliement de tous les oubliés dont les appels se sont heurtés depuis des décennies aux oreilles sourdes et aux yeux fermés de nos dirigeants à Washington.

Les politiciens de carrière se sont fait leur place depuis longtemps. Faisons en sorte qu’on se rappelle 2016 comme l’année où le peuple américain s’est fait la sienne.

M. Trump est un candidat républicain à l’élection présidentielle.

Source : The Wall Street Journal, le 14/04/2016

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

Commentaire recommandé

caliban // 29.04.2016 à 00h29

On comprend mieux avec le texte traduit, merci.

Ce genre de discours pourrait faire mouche même contre Mme Clinton, qui sera peut-être la candidate la plus impopulaire jamais connue à ce jour.

Je serai Trump, je prendrai des gardes du corps supplémentaires.

40 réactions et commentaires

  • caliban // 29.04.2016 à 00h29

    On comprend mieux avec le texte traduit, merci.

    Ce genre de discours pourrait faire mouche même contre Mme Clinton, qui sera peut-être la candidate la plus impopulaire jamais connue à ce jour.

    Je serai Trump, je prendrai des gardes du corps supplémentaires.

      +80

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  • Achille Tendon // 29.04.2016 à 01h10

    Il sera par contre très intéressant de voir le « niveau de désintéressement » de Don Trump.

    Il va lui être très ardu de séparer ses intérêts « perso » des éventuelles dispositions prises par le Congrès concernant de près ou de loin « ses » affaires !!!

    Et pour sa sécurité, qu’il vire la CIA de son cercle de protection et qu’il entreprenne une revisitation intégrale du système complètement débile de sécurité américain !!!

      +12

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  • Pascalcs // 29.04.2016 à 02h26

    En France, tout ce qui se prétend ou aspire à être part de l’intellegencia n’aurait de cesse que de tourner en dérision un candidat à la mode Trump. Sans même écouter ce qu’il ou elle dit mais ne retenir que les clichés photographiques et sémantiques défavorables et abondemment médiatisés. C’est d’ailleurs ce que s’évertuent de faire les principaux organes de formatage d’opinion actuellement en France à propos de Trump. Une souriante Hilary, un grimaçant Trump.
    S’il est élu, nul ne sait ce que prendra la tournure d’une présidence Trump, un événement hautement improbable. C’est un personnage volatil. Par contre, une présidence Hitlary, c’est hautement prévisible et autant se préparer déjà aux funestes conséquence de l’arrivée de cette harpie aux commande de l’exceptionelistan d’Amérique.
    Pour ma part, et il est regrettable de le dire, la seule expression démocratique restante est desormais l’abstention.

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    • DUGUESCLIN // 29.04.2016 à 05h14

      Le problème de l’abstention, c’est qu’elle donne le pouvoir à ceux dont on ne veut pas avec 15% des inscrits.

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      • Téji // 29.04.2016 à 07h44

        Certes, mais où est la légitimité avec 15% des inscrits ?

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        • LS // 29.04.2016 à 08h35

          Oui mais il est légal. Où est le pouvoir de la légitimité dans notre système politique ?

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          • DL // 29.04.2016 à 10h09

            … au même endroit que le pouvoir réel du vote.

            Soit il y a peu/pas de différence dans les conséquences réelles des différents choix, soit il y a un véritable enjeux et le résultat est ignoré, contourné, ou bien encore plus simple, il n’y pas de contrôle démocratique, pas de vote.

            Au final, un candidat n’a pas plus à respecter ses promesses si il est élu à 15% de participation qu’a 80% et en cas de report de votes au 2nd tour (fr), même avec une bonne participation et une élection avec 80% , le candidat élu n’a pas à contenter tout ceux qui l’ont fait élire (Chirac/Le Pen;2002)

            Quel % de ceux qui ont votés PS en 2012, accepteraient de voter LR pour contrer le FN au 2nd tour ? Quel % de ceux qui ont votés PS en 2012, ne voteront pas… même pour contrer le FN au 2nd tour ?

            Les 1er responsables à la forte abstention sont tout ceux qui ont vidés le peu de confiance qui restait dans la parole politique.

            S’il y a bien une chose que ces élus/candidats peuvent craindre, c’est que le peuple ne leur donne plus aucune légitimité, bref ne qu’il ne vote plus.

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          • Arnould // 29.04.2016 à 10h20

            Pour protester, arrêtez de consommer (et c’est une idée tres bien construite, excusez moi!)…

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            • DL // 29.04.2016 à 11h16

              L’autosuffisance ne pourrait répondre aux besoins de l’humanité, même uniquement vitaux, qu’en acceptant des dommages collatéraux qui pourrait avoir « quelques » impacts sur l’espérance de vie moyenne… comme par exemple arrêter de consommer des médicaments, ou bien espérer nourrir les 10M d’habitants d’IDF avec des potagers urbains…

              Je préfère dire consommer « différemment ».
              En cela, notre façon de consommer est un véritable vote politique dont on use au quotidien.

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        • Chris // 29.04.2016 à 11h59

          Vote blanc !
          Quand les résultats crouleront sous la montagne de votes blancs, nos élus devront bien ouvrir un débat sur la démocratie et leur légitimité.
          Les Elus français… pilleurs d’Etat ! de Philippe Pascot
          https://www.youtube.com/watch?v=_rLok–wdCs
          Dès minute 39 :
          Elections, 80% d’abstention. Légalement élu mais pas représentatif. Bulletins blancs comptés mais pas comptabilisés.
          Abstention à l’avantage des corrompus. Se rabattre sur les bulletins blancs !!!
          L’ensemble de la vidéo est édifiante.

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          • FifiBrind_acier // 29.04.2016 à 21h25

            Bonsoir Olivier,

            Aux élections européennes de 2014, plusieurs pays ont eu une abstention à plus de 70%, ils s’en moquent totalement !!

            http://www.touteleurope.eu/actualite/l-abstention-dans-les-etats-membres-aux-elections-europeennes-2014.html

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          • toff de aix // 30.04.2016 à 14h48

            La législative partielle de Loire Atlantique, visant à remplacer Ayrault reparti au gouvernement, à vu la « socialiste » du coin arriver au second tour avec une abstention de plus de 75%….avec un score mirobolant d’environ 30% des voix, elle se qualifie au second tour devant LR et FN… Ça ne fait même pas 8% des électeurs,et les médias, le système,tout le monde fait comme si de rien n’était. Elle sera élue, et prendra le poste. Il y aurait 99% d’abstention que ça en serait pareil…

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            • monaco // 02.05.2016 à 13h22

              le fait de ne pas aller voter en masse et en majorité n’est pas inutile si c’est un outil pour demander une constituante populaire par exemple.
              L élection présidentielle est un moment si ce n est le meilleurs pour agir, il faudrait que les abstentionnistes éveillés aillent proposer des bulletin avec l’inscription « démocratie » dessus dans un maximum de bureau de vote. Être citoyen c est refuser le suffrage universelle.

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    • Manu // 01.05.2016 à 17h58

      L’abstention?? Alors Cruz et le système a gagné…..en annulant les élections! Vous vous censurez vous-même. Le problème avec les candidats c’est qu’on ne les surveille pas assez après qu’ils soit élu. Nous devons les poursuivre et lles traquer à chaque acte non démocratique. Nous citoyen, ne faisons pas notre boulot de prospection de la politique! (sauf les marginaux comme Lescrises.fr et d’autres)

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  • caliban // 29.04.2016 à 04h01

    @DUGUESCLIN

    Vous avez bien écrit que Trump était un candidat « anti-système » ?! Euh … questions :

    • comment est-ce que vous faites pour être milliardaire si ce n’est en profitant du système ?
    • Il me semble que des politiciens faisant des promesses durant les élections, c’est une constante. Pourquoi celui-là serait différent ?

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    • DUGUESCLIN // 29.04.2016 à 05h05

      Il se présente lui-même comme candidat anti-système, qu’il en ait profité ou non ne change pas son argumentation qui peut faire mouche. Après, est un autre sujet. On ne peut savoir s’il sera différent.

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      • DUGUESCLIN // 29.04.2016 à 05h24

        Post scriptum @ caliban
        Vous avez répondu à mon commentaire précédent, mais celui-ci a disparu, dans lequel je disais que tous les candidats anti-système aux Etats-Unis, comme en France, font l’objet de barrages.
        Je vous approuve quand vous dites que Trump a intérêt à avoir de bons gardes du corps.

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    • FracoisG // 29.04.2016 à 05h41

      1.Milliardaire=mauvais

      C’est un peu court, je trouve.

      2. Tous les politiciens DU SYSTÈME font des promesses, Trump ne fait pas partie du système.

      Voyons la suite.
      Ça fait 25 ans qu’une élection ne m’a plus intéressé autant.

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      • alphonse // 29.04.2016 à 09h34

        C’est un peu la force des US d’à chaque fois créer l’enjeu lors des élections américaines sans que rien n’évolue par la suite, que ce soit un démocrate ou un républicain qui est élu finalement. J’avais suivi avec intérêt l’élection possible d’un président noir à la maison blanche … J’étais jeune et naïf.
        Et oui, un milliardaire a forcément profité du système tel qu’il est pour le devenir. C’est même la phase ultime du système. Une manière d’accumuler autant de richesses grâce à une entreprise respectueuse (socialement, environnemental, …) n’existe pas à mon humble avis.
        Si vous en connaissez un, je suis tout ouï.

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    • yann // 29.04.2016 à 08h21

      Les classes sociales existent, mais il ne faut pas oublier le libre arbitre de l’être humain. Il y a toujours eu et il y aura toujours des électrons libres qui n’adhèrent pas aux idées de leur milieu social. D’ailleurs la plupart des grands penseurs, intellectuels et politiciens qui ont fait progresser nos sociétés venaient de milieux aisés. Roosevelt ne venait pas d’une famille de pauvres, pour donner l’exemple d’un ancien président américain ayant fait beaucoup pour la lutte contre la misère dans son pays. Marx était le fils d’un avocat. Keynes a fait des études à Cambridge et il était le fils d’un maitre de conférence de la même université, etc… Je ne dis pas que Trump agira de la même manière, il n’a de toute façon pas du tout le niveau intellectuel des personnes que j’ai cité. Mais il ne faut pas le condamner uniquement à cause de son origine sociale.

        +18

      Alerter
    • LS // 29.04.2016 à 09h12

      @caliban : Vous me faites penser à une vidéo avec Jacques Sapir qui débattait dans un café avec des marxistes et anarchistes purs et durs. J.S. objectait que les acteurs du système politique (au sens large) n’étaient pas homogènes mais qu’ils se séparaient en 2 communautés : ce que j’appelle les « possédant », détenteurs du capital productif et les « sachant », détenteurs du capital culturel (y compris scientifique) et que les seconds avaient pris le pouvoir sur les premiers au sein du système politique, même si J.S. reconnaissait une collusion entre ces 2 communautés. Il ajoutait que ces 2 communautés ne sont pas constituées des mêmes individus, ni n’ont les mêmes intérêts.
      Donc oui, D. Trump fait partie de la communauté des « possédant » mais, tel qu’il se présente, pas forcément tel qu’il est, il ne me parait pas faire partie du système.

        +9

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      • caliban // 29.04.2016 à 11h08

        @LS
        J’imagine que vous associez mon propos à ceux de marxistes / d’anarchistes purs et durs ? Cela ne manque pas de piquant 🙂

        Je dis juste que M. Trump est en campagne électorale, il promet tout et n’importe quoi comme le font tous les hommes politiques dans ce genre de situation. C’est l’habituel carnaval électoral, les gouvernants se mettent « à la merci » des gouvernés… le temps de la campagne.

        Je crois qu’il est naïf de croire que M. Trump va renverser la table, et encore plus crédule de le prendre pour Robin des Bois (c’est à dire prendre pour argent comptant sa propagande électorale).

        Il pourrait tout juste changer le réseau d’influence qui dirige à Washington… et quand je dis dirige, encore faudrait-il être certain que c’est la Maison Blanche qui dirige ce bazar à la bannière étoilée.

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    • christian gedeon // 29.04.2016 à 10h35

      Bof…Karl,le Marx,a toujours vécu comme un grand bourgeois,Jaurès,le Jean,itou,et Doumeng,le milliardaire rouge,était communiste…la Chine communiste est truffée de milliardaires,et la Corée du Nord est dirigée par une caste qui joue Sardanapale tous les jours. Et quand vous regarde,même de loin ,les caciques de la « gauche  » française,c’est caviar , foie gras et petites pépées,à commencer par leur chef… alors,bof. Il est milliardaire,ben oui…et alors?!

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    • Chris // 29.04.2016 à 12h07

      Si Trump n’était pas milliardaire -rêve que poursuit tout Américain digne de ce nom-, il n’aurait pas pu financer quasi intégralement sa campagne, n’étant pas du sérail Républicain.
      Revisitez les chiffres fournis par les Crises sur la campagne présidentielle US :
      http://www.les-crises.fr/revenus-2014-des-clinton-28-millions-de-dollars/

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  • FracoisG // 29.04.2016 à 05h45

    Ce discours de Trump n’a pas besoin dêtre beaucoup modifié pour être prononcé sur n’importe quelle tribune d’un pays de l’union européenne.
    Normal pour une colonie étatsunienne.

      +22

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  • Fabrice // 29.04.2016 à 05h59

    Trump à profondément raison de dénoncer la mafia politico financière. Au moins il réveil, autant que faire ce peux, la conscience Collective au besoin immense qu’elle a de se doter d’une simple morale.
    Bien qu’avachi dans ses convictions, l’électeur, bête à concours des partis prit et de paradisiaques paradigmes, celui là même qui jusqu’ alors se tamponne des morts et des misères que génère son innefable dissonance cognitive pour peu que le plein de sa bagnole et de son frigo soient fait, pourrait avec ce Trump accéder à la difficile mais néanmoins salutaire expression de son libre arbitre….une frêle ébauche de commencement d’esquisse de démocratie.

      +7

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  • Alain // 29.04.2016 à 06h06

    On pourrait en dire autant de l’UE qui s’arrange toujours pour réformer les votes qui lui sont défavorables et dont l’ « éminent » représentant qu’est la président de la commission affirme sans qu’il n’y ait aucun tollé qu’il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens. les occidentaux se font soi-disant les promoteurs de valeurs qu’ils ont en fait habilement confisquées chez eux. C’est la dictature parfaite: celle qui ne doit pas réprimer car les victimes ne la voit même pas

      +28

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  • Gier 13. // 29.04.2016 à 06h53

    Ne connaissant pas le système électoral américain, j’aimerai que quelqu’un explique ce qui s’est passé dans le Colorado et comment et pourquoi T Cruz a gagné une élection sans électeur !

    Hormis ce détail, tout ce que Trump raconte sur le déni de démocratie peut s’appliquer au fonctionnement de l’UE. En particulier l’application du traité sur la constitution européenne rebaptisé traité de Lisbonne qui est aujourd’hui mis en oeuvre après avoir été désapprouvé par les peuples. La aussi un vote sans électeur en somme.

      +30

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    • Furax // 29.04.2016 à 08h10

      En quelques mots, les partis sont comme des clubs, des associations quoi.

      Le parti républicain du Colorado (cf. Système fédéral donc un parti par Etat rassemblé avec les autres partis de chacun des 50 Etats dans les instances nationales du parti) a changé ses règles, comme tout club ou toute association peut légalement le faire, afin de limiter le cénacle attribuant les délégués aux seuls militants actifs du parti. Ni les électeurs, ni même les adhérents n’ont eu la possibilité d’y participer.

      C’est légal mais politiquement, moralement et démocratiquement scandaleux parce que ca a été fait dans le seul but d’empêcher les électeurs de voter parce qu’ils savaient que le résultat leur déplairait.

      Il se prépare d’ailleurs quelque chose de comparable au PS où, en vue de la présidentielle de 2017, la direction du parti cherche même carrément à violer ses statuts pour éviter à Hollande de devoir passer pour une primaire qu’il aurait de fortes chances de perdre.

        +22

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  • FifiBrind_acier // 29.04.2016 à 07h29

    Notre classe politique, shootée aux néo conservateurs, a soigneusement évité de commenter le premier discours de Trump dans la domaine de la politique étrangère…
    Une Droite américaine moins va-t-en guerre que la Gauche, ça doit commencer à les défriser.

    Que dit Trump?
    – Les guerres d’Irak et de Libye sont jugées catastrophiques
    – Les égarements de la diplomatie UE depuis la fin de la guerre froide
    – La reconstruction des USA avant les Traités de libre échange et la mondialisation.
    – La diplomatie avant d’envisager la guerre
    – S’entendre avec la Russie et la Chine etc

    Une horreur!
    On comprend qu’Obama soit venu faire la tournée des popotes en Europe pour booster ses vassaux…
    http://www.lemonde.fr/elections-americaines/article/2016/04/27/donald-trump-precise-sa-vision-de-la-politique-etrangere_4909837_829254.html

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  • St3ph4n3 L. // 29.04.2016 à 07h42

    Je suis étonné que, dans l’antre du puritanisme, Donald Trump n’ait pas encore utilisé l’argument ultime : « Si je suis devenu milliardaire, c’est que je suis dans la main de Dieu. »

    En bref, puisque je suis élu, élisez-moi !

      +1

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    • K // 29.04.2016 à 08h38

      Ce ne serait pas un bon argument marketing. Les gens les plus pieux votent Cruz.
      Si Trump met Dieu en avant pendant sa campagne, il va se fâcher avec les athés/agnostiques/laïcs sans pour autant conquérir les religieux traditionalistes qui préféreront toujours Cruz.

        +3

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      • St3ph4n3 L. // 29.04.2016 à 11h26

        On parle bien d’un milliardaire dans un pays où le lien entre fortune et divinité est si structurel qu’il est inscrit sur des billets, en plus d’être sa devise nationale ?

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        • Furax // 29.04.2016 à 12h15

          La fortune gagnée soi-même. Pas la fortune héritée. Or si Trump a gagné beaucoup d’argent, il l’a fait en bénéficiant d’un énorme coup de boost de la part de son paternel qui était déjà très très riche.

          Trump a quand même un certain nombre de faillites qu’on va dire « contestables » sur le dos. L’échec n’est pas un mal en soi dans la culture américaine. Mais enfin, Trump est surtout un héritier qui a le sens des affaires. Ce n’est pas un self-made man.

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          • Furax // 29.04.2016 à 13h41

            C’est vrai. Mais en même temps, si vous intégrez l’inflation, plus la bulle immobilière, plus le montant inconnu de dettes qu’a pu contracter Trump et qui est à mettre en regard de la valorisation de ses actifs, cela relativise tout de même.

            C’est incontestablement un très bon homme d’affaires. Ce n’est pas Gates, Bezos, Ford, Astor, Bouygues (père, bien sûr), Marcote ou Kamprad.

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    • Alae // 29.04.2016 à 11h41

      Les USA ne sont pas forcément « l’antre du puritanisme » (ça dépend des coins) et la gauche libérale n’y est pas exactement minoritaire. En revanche, l’éventail des positions politiques y est beaucoup plus large qu’en France, surtout à droite. Les Républicains vont de l’extrême droite de type Bible et flingues (ceux-là votent Cruz) jusqu’à un centrisme libéral pro-business. C’est dans ce dernier segment que Trump trouve ses électeurs, cad qu’il est en train de ramasser l’électorat traditionnel des mondialistes. Parce que ces gens, la classe moyenne, sont appauvris et donc déçus par le néolibéralisme.
      Les positions de Trump n’ont rien de révolutionnaire ou à l’inverse, de conservateur : ce qu’il propose, c’est du capitalisme classique avec des bons salaires et des gros profits. Comme le mondialisme néolibéral, la financiarisation de l’économie et les guerres ont paupérisé les USA et qu’en gros, il suggère de s’en débarrasser pour rétablir des méthodes qui amènent de la prospérité (des « jobs », comme il dit), son discours marche très fort auprès des électeurs.
      C’est du souverainisme populiste façon UKIP ou Boris Johnson au RU, juste en version ultra-capitaliste décomplexé. Reste à savoir si ses recettes sont applicables dans l’environnement légal américain actuel.

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  • Olposoch // 29.04.2016 à 10h47

    Trump ressemble pas mal à Berlusconi (qui a été élu…)
    La droite ringarde comme la gauche ringarde a toujours des conseillers de com pour définir les discours… Trump les défie quelque part avec ses formules débiles, ses gestes odieux, et sa coiffure improbable… comme Berlusconi…
    Et donc il flatte le bon peuple (un créneau super facile, évident pour qui pratique la vraie vie de la réalité, même moi je saurais m’adresser aux 90%) comme d’autres ici l’on fait avec « la fracture sociale », « mon adversaire c’est la finance », « travailler plus pour gagner plus »…
    Trump est un guignol de plus dans le paysage, s’il avait des velléités à un monde meilleur et au partage des fruits du travail, au progrès commun et partagé, on s’en serait aperçus déjà…
    Connait-on les projets de Trump en matière d’environnement et de survie de l’espèce, ou il s’agit juste de revivre les 60’s?
    Et adoubé par les intégristes.
    Pas sûr que les évangélistes illuminés à ses côtés sur une vidéo embarrassante qui circule sur la ternette soient en mesure de nous rassurer sur le futur…
    https://www.youtube.com/watch?v=Uk4c2uoOF3o
    Le fait qu’il ne soit pas un russia-hater n’excuse pas tout…

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    • Furax // 29.04.2016 à 13h50

      Trump joue au guignol voire est effectivement un guignol dans sa manière de se comporter en public.

      Mais ne le réduire qu’à cela serait commettre un contresens.

      Vous connaissez la fameuse phrase d’Audiard sur les gens assis et les gens qui marche. Le problème, du point de vue de très nombreux de citoyens de nombreux pays démocratiques, c’est que les classes politiques nationales débordent littéralement de gens assis, et dont une large partie ne sont pas du tout des intellectuels.

      Et alors que la culture démocratique américaine est déjà beaucoup plus hostile par principe aux intellectuels, même quand ils marchent, quand en plus les gens en colère ont l’impression que quelqu’un qui n’a pas l’air d’être un intellectuel a la volonté de remettre le pays en marche et de mettre au pas les intellectuels parasites qui ont confisqué le pouvoir et détruit la prospérité, ils sont très tentés de voter pour ce con qui semble marcher.

      Entre des politiciens systèmes qui ne se cachent même plus pour dire qu’ils n’entendent pas satisfaire ces aspirations populaires et un candidat antisystème qui prétend que lui va les satisfaire, il n’y a pas photo pour de nombreux électeurs.

        +7

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  • FifiBrind_acier // 29.04.2016 à 21h43

    Les USA ne sont pas la France, les Américains aiment ceux qui réussissent financièrement.
    C’est leur affaire. Chaque peuple a son histoire et son inconscient collectif.

    Entre 2 révoltes ou 2 révolutions, les Français ont besoin d’un Roi, et pas d’un capitaine de pédalo. Les Français aiment et ont l’habitude d’un Etat fort.
    « L’ Etat c’est nous, et nous c’est l’ Etat ».
    Dès qu’ils ont un problème, ils se tournent vers l’ Etat.

    C’est que l’ Etat en France a été créé par la royauté du côté du 14e siècle….

    Pour les Français, l’ Etat, la France et celui qui représente l’ Etat, c’est la même chose.
    Cela n’a rien à voir avec l’argent, c’est au niveau symbolique.

    PS:
    Quand je parle de Roi, ce n’est pas au sens monarchique du terme, c’est au niveau de la personnalité.

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    • Furax // 03.05.2016 à 10h31

      J’ajoute que quand les français font la révolution, c’est quand ils n’ont plus de roi qui fasse le boulot ou plus de roi légitime.

      1789, c’est d’abord la faillite d’un homme, Louis XVI, qui était immensément populaire mais qui n’assumait pas sa reponsabilité de réformer/moderniser le pays en en rabaissant sur les privilèges des minorités sociales qu’étaient la noblesse et le clergé.
      1830 c’est un roi borné voulant ramer tellement contre le courant dominant qu’il s’y brise.
      1848 c’est un roi fragile, conscient de sa fragilité, mais qui y va beaucoup trop mou du genou et qui ne tient pas le choc quand le vent se lève.

      Et j’apporte une inflexion. Ce n’est pas tant que l’Etat a été créé par le roi (c’est le cas de quasiment tous les pays) mais le fait que c’est l’Etat central, se trouvant être dirigé par un monarque fonctionnellement fort et s’appuyant sur le Peuple (mouvement communal au Moyen-Age avec les chartes royales, développement du pouvoir juridique et judiciaire du roi au détriment des féodalités locales), qui a forgé la Nation française alors que dans d’autres pays la Nation ou le Pouvoir ont choisi d’autres voies pour se former.

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