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15.mai.201215.5.2012
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La masse monétaire de l’Espagne et de l’Italie

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Nous avons vu dans un billet précédent que la Grèce connait une baisse dramatique des dépôts de son système bancaire, entraînant une chute de sa masse monétaire. Voici la situation de l’Espagne.

Rappels sur la monnaie

Mais rappelons en introduction qu’on réserve le nom de monnaie aux actifs qui présentent deux caractères particuliers :

  • ils sont « liquides », c’est-à-dire qu’ils peuvent être utilisés instantanément,
  • ils sont « sans risque » de perte ou de gain en capital lorsqu’ils sont mobilisés (c’est-à-dire transformés pour être la contrepartie de l’échange).

Tous les actifs ne sont donc pas de la monnaie et certains le sont plus que d’autres : il y a des degrés dans la « liquidité » et dans le caractère « risqué ».

La monnaie c’est l’ensemble des actifs permettant de se libérer d’une dette, sur un territoire donné, sans délai et sans risque de perte en capital.

Les pouvoirs publics cherchent à mesurer la capacité de dépense des agents de l’économie et pour cela ils définissent des instruments de mesure appelés « agrégats monétaires », pour suivre l’évolution de la masse monétaire. Ils fonctionnent en poupées russes, par liquidité décroissante. On a en simplifié :

  • un agrégat étroit M1, qu’on peut qualifier de « monnaie », qui regroupe les pièces et les billets en circulation dans le secteur non bancaire ainsi que les dépôts à vue des clients (comptes bancaires) ;
  • un agrégat intermédiaire M2, égal à M1 plus le « crédit à court terme » (essentiellement les comptes sur livrets et les dépôts à court terme – Livrets A, CODEVI, CEL…) ;
  • un agrégat large M3, qu’on peut qualifier de « masse monétaire », égal à M2 plus divers placements monétaires (dépôts à moyen et long terme, sicav monétaires…). Notons que la Fed a cessé de le publier en février 2006, certains y ayant vu le signe d’une volonté de masquer la dangereuse situation d’endettement du pays.

Agrégats monétaires

Soulignons que la différence fondamentale entre M1 et les autres agrégats est que M1 comprend les moyens de paiement utilisables immédiatement (actif parfaitement liquide) alors que les autres agrégats doivent d’abord être transformés pour devenir des moyens de règlements.

Masse monétaire de l’Espagne

Fort de ces définitions, observons donc l’évolution de la masse monétaire de l’Espagne :

Masse monétaire Grèce

ou présentée différemment :

Masse monétaire Grèce

On observe bien le drame de l’économie espagnole, avec une stabilisation brutale de sa masse monétaire, et même une légère décroissance !

Masse monétaire Grèce

On observe que la masse monétaire M3-M2 (les dépôts à moyen terme) espagnole a nettement baissé durant la Crise…

Le taux annuel d’évolution de la masse monétaire montre que la situation ne se stabilise que difficilement :

Masse monétaire Grèce

On observe que l’Espagne a connu, comme beaucoup de pays, une évolution forcenée de sa masse monétaire M3 en 2006-2009 (+10 % à + 20 % par an – sérieusement, pourquoi la BCE a-t-elle laissé faire ?). Bien entendu, dans ces pays, ceci s’est traduit par une très forte inflation, mais des actifs (immobilier….) plutôt que des prix à la consommation…

Quant à la situation actuelle, elle reste inquiétante…

Masse monétaire de l’Italie

Fort de ces définitions, observons donc l’évolution de la masse monétaire de l’Italie :

Masse monétaire Grèce

ou présentée différemment :

Masse monétaire Grèce

On observe bien le drame de l’économie italienne, avec une stabilisation brutale de sa masse monétaire puis une nette décroissance !

Masse monétaire Grèce

On observe que la masse monétaire M3-M2 (les dépôts à moyen terme) italienne a nettement baissé durant la Crise…

Le taux annuel d’évolution de la masse monétaire montre que la situation ne se stabilise guère :

Masse monétaire Grèce

On observe que l’Italie a connu une évolution moins forcenée que ses voisins de sa masse monétaire M3 en 2006-2009…

Quant à la situation actuelle, elle reste inquiétante…

Nous verrons dans le billet suivant l’impact sur le refinancement des banques commerciales.

43 réactions et commentaires

  • BA // 15.05.2012 à 04h06

    Lundi 14 mai 2012 :
     
    Italie : la Bourse de Milan chute de 2,74 %.
     
    Coup de massue de Moody’s sur les banques en Italie.
     
    L’agence de notation Moody’s a infligé lundi un coup de massue aux banques italiennes, en abaissant la note de 26 d’entre elles, dont les deux plus grandes du pays, UniCredit et Intesa Sanpaolo.
     
    Elle a invoqué la détérioration de la conjoncture dans l’économie de la péninsule, dans son secteur financier, et un « accès restreint aux financements de marché ».
     
    Pour toutes les banques concernées, la perspective est « négative » ce qui signifie que Moody’s envisage d’abaisser encore ces notes, si les problèmes de financement s’aggravent, en cas de « récession prolongée » ou encore en cas d’abaissement de la note de l’Etat italien (actuellement à « A2 »).
     
    « Les notes des banques italiennes font maintenant partie des plus basses chez les pays européens avancés, reflétant la vulnérabilité de ces banques à un contexte économique défavorable en Italie et en Europe », a expliqué Moody’s dans un communiqué.
     
    « Nous reconnaissons, toutefois, que les banques italiennes évoluent dans un contexte moins tendu que, par exemple, les banques portugaises », a ajouté l’agence.
     
    http://www.boursorama.com/actualites/coup-de-massue-de-moody-s-sur-les-banques-en-italie-85c69be87e9699f23d8d768d740a8de5

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  • Patrick Luder // 15.05.2012 à 04h34

     
    Ou est le drame de a situation ?
     
     
     
    Pour les personnes physiques, il faut différencier la situation d’au moins trois groupes de personnes.
     
     
     
    Les actifs avec une forte proportion de personnes au chômage. Dans leurs cas, la diminution de la masse monétaire bancaire est simplement une actualisation (ajustement) de la situation, si l’économie reprenait, leur avoirs monétaire reprendrait assez rapidement des couleurs.
     
     
     
    Les retraités. Dans leurs cas, la diminution de leur masse monétaire est assez dramatique, car ils n’auront plus la possibilité de refaire leur bas de laine. J’espère pour eux qu’ils aient eu la bonne idée de diversifier leur fortune … ce qui expliquerait aussi cette diminution de masse monétaire.
     
     
     
    Les riches et les personnes aisée, mais on ne se fait pas trop de soucis pour eux, une diminution de fortune monétaire signifie simplement qu’ils ont diversifié leurs avoirs ou qu’ils les ont mis en sécurité ailleurs … ce qui signifie aussi un possible rapide retour de leur fortune au pays si la situation se débloquerait.
     
     
     
    Pour les personnes morales (entreprises) une diminution de leurs avoir monétaire montre que les entreprises ont épuisé leurs réserves …
     
     
     
    Dans tous les cas, une diminution de la masse monétaire signifie qu’une reprise ne pourra pas avoir lieu avant quelques années … un hypothétique retour au plein emploi servira d’abord à retrouver un niveau de vie décent, avant de pouvoir investir dans du luxe ou des services.
     
     
     
    L’Etat n’a pas d’avoir monétaire, sauf pour les prévoyances vieillesses de ses fonctionnaires, il faut préciser que la situation de la prévoyance vieillesse est plus ou moins la même pour les fonctionnaires que pour les privés.
     
     
     
    Personnellement, la question d’une faillite globale de l’Etat ou seulement vis-à-vis de ses dettes n’est pas prioritaire (dans les deux cas, l’économie devra reprendre à zéro). La question principale est de se donner les moyens de préparer l’avenir avec une  vision claire et une ferme volonté ! Ce qui serait vraiment dramatique, ce serait de continuer dans cette optique (il)logique du tout à la dette …
     

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    • chris06 // 15.05.2012 à 08h30

      franchement, avec 25% de chômage qui n’arrête pas de grimper (50% chez les jeunes), une économie en récession depuis maintenant 4 ans, une bulle immobilière qui ne finit pas d’exploser, tu ne vois pas où est le drame de la situation économique en Espagne? Sors un peu de ta petite bulle helvétique et arrête de croire que ce n’est qu’une question de volonté politique, d’une soi-disant « vision claire et une ferme volonté » qui manque à l’Espagne et qui réglerait tous leurs problèmes…

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      • Patrick Luder // 15.05.2012 à 10h01

        C’est tout de même pas la faute aux méchants Asiatique, aux méchants Américains et aux méchants Allemands si vos pays sont dans une telle gabegie, NON ?

        Vous aviez ouvert grand la porte à des produits qui me font hurler, fabriqués par des salaires de 100 Euros par mois, vous avez laissé vos économies à des mains destructrices, vous vous êtes endettés sans aucune réflexion ni vision … Eh bien prenez vos responsabilités, serrez les dents et les fesses et bougez-vous le c.. pour corriger le tir !

        Vous n’êtes finalement doués que pour les grèves, les gérémiades et les appels à l’arrêt de l’austérité … Eh bien continuez à vous endetter, nom d’un p’tit bonhomme …

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        • norbix // 15.05.2012 à 10h37

          Quid de la mise en concurrence des systèmes fiscaux et sociaux. Quid du de l’augmentation du « prix du capital ».

          Un article intéressant sur « la réussite allemande » vs « le désastre Grec »
          http://www.pauljorion.com/blog/?p=36974  

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          • Patrick Luder // 15.05.2012 à 11h38

            « En prélude à notre histoire, lorsque le Sud rejoint l’UE, ces régions sont vues comme un nouvel eldorado. La péninsule ibérique était  un marché géographiquement cohérent de 56 millions d’habitants. »

            Je vois dans cet article de Michel Leis, que des régions auparavant stables mais différentes ont donné lieu à des profits industriels, au détriment de l’emploi et du déplacement de fortune. Les différences salariales et fiscales n’ont créé que des marchés à concurrence déloyale et n’a finalement profité à aucune région. Je ne tire de cet article qu’un renforcement de mes propres convictions. Une ouverture des marchés ne peut se faire sans dommage qu’à conditions plus ou moins similaires (salaires, normes, fiscalité). Une ouverture des marchés avec des bases trop différentes créent en finalité des problèmes des deux côtés.

            Autre exemple avec l’Europe et l’Asie. Auparavant, les pays Asiatiques vivaient bien quoique chichement, la Thailande était surnommée le pays de l’accueil et du sourire. L’hyper-industrialisation de ces zones ont détruit les traditions millénaires et le tissus social mais l’hyper-industrialisation de l’Asie à détruit nos emplois. Au final, il n’y aura que des perdants des deux côtés pour un petit moment de frénésie financière et consommatrice…
             

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          • norbix // 15.05.2012 à 19h45

            @Patrick Luder 
            D’accord avec vous sur le constat. Vous trouve quelque peu naïf – ou sévère au choix – sur la cause de ces effets. Depuis l’après guerre nous avons assisté à une gigantesque campagne de pub pour un mode de vie. Les populations qui ont bénéficié de l’accroissement de leur bien-être matériel se sont retrouvées bien démunies lorsque les producteurs n’ont plus voulu partagé « les fruits » d’une croissance allant s’amenuisant dans les années 70. Mais le problème de la dette est secondaire – arrive après -selon moi, par rapport à celui de la primauté de la production privé dans le choix de nos sociétés, choix qui va de pair avec le privilège que l’on octroie à l’argent en soi et pour soi.

            La dette est un problème de riche. Le pauvre est bien plus pertinent dans ses choix quand il s’agit de dépenser son argent, car il n’a pas beaucoup d’options. Il aura peu de chance de se tromper, contrairement au riche. C’est par cette pensée que Galbraith faisait débuter son ouvrage sur la société d’abondance.

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          • Patrick Luder // 16.05.2012 à 04h42

            Norbix, peux-tu Stpl mieux expliquer …
            « la primauté de la production privé dans le choix de nos sociétés, choix qui va de pair avec le privilège que l’on octroie à l’argent en soi et pour soi. »

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        • chris06 // 15.05.2012 à 12h23

          « Vous aviez ouvert grand la porte à des produits qui me font hurler, fabriqués par des salaires de 100 Euros par mois »

          ah parce qu’en Suisse ils leurs ont fermé la porte? Il est fabriqué où l’ordinateur sur lequel tu écrit  tes messages? En Suisse?

          d’après toi, l’Espagne n’a qu’a se doter d’une « vision claire et une vraie volonté politique » et hop, les unités de production y reviendront comme par miracle, et ce, sans devoir investir le moindre centime et sans la moindre dette. Dis, tu crois au Père Noël? 

          Construire une usine de fabrication d’ordinateurs en Espagne, c’est bien connu, ça se finance tout seul, suffit d’une « vision claire » et de « vraie volonté politique » et hop, l’usine apparaît d’un coup de baguette magique politique et se met à tourner à plein régime et on peut reproduire l’opération à l’infini et ainsi créer des millions d’emplois. Franchement, on se demande bien pourquoi les politiciens espagnols n’y ont pas pensé plus tôt, ils sont vraiment de mauvaise volonté, Patrick pourquoi ne vas tu pas leur proposer tes services, leur enseigner ce qu’est une vision claire et une vraie volonté?

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          • Patrick Luder // 15.05.2012 à 14h11

            En Suissse on est pas dans une telle gabegie, cela fait des années que le peuple à voté un frein à l’endettement et qu’il accepte taxes et corrections d’impôts, régulation après régulation. Vous (Européens) rigoliez bien avec vos gags stupides sur les pt’its Suisses qui se mettent volontairement des contraintes et des freins, eh bien rigolez maintenant !

            Si tu as oublié de fermer le poulailler, ne te plains pas que le renard t’as tout pris. 
            Si tu as laissé la trappe ouvert de ta citerne ouverte, ne te plains pas que les rats crevés ont empoisonné ton eau.
            Si tu as cramé ton repas, ne te plains pas que ton dîner n’est pas prêt !

            Sur ce site, il y a chaque jours des exemples de grosses bêtises insensées et tu trouves qu’il n’y a rien à changer ni rien à faire ? Les politiques n’ont aucun enseignements à prendre de ses crises, y a vraiment rien à faire ?

            Pour l’Espagne et l’économie intérieur et l’économie extérieur sont détruites … quelle économie penses-tu qu’il est possible de restaurer rapidement ? Quelles sont les premières mesures à prendre ?  

            N’as-tu pas encore compris que la grosse industrie et les unités de production ne sont que des  mirages sans emplois (ou si peu) ??? 

            Si ta seule idée passe par des solutions ou l’Etat se substitue à l’économie et à crédit, eh bien continue d’endetter ton pays, puisque tu aimes cela … 

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          • chris06 // 15.05.2012 à 14h37

            si la Suisse n’est pas dans une telle gabegie, c’est surtout parce qu’elle vampirise une bonne partie de la richesse produite en Europe grâce à son secret bancaire.. super modèle à suivre pour tous les pays d’Europe!

            Et puis, où ai je dit qu’il n’y avait rien à changer? Je sais pas combien de commentaires j’ai écrit sur ce blog où j’explique qu’il faut de toute urgence changer le système monétaire international, les monnaies fiduciaires flottantes sont une véritable aberration qui n’ont fait qu’amplifier les déséquilibres entre les régions du monde et sont la cause profonde de l’instabilité financière que nous connaissons aujourd’hui.  C’est sûr que c’est moins enfoncage de porte ouvertes que tes sempiternels « vision claire et vraie volonté politique »…

            « Si ta seule idée passe par des solutions ou l’Etat se substitue à l’économie et à crédit, eh bien continue d’endetter ton pays, puisque tu aimes cela … »

            Alors là, c’est vraiment la meilleure de la journée, mais où as tu bien pu lire que c’est ce que je propose? 

            Bon j’arrête là cette discussion avec toi qui n’a ni queue ni tête puisque à chaque fois tu passe de manière incohérente du coq à l’âne.. 

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          • Patrick Luder // 15.05.2012 à 18h25

            Chris06, je dois te corriger …

            Les valeurs planquées dans des coffres ne sont que de l’argent dormant et ne font pas tourner l’économie ! La vampirisation des fortunes étrangères reste dans des coffres hermétiques, elles n’atteignent pas l’économie Suisse. Les montants dormants de dictateurs échus ont été restitués aux pays concernés.
             
            Si  l’Euro s’écroule et que le CHF tiens bon, les seules réserves françaises qui resteront, seront celles qui auront été planquées dans les coffres Suisses. Dans ce cas, les seules entreprises qui seront aptes à repartir, seront celle dont leurs économies ne se seront pas vaporisées.

            Alors, on dit pas merci à qui ?    

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          • Patrick Luder // 15.05.2012 à 18h38

            chris06, quand tu dis que les restrictions budgétaires ou l’austérité sont des aberrations qu’il faut combattre, tu soutiens donc bien une continuité de l’endettement par l’Etat, que l’Etat soutienne l’emploi et l’économie par des dettes non ? Stpl clarifie ce point important, il faut une fois choisir une ligne de conduite …

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          • chris06 // 16.05.2012 à 07h55

            @Patrick,

            tu ne connais décidément rien au système bancaire suisse… l’argent des clients fortunés d’Europe et du monde entier qui est déposé dans les banques privées y est placé sur les marchés financiers du monde entier, sur les bourses, obligations, matières premières, etc… il peut être converti en n’importe quelle devise, en or, argent ou ce qui passe par la tête du gérant de fortune. Le tout rapporte des profits monstrueux à ces clients, sur lesquels ils paient un impôt à la confédération ou au canton (le montant est généralement négocié suivant la taille de la fortune). Cela veut dire qu’une partie non négligeable des recettes publiques provient directement des fortunes réalisées dans d’autres pays européens et déposées en Suisse.

            Tu vis vraiment dans les nuages si tu crois que l’argent ne fait que « dormir dans des coffres », renseigne toi quand même avec d’écrire de telles inepties.

            Où ai je dit que l’austérité et les restrictions budgétaires sont des aberrations qu’il faut combattre? Je n’ai jamais dit ça! Cela fait des lustres que je dis que dans les pays de l’OCDE nous sommes arrivés à un niveau d’endettement (public+privé) maximum et que désormais, les dettes totales en % du pib ne pourront que baisser, qu’on le veuille ou non.

            L’autre jour j’ai parlé d’investir les droits de seigneurage de la BCE, mais ceci n’a rien à voir avec un endettement public ou privé, c’est investir de l’argent qui n’est pas utilisé autrement. 

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          • Patrick Luder // 16.05.2012 à 11h26

            Chris06, cela fait plus de 10 ans qu’il n’y a plus de profits monstrueux possible, que ce soit en bourse ou en obligations. Ceux qui avaient eu le fin nez d’investir dans le métal précieux avant 2006 ont eu la chance de voir leur mise doubler en 6 ans mais les rendements des meilleurs gérants financiers ne dépassent actuellement que très rarement 2% par an éventuellement 4% en prenant des risques fous. A revenu non déclaré, l’imposition est de 35%, si tu met 1 million chez un gérant de fortune (ou que tu le gère bien toi même) cela pourrait rapporter au mieux 7’000.- d’impôt à partager entre commune, cantion et confédération.
            NON, je te le redis, les grosses fortunes mettent leur argent sur de simples dépôts, ils ne veulent pas le jouer à la roulette mais simplement le mettre en sûreté, et ils sont content d’avoir un intérêt de 0.3% ponctionné de 35% d’impôts, dans le meilleur des cas, leur fortune est ainsi en sécurité sans que cela leur coût de l’argent … Si tu veux je peux te donner l’adresse de gestionnaires de fortunes et de directeur de succursales bancaires, ils pourront te confirmer tout ceci.

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          • Patrick Luder // 16.05.2012 à 11h30

            Une mine d’information 
            http://www.snb.ch/

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          • Patrick Luder // 16.05.2012 à 11h37

            Oups, 2 corrections … voir http://www.snb.ch/fr/iabout/assets/id/assets_perform 

            Pour des placement en or, il aurait fallu investir en 2004

            Les placemnets déjà risqués rendent déjà moins que ce que je te disais …

            A ton avis, tu avais de l’argent à placer, prendrait tu le risque de perdre ta mise avec une rendement de 2% ou préfèrerais tu le sécuriser le temps que la tempête passe ???  

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  • Gryzor // 15.05.2012 à 07h15

    N’y aurait-il pas une erreur dans la légende du tout premier graphe du billet?
    Est-ce qu’on n’a pas M1 en vert, M2 en bleu et M3 en rouge, et non pas « M2-M1 » et « M3-M2 »?
    Même remarque pour les graphes de la Grèce dans le billet précédent.
     

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  • Gus // 15.05.2012 à 07h45

    Olivier Delamarche va jubiler sur BFM tout à l’heure

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  • chris06 // 15.05.2012 à 08h10

    @olivier,

    j’avais fait la remarque sur un autre billet, M3 comprend tous les engagements des banques à moins de deux ans (pas > 2 ans comme indiqué). Les obligations à plus de deux ans des banques ne font pas partie de M3.

    M3-M2 = instruments négociables (pensions + OPCVM + titres de créances < 2ans)
    M2-M1 =  livrets + dépôts à terme <2 ans 
    M1 = billets et pièces + dépôts à vue 
    http://www.banque-france.fr/fileadmin/user_upload/banque_de_france/Economie_et_Statistiques/2012-03-zone-euro-stat-info-evolution-monetaire.pdf 
    M3-M2 c’est principalement la trésorerie des entreprises
    M2-M1 c’est principalement l’épargne des ménages
    M1 c’est la monnaie « immédiate » 

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    • Deres // 16.05.2012 à 14h03

      C’est pour cela que toutes ces bulles en M1, avec une croissance bien supérieure à la croissance du PIB étaient anormales. Si la croissance du PIB ne créait pas cette monnaie supplémentaire, c’est qu’elle venait de l’extérieur, donc de la dette … La dette des états a donc principalement servi à arroser les électeurs qui se sont enrichis plus vite que la production de richesse. Cela ne peut pas durer éternellement. Si nos Etats s’étaient servi de cette argent pour faire des investissements productifs, cela aurait fait augmenté M3-M2, la trésorerie des entreprises …

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  • BA // 15.05.2012 à 09h14

    Mardi 15 mai 2012 :
     
    L’Italie s’enfonce dans la récession au premier trimestre.

    L’économie italienne s’est enfoncée dans la récession au premier trimestre, avec une nouvelle contraction de son Produit intérieur brut (PIB) de 0,8% par rapport au trimestre précédent, selon une première estimation publiée mardi par l’institut de statistiques Istat.

    Cette contraction est pire que celle de 0,6% attendue par les économistes, selon un consensus établi par Dow Jones Newswires.

    Sur une base trimestrielle, le PIB italien n’avait pas connu une contraction aussi marquée depuis le premier trimestre 2009 au cours duquel il avait chuté de 3,5%.

    Plombée par la crise de la dette et des plans d’austérité à la chaîne destinés à rassurer les marchés, la troisième économie de la zone euro est entrée officiellement en récession au quatrième trimestre 2011 avec un repli de son PIB de 0,7% après un recul de 0,2% au troisième trimestre.

    En glissement annuel, le PIB de la péninsule s’est contracté de 1,3% au premier trimestre, a ajouté l’Istat dans un communiqué.

    L’Istat ne donne pas de détails sur les composantes du PIB mais selon les dernières statistiques publiées, la production industrielle, pilier de l’économie italienne, s’est contractée de 2,1% au premier trimestre.

    La confiance des entreprises est actuellement de son côté à son plus bas niveau depuis la fin 2009.

    Contre toute attente, la consommation a en revanche progressé en janvier et février malgré un taux de chômage record qui a atteint 9,8% en mars.

    Le gouvernement de Mario Monti, arrivé au pouvoir mi-novembre pour tenter de redresser l’économie du pays, a révisé en baisse mi-avril ses prévisions économiques et table désormais sur une contraction du PIB de 1,2% cette année, avant une légère reprise en 2013 avec une croissance de 0,5%.

    Bruxelles et le FMI sont toutefois plus pessimistes et misent respectivement sur une contraction de 1,4% et de 1,9%.

    http://www.romandie.com/news/n/_L_Italie_s_enfonce_dans_la_recession_au_premier_trimestre35150520121030.asp

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  • Incognitototo // 15.05.2012 à 09h25

    Bonjour Olivier,

    Pour comparer des choses comparables, ne serait-il pas intéressant de rapporter vos graphiques monétaires au nombre d’habitants et au PIB ? Et aussi à l’épargne d’ailleurs…

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  • Mano // 15.05.2012 à 11h38

    Il reste à espérer que Hollande 2.0 ne sera pas trop buggué…

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    • step // 15.05.2012 à 12h05

      oula je pense pas que ce sera une version majeure, juste un upgrade mineur, façon hotfix. Du 1.1 au max quoi, le moteur interne il a pas changé.

      Avis à tous, j’ai énormément ris en lisant ça, c’est tellement vrai et ça fait relativiser bien des choses ….

      http://www.courrierinternational.com/article/2012/05/11/traverser-la-mediterranee-dans-l-autre-sens  

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      • step // 15.05.2012 à 12h13

        allez zou un petit zest de stratégie pour completer :

        http://www.presseurop.eu/fr/content/article/1982521-la-comedie-du-pouvoir

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      • Jacques Coeur // 15.05.2012 à 15h15

        Excellent Step ! 
        J’étais mort de rire en lisant l’article.
         
        Ceci dit, c’est une réalité tout ce qui a de plus d’actualité outre-Atlantique où la frontière americano-mexicaine voit son flux de migrant s’inverser.

        La croissance de la population américaine pourrait cependant ne pas être aussi vigoureuse qu’on le dit. Pourquoi ? Parce que de plus en plus de gens s’en vont.
        Les immigrants illégaux rentrent chez eux… de même que les enfants d’immigrés légaux. Et l’on a récemment appris que les Américains “pure souche” s’en vont aussi. Oui, selon nos sources, 742 citoyens américains quittent le pays toutes les heures — et ne reviennent pas.
        Ils sont si nombreux à partir que le sénateur Barbara Boxer a proposé de légiférer — une loi qui empêcherait les Américains de passer la frontière tant qu’ils n’ont pas réglé leurs comptes avec le fisc. 
        Bill Bonner

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        • step // 15.05.2012 à 15h50

          as tu constaté qu’il y avait 2 pages, la deuxieme est aussi très savoureuse et nous (enfin le gvt précédent) concerne au premier chef.

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          • Jacques Coeur // 15.05.2012 à 19h34

            Oui, et c’est l’attrait de l’article : monter en intensité dans le récit. Ou comment faire du drôle avec du grave.
            Et à part ça, comment ça va ? La famille ? La santé ?

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      • chris06 // 15.05.2012 à 15h40

        Il n’y a pas bien longtemps, l’Espagne battait tous les records d’immigration en Europe ( en 2006 le solde migratoire y était de 630 000), en 2011, l’Espagne est redevenu une terre d’émigration avec un solde migratoire négatif de 130 000 personnes. Parmi les 580 000 personnes qui ont quitté L’Espagne l’année dernière, on trouve surtout des latino-américains et … des jeunes espagnols. Le Brésil vient de durcir ses conditions d’obtentions de visas en provenance d’Espagne tellement l’afflux est important!

        Quand je pense que l’UMP et le FN ont fait campagne sur le thème de l’immigration, un danger pour la France… je me dis que très bientôt, c’est plutôt l’inverse qui risque d’arriver! 

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        • step // 15.05.2012 à 15h47

          ça je te le fait pas dire, ce sera bientot nous les émigrés économiques, j’espère qu’on sera pas vu chez eux comme eux chez nous !

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    • Deres // 16.05.2012 à 14h05

      C’est un Hollande 1.0.
      Ce modèle est tout neuf et n’a jamais servi … 

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  • chris06 // 15.05.2012 à 13h40
    • step // 15.05.2012 à 16h10

      c’est la réunion grecque ca non ?

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      • chris06 // 15.05.2012 à 16h38

        oui, la chute a eu lieu durant les 20 minutes qui ont suivi l’annonce qu’aucune coalition ne réussirait à former un gouvernement … c’est bizarre parce que ça semblait pourtant bien cuit d’avance!

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  • BA // 15.05.2012 à 14h07

    Mardi 15 mai 2012 :
     
    La Bourse de Paris repassait dans le rouge mardi après-midi, après l’échec des négociations en Grèce sur la formation d’un gouvernement, qui relance les spéculations sur une éventuelle sortie du pays de la zone euro.
     
    A 15H46, l’indice CAC 40 cédait 0,60% à 3038,17 points dans un volume d’échanges de 2,575 milliards d’euros.
     
    Wall Street, retombé lundi à des niveaux au plus bas depuis fin janvier, a ouvert, de son côté, sans direction.
     
    Aucun accord n’a été trouvé pour former une coalition gouvernementale lors d’une réunion cruciale des chefs de cinq des sept partis grecs entrés au Parlement le 6 mai. La tenue de nouvelles élections législatives paraît donc inévitable.
     
    « Cet échec ne constitue certes pas une surprise, mais assurément un risque de plus vers une éventuelle sortie de la Grèce de la zone euro », estime Alexandre Baradez, analyste chez Saxo Banque.
     
    http://www.romandie.com/news/n/BOURSEParis_repart_dans_le_rouge_plombee_par_l_echec_des_negociations_grecques58150520121559.asp

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  • BA // 15.05.2012 à 19h49

    En Grèce, le bank run s’accélère.
     
    Mardi 15 mai 2012 :
     
    Grèce : 700 millions d’euros retirés des banques grecques lundi.
     
    Les retraits d’argent dans les banques grecques ont atteint 700 millions d’euros lundi, a indiqué le président de la République Carolos Papoulias aux chefs des partis politiques grecs qu’il a reçu, selon les actes publiés mardi sur le site de la présidence.
     
    « Lors d’un entretien téléphonique avec le gouverneur de la Banque de Grèce, Georges Provopoulos, ce dernier m’a informé que la situation des banques était très difficile et que le système bancaire était actuellement très faible. Les retraits ont atteint la somme de 700 millions d’euros jusqu’à 16H00 lundi » a déclaré Carolos Papoulias, estimant par ailleurs que la situation serait pire au cours des deux prochains jours.
     
    « M. Provopoulos a dit qu’il n’y avait pas de panique, mais qu’il y avait une grande inquiétude qui pourrait se transformer en panique », a ajouté M. Papoulias.
     
    L’inquiétude est provoquée par l’incertitude politique qui a suivi le scrutin législatif du 6 mai, au cours duquel aucun parti n’a reçu de majorité, plongeant le pays dans une paralysie politique.
     
    Le chef de l’Etat a présidé lundi et mardi des réunions des chefs de partis, tentant en vain de former un gouvernement de coalition. Finalement, le pays doit avoir recours à de nouvelles élections en juin.
     
    En février, l’ancien ministre des Finances, Evangélos Vénizélos, avait chiffré à quelque 16 milliards d’euros les sommes déposées à l’étranger depuis 2009, début de la crise de la dette, dont 32% dans des banques au Royaume-Uni, et 10% dans des banques en Suisse.
     
    http://www.romandie.com/news/n/_Grece_700_millions_d_euros_retires_des_banques_grecques_lundi_96150520122138.asp

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  • Dubreuil // 16.05.2012 à 07h18

    Qui bénéficie de cette créatino monétaire ?
    http://globaleconomicanalysis.blogspot.fr/2012/05/spain-potpourri-official-denials-from_15.html?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed:+MishsGlobalEconomicTrendAnalysis+%28Mish%27s+Global+Economic+Trend+Analysis%29&utm_content=Google+Reader
    ou on voit que le credit crunch en cours est totalement biaisé, les banques ont du crédit gratuit, les grandes entreprises des cadeaux, les PME et ménage c’est le crash.
    Pas sur que ca permette de rembourser au final et de rééquilibrer
     

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