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18.avril.201318.4.2013
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PIB trimestriel de l’Allemagne

Analysons aujourd’hui la situation du PIB de l’Allemagne (vous trouverez pour mémoire dans ce billet une introduction au PIB, et dans cette série, la situation des autres pays) : À partir d’une base 100 au 1er trimestre 2005, on observe la croissance régulière durant 3 ans, avant la très forte chute de 2008. Depuis, l’Allemagne […]
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Analysons aujourd’hui la situation du PIB de l’Allemagne (vous trouverez pour mémoire dans ce billet une introduction au PIB, et dans cette série, la situation des autres pays) :

Évolution PIB Allemagne

À partir d’une base 100 au 1er trimestre 2005, on observe la croissance régulière durant 3 ans, avant la très forte chute de 2008. Depuis, l’Allemagne a redémarré, mais croit plus lentement qu’avant :

Évolution PIB Allemagne

Voici le détail de la génération de la croissance (courbe rouge), par la consommation, l’investissement, le commerce extérieur et les stocks (qui ont évidemment en moyenne une contribution proche de zéro) :

Contributions évolution PIB Allemagne

Le même en détaillant la consommation privée et publique :

Contributions évolution PIB Allemagne

On noté le rôle important du commerce extérieur dans la croissance du pays.

On note a contrario à quel point l’Allemagne a souffert de la chute de ses exportations en 2008/2009.

Évolution PIB Allemagne

On observe bien sur le graphique précédent l’énorme trou d’air de la croissance, avec près de -7 % en 2008/2009… L’embellie a été très nette, mais cette bonne situation, équivalente à celle de 2006 s’est rapidement retournée…

Terminons par une vision du PIB par habitant, pour bien voir l’effet « positif » sur la croissance par habitant de la triste démographie allemande :

Évolution PIB par habitant Allemagne

Évolution PIB par habitant Allemagne

On observe un niveau actuel de PIB par habitant inférieur de près de 15 % à ce qu’il serait si la tendance passée s’était maintenue – montrant son caractère artificiel.

Évolution PIB par habitant Allemagne

Au final, les perspectives de croissance semblent donc limitées…


Prenons pour terminer un peu plus de recul sur le pays. Voici l’évolution longue du PIB :

Évolution PIB Allemagne

et du PIB par habitant :

Évolution PIB par habitant Allemagne

Ici en moyenne décennale (tout va bien, la croissance va bientôt revenir !)

Évolution PIB par habitant Allemagne

Ici en comparaison avec la France :

Évolution PIB France Allemagne

  • on note la grande supériorité (en terme de croissance) de la France sur l’Allemagne entre 1960 et 1980, dans un contexte de diminution rapide de la croissance ;
  • au milieu des années 1980, les deux pays sont assez proches, et le taux de croissance se stabilise à un niveau bas ;
  • en 1990, le PIB allemand est boosté par la réunification, puis entame une baisse tendancielle jusqu’au début des années 2000, où cet effet disparait ; sa croissance rejoint celle de la France ;
  • dans les années 2000, le modèle allemand, basé désormais sur la compression des salaires, et donc de sa demande intérieure, et sur le commerce extérieur, est notablement mois efficace que le nôtre ;
  • après la crise, les PIB semblent se stabiliser à un niveau de 1 %.

Voici ici le comparatif entre PIB et PIB par habitant :

Évolution PIB France Allemagne

Évolution PIB France Allemagne

Et ici une analyse sur 2000 ans :

Évolution PIB France Allemagne

Évidemment, les 1 500 premières années correspondent à une économie agricole, qui ne connait aucun gain réel de productivité, et donc aucune croissance…

La même chose sur 200 ans :

Évolution PIB France Allemagne

On note donc le caractère totalement exceptionnel de la croissance très forte des Trente Glorieuses !

Pour finir, zoomons sur une composante importante du PIB : le commerce extérieur

Évolution PIB France Allemagne

Saute ici aux yeux l’incroyable excédent commercial allemand – 200 Md€ par an ! Rappelons qu’à ce niveau, il ne respecte pas les limites supérieures autorisées par Bruxelles. Il est dangereux, car il déstabilise la zone euro…

Voici le détail du commerce extérieur :

Évolution PIB France Allemagne

Évolution PIB France Allemagne

Évolution PIB France Allemagne

 


Cartoon Dessin Croissance

122 réactions et commentaires

  • Vénus-Etoile du Berger // 18.04.2013 à 06h56

    «On note une croissance de la consommation nulle depuis un an, seul le commerce extérieur tire encore le pays. »

    le commerce extérieur «tire» le pays vers zéro.

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  • BA // 18.04.2013 à 07h06

    Troisième trimestre 2012 :

    Allemagne : dette publique de 2150,482 milliards d’euros, soit 81,7 % du PIB.

    Qui croit encore que l’Allemagne va accepter de donner plus d’argent aux Etats européens périphériques ?

    Qui croit encore que l’Allemagne va accepter de donner plus d’argent au budget de l’Union Européenne ?

    Qui croit encore que l’Allemagne va accepter de payer des taux d’intérêts supérieurs aux taux d’intérêt qu’elle paie aujourd’hui lorsqu’elle lance un emprunt ? Qui croit encore que l’Allemagne va accepter la création des eurobonds ?

    Bref, qui croit encore que l’Allemagne va accepter de payer pour les autres ?

    Qui ?

    Christine Lagarde ?

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  • elgringo // 18.04.2013 à 07h12

    Les exportations de l’Allemagne, sont les importations d’autres pays, un enfant de 6 ans peut comprendre cela, sauf nos politiques qui pensent que le « modèle » Allemand EST la solution :
    Il suffirait que tous les pays soient plus compétitifs pour avoir tous des excédents commerciaux ! (vers Mars peut être…)

    Cela donne le vertige…

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    • Sylvain // 18.04.2013 à 10h29

      Nos politiques ne sont peut-être pas toujours de lumières mais je pense qu’ils ont compris que les échanges commerciaux sont un jeu à somme nulle.
      Ce qu’à fait l’Allemagne, c’est se rendre compétitive pour profiter de la croissance des pays émérgents hors d’Europe… Si les pays du Sud de l’Europe avait fait de même, ils auraient partagé avec l’Allemagne les excédents commerciaux vers ces pays.

      Certains estiment que l’Allemagne s’est rendu compétitive injustement (et au détriment de sa propre poulation). Il est cependant difficile de lui reprocher d’avoir affûté ses armes pour la compétition mondiale, surtout que la grande majorité des Allemands semblent être satisfaits de la politique menée et que les dirigeants allemands n’ont jamais caché leur ligne directrice.

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      • Bouddha vert // 18.04.2013 à 23h58

        Bonsoir,
        Si on peut considérer l’attitude de l’Allemagne comme contre-productive, c’est parce que 70% de son export se fait dans l’eurozone, dans la vraie vie, elle sauve sa peau mais cela détruit des industries nationales et provoque l’explosion des importations au profit de l’Allemagne et sans que se dessine une Europe acceptable pour les populations.
        Par ailleurs, les schémas d’OB montrent bien que sur le volet économique la tendance de fond n’est pas à la croissance (et avec quelle énergie?)

        De quelle Europe voulons nous?

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    • cording // 18.04.2013 à 11h30

      Il n’y a pas que les politiques à penser qu’il faut imiter l’Allemagne, ce sont leurs chiens de garde médiatique, aussi! Paresseux et conformistes intellectuellement!

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    • G L // 18.04.2013 à 20h23

      Il y a quelques dizaines d’années le modèle c’était le Japon…

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  • Ankou78 // 18.04.2013 à 08h00

    Nous sommes entrés dans une nouvelle ère.

    La croissance n’a aucun sens, euhhhhhhh, si du coté négatif.

    Il faut s’attendre, et savoir gérer une décroissance durable d’abord pour les pays « riches » industrialisés.
    Le temps d’un alignement avec les PVD.

    Plusieurs générations, je pense!

    Et lier croissance et bien-être est une invention du monde de la Finance

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  • FLURY // 18.04.2013 à 09h12

    Beau travail, la dépendance de l’Allemagne aux exportations est vraiment à souligner et montre parfaitement à quel point les politiques d’austérité en Europe, cheval de bataille de Merkel sont mortifères pour l’Allemagne, une sorte de suicide, d’où les efforts qu’elle déploie pour modifier la part relative de l’Europe dans les exportations de l’Allemagne. Bel esprit européen!

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    • Fabrice // 18.04.2013 à 09h35

      Si l’esprit européen est un peu aux oubliette on ne peut reprocher à Merkel de tenter de tout faire pour son pays (même si sa politique misant que sur les exportations en sacrifiant sa consommation intérieur est je suis d’accord avec vous du suicide).

      si notre président faisait de même en se battant sur une stratégie sur le court et long terme (tout en travaillant à sauver ce qui peut être sauvé de l’europe des citoyens), ce ne serait pas de refus.

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    • Macarel // 18.04.2013 à 17h56

      Merkel s’en fiche de l’Europe, elle joue la carte de l’Allemagne dans la mondialisation.

      Il ne faut pas oublier qu’elle vient d’Allemagne de l’ Est: tout sauf le communisme.

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    • MJL // 18.04.2013 à 20h41

      Pour ça, l’Allemagne a fait le pari de la Chine (pari risqué je pense).

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  • karim ben mustapha // 18.04.2013 à 09h46

    Interessant votre analyse PIBienne, et la comparaison avec la France notamment, est il possiblle de lier cette evolution des PIB de ces deux pays avec d’autres parametres comme celle (evolution) des deamndes d’emplois, du chommage, du taux d’urbanisation/ou de pertes de terres agricoles, des revenus moyens par habitant etc bref il serait interssant de coupler la dynamique PIBienne, donc la croissance (en general) avec d une part le bien etre social et dautre part quantifier son « agression » sur la nature et ces ressources, bien que le secteur industriel de ces deux pays doit en eralite importer beacoup de ces besoins en matieres premieres d’autres pyas notamment d’Afrique te d’Asie.

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  • Bigtof // 18.04.2013 à 10h02

    Comme toujours, excellent billet !

    Au demeurant, ma fille a passé 1 an à Munich où elle a trouvé un de ces minijobs : 250 €/mois pour 80 heures, soit 3 €/H. Elle n’était pas seule : le nombre de minijobs est ahurissant, dans une ville où le coût de la vie est particulièrement élevé.

    Et l’on nous dit que les choses vont bien là-bas ?

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    • Sylvain // 18.04.2013 à 10h56

      Pour y vivre depuis 5 ans, je peux vous confirmer que la situation est plutôt agréable en Allemagne en ce moment. Il y certes les minijobs (à 400 €, pas 250 €) qui sont une sorte de cache-chômage. Dans l’esprit libéral allemand, il vaut mieux travailler pour peu que de toucher une subvention à ne rien faire, et dans les faits, le job à 400 € est souvent un tremplin vers un meilleur emploi.
      De plus le coût de la vie est bien inférieur en Allemagne ! Munich est la ville la plus chère, mais dans les campagnes et dans les petites villes, vous seriez surpris de voir les prix bien plus bas qu’en France (loyers, restaurants…)

      Pour un ingénieur (que je suis), l’Allemagne est un éldorado, tant au niveau de rémunération qu’au niveau de postes intéressants à pourvoir dans tous les domaines de l’industrie.

      Le bas niveau de chômage est à relativiser par le démographie. D’ici 2030, la poulation de l’Allemagne ne diminuera que de 3% (et non pas drmatiquement, comme le dit Olivier) mais le nombre d’actifs diminue bien plus vite.

      Sur la démographie, il est d’ailleurs intéressant de noter que les Allemands prennent la chose avec sang-froid. Ils sont conscients de la chose, se préparent économiquement pour une société vieillissante et ne se montrent pas catastrophistes. J’ai l’impression que les Francais (et notamment Olivier dans son article) sont plus alarmés par la diminution de la population que les Allemands eux-mêmes ! Une sorte de revanche nataliste…

      Bref tout n’est pas rose, mais la situation est bonne. Il serait temps que les Francais fassent leur propre autocritique au lieu de pointer les Teutons du doigt. Les mentalités allemandes seront toujours différentes des notres et il faut vivre avec… En bonne entente !

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      • Bigtof // 18.04.2013 à 15h58

        Bonjour,

        Je vous confirme le salaire de ma fille. Le montant de 400 €/mois est la limite à ne pas dépasser pour continuer, en tant qu’employeur, à profiter de l’exonération de charges. Au delà les salaires sont soumis à cotisations.
        Et en effet, lorsque un mois, ma fille a presque dépassé ce seuil de 400 € (en faisant plus d’heure dans son resto) l’employeur a simplement recruté une autre fille en minijob, au lieu de laisser ma fille avoir un salaire normal. Bref un effet d’aubaine total.
        Mais il est vrai que ma fille n’est pas ingénieur… Elle était jeune travailleuse post bac, en « wandern » avant de choisir son orientation, un peu à l’allemande, justement..

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      • step // 19.04.2013 à 13h46

        « Le bas niveau de chômage est à relativiser par le démographie. D’ici 2030, la poulation de l’Allemagne ne diminuera que de 3% (et non pas dramatiquement, comme le dit Olivier) mais le nombre d’actifs diminue bien plus vite. »

        C’est bien cela qui est dramatique. plus de pensionnaires et bien moins d’actifs. mais effectivement tout va bien.
        Moi je recommande: un petit séjour à 300 E /mois pendant 1 ou 2 ans et une bonne absence de perspective vu la récession qui se profile, y compris en allemagne. Cela rend généralement une vision plus claire des choses.

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        • Sylvain // 19.04.2013 à 14h01

          Mouais… Quand on est un peu débrouillard, les perspectives, on pe se les créer soi-même. J’ai été au chômage en 2009 pendant 9 mois sans avoir droit aux allocs et seulement à 6 mois de Harz IV (RSA). Croyez-moi, ma vision est bien claire.

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  • step // 18.04.2013 à 10h05

    concernant la croissance allemande, passer d’environ 1% lors en 2010 à 0,3% env en 2013, j’ai du mal à ne pas appeler ça caler, le carburant (ie l’endettement des voisins) s’étant tari. J’attends avec amusement la contorsion des politiques allemands pour leur expliquer que les sacrifices consentis pour booster leur commerce extérieur par le ratatinement de leur pouvoir d’achat, ne leur seront jamais rendu. Si ils sont un peu malins ils vont attendre que la majorité de la population allemande soit atteinte de troubles de la mémorisation, ce qui ne saurait tarder.

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  • BA // 18.04.2013 à 11h27

    Jeudi 18 avril 2013 :

    Les quatre principaux instituts économiques allemands nous avaient annoncé que la croissance serait de 1% en Allemagne pour l’année 2013.

    Aujourd’hui, ils viennent de nous annoncer qu’en fait, la croissance sera de 0,8% en Allemagne en 2013.

    Bon, alors, faudrait savoir.

    Depuis des années, à chaque fois, les instituts économiques d’Allemagne, de France, d’Italie, d’Espagne, etc, nous annoncent des chiffres de croissance en hausse …

    … et à chaque fois, quelques semaines plus tard, ils abaissent leurs prévisions de croissance …

    … et à chaque fois, dans le monde réel, la croissance est encore plus faible que tout ce qui avait été prévu !

    Les instituts économiques sont-ils nuls ?

    Ou alors ils font exprès de nous mentir ?

    Allemagne : les instituts abaissent la prévision de croissance 2013 à 0,8%.

    Les principaux instituts économiques allemands ont abaissé jeudi leur prévision économique pour l’Allemagne cette année, tablant désormais sur une croissance de 0,8%, contre 1% précédemment, mais avec un redressement de la première économie européenne dès le printemps.

    Pour 2014, ces quatre instituts, qui représentent divers courants de pensée économique, tablent sur un net rebond de 1,9%, davantage que le 1,6% prévu actuellement par le gouvernement allemand.

    http://www.romandie.com/news/n/_ALERTE___Allemagne_les_instituts_abaissent_la_prevision_de_croissance_2013_a_08_majmtrref16180420131107.asp

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  • Arnould // 18.04.2013 à 12h46

    La croissance à quoi bon? J’ai fait un seul enfant, et si tous les Français faisaient comme moi, dans 50 ans il n’y aurait plus que 30 millions de Français dans un pays où les infrastructures sont calculées pour 60 millions d’habitants. Le paradis pour nos descendants, ce que nous désirons officiellement tous, n’est ce pas? Peut-être que les Allemands ont compris?

    NB: oui, c’est un peu provocateur, mais c’est ma nature, désolé.

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    • chris06 // 18.04.2013 à 16h46

      Les infrastructures avec moitié moins de personnes pour les maintenir et les utiliser, je vous dis pas l’état dans lequel elles seront dans 50 ans….

      Maintenir une route en état pour une circulation du simple ou du double ça coûte à peu près la même quantité de main d’oeuvre et d’équipement (le double de circulation ne veut pas dire le double de maintenance). Donc si vous avez moitié moins d’utilisateurs de route qui paient des impôts pour les maintenir en état mais que vous avez à peu près les mêmes coûts de maintenance, le vous laisse faire le calcul pour voir comment leurs impôts vont augmenter

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  • odeur_de_sapin // 18.04.2013 à 13h05

    Je me demande pourquoi vous continuer à vouloir faire gober par vos fans qui n’ont aucun esprit critique le triptyque suivant :

    Motivation des Lois Hartz = malmener le salarié précaire et donc = booster les exportations pour profiter de l’euro et ainsi malmener les économies des pays de l’euro.

    Ce faisant, comme je peux le lire dans des commentaires vous instiguer dans l’esprit de vos lecteurs un raccourci malsain du genre « Si ca va mal chez nous et les autres pays de l’euro c’est because les Allemands ».

    Un beau billet n’en fais pas nécessairement une vérité, et une information répété X fois n’en fais pas une vérité non plus

    « le modèle allemand, basé désormais sur la compression des salaires »

    elle peut induire en erreur.

    De qui parle-t-on ?
    De quel contexte parle-t-on ?
    De quel but parle-t-on ?

    Je vous invite à consulter l’ouvrage « La mutation du modèle social allemand » dont voici un lien vers un extrait

    http://rea.revues.org/3618

    On peut y lire que les minijobs par exemple sont complémentaires de tout un système d’allocations qui ne cesse que lorsque le revenu gagné dépasse la barre des 1501 euros.La réforme du travail ne se résume pas juste à des mini-jobs mais comporte tout un tas de dispositifs et de cas particuliers

    En effet, la situation décrite par l’ouvrage montre une situation bien plus nuancée, pragmatique, complexe que le laisse supposer la sentence que vous énoncez régulièrement «le modèle allemand, basé désormais sur la compression des salaires » veut bien le laisser croire. Je ne peux pas résumer ici un ouvrage de 200 pages, mais l’extrait donne quelques pistes déjà.

    Ensuite bien évidemment, il ne s’agit pas de compression de salaire généralisé pour toute la population active.

    D’autre part cela concerne essentiellement les personnes au chômage souvent pour des emplois peu qualifiés dans un premier temps, comment ces personnes là pourraient-elles directement influencer sur les exportations allemandes ? qui semble être la motivation qu’on prête aux décisions politiques allemandes pour leur réforme du marché du travail.

    Le salaire de l’ouvrier spécialisé chez Mercèdes, du technicien qualifié chez ThyssenKrupp, n’a pas été raboté, ni comprimé.

    J’aimerais bien comprendre comment des minijobs chez MacDo peuvent améliorer de façon significative l’exportation des machines-outils dont l’Allemagne est le premier exportateur mondiale, …je m’attends à de sacrés circonvolutions idéologiques …  Oui, peut-être que l’employé fabricant des machines-outils va pouvoir acheter son MacDo 20% moins cher … Ouuaaii …

    La réforme du marché du travail pour placer dans les entreprises pour exporter des employés ex-chômeurs super-opérationnels que l’on va payer 400 euros/mois … qui peut croire cela ?

    Et pour ce qui est la réunification qui a boosté l’économie allemande … se retrouver avec des Länder dont le taux de chômage flirte avec les 25% … c’est vrai que ca a boosté le taux de chômage de l’Allemagne dans son ensemble de 4% à 9 et quelques, dans les années 90. Les structures sociales du traitement du chômage allaient dans le mur.

    Et enfin, collectivement on peut se poser la question, vaut-il mieux des chômeurs en masse, ou des salariès ex-chômeurs peu réménurés pendant un certain temps ? Le cout social à moyen terme est très différent pour tout un tas de point de vues.
    Certes ce modèle a sûrement des défauts qui ont été adoucis par la suite si on consulte le livre.

    Je ne pense pas que l’Allemagne avait la motivation machiavélique dans la réforme de leur marché du travail dans le sens de laminer la balance commerciale de leurs voisins, de toute manière je ne vois pas comment les mini-jobs chez MacDo peuvent améliorer la vente des machines outils Allemandes en France.

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    • Guillaume81 // 18.04.2013 à 13h42

      Odeur de Sapin, vous écrivez : « Oui, peut-être que l’employé fabricant des machines-outils va pouvoir acheter son MacDo 20% moins cher ».
      1°) Vous commencez à comprendre un mécanisme archiconnu des économistes qu’on appelle la déflation des prix et des salaires. Comme ca a l’air un peu difficile, un modeste fan idiot et endoctriné de Berruyer va tenter de vous éclairer.
      C’est au fond très simple et mécanique : lorsque les prix baissent, l’ouvrier qualifié, à salaire inchangé, gagne du pouvoir d’achat mécaniquement. Dès lors pourquoi irait-il demander plus de sousous à son gentil patron ? A la longue, vous obtenez une stagnation des salaires nominaux.

      2°) Les services ne se réduisent pas à Macdo. L’industrie est une grande dévoreuse de services (nettoyage, entreposage, livraison) : si le prix de ces services diminue, l’industriel peut répercuter sur les prix la baisse du coût des services nécessaires à la fabrication de sa marchandise.
      Vous voyez, c’est un raisonnement très simple, pas la peine d’effectuer des « circonvolutions idéologiques ».

      3°) Les Etats occidentaux, depuis la fin du Moyen Age, sont devenus par définition « machiavéliques ». Inutile d’ajouter une connotation morale au terme « machiavélique  » (Machiavel = méchant), les Etats ne sont pas « méchants », ils poursuivent leurs « intérêts. », ils persévèrent dans leur être, si vous voulez. L’Allemagne persévère dans son être mercantiliste, point barre.

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      • Sylvain // 18.04.2013 à 14h23

        Très bonne analyse, Guillaume81 ! Elle mérite quelques compléments pour le cas particulier de l’Allemagne:

        1°) L’Allemagne n’a pas connu de déflation mais une modération des prix et salaires. Le pouvoir d’achat a stagné dans les années 2000 comme partout en Europe.

        2°) Découle du point 1. De part sa modération salariale, l’Allemagne gagne en compétitivité.

        3°) L’Allemagne s’est simplement adaptée plus vite que les autres pays européens à la nouvelle compétition industrielle mondiale. Les pays du Sud qui n’ont pas suivi ont beau jeu de la dire égoiste. L’intérêt de l’Allemagne est pourtant que ses partenaires européens soient forts car elle ne pourra pas longtemps être un îlot de prospérité au milieu d’une Europe dévastée.

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      • odeur_de_sapin // 18.04.2013 à 14h24

        L’ambiance de mon texte est à prendre au second degré bien sur, j’ai du mal à faire un commentaire avec le sérieux d’une momie desséchée. Donc sur un air jazzy ludique, déjà que c’ est la crise …

        Ceci dis, c’est une boutade imagée évidemment, l’exemple du MacDo à –30% pour l’employé de la société de machines-outils exportatrice et le fait que l’Allemagne soit premier exportateur mondial de machines-outils.

        Sur le plan des principes votre regard est tout à fait cohérent.

        Mais Si on reste sur l’exemple, assez parlant à priori pour comprendre, de la société de machines-outils exportatrice qui ferait appel à des services dont les employés seraient des ex chômeurs en mini-jobs.

        Ce serait quoi ? nettoyage, entreposage, livraison comme vous le dites. A votre avis quel % du prix ces services représentent t ils à priori dans le cout d’une Machine-Outil, on aurait déjà une petite idée plus concrète de l’impact des lois Hartz sur le fait que l’Allemagne soit 1er exportateur mondial de MO.

        Je ne m’avancerais pas à donner un chiffre précis, 1% 2% 3% …? mais honnêtement que cela soit l’élément décisif …ne me dites pas que vous y croyez vous ???

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      • odeur_de_sapin // 18.04.2013 à 14h56

        Mais au delà des discussions concernant l’Allemagne … je sais pas vous … mais moi pour améliorer ma situation j’essaye déjà de commencer à influencer sur ..ce que je peux influencer directement .que.plutôt d’abord accuser mon voisin de ne pas jouer assez collectif.

        On ne pourrait donc strictement rien faire en interne en France qui améliore notre situation et on en est réduit à invoquer des réformes sociales en Allemagne. Oui …effectivement, ca craint.

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      • Arnould // 19.04.2013 à 17h03

        et 2) surtout, SURTOUT, maintenance!

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    • jducac // 18.04.2013 à 14h09

      @ odeur_de_sapin Le 18 avril 2013 à 13h05

      « Si ca va mal chez nous et les autres pays de l’euro c’est because les Allemands ».

      Vous avez mille fois raison de dénoncer cette prise de position qui témoigne d’une erreur d’analyse, d’un jugement faux et simpliste et qui, de plus, vise à susciter une division au sein de la communauté européenne.

      Ce manque d’objectivité et cette tendance à désigner l’Allemagne, le meilleur de la classe, comme le responsable des mauvaises performances de ceux qui manquent de courage et d’implication à corriger leur conduite irresponsable, finit par être coupable et anti coopératif. C’est encore pire lorsque certains s’emploient à évoquer en plus le nazisme, pour mieux saboter la construction européenne.

      Votre observation rejoint celle de Paul-Henri de Limbert dans son éditorial « La diagonale du flou » proposé dans le Figaro d’ aujourd’hui quand il dit notamment :

      « La France fait de plus en plus penser à ces mauvais élèves qui, à la fin d’un premier trimestre catastrophique, disent d’un air entendu à leur professeur « Je vous surprendrai au deuxième » puis s’en vont faire l’école buissonnière. Il arrive que le professeur se lasse….. Car enfin, voila près d’un an que François Hollande nous assure qu’il est vertueux. Mais voilà près d’un an qu’il est le seul à le penser. Il donne surtout l’impression de remettre sa vertu à demain, et avec elle les économies et les réformes…… »

      http://www.lefigaro.fr/mon-figaro/2013/04/17/10001-20130417ARTFIG00653-la-diagonale-du-flou.php

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  • Vénus-Etoile du Berger // 18.04.2013 à 13h47

    le 18 avril 2013
    Pour Merkel, le SMIC est la cause du chômage en Europe
    Hostile à l’instauration d’un salaire minimum imposé à l’ensemble des entreprises allemandes, la chancelière a justifié son refus en pointant du doigt les dégâts du SMIC dans les autres pays.

    Pour Angela Merkel, le salaire minimum n’a de sens que négocié branche par branche. La chancelière allemande a donc redit ce jeudi 18 avril son opposition ferme à un salaire plancher généralisé, dans un entretien au quotidien populaire Bild Zeitung.

    Et pour justifier son refus, elle n’a pas hésité à tacler les pays qui, comme la France, ont instauré un Smic. C’est, selon Angela Merkel, la « raison » qui explique que « de nombreux pays en Europe ont un taux de chômage bien plus élevé que chez nous, du fait que les salaires et le rendement ne sont pas en rapport ».

    Un argument qui peut faire mouche auprès de l’électorat alors qu’avec un taux de 6,9%, l’Allemagne connaît actuellement un chômage proche de son niveau le plus bas depuis la Réunification en 1990.

    Flexibilité par région

    Angela Merkel s’est dite strictement opposée à « un salaire minimum généralisé imposé par les politiques », en référence à un projet de loi en ce sens adopté début mars par l’opposition de gauche qui contrôle la chambre haute du Parlement (Bundesrat), selon le tablöid.

    L’Allemagne n’a pas de salaire minimum applicable à tous les salariés, mais les partenaires sociaux ont la possibilité d’en fixer, région par région et secteur par secteur: c’est déjà le cas pour le BTP, le personnel d’entretien ou encore les peintres en bâtiment.

    Le projet a peu de chances d’aboutir

    Pour pallier les dérapages dans certains métiers, les conservateurs (CDU et branche bavaroise CSU) de Angela Merkel veulent introduire un salaire minimum obligatoire dans les secteurs qui en sont encore dépourvus.

    Début mars, le Bundesrat, qui représente les seize Etats régionaux, s’était prononcé pour un salaire minimum horaire de 8,50 euros, applicable dans tout le pays, ce qui n’existe pas actuellement en Allemagne.

    Le Bundestag, chambre basse du parlement allemand, où les partis de la coalition gouvernementale conservatrice et libérale ont la majorité, doit se encore pencher sur ce projet de loi qui selon toute vraisemblance, sera rejeté.
    (Avec AFP)
    http://www.challenges.fr/europe/20130418.CHA8545/pour-merkel-le-smic-est-la-cause-du-chomage-en-europe.html

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    • jave // 18.04.2013 à 22h30

      ‘The minimum-wage law is the most anti-Negro law on the books.’
      – Friedman

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  • BA // 18.04.2013 à 14h36

    Jeudi 18 avril 2013 :

    L’euro n’est plus une monnaie unique !

    Ce sont deux articles dans des journaux allemands qui ont révélé l’affaire : Die Welt a publié dimanche 14 avril un article intitulé « La planche à billets incontrôlable », alors que son confrère l’hebdomadaire Wirtschaftswoche accuse la Banque de France d’être l’éminence grise qui a incité la BCE à violer ses règles de fonctionnement.

    http://www.welt.de/finanzen/article112420942/Die-europaeische-Notenpresse-geraet-ausser-Kontrolle.html

    http://www.wiwo.de/politik/europa/banque-de-france-die-graue-eminenz-hinter-der-ezb/7599876.html

    De quoi s’agit-il exactement ?

    La BCE a mis en place un marché baptisé STEP qui permet aux banques centrales nationales, comme la Banque de France, d’échanger avec la BCE des actifs toxiques contre de l’argent frais.

    En clair, cela veut dire que la Banque de France transforme dans ses comptes des titres qui ne valent potentiellement plus que des clopinettes en de bons vrais Euros bien réels.

    Les journalistes allemands accusent la Banque de France d’avoir transformé cette lessive artisanale du linge sale des banques françaises en une lessiveuse industrielle, afin d’épurer les actifs toxiques qui plombent les comptes des quatre plus grandes banques françaises, notamment le Crédit Agricole, dont les bilans seraient gravement dans le rouge.

    Pour les Allemands, transformer du papier sans valeur en Euros, c’est faire fonctionner la planche à billets, chose qui reste leur pire cauchemar depuis l’hyper-inflation de la république de Weimar.

    Mais au delà des réticences de l’Allemagne, cette planche à billets franco-française qui contourne les règles de la BCE, avec sa complicité, sonne le glas de la monnaie unique Européenne.

    En effet, il y a désormais plusieurs Euros.

    Pour les Grecs et les Chypriotes, c’est l’Eurodrachme, une monnaie forte imposée par l’Allemagne. Pour sauver leurs banques, on ruine le pays, on se sert dans les comptes des particuliers, mais pas question de faire marcher la planche à billets.

    Pour sauver le Crédit Agricole, on invente l’Eurofranc, une monnaie qui faiblit puisqu’on en produit des masses à partir de rien.

    Evidemment, l’Euro reste la monnaie commune, mais ce n’est donc plus une monnaie unique. C’est comme si le taux de change entre l’Eurofranc, l’Euro-drachme était fixé arbitrairement comme le fait la Chine pour le Yuhan, un équilibre fictif. Voilà donc que réapparait une sorte de « serpent monétaire européen » où chaque pays fait fluctuer le volume de monnaie dans son coin.

    Si on en est venu là, c’est pour une raison simple : le système de l’Euro fort n’est pas viable car il ruine les pays du sud dont l’économie n’est pas capable d’équilibrer les échanges avec l’Allemagne.

    Jusqu’à présent, l’Allemagne a imposé sa vision d’Euro fort en écrasant les pays du sud sans pitié, mais elle ne peut pas se permettre de se comporter avec la France comme elle l’a fait avec la Grèce, le Portugal ou Chypre. Imagine-t-on une troïka venir à Paris donner des ordres au peuple français ? Ca serait la révolution. Aussi, l’Allemagne a bien dû accepter que la France fasse ce qu’elle a interdit à Chypre et à la Grèce : jouer les faux-monnayeurs aux dépens des autres pays de l’Eurozone.

    Mais cette situation nouvelle n’est pas moins intenable que la précédente. La France évitera à moindre coût la faillite des ses quatre grandes banques en transférant leurs actifs toxiques à la BCE, c’est-à-dire en nationalisant les pertes, mais on ne peut pas imaginer que la France utilise indéfiniment son monopole de faire de la planche à billets sans que l’Eurozone n’explose, soit à cause de la révolte des autres pays qui jouent le rôle de vaches à lait, soit à cause des tensions au sein de ce « serpent monétaire européen » nouveau genre.

    Tout va très bien madame la marquise.

    Tout va très bien, tout va très bien !

    http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/l-euro-n-est-plus-une-monnaie-134470

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    • Mathieu // 18.04.2013 à 17h11

      Sur cet histoire de « plusieurs euro » j’ai tout de même un peu de mal à comprendre.
      Oui ou non avons nous en Europe la libre circulation des capitaux?

      Si j’ai deux appartements sur le même palier parfaitement isolés l’un de l’autre.
      Quand le premier a une fuite d’eau, le deuxième n’est pas touché.
      Si j’ai cassé les murs entre les deux… peut importe d’où vient la fuite, tout le monde est inondé.

      De ma compréhension le problème est bien que la monnaie est unique et qu’aucune sortie n’est possible (comme c’était le cas avec le Serpent).

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  • fabien775 // 18.04.2013 à 15h00

    Vous pouvez retourner le problème dans tout les sens, la zone euro va exploser tant les problèmes
    s’aggravent de jour en jour. La seule chose est de savoir si cela va se faire d’une manière ordonnée ou dans la précipitation comme c’est le cas, la plupart du temps.

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    • chris06 // 18.04.2013 à 15h50

      Ce qui est quasi certain c’est qu’un EURUSD à 1,30 ne pourra pas tenir bien longtemps encore. Après, l’euro va t’il exploser ou non, tout ça, c’est du domaine de l’incertitude totale. Tout ce que je sais, c’est que les allemands préféreront avoir un EURUSD à 1,10 qu’un DEMUSD à 1,50 car sinon c’est tout leur modèle économique qui s’écroule. Je vous laisse faire vos propres déductions.

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  • paz // 18.04.2013 à 15h28

    Comparaison de la richesse des pays de la ZE :

    Comme le fait remarquer Wolfgang Munchau, si des données indiquent que l’Allemagne est plus pauvre que les autres pays européens, ce qui est manifestement faux, cela signifie soit que les statistiques en question sont fausses, ou du moins discutables, ce qu’elles sont en partie; mais cela signifie aussi que l’unité de mesure – l’euro – est surévalué dans certains pays par rapport à d’autres. Que la zone euro n’est donc pas une monnaie unique mais une simple zone de changes fixes entre devises nationales en fait différentes. Les écarts de richesse mesurés par la BCE mesureraient alors l’ampleur des ajustements qui doivent être effectués pour ramener la richesse des uns et des autres à une valeur normale – ajustements qui passent par un appauvrissement significatif des pays européens périphériques.

    Ce processus d’appauvrissement a commencé: les détenteurs de dépôts bancaires à Chypre ont découvert qu’ils étaient moins riches qu’ils ne le croyaient. Les détenteurs de titres de la dette grecque également. La richesse immobilière des Français pourrait se réduire sous l’effet d’une baisse à venir de l’immobilier. Ce processus n’en est qu’à ses débuts : l’étude de la BCE montre qu’il sera de très grande ampleur.

    http://blog.francetvinfo.fr/classe-eco/2013/04/17/lallemagne-est-elle-un-pays-pauvre-deurope.html

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    • chris06 // 18.04.2013 à 16h14

      La baisse à venir de l’immobilier français, on est déjà en plein dedans. C’est la chute libre. On est actuellement en moyenne sur la France à du -1% par mois minimum et ça s’accélère. Si quelqu’un a un bien à vendre, il a intérêt à sacrément baisser ses prétentions et devancer la chute, minimum 10% à 15% par rapport au prix de marché « estimé » car sinon il sera toujours en train de courir derrière la baisse et ne vendra jamais dans ce marché.

      A mon avis, c’est d’ailleurs pour cela que cette affaire Cahuzac/déclaration de patrimoine arrive maintenant et pas avant. C’est bien pratique pour tous les politiciens qui ont sous estimé leurs biens immobiliers dans leurs déclarations de patrimoine ou leur ISF. Maintenant, ils peuvent dire qu’il n’y a plus d’acquéreur aux anciens prix et que leurs biens ne sont désormais pas sous estimés. Alors qu’ils l’ont été pendant des années mais personne ne contrôlait cela.

      Genre, politicien X qui déclarait un patrimoine immobilier à 500 K Euros alors qu’il en valait plus du double il y a peu, maintenant il peut dire que personne ne sait quelle est la valeur réelle puisque le marché est en chute libre et que donc 500 K Euros n’est pas sous estimé.

      C’est pratique, ça va « nettoyer » pas mal de monde sur leurs fraudes éventuelles sur l’ISF que pratiquement tous les politiciens de France et de Navarre ont perpétué pendant la dernière décennie vu que personne ne les contrôlait.

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    • G L // 18.04.2013 à 21h45

      « La richesse immobilière des Français pourrait se réduire sous l’effet d’une baisse à venir de l’immobilier. »

      Comme je suis propriétaire d’une maison depuis plusieurs dizaines d’années ma « richesse immobilière » a beaucoup variée! (elle a beaucoup augmenté et elle baisse rapidement, sa situation faisant qu’elle est très sensible à la conjoncture.)

      Cependant je continue à l’habiter de la même façon, elle a gardé la même valeur à mes yeux et tout se passe un peu comme si c’était l’argent qui fluctuait…

      Tout ça pour suggérer que quand on pédale le nez collé au guidon il arrive qu’on ne sache plus très bien où on va ni pourquoi on y va.

      C’est à mon avis aussi le cas dans la dispute entre l’Allemagne et la France: les deux ont tort, vont probablement continuer à se disputer sur des détails et finiront par se ramasser l’une et l’autre, de manières différentes mais POUR LES MEMES RAISONS.

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  • paz // 18.04.2013 à 16h39

    Pourquoi vendre ? Autant louer pour celui qui n’habite pas dans son bien immobilier, moins d’acheteurs et la construction du neuf ne va repartir avant un moment, donc plus de locataires, tout dépend du type de logement aussi et où, ce n’est pas un marché géographiquement homogène.

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    • chris06 // 18.04.2013 à 17h23

      Si vous prenez le point de vue de l’investisseur, c’est à dire quelqu’un qui est propriétaire d’un bien immobilier non pas pour son usage personnel mais pour le rendement financier qu’il génère, vous avez un capital qui se déprécie de, mettons, 10% par an pendant… pas mal d’années (qui sait où peut se trouver le plancher?)et un rendement locatif de 2% ou max 3% net, il y a quand même pas mal d’investissements qui rapportent plus que du -7% / an et qui ne sont pas plus risqués que la pierre.

      Donc vous allez forcément avoir pas mal de ces investisseurs français, ou étrangers, qui vont se dire, plutôt vendre maintenant, à n’importe quel prix, et investir dans autre chose (même si ça rapporte 0%, c’est toujours mieux que -7%) et puis quand les prix auront chuté de 50%, racheter, et vous en aurez le double.

      Vu que les prix sont fait « à la marge » (oui, c’est le principe essentiel du capitalisme) ce sont eux qui « font les prix », pas ceux qui achètent et vendent des biens immobiliers pour leur usage personnel puisque la démographie est quelque chose qui évolue très lentement et qui est par nature beaucoup plus prévisionnel et moins volatile que les opinions des investisseurs qui peuvent changer de majorité « bull » à majorité ‘bear » en très peu de temps.

      PS : ceci n’est pas un « jugement de valeur ». Je me contente d’énoncer le principe, le raisonnement de l’investisseur. Que ça plaise ou pas, c’est un autre débat.

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      • Vénus-Etoile du Berger // 18.04.2013 à 21h45

        Bonsoir,

        « vous avez un capital qui se déprécie de, mettons, 10% par an pendant… pas mal d’années (qui sait où peut se trouver le plancher?) »

        nous devons parler davantage du min que du max, avec min=0

        min< C<max

        "quand les prix auront chuté de 50%, racheter, et vous en aurez le double."

        pas tout à fait car 1 euro aujourd'hui ne vaut pas forcément 1 euro demain

        Si entretemps on vous saisit une partie de votre capital comme à Chypre, vous êtes perdant.

        de plus tout dépend des biens que vous rachetez par la suite.

        Egalement cela dépend de la capacité de rendement de chaque bien racheté.

        En France le marché immobilier ne peut pas chuter de 50% car nous sommes confrontés à "une pénurie dans la demeure".

        Une baisse se dessine au cours du temps sur une période à peu prés de 1 an et demi toutefois elle ne peut pas atteindre 50%.

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  • paz // 18.04.2013 à 19h11

    Ceteris paribus, je pense que si l’immo chute de 10% par an en France, ça va faire une grosse secousse en Europe et ailleurs, donc les rendements des autres placements vont devenir plus qu’incertains avec un epsilon de déphasage temporel, ça ressemble à une fuite qui va nulle part dans le contexte actuel dont on ne sait pas qui va se faire rincer in fine, mais ce qui est probable c’est que quelques soient les placements, ça va rincer tous azimuts. C’est comme en régime d’écoulement tourbillonnaire, quand on sort des nombres de Reynolds, on a plus qu’à s’asseoir et assister au feu d’artifice, advienne que pourra.

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    • chris06 // 18.04.2013 à 21h16

      @paz,

      vous avez raison, tous les placements vont devenir de plus en plus incertains, c’est bien ce qui est entrain de se passer, l’incertitude concernant l’avenir du monde augmente, on sait de moins en moins ce qui va arriver….

      Mais vous savez aussi, ce que Keynes avait déjà remarqué en son temps, plus l’incertitude augmente, plus les gens préferent la liquidité. Or l’immo est un des placements les moins liquides qui soit, il faut des mois, parfois des années pour vendre. Donc…?

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      • paz // 18.04.2013 à 21h28

        Plutôt d’accord, bon ben l’Australie en liquide par exemple http://thetrustcompany.com.au/

        La liquidité est mise à mal aussi, cf Chypre.

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    • Le Bigourdan // 18.04.2013 à 21h45

      La France a 5 années de retard sur l’implosion de sa bulle immobilière par rapport à l’Espagne.
      Les prix de l’immobilier espagnol ont baissés de 40% depuis 2008 après le point haut de 2007.
      Une villa avec piscine dans la région d’Alicante qui valait 400.000 € en 2007 se vend actuellement entre 200 et 250.000€.
      Ces prix sont encore tirés à la baisse par la mise sur le marché des bien immobiliers saisis par les banques espagnoles suite aux impayés des particuliers ou à la faillite des promoteurs immobiliers.
      Un exemple:
      La banque Sabadell ,suite à la restructuration du système bancaire espagnol, est devenu la banque adjudicataire de la C.A.M et est en train de liquider les biens immobiliers de la C.A.M ( une Caja) avec des baisses de prix allant jusqu’à 60% , au travers de sa filiale Solvia.
      Ces soldes sur les biens immobiliers ont entrainé un très grand volume d’achats.
      Donc quand les prix baissent , les acheteurs sont présents.
      Par contre pour les banques , les pertes seront très importantes .
      La Sareb , bad bank de l’Etat espagnol des saisies bancaires, permettra de transférer une partie de ces pertes sur l’Etat.
      Cependant, la situation des prêts immobiliers espagnols n’est pas comparable à la France dont la très grande majorité est solvable

      Si vous voulez investir sur la cote méditerranéenne en Espagne , c’est maintenant.

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      • paz // 19.04.2013 à 11h53

        Ce qui déclenche la chute c’est le chômage, les chômeurs ne pouvant plus rembourser leurs emprunts. La France est à 11% et l’Espagne à 25% de chômage, il y a encore de la marge. D’autre part les conditions d’accès au crédit en France étaient plus restrictives que celles en Espagne où c’était la gran fiesta.

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  • BA // 18.04.2013 à 20h21

    Mardi 12 février 2013 :

    François Leclerc écrit :

    « Une deuxième porte est en train d’être fermée, avec pour ferme intention de continuer à faire porter le poids de la crise bancaire sur des États sommés de réduire leurs déficits. Ernst & Young éclaire cette perspective en rendant publique une étude selon laquelle le montant des actifs douteux détenus par les banques de l’Union européenne a atteint 920 milliards d’euros fin 2012, en progression de 80 milliards d’euros sur l’année passée, prévoyant comme avenir pour ces actifs de se retrouver dans des bad banks, dont le poids financier reposera sur les États, peut-on rajouter. »

    http://www.pauljorion.com/blog/?p=50000

    En ce moment, le mécanisme STEP fonctionne comme une énorme machine à laver :

    1- Première étape. Fin 2012, les banques privées de la zone euro ont dans leurs livres 920 milliards d’euros d’actifs pourris.

    2- Deuxième étape. A l’intérieur de chaque nation européenne, les banques privées refilent des milliards d’euros d’actifs pourris, d’obligations pourries, de créances irrécouvrables, de papier sans aucune valeur, … à la banque centrale nationale.

    3- Troisième étape. Ensuite, les banques centrales nationales refilent ces milliards d’euros d’actifs pourris à la Banque Centrale Européenne.

    4- Quatrième étape. En échange, la Banque Centrale Européenne fournit des milliards d’euros « propres » aux banques centrales nationales.

    5- Cinquième étape. Ensuite, les banques centrales nationales fournissent ces milliards d’euros « propres » aux banques privées. Par exemple, la Banque de France fournit des dizaines de milliards d’euros « propres » aux banques privées françaises.

    6- Sixième étape. Avec ces dizaines de milliards d’euros « propres », les banques privées achètent les obligations d’Etat de leur nation. Par exemple, les banques privées françaises achètent des dizaines de milliards d’euros d’obligations de l’Etat français.

    Conséquence :

    – Les Etats européens du sud (France, Espagne, Italie, etc) sont contents. Leur taux d’emprunt s’effondre. POUR LE MOMENT, les Etats européens du sud parviennent à emprunter.

    – Les banques privées françaises, espagnoles, italiennes, etc, sont contentes. Elles se sont débarrassées de dizaines de milliards d’euros d’actifs pourris. Par exemple, POUR LE MOMENT, les banques françaises ont réussi à éviter la faillite. POUR LE MOMENT, les banques françaises ne se sont pas effondrées.

    – Les dirigeants de la BCE ne sont pas contents. La BCE est devenue une gigantesque fosse à purin. Mais POUR LE MOMENT, la zone euro n’a pas explosé.

    – Les journalistes allemands ne sont pas contents. Les journaux allemands dénoncent ce scandale :

    Le journal Deutsche Wirtschafts Nachrichten : « Opération secrète : Draghi a donné à la France l’autorisation d’imprimer de l’argent »

    http://deutsche-wirtschafts-nachrichten.de/2013/04/14/geheim-operation-draghi-erteilt-frankreich-lizenz-zum-gelddrucken/

    Le journal Wirtschaftswoche : « L’éminence grise derrière la BCE. La BCE a perdu le contrôle exclusif de la politique monétaire dans la zone euro. Une partie de la politique monétaire est déjà contrôlée à Paris par la Banque de France, comme le montrent aujourd’hui les machinations du marché STEP. »

    http://www.wiwo.de/politik/europa/banque-de-france-die-graue-eminenz-hinter-der-ezb/7599876.html

    Le journal Die Welt : « La planche à billets européenne est hors de contrôle »

    http://www.welt.de/finanzen/article112420942/Die-europaeische-Notenpresse-geraet-ausser-Kontrolle.html

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  • Fab78 // 18.04.2013 à 21h35

    Je viens de lire « les faits sont tétus », en particulier le chapitre sur les actionnaires à long et à court terme.
    Et je ne peux m’empécher de faire le rapprochement avec l’Allemagne et BMW.

    Il y a au conseil d’entreprise:
    – l’actionnaire Région Bavière,
    – l’actionnaire Ville de Munich,
    – les syndicats qui sont munis de droits de vote de par le droit Fédéral, car la participation allemande est une affaire de vote et non de tempérament.

    Conclusion:
    Les syndicats français (et le patronat) se comporteront comme les syndicats allemands quand ils seront dans le même environnment juridique.
    Ce n’est pas une différence de psychologie mais simplement la loi. Quand le bulletin de vote compte, on n’a pas à montrer ses muscles.
    Quelle est la répartition des droits de vote (et non des actions) dans les grandes entreprises allemandes ?

    C’est à ce demander si l’actionnariat familial des sous-traitants allemands est vraiment un plus … Que péserait un sous-traitant, si ses employés n’étaient pas électeur de la Région Bavière et de la Ville de Munich ?

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  • BA // 18.04.2013 à 22h08

    Jeudi 18 avril 2013 :

    Sur son blog, Jean-Pierre Chevallier écrit que, dans la zone euro, « chaque jour qui passe sans tsunami bancaire est un miracle. »

    Lisez cet article :

    STEP et TCN.

    Les bilans des grandes banques centrales ont explosé depuis les turbulences financières initiées par le bombardier furtif B-2, Ben Bernanke, et ses acolytes…

    La Fed a reçu en dépôt un total de 2 000 milliards de dollars qu’elle place dans des bons, ce qui porte le total de son bilan à plus de 3 000 milliards de dollars, chiffres défiant l’imagination, inenvisageables auparavant par toute personne sensée. Cependant, il n’y a pas de création monétaire dans cette politique monétaire, qui n’est par ailleurs pas inflationniste.

    Comme le marché interbancaire de la zone euro ne fonctionne plus du fait que les dirigeants des banques n’ont plus confiance dans la pérennité des autres banques, la BCE a été obligée de prêter plus de 1 000 milliards d’euros à un grand nombre de banques, le total de son bilan atteignant 2 600 milliards d’euros, après avoir dépassé les 3 000 milliards peu de temps auparavant, ce qui est particulièrement inquiétant.

    Et ce n’est pas tout car la Banque de France prête à des banques à très court terme des sommes qui ont atteint un sommet de 629 milliards d’euros le 27 janvier 2009 par l’intermédiaire des Titres de Créances Négociables (TCN), qui entrent dans le cadre du STEP (Short Term European Paper) de la BCE.

    D’après les derniers chiffres publiés par la Banque de France (en données journalières), elle a prêté 486 milliards d’euros au 16 avril. La répartition des prêts au 12 avril (selon les données hebdomadaires) montre qu’elle a prêté 23 milliards d’euros à Natixis, qui serait donc la banque actuellement au bord de la cessation de paiement (d’après des informations circulant parmi les opérateurs des marchés financiers) compte tenu de l’importance de cette somme par rapport à ses 16,8 milliards d’actifs tangibles.

    Les 1 000 milliards de prêts de la BCE faisaient peur. Les 486 milliards d’euros prêtés et renouvelés chaque jour montrent que chaque jour qui passe sans tsunami bancaire est un miracle.

    http://chevallier.biz/2013/04/step-et-tcn/

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  • Dami1 // 19.04.2013 à 00h07

    Olivier, quel est votre avis sur l’idée de la suppression du salaire minimum compensé par un impôt négatif?
    Est ce que ça pourrait régler nos soucis d emploi? Quel inconvénient pourrait en découler?
    Merci par avance

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  • wuwei // 19.04.2013 à 08h23

    Dire qu’il y en a encore ici et ailleurs pour croire aux prévisions des Diafoirus de l’économie et qui font de leurs vaticinations des remèdes absolus.

    http://www.lesmotsontunsens.com/les-politiques-d-austerite-sont-fondees-sur-deux-erreurs-de-debutant-14115

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  • Benjamin Franklin // 19.04.2013 à 10h25

    @Olivier
    Mais comment pouvez-vous raisonner en termes mercantilistes comme ça ?
    Ca veut dire quoi avoir un déficit commercial avec l’Allemagne ? Ca veut dire que les allemands nous donnent des BMW et des fraiseuses, quand on leur donne des petits bouts de papiers griffonés en échange.
    Qu’est-ce qui se passera quand le déficit commercial se résorbera ? Ca veut dire que les allemands vont empiler des BMW dans un coin, que leur niveau de vie EN ALLEMAGNE, qui avant ne dépendait QUE des 93% de leur PIB qu’ils n’exportaient PAS, va rester le MEME. Et qu’ils vont cesser d’empiler des petits bouts de papier griffonés. Au pire ils ne perdent rien, au mieux ils pourront se payer des BMW à prix cassés.

    Pendant ce temps nous on n’aura plus de BMW et de fraiseuses, mais on gardera nos petits bouts de papier, qui comme chacun sait sont intrinsèquement très efficaces comme nourriture, comme logement, comme chauffage.

    Remplacez donc « BMW » par « grain » ou « pain ». C’est NOUS qui allons crever de faim.

    Et à part ça, il existe une façon très simple de savoir si les allemands ont bouffé des parts de marché en pressurant leurs ouvriers, ou bien grâce à leur productivité plus élevée : depuis 2000, la part de la masse salariale a baissé dans la valeur ajoutée allemande. Est-ce que l’excédent de valeur ajoutée dégagé en pressurant les salariés est partie en investissements, donc en accroissement de productivité réelle, ou bien en consommation de luxe des allemands fortunés ?

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    • Upwind // 20.04.2013 à 10h33

      Ou en stockage d’argent dans un paradis fiscal ?

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      • Benjamin Franklin // 21.04.2013 à 22h28

        La monnaie, ça se mange ? Quand vous thésaurisez, moins de monnaie pour autant de biens, donc déflation. Les riches font cadeau de leur pouvoir d’achat aux pauvres. Ca m’étonnerait qu’ils thésaurisent.

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  • Benjamin Franklin // 19.04.2013 à 10h32

    Ah, et puis petit détail quand même :
    Si les prix à la consommation baissent de 10%, et qu’on me demande de baisser mon salaire de 5% pour garder mon poste, et bien non seulement j’accepte, mais en plus mon pouvoir d’achat progresse de 5%.

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    • step // 19.04.2013 à 14h07

      et qui décide de la baisse des prix à la consommation ?

      Pendant ce temps en grèce… tiens cela t’ouvrira (peut être) les yeux:

      http://www.courrierinternational.com/article/2012/08/23/le-suicide-comme-facon-de-sortir-de-la-crise
      je ne parle pas de la résurgence de maladies (malaria) ou de l’augmentation du vih ou de la fièvre du nil.
      http://owni.fr/2012/07/26/tragedie-sanitaire-en-grece/

      Je ne ferai pas l’affront de signaler que tu ne m’avais indiqué ton scepticisme devant la réalité de « décès » ou de problèmes sanitaires en grèce, surtout en l’absence de chiffre.

      Les voilà.

      Ah oui, au passage, le prix de l’alimentaire a plutôt augmenté en grèce à tel point que:

      http://www.express.be/business/fr/economy/la-grece-autorise-la-vente-des-produits-alimentaires-qui-ont-depasse-leur-date-de-premption/179221.htm

      Mais bon je suppose que tu vas nous expliquer que la compression salariale qu’ils subissent est mal gérée par des ennemis invisibles de la théorie libérales, des cryptos marxistes cachés et des vrais/faux néoliberaux cryptos conservateurs. Il faudra un jour que tu comprennes qu’il n’y a QUE ça en politique et que la belle théorie que tu défends avec ardeur, ne donnera lieu que de paravent idéologique à cette pratique.

      Bientot des nouvelles du portugal (ex élève modèle, contrairement au grecs) qui bizarrement arrive au mêmes résultats.

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      • Benjamin Franklin // 19.04.2013 à 22h53

        Et tu ne t’inquiètes pas de la France, où le taux de suicide est largement plus élevé qu’en Grèce, avant comme après la crise ?

        Je ne parle pas du cas grec. Le niveau de vie en Grèce plonge déflation ou pas parce qu’il revient au niveau que lui permet réellement son économie. Le crédit facile, ça ne marche qu’un temps.
        Les français sont responsables de la classe politique qu’ils ont choisi, de même pour les grecs. On va de toutes façons bientôt les rejoindre.

        Je pensais plutôt au cas allemand qu’on évoque ici : si les prix sont restés aussi bas que les salaires, il n’y a pas eu perte de pouvoir d’achat. Si en plus les prix de l’immobilier ont baissé…

        Mais je pensais surtout à d’autres périodes. La « Grande Dépression » de 1873-1890, que tous les économistes marxistes ou keynésiens considèrent comme dramatique parce que les prix ont baissé… rapporté aux salaires, il se trouve que sur la période, le pouvoir d’achat a augmenté à un rythme supérieur à avant 1873 !
        Ou encore l’autre dépression, celle de 29. Les prix qui baissent de 25% en moyenne, et les salaires de 10%, à cause des pressions de Hoover sur toutes les entreprises. Quand la masse salariale réelle augmente autant en période de crise, les entreprises ajustent en virant.

        Les vrais/faux néolibéraux pourrissent tout ce qu’ils touchent. Mais ne te fais pas d’illusions, leur contrepartie néojacobins sont aussi gratinés… Ils se réclamaient du libéralisme, les clowns qui viennent de faire leur déclaration de patrimoine ?

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        • step // 24.04.2013 à 22h14

          faux, le taux de suicide grec est très sous évalué car un tabou religieux pèse dessus. C’est expliqué dans le papier que je t’ai lié, lis le.

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          • Benjamin Franklin // 25.04.2013 à 14h13

            Mais je l’ai lu l’article. Et je n’ai rien trouvé dedans qui permette d’évaluer un peu correctement cette sous-évaluation du nombre de suicides en Grèce autrement qu’au doigt mouillé. En France aussi le nombre de suicides est probablement sous-évalué.

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    • Vénus-Etoile du Berger // 19.04.2013 à 17h38

      @benjamin vous exprimez « Si les prix à la consommation baissent de 10%, et qu’on me demande de baisser mon salaire de 5% pour garder mon poste, et bien non seulement j’accepte, mais en plus mon pouvoir d’achat progresse de 5%. »

      Bonjour,

      Non, votre pouvoir d’achat ne progresse pas de 5%, ce n’est pas exact.

      Si à l’instant t P(prix à la consommation) diminue
      et à l’instant t S(salaire) est révisé à la baisse de 5% puis reste fixe soit S’.

      remarque: S’ reste fixe car le salaire n’est pas indexé sur P(prix à la consommation)

      alors à l’instant t+1

      si P augmente car P varie au cours du temps (t)
      alors
      vous perdrez en pouvoir d’achat

      autre remarque: Vous constaterez une légère progression sur une très courte période mais elle ne sera pas de 5% aprés calcul.

      La meilleure solution reste l’augmentation du salaire de référence.

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      • Fabrice // 19.04.2013 à 18h40

        Venus le problème qui est oublié c’est que la France ne peut pas battre la bataille des prix mais de la qualité or en réduisant les prix on ne favorise pas ce vecteur, on se bat sur le terrain de la chine en réduisant les salaires et après ce sera la qualité de notre production.

        Alors qu’on devrait miser sur l’expérience et la qualité, sur ce point on peut battre les allemands, alors peut être pas sur l’automobile car les choix stratégiques ne peuvent plus être changés, mais on peut quand même redresser la barre dans d’autres productions et en plus ça favorise les PME ce vecteur d’approche.

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        • Vénus-Etoile du Berger // 19.04.2013 à 19h11

          Bonjour Fabrice,

          Exactement.

          Miser sur la qualité et l’expérience permet de réduire les délais donc diminuer les coûts de production et d’atteindre un juste prix.

          La meilleure solution reste l’augmentation du salaire de référence.

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      • Benjamin Franklin // 19.04.2013 à 22h58

        Si P augmente plus vite que S, oui le pouvoir d’achat diminue.

        Mais vous n’allez pas me faire croire que si P baisse plus vite que S, le pouvoir d’achat diminue aussi !

        Vous partez du principe que P a toujours tendance à augmenter avec le temps. Or intrinsèquement il n’a aucune raison de le faire. C’est vrai depuis un siècle en Occident, mais avant l’abandon de l’étalon or, les prix étaient d’une stabilité remarquable, voire baissaient légèrement.

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        • Vénus-Etoile du Berger // 20.04.2013 à 06h12

          @Benjamin vous exprimez « Mais vous n’allez pas me faire croire que si P baisse plus vite que S, le pouvoir d’achat diminue aussi »

          Si P baisse plus vite que S (ce qui ne peut pas survenir sur une période donnée),

          Votre pouvoir d’achat peut tout de même diminuer car le salaire S ne correspond pas au revenu R, R étant soumis à la fiscalité, il a plutôt tendance à baisser.

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          • Benjamin Franklin // 21.04.2013 à 22h29

            Ah, après, si le gouvernement refuse d’adapter ses dépenses et ses prélèvements à la baisse des prix, c’est un autre problème !

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          • step // 24.04.2013 à 22h22

            tu t’imagines qu’un état, qui a un rayon de braquage d’environ 30 ans peut adapter ses dépenses à des fluctuations sur quelques années effectivement tu te met le doigt dans l’oeil.

            Le gros des dépenses c’est de l’entretien d’infrastructures existantes, alors pour prendre un exemple bidon, entretenir une route quand l’artisan qui l’utilise travaille, faire une pause d’entretien quand il est en vacance et reprendre l’entretien quand il revient, en virant/recrutant les gens avec, c’est beaucoup de fantasmes tout ça. On ne comprime pas les dépenses d’un état comme ça. Cela prend plusieurs dizaines d’années et sur des % faibles. Depuis la crise en europe, il n’y a aucun pays qui n’a comprimé ses dépenses (surtout avec la pyramide des ages actuelle) et même monti, soit disant sauveur italien n’a fait que décaler des dépenses.

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          • Benjamin Franklin // 25.04.2013 à 14h20

            Moi je t’invite à lire ça :
            http://www.contrepoints.org/2012/09/28/98516-non-il-ny-a-pas-dausterite-en-grece
            http://www.greekdefaultwatch.com/2012/11/austerityagain.html

            L' »austérité » en Grèce c’est du pipeau olympique. En gros ils ont juste taillé dans les constructions de ronds-points et les dépenses militaires. Si la Grèce plonge, c’est parce que le secteur privé s’écroule. Le secteur public a été largement épargné. Donc les histoires de « on a taillé dans les dépenses publiques c’est pour ça que la société s’effondre », j’y crois vraiment moyen.

            Et donc le secteur privé doit lui s’adapter ou crever, mais les dépenses publiques, elles, ont droit à une confortable inertie ? Un peu facile, non ?
            En période de crises, l’Etat peut très bien faire ce que fait le privé : compresser les effectifs, réduire les salaires, supprimer des structures. Avant de tailler massivement dans le budget de la voirie, les postes de réduction de dépenses ne manquent pas !

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  • Hadrien // 19.04.2013 à 19h32

    Le dernier graphique de ce billet devrait à lui seul ramener sur terre certains des thuriféraires du « modèle allemand », supposé du type « fourmi », dont la monnaie forte était censée, de surcroît, devoir être enviée par le « modèle français » du type supposé « cigale » :

    On observe la supériorité de la croissance française durant les Trente Glorieuses et sa chute après 1973, d’un facteur 2 par « Monsieur Barre, meilleur économiste de France », relayée après 1981 par la désindexation des salaires (juin 1982) de Delors et son conseiller Lamy, ainsi que le tournant de la rigueur (mars 1983) de (re)Delors, Mauroy et son conseiller Peyrelevade, où elle passe une première fois sous la croissance allemande. Belle victoire des libéraux !

    Les salaires ne purent jamais reprendre la même progression que leur productivité, ce dont Peyrelevade se félicitait dans son avant-dernier livre « L’erreur historique », publié en août 2008:
    “C’est ainsi que fut pris le virage de politique économique de Juin 1982, puis mars 1983, vers ce que Lionel Jospin, alors premier secrétaire du parti socialiste, crut bon d’appeler la parenthèse de la rigueur, commettant ainsi une erreur de forme et de fond…” (p.151)
    “De 1982 à 1984, le taux de croissance de l’économie française fut [encore] divisé par deux (de 2,4 à 1,2%)… Simultanément, en 1983 et 1984, le pouvoir d’achat des ménages subit une légère diminution (-0,1 puis -1,1%), ce qui était conforme à la politique suivie.” [p.156-157]
    Sur son blog, l’auteur s’évertuait à justifier comme un fait inévitable ce type de décrochage en baisse qu’il avait, en fait, contribué à provoquer…

    Notre croissance est ensuite sensiblement constante, l’adoption de l’euro ne la faisant pas remonter au dessus de ce point bas de 1982/83, et pendant que se dégrade l’allemande, suite au coût de la réunification.
    Jusqu’à la venue au pouvoir de Nicolas Sarkozy, où elle s’effondre avec la crise, pour repasser sous l’allemande pourtant mal en point.

    Mais la théorie de la cigale est néanmoins vivace et prête à tout expliquer… C’est ainsi que le même Peyrelevade récidive en 2011 avec son dernier livre « France, état critique » dont les têtes de chapitre annoncent la couleur :

    UN COMPORTEMENT DE CIGALES
    « La France sait jouer les cigales, pas les fourmis. Il était inévitable que le coût finisse par être supporté par les français eux-mêmes…
    Ce qui – petite malice au passage – permet d’ailleurs aux économistes de ATTAC et à Jean-Luc Mélenchon de dire que, depuis cette période bénie, la part des salaires dans la valeur ajoutée des entreprises a reculé de dix points. Ils oublient juste de dire qu’à l’époque elle avait monté dans des proportions insupportables…
    Mais le virage de 1982/83 et les plans de redressement successifs ont effacé les erreurs macroéconomiques… du début de septennat de François Mitterrand » (p 18)
    [Le malheureux aurait du appeler Peyrelevade à son chevet dès le début!]

    LA RÉFORME DES 35 HEURES
    « La réforme des trente-cinq heures est, paraît-il, derrière nous, digérée et donc irréversible… Eh bien, je suis comme Jean-François Copé,… Manuel Valls et quelques autres, malheureusement trop peu nombreux, politiquement incorrect.
    Serions-nous devenus un peuple paresseux?
    On a certes le droit de préférer le loisir au travail, la paresse à l’effort. Mais si tel est vraîment le rêve collectif, on ne peut espérer de sa réalisation plus de revenus, davantage de croissance et de pouvoir d’achat. Travailler moins et gagner plus, cela est pour le coup impossible. » (p 26)
    [ FAUX: la productivité ayant augmenté d’un facteur cinq depuis 1960, il y avait plus que nécessaire pour travailler deux fois moins en gagnant deux fois plus.
    Mais, à Albert EINSTEIN disant dans « Comment je vois le monde » (trad. française 1934):
    « Pour la production de la totalité des biens de consommation nécessaires à nos vies, seule une fraction de la main d’œuvre disponible devient indispensable. », l’auteur répondait:
    « Bien entendu, la thèse officielle est qu’une large partie en a été absorbée par les progrés de la productivité horaire… Extraordinaire accomplissement, qui fonde la création d’emplois sur la destruction partielle de la performance économique! » (p 27).
    Sur son blog, l’auteur allait plus loin: « Comme quoi, même Einstein n’est pas nécessairement capable de maîtriser toutes les conséquences de la règle de trois en économie. »
    « Nous n’avons rien gagné par rapport à nos concurrents directs, et notamment l’Allemagne! (p 29) » , ce à quoi Einstein avait répondu d’avance face à cette fuite en avant dans la compétition:
    « Ce même progrès technique qui pourrait libérer les hommes d’une grande partie du travail nécessaire à leur vie est le responsable de la catastrophe actuelle… dans ce type d’économie libérale » ]

    L’ANTI-MODÈLE FRANÇAIS
    « Et l’on voit Nicolas Sarkozy, président de la République, incarnation d’une droite sans complexe, réputé libéral, qui convoque M. Joseph Stiglitz, prix Nobel d’économie qui appartient à la gauche américaine, pour lui faire écrire que la notion même de PIB doit être revue. Le génie français est décidément sans limite! » (p 53)
    [Sarkozy: même « erreur historique » que Mitterrand. C’est Peyrelevade qu’il fallait convoquer!]

    LE MODÈLE FERMÉ
    « Maurice Allais, notre seul prix Nobel d’économie est à maints égards emblèmatique par ses allers-retours des contradictions françaises.
    « Il a commencé par être libéral… Puis il est devenu plus tard farouchement protectionniste, hystériquement opposé au libre échange » (p 58)
    « Enfin, demandera-t-on aux exportateurs étrangers de prouver qu’ils paient , sur leur territoire, les mêmes charges sociales que nous avons imposées à note appareil productif? La Chine et l’Inde doivent-elles réinventer la Sécurité sociale et l’assurance-maladie pour avoir le droit d’exporter? » (p 63)
    [Surtout pas, selon JP… qui ne souhaite qu’une chose: que tout cela, au contraire, disparaisse de chez nous!]
    « Il [Maurice Allais] a commencé par dénoncer, ce qui était plutôt rare en France, les dangers de l’inflation… Au nom de cette pureté doctrinale sur la création monétaire, il a défendu la thèse qu’il faut enlever le pouvoir de battre monnaie aux banques et le redonner entièrement à l’Etat. » (p 58)
    [Ah non, là ça va plus! La création monétaire dans les mains des banquiers, ce n’est pas dangereux… nous dit l’auteur! ]

    NATIONALISER LE CRÉDIT ?
    « Bien entendu, à partir du moment où la monnaie est un bien public, on a les linéaments d’un discours qui devrait conduire à la nationalisation du crédit. Pourquoi ne le fait-on pas? Pour la raison même que l’Etat a toujours eu un comportement impur dans le passé.
    D’ailleurs, les expériences de nationalisation du crédit, jusqu’à présent, ont toujours plutôt échoué, précisément à cause de ce mélange des genres »(p 78)
    [Plutôt échoué, la nationalisation de tout le secteur du crédit par le CNR en 45?
    C’est au contraire ce qui a accompagné les trente glorieuses, avec une croissance égale ou supérieure à celle de l’Allemagne, et qui n’a cessé qu’avec l’abandon du « circuit du Trésor » en 1973!]

    L’EXEMPLE ALLEMAND
    « …une grande modération salariale puisque, sur la durée, le salaire réel moyen allemand n’a pas augmenté, il a même plutôt légèrement diminué. Entre 2000 et 2009, il a reculé au total de 4,5% quand il a progressé de prés de 9% en France, pour un nombre d’heures de travail forcément réduit à cause du passage aux 35 heures. » (p 91)
    [Pourtant, cf O. Berruyer: Stop! Tirons les leçons de la crise, Ed. Yves Michel, Sept 2011:
    « Soulignons pour l’anecdote qu’un point a été cependant préservé par l’Allemagne: sa trés faible durée du temps de travail. Car on le sait peu, mais L’ALLEMAND TRAVAILLE 10% DE MOINS QUE LE FRANÇAIS, 1310 heures de travail par habitant et par an contre 1470 en 2009. » ]
    Mais l’auteur Peyrelevade n’en démord pas :
    » En résumé, l’Allemagne s’est engagée dans un effort de longue durée douloureux, pénible… et, à la fin, ce sont les Allemands qui gagnent » (p 95)
    [… qui gagnent quoi? moins de salaire pour moins d’heures, et donc moins de consommation?]

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  • BA // 19.04.2013 à 21h35

    Dans l’Antiquité et au Moyen Age, les alchimistes essayaient de transformer le plomb en or.

    Les alchimistes sont des petits joueurs.

    Mario Draghi, lui, a fait plus fort : il a transformé la merde en euros !

    Les banques françaises ont dans leurs livres des centaines de milliards d’euros d’actifs pourris, de créances irrécouvrables, bref des merdes, … mais des merdes françaises.

    Pour s’en débarrasser, les banques françaises donnent leurs merdes à la Banque de France.

    Ensuite, la Banque de France donne à Mario Draghi ces merdes françaises … et Mario Draghi lui donne en échange des milliards d’euros, tout beaux, tout neufs, tout propres.

    Ensuite, la Banque de France donne ces milliards d’euros aux banques privées françaises, qui les utilisent pour acheter les obligations de l’Etat français.

    Et tout le monde est content !

    Les banques espagnoles font pareil avec la Banque d’Espagne, les banques italiennes font pareil avec la Banque d’Italie, etc, etc, Mario Draghi est un très grand alchimiste !

    Bon, évidemment, les journalistes allemands et les hommes politiques allemands disent que la BCE a tort de recevoir toutes ces merdes et de donner en échange tous ces milliards d’euros aux pays européens du sud : France, Espagne, Italie, etc.

    Schäuble en faveur d’une action de la BCE pour réduire les liquidités.

    Le ministre allemand des Finances verrait d’un bon oeil une action de la Banque centrale européenne (BCE) pour réduire les liquidités en circulation dans la zone euro, selon un entretien à WirtschaftsWoche, mais juge que cela est difficile dans la situation actuelle.

    « Il y a beaucoup d’argent sur le marché, selon moi trop d’argent », a déclaré Wolfgang Schäuble dans un entretien au magazine allemand à paraître lundi, mais dont des extraits ont été publiés vendredi.

    Donc « si la BCE essaie d’utiliser sa liberté d’action pour réduire un peu cette grande quantité de liquidités, je ne pourrais que le saluer », a-t-il ajouté.

    Mais la liberté d’action est minime actuellement en raison de la crise qui frappe nombre de pays de la région, a-t-il aussi souligné. « Nous ne devons pas oublier en Allemagne que beaucoup de pays européens sont encore dans une situation de croissance précaire ».

    http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/afp-00515597-schauble-en-faveur-d-une-action-de-la-bce-pour-reduire-les-liquidites-560016.php

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  • Macarel // 19.04.2013 à 23h08

    Les politiques d’austérité pratiquées en Europe étaient basées sur des travaux erronés de deux économistes américains.

    http://lexpansion.lexpress.fr/economie/des-erreurs-de-calcul-a-l-origine-des-politiques-d-austerite-en-europe_381066.html

    Le problème c’est que nos dirigeants ont figé dans le marbre de traités ces politiques qui disloquent l’Europe.

    Malgré tout, la Hollande semble tout de même tourner le dos aux politiques austéritaires. Va-telle être exclue du club des sado-masos de l’économie ?

    Dommage que Hollande, ne prenne pas exemple sur le pays du même nom.

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  • juni palacio // 19.04.2013 à 23h27

    Pas besoin de s’énerver. Le scénario est connu d’avance. Un événement quelconque va arriver du type de ceux qui arrivent régulièrement tous les 10 ans,. Exemples, guerre contre l’Iran, révolte populaire en Arabie saoudite, voire conflit entre les 2 Corée, etc. Peu importe duquel il s’agira puisqu’il doit arriver vu qu’il en arrive un tous les 10 ans. Donc, il est facile d’imaginer la panique générale qui va s’emparer des économies mondiales déjà très ébranlées. Chute de l’activité, banques en état de coma dépassé, pressions populaires, gouvernements dépassés, etc..Evidemment, l’Europe réagira dans le désordre et la décoordination la plus totale. il ne restera plus que la BCE pour incarner la dernière autorité crédible. C’est vers elle que peuples et gouvernements se tourneront. La BCE s’exécutera et ouvrira tout grand les vannes du crédit parce qu’elle ne sait ou ne peut rien faire d’autre. Sans plus de résultat qu’aujourd’hui. Puis viendra la phase de la politique et des règlements de compte. Et enfin celle de la reconstruction entamée par des populations vieillissantes. Il y en aura bien pour 10 ans encore..
    C’est vraiment la faute à l’Allemagne…

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  • juni palacio // 20.04.2013 à 00h55

    Excusez-moi M. Berruyer de vous porter la contradiction surtout sur votre blog. Quand vous dites que l’Etat finance la TVA à taux réduite des restaurateurs, il me semble qu’il s’agit d’une inversion plutôt problématique. Les restaurateurs jusqu’à nouvel ordre financent toujours l’Etat même si c’est dans une moindre mesure que les autres secteurs d’activité lesquels c’est vrai contribueront davantage.
    Le rôle des entreprises apparaîtra de toute façon dans toute sa dimension quand on aura fini d’achever ou de chasser les derniers entrepreneurs de France. Il nous restera l’Etat financeur..

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    • Upwind // 20.04.2013 à 10h44

      Étant donné que les restaurateurs ont les mêmes droits que les autres entrepreneurs, ils « achètent » moins cher leurs services à la collectivité.

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  • Henri MATHIAN // 20.04.2013 à 01h22

    Pourquoi avoir, en 1999, fixé des parités éternellement fixes, en zone euro, dans la mesure où l’enseignement du passé prêchait pour la prudence : En 1963, 1 Mark valait 1,236 F … 30 ans plus tard 1 Mark valait 3,45 F ! cela revient à une dévaluation régulière d’environ 4 % par an !
    Sans sortir de Polytechnique, on pouvait imaginer que ces 2 Pays ne fonctionnaient pas tout à fait de la même façon ! Qui a construit cet édifice sans fondation et sans pérennité possible ?

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