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11.mars.201311.3.2013
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PIB trimestriel du Portugal

Analysons la situation du PIB du Portugal (vous trouverez pour mémoire dans ce billet une introduction au PIB, et dans cette série, la situation des autres pays) : À partir d’une base 100 au 1er trimestre 2005, on observe une croissance irrégulière durant 3 ans, avant la forte chute de 2008. Le Portugal est reparti […]
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Analysons la situation du PIB du Portugal (vous trouverez pour mémoire dans ce billet une introduction au PIB, et dans cette série, la situation des autres pays) :

Évolution PIB Portugal

À partir d’une base 100 au 1er trimestre 2005, on observe une croissance irrégulière durant 3 ans, avant la forte chute de 2008. Le Portugal est reparti en récession depuis 2 ans…

Évolution PIB Portugal

On observe l’impressionnante irrégularité de la croissance portugaise avant la Crise, la forte chute de 2008, la faible « reprise » qui a suivi et le retour de la récession.

Analysons plus en détail pour comprendre :

Contributions évolution PIB Portugal

On observe ici qu’en fait la situation de la consommation a été apocalyptique, bien pire qu’en 2008 ! La chute a été limitée car, en conséquence, les importations se sont écroulées (et pas les exportations), mais cet apport « positif » du commerce extérieur ne pourra évidemment se maintenir au cours des prochains trimestres…

Le Portugal est très malade.

Évolution PIB Portugal

On observe bien sur le graphique précédent le trou d’air de la croissance, avec près de -4 % en 2008/2009, qui a été moins fort que dans d’autres pays… Toutefois, on voit que le pays sombre de nouveau, après une brève accalmie : le niveau de la dépression dépasse même celui de 2009.

Il est difficile d’être optimiste pour les prochains chiffres…

Terminons par une vision du PIB par habitant, pour bien voir l’effet de la démographie portugaise :

Évolution PIB par habitant Portugal

Évolution PIB par habitant Portugal

Le Portugal, ayant une démographie dynamique, est « pénalisé » par l’effet démographie. Il est revenu à son niveau de PIB par habitant d’il y a 6 ans, et en décroissance depuis 2 ans…


Prenons pour terminer un peu plus de recul sur le pays :

Évolution PIB Portugal

On note bien l’impact majeur de 2009, avec une forte récession de 2,9 %…

On note aussi que la croissance du Portugal n’a cessé de baisser, décennie par décennie…

La croissance revient ?


Cartoon Dessin Croissance

Cartoon Dessin Croissance

Cartoon Dessin Croissance

69 réactions et commentaires

  • yoananda // 11.03.2013 à 05h47

    La croissance ne reviendra plus en Grèce, pas plus qu’en France car il n’y a plus de pétrole pas cher.
    Je sais que la production totale augmente (mais la production UTILE diminue)
    Par plus de pétrole j’entends :
    * le pétrole pas cher a atteint son pic en 2005
    * les exportations de pétrole ont atteint leur pic mondial en 2005
    * la consommation européenne de pétrole diminue d’année en année (contrairement à la chindia)
    croissance = pétrole pas cher

    ce n’est pas la crise qui provoque la baisse de consommation et donc, la baisse d’importation de pétrole, c’est l’inverse. Sauf que c’est masqué depuis 30 ans (premiers choc pétroliers). Pour comprendre il faut regarder le pétrole per capita, qui n’augmente plus depuis 1979 (donc pour faire de la croissance il faut s’endetter).

    Bien sûr, le pétrole n’explique QUE la situation globale, il n’explique pas les particularismes locaux. Voila pourquoi les pays les plus fragiles sont touchés en premier. Donc les pays qui ont été mal gérés, et qui au lieu de s’endetter pour investir, se sont endettés pour consommer, ou pour mal investir. C’est une question de culture nationale.

    La France est le prochain pays sur la liste. Pour l’instant, Pahollandréou fait illusion parce que la France est encore perçu comme un refuge RELATIF (a cause de sa puissance nucléaire et de son histoire prestigieuse). Mais en cumulant les erreurs et les incompétences, le travail de sape finira par payer. Nous sommes déjà sur la pente (douce pour l’instant) des PIGS.
    L’espoir d’Hollandreou est que la France aie suffisamment de poids pour obliger à monétiser la dette. Mais les pays du nord, malheureusement pour ceux du sud, sont mieux gérés, et il n’y aucune raison qu’ils payent pour nos erreurs.

    De toute manière, la solution ne peut être monétaire. Moins de pétrole utile = moins de consommation. La question est : qui devra se priver ? combien de temps ça va tenir sans que les structures politiques n’explosent.

    Le pic pétrolier absolu est prévu pour 2017/2020. D’ici la, ca tiendra peut-être, avec des couacs de ci de la. Mais la contestation populaire va monter.

    Quelle direction prends la France dans tout ça ?
    Nous somme le pays le plus méfiant du monde (relativement à notre classement économique). C’est à dire que le Français n’a aucune confiance en ses institutions. Et ce avec raison. Le pays est gangrené par :
    * l’étatisme
    * le corporatisme
    * l’immigrationnisme
    cela provoque un manque d’efficacité qui coûte cher, et provoque une méfiance qui alourdi tout processus de réforme. L’école publique est en chute libre, chaque année le nombre d’enfant qui ne savent ni lire ni écrire correctement en 6ème augmente (et plus particulièrement chez les personnes d’origine étrangère) ne laissant aucun espoir pour l’avenir.
    Car l’avenir, s’il y en a un est dans les très hautes technologie ou la France est pourtant à la pointe du progrès… mais dire « la France » est trompeur, c’est une élite seulement, le (reste du) pays dans son ensemble décroche.

    L’avenir est donc à la crétinisation, a la subvention (et donc à la fuite des élites, ce qui amplifie le phénomène), a la tiers-mondisation. La caution morale que se donne le gouvernement n’est que le cache sexe de cette terrible réalité. On fait diversion avec des questions sociétales. Il suffit d’ouvrir les yeux pour le constater autour de soi tant les symptômes sont nombreux et éloquents (sauf pour quelques bobos parisiens qui se croient toujours dans les élites mondiales et qui ne voient pas qu’ils sont en train de faillir a leur propre pays).

    En tant que pilier de l’Europe, et parce que fondamentalement, il n’y a pas d’unité, d’histoire, de peuple, de culture Européene, le projet de l’Euro échouera. Provoquant un séisme mondial et laissant le champ libre aux anglo-saxons. L’Europe du nord devrait se retrouver libérée de son boulet du sud et redevenir une locomotive sociétale à terme.
    Le fameux « populisme » qui monte (dont Grillo n’est que le dernier avatar), c’est à dire, la révolte des gueux face à la technocratie européiste/mondialiste n’est qu’un réflexe de survie. A l’instabilité politique suivra la peur des marchés, la remontée des taux, et … l’addition à payer.

    Il ne reste donc qu’une poignée grand max avant la prochaine catastrophe.
    La grande question en suspens reste : qu’est-ce qui lâchera en premier ? le dollar ou l’euro ? Le dollar est déjà en sursis, mais les US ne manquent pas de ressources, et surtout de pragmatisme, alors qu’ici on est dans l’idéologie.
    Les démocraties mourront de leur belle mort presque partout.

    Le Portugal est juste un peu en avance.

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    • Lisztfr // 11.03.2013 à 11h26

      « La croissance ne reviendra plus en Grèce, pas plus qu’en France car il n’y a plus de pétrole pas cher. »

      Pas du tout, le prix du baril est en baisse, aux environs de 88$ le baril :

      http://www.boursier.com/actualites/news/petrole-le-baril-termine-en-baisse-a-new-york-521492.html

      « (Boursier.com) — Le baril de pétrole termine en repli à New York, plombé par l’annonce d’une forte hausse des réserves hebdomadaires américaine de brut la semaine passée. Le « light sweet crude » pour livraison avril rend finalement 0,4% à 90,4 dollars sur le New York Mercantile Exchange.  »

      Donc en ce moment même, le prix de l’énergie n’est pas ce qui freine la croissance.

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      • yoananda // 11.03.2013 à 11h40

        Ce qui compte c’est le prix du Brent (actuellement a 110) et non celui de NewYork, ça montre que tu ne connais pas la question pétrolière.

        De toute manière les fluctuations ne veulent rien dire, c’est la tendance de fond qui compte.

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  • yoananda // 11.03.2013 à 06h04

    [[En mieux rédigé – ma relecture n’a pas été prise en compte par le moteur de blog du site]]
    La croissance ne reviendra plus en Grèce, pas plus qu’en France car on a passé le pic du pétrole pas cher.
    Je sais que la production totale mondiale augmente (mais la production UTILE diminue)
    Par plus de pétrole j’entends :
    * le pétrole pas cher a atteint son pic en 2005
    * les exportations de pétrole ont atteint leur pic mondial en 2005
    * la consommation européenne de pétrole diminue d’année en année (contrairement à la chindia)
    croissance = abondance de pétrole pas cher

    ce n’est pas la crise qui provoque la baisse de consommation et donc, la baisse d’importation de pétrole, c’est l’inverse. Sauf que c’est masqué depuis 30 ans (premiers choc pétroliers) par les endettements des états. Pour comprendre il faut regarder le pétrole per capita, qui n’augmente plus depuis 1979 (donc pour faire de la croissance il faut s’endetter depuis lors).

    Bien sûr, le pétrole n’explique QUE la situation globale, il n’explique pas les particularismes locaux. Voila pourquoi les pays les plus fragiles sont touchés en premier et voila pourquoi d’autres s’en sortent mieux (laissant croire que tout le monde pourrait faire pareil, ce qui est faux, c’est un jeu de chaises musicales). Donc les pays qui ont été mal gérés, et qui au lieu de s’endetter pour investir, se sont endettés pour consommer, ou pour mal investir souffrent les premiers. C’est une question de culture nationale.

    La France est le prochain pays sur la liste. Pour l’instant, Papollandréou fait illusion parce que la France est encore perçu comme un refuge RELATIF (a cause de sa puissance nucléaire et de son histoire prestigieuse). Les taux sont bas. Mais en cumulant les erreurs et les incompétences, le travail de sape finira par payer. Nous sommes déjà sur la pente (douce pour l’instant) des PIGS. Le cercle vicieux est enclenché néanmoins.
    L’espoir d’Hollandreou est que la France aie suffisamment de poids pour obliger à monétiser la dette. Mais les pays du nord, malheureusement pour ceux du sud, sont mieux gérés, et il n’y aucune raison qu’ils payent pour nos erreurs indéfiniment. Viendra le temps du « payback », ou il faudra rembourser.

    De toute manière, la solution ne peut être monétaire. Moins de pétrole utile = moins de consommation. La question est : qui devra se priver ? et combien de temps tout ça va tenir sans que les structures politiques n’explosent ?

    Le pic pétrolier absolu est prévu pour 2017/2020. D’ici la, ça tiendra peut-être, avec des couacs de ci de la. Mais la contestation populaire va monter.

    Quelle direction prends la France dans tout ça ?
    Nous somme le pays le plus méfiant du monde (relativement à notre classement économique). C’est à dire que le Français n’a aucune confiance en ses institutions (justice notamment). Cf la société de défiance de Yann Algan. Et ce avec raison. Le pays est gangrené par :
    * l’étatisme
    * le corporatisme
    * l’immigrationnisme
    cela provoque un manque d’efficacité qui coûte cher, et provoque une méfiance qui alourdi tout processus de réforme. L’école publique est en chute libre, chaque année le nombre d’enfant qui ne savent ni lire ni écrire correctement en 6ème augmente (et plus particulièrement chez les personnes d’origine étrangère) ne laissant aucun espoir pour l’avenir.
    Car l’avenir, s’il y en a un est dans les très hautes technologie ou la France est pourtant à la pointe du progrès… mais dire « la France » est trompeur, c’est une élite seulement est concernée, le (reste du) pays dans son ensemble décroche. Ce qui ne peut pas perdurer dans un pays aussi égalitaire que le notre ou la moindre tête qui dépasse (vers le haut) fait scandale.

    L’avenir est donc à la crétinisation, a la subvention (et donc à la fuite des élites, ce qui amplifie le phénomène), a la tiers-mondisation (et donc au tribalisme). Les immigrés ne sont pas les seuls a se replier sur leurs fondamentaux culturels, les autres le font aussi, même si c’est plus compliqué a cause de la destructuration républicaine.
    La caution morale que se donne le gouvernement n’est que le cache sexe de cette terrible réalité. On fait diversion avec des questions sociétales, du « vivre ensemble ». Tentative désespérée (et même aveu) de compenser la dislocation du tissu social. Malheureusement cela ne fait que l’accélérer. Il suffit d’ouvrir les yeux pour le constater autour de soi tant les symptômes sont nombreux et éloquents (sauf pour quelques bobos parisiens qui se croient toujours faisant partie des élites mondiales et qui ne voient pas qu’ils sont en train de faillir a leur propre pays).

    En tant que pilier de l’Europe, et parce que fondamentalement, il n’y a pas d’unité, d’histoire, de peuple, de culture Européene, le projet de l’Euro échouera par la France (cf Todd entre autre). Provoquant un séisme mondial et laissant le champ libre aux anglo-saxons. L’Europe du nord devrait se retrouver libérée de son boulet du sud et redevenir une locomotive sociétale à terme.
    Le fameux « populisme » qui monte (dont Grillo n’est que le dernier avatar), c’est à dire, la révolte des gueux face à la technocratie européiste/mondialiste n’est qu’un réflexe de survie. A l’instabilité politique suivra la peur des marchés, la remontée des taux, et … l’addition à payer.

    Il ne reste donc qu’une poignée d’années grand max avant la prochaine catastrophe. Elle est possible à tout moment.
    La grande question en suspens reste : qu’est-ce qui lâchera en premier ? le dollar ou l’euro ? Le dollar est déjà en sursis, mais les US ne manquent pas de ressources, et surtout de pragmatisme, alors qu’ici on est dans l’idéologie.
    Les démocraties mourront de leur belle mort presque partout.

    Le Portugal est juste un peu en avance.

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    • Ankou78 // 11.03.2013 à 06h59

      « Le Portugal est juste un peu en avance. »

      C’est avoir tort que d’avoir raison trop tôt ……….

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    • LeTaulier // 11.03.2013 à 09h28

      Il n’y a pas que le pétrole dans la vie mon gars.

      Cette source d’énergie n’est utilisés de manière massive que depuis le 20ème siècle et sera surement épuisée avant la fin de notre siècle: Donc moins de 2 siècles, une parenthèse dans l’histoire de l’humanité.

      Il y a eu de la croissance avant le pétrole et il en aura après.

      Pour revenir au sujet du jour, le Portugal, le problème de se pays n’est pas tant la baisse du PIB mais son niveau relativement bas si on le compare aux autre pays européens. Que la Suisse ou la Suède voient leur pib baisser c’est pas trop grave puisque qu’il est déjà très haut , c’est plus préoccupant quand cela touche un pays pauvre.

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      • Gibbus // 11.03.2013 à 10h53

        J’ai plusieurs petites remarques:
        1) Non il n’y a pas que le pétrole mais les énergies fossile sont facilement transportables, et donc échangeables !! Et jusqu’à preuve du contraire la globalisation ne peut pas fonctionner sans transports. Je pense que pour exporter : il faut des cargos, tant qu’il n’y aura pas de cargos alimentés au plutonium ou au photovoltaïque, l’économie mondialisé aura besoin d’énergies fossiles !!!
        2) Regardez la corrélation historique entre la croissance et l’utilisation d’énergie (la quantité d’énergie consommée). Sans charbon pas de révolution industrielle, sans pétrole pas de consumérisme ni de globalisation !!
        3) Je ne pense pas que le pic de production des matières premières est l’explication à tous nos maux, car je pense comme vous que nous ne vivons pas encore un période où l’énergie est un facteur limitant, mais ne pas comprendre que la raréfaction du pétrole et des métaux bons marchés va être un grave problème pour l’économie dans le monde actuel est une erreur monumentale.
        4) De plus je pense qu’une croissance infinie dans un espace fini (la terre) est physiquement impossible !!
        5) Je pense que nous vivons une crise du modèle capitalisme au sens marxiste du terme :
        (Source Wikipedia, pour comprendre mon propos remplacez classe prolétarienne par travailleurs pauvres, chômeurs et précaires). Le régime capitaliste se caractérise ensuite par le développement continu des techniques, qui permettent de produire de plus en plus. Les prix diminuent alors et font disparaître les entreprises les moins rentables, augmentant la classe prolétarienne. Cette classe a de plus en plus de mal à acheter les marchandises produites par le système, qui entre en contradiction. Une autre contradiction est la concentration du capital dans un petit nombre de mains, situation qui ne peut durer face à l’organisation de la classe prolétarienne.

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      • Valérie // 11.03.2013 à 11h08

        Et bien non, LeTaulier : la croissance à qques % par an n’est possible qu’avec une énergie abondante : dans l’histoire des hommes, d’abord le charbon, ensuite le pétrole.
        Olivier en parle bien au début de son dernier bouquin (que je n’ai pas malheureusement sous la main): de tout temps hormis les deux derniers siècles, la croissance annuelle est très minime, environ 0.0001% par an (et a même plutôt régressé entre l’an 500 et 1500). Le PIB d’un pays est principalement fonction du nombre d’habitants : la Chine a presque tjs été la 1ère puissance économique mondiale (hormis les 2 derniers siècles), car c’était le pays le plus peuplé, tout simplement. Cela se comprend aisément en réalisant que c’est « l’énergie humaine », celles de nos muscles, qui était la principale source d’énergie pour l’économie, qui consiste à transformer des ressources naturelles en des objets et des services auxquels nous accordons de la valeur. Il y avait certes le bois, un peu d’hydraulique et un peu d’éolien (moulin à vent), mais ces énergies sont très peu concentrées.

        La révolution industrielle, et tout ce qui fait nos sociétés modernes (fin de l’esclavage, démocratie avec droit de vote pour tous, état-providence avec chômage et retraite, égalité homme-femme, divorce,…), tout cela est du à l’énergie abondante et très concentrée des énergies fossiles : d’abord le charbon, mais surtout le pétrole, qui représente une énergie fabuleuse. En une journée, un homme très entraîné qui monte au sommet du Mt Blanc depuis Chamonix fournit 0.5 kWh; un pauvre litre d’essence contient 10 kWh !!! Et il coute 1.5€ avec plein de taxes, tandis que votre homme, payé au SMIC à la journée, vous coûtera plutôt 50 à 100€…

        Bref, si, la croissance telle qu’on la connaît n’est possible qu’avec le pétrole (le charbon et le gaz sont déjà des énergies un peu moins concentrées et moins faciles à extraire, raffiner, transporter, utiliser, etc.). Pour la suite, back to message de Yoananda.

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        • Ankou78 // 11.03.2013 à 11h45

          « En une journée, un homme très entraîné qui monte au sommet du Mt Blanc depuis Chamonix fournit 0.5 kWh »

          Tout à fait exact, pour un homme tout habillé et équipé, de masse totale de 73,5kg, donc un poids plume …….

          Pour rappel avec 2500m de dénivelé

          Un homme développe plus de puissance avec ses jambes qu’avec ses bras.
          Je viens de passer un test, 300W par palier, en limitant à 160ps/mn, beaucoup plus en instantané de sprint.

          Un coureur cycliste pro (non dopé) approche le cheval (pour ceux qui ne savent pas 736W env)

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        • LeTaulier // 11.03.2013 à 14h03

          Il ne faut pas sous-estimer le génie humain. Bien sûr une énergie abondante, donc bon marché, favorise la croissance mais ce n’est pas le seul facteur et de loin, sinon on serait en récession depuis 1974 et l’explosion des prix du pétrole.

          Il y a une énergie encore plus abondante c’est le soleil et la différence entre les siècles passés et aujourd’hui est que l’homme maitrise cette technique et qu’avec le temps les procédés vont être de plus en plus performants.

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          • yoananda // 11.03.2013 à 14h15

            Tout à fait, mais le génie humain n’est pas partagé par tout le monde.

            L’humanité évoluera, mais c’est plus compliqué que ça, et il va y avoir de la casse sur le chemin.

            Donc pour simplifier, on peut dire que les 20/30 ans qui arrivent, c’est le pétrole le facteur prépondérant, pas le « génie humain » ni la maîtrise du solaire. Pour infos, ce sont les nano tech qui sont la porte de sortie.

            Mais, je le redis, tout le monde ne pourra pas emprunter cette porte de sortie, et comme je l’ai expliqué, la génération de cancres qui arrive sera soumise in fine au facteur pétrolier.

            Ce genre de transition n’est pas la première de l’histoire. Ca c’est produit il y a 1 siècle pile poil et ca c’est soldé par 2 guerres mondiales. Cette fois ce ne sera pas des guerres « mondiales », mais ce sera beaucoup de morts quand même.

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          • Gibbus // 11.03.2013 à 14h27

            Je suis moi même convaincu que l’homme peut faire des progrès considérables dans l’utilisation des énergies renouvelables mais je ne pense pas que nous pourrons compenser la perte du pétrole (en termes de quantité d’énergie disponible) car ce « capital » a mis des millions d’année à s’accumuler et l’homme l’aura brulé en quelques décennies !!
            Alors la voiture pour tous, les voyage en avions pour tous, les pommes chiliennes au prix des pommes françaises, les machines à lavée made sud coréennes, les fraises en hiver : je pense que l’on pourra oublier !!!

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          • LeTaulier // 11.03.2013 à 14h48

            @Gibbus

            Et ben on consommera plus rationnellement. Ce sera le grand retour des fruits en conserve pour pouvoir être consommés hors saison et de la redécouverte des jolies côtes bretonnes à la place de l’Ile Maurice.

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          • Gibbus // 11.03.2013 à 15h06

            @ Letaullier
            Consommer moins ou plus rationnellement c’est pas très bon pour la croissance, non?
            J’aimerai bien voir la gueule d’Apple,de Diesel ou d’Audi quand on sera contraint d’être rationnel!! C’est bien ce que je pense nous allons être contraint à la mutation de nos modes de vie, ce qui inclus la décroissance du PIB!!!
            Back to basic!!!

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          • step // 11.03.2013 à 15h30

            on est en récession depuis 74, masqué par de la dette.

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          • Gibbus // 11.03.2013 à 15h42

            +1 step
            C’était mon propos premier!! Même si je pense que l’énergie n’est pas l’explication première!! Voir les différents message que j’ai posté ici aujourd’hui.

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          • MAt // 12.03.2013 à 02h07

            Il faut arrêter avec le prix de l’énergie, c’est le volume qui compte… La croissance est lié au volume d’énergie disponible… Celui si stagne voir diminue, alors que l’assiette de partage deviens plus grandes.. Donc au niveau mondiale la croissance par habitant est forcement négative… Apres savoir comment l’Europe et la France arrivera à tirer la couverture vers elle… Bref construire un modèle pour retrouver de la croissance se fait qu’au dépends des autres pays, mais comment faire d’autre quand tous ces élites ont connus que cela depuis leurs enfances…
            J’ai envie de dire le Portugal est bon joueur, il partage lui 🙂

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      • Inox // 11.03.2013 à 12h37

        Avant on était à peine 1.5 milliards non énergivores. On a évolué depuis mon gars ! Malheureusement pas encore assez.

        Sans le tout venant pas chère, c’est un sacré challenge que l’humanité va devoir relever si il veut continuer à augmenter sa population. Sans compter l’espace vital.

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    • Mathieu // 11.03.2013 à 11h16

      Je ne comprends pas ton relatif optimisme pour les pays du nord en cas d’éclatement de la zone Euro.
      L’Allemagne est le principal bénéficiaire de l’Euro tel que construit.
      Si la zone Euro devait éclater, l’Italie et la France (entre autre) procéderaient très probablement à des « dévaluation compétitives » et seraient sans doute contraints à faire défaut sur leurs dettes (détenues en grande partie par l’Allemagne).
      Qu’adviendrait-il alors du spectaculaire excédent commercial Allemand ? Et dans la foulée de la croissance Allemande, des déficits Allemands et de la dette Allemande ?

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      • yoananda // 11.03.2013 à 11h48

        Remarque très juste.
        Mais rien n’empêchera l’Allemagne de dévaluer pour redevenir compétitive.

        La différence entre l’Europe du nord et nous ? Ils sont en train de massivement passer vers les énergies « non pétrolières » (renouvelables ou autres). Ils peuvent faire tourner (de plus en plus) leurs économies sans pétrole pas cher. Nous on est largué a ce niveau, et pire, on a le boulet du nucléaire qui freine la modernisation.
        Eux se réforment a tous les niveaux tandis que nous on boit la tasse.

        Quand on va atteindre le prochain choc pétrolier (le 4ème) on ne sera pas prêt du tout, on ne pourra pas investir pour rebondir. Eux ils seront bien mieux armés et modernisés. Nous on aura des armées de chômeurs dont on ne saura quoi faire, des armés d’illettrés, et de cassos …

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        • da Cunha // 11.03.2013 à 12h20

          Il est dommage qu’une analyse pertinente se termine par un tir sur son propre pied.
          Savez-vous que derrière ce que certains comme vous désignent avec dédain de cassos, il y des des femmes, des hommes, des enfants.
          Si comme vous semblez le dire ces personnes ne sont pas dignes de vous, alors c’est la fin des droits de l’homme, dont vous bénéficiez également. Etes vous certain de ne pas rejoindre un jour les victimes de nos sociétés dont le seul objectif est l’accumulation des richesses?
          Non, le chomeur n’est pas coupable du chomage, il en est la victime.
          Non le pauvre n’est pas coupable de la pauvreté, il est est la victime.

          Halt aux agressions des victimes, c’est la solution de facilité. Gardez votre agressivité pour les coupables, pourvoyeurs des paradis financier et leurs fidèles serviteurs!

          Sans rancune, mais avec vigilance.

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          • yoananda // 11.03.2013 à 12h50

            Je ne suis pas connu pour ma langue de bois. Je ne suis pas un politicien qui doit enrober ses paroles. Un cassos est un cassos. Victime ou pas, c’est un boulet du point de vue économique et sociétal. De même que les bataillons d’autistes que la pollution environnementale fabrique tous les jours, etc…

            « Non, le chômeur n’est pas coupable du chômage, il en est la victime.
            Non le pauvre n’est pas coupable de la pauvreté, il est est la victime. »
            Image d’Épinal sur les chômeurs. Je n’ai pas parlé des pauvres.

            idées reçus, propagande gauchiste. C’est en partie vrai pour une partie d’entre eux. Mais si la réalité était si simple, déjà, tout le monde serait d’accord, ensuite les solutions seraient facile.

            De toute manière, victime ou pas, ce n’est pas mon propos. La France fabrique de l’illettré à la pelle. Et ce n’est pas un atout économique.

            Mais je ne partage pas ce point de vue égalitariste comme quoi tout le monde serait potentiellement Mozart ou Einstein s’il n’avait pas été victime … non, il y a des gens qui sont nuls. C’est la réalité, on doit faire avec. Après c’est de philo, de la religion de disserter sur la condition humaine… mais pas de l’économie, donc hors sujet pour moi.

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          • dadone // 11.03.2013 à 15h43

            @yoananda
            Non, en écrivant de tels propos vous ne discourez pas sur l’économie mais sur la compétition économique. Et c’est très différent, vos propos seraint audibles si la compétition économique était un optimum économique assurant le bien être dès popultions, je crain fort que comme les guerres cela ne soit pas le cas…
            A partir de cet là, tout votre réthorique basée sur une vision Darwinienne de la société est vaine et non avenue.
            Changez votre schéma de penser, je sais se retirer de la pensée unique c’est difficile, et repensez l’ économie sous un angle coopératif et non compétitifs, ce sera de loin préférable.

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    • Lisztfr // 11.03.2013 à 11h41

      « Ce n’est pas la crise qui provoque la baisse de consommation et donc, la baisse d’importation de pétrole, c’est l’inverse. »

      C’est à dire ? la baisse d’importation du pétrole provoque la crise ?

      Bien non, puisque cette baisse provoquerait la chute des cours ce qui faciliterait à nouveau la consommation de pétrole.

      Il y a eut des crises bien avant le pétrole :

      http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_crises_mon%C3%A9taires_et_financi%C3%A8res

      http://en.wikipedia.org/wiki/List_of_recessions_in_the_United_States

      A mon avis, vous faites simplement un fétichisme lié à l’énergie, sans doute sous l’impulsion de Jancovici. Le problème est que ceci relève d’une mise sous le boisseau de toute analyse des mécanismes internes à l’économie.

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      • yoananda // 11.03.2013 à 11h55

        Non !

        La production mondiale augmente. La production utile stagne ou diminue (cf EROEI). La consommation de la chindia augmente très fortement. Conclusion ? l’importation européenne diminue sans que la demande mondiale ne faiblisse et fasse baisser les prix.

        Le pic pétrolier est déjà une réalité RELATIVE pour nous. Parce que, question de coût du travail, les chindiens ont un meilleur retour sur investissement avec le pétrole que nous (qui le dépensons en essence dans 4×4 pour aller acheter le pain … en caricaturant un peu)

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      • yoananda // 11.03.2013 à 12h19

        De plus, tu comprends bien que si la production de pétrole diminue, la consommation diminuera automatiquement (aux réserves près, on ne peut pas consommer plus qu’on ne produit). Donc le fait que la consommation diminue ne veut sûrement pas dire que les prix vont baisser, c’est l’écart entre production et consommation qui ferait baisser les prix … pas la consommation seule …
        Tu ne maîtrise pas les fondamentaux.

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        • Gibbus // 11.03.2013 à 12h49

          Jancovici prend selon moi le problème à l’envers : bien sur la croissance et la consommation d’énergie sont liées !! Depuis 2008 la consommation de carburant stagne car l’activité économique est ralentie pas l’inverse !!! Il n’y a plus de boulot en Espagne et l’économie meurt mais il n’y a pas de pénurie d’essence, par contre si le chômeur laisse sa voiture au garage car il ne va plus au boulot la semaine et que le WE il ne peut pas dépenser son salaire chez zara ou partir en WE, bah il consomme moins d’essence !!
          La consommation d’énergie est un indicateur avancé de l’activité économique, mais ce n’est pas encore le facteur limitant, dans un avenir très proche ça le deviendra !!
          O. Delamarche soutient que le taux de croissance chinois est bidonné car leur consommation d’électricité n’augmente pas, les chinois n’ont à mon avis aucun problème approvisionnement en charbon avec lequel ils produisent l’électricité !!!
          Les pays développés consomment moins d’énergie car nous avons délocalisé dans les émergents !! Nous avons exporté (globalisation) nos industries et donc notre croissance (réel). Le capital maintient ses marges et fait la chasse à l’inflation pour augmenter son taux de profit et une augmentation de la croissance (fictive) à crédit (Financiarisation) !!!
          C’est l’apogée de la crise du capitalisme (la rente veut sauver sa peau coût que coût) au sens marxiste du terme que nous vivons :
          La baisse tendancielle du taux de profit compensée temporairement par la globalisation nous explose à la gueule avec l’augmentation du chômage dans tous les pays développés (sauf l’Allemagne pour des raisons principalement démographiques, ils perdent 80000 actifs par an !!) !! Les entreprises US sont l’exemple parfait, elles augmentent leur marge alors que leur chiffre d’affaire baisse ou stagne en virant du monde à tour de bras !!! Nouvelle voie de sortie à la mode: faire baisser les coûts de production (en novlangue devenir compétitif) en comprimant les salaires, mais là on tue la demande et la croissance!! C’est le sort de l’Europe !!!
          Crise de surproduction qui fut compensée par le crédit (financiarisation) voir le taux d’endettement globale supérieur à 200% dans tout les pays de l’OCDE. Mais le crédit est mort : il faut se désendetter !!! Toute l’économie est basée sur une idée absurde la croissance est infinie, c’est physiquement impossible (surtout dans un marché mature comme l’Europe) sauf à faire des infrastructures qui ne servent à rien et à acheter une supplémentaire voiture tout les 2 ans !!! Le consumérisme est mort, la croissance est morte, nos modes de vie trop énergivore sont morts!!!

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          • yoananda // 11.03.2013 à 13h01

            Tout à fait, je suis d’accord avec tes propos, mais ce que tu dis est conjoncturel. Je me place sur une perspective un peu plus large, dans le structurel.

            Il faut savoir que depuis 1979 la production de pétrole per capita n’augmente plus. Donc en réalité, le pic pétrolier est déjà bien la ! sans compter ce que j’ai dit le « pétrole utile » qui diminue ou stagne. Hors c’est exactement depuis 1979 que les dettes explosent (point d’inflexion de la courbe des dettes).
            Les problèmes de l’Espagne et d’autres, sont des problèmes de dette … problèmes qui ont démarrés avec le 2ème choc pétrolier.

            Donc conjoncturellement, on peut avoir l’illusion que la consommation n’est pas liée au pétrole. mais c’est parce qu’on a mis en place des mécanismes pour fausser les choses. On est en train de passer à la caisse.

            Il ne faut pas croire que les soucis vont commencer quand le pétrole mondial va commencer a diminuer. Il y a plusieurs phases qui précédent :
            1/ la consommation suit mondialement la croissance démographique + la croissance économique
            2/ la consommation suit mondialement la croissance démographique
            3/ la consommation suit encore localement la croissance démographique
            4/ la consommation ne suit plus la croissance démographique
            5/ la consommation décroit

            En Europe, on est déjà en phase 4, voire 5 selon les pays. Mais le monde globalement est en fin de phase 2 (depuis 2005). La phase 5 sera pour 2017/2020 avec encore quelques poches de croissance, mais de la décroissance partout ailleurs.

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          • dadone // 11.03.2013 à 15h13

            Oui vous avez raison, Jancovici inverse les causalités.
            C’est par ce que structurellement la croissance a ralenti (basculement vers une société de services où la productivité ne peut pas augmenter) qu’il y a eut une baisse de la consommation pétrolière et non l’inverse.
            Et comme ce n’est pas possible de croitre pour tous, alors on a fait en sorte de croitre uniquement au bénéfice des 10, 1 et 0,1% des plus riches car faire construire un yatch de 100 m pour une seule personne c’est de la croissance même si cette croissance appauvrit le pays au lieu de l’enrichir.
            Ceci explique que toute la croissance des 30 dernière a appauvri les pays qui ne pouvaient structurellement plus croître.

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          • Alain34 // 11.03.2013 à 16h50

            C’est le problème de la poule et de l’œuf…
            Le fait est que l’on est dans un monde physique fermé avec des ressources données et que l’on est de plus en plus a vouloir et pouvoir profiter de ces ressources et a vivre de plus en plus longtemps.
            Ensuite, on peut regarder a plus ou moins long ou court terme, mais au final, ça ne peut pas continuer a fonctionner ainsi.

            Le pire étant ceux qui s’accrochent a nos modes de vie actuel, idéalisent St croissance, pour espérer assurer un « futur à leurs enfants » alors que c’est tout le contraire de ce qu’il faut faire pour cela…

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    • jducac // 11.03.2013 à 14h12

      @ yoananda Le 11 mars 2013 à 06h04

      Bravo ! Vous avez bien exposé le problème auquel nous sommes confrontés.

      Je suis 100% d’accord avec vous. Par contre, je crois être un peu plus optimiste que vous. Je pars du fait que la résolution d’un problème est déjà sur la bonne voie dès lors qu’il est bien posé, que le diagnostic est bien établi.

      Il faut ensuite qu’il soit partagé, ce qui demande de faire un immense effort de pédagogie et de vulgarisation adapté à l’auditoire concerné, c’est-à-dire à la majorité des électeurs qui, dans nos démocraties, sont sensées orienter la marche de nos communautés.

      Donc les pays qui ont été mal gérés, et qui au lieu de s’endetter pour investir, se sont endettés pour consommer, ou pour mal investir souffrent les premiers. C’est une question de culture nationale……………………L’école publique est en chute libre, chaque année le nombre d’enfants qui ne savent ni lire ni écrire correctement en 6ème augmente (et plus particulièrement chez les personnes d’origine étrangère) ne laissant aucun espoir pour l’avenir.

      En abordant ce sujet, vous mettez le doigt sur une question de niveau d’éducation utile, laquelle, à l’insu du plus grand nombre, a notablement régressé depuis l’immédiat après guerre, où l’on a, après 68 et le début des années 70 voulu élever le niveau afin de tendre vers l’amenée de 80% d’une population au niveau du BAC. C’était une bonne chose mais ce qu’on a gagné en niveau, on l’a perdu en bon sens de base et en pragmatisme tels qu’on les développait très bien en enseignement primaire précédemment.

      Cela rendait l’électorat majoritairement moins savant, mais plus éclairé, plus méfiant, plus lucide et moins susceptible de tomber dans les filets des entreprises démagogiques qui, au lieu de rouler pour le bien commun, s’emploient à conforter les positions de ceux qui les dirigent dans les domaines politiques et des médias.

      On n’est même plus capable aujourd’hui, d’inculquer les bases de la lecture, de l’écriture, et du calcul arithmétique.Il y a 50 ans, elles étaient pourtant acquises au modeste niveau du certificat d’études primaires dès 13 à 14 ans.

      Aujourd’hui, il faut 2ans pour apprendre à lire alors qu’antérieurement 2 trimestres suffisaient.

      Les personnes qui ont enseigné dans le primaire à partir des années 50 en ayant parfois commencé avec seulement un BAC et quelques cours de pédagogie le jeudi s’indignent des résultats obtenus avec le nouvelles méthodes . Cela leur a valu de se faire traiter de ringardes par des BAC +++++++ sortant des UIFM d’endoctrinement où l’utilité recherchée n’était pas la même que celle que vous évoquez dans votre formule « pétrole utile »

      Alors, quand vous évoquez les questions de « pétrole utile » autrement dit d’efficacité de la dépense en énergie, ou de la dépense tout court, ce qui est la même chose, vous mettez le doigt sur l’importance des efforts à fournir pour retrouver les performances énergétiques qu’obtenait le pays tel que la France, à l’époque des trente glorieuses.

      La grande question en suspens reste : qu’est-ce qui lâchera en premier ? le dollar ou l’euro ? Le dollar est déjà en sursis, mais les US ne manquent pas de ressources, et surtout de pragmatisme, alors qu’ici on est dans l’idéologie.

      Bien sûr, le dollar a un statut particulier équivalant à une unité de mesure de l’énergie, puisque c’est en dollar que l’énergie s’échange. Il présente un avantage dont les USA ont largement bénéficié. Mais ce ne sont pas les monnaies et l’argent qui importeent le plus. Ce ne sont que des énergies d’échange dans le fonctionnement de « la grande centrale énergétique » qui alimentent le fonctionnement du monde à partir du soleil.

      Ce qui compte, c’est l’énergie que l’on met au cœur de cette centrale. Depuis 200 ans nous nous sommes laissés aller à utiliser le plus facile, en puisant dans les stocks (pétrole, charbon, gaz) que la nature avait capitalisé pour nous. Cela a permis à l’humanité de développer considérablement ses connaissances, par la voie des sciences et techniques et a permis de dresser, assez confusément encore, le schéma de fonctionnement de la marche donc de l’évolution du monde, notamment celui du monde vivant des hommes. Comme tout les autres il ne vit que s’il a suffisamment d’énergie à consommer

      Mais les progrès s’accélèrent et s’accélèreront d’autant plus que les sciences dures et rationnelles s’imposeront dans les prises de décision. Il convient que les lois de la physique, de la biophysique et de l’économie dont elle dépend, soient bien assimilées, ne serait-ce qu’intuitivement, par le plus grand nombre, pour que tous les ténors qui manipulent les esprits grâce aux sciences humaines, sociales, politiques, religieuses et de l’information, cessent de pousser les foules à des actions irrationnelles.

      Cela ne veut pas dire que les préconisations de ces endoctrineurs, le plus souvent pétries de bonnes intentions, ne doivent pas être entendues, mais qu’elles ne doivent surtout pas conduire à hypothéquer le futur au point de placer les générations qui nous suivent devant des situations physiques, matérielles, voire mêmes morales, impossibles à surmonter.

      Bien évidemment, il ne faut pas être dupe, derrière certains de ces « grands cœurs » affichés comme de purs humanistes, se cachent aussi, et même très souvent, des intérêts plus personnels ou de corporations, visant à tirer profit de situations privilégiées se situant au pouvoir, ou près des pouvoirs nationaux ou locaux, qu’ils soient politiques, médiatiques, financiers, sociaux ou autres.

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      • Mathieu // 11.03.2013 à 14h51

        « Cela rendait l’électorat majoritairement moins savant, mais plus éclairé, plus méfiant, plus lucide et moins susceptible de tomber dans les filets des entreprises démagogiques qui, au lieu de rouler pour le bien commun, s’emploient à conforter les positions de ceux qui les dirigent dans les domaines politiques et des médias. »

        Mais bien sur… les gens après guerre votaient communiste par idéologie, à droite par conservatisme et De Gaulle… parce que c’était De Gaulle.
        Qu’est ce qui vous permet de penser qu’ils étaient plus éclairés/méfiants/lucides?

        Avant les guerres… nos brillantes populations Européennes ont amené le monde à la catastrophe…

        Tout ne va pas bien aujourd’hui (c’est le moins qu’on puisse dire) mais la nostalgie ne doit pas faire regretter un âge d’or qui n’a jamais existé.

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        • jducac // 14.03.2013 à 12h18

          @ Mathieu Le 11 mars 2013 à 14h51

          Qu’est ce qui vous permet de penser qu’ils étaient plus éclairés/méfiants/lucides?

          J’y vois trois raisons

          D’abord parce que leurs origines paysannes n’étaient pas encore trop anciennes. Ils étaient plus pragmatiques, plus prudents, encore bien au fait des périodes de vaches maigres lors des mauvaises récoltes. En effet, 70% des actifs appartenaient encore au monde agricole au début du siècle dernier, contre 3% aujourd’hui. Cela a conduit à ce que beaucoup de ceux qui vivaient avant la dernière guerre mondiale aient connu ce monde d’incertitude, obligeant à y penser et à prendre ses précautions afin d’y faire face le moment venu. Les gènes de la majorité des gens nés avant la dernière guerre étaient encore fortement imprégnés, marqués, sensibilisés, par les souffrances et désagréments entraînés par les aléas de la vie finissant par apparaître naturels, puisque que susceptibles de se reproduire souvent. (guerre ou crise en 1870,1914, années 30, guerre de 1939….)

          Une autre raison, vient de ce que l’enseignement qui était donné dans le primaire, donc à tous, se voulait très utilitariste et donc susceptible d’application pratique obligeant l’élève au raisonnement tout en visant l’efficacité grâce à la résolution de problèmes d’arithmétique, puisque l’algèbre n’était pas enseigné à l’école primaire. C’était sans le dire l’école de l’économie, dès le primaire pour tous.
          (Au passage, et à titre de curiosité, voyez comment aujourd’hui, on enseigne les débuts de l’algèbre au collège. Il n’est pas étonnant que de plus en plus d’élèves décrochent de nos jours. La consigne est certainement devenue « Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? En compliquant ainsi on fait valoir sa science, peu importe si les résultats sont mauvais, cela permettra d’augmenter les effectifs enseignants ». C’est un peu la même chose en primaire pour l’apprentissage de la lecture avec les résultats que l’on sait)

          http://www.irem.univ-bpclermont.fr/IMG/pdf/Les_debuts_del_algebre_en_cinqieme.pdf

          Enfin, parce que les systèmes de protection sociale mis en place à l’après guerre ont empêché la majorité des gens surtout dans le monde ouvrier, de se préoccuper des aléas de la vie et de la nécessité de se méfier du futur en veillant à prévenir les mauvais coups susceptibles d’advenir.
          Beaucoup sont en train de découvrir que nos systèmes de protection sont illusoires, notamment parce qu’ils sont insuffisamment fondés sur la capitalisation, le capital étant mieux en mesure d’absorber les irrégularités de revenus, qu’un système sans constitution de volumes tampons, essentiels pour encaisser les à-coups liés au besoins d’adaptation à l’inévitable évolution du monde.

          http://extremecentre.org/2013/01/15/le-systeme-madoff-de-retraite-en-france/

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          • Mathieu // 14.03.2013 à 19h26

            Et malgré tout ça on a eu le droit à des nationalismes exacerbés, à la naissance de grandes idéologies, à deux guerres mondiales.

            Le tout orchestré par de la propagande d’état et ses hussards noirs de la république: construction du mythe Vercingétorix (sous la 3ème république après la cuisante défaite de 1870), des mythes de la colonisation…

            Penser que le paysan du début du XXème siècle était moins manipulable que nous le sommes aujourd’hui est pour le moins naïf.

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          • jducac // 14.03.2013 à 22h13

            @ Mathieu Le 14 mars 2013 à 19h26

            Penser que le paysan du début du XXème siècle était moins manipulable que nous le sommes aujourd’hui est pour le moins naïf.

            Vous avez cet avis, parce que vous n’avez peut-être pas eu l’occasion de fréquenter ce type de personnes. Pour ma part, j’ai pu fréquenter des personnes issues de ce milieu, ayant eu leur certificat d’études primaires au début des années 20 et qui étaient bien moins naïves que ce que vous imaginez. Elles savaient ce qu’est le taux d’intérêt d’un placement ou d’un emprunt, alors que certains de ceux qui ont un Bac d’aujourd’hui, ne le savent pas. Cela montre l’indigence de beaucoup de gens en matière de culture économique de base.

            Ayant commencé dans la vie professionnelle comme simple servante et commis de ferme à l’âge de 14 ans, jamais elles ne se sont laissé piéger dans les griffes des crédits faciles et destructeurs dans lesquels beaucoup de gens se laissent prendre au risque d’être mis en difficulté en cas d’aléas de la vie (divorce ou perte d’emploi).

            Aujourd’hui, l’envie de consommer est plus fort que les freins de la sagesse et de la morale qui à leur époque, présentaient l’endettement comme honteux. Les vrais naïfs sont probablement ceux qui critiquent les créanciers, mais sont mentalement trop faibles pour résister à l’endettement.

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      • yoananda // 11.03.2013 à 15h00

        Tout à fait, cependant, comme je l’explique (dans le billet a paraître demain sur mon blog) il y a un « gap » qui se creuse entre ces nouvelles techno émergentes et la capacités des gens à les manipuler. Du moins en France, mais pas seulement, ce qui me faire dire qu’on va tout droit vers une « génération perdue », c’est à dire, d’une manière ou d’une autre, beaucoup de morts.

        Les nanotech vont changer beaucoup de choses, mais il faut compter 50 ans environ pour qu’une révolution scientifique s’infuse sans la société. Hors, nous n’avons pas 50 ans, et trop nombreux sont ceux qui vivent encore a l’heure du pétrole (déclinant).

        Tout un tas d’indicateurs montrent que la situation est en train de déraper (dette, actions des banques centrales, tensions politiques ET géoéconomiques, retour du populisme, fossé grandissant entre classes sociales, générations et cultures).

        Optimiste sur le long terme, pessimiste sur le moyen terme. Dans 40/60 ans l’humanité vivra une nouvelle période « glorieuse », mais pour l’instant, on vient de finir les 30 pitteuses pour rentrer dans les 30 calamiteuses.

        Ce sont des cycles. Malheureusement pas toujours fait de joie et de bonne humeur. C’est la vie. Ce n’est pas la fin de l’histoire comme l’a cru Fukuyama et comme le croient beaucoup, comme quoi maintenant, on ne pourrait plus connaître que du progrès éternel dans tous les domaines.

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  • Balthazar // 11.03.2013 à 08h32

    Je me demande, avec l’idée que je me fais du Portugal remplie de clichés, si les Portugais ne sortiront pas plus vite de « la crise » que d’autres. Ils n’ont pas eu une grosse bulle immobilière (du moins par rapport à l’Espagne), ils sont connus pour leur volonté à travailler (le fameux maçon) et sont encore très croyants.
    Bref, ils ont perdu l’illusion d’un essor à l’espagnole (qui ne servait à rien sauf bétonner le pays) mais ont des valeurs qui me font envie. Travailler avec ses mains, c’est pas « in » pour les bureaucrates et autres, mais ça nourrit la famille et apaise l’esprit. Et ils ont des relations moins tendues avec leurs anciennes colonies que l’Espagne par exemple.

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    • LeTaulier // 11.03.2013 à 14h26

      Puisqu’on est dans le domaine des clichés, tu as oublié de parler des femmes portugaises et de leurs bras poilues et des Espagnols qui font la sieste de 11heure à 18 heure sous les oliviers.

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  • BA // 11.03.2013 à 09h52

    Et concernant le chômage ?

    En Europe, le Portugal est troisième concernant le chômage.

    1- Médaille d’or : la Grèce. Chômage de 27 %.

    2- Médaille d’argent : l’Espagne. Chômage de 26,2 %.

    3- Médaille de bronze : le Portugal. Chômage de 17,6 %.

    4- Slovaquie : 14,9 %.

    5- Irlande et Chypre : 14,7 %.

    7- Lettonie : 14,4 %.

    8- Lituanie : 13,3 %.

    9- Bulgarie : 12,4 %.

    10- Italie : 11,7 %.

    11- Hongrie : 11,1 %.

    12- France et Pologne : 10,6 %.

    http://epp.eurostat.ec.europa.eu/cache/ITY_PUBLIC/3-01032013-BP/FR/3-01032013-BP-FR.PDF

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    • Marcus // 11.03.2013 à 12h55

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  • Winslow Leach // 11.03.2013 à 12h59

    Je ne sais pas mais je trouve bizarre que ce soit les pays du sud de l Europe qui se trouvent aujourd’hui en grande difficulté Portugal Italie Grèce Chypre Espagne. Quoi que l’on peut entendre dans les médias ce seraient des pays laxistes mal gérer non néolibérales. Ne serait-ce pas plutôt le réchauffement climatique qu’ils se prennent en pleine gueule engendrant une énorme baisse de la production agricole? On prévoie en France pour le sud de la Loire la pluviométrie du Maroc d’ici 20 ans çà va être dure de faire pousser du mais que ce soit pour manger ou faire des agrocarburants.

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    • yoananda // 11.03.2013 à 13h13

      C’est un facteur a prendre en compte, mais pas significatif avant 20/30 ans peut-être.

      Il ne faut pas oublier qu’il y a peu ces pays étaient encore des dictatures. Ils sont donc en transition vers plus de « modernité ». C’est cette croyance qui fait d’ailleurs espérer la Troika et continuer de payer. Ils pensent qu’il faut un peu de sévérité pour les aider à être mieux gérés.
      C’est tout à fait vrai dans l’absolu, si l’on omet quelques données structurelles :
      * Les structures familiales (cf Todd) qui sont différentes, et donc, qui secrètent un régime politique différent.
      * Ensuite, il y a la crise énergétique (et des matières premières) qui a d’autant plus d’impact que le pays n’est pas modernisé et donc très consommateur.

      Mais c’est le résultat d’une pensée unique qui croit qu’il n’y a qu’un seul « modèle » de société vers lequel tendre, qui fait fit des particularisme locaux et de la diversité culturelle des nations et des peuples. C’est un projet fasciste par essence (a la sauce URSS) qui ne pourra pas traverser le temps. Nous vivons juste les prémices de la nième décomposition de l’Europe. C’est une conséquence de la religion du progrès, comme quoi tout doit toujours progresser partout, dans la même direction. Hors, l’histoire montre que c’est simplement pas comme ça que les choses se passent. On avance, on recule, on va a droite, en haut en bas, etc… mais « toujours tout droit devant », sûrement pas ! Cet aveuglement des élites est une vraie calamité pour les peuples européens, qui pourraient beaucoup moins souffrir. Mais la révolte gronde.

      PS : les agrocarburant sont une aberration, un avatar démoniaque de l’aveuglement politique. Pour 1l de biodiesel il faut 0.7l de diesel !!! Sauf qu’on a gâché des champs entiers pour ça qui seraient mieux utilisés.

      C’est un signe de DESESPOIR technologique face à l’imminence du choc pétrolier inéluctable. Idem pour le gaz de schiste.

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      • Eva Green // 11.03.2013 à 14h26

        Un signe de désespoir.
        Oui.Vous avez raison. Et d’aberration.

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      • da Cunha // 11.03.2013 à 14h29

        Je ne suis pas de votre avis sur bien des sujets, mais trouve votre analyse intéressante.
        Au sujet des biocarburants, pourriez-vous développer :
        « Pour 1l de biodiesel il faut 0.7l de diesel »?

        Merci.

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        • Valérie // 11.03.2013 à 14h45

          Pour obtenir 1litre de biocarburant il faut dépenser 0.7l de diesel, ou du moins son équivalent énergétique (pour alimenter le tracteur, fabriquer les engrais et les pesticides, etc.).

          C’est la notion d’EROEI: Energy Return On Energy Invested: c’est la limite physique absolue du système. Si vous dépensez plus d’énergie pour aller chercher un litre de pétrole que l’énergie contenue dans ce litre du pétrole (EROEI < 1), game over, vous laissez le pétrole là où il est (nous flottons littéralement sur un mer d'hydrocarbures, mais nous n'irons jamais le chercher dans son entièreté, cela demandera trop d'énergie).

          Au début de l'ère du pétrole, l'EROEI était de 100, puis il était de 25 vers les chocs pétroliers, et est vers 10 aujourd'hui (toutes sources confondues, y compris les puits d'arabie saoudite d'où le pétrole continue à jaillir sans rien faire ou presque, avec un EROEI énorme). Les agrocarburants, le gaz de schiste, les schistes bitumineux et les sables bitumineux, tous ont un EROEI qui s'approche dangereusement de 1…encore une fois, c'est la limite physique absolue du système : le pic pétrolier n'est pas une question de réserves, mais de débit et d'EROEI.

          C’est aussi ce que Yoananda appelle « pétrole utile » je pense: avec un EOREI de 100, 1 baril sert à construire de nouveaux puits et chercher de nouveaux gisements; 99 sert à alimenter l’économie. Avec un EROEI de 10, 1 baril sert à aller chercher d’autres barils, 9 alimentent l’économie. Avec un EROEI de 1, game over.

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      • Lisztfr // 11.03.2013 à 14h46

        Vous avez pensé au boom de l’aéronautique ? C’est parce que le pétrole ne coûte pas cher que cela est possible.

        Je pense que la rareté du pétrole interviendra dans quelques années. Vous oubliez aussi qu’on peut faire des économie d’énergie, sur les voitures par ex.

        Je persiste à dire qu’actuellement le pétrole n’est pas si cher que ça, (d’ailleurs le prix de l’essence est essentiellement constitué de taxes). Un baril = 159 litres, à 90$ ça fait 0,56 $ le litre. En 2008 lors des JO Chinois, il était beaucoup plus cher, à cause de la spéculation… vers 130$

        Je ne maitrise pas les fondamentaux c’est pourquoi je m’accroche à des raisonnements simples : si le prix du pétrole n’augmente pas, c’est parce qu’il n’y a pas de tension sur la demande. Et sinon il n’y a pas de pénurie.

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        • yoananda // 11.03.2013 à 15h24

          Je n’oublie pas ces facteurs.

          Le boom aéronautique est politique : le kérosène n’est pas taxé, et les billets d’avions indirectement subventionné par les communes de l’aéroport. Il faut le savoir. Et malgré cela les compagnies de transport aérien sont en déficit chronique. Il ne leur reste que peu de temps.

          Quand aux économies d’énergies, ça se nomme « l’intensité énergétique ». On gagne environ, au maximum 1% par an, ce qui a été suffisant jusqu’à maintenant pour assurer une légère croissance molle.

          Maintenant, on peut parler d’élasticité de la demande vs la production, c’est vrai. Il y en a un peu. Un peu plus en Europe qu’au US notamment. Question de culture et d’urbanisme.

          Je n’ai pas dit qu’il y avait pénurie. Du moins pas partout, mais demandez aux grecs et aux précaires énergétiques. Demandez au égyptiens.
          On est déjà dans les signes avant coureur des « grandes » pénuries.
          Mais pourtant, si on regarde les signes, ils sont tous la. Famine (émeutes de la faim), tensions géo-économiques, pénuries, instabilité politique.
          Tout ce que j’avais prévu il y a 3 ou 4 ans est en train de dérouler.

          Bien sûr, tout ça est « masqué » par la propagande gauchiste sur les méchantes banques, les méchants spéculateurs, etc…
          Non pas que la spéculation n’existe pas, mais la spéculation n’est pas plus forte que les lois de la physique.

          Exemple : les émeutes de la faim de 2008. Mauvaise gestion des stocks, mauvaises récoltes, biocarburants (pour compenser le déclin LOCAL du pétrole US). Boom famines. Non pas parce que spéculation il y a, mais parce que nourriture il n’y a pas !!! La production n’a pas été jetée ou stockée, elle n’était juste pas suffisante pour répondre a la demande. La montée des prix n’était qu’une conséquence !!!

          L’alimentaire EST du pétrole : tracteurs, engrais, pesticides, transports, conditionnement.

          On ne peut pas dire d’un coté « le prix du pétrole baisse il n’y a pas pénurie », et de l’autre « le prix de la bouffe augmente, mais ce n’est pas la pénurie de pétrole » … il faut choisir …
          Je le redis bouffe = pétrole.

          Attention, je le reids (si vous en lisez pas mes réponses, je ne réponds plus) : le prix du baril est a 110. C’est le prix du Brent qui compte. Le prix a NY n’est plus significatif.
          Même a 90$, NON NON ET NON ca ne fait pas 0,56$ le litre d’essence. Il faut rajouter le prix du raffinage, et le prix de sécurisation des approvisionnement (c’est à dire grosso modo le budget militaire mondial). Donc en réalité le prix du baril, le vrai, augmente énormément !!!!

          La guerre au mali coûte 1 milliard par an. Ce n’est pas un prix a la pompe, mais il faudra le payer quand même !! Et c’est bien une question de ressources primaires.

          Les raisonnements simples ne sont plus valable dans une économie truquée, il faut aller voir « en dessous », derrière le décors du village potemkine.
          De toute manière, même ce raisonnement simple n’est pas valable, comme je l’ai démontré. Ce qui compte c’est la tendance long terme et non pas une baisse temporaire. Le pétrole n’a JAMAIS, je dis bien JAMAIS été aussi cher (inflation comprise) !!! Alors je ne sais pas ce qu’il faut de plus …
          guerres, famines, prix élevé, pénuries …

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    • LeTaulier // 11.03.2013 à 14h10

      Sans parler de l’Irlande, qui a une frontière commune avec le Maroc et l’Algérie, qui connait la pire sécheresse de son histoire, pas une goutte de pluie á Dublin depuis 6 mois!

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      • Winslow Leach // 11.03.2013 à 14h31

        Comment l Irlande a des problèmes !!!c’est bizarre on n’en parle nulle part.Pays néolibérale et anglo-saxon de surcroit.

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        • LeTaulier // 11.03.2013 à 14h50

          Bonjour Winslow et bienvenu sur notre planète, j’espère que le climat vous convient et que vous appréciez notre nourriture et nos femmes.

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          • Winslow Leach // 11.03.2013 à 15h26

            @LeTaulier La relation humaine?
            Et oui qui c’est celui la? par Vassiliu :;
            http://www.youtube.com/watch?v=mawSB9TTfpw

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          • da Cunha // 12.03.2013 à 18h58

            @LeTaulier

            « vous appréciez notre nourriture et nos femmes »

            Il est grand temps de te rendre compte que les femmes n’appartiennent pas aux hommes! Elles nous accompagnent dans l’aventure de la vie, et ont vocation à tenir le gouvernail comme les hommes.

            Allez, ce n’est pas grave, ça va venir.

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      • Mme Oscar // 11.03.2013 à 18h39

        hein ? c’est ironique ou bien ?

        sinon ici à Dublin je ne vois pas d’immigration massive d’Afrique du Nord ou d’ailleurs, on avait de la pluie il y a qq jours, et même de la neige ce matin. mais c’est vrai que qq jours sans pluie c’est quasiment une vague de sécheresse ici !

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  • step // 11.03.2013 à 16h19

    dans le chapitre pays du sud, cette perle pondue par l’expansion :

    « En Grèce également, les autorités statistiques ont annoncé que le PIB avait chuté de 5,7% au quatrième trimestre 2012 sur un an. Ces nouveaux chiffres, s’ils sont confirmés, marquent un arrêt de la détérioration de la situation économique, mais 2012 demeure la cinquième année consécutive de récession et aucune reprise de la croissance n’est attendue avant 2014. »

    C’est vrai que -5,7% c’est l’arrêt de la déterioration, il faudrait leur rappeler que le PIB se calcul par rapport à l’année précédente,quand même.

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    • Paul Pote // 11.03.2013 à 21h14

      Disons qu’on continue à chuter, mais moins vite (ça c’est pour l’optimiste). Pour le réaliste, le sol se rapproche toujours.

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      • step // 11.03.2013 à 23h43

        un atterrissage en douceur au pib 0. Les grec sont sauvés alors 🙂

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  • cording // 11.03.2013 à 17h35

    Tel est le résultat des politiques d’austérité imposées par Madame Merkel avec l’alibi européen! Le cas portugais n’est que l’un d’entre eux comme la terrible régression économique et sociale grecque cf le blog greekcrisis de Grigoriou Panagiyotis. Décidément Jupiter rend fous ceux qu’il veut perdre!

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    • Letaulier // 11.03.2013 à 18h17

      C’est pas Merkel qui a imposé cette politique mais TINA.

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      • Winslow Leach // 11.03.2013 à 18h34

        @LeTaulier
        La célèbre TINA qui est une véritable imposture planétaire.

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  • caroline Porteu // 11.03.2013 à 19h50

    Les pays sous surveillance avec la mise en place du Two pack :
    Curieusement les Echos ne citent pas l’Espagne

    Ils appellent çà une surveillance accrue ..

    Ils vont mettre les comptes sous séquestre, comme en Grèce pour être sûrs que les financiers se servent en premier, même si les fonctionnaires ne sont plus payés et les hopitaux ne sont plus approvisionnés?

    Hollande sera-t-il le dernier président élu ?
    http://minu.me/8i3l

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    • Letaulier // 11.03.2013 à 20h05

      C’est tout le contraire. le Two-pack a pour objectif d’empêcher les gouvernements nationaux de faire n’importe quoi avec leur budget et de pressuriser le peuple en prétextant que c’est Bruxelles, le FMI, les marchés et Merkel qui l’exigent.

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      • Winslow Leach // 11.03.2013 à 20h24

        Oui mais les banques bien heureusement on le droit de faire n’importe quoi en France les banques se sont engagé a soutenir une dette de 8000 milliard d’euro soit 4 fois le pib français vive le néolibéralisme et pour rembourser vive l’esclavage.

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        • Paul Pote // 11.03.2013 à 21h18

          L’esclavage, c’est la liberté, ou vice versa.

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          • da Cunha // 12.03.2013 à 18h28

            C’est exact, tu as raison!
            La liberté des uns se fait au détriment de celle des autres.
            Le point juste est celui où tous obtiennent la même liberté.
            Je n’ai pas l’impression que le monde financiarisé brandissant la bannière de la liberté recherche ce point d’équilibre…. ( ce serait du populisme!)

            Communards, réveillez-vous!

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      • da Cunha // 12.03.2013 à 18h40

        Surprenant,

        Sans connaitre les détails du TWO Pack, je n’ai jamais encore surpris Bruxelles se soucier des peuples européens!
        Sauver les banques oui! sauver les peuples, pas question c’est du populisme!
        Quand à Mme Merkel, il est notoire qu’elle s’arcboute sur sa cassette, que les 12 millions de pauvres Allemands ne pèsent pas lourd face aux rentiers.

        Communards réveillez-vous.

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        • Letaulier // 12.03.2013 à 20h31

          La vie est remplie de surprise. En te reneigant tu découvriras qu’il existe un fonds de cohésion financé sur le budget de lUe (Donc en grande partie par Madame Merkel) en faveur des régions les plus pauvres.

          Que l’argent de ce fonds soit mal utilisé c’est une autre histoire mais c’est la responsabilité des Etats les plus pauvres…à moins d’être partisan d’une allocation de ces fonds décidé jusque dans le plus village grec par un fonctionnaire de Bruxelles.

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          • da Cunha // 12.03.2013 à 20h52

            Ce fond de cohésion ne finance que les projets éligibles, en d’autres termes, ce sont les bailleurs qui décident de leurs allocations.

            Cela n’infirme donc nullement le fait que Bruxelles ne s’est jamais soucié des peuples.
            Elle a parfois fait semblant, votes répétés jusqu’à l’obtention du bon scrutin, puis vote dont le résultat du scrutin est bafoué, et enfin plus de vote.
            Cela s’appelle, oligarchie ou ploutocratie, et se termine en dictature.
            Or seule la démocratie laisse une place aux peuples, et non seulement la communauté Européenne ne l’est pas, mais de plus elle instille des règlements qui mettent à mal les démocraties des pays qui la composent.

            Bonne soirée.

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          • Letaulier // 12.03.2013 à 20h59

            Pour être éligible il faut que le pays concerné présente un projet et un cofinancement sinon les Papandréou et consorts utiliseraient le fric pour se payer de Ferrari et des yachts.

            Pour ce qui est de l’affirmation que « Bruxelles ne s’est jamais soucié des peuples. » c’est un peu facile et on pourrait l’appliquer à tous le monde y compris aux communistes dont je sens tu dois être assez proche. Est-ce que les membres du Politbureau se souciait du peuple?

            Même toi, c’est la première fois que je te vois sur ce blog, est-ce que tu te soucis des « peuples » européens ou tu interviens juste parce que tu es d’origine portugaise et que t’as envie de passer des vacances tranquilles avec ta famille au bled et qu’il n’y a que le sort du Portugal, en Juillet et en août, qui t’intéresse?

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  • bastien775 // 11.03.2013 à 23h45

    @Letaulier
    La BCE a accordé à l’ Irlande un prêt de 28 milliards d’ Euro pour refinancer ses banques (chantage à la crise systémique). Ce pays qui pratique un dumping fiscale scandaleux a un problème de rentrées fiscales avec sa politique d’impôts minorés sur les grosses sociétés qui sont installé sur son territoire.

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