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21.février.201321.2.2013
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PIB trimestriel de l’Espagne

Analysons la situation du PIB de l’Espagne (vous trouverez pour mémoire dans ce billet une introduction au PIB, et dans cette série, la situation des autres pays) : À partir d’une base 100 au 1er trimestre 2005, on observe la croissance très régulière durant 3 ans, avant la forte chute de 2008. 3 ans après, […]
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Analysons la situation du PIB de l’Espagne (vous trouverez pour mémoire dans ce billet une introduction au PIB, et dans cette série, la situation des autres pays) :

Évolution PIB Espagne

À partir d’une base 100 au 1er trimestre 2005, on observe la croissance très régulière durant 3 ans, avant la forte chute de 2008. 3 ans après, l’Espagne est encore très loin du niveau du pic de 2008, et son PIB est de nouveau orienté à la baisse…

Évolution PIB Espagne

On observe l’impressionnante régularité de la croissance espagnole avant la Crise, la forte chute de 2008, la faible « reprise » qui a suivi et le retour de la récession.

Analysons plus en détail pour comprendre :

Contributions évolution PIB Espagne

On note que l’investissement ne s’est jamais remis de la Crise, que la consommation reste faible, et que les évolutions sont liées au commerce extérieur – dont il convient de rappeler que les rebonds ne sont liés qu’à une chute des importations alors que les exportations restent stables.

La chute de la consommation et de l’investissement est dramatique…

L’Espagne reste malade.

Évolution PIB Espagne

On observe bien sur le graphique précédent le trou d’air de la croissance, avec plus de -4 % en 2008/2009, qui a été moins fort que dans d’autres pays… Toutefois, on voit que le rebond du pays a été brisé net…

Terminons par une vision du PIB par habitant, pour bien voir l’effet de la démographie espagnole :

Évolution PIB par habitant Espagne

Évolution PIB par habitant Espagne

L’Espagne, ayant une démographie dynamique, est « pénalisée » par l’effet démographie. Elle est très loin de son niveau de PIB par habitant d’il y a 6 ans, sa croissance est nulle depuis 2 ans…


Prenons pour terminer un peu plus de recul sur le pays :

Évolution PIB Espagne

Évolution PIB par habitant Espagne

On note bien l’impact majeur de 2009, avec une récession historique d’environ 5 %…

On note aussi que l’Espagne a connu une croissance moyenne relativement stable, fait rare dans les grands pays. Malheureusement, ceci a été lié à une augmentation des dettes : bref de la croissance à crédit.

Malheureusement, la facture arrive…

Évolution PIB France Espagne

Terminons par un intéressant comparatif France Espagne, sur ces deux critères d’analyse du PIB.

  • on note le mouvement de baisse tendancielle de la croissance dans les deux pays jusqu’en 1985, l’Espagne ayant plus souffert de la crise des années 1970 ;
  • au milieu des années 1980, après son entrée dans l’Union Européenne, l’Espagne connait un net rebond, sa croissance se stabilisant à 3 % par an durant plus de 10 ans ;
  • à partir des années 2000, l’Espagne rentre dans une bulle immobilière à crédit, qui booste sa croissance ;
  • avant que, juste retour des choses, la facture de la Crise arrive en 2008, et fasse chuter la croissance.

La croissance revient ?


Cartoon Dessin Croissance

40 réactions et commentaires

  • JPS1827 // 21.02.2013 à 08h30

    Le début de la récession de fin 2011 semble correspondre à l’élection de Rajoy, est-ce exact ou bien la récession avait-elle commencé avant ?

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    • step // 21.02.2013 à 09h59

      je pense que faire coller des récessions sur des mandats c’est surestimer la politique. Surtout qu’une récession qui commence avec le mandat x a souvent été préparée soigneusement par le mandat n-1. Les déboires bancaires en espagne ont commencé avant 2011, c’est une certitude. http://www.ladocumentationfrancaise.fr/var/storage/rapports-publics/094000123/0000.pdf
      texte de 2009 cherche le mot clé espagne qui parle déjà de bulle immobilière la bas et de problème bancaire à venir.

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    • Tycer // 21.02.2013 à 18h39

      La crise est du à l’incompétence des politiques depuis presque 3 décennies et notamment :
      – des dépenses gouvernemental trop élevé ou des impots pas assez importante.
      – des dettes qui croissent.
      – des dérégularisations à tout va.
      – des privatisations.
      – l’ouverture du marché à tout va.
      – fin des mesures de protectionnisme

      On a donner les couteaux aux banques et les fourchettes aux chinois.
      Nous, on est le repas, et on commence a peine à le sentir.

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      • Xtian // 22.02.2013 à 13h14

        faut sans doute des gens dans ton genre pour mettre tous ces politiques incompétents au pouvoir par élections diverses …..
        Tu répliques bien ici les doctrines habituelles pro régulation, protectionniste (tous à vélo puisqu’on a : ni gaz, ni pétrole, ni charbon), anti-privatisation, pro impôts (nivellement par le bas)….
        Mais bon ! On sera bientôt tous d’accord, le manque de matière première pour tous , ruinera tous les systèmes éco bientôt …. Bonne chance les amis

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  • BA // 21.02.2013 à 08h35

    Jeudi 21 février 2013 :

    Le directeur général du MES : « Chypre présente un risque systémique, il faut agir bientôt »

    Le directeur général du Mécanisme européen de stabilité (MES) Klaus Regling estime que Chypre présente un risque pour l’ensemble de la zone euro et que des décisions doivent être prises rapidement sur ce dossier pour éviter une possible contagion.

    « Pour moi, aujourd’hui, Chypre est systémique », souligne le patron de la structure chargée par les Européens d’endiguer de nouvelles crises financières, dans un entretien au quotidien Le Figaro de jeudi.

    Ce qui signifie que selon lui, en dépit de la petite taille de l’économie chypriote, les difficultés du pays sont susceptible de déstabiliser l’ensemble du système financier de la zone euro.

    « Ses banques ont d’importantes filiales en Grèce. Et les marchés regardent Chypre de très près. En cas de dérapage, il y un risque de contagion », estime M. Regling. Pour lui, « il nous faut une décision bientôt, sinon cela représente un risque pour la zone euro. »

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  • Jean-Charles // 21.02.2013 à 09h00

    Le % de crédits privés soit les prêts hypothécaires, les crédits aux entreprises et aux ménages  » morosos » non payés ont augmenté d’env. 5.5% mi 2010, à 6.5% mi 2011 et 10% mi 2012.

    Les intérêts sur la dette publique espagnole à 10 ans d’échéance ont commencé à augmenter de 4% mi 2010 jusqu’à 8% début 2012.

    Les banques n’ont plus prêté ni entre-elles. La construction de bâtiments a chuté brutalement faisant apparaître au grand jour la bulle immobilière.

    Quand le bâtiment va tout va….

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  • Helios // 21.02.2013 à 09h56

    Ce qui est bizarre c’est que le PIB par habitant actuel représente 97,6% de ce qu’il était en 2005, c’est-à-dire une petite baisse, pas du tout cohérente avec l’impression de ruine que donne ce pays actuellement, où la plupart des gens semblent avoir perdu bien plus que 2,4% de leurs revenus depuis 2005.
    C’est donc que ces chiffres sont faux, ou que la notion de PIB n’est pas pertinente.

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    • Amsterdamois // 21.02.2013 à 10h20

      Mr Berruyer, la question de Helios est à creuser, non?

      Pour nous autres profanes, lors d’une récession, la baisse du PIB semble minime au regard de sa masse globale, et pourtant, les conséquences sociales s’avèrent massives. A quoi cela est-ce dû?

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      • Valérie // 21.02.2013 à 11h30

        Je pense que c’est dû au fait que l’économie ait structurellement besoin de croissance. On dit souvent que la croissance doit être de 2% pour créer des emplois…pas 0% (stabilité), 2% ! Pourquoi ? Je ne sais pas trop…c’est peut-être dû aux gains de productivité (j’ai commencé à lire « les faits sont têtus » ;-)). Ceux-ci continuent de croître…donc, à PIB constant (pas de croissance), il faut moins de gens pour produire la même chose…d’où besoin de croissance pour au moins avoir stabilité des emplois !

        Une des pistes: mieux partager les gains de productivité (ou les neutraliser), réduire le temps de travail.

        Cela dit, dans ma vision « énergétique » de l’économie, l’essentiel des gains de productivité sont derrière nous…mais c’est une autre histoire !

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        • toutouadi // 21.02.2013 à 12h16

          Intéressants comme réflexions…

          Le poids de la rente ? La dichotomie entre revenu et épargne ?
          Le tout amplifier par les gains de productivité accaparés par la rente…

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        • SPQR // 21.02.2013 à 12h54

          Je vois les choses comme toi Valérie. L’équation macro-économique (outrageusement simplifiée) nous dit que Y (richesse créée) = L (travail) * P (productivité) ; si Y doit stagner, voire diminuer (because croissance infinie impossible, insoutenable faute de flux de matière et d’energie suffisants pour la soutenir), alors on ne peut que jouer sur deux leviers : L = partager le travail (et les revenus qui en sont issus…) ; P = diminuer les gains de productivité.

          Le bon sens voudrait que, sauf dans certains secteurs où l’humain est primordial, diminuer les gains de productivité n’a guère de sens et qu’il apparait comme bien plus judicieux de chercher à se libérer des travaux les plus pénibles en jouant sur le levier partage du travail (genre, tout le monde bosse 4 heures par jour, 5 jours par semaine et on fait plein de trucs constructifs le reste du tps en s’adonnant bien sûr à des activités non énergivores, non polluantes, non consommatrices de ressources naturelles etc…).

          Sauf qu’on se reprend la crise énergétique à venir sur la gueule et qu’effectivement, si on est ok avec Jancovivi et ses théories sur les esclaves énergétiques, on risque en fait de voir les gains de productivité diminuer tout seuls avec la pénurie d’énergies fossiles, au point peut-être même de nous contraindre à terme à augmenter L (le travail donc, pour compenser les machine et autres engrais…). D’ici là, le chômage ne sera peut-être plus le pb effectivement, et nous aurons besoin de bras, ne serait-ce que pour assurer notre sécurité alimentaire…

          Compliqué tout ça, selon qu’on raisonne à moyen ou long-terme…

          Le seul truc évident, c’est que les actuelles réflexions/politiques menées autour de la croissance et de l’emploi sont totalement à côté de la plaque. Je me demande régulièrement pourquoi, puisque ces constats sont assez simples à faire somme toute (mes enfants ont très bien compris ces trucs de la finitude de la planète, de l’équation macro. et des leviers…), et je n’ai tjs pas la réponse à ma question…

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        • Deres // 21.02.2013 à 14h11

          La réduction du temps de travail est une illusion pour lutter contre le chômage. Les embauches devant avoir logiquement lieu n’auront jamais lieu car une entreprise privé vit de ses marges d’exploitation très limités par la concurrence. Elle ne peut donc pas se permettre de baisser sa productivité sous peine de risque de faillite. En conséquence, suite à une baisse du temps de travail, une entreprise fera avec ses salariés actuelles en optimisant au maximum pour diminuer le moins possible sa productivité. la gains de productivité des années suivantes ainsi que la modération salariale permettront en quelques années de récupérer la perte de productivité. C’est clairement ce qui s’est passé pour les 35 heures. A terme, il faut aussi voir que cela incite clairement à l’automatisation et à la mécanisation. Des investissements qui n’étaient pas rentables le deviennent si vous augmenté le coût de la main d’oeuvre. L’économie est un équilibre complexe entre tous les agents économiques. les effets induits sont donc souvent complexes et non immédiat. De nombreuses actions ont donc les effets voulus à court terme mais des effets inverse à long terme …

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          • SPQR // 21.02.2013 à 15h02

            1) La RTT ne me semble effectivement être une solution très appréciable que dans un contexte économique assaini et de concurrence LOYALE = fiscalité écologique, taxe carbone y comprise, pour lutter contre le dumping environnemental et protection des marchés à l’encontre de tout ce qui relève du dumping social.

            2) Je n’ai pas dit qu’il fallait envisager les RTT à salaires constants, mais dans le cadre d’un redéploiement de l’échelle des salaires : s’il est impossible de ne faire toucher qu’un demi SMIC à un ouvrier à mi-tps, il est tout à fait envisageable de réduire les salaires plus élevés en échange de cette RTT (et d’embaucher des salariés supplémentaires avec les économies réalisées pour compléter les effectifs horaires).

            A ces conditions, les marges de vos entreprises ne sont plus menacées et les créations d’emploi sont réelles.

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          • toutouadi // 21.02.2013 à 15h11

            On aura beau dire, on aura beau faire… Mais un jour il faudra, soit partager le travail, soit partager les profits issus du travail…

            Mais effectivement cela est en totale contradiction avec la logique de la compétitivité.
            Donc à terme quel choix restera t’il ? Un système mortifère ou une socialisation de l’économie globale ?

            L’illusion ne se cache t’elle pas dans le sacro-saint dogme de l’efficience de la concurrence et de la compétition ?

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        • Manaflar // 21.02.2013 à 19h06

          Bonjour,

          « On dit souvent que la croissance doit être de 2% pour créer des emplois…pas 0% (stabilité), 2% ! Pourquoi ? Je ne sais pas trop…c’est peut-être dû aux gains de productivité »

          Oui, vous avez mis le doigt sur un mécanisme déjà formalisé : la Loi d’Okun
          (https://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_d%27Okun)

          « Cela dit, dans ma vision “énergétique” de l’économie, l’essentiel des gains de productivité sont derrière nous… »

          Détrompez-vous, des gains conséquents de productivité sont toujours atteints chaque année, même dans les pays occidentaux ‘développés’.
          Exemple aux Etats-Unis (rapport de Natixis), en page 3 :
          http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=64042

          Je ne retrouve malheureusement pas le graphique pour la France (je l’ai vu passé sous les yeux il y a quelques mois…), mais la courbe est sensiblement identique.

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          • SPQR // 21.02.2013 à 21h25

            A Manaflar,

            Je pense que ce que Valérie voulait suggérer en doutant de la poursuite de l’accroissement des gains de productivité, c’est que la crise énergétique à venir (fin de l’énergie peu chère et abondante) sonnera la fin de la récré en la matière (cf. thèse de Jancovici sur les « esclaves énergétiques » : pas de pétrole et retour à l’huile de coude = pas de productivité miraculeuse…

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          • Valérie // 21.02.2013 à 21h43

            @SPQR: merci pour avoir complété ma réponse, je n’aurais pas mieux dit !
            @Manaflar: merci pour ces précisions. En fait, même si l’énergie va devenir moins abondante (et plus chère) – l’approvisionnement énergétique de l’Europe diminue de façon inquiétante depuis qques années-, je ne sais pas « quand » cela se traduira par la fin des gains de productivité. L’énergie fournie par les fossiles est plusieurs centaines de fois supérieure à celle fournie par nos muscles…donc il faudrait que notre approvisionnement en énergie fossile diminue « vachement » (précis hein!) pour que les muscles redeviennent « compétitifs », et le coût des fossiles explose pour devenir équivalent au coût du travail humain… ces notions sont très bien expliquées par Jancovici. Il explique encore très bien que dans la vision « classique » de l’économie, la production est fonction du travail humain et du capital (d’où *toutes* les mesures prises pour retrouver la croissance!), alors que la production est en fait fonction des ressources naturelles et de l’énergie (pour 1 par le travail humain et pour plusieurs centaines par les machines…qui demandent de l’énergie). Jancovici n’est pas un économiste, mais je trouve sa vision bcp plus cohérente que bien des économistes…qui à part « la croissance » n’ont pas d’autres solutions. Un Marc Touati à « ce soir ou jamais » avec Olivier il y a qques jours était pathétique à ce sujet…(y a pas que lui: tous ceux invités à « c dans l’air » sont pareils!).

            Pour revenir à nos moutons: je crois que la fin des gains de productivité est encore un peu loin par rapport à l’explosion du chômage actuel, et « l’urgence » est bien de baisser le temps de travail ou neutraliser les gains de productivité (mais pas là où ça remplace du travail pénible !). Facile à dire évidemment mais…je connais pas mal de « jeunes cadres dynamiques » qui seraient bien prêts à travailler moins pour gagner moins…Mais bon, je crois qu’en France l’idée que les 35h ont été une catastrophe est tellement ancrée qu’on n’ira pas plus loin !

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    • Vince // 21.02.2013 à 12h06

      Je pense que tous les pays ont suivi « l’exemple US », à savoir modifier régulièrement les modes de calculs du PIB (et de la plupart des indicateurs ou références, d’ailleurs) !
      Le RU fait exactement la même chose parallèlement aux USA ainsi que le Japon…. Il est fort probable que les autres pays, ne serait ce que pour des raisons de crédibilité, aient fait la même chose.

      Je ne connais pas les modes de calculs utilisés par l’Espagne ou l’Europe ni leurs véritables critères mais si on prend l’exemple US : Les modes de calcul du PIB ont été modifiés 2 fois entre 2002 et 2007, 7 fois depuis 2007 et sans doute encore une fois en mars ou avril, avant la publication de fin avril, pour éviter une récession officielle.
      Si on conformait au mode de calcul de 2008, les USA seraient en ce moment en négatif à – 2,5% environ.

      Pour éviter ça, ils optent régulièrement pour des modifications nombreuses et variées, souvent paraissant « infimes » prises individuellement mais qui, une fois ajoutées et « gérées » convenablement, permettent de gérer les chiffres.
      Par exemple, mesures qui ont été très significatives en leurs temps et qui, quasiment à elles seules, ont permis de ramener le PIB à de « bons » chiffres : la suppression des investissements de R&D du calcul ou l’introduction dans le calcul, comme revenus interne, des dépenses touristiques en monnaies étrangères…

      Mais, en règle générale, les mesures sont moins « radicales » mais beaucoup plus nombreuses et donc, en définitive, moins visibles mais tout aussi efficaces une fois cumulées !

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    • Alain34 // 21.02.2013 à 12h44

      Le PIB par habitant est une moyenne…
      Cela voudrait dire que ca a beaucoup baissé pour certains, moins pour d’autres, et certainement en forte augmentation pour quelques uns…
      Probablement comme partout ailleurs ou presque, une (forte) hausse des inégalités…

      Ca montre aussi que la fameuse « démographie dynamique » que l’on nous vante a longueur de temps sur tous les médias comme étant un ‘investissement » pour l’avenir, un moyen de pouvoir payer nos futures retraites, etc etc.. est une vaste fumisterie… a moins d’avoir une très forte croissance.
      Forte croissance que nos pays développés ne sont pas prêt de retrouver ‘naturellement’.
      Forte croissance passée faite a crédit, que maintenant on doit payer…
      Forte croissance qui est synonyme de forte consommation de matière première et d’énergie (voir JM Jancovici)
      Etc…

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  • step // 21.02.2013 à 10h03

    tiens olivier une remarque hors sujet. sur le blog met la couverture du nouveau livre, c’est mieux que l’ancien 🙂

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    • Jacques Coeur // 21.02.2013 à 10h48

      Oui, ou mettre les 2, de cette façon on comprendra que l’on a affaire à un auteur prolixe qui est bourré d’idées. 🙂

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  • caroline Porteu // 21.02.2013 à 11h55

    Olivier encore bravo pour ce travail

    Par contre , comme l’a fait remarquer Jean Charles les intérêts sur la dette publique ont commencé à augmenter en 2010 .
    On ne dit pas assez que contrairement à la France, l’intégralité des crédits immobiliers espagnols étaient à taux variable .

    Donc l’augmentation des taux Espagnols a provoqué une envolée des mensualités de remboursement des crédits hypothécaires .. Certains ménages ont vu leurs mensualités augmenter de plus de 50% .. alors que certains d’entre eux se retrouvaient au chômage dans le même temps . L’Espagne avait de plus l’un des plus fort taux Européen d’accession à la propriété immobilière.

    L’impact sur le pouvoir d’achat est évident : il ne pouvait que s’effondrer .

    On peut dans ce contexte parler de pompier pyromane lorsque les agences de notation ont commencé à balancer leurs salves .. ou de thermomètre qui rend malade . En même temps , les prix des CDS se sont envolés , transférant ainsi des montagnes de liquidités vers ce marché et leurs émetteurs .

    La suite on la connait : les mesures d’austérité ont empiré les choses et en particulier , la réduction des indemnités chomage .

    Pour le taux d’épargne on ne peut oublier l’incroyable décision imposée par l’Union Européenne sur les participations préférentielles émises par Bankia , dont l’annulation , la créance valant désormais 0 , a touché environ 700 000 ménages espagnols , plutôt petits épargnants .

    La BNP a d’ailleurs été condamnée car ayant omis de prévenir les clients des dangers du placement : il était en effet présenté comme un placement sans risque .
    http://www.europe1.fr/Economie/Espagne-les-epargnants-perdent-la-mise-1196067/

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    • Helios // 21.02.2013 à 14h58

      Agences de notation ou pas, ce qui a fait chuter l’Espagne c’est sa bulle immobilière, qui devait exploser d’une façon ou d’une autre, comme font toutes les bulles. Comme explosera la bulle française, qui apparait particulièrement monstrueuse quand on regarde les graphiques de Jacques Friggit.

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      • caroline Porteu // 21.02.2013 à 16h36

        Helios
        La bulle immobilière française vient aussi d’un déficit structurel de logements aggravé par les LOIS SRU /PLU .. c’est parfaitement synchrone dans les graphiques de FRIGGIT ..

        Et quelque part , ils ne vont pas réouvrir les vannes d’un coup .

        La seconde chose qui me fait penser que la baisse immo sera moins grave chez nous qu’en Espagne est que si jamais l’immo français s’effondrait , il entrainerait dans son sillage l’effondrement des recettes des régions et des communes qui vivent des taxes locales , je vous le rappelle , ces taxes étant elles mêmes calculées sur la valeur locative ou sur le prix au M2 ..

        Oui il y aura une baisse , qui a d’ailleurs déjà commencé , mais elle s’aggravera plutôt par la baisse de l’immo commercial qui lui , va vraiment souffrir avec les dépôts de bilan en chaine des commerces et restaurants qui sont en train de se faire .

        Si ils ne sont pas trop bêtes , ils feront des incitations à la transformation … mais cette fois , dans l’autre sens .

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        • Helios // 21.02.2013 à 17h06

          Je ne vois pas en quoi le fait qu’une baisse forte de l’immobilier entrainerait des difficultés aux collectivités locales peut empècher la chute. Ou alors il faudrait un n-ième plan de soutien de l’état, manque de chance il n’y a plus un rond. Le seule chance de ces collectivités c’est de remplacer peu de ventes à prix élevés par beaucoup de ventes à bas prix.
          Je pense aussi qu’il risque d’y avoir de graves difficultés dans les banques, malgré qu’on prétende que les prèts en France sont sûrs. Ils étaient sûrs à l’époque où ils ont été accordés, mais avec l’explosion du chomage, la baisse des revenus, la hausse des dépenses contraintes, ce qui était sûr hier ne le sera plus demain. Et avec les faibles taux des prèts accordés je pense que même une faible proportion de défauts de paiement serait catastrophique.
          On va les payer très cher ces années d’euphorie avec des prix plus que doublés. Et pendant l’euphorie on ne se préoccupait même pas de l’industrie qui disparaissait et de l’explosion du déficit commercial. Cette bulle est la pire chose qui pouvait nous arriver.

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  • medomai // 21.02.2013 à 13h39

    Tenez, Olivier, vous qui je le sais priez le Ciel qu’il nous envoie l’homme providentiel…

    Que diriez-vous d’une FEMME ? Celle-là au moins elle ne mâche pas ses mots… à condition d’utiliser la traduction automatique des sous-titres.

    http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=8hKv0QFFXwY#!

    😉

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  • BA // 21.02.2013 à 15h03

    Jeudi 21 février 2013 :

    Zone euro : la contraction de l’activité s’accélère en février.

    Après un répit en janvier, la contraction de l’activité privée a contre toute attente accéléré en février dans la zone euro, ce qui témoigne d’une accentuation de la récession et laisse augurer un quatrième trimestre consécutif de croissance négative début 2013.

    L’indice PMI composite s’est inscrit à 47,3 en février, contre 48,6 en janvier, selon une première estimation de l’indice publiée jeudi par la société Markit.

    C’est moins bon qu’attendu : les analystes interrogés par l’agence DowJones Newswires tablaient sur un PMI à 49 et donc un ralentissement de la contraction de l’activité.

    http://www.boursorama.com/actualites/zone-euro-la-contraction-de-l-activite-s-accelere-en-fevrier-d4329615ff7aa52de1f19fee5a2bf66f

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  • caroline Porteu // 21.02.2013 à 16h38

    olivier ..
    Pas de rapport avec le PIB espagnol , mais avec la bulle dénoncée par Bernanke hier .. qui provoque la chute des indices ..
    et une petite nouvelle que je ne sais pas si tu l’as vue, le dernier geab en parle :

    La diminution des garanties des déposants par la FDIC , désormais limités à 250K$ ..

    Comme l’indique Geab : 1400 milliards qui pèsent désormais sur les déposants .. belle économie prévisible pour l’état si çà clashe .

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  • caroline Porteu // 21.02.2013 à 19h33

    Une Europe de tarés !!!
    Quand ils perdent , c’est aux peuples qu’on demande de combler .. Quand ils gagnent , ils récupèrent les bénéfices .
    Les profits sur la dette grecque sont insensés .. et en français , moi j’appelle çà du détournement de fonds publics
    Encore une histoire de sémantique

    -Des profits sur la dette grecque prometteurs pour Athènes

    21 févr. 2013 – 18:05
    FRANCFORT, 21 février (Reuters) – La Banque centrale européenne (BCE) a dégagé un bénéfice de 555 millions d’euros en 2012 sur son portefeuille d’obligations grecques acquises lors du premier plan de rachat d’actifs, un montant qui laisse penser que des milliards de profits ont été réalisés de ce programme, qui pourraient être transférés à Athènes. Ce bénéfice de la BCE suggère en effet qui l’ensemble de l’Eurosystème, qui comprend la BCE et les 17 banques centrales nationales des pays de la zone euro, pourrait avoir dégagé plusieurs milliards d’euros de leurs obligations grecques. Les ministres des Finances de la zone euro et le Fonds monétaire international (FMI) ont accepté en novembre de donner à Athènes la totalité des bénéfices de l’Eurosystème tirés des portefeuilles de dette grecque à partir de l’année fiscale 2013, afin d’aider au financement du service de la dette du pays. La part de la BCE dans l’Eurosystème est de 8%, ce qui implique que le bénéfice total pourrait aller jusqu’à six milliards d’euros environ maximum sur ces obligations grecques. La BCE a précisé jeudi qu’elle avait tiré un bénéfice total de 1,108 milliard d’euros de ses interventions sur les marchés obligataires publics et privés de la zone euro (Programme pour les marchés de titres) l’an dernier et que son bénéfice net avait atteint 998 millions, contre 728 millions en 2011. La BCE a également annoncé qu’elle distribuerait 423 millions d’euros de son bénéfice net aux banques nationales, en plus des 575 millions déjà distribués en janvier. (Sakari Suoninen, Juliette Rouillon pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten) ((Service économique)(+331 49 49 52 21)(Reuters Messaging: Juliette.Rouillon.thomsonreuters.com@reuters.net)) ((Pour cette dépêche en anglais : [ID:nL6N0BL9Y3]))

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  • medomai // 21.02.2013 à 20h27

    Bonsoir Olivier,

    Caroline, dans la continuité de votre post sur la spéculation scandaleuse contre la Grèce et l’impasse où Merkel et acolytes l’ont plongée : le récent discours énergique (2013) de Mme Wagenknecht à la chambre allemande (Bundestag).

    http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=QBWTuG7KJUg#!

    Comme quoi toute l’Allemagne n’a pas forcément une mentalité de maison de retraite.

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    • caroline Porteu // 22.02.2013 à 10h38

      @medomai
      L’information sur les profits de la BCE sur la dette grecque tourne en boucle dans nos medias .
      Que ces profits soient restitués aux grecs parait le minimum . Qu’il ait fallu l’accord du FMI pour cette redistribution pose déjà une question sur l’indépendance de l’Union Européenne …

      Mais l’idée même d’un organisme , financé par des fonds publics puisse « spéculer » sur la misère du peuple Grec n’a l’air de choquer personne..
      Combien de fonctionnaires non payés qui attendent toujours leurs salaires , d’hopitaux qui attendent leurs médicaments .. Tout cela parce que la structure même du financement des pays organisée actuellement conduit à cette situation invraisemblable : les structures de l’Union elle même en arrivent à spéculer et à faire des profits sur la misère d’une population qu’elles sont supposées soutenir .

      http://www.20minutes.fr/ledirect/1105601/bce-profits-dette-grecque-promett e…

      Et puisque cette réflexion s’inscrit dans le cadre d’une autre réflexion qui est celle de notre future Europe . Il est clair que cette future Europe ne pourra se construire sans mettre en place des mécanismes financiers SAINS , ce qui n’est visiblement pas le cas des mécanismes actuels .

      Il est plus qu’urgent d’exiger la refonte totale du système qui autorise un tel fonctionnement … et la traitrise de Hollande sur la signature des pactes Européens qui entérine ce fonctionnement de tarés est encore pire que ce que j’imaginais .

      L’absence totale de réaction du politique et des médias devant cette annonce me fait encore plus réagir , car c’est à se demander si ils comprennent encore les fonctionnements eux mêmes qui permettent d’en arriver à ce genre de résultat totalement pervers , ou si leur niveau a tellement baissé qu’ils ne sont même plus capables d’en comprendre la portée .

      Dernièrement des études canadiennes faisaient état de la capacité des populations en termes de lecture ..
      en établissant une classification de 1 à 5 .. le niveau 5 Permettant d’apprécier la portée d’un texte le niveau 1 et 2 étant le quasi analphabétisme ..

      53% Des américains auraient désormais du mal à atteindre le niveau 3 (équivalent d’un livre niveau primaire) , contre 66 % des scandinaves qui le maitrisent totalement ..

      On comprend pourquoi les pays scandinaves ne sont pas dans l’Euro : ils savent lire .

      Si vous connaissez l’expérience de Milgram : nous y sommes en plein

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  • Marcus // 22.02.2013 à 00h36

    Léo Ferré : A l’école de la poésie :

    http://www.youtube.com/watch?v=OAdoj_fVsuY

    Bonne nuit.

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  • BA // 22.02.2013 à 12h19

    Vendredi 22 février 2013 :

    Zone euro : Bruxelles prévoit une récession en 2013.

    Pas d’amélioration de la croissance en 2013, au contraire, prévoit Bruxelles. La Commission européenne a en effet annoncé vendredi qu’elle table désormais pour 2013 sur une nouvelle baisse de l’activité économique dans la zone euro, qui touchera notamment les pays les plus vulnérables de la région.

    L’exécutif communautaire prévoit une contraction de 0,3% du produit intérieur brut (PIB) des dix-sept en 2013, après – 0,6% l’année dernière, alors qu’en novembre il prévoyait encore une hausse de 0,1% pour cette année.

    La Commission européenne prévoit notamment une baisse de 1,4% du PIB en Espagne, une baisse de 1,9% du PIB au Portugal, une baisse de 3,5% à Chypre, et une baisse de 4,4% en Grèce.

    En Allemagne, première économie de la zone, la croissance devrait en revanche atteindre 0,5%. Quant à la France, elle ne devrait afficher qu’une croissance de 0,1% cette année , nettement inférieure à celle de 0,8% prévue jusqu’à présent par Paris.

    Pas d’amélioration non plus sur le front du chômage. Selon la Commission, le chômage va encore s’aggraver dans la zone euro cette année et devrait dépasser les 12% de la population active. En 2012, il s’est établi à 11,4% de la population active. Il devrait grimper à 12,2% cette année, et se stabiliser à 12,1% en 2014, avec des pointes à plus de 25% en Espagne et en Grèce.

    http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/0202583636612-zone-euro-bruxelles-prevoit-une-recession-en-2013-541352.php

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  • Dan // 22.02.2013 à 21h48

    Bravo caroline porteu , tes remarques sont très pertinentes qui se résument que l’Europe est dirigée par une bandes de gangsters à la solde des anglo-saxons. J’espère qu’en Europe il y a assez de personnes pour balayer ce tas de merde infecte.

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  • BA // 23.02.2013 à 08h46

    Samedi 23 février 2013 :

    En France, 38 % des sondés considèrent la construction européenne comme une source d’espoir. Dans un sondage de 2003, ils étaient 61 % !

    Les classes populaires et les classes moyennes commencent à comprendre ce qu’est réellement la construction européenne : c’est une construction de riches, faite par des riches, pour des riches.

    Lisez cet article :

    Sondage : l’Europe, on n’y croit plus.

    Une enquête BVA montre le désenchantement des Français à l’égard de la construction européenne. Notamment chez les ouvriers et les plus faibles revenus.

    C’est un sondage qui fera certainement mal au cœur à tous ceux qui défendent encore ardemment l’idée européenne.

    Alors que la crise économique s’accroît et que les plans d’austérité se succèdent dans les 27 pays de l’UE, les Français n’ont jamais été aussi désenchantés vis-à-vis de l’institution bruxelloise.

    Ils sont seulement 38% à considérer la construction européenne comme une source d’espoir, selon une enquête exclusive BVA réalisée pour l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris*). Alors qu’ils étaient 50% fin 2011 et même 61% en 2003 !

    Qui connaît son président?

    Une dégringolade qui touche surtout les catégories les plus modestes. Car une fracture nette se dessine entre les « gagnants » de la construction européenne (cadres, seniors, urbains, hauts revenus…) et ceux qui se considèrent comme les « perdants » (ouvriers, employés aux revenus modestes, ruraux).

    L’Europe, qui se voulait protectrice face aux dangers de la mondialisation, est désormais vécue comme une entité anxiogène. D’ailleurs, les Français s’accordent massivement — ils sont 75% ! — pour considérer que l’UE a été inefficace ces dernières années. Un constat qui peut paraître sévère au vu des plans successifs d’aide pour sauver la Grèce de la faillite ou des instruments de régulation mis en place comme le mécanisme d’union bancaire.

    Incapable de se mettre d’accord pour aider la France engagée contre les jihadistes au Mali, l’Europe n’est guère incarnée au niveau politique. Qui connaît son président, le Belge Herman Van Rompuy ? Ou celle qui est censée incarner la politique étrangère de l’Union, la Britannique Catherine Ashton? Evidemment, cela n’aide pas…

    http://www.leparisien.fr/politique/sondage-l-europe-on-n-y-croit-plus-23-02-2013-2592159.php

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  • Charles Henri // 23.02.2013 à 11h18

    L’IMD, première école de management au monde, vient de classer l’Espagne au 51 rang sur59 pays etudies pour son économie souterraine. Comment faites vous M. Berruyer pour corriger cela ou raisonnez vous en faisant l’impasse sur 1/3 de l économie du pays? (23 % étant le chiffre officiel reconnu par l admiration espagnole)

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  • fabien775 // 22.04.2013 à 08h53

    @medomai
    On parle tous allemand, n’est-pas ?

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