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25.février.201325.2.2013 // Les Crises

Le changement, c’est bientôt (?) – mais en Allemagne !

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Peer Steinbrück est le chef du parti socialiste en Allemagne, le SPD. Comme vous le savez, il y aura des élections législatives en Allemagne en septembre.

Il est entré en campagne l’été dernier. Un des axes majeurs de sa campagne (qui ne marche que moyennement) est la lutte contre la finance débridée.

Il n’a pas lancé de slogans du genre « mon ennemi, c’est la finance », mais il a bossé.

Beaucoup.

Du coup, son programme ne fait pas 5 phrases générales, voire malhonnêtement ambiguës, comme certains :

[gview file= »http://www.les-crises.fr/documents/2013/projet-presidentiel-francois-hollande.pdf »]

(Télécharger)

[p. 10] Je veux mettre les banques au service de l’économie.
Je séparerai les activités des banques qui sont utiles à l’investissement et à l’emploi, de leurs opérations spéculatives.J’interdirai aux banques françaises d’exercer dans les paradis fiscaux. Il sera mis fin aux produits financiers toxiques qui enrichissent les spéculateurs et menacent l’économie. Je supprimerai les stock-options, sauf pour les entreprises naissantes, et j’encadrerai les bonus. Je taxerai les bénéfices des banques en augmentant leur imposition de 15 %. Je proposerai la création d’une taxe sur toutes les transactions financières ainsi que d’une agence publique européenne de notation.

[NB. vous noterez que strictement rien n’a été fait dans la loi bancaire. Même pas le premier point, qui a été vidé de son sens en ne considérant que « la spéculation de la banque avec son argent », quine représente rien. C’était une promesse vide, très différente du discours du Bourget : « Maîtriser la finance commencera ici par le vote d’une loi sur les banques qui les obligera à séparer leurs activités de crédit de leurs opérations spéculatives. « ]

Vous savez que je dénonce souvent la politique parasitaire et suicidaire que l’Allemagne a mené avec les lois Hartz en baissant ses salaires.

En revanche, j’admire beaucoup de choses dans ce pays. À commencer par le fait qu’il a inventé la forme de capitalisme tempéré qui doit pouvoir marcher (avec quelques adaptations), « le modèle rhénan », cher à Michel Albert. Mais qui est en train de succomber sous les assauts du capitalisme anglo-saxon, court-termiste.

J’ajouterais une rigueur publique et un sens moral et démocratique plus vivace que chez nous. D’ailleurs, l’Allemagne de Merkel reste le principal pays demandant réellement plus de régulation financière.

Bref, quand le chef de l’opposition s’engage là-bas, « c’est du sérieux » – il n’y a qu’à comparer… Car oui, c’est possible – il a eu la délicatesse (comme beaucoup de sites de ministères allemands) de traduire en français son (dense) programme de réforme financière « Regagner la confiance » :

[gview file= »http://www.les-crises.fr/documents/2013/steinbrueck-vertrauen-zurueckgewinnen-final-fr.pdf »]

(Télécharger)

Peer Steinbrück

dont ce florilège :

Attribuer la faute à une seule partie est trop réducteur, cela ne fait aucun doute.Le monde politique devra admettre que certains abus ou dévoiements sont surtout la conséquence de son action conjointe avec les banques ou de signaux d’encouragement erronés adressés aux banques. C’est le cas de l’idéologie de la dérégulation, de la politique de «l’argent pas cher», du soutien apporté par les politiques économiques à un boom immobilier effréné, comme en Espagne, ou du soutien à l’accès à la propriété en guise de correction par la politique fiscale des différences croissantes de répartition des revenus, comme aux États-Unis. […]

C’est l’abrogation du principe constitutif essentiel d’une économie (sociale) de marché économie marché: la responsabilité et le risque ne vont plus de pair, la : privatisation des bénéfices s’accompagne de la collectivisation des pertes. […]

Pendant ce temps, la lutte contre les causes systémiques de marchés financiers insuffisamment régulés et d’un système bancaire un fragile reste au second plan. […]

Cette crise a coûté bien plus que de l’argent.Pour beaucoup de citoyens, elle a porté atteinte aux principes de justice et au sens de la mesure.Ils se détournent de la politique car ils ont l’impression qu’elle n’est plus que contrainte et prête à céder au est chantage.Redonner à la politique sa force de conception, ce n’est donc pas la tentative de donner l’apparence de la puissance politique, mais apparence c’est l’expression d’une nécessité de légitimation, afin de créer ce qui le préalable essentiel de la politique: la confiance.Cette confiance a été perdue dans la foulée de la crise financière, parce que les gens ne croient pas que la politique puisse changer quelque chose. […]

Nous savons depuis quatre ans que les modèles économiques largement dérégulés peuvent mettre en danger la démocratie et l’économie de marché. […]

Les activités pour compte propre doivent être limitées à l’avenir, le risque et la responsabilité doivent être à nouveau réunis, au moyen de la séparation entre à activités bancaires de dépôt et activités bancaires d’investissement, de manière à augmenter la résilience des banques individuellement et du système financier dans son ensemble. […]

L’augmentation de la part des fonds propres pour les banques systémiques, que le gouvernement fédéral présente comme la solution, ne fait que placer des garde-fous plus élevés, sans s’attaquer aux causes du problème. Seules l’interdiction des opérations pour compte propre spéculatives et une séparation des secteurs d’activités réduisent réellement les risques et vont directement au coeur du problème. […]

C’est pourquoi il est nécessaire, dans une deuxième étape de séparation concernant ces banques, que les activités de dépôt et de crédit soient protégées de la zone grise des opérations des banques d’investissement. […]

Le modèle de holding de l’OCDE offre une solution permettant de mettre en oeuvre pratiquement la séparation des secteurs d’activités.Selon ce modèle, les activités de crédit et de dépôt, la banque d’investissement et les autres secteurs d’opérations sont menés dans une société holding par des filiales juridiquement et économiquement autonomes, et possédant une licence bancaire. […]

La séparation des secteurs d’activités au niveau même de leur organisation activités permet d’accroître la transparence: les risques sont rendus apparents là où ils naissent et la couverture des risques se fait là où les bénéfices découlant de ces risques sont encaissés.Cette séparation augmente aussi la stabilité des banques: si un secteur d’activités à risque enregistre de fortes pertes, les dégâts activités restent cantonnés à ce seul secteur.On empêche une propagation des pertes à l’ensemble de la banque, et les secteurs d’activités essentiels pour l’économie réelle peuvent être maintenus plus facilement lors d’une procédure de restructuration.

Amusant qu’on ait fort peu entendu parler en France – il est sorti fin septembre 2012…

Bon, je n’achète pas tout, évidemment (en particulier le sujet sur les agences de notation, bouc-émissaire facile), mais ça va franchement dans le bon sens. Je signale aussi que, pour la plupart, un conservateur non inféodé aux banques pourrait signer…

Alors, le changement, ce sera pour 2013, mais en Allemagne ?

50 réactions et commentaires

  • Patrick Luder // 25.02.2013 à 06h42

    Il n’y a pas que le monde de la finance qui ait perdu son âme, notre mode de vie entier est corrompu à l’argent. Bien trop peu de personnes vivent vraiment, la pluspart ne font que fonctionner, sans réel succès …

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  • caroline Porteu // 25.02.2013 à 08h47

    merci Olivier pour cette nouvelle information et ce programme effectivement très détaillé .
    Mais comme celui de François Hollande , ce n’est qu’un programme , constitué de promesses qui n’engagent que ceux qui y croient .

    Et le meilleur exemple est bien le vote des Traités Européens qui n’aurait pas du être voté , si vraiment le SPD avait cru à son programme , puisqu’ils contiennent des clauses totalement à l’encontre de ce programme.. Or ils l’ont voté , avec des réserves certes , mais ils se sont trahis avant même d’être élus .. Dans ce contexte , ils ne sont pas très crédibles non plus .

    Je viens de rajouter à ma liste de faits sur l’évaluation du risque systémique actuel trois ou quatre choses qui me paraissent très importantes :
    Tout d’abord , l’or ..
    Le risque énorme que la baisse du fret maritime est en train de faire peser sur les banques allemandes qui ont surinvesti dans ce secteur …

    Et surtout une réflexion de bon sens : le même traitement que celui qui a fait l’objet d’un accord entre l’Irlande et l’IRCB dans la nuit du 7 Février dernier doit être appliqué à Dexia , Bankia et bien sûr aux banques Grecques .. et j’ajoute , parce que l’Europe refuse de réinstaurer les privilèges que la France a aboli en 1789 , au même taux que ce que la BCE consent aux banques , à savoir 1% ..

    Les 3% consentis à l’Etat Irlandais sont pervers car ils sont plus élevés que le taux de croissance probable du pays dans les prochaines années . Et tant qu’un emprunt est souscrit à un taux supérieur au taux de croissance prévue , il est destructeur par définition c’est une règle de base en économie .

    Les institutions Européennes et la BCE ont pris elles mêmes la décision de transgresser les Traités , ces décisions doivent faire jurisprudence sur les modalités .. Par contre cela montre qu’il est impératif de donner plus de pouvoir au Parlement Européen pour forcer les technocrates à respecter les résultats des votes des peuples Européens … Car cette transgression est inadmissible en elle même .. Cela dit , en Europe cela devient l’habitude .. On pourrait faire de grosses économies puisque les décisions des parlements et des peuples ne sont plus respectées .

    Mais cela ne s’appelle en aucun cas des démocraties .. Cela s’appelle une dictature . L’omerta médiatique qui a accompagné le sauvetage irlandais est bien dans le même sens .

    Pour la liste des indicateurs de l’accroissement du risque systémique , c’est ici :
    http://fipcarolinep.xooit.fr/t212-Le-risque-syst-mique-atteint-son-paroxysme.htm

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    • tchoo // 27.02.2013 à 18h53

      L’Irlande à été sauvée?????????
      mais de quoi?
      j’avais cru comprendre que ce sont les banques irlandaises qui ont été sauvées, de la faillite qui aurait entrainer de fortes déconvenues de certaines banques allemandes, et françaises et peut-être autres.
      Je ne pense pas que les Irlandais se considèrent sauvés par la BCE ou l’Europe

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  • Fabrice // 25.02.2013 à 09h42

    Je crois que le problème de l’allemagne c’est d’avoir transigé avec son modèle rhénan, si schröder n’avait pas trahis ce modèle, l’allemagne serait certes moins compétitive mais serait inébranlable et n’aurait pas eut à accepter de transiger sur les fonds européens ainsi que laisser à un directeur de la BCE les mains libres de violer toutes les règles de l’europe.

    Les banques Allemandes ont à mon avis suivi l’ouverture de Schröeder vers le modèle anglosaxon sans en avoir l’expérience comme l’ont prouvé IKB, KFW, Hypo real estate, …

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    • caroline Porteu // 25.02.2013 à 10h30

      @Fabrice

      De toutes les manières , les votes signifient-ils encore quelque chose ? .
      Lorsque la France a voté NON en 2005 , le vote a-t-il été respecté ..
      Lorsque les Traités Européens ont été votés , ils auraient dû être suivis ..

      Que fait la BCE , et que font les technocrates non élus de l’UE , ils transgressent eux mêmes ce qu’ils ont fait voter !!!

      Désolée, mais cela n’a plus rien à voir avec une démocratie , mais au contraire tout avec une dictature .
      D’ailleurs c’est totalement cohérent avec l’orientation actuelle , ils ont aboli le principe même de séparation des pouvoirs , puisque l’exécutif , le législatif et le judiciaire qui brille par son absence sont désormais dans les mêmes mains à Bruxelles ou à Francfort .

      L’Union Européenne actuelle a enterré nos démocraties en beauté en s’asseyant sur tous leurs fondements essentiels . Dans ce contexte , les votes sont anecdotiques , ils ne sont là que pour faire croire « au bon peuple » qu’il a toujours son mot à dire , alors que ce n’est plus le cas ..

      L’Allemagne et ceux qui la dirigent (qui ne sont pas les élus) feront ce qu’ils veulent , c’est eux qui ont le pouvoir en Europe et ils se fichent éperdument des résultats des élections puisque de toutes les manières ils font faire ce qu’ils veulent aux politiques élus .. Et quand ils érigent eux mêmes des traités , ils ne se donnent même plus le mal de les respecter ..

      Et tout le monde applaudit !!!

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      • Fabrice // 25.02.2013 à 11h19

        Je sais Caroline Porteu, même si j’avais des doutes j’avais voté oui, mais le fait que le non n’ait pas été respecté m’a ouvert les yeux sur la démocratie et m’a prouvé que l’Europe des citoyens (que j’espérais) était morte ce jour là. 🙁

        Il reste que je pense que quand la crise aura réellement éclaté en backdraf (au lieu de couver sous le tapis) j’espère que l’europe des citoyens reprendra la main et qu’elle enterrera pour longtemps l’Europe des lobbying (car je suis convaincu que les états au vu des politiciens qui nous dirigent seront incapable de faire face).

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      • jducac // 25.02.2013 à 12h02

        @ caroline Porteu Le 25 février 2013 à 10h30

        L’Union Européenne actuelle a enterré nos démocraties en beauté en s’asseyant sur tous leurs fondements essentiels . Dans ce contexte , les votes sont anecdotiques , ils ne sont là que pour faire croire “au bon peuple” qu’il a toujours son mot à dire , alors que ce n’est plus le cas ..

        Parce que vous pensez que cela se joue au niveau de la démocratie, lorsque la très grande majorité des votants et de ceux qui se font élire, sont totalement inconscients de la situation à laquelle l’humanité est confrontée ?

        Ceux qui pourraient éclairer et lancer le débat de fond, préfèrent égarer le bon peuple sur des questions secondaires et jouer à l’autruche plutôt que de d’inciter à réfléchir, à découvrir, et à comprendre l’importance de l’énergie pour la survie de notre espèce.

        D. Meadows, J.M. Jancovici, Paul Chefurka ont pourtant lancé des alertes, mais personne ne veut entendre ces praticiens des sciences dures.

        http://blogs.mediapart.fr/blog/jean-paul-baquiast/080412/1972-2012-le-club-de-rome-confirme-la-date-de-la-catastrophe
        http://www.youtube.com/watch?v=P7DY6wqRNfk
        http://www.countercurrents.org/chefurka201109.htm

        Qui sera capable de lancer une croisade rationnelle et salvatrice contre l’ignorance des électeurs ?

        Certainement pas les politiques, les intellectuels, les idéologues et autres vendeurs d’illusions financières. Ils vivent en tirant profit des manipulations mentales dans lesquelles ils noient leurs proies pour mieux assurer leur propre survie.

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        • caroline Porteu // 25.02.2013 à 15h29

          @jducac
          J’aime beaucoup Basquiat que je lis régulièrement et nous partageons les mêmes sources d’informations , comme Geab leap ou De defensa .

          La croisade , nous essayons tous de la faire tous les jours , et Olivier , avec le succès de son blog et son audience ainsi que la publicité faite à l’association  » scinder les banques » fait incontestablement partie des croisés ..

          Il faut aller encore plus loin …

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          • Titi91 // 25.02.2013 à 18h07

            Oui, je pense comme vous, je souhaite qu’on sorte du schéma : regardez ce qu’ils font, ce n’est pas bien… À : jugeons les et prenons les commandes.

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  • hubert // 25.02.2013 à 09h42

    Merci pour ce poste Olivier, c’est important de s’intéresser à ce que qui se passe en Allemagne, compte tenu des conséquences sur la politique Européenne.

    Je vis à Berlin et plus les élections approchent, plus j’ai le sentiment que l’on s’oriente vers une réélection de Mme Merkel. Elle réussi à agréger un consensus et la ‘réussite’ Allemande passe pour la sienne. En fait il n’y pas grand monde ici qui souhaite vraiment le changement…

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  • Thierry Ternisien d'Ouville // 25.02.2013 à 09h52

    Je viens de terminer votre livre, Olivier, « Les faits sont têtus ». Je le recommande vivement pour sa clarté et son intégrité. Il apporte au débat (qui d’ailleurs ne trouve toujours pas d’espace public) des éléments d’information, des faits, indispensables et dont devraient s’emparer pour interroger leurs pratiques tous les politiques.
    Une question concernant l’Allemagne. Commence-t-on à y aborder la question de la nocivité du déséquilibre monstrueux en Europe, des balances commerciales, sachant que, selon vous, la responsabilité première pour le résoudre revient aux pays excédentaires ?

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  • Gibbus // 25.02.2013 à 11h06

    Des mots, rien que des mots !! En 2007 le système aurait pu être réformé si nos états avaient laissé les banques faire faillite puis les avaient nationalisés… Aucun politiques (sauf les islandais) n’a eu la clairvoyance de laisser se faire l’implosion par peur des conséquences car cet effondrement induit la fin de la mondialisation laissez-fairiste, du système financier (la prédominance du Dollar, L’euro monnaie unique et la change flottant) et la ruine des investisseurs-épargnants !!!
    De toute façon le système va s’effondrer:
    Trop de dette d’état, trop de dette des ménages, trop d’argent gratuit pour les marchés, trop de bulles (obligataire, immobilier, action) !!!
    Au prochain krach (car le système financier et monétaire est structurellement instable un Fukushima économique), on verra que les pays occidentaux ruinés (un peu près tous !!) ne pourront pas sauver les banques et que sous la pression de certains pays majeurs (Chine et Russie) le système monétaire international sera réformé (création d’une monnaie de réserve et de change mondiale basée sur L’or)!!!
    Les états ont tout intérêt à laisser les banques déconnées puisque l’écroulement de celle-ci va permettre aux états de reprendre la main sur les marchés et de faire défaut sans en être responsable !!
    La Théorie du choc au profit des états !!!

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    • chris06 // 25.02.2013 à 13h25

      pourquoi voulez vous que les banques aient été nationalisées? Quand une entreprise privée fait faillite, il y a une procédure qui s’appelle la liquidation judiciaire, pourquoi voulez vous qu’il en ait été autrement? La nationalisation aurait impliqué que l’Etat prenait à sa charge les dettes des banques, que cela soient celles vis à vis des créanciers séniors comme celles vis à vis des déposants. Pourquoi?

      Aussi, en quoi le bail out systématique des banques et des entreprises privées qui auraient du faire faillite ainsi que les injections massives de liquidités pour regonfler les marchés et les dévaluations compétitives constituent elle du « laissez fairisme »? c’est plutôt de l’interventionnisme forcené.

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      • Benjamin Franklin // 25.02.2013 à 13h48

        Cela dit chris, à part l’envolée lyrique sur la nationalisation des banques et la « mondialisation laissez-fairiste », l’analyse de Gibbus n’est pas loin de la réalité.

        Oui, les émergents sont en train de pousser à un retour vers un étalon-or, plus fiable que le dollar ou l’euro.
        Effectivement, le système à banque centrale a poussé à une production débridée de liquidités et d’inflation qui ont formé des bulles spéculatives.
        Et on peut aussi penser que pas mal de politiciens hypocrites rêvent d’un écroulement généralisé du capitalisme, perverti par eux-mêmes, pour apparaître comme les sauveurs de la société et imposer des dictatures médiocres. On y assiste quasiment en direct.

        La Théorie du Choc au profit des Etats, c’est tout à fait ça !

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        • Yann // 25.02.2013 à 16h00

          « Oui, les émergents sont en train de pousser à un retour vers un étalon-or, plus fiable que le dollar ou l’euro. »

          Je vois assez souvent cette affirmation revenir, mais rarement les faits sur laquelle elle repose, alors j’en profite pour poser la question : quels sont les éléments qui vous font penser cela? (je parle de la première partie de la phrase, le fait que les émergents poussent vers un retour à l’étalon-or).

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          • Benjamin Franklin // 25.02.2013 à 16h06

            Essentiellement leurs achats massifs d’or sur la période récente. Ils sont conscients qu’il vaudra mieux en avoir quand la monnaie papier ne vaudra plus un clou.

            http://www.24hgold.com/francais/contributor.aspx?article=4246342722G10020&contributor=Chris+Powell.

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          • caroline Porteu // 25.02.2013 à 16h28

            Yann
            Les Chinois l’ont annoncé : c’est leur volonté et ce n’est un secret que pour ceux qui ne veulent pas les écouter .
            J’ai mis dans mon article Europe Colonie et Puissance , les références du discours de
            de Zhou Xiaochuan, gouverneur de la banque centrale de Chine, prononcé en 2009 juste avant le G 20 ..
            http://fipcarolinep.xooit.fr/t206-Europe-Puissance-ou-Colonie.htm

            Cette information a été reprise plusieurs fois dans les bulletins périodiques de l’économie Chinoise de l’ambassade de France à Pékin . Encore faut-il les lire .

            Ils ont même annoncé la date : 2015 ..
            Inutile de vous dire que les Américains vont tout faire pour que cela échoue ..
            Mais les Chinois disposent d’alliés plus que sérieux : les BRICS , un certain nombre de pays arabes et les pays d’amérique latine qui n’appartiennent pas aux BRICS .

            Par contre sur l’Or , il parait que le dernier audit de la FED aurait révélé une disparition de la plus grande partie de ses stocks , ce qui explique sans doute ses difficultés à restituer à l’Allemagne les 300 tonnes demandées .

            Vous trouverez les informations relatives à cette surprenante disparition dans les derniers commentaires du billet que je viens de citer .. ^^^

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          • Yann // 25.02.2013 à 20h08

            Merci pour ces liens. Le discours du gouverneur de la banque centrale de Chine est effectivement intéressant.

            Quelques réflexions :
            – Les achats massifs d’or ne signifient pas forcément que les BRICs poussent vers un retour à un étalon-or. Ils peuvent aussi signifier qu’ils se méfient du dollar. Faute d’alternative plus crédible, l’or apparait comme un instrument de diversification assez naturel.

            – Il me semble que Zhou Xiaochuan ne parle pas exactement d’étalon-or. Il parle d’une monnaie à la valeur stable encadrée par des règles, et non à valeur fixe (la nuance pourrait avoir échappé au traducteur, mais j’en doute car ça correspond au reste du texte). J’imagine que dans son idée la quantité de monnaie aurait au moins une relation avec la croissance économique, car je vois mal la Chine (comme les autres émergents) mettre en péril sa croissance chérie en adoptant une monnaie déflationniste.

            – Son discours n’évoque pas un point sensible du système monétaire international : sur qui doit se porter le poids de l’ajustement lorsque les balances courantes sont en déséquilibre? Dans le système actuel, tout ce poids repose sur les pays en déficit (qui doivent réduire leur demande pour réduire les importations et augmenter leur compétitivité pour augmenter les exportations et attirer des capitaux étrangers), à l’exception bien sûr des US, qui peuvent s’ajuster par la planche à billet. Le système Bancor de Keynes était plus équilibré : les pays devaient pays des intérêts non seulement s’ils avaient un déficit trop important, mais aussi s’ils avaient un excédent trop élevé. Vu sa position ultra-excédentaire, je doute un peu que la Chine penche vers ce genre de système. Ce serait pourtant un bon moyen de lutter contre le dumping social (*tousse*comme le fait l’Allemagne*tousse*… comme quoi ce commentaire n’est pas si éloigné du sujet initial que cela!).

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          • Tikehau // 25.02.2013 à 21h15

            Dans le courant du premier semestre 2012 et selon des informations issues du monde du trading, 20 000 tonnes d’or auraient échappé à des banques américaines impliquées dans des opérations de trading haute fréquence.

            Ces opérations entre banques américaines « partenaires » consistaient à maintenir artificiellement le prix de l’or à la baisse au profit du dollar.

            Un opérateur de marché plus malin (certains diront de l’empire du milieu) aidé en cela par des algorithmes de gestion haute fréquence plus performants (négociés auprès du concepteur ou piratés et améliorés) aurait réalisé cette substitution inattendue.

            Cet opérateur aurait raflé les 2/3 (sous forme d’or papier qui peut exiger livraison physique) des réserves officielles mondiales. Estimation : 30 623 tonnes d’or extraits depuis l’antiquité.

            Infos plus récentes :

            Janvier 2013 : la Bundesbank a demandé officiellement à la FED le rapatriement de ses stocks détenus à New-York. La FED s’est engagée à livrer en 7 ans les 300 tonnes réclamées après avoir refusé à des élus allemands de s’assurer de visu de l’état des stocks d’or détenus par les USA. Les stocks allemands détenus par la France (entre 50 et 60 tonnes) seront restitués sans conditions dans les prochains mois.

            Fevrier 2013 : le département du Trésor a admis, semble-t-il par inadvertance suite à un un audit, qu’au lieu des 8 133,5 tonnes officielles, les réserves physiques d’or dans les coffres de la FED ne sont que de 466,57 tonnes.

            Etalon-Or chinois ? probable. Pour autant certain ?

            Doit-on repenser l’économie moderne avec une relique vieille de 3 000 ans en quantité limitée ? L’or, c’est aussi une matière première pour l’industrie.

            Les outils informatiques modernes sous le contrôle d’organismes bancaires internationaux ne permettrait-il pas une virtualisation d’une « nouvelle » monnaie au niveau planétaire ?

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      • Gibbus // 25.02.2013 à 15h02

        Remplacez laissez-fairiste par déréguler !!
        Et quant à la nationalisation des banques qui doit être transitoire, c’est pour moi un mal nécessaire car elles ont un monopole sur les moyens de payement, je suis obligé d’avoir un compte en banque pour percevoir mon salaire, avoir une carte bleue, un chéquier !!! Si demain je peux vivre avec ma paye en liquide alors plus besoin de nationalisation !!
        Si demain ma banque (et les autres si tout explose) met la clef sous la porte, comment vais-je faire mes courses ?? Bien que de sensibilité de gauche je suis aussi libérale: socialisme-libérale (pour la propriété privée mais limitée, tendance Proudhon) Pour moi le capitalisme mène à la ploutocratie pure et le communisme à l’oligarchie pure!!! Et le mélange des deux, La social-démocratie « notre système » à une entente plus ou moins forte entre les ploutos et l’oligarchie d’état. Et donc je ne suis pas foncièrement étatiste. Je pense que des banques véritablement mutualistes comme le fut le C.A. avant le grand n’importe quoi financier, sont des modèles pertinents. Je suis assez partisan d’un passage au 100% monnaie, pour justement déconnecter les banques des états, et arrêter les garanties de dépôt par les états!!

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        • Benjamin Franklin // 25.02.2013 à 16h03

          Désolé si je vous ai vexée, c’est juste que l’appel récurrent à la « nationalisation » des banques me pousse maintenant à me méfier.

          Ce que vous dites sur les moyens de paiement est parfaitement juste, à une nuance près : c’est la réglementation qui restreint la création bancaire. Fondamentalement, pour créer une banque, un site internet suffit. Après pour gagner la confiance des clients, il faut disposer de fonds propres, mais les fonds propres actuels des grosses banques sont de toutes façons une fraction ridicule de leur bilan.
          Si les associations que vous évoquez ne peuvent pas créer de banques alors que techniquement rien ne l’empêche, c’est à cause de la muraille de réglementation que les grosses banques en place ont fait installer pour protéger leur monopole. Supprimez-la (de toutes façons elle n’a absolument pas empêché les grosses banques de faire n’importe quoi), vous rendrez le micro-banking et la banque mutualiste (la vraie, pas les succédanés fournis par les grosses banques) beaucoup plus développés. Et au passage vous sécuriserez ces moyens de paiements nécessaires au quotidien.

          Et juste concernant le terme « mondialisation laissez-fairiste » : peut-on vraiment appeler « laissez-fairiste » un système où vous ne pouvez pas choisir votre monnaie, vous ne pouvez pas créer votre banque (pas à l’échelle du citoyen lambda), vous ne pouvez pas refuser que vos impôts servent à renflouer les grosses banques mal gérées ? Utilisons les termes justes : c’est du corporatisme, du « socialisme de droite », de la ploutocratie, mais pas du laissez-faire.

          Proudhon, excellente référence libérale. « La propriété c’est le vol » (1840) mais « la propriété c’est la liberté » (1863) !

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          • bizbee // 25.02.2013 à 18h30

            déjà à l’époque, 23 ans pour devenir propriétaire!
            😉

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          • Benjamin Franklin // 25.02.2013 à 21h23

            Ou avoir des enfants, remarque !

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      • Titi91 // 25.02.2013 à 18h03

        À chris06,
        L’exemple islandais vous montre qu’on peut nationaliser plusieurs banques en faillite, sans forcément reprendre les dettes de celles ci. Création d’une bad bank pour cela.
        L’état espagnol crée lui aussi une bad bank (frob) mais prend toutes les pertes à sa charge (et après fait un plan d’austérité pour faire des économies) et laisse les autres banques (toutes aussi pourries) continuer le jeu de massacre.
        Je préfère l’exemple islandais. Je promeus l’exemple islandais. Je rêve d’un gouvernement islandais.

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  • Mario55 // 25.02.2013 à 13h56

    Il est curieux que la droite se soit laissé « piqué » ce sujet de la séparation des activités bancaires et de la protection des déposants alors que le Glass- Steagall Act a perdu sa substance et a été officiellement abrogé durant la présidence de B. Clinton.

    Toute mesure prise dans le but de réduire le risque systémique que représentent les banques implique une réduction du crédit (privé et/ou public) qui pompe nos économies occidentales depuis 40 ans (fin de Bretton Woods, début de la social démocratie à l’européenne). Quel politique prendra ce risque aujourd’hui alors que ces mêmes politiques étatistes s’arrogent le droit depuis des décennies de dépenser beaucoup plus qu’ils ne perçoivent pour financer leurs largesses?

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    • caroline Porteu // 25.02.2013 à 16h06

      @Mario55
      Encore une fois le clivage gauche droite vous fait faire une erreur d’appréciation majeure . Et ce n’est pas par hasard qu’un Macron a remplacé à l’Elysée , le Perol qui y était précédemment .. Mais ce sont les mêmes , les mêmes hommes , les mêmes formations , les mêmes idées , pour une raison très simple, le fameux clivage permet de penser que le vote et la couleur de l’étiquette ont encore une importance …

      Donc on détourne l’attention sur des détails … et pendant ce temps là , personne ne regarde les problèmes au fond .

      Pas plus Copé que Fillon n’auraient été pour la séparation des activités , ils n’en auraient pas eu l’autorisation ..
      Souvenez vous du discours de Toulon de Sarkozy , il valait bien celui de Hollande sur la finance .

      Mais j’ai cette sensation , très légère pour l’instant , que ceux qui se battent sont en train de surmonter la notion de clivage : une association comme Diacrisis ou Scinder les banques se positionne en A politique avec raison car de ce fait , elle ratisse beaucoup plus large pour ce qu’elle défend .

      Cette faculté de surmonter le clivage droite gauche , la France a déjà sû démontrer sa capacité à le faire avec un truc qui s’appelait le Conseil national de la Résistance qui rassemblait gauche et droite avec un objectif commun : le redressement .. Les détails liés aux clivages ont sû s’effacer devant la nécessité du rassemblement .

      Je pense que nous pouvons recréer une telle cohésion .. à condition de le vouloir et de le dire . Le politique suivra …

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      • Mario55 // 25.02.2013 à 19h38

        @Caroline Porteu,

        Ce qui m’a fait réagir en droite / gauche c’est le billet d’aujourd’hui qui semblait dire de nouveau (du moins je l’ai compris comme cela), s’il y a encore un espoir de voir appliquer la séparation des activités bancaires, c’est des socialistes qu’il viendra. Cette fois, des socialistes allemands.

        Mais sur le caractère dépassé du clivage gauche / droite, en France du moins, je suis bien d’accord avec vous même si ce n’est probablement pas pour les mêmes raisons et avec les mêmes espoirs ou regrets que vous.

        C’est-à-dire que vous trouvez l’espoir dans le dynamisme de certaines associations, véritable reflet des aspirations de la population (pourquoi pas?), tandis que je regrette qu’il n’y ait pas d’alternative proprement politique à tous nos politiques (de droite et de gauche) étatistes, interventionnistes, centralisateurs, planificateurs. Je vais oser: je regrette qu’il n’y ait pas une alternative libérale. (un Ron Paul français).

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  • Eva Green // 25.02.2013 à 16h06

    Oui, elles sont très bien ciselées, les belles paroles de M. Steinbrück.
    Pour un peu on se laisserait bercer par ce qu’elles ont d’émouvant et par ce dont elles donnent l’illusion : une vision idéalisée de l’organisation de nos sociétés.

    Sauf, qu’il y a un énorme hic.

    Depuis le milieu des années 70, et, dans les années 80, singulièrement, depuis la « présidence » Delors » de la Commission de Bruxelles, les sociaux-démocrates français, allemands et les autres, ont « avalé », ont cautionné, ont autorisé par leurs votes, toutes les dérives qui ont favorisé l’extension du système d’économie financiarisée, tous les abus de la dérégulation, ceux des privatisations, ceux du démantèlement à outrance des monopoles publics, tous les excès de l’ouverture à-tout-va de tous les marchés intra-européens.

    Et plus grave encore : les sociaux-démocrates ont cautionné, ont validé par leurs votes, toutes les manipulations anti-démocratiques de la Commission et des gouvernements pour que soient RECTIFIES les votes populaires lorsque ceux-ci se sont révélés hostiles au système (notamment les référendums en Hollande, en Irlande, en France etc)

    L’écrasante majorité des élus, cadres, apparatchiks et syndicalistes se réclamant de la social-démocratie dans les États européens, s’est également rendue complice de l’extraordinaire opération de « colonisation » mentale, morale, juridique, conduite de main de maître par les milieux financiers-bancaires-politiques anglais et nord-américains, depuis l’adhésion de la Grande-Bretagne dans le Marché Commun… En prélude au très prochain Grand marché-trans-Atlantique qui mettra un point final aux « pactes sociaux » tels qu’on les pratique encore un peu sur le vieux Continent.

    Libre à chacun de faire encore confiance à ces « faillis ». Et je parle faillite éthique !

    On vient de voir, avec le vote en 1ère lecture de la loi bancaire, à quoi se résume la superbe envolée du 22 janvier 2012 sur la « finance » à qui il faut « reprendre le pouvoir » : de la poudre aux yeux. Pour être polie.

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  • Marcus // 25.02.2013 à 16h14

    Vote des italiens selon les sondages sortis des urnes, source LCI :

    Victoire du centre gauche qui aurait la majorité pour gouverner dans les deux chambres, plutôt un bon score pour Berlusconi qui sera dans l’opposition, la défaite cuisante pour Mario Monti et percée du vote protestataire « Grillo » avec près de 20% des voix.

    A priori l’instabilité crainte pour l’Italie est écartée.

    A suivre …

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    • Marcus // 25.02.2013 à 16h31

      Se méfier tout de même des chiffres qu’a donné LCI, car d’autres sondages donnent un score plus serré entre le centre gauche et Berlusconi … en plus tout ça ce sont déjà des coalitions de petits partis …

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  • Eva Green // 25.02.2013 à 17h59

    Mario Monti sort carbonisé du scrutin italien.

    Il était donc bien l’élu des bobos,des économistes droits dans leurs bottes, des banquiers, de tous les avantagés du système.

    Pas des italiens.

    Italie : début de la réaction en chaine ?

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    • Marcus // 25.02.2013 à 19h17

      Ah puis ils font bien les choses les italiens …

      La chambre des députés à « gauche » et le Sénat à « droite » le tout avec deux modes de scrutin différents …!

      Bon bas ça va être le … bordel en Italie et en Europe …

      Le mur se rapproche toujours plus vite !

      Bon courage les ami(e)s, peut-être qu’un polytechnicien va pouvoir nous expliquer les élections italiennes LOL

      Amicalement.
      Marc

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    • tchoo // 27.02.2013 à 19h06

      il n’a jamais été élu
      mais désigné

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  • Renaud // 25.02.2013 à 19h28

    On en a pas beaucoup parlé depuis le 13 février passé (voir ce lien ci-dessous), ce projet est déjà ancien, il revient selon les circonstances et fait peu sa route avec une boussole mondialiste et il fait donc partie des options déjà concoctées dans les milieux euro-mondialistes.
    Ne pas oublier que l’Allemagne, qui est dans le giron étatsunien depuis 1945, a toujours(!) sur son sol une myriades d’installations et de bases militaires étatsuniennes… L’Allemagne roule politiquement pour le monde atlantique tout en ayant retrouvé ses principes et sa puissance économiques (et puis on ne peut changer la géographie ni modifier rétroactivement les parcours historiques). L’Allemagne roule pour l’atlantisme et est sans doute considérée par les milieux mondialo-atlantistes comme une sorte de père fouettard de l’ « Europe » à leur service. En clair, contrairement, par exemple, à un chantre européiste à tout crin comme Franck Biancheri (de Leap-2020), l’Allemagne est bien un pilier euro-atlantiste, ce qui, en silence, décrédibilise encore davantage l’ « Europe » de Bruxelles dont la forfaiture et l’échec sont déjà patents et nous empoisonne tout en empêchant toutes transformations économiques et financières saine et efficace.

    http://www.challenges.fr/economie/20130213.CHA6164/obama-milite-pour-une-zone-de-libre-echange-avec-l-europe.html

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    • Eva Green // 25.02.2013 à 21h38

      Vous touchez du doigt le « cœur » du « cœur » du réacteur du pouvoir depuis 60 ans.
      La nation gagnante (USA 1945) a élu dans son dispositif impérial la nation perdante (1949 RFA) en qualité de meilleur pilier « stable ».
      Les prédictionnistes du Secrétariat d’État et des Agences de l’Intelligence ne sont pas les benêts qu’on se plait souvent à décrire.
      Sur ce coup là, chapeau !

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      • Tikehau // 26.02.2013 à 08h45

        « Les prédictionnistes du Secrétariat d’État et des Agences de l’Intelligence ne sont pas les benêts qu’on se plait souvent à décrire » : et pourtant si. En raison du mode de recrutement qui prime dans toutes les sphères du pouvoir, la cooptation génère la médiocratie.

        Il faut bien comprendre qu’un « véritable » chef ne souffre d’aucune supériorité intellectuelle de la part de ses conseillers. C’est le modèle du mâle (qui peut également être une femelle) dominant.

        Le modèle français qui l’illustre le mieux ce principe est le gouvernement de Nicolas Sarkozy. Son contre-exemple manifeste, le gouvernement de Georges Bush fils qui lui a été la marionnette des NEOCONS.

        La médiocratie s’illustre.

        Pourquoi les héritiers (car ce sont les mêmes) des fortunes du début de l’ère industrielle se fourvoient-ils aujourd’hui dans la gestion de leurs affaires ?

        Parce que la reproduction des élites dans la consanguinité et par l’héritage familial est le pompon de la nullité intellectuelle. Nous en sommes là.

        C’est également pour cette raison que ces élites ne peuvent être les concepteurs d’un système viable et démocratique. Ils causeront leur propre perte car ce sont des loups qui s’entre-dévorent entre eux pour « réussir » (cf Goldman Sachs qui mise sur la faillite de ses proies bancaires ou nationales)

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  • BA // 25.02.2013 à 19h41

    Lundi 25 février 2013 :

    Silvio Berlusconi prône la sortie de l’euro.

    Beppe Grillo prône la sortie de l’euro.

    Ces deux hommes ont réuni plus de 50% des suffrages.

    Vers 19h20 :

    L’Italie submergée par une vague populiste.

    Submergée par la vague populiste, voilà l’Italie telle qu’elle se présente d’après les résultats du dépouillement au Sénat. Les voix des berlusconiens et des « grillini » – les partisans de l’ancien comique Beppe Grillo – atteignent ensemble plus de 50% des suffrages. Ils prônent l’un et l’autre la sortie de l’euro. Il faudra bien sûr attendre les résultats de la Chambre pour avoir une idée définitive mais on devine d’ores et déjà que la situation italienne ne pourra qu’être jugée inquiétante par le reste de l’Europe.

    http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20130225.OBS0031/l-italie-submergee-par-une-vague-populiste.html

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  • Letaulier // 25.02.2013 à 19h44

     » Un des axes majeurs de sa campagne (qui ne marche que moyennement) … »

    Quel doux euphémisme! Le mauvais candidat, une Merkel très populaire et une mauvaise campagne.

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  • Fabrice // 25.02.2013 à 19h54

    une émission à regarder demain je pense sur arte :

    22:20
    Quand l’Europe sauve ses banques, qui paye ?

    je ne pourrais la regarder en direct mais j’espère qu’ils la mettront en différé sur le site

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  • Yves // 25.02.2013 à 20h51
  • Lisztfr // 26.02.2013 à 00h12

    -> En revanche, j’admire beaucoup de choses dans ce pays. À commencer par le fait qu’il a inventé la forme de capitalisme tempéré qui doit pouvoir marcher (avec quelques adaptations), “le modèle rhénan”

    Ma grande tante travaillait à la Allgemeine Ortskrankenkasse (AOK)… en tant que guichetière. Toute ma famille là-bas occupait de petits emplois de bureau, qui ne reviendront plus jamais. La plupart des gens, les « masses » seront inemployables dans ce système axé sur la rentabilité, or ça c’est le capitalisme.

    L’Allemagne est un catastrophe politique, il n’y a aucun parti qui ne soit d’accord avec les règles du marché, même Die Linke est revenu à l’image de notre PCF, capitaliste.

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    • Lisztfr // 26.02.2013 à 10h47

      Ceux qui croient que le capitalisme peut continuer n’ont pas bien réfléchis à la question.

      D’abord il y a l’implacable loi des débouché de Say qui démontre que l’ensemble des entreprises est toujours en régime de surproduction et ce n’est pas rien ! Au mieux la croissance est de Zéro globalement.

      Ensuite il n’a jamais été possible de dire que le capitalisme fonctionnerait dans n’importe quelles conditions ! Les fonctions en maths sont applicables sur un domaine de définition, par exemple 1/X n’est pas défini quand x = 0. 1/X s’applique sur l’ensemble des réels exception faite de [0]. Bien, il n’y a aucune raison pour que le capitalisme puisse fonctionner quelle que soit la productivité, au contraire l’on sait que si la productivité tend vers l’infini, plus personne ne travaillera comme le démontre Jésus avec sa multiplication des pains, et bien c’est une certitude que le capitalisme ne fonctionne pas dans ces conditions, et l’autre certitude est que l’on s’en rapproche tous les jours.

      Donc à moins de tricher avec les monnaies jusqu’à pervertir l’ensemble qui ne ressemblera plus à rien comme système, ça ne peut pas continuer. La seule possibilité est de faire des QE à l’infini, et de manipuler les comptes pour que personne n’y comprenne plus rien, et ainsi de faire passer l’ensemble du capitalisme vers une fiction totale.

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      • chris06 // 26.02.2013 à 11h07

        « D’abord il y a l’implacable loi des débouché de Say qui démontre que l’ensemble des entreprises est toujours en régime de surproduction et ce n’est pas rien ! Au mieux la croissance est de Zéro globalement. »

        qu’est c que ça veut dire? Depuis l’époque de Say la croissance de la richesse n’a été qu’une illusion?

        C’est vrai que depuis le temps où il n’y avait que quelques millions de chasseurs ceuilleurs sur terre et aujourd’hui avec 7 milliards d’individus avec le niveau de vie et les tous les progrès technologiques il n’y a eu aucune croissance de la richesse?

        A mon avis, c’est surtout ceux qui croient que le capitalisme est à l’agonie et qui sautent sur leur chaise comme des cabris en nous annonçant sa fin prochaine qui n’ont pas beaucoup réfléchi à la question. Cela fait combien de temps déjà que Marx nous annonçait la fin prochaine et inéluctable du capitalisme? Depuis, rien de nouveau…

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  • Marcus // 26.02.2013 à 00h30
  • BA // 26.02.2013 à 09h50

    Mardi 26 février 2013 :

    Silvio Berlusconi prône la sortie de l’euro.

    Beppe Grillo prône la sortie de l’euro.

    Ces deux hommes ont réuni de 55% à 60% des suffrages.

    Lisez cet article :

    Rejet de l’Europe.

    Dans l’entourage de Pier Luigi Bersani, on accusait en revanche le coup porté par les partis de Beppe Grillo et de Silvio Berlusconi qui, chacun à sa façon, ont exprimé un rejet de l’Europe. « Si ces résultats sont confirmés, alors de 55% à 60% des électeurs italiens auront voté brutalement contre l’euro, l’Europe, Merkel et l’Allemagne, a commenté le secrétaire général adjoint du Parti Démocrate, Enrico Letta. C’est le début d’une semaine très difficile pendant laquelle un gouvernement stable aurait dû être formé pour guider le pays vers une sortie de la crise. Au lieu de cela, nous pourrions avoir un gouvernement complètement instable. »

    http://www.lefigaro.fr/international/2013/02/25/01003-20130225ARTFIG00674-elections-italiennes-la-menace-d-un-blocage-politique.php

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    • Lisztfr // 26.02.2013 à 10h52

      Je crois que la répons est assez claire, Mario Monti recueille 10% des voix… hahaha. Tout un pays contre lui, 60 millions de personnes, du nord au sud, toute une péninsule le déteste, le considère comme un néant.

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  • BA // 26.02.2013 à 18h52

    Mardi 26 février 2013 :

    L’Italie provoque la panique dans les Bourses européennes.

    À l’instar des autres marchés européens, la Bourse de Francfort a flanché mardi, perdant plus de 2 % face aux inquiétudes d’un réveil de la crise de la zone euro à cause de l’incertitude politique régnant en Italie à l’issue d’élections serrées. Nettement dans le rouge toute la journée, l’indice vedette Dax s’est encore davantage enfoncé en fin de séance, pour clôturer en baisse de 2,27 % à 7 597,11 points.

    La Bourse de Paris a plongé elle de 2,67 % mardi, dans un marché effrayé par l’impasse politique qui se profile en Italie et ses conséquences économiques potentielles pour l’ensemble de la zone euro. À la clôture, l’indice CAC 40 a perdu près de 100 points (99,41 points) pour s’inscrire à 3 621,92 points, dans un volume d’échanges nourri avec plus de 4 milliards d’euros échangés.

    Du côté de la City, la Bourse de Londres a clôturé mardi sur une forte baisse de 1,34 %, toujours pour les mêmes raisons, l’indice FTSE-100 des principales valeurs a reculé de 84,93 points par rapport à la clôture de lundi, à 6 270,44 points.

    À Madrid, la bourse termine en baisse de 3,2 %.

    C’est en Italie que la baisse est la plus forte : la Bourse de Milan a connu une journée noire mardi, s’effondrant de près de 5 %. L’indice vedette FTSE Mib a clôturé en baisse de 4,89 % à 16 552 points.

    http://www.lepoint.fr/economie/l-italie-provoque-la-panique-dans-les-bourses-europeennes-26-02-2013-1633178_28.php

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  • Emmanuel // 27.02.2013 à 07h00

    Pourquoi 0,01% seulement de taxe financière sur les produits dérivés alors qu’ils ont le plus gros effet de levier et sont les plus potentiellement dangereux ?

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