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11.avril.201311.4.2013 // Les Crises

[Reprise] De l’urgence de réguler la finance, par Nicolas Baverez

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Excellent article du libéral Nicolas Baverez, économiste et historien. Excellent diagnostic sur la finance pour beaucoup de points – comme quoi, les socialistes sont sur certains points plus libéraux que les libéraux… Je ne partage évidemment pas tout.

Nicolas Baverez

Nicolas Baverez

Cinq ans après le début de la crise des subprimes, le 9 août 2007, quatre ans après la faillite de Lehman Brothers, le 15 septembre 2008, l’industrie financière ne dispose toujours pas d’institutions et de règles efficaces pour limiter et contrôler les risques qu’elle génère.

Pour s’en convaincre, il suffit de constater la cascade de scandales qui se sont enchaînés depuis trois mois : perte de trading de plusieurs milliards de JPMorgan – pourtant réputée pour l’excellence de son contrôle des risques – sur les marchés de dérivés de crédit ; manipulation du Libor et de l’Euribor par Barclays et certaines banques internationales ; découverte d’opérations de blanchiment d’HSBC au bénéfice de groupes criminels ou terroristes ; accusations de contournement des sanctions contre l’Iran par Standard Chartered ; quasi-faillite de Knight Capital à la suite d’une perte de 440 millions de dollars (323,7 milliards d’euros) provoquée par une erreur sur un logiciel de trading à haute fréquence.

Dans le même temps, en Europe, la spirale infernale de la crise des dettes souveraines et de la désintégration des bilans bancaires s’emballe, menaçant de chaos l’Espagne et provoquant une fuite massive des capitaux de l’Europe du Sud vers l’Europe du Nord. […]

Source : LeMonde.fr

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78 réactions et commentaires

  • Frank // 11.04.2013 à 03h40

    Baverez, l’europeiste beat, comme toute la classe des intellectuels francais paresseux payes par l’Etat et les multinationales (via les journaux ou ils debitent leurs platitudes debiles) pour ressasser les meme betises a longueur de journee:

    – l’UE c’est genial
    – ‘faut un gouvernement mondial parce qu’on est trop petits
    – Le modele c’est les Etats-Unis/l’Allemagne (changez selon l’humeur de l’economiste incompetent)
    – Ouuuuuh attention aux mechants populistes que c’est pas bien toussa toussa

    J’en ai ras-le-bol de voir toujours les memes guignols tenir le haut du pave en France et se gaver comme c’est pas permis alors que ce ne sont que des saletes de sangsues.

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  • Achille Tendon // 11.04.2013 à 06h29

    Et bien sûr, pas un mot sur l’exsanguination du contribuable à l’intérieur de la zone z€ro, sauf peut-être  » l’ institution d’une garantie européenne sur les dépôts pour endiguer les fuites massives de capitaux  » ! Un grand éclat de rire quand on voit ce qui s’est passé à Chypre…

    Pour vraiment comprendre l’état dans lequel se trouve les banques, jetez un oeil sur sur ces commentaires:

    http://tinyurl.com/dxxu88c

    et vous comprendrez aisément qui sont les prêteurs d’argent !!!

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  • Flury // 11.04.2013 à 07h27

    Ce qui est intéressant dans cet article, que je n’aurais pas lu s’il n’avait pas été publié par Des-crises, c’est qu’il montre que les chantres du libéralisme ont peur de voir leur idéologie et ce qui va avec sombrer corps et biens. Ils ont peur aussi du monstre qu’ils ont engendré. Il montre aussi, et c’est une douleur pour moi, à quel point FH et PM sont à côté de la plaque et n’ont pas su profiter de la fenêtre de tir ouverte par la crise.il est encore temps.

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  • Pipiou83 // 11.04.2013 à 07h44

    « La finance, qui fut au cœur de l’économie de bulle des années 2000, doit devenir le laboratoire de la régulation du capitalisme universel qui conditionne la survie de la mondialisation. »

    Toute la pensée dominante est résumée là !!!

    Je crois que le pompon c’est « le laboratoire de la régulation du capitalisme universel », CONSTERNANT !!!

    J’hésite entre le fou rire nerveux et la crise d’hystérie !!!!

    Je crois qu’on atteint les sommets ou qu’on touche le fond, au choix, de l’aveuglement idéologique.

    Certains devraient arrêter de se shooter à l’autel du dieu « Finance », cela nuit gravement au fonctionnement normal du cerveau.

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  • Kiergaard // 11.04.2013 à 07h50

    C’est vrai que ce qu’il dit est intéressant, enfin c’est à la mode de demander à réguler la finance (même le FMI s’y met sérieusement, il doit en avoir marre de plancher sur ces questions au bout de 6ans je pense).

    Le souci chez les gens qui appellent à réglementer la finance à un « niveau » d’exposition médiatique comme Baverez c’est qu’on va lui opposer le : « mais regardez c’est ce qu’on est en train de faire avec la loi bancaire au niveau national, au niveau européen avec la réforme de la gouvernance dans le cadre de la règlementation sur la gouvernance européenne au titre de la réforme des marchés financiers (qui vise surtout à intégrer encore plus les marchés financiers) et au niveau international (au niveau du G20 (haha)).

    Y a un monopole de la réforme de la finance tant que ça va dans le sens des recommandations de Bruxelles (dans le pacte Euro Plus de l’UE c’était déjà prévu).

    Toute réforme qui irait au delà serait surement mal vu : (mais bon c’est vrai que si on avait au moins une réforme du niveau de celle de l’Allemagne sans Moscovici qui nous vend de l’historique à chaque fois alors que tout était planifié depuis 2ans…).

    A ce titre : Je viens de rédiger 2 articles de 7-8 pages sur la gouvernance économique européenne et sa situation actuelle, et c’est très clair que tout ce qui se passe au niveau national est prévu déjà depuis un moment.

    http://points-de-vue-alternatifs.over-blog.fr/article-qu-est-ce-que-la-gouvernance-economique-europeenne-116897605.html (Concepts et Historique)
    http://points-de-vue-alternatifs.over-blog.fr/article-qu-est-ce-que-la-gouvernance-economique-europeenne-partie-2-116954532.html (Situation actuelle et perspectives)

    Si on veut savoir quelle est la prochaine étape de la régulation de la finance il faut absolument lire les rapports de la Commission de fin 2012 et surtout ce texte de fin mars sur le site de la Commission (en anglais mais assez clair).

    « Les prochaines étapes pour une vraie union économique et monétaire intégrée : Une coordination précoce et des arrangements contractuels » (!!)

    http://europa.eu/rapid/press-release_MEMO-13-259_fr.htm

    Le document dit en clair ceci : Les réformes économiques et financières (y compris du marché du travail) peuvent avoir des conséquences sur les autres états membres et doivent donc être discutés au préalable au niveau européen, le Conseil et la Commission pourraient proposer des modifications. La seconde proposition concerne l’instauration d’un instrument de convergence et de compétitivité. Ce dernier « aiderait » les pays en difficulté à accomplir des réformes en termes de croissance et de compétitivité par des accords contractuels (reste à définir le champ et le moment ou cela serait mobilisé). Ces accords contractuels seraient incités par la mise en œuvre d’une « solidarité » financière en cas d’adoption d’un programme de réforme inspiré des recommandations issues des recommandations dans le cadre du Semestre Européen.
    « Un soutien financier sera conditionnel à la mise en œuvre intégrale et rapide des réformes prévues par l’accord. Si, par le biais de rapports annuels, la Commission estime qu’un État membre ne s’est pas pleinement conformé à l’entente, elle peut émettre un avertissement, après lesquelles un soutien financier pourrait être suspendu ou, le cas échéant, récupérés. La même chose s’applique si la Commission constate qu’un État membre est revenue sur les réformes mises en œuvre antérieurement ou décide de mettre en œuvre d’autres mesures qui vont à l’encontre des objectifs des réformes convenues »

    Une Union pour les gouverner tous, Une Union pour les intégrer, Une Union pour les amener tous (à une situation intenable) et dans les ténèbres d’institutions technocratiques les lier !

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    • emmanuel L // 11.04.2013 à 09h08

      Excellente cette référence finale à l’anneau ^^.

      En somme le texte de la commission consiste à traiter les vilains canards de l’UE comme le FMI traite les pays sous développés… puisque la mondialisation importe chez nous la pauvreté qu’elle exploite chez eux, la logique du système est respectée !

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  • fabien775 // 11.04.2013 à 08h22

    Je reposte.  » Quand le pillage devient un moyen d’existence pour un groupe d’hommes qui vit au sein de la société, ce groupe finit par créer pour lui même tout un système juridique qui autorise le pillage et un code moral qui le glorifie. ”
    Frédéric Bastiat (1801-1850)

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  • Auré // 11.04.2013 à 08h30

    @ Olivier Berruyer

    « Excellent article du libéral Nicolas Baverez, économiste et historien. Excellent diagnostic pour beaucoup de points – comme quoi, les socialistes sont sur certains points plus libéraux que les libéraux… »

    Baverez fait parti des Bilderbergers…
    Rien n’est « excellent » chez ces gens,absolument rien…
    Ces gens ont 3 ou 4 coups d’avance sur vous,sur nous…
    Et des socialistes,vous en voyez où vous?…
    On est en train de se faire bouffer tout cru…
    Personnellement,je trouve que rien n’est « excellent »…

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    • Sylvain // 11.04.2013 à 10h07

      Le cirque de la ‘moralisation’ de la vie politique en France met en lumière l’impossibilité du système politique à s’assainir et se réformer.

      Comme vous j’ai la nette impression que ces gesticulations stériles ne représentent plus qu’un triste spectacle dont le thème est la perte de souveraineté des nations et l’objectif de détourner notre attention. J’observe en outre que derrière cet écran de fumée, il est fort difficile de suivre l’évolution de la crise en zone euro.

      Quelle partie de carte se joue sous la table ?

      Les déclaration ‘rassurantes’ de Mr Draghi assurant que la saisie dans les comptes Chypriotes ne créérait pas un précédent n’ont visiblement pas été comprises par tout le monde et la situation est loin d’être claire : http://www.reuters.com/article/2013/04/10/us-eu-banking-bailin-idUSBRE9390NQ20130410

      Savez-vous également que l’état Chypriote a prévu de vendre 10 tonnes d’or (75% de ce qu’il possède), suite au bilan de trésorerie bancaire plus calamiteux que prévu… mais aussi alors que le cours est bien bas ?

      Certaines décisions sont plus simples à prendre que d’autres…

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      • celimen // 11.04.2013 à 12h13

        Nous avions une certaine possibilité d’assainir avec la candidate incandescente Eva Joly, mais elle s’est transformée en torche brulante 🙁

        Les politiques/journalistes l’ont pas loupé…et elle non plus…difficile la politique, surtout quand on veut aller franchement au bout de ses opinons…

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        • Julian // 11.04.2013 à 21h49

          « Aller au bout de ses opinions… »

          « Difficile la politique… »

          « Assainir… »

          Ce genre de considérations me sidèrent.

          La politique est un rapport de forces. Point.

          Vos jets de pétales n’y changeront rien.

          Ou bien vous êtes de ces charmantes personnes qui veulent « changer l’homme ».

          Je ne sais plus qui a dit :  » les optimistes n’ont pas pitié de l’humanité »
          Bernanos peut-être bien .

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          • celimen // 12.04.2013 à 12h37

            Et bien pourquoi pas,
            puisque vous parlez de rapport de force, espérons que l’avenir appartienne non à des Bernard Tapie ou bien que sais-je encore, mais plutôt à ceux qui auront et promouvront une grande force morale et intellectuelle (un nouveau Pierre Mendes France si vous voulez).
            En outre, je pense que cela répondrais assez justement à une demande, figurez-vous…

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    • BIGGLOP // 11.04.2013 à 16h43

      Je suis surpris qu’Olivier reproduise  »brut de décoffrage » cet article de Baverez, chantre d’un libéralisme exacerbé qui prêche  »encore plus d’Europe » par une intégration renforcée dominée par la Commission, la BCE, le FMI…
      Enfin, comme le précise @Aure, il est un participant assidu et écouté des réunions Bilderberg depuis au moins 2008.
      Deux liens :
      http://archives.tdg.ch/actu/suisse/sommet-bilderberg-liste-secrete-participants-devoilee-2011-06-10
      http://fr.wikipedia.org/wiki/Groupe_Bilderberg

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  • Lugoboni Franck // 11.04.2013 à 08h39

    Je suis tout à fait d’accord avec les commentaires ci dessus à l’encontre de BAVEREZ ( je vous conseille d’aller voir son profil au moins sur WIKI ==> édifiant libéralisme Lyonnais! ) et de BERRUYER . Pour les internautes avertis de la question, BAVEREZ est bien un ultralibéral du système, comme cet anne de DESSERTINE. Olivier BERRUYER commet une grande erreur en cautionnant ce type, comme il le fait pour Michel ROCCARD. D’ailleurs et Finalement , BERRUYER et DELAMARCHE, n’apportent finalement pas grand chose au vrai débat entre justice et libéralisme. Comme le décrit Noam CHOMSKY, ils sont mis devant les caméras et bénéficient finalement une pseudo notoriété en étant la frange opposante au système tolérée et voulu par le système pour faire croire qu’il laisse la parole aux avis divergents. Mais que nous apprend DELAMARCHE de plus ? Il se répète sans fournir d’explications, et encore moins de fenêtre de solution. Qu’ils n’oublient pas que l’information circule rapidement sur le net et que les cerveaux fonctionnent….

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    • celimen // 11.04.2013 à 09h49

      @Franck
      Olivier ne pense pas complètement comme vous, personne n’est parfait 😉

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    • BOURDEAUX // 11.04.2013 à 23h44

      C’est au contraire l’honneur d’olivier de publier les textes sans exiger de « certificat » à leurs auteurs. C’est comme cela, me semble-t-il, que l’on échappe aux idéologies. Avoir raison ou tort sur une question ne relève ni d’une petite glande dans le cerveau, ni d’un titre de noblesse,ni de l’appartenance à un camp, c’est un comportement, ou un discours. J’ajoute que BAVEREZ,intellectuel brillant quand même, ne me semble pas être de ces individus fermés avec qui on ne peut pas discuter.

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  • Frank // 11.04.2013 à 08h56

    Franck tu es un peu dur : niveau pedagogie sur le systeme bancaire, la monnaie, leur fonctionnement, les reformes a y apporter et tout le toutim, Olivier est quand meme ultra-performant (sans vouloir lui passer la brosse a reluire).
    Il n’est pas non plus tres tendre avec l’euro et l’UE, qui sont deux vaches sacrees de la clique au pouvoir.

    On ne peut pas demander a tout le monde d’etre ultra-radical dans sa contestation et de devenir des ennemis inconditionnels du systeme.
    Diacrisis a vocation a promouvoir des reformes via des moyens legaux, institutionnels si j’ose dire, avec ce que ca comporte d’avantages et d’inconvenients. Olivier ne s’en est jamais cache.

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  • Michel Martin // 11.04.2013 à 09h27

    « Excellent article du libéral Nicolas Baverez, économiste et historien. Excellent diagnostic pour beaucoup de points – comme quoi, les socialistes sont sur certains points plus libéraux que les libéraux… »
    Le terme libéral est galvaudé. Il faut dire que l’école autrichienne n’y est pas pour rien, Hayek en tête qui a semé l’illusion selon laquelle l’économie serait une écologie, c’est à dire un système capable de s’autoréguler, alors que les tendances à la concentration, si on ne les contient pas, finissent inexorablement par miner tout contrat social. Malheureusement, la réaction au libéralisme a tendance à jeter le bébé du marché avec l’eau du bain. La question n’est pas d’essayer de mettre en pratique le poncif « la liberté de chacun s’arrête où commence celle des autres », mais de « savoir combiner nos libertés » qui correspond à l’essentiel des choix que nous avons à faire. Dans cette optique, le concept de subsidiarité (les décisions prises au plus petit niveau d’organisation possible, ce qui donne lieu à une hiérarchisation expérimentale des architectures organisationnelles) me semble devoir être mobilisé pour sortir de la stérile opposition libéraux contre étatistes.

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  • Michel Martin // 11.04.2013 à 09h33

    Un peu de biblio: l’audition de Paul Jorion le 26 Mars dernier devant la commission des affaires étrangères de l’assemblée:
    http://www.pauljorion.com/blog/?p=51791
    Selon lui, il serait très simple d’éradiquer les paradis fiscaux:
    http://solidariteliberale.hautetfort.com/archive/2013/04/10/lutter-contre-la-fraude-fiscale.html
    Il souligne la capacité qu’aurait, selon lui, le bancor de contenir la circulation de « l’argent sale » au niveau des états.

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  • BA // 11.04.2013 à 09h40

    Jeudi 11 avril 2013 :

    Chypre : la Troïka vient de publier ses prévisions.
    2012 : dette publique de 86,5 % du PIB.
    2013 : dette publique de 109 % du PIB.
    2014 : dette publique de 123 % du PIB.
    2015 : dette publique de 126,3 % du PIB.

    Chypre fonce vers le défaut de paiement.

    C’est terminé pour Chypre.

    http://www.boursorama.com/actualites/chypre-profonde-recession-jusqu-en-2014-6da9c805b1c6f57bd1a12defd3762d74

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    • BIGGLOP // 11.04.2013 à 17h01

      Oui et Non,

      Comme la Grèce (et d’autres à venir), dans un premier temps, Chypre va être placée sous assistance respiratoire, puis en soins intensifs et pour finir en unité de soins palliatifs.
      La mort lente des états-nations et des peuples…

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  • step // 11.04.2013 à 09h46

    Mon avis : Autant le diagnostic est audible, il reste général, mais l’essentiel y est, autant :

    Une supervision à l’échelle mondiale. Bien sûr… et la marmotte et le papier d’alu. Plus de pouvoir au FMI et aux comités théodules économico libéraux, c’est vrai la démocratie manquait de structure non élu comme dirigeants mondiaux… Plus de reserve dans les bilans bancaires. Oui, c’est vrai faisons de la digounette, Xynthia arrive. Pas de séparation des activités, ni d’interdiction de certaines d’entre elles.

    Toutes ses mesures pour calmer les peuples, donc rien si il n’y avait pas le risque d’effondrement social ? Bref j’adore ces libéraux qui pris dans l’impasse humaine de leurs théories économiques font des éructations régulatrices pour pouvoir s’exhonerer des conséquences de leurs actes.

    Ah et le final, plus de pouvoir à la BCE.

    Donc si je résume : les solutions : plus de pouvoir au FMI, à la BCE, à des comités de pilotage monétaires et économique dans l’attente pieuse d’une régulation mondiale. Désolé, j’ai appris depuis longtemps que quand on passe son flingue à son voisin, il faut être sûr de savoir sur qui il va tirer…

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  • Caleb Irri // 11.04.2013 à 10h05

    on ne moralisera pas le capitalisme bon sang, c’est de la science-fiction : le capitalisme est amoral. Et on n’empêchera pas non plus ni la corruption ni les paradis fiscaux, car la puissance occidentale est fondée sur ces bases.

    Tout ceci est scandaleux : regardez monsieur Arnault qui « revient à la raison » ! tu parles ! il veut vite faire rapatrier ses avoirs en France (ou ailleurs ?) avant que les paradis fiscaux finissent comme celui de Chypre : taxes sur les gros dépôts étrangers (on est toujours l’étranger de quelqu’un !) http://calebirri.unblog.fr/2013/04/07/offshore-leaks-citoyens-ne-vous-rejouissez-pas-trop-vite/

    Et ce monsieur Baverez qui nous dit que les populismes déstabilisent la démocratie ! mais au contraire, c’est bien le sabotage de la démocratie qui conduit aux populismes et pas l’inverse.

    J’aime beaucoup vos analyses monsieur Berruyer, et je trouve que votre combat est noble : mais il est voué à l’échec. La finance ne sera pas régulée car si elle l’était, les rapports géopolitiques comme individuels seraient totalement bouleversés. Imaginez un instant que tous les chefs d’Etat du monde entier se mettent d’accord pour réguler la finance et supprimer, partout dans le monde, ces paradis fiscaux : je voudrais qu’on m’explique à quoi ressemblerait le monde le jour suivant la mise en place effective d’une telle mesure… Vous avez une idée ?

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    • step // 11.04.2013 à 10h17

      politiquement arnaud achete le gouvernement quand ce dernier est au fond du trou, c’est un homme d’affaire. Il parie sur des bénefs de son soutien quand la situation se serra redréssée. C’est d’ailleurs la limite de son calcul. Il croit (comme hollande d’ailleurs) qu’on est à l’intérieur d’un cycle, et que la croissance va tous nous sauver par l’intervention du deus ex machina consubstanciel au capitalisme libéral.

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      • G L // 11.04.2013 à 13h42

        « [Arnaud] croit (comme hollande d’ailleurs) qu’on est à l’intérieur d’un cycle, et que la croissance va tous nous sauver par l’intervention du deus ex machina consubstantiel au capitalisme libéral. »

        À quoi d’autre Arnaud pourrait-il bien croire, quel autre choix a-t-il sinon espérer que ça dure encore un peu?

        A son propos la question n’a pas réellement d’intérêt. A propos de Hollande la question est plus intéressante. Hypothèse : il est trop difficile pour le PS de revenir sur le choix fait par Mitterrand en 1982 (choix qui explique plutôt bien que Cahuzac soit au Budget, etc, etc, etc.)

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    • Macarel // 11.04.2013 à 12h28

      Effectivement sur notre planète finie, le capitalisme est entré en mode survie, car il atteint les limites de ce que peut supporter notre bonne vielle Terre.
      Pour survivre il détruit mécaniquement tout ce qui reste d’environnement sain, de systèmes et de liens sociaux: tel le Godzilla des films de fiction japonais.
      Bien entendu il détruit aussi la démocratie, là où elle existe encore.
      La bête est d’autant plus dangereuse qu’elle est gravement blessée…
      On est d’accord, la crise du capitalisme produit le populisme et non l’inverse.

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    • wuwei // 11.04.2013 à 18h10

      Vouloir moraliser le capitalisme est en effet aussi crédible que d’essayer de rendre un tigre végétarien. Alors lorsqu’un des plus fidèles missionnaires du « le plus de pognon pour moi et que crève les autres » vient nous donner les solutions pour sortir de l’impasse dans laquelle les pratiques qu’il a soutenues aveuglément depuis des décennies nous ont amené, je me dis qu’on atteint là le summum du foutage de gueule. C’est un peu comme si un des ministres EELV venait nous parler d’écologie ou Frédéric Lefebvre des accointances de Voltaire avec Zadig. Heureusement pour nous ces deux derniers cas sont pures imaginations.

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  • Macarel // 11.04.2013 à 10h33

    Admettons nous que les ressources de la planète ne sont pas inépuisables, particulièrement les ressources fossiles sans lesquelles notre mode de vie « à l’occidentale » actuel n’est pas possible.

    Considérons nous que le système d’exploitation capitaliste est indépassable en terme de modèle économique ?

    Si oui nous devons en tirer les conséquences logiques.

    Le système d’exploitation capitaliste n’a pas pour but la création d’emplois, mais la génération de profits pour des actionnaires. Dans un capitalisme entrepreneurial ces profits seraient réinvestis dans l’économie réelle, créant comme collatéral quelques emplois.
    Mais dans un monde où les ressources du monde réel sont de plus en plus rares et chères, ces profits se réinvestissent dans l’économie virtuelle spéculative, et ne créent même plus comme collatéral d’emplois, sauf des emplois de serviteurs mal rémunérés (dits de services). Au contraire ils contribuent à détruire des emplois car les fonds spéculatifs exigent des retours sur investissement surréalistes.
    La financiarisation de l’économie est le symptôme de ce que le capitalisme est en crise.

    La mondialisation a été la réponse du système au défit de maintenir le taux de profit, ceci n’étant plus possible dans nos pays riches, à cause du progrès social lié au développement de l’Etat Providence. La mondialisation a ouvert aux capitalistes l’immense réservoir de main d’oeuvre de pays pauvres en développement, ce qui a permis de retrouver des taux de profits satisfaisants.

    Ce faisant des emplois sont détruits dans les pays anciennement riches, et ce d’autant plus que l’industrie encore résidente dans ces pays augmente sa productivité pour rester compétitive, détruisant encore plus d’emplois.
    Pour maintenir un bon taux de profit, le capitalisme est entré dans une phase où il détruit mécaniquement les Etats-Providences des anciens pays riches pour survivre au niveau mondial.
    En ce sens l’UE est la servile courroie de transmission de la mise en place de cette politique d’appauvrissement nécessaire au maintient du taux de profit et à la survie du système capitaliste.
    Résumons, nous avons au niveau mondial un réservoir quasiment inépuisable de main d’oeuvre pauvre, prête à accepter des conditions d’exploitation dignes du 19ième siècle. Nous avons des ressources non renouvelables en voie d’épuisement qui ne peuvent que devenir de plus en plus chères.
    Dans ces conditions le capitalisme pour maintenir de bons taux de profits pour les actionnaires, ne peut qu’inéluctablement appauvrir les pays anciennement riches, et enrichir un peu certaines parties des populations des pays émergés.
    Globalement le niveau la convergence des niveaux de vie se fera vers le bas, vu du point de vue d’un occidental du 20ième siècle. Plus les ressources deviendront rares et chères plus la pression à la baisse du « coût  » de la ressource humaine se fera sentir pour maintenir de bonnes conditions d’exploitation et de taux de profit.

    Ce scénario est peu engageant…

    Ou alors nous considérons que le capitalisme n’est pas indépassable et nous imaginons un mode de fonctionnement de la société non basé sur la recherche du maximum de profit pour une minorité d’exploiteurs.
    Mais c’est une autre histoire, nous devrions admettre que notre mode de vie américain ou européen n’est pas généralisable à l’ensemble des populations d’une planète dont les ressources fossiles ne sont pas renouvelables. Nous devrions nous retrousser les manches pour organiser la transition vers un mode de vie plus économe en énergie et une société plus conviviale. En fait il faudrait l’imagination populaire au pouvoir, et non les requins de la finance et du capital.

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    • Cédric // 11.04.2013 à 11h03

      A l’attaque de Mars! Seule solution grandir encore et toujours. y a pas une histoire de grenouille qui éclate en voulant devenir aussi grosse que le Beauf!

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      • Macarel // 11.04.2013 à 12h08

        Sur Mars il y a sans doute des ressources à exploiter, mais zéro prolos…
        Mais apparemment les robots se débrouillent pas mal!
        Ce serait peut-être l’occasion de tester un capitalisme sans êtres humains, pour faire le « sale boulot » cela s’entend.
        En attendant sur notre bonne vieille Terre, le capitalisme se comporte comme ces nuages de criquets qui migrent de place en place et dévorent tout sur leur passage tant qu’il y a quelque chose à se mettre entre les mandibules. Avec le risque que lorsque tout aura été dévoré, les criquets ne se dévorent entre eux et disparaissent.
        Dans ce cas là, la surface martienne restera tranquille pour « les siècles des siècles. »

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    • dadone // 11.04.2013 à 12h27

      @Macarel

      La mondialisation a été la réponse du système au défit de maintenir le taux de profit, ceci n’étant plus possible dans nos pays riches, à cause du progrès social lié au développement de l’Etat Providence. La mondialisation a ouvert aux capitalistes l’immense réservoir de main d’oeuvre de pays pauvres en développement, ce qui a permis de retrouver des taux de profits satisfaisants.

      L’histoire se répète c’est exactement pour ces mêmes raisons qu’il y avait eut en son temps la première mondialisation qui c’est terminée tragiquement dans les tranchées de la première guerre mondiale.
      Et rien de de nouveau, c’est dans la théorie de la baisse tendancielles des profits de Marx.
      Lequel théorie implique une accumulation du capital sur une partie de plus en plus restreinte de la population, ce qui est confirmé par les faits :
      http://www.youtube.com/watch?v=gLT1V7Ifz1c
      En revanche ce processus dans la théorie de Marx n’est pas lié à un problème de ressource, il est structurel est indépendant des ressources. C’est d’ailleurs la raison de la crise de 1929 où il n’y avait aucun problème de ressources.
      Par conséquent, les problèmes des ressources vont venir s’ajouter en tant que paramètre supplémentaire à la théorie de Marx. Cette ajout implique une « lutte » plus acharnée encore car a bien des égards vitale, pour accaparer ces ressources, c’est l’intensité de la lutte qui va changer mais pas le processus de fond, car le système capitaliste était déjà en lutte avant la pénurie.

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      • dadone // 11.04.2013 à 12h41

        Et j’approfondirais que le problème des ressources en tant que paramètre supplémentaire à intégrer à la théorie de Marx pose un problème désormais insoluble.
        En effet, le système capitaliste était « artificiellement » en lutte pour accumuler le maximum de richesses. Combattre cet excès d’avidité était une réponse possible il y a 40 ans.
        De nos jours le combat change de nature, ce n’est plus pour un excès que l’on va lutter mais pour défendre des acquis fondamentaux (santé, retraite, éducation, …)
        Par conséquent, arrêter le combat va devenir probablement impossible et ce qui était possible il y a 40 ans ne l’ait plus aujourd’hui.
        En résumé, la théorie de Marx doit désormais intégrer Malthus et pour le plus grand malheur de très nombreuses populations dans les années à venir.
        Un système Darwinien se met progressivement en place et malheur aux vaincus !

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      • GRRR // 11.04.2013 à 17h00

        « L’histoire se répète… » Danone
        Non, elle bégaie!

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    • GRRR // 11.04.2013 à 16h58

      « Ou alors nous considérons que le capitalisme n’est pas indépassable et nous imaginons un mode de fonctionnement de la société non basé sur la recherche du maximum de profit pour une minorité d’exploiteurs. »
      voir là: http://www.economiedistributive.fr

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      • dadone // 11.04.2013 à 17h48

        @GRRR
        J’ai parcouru le site donner en référence.
        Que les choses soit clair, c’est un mode de fonctionnement communiste qui ne peut pas fonctionner.
        Je ne peux pas développer ici, mais grosso modo chacun doit pouvoir au cours de sa vie disposer librement de ses revenus et ce indépendamment de la collectivité. C’est une liberté non négociable et fondamentale
        Maintenant que l’on fasse en sorte d’éviter qu’un revenu en accapare un autre (plus value marxiste) oui, mais lorsque le revenu est réalisé sans accaparer celui de quiconque que l’on laisse le loisir à la personne qui l’a acquise de le dépenser ou de l’épargner comme bon lui semble.
        Bref les idées développées sur ce site c’est de l’utopie en contradiction avec la nature humaine.
        D’autres solutions existent pour dépasser le capitalisme sans tomber dans ces extrêmes.

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  • Macarel // 11.04.2013 à 10h37

    comme quoi, les socialistes sont sur certains points plus libéraux que les libéraux…

    C’est le zèle des nouveaux convertis, ils veulent toujours prouver qu’ils lavent plus blanc que blanc…

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  • Clive // 11.04.2013 à 11h12

    Le problème de ces nouveaux convertis, comme M. Cohen sur France Inter qui avouait avoir changé de paradigme sur l’austérité depuis environ 6 mois, est que :
    – Soit ils y ont cru, et leur qualité d’analyse et de compréhension ne mérite pas que l’on continue à y prêter attention.
    – Soient il savaient et ont menti sciemment, et donc pareil…
    Lagardère préférait passer pour incompétent plutôt que pour malhonnête… alors que tous ici savent que l’un empêche pas l’autre.
    On peut trouver gratifiant que les apôtres de TINA passe au WellActuallySeemsToNeedOne, personnellement je me méfie, et continue de préférer ceux qui n’ont pas d’oeillères (compliment induit)…

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  • Ardéchoix // 11.04.2013 à 11h40

    il y a bien du cheval dans les lasagnes 100% bœuf , alors un ministre du budget qui fraude ? Le sang contaminé , la grippe aviaire , bettencourt , etc etc .Une élection ou seul deux candidats sur dix peuvent être élus par l’argent , j’ai mal à ma république .

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  • Benjamin Franklin // 11.04.2013 à 12h38

    C’est vraiment un libéral, Baverez ? Bon sang, j’ai l’impression de lire du mauvais Roubini.

    Ce qui est hallucinant avec les monétaristes pseudo-libéraux, c’est leur contradiction fondamentale : faut tout libéraliser SAUF les banques et la monnaie, parce que bon vous comprenez la stabilité macroéconomique toussa…
    C’est pourtant pas compliqué, la seule régulation du capitalisme qui marche, et la seule nécessaire, c’est la suivante : chacun est responsable de ses actes, sur son pognon, tout son pognon, et seulement son pognon (et pas sur celui du voisin ou du contribuable).

    Ca, ça signifie effectivement des procédures de restructuration, que Baverez évoque. Mais toutes ces procédures existent déjà sur le papier, maintenant faut des politiques qui aient les c… de les appliquer !
    Après, quand Baverez commence à mettre ses espoirs dans les « machins », banques centrales, FMI et compagnie, les mêmes machins qui ont précisément permis aux institutions financières à refourguer leurs risques à d’autres pendant des décennies, les mêmes machins qui étaient déjà sensés éviter les crises, on hallucine !

    La moins mauvaise sortie de crise possible passera par une restructuration massive des dettes, et la meilleure façon de réformer le capitalisme pour l’avenir, c’est d’arrêter de subventionner la finance.

    Enfin bref, Baverez a quand même évoqué les restructurations. Espérons que ça pèse plus dans son programme que les « machins ».

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  • cording // 11.04.2013 à 12h52

    L’impossibilité de réguler la finance tient dans sa toute puissance que les politiques lui ont accordé et qu’ils n’osent pas s’en prendre à eux. L’actuel projet de loi socialiste de scinder les banques est un bel exemple du caractère très timoré voire lâche des politiques. Pierre Moscovici n’est qu’un haut fonctionnaire qui n’a pas été formé pour dire non et qui est en parfait accord avec le monde dans lequel il évolue.
    Contre exemple : le gouvernement japonais a fait savoir à sa banque centrale la politique monétaire qu’il entendait mener et que si les dirigeants n’étaient pas d’accord il en changerait les statuts. Résultat le gouverneur de la BOJ a démissionné et le gouvernement a nommé un gouverneur en accord avec lui!

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    • Macarel // 11.04.2013 à 14h32

      Un politique devrait être un visionnaire, avant que d’être un expert comptable.
      Quelqu’un qui sait mobiliser les énergies pour que toutes et tous soient motivés à affronter les défis de l’époque. Défis qui sont nombreux tant des points de vue économique, sociaux, et écologiques. Il y a tant à faire pour laisser un monde plus juste et vivable à nos enfants.
      Au lieu de cela on a des gens qui ne savent que distribuer des coups de bâton, qui font une religion du fatalisme, en un mot qui n’y croient pas. Ce qui explique que dans ce contexte délétère, où le brouillard ne se lève jamais, ce soit le chacun pour soi, sauve qui peut qui prévaut, et que l’air du temps soit irrespirable.
      On ne leur demande pas de dévoiler leur patrimoine, on leur demande de tracer la voie pour un monde plus juste, plus fraternel, et plus agréable à vivre. De faire de la politique au sens noble du terme.

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  • Hadrien // 11.04.2013 à 13h35

    Comment peut-on accorder le moindre crédit à des gens comme Baverez, qui ont raconté à peu près tout et son contraire, afin de sauver les meubles du libéralisme, comme l’avait dûment relevé Frédéric Lordon dans son livre « La crise de trop » qui reprenait les éléments de son blog:

    http://www.monde-diplomatique.fr/2008/11/LORDON/16500
    Les disqualifiés
    Après le krach boursier, la faillite intellectuelle : au nombre des victimes collatérales du naufrage financier figurent la poignée d’économistes qui dispensent la bonne parole dans les médias. Libéralisation, déréglementation, privatisation : leur credo tenait en trois mots.

    « Parmi eux, Nicolas Baverez est visiblement sonné et cherche son chemin parmi les gravats. L’effet de souffle a dû être violent car le propos est un peu à l’état de compote : « La mondialisation conserve des aspects positifs », maintient-il contre vents et marée, non sans faire penser à Georges Marchais. Pourtant, lâche-t-il dans un souffle, c’est bien le « capitalisme mondialisé qui est entré en crise », et « l’autorégulation des marchés est un mythe ». Il n’empêche : « Le libéralisme est le remède à la crise . » Or qu’est-ce que le libéralisme, sinon la forme d’organisation économique déduite du postulat de l’autorégulation des marchés ? Peut-être, mais Baverez décide qu’il ne reculera plus d’un pouce là-dessus et qu’il faudra faire avec les complexités de sa pensée : « Le libéralisme n’est donc pas la cause de la crise », quoique par autorégulation interposée il soit le problème… dont il est cependant « la solution » — comprenne qui pourra. »

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    • step // 11.04.2013 à 15h11

      il est très bien croqué le pauvre baverez…

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    • albert // 11.04.2013 à 17h36

      est-ce que Nicolas Baverez a prétendu qu’il faisait confiance à l’autorégulation?
      je n’ai pas compris cela, mais je me trompe peut etre…

      A part pour Lordon, il y a de la place pour la régulation dans une économie libérale.

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  • Cédric // 11.04.2013 à 14h21

    dans le même style que Mr Baverez : http://www.youtube.com/watch?v=hH2YuM8CNiY&feature=em-subs_digest-subject1 Filoche seul contre tous. Le pompon de la bêtise pour Brice Couturier

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  • paz // 11.04.2013 à 15h56

    Donc, puisqu’il est impossible d’éviter les crises, il faut les accompagner ?

    Le rêve de tous les économistes, c’est de trouver l’instrument permettant de contourner toutes les crises. Mais c’est une idée folle. La seule méthode raisonnable, c’est d’anticiper les crises, quand on commence à en déceler les premiers signes. Modifier tout de suite les règles pour dégonfler la bulle naissante, au lieu de croire que l’on peut empêcher la bulle de se former. Mais la vérité, c’est que les crises sont inévitables.

    http://www.paristechreview.com/2013/03/14/reve-regulation-financiere/?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed%3A+paristechreviewfr+%28ParisTech+Review+-+Latest+articles+in+French%29

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  • G L // 11.04.2013 à 16h53

    Malthus est-il d’actualité?

    Malthus – même époque qu’Adam Smith – est un des premiers à s’être intéressé à la démographie. Il a constaté que c’était les guerres, les épidémies, les famines et les catastrophes naturelles qui compensaient la tendance naturelle de la population à croître beaucoup plus vite que les ressources nécessaires pour la maintenir en vie.

    C’était l’époque où l’Angleterre ne savait pas quoi faire de ses très nombreux pauvres: il a donc proposé d’interdire aux pauvres de se marier. (Plus exactement de ne le permettre qu’à ceux qui avaient les moyens de nourrir une famille mais sans donner le moyen de les sélectionner…)

    C’est le capitalisme, en favorisant les progrès techniques et en utilisant les ressources des vastes régions du globe dont il a fait la conquête – sans négliger quelques bonnes guerres et de nombreuses famines – qui a résolu pendant les deux siècles qui ont suivi la question de la régulation posée par Malthus .

    Plus récemment la limitation des naissances, spontanée dans certains pays et obligatoire dans d’autres y a aussi contribué (note au passage: Malthus considérait qu’éduquer les pauvres était une très dangereuse idée et ça situe très bien dans quel camp il était.)

    Je n’ai personnellement pas le goût de prédire ce qui va se passer et le fait que Malthus se soit lourdement trompé sur l’avenir du capitalisme (à la mise en place duquel il a pourtant fortement contribué en combattant les Poor Laws) montre de toute façon que ça n’est pas facile.

    Pourtant, quoiqu’on pense au sujet du bonhomme et des raisons pour lesquelles ce qu’il a réellement dit a été déformé, il me semblerait très utile de se pencher sur son cas!

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  • elgringo // 11.04.2013 à 18h01

    sur la question du libéralisme qui a pénétré l’inconscient la la gauche autant que la droite,
    il faut lire l’analyse de jean claude Michea c’est LUMINEUX !

    https://www.youtube.com/watch?v=rQecQcMy-K4

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    • artiste // 11.04.2013 à 23h31

      Chistophe Collomb ne savait pas ou il allait,ne savait pas ou il etait arrivé tout cela avec l’argent des autres c’est cela le socialisme W.Churchill.
      Le libéralisme c’est la liberté d’entreprendre avec son propre argent en étant responsable , avez vous vu un socialiste créer quoi que ce soit si non des impôts

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  • medomai // 11.04.2013 à 21h52

    Bonsoir Olivier,

    Il doit y avoir une petite coquille dans le §2 : « quasi-faillite de Knight Capital à la suite d’une perte de 440 millions de dollars (323,7 milliards d’euros) provoquée par une erreur sur un logiciel de trading à haute fréquence. »

    Millions ou milliards, je penche pour la première solution non ?

    Bon sinon, merci pour ce texte même si j’avoue que le déclinisme de Baverez m’irrite souvent… Mais derrière les lignes, on sent une montée de la tension du monsieur lorsqu’on lit « répression financière aveugle ». ça me fait penser aussi au texte de G. Soros dans le Guardian qui réclame des eurobonds ou la sortie de l’Allemagne de la zone euro. On n’est pas habitué à entendre ces honnêtes hommes s’intéresser soudain au sort de l’humanité et à la régulation (ai-je bien lu, régulation ?) du capitalisme (But believe me, Brutus is an honorable man…). Seraient-ils en train de se dire que pour le coup, en torpillant l’Europe à coup de paris baissiers, ils ont aussi torpillé l’Amérique qui finalement ne va pas « repartir » comme prévu ? Mince, c’est trop bête…

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  • Balthazar // 11.04.2013 à 23h47

    « Excellent article du libéral Nicolas Baverez, économiste et historien. Excellent diagnostic sur la finance pour beaucoup de points – comme quoi, les socialistes sont sur certains points plus libéraux que les libéraux… Je ne partage évidemment pas tout. »

    Moi, je partage rien du tout.
    Fiction: Le gars, il tue des sdf, vend ses enfants aux gens ayant des besoins speciaux, abuse les animaux, etc… Mais il vient d’adhérer à la Spa, veut une nouvelle charte du Net et se propose de gérer l’école du village. Votez pour lui, tapez 1.

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  • Vincent // 12.04.2013 à 09h56

    Olivier,

    suite à lecture de ma revue de presse personnelle, je tombe sur ces assertions du DG de Natixis sur la taxe sur les transactions financières :
    http://www.bfmtv.com/economie/taxe-transactions-financieres-couterait-7-milliards-deuros-a-natixis-490952.html

    en résumé :
    – cela coutera 7 Mds d’€ à Natixis (contre un CA de 6 Mds d’€ ????)
    – c’est l’épargne des français qui est touchée (on croit rêver !)
    – des pertes de recettes fiscales et d’emplois (j’ai déjà entendu cela qq part….)

    Je n’ai pas retrouvé de billet sur cette taxe (mais ma recherche n’était peut-être pas assez poussée). Quel est votre avis sur le sujet et que valent ces arguments ? pas grand-chose j’imagine mais en plus pro, ça donne quoi ?

    Merci

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  • BA // 12.04.2013 à 10h21

    Le 21 novembre 2010, la Troïka avait prêté 85 milliards d’euros à l’Irlande.

    Le 3 mai 2011, la Troïka avait prêté 78 milliards d’euros au Portugal.

    Problème : aujourd’hui, l’Irlande et le Portugal sont en faillite.

    L’Irlande et le Portugal sont incapables de rembourser ces deux prêts.

    Mais attention ! Le défaut de paiement de l’Irlande et du Portugal ne doit surtout pas être appelé : « défaut de paiement ».

    Il ne faut pas prononcer le mot tabou : « défaut de paiement ».

    A la place, il faut dire : « Nous allons essayer de trouver un accord sur l’extension des maturités ».

    Vendredi 12 avril 2013 :

    Union Européenne : « essentiel » de trouver un accord pour allonger les prêts de l’Irlande et du Portugal (Rehn),

    Il est « essentiel » de trouver vendredi un accord sur un allongement des prêts accordés à l’Irlande et au Portugal dans le cadre de leurs programmes d’aide respectifs, a affirmé le commissaire européen en charge des Affaires économiques, Olli Rehn à Dublin.
    Ce thème sera abordé vendredi par les ministres des Finances européens, réunis exceptionnellement à Dublin.

    « Nous allons essayer de trouver un accord sur l’extension des maturités », a estimé, plus prudent, le chef de file des ministres des Finances de la zone euro, Jeroen Dijsselbloem, à son arrivée à Dublin.

    L’Union européenne avait donné un accord de principe à cette mesure qui doit aider les deux pays à revenir sur les marchés financiers et avait demandé à la troïka des bailleurs de fonds (UE, BCE et FMI) de présenter les meilleures options possibles. Selon un document qui a fuité cette semaine, l’option la plus équilibrée serait d’allonger de sept ans les prêts des deux pays, qui avaient demandé au départ une extension de quinze ans.

    « J’espère que nous obtiendrons » une extension de sept ans, a affirmé le ministre irlandais des Finances, Michael Noonan, qui a indiqué s’être entretenu à ce sujet jeudi avec son homologue portugais Vitor Gaspar.

    http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/finance-marches/actu/afp-00513638-ue-essentiel-de-trouver-un-accord-pour-allonger-les-prets-de-l-irlande-et-du-portugal-rehn-557792.php

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    • Vincent // 12.04.2013 à 10h30

      Et ce, toujours sans contrepartie pour l’Irlande comme un relèvement de son IS par exemple.

      Sinon, de la même manière qu’on finit tous par mourir un jour, les pays endettés finissent tous par faire défaut un jour….

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    • BOURDEAUX // 12.04.2013 à 11h07

      Vous négligez la promesse du gouvernement portugais de donner des garanties à ses partenaires !
      …Je déconne.
      Immense jeu de duperie, du grand guignol que le grand public, par chance, ne suit que de très loin. Je me demande vraiment si les pilotes de ce gigantesque foutage de gueule ont une piste en tête pour atterrir où s’ils continuent juste de voler en attendant la panne de carburant.

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    • dadone // 12.04.2013 à 11h57

      @BA
      Je suis un peu perdu, l’Irlande n’avait pas déjà négocié d’’échanger une partie de ses dettes contre une obligation d’Etat irlandaise de 40 ans de maturité et portant intérêt à 3%. ?
      C’est une autre phase des négociations ?

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  • BA // 12.04.2013 à 17h16

    Vendredi 12 avril 2013 :

    Zone euro : l’Eurogroupe pour une extension des prêts à Dublin et Lisbonne.

    Les ministres des Finances de la zone euro se sont mis d’accord pour une extension de sept ans des maturités des prêts accordés à l’Irlande et au Portugal, a annoncé vendredi le président de l’Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem.

    « Les ministres de l’Eurogroupe souhaitent prendre une décision définitive et positive » sur cette extension après la réunion dans l’après-midi à Dublin avec leurs homologues des 10 pays européens ne faisant pas partie de la zone euro, a-t-il déclaré au cours d’une conférence de presse.

    Le commissaire européen aux Affaires économiques, Olli Rehn, a salué l’accord de l’Eurogroupe, jugeant qu’il s’agissait « d’une nouvelle étape vers un retour complet au financement par les marchés » pour ces deux pays sous programme d’aide.

    L’Irlande a reçu 85 milliards d’euros de l’Union européenne et du Fonds monétaire international après avoir conclu un plan d’aide international en novembre 2010. Cette année-là, le déficit public de ce pays a atteint 32% du PIB, un naufrage consécutif à la bulle immobilière de 2008 qui a dévasté son secteur bancaire.

    Le Portugal a reçu 78 milliards après avoir conclu avec l’UE et le FMI un plan de rigueur et de réformes en mai 2011 afin d’assainir ses finances publiques et de relancer l’économie.

    L’extension de sept ans de la maturité moyenne de leurs prêts signifie que l’Irlande aura à peu près terminé de rembourser vers 2030 et le Portugal vers 2033.

    http://www.romandie.com/news/n/Zone_euro_L_Eurogroupe_pour_une_extension_des_prets_a_Dublin_et_Lisbonne_dev96120420131708.asp

    Mais avec quel argent ?

    Avec quel argent l’Irlande pourrait-elle rembourser sa dette ?

    Et avec quel argent le Portugal pourrait-il rembourser sa dette ?

    Troisième trimestre 2012 :

    Dette publique du Portugal : 201,003 milliards d’euros, soit 120,3 % du PIB.

    Dette publique de l’Irlande : 190,954 milliards d’euros, soit 117 % du PIB.

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  • Kiergaard // 12.04.2013 à 18h05

    Tandis que la Slovénie doit s’engager à faire des réformes sous la pression des marchés et de l’UE qui jouent à « c’est génial de faire avancer l’intégration économique en forçant les états à se mettre sous notre coupe ».

    Tandis que Chypre doit faire le double d’effort pour sa dette…
    Tandis que le chômage atteint des records partout en Europe…

    Tandis que le bénéfice de JPMorgan est meilleur que prévu

    Et bien l’UE fête le 1er anniversaire de son initiative citoyenne européenne qui permet à ses fonctionnaires ou au patron d’Euronews de lancer des initiatives pour soumettre des doléances à la Commission pour approfondir le marché intérieur. Cette initiative présentée comme « l’avenir de la démocratie européenne » se moque de toute démocratie.
    Un bel exemple de la « Crise démocratique » que l’on traverse.

    http://points-de-vue-alternatifs.over-blog.fr/article-l-union-europeenne-fete-ses-initiatives-citoyennes-refusees-ou-sans-avenir-117014832.html
    (Analyse du système et des initiatives qui ont été enregistrées)

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  • BA // 13.04.2013 à 13h31

    Samedi 13 avril 2013 :

    Chypre a assuré que l’augmentation du coût de son plan de sauvetage à environ 23 milliards d’euros n’entraînerait pas de coût supplémentaire pour les déposants des banques du pays.

    Le pays affirme que ses besoins de financement dans le cadre du plan de sauvetage de l’Union européenne et du Fonds monétaire international (FMI) ont augmenté à 23 milliards d’euros, au lieu des 17,5 milliards initialement annoncés, en raison de la détérioration de l’économie du pays qui affecte ses ressources.

    « Cette augmentation ne signifie en rien que de nouvelles recapitalisations des banques soient prévues, ni aucune contribution supplémentaire des déposants », a déclaré le porte-parole du gouvernement chypriote Christos Stylianides.

    http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2013/04/13/97002-20130413FILWWW00268-chypre-veut-rassurer-les-deposants.php

    Les besoins de financement de Chypre sont de 23 milliards d’euros. La Troïka va prêter à Chypre 10 milliards d’euros. Mais le reste ?

    Où Chypre va-t-elle trouver les 13 milliards d’euros ?

    Chypre : la Troïka vient de publier ses prévisions.
    2012 : dette publique de 86,5 % du PIB.
    2013 : dette publique de 109 % du PIB.
    2014 : dette publique de 123 % du PIB.
    2015 : dette publique de 126,3 % du PIB.

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