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21.avril.201321.4.2013 // Les Crises

[Reprise] A bas Roosevelt ! Vive le petit père Queuille !

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Reprise d’un article de Laurent Mauduit pour Médiapart.
Laurent Mauduit
Laurent Mauduit

En ces temps de crise, François Hollande a pris, un moment, la posture du dirigeant courageux dont la République avait besoin. Ce fut le dimanche 22 janvier, au Bourget. Ce jour-là, le candidat socialiste a cessé de ressembler au petit père Queuille, corrézien comme lui et tout aussi souvent indécis, et a pris des accents volontaristes dignes de Franklin Delano Roosevelt.

«Mon véritable adversaire, il n’a pas de nom, pas de visage, pas de parti, il ne présentera jamais sa candidature, il ne sera jamais élu, et pourtant, il gouverne. Cet adversaire, c’est le monde de la finance», s’était-il emporté. Et de la parole aux actes ! Le champion des socialistes avait révélé que son projet présidentiel prévoirait des mesures énergiques pour terrasser la finance. C’était consigné noir sur blanc dans la plate-forme du candidat : «Je séparerai les activités des banques qui sont utiles à l’investissement et à l’emploi de leurs opérations spéculatives.»

Las ! Onze mois plus tard, il ne reste (presque) rien de cette belle promesse. Si la crise perdure, François Hollande, lui, a cessé de tonner contre la finance. Pis que cela ! Avec le projet de loi bancaire, qui sera examiné le 19 décembre en Conseil des ministres, il capitule devant elle. Sans même avoir combattu.

C’est peu dire, pourtant, que François Hollande avait eu raison d’annoncer un projet de réforme s’inspirant du célèbre Glass-Steagall Act, promulgué par Roosevelt le 16 juin 1933. Car, d’une époque à l’autre, de la grande crise des années 30 jusqu’à celle qui secoue aujourd’hui l’Europe, il y a des similitudes. Dans l’un et l’autre cas, ce sont les banques qui ont été au cœur du mécanisme de la crise – les banques qui se sont détournées de leur métier, celui du financement de l’économie, pour s’adonner à des activités spéculatives.

Dès sa victoire, en novembre 1932, Roosevelt comprend donc que, pour parvenir à relancer l’économie, grâce au New Deal, il doit briser les reins de la finance et de Wall Street. Et, pour cela, il lui faut encadrer l’activité des banques, en séparant leurs activités de dépôt de leurs activités d’investissement.

Or, depuis, la vague gigantesque de dérégulation qui a submergé la planète a fait son œuvre. Et, dans le courant des années 70, les vertueuses dispositions du Glass-Steagall Act ont été contournées par les banques américaines, avant d’être définitivement abrogées en 1999. On sait ce qu’il advint : alimentée par les banques, la spéculation a repris de folles proportions et a fini par déboucher sur la crise des subprimes, l’acte I de cette crise historique dont l’Europe n’est toujours pas sortie.

 

[…]
Laurent Mauduit

Source : Marianne

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45 réactions et commentaires

  • Ankou78 // 21.04.2013 à 06h43

    Pour reprendre une citation …….

    « Faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais »

    Mais qui?

    Un vrai politique, du genre CdG, qui ne cherchait que servir la France, et non pas s’accrocher à un poste de salarié à vie, fort bien payé.

    ça n’existe plus!

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    • celimen // 21.04.2013 à 08h56

      En même temps, cela ne parait pas complètement anormal:
      n’importe qui, qui a besoin d’emprunter à son banquier, a tendance à être plutôt gentil avec lui…

      De Gaulle avait en gros pour lui l’épargne (suffisante) des français, les prêts gratuits américains, le contrôle des capitaux, des changes, l’inflation etc…
      On peut difficilement comparer cette époque avec la nôtre.

      la solution (pas facile car implique beaucoup de choses): soyez moins endetté (équilibrez votre budget et vos importations), et vous serez plus libre (vis à vis des « marchés », autre nom pour dire en fait « créanciers »)

      idem au niveau individuel: vous serez plus libre vis à vis de votre banquier et de votre employeur…

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      • Macarel // 21.04.2013 à 14h33

        En ce bas monde nous ne serons jamais vraiment libres, pas plus qu’égaux d’ailleurs.

        Seules des utopies proclament que l’on peut être libres ou égaux.

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        • celimen // 21.04.2013 à 16h57

          C’est un autre sujet, je n’ai pas dit qu’on serait « vraiment libre », juste un peu plus…

          après c’est votre choix,
          « libre » à vous, Macarel, de suivre votre instinct 😉 …

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      • Ivan // 24.04.2013 à 16h32

        « De Gaulle avait en gros pour lui l’épargne (suffisante) des français »
        Faux, l’épargne des français n’a rien à voir là dedans, ou plutôt si, mais le problème c’est qu’elle n’a jamais été aussi élevée… Point haut historique depuis 1983 et le « tournant de la rigueur ». Tiens tiens…
        Donc oui, il y a trop d’épargne en France. Au niveau mondial la situation est encore plus déséquilibrée avec un taux d’épargne record pour 2012.
        Et le problème c’est que toute cette épargne réclame son rendement… Qu’il faut bien aller chercher dans l’économie réelle (en délocalisant par exemple)… ou la spéculation…

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  • fatalitas // 21.04.2013 à 07h52

    Euh !!!! Dans un combat, une compétition, pour qu’il y ait un gagnant et un perdant, il faut au minimum deux adversaires.
    Les politiciens de tous bords n’ont jamais au grand jamais été les adversaires des financiers.
    Bien au contraire, ils ont toujours marché à leurs côtés comme de gentils Toutous apprivoisés.
    (On ne saurait mordre la main qui vous nourrit et qui vous permets d’être une « élite » ou un « élu »).

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  • Tikehau // 21.04.2013 à 08h24

    Olivier, il serait judicieux d’éditer dans le titre d’un article de reprise la date de première parution.

    Sinon sur le fond de l’article, le constat reste toujours le même :

    – une haute fonction publique qui pantouflera demain dans la banque ne peut scier la branche sur laquelle elle s’assoit. N’est-elle pas la source essentielle des conseils auprès des politiques ?

    – des élus qui veulent préserver leur avenir politique ne peuvent tarir la source de leurs financements électoraux car qui d’autres que des banquiers peuvent pré-financer les campagnes électorales ? Que rajouter sur les média où l’on retrouve opportunément les banques comme actionnaires principaux.

    Qui a dit « conflits d’intérêts » ?

    En tout état de cause la sincérité du candidat Hollande ne sera pas l’argument qui pourra l’absoudre de ses responsabilités si ça « pète » grave.

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  • Koikilensoi // 21.04.2013 à 08h39

    Devant les Français: « …L’ennemi, c’est la finance… »

    A la City: « …Vous n’avez rien à craindre de moi… »

    Je ne vois rien de quoi s’étonner aujourd’hui. Par contre, il pourrait y avoir une pointe d’agacement au fond, là, qui picote, un sentiment tenace qu’on joue avec le feu. On teste le « tant va la cruche à l’eau,… ».
    Mais comme on peut le lire à droite et à gauche, et voir dans les rues un sentiment de « La crise, où ça? » (pas sur ce blog, c’est sûr! Mais tant de gens ne comprennent pas et se laissent berner par des arguments qu’ils ressortent d’une façon dont j’ai honte. Belle place pour le FN…) Les Français ont encore trop à perdre et un niveau de vie beaucoup trop élevé. Ajouté à une courte vue, un sentiment individualiste, un puissant sentiment que ça ne peut pas nous arriver, une non acceptation d’une Nation déclinante. On fait comme si, on donne des leçons à l’étranger, avec une aide magistrale des médias, des syndicats.
    Tout y est. Beaucoup de Dindons de la Farce pour quelques ogres.
    Rien à craindre, restez calme, nous avons à faire à des amateurs, des gens non déterminés arrivés là par hasard. Le vent va sûrement les chasser comme il chasse les nuages.
    Oder nicht? Won’t they? Asi no?
    Meine Freunde, my friends, mis amigos, οι φίλοι μου, أصدقائي…!

    Mais les gens savent encore se mobiliser en France, si si, si si. Contre le mariage gay, qui ne mérite pourtant que d’être un mariage gai (ce n’est pas un « argument », mais je ne rentre pas dans le sujet au delà de le mentionner). La honte!

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    • Macarel // 21.04.2013 à 15h24

      Devant les Français: “…L’ennemi, c’est la finance…”

      A la City: “…Vous n’avez rien à craindre de moi…”

      Cela s’appelle de la duplicité. Duplicité qui est en même temps un aveux d’impuissance face aux puissances de l’argent.

      A vous mes chers concitoyens je vous tiens le discours qui va me ramener le plus de voix, à vous mes très chers financiers je vous tiens le discours qui permettra à la France de bénéficier de taux d’intérêts bas.

      Mais au final comme les financiers votent tous les jours en décidant des taux qu’ils accordent aux Etats via les marchés, et comme les citoyens ne votent que tous les cinq ans, ce sont les avis des financiers qui priment. Et c’est ce qui tue la démocratie.

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  • GROS // 21.04.2013 à 10h25

    Le 21 décembre 2012 étant passé sans encombres, c’est quand la prochaine fin du monde ?

    Car, compte tenu des divers paramètres auxquels nous sommes exposés (économie, climat, démographie, ressources, environnement, etc.), il ne reste plus que ça pour nous sortir de la grosse ornière brune dans laquelle nous nous trouvons.

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    • Macarel // 21.04.2013 à 21h44

      Tant que nous serons gouvernés par des gens empêtrés dans des conflits d’intérêts rien ne pourra changer.
      Leur intérêt personnel, les empêche d’ oeuvrer dans l’intérêt général.

      Ce n’est pas la publication des patrimoines des ministres qui changera quelque chose à l’affaire.

      Ce sont de vrais et courageuses réformes auxquelles il faut s’attaquer:

      1- la séparation des banques de dépôt et d’investissement

      2- l’interdiction pure et simple de la spéculation, rétablir les deux articles qui l’interdisaient dans le code pénal (art. 421 et 422) et un autre dans le code civil (art. 1965). Ils ont été abrogés en 1885 sous la pression des milieux d’affaires

      2- la taxation des flux de capitaux

      3- la réforme fiscale et une vrai lutte contre le blanchiment d’argent dans les paradis fiscaux

      4- rétablissement de la séparation des pouvoirs, y compris le pouvoir médiatique et le cloisonnement entre la haute fonction publique et la haute finance

      5- le renouvellement régulier du personnel politique

      Je rajouterais, pour l’Europe faire entendre la voix de la France sans arrogance, mais défendre avec fermeté nos vues et nos intérêts. Ne rien lâcher sans réelles contreparties dans les négociations.

      J’arrête, j’entends déjà tousser notre aristocratie républicaine.

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  • Equilibrium // 21.04.2013 à 10h38

    De toute manière, les promesses n’engagent que ceux qui y croient. Sachant qu’Hollande avait été faire allégeance à la City quelques jours après un discours de ce type, il fallait être engagé politiquement « croyant » pour y croire.
    HS, mais pas tant que çà.
    J’ai trouvé ce lien
    http://leblogalupus.com/2013/04/19/le-monetarisme-est-un-dirigisme-masque-par-philippe-simonnot-et-charles-le-lien/
    Je ne suis pas suffisamment pointu pour comprendre tout mais cela me semble convaincant.

    Extrait
    Pour Philippe Simonnot et Charles Le Lien, la crise économique actuelle ne trouve pas son origine dans les excès du marché ou la dérégulation de la finance, mais dans l’interventionnisme extrême d’États irrespectueux de la vraie nature de la monnaie.

    Les racines de cet abus de pouvoir sont anciennes et profondément implantées, mais un pas a été franchi avec la création des banques centrales qui aujourd’hui émettent de la fausse monnaie à une échelle inégalée. L’imposture a connu une accélération décisive lorsque, le 15 août 1971, le dernier entre le système monétaire international et l’or a été rompu par Richard Nixon, alors président des États-Unis. La monnaie étant pour la première fois complètement déréalisée, la finance s’est déconnectée de l’économie. Depuis lors, les crises succèdent aux crises, toujours plus graves, toujours plus douloureuses pour ceux qu’elles privent d’emploi et de ressources.

    La solution est pourtant à portée de main : rétablir une monnaie ancrée dans la réalité économique. L’obstacle est seulement politique : ceux qui nous gouvernent n’y ont pas intérêt. En enracinant l’actualité dans l’histoire, les deux auteurs révèlent la précarité du capitalisme mondial.

    Le « monétarisme » a pris une telle ampleur et une telle influence depuis sa réinvention par Milton Friedman, le célèbre chef de file de l’école de Chicago, qu’il est nécessaire à notre propos de lui consacrer un chapitre entier. Son succès vient sans doute de ce que cette doctrine a paru être la mieux adaptée au régime d’inconvertibilité métallique. Faire aussi bien que l’étalon-or, mais sans ses contraintes, était son ambition.

    La clause de convertibilité métallique joue ainsi dans le domaine de la production de monnaie un rôle équivalent à celui du « trop-plein » dans la baignoire, système qui permet la régulation du niveau de l’eau en cas de débordement : si le robinet du crédit (créateur de monnaie nouvelle qui accroît la « masse monétaire » en circulation) coule trop fort par rapport à ce que la bonde permet d’évacuer (par le remboursement des crédits antérieurs, remboursement destructeur de la monnaie précédemment émise), alors le trop-plein entre en action et permet d’évacuer les excédents de monnaie fiduciaire (billets et dépôts à vue) en les convertissant en actif réel métallique, rétablissant ainsi l’équilibre entre la masse monétaire et la masse des richesses offertes. Supprimez le trop-plein par un acte administratif, c’est-à-dire supprimez le régime contractuel d’émission de convertibilité métallique, et vous aurez des débordements que ladite politique monétaire ne réussira pas à endiguer. Un couvercle posé en urgence sur une baignoire dont le trop-plein est bouché n’empêchera pas l’eau de fuir sur les côtés, provoquant une inondation.

    Ainsi, la surproduction monétaire qui découle de la suppression de la convertibilité métallique entraîne-t-elle inexorablement l’hypertrophie financière.

    L’inconvertibilité du dollar, décidée par Nixon le 15 août 1971, augure donc d’un régime national nécessairement administré et discrétionnaire de la monnaie, chaque pays étant encouragé à renationaliser sa politique monétaire. Le monde se balkanise au moment où l’on s’efforce par ailleurs de démanteler les droits de douanes et autres obstacles non tarifaires au développement du libre-échange.

    Grosso modo, on peut dire que le mythe keynésien est formaté pour les gouvernements, leur donnant des outils statistiques « macroéconomiques » de comptabilité nationale trompeurs sur la capacité de l’Etat à gouverner la « machine économique » avec quelques manettes. Le mythe friedmanien, quant à lui, est plus particulièrement destiné aux gouverneurs de banque centrale en donnant une allure scientifique à leur politique monétaire, alors même que Friedman était le premier à se méfier de ces hauts personnages de l’aristocratie d’Etat.

    Depuis quarante ans, le mythe friedmanien a été soigneusement entretenu et amplifié. L’un de ses thuriféraires les mieux placés n’est autre que l’actuel président du Système américain, Ben Bernanke. Il a succédé à Alan Greenspan, d’origine libertarienne comme on l’a dit. Ce dernier avait complètement trahi ses convictions philosophiques pour devenir le « sorcier de Wall Street », quitte à faire marcher alertement la planche à billets électronique. Bernanke, lui, est un friedmanien pur sucre, qui a trouvé son chemin de Damas dans l’étude de ce qui s’est passé en 1929. Il passe même, aux yeux de ses pairs, pour un spécialiste de l’histoire du plus grand krach du XXe siècle. « La compréhension de la crise de 1929 est le Saint-Graal de la science économique », a-t-il coutume de dire. Sans doute ! Mais à condition de ne pas se tromper de diagnostic. Lors de la fête anniversaire donnée en l’honneur de Friedman en 2002, Bernanke ne manqua pas de déclarer : « Vous avez raison, Milton, nous, à la banque centrale, nous avons provoqué la crise de 1929. Nous en sommes désolés. Mais grâce à vous, nous ne le ferons plus. »

    Lassées de leurs échecs, elles ont privilégié un objectif en termes de niveau des prix des biens de consommation, plus facile à définir et à atteindre (ce que l’on appelle l’inflation targeting). Cette stratégie est favorisée par la divine surprise de ladite « grande modération » que la mondialisation opère sur les prix des produits industriels importés grâce à l’ouverture des marchés et qui pèse indirectement sur les indices des prix à la consommation.

    On signalera au passage l’impuissance manifeste de l’euro à endiguer cet emballement monétaire et l’inévitable entraînement de la Banque centrale européenne dans le sillage du Système de réserve des Etats-Unis.

    Du même coup, la position dite « libérale » de Friedman sur le régime des changes n’est plus tenable. Certes, si l’on pouvait obtenir un accompagnement monétaire « neutre » de la croissance économique voisin de 3 % l’an, il n’y aurait en effet aucune raison pour que des taux de change flottant librement divergent considérablement.

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  • cording // 21.04.2013 à 11h53

    Ceux qui voulaient croire qu’Hollande serait un Roosevelt ou pratiquerait « un hollandisme révolutionnaire » se sont trompés par naïveté ou bonne foi. Emmanuel Todd qui avait énoncé cette dernière hypothèse évolue vers l’idée qu’Hollande sera broyé par le système Euro, ainsi que le PS, s’il n’en sort pas. Il nous faut en sortir comme la plupart des peuples victimes de ce carcan qui les brise, détruit économiquement, socialement et culturellement. L’Heure n’est plus au père Queuille mais il nous faut un De Gaulle de genre 18 juin 1940.

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    • Alain2 // 21.04.2013 à 12h20

      Mouais, faut arrêter de vouloir se défausser sur un « homme providentiel » ; comme Olivier l’a dit à une émission, je préfère un système bien foutu qui ne soit pas tributaire du gars qui le dirige, et je rajouterai que je préfère un système démocratique sain à réinventer que de remettre les clefs à un « despote éclairé », surtout de nos jours où les seuls qu’on nous propose sont des orateurs passables qui n’écrivent pas leurs discours.

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      • Rycochet // 22.04.2013 à 13h20

        Mais le despotisme « éclairé », on y est puisque Delors se glorifiait de ce que l’Europe avait mis en place  » un despotisme doux et éclairé »

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    • Macarel // 21.04.2013 à 15h10

      Une idéologie est une pensée originale qui a été transformée en dogme par ceux qui la récupèrent pour mieux asseoir leur pouvoir sur leur semblables, une idéologie c’est de la pensée fossilisée et simplifiée, expurgée pour ne retenir de la pensée originale vivante que ce qui va faire marcher les foules ou les masses au pas. L’idéologie sert avant tout à des dominants à manipuler des dominés.
      Des générations entières se sont laissées berner par des idéologues, parce que l’idéologie c’est reposant, cela évite de penser. Quoi de plus confortable que de faire confiance à des savants, des sachants, des experts qui pensent pour nous. Et puis tout le monde n’a pas le niveau culturel pour séparer le bon grain de l’ivraie, ou tout simplement pas le temps, pas le goût de vouloir s’embêter à penser par soi-même, à lire, à s’informer, à recouper les points de vue, ou n’ose tout simplement pas penser, tant les sachants, les savants, les experts impressionnent par leur assurance, celle de ceux qui sont sûrs de détenir la vérité.
      Ma bonne dame, moi je n’ai jamais rien compris à l’économie, c’est bien compliqué, faisons confiance à tous ces beaux esprits qui causent dans nos postes, nos télés, ou qui s’agitent derrière des pupitres lors des meetings électoraux. Eux d’où qu’ils causent ils doivent savoir de quoi ils parlent.
      Jésus, Marx, Smith, ont vu leurs messages récupérés, reformatés pour en faire des idéologies qui permettent d’abuser les masses.
      Les Lumières qui avaient pour ambition d’amener les gens à penser par eux-mêmes ont en ce sens échouées. Malgré 1776, malgré 1789, c’est toujours une minorité « qui pense » pour les autres, ou plutôt qui avec les moyens de propagande que permet la technologie aujourd’hui leur formate le cerveau, afin qu’ils avalent un maximum de couleuvres. Ce 1% est aussi celui qui accapare l’essentiel des richesses, ce n’est pas vraiment un hasard.
      Celui qui renonce à faire usage de ses facultés d’entendement, est mûr pour devenir esclave.

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  • BA // 21.04.2013 à 14h04

    Lundi 3 juin 2013, Nicolas Sarkozy sera à Londres pour faire son nouveau métier : conférencier pour les grandes banques. Ce jour-là, Nicolas Sarkozy sera payé par …

    Goldman Sachs.

    Les lucratifs ménages de l’ancien président.

    Sarkozy, conférencier pour Goldman Sachs.

    Le 3 juin prochain, l’ancien chef de l’État est invité à Londres par la banque de Wall Street à disserter sur la politique européenne. Depuis son départ de l’Élysée, Nicolas Sarkozy donne fréquemment des conférences pour les banquiers. Cette fréquentation assidue du monde bancaire, qui ne fait rien gratuitement, mérite qu’on y prête attention.

    http://www.mediapart.fr/journal/france/190413/nicolas-sarkozy-conferencier-pour-goldman-sachs

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    • Inox // 21.04.2013 à 17h03

      Eh bien avec un sponsor pareil, la campagne de 2017 va être spectaculaire dans tous les sens du termes.

      Living in Americ… Heu… France – eye to eye, station to station
      Living in France – hand to hand, across the nation
      Living in France – got to have a celebration

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  • Macarel // 21.04.2013 à 16h12

    Faute d’avoir eu le courage de s’inspirer de Roosevelt, plutôt que de Queuille, Hollande sera « tué » par la finance, si ce n’est par l’euro (comme le disent Todd ou Sapir), ou une conjonction des deux. Ce qui est plus grave, c’est que c’est la démocratie qui finira mortellement touchée.
    Les abandons de souveraineté sans réelle contrepartie et l’absence de volonté politique finissent toujours par se payer cher.
    Pour l’instant c’est la côte de popularité de celui qui préside à nos destinées qui est en chute libre.
    Mais ce n’est pas grave, les électeurs ne voteront de nouveau que dans quatre ans, par contre les marchés demain matin.

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  • juni palacio // 21.04.2013 à 16h22

    On ne rappellera jamais assez le mot du Père Queuille si on veut saisir le fil du quinquennat qui s’annonce « Il n’est aucun problème assez urgent en politique qu’une absence de décision ne puisse résoudre. »

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  • Macarel // 21.04.2013 à 16h50

    Pour notre « petit père Queuille » et tous ceux qui se font passer pour socialistes:

    Le progrès technologique devait servir à diminuer la peine des hommes, en fait il n’a servi qu’à augmenter les cadences et la productivité. Les hommes devant travailler toujours plus vite et plus, dans le but de produire toujours plus, et soit disant de gagner plus, alors que c’est l’inverse. Dans l’optique capitaliste le progrès ne doit pas servir à libérer du temps à l’homme afin qu’il puisse profiter de la vie, il doit servir à faire marcher la machine à profit toujours plus vite, pour enrichir une minorité. Aliénant toujours plus l’être humain au système productiviste et consumériste.
    Sous Charlemagne l’espérance de vie était d’une trentaine d’années, aujourd’hui dans nos contrées elle tourne aux alentours de quatre vingts ans pour les chanceux.
    Pour autant faut-il travailler jusqu’à la mort, pour permettre à la machine à profit de tourner à plein rendement: soit dit en passant, en contribuant à ravager toujours une biosphère que nous léguerons à nos enfants dans un sale état. En terme de progrès social et écologique, certainement pas. S’arrêter de travailler à un âge où l’on a encore la plupart de ses facultés, permettrait de profiter un peu de la vie, avant que de tirer notre révérence pour retourner d’où l’on vient.
    En ce sens repousser toujours plus l’âge de la retraite, au prétexte de sauver le système par répartition, est un scandale social, humain, écologique, voire philosophique.
    Puisque nous sommes dans un monde libéral, que ceux qui veulent travailler jusqu’à plus d’âge le puissent, et que les autres puissent partir à la retraite à 60 ans avec une pension leur permettant de vivre décemment, voilà ce qui serait à la fois libéral, social et bon pour la planète.
    Ceci dit, il est vrai que dans la pratique, de moins en moins nombreux sont ceux qui ont un boulot à partir de cinquante cinq ans, ou qui seront en assez bonne santé pour avoir toutes leurs annuités, ils partiront donc avec des retraites ne leur permettant pas de vivre décemment, ce qui est encore plus scandaleux dans un monde où d’autres ne savent plus quoi faire de leur argent au point qu’il leur faut le mettre à l’abri dans des paradis fiscaux.

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    • Wilmotte Karim // 21.04.2013 à 17h02

      « Le progrès technologique devait servir à diminuer la peine des hommes »

      Et il l’a fait!

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      • Macarel // 21.04.2013 à 17h44

        En transformant les salariés en chômeurs ou en hamsters et en consommateurs compulsifs: bravo quelle réussite !!!

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        • Celimen // 21.04.2013 à 22h40

          Embrassez la cause du partage du temps de travail,
          rejoignez, vous aussi le coté obscur de la force…

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          • Macarel // 21.04.2013 à 22h56

            J’embrasse, j’embrasse… ;-(

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    • celimen // 21.04.2013 à 17h10

      « repousser toujours plus l’âge de la retraite, au prétexte de sauver le système par répartition, est un scandale social, humain, écologique, voire philosophique »

      Et c’est vous qui parlez de ne pas se laisser « berner par des idéologues »?

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      • Macarel // 21.04.2013 à 17h42

        Remarque sibylline… 🙁

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      • Macarel // 21.04.2013 à 18h00

        Dans les pays où le système prépondérant est par capitalisation, ce n’est pas mieux voire pire. La fond du problème c’est un problème de répartition de la richesse entre le capital et le travail. Or ces dernières décennies le capital a grignoté plus de 10% sur le travail.

        La part perdue par les revenus du travail est colossale : 12 points en trois décennies.

        http://www.fondation-copernic.org/spip.php?article125

        Mais l’affaire est entendue, je me fais berner par les économistes marxistes, il est vrai que les économistes libéraux sont tellement plus crédibles, et surtout tellement plus en cheville avec ceux qui ont le manche.

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  • Macarel // 21.04.2013 à 17h37

    L’aile gauche du PS propose un plan de relance social et écologique:

    http://www.lemonde.fr/politique/article/2013/04/21/l-aile-gauche-du-ps-propose-un-plan-de-relance-ecologique-et-social_3163649_823448.html#xtor=RSS-3208

    La « réindustrialisation du pays » serait pour sa part fondée sur « l’innovation et la qualité », avec « la construction d’infrastructures de transport (lignes à grande vitesse, canaux, fret ferroviaire, tramways), « la montée en puissance des filières industrielles nécessaires à la transition énergétique, ou encore de la voiture électrique » et le soutien du secteur BTP via « une prime à l’achat de logements neufs » pour les plus modestes

    Pour ce qui est d’ oeuvrer à la transition énergétique d’accord, mais de grâce ne faisons pas de la voiture électrique une innovation écologique. La voiture électrique est une aberration car elle consomme de l’énergie électrique fabriquée à partir d’une énergie primaire qui est soit du charbon, du gaz, du pétrole ou du nucléaire.
    En particulier en France ou au Japon les voiture électriques seront des voitures fonctionnant à l’énergie nucléaire, des voitures atomiques !!!
    Pour l’instant la seule formule qui me semble raisonnable est celle de la voiture hybride essence/électricité, qui récupère l’énergie cinétique de freinage ou de décélération pour recharger ses batteries économisant ainsi du carburant, en ville en particulier où la propulsion électrique est prépondérante, ce qui de surplus réduit la pollution de l’air en zone urbaine.
    Faisons un grand plan de reconversion de notre parc diesel hyper polluant, en parc hybride.
    Voilà un gisement d’emploi, et de quoi réduire le déficit de la sécurité sociale en améliorant la qualité de l’air en zone urbaine.
    Mais pour cela il faudrait que notre « petit père Queuille » prenne de front le lobby du diesel: autant dire quand les poules auront des dents.
    Ne rêvons pas, il est déjà passé à peine élu sous les fourches caudines de Bruxelles, de la BCE, de Berlin, de la City et de Wall Street, et il a renoncé à une vrai réforme fiscale, ainsi qu’à une vrai séparation des banques de dépôt et d’investissement, alors ne rêvons pas.
    Le « rêve français » qu’il a agité pendant sa campagne, c’était du rêve pour gogos, naïfs et crédules.
    Il y a tant à faire pour préparer demain, tant besoin de donner des raison d’espérer à nos contemporains, tant d’énergies à mobiliser pour organiser la transition vers un mode de vie qui permettra de laisser une planète vivable à nos descendants!
    Et à quoi assistons nous ? A une politique de l’immobilisme, voire de la régression pour cause d’austérité dogmatique, et à des conflits de diversion autour du mariage pour tous.
    Lamentable, en dessous de tout, à mille lieux des défis de l’époque.
    Misère, misère, comme chantait Coluche.

    http://www.youtube.com/watch?v=ackQ47EiK7Q

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    • juni palacio // 21.04.2013 à 20h39

      Comme quoi il y a pire que l’aile droite du PS, il y a l’aile gauche.
      Ce ne sont que des recettes éculées ripolinées en vert.
      Pourquoi notre industrie affiche les pires taux de marge en Europe à part la Grèce. ?
      Pourquoi notre système d’enseignement peine-t-il à fournir les ingénieurs et techniciens nécessaires ?
      Comment mettre en oeuvre « la montée en puissance des filières industrielles nécessaires à la transition énergétique » sans tomber dans les travers de tous les derniers plans. Et quelles sont ces filières ?

      Ces gens ont un vrai problème de rapport avec le réel….

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      • Macarel // 21.04.2013 à 21h02

        Tous notre personnel politique droite et gauche confondue, à de rares exceptions près est composé de dinosaures.

        Au sommet de l’Etat c’est Jurassic Park. D’accord c’est du « politician bashing », mais que ça fait du bien… 🙂

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  • Dumini Antoine // 21.04.2013 à 17h41

    Le discours du Bourget certes mais il faut se souvenir de l’interview qu’il avait donné au Guardian seulement 2 jours plus tard et où il s’annonçait déjà comme l’ami de la finance.

    Entretien traduit dans son intégralité ici: http://www.fakirpresse.info/Francois-Hollande-devoile-son.html

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  • Marcus // 21.04.2013 à 19h46
    • Macarel // 21.04.2013 à 21h06

      Merci, ça aussi ça fait du bien.

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      • Marcus // 21.04.2013 à 22h59

        Merci à toi et bonne semaine à tous !
        Marc

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  • Duquint // 21.04.2013 à 21h57

    S’il n’y avait que les banques dans les oublis….mais il y a aussi la réforme de la fiscalité:Hollande n’avait qu’a pomper sur le projet déjà bien élaboré de Piketty.

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    • Macarel // 21.04.2013 à 23h16

      Je sais, mais même « pomper » un projet déjà ficelé, semble au dessus des capacités de ce gouvernement. C’est dire si « l’ennemi sans visage » peut dormir sur ses deux oreilles.
      Je n’en dirais pas autant pour nous…

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  • Macarel // 21.04.2013 à 23h48

    Changer d’équipe n’est pas le problème, c’est changer de programme qui en est un. Avec comme difficulté qu’il ne s’agit plus de mieux accommoder un système ne disposant plus de marges de manœuvres, mais de le transformer. Et radicalement ! Les termes du débat historique entre réforme et révolution sont mis à jour, imposant de faire preuve d’imagination et d’innovation.

    François Leclerc

    http://www.pauljorion.com/blog/?p=52689

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  • Macarel // 22.04.2013 à 08h47

    J’entends ce matin sur France-Culture que les français sont contre le libéralisme économique, mais non contre le capitalisme.
    Je m’interroge: peut-on être pour le capitalisme, sans être pour le libéralisme économique et l’économie de marché ???
    D’après J.Julliard tous y compris Mélenchon ne remettent pas en cause le capitalisme, mais tous les peuples de la planète demandent de la social-démocratie: soit du capitalisme rendu moins violent par un accompagnement social.
    Décidément, pas besoin de faire renaître les dinosaures par le génie génétique, ils sont déjà là à nous parler dans le poste, où à nous diriger.
    Le capitalisme, libéral ou pas, ne permet pas un mode de vie soutenable sur le moyen et long terme sur une planète finie. Mais les dinosaures sont incapables de comprendre cela, et continuent à nous conduire dans le mur en toute inconscience.

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    • Ankou78 // 22.04.2013 à 09h00

      Bien entendu!

      Il faut changer, réinventer un nouveau système.

      Le capitalisme d’hier n’a pu survivre à l’écroulement de l’autre système, car il demandait un équilibre nécessaire, pour modérer ses excès, équilibre alors rompu.

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    • jducac // 22.04.2013 à 17h19

      @ Macarel Le 22 avril 2013 à 08h47

      Le capitalisme, libéral ou pas, ne permet pas un mode de vie soutenable sur le moyen et long terme sur une planète finie. Mais les dinosaures sont incapables de comprendre cela, et continuent à nous conduire dans le mur en toute inconscience.

      Il convient d’abord de donner une définition correcte du capitalisme. Fonctionnellement, le capitalisme est l’exploitation du capital afin de perpétuer la vie en lui permettant de s’adapter à l’inévitable évolution du monde. Le capitalisme procède de l’exploitation du capital tout comme le machinisme procède de l’exploitation des machines. De plus, tout comme les machines, le capitalisme a besoin d’un apport en énergie pour fonctionner, ce qui pose la question de savoir d’où on peut l’extraire.

      Que fait-on quand depuis 2 siècles on l’a prélevée sur des stocks hérités, mais en voie d’épuisement ?

      Le capital, donc le capitalisme, est étymologiquement lié à la vie (peine capitale) http://www.cnrtl.fr/etymologie/capital

      Il convient également de définir ce qu’est le capital et de prendre conscience de ce que le capital est nécessairement l’héritage du passé. Le capital résulte d’une accumulation de valeurs utiles à la vie, qu’elles soient matérielles c’est-à-dire physiques, mais aussi immatérielles c’est-à-dire sous forme de représentations mentales objectivement démontrées comme valides, donc issues du développement des sciences dures ayant conduit à la connaissance de la marche du monde, notamment en termes de physique, de biophysique et d’économie.

      Mais dans le capital hérité du passé, il existe aussi une part plus immatérielle moins dure, susceptible de donner lieu à des manipulations mentales, au développement de croyances. Certains en ont fait leur profession à seule fin de prendre de l’ascendant et le pouvoir sur leurs semblables dans leur propre intérêt, non dans l’intérêt supérieur de l’espèce humaine et de l’idée que l’on peut se faire de sa noblesse, de sa grandeur d’âme, de sa morale supérieure.

      Cette troisième part du capital constituée suite à une lente accumulation depuis la nuit des temps, a été mise à mal dans les années 70 (68) sous l’impulsion de slogans dévastateurs qui visaient à fouler aux pieds les enseignements du passé, c’est-à-dire le capital de valeurs morales hérité.
      « Il est interdit d’interdire » et « jouissons sans entrave » et d’autres, ont conduit à ne rien s’interdire, même à mentir pour accéder au pouvoir ou à faire ou dire le contraire de ce qu’on avait dit peu de temps avant, sauf pour des questions secondaires que l’on traite en priorité faute d’avoir le courage de s’attaquer aux sujets sérieux alors que le navire prend l’eau de toutes parts.

      La solution existe pourtant. Il faut reconstituer du capital pour suivre l’évolution au lieu de la subir. Pour cela il faut travailler plus c’est-à-dire restituer plus d’énergie dans le système en étant plus actif, tout en consommant moins. Il est alors possible d’accroître son potentiel d’action sur l’environnement afin d’y capter l’énergie nécessaire à éviter la relégation.

      C’est ce qu’a fait l’Allemagne de Schröder en freinant les salaires, donc le pouvoir de consommer. C’est aussi ce qu’a fait la Chine en pratiquant délibérément une politique de salaires bas, de sorte à être mieux en mesure de capter dans son environnement l’énergie nécessaire à son évolution.

      C’est pourtant simple à comprendre et à faire comprendre, à condition de reconnaître les méfaits de l’idéologie marxiste. Les théories socialo communistes, en visant à combattre le processus capitaliste ont échoué. Elles ont de fait été abandonnées partout où elles s’étaient le plus développées. En Ex URSS, en Chine, en Europe de l’Est et ailleurs. Elles subsistent encore dans certains pays d’Amérique du Sud que des réserves fossiles permettent encore d’alimenter jusqu’au jour où, faute d’avoir investi dans des moyens de substitution, ils déclineront.

      L’Europe du Sud qui a asséché ses réserves, voit encore survivre dans une part de la population, le rêve de pouvoir s’en sortir grâce à un meilleur partage des richesses pour mieux consommer. C’est à mon avis une illusion, une grave erreur même, car l’idée de partage égalitaire conduit, dans un réflexe anticapitaliste, à trop sacrifier le futur au profit du présent, ce qui condamne d’autant les lignées porteuses de cette manière de se conduire.

      Quand nos dirigeants comprendront-ils cela pour avoir le courage d’agir efficacement ?

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  • Macarel // 22.04.2013 à 12h42

    A propos des ratés de la « science économique »:

    http://www.pauljorion.com/blog/

    Et du peu de cas qui en est fait par les politiques…

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  • GUS // 23.04.2013 à 10h25

    Rappelons les phrases par lesquelles le président du Conseil Queille de la IV République est entré dans l’histoire :
    « Il n’est pas de problème dont une absence de solution ne finisse par venir à bout. »
    « La politique n’est pas l’art de résoudre les problèmes, mais de faire taire ceux qui les posent. »
    Sa deuxième partie de carrière en tant que membre du personnel politique de la 4ème ait été particulièrement calamiteuse, pourtant il n’avait pas démérité auparavant : décoré en 14-18, refus des pleins pouvoirs à Pétain en 1940, rejoint la France Libre à Londres…Mais il faisait partie de la classe politique professionnelle inamovible de la 4ème République, dont le but était avant tout de collectionner les maroquins ministériels et faire durer ses mandats. Toute ressemblance avec une situation présente serait fortuite.

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  • GUS // 23.04.2013 à 10h28

    Et Queille était un Corrézien, comme Chirac. Il a également été le mentor du jeune Mitterrand en politique.
    Que les corréziens me pardonnent, mais il faut croire que votre merveilleux terroir agricole soit moins propice à la production d’une classe politique de qualité.

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