Les Crises Les Crises
19.avril.201319.4.2013
Article LesCrises

Climat : Historique long et analyse du réchauffement climatique

Suite du billet sur le réchauffement local. L’index général de la série de billets sur le réchauffement climatique est disponible ici Historique récent de la température de la planète Nous avons tracé les graphiques suivants dans ce précédent billet : On observe donc une claire hausse depuis les années 1920. Nous avons donc un recul […]
Merci 1886
J'envoie

Suite du billet sur le réchauffement local. L’index général de la série de billets sur le réchauffement climatique est disponible ici

Historique récent de la température de la planète

Nous avons tracé les graphiques suivants dans ce précédent billet :

Anomalies de températures Planète

Anomalies de températures Planète

On observe donc une claire hausse depuis les années 1920.

Nous avons donc un recul suffisant pour observer que cette hausse est relativement importante, nette et constante. Elle ne peut être conjoncturelle, liée à des évènements très ponctuels.

Toutefois, 130 années reste une durée bien trop courte pour replacer cette hausse dans l’Histoire climatique.

Prenons alors plus de recul.

Historique long de la température de la planète

Nous allons tout d’abord remonter sur 2 000 ans :

Réchauffement climatique

Soit en lissant un peu :

Réchauffement climatique

On observe très nettement le réchauffement intervenu pour notre Hémisphère au Moyen-âge puis le « petit âge glaciaire » du XVIIIe siècle. Il saute aux yeux que le réchauffement actuel est bien plus important (+2 °C contre +0,5 °C) et beaucoup plus rapide (80 ans contre 500 ans, une bonne partie s’emballant dans les 30 dernières années…).

Tamise gelée en 1677

La Tamise gelée à Londres en 1677

Ceci étant, 2 millénaires est encore court.

Grâce au formidable travail réalisé par la mission EPICA, ayant foré et analysé d’immenses carottes de glace en Antarctique, on dispose désormais d’informations fiables pour les… 800 000 dernières années !

Réchauffement climatique

Réchauffement climatique

Réchauffement climatique

La précédente glaciation…

Réchauffement climatique

Le climat depuis l’apparition de notre espèce.

Réchauffement climatique

On observe que la planète connait des cycles d’environ 100 000 ans de hausse et de baisses de températures. Ceci est lié à la modification des paramètres orbitaux de la Terre, c’est-à-dire la forme plus ou moins circulaire de son orbite autour du soleil. Nous nous situons actuellement au niveau des 3 plus grands pics de réchauffement passés.

Alors, phénomène naturel ?

Absolument pas. Ce que nous vivons est unique, car le réchauffement s’opère à une vitesse jamais vu : le réchauffement observé durant les 30 dernières années s’observait dans le passé plutôt sur 1 500 à 3 000 années !

Bref, le réchauffement est 50 à 100 fois plus rapide que les phases précédentes de réchauffement.

Soulignons enfin que si le niveau actuel de température, et même celui à venir dans le siècle n’a rien de véritablement exceptionnel en soi, ses conséquences sur notre espèce de 7 milliards d’habitants (avec des frontières) vont être bien plus douloureuses qu’il a plusieurs millénaires quand il n’y avait qu’un million d’homo sapiens nomades…

Creusons plus avant pour en distinguer les raisons.

Corrélation CO2 et réchauffement

La mission EPICA a non seulement analysé la température passée, mais également la concentration en CO2 de l’air piégé dans la glace. Nous pouvons donc analyser la corrélation entre les deux :

Réchauffement climatique

Il n’est guère besoin de long commentaire : la corrélation est jusqu’à présent parfaite…

MAIS corrélation ne veut pas dire à ce stade causalité, et, contrairement aux simplification que l’on lit parfois, ici, ce n’est pas principalement le CO2 qui a été responsable de l’augmentation passée.

En fait, ce sont en premier lieu les modifications de l’orbite terrestre qui ont été responsables des changements de température passés – nous y reviendrons -, et ce sont ces modifications de température qui ont induit la modification de la concentration en CO2, pas l’inverse.

Toutefois, les modèles montrent que ces variations d’ensoleillement devraient entraîner des variations de température d’environ 0,5 à 1°C. Or, on constate qu’elles sont beaucoup plus fortes, ce qui laisse supposer que des facteurs amplificateurs existent… dont la teneur en CO2 atmosphérique. Quand il fait un peu plus chaud, le cycle du carbone et la solubilité de CO2 dans les océans sont modifiés : le dioxyde de carbone est relâché dans l’atmosphère, ce qui augmente la température, avec effet boule de neige (c’est l’inverse quand il fait plus froid).

Il y a ainsi des rétroactions complexes entre la température et le CO2, la température pouvant baisser à cause de modification de son orbite, ce qui diminue le niveau de CO2, mais qui, en rétroaction, baisse à son tour la température… La mécanique climatique est complexe, ne simplifions pas trop… Lire ici pour les passionnés (en anglais).

Il n’y a évidemment aucune contradiction entre le fait de dire que le CO2 joue sur la température et le fait que la température joue sur le CO2. Les deux phénomènes sont connus, chacun a sa constante de temps : le CO2 joue sur la température avec une inertie de 50 ans, alors que la température joue sur le CO2 avec un retard de 800 à 1 000 ans.

Dans le dernier rapport du GIEC, on peut lire que les causes des glaciations et déglaciations sont bien d’origine astronomiques et non anthropiques, et que le CO2 a été une rétroaction positive qui a amplifié la réponse, au même titre que la taille de la calotte glaciaires et son impact sur l’albedo.

Ainsi, en synthèse, comme nous le verrons :

  • dans les centaines de milliers d’années passées, le moteur des changements de température ont été des phénomènes astronomiques liés au soleil, qui ont modifié la température, puis la concentration en CO2 – le tout très lentement ;
  • actuellement, au contraire, la hausse des température se fait à une vitesse jamais vue, qui n’est pas naturelle ; elle est essentiellement (mais pas seulement) due au CO2 – indubitable gaz à effet de serre, dont la concentration augmente régulièrement…

Ce qui se passe actuellement est sans conteste possible de nature différente de ce qui se passait lors des périodes de glaciations-déglaciations. C’est bien ce qu’on dit quand on attribue le changements actuel à l’homme alors qu’on ne le fait pas sur les temps géologiques (et pour cause…).

On observe sur cette synthèse du GIEC, par région :

  • les anomalies de température réelles (courbe noire) ;
  • les prévisions des modèles qui ne prennent pas en compte l’influence humaine (en bleu) ;
  • les prévisions des modèles qui prennent en compte l’influence humaine (en rouge).

Réchauffement climatique

C’est donc bel et bien le CO2, comme de nombreux autres travaux scientifiques l’ont montré, qui est la cause du réchauffement actuel – de par sa nature même de gaz à effet de serre : il y a plus de gaz à effet de serre (comme nous l’avons analysé ici), il y a donc plus d’effet de serre, il fait donc plus chaud – c’est à ce demander pourquoi il y a encore des discussions…

« Depuis des milliards d’années, le climat varie continuellement à cause de facteurs naturels externes, comme les variations de la répartition entre les continents et les océans, celles des paramètres astronomiques, la variabilité du rayonnement émis par le soleil, le volcanisme, etc., ou à cause de la variabilité interne au système climatique, liée en particulier aux interactions entre ses différentes composantes (atmosphère, océans, surfaces continentales, banquise, calottes glaciaires, etc.)

Mais cela ne contredit pas le fait que l’essentiel de l’accroissement observé de la température moyenne globale depuis le milieu du 20ème siècle est très probablement dû à l’augmentation observée des concentrations des gaz à effet de serre d’origine humaine. » [Météo France]

Vous noterez évidemment en conclusion la concentration actuelle très inquiétante du CO2, qui dépasse, comme nous l’avons vu ici, tous les records. Le délai de réponse de la planète, non instantané, explique que les températures n’aient pas encore augmenté en proportion.

L’Histoire climatique nous fait donc craindre un énorme emballement du réchauffement climatique, qui pourrait dépasser de loin tout ce qui a été vécu dans le dernier million d’années…

Prévision de réchauffement futur

À partir de la concentration actuelle explosive en CO2, les scientifiques du GIEC ont bâti 6 différents scénarios de stabilisation des émissions de CO2 (notés de de I à VI) quant à notre futur climatique :

Réchauffement climatique

Leur impact est le suivant :

Réchauffement climatique

La température de la planète, qui a augmenté de 2 °C depuis le début de l’ère industrielle, pourrait ainsi encore augmenter de +1 °C à +6 °C au cours de ce siècle !

Cette fourchette de réchauffement s’explique par l’incertitude due aux divers scénarios d’émissions de gaz à effet de serre et aux modèles simulant l’évolution du climat.

Réchauffement climatique

On observe là-encore que notre Hémisphère serait particulièrement touché, les chiffres évoqués précédemment n’étant qu’une moyenne mondiale…

Dans le billet suivant, vous trouverez une présentation détaillée du Soleil.

Commentaire recommandé

Jérémie // 16.01.2015 à 05h23

Bonjour,

avant tout, félicitations pour ce travail et en particulier pour la partie documentaire. Je suis également admiratif de votre force de persuasion (très, très supérieure à la moyenne des défenseurs de la thèse alarmiste, il faut l’admettre) par l’explication et la démonstration.

Les graphiques, bien ordonnés, remontant de plus en plus loin dans le temps et associés à vos explications, amènent le lecteur à prendre conscience des phénomènes cycliques de nature cosmique qui régissent sur de très grandes périodes les fluctuations de température et de concentration en CO2 de l’atmosphère.

Dans la série de graphiques, vient celui de l’évolution des températures sur 800 000 ans. A première vue, ce graphique prouve que sur une échelle de temps suffisamment grande, la situation qui nous « affecte » aujourd’hui n’a probablement rien d’anormale, surtout que nous voyons tous qu’elle correspond en gros au cycle (en fait, toutes ces données ont achevé de me convaincre).

Vous le savez, et reprenez alors le contrôle du lecteur :
« Ce que nous vivons est unique, car le réchauffement s’opère à une vitesse jamais vu : le réchauffement observé durant les 30 dernières années s’observait dans le passé plutôt sur 1 500 à 3 000 années ! »

Puis plus loin :
« Ce qui se passe actuellement est sans conteste possible de nature différente de ce qui se passait lors des périodes de glaciations-déglaciations.  »

Pour commencer, si, désolé, mais c’est parfaitement contestable. Et j’entends même démontrer que votre affirmation ne repose sur rien à la lumière des données présentées.

Je voudrais m’adresser à tous et rendre une chose parfaitement claire sur les graphiques et les données à grande échelle de temps. Si vous constatez que les courbes sont nettement plus lisses à mesure qu’on s’éloigne de notre ère, c’est parce que lorsqu’on remonte loin dans le temps, il n’est POSSIBLE d’estimer la température moyenne QUE sur de très longues périodes. C’est pour CETTE raison que les 4 précédents réchauffements majeurs apparaissent si joliment réguliers (sur le graphique 800k ans), et EN AUCUN CAS parce qu’ils l’étaient réellement.

Il est impossible, étant donné les moyens à notre disposition, d’estimer les variations de la température moyenne il y a 100 000 ans sur des périodes inférieures à 5 000 ans (et je suis gentil).
PERSONNE, sur cette PLANÈTE, ne peut affirmer quoique ce soit sur les variations, de l’ordre du degré à peine et sur des périodes de 30 ans, qui s’opéraient il y a 20 000 ans et ne parlons pas de 200 000 ou 800 000.

Vous ne pouvez donc absolument pas affirmer que « le réchauffement observé durant les 30 dernières années s’observait dans le passé plutôt sur 1 500 à 3 000 années » dans le cadre de cette démonstration. Ni dans aucun autre cadre, puisqu’il n’existe pas de moyens de collecter les données qui permettrait cette affirmation.
La seule chose que ces graphiques prouvent, c’est qu’il est PROBABLE que notre situation actuelle n’ait rien d’anormale au vue des cycles à grande échelle qui rythment la Terre.
Pour le percevoir, il faut garder en tête : l’échelle des variations « anormales » observées dans le présent et le passé proche (< 1°), l'amplitude des variations à très grande échelle de temps (~12°) et l'imprécision des données quand on dépasse quelques milliers d'années.

Pour finir, mesdames et messieurs, je vous prie de croire que la communauté scientifique ne serait pas divisée si quoi que ce soit était prouvé (revoir la définition d'une preuve scientifique). D'autre part, les "spécialistes" que les médias choisissent d'éclairer ne sont pas forcément ceux qui ont raison ; en revanche vous savez tous que les prophéties de fin du monde font couler plus d'encre et imprimer plus de papier que les "ben non tout va bien en fait". Just saying.

J'aimerai donc vous soumettre une devinette pour conclure mon argumentaire :
A votre avis, quelle espèce, après 7000 magnifiques années d'Histoire et de développement technologique, décide en une décennie et sur la foi d'hypothèses, qu'il faut drastiquement réduire sa production globale et mettre au rebut les technologies assurant 80% de sa production d'énergie et de ses transports ?

Mon avis à moi ? Une espèce menacée.

30 réactions et commentaires

  • Balthazar // 19.04.2013 à 10h40

    Vraiment excellent comme travail.
    J’aime beaucoup les différentes échelles de temps. Pour éviter les simplifications.
    J’ai bien compris qu’on se lance en territoire inconnu avec cette hausse rapide, vers les T Max atteintes par notre planète sur les 800 000 dernières années. Mais bizarrement, vu que l’évolution se faisait entre 5 et 19 °C, et qu’actuellement on va vers les 17 (en hausse rapide) cela me stresse moins.
    Bien sûr, je ne suis pas climatologue. Je compte sur nos scientifiques pour capturer l’excès de CO2 et éviter le changement brutal du climat.
    Encore merci pour votre billet.

      +11

    Alerter
    • Lionel // 19.04.2013 à 13h49

      Ça vous stresse moins ? les 19° c’était il y a 120 000 ans. Et je doute que quelqu’un ait pris des photos de la planète et des conséquences sur ses habitants à cette époque là 🙂

      Si vous étiez la planète, je vous comprendrais, la planète survivra (a priori) toujours à l’humanité.
      Hélas vous êtes un être humain évoluant dans une société mondialisée sans le moindre (ou quasi) espace vierge…

      Perso, je flippe, pour mes enfants.

        +16

      Alerter
      • Balthazar // 20.04.2013 à 23h12

        Oui, vous avez raison. Je deviens plus spirituel avec l’âge. Je comprends mieux le sermon du prêtre lors des enterrements. « Ashes to ashes, Dust to dust ».
        Cela ne veut pas dire que je le souhaite, mais je n’y couperai pas.
        Ce n’est pas de la fatalité, plutôt une finalité.

          +3

        Alerter
    • Winslow Leach // 19.04.2013 à 14h44

      Désolé le Co2 est un gaz inerte (il ne réagit avec rien) on peut toujours essayer de le capter avec les mains bon courage !

        +6

      Alerter
    • stephp // 19.04.2013 à 15h03

      « Je compte sur nos scientifiques pour capturer l’excès de CO2 »

      C’est bien là le problème: les chercheurs NE SONT PAS DES MAGICIENS. Il y a certaines choses qui ne sont pas possibles si, par exemple, elles enfreignent les lois –connues– de la physique, ou si leur mise en oeuvre s’avère techniquement hors de portée. Il serait absurde d’exiger des scientifiques qu’ils trouvent une solution. C’est à nous, au sens large, de changer sans attendre nos comportements, c’est peut-être frustrant mais c’est ainsi.
      Il va falloir en outre que chacun admette que la Terre est une sphère de dimensions finie et que ses ressources sont donc limitées !

        +8

      Alerter
    • Crochemore Olivier // 16.06.2014 à 11h57

      Moi je compte plus sur l’océan que sur les scientifiques pour capturer l’excès de CO2.

        +5

      Alerter
      • Johann // 06.12.2014 à 18h51

        Oui, l’océan mondial absorbe de grandes quantités de gaz carbonique, qui se transforme en acide carbonique. Sans ce phénomène les 400 ppm actuels seraient déjà enfoncés. Sauf que l’acidification des océans a aussi des conséquences sur la vie marine en rendant plus difficile l’élaboration du calcaire et c’est une menace directe sur les coquillages et le corail. Le milieu des coraux représente la plus grande diversité marine.

          +3

        Alerter
  • hwkf // 19.04.2013 à 11h29

    Il y a aussi cette reconstruction de Marcott et al., 2013, qui vient de sortir et qui a été aligné sur la reconstruction de Shakun et al., 2012 :

    http://tamino.files.wordpress.com/2013/03/shakun_marcott_hadcrut4_a1b_eng.png
    http://www.realclimate.org/index.php/archives/2013/03/response-by-marcott-et-al/

    Par rapport au forage Epica présenté pour les 16 000 dernières années, cette courbe représente la température globale et non plus la température de l’Antarctique seule. On note à nouveau la stabilité du climat durant l’Holocène, stabilité interrompu il y a 200 ans…

      +2

    Alerter
  • stephp // 19.04.2013 à 13h28

    Remarquable synthèse, qui montre bien en particulier l’influence réciproque de la température et de la concentration en CO2. Chapeau bas. Mais ça montre que ça va secouer grave sévère, notamment pour les « générations futures », et encore car on peut se demander si le pluriel (à « générations futures ») n’est pas un peu trop optimiste au final !

      +3

    Alerter
  • Winslow Leach // 19.04.2013 à 15h11

    Excellent post de Olivier mais je mettrais un bémol sur que sont les causes quand on reprend l’histoire terrestre selon nos connaissance aujourd’hui le Co2 n’a jamais été une cause d’un changement climatique L’augmentation de Co2 a toujours été une conséquence. Les changements climatique selon nos connaissance ont toujours été stellaire , changement d’orbite de la terre, changement d’axe, activité solaire et le Co2 pour l’instant jamais été la cause des réchauffements climatique. Et ceci amène dans les esprit une confusion bien légitime qui donne la part belle au climato-septique . Le problème c’est que justement aujourd’hui il n’y a pas corrélation . Aujourd’hui le Co2 serait a lui seul la cause du réchauffement climatique et donc anthropique.

      +2

    Alerter
    • Philippe Schoen // 21.04.2013 à 11h38

      Relisez l’excellent post d’Olivier : Il entre dans le détail de la corrélation avec le CO2 dans la partie « Corrélation CO2 et réchauffement ». C’est très éclairant et intéressant. Une conclusion : « le CO2 joue sur la température avec une inertie de 50 ans, alors que la température joue sur le CO2 avec un retard de 800 à 1 000 ans ».

        +2

      Alerter
      • Winslow Leach // 24.04.2013 à 15h33

        J’ai du mal m’exprimer je n’ai pas conteste l’action du Co2 sur le réchauffement climatique aujourd’hui . je conteste la corrélation avec les changement climatique antérieur car les changement climatique antérieur ont toujours eut pour cause des phénomène stellaire et l’augmentation de Co2 constaté ne peut être qu’une conséquence, essentiellement du a l’explosion de la vie animal car comme chacun sait les producteurs de Co2 sont les animaux dont nous faisons partie et les capteurs de Co2 sont les plantes.Et puis aujourd’hui il n’ y pas que le Co2 comme gaz a effet de serre il y a le méthane dont la concentration a doublé dans l’atmosphère depuis le XXeme siècle du au bovins et au rizière, le protoxyde d’azote le gaz hilarant qui ne fait plus rire personne du a l’épandage d’engrais, les CFC (invention humaine) qui malgres leur faible proportion dans l’atmosphère de l’ordre de 1 ppm (Partie par million) sont 100000 fois plus efficient pour réchauffer l’atmosphère. 1 tonne de CFC équivaut a 100000 tonne de Co2 pour l ‘effet de serre. Je trouve qu’Olivier a fait un bon travail mais a force de simplifier on en oublie l’essentiel.

          +6

        Alerter
        • RiGeL // 29.04.2013 à 15h04

          L’immense problème, dans tout cela, c’est l’effet de rétroaction positive.
          Effectivement l’augmentation de CO2 n’a pas provoqué les réchauffements, mais l’inverse… Sauf que le CO2 a amplifié le phénomène. On peut donc sans peine en conclure que le CO2 seul est à même, peut-être dans une moindre mesure, mais significativement malgré tout, d’auto enclencher une rétroaction positive.
          De plus, et vous en parlez un peu (pas assez, j’en ai peur), il serait temps de prendre en compte les réserves énormes de méthane (dont l’effet de serre est plus important que celui du CO2) confinées sous forme non volatile, et qu’une légère augmentation de température pourrait bien aider à volatiliser, provoquant de même une rétroaction positive. Mais bien sur, ce n’est qu’un scénarion catastrophe, qui n’aura jamais lieu, puisque stephp a forcément tort (qu’est-ce que j’aimerai qu’il ait tort), et les chercheurs vont trouver un moyen de faire disparaitre le CO2 en soufflant dessus.

            +1

          Alerter
  • Patrick Luder // 19.04.2013 à 15h34

    Merci Olivier pour cette vision élargie !

      +0

    Alerter
  • Arnould // 19.04.2013 à 16h54

    La stabilité de la température depuis 10.000 ans a permis que les humains occupent l’ensemble du globe. C’est fini. Il va bien falloir s’y habituer. Déjà, il vaudrait mieux que chaque couple ne fasse qu’un seul petit. Les petits en question seront plus heureux, ce que nous désirons tous, j’espère?

    Autrement, j’avais lu il y a plus de 20 ans une interview qui m’avait beaucoup marquée. Il s’agit d’un entretien avec Mikhayl Boudyko, le chercheur soviétique qui a inventé la climatologie moderne basée sur des hypothèses et des calculs thermodynamiques sérieux. C’est lui le responsable de la peur d’une nouvelle glaciation dans les années 1960/70 dont je me souviens très bien (j’étais ado, et je dévorais Science et Vie). Apparemment il est également le premier à avoir alerté sur l’augmentation du couple (niveau de CO2 ; température globale), au début des années 1970. Tous ses pairs se moquaient alors de lui. Ca a bien changé!

    Récemment j’ai retrouvé cet article qui est archivé ici. Est ce qu’une traduction pour le site vous intéresserait? Je n’ai pas commencé car il faut obtenir l’accord du Spiegel…

      +2

    Alerter
  • Hadrien // 19.04.2013 à 17h24

    Je suis fort aise de retrouver ici sous la plume d’Olivier Berruyer l’essentiel de mes remarques faites il y a quelques mois (modérées, puis effacées, des commentaires aux billets précédents sur le sujet) :
    « L’astronome Milutin Milankovitch (1879 – 1958) a étudié les variations de la rotation de la terre autour du soleil ainsi que l’inclinaison de l’axe de la terre. Il a développé une théorie expliquant comment ces variations cycliques et les interactions qui existent entre elles sont à l’origine des variations climatiques à long terme.
    À sa suite, quelques scientifiques russes comme Khabiboullo Abdoussamatov, ont expliqué le réchauffement global du climat de la Terre varie par l’intensité de l’énergie diffusée par le Soleil.
    Et l’augmentation de la concentration de gaz carbonique qui en découle dans l’atmosphère, comme une conséquence de l’élévation de la température de l’océan mondial, due à l’augmentation de l’intensité du rayonnement solaire.
    Il y a 40 000 milliards de tonnes de CO2 dissous dans les océans, en interaction permanente avec l’atmosphère, sans compter 100 000 000 de milliards de tonnes sédimentées.
    L’homme a brûlé 190 milliards de tonnes de pétrole en 130 ans d’ère industrielle, depuis 1880.
    Par conséquent, l’idée, largement répandue, du rôle déterminant de l’activité industrielle de l’homme dans le réchauffement climatique global, serait due au fait que l’on a pris la conséquence pour la cause”, explique le chercheur cité. »

    CORRÉLATION CO2 ET RÉCHAUFFEMENT

    Je retrouve également avec plaisir les deux courbes d’évolution durant les dernières centaines de milliers d’années, permettant de remettre sur la sellette la question essentielle restée sans réponse :
    – les concentrations reconstituées du CO2 (ppm) au cours des millénaires font apparaître des variations totales de 100 ppm, périodiques tous les 100 000 ans, pour une variation totale de température de l’ordre de… 10°C.
    – une variation supplémentaire des mêmes 100 ppm depuis 1880 a donné une variation totale de la température… de 0,9°C, soit plus de dix fois plus faible !

    Face à cette anomalie qui crève les yeux, Olivier Berruyer conclue pourtant:
    Il n’est guère besoin de long commentaire : la corrélation est jusqu’à présent parfaite…

    Si, comme le pense le scientifique russe Khabiboullo Abdoussamatov, c’est la température qui est la cause et non l’effet, l’inertie étant exclue (site CNRS), cela expliquerait que nos rejets anthropiques actuels n’aient qu’une influence si marginale sur elle…
    Ce qui devrait inciter à la prudence tous les extrapolateurs hatifs.

    Pour parer cette critique, on lit dans ce billet:
    « les modèles montrent que ces variations d’ensoleillement devraient entraîner des variations de température d’environ 0,5 à 1°C »
    Apparemment, la nature, tous les 100 000 ans environ, faillit gravement à de tels modèles…
    Avertissons-là d’urgence de bien vouloir s’y conformer et marcher dans les clous !

    RAPIDITÉ ET AMPLITUDE DU RÉCHAUFFEMENT

    Dans un autre billet précédent, je relevais les remarques pertinentes de l’intervenant Kandide, après la lecture du numéro de La Recherche titrant en couverture “Climat, ce qui nous attend vraiment”, et introduisant la climatologue V. Masson-Demotte dont le livre (Climat, le vrai et le faux) est pourtant plus qu’ambigu à cet égard:

    – Le passé (pp.45-46, p.113)
    “Lors du dernier maximum glaciaire, il y a moins de vingt mille ans, le niveau moyen des océans était de 120 à 130 m plus bas qu’aujourd’hui. On estime que la température moyenne était de… 8°C plus froide dans les régions tempérées et jusqu’à 20 à 25°C plus froide au Groenland.
    Puis, un réchauffement brutal des températures (jusqu’à 16°C en moins de cent ans au Groenland!) »… a amené le niveau des mers sensiblement à ce qu’il est actuellement.
    Cela n’empêche toujours pas le présent billet d’affirmer:
    « actuellement… la hausse des température se fait à une vitesse jamais vue, qui n’est pas naturelle » !
    Ni de reprendre les projections du GIEC dont l’insignifiance des plus récentes saute aux yeux:

    – Les projections (pp.101,90)
    “Les projections analysées dans le 4e rapport du GIEC suggèrent que le niveau des mers devrait monter de 18cm à 59cm au cours du XXIe siècle, selon la quantité des rejets de gaz à effet de serre.
    Si nous maîtrisons ces rejets, le réchauffement probable serait de 1,8°C. Si nous poursuivons le mode de développement actuel (mais il n’y aura plus de pétrole à brûler après 2050!) il serait de l’ordre de 4°C.”

    Quand aux théories « d’emballement », la célèbre paléantho-climatologue déjà citée fait un sort à ces théories comme étant autant d’idées reçues qui s’emballent plus que la nature elle-même !

    – Les Idées reçues (encadré dans le texte):
    “L’accélération du réchauffement: L’impact radiatif des rejets de dioxyde de carbone n’est pas proportionnel à leur concentration, mais au logarithme de leur concentration” (donc, effet de forte saturation et non d’amplification exponentielle).
    “L’emballement par rejets de méthane: Les mesures récentes de la composition isotopique du méthane emprisonné dans les glaces suggèrent qu’une telle déstabilisation ne s’est pas produite pendant la dernière déglaciation, qui représente pourtant une réorganisation massive du système climatique.”

      +28

    Alerter
    • Bouddha vert // 20.04.2013 à 00h14

      Bonsoir,

      Il me semble que la première chose à rappeler, c’est qu’il ne faut pas confondre météo et climat:

      Pour le CO2, les degrés qu’il vous semble manquer arrivent mais ils ne sont pas montés sur un T°GV. En réalité, cette modification quantitative de notre atmosphère, modifie un système à l’équilibre avec son inertie, et les graphes montrent clairement que nous sortons des clous à des vitesses sans précédent, il est question d’un système avec boucle de rétroactions nombreuses qui ne confirmerons pas comme vous le pensez le résultat d’une simple règle de 3.

      Accessoirement si le CO2 et la température ne sont peut être pas un sujet, lorsque nous aurons des taux de CO2 > 550 ppm, alors nos océans risquent de faire fondre le calcaire de la plupart des coraux, coquillages et crustacés (trop acide), le CO2 est un vrai problème.

      Rapidité et amplitude du réchauffement: Ici, on parle du climat (c’est à dire la T° moyenne sur l’hémisphère nord, sur ses terres et ou ses eaux), et vous comparez cela à la météo du Groenland!!

      Apparemment vous n’avez pas été honnête avec ce qui vous a été offert par OB.

      Bon vent.

        +5

      Alerter
  • franck // 20.04.2013 à 23h46

    une fois de plus , Olivier Berruyer fait un travail remarquable , étayé , argumenté et parfaitement maitrisé .
    pour ma part , bien que deja convaincu , cette seule etude suffit a discréditer les « climato-sceptiques » que je ne prendrais desormais plus la peine d ecouter.
    Merci Olivier de partager votre travail indéniable , de nous informer au sens noble du terme et donc aussi pour le temps que vous nous faites gagner.

      +2

    Alerter
  • franck // 21.04.2013 à 05h42

    Le bon sens avant la science 😉
    d ailleurs , j aimerais votre avis sur cette suggestion :
    toutes nos chaudières thermiques dans les foyers et les industries , tous nos moteurs thermiques dans nos véhicules , toutes nos lumières artificielles encore majoritairement peu efficientes , la géothermie qui ramène la chaleur du sous sol a la surface , voire même tous ces humains a 37° …
    Bref tout ces dégagements de chaleurs ne contribuent ils pas aussi dans de large proportions a ce réchauffement global ,au même titre que le co2 qu ils induisent ?
    Dis autrement , une « source de production de co2 » peut elle réchauffer l atmosphère autant que le co2 qu elle produit ?

      +4

    Alerter
    • RiGeL // 29.04.2013 à 15h18

      Le problème ici, n’est pas d’utiliser du carbone « libre », mais d’utiliser un carbone qui est supposé être fixé.
      Lorsque tu brules un arbre, tu dégage du CO2. Mais si tu n’es pas trop con, quand tu vas couper un arbre dans ta forêt pour te chauffer l’hiver, donc produire du CO2, tu en replantes un autre, qui va lui capter du CO2 dans des proportions relativement similaires à celle produite par ta cheminée. Bien entendu, il y a un effet « retard » qui n’est pas forcément négligeable, à savoir qu’il faudra 50 an à l’arbre que tu auras planté pour capter le CO2 dégagé par ta cheminée pendant l’hiver.
      Avec les conbustibles fossiles, c’est exactement la même chose, à un léger détail près… Il faut plusieurs millions d’années pour fabriquer une réserve de pétrole, et on a brulé en 200 ans près de la moitié de ce qui existait sur terre. A l’échelle de 3 ou 10 millions d’années, bruler tout le pétrole n’est pas un problème, puisqu’il finira forcément par se reconstituer.
      La question qui se pose, c’est de savoir si l’humanité peut survivre, le temps que les réserves se reconstituent. Et là, j’ai bien peur que la réponse soit non.

        +8

      Alerter
      • Dan // 12.05.2013 à 11h08

        Tout à fait, d’ailleurs les troglodytes qui vivaient il y a 14’500 ans ont eux aussi brûlé plein de pétrole ce qui a causé une montée des eaux de 15 mètres en 350 ans seulement (et a très certainement causé leur perte)

        http://www2.cnrs.fr/presse/communique/2535.htm

          +4

        Alerter
      • Jérémie // 16.01.2015 à 06h39

        Je suis parfaitement d’accord avec cette analyse, la nature a ses cycles naturels et il n’y a pas à s’inquiéter pour elle. De nombreux mécanismes naturels de conversion existent, chacun avec ses cycles et ses caractéristiques propres.
        La plante verte par exemple réagit très vite à l’élévation : plus de CO2 entraîne sans doute une augmentation de l’effet de serre, donc de la concentration des rayons solaires dans l’atmosphère, donc de la vitesse de la photosynthèse et donc finalement de l’ absorption de CO2 par la plante verte.

        Je pense cependant que l’humanité peut parfaitement survivre sans pétrole !
        Les pays développés pourraient s’en passer depuis longtemps si le business n’était pas si rentable (ok, c’est de la théorie du complot, mais je suis forcé d’admettre que c’est plausible étant donnée la domination de l’argent qui n’est un secret pour personne). De plus, l’uranium constitue une source suffisante pour assurer encore un bon bout de temps nos besoins énergétique (pour autant qu’on continue à l’utiliser bien sûr). Les recherches en cours autour des technologies nucléaires (que ça soit fusion ou amélioration de la fission) nous garantiront des siècles d’énergie abondante (c’est en tout cas ce que ça laisse penser sur le papier). Et d’ici 40 ans, on est tout à fait en droit d’espérer une domination des voitures électriques (qui sont encore trop limitées en autonomie pour le moment, mais ça viendra). Tout cela réduira drastiquement nos besoins pétroliers et nous achètera encore beaucoup de temps à consacrer à la recherche de nouvelles technos.

        Bref je trouve qu’il y a de l’espoir ! Si on commence à arrêter de parler d’arrêter les centrales nucléaires, pitié.

          +6

        Alerter
  • Caton // 21.04.2013 à 13h36

    Vers 1880, Samuel Clemens a répondu à un journaliste anonyme:

    « Je croirais qu’il y a une crise lorsque les gens qui crient qu’il y a une crise agiront comme s’il y avait une crise. »

    Or, Bali, Poznan, Copenhague, Cancun, Durban et Doha ont surtout été remarquables par l’afflux de jets privés affrétés par les participants…

      +12

    Alerter
  • BA // 21.04.2013 à 22h09

    Dimanche 21 avril 2013 :

    La période 1971-2000 : la plus chaude de ces 1400 dernières années.

    La période 1971-2000 a probablement été la plus chaude de ces 1400 dernières années sur la terre ferme. C’est le constat d’une équipe internationale de chercheurs avec participation suisse, dont les travaux ont été publiés dimanche dans « Nature Geoscience ».

    Quelque 80 scientifiques du monde entier, sous l’égide du réseau « Past Global Changes » (PAGES), sis à l’Université de Berne, ont tenté de reconstruire et comparer l’évolution climatique de ces deux derniers millénaires sur sept continents (Antarctique, Amérique du Sud, Amérique du Nord, Australie, Asie, Europe et Arctique).

    Si les grandes tendances se sont manifestées globalement – un refroidissement jusqu’à la fin du 19e siècle suivi d’un réchauffement -, des variations ont été constatées entre les deux hémisphères. Le « petit âge glaciaire » est ainsi mondialement démontré, mais dans l’Arctique, en Europe et en Asie, il a commencé plusieurs décennies plus tôt (vers 1500) que dans les autres régions du globe.

    Le réchauffement au 20 siècle est environ deux fois plus marqué dans l’hémisphère nord que dans l’hémisphère sud, constatent les chercheurs. Quant à la température moyenne globale, elle n’a vraisemblablement jamais été aussi élevée au cours des 1400 dernières années qu’entre 1971 et 2000.

    Ulf Büntgen et Raphael Neukom, de l’Institut fédéral de recherche sur la forêt, la neige et le paysage (WSL) ont également participé à ces travaux, reconstruisant l’évolution des températures à l’aide des cernes des arbres. D’autres chercheurs ont utilisé des données provenant de coraux, de sédiments, de stalagmites, de carottes glaciaires ou encore de documents historiques.

    La particularité de l’étude est qu’elle couvre presque tous les continents et surtout qu’elle les compare, écrit le WSL dans un communiqué. Les chercheurs soulignent l’importance d’une meilleure compréhension des différences régionales.

    http://www.romandie.com/news/n/La_periode_1971_2000_la_plus_chaude_de_ces_1400_dernieres_annees52210420132143.asp

      +2

    Alerter
  • BA // 29.04.2013 à 16h59

    Lundi 29 avril 2013 :

    Record bientôt battu !

    Bientôt 400 ppm !

    On est des champions, on est des champions, on est, on est, on est des champions !

    Champagne pour tout le monde !

    Lisez cet article :

    Le CO2 va passer un nouveau seuil, « inquiétude « de l’ONU.

    La responsable de l’ONU pour le climat Christiana Figueres a exprimé lundi à Bonn son « inquiétude » et appelé à une action « urgente » devant l’évolution de la concentration de CO2 dans l’atmosphère, sur le point de passer le seuil symbolique des 400 ppm (parties par million).

    Selon l’observatoire Mauna Loa de Hawaï, qui dépend de l’Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA), la concentration de CO2 sur notre planète a atteint 399.72 ppm, le 25 avril.

    « Nous sommes tout près de dépasser le seuil de 400 pm », a déclaré Mme Figueres aux délégations de plus de 190 pays réunies pour préparer le round de négociations annuel sur la lutte contre le changement climatique, qui se tiendra en fin d’année à Varsovie, selon un communiqué de l’ONU.

    Aussi, « je vous accueille avec une inquiétude plus vive », a-t-elle lancé aux négociateurs, exprimant aussi un « sens de l’urgence plus fort ».

    Il s’agit de la première réunion des délégations depuis la conférence de Doha, fin 2012.

    La communauté internationale s’est fixé comme objectif de parvenir en 2015 à un accord obligeant tous les pays, dont les deux grands pollueurs qui sont la Chine et les Etats-Unis, à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES). Il entrerait en vigueur en 2020.

    L’objectif est de contenir la hausse du thermomètre à 2°C par rapport aux niveaux pré-industriels, seuil au-delà duquel les scientifiques estiment que le système climatique s’emballerait.

    Pour parvenir à une température entre 2°C et 2,4°C, il faudrait que la concentration de CO2 plafonne à 350-400 ppm (ou entre 445 et 490 ppm pour la totalité des GES), selon le dernier rapport du groupe d’experts de l’ONU sur le climat, le Giec.

    D’après le Scripps Institution of Oceanography, qui travaille avec l’observatoire de Mauna Loa, la concentration de CO2 pourrait dépasser les 400 ppm en mai, pour la première fois de l’histoire humaine.

    Les premières données observées en mars 1958 s’établissaient à 316 ppm. Avant la période industrielle, et le recours aux énergies fossiles, la concentration de CO2 était estimée à 280 ppm.

    Le niveau de CO2, le principal GES, était probablement de 400 ppm durant la période géologique du pliocène, il y a entre 3,2 millions et 5 millions d’années, quand la terre faisait de 2 à 3 degrés de plus, indique le Scripps dans un communiqué.

    http://www.romandie.com/news/n/CLIMATLe_CO2_va_passer_un_nouveau_seuil_inquietude_de_l_ONU54290420131631.asp

      +3

    Alerter
  • Jérémie // 16.01.2015 à 05h23

    Bonjour,

    avant tout, félicitations pour ce travail et en particulier pour la partie documentaire. Je suis également admiratif de votre force de persuasion (très, très supérieure à la moyenne des défenseurs de la thèse alarmiste, il faut l’admettre) par l’explication et la démonstration.

    Les graphiques, bien ordonnés, remontant de plus en plus loin dans le temps et associés à vos explications, amènent le lecteur à prendre conscience des phénomènes cycliques de nature cosmique qui régissent sur de très grandes périodes les fluctuations de température et de concentration en CO2 de l’atmosphère.

    Dans la série de graphiques, vient celui de l’évolution des températures sur 800 000 ans. A première vue, ce graphique prouve que sur une échelle de temps suffisamment grande, la situation qui nous « affecte » aujourd’hui n’a probablement rien d’anormale, surtout que nous voyons tous qu’elle correspond en gros au cycle (en fait, toutes ces données ont achevé de me convaincre).

    Vous le savez, et reprenez alors le contrôle du lecteur :
    « Ce que nous vivons est unique, car le réchauffement s’opère à une vitesse jamais vu : le réchauffement observé durant les 30 dernières années s’observait dans le passé plutôt sur 1 500 à 3 000 années ! »

    Puis plus loin :
    « Ce qui se passe actuellement est sans conteste possible de nature différente de ce qui se passait lors des périodes de glaciations-déglaciations.  »

    Pour commencer, si, désolé, mais c’est parfaitement contestable. Et j’entends même démontrer que votre affirmation ne repose sur rien à la lumière des données présentées.

    Je voudrais m’adresser à tous et rendre une chose parfaitement claire sur les graphiques et les données à grande échelle de temps. Si vous constatez que les courbes sont nettement plus lisses à mesure qu’on s’éloigne de notre ère, c’est parce que lorsqu’on remonte loin dans le temps, il n’est POSSIBLE d’estimer la température moyenne QUE sur de très longues périodes. C’est pour CETTE raison que les 4 précédents réchauffements majeurs apparaissent si joliment réguliers (sur le graphique 800k ans), et EN AUCUN CAS parce qu’ils l’étaient réellement.

    Il est impossible, étant donné les moyens à notre disposition, d’estimer les variations de la température moyenne il y a 100 000 ans sur des périodes inférieures à 5 000 ans (et je suis gentil).
    PERSONNE, sur cette PLANÈTE, ne peut affirmer quoique ce soit sur les variations, de l’ordre du degré à peine et sur des périodes de 30 ans, qui s’opéraient il y a 20 000 ans et ne parlons pas de 200 000 ou 800 000.

    Vous ne pouvez donc absolument pas affirmer que « le réchauffement observé durant les 30 dernières années s’observait dans le passé plutôt sur 1 500 à 3 000 années » dans le cadre de cette démonstration. Ni dans aucun autre cadre, puisqu’il n’existe pas de moyens de collecter les données qui permettrait cette affirmation.
    La seule chose que ces graphiques prouvent, c’est qu’il est PROBABLE que notre situation actuelle n’ait rien d’anormale au vue des cycles à grande échelle qui rythment la Terre.
    Pour le percevoir, il faut garder en tête : l’échelle des variations « anormales » observées dans le présent et le passé proche (< 1°), l'amplitude des variations à très grande échelle de temps (~12°) et l'imprécision des données quand on dépasse quelques milliers d'années.

    Pour finir, mesdames et messieurs, je vous prie de croire que la communauté scientifique ne serait pas divisée si quoi que ce soit était prouvé (revoir la définition d'une preuve scientifique). D'autre part, les "spécialistes" que les médias choisissent d'éclairer ne sont pas forcément ceux qui ont raison ; en revanche vous savez tous que les prophéties de fin du monde font couler plus d'encre et imprimer plus de papier que les "ben non tout va bien en fait". Just saying.

    J'aimerai donc vous soumettre une devinette pour conclure mon argumentaire :
    A votre avis, quelle espèce, après 7000 magnifiques années d'Histoire et de développement technologique, décide en une décennie et sur la foi d'hypothèses, qu'il faut drastiquement réduire sa production globale et mettre au rebut les technologies assurant 80% de sa production d'énergie et de ses transports ?

    Mon avis à moi ? Une espèce menacée.

      +133

    Alerter
  • Afficher tous les commentaires

Les commentaires sont fermés.

Et recevez nos publications