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15.mars.201315.3.2013
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Le mythe du Groenland vert des vikings

Suite du billet sur le réchauffement global. Billet qui m’a demandé un énorme travail – lisez bien aussi le deuxième billet indiqué à la fin 🙂 Sacré Claude… Un géochimiste qui s’occupe de climatologie, c’est un peu comme un astronaute qui pense en savoir plus sur le cancer que les cancérologues. Alors forcément, il ne […]
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Suite du billet sur le réchauffement global. Billet qui m’a demandé un énorme travail – lisez bien aussi le deuxième billet indiqué à la fin 🙂

Sacré Claude…

Un géochimiste qui s’occupe de climatologie, c’est un peu comme un astronaute qui pense en savoir plus sur le cancer que les cancérologues. Alors forcément, il ne faut pas s’étonner quand on lit ce genre d’horreur :

« Au Moyen Age, lorsque les Vikings ont découvert le Groenland, il y avait encore moins de glace qu’aujourd’hui. C’est pour cela qu’ils l’ont appelé le ‘pays vert' » [Claude Allègre, L’Imposture climatique, p. 68, 2010]

Ce qui est bien entendu non seulement la preuve d’une inculture crasse, mais surtout celle d’une volonté manifeste de tromper le public, ce qui n’est pas pardonnable pour un « scientifique » – d’autant que son livre déborde de crétineries de la sorte, comme Le Monde l’avait souligné dans son article Le Cent-fautes de Claude Allègre ou Libération.

Mais il n’est pas le seul à tenter de manipuler l’opinion :

« Au Moyen-Age, au Groenland y avait les Vikings, y avait de l’herbe, y avait des vaches, y avait des maisons, elles sont aujourd’hui sous la glace – qu’on ne nous raconte pas qu’il fait aujourd’hui plus chaud qu’à l’époque… » [Vincent Courtillot (géophysicien), France Inter, 10/10/2009]

Le Groenland

Petit rappel géographique sur le Groenland :

Groenland

C’est la plus grande île du monde, avec plus de 2 M de km² – soit 4 fois la France. C’est une province autonome du Danemark.

Elle comprend près de 60 000 habitants, le quart habitant la capitale Nuuk. Ce sont essentiellement des Inuits.

80 % de sa surface est recouverte par une calotte glaciaire, atteignant jusqu’à 3 kilomètres d’épaisseur (dont nous reparlerons…). Elle s’est formée il y a plus de 4 millions d’années.

Cela signifie donc que 20 % de l’île est libre de glace :

Groenland

Groenland

L’hiver, seul le sud de l’île n’est pas pris par les glaces en raison du Gulf Stream :

Groenland

Les expéditions vikings

Les Vikings ont conduit de larges explorations vers l’an mil, allant jusqu’à coloniser le sud-ouest du Groenland.

Groenland vikings drakkar bateau

Groenland vikings

Groenland vikings

Groenland vikings

Groenland vikings

Groenland vikings drakkar bateau

Représentation des Vikings datant du IXe siècle

Les établissements vikings

C’est l’explorateur viking, Erik le Rouge, (env. 940 à 1010) – il était roux- qui a fondé la première colonie européenne au Groenland (visible depuis les cimes occidentales de l’Islande à environ 280 km) ; son périple fut narré plus tard dans la saga d’Erik le Rouge.

Banni d’Islande pour meurtre, il embarque en 982 avec sa famille et ses bêtes, mais les glaces flottantes l’empêchent d’approcher de la côte. Les bateaux contournent alors le sud du Groenland et mouillent dans une région près de la ville actuelle de Julianehaab.

De retour en Islande après trois années d’exil qu’il passe à explorer la côte orientale du Groenland, il prépare la colonisation des terres qu’il a découvertes ; ses descriptions du territoire convainquent de nombreuses personnes en quête de terres plus habitables de se joindre à son expédition de retour. Des 25 bateaux qui quittent l’Islande, seuls 14 navires arrivent à destination ; 350 colons débarquent alors dans une zone qui sera plus tard baptisée Eystribygdh ou Eystribyggð (colonie orientale), à Brattahlid. En l’an 1000, on estime à 1 000 le nombre de colons scandinaves implantés au Groenland, mais en 1002 une épidémie réduit considérablement la population.

Par la suite, leur nombre s’élèvera jusqu’à 2500, répartis en 600 fermes dans deux établissements situés tous deux à l’abri des vents au fond de fjords de la côte Sud-Ouest appelés :

  • Eystribyggð : établissement de l’Est, avec 75 % de la population (sur l’emplacement de la ville actuelle de Qaqortoq)
  • et Vestribyggð : établissement de l’Ouest , avec 25 % de la population (sur l’emplacement de la ville actuelle de Nuuk, 500 km plus au Nord)

L’agriculture étant quasiment impossible, les Vikings pratiquèrent l’élevage et la chasse – exportant à grand prix fourrures d’ours ainsi que peaux et dents de morses (pour faire des cordages et remplacer l’ivoire).

La colonie deviendra chrétienne et en 1126 fut institué un siège épiscopal à Gardar ; la colonie fit construire une vingtaine d’églises dont il subsiste encore des vestiges.

Groenland vikings établissements colons eglise hvalsey

Eglise de Hvalsey, au sud du Groenland (Qaqortoq)

Le fils d’Erik le Rouge, Leif Ericson, découvrit et installa une colonie sur les terres encore plus à l’ouest du Vinland, que l’on pense être située sur l’actuelle Terre-Neuve.

Groenland vikings établissements colons

Les fermes de l’établissement de l’Est :

Groenland vikings établissements colons

Groenland vikings établissements colons

Groenland vikings établissements colons

Les fermes de l’établissement de l’Ouest :

Groenland vikings établissements colons

Groenland vikings établissements colons

Groenland vikings établissements colons

Historique du climat

Petit rappel sur les températures des derniers 2 000 ans :

Réchauffement climatique

Les Vikings se sont donc installés au Groenland durant une phase de (relatif) réchauffement, nommé « l’optimum médiéval » aux alentours de l’an mil, où l’hémisphère Nord connut une longue série d’étés secs et chauds, particulièrement favorables aux récoltes, ainsi qu’un net recul des glaces à l’extrême nord de l’océan Atlantique.

Cette période fut d’ailleurs suivie d’un refroidissement, baptisé « petit âge glaciaire », qui marqua l’Europe toute entière par de rigoureux hivers.

Cependant, on note bien que ces fluctuations étaient toutefois limitées, et les traces de cette époque montrent que l’optimum climatique médiéval ne fut pas une période aussi bucolique que certains aimeraient le croire : le Groenland n’a jamais été le pays de Cocagne que certains imaginent. En effet, les températures y étaient en moyenne bien plus basses qu’aujourd’hui, donc, dans tous les cas de fluctuations ponctuelles, elles ne pouvaient être plus élevées qu’aujourd’hui…

Aujourd’hui encore, l’île est entièrement située dans des zones de climat polaire – la moyenne du mois le plus chaud est inférieure à 10°C. En son centre, règne un climat dit d’inlandsis, où toutes les températures moyennes mensuelles sont en dessous de 0°C. Les seuls endroits plus cléments se situent dans quelques endroits au sud et au sud-ouest de l’île où les températures moyennes minimales ne descendent guère en dessous de -10°C, la moyenne des températures maximales étant l’été autour de 15°C.

La fin des établissements

La situation commença à devenir difficile au XIIIe siècle avec le refroidissement climatique, et en 1261, le petit État alors libre, se vit contraint, comme l’Islande, de se soumettre à la couronne norvégienne.

À la longue, il devint difficile de maintenir des communications entre le Groenland et l’Europe, en raison des risques considérables que couraient les bateaux et leurs équipages – beaucoup de bâtiments disparaissaient dans les flots.

L’établissement de l’Ouest fut abandonné vers 1350 (signalé par Ivar Baardson, un émissaire épiscopal), probablement à cause de son climat plus rigoureux. Avec sa disparition, les colons perdirent l’accès à leurs principales exportations de haute valeur.

En pleine période de peste noire, la Norvège et le Danemark vont alors négliger leur colonie, dont l’importance économique a chuté. Le drakkar Groenland knörr, qui assurait une liaison annuelle entre le Danemark et le Groenland, ne sera pas remplacé après son naufrage en 1367. Le dernier lien avec ces territoires excentrés se rompit après 1377, date de la nomination du dernier évêque de Gadarr. Les communications cessèrent alors complètement, et les colons ne purent compter que sur eux-mêmes.

Il est probable que ce fut le combustible et le fer qui leur manquèrent alors le plus. Ils eurent également de plus en plus de mal à obtenir les fourrages permettant de nourrir le bétail pendant la très longue période d’hiver.

La chronologie de l’abandon des colonies est moins précise que celle de leur création. Le dernier témoignage écrit de la présence des Scandinaves au Groenland est une lettre de 1409 annonçant un mariage célébré à l’église de Hvalsey (Østerbygden) l’année précédente. On estime que l’établissement de l’Est disparut vers 1500.

Des squelettes récents montrent qu’une partie de la colonie était épuisée par les privations et les mariages consanguins. On ne sait toutefois pas quelle fut la fin exacte de la colonie. Il est peu probable qu’ils soient morts de faim jusqu’aux derniers colons. Ils ont pu périr dans des luttes avec les Inuits ou simplement quitter le Groenland.

Les raison de l’échec

Les causes de la fin de l’occupation viking du Groenland sont multiples (changement climatique, érosion des sols, déclin des liaisons commerciales avec l’Islande et l’Europe, raids de pirates européens, conflits avec les Inuits, infertilité congénitale, épidémies…) et encore sujettes à débats au niveau de leur importance respective.

Le refroidissement climatique y joue cependant un rôle important : le froid et l’augmentation de l’occurrence des tempêtes provoqua une chute des rendements agricoles, isola les colonies de l’Europe et coupa la route maritime du bois du Labrador.

Jared Diamond, dans son magnifique ouvrage Effondrement (que je vous recommande vivement), considère que l’ensemble des cinq facteurs qu’il a recensés comme causes de l’effondrement des sociétés ont joué simultanément dans le cas du Groenland: dégradation anthropique de l’environnement, changement climatique, voisins hostiles, défection de partenaires commerciaux amicaux (chute des cours de l’ivoire et de la fourrure d’ours), réponses inadaptées aux autres facteurs.

La palynologie (science des pollens) montre que les Vikings découvrirent un pays couvert de forêts, de saules et de bouleaux qu’ils s’empressèrent de défricher pour créer des pâturages. L’analyse des sédiments montre que l’érosion s’accéléra brutalement dès leur arrivée, au point que même le sable présent sous la terre végétale fut entraîné dans les lacs.

Contrairement aux Inuits qui se chauffaient et s’éclairaient à l’aide de graisse animale, les Norvégiens continuèrent jusqu’à la fin à n’utiliser que le bois et la tourbe, aggravant ainsi leurs problèmes environnementaux.

Groenland vikings population

La colonie modifia au fil du temps son alimentation : le porc, mal adapté aux conditions climatiques, disparaît rapidement du Groenland. Pour les mêmes raisons, les troupeaux de vaches sont progressivement diminués à la faveur des moutons et des chèvres moins gourmands en fourrage. L’adaptation des pratiques d’élevage s’accompagne d’une utilisation accrue des ressources sauvages comme en témoigne l’augmentation des restes de phoques, de caribous ou d’oiseaux. Ainsi, la part de l’alimentation d’origine marine des populations passe de 20%, au début de l’occupation, à près de 80% vers 1450. Par contre, ils ne consommaient presque pas de poisson, peut-être par tabou alimentaire.

La colonie viking reposait sur un équilibre fragile, dans une interdépendance de toutes ses composantes. La chasse au phoque était vitale pour l’alimentation, les secteurs marginaux l’étaient pour le fauchage du foin. Il s’en fallait de peu pour que la récolte soit insuffisante pour nourrir le bétail ou pour que les fjords restent englacés en mai-juin, époque de la chasse aux phoques, qui était indispensable à un moment de l’année où les stocks de produits laitiers ou de caribou étaient épuisés. Il suffisait de l’enchaînement de quelques hivers trop froids, d’un excès ou d’un manque de précipitations, et la colonie pouvait se trouver au bord de la catastrophe. L’image d’une colonie florissante est trompeuse, car toute cette société avait un mode de vie vulnérable au moindre changement et à la limite extrême des possibilités du milieu, bien plus que les Inuits.

L’abandon précipité de l’établissement de l’Ouest fut très dommageable : bien que petit, il était vital pour le système complexe des Vikings, car il était à proximité du territoire de chasse aux phoques, source de viande et d’exportations précieuses.

Il faut savoir que les Vikings partageaient l’île avec les habitants du nord de l’île : les Dorsets, remplacés ensuite par les Thules, ancêtres des habitants inuits actuels. Or les Inuits descendirent plus au Sud et entrèrent en concurrence avec les Vikings. Leurs relations furent parfois amicales, parfois très violentes (il existe des preuves sans équivoque de relations dans les deux sens). Le plus révélateur est que, à une époque où ils auraient dû impérativement changer de système économique, les Vikings n’apprirent presque rien des Inuits (qui survécurent aux changements de climat). Ils n’ont jamais tenté d’imiter les techniques des Inuits, en se mettant par exemple à pêcher, à chasser la baleine ou le phoque annelé, à utiliser les habits en peau si efficaces ou les kayaks.

cultures arctiques

Les cultures arctiques au fil des siècles (Norse = Vikings ; Thule = Inuits)

L’identité des Vikings, si lointains de l’Europe, reposait sur un très puissant sentiment d’appartenance à l’Occident chrétien. Le style des peignes, la manière de construire les églises le montrent : toutes les évolutions des modes venues via la Scandinavie étaient rapidement reprises. Des tombes du XVe siècle contiennent des corps habillés à la mode qui avait cours en Europe à ce moment-là, à des milliers de kilomètres. C’est ce besoin vital de se sentir comme des Européens qui fit en partie que les colonies du Groenland vécurent jusqu’à la fin d’une manière qui se voulait analogue à celle de leurs ancêtres norvégiens et islandais ; et non les facilités d’un milieu naturel en réalité extrêmement dur.

Les Vikings du Groenland disparaissent de l’Histoire au cours du XVe siècle, après avoir survécu dans un environnement hostile pendant au moins 450 ans, ce qui est remarquable. Mais ils refusèrent de s’adapter à une modification profonde de leur environnement. C’est en effet la culture importée d’Europe qui expliqua la manière d’exister de cette société, et non le contexte du climat du Groenland – choix fatal à long terme – clôturant une colonisation par 25 000 Vikings au total en 5 siècles.

Groenland vikings population démographie

P.S. Je vous recommande le webdocumentaire en français sur les recherches en cours consultable sur www.eric-le-rouge.fr.

Une étymologie trompeuse

 Alors d’où est venu le vert du nom Groen-land (= »la terre verte ») ?

L’étymologie est parfaitement exacte, car il existe des zones vertes au niveau des établissements – même si elles sont très rares sur l’île glacée. Comme le souligne Régis Boyer : « À la belle saison, le Groenland peut, sur ses côtes, présenter de vastes étendues d’un vert effectivement peu banal ».

Mais plus qu’un intérêt esthétique, la construction du mot n’est pas un choix anodin et plus concrètement peut-on sans doute voir derrière ce choix sémantique l’intérêt stratégique que pouvait avoir Erik le Rouge à entraîner avec lui une population cherchant à améliorer ses conditions de vie.

 Les historiens disposent de précieux témoignages concernant les colonies vikings de cette époque. Les ancêtres des Islandais s’étaient attachés à consigner avec la plus grande rigueur les récits du passé, de leurs héros et des grandes familles vikings. Malgré la présence d’éléments fantastiques, ces fameuses Sagas islandaises ne sont pas pour autant des légendes taillées de toutes pièces, bien au contraire. Leurs auteurs anonymes s’interdisaient en effet tout embellissement ou apport personnel. Il nous est donc parvenu des récits en prose d’une concision et d’une rigueur remarquables. Ces sortes de chroniques journalistiques de l’époque sont particulièrement riches d’enseignement : dans la Saga d’Erik le Rouge, nous en apprenons d’ailleurs plus sur la première colonisation du Groenland :

« Þat sumar fór Eiríkr at byggja land þat, er hann hafði fundit ok hann kallaði Grænland, því at hann kvað menn þat mjök mundu fýsa þangat, ef landit héti vel. »

soit :

« Cet été-là, Erik alla coloniser le pays qu’il avait découvert et qu’il appela Groenland, car il dit que les gens auraient fort envie d’y aller si ce pays portait un beau nom. » [Saga d’Erik le Rouge, traduction Régis Boyer, Folio 2€ n°5164]

La mise en opposition de l’Ísland, la « terre de glace », avec le Groenland, la « terre verte », est ainsi une des première « opérations marketing » de l’Histoire…

La « terre verte »

Ainsi, les Vikings ne vécurent pas dans un « Greenland » qui portait bien son nom en l’an 1000 et aurait cédé la place à un enfer blanc. Contrairement à son étymologie, le Groenland n’est pas le vert pays de Cocagne des Vikings, mais un simple nom pompeux qu’Erik le Rouge lui attribua afin d’en faire la promotion auprès de ses compatriotes.

La Groenland est ainsi toujours aussi vert qu’à l’époque.

Vous en doutez – tel un vulgaire Allègre ? Que dites-vous de ceci alors ?

Groenland vikings vert

Groenland vikings vert

Groenland vikings vert

Groenland vikings vert

Intéressés ?

Je vous invite donc à un beau voyage dans ces terres froides, en cliquant ici pour découvrir une superbe série de photos du Groenland vert actuel…

*******************

Dans le billet suivant, vous trouverez une analyse sur le réchauffement local (Europe, France, Paris…)

Commentaire recommandé

ludovic // 15.03.2013 à 09h42

Encore un peu plus nombreux sur Terre ?
Vous rigolez j’espère!
Commençons à bien faire vivre ceux qui y vivent avant de penser à augmenter la population mondiale.

56 réactions et commentaires

  • Cimballi // 15.03.2013 à 03h12

    Dès que j’ai commencé à lire l’article j’ai pensé à Jared Diamond. Et un peu plus loin tu le cites. Jared Diamond a écrit aux moins 3 essais sur les civilisations et je les recommande tous, vraiment de la lecture très intéressante.

      +2

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    • Lisztfr // 15.03.2013 à 11h33

      Jean Malaurie, « Les derniers rois de Thulé »

      Incipit :

      « On ne peut pas connaître un pays par la simple science géographique… On ne peut, je crois, rien connaître par la simple science ; c’est un instrument trop exact et trop dur. Le monde a mille tendresses dans lesquelles il faut se plier pour les comprendre avant de savoir ce que représente leur somme… Seul la marin connaît l’archipel. »

      (Giono, l’eau vive)

       » Tous les pays qui n’ont plus de légende seront condamnés à mourir de froid… »

      (P. de la Tour du Pin)

        +1

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  • Erstam // 15.03.2013 à 04h04

    Cet article tombe à point nommé: je viens de finir « Effondrement » de Jared Diamond!
    En tout cas, c’est un magnifique complément à ce que Jared a écrit. Félicitation, superbe travail! Claude Allègre, par ses allégations trompeuses aura au moins inspiré un magnifique article.
    Je fais tourner! ^^

      +4

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  • Fabrice // 15.03.2013 à 07h05

    Amusant de relire ce que l’on apprend au collège sur l’échec de l’établissement des vikings au Groenland, puisse faire l’objet d’un détournement des climatosceptiques, à mon avis cela prouve qu’ils sont quand même à court d’arguments.

    En tout cas sympathique ce petit rappel à l’histoire nordique et souhaitons que Ragnarök n’est pas encore pour tout de suite ^^.

      +0

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  • Marcus // 15.03.2013 à 07h35

    Merci pour ces éclaircissements Olivier.
    Je dois dire que le Groenland vert m’a toujours paru suspect.
    Tu le démystifies, tant mieux.
    Quant à Claude Allègre, il a toujours voulu faire parler de lui, déjà quand il était « conseiller » de Jospin il tenait à être LE conseiller. Comme s’ il était en mal de notoriété …

    Amicalement.
    Marc

      +0

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  • gdfontaines // 15.03.2013 à 08h43

    Magnifique, tout cet espace à peupler ! Nous pouvons donc bien être plus nombreux sur terre. Merci de nous l’avoir ainsi rappelé.

      +2

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    • ludovic // 15.03.2013 à 09h42

      Encore un peu plus nombreux sur Terre ?
      Vous rigolez j’espère!
      Commençons à bien faire vivre ceux qui y vivent avant de penser à augmenter la population mondiale.

        +13

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    • Laurent // 15.03.2013 à 09h46

      Quel est l’intérêt de ce toujours plus ?

        +3

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      • Paul Pote // 15.03.2013 à 13h33

        L’intérêt de ce toujours plus, c’est toujours plus CQFD

          +1

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  • Laurent // 15.03.2013 à 09h45

    Faut-il faire un parallèle entre la disparition des colonies vikings et les épreuves que les français vont rencontrer ?

    Genre : les colonies vikings ont disparues parce qu’elles voulaient vivre comme une lointaine civilisation (à savoir les européens) sans prendre en compte la situation actuelle (le refroidissement, l’abandon de la Norvège, …)
    Les français vont avoir de gros problèmes s’ils continuent à vouloir vivre comme une lointaine civilisation (les USA des années 1980-2000) sans prendre en compte la situation actuelle (la fin du pétrole bon marché, le dérèglement climatique, etc …)

      +8

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    • J. Payen // 15.03.2013 à 13h21

      Votre propos, qui tombe sous le sens, ne semble pas être beaucoup partagé. On peut le regretter.

        +3

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    • bellec // 11.02.2015 à 14h14

      il me semble difficile de comparer deux civilisations séparées par au moins 500 ans. De même que la comparaison entre la façon de vivre des français et des américains. Je ne nie pas qu’il nous faille changer de mode de vie, mais comparons ce qui est comparable.

        +1

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  • step // 15.03.2013 à 09h53

    une société qui faute de prise en compte des contraintes spécifiques de son implantation, de l’impact de son activité sur son environnement, et voulant absolument suivre un « way of life » plus opulent malgré la réalité de sa capacité économique, c’est pas à nous que cela arriverait… non, pas à nous.

      +3

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  • David // 15.03.2013 à 10h42

    Superbe ! Merci 🙂

      +0

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  • Sylko // 15.03.2013 à 10h43

    Merci beaucoup Olivier pour cet article très intéressant.
    Pour Allègre je savais déjà que le personnage était [modéré] complexé, de là à falsifier l’Histoire…
    En tout cas comment ne pas faire un parallèle troublant entre la situation de l’Occident actuel et le déclin des Vikings du Groenland.
    Puisque tu en parles, as-tu eu l’occasion Olivier d’aborder l’ouvrage de piero san giorgio?

      +2

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  • GUS // 15.03.2013 à 10h52

    Où sont les trolls ? Chris ? Stefool ? revenez !

      +0

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  • Dami1Fr // 15.03.2013 à 11h16

    Très intéressant et très détaillé. Merci Olivier

      +0

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  • Balthazar // 15.03.2013 à 11h19

    Probablement en vacances, ce qui nous en fait hehehe.
    Très chouette, l’article.
    Pour le troll Allègre, ne perdons pas trop de temps avec lui (Modéré]

      +0

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  • Mouise // 15.03.2013 à 12h50

    Article très intéressant, et quels paysages!

    un petit truc seulement, à mon avis :

    « Un géochimiste qui s’occupe de climatologie, c’est un peu comme un astronaute qui pense en savoir plus sur le cancer que les cancérologues. »

    Là je serais plus nuancé que vous Olivier. La géochimie partage nombre de ses données avec la climatologie. Car la géochimie étudie le système Terre dans sa globalité, océans et atmosphère compris. Nombre de ses indicateurs (ou traceurs) sont utilisés par les deux sciences, ex: taux de carbone dans les océans et l’atmosphère, nature et proportion des différents aérosols, etc.. Ces deux domaines de recherche sont étroitement liés, car l’un à besoin de l’autre pour échafauder ses hypothèses et théories pour comprendre la dynamique de la Terre et expliquer sa différenciation globale ou locale (comment comprendre la dégradation de la surface terrestre sans faire intervenir le climat, les constituants de l’atmosphère? ).
    Après, les extrapolations, déductions et conclusions + – foireuses …. ça n’a jamais manqué.

      +4

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    • araok // 17.03.2013 à 12h10

      Merci, Mouise, d’avoir fait cette remarque sur la géochimie.

        +1

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  • Jean-Luc // 15.03.2013 à 13h09

    Très intéressant ce voyage dans le temps en « terre verte », merci !!
    L’histoire du choix du nom pour attirer montre que l’homme avait de la suite dans les idées. Beaucoup s’en sont inspirés depuis : Le Chêne pointu, Les Bosquets, Les Primevères … La nature reste une valeur sûre.

      +1

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  • edouard // 15.03.2013 à 13h18

    Merci. Super article. J’espère avoir l’occasion d’aller au Groënland avant de mourir.

      +0

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    • Lisztfr // 15.03.2013 à 15h13

      Et moi après de mourir.

        +1

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  • Julian // 15.03.2013 à 13h51

    Vraiment passionnant !
    Merci M. Berruyer.

    Quant à  » l’homme de science » Allègre, souvenons nous de l’affaire de l’éruption de la Soufrière en 1976 à la Guadeloupe.
    Haroun Tazieff, analyses faites in situ, considéra le phénomène comme « phréatique » et sans risques pour les populations. Il tranquillisa donc les autorités.
    [Modéré]

    M. Allègre, « grand spécialiste » dépêché auprès du Préfet, le persuada (sans preuves) que se préparait une éruption magmatique considérable . Sur ses conseils une grande partie de la population du sud de Basse-Terre fut déplacée…pour rien… pendant trois mois… car il n’y eut ni explosion ni retombées magmatiques !

    Mot cinglant de Tazieff, en forme de conclusion de ce fiasco : « M. Allègre est un c… »

    Le plus plaisant, si l’on peut dire, c’est que, 20 ans plus tard, le même personnage se soit retrouvé principal conseiller du Premier Ministre, puis ministre !

      +2

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  • jducac // 15.03.2013 à 14h08

    Très bon billet, intéressant et argumenté. C. Allègre c’est trompé sur le Groenland. Ça peut arriver à tout le monde, même quand on est spécialiste du climat froid et de la graisse de mammouth.

    Quoi qu’il en soit, il faut impérativement s’intéresser aux énergies carbonées pour leur trouver des remplaçantes. Elles s’épuisent et, de toute façon, il faudra leur trouver des formes de substitution. Dans tous les cas, il vaut toujours mieux s’intéresser aux causes pour les supprimer ou au moins les réduire, plutôt que de se chamailler sur les conséquences.

    Les hommes seraient bien avancés si d’aventure et contre toute attente, par suite d’un phénomène sur lequel on ne pourrait rien, le climat se refroidissait, et si de surcroît ils venaient à manquer d’énergie du fait de l’épuisement des énergies carbonées sans avoir pourvu à leur substitution. Les humains auront rempli leur devoir quand ils auront assuré leur survie. Cela impose de capter suffisamment d’énergie, sans laquelle la vie ne peut se perpétuer.

      +3

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    • araok // 15.03.2013 à 16h31

      Les hydrates de méthane paraissent une voie de recherche prometteuse.

        +0

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      • jducac // 15.03.2013 à 17h28

        @ araok Le 15 mars 2013 à 16h31

        Merci !
        Hélas en brûlant ça fait encore du CO2

          +0

        Alerter
  • caroline Porteu // 15.03.2013 à 15h26

    Joli Olivier ..

    Pour les énergies non carbonées , un sourire et une info réjouissante :
    http://www.wikistrike.com/article-nigeria-des-collegiennes-inventent-un-generateur-electrique-qui-carbure-a-l-urine-115968013.html

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  • Damien D. // 15.03.2013 à 15h34

    Merci Olivier!

    Ca fait du bien un billet qui change un peu (pour rappel les thèmes récurrents du blog: la séparation des banques c’est pas pour demain / il fait de plus en plus chaud / l’économie européenne -et mondiale- est dans la merde et ca va pas s’arranger. Tous des sujets majeurs mais bon un peu de changement est le bienvenue)

    On notera avec plaisirs les causes de la disparition des nos amis vikings: maintient d’un mode de vie « occidental » malgré un environnement inadapté, attachement à la culture d’origine malgré des années sans contact.
    Peut-être que les derniers vikings ont préféré leur survie personnelle à celle de leur culture et mode de vie et sont allés s’intégrer aux Inuits?

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  • araok // 15.03.2013 à 16h44

    Donc, si je comprends bien, il faut préférer :
    « « Cet été-là, Erik alla coloniser le pays qu’il avait découvert et qu’il appela Groenland, car il dit que les gens auraient fort envie d’y aller si ce pays portait un beau nom. » [Saga d’Erik le Rouge, traduction Régis Boyer, Folio 2€ n°5164] »
    à
    « “Au Moyen Age, lorsque les Vikings ont découvert le Groenland, il y avait encore moins de glace qu’aujourd’hui. C’est pour cela qu’ils l’ont appelé le ‘pays vert’” [Claude Allègre, L’Imposture climatique, p. 68, 2010] »

    Ainsi une démarche marketing aurait plus de valeur probante qu’une constatation de bon sens ?
    Pourquoi pas, mais la preuve de l’assertion me paraît mince, non?
    Quoiqu’il en soit, merci Olivier pour votre travail.

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    • Rycochet // 15.03.2013 à 18h54

      Et une calotte de 3000 m d’épaisseur, formée depuis 4M d’année, c’est pas probant? Mais je suppose que vous plaisantiez, non?

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  • Winslow Leach // 15.03.2013 à 17h19

    Pour moi l’homme s’adapte-il a un environnement donné ou adapte-il l’environnement selon ses souhaits . Et le terme de Groenland (la terre verte) exprime un souhait et bien entendu pas la réalité. on peut imaginer une rencontre entre un inuit local et un Viking de l ‘époque qui aurait pu se produire ainsi.
    Inuit: Moi fort grâce peaux de phoque résiste bien au froid.
    Viking: Moi Viking traverse la mer sais construire une hache et des bateaux je rigole.
    Inuit: Mais froid très violent peau de bête protège bien du froid.
    Viking: Laine très bien je suis aux Groenland toi rien comprendre
    Inuit mais froid tuer toi mourir
    Viking: Écoute débile ta peau phoque sa pu hareng pourrie de quoi je vais avoir l’air avec cette pourriture sur le dos. Tu ne sais rien tu ne comprend rien.
    Et les viking on disparu du Groenland.

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    • Lisztfr // 15.03.2013 à 18h01

      🙂 Il y a de ça.

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  • Vénus-Etoile du Berger // 15.03.2013 à 20h41

    magnifique paysage, simplement superbe.

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  • Vénus-Etoile du Berger // 15.03.2013 à 20h52

    Vénus:Une start up parisienne a eu une idée innovante, de chauffer gratuitement les ménages modestes grâce aux ordinateurs des entreprises: elle invente un radiateur à calcul, non polluant qui chauffe gratuitement

    http://www.20minutes.fr/planete/1116009-20130311-chauffage-gratuit-grace-ordinateurs
    l’article:
    Chauffer les ménages avec des ordinateurs : l’idée d’une start-up parisienne, Qarnot Computing, semble prometteuse à l’heure où le gouvernement français tente de trouver des sources d’énergie innovantes tout en réduisant la facture énergétique. Les particuliers auraient ainsi accès à un chauffage gratuit et non-polluant, trouvant son origine dans les entreprises.

    Les ordinateurs, «des monstres» d’énergie

    Celles-ci ont utilisent de puissants serveurs informatiques, le plus souvent hébergés dans de coûteux data-centers. En plus d’engloutir des quantités astronomiques d’électricité – les plus gourmands consomment l’équivalent de l’électricité d’une ville de 100.000 habitants -, leurs calculs intensifs dégagent une grande quantité de chaleur, dont le refroidissement représente 80% du coût du bâtiment. «Ce sont des monstres», résume Paul Benoît, fondateur et directeur de Qarnot Computing.

    La start-up propose donc de disperser les calculateurs dans des mini-centres de calcul chez les particuliers, qui profitent sur place de la chaleur qui s’en dégage. «Notre idée, c’est la dispersion des serveurs, on étale les centres de calcul dans différents appartements: les informations sont donc disséminées chez des particuliers», explique Paul Benoît, qui a breveté son concept en 2010. «Transporter de la chaleur est extrêmement difficile, nous ce qu’on fait c’est qu’on transporte les données», ajoute-t-il.

    Des logements sociaux en 2014

    Qarnot Computing propose d’installer chez les particuliers des microprocesseurs montés sur un radiateur en aluminium, qui chauffent le logement tout en traitant pour le compte d’entreprises clientes des données, dont la facturation est l’unique source de revenu de la start-up. «Cela va se faire petit à petit, mais à l’horizon de cinq ans, nous pensons que 100.000 radiateurs, c’est tout à fait envisageable, ce qui correspondrait à peu près à 20.000 logements», affirme Paul Benoît.

    La société chauffe déjà ses 300 m2 de bureaux à Montrouge, en banlieue parisienne, à l’aide de cinq prototypes, ainsi que les logements de plusieurs collaborateurs. Trente machines seront installées en avril prochain dans les locaux de l’école Télécom Paris Tech. Durant l’été 2014, la start-up inaugurera également 300 radiateurs dans un logement social à Balard avec la régie immobilière de la ville de Paris. Dans les locaux de Montrouge, rien ne distingue ces «radiateurs-ordinateurs» d’un simple convecteur et les serveurs ne font aucun bruit. La température est réglable à l’aide d’un thermostat mais Qarnot Computing a aussi réfléchi à des solutions pour s’adapter aux variations des saisons et de la demande. Si, par exemple, la demande des entreprises s’amenuise, Paul Benoît offre sa capacité de traitement de données à la recherche scientifique afin d’ajuster l’activité des serveurs aux besoins de chauffage des particuliers.

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    • Hajik // 15.03.2013 à 21h19

      Très très bonne idée, bravo à eux. Manque plus que la fibre optique partout (mais à Paris j’imagine que vous l’avez déjà pour la plupart)

      Merci pour l’info

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      • Vénus-Etoile du Berger // 15.03.2013 à 22h04

        merci. Oui bravo à eux très bonne idée. Microsolf veut exploiter l’idée avec les data center

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    • Winslow Leach // 15.03.2013 à 22h07

      Comme d habitude des que l’on parle de chose sérieuse personne ne sait donc n’importe quoi mais cela fait du bien de rêver.

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      • Vénus-Etoile du Berger // 15.03.2013 à 22h18

        je ne comprends pas votre commentaire et votre réaction et encore moins le rapport avec mon commentaire.

        J’informe d’une super idée qui est déjà utilisé actuellement qui fonctionne et qui va être étendu par la suite.

        Je vais finir par ne plus écrire du tout sur ce blog

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        • Winslow Leach // 15.03.2013 à 22h40

          Votre idée géniale existe depuis les anones 1990 les fermes de serveur se trouve essentiellement au États-Unis ne produise de l’électricité que pour les États-Unis. Et la production d’une ferme d’ordinateur est de l’ordre du kilo Watt soit très minime au besoin c’est presque ce que j’ai consomme en racontant des connerie ou pas Mais cela on s’en fout

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          • Vénus-Etoile du Berger // 16.03.2013 à 07h23

            ce n’est pas mon idée dans un premier temps.

            Dans un second temps, rien à voir avec une ferme de serveur d’ordinateur aux USA qui date de 1990, ce n’est pas du tout le même principe et cela ne fonctionne pas de la même façon.

            Ils ont déposé un brevet, leur idée est nouvelle.

            Je trouve cette idée excellente, ils l’ont déjà mis en place d’autant plus que cela aidera des ménages modestes.

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    • Grosjean // 16.03.2013 à 08h02

      Bonjour,
      sans aucun doute bien pour l’hiver, mais l’été, on ne calcule plus ?

      (humour sans arrière pensée, c’est déjà bien d’utiliser cette energie perdue)

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      • Vénus-Etoile du Berger // 16.03.2013 à 09h14

        Bonjour,
        l’été on ne calcule plus, on se met en veille et on lit (humour)
        merci.

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  • Lisztfr // 15.03.2013 à 21h41

    Je ne sais pas trop où caser ça… j’ai reçu ce livre aujourd’hui, l’Assassinat de Paris, et il me plait beaucoup :

    http://debord-encore.blogspot.fr/2011/01/histoire-de-lassassinat-de-paris.html

    Histoire de l’assassinat de Paris

    Guy Debord tenait en haute estime ce livre et son auteur. Réédition discrète d’une étude longtemps tenue secrète, L’Assassinat de Paris, de Louis Chevalier, sur la réévaluation de l’habitat et de l’environnement parisien. Un rapport accablant sur les rêves technocrates de la grande peur de l’an 2000 : la mythologie du moderne selon la pensée libérale.

    « Personne ne se serait souvenu du bon Samaritain
    s’il n’avait eu que de bonnes intentions.
    Il avait aussi de l’argent. » – Margaret Thatcher

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  • step // 15.03.2013 à 22h22

    completement hors sujet :

    http://www.lemonde.fr/economie/article/2013/03/15/baleine-de-londres-l-audition-des-responsables-de-jpmorgan-tourne-au-jeu-de-massacre_1849297_3234.html#ens_id=1793281&xtor=RSS-3208

    Pendant ce temps, loin du groeland les vikings du nouveau monde se demandent si leurs implantations financières ne seraient pas que marketing fumeux ?

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  • emmanuel L // 16.03.2013 à 15h09

    Personnellement je me réincarne depuis 3200 ans, j’ai donc de très bons clichés aériens du Groënland de l’époque. En plus je parle viking donc j’étais très content de retrouver ce petit passage en V.O. de la saga d’Erik =) Si vous ne me croyez point, j’ai aussi un pote qui voyage dans le temps et qui confirmera. Il pourrait donc également se confronter à ce monsieur Allègre (qui a montré ses talents de visionnaire lors de son passage dans un ministère). Cet ami s’y connaît aussi très bien en mammouths du coup, et il pourra lui expliquer que ces animaux n’étaient pas si gras car eux avaient de grosses dépenses énergétiques et se nourrissaient sainement.
    Quand un scientifique sort de son domaine, il n’est plus un scientifique. S’il prétend prendre des positions en tant que tel il devient un usurpateur. Sérieusement, des gens croient ce qu’il dit ?

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  • Polipheme // 17.03.2013 à 00h33

    Je venais de finir Effondrement et je tombe sur cet article, merci Olivier une fois de plus. Ce livre devrait être lu par tout le monde, bien que très précis, il est passionnant et très accessible. En dehors du Groenland et des autres civilisations disparues il se termine sur l’Australie et la Chine, géant titubant en train de s’autodétruire et de ravager ses voisins pour nourrir sa croissance. Une bonne leçon sur ce qu’il ne faut pas faire si on veut laisser un avenir à l’humanité. La principale leçon est qu’il faut empêcher les lobbies industriels prédateurs de continuer à nuire.

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  • Quintus // 20.03.2013 à 17h18

    Article remarquable qui précise ce que J. Diamond raconte dans Effondrement. Le Groenland médiéval nous montre quel sort est réservé à ceux qui sont incapables de changer de paradigme de développement.

    Il ne faut pas oublier que l’Islande, plus proche voisin du Groenland, a été plusieurs fois en un millénaire au bord de l’effondrement. La déforestation et le surpâturage ont entraîné la désertification de plus de la moitié de l’île, qui s’est considérablement appauvrie à partir du XIVè siècle du fait du refroidissement climatique, de l’érosion des sols, d’éruptions volcaniques dévastatrices et de la sujétion à la Norvège puis au Danemark.

    Noter que le mont Gunnbjørn, un des plus hauts sommets groenlandais juste au-dessus de la côte sud-est, est effectivement visible du large de l’Islande, mais pas des hauteurs du nord-ouest islandais du fait de la rotondité de la Terre.

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  • Dan // 20.03.2013 à 20h56

    Pour ceux qui lisent l’anglais :
    http://pielkeclimatesci.wordpress.com/main-conclusions-2/

    Ceux qui préfèrent une traduction (automatique, pas terrible mais c’est mieux que rien !) en français :
    http://translate.google.com/translate?sl=en&tl=fr&js=n&prev=_t&hl=fr&ie=UTF-8&eotf=1&u=http%3A%2F%2Fpielkeclimatesci.wordpress.com%2Fmain-conclusions-2%2F

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  • planete // 24.03.2013 à 09h36

    merci Olivier pour ce billet si bien documenté, agréable à lire/à regarder. Je recommande aussi le livre de J. Diamond qui malgré sa taille (et quelques approximations), se lit comme un roman: on suit l’évolution de civilisations, celles qui s’en sortent, ou pas, comment et pourquoi.

    Le monsieur cité par Dan est un climato-sceptique militant. Sur l’imposture climato-sceptique, je recommande cet article de Jean Gadrey pour Alternatives Economiques. Mr Gadrey se demande comment le profane peut se faire une opinion sur un sujet scientifique aussi complexe :
    http://alternatives-economiques.fr/blogs/gadrey/2010/03/31/climato-sceptiques-contre-climatologues-ou-est-l%E2%80%99imposture/

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    • Georges // 16.01.2014 à 10h00

      Bof, vous savez lorsqu’on voit ce que peut raconter comme bêtises « skepticalscience » c’est vraiment loin d’être une référence.

      Sur les fameux consensus dont parle Jean Gadrey, lisez cette étude et vous constaterez qu’il est parfois utile de se mettre à jour :
      http://www.forbes.com/sites/jamestaylor/2013/11/20/the-latest-meteorologist-survey-destroys-the-global-warming-climate-consensus/

      allez vous accuser Forbes d’être de fervents « climato-sceptiques » au service des multinationales ?!

      Allez plutôt lire ce que publie des Think-Tanks comme le Club de Rome sur les moyens de s’unir pour agir, et vous comprendrez pourquoi et comment s’attaquer au climat est une des meilleure stratégie pour imposer un nouvel ordre mondial (où vous découvrirez que des vendeurs de pétrole peuvent parfaitement nous demander de lutter contre le CO2 ! cf. Maurice Strong par exemple qui a fait fortune dans le pétrole :
      http://climatism.wordpress.com/2013/09/17/the-creator-fabricator-and-proponent-of-global-warming-maurice-strong/)

      Avez vous déjà oublié que Al Gore avait prédit qu’il n’y aurait plus de glace en Arctique en… 2013 ? Combien de temps faudra-t-il encore supporter l’imposture de cette « pensée unique » ?

      Je ne suis ni climato-sceptique ni alignée sur le mode de pensée « consensuelle » car la science n’a jamais été faite de consensus.
      Je cherche la vérité et je souhaite débunker les sources de perturbation qui sont parfois bien loin de ce que l’on peut imaginer au premier abord. Ce n’est pas aussi simple.

      Bien à vous…

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  • ramsayer // 05.04.2013 à 12h01

    « La palinologie montre que les Vikings découvrirent un pays couvert de forêts, … ». J’ ai noté une petite erreur de frappe sur le mot palinologie qui s’écrit avec un y, palynologie. Merci pour votre travail et la redécouverte de l’épopée viking.

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  • albert // 05.04.2013 à 13h02

    La présentation faite d’allègre, pour la seconde fois, est très (trop) partisane. Ce n’est pourtant pas dans les habitudes de ce blog de manquer de nuance.
    J’ai mis un moment à la retrouver, je le sais, c’est pas le bon timing, mais je publie la réponse d’Allegre parue dans le Monde du 3 mars 2010, suite au « cent-fautes de Calude Allegre »
    _________________
    Le Monde a consacré au livre que je viens de publier – avec la collaboration de Dominique de Montvalon – une page entière. A priori, quel hommage, presque démesuré ! Hélas, cette page – tout entière consacrée à relever, à la façon d’un scribe intégriste, de supposées erreurs dans l’appareil de références et de citations – ne dit pas un mot de notre analyse de fond au lendemain de l’échec totalement prévisible et extrêmement grave du sommet de Copenhague. Pourtant, quand le doigt montre la lune, c’est la lune, on le sait, qu’il faut regarder. Mon livre dérangerait-il trop de conformismes, trop d’intérêts ?

    La vérité est la suivante : dans un nombre considérable de pays, et pas seulement dans les pays anglo-saxons, ce débat – inévitable parce que vital – est déjà engagé. Il est urgent donc qu’il s’engage en France, et sur la place publique, n’en déplaise à ceux qui tentent de continuer à en faire, au service de leurs thèses, un monopole privé et verrouillé.

    Cinq questions, au moins, se posent.

    1. Le fonctionnement du GIEC pose-t-il problème ? Notre réponse : oui, très gravement. Non seulement parce que chaque jour apporte la preuve d’erreurs scientifiques graves commises par cet organisme, mais aussi parce que son principe de fonctionnement – celui du consensus, qui passe sous silence les opinions minoritaires – est incompatible avec l’éthique de la science. Aucun scientifique ne peut accepter une vérité décidée par quelques-uns et tombée d’en haut.

    2. La planète est-elle menacée de réchauffement ? Oui, de deux ou trois degrés dans… un siècle. Mais elle est aussi, peut-être, menacée de refroidissement. Faut-il continuer à s’agiter dans des colloques sans rien faire ou faut-il, comme nous le suggérons, s’adapter à toutes les éventualités ?

    3. Le CO2 est-il une menace ? L’excès de CO2, évidemment. Et cet excès doit être combattu car, par exemple, il acidifie l’océan et, de toute manière, il est de bonne pratique d’économiser les énergies fossiles. Mais, en l’état, tout lui imputer – donc tout imputer à l’homme -, c’est s’égarer.

    4. Y a-t-il une idéologie du réchauffement climatique ? C’est une évidence. Il faut retrouver les lois élémentaires du débat scientifique – ouvert, contradictoire, sans a priori -, mais certains écologistes (ou se présentant comme tels) s’arc-boutent : hors de notre pré carré, disent-ils, point de salut. De quoi ont-ils peur ?

    5. Comment expliquer la rébellion, à Copenhague, des grands pays émergents (Chine et Inde en tête) ? Par leur refus d’un néocolonialisme rampant, adossé à de grands intérêts financiers dont l’un des principaux porte-parole est l’ex vice-président américain Al Gore. Un écobusiness qui a aussi ses pratiquants en France.

    Discutons de tout cela, qui n’est pas mince. Et voyons si le dossier climatique est ou non, pour une planète minée ici par une crise historique et le chômage, là par la famine et le manque d’eau potable, la priorité des priorités. Je dis que non. Il faut croire au progrès et en l’avenir, et l’avenir, c’est la croissance verte et l’innovation. Mais l’avenir ne se bâtira ni en circuit fermé ni avec des oeillères, encore moins en propageant la peur. En ce sens, Copenhague n’est pas un simple dérapage, mais un signal d’alarme. Il faut repartir de zéro, ou presque. C’est ce à quoi invite, entre autres, mon livre. »

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  • Dan // 02.07.2013 à 21h06

    pour les curieux sur les températures au Groenland :
    http://www.climate4you.com/images/SummitAndCulture.gif

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  • toto // 15.01.2014 à 13h33

    Article super intéressant. Merci ! En lisant votre article, je découvre que l’Amérique n’a pas été découverte par Christophe Colomb en 1492 mais par un Viking autour de l’an 1000 ; événement commémoré le 9 octobre aux USA ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Leif_Erikson_Day ) Bon, le truc, c’est qu’il ne savait pas trop où il était à l’époque… Ceci dit, Christophe Colomb non plus vu qu’il est mort en pensant avoir découvert les Indes 🙂

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  • Hans, île universelle // 20.02.2014 à 22h33

    Merci et bravo pour ce joli travail ! Ca va m’aider…. Connaissant plutôt bien la région, ça fait 15 ans que je m’escrime à expliquer que le sud du Groenland a toujours été vert, et qu’aucune des maisons des vikings de l’époque (ou ce qu’il en reste) n’est aujourd’hui « sous la glace » ! Et comparativement à l’Islande d’où Erik venait, les petites vallées du Groenland sont nettement plus fertiles (on y produit même du miel). Les sud Groenlandais d’aujourd’hui, comme il y a mille ans même si ne sont plus les mêmes, sont des fermiers.

    Pour devenir copropriétaire d’un petit coin de paradis au milieu des glaces, je vous conseille ce site : http://www.hansuniversalis.org
    Non seulement c’est gratuit, mais ça peut aussi changer beaucoup de choses !…

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