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16.septembre.201216.9.2012 // Les Crises

[Article] Sarkozy avait la direction mais pas la méthode, Hollande sait faire mais n’a pas de cap, par Marcel Gauchet

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Excellent article du Monde du 8 septembre.

Propos recueillis par Gérard Courtois et Françoise Fressoz

Qu’arrive-t-il à François Hollande ? Historien, philosophe, rédacteur en chef de la revue Le Débat, Marcel Gauchet analyse le « trou d’air » dont est victime le président de la République. A la lecture de l’entretien qu’il a accordé auMonde, on comprend que l’avertissement est sérieux.

Comment expliquez-vous la dépression dans laquelle François Hollande semble plongé ?

Il est un peu tôt pour se lancer dans des explications définitives. Le premier constat est que François Hollande est victime d’un phénomène médiatique. Ou plus exactement d’une déception médiatique qu’on pourrait résumer, un peu méchamment, ainsi : les faiseurs de roi sont aussi les « défaiseurs » de roi. C’est pour eux une manière de montrer leur pouvoir. François Hollande était le candidat des médias mais, une fois installé à l’Elysée, il les a déçus et il devient leur cible.

Pourquoi ?

Parce qu’il ne fait pas l’événement, il n’annonce pas une mesure par jour, une réforme par semaine comme le faisait Nicolas Sarkozy avec toutes les limites que l’on sait. François Hollande en a tiré quelques leçons. Mais, du coup, il déçoit dans l’autre sens : il ne nourrit pas la chronique permanente qui est devenue la règle.

Cette pression médiatique est-elle si importante ?

Oui, elle est devenue une dimension déterminante de l’exercice du pouvoir et impose par conséquent des règles implacables. Le phénomène n’est pas nouveau, mais il a changé de nature et d’ampleur depuis quelques années. La coagulation de tous les systèmes d’information en continu, sur les ondes, sur les écrans de toutes sortes et sur les réseaux sociaux a imposé la dictature de l’alerte – simpliste et émotionnelle – et fait naître des mécanismes encore peu analysés de saturation et d’oubli.

Cela suffit-il à expliquer la chute de popularité du nouveau président ?

[…]

Source : Le Monde
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58 réactions et commentaires

  • aufeu // 16.09.2012 à 04h00

    Bonjour aux lecteurs, merci Olivier pour ce Blog.
    Il me semble difficile qu’ un président Français (ou autre) puisse, a lui seul, résoudre la crise planétaire. Actuellement les fusions et acquisitions…vont bon train…On pourrait se demander a qui profite cet effondrement de l’economie mondiale? Certaines multinationales semblent très bien pouvues pour s’en sortir et se rapprocher, chaque jour, plus près du monopole mondial, et ce, dans tous les secteurs…
    En Amerique du Sud ou je vis, l’intrusion récente (depuis 2006, jusqu’a maintenant) de ces énormes groupes à ravagé les campagnes avec du soja, et du mais transgenique en expulsant les producteurs familiaux traditionnels avec la complicité de gouvernements « socialisants », des entreprises minieres au chiffre d’affaire bien supérieur au PIB du dit pays, l envahissent en jetant leurs luxueux 4*4 sur les pistes, pour prospecter les metaux précieux et moins précieux sous le couvert de socièctés ècrans au noms de chef indiens et aux sieges Anglo-Normand.
    Ici en Amerique du sud, en pleine croissance, la catastrophe écologique et sociale est majeure, les memes noms de multinationales perdurent et semblent ne pas manquer d’argent pour acheter, acheter et acheter…La terre, les sous sols, la production alimentaire. 
    Le Président François Holland est surement rempli de bonne volonté, mais il me parait difficille d’arreter la concentration hallucinante de richesses de certains groupes transnationaux, financiers ou non, qui semblent benéficier amplement de la situation mondiale actuelle. 
     

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    • Booster // 16.09.2012 à 20h30

      En Europe il en est de même, la BCE finance le rachat des actions ou dettes pourries des riches banquiers et de leur clients mega-riche(les autres leur argent sera versée sur des plans pourris) avec l’argent des classes moyennes (les 50% qui payent des impôts partout en Europe). Ainsi le grand capital va pouvoir racheter plein de bons actifs sans concurrence et ce grâce à nos impôts. Les entreprises feront faillites, et les brevets seront rachetés, ainsi que les beaux immeubles, les bords de mer, les terres agricoles, les sources d’eau douce…. C’est déjà arrivé de par le passé, et nos politiques sont tous des traitres…

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  • Leveau // 16.09.2012 à 06h53

    Mais ou est donc Superman se demande la Vème république???
    Sinon plus intelligent  y a le ping pong ou le yoyo pour passer le temps…
     

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  • yann // 16.09.2012 à 06h58

    bonjour,

     Je cite : « répartir la pénurie suppose un minimum de cohésion et de justice. Sur ce terrain, la gauche a un avantage structurel face au modèle de la réussite individuelle de la droite qui ne sait pas bien répondre aux problèmes collectifs. » depuis, 30 ans la gauche ne fait que du clientellisme bien ciblé sur les fonctionnaires, les retraités et les immigrés, il n’ y a qu’a regarder les premières hausses d’impôts et baisses de prestations pour voir les groupes de personnes touchés. » le collectif « de la gauchen’existe pas.la cohesion et la justice ce n’est pas pour les classes moyennes, les ouvriers et les entrepreneurs. les francais sont capables de faire des efforts, si ces efforts sont partagés par tous équitablement et à la hauteurs de leur capacité. Le problème de Hollande aujourd ‘hui, ce n’est pas qu’il est une mauvaise image dans la presse de niveau VSD, mais qu’il est chargé la barque fiscale sur les créateurs de richesse de ce pays (salariés du privé et entrepreneurs) .

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    • Christophe Vieren // 16.09.2012 à 20h18

      Et toujours le même poncif : les richesses d’un pays sont constitués des salariés du privé et des entrepreneurs !!!!
      Il est bien connu que le corps enseignant, le corps médical, le corps des travailleurs sociaux, le corps des magistrats, des impôts, de la police, de l’armé, des chercheurs, . . . ne produisent pas de richesses !!!
      Vive les salariés du privé sans formation, malades, non protégés par la police, ….. sauf que cela s’appelle un pays sous développé !
      Toujours cette confusion entre richesses créées et « consommées » collectivement (via les dépenses publiques dans les services publics) et des « consommations » privées (via les dépenses individuelles dans le secteur de production privée).
      La richesse c’est l’IPad 12 et un 4×4 , pas la santé, ni l’éducation, ni la justice, ….
       

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      • yann // 17.09.2012 à 07h32

        bonjour christophe,

        Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit, la fonction publique est nécessaire pour un pays développé. Comme vous le précissez : justice, santé, éducation, police. Si elle est bien organisée, elle aide à la performance économique d’un pays. Mon propos était de souligner le fait que pour l’instant les agents de la fonction publique ne sont pas touchés par les réformes. deplus, ne vous en déplaise, un pays qui n’a qu’un secteur privé dégage des richesses et l’état peut collecter l’impôt et donc peut payer ces fonctionnaires à contrario d’un pays qui n’aurait que des fonctionnaires.

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        • Bernique // 17.09.2012 à 08h12

          Si j’ai bien compris, un médecin dans un hôpital public coûte alors que celui dans une clinique privée rapporte ?

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        • Ivan // 17.09.2012 à 09h57

          « un pays qui n’a qu’un secteur privé dégage des richesses et l’état peut collecter l’impôt et donc peut payer ces fonctionnaires à contrario d’un pays qui n’aurait que des fonctionnaires. »
          Car, c’est bien connu, le secteur public ne produit pas de richesse, et, de plus, les fonctionnaires et assimilés ne paient pas d’impôt… Misère quand tu nous tiens…

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        • Christophe Vieren // 17.09.2012 à 10h49

          @Yann : tu confirmes bien ce que je dis : le secteur public crée de la richesse utile à toutes la société, consommateur, salariés, entrepreneur. C’est tout ce que je voulais dire
          Au risque de me répéter : allez imaginons un pays où la santé ne serait plus un service public mais serait produit par le privé, et les automobiles un service public (on pourrait utiliser gratuitement les automobiles). Pour sûr que les gens paierait pour se soigner. Comme il y aurait de la TVA sur les soin, cela apporterait des recettes à l’état qui pourrait fabriquer les voitures et en assure la distribution. Du coup, selon toi, vu ce nouveau mode de financement, les voitures ne seraient plus des richesses (puisque plus produite par des entrepreneurs mais par l’Etat) et la santé en deviendrait une. Richesse n’est pas synonyme de valeur monétaire. Richesse est tout ce qui apporte du bien être aux citoyens, de manière directe ou indirecte.

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          • yann // 18.09.2012 à 20h55

            @ christophe,

            « tu confirmes ce que je dis » : c’est toi qui me fait dire des choses que je n’ai pas dites, sinon je pense qu’on est d’accord sur le font, la valeur des choses n’est pas que financière, mais l’état lui pour se payer à besoin d’argent sonnant et trébuchant et non pas de concepts philosophiques.

            @ Ivan

            non un fonctionnaire ne cré pas de richesse dans la définition marchande de l’économie (récolter des impôts ne cré pas de richesse, rendre la justice ne cré pas de richesse, apprendre à lire ne cré pas de richesse).
            de plus un fonctionnaire paie des impôts avec l’argent que lui a versé l’état en salaire. l’argent du dit salaire vient des taxes collectées sur le secteur marchand. si tel est le contraire, l’union sovietique devait être une puissance très riches.

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          • Mathieu // 19.09.2012 à 14h19

            Yann,

            je pense franchement que tu as tout faux sur ce coup-là.

            Prenons deux sociétés comme GdF et Suez avant leur fusion. Suez est 100% privée, GdF 100% publique, elles sont actives dans +/- les mêmes métiers. J’imagine que toutes les deux, pour toi, créent de la richesse. L’état perçoit d’ailleurs des impôts (sur les salaires versés, comme sur les profits) au sein des deux entreprises.
            Donc ce n’est pas le type d’actionnariat (privé ou public) qui détermine si une organisation est créatrice de richesse ou pas.

            J’imagine qu’une école privée crée pour toi de la richesse (les parents paient le services, il y a un impôt prélevé lié aux salaires et au bénéfices éventuels). Quelle est la différence entre une écolé privée et une école publique? C’est la manière de la financer. Dans une école publique, c’est l’ensemble de la population du pays qui finance, dans une école privée, c’est les élèves (et leurs parents) de cette école-là. Finalement, ces deux écoles ne diffèrent que par la réponse à la question « qui paie? ».
            Est-ce que cela veut dire que l’une crée de la richesse et l’autre pas. Si tu répond oui, cela devient difficile à comprendre. Supposons qu’un philantrope (ou un fou) paie intégralement les frais de l’école privée. Est-ce qu’elle crée encore de la richesse?

            Finalement, dans le cas de l’école, il veut beaucoup mieux regarder du côté du service rendu (apprendre à lire), et pas qui paie pour le service. C’est cela qui détermine ce qui crée la richesse ou pas. Creuser un trou et le reboucher juste après, cela ne crée pas de richesse, même si c’était un service rémunéré, avec paiement d’impôt et tutti quanti.

            Evidemment, en pratique, la plupart des choses qui sont achetées créent de la richesse (parce qu’il y a qqn qui l’achète, donc qui lui confère une certaine valeur). Mais à l’inverse, il y a des services financés par la collectivité et gratuits pour les utilisateurs qui créent de la richesse!

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          • Deres // 21.09.2012 à 01h16

            Vous vous trompez de débat. La fonction publique crée effectivement de la richesse. D’ailleurs c’est pour cela que certains services peuvent aussi bien être privés que public (hôpital/clinique, police/agents de sécurité, …). La grosse différence est que quand un service est privé, il est condamné à la rentabilité donc à accorder ses dépenses au services réellement rendus. En étant obligé de trouver des clients désireux de payer le service, il s’instaure une rétroaction bénéfique. Un service publique, n’étant pas soumis à cette rétroaction va beaucoup plus facilement dériver dans des travers bureaucratique, de services inutiles de paperasse ou de luttes internes. C’est pour cela que les libéraux veulent tous privatiser sans limite, en constatant ce travers mais en ne l’expliquant que rarement. Il est cependant à noter que certains services publics quand ils sont bien gérés peuvent être efficaces et peu coûteux. Mais l’expérience à prouver que tôt ou tard en l’absence de garde fous, ils sombreront dans les erreurs habituelles. A noter également que les travers des services publics peuvent se retrouver facilement dans le privé, surtout au niveau des grosses sociétés. C’est pour cela que la concurrence est si importante. Une société qui arrive à se créer un monopole, obtient une clientèle quasi captive, ce qui lui permet en grande partie de détruire son obligation d’efficacité. En son absence, elle sombre inexorablement avec les symptômes habituelles (encadrement excessifs, services se dégradant, manque d’innovation, …). L’Etat est donc essentiel et son rôle majeur est d’empêcher que les sociétés privés arrivent à créer des monopoles de fait. On en est bien loin chez nous où malheureusement, l’Etat et les grands groupes travaillent souvent main dans la main. Les oligopoles ou les entendes cordiales sur certains marchés sont alors inévitables.

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          • Mathieu // 21.09.2012 à 09h40

            @Deres

            Il faut nuancer: d’innombrables études démontrent que certains services (comme les soins de santé) sont rendus beaucoup plus efficaces lorsqu’ils sont publics, et non privé. Par exemple, la plupart des pays européens ont des budgets en soin de santé (en % du PIB) bcp plus faibles que celui des US, mais avec des résultats (espérance de vie) bien meilleurs (même en corrigeant pour des facteurs comme l’immigration, l’éducation, etc…).

            L’explication tient dans le fait que pour les soins de santé, les compagnies privées dépensent un argent fou à essayer de détecter quels sont les patients qui ont le plus de chance d’être malade, en procédures judiciaires pour ne pas payer, etc…, dépenses auxquelles un système public ne doit tout simplement pas faire face.

            Dans d’autres domaines, le privé est également lourdement handicapé par les dépenses substantielles en marketing nécessaires dans un système concurrentiel. Un monopole public ne doit tout simplement pas faire ces dépenses. J’ai travaillé chez Suez (100% privé, avant la fusion avec GdF), et j’avais dû faire la valorisation du réseau de distribution de la ville de Metz (qui allait être privatisé). Je peux vous dire que le résultat de l’étude en interne était : coûts de GdF-Suez = coûts de l’opérateur public + coûts de marketing. On ne voyait absolument pas où notre société privée allait pouvoir être plus efficace que l’opérateur public.

            Donc il est simplement faux d’affirmer: privé=efficacité, public=gaspillage. Tout dépend du type d’activité. Il faudrait peut-être aussi réfléchir à la question: comment rendre plus efficace le service public (au-delà de la privatisation)? Une indépendance vis-à-vis du politique est certainement nécessaire, de même qu’un conseil d’administration critique.

            Attention, je pense personnellement que certains domaines de l’activité économique sont beaucoup mieux gérés par le secteur privé. Cela dépend du secteur…

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          • Christophe Vieren // 21.09.2012 à 11h22

            Sans oublier, souvent, les coûts qui n’existent pas dans le cas d’un « monopole » public : actionnaires à rémunérer, marketing (50% du prix de vente d’une chaussure Nike), structures multiples. Sur ce dernier point, notons l’absurdité des 3 réseaux d’émetteurs de téléphonie sans fil. N’eut-il pas été plus pertinent de créer un réseau unique public (même si géré par délégation de service par le privé) pour le « transport des ondes » (comme pour RFF pour les voies ferrées, ou RTT, ou ERdF, ….) ? Et concernant les autoroutes, avez-vous vu les coûts baisser ? Auraient-elles été déficitaires au mêmes tarifs – si c’étaient le cas – lorsque publiques ?
            En résumé : y a du bon et du mauvais selon les secteurs. On constate tout de même qu’aucun pays de l’OCDE, à ma connaissance, ne possède pas de système d’éducation publique (le pb du statut de ses agents est un autre débat). Vestige du passé « socialiste » ? Ou évidence que l’éducation doit désormais être considérée comme un pouvoir régalien (décentralisé ou pas), car d’utilité publique, au même titre que l’ordre la justice et la levée de l’impôt ? Demain certaines catégories de banques ?

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  • wagrez // 16.09.2012 à 07h10

    Article intéressant.
    Deux points sur lesquels je ne partage pas complètement le point de vue de l’auteur:
    – « Sarkozy avait la direction ». C’est à la fois vrai et faux, je m’explique. Au début de son mandat Sarkozy a suivi une politique de relance par l’offre (baisse des impôts, des dépenses publiques) peut-être en admirateur de Bush. Mais ce n’était pas forcément une conviction profonde d’où le début de revirement en fin de mandat. Un commentateur a dit un jour: « Sarkozy est un avocat, pas un architecte. Il prend un dossier, le traite puis passe à autre chose ». Je suis davantage favorable à cette interprétation de la méthode Sarkozy. Par contre, et là je partage le point de vue de l’auteur, il semble Hollande n’ait pas la direction (ou ne veuille pas l’indiquer). C’est très décevant de la part de quelqu’un qui s’était préparé à devenir président depuis très longtemps. En fait, il s’était bien préparé à le devenir, en fin politique, pas à l’être.
    – « échec de l’Europe libérale ». Là encore vrai et faux. L’échec de l’Europe est du au libéralisme dans le cadre d’une simple union économique, puis monétaire. Il aurait fallu faire l’union politique d’abord. Ce n’est pas le libéralisme qui est la cause de nos problèmes, c’est l’absence d’union politique.

    Enfin je partage le point de vue de l’auteur sur les syndicats français dont la virulence de leurs revendications est inversement proportionnelle à leur représentativité. L’un étant la cause de l’autre. Leur inaptitude à négocier (mode de fonctionnement de la CGT) les a rendu totalement inefficaces.
     

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    • Christophe Vieren // 16.09.2012 à 20h28

      Le problème de Hollande, et du PS, s’est qu’il doit s’attaquer à son ennemi sans nom et sans visage : la finance (entre autres ennemis européisé voire mondialisé). Et que s’y attaquer seul dans la zone euro voire dans l’UE est mission impossible. Sans moyens, pas de résultat. C’est simple.
      Donc soit on temporise quelques années en attendant une europe politique avec un vrai budget. Pour cela, faudrait tout de même un minimum demander l’avis de peuples qui sont un tantinet échaudés par les promesses faites sur les bienfaits de l’Europe depuis 30 ans. Soit on fait cavalier seul. Il semble que le PS, après n’avoir pas renégocié comme en 1997 le Traité européen, ait choisi la première solution. D’où cet apparent manque d’action et le reniement de ses promesses « révolutionnaires » préélectorales.
       
       

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  • Valérie // 16.09.2012 à 07h18

    La 1ère partie de l’interview m’a laissée sceptique. J’ai eu l’impression d’une vieille grille de lecture des problèmes. Hollande, qui baisse les taxes sur l’essence et qui base tout sur une promesse de retour de la croissance, aurait « une excellente perception des problèmes » (sic) ! Il faut le dire vite…

    Et puis ces deux phrases 

    « où le retour des vaches grasses n’est pas pour demain et où il ne sera jamais plus possible de jouer comme avant. » et  » répartir la pénurie suppose un minimum de cohésion et de justice. » 

    me font penser qu’il y a une certaine prise de conscience, qd même, cela va dans le bon sens. Si la crise était uniquement financière, après 4 ans on en verrait le bout ! Je crois que le jour où la majorité de la population comprendra que le retour de la croissance est une chimère, que nous sommes aux limites « écologiques » du système depuis un moment déjà, et que les moyens de faire de la croissance « artificielle » sont en bout de souffle eux aussi (endettement, financiarisation de l’économie), ce jour là on aura fait un grand pas !

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  • Letaulier // 16.09.2012 à 08h32

    il y a un truc que j’ai du mal à comprendre, comment peut-on dire de Sarkozy qu’il « avait le cap » alors que tout le monde sait que c’était la pire des girouette qu’on ait eu.
    Un simple exemple, la taxe Tobin. Un jour c’est une taxe stupide car « on vit dans un monde ouvert et les capitaux vont fuir la France avec ce genre de taxe » et le lendemain c’est « une évidence face à la finance folle ».
    Hollande, il est bien obligé de suivre la même politique que SArkozy sauf qu’il ne peut pas l’avouer.

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    • Leveau // 16.09.2012 à 09h14

      parce que le savoir faire, le professionnalisme en politique consiste à faire passer une girouette pour un aigle. Magique tour d’illusionnisme.
      même les gamins au cirque savant que les clown redeviennent monsieur tout le monde après le spectacle!
      mais bon, les grandes personnes ne voient qu’un chapeau là où il y a un boa qui mange un éléphant!!! c’est d’ailleurs peut être pour ça qu’ils avalent aussi facilement les couleuvres (rofl)
       

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    • Thomas // 16.09.2012 à 11h56

      Bonjour,
       
      Je pense que c’est une maladresse. Sarkozy n’avait pas le cap, mais un cap. Même s’il se contredisait perpétuellement, il n’en reste pas moins qu’il avait son projet, et donc son cap.
      Après, on y adhère ou pas, bien sûr…

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      • Letaulier // 16.09.2012 à 12h23

        C’est vrai que quand le gars dit « le » cap beaucoup ici on cru que cela signifiait le bon cap alors qu’en fait il veut seulement dire son cap.
        Par contre je ne vois pas très bien quel était son projet. Des gens comme Thatcher ou Reagan avaient un projet (J’ai une idée et je fais tout pour la mettre en œuvre). Sarko c’était plutôt j’ai une idée, merde il y a 3 taxi qui bloque la rue Georges V donc je remballe mon projet.

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        • G L // 16.09.2012 à 20h38

          « Par contre je ne vois pas très bien quel était son projet. »

          Sur le fond le projet de Sarkozy c’est le laisser faire. Ça laisse bien sur énormément de « détails » à régler. l’Europe restreint la marge de manœuvre, c’est parfois confortable mais pas toujours. 

          L’essentiel est que ceux qui sont touchés par la pénurie s’y habituent progressivement, sans trop de casse. 

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      • Christophe Vieren // 16.09.2012 à 20h32

        Le cap de Saarko par denis Kessler, ex numéro 2 du Mdef (2007, Challenges) :
         »
        Les annonces successives des différentes réformes par le gouvernement peuvent donner une impression de patchwork, tant elles paraissent variées, d’importance inégale, et de portées diverses : statut de la fonction publique, régimes spéciaux de retraite, refonte de la Sécurité sociale, paritarisme…
        A y regarder de plus près, on constate qu’il y a une profonde unité à ce programme ambitieux. La liste des réformes ? C’est simple, prenez tout ce qui a été mis en place entre 1944 et 1952, sans exception. Elle est là. Il s’agit aujourd’hui de sortir de 1945, et de défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance ! »
        L’article complet sur mediapart :
        Denis Kessler : « Il s’agit de défaire méthodiquement le programme du CNR »
         

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  • Casquette // 16.09.2012 à 10h34

    Quand Marcel Gauchet tente d’aborder la question européenne le journaliste dévie automatiquement sur le style , la popularité et l’image d’Hollande , notre presse est vraiment d’une nullité…
    A propos de la social-démocratie Gauchet fait une excellente réflexion qui aurait vallu la peine d’être approfondie : est-il possible d’adapter la social-démocratie à la mondialisation  ?
    Au siècle dernier il était encore possible à un Etat de négocier avec les entreprises et les banques ,puisqu’elles étaient à portée de main…50 ans plus tard le pouvoir de négociation n’est plus vraiment ce qu’il était !
    Le modèle social-démocrate est complètement périmé !Ce qu’ont bien comris les Attali & co, qui souhaitent instaurer une « gouvernance mondiale » (rien que ça).

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  • Téji // 16.09.2012 à 10h56

    « Cette pression médiatique […] est devenue une dimension déterminante de l’exercice du pouvoir »
    Elle ne l’est devenue et ne le reste que par le jeu, pour ne pas dire l’intérêt, des médias eux-mêmes, qui ont pour la plupart perdu la notion d’analyse, restent dans la présentation sensationnelle, et tombent dans le « tout tout de suite »…
    C’est ce qui fait la différence entre le politicien et le politique.
    Il est indéniable qu’il faudra du temps et de profonds changements.
    Ceci, en dehors de tout lien avec la personnalité ou les manières de Hollande ! 

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  • Patrick-Louis Vincent // 16.09.2012 à 11h10

    « Au fond, son intelligence le dessert. Un esprit sommaire et fonceur serait plus compréhensible par l’opinion »

    HA Ha ! Gauchet a trouvé ce qui ne va pas. Hollande est trop intelligent ! Les Français ne le méritent pas. Un fort en gueule serait mieux.

    Le dernier parapgraphe, en revanche, me paraît juste. Hollande connaîtra un moment de vérité, quand il sera dos au mur. En 2014 probablement, quand les indicateurs auront montré que, fin 2013, nous ne sommes pas à 3% de déficit, que la croissance est négative, que le nombre de chômeurs aura augmenté de plusieurs centaines de milliers de personnes. C’est là que nous verrons si Hollande a du courage, comme le dit Gauchet, et s’il est si intelligent que cela. 

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    • Marcus // 16.09.2012 à 18h32

      La guerre (ou les guerres) attend Hollande comme elle nous attend tous !
      Pour perler vulgairement je pense que ça va péter de partout et que les sujets ne manquent pas. Chaque jour un nouveau sujet …
      Nous sommes dans une période d’avant-guerre.
      Les « zélites » mondiales ont déjà programmé le pb de la dette et bien d’autres choses.
      Au plaisir de vous lire.
      Pardon pour mon message pessimiste mais je le crois assez réaliste.
      Bien amicalement.
      Marc
       

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      • Patrick-Louis Vincent // 16.09.2012 à 18h59

        Bonjour Marc. Content que tu aies repris le dessus.

        Je me demande si la guerre que l’on voit poindre au Proche et Moyen-Orient n’est pas programmée pour justifier la planche à billets, et ensuite, faire avaler l’hyperinflation qui s’en suivra.   

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        • Marcus // 16.09.2012 à 19h43

          C’est toujours un plaisir de te lire, je me sens plus intelligent !
          Nos appréciations se complètent, mais je te rassure ça fait 5 ans que je prévoie une attaque sur l’Iran et on attend toujours …
          Et merci à Olivier qui permet ce genre de discussions même si je n’interviens pas trop (pb perso).
          Bonne fin de WE.
          Marc

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      • Booster // 16.09.2012 à 20h40

        Je vous suis totalement là-dessus, d’autant plus angoissant quand on a de jeunes enfants, pas d’argent de côté car tout passe dans l’acquisition de notre petite maison mitoyenne, sans jardin pour faire pousser des légumes….. Nous avons dépassé les 40 ans….

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    • Delphin // 17.09.2012 à 10h19

      « que la croissance est négative,  »
       
      Ca se nomme alors récession.
       
      L’idéologie de croissance avait tellement imprégné les esprits que certains étaient dans l’incapacité de s’extraire de ce prêt à penser martelé par l’armée de communicants et de suiveurs du puissant monde économique et financier.
       
      Ils en venaient même à s’approprier des expressions aussi comiquement absurdes que « croissance négative », « bouclier fiscal », « règle d’or »  sans sembler remarquer la négation d’intelligibilité dont elles étaient porteuses.
       
      Delphin 

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  • Leveau // 16.09.2012 à 11h31

    Le petit coquin! je le voit bien le soir avec Valérie faire son petit trade sur des valeurs baissières. 
    moi, j’me bille plus, ces mecs là sont redoutables! et de toute façon le monde pourra bien s’écrouler qu’ ils n’y seront pour rien.
     

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  • DAN // 16.09.2012 à 12h54

    Il est trop facile critiquer le président Hollande mais dans quel état Sarhozy a laissé la France ? Ce n’est pas en quelques mois que l’on peut faire des miracles ! Pour l’instant le président Hollande n’a pas brader 600 tonnes d’or , il a eu le courage de mettre fin à l’aventure Afgane . Aujourd’hui la classe aisée  qui s’est bien enrichie sous sarko est contre lui etc …..ce sont de bons français ! Je pense qu’i serait plus intelligent dans ces moments si difficile de faire l’unité et de contribuer à la grandeur du pays !

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    • Surya // 16.09.2012 à 14h05

      Je suis assez d’accord; cette histoire de 600 tonnes vendues; on va le payer un de ces jours…

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      • Bernique // 16.09.2012 à 22h09

        Et en plus vous oubliez la soulte EDF, la vente des autoroutes (un truc qui rapportait 6% net avec une productivité de limaçon); la main basse sur le fond Jospin pour les retraites (30 milliards quand-même) les boulets de la défiscalisation immobilières Scellier et autres (neuf ans en extinction progressive sur le Scellier et plus pour le PTZ)… Plus les « cadeaux » fait aux héritiers (ceux qui en ont le plus besoin c’est sûr). Sarko ça vraiement été du grand n’importe quoi pourvu que ça passe au JT.

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    • Patrick-Louis Vincent // 16.09.2012 à 19h11

      Pour les 600 tonnes d’or, ok, ce fut une connerie. Le retrait d’Afghanistan était déjà décidé par Sarkozy. Le fait de l’avancer d’un an complique la tâche des états-majors pour rappatrier les troupes dans de bonnes conditions de sécurité.
      Quant à la grandeur du pays, j’ai failli m’étouffer ! La grandeur de la France s’est fondue dans deux guerres mondiales. Les efforts de De Gaulle n’auront pas suffi à la lui rendre. Aujourd’hui, Sarkozy, comme Hollande, sont des laquais des Etats-Unis. On l’a bien vu pendant la guerre de Lybie, où nous avons perdu notre âme. On le voit encore en Syrie où nous ne faisons que suivre les ordres de l’oncle Sam.

      Je vois que tu as encore des illusions sur le président de la Corrèze. Je te les laisse et on en reparle dans un an. 

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  • Derek // 16.09.2012 à 16h27

    Analyse intéressante qui rompt un peu avec le Sarko bashing que les médias nous ont servi pendant des mois (pour l’anecdote, Hollande avait 100% des voix des élèves lors d’un sondage effectué dans la première école de journalisme, je ne me souviens plus du nom, lors du deuxième tour de l’élection présidentielle, 100% !).
    Malheureusement, je ne suis pas sûr que Sarkozy avait un projet, pas plus qu’Hollande n’en a un aujourd’hui. Du moins, j’ai bien peur que leur seul projet à tous les deux soit celui d’être élu ou réélu en soignant leur électorat de référence, commerçants et PME pour Sarko, fonctionnaires pour Hollande.
    A défaut de projet, les deux ont une culture : sociale démocrate pour Hollande, indéniablement, un peu libérale (pas beaucoup) et atlantiste pour Sarko. Dans les deux cas, les logiciels associés ne me semblent pas à la hauteur des enjeux actuels.
    A la limite, j’ai beaucoup plus de respect pour Draghi et Bernanke : pas sûr que leur potion soit la bonne, mais au moins, ils ont une vision et utilisent des outils un peu « out of the box » qu’ils se sont créés. Ca ne suffira pas, c’est bien aux politiques de prendre le relais des banquiers centraux  et de proposer quelque chose. Hélas, je n’ai pas l’impression que les dirigeants actuels aient compris le sujet.
    Quand, je vois que les seules actions de Hollande ont consisté jusqu’à présent à décourager ceux qui créent la richesse, les entrepreneurs, et à préserver le poids exorbitant du secteur public, je me dis qu’on n’y est pas encore …
    On ne sait jamais, peut-être qu’il va se révéler lors du moment de vérité que prévoit M.Gauchet. Franchement, j’aimerais bien … 

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    • garrigue // 17.09.2012 à 05h44

      Comme l’a fort justement écrit plus haut un autre contributeur, ne ranger dans les « richesses » que ce que produisent où fournissent les entreprises me paraît bien réducteur. Et puis surtout, lorsque nous entendons les hérauts médiatiques de la pensée unique nous servir leur triste soupe, ne JAMAIS oublier  de remplacer « richesses » par ce que ce mot signifie vraiment pour eux : « profits ».

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  • cécankonvaoù // 16.09.2012 à 19h09

    C’est bien joli de dire que Hollande n’a rien fait. Mais nous la masse, le peuple français, le peuple européen, est ce que nous sommes prêt à accepter les bouleversements nécessaires, à renoncer à nos petits privilèges de nantis? 
    Comment réagirions nous si demain il prenait des mesures radicales pour transformer notre société de privilégiés, de consommateurs, de rentiers, de pollueurs, d’assistés  ?
    On a déjà du mal sur ce blog à  trouver 3 personnes du même avis sur le « cap » à suivre, et on demande à Hollande de faire une politique pour 60 millions.
     Hollande est à la tête d’un super tanker qui à besoin d’un peu de temps pour changer de direction. N’en déplaise aux médias et aux gens pressés.

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    • wagrez // 16.09.2012 à 19h15

      Remarques assez justes.
      Mais sans que la direction du super tanker ait changée de façon sensible, le capitaine pourrait dire quel est le nouveau cap. Et là, il n’y a pas besoin de délai. D’autant que, politiquement parlant, il vaut mieux annoncer les mauvaises nouvelles assez rapidement.

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    • Patrick-Louis Vincent // 16.09.2012 à 19h33

      Mais Hollande ne changera pas de direction. Pour cela il faudra qu’il est vision du futur. Hollande est socialiste. Le parti socialiste a été 10 ans dans l’opposition. Hollande en fut l’un des dirigeants. L’on ne va pas nous dire qu’il n’a pas eu le temps d’élaborer une stratégie pour le jour où il serait au pouvoir. Mais il n’y a aucune stratégie de sortie de crise au PS.

      Pourtant, sur les dépenses du secteur public, il y aurait beaucoup à faire : réduire les régions de moitié, supprimer le sénat, supprimer les départements et les cantons, réduire de moitié le nombre de députés, supprimer 100 000 fonctionnaires.

      Et sur l’Europe (puisque les socialistes sont pro européens) : proposer à nos voisins un gouvernement fédéral avec, à sa tête, un président élu au suffrage universel dans les 27 pays de l’union, renforcer les pouvoirs du parlement. Même si l’on est contre de telles propositions, l’on se dirait : ah! voilà un président qui a desidées et qui se bat pour les mettre en place ; ah! voilà un président qui veux faire bouger les lignes.

      Mais là, rien. Hollande passe son temps à gonfler le torse à la télévision en promettant qu’il mettre en place des commissions, des observatoires ; il désigne des personnalités pour écrire des rapports. Tout cela veut dire qu’il n’a aucune idée personnelle à faire valoir ou bien qu’il n’a pas le courage d’affronter l’opinion sur les changements qu’il faut apporter pour moderniser notre pays et l’Europe. 

      Ce n’est pas en prenant le train au lieu de l’avion pour aller à Brégançon passer ses vacances, alors qu’il n’a pas encore commencer à travailler, que les réformes se feront.

      Sarkozy, bien souvent (mais pas toujours) s’agitait au lieu d’agir. Mais Hollande, lui, fonctionne au lieu d’agir. Il est le premier fonctionnaire de France.        

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      • wagrez // 16.09.2012 à 19h43

        Moi je dirais un million de fonctionnaires sur cinq ans. Cela représente un gain de productivité de 4% par an. C’est un effort, mais il y a tellement de gras dans la fonction publique, que c’est certainement faisable. Mais ce n’est pas populaire, en particulier chez les fonctionnaires.

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        • garrigue // 17.09.2012 à 05h59

          Non non … un million c’est trop peu. Il faut tabler au moins 10 ou 15 millions. On va se faire pas loin de 38,76% en gain de productivité (rraaahh lovely) !!! (faudra expliciter ce que productivité peut signifier pour une infirmière ou un instituteur).

          Et alors le mieux serait de les virer carrément tout de suite, en leur interdisant l’accès à pôle emploi pour ne pas gonfler les chiffres du chômage. C’est vrai quoi … ces saligots de fonctionnaires qui se la coulent douce sur le dos des gentils entrepreneurs … et en plus c’est tous des gauchistes !

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        • Christophe Vieren // 17.09.2012 à 10h41

          23% de mauvaise graisse, bigre. Même Sarko ne l’a pas révé.
          Et où est-elle ? Chez les enseignants ? Les assistantes sociales ? Les infirmières ? Les magistrats ?
          Réduction de 1 million par an ? Cette solution miracle a-t-elle était mise en pratique quelque part ? Ah si à Cuba je crois (500.000 en 6 mois) !
          Il me semblerait plus intelligent, vu qu’il y a déjà 4 millions de chômeurs, si il y a de la mauvaise graisse, de la redéployer – après formation éventuelle – là où il y a de réels besoins (aide aux personnes âgées, environnement, éducation, …).
           

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      • Leveau // 16.09.2012 à 19h53

        l’Histoire retiendra que Hollande fut le Louis XVI du 21ème siècle!

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  • eudops // 16.09.2012 à 19h35

    A la limite, j’ai beaucoup plus de respect pour Draghi et Bernanke : pas sûr que leur potion soit la bonne, mais au moins, ils ont une vision et utilisent des outils un peu “out of the box” qu’ils se sont créés
    Excellent outils en effet ,on fait tourner la planche à billet,on crée de l’argent sans valeur;une fausse richesse qui finira par créer cette fameuse hyperinflation et finira par ruiner les bons pères de familles qui croient encore à la solvabilité de banques et des assurances.
    Ou est donc passé le plan de campagne de Hollande et ces fumeuses promesses comme la séparation des banques de dépôts et d’affaires…..sans parler du comportement de Montebourg où comment retourner sa veste sans vergogne.
    Sarkozy avait un cap en effet, celui de l’enrichissement personnel et la préservation de son clan de richissimes,voir la multitude d’affaires que l’on aimerait bien que les juges Van Ruycbeck et Gentil devraient mener à leur terme si la démocratie est encore un de nos piliers.

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  • Renaud Laillier // 16.09.2012 à 23h03

    Eh oui SarkHolande ou pas, c’est sans intérêt, ni d’aucune portée. On le voit de plus en plus nettement, car ce fait d’affaiblissement chronique du politique a commencé à être visible dès la fin des années 70, et fut palpable dès les années 80, et cela s’est confirmé sans cesse. Les nations et leurs personnels politique deviennent à vue d’œil les concièrges des multinationales ou transnationales entièrement mondialisées. Quelle misère pour un pays comme la France où ses citoyens sont poutant ponctionnés par l’État de plus de 50% de prélevements ! Mais où cela va-t-il ?? Soit plus de 6 mois de temps par an au « service » (quel service???) de l’ « État »!! Pour un État devenu concièrge des biens, comme un syndic mondialisé dont l’ « Europe » est un élément et dont la France fait partie. Entre autres, combien de temps allons nous garder encore les acquis sociaux (??) existant depuis l’après guerre ?
    Je crois que dans les commentaires ci-dessus c’est le tout premier, Aufeu, qui est le plus proche du réel. En effet, à l’appui, je reviens tout juste de l’étranger (enfin tant que ça s’appelle comme ça), hors d’Europe, l’on constate que, comme en « Europe », le « marché » est l’instance suprême de décision, la divinité de service, car il apparaît que les structures héritées de l’époque pré-capitaliste ont, semble-t-il, disparues.
    Nous retardons d’une guerre à nous appliquer à examiner le politique. Il n’a presque plus prise sur rien jusqu’à en être dérisoire.
    Le cas de l’ « Europe » et ses calamités comme l’euro parle maintenant de lui-même. L’Europe du Sud va finir achetée par l’argent mondial en partie souché en Europe du Nord et devenir un espace à vendre acheté à très bas prix par des nordiques faisant d’exellentes affaires cherchant à s’acheter du soleil. C’est un véritable drame silencieux, une fin de civilisation. Voilà où nous mène, sans guerre, dans la paix et la démocratie, la toute puissance délétère du bilan des banques. Rien n’y résiste, surtout à la longue, ce qui est le but reherché par le sytème financier.
    Je souhaite vraiment me tromper.

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    • Christophe Vieren // 17.09.2012 à 11h03

      @Renaud a écrit « Quelle misère pour un pays comme la France où ses citoyens sont poutant ponctionnés par l’État de plus de 50% de prélevements ! »
      Non, selon Piketty et Saez, le taux de prélèvements obligatoires (à ne pas confondre avec les dépenses publiques qui effectivement dépasse 50% du PIB mais qui compte deux fois où plus les mêmes choses) est situé entre 40% pour les 10 % les moins riches, de 37% pour les 0,1 % les plus riches d’environ et 45-48% pour les autres. En savoir plus : Préjugés sur la fiscalité et les impôts
      Et pour savoir ce qui en est fait, un résumé ici (avec lien sur document officiel détaillé) : Préjugés sur les dépense publiques
      Maintenant, rien ne t’empêche de penser que tout ou partie de ces services ne valent pas les sommes qui y sont consacrées. C’est tout à fait possible. La réponse dépend beaucoup de l’utilisation des services publics (prestations sociales, scolarisation des enfants, santé de la famille, utilisation des voies de communications, …)  Mais c’est un autre débat.


      (source : calculs effectués par les économistes Saez, Landais et Piketty à partir des données INSEE).
       

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      • Patrick-Louis Vincent // 17.09.2012 à 11h23

        A lire et à déguster, surtout par notre jeune blogueur qui parlait de la grandeur de la France !
        http://institutdeslibertes.org/2012/09/16/contre-attaque-des-oints-du-seigneur/

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      • Patrick-Louis Vincent // 17.09.2012 à 11h36

        Oui, mais le calcul est tronqué. Il ne faut pas seulement regarder les impôts directs, mais l’ensemble des prélèvements « OBLIGATOIRES » : impôts directs, TVA, prélèvements sociaux, CSG, CRDS, impôts fonciers, impôts locaux, taxes diverses sur l’essence, le tabac, l’alcool, droits de mutation, droits de succession, impôts sur les plus-values, redevance télé, et j’en oublie très certainement, plus une multitude de petites taxes qui passent inaperçues, petits ruisseaux qui font de grandes rivières.

        Qu’on le veulle ou non, l’on travaille 7 mois de l’année pour l’état, et bien davantage les années où l’on doit déménager sa résidence principale. 

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  • Patrick Luder // 16.09.2012 à 23h24

      
    Ne pas faire le jeu des médias est le seul moyen de faire son propre jeu !!!
      
    Un gouvernement, quel qu’il soit, peut bien tomber dans l’oubli médiatique => au final seul le chemin parcouru pourra être reconnu !!!
      
    La cote de popularité d’un gouvernement ne se mesure pas à quelques mois du début de son mandat, mais à l’heure du bilan général … et si des mesures impopulaires auront permis de sortir de l’ornière, le but sera pleinement atteint.
      

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  • Patrick Luder // 16.09.2012 à 23h35

     
      
     
    Les crises sont à ce point imbriquées et perverties, que seul un grand projet d’avenir commun, pourrait donner de nouvelles bases permettant de faire table-rase sur les dérives passées et actuelles.
     
      
     
    Inutile toutefois de fantasmer, la recherche de sortir des crises est engluées dans son propre fondement. Economistes financiers et politiques sont trop plongés dans les problèmes pour garder une liberté d’esprit et d’innovation. Enfin, on peut toujours essayer de rêver   😉
      

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  • Christophe Vieren // 18.09.2012 à 19h07

    ERRATUM : il semble que les anciens liens « Répondre à  » qui arrivaient dans nos messageries ne correspondent plus aux anciens. D’où mes deux dernières réponses ci-dessus qui n’ont rien à faire là, ni même dans cet article. Il semble également que certains commentaires aient disparu (peut-être les derniers arrivés dans notre messagerie alors que le site était fermé). Désolé !

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  • Un_passant // 20.09.2012 à 17h46

    Bien entendu les services publics sont nécessaires MAIS, a-t-on besoin de ces instituts qui se font concurrence? Que dire des agences d’état dont certaines semblent plus être une gabegie constitutionnellement que quelque chose de pertinent et d’utile? Que dire de nos plus de 36 000 communes qui représenteraient… 50% du total des communes de l’UE? Que dire des échelons administratifs : Commune, Communauté de Communes, Canton, Département, Région dont les prérogatives se télescopent, les responsabilités diluées, les postes marqués par un népotisme marqué, quand les prérogatives de ces échelons ne se télescopent pas avec des Instituts nationaux!

    Que l’on ait des fonctionnaires, d’accord, mais le népotisme est-il normal? La dilution des responsabilités est-elle normale? L’absence de transparence est-elle normale? La progression à l’ancienneté SANS critère de mérite? En Suède, 70% de la fonction publique est en fait non statutaire, elle relève du droit privé. Est-ce que tous les statuts distincts sont normaux? Est-ce que les 400 niches fiscales sont normales? Est-ce normal que les fonctionnaires, à poste similaire, ne cotisent pas exactement comme un salarié du privé? Est-ce normal qu’à poste similaire, un fonctionnaire ait toutes les chances de partir plus tôt à la retraite?

    Je ne suis ni contre l’état, ni contre les fonctionnaires, je suis contre les régimes d’exception. Aucun n’est légitime, sauf cas vraiment exceptionnel.

    Concernant la retraite : le devoir de contribuer au fonctionnement de la société passe avant le « confort » de la retraite. Combien d’entre-nous connaissent des retraités qui pantouflent tranquillement pendant que d’autres, notamment des commerçants, ne peuvent ou ne veulent pas partir à la retraite. Est-ce normale que la retraite à point, qui SEULE, pourrait apporter une réponse juste, soit systématiquement vilipendée, au détriment de l’essentiel de la population, par quelques privilégiés qui ne voudraient surtout pas perdre leur chance de pantoufler (aller se planquer en Tunisie, par exemple avant la « révolution »). Pourtant, tant que vous en avez la possibilité, participer à la vie de la société est un DEVOIR. L’oisiveté choisie (je précise), alors que l’on a la capacité de travailler est une TRAHISON.

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    • Christophe Vieren // 20.09.2012 à 21h18

      @Un passant : je ne peux qu’être d’accord avec tout cela sauf ….sur la retraite à points, si tu entends par cela « retraite par capitalisation », j’y suis catégoriquement défavorable, même si le système par répartition doit évoluer pour différentes raisons (démographique, taux de chomage, fin de la croissance, espérance de vie, ….).

      Si tu penses plutôt système « à points notionnels », je ne suis pas sûr que ce soit la solution. Je t’invite à consulter l’avis de H. Sterdiniak sur ce système : « Les apprentis sorciers de la retraite à points ».

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