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25.avril.201925.4.2019 // Les Crises

A propos des « vermines» (et en soutien à Gaspard Glanz). Par Frédéric Lordon

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Source : Lundi matin, Frédéric Lordon, 23-04-2019

Dans le monde renversé, et délirant, du néolibéralisme fascistoïde, les offenses en mots ont plus de réalité que les offenses aux corps. Des mains sont arrachées, des yeux éclatés, des vies brisées, et cependant personne n’a encore traité de « vermines » Macron, Castaner et Nunes qui donnent les ordres. Doublement vermines, dirait-on si l’on allait par-là, qui, dans des scènes proprement dystopiques, se rendent dans les écoles pour expliquer aux enfants qu’on ne tire qu’au torse et aux bras – pendant qu’ils laissent viser les têtes.

En tout cas, nous savons que le mot est autorisé puisque « vermine », c’est la déjection sortie d’un des tweets de Renaud Dély à propos des Gilets Jaunes (tous) accusés d’avoir crié « Policiers, suicidez-vous », tweet effacé depuis lors, mais dont on trouve à foison de parfaits équivalents chez ses estimés collègues – « lamentables racailles » suppure de son côté Bruno Jeudy, et tant d’autres avec lui.

On peut, si l’on veut, s’obstiner à ne rien comprendre, mais au risque un jour de mal finir – ici, non plus seulement congédié mais salement renversé. Il est vrai qu’en matière de contestation, les pouvoirs, notamment médiatiques, ont un intérêt psychique immédiat à juger (condamner) plutôt que comprendre – et puis à tenir l’acte d’expliquer pour celui d’excuser. De fait : quand on pressent que les réponses seront trop pénibles à entendre, autant ne pas poser les questions. Alors, dans la casemate de la condamnation, les pouvoirs n’auront aucune idée des processus par lesquels des gens, nombreux, en arrivent à crier ce « suicidez-vous », qui ne leur serait jamais venu à la bouche il y a encore quelques mois. Car, pour bon nombre d’entre eux, ces gens étaient tranquilles. Maintenant ils sont enragés, de plus en plus même – mais il n’y a rien à comprendre ! Si l’on voulait pourtant, il y aurait ça, qui dit presque tout :

On ne compte plus les témoignages de primo-manifestants parfaitement pacifiques que leur première rencontre avec lesdites « forces de l’ordre », pareille à celle que montrent ces images, a instantanément rendus fous furieux. Où peuvent-ils donc en être après quatre mois de répression sans précédent depuis un demi-siècle ? Le début de l’année avait pu donner à croire que les médias de garde, par un sursaut déontologique de dernière minute, avaient fini par se réveiller de leur déni obstiné, pour se rendre à l’idée qu’il n’était plus possible de « ne pas en parler » – David Dufresne, compte atroce des mutilations, photos et vidéos à rendre ses boyaux : il avait quand même fallu tout ça pour qu’il se passe quelque chose. Quelque chose, mais quoi au total ? Probablement une fausse victoire, sous la forme d’un emballement aussi éphémère que parfaitement circonscrit, l’attention exclusivement portée aux LBD permettant d’occulter tout le reste des violences policières. Dont les médias, le sentiment du devoir accompli une fois pour toutes, ne montrent plus rien (sauf épisode énorme, difficilement évitable, comme celui de Geneviève Leguay).

Dans ces conditions, les violences verbales, coupées des violences physiques qui leur ont donné naissance (en plus d’être sans commune mesure avec ces dernières !) sont vouées à devenir d’autant plus condamnables qu’elles sont « sans cause ». Mais l’occultation systématique dont les médias sont devenus les agents va plus loin encore puisque, non contents de faire le tri dans les images, ils font aussi le tri dans les mots. Non contents de ne rien dire des agissements réels de la police, ils ne disent rien non plus, par exemple, de ce « Policiers ne vous suicidez pas, rejoignez-nous », dont il y avait pourtant matière à faire, au minimum, un contrepoint.

France Info, média laquais par excellence, commis à la défense de Carlos Ghosn, des DRH, de la police, et des commerçants, voué au macronisme à un point de servilité qui ferait passer la regrettée Pravda pour un fanzine de rock alternatif, France Info hystérise le « suicidez-vous », comme elle avait hystérisé Christophe Dettinger, le boxeur de CRS, puis la cagnotte du boxeur, puis (mais en sens inverse) la cagnotte pour les forces de l’ordre (littéralement : cris de triomphe au micro). Cependant quand Luc Ferry demande qu’on en finisse et que l’armée tire dans le tas, quand le secrétaire général d’Unité Police FO déclare tranquillement à propos d’un mutilé qui vient de perdre sa main que « c’est bien fait pour sa gueule », France Info n’hystérise rien. Et quand il lui serait possible de faire entendre le « Rejoignez-nous », elle ne dira rien non plus.

Ici on pense irrésistiblement aux trois petits singes. Quoique en fait non, il faudrait penser à autre chose : car, au moins, yeux et oreilles bouchés, les singes de jade ont-ils la décence de se taire complètement, quand ceux des micros, qui ne voient rien, et n’entendent rien, eux, ne se taisent que sélectivement, et pour le reste parlent, parlent, parlent, n’en finissent pas de parler, mais dans une longue coulée de haine, de mépris, de racisme social, parfois de racisme tout court, comme une vomissure continue. Avec le calme assuré des aristocrates, Nicolas Domenach sur le plateau de BFM, ose intimer à Jérôme Rodrigues, bien en face, de « [ne pas employer] des mots comme “tirer dessus ». Questions à la profession : 1) Ceci vaut-il mieux ou moins bien que « Policiers suicidez-vous » ? 2) Nicolas Domenach est-il une vermine ? On se demande en tout cas par quelle force d’âme, en allant puiser dans quelles ressources morales, Rodrigues ne s’est pas levé pour aller lui foutre son poing dans la gueule.

En attendant de trancher ces délicates questions, il faut bien que d’autres journalistes fassent le travail que ne font pas les journalistes de service : montrer. Gaspard Glanz est l’un d’eux. Il est donc logique qu’on l’enferme. Même Reporters Sans Frontière s’en indigne, c’est dire. La « profession » elle, syndicats mis à part (tout de même la moindre des choses), ne dit pas un mot. Elle n’avait pourtant pas oublié de se dresser comme un seul homme quand Mélenchon avait traité les journalistes de France Info « d’abrutis » (en quoi, au demeurant, on ne voit pas trop comment on pouvait lui donner tort). Il faut croire que la confraternité est à géométrie variable – ce qu’au reste on savait depuis longtemps déjà : solidarité, mais sous condition d’être du bon côté du manche.

Cependant, les chefferies vont commencer à avoir du mal : car ce sont leurs propres troupes, reporters de terrain, photographes, que bastonnent maintenant indistinctement un pouvoir qui n’a même plus conscience de ses intérêts les plus élémentaires – maintenir « la presse » de son côté –, ou plutôt dont les intérêts à tout occulter sont devenus si puissants qu’ils l’emporteront sur tous les autres, même si c’est un peu coûteux au passage. Ah, si « la presse » était réduite aux chefferies seules – qui savent de longue date qu’Albert Londres, le devoir de dire, le gardien de la démocratie, la plume dans la plaie, tout ça, on se le roule joyeusement en cône.

Mais c’est qu’on ne saute pas comme ça par-dessus la division du travail et qu’il faut compter avec les manars : les photographes et journalistes de terrain qui ramènent « de quoi ». Pendant que les importants, vissés au fauteuil, se réservent l’éditorial et la péroraison – il se pourrait que la lutte des classes, objet de dénégation universelle dans les médias, y ait un certain avenir. Car, de Taranis aux porteurs de carte de presse qui n’avaient pas moins envisagé de porter plainte contre les violences policières fin 2018, se découvre toute une zone grise du journalisme prolétarisé, moitié dehors moitié dedans, qui prend les risques, fait le travail… pour en voir les produits salopés dans les étages – formidable court-circuit des images de l’arrestation de Gaspard Glanz, où l’on voit un autre journaliste se prendre lui-même une charge des CRS alors qu’il travaille… pour Le Figaro ! Et si, à force de grenades de désencerclement et de visées au LBD, les manars de la presse finissaient un jour par renâcler ? Peut-être même à exiger qu’on montre ?

Et pourquoi pas, tant qu’on y est, à dire à quoi sert la loi « anti-casseur » – elle sert aussi contre eux ! Gaspard Glanz n’est-il pas alpagué au motif célèbre de « participation à un groupement en vue de commettre… », celui qui peut faire enfermer votre grand-mère si elle passe par là ? Quant à Alexis Kraland, n’est-il pas lui aussi interpellé parce que sa caméra est « une arme par destination » – et là, on sent qu’on se dirige vers des sommets. « La presse » aurait-elle un petit quelque chose à dire quand une caméra devient une arme par destination ? Et, forcément, un micro (s’il n’a pas sa bonnette, quoique même), ou un stylo (terriblement destiné à force d’être pointu). Comme pour les startupers (et ça n’est évidemment pas un hasard), le propre de la gorafisation du monde c’est que the sky is the limit ! La France de Macron 2019 ressemble à un album de Tintin années 50, le Général Alcazar est
dans les choux – the sky ! Pourtant du côté de « la presse », tout va bien, rien à déclarer – à part la chasse aux vermines (là un peu années 30). Mais comme on a déjà eu l’occasion de le dire, cette gorafisation-là n’est vraiment pas drôle.

Il n’y a pas de quoi rire en effet de voir un régime sombrer dans des formes d’Etat policier – celles-là même qui font rire grassement Renaud Dély (l’homme aux vermines) comme « fantasme » grotesque. Pour qui a des yeux pour lire (et nul doute que Dély, ou Domenach, eux, conserveront les deux leurs), on peut prendre connaissance des instructions données aux parquets, et même trouver une ou deux informations à propos de celles données aux policiers. On peut aussi écouter les discours d’Edouard Philippe d’après 16 mars. On peut se renseigner sur le pedigree de cette nouvelle race de préfets-cogneurs, de Strzoda, à l’Elysée même, mais venu de Bretagne où il s’est déjà fait une solide réputation d’éborgneur pendant la « loi Travail », jusqu’à Lallement, en qui un devoir de respect des physiques et de leur différence interdit de voir un lémurien, mais dont les directives parlent pour lui – la nouvelle élite d’un corps préfectoral complètement à la dérive.

Un pouvoir ne signale pas seulement sa fragilité quand il fait donner ses nervis, depuis les préfets galonnés jusqu’aux troupiers bottés, mais aussi quand il commence à avoir peur des signes. Or, on notera que les points de fixation de cet acte 23 ont surtout à voir avec des signes : des mots (le fameux slogan anti-flic), des images, ou plutôt non : la simple possibilité d’images, accompagnée d’un doigt fourré. Plus que tout, ce pouvoir, entouré de ses laquais, redoute, non plus seulement d’être montré dans sa réalité, mais les atteintes symboliques dont il devient l’objet : il s’est enflammé au moment des parodies de guillotine, il s’enflamme quant sont décrochés les portraits du roitelet en mairie, de simples mots le dégondent. Ecorché nu, tout oripeau de légitimité envolé, la moindre atteinte de cette nature lui est insupportable. Alors, dans une fureur aveugle, qui dit son état de nerf, il poursuit tout ce qu’il peut poursuivre (et même ce qu’il ne peut pas) – on annonce que la justice est lâchée contre ceux qui ont crié le « suicidez-vous ». Evidemment ça n’est là qu’une course à l’abîme puisque, ce faisant, il ne cesse d’approfondir les causes qui alimentent son discrédit. Disons-le lui au cas où il ne le saurait pas : un pouvoir dans un tel état de retranchement, un pouvoir à ce degré d’écorchure symbolique, est un pouvoir perdu.

Source : Lundi matin, Frédéric Lordon, 23-04-2019

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Commentaire recommandé

Alfred // 25.04.2019 à 09h23

Une scène résume mieux que tout la situation: « Fragile en armure au QI d’huitre contre Mélanie, mère de famille 39 ans »:
https://t.co/0c5nea8850
Sur cette scène les gilets jaunes s’en vont et tournent le dos aux flics (désolé si ce ne sont que des flics): tel le peuple faisant sécession de ses élites pourries qui l’indiffèrent: ils se retirent et tournent le dos. C’est alors qu’un mercenaire testosteronné (et cocké?) charge seul sur 50 metres pour aller flanquer un coup de matraque sur la tète d’une jeune femme qui s’éloigne paisiblement et ne l’a pas vu venir.
Elle s’effondre. Inanimée elle est enjambée par une dizaine de flics qui ont suivi le premier dans sa « charge ».
Dans le public horrifié certains sont assez courageux pour chercher à lui porter secours malgré la menace des robocops.
La conséquence de tels actes et que davantage de citoyen encore auront une défiance totale envers la police et que davantage de policiers encore choisiront de se supprimer.
L’imbécile sur l’image ne sera jamais puni. Mais c’est sa chaine hiérarchique qui devrait finir derrière les barreaux ainsi que le magistrat compétent qui laisse faire (le procureur de devrait il pas s’autosaisir?) La Police et la Justice sont en train de s’effondrer et si cela est moins spectaculaire que l’incendie de Notre Dame, c’est une catastrophe du même ordre: on s’habitue et on prend gout à l’impunité. Ne croyez pas que nous reviendrons facilement à l’état antérieur (qui n’était pas un état de droit mais un état où le vice rendait hommage à la vertu, ce qui le bridait). Reste le vice à bride abattue.

113 réactions et commentaires

  • Geoffrey // 25.04.2019 à 07h51

    il se pourrait que la lutte des classes, objet de dénégation universelle dans les médias,

    tout est là : depuis 40 ans, silence radio..pire, « on » a même dit et enseigné qu’elle était finie (qui l’a gagnée ?) ou qu’elle n’avait jamais vraiment eu de raisons d’exister, puisque nous vivrions dans le meilleur des mondes possibles

    Dame-Nature a bien travaillé : rien ne se perd, rien ne se crée. Tôt ou tard, ça doit craquer…

    Geof’-Rey, neo-comuniste belge

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    • vlois // 25.04.2019 à 14h47

      Ca me rappelle cette chanson de John Lennon – Working Class Hero..
      « Keep you doped with religion and sex and TV
      And you think you’re so clever and classless and free
      But you’re still fucking peasants as far as I can see »

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  • JOURDAIN // 25.04.2019 à 07h51

    Quand on dit :  » Suicidez vous « , c’est que des gens ont mal agi avant, nous ont excédé, ou que ça dépasse nos pensées etc. Les mots ont un sens dans un contexte. Et il faut toujours en tenir compte, ce qui n’est plus le cas dans nos sociétés matriarcales et féminisées Certes c’est con et moche, ce qu’ils ont dit, moi j’aurais dis : Honte à vous, Démissionnez, vous insultez la République ! Ca aurait eu un impact !
    Mais GJ restants ne sont pas très malins !
    Et puis je ne vois pas en quoi ce serait un  » outrage  » comme certains imbéciles de flics et de représentant syndical l’ont laissé entendre ! Je ne vois aucun outrage. Qu’il nous prouve l’inverse en développant.

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    • Pierrot de Pont // 25.04.2019 à 08h10

      Si ce « Suicidez-vous ! » était déshonorant, il faudrait en effetdénier aux malheureux policiers qui sont arrivés à cette extrémité, la douloureuse lucidité qui les y a conduit.

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    • Lole // 25.04.2019 à 10h13

      Euh, si mes souvenirs sont bons, CRS : SS ! n’a t il pas eu un certain succès ?
      A l’époque dite cela valait quoi ?

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      • Rémi // 25.04.2019 à 12h15

        Chut les médias n’en parlent pas pour eviter un point Godwin.

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      • Chris // 25.04.2019 à 12h44

        En effet, en 1968, le slogan était « CRS => SS, pourtant c’était l’époque heureuse où les manifestants n’étant pas chassé à coup de grenade d’encerclement qui broient les membres, ni à coup de BLD qui crèvent les yeux, fracturent les têtes et endommagent les viscères !

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        • Garibaldi2 // 25.04.2019 à 14h38

          On voit que vous n’avez pas connu mai 68 sur le terrain ! La violence de la police n’avait rien à envier à celle de la police d’aujourd’hui !

          Sur les indignations sélectives de nos politiques et de nos journalistes, je pense que le  » c’est bien fait pour sa gueule » de ce représentant syndical de la police commentant la perte de sa main par un manifestant, a bien peu soulevé la même vague d’indignation(s)!

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    • totote // 25.04.2019 à 12h21

      Quel rapport avec le matriarcat ?
      Regardez la définition du matriarcat et vous verrez que la société est loin d’y être malheureusement. Peut-être qu’il y aurait plus de respect pour la vie, la planète etc.
      En attendant, il y a pas de mal de femmes dans les cortèges gilets jaunes.
      Si le suicidez-vous des gilets jaunes est « con et moche » parce qu’ils « ne sont pas très malins »
      Votre commentaires, démontre que vous ne mettez jamais les pieds en manif, que vous faîtes du mépris de classe alors que vous même n’avez pas l’air d’appartenir à la haute…
      Et que vous même n’êtes pas bien malin.
      C’est pas trop féminisé comme commentaire pour vous ?
      « Moi j’aurais dit (…) ça aurait eu un impact ! » Sérieusement, vous avez lu l’article ? Justement la presse ne relate que ce qui va dans son sens, donc si les gens avaient dit ça, ça n’aurait eu AUCUN impact, vu qu’avant dans la journée, ils criaient « ne vous suicidez pas, rejoignez-nous » et que ça n’a eu aucun impact.

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      • Bibendum // 25.04.2019 à 13h00

        J’ai bien peur que Jourdain, piégé, soit tombé dans la marmite de la « soupe sociétale » comme Obélix dans la marmite du druide:  » l’ennemi est c.on, il croit que c’est nous l’ennemi, alors que c’est lui/elle « … Et forcement de régurgiter tous les amalgames que sert la propagande à la louche amère. La potion semble faire ses effets, délétères assurément…

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      • Nikopol // 25.04.2019 à 14h47

        Oui c’est sûr qu’avec des femmes comme la Clinton, Maggie Thatcher, Mutter Merkel, ou encore la constipée Schiappa, un pouvoir de Dames est un vrai bonheur pour l’humanité.
        Il faudra cesser, un jour, de croire qu’en terme de saloperies les femmes valent mieux que les hommes.
        Demandez donc à Lucrèce Borgia.

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        • Velgastriel // 25.04.2019 à 15h57

          S’il y a un rapport, entre la boutade de totote devant un propos misogyne grotesque et complètement déplacé, et la saloperie de certaines femmes de pouvoir, vous seriez bien gentils de nous l’expliciter davantage.

          (Quant à Lucrèce Borgia, je n’ai pas cru lire qu’elle ait exercé un réel pouvoir politique, en dehors de servir de monnaie d’échange maritale pour sa famille et de faire les frais de la réputation outrancière de celle-ci. Misogynie banalisée aidant. Comme pour Cléopâtre, et Marguerite de Valois, et Catherine de Russie, et tant d’autres)

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      • Véronique // 25.04.2019 à 17h24

        Je n’avais pas remarqué que notre société était devenue matriarcale. Je pense même que nous en sommes loin.
        Mais oui nous voulons l’égalité, et pas seulement entre les hommes et les femmes. A mon avis, si l’égalité existait vraiment, il n’y aurait pas de GJ.

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      • Jourdain // 25.04.2019 à 17h32

        totote
        personne ne peut s avoir ce qui se serait passé… Mais Effectivement, il n’y aurait peut -être- pas-eu d’impact, pusique les médias filtrent tout, mais les GJ aurait été inattaquable ! Quand on attaque un adversaire, il faut le frapper de honte, et ne pas lui donner des points ! Et non l’inverse. Ma phrase avait donc le mérite d’être vrai, juste, de faire mal et de pouvoir dire à son adversaire : »C’est vous qui n’êtes pas bien, vous insultez la République ». En cela, ma phrase a tout son sens et sa place, car elle s’inscrit dans un reproche et une dénonciation de la perversion des valeurs . j’aurais du dire : plus d’impact (si on en parlait)
        Mais on ne peut pas tout écrire comme il faut : c’est trop long !

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        • Velgastriel // 25.04.2019 à 18h06

          Ne pas donner des points à l’adversaire, ne pas lui donner de raison de se faire attaquer ? Mais il n’y a qu’un moyen d’y arriver : abandonner la rue, ranger son gilet et retourner travailler bien sagement. C’est le mythe de la protestation pacifique, ça. Les GJ sont bien trop nombreux, divers et humains pour être « inattaquables » !
          Comme s’il était nécessaire, de toute façon, qu’ils donnent des raisons pour se faire attaquer.

          Non, ce n’est pas « moche et con » de réagir ainsi quand on est agressé… certains médias (et flics) nous l’expliquent depuis longtemps pour défendre des réactions bien plus violentes de CRS.

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          • Jules Vallés // 25.04.2019 à 21h27

            pour abonder, conseil de lecture:

            Comment la non-violence protège l’État : Essai sur l’inefficacité des mouvements sociaux (Peter Gelderloos)
            https://editionslibre.org/produit/prevente-comment-la-non-violence-protege-l-etat-peter-gelderloos/
            un aperçu du 4ème:
            La plupart de ces mouvements se targuent de respecter scrupuleusement les principes de la non-violence, qu’ils considèrent comme la seule méthode de lutte acceptable. Et pourtant, ainsi que Peter Gelderloos l’expose brillamment dans ce livre, cette adhésion dogmatique au concept de la non-violence est injustifiée et injustifiable. En outre, il s’agit d’une des principales raisons pour lesquelles ils sont inefficaces.

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            • Alfred // 25.04.2019 à 23h44

              De la même manière qu’un hussard qui n’est pas mort à trente ans est un jean foutre, un Peter gederlos qui n’a pas pris en otage un oligarque avant d’écrire son livre est un un jean foutre. La non violence ça se prone. La violence ça s’exerce. Si c’est pour argumenter restons en à la non violence (dont nous sommes loin d’avoir expérimenté toute la puissance en Europe contemporaine ; très loin).
              Les échecs divers et variés ne sont pas disponibles à la non violence mais à des faillites organisationnelles.

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            • PierreH // 29.04.2019 à 14h13

              J’ajouterais au commentaire d’Alfred que la violence a eu son lot d’échecs, nombreux lui aussi. À ce compte il faudrait faire une analyse rigoureuse des deux alternatives et de leurs histoires.

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    • alain maronani // 25.04.2019 à 16h43

      ce qui n’est plus le cas dans nos sociétés matriarcales et féminisées…..

      Ah les femmes toujours coupables, toujours menacantes…Avant c’était le bon temps, on restait entre mecs …adieu bastons, castagnes, les réunions d’anciens combattants, etc…Freud a parlé du fantasme de castration, rien de nouveau sous le soleil…le pauvre…pas sûr de quelque chose mon Jourdain ?

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    • Brigitte // 26.04.2019 à 13h55

      @ Jourdain. On peut trouver plusieurs significations à ce fameux « suicidez-vous » en plus d’un excès verbal du au contexte et à la connerie. L’une est : vous êtes la honte de la police et n’est-ce pas à cause de vous que de plus en plus de vos collègues se suicident? par manque de moyens certes mais aussi de considération et de valeurs humaines? Un policier côtoie la misère et le vice mais justement ne doit pas perdre de vue les valeurs humaines qui l’aident à tenir dans cet univers impitoyable.
      Revenons au con-texte. Votre prose Mr Jourdain me laisse pantoise. Pour un peu je vous décernerais le titre de Mamamouchi de la pensée Zemmourienne mal plagiée. Ou alors le Molière du bourgeois ridicule! au choix. Bref, la langue m’en tombe, mais pas dans la poche. Diantre, que votre pensée soit développée au grand jour pour que puissions à notre tour saisir le contexte d’un tel débordement. Merci d’avance.

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  • Mauvais Alien // 25.04.2019 à 08h19

    Il fut un temps où dès qu’il s’agissait de rosser les cognes, tout le monde se réconciliait…
    https://www.youtube.com/watch?v=KzmnDy7zzDw

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  • Papagateau // 25.04.2019 à 08h20

    « Doigt fourré », ça veut dire quenelle ?
    Je me désolidarise de la violence de Monsieur Lordon.

    A vous de voir si c’est de l’humour au 2e ou au 3e degrés.

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    • ellilou // 25.04.2019 à 14h05

      Je crois que vous vous trompez: « …la simple possibilité d’images, accompagnée d’un doigt fourré. » Il parle bien ici du « doigt d’honneur » objet de l’arrestation et de la mise en garde à vue et de Gaspard Glanz.

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  • Aquitanis // 25.04.2019 à 08h27

    Et pourquoi ces médias zélés ne montrent-ils pas cette scène :
     » NE VOUS SUICIDEZ PAS, REJOIGNEZ-NOUS  » ???

    https://www.facebook.com/317359092193075/videos/380670092520973/

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    • Bibendum // 25.04.2019 à 09h05

      Parce-que la classe moyenne ++ est à Pangloss ce que la sous-classe des gilets jaunes est à Candide. Avec cependant un terrible point commun à ces deux classes que Sieur Lordon ne révèle pas: Une inculture crasse relevant bien plus du consentement volontaire à la confortable (conformisme ?) soumission au système, qui distribue quelques subsides, qu’une incapacité matérielle ou biologique à s’élever en conscience.

      Aussi, à la moindre mise à nue d’une évidence, le système s’empresse de poser le couvercle sur les consciences afin que celles-ci restent dans l’illusion et l’adversité: le meilleur des mondes possibles versus l’enfer sur terre.

      Chacun doit cultiver son jardin, ou pas…

      https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Candide

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      • douarn // 25.04.2019 à 09h29

        Bonjour Bibendum
        Pardonnez moi si je me trompe, mais il me semble que, plus que d’inculture, vous faites état de la bêtise bourgeoise « à la Bégaudeau » dans un cas et de bêtise conformiste dans l’autre. Ces deux bêtises sont les conséquences d’un système accadémique et culturel au service du modèle économique actuel.

        Mais comme simplifier c’est toujours se tromper (un peu), j’aimerais vous proposer d’écouter l’excellent interview diffusé sur le media : FAUT-IL DÉTESTER LES INTELLOS ? | SARAH AL-MATARY
        A 27′ : comment eduquer hors de l’institution scolaire? est il possible de s’affranchir de rapport de pouvoir? : https://youtu.be/YwBI0jlKjko?t=1595
        A 29’25 » un sloggan qui brise l’idée d’une bêtise des GJ : « on veut des thunes en attenant le communisme! » : https://youtu.be/YwBI0jlKjko?t=1741

          +2

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        • Bibendum // 25.04.2019 à 13h42

          Bonjour Douarn,

          1/2

          En premier lieu, la « culture » est un mot valise fourre tout, qui accessoirement peut-être de la confiture, qui nous le savons tous, moins nous en avons plus nous l’étalons, et vivent les chevaux de courses et les mètres pour mesurer la plus longue !!!

          Y a t-il un Maître, dans la salle, pour nous indiquer le Nord ? Une Maîtresse alors ?

          La culture, selon moi, n’est pas la sommes de nos connaissances, mais l’outil permettant d’acquérir ces dernières tout autant que de récolter les fruits des questions-semences que nous aurions plantés dans le terreau de la vaste conscience.

          L’expérience est un peigne que vous donnerait la vie lorsque vous êtes devenu chauve, aurait-dit un certains sage que je sais plus qui c’est ^^ (Google le vilain et ton ami ;-))))

          Qu’est-ce à dire ce charabia char-à-biques ?

          Que la culture, selon qu’elle est donnée d’une telle manière ou d’une autre, par exemple pour anticiper une nouvelle situation en transposant sur celle-ci un concept appris et compris par ailleurs ou, à contrario, qu’elle vous soit dispensée pour vous dispenser de cette capacité à transposer vos acquis sur des sujets sur-lesquels vous êtes moins bien « éveillés ». On comprends l’intérêt de la seconde méthode…

          Il y a plusieurs façon de mémoriser un texte, une idée, un contexte.
          o- Mode perroquet pour régurgiter et devenir … Journaliste ?
          o- Mode curieux pour saisir le fond, apprécier la forme, jubilation d’esthète !!!

            +2

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          • Bibendum // 25.04.2019 à 13h52

            2/2

            Ce qui se conçoit bien s’énonce bien et les mots pour le dire viennent aisément. Et c’est fort aise, Blaise, balèze, OMO Micro, lo touti rikiki, maousse costo.

            La culture, c’est un outil pour concevoir. Et ce qui est à concevoir n’existe pas, puisqu’il faut encore le créer. Un peut faire des gosse sans savoir « faire » des gosses, voyez la nuance ?

            C’est le message, je crois, de Voltaire au travers de Candide en nous invitant à cultiver notre jardin. Nos connaissances ne sont pas dans les livres, mais dans nos cœurs, nos chais, nos tripes. Les livres sont des recueils de graines, des greniers et les enseignants, sages de surcroît et si possible, sont des sages « femmes », maîtres ES maïeutique, Socratiques, qui peuvent nous inviter à planter telle ou telle graine pour en reconnaître la plante qui poussera puis les fruits que l’on récoltera…

            Bon, sur ce… biz et à que plus

              +4

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  • Redrogers // 25.04.2019 à 08h40

    Encore un texte brillant de F. Lordon qui nous offre, petit à petit, une chronique désespérante car réaliste de la dérive du pouvoir étatique et de ses petits serviteurs. Je ne sais pas exactement vers quoi nous allons mais ces éléments seront précieux pour retracer le funeste chemin qui nous y aura mené.

    Dommage cependant qu’il soit gâché dès le deuxième commentaire par des imbécillités « zémmouriennes » (et qui semblent être appréciées en plus ! quelle misère…). Le texte et ce site valent mieux que ça.

      +32

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    • Bibendum // 25.04.2019 à 09h25

      Je comprends bien votre point de vue Redrogers, mais permettez moi de soulever une petite dissonance cognitive: « Texte BRILLANT VS Chronique DÉSESPÉRANTE » que vous justifiez par « RÉALISTE ».

      Lordon se paie de mots sur les maux. Certainement instruits, mais…

      En aucun cas il permet d’entrevoir une LUMIÈRE AU BOUT DU TUNNEL. De fait ce texte ne peut en rien être qualifié, selon moi, de BRILLANT, sauf à vouloir RADICALISER ceux que vous dénoncez comme débitant  » des imbécillités “zémmouriennes” « . S’ils se (re)trouvent à débiter des  » des imbécillités “zémmouriennes” « , cela ne tiendrait-il pas au fait, qu’au final, le texte de Lordon n’est qu’une chronique DÉSESPÉRANTE et qu’en ce sens, face AU SEUL DESESPOIR qu’il permet d’entrevoir, tout devient permis jusqu’à l’indicible ?

      Parce que ce texte est DÉSESPÉRANT, il n’est ni BRILLANT ni RÉALISTE, il est CLIVANT et c’est pas bon pour un monde meilleur !

      Bien à vous.

        +9

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      • Kokoba // 25.04.2019 à 09h43

        Le texte ne permet pas d’entrevoir une lumière au bout du tunnel parce que dans la réalité actuelle cette lumière n’existe pas.
        Lordon ne fait que constater la réalité.
        C’est peut-etre désespérant mais çà vaut mieux que de se voiler la face.

          +36

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        • Bibendum // 25.04.2019 à 10h03

          Lorsque un système s’effondre, les tenants du pouvoir DOMINANT déclinant éteignent les lumières pour mieux dissimuler ET leurs forfaits ET leurs fuites.

          Mais tout système qui s’effondre est la base, certes en ruine, d’un renouveau. Il devient alors essentiel de raviver la flamme, symbolique bien sûr, d’un pouvoir FAIRE réinvesti.

          Tout comme sur le lieu d’une foret qui a brûlée repoussera une foret. Tout comme le Phénix renaît de ses cendres. Peut-être est il bon de voir le bon succédant au bon, plutôt que de s’apitoyer et célébrer les ténèbres succédant aux ténèbres…

            +4

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      • vert-de-taire // 25.04.2019 à 10h19

        « En aucun cas il permet d’entrevoir une LUMIÈRE AU BOUT DU TUNNEL. »

        FAUX Lordon a fait de nombreuses propositions. Faut-il qu’il les redisent dans chacun de ses écrits ?
        un peu de sérieux…

          +19

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        • Bibendum // 25.04.2019 à 10h50

          Bien sûr qu’il faudrait qu’il les redise dans chacun de ses écrits, parce que je ne suis pas suspendu aux écris de ce môssieur et comme des millions d’autres concitoyens je ne connais pas son « PROGRAMME » pour une meilleure société qui ferait se rallier les foules.

          Il se paie de mot et je maintien. Il est inaccessible au commun, au profane, tout entier au centre de sa bulle d’intello à s’écouter lui-même et se lire.

          Et mon commentaire était de mettre en « lumière » les propos de Redrogers et sa compréhension, tant du texte de Lordon d’une part que de la réalité la sociale d’autre part.

          Je suis plutôt en accord avec le fond de la pensée de Redrogers, mais je soulève juste les dissonances cognitives. Les gens qui cèdent, au delà de la colère légitime, à la haine et l’amalgame ont-ils vue de la lumière dans les propos de Lordon ? Certainement pas !!!

          Et c’est cette absence de lumière qui radicalise certains de nos concitoyens tout en ne permettant pas au plus raisonnables, comme Redrogers, de comprendre pourquoi il y a ces dérives.

          Jeter d’un coté : « des imbécillités “zémmouriennes” dixit Redrogers et jeter de l’autre: « L’imbécile sur l’image ne sera jamais puni. » dixit Alfred plus bas, c’est brosser le tableau d’un théâtre ubuesque ou « l’imbécile » est au centre de la pièce et chacun compte les points. Où est la lumière ?

          La seule issue est de sortir de la radicalisation sociétale. Diviser pour régner est leur force. S’unir serait la notre. Où sont nos points communs.

          Faut-il sortir une lanterne, comme Diogène, pour trouver un homme ?

          Lordon est terne, profondément terne !

            +8

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          • Geoffrey // 25.04.2019 à 11h05

            et ben, mon bibendum,

            je te découvre bien érudit…

            « La seule issue est de sortir de la radicalisation sociétale », écris-tu…je pense le contraire : rentrons-y.

            La mort est de toute façon au bout du chemin, mieux vaut mourir debout, etc…

            au risque d’être censuré, j’ai exposé qqes pensées miennes sur riposte laïque, si ça te chante.

            Geof’, neo-communiste belge (y la liste des auteurs)

              +3

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            • Bibendum // 25.04.2019 à 14h08

              Et bien non! Geoffrey,

              « La mort est de toute façon au bout du chemin, mieux vaut mourir debout, etc… »

              alors… ils pensaient se battre pour la patrie tandis qu’ils se battaient pour des industriels… Tous ses jeunes si fiers de mourir debout, laissant derrière leurs cadavres mutilés, allongés sur les terres rougies de leur sang, que larmes est misères, toutes leurs veuves prostrées et le vieux consternés.

              Mourir pour des idées, ok, mais pas aujourd’hui, j’ai piscine, puis j’ai pas terminé mon dernier paquet de tabac…

              https://www.youtube.com/watch?v=iZpNgSaYWts

                +3

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        • Bibendum // 25.04.2019 à 11h08

          Quant à votre injonction: « un peu de sérieux… » Elle me rappelle que trop les amères heures où j’étais piégé sur les bancs de l’école à subir la domination d’un prof mimant le pouvoir vertical qu’il subissait lui même de sa hiérarchie sans avoir le courage de se rebiffer.

          D’où parlez vous pour sous-entendre que je manque de sérieux parce que je ne vois aucune lumière dans l’œuvre de Lordon que je trouve terne, ennuyeuse, pompeuse et plus longue qu’un jour sans pain ? Nouvelle inquisition ?

          https://www.youtube.com/watch?v=_JWL2A6j-qg

          En espérant TRÈS SÉRIEUSEMENT que se commentaire passe avec succès l’examen de la modération au sein même de l’auto défense intellectuelle.

            +5

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        • Alfred // 25.04.2019 à 11h16

          Je ne m’en souviens pas personnellement. Pouvez vous nous rappeler les propositions faites par Lordon? (A mon avis aucune; c’est à dire pas davantage que Todd (que j’aime tout autant); le seul qui s’y risque de manière concrète c’est Sapir, il me semble).

            +5

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      • Wakizashi // 25.04.2019 à 10h57

        Oui, le texte de Lordon est clivant, et surtout il n’apporte rie. Il tire sur l’ambulance en dénonçant la répression policière du gouvernement, le mal c’est pas bien et l’eau ça mouille. On est bien avancé… (Mon esprit mal placé me murmure qu’il s’écouterait parler, s’auto-gargarisant de sa lumineuse prose : est-ce possible ?)

        Frédéric Lordon est assis bien confortablement dans sa posture accusatrice, tout comme il l’a fait quand il a lâché Etienne Chouard en rase campagne lorsque ce dernier s’est fait clouer au pilori par le système médiatique il y a quelques années. A ce moment-là le discours dominant le dérangeait beaucoup moins, il a même surenchéri en enfonçant encore plus Etienne Chouard au moment où celui-ci avait le plus besoin de soutien, mais comme Frédéric Lordon est avant tout un doctrinaire gauchiste qui voit l’extrême droite quand on lui montre la Lune, ça n’a rien d’étonnant…

        Alors certes ses analyses économiques sont en général fantastiques, mais il reste un universitaire purement cantonné au champ théorique, c’est-à-dire que non-opérationnel, contrairement à Etienne Chouard qui au moins propose quelque chose de constructif (que l’on soit d’accord ou pas). Jusqu’ici ça arrive à des gens très bien, par contre son côté idéologue de la gauche raciale (à savoir que sont impurs tous les humains n’étant pas de gauche comme lui) l’a disqualifié depuis longtemps à mes yeux.

          +12

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        • Jean Duroi // 25.04.2019 à 16h09

          Je reste persuadé qu’en France l’alliance Gauche/Droite, comme en Italie est impossible, et précisément à cause de la mentalité sectaire et l’état d’esprit à mon gout complétement fermé dont font preuve ces combattants de la lumière. Les éternels idiots utiles du capital qui nous maintiennent bien au fond du lac…

            +8

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          • Julie // 26.04.2019 à 09h00

            Certes, mais quand Lordon attaque Michéa avant de récupérer certaines de ses idées ou maîtres à penser, vous appelez ça comment?

              +3

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            • PierreH // 29.04.2019 à 14h25

              Je me rappelle seulement son attaque de la « common decency » récupérée par Michéa, qui me semblait tout à fait justifiée. Suite à quoi, vous n’êtes pas obligée de suivre Lordon ou de ne plus suivre Michéa, mais le concept est bien assez amorphe et peu rigoureux pour qu’on le critique.
              Hé oui, ce n’est pas parce qu’on dit « qu’au moins on fait quelque chose de concret, pas comme cet intello déconnecté de Lordon », que ce qu’on fait est parfait et inattaquable. La rigueur s’applique à tous, ne pas s’y soumettre c’est en souffrir les conséquences, tout simplement.

              Sinon on peut tout simplement accepter de ne pas être parfait et critiquable, des gens très biens y survivent…

                +1

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    • Chris // 25.04.2019 à 13h27

      Je pense qu’on se dirige vers un printemps de Prague (janvier à août 1968)… orwellien.
      Les Républicains (les Gilets jaunes) se révoltent contre la chape de plomb du pouvoir asservi au néolibéralisme globalisant orchestré par l’UE et légitimé par le Traité de Lisbonne, lequel scande dorénavant « ferme ta gueule ou je te la casse » après avoir longtemps professé « cause toujours ».
      Je crains que la répression ne prenne un tour encore plus sanglant, auquel cas, mieux vaudrait précipiter les événements avant les élections européennes, afin d’obtenir un impact de dévalorisation maximum du gouvernement de la république française.
      Une grève générale s’impose et vite !!!

        +34

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  • Dbon // 25.04.2019 à 08h50

    Tout ça me fait penser que nous sommes dans une impasse.
    Se faire cogner tous les samedis ça ne sert plus à rien.
    Que faire?
    Il faut arrêter d’être naïf.
    Il faut agir dans les entreprises.
    1) LA Grève du Zèle. Ralentir au maximum le travail en appliquant scrupuleusement les règlements. Les douaniers de Calais l’ont fait ça fout un sacré bordel.
    2) Ralentir ou faire moins bien son travail pour baisser la productivité.
    Là , vous verez si des millions de travailleurs appliquent ça !!
    Ils vont commencez a paniquer .
    Mot d’ordre.
    Puisque je je suis pas payé en fonction de ce que je fait , je fait en fonction de ce que je suis payé.

      +26

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    • tassin // 25.04.2019 à 09h35

      Le problème c’est que c’est illégal. Soit on exerce le droit de grève soit on travaille, mais saboter le travail vous fera licencié pour faute professionnelle.

        +6

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      • Dbon // 25.04.2019 à 10h15

        ce n’est pas facile effectivement. Différemment applicable selon les secteurs.
        La gréve du zèle,qui ralenti le travail c’est légal puisque on applique les procédures, reportez vous aux douaniers de calais.
        Faire moins bien son travail, pour baisser la productivité, ça doit être possible.
        Il faut se dire que dans le libéralisme sauvage, le travail est devenu une marchandise et le  » Marche du travail » par la loi de l’offre et de la demande en fixe le prix ( ce qui est en fait faux, car le prix est fixé surtout par un rapport de force, à l’avantage des patrons actuellement).
        Mais qui a décrété que, quelque soit le prix, les salariés doivent travailler avec la même qualité et la même intensité ? Personne!
        Voila a quoi nous devons s’attacher à faire prendre conscience.
        Pour des prix différents on n’a pas la même qualité de travail. comme pour un bien de consommation, pour appliquer les lois du capitalisme.

          +2

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        • bernard.jeannin // 26.04.2019 à 20h30

          Pas d’accord! Ce qui fait la grandeur de la classe ouvrière, c’est son respect (et sa volonté) du « travail bien fait ». C’est ce qui fait la « valeur » de nos artisans (pas tous, et de moins en moins, hélas, je ne suis pas dupe), c’est ce qui fait la valeur du travail de tous ceux qui « créent » (même s’ils le font en appliquant les consignes reçues),
          Saboter? NON! (je ne méconnais pas le dilemme qui se posaient aux STO … les vieux comme moi comprendront … peut-être!).
          Grève générale? OUI! et elle aurait dû (à mon avis) être défendue et instituée depuis longtemps!
          Le refus de la société libertaire (pas libérale, non, économiquement libertaire, avec tout ce que ce terme peut contenir de négatif) et surtout financière (Nul ne peut adorer 2 maîtres, Dieu et Mammon) est, à mon sens, un impératif auquel nous ne pouvons échapper, sauf à disparaître (voir la théorie de l’effondrement).
          Alors OUI, grève générale, bloquer le système, s’asseoir et manifester pacifiquement, OUI! GREVE GENERALE!

            +1

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    • Bibendum // 25.04.2019 à 09h38

      « …Et comme je ne suis pas payé en fonction de ce que je pourrai consommer, je consomme en fonction de ce que je suis payé. »

      Notez une petite dissonance cognitive:  » Envisager une décroissance pour sauver la planète VS augmenter le pouvoir d’achat « .

      Et que l’on ne vienne pas me dire que les pauvres consomme moins que les riches. Ils, les pauvres, consomme surtout très mal.

      Alors ok, soyons zélés et allons jusqu’au bout de la démarche. Révisons, chacun pour le peu qu’il peut faire, notre manière de produire ET de consommer pour tendre vers un équilibre solidaire et social et se dispenser par là même de tous les intermédiaires qui se sucrent indûment au passage.

      PS: En relisant mon comme pour éventuellement le corriger, je m’aperçois que j’ai plus de tabac… 😛

        +4

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      • Wakizashi // 25.04.2019 à 11h13

        @ Bibendum

        Je vous reçoit 5 sur 5 dans vos messages plus haut, mais une petite remarque cependant : sauf erreur de ma part, on parle de dissonance cognitive quand des faits contredisent une croyance. Quand il s’agit de 2 éléments contradictoires dans un même discours, on parle de contradiction tout court.

          +6

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        • Bibendum // 25.04.2019 à 11h39

          Merci Wakizashi,

          « Sauf erreur de votre part ». Pas de soucis, votre modestie vous honore :p

          « En psychologie sociale, la dissonance cognitive est la tension interne propre au système de pensées, croyances, émotions et attitudes (cognitions) d’une personne lorsque plusieurs d’entre elles entrent en contradiction l’une avec l’autre. Le terme désigne également la tension qu’une personne ressent lorsqu’un comportement entre en contradiction avec ses idées ou croyances. »

          https://fr.wikipedia.org/wiki/Dissonance_cognitive

          Figurez vous que je me suis débattu longtemps avec ce concept, et d’autant plus que celui de « cognition » m’échappait et m’échappe encore par certains côtés. J’appelle cela « mes concepts anguilles » 😉

          C’est par l’entremise de H.LABORIT ou encore G.Orwell (double pensée) que j’ai pu enfin !!! appréhender cette bizarrerie « intellectuelle » qui puise sa raison d’être dans l’instinct de survie coûte que coûte.

          « Doublepensée (en version originale Doublethink) est un terme inventé par George Orwell comme le novlangue, dans son roman dystopique 1984, indiquant une capacité à accepter simultanément deux points de vue opposés et ainsi mettre en veilleuse tout esprit critique. C’est aussi une rupture avec le « principe de non-contradiction », sur lequel repose toute la science démontrable. »

          Il ne faut donc pas confondre « contradiction du raisonnement logique » qui n’est qu’une analyse mal conduite, et la « dissonance cognitive », ou « double pensée », qui ne sont que des subterfuges psy pour éviter de trancher un conflit…

            +2

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          • Wakizashi // 25.04.2019 à 12h20

            Ah oui, j’ai dit une connerie ! Autant pour moi… qui s’écrit « au temps » d’ailleurs paraît-il. Bref, merci pour ce correctif Bibendum, d’autant plus que je ne connaissais pas non plus la notion de double pensée.

            Dissonance cognitive, double pensée… si on ajoute à ça les innombrables biais cognitifs, j’en conclus qu’à l’exception des démonstrations mathématiques, il n’existe aucun discours exempt de subjectivité, erreur de raisonnement, influence quelconque etc. Bref, que l’objectivité absolue n’existe pas.

              +1

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            • Bibendum // 25.04.2019 à 14h42

              C’est cela, oui 😛 biais de confirmation, stratégie d’évitement, dénis de réalité, subterfuge psychologique, compulsion, addictivité maniaque qui est un sport international.

              L’humain est avant tout une « machinerie », un système organique, avec une programmation préalable, à priori donc. S’émanciper du corps pour privilégier l’esprit est une étape, selon moi, loin dans le futur, si futur il y a pour l’espèce.

              Je préfère utiliser l’expression « Autant pour moi » bien que l’anecdote voudrait qu’il faille dire « au temps pour moi ». Je pense que la première, non seulement colle mieux à ce que nous voulons exprimer, mais qu’en plus elle se passe de l’avis des vieux crabes académiques qui veulent consolider un pouvoir qu’ils n’ont jamais eu. Laissons les sécher en paix. De toutes façons, le Panthéon risque de brûler tout comme Notre Dame. Il y a des détails qui ne trompent pas…

              Bon, ok, je paraphrase Bénabar, mais on à la culture qu’on peu, hein….

                +1

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            • Wakizashi // 26.04.2019 à 07h45

              « S’émanciper du corps pour privilégier l’esprit est une étape, selon moi, loin dans le futur, si futur il y a pour l’espèce. »

              Je comprends ce que vous dites, mais j’aurais plutôt parlé de s’émanciper du mental que du corps. Ou disons s’émanciper de nos déterminismes, ce qui revient plutôt à la « programmation » que vous évoquez, que de ce qui est contrôlé par ladite programmation…

                +1

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            • Bibendum // 26.04.2019 à 08h43

              Bonjour Wakizashi,

              Il fallait bien que je trouve une formule 😉 pis avec tout ce que j’ai écris hier, un peu mou en fin d’après-midi pour développer plus avant :o)

              Mais l’essentiel est que vous ayez compris le sens de ma pensé profonde, voire complexe, à l’instar d’un certains demi-dieu qui nous veut que du bien 😛

              Essentiel aussi que vous ayez pu participer à l’éclaircir. Preuve s’il en faut que le collectif à du bon.

              Bonne journée.

                +0

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      • calahan // 25.04.2019 à 12h09

        C’est un enjeu majeur du paradoxe qui n’en est pas un car nous sommes « condamnés » écologiquement à moins consommer.Ce qui je le rappelle n’est absolument pas un problème pour les pauvres puisque c’est eux qui consomment le moins !

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        • Bibendum // 25.04.2019 à 14h56

          Erreur, nous sommes pas condamnés à consommer moins, mais éventuellement peut-être, si d’aventure la potentialité de l’événementiel probable circonscrit dans une latence incertaine nous permet de poursuivre dans une voie sinueuse ou une autre moins rupestre, de consommer différemment, alors nous pourrions consommer mieux.

          Avec un idéal. Cesser de consommer (consumer ?) et commencer (naître ?) à vivre. Parait que nous n’avons qu’une seule vie. Sauf pour les chats qui en ont plein, mais bon, ils n’ont pas non plus tous nos problèmes existentiels. Ceci explique peut-être cela, d’ailleurs, ou de nulle part…

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    • Pierre9459 // 25.04.2019 à 09h38

      Dans un pays où vous avez 7/8 millions de chômeurs et qui a ouvert en grand ses portes aux étrangers, l’action que vous proposez est nulle et non avenue !
      Vous ne travaillez pas ? Dehors ! (les lois macron le permettent) et bienvenue aux exilés de partout, même avec des QI à un chiffre qui se feront un plaisir de caresser les C******* de nos patrons pour deux fois moins de salaire que vous !
      C’est maintenant la rue qui fera la différence, il va y avoir des morts c’est certain, que ce soit là ou la prochaine fois.
      Car ceux qui possèdent tout ont aussi la police et l’armée qui les protège, et ils ne sont pas prêts à lâcher ne serait-ce que 1% de ce qu’ils ont volé ! L’histoire des révolutions nous le montre : ils sont prêts à tuer s’il le faut !
      1848 …1871 ….ils nous ont mitraillé sans état d’âme…Hommes, femmes, enfants … et ils recommenceront quoi que vous en pensiez !
      Vous voulez changer le monde ? Il va falloir en payer le prix du sang, il n’y aura pas d’autre choix !!!
      Et comme on sait que pas un Français sur 100 n’est prêt à ça …
      L’esclavage hélas à de beaux jours devant lui …

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      • bernard.jeannin // 26.04.2019 à 20h55

        Oui! mais moi, j’ai bien aimé le livre de Pablo Servigne et Gauthier Chapelle « L’entraide, l’autre loi de la jungle », qui montre que l’affrontement et la compétition sont moins efficace, dans la nature, que l’entraide, à l’intérieur des espèces, comme d’une espèce à l’autre.
        Comme j’ai pas tout compris, je vais le relire!

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    • Rond // 25.04.2019 à 11h15

      Peut-être pourrions-nous commencer par boycotter le félon qui devrait parler printemps ou cathédrale, ce soir ?
      Ensuite, et dans pas longtemps, réfléchir avant de voter ?
      Et enfin, c’est vous qui voyez mais on perd son temps à essayer de sauver ce qui ne peut l’être. La crise est si profonde.
      Nous gagnerions à inventer quelque chose de nouveau et moins mortifère. Pas simple, passionnant et de toute façon incontournable.
      Soyons créatifs !

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      • Bibendum // 25.04.2019 à 11h53

        C’est exactement ce que propose H.LABORIT en exergue de son œuvre, immense œuvre: L’homme imaginant !!!

        http://www.regards.fr/acces-payant/archives-web/henri-laborit-l-eloge-de-l-homme,025

        Je vous invite à lire ce texte en suivant le lien au dessus, première porte d’entrée pour mieux savoir qui vous êtes et de quoi vous êtes fait. L’univers et vaste, infiniment vaste, pour ne pas se recroqueviller dans la nasse illusoire d’un monde qui s’effondre. Les barreaux sont dans nos têtes.

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        • Rond // 25.04.2019 à 14h03

          Beaucoup de retard dans mes lectures mais je le ferai. Merci pour le lien.

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          • Bibendum // 25.04.2019 à 15h15

            La lecture est intemporelle. Ni avance ni retard. Les livres sont encore là. Des esprits patients ont pris le temps de gribouiller des pages pour transmettre ce qui est déjà en vous. C’est à dire qu’ils n’ont pas besoin de savoir si vous avez le temps de les lire, ni hier, ni aujourd’hui, ni demain, mais quand vous serez prêt pour les recevoir ! Et quand vous recevrez, vous vous rendrez compte que vous le saviez, sans le savoir.

            « La maïeutique est au coeur de la philosophie socratique. En effet, elle se définit comme l’accouchement des esprits. Par le biais de questionnements, l’esprit du questionné parvient à trouver en lui-même les vérités. »

            https://la-philosophie.com/maieutique-socrate-definition

            “Mon art de maïeutique a les mêmes attributions générales que celui des sages-femmes. La différence est qu’il délivre les hommes et non les femmes et que c’est les âmes qu’il surveille en leur travail d’enfantement, non point les corps” (Socrate dans le Théétète)

            Entendre et comprendre « homme » comme « HOMME », c’est à dire l’humanité dans son ensemble. Avec une petite conviction personnelle que la femme est mieux disposée à faire accoucher son esprit précisément parce qu’elle sait intiment ce qu’est la vie.

            à peluche…

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    • Alfred // 25.04.2019 à 11h18

      C’est un peu comme le boycott: c’est une affaire de déontonlogie personnelle mais pas au delà tant que ce n’est pas organisé collectivement et avec une communication effective.

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    • Alfred // 26.04.2019 à 09h54

      La greve du zele des douaniers lilois n’a pas ete couronnéee de succes pour l’instant.
      http://www.lefigaro.fr/flash-eco/les-douaniers-manifestent-a-lille-pour-la-reprise-des-negociations-20190425

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  • Larousse // 25.04.2019 à 08h54

    Sans partager les idées de F. Lordon, il y a de nombreux faits qui montrent un choix clair du pouvoir d’une politique de répressions systématiques, d’embrigadement de la société et de surveillance pour museler ou prévenir les contestations réelles du système. Le Canard Enchaîné a révélé le fichage des manifestants blessé…, (et certains journalistes ont répondu « pas de problème, on est tous fiché déjà! » sur RTL), Gaspard Glanz interdit de présence à Paris pour plusieurs mois et arrestations préventives massives de 48 h les vendredis ou samedis matin… C’est en fait un état d’urgence camouflé….
    … ma conclusion ça mettra le temps qu’il faut, mais ce pouvoir aura à rendre des compte devant son peuple, ..; et plus il persiste plus l’addition sera lourde. (je précise pour le Château et son Assemblée…)

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    • Lole // 25.04.2019 à 10h17

      D’ailleurs c’est rigolo, l’article du canard ne fait pas tache d’huile dans les medias si ?
      Ca date quand meme de décembre le début de l’affaire.
      Bizarre bizarre

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      • Kasper // 25.04.2019 à 13h39

        En tout cas il fait, bizarrement, beaucoup moins tache d’huile que l’affaire Fillon…

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  • Alfred // 25.04.2019 à 09h23

    Une scène résume mieux que tout la situation: « Fragile en armure au QI d’huitre contre Mélanie, mère de famille 39 ans »:
    https://t.co/0c5nea8850
    Sur cette scène les gilets jaunes s’en vont et tournent le dos aux flics (désolé si ce ne sont que des flics): tel le peuple faisant sécession de ses élites pourries qui l’indiffèrent: ils se retirent et tournent le dos. C’est alors qu’un mercenaire testosteronné (et cocké?) charge seul sur 50 metres pour aller flanquer un coup de matraque sur la tète d’une jeune femme qui s’éloigne paisiblement et ne l’a pas vu venir.
    Elle s’effondre. Inanimée elle est enjambée par une dizaine de flics qui ont suivi le premier dans sa « charge ».
    Dans le public horrifié certains sont assez courageux pour chercher à lui porter secours malgré la menace des robocops.
    La conséquence de tels actes et que davantage de citoyen encore auront une défiance totale envers la police et que davantage de policiers encore choisiront de se supprimer.
    L’imbécile sur l’image ne sera jamais puni. Mais c’est sa chaine hiérarchique qui devrait finir derrière les barreaux ainsi que le magistrat compétent qui laisse faire (le procureur de devrait il pas s’autosaisir?) La Police et la Justice sont en train de s’effondrer et si cela est moins spectaculaire que l’incendie de Notre Dame, c’est une catastrophe du même ordre: on s’habitue et on prend gout à l’impunité. Ne croyez pas que nous reviendrons facilement à l’état antérieur (qui n’était pas un état de droit mais un état où le vice rendait hommage à la vertu, ce qui le bridait). Reste le vice à bride abattue.

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    • Bibendum // 25.04.2019 à 10h23

      « L’imbécile sur l’image ne sera jamais puni… »

      Et pourrions nous même lui souhaiter de ne jamais rester qu’un « imbécile », car la nature ayant horreur du vide, il se pourrait qu’elle lui offre, généreuse, de remplir sa tête vide. Alors, grand Dieu, sa prise de conscience pourrait être terrible. Rejoignant le monde de ceux qui ont (encore) des yeux pour voir, il verrait, dans des milliers de regards intransigeants, des miroirs reflétant ce qu’il fut, ce qu’il ne savait pas qu’il était…

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  • JC // 25.04.2019 à 09h41

    Vincent Lapierre, agressé à Toulouse par des « antifas » alors qu’il ne fait que filmer et poser des questions avec un micro, qui a également fait de la garde à vue et tout, n’avait pas eu tout ce torrent de soutiens médiatiques. Faut-il comprendre que ce n’est pas par principe, mais selon si t’es noir ou blanc (racisme politique) ? Si Gaspard Glanz était fan de Dieudonné affiché, aurait-il eu tout ce soutien ? Qu’il sache tout de même qu’il y a des gens qui le soutiennent par principe, et qui pour autant ne partagent pas forcément ses idées du moment, changeront d’avis plus tard, ou pas, c’est pas grave en fait de penser ce qu’on pense, tant qu’on n’a pas le pouvoir et qu’on ne veut pas en faire une politique imposée aux autres.

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  • Ardéchoix // 25.04.2019 à 09h57

    En panne depuis 6 mois sur notre rond point, voilà une bonne nouvelle, le conducteur de la dépanneuse passe à la télé ce soir. 🙂

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  • Frédéric Boyer // 25.04.2019 à 10h10

    Le « suicidez-vous !  » n’est pas, contrairement à ce que l’on pense, une infamie, mais un appel à la prise de conscience individuelle des forces de l’ordre, et une allusion compréhensive à la dépression qui affecte précisément les êtres qui en participent.

    Les policiers dépriment parce qu’ils ont le sentiment d’illégitimité dans leur action, à la fois parce qu’on leur demande d’exercer une sévérité sadique sur les braves gens, mais aussi parce qu’ils voient que le système est infiniment plus indulgent avec les « racailles d’en bas », que les « racailles d’en haut » reconnaissent comme leurs frères. Entre un trafiquant de cocaïne et un spéculateur, la sympathie est réciproque : ils vivent dans le même monde.

    Le « suicidez-vous ! » est un appel à la prise de conscience des policiers. Il n’est pas un appel au meurtre, mais à la rédemption, il signifie : « désobéissez aux instructions scélérates, suicidez en vous celui qui obéit aux ordres, et rejoignez l’insurrection. Retrouvez votre dignité d’homme libre ».

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    • vert-de-taire // 25.04.2019 à 10h46

      Quand bien même, la liberté d’expression reste un principe de droit.
      Si DIRE déplaît tant et fait des ravages chez NOS dirigeants (un peu élus tout de même) c’est à cause de leur fragilité.
      Ils n’ont RIEN à opposer, RIEN à dire sinon réprimer, faire taire,
      car cette révolte est pleinement justifiée.

      Pire : non seulement ils n’ont rien à répliquer
      mais encore
      ils NE POURRAIENT PAS le faire,
      ce ne sont que des MARIONNETTES.

      Nous élisons des marionnettes, des clowns, des pantins
      car nous vivons dans un cirque,
      le cirque audiovisuel des médias des milliardaires.

      reste donc à fonder des institutions qui empêchent l’existence de ces milliardaires,
      qui interdisent des pouvoirs autres que ceux de la population.

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    • Pierre C // 25.04.2019 à 13h16

      Je rejoins votre explication de texte. C’est clair et logique

      Néanmoins, si quelqu’un me crie « Suicide-toi! », aucune chance que je procède à ce raisonnement. Je riposte, au moins à l’oral, ou je dégénère en physique.

      Il faut du temps et du recul pour analyser le sens profond caché sous une forme qui le cache. Le « Ne vous suicidez pas, rejoignez-nous ! » est bien plus clair dans le feu de l’action, et ne provoque pas de réaction de défense en face. Jamais le « suicidez vous » n’aurait du sortir. C’est une expression de haine (explicable certes, mais même) et un outil pour les medias.

        +8

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      • vert-de-taire // 25.04.2019 à 16h51

        Il faut regarder les circonstances de ce mot « suicidez-vous » comme du geste …

        Il faut apprécier le contexte.
        Ensuite on peut conventuellement expliquer analyser …

        Dans le cas précis, je vous invite à vous renseigner sur l’enchaînement des faits, sur la logique policière pour exaspérer les esprits et les corps, sur la tactique de nos dirigeants pour ne pas discuter, pour dénigrer, pour continuer de jouer leur rôle de laquais d’un système a-démocratique.
        Branco a eu cette expression très forte : ils sont la corruption.
        Ceci explique très bien cela.

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        • Julie // 26.04.2019 à 09h09

          « Suicidez-vous » veut dire ici « voulez vous vraiment continuer à vous suicider comme vos 30 collègues depuis le début de l’année au lieu de nous rejoindre? » il me semble.

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  • Dorian // 25.04.2019 à 10h36

    Depuis le 6 avril on a commencé à entendre dans les cortèges, à l’adresse des FDO : « Ne vous suicidez pas, rejoignez-nous ! » Sur la place de la République, le 20 avril, les manifestants ont été nassés durant deux heures, ce qui s’apparente à une garde à vue illégale. Il faut replacer le slogan dans son contexte. Toutes les rues adjacentes étaient bouchées par la police qui balançait des lacrymogènes sur les manifestants ; aucun ne pouvait s’enfuir. Quand on est prisonniers, suffoquant entre nuages de gaz et charges de police, on n’a plus trop envie de continuer de dire : « rejoignez-nous ! » à ceux qui vous asphyxient. Alors le slogan est devenu : « suicidez-vous ! suicidez-vous ! »

    Je n’ai réussi à ouvrir la video de Ter-Ter. Je la mets là : https://twitter.com/cecicela_/status/1119954249377615872

    Castaner à parlé de honte, mais la vraie honte est sur lui et le nommé Macron qui se cache derrière lui :
    En 2008 et 2009, 35 personnes de France Télécom se sont donné la mort. Bompard, le patron de France télécom avait été mis en examen en 2010 puis écarté définitivement.

    En France depuis le 1er jan 2019 : 28 suicides dans la police, 2 dans la gendarmerie (au 15 avril).
    Castaner avec 8 suicides/mois (France Télécom 1,5/mois) est toujours en place ou en boîte de nuit.

    Castaner sème les dépressions et la répression. Police et les gilets jaunes ont un ennemi mortel en commun.

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  • Sauve // 25.04.2019 à 10h54

    LORDON, mieux qu’un doigt…
    pointu et taillé comme un crayon
    sur armé par destination citoyenne !

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  • Sauve // 25.04.2019 à 10h56

    Merci LES CRISES !Je découvre avec intérêt vos publications…

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  • Nanker // 25.04.2019 à 11h02

    Amha les poulets sont victimes du syndrome de Stockholm : ils trouvent sympas ceux qui les prennent en otage et leur font du mal pour servir leurs petits intérêts (Castaner, Macron, Lallemand, etc).

      +7

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  • AerosolKid // 25.04.2019 à 12h17

    Questions stupides ( je le suis, vous allez voir ) :
    si je fais un fuck à la police que m’arrive t’il ?
    En quoi une carte de presse permettrait elle de faire des fuck à la police ?
    Ma liberté d expression est elle inférieure à la liberté de la presse ?
    Et le principe d’isonomie vous en faites quoi ?
    Et si moi je vous faisais un fuck ? Ou que j’insultais un journaliste ? Ça passerait crème ?

    C est incompréhensible pour moi vos polémiques.
    Ma position : je fais un fuck à un quidam, j en assume les conséquences. Idem si c est à un flic. Du coup j en fais pas, je respecte mon prochain même quand il n a pas les mêmes idées que moi, et vous êtes nombreux, croyez moi.
    A moins que vous prôniez une société où tout le monde peut se fucker au nom de la liberté d expression ? Moi je veux bien si moi aussi j ai le droit.
    Lol

      +5

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    • Koui // 25.04.2019 à 13h20

      Et celui que la police a sodomise avec une matraque, il doit assumer son fuck?

        +10

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    • Kasper // 25.04.2019 à 13h36

      Le problème n’est pas tant le fait qu’on le sanctionne pour un doigt d’honneur à un policier, geste stupide en effet, mais le fait que la sanction est totalement disproportionnée et manifestement destinée à l’empêcher de couvrir/participer aux actes suivants.

        +27

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    • Minotaure // 25.04.2019 à 13h44

      Il a fait un « fuck » après avoir été gazé et bousculé. Même sans ça dans un monde normal ça justifierait éventuellement une amende. Pas 48h de garde à vue et l’interdiction de manifester à Paris le samedi pendant 6 mois, avant tout jugement.

        +23

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    • porcinet // 25.04.2019 à 22h33

      Il y a le fuck gratuit et le fuck du gars qui en a marre d’être la cible de salauds.
      Le fuck des traders qui buvaient le champagne en insultant les gens d’occupy wall-streer a donc la même valeur que celui que l’oppressé fait à son oppresseur ?
      C’est du grand n’importe quoi ce relativisme sociétal.
      Et oui, certains ont le droit ; Tous les éditorialistes qui insultent les GJ à longueur d’antenne, Macron, les grands patrons.
      Leurs chiens de garde ont même le droit de te défoncer sans raison.
      Mais peut-être es-tu un grand naïf qui croit que la justice et la loi s’applique à tous de la même façon ?
      On dirait ces vieux bourgeois commentant l’agression de la dame GJ dans le coma : elle l’a bien cherché, la manif était illégale.
      Alors d’un coté, faussement tolérant, on ne fait pas aux autres ce qu’on ne veut pas qu’ils nous fassent mais on ferme les yeux sur les violences policières, parce qu’elles sont légales ?
      Et si tu joue à un jeu et que les règles changent en cours en ta défaveur, toi t’es assez con pour continuer ?

        +12

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  • monique // 25.04.2019 à 12h32

    j’attendais la fin de l’article avec un retentissant ralliement à juan Branco….
    totale déception!!pas un mot…..
    juan Branco ,devant une salle bondée,disait qu’il sentait que françois ruffin était
    proche du ralliement…..
    Patatras….peu de jours après,françois ,dans sa cuisine,pantouflait avec un mélanchon entre un chaud et un froid
    triste,TRISTE…
    on attend tous un revirement de ruffin….pour marie,pour cindy et tous les autres qui veulent du soleil!!…

      +4

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    • RV // 25.04.2019 à 16h43

      Mélenchon avec un « e » s’il vous plait . . . !
      Ralliement à quoi ? avez-vous vu le dernier film de François Ruffin ?
      Apparemment oui puisque vous citez « Marie, Cindy et tous les autres »
      Mais alors que signifie ce « revirement » que vous appelez de vos vœux ?

        +3

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    • vert-de-taire // 25.04.2019 à 17h04

      C’est terrible ce besoin de trouver LA personne !

      Mais Mélenchon ou un autre qu’importe en Démocratie ?
      ILS NE SONT QUE NOS porte-parole plus ou moins talentueux !!!
      Ils n’existent QUE par et pour nos IDÉES (et leur mise en oeuvre).

      Ne restons pas dans cette logique monarchique, héritée de la nécessité reptilienne du chef de bande qui favorise la survie du groupe. Soyons HUMAINS, capable de confiance dans les échanges, la conciliation, le compromis … ça fait quelques millénaires qu’on y travaille.
      et ce n’est pas parcequ’une bande de salauds nous pourrissent la vie qu’on doit reproduire leur système mortifère, dévastateur ..

        +9

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  • Louis Robert // 25.04.2019 à 13h42

    Un tel avilissement de l’ordre social par le Pouvoir, y compris par des actes incontestablement criminels envers la population devenue l’ennemi intérieur, marque le début de l’effondrement des institutions françaises qui désormais s’accélère. Or nous n’avons encore rien vu…

      +15

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  • hervé // 25.04.2019 à 13h52

    Ce matin, comme tous les matins, je suis passé à vélo devant la cabane des gilets jaunes d’Ajaccio.
    A la place il y avait un tas de cendres et de bois brûlé. Comment ce lieu a-t-il pu brûler alors qu’il pleut depuis 3 ou 4 jours sur la ville ?

      +8

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  • humdebut // 25.04.2019 à 14h13

    Bien malin celui qui peut prédire où glisse le mouvement des Gilets Jaunes, à part qu’il ne glisse pas vers la REM !

      +2

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  • SanKuKai // 25.04.2019 à 14h39

    Évidemment que les gilets jaunes qui scandent le “Suicidez-vous” font de la provocation. Tout le monde sait qu’ils ne feront pas puisque le message ne vient pas de leur hiérarchie.
    On souhaiterait juste que les policiers trouvent une autre façon de se mettre du plomb dans la tête.

      +14

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  • moshedayan // 25.04.2019 à 14h47

    Merci Isidor Ducasse pour cette vidéo, rappel utile à vos électeurs en France. J’ai eu du mal à tout compendre/entendre mais j’ai bien saisi que votre homme politique s’en prenait à Mme Merkel «qui vient de l’Est de l’Allemagne, là-bas ils aiment pas trop …[sous-entendu : la Méditerranée, les gens de la Méditerranée]» «j’ai une carte magnifique de la Méditerranée. a-t-il précisé, » je crois. C’est le degré zéro de l’analyse politique. Je ne crois que son parti fera alliance avec Die Linke ou Sahra Wagenknecht … qu’il a une bonne opinion des pays de l’Est, en Slovaquie, on ne veut surtout pas du modèle français d’immigrations comme au Japon d’ailleurs. C’est tout. ou bien son parti devrait relire nombre d’écrits de penseurs de gauche sur les travailleurs migrants, dont Marx en premier et comment le Patronat s’en sert pour casser les salaires… Enfin, je le répète les Slovaques n’ont que faire de l’héritage colonial et post-colonial de la France, on voit comment cela lui réussit aujourd’hui… (arrogance et agressivité internationale potentielle -cf Russie et maintenant en mer de Taïwan aux nouvelles Chine vs navire de guerre français… gilets jaunes à l’intérieur et fanfaronnades à l’extérieur décidément votre Macron !)

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  • Julie // 25.04.2019 à 14h48

    La violence occidentale est toujours légitime, n’est-ce pas?
    Raqqa: 1600 victimes selon Amnesty, 318 selon la coalition
    https://www.bbc.com/news/world-middle-east-48044115

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  • Macarel // 25.04.2019 à 15h45

    Erreur fatale que d’avoir élu Macron en 2017 ! Les français n’ont pas fini d’en payer le prix.

    Mais il est vrai que le travail de casse avait déjà largement été engagé sous Sarkozy, puis Hollande…

    http://www.lcp.fr/emissions/283558-guerre-fantome-la-vente-dalstom-general-electric

      +11

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  • Alfred // 25.04.2019 à 16h03

    Je reviens à la charge: contrairement à Lordon je ne pense pas du tout que ce pouvoir cynique soit aux abois.
    Sa gestion opportuniste de la catastrophe de Notre Dame en est un exemple. Et d’ailleurs chacun l’ a bien intégré en son fort intérieur. Ainsi entre calmer le jeu et satisfaire l’élan spontané majoritaire (restauration à l’identique) et satisfaire les copains (yam yam de l’argent à se faire) croyez vous sincerrement que le pouvoir va hésiter?
    Bonus car il faudra bien en parler (et s’en saisir surtout à gauche):
    https://www.courdecassation.fr/institution_1/redeploiement_sein_palais_cite_8720/mission_ile_cite_7990/philippe_belaval_35920.html
    http://www.missioniledelacite.paris/la-mission
    le tout résumé ici:
    http://katehon.com/fr/article/un-projet-foncier-de-plusieurs-milliards-entoure-notre-dame-de-paris-depuis-2016#_ftn1
    et etendu ici:
    https://www.latribunedelart.com/notre-dame-un-projet-de-loi-scelerat
    Un pouvoir fragile peut il se permettre de déroger aux règlements et au droit pour permettre un projet immobilier? (https://www.lci.fr/politique/reconstruction-de-notre-dame-l-etat-prevoit-des-derogations-a-la-loi-et-fait-grincer-des-dents-2119327.html) Non. Donc ce pouvoir n’est pas fragile.
    Il va falloir que nous nous activions davantage pour qu’il recule.

      +22

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    • Bibendum // 25.04.2019 à 19h04

      Je plussoie Alfred,

      Mais: « Et d’ailleurs chacun l’ a bien intégré en son fort intérieur. » For et pas fort, car si nous avions chacun un fort, j’aurai lancé un appel à dresser les ponts-levis, faire bouillir les marmites d’huile et se préparer pour un long siège…

      Malheureusement nous sommes à poils et se défendre va être rude. En attendant je vais faire un tour sur vos liens.

      Bien à vous Alfred.

        +4

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  • sempervivens // 25.04.2019 à 16h46

    C’est étonnant à quel point la France fait de plus en plus penser à une dictature militaire sud-américaine. Mais aussi aux régimes oligarchiques de l’Europe orientale colonisée. Tiens la marionnette de l’Otan macédonienne Zaev vient d’appeler son mouvement « En marche ». Pur hasard sans doute !

      +23

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    • Chris // 26.04.2019 à 14h14

      C’est vrai que les disparitions et la torture ont refait leur apparition . Tout ce qui est exagéré est vain .

        +1

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      • Sto // 02.05.2019 à 15h27

        En effet, elles ont refait leur réapparition. Les gens ( précaires ) meurent dans un incognito total dans la rue de froid, de mauvaise santé et du chômage ( dépression et isolement social ), c’est plus subtil que le goulag mais plus efficace sur le long-terme. Et pis la torture, vous avez déjà subit une garde à vue ? Moi oui, on en sort pas indemne.

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  • Barbe // 25.04.2019 à 17h18

    Qu’il est doux de juger les autres…
    Arf le retour du personnage sartre, la dernière fois que j’en ai entendu parler c’était par le doux
    agneau nommé bhl, fier de lui de juger moralement un grand philosophe (qui au passage a laissé une oeuvre), dans cette histoire de poste de prof à Henri IV…
    il est vrai que bhl fait plus que juger, il passe à exécution.

      +1

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    • alain maronani // 25.04.2019 à 17h46

      De temps en temps il faut faire les additions…l’oeuvre de Sartre..de tata Beauvoir…? C’est bizarre que vous parliez de BHL je ne pouvais les nommer tous,,une petite obsession ? Tous sauf Bourdieu, Debord…qui n’ont jamais trempé dans ce bourbier de l’intello de service, en littérature Julien Gracq et Paul Eluard (le SEUL qui a refusé de publier quoi que ce soit et qui a été maquisard pendant 4 années).

      N’oublions pas le pitreries maoïstes avec les Sollers, la revue Tel Quel, plus tard Finky alors que Simon Leys avait déjà dénoncé le régime chinois

      Les faits vous dérangent ? Après tout Mitterrand a bien été décoré de la francisque par Petain. et ne pouvait ignorer le röle de Bousquet sous l’occupation….

        +0

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  • Louis St.O // 25.04.2019 à 18h37

    « quand le secrétaire général d’Unité Police FO déclare tranquillement à propos d’un mutilé qui vient de perdre sa main que « c’est bien fait pour sa gueule » …
    Donc il faudra dire lorsque l’on se trouve à la télé devant le secrétaire général d’Unité Police FO que si quand un policier se suicide, « c’est bien fait pour sa gueule » Peut être que la médiacratie ne relèvera pas cette phrase?

      +9

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    • Larousse // 25.04.2019 à 19h32

      Cité tout de même votre source; ce sera utile pour tout le monde et les avocats.
      Par ailleurs, je rejoins votre dégoût (je le suppose) quant à l’attitude de plusieurs syndicats de police dans tous ces événements. Ils procèdent du clientélisme syndical sûrement, mais ils creusent aussi un terrible fossé entre la population et les forces de sécurité (et non de l’ordre selon la conception de la Macronie) -forces censées protégées. Leurs attitudes font remonter intimement les heures sombres où des milliers de policiers ont collaboré avec l’occupant nazi, tandis que rares furent ceux qui au risque de leurs carrières et de leur vie ont résisté dès 1940-1941 (quant aux ralliés de mars 1943-juillet 1944 après Stalingrad, Koursk, offensive Bagration et Normandie – il y a beaucoup à dire, m’expliquait mon oncle yougoslave – là-bas on retournait pas sa veste si facilement).

        +6

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  • .Josy // 25.04.2019 à 19h04

    Nous avons là un pouvoir qui devient totalement illégitime et qui fait la guerre à la société comme l’analyse Spinoza dans le traité politique .Un Etat qui punit les gens honnêtes et récompense les méchants est un Etat injuste et tyrannique et les hommes s’y révoltent légitimement conformément à leur nature qui est de vivre librement en évitant de nuire à autrui . les hommes ont besoin les uns des autres et trouvent avantage à le vie commune .La tyrannie est facteur de désordre .Nous sommes dans une période historique qui est le négation de toutes les valeurs qui ont servi de paravent aux renoncements des principes de morale élémentaire concernant les droits des gens et la nécessité de tolérer les divergences d’opinions si l’on veut s’améliorer et mieux penser. C’est très inquiétant :J’ai l’impression que nous sommes en plein naufrage culturel :des » élites » qui ne pensent pas et un peuple plus intelligent que ses « élites » autoproclamées .Celles ci sont certes instruites mais n’ont pas digéré et synthétisé ce qui a été appris ou ont manqué de curiosité et de méthode .C’est la sottise qui règne

      +9

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  • rolland // 25.04.2019 à 20h08

    Pour tout ça…ILS…doivent partir…tous !
    Nous voulons faire revivre l’idée de la Démocratie et nous engagerons l’amnistie des Gilets Jaunes avant tous les changements qui suivront et que nous ferons advenir.
    Nous voulons faire des réformes par le haut pour tout le monde, pour qu’elle soient profitables à chacun.
    Ce sera amusant d’ailleurs de commencer à évoquer l’utilité pour les peuples de l’abolition du second marché !?

      +2

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  • POL // 26.04.2019 à 09h43

    Il n’a que les hommes d’honneur qui se suicident, pour ceux qui restent ce « suicidez vous » les renvois à leur pourriture mentale, inssuportable evidemment

    POL

      +1

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  • Learch // 26.04.2019 à 12h44

    « Dans le monde renversé… » : allusion à Guy Debord ?
    « Dans le monde réellement renversé, le vrai est un moment du faux ». Guy Debord
    Il y a véritablement des mains arrachées mais cela fait partie du Spectacle.
    Pendant que les spectateurs sont sidérés, ne font que regarder le spectacle (sur petit écran, en lisant des articles, sur les réseaux sociaux), enragent envers les responsables, ils n’agissent pas.
    Le buzz est devenu le dernier rempart avant la révolution.
    D’où la mise en épingle d’une phrase mal tournée de cinq personnes, d’une arrestation limite d’un journaliste, d’où l’achat des médias par des milliardaires.
    Le fait que les Gilets Jaunes des ronds-points ne regardent pas, n’écoutent pas, l’allocution présidentielle est ce qui, à mon humble avis, terrorise les gouvernants.
    Si Lordon était un véritable révolutionnaire, il cesserait d’avoir pour sujets le contenu du Spectacle. Il devrait l’ignorer.
    Dans le monde renversé les révolutionnaires ne font qu’écrire, parler de ce qu’il veulent détruire, sans jamais rien faire pour le détruire.

      +3

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  • Vincent P. // 26.04.2019 à 13h46

    A l’attention des tenanciers du blog :

    je ne suis pas venu là pour lire 52 commentaires de Bibendum !
    Dans le cadre de la réflexion en cours sur l’avenir du blog, je vous suggère de limiter le nombre de commentaires ou le déroulé de conversations entre individus qui desservent largement la pertinence que nous avions connu dans les commentaires jusqu’à une période encore récente .
    La bise.

      +5

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  • Brigitte // 26.04.2019 à 14h19

    Lordon fait ce qu’il peut même si c’est peu au regard de l’immensité de la tâche mais ce qu’il fait, il le fait bien et c’est toujours un plaisir que de lire ses pamphlets. Il a les bons mots même s’ils ne tuent pas et encore moins feraient se suicider ceux là même qu’ils visent.
    Mais ne nous trompons pas d’ennemi. Si Lordon n’est pas à la bonne distance de la cible, ne tire pas à balle réelle, il vise juste et c’est déjà pas mal. Libre à nous de toucher la cible, par d’autres moyens, les urnes par exemple?

      +5

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    • Bouddha Vert // 27.04.2019 à 00h51

      Bien sûr que Lordon fait une belle analyse éthique de nos médias et de la politique de notre gouvernement, et après?
      Il n’analyse cependant pas pourquoi depuis 20 ans nos représentants dérivent de cette manière, et si Chirac peut conserver un souvenir encore acceptable (certes, il faut être en 2019 pour l’écrire!) c’est parce qu’il s’est permis de creuser l’endettement national à une époque où nous avions encore un peu de croissance.
      Pourquoi ne pas comprendre que journalistes et gouvernements durcissent de plus en plus leur rapport au peuple lorsque la croissance de la création de richesse au niveau national baisse, ou plutôt ne croit plus, j’avoue que si l’on ne prend pas cette dimension en compte, alors on se fourvoie dans des critiques qui sont sans importances parce qu’elles ne voient pas la logique sous jacente, à ce que nous vivons (alors que c’est le cas pour la presque totalité des pays de l’OCDE).
      A mon sens il nous faut désormais réfléchir aux politiques que nous sommes désormais en mesure de désirer parce que la croissance, et tout ce qu’elle nous apporté, c’était avant.
      En effet, comment croitre avec moins de ressources, une humanité qui croit, une nation qui vieillit, des sphères biologiques qui sont à l’agonie?

      Ne pas prendre en compte ces faits nous mène de surprises en surprises, et temps que nous resterons dans la caverne, elles ne seront pas bonnes.

        +5

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