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12.novembre.201912.11.2019 // Les Crises

Alors que le monde regarde ailleurs, la mort rôde en République démocratique du Congo

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Source : Consortium News, Nick Turse, 11-10-2019

Depuis l’est de la RDC, Nick Turse nous parle d’une des catastrophes les plus tenaces de la planète.

A GOMA, province du Nord-Kivu, République démocratique du Congo

Le garçon était assis à côté de son père, comme il le faisait si souvent. Il imitait son père de toutes les façons possibles. Il voulait être comme lui, mais Muhindo Maronga Godfroid, alors âgé de 31 ans, professeur d’école primaire et agriculteur, avait de plus grands projets pour son fils de deux ans et demi. Un jour, il irait à l’université. Il deviendrait un « grand nom » – pas seulement dans leur village de Kibirizi, mais dans la province du Nord-Kivu, peut-être dans toute la République démocratique du Congo. Le garçon était extrêmement intelligent. Il était, disait Godfroid, « incroyable ». Il pourrait devenir un leader dans un pays qui en a désespérément besoin.

Kahindo Jeonnette était en train de mettre le dîner sur la table quand quelqu’un a commencé à frapper à la porte d’entrée. « Ouvrez ! Ouvrez ! Ouvrez ! » cria un homme en swahili. Jeonnette en a été effrayée.

Cette mère de deux enfants de 24 ans a regardé son mari. Godfroid secoua la tête. « Je ne peux pas ouvrir la porte si vous ne dites pas qui vous êtes », a-t-elle crié.

La réponse jaillit, « Je cherche votre mari. Je suis son ami ».

« C’est trop tard maintenant. Mon mari ne peut pas sortir. Revenez demain », » leur a-t-elle répondu.

L’homme a crié, « Alors je vais l’ouvrir ! » et a tiré plusieurs balles dans la porte. L’une d’elles a déchiré la main gauche de Godfroid, ne lui laissant qu’un pouce et deux doigts et demi. Pendant un moment, il a été stupéfait. La douleur ne l’avait pas encore frappé et il n’arrivait pas à comprendre ce qui s’était passé. Puis il a tourné la tête et a vu son petit garçon affaissé sur le sol.

Les parents endeuillés ne peuvent même pas se résoudre à prononcer le nom de leur défunt fils. « Je n’oublierai jamais d’avoir vu mon bébé allongé là », me dit Jeonnette, les yeux rouges et vitreux, alors que nous étions assis dans la cuisine de sa maison de deux pièces en planches à clin dans un quartier en ruine de Goma, la capitale de la province du Nord-Kivu. « Je ferme les yeux et c’est tout ce que je vois ».

Personne ne sait qui a tué le fils de Godfroid et de Jeonnette. Personne ne sait exactement pourquoi. Sa mort n’était qu’un meurtre de plus dans un décompte sans fin ; un meurtre lié à une guerre qui a commencé des décennies avant qu’il n’ait respiré son premier souffle ; un homicide encouragé par un accident de naissance – la malchance d’être né dans une région en proie à un conflit aussi interminable qu’il est ignoré.

« La ville la plus dangereuse du monde. »

Carte de la République démocratique du Congo. (CIA, Wikimedia Commons)

L’attaque contre la maison de Jeonnette et Godfroid, la violence qu’ils ont endurée, n’était pas une anomalie, mais un autre incident douloureux dans une des catastrophes les plus persistantes sur la planète. Un nouveau rapport, « Congo, Oublié : Les Nombres Derrière la Crise Humanitaire la Plus Longue de l’Afrique » par Human Rights Watch et le Congo Research Group, basé à l’Université de New York, constate qu’entre le 1er juin 2017 et le 26 juin 2019, il y a eu au moins 3 015 incidents violents – incluant des meurtres, des viols collectifs et des enlèvements – impliquant 6 555 victimes dans les provinces du Nord Kivu et du Sud Kivu.

Rien que dans ces deux provinces, 8,38 civils pour 100 000 habitants en moyenne ont été tués, un chiffre qui dépasse même le taux de mortalité de 6,87 civils en 2018 à Borno, au Nigeria, l’État le plus touché par le groupe terroriste Boko Haram. C’est plus du double du taux – 4,13 – de l’ensemble du Yémen déchiré par la guerre civile, où les rebelles et les civils Houthi sont, depuis des années, la cible d’un assaut acharné par une coalition soutenue par les États-Unis et dirigée par l’Arabie saoudite.

« Les combats de ces dernières années montrent que la paix et la stabilité dans l’est du Congo sont hors de portée », a déclaré Jason Stearns, directeur du Congo Research Group. « Une approche globale est nécessaire, y compris un programme de démobilisation redynamisé et des réformes profondes à tous les niveaux de l’État pour lutter contre l’impunité. »

Les chances que cela se produise dans un avenir proche sont toutefois très faibles. La violence rôde en Extrême-Orient congolais depuis au moins le XIXe siècle, époque à laquelle les esclavagistes y pratiquaient la traite et où les mutins locaux d’une expédition coloniale belge ont saccagé la région. Et depuis la fin du siècle dernier, le Nord-Kivu est un épicentre de conflits.

De son côté, Goma, qui compte 2 millions d’habitants, a été qualifiée de « maudite », d’« aimant à misère » et de « ville la plus dangereuse du monde ». Bien qu’il ne soit pas directement au-dessus de l’enfer, sous le volcan qui le surplombe, le mont Nyiragongo est un lac de lave en flammes, d’une valeur estimée à 10 milliards de litres. En même temps, le lac Kivu, le plan d’eau sur les rives duquel se trouve Goma, pourrait potentiellement asphyxier des millions de personnes en cas de séisme, grâce à l’accumulation de gaz sous sa surface. D’autre part, le lac Kivu lui-même pourrait tout simplement exploser – comme il le fait environ une fois tous les mille ans.

Goma est, c’est le moins qu’on puisse dire, une ville difficile et, ces derniers temps, elle a aussi joué de malchance. En 1977, le mont Nyiragongo est entré en éruption, envoyant de la lave à la périphérie de la ville au rythme le plus rapide jamais enregistré, environ 100 km par l’heure, à peu de chose près la vitesse d’un guépard qui court à pleine vitesse. Plusieurs villages isolés ont été détruits et près de 300 personnes ont été brûlées vives.

Lac de lave du volcan Nyiragongo dans le parc national des Virunga à l’est de la RDC. (Cai Tjeenk Willink, CC BY-SA 3.0, Wikimedia Commons)

En 1994, après le renversement d’un régime hutu qui avait commis un génocide sur les Tutsis du Rwanda voisin, plus d’un million de réfugiés, pour la plupart hutus, ont envahi Goma, incitant les agences humanitaires à établir des camps pour eux. Ces camps ont servi de base aux génocidaires évincés pour lancer des raids transfrontaliers au Rwanda. En outre, le choléra a ravagé ces camps de réfugiés et les Tutsis qui avaient également fui le génocide ont été attaqués à Goma comme ils l’avaient été dans leur Rwanda natal.

Les conséquences de ce génocide ont donné naissance à ce que l’on a appelé la guerre mondiale de l’Afrique, un conflit qui a fait rage du milieu des années 1990 au début des années 2000 et qui a vu Goma devenir une capitale rebelle contrôlée par une élite militaire, tandis que plus de 5 millions de personnes dans la région sont mortes par suite de violence ou de ses retombées: faim, privation et maladie. Puis, comme si cela ne suffisait pas, en 2002, le mont Nyiragongo a fait une nouvelle éruption, envoyant plus de 14 millions de mètres cubes de lave se déverser sur son flanc sud. Deux rivières de roches en fusion ont déchiré le centre de Goma, détruisant 15 pour cent de la ville, tuant au moins 170 personnes, laissant 120 000 sans-abri et en envoyant 300 000 autres au Rwanda.

Malgré un accord de paix régional la même année, Goma est devenue la cible d’un groupe tutsi qui est devenu le Mouvement du 23 mars, ou M23, une milice qui a ensuite combattu l’armée congolaise pendant une bonne partie de la décennie, entraînant un nouvel afflux de personnes déplacées qui se sont installées dans d’autres camps et taudis à la périphérie de Goma. Pire encore, en 2012, les rebelles M23 soutenus par le Rwanda se sont brièvement emparés de la ville et l’ont saccagée, tout en menant une campagne d’assassinats dans la ville et ses alentours.

Aujourd’hui, Goma est officiellement en paix, mais elle n’est jamais vraiment paisible. « Depuis le début de 2019, une série de meurtres, de vols avec violence et d’enlèvements ont eu lieu dans les quartiers périphériques de Goma », selon un rapport publié ce printemps par le Rift Valley Institute, qui enquête sur le conflit et ses coûts en République démocratique du Congo. Un vol à main armée décrit dans le rapport ressemble étrangement à l’attaque contre Jeonnette et Godfroid à Kibirizi. L’une des victimes a expliqué comment des bandits ont perpétré ce cambriolage dans un quartier à la périphérie de Goma :

« Je dormais en bas avec ma femme et le bébé. Ils sont entrés par la porte d’entrée en tirant par là. Nous nous sommes enfuis de notre chambre pour prendre l’escalier et entrer à l’intérieur. En bas, ils ont forcé une de nos filles à leur montrer les chambres à l’étage. On s’est enfermés dans la pièce. Les bandits ont tiré à travers la porte, blessant notre bébé, juste au-dessus de son œil et dans son bras. On s’est enfui sous la douche. Le bébé saignait beaucoup. Ils sont arrivés et j’ai commencé à leur donner tout ce qu’ils attendaient de nous… Ça a été très traumatisant. Ma femme, qui était enceinte, a accouché trop tôt, mais le bébé va plus ou moins bien. Enfermé dans la salle de bain, j’ai appelé le chef de quartier et le colonel que je connais, mais ils ont commencé à parler de carburant, [plus précisément, du manque de carburant, ce qui les a empêchés d’intervenir] alors personne n’est venu nous aider. »

Face à une telle violence, la plupart des Congolais n’ont d’autre choix que de subir ou de fuir. L’année dernière, 1,8 million de personnes – soit plus de 2 % des 81 millions d’habitants du Congo – ont été déplacées à l’intérieur de leur propre pays, juste après l’Éthiopie. Au total, il y a actuellement 5,6 millions de Congolais déplacés et on estime que 99 % d’entre eux se sont retrouvés sans abri à cause de la violence.

Goma avec le mont Nyiragongo en arrière-plan, en 2015. (MONUSCO Photos, CC BY-SA 2.0, Wikimedia Commons)

Les minéraux de la guerre passent après le conflit lui même.

Entre les années 90 et les premières années du siècle actuel, une quarantaine de groupes armés ont opéré dans l’est du Congo. Aujourd’hui, plus de 130 groupes de ce type sont actifs uniquement dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu.

Avec au moins 24 milliards de dollars en or, diamants, étain, coltan, cuivre, cobalt et autres ressources naturelles sous terre, on suppose souvent que la violence du Congo est intimement liée au désir de contrôler ses richesses minérales. Les données du Kivu Security Tracker du Congo Research Group, cependant, indiquent qu’il n’y a « aucune corrélation systématique entre la violence et les zones minières ». Au lieu de cela, les conflits de ce pays sont devenus leur propre source de revenus. Une « bourgeoisie militaire » a utilisé l’ensemble complexe des conflits dans les conflits du pays pour leur avancement professionnel, finançant leurs guerres privées par l’enlèvement, la taxation des marchandises et la circulation des personnes, le braconnage et les rackets pour protection de toutes sortes. La violence n’est devenue qu’une ressource parmi d’autres dans l’est du Congo, une marchandise dont la valeur se mesure à la fois en douleur et en francs congolais.

Entre juin 2017 et juin 2019, environ 11% des meurtres et 17% de tous les affrontements dans les Kivus se sont produits dans les territoires de Fizi et d’Uvira au Sud-Kivu et pourtant l’épicentre de la violence dans la région reste le territoire de Beni au Nord-Kivu (également un point chaud de l’épidémie actuelle et croissante d’Ebola que même des vaccins puissants ne sont pas en mesure de contenir). 31% de tous les meurtres de civils dans les Kivus ont eu lieu à Beni ou aux alentours, selon le rapport de Human Rights Watch, « Congo, oublié », la plupart des effusions de sang étant attribuées au conflit entre les forces armées congolaises et les Forces démocratiques alliées, ou ADF, un groupe qui a vu le jour il y a des décennies, et dont le nom vient tout juste de devenir une franchise de l’État islamique.

Le territoire voisin de Rutshuru a connu 35% de tous les enlèvements dans les deux provinces, selon « Congo, Oublié ». Récemment, Sylvestre Mudacumura, chef des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda, un groupe armé fondé par des génocidaires hutus en 2000, y a été tué par l’armée congolaise. Rutshuru et le territoire voisin de Lubero abritent également deux vagues coalitions de milices opposées – les Nyatura et les Mai-Mai Mazembe – qui puisent dans différents groupes ethniques de la région et les défendent en théorie.

C’est l’un des massacres les plus persistants de la planète, qui risque de continuer à faire de terribles ravages dans les années à venir, pendant que le monde ferme les yeux.

Combustion lente

Muhindo Maronga Godfroid et Kahindo Jeonnette, tous deux du groupe ethnique Nande, sont originaires de Rutshuru. Bien qu’ils ne sachent pas avec certitude qui a attaqué leur maison le 24 novembre 2017, ils soupçonnent Nyatura, une milice hutu congolaise.

Lorsque le couple est revenu de l’hôpital après la fusillade, ils ont trouvé leur maison complètement pillée. Craignant pour leur vie, ils se sont enfuis à Goma, où je les ai rencontrés, avec leur fille Éliane, 5 ans. Tous les trois vivent maintenant dans une cabane de deux pièces dans un quartier difficile de la ville où la saleté et la roche volcanique servent de plancher à la plupart des maisons.

Avec sa main blessée, Godfroid n’a pas trouvé de travail. La famille survit grâce à l’argent que Jeonnette gagne en vendant du lotoko, un puissant alcool de contrebande local.

En jeans bleu et maillot de foot rouge de Liverpool, Godfroid a continué à me parler de leur fils jusqu’à ce que Jeonnette s’approche et me fasse signe de la main comme pour me dire : c’est fini ! La conversation l’avait laissée secouée et elle ne voulait plus entendre parler de cette horrible nuit, ni en parler, ni y penser une seconde de plus. Jeonnette a dit qu’elle avait besoin d’un verre. Est ce que je voulais bien me joindre à elle ? Après une heure de questions sur la violence qui avait bouleversé son monde, sur la mort d’un fils dont elle n’arrivait pas à prononcer le nom, comment pourrais-je refuser ?

Jeonnette ne peut pas oublier cette nuit-là, l’image de son fils, le moment où sa vie s’est effondrée, mais le monde a oublié la crise humanitaire au Congo – s’il en a jamais été conscient. Après plusieurs décennies de conflit, après une « guerre mondiale », la plupart des gens sur cette planète ne savent même pas ce qui s’est passé (sans parler des millions de morts), après les raids rebelles et les massacres de villages, après d’innombrables attaques et assassinats, la constellation des crises du Congo reste largement ignorée. Il s’agit d’un réservoir brûlant de douleur pour lequel, mis à part les efforts inlassables de Human Rights Watch et du Congo Research Group, il n’y a ni comptabilité ni responsabilité.

Se retirant dans l’arrière-salle, Jeonnette a émergé avec une boîte métallique de liqueur cristalline et en a versé un peu pour chacun d’entre nous. Alors que nous portions un toast en souvenir de son fils et que je savourais la lente brûlure du lotoko, Jeonnette a pris une grande respiration et s’est penchée vers moi. « Ce traumatisme vit dans mon cœur. Je n’y échappe pas », a-t’elle dit, les yeux pleins de douleur. « Ce pays n’arrête pas de nous faire reculer. On ne peut pas aller de l’avant. »

Nick Turse est le rédacteur en chef de TomDispatch. Il est l’auteur de « Next Time They’ll Come to Count the Dead : War and Survival in South Sudan » et du primé « Tuez tout ce qui bouge : La vraie guerre américaine au Vietnam. »

Source : Consortium News, Nick Turse, 11-10-2019

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

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Commentaire recommandé

Jean-Do // 12.11.2019 à 08h39

Comme la plupart d’entre nous, je savais la violence endémique dans l’est du Congo. J’étais loin d’imaginer la démesure de cette celle-ci. Cet article m’a ouvert les yeux sur cette guerre colossale. Bien sûr, il y a l’habituelle malédiction des habitants vivant sur des sous-sols extra-ordinairement riches. Bien sûr, le génocide rwandais a désinhibé des populations entières. Est-ce suffisant pour expliquer la persistance de cette guerre qui n’est discrète que dans nos médias ?

34 réactions et commentaires

  • Bentobox // 12.11.2019 à 07h35

    Beaucoup de pathos dans cet article. Quel en est le but ? Nous européens devrions ne pas nous mêler de cela, sauf pour empêcher les ventes d’armes de nos fabriquants. Ils faut qu’ils arrivent à trouver un équilibre chez eux, leurs élites (comme les nôtres) sont corrompues, à eux se s’en débarrasser. Nous on doit lutter chez nous pour que de tels fonctionnements ne s’installent pas en Europe.

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    • Geoffrey // 12.11.2019 à 08h45

      oui mais un mousquet, ça met du temps à se recharger, un fusil-mitrailleur non…

      il est plus facile et très faisable de se révolter en 1789, en 2019 il faut bcp plus de préparation, et si la préparation peut être empêchée systématiquement…ben alors, se révolter n’est plus possible, matériellement.

      donc ? et bien alors…le peuple congolais ne s’en sortira JAMAIS…

      donc ? donc ton propos est moralement intenable

      Geof’

        +10

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      • Madudu // 12.11.2019 à 11h21

        Intéressez-vous un peu à l’Afrique et à son histoire récente avant de condamner les congolais à l’impuissance éternelle.

        Le Burkina Faso a récemment mis dehors Compaoré, sans même un mousquet.

        Mais c’est aussi mal connaître notre propre histoire, car depuis Machiavel au moins nous sommes conscients de ce qu’un pouvoir politique ne peut se maintenir longtemps sans légitimité.

        Les manigances court-termistes, en politique, sont l’outil de celui qui perd du terrain.

          +7

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        • Geoffrey // 13.11.2019 à 10h23

          camarade,

          je ne connais que trop peu l’Afrique, mais je vois venir en Europe des milliers de noirs désespérés, qui vont (encore) se faire exploiter par des blancs-cupides. Grâce à des blancs bien-pensants (et particulièrement idiots).

          Pourquoi ?

          dire que ça s’améliore en Afrique me semble délirant ; une lueur au bout du tunnel ? où ? La Chine cessera de piller l’Afrique quant il n’y aura plus rien à piller…effectivement, tout a une fin mais il sera trop tard pour les africains.

          ta référence à Machiavel est à inverser : depuis Machiavel, on sait qu’un gouvernement peut se maintenir sans légitimité…démocratique (le gars l’a précisément théorisé). Être le dernier Prince (ne pas avoir de concurrent), etc…

          encore un petit effort et tu deviendras – comme moi – un rouge…

            +2

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          • Madudu // 13.11.2019 à 12h51

            L’aspect démocratique n’est qu’un aspect possible de la légitimité, il y en a d’autres.

            Par exemple, en dehors de la sphère d’influence européenne, la légitimité repose souvent sur la capacité à fournir à la population des infrastructures minimales, une sécurité relative et un semblant d’accumulation matérielle.

            Dans cette catégorie la Chine fait preuve d’excellence, et c’est cette excellence qui assure au gouvernement chinois une légitimité politique solide.

            Néanmoins, dans l’Afrique francophone l’aspect démocratique du gouvernement est essentiel à la bonne légitimation du pouvoir et c’est pourquoi ce continent tend à se démocratiser.

            Je vous renvoie encore une fois au Burkina Faso car il s’agit là d’un cas particulièrement caractérisé et d’une belle réussite.

            Il s’agit sans doute du pays le plus dynamique et le plus mature de sa zone sur le plan politique et sa trajectoire annonce peut-être celle sur laquelle, avec du retard, ses voisins se trouvent aussi.

              +2

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            • Geoffrey // 14.11.2019 à 09h01

              je suis allé au Burkina, j’y ai mangé du Tô (et ai perdu 20kg).

              qu’il n’y ait pas de violence mafieuse extrême au Burki’, c’est une chose mais y trouver la prospérité, je ne vois pas…(les baobabs se font rares)

              Cordialement

                +1

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      • Bouddha Vert // 12.11.2019 à 14h01

        Quelle morale opposez vous à l’analyse et l’action proposée de Bentobox?

        Comme vous le rappelle Madudu la légitimité et la vue longue sont des horizons qu’affectionne l’humanité.
        La révolution, que vous semblez pourtant d’habitude chérir, s’organise dans les têtes et pas avec un fusil-mitrailleur.

        Ne pas confondre l’outil avec le projet.

          +1

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        • Geoffrey // 13.11.2019 à 10h31

          aaaaah, j’avais confondu l’outil et le projet.

          c’est çà que ça ne marchait pas, alors…

          moi qui croyais que sans outil, l’humain a une action sur la matière pratiquement nulle, et bien en fait pas du tout : avec les ondes positives émanant de mon cerveau, je peux désarmer un militaire…

          qui l’eut crû ?

          le fait que les gilets jaunes se refusent à toute violence par peur de perdre leurs emplois (c’est là LA raison, et la SEULE) est donc une bonne chose…

          pas besoin d’outil, donc, que du cérébral !!!

            +1

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          • Bouddha Vert // 13.11.2019 à 12h35

            « Si le seul outil que vous possédez est un marteau, vous verrez tout problème comme un clou » Maslow.
            Le monde n’est pas univoque, les voies à emprunter sont donc multiples parce que les outils nombreux et encore à inventer (Remarquez que j’écris « outils » au pluriel).
            Quant à l’appui que vous prenez sur les motivations des gilets jaunes, là aussi, il semble que votre analyse soit un peu courte.
            Votre colère, certainement légitime, vous porte à surinterprèter les motivations plurielles.
            Vous devriez regarder dans votre trousse à outils, votre projet ira ainsi plus loin.

              +1

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    • Tutu // 13.11.2019 à 11h08

      En pleine 21e Siècle,la mondialisation est la,un Congolais peut librement installer où il veut,un européen idem.
      Comme la nouvelle génération africaine (Congolaise)hormis les jeunes dont leurs parents ou leur famille appartiennent à la présidence…où soit disant les hommes fort de l’est de la Rdc…
      Les multinationales y profitent bien à 100%,la présence de la MONUSCO ça sert à quoi au juste ?
      Tjrs des meurtres,viol,notre richesses pillées ,plusieurs familles dévastées….
      Le Dr MUKWEGE (le prix nobel de la paix)suivre son discours….la RDC reste pour l’instant une Bijouterie ouverte….le Rwanda,l’Ouganda et les multinationales qui en profitent pendant que les peuples Congolais souffrent.
      Mais une chose est Vraie,Tout se paye ici-bas.
      Chaque larmes d’une femme violée,les larmes des parents qui ont perdus leurs enfants…..
      Le Dieu tout-puissant qui nous a donné le Congo,interviendra toujours !!!
      Comment ?qd?mais en attendant,toi,moi,comme le Dr Denis Mukwege faisons ce qu’on peut pour aider….par nos nos à la Fondation MPANZI par exemple……

      L’histoire de la RDC ça fait mal,très mal une guerre oubliée car Elle apporte beaucoup au monde.
      **chaque personne sur cette terre apporte un morceau du Congo en Lui!
      Cmt:?si tu as un portable,le coltan fait partie de la fabrication donc tu porte le Congo,la plupart des matériels utilisés ds les hôpitaux sont
      fabriqués à partir de ces minerais là…..la liste est lo gue

        +2

      Alerter
  • John B // 12.11.2019 à 08h16

    Je penses, j’espère, d’ici quelques dizaines d’années avec les nouvelles générations, que les gens seront plus sensibles à ce qu’il se passe en Afrique. J’imagine que cette indifférence est, au moins en petite partie, en relation avec l’image des « noirs, anciens esclaves, des étrangers », etc qu’avaient nos grands-parents et les gens de leur époques. C’était culturel, c’était « normal » d’être raciste à l’époque. Je pense que cela s’efface petit à petit, on a quasi tous grandit avec des gens de toute origines, au moins à l’école, et la majorité des gens ne les voient plus comme « une race à part ».

    En même temps, même si tout les citoyens aimeraient aider l’Afrique, au final cela ne dépend pas de nous. Il y a un gros lobbying pour que les gens ne pensent pas à l’Afrique et laissent les grands groupes et certains gouvernement piller ce continent.

    Le pire dans tout ca c’est pas de ne pas pouvoir les aider, c’est de savoir que ce continent tout entier est considéré comme un self-service par ces entreprises et gouvernements(vive le libéralisme), en toute impunité. Même NOS gouvernements (la France, et j’imagine que la Suisse aussi) osent se faire de l’argent là-bas et rapatrier des ressources. C’est incroyable de vivre dans un monde qui considère cela comme « normal » alors que des gens crèvent de faim parce qu’on leur vole les ressources de leur pays.

    J’espère que ca va changer d’ici quelques … dizaine d’années, soyons optimiste. Espérer, c’est tout ce que je peux faire pour eux …

      +7

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    • vert-de-taire // 12.11.2019 à 21h37

      ça dure (sans trêve) depuis plus de 100 ans (des colonisations au moins).
      Quelle force nouvelle, puissante !… y changera qqchose ?

      Nous (nos gouvernements et entreprises) y trouvent leur compte, je veux dire les $/$/€ ..
      Donc tout va pour le mieux.
      Ça ne changera pas.
      Et Jeonnette continuera à pleurer ses enfants.

        +1

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  • Jean-Do // 12.11.2019 à 08h39

    Comme la plupart d’entre nous, je savais la violence endémique dans l’est du Congo. J’étais loin d’imaginer la démesure de cette celle-ci. Cet article m’a ouvert les yeux sur cette guerre colossale. Bien sûr, il y a l’habituelle malédiction des habitants vivant sur des sous-sols extra-ordinairement riches. Bien sûr, le génocide rwandais a désinhibé des populations entières. Est-ce suffisant pour expliquer la persistance de cette guerre qui n’est discrète que dans nos médias ?

      +15

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  • christian gedeon // 12.11.2019 à 09h15

    En fin un article qui parle de la situation au Congo. cette situation est transposable à bien des pays africains,en proie à la violence,à la corruption,à la deforestation et j’en passe.Faut il s’étonner alors que ta,nt d’africfains cherchent à échapper à cet enfer,quel qu’en soit le prix? le p^roblème c’est que de ma pêtite lorgnette,je ne vois pas d’issue à cette situation.J ‘entends et je lis de grandes âmes proper les deux sempiternelles « solutions ».Augmenter l’aide au développement,et arr^ter de « piller  » l’Afrique. Sur le principe,qui ne serait d’accord? En pratique,l’aide aux pâys africains finit bien souvent dans les « poches profondes  » de leurs dirigeants,et l’exploitation forestière ou minière,les monocultures démentielles ne relèvent pas seulement ders « pilleurs « internationaux » mais aussi des dirigeants africains eux même. Alors quoi? neocolonisation est le mot employé par les esprits simples qui pensent qu’une fois qu’on a dit çà ,on a fait le diagnostic…c’est stupide. Un pays comme l’Angola,richissime,n’en est pas moins un scandale social où la misère d’une large majorité du peuple règne en maîtresse.,entre autres exemples.Se débarrasser des dirigents corrompus est un autre lieu commun. On fait comment? hein? la vérité est que si la « colonisation  » a été une faute( anachronisme quand tu nous tiens),les décolonisations,telles qu’elles ont été menées,ont été un crime et une erreur.L’Afrique doit être aidée autant que faire se peut. Mais par qui,et vers qui?

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    • Bouddha Vert // 12.11.2019 à 14h21

      Gaël Giraud propose avec, à mon sens, beaucoup de simplicité et de profondeur l’éducation des jeunes filles et le planning familial.
      L’idéal étant que cela soit réalisé avec d’anciens émigrés disposants de relais dans les médias.

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      • Owen // 12.11.2019 à 17h58

        La politique de l’enfant unique, en Chine, a été conduite par un État coercitif et autoritaire. Et surveillé dans tous les districts et quartiers.
        D’autre part, le pays avait déjà la capacité économique d’absorber l’accroissement démographique et l’exode rural.

        Là, il s’agit de 54 pays, avec des États quasi faillis qui ne contrôlent plus certains de leurs territoires.
        Les populations sont traversées de toutes sortes d’idéologies d’importations qui s’appareillent mal avec leurs cultures et pratiques.
        Et on sait déjà qu’il y aura moins d’équipements collectifs par habitant dans 30 ans qu’aujourd’hui.
        Enfin, la transition démographique, que l’on croyait générale pour les pays en cours d’industrialisation n’opère plus dans différents pays du continent depuis les années 2000.

        Le planning familial est nécessaire mais largement insuffisant.

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      • vert-de-taire // 12.11.2019 à 21h44

        Il y a 50 ans :
        Réné Dumont
        « propose avec, à mon sens, beaucoup de simplicité et de profondeur l’éducation des jeunes filles et le planning familial. »

        Leurs mères ont attendu, elle attendent et leurs filles aussi attendront …
        à tous les temps et tous les modes ….

        La rente elle n’attend pas, nos milliardaires accumulent les milliards.
        La presque seule source est ce pillage.

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  • Duracuir // 12.11.2019 à 09h23

    Nick Turse, Craig Murray. Ce blog s’enfonce dans l’anglo-centrisme branchouille. C’est pathétique. Olivier, what’s goin’ on?

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  • Balthazar // 12.11.2019 à 11h41

    Article intéressant, surtout le constat que l’homme blanc n’est pas responsable de ces guerres intestines.
    Deux points qui indiquent que le conflit n’est pas près de s’arrêter :
    1) devant ces attaques, il y a deux possibilités : subir ou fuir. Le jour où ces braves gens se défendront sans attendre l’aide hypothétique d’un quelconque représentant de l’ordre, la fin sera proche.
    2) quand ils veulent se défendre, ils joignent des milices qui s’entretuent parce que xénophobes. Cela contredit grandement la solution du point 1. C’est le Far West version Afrique.

      +5

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  • Moussars // 12.11.2019 à 13h01

    L’intérêt des multinationales occidentales (et donc aussi de leur relais dans les sphères gouvernementales de leur pays) au chaos de cette région richissime en ressources minières n’est pas abordé.
    C’est tout le problème. Car les affrontements entre groupes divers, de toutes natures, semant la mort et le chaos, n’en sont que le résultat…

      +9

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    • Patrick // 12.11.2019 à 15h24

      il y a souvent eu des ententes entre les groupes armés et les états ou les multinationales.
      Les premiers veulent le pouvoir et se partager le butin alors ils trafiquent avec les autres qui veulent l’accès à certaines ressources.
      Mais les groupes armés sont aussi capables de s’organiser sans les multinationales , ça semble culturel en Afrique.

        +2

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      • Yoann Kerbrat // 13.11.2019 à 12h58

        [ ça semble culturel en Afrique]

        Tellement… Des barons avec leurs propres armées, on a jamais vu ça en France. Hormis dans la majorité de son existence… C’est du féodalisme avec des armes a feu…

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        • Patrick // 13.11.2019 à 19h02

          oui mais depuis nous avons évolué.
          L’Afrique en est encore à ce stade.Même sans armes, même sous une forme pseudo-démocratique il y a toujours ces affrontements entre clans issus d’ethnies ou de régions.

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  • Jacob Linder // 12.11.2019 à 13h52

    Le taux d’homicide est, selon l’article de 8,38 pour 100 000.
    C’est très regrettable, et en tant que père je suis bouleversé par le récit de cette famille mais malheureusement, bien des pays sur Terre son dans un état bien plus critique : L’article fait des comparaisons. J’en fais une aussi:
    En Guyane Française, le taux est de de 13,3 pour 100 000 …

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_pays_par_taux_d%27homicide_volontaire

      +8

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  • Uhuru // 12.11.2019 à 16h06

    Article superficiel. Pourquoi l’auteur n’expose-t-il le rôle du Rwanda et des seigneurs de guerre locaux dans le pillage systématique des ressources minières de l’Est du Congo, origine et cause principale de ses malheurs, contrairement à ce que prétend l’auteur de l’article. Le minerai de coltan est extrait au Kivu par les pauvres « creuseurs » exploités par les seigneurs de guerre qui sécurise leurs sites miniers. Ensuite le coltan transite en contrebande par Kigali, capitale du Rwanda, avant d’être racheté, raffiné et commercialisé par les entreprises métalliques occidentales sur le marché mondial. Le Rwanda ne possède aucun gisement de coltan, bien qu’il soit le troisième exportateur mondial sur ce marché. Le coltan est indispensable dans l’industrie électronique (exemples : applications militaires, téléphones portables). Il existe de nombreuses publications sur ce trafic. Par exemple un livre de Patrick Mbeko « Stratégie du chaos et du mensonge : Poker menteur en Afrique des Grands Lacs » (2014), ou encore une publication de Patrick Martineau à l’UQAM (Université du Québec à Montréal) « La route commerciale du coltan congolais : une enquête (2003).
    Pourquoi l’auteur occulte-t-il cette vérité ?

      +11

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    • catherine // 12.11.2019 à 23h39

      « Pillage systématique des ressources minières » et conflits induits avec comme conséquence 6 millions de morts sur deux décennies.

      Merci de mettre la lumière sur ce pays et son drame dont on ne parle presque jamais.

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    • Renard // 13.11.2019 à 03h10

      Il ne me semble pas que l’auteur occulte quoi que se soit. L’article met l’accent sur les effets réels, concrets de la guerre plutôt que sur la situation politique et géopolitique. C’est du pathos certes, comme le ricanait un commentaire précédent, mais chacun de nous n’est il pas avant tout et entièrement pathétique ?

        +5

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  • petitjean // 12.11.2019 à 17h38

    Les pays africains sont indépendants depuis plus d’un demi siècle : qu’ont-ils fait de cette indépendance ?
    Oui, l’Afrique est un immense et magnifique continent, extraordinairement riche . Riche de ses peuples, riche de sa faune et de sa flore, riches de ses natures , riches de ses sous sols
    Que fait l’Afrique de toutes ses richesses ?
    Pourquoi les états africains n’exploitent-ils pas eux même les extraordinaires richesses de leurs sous sol ?
    Pourquoi les états africains ne scolarisent-ils pas tous leurs enfants ?
    Pourquoi les états africains ne forment-ils pas, ou pas assez, d’ingénieurs, de professeurs, de médecins, de scientifiques de niveau mondial ?
    je pourrais allonger la liste, hélas, des nombreuses incuries de l’Afrique

    En quoi sommes responsables, nous occidentaux ?

      +4

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    • Yoann Kerbrat // 13.11.2019 à 13h01

      [En quoi sommes responsables, nous occidentaux ?]

      En rien en tant qu’individu. Par contre la classe sociale bourgeoise Française, avec ses réseaux et ses collusions au niveau étatique, c’est autre chose… On dit « les français », mais « les français » semblent préférer parler d’eux en tant que nation qu’en tant que classe sociale consciente, donc ils cherchent le bâton pour se faire battre (ici accuser de la misère que sa bourgeoisie inflige à l’Afrique).

        +2

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      • Patrick // 13.11.2019 à 19h06

        Même la « bourgeoisie » ne gagne plus grand chose en Afrique. A l’exception des gesn du groupe Bolloré, je n’ai pas rencontré beaucoup de « bourgeois » français , mais pas mal d’Indiens ou de Chinois.
        Il y a longtemps que nous avons abandonné les investissements dans les pays africains.

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  • Logique // 12.11.2019 à 21h24

    « Les pays africains sont indépendants depuis plus d’un demi siècle : »

    Pas vraiment. On sait ce qui est arrivé à ceux qui voulaient une réelle indépendance:
    Lumumba, Moumié, Sankara, Gbagbo, Kadhafi et j’en oublie.

    Tant que règne le CFA, aucune indépendance. Les oligarques sont mis au pouvoir et soutenu par les puissances impérialistes dont la France.

      +6

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    • Bouddha Vert // 14.11.2019 à 00h08

      Il existe un mythe autour du CFA qui interdit une réflexion saine pour une action positive:
      Le CFA est un outil financier qui sert effectivement les intérêts de la France mais également les pays qui en sont pourvus.
      En effet, pas d’accès aux marchés financiers et aux prêts sans une administration fiscale claire, c’est à dire une comptabilité nationale accompagnée d’une fiscalité, le CFA par ses garanties permet, pour l’instant, de s’en passer.
      Le jour où ses utilisateurs s’en doteront, dehors le CFA et en avant pour une politique nationale avec les coudées franches.
      Le retours d’une émigration aguerrie à ses techniques est, à mon avis, la meilleure des solutions.

        +1

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  • Tomasian // 13.11.2019 à 16h53

    Une spirale morbide qui semble sans fin et qui nous rappelle au besoin la cruauté sans limite de l’homme. Dans une chanson l’auteur écrivait : « il paraît que l’homme est un loup pour l’homme » et de rajouter « soit dite entre nous, c’est pas très gentil pour le loup ». En effet peu d’espèces animales sont capable de cruauté gratuite entre elles. Durant mes différents séjours séjours en RDC j’y ai vu à maintes reprises de mes propres yeux des exactions exercées contre les plus pauvres creusant un peu plus le fossé de la « fragilité » . Cette fragilité dénoncé unanimement par tous les partenaires au developpement, mais rien ne semble changer, bien au contraire, la vie semble continuer comme si rien n’était, les ateliers succèdent aux ateliers, les réunions aux réunions, les responsables politiques changent…mais rien ne changent pour les plus fragiles, qui voient tous les jours leurs filets sécurité se réduire et se disloquer un peu plus. Ce n’est pas malheureusement les maigres résultats engrangés par les projets et autres programmes qui n’y changeront quelques choses…Des hommes, des enfants et des femmes vivent et meurent tous les jours dans des conditions effroyables et inhumaines …et nous changeons de chaînes pour regarder ailleurs. Quel terrible constat d’impuissance.

      +1

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  • Dominique // 13.11.2019 à 22h08

    c’est surtout des hommes et pas des femmes qui assassinent non ?
    Comme partout ailleurs et depuis tout le temps il me semble ; on est d’accord ?
    Pourquoi évite-t-on chaque fois de signaler cette évidence pourtant si criante ?

    je chercherais plutôt à comprendre cela qu’à s’interroger sur le CP du Congo
    puis à réfléchir à ce qu’il faudrait changer pour que tout change ;

    j’ai bien ma petite idée assez simple mais elle est trop révolutionnaire …
    donc les hommes vont continuer à s’entretuer, à assassiner des femmes et leurs enfants qu’elles ont eu tant de mal à faire et dont elles respectent la vie (à part des cas pathologiques)

    c’est terrible tout cela

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