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23.octobre.202123.10.2021 // Les Crises

AUKUS : Une nouvelle tentative occidentale d’isoler la Chine

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Le réseau toujours plus dense d’interconnexions militaires que tisse Washington va mener tout droit à une Guerre froide.

Source : Responsible Statecraft, Sarang Shidore
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Le Premier ministre britannique Boris Johnson, le Premier ministre australien Scott Morrison et le président américain Joe Biden lors d’une conférence de presse conjointe via AVL depuis The Blue Room du Parlement à Canberra, le jeudi 16 septembre 2021. (AAP Image/Mick Tsikas) PAS D’ARCHIVAGE

L’annonce selon laquelle les États-Unis et le Royaume-Uni aideront l’Australie à construire des sous-marins nucléaires, à renforcer la présence des troupes américaines et à collaborer conjointement sur les technologies cybernétiques, l’intelligence artificielle et les technologies quantiques, a été généralement saluée à Washington.

Cependant, la nouvelle alliance (que les nations ont baptisée AUKUS, un nom à consonance maladroite) ne fera qu’ajouter aux nuages noirs qui planent sur l’Asie. Elle catapulte l’Australie dans les rangs des « États de la ligne de front » une stratégie dirigée par les États-Unis à l’encontre de la Chine, qui ressemble de moins en moins à un équilibrage et de plus en plus à un endiguement, avec les courses aux armements et les risques de crises militaires que cela implique.

Ne vous méprenez pas, l’AUKUS n’est que le dernier élément d’un réseau toujours plus dense d’interconnexions militaires que Washington contribue à tisser autour de la Chine. Le Quad (États-Unis-Inde-Australie-Japon), l’Inde-France-Australie, les États-Unis-Japon-Inde et l’Inde-Japon-Australie ont complété le dialogue stratégique trilatéral États-Unis-Japon-Australie inauguré en 2001. L’entrée du Royaume-Uni dans ces mini-groupes centrés sur la Chine s’est toutefois accompagnée d’un avantage particulièrement décisif : la dimension nucléaire. Cela peut s’expliquer par le fait que les trois puissances occidentales perçoivent un lien civilisationnel spécial entre elles, accompagné d’inquiétudes quant à la montée d’un rival asiatique.

À l’exception de l’Inde, tous les participants aux minilatéraux dirigés par Washington sont des alliés des États-Unis. Le statut anormal de New Delhi est compensé par la sociologie et les faiseurs d’opinion parmi les élites, ainsi que par les ventes d’armes et les accords de défense « fondamentaux ». L’interopérabilité militaire et les exercices conjoints de combat sont au cœur de la plupart de ces groupements. En fait, la meilleure géométrie pour décrire ces trilatéraux et quadrilatéraux est celle d’une flèche acérée, dont la pointe est dirigée vers Pékin.

Un flot répétitif de rhétorique a accompagné ces initiatives. On nous dit constamment qu’elles représentent « l’État de droit », « la liberté de navigation », « l’inclusivité » et ainsi de suite. Mais l’ironie des 20 dernières années de « guerre contre le terrorisme » menée par les États-Unis à travers le Moyen-Orient, avec ses 900 000 morts, ses 8000 milliards de dollars largement gaspillés, ses nombreuses violations du droit international et sa grave érosion des valeurs de liberté et de gouvernement limité chères aux États-Unis, ne peut échapper à aucun observateur objectif. Le fait est que les États-Unis et le Royaume-Uni ne sont tout simplement pas en mesure de faire la leçon à la Chine ou à qui que ce soit d’autre sur la question des normes et des valeurs, à moins qu’ils ne fassent preuve d’un sérieux sens des responsabilités et ne réparent leurs actions destructrices depuis le 11 Septembre.

Dans leurs remarques communes, le président Biden et le Premier ministre Morrison se sont efforcés de dissiper tout soupçon que le projet de sous-marin implique des armes nucléaires. Mais l’AUKUS a été justifié en termes de « menaces en évolution rapide ». Une telle « évolution » ne pourrait-elle pas ouvrir la porte à une dissuasion nucléaire australienne ? Les conceptions de sous-marins en question pourraient facilement s’adapter à une telle évolution. Tout rival en matière de sécurité doit tenir compte de cette possibilité. On peut logiquement s’attendre à ce que la Chine prenne des contre-mesures.

Mais la Chine ne sera pas la seule à percevoir une menace de l’AUKUS. L’affirmation du ministre australien de la Défense concernant la recherche d’une « supériorité régionale » alarmera ses voisins d’Asie du Sud-Est, en particulier l’Indonésie. Bien que les liens entre Jakarta et Canberra se soient nettement améliorés ces dernières années, les deux pays partagent un passé conflictuel qui pourrait renaître si une nouvelle guerre froide s’accélère en Asie. En s’attaquant résolument à Pékin, Canberra a peut-être eu les yeux plus gros que le ventre.

L’Australie est un État non nucléaire qui, historiquement, a adopté une position de faucon à l’égard de la non-prolifération. Mais comme l’ont souligné les experts nucléaires, les sous-marins nucléaires du type de ceux que les États-Unis et le Royaume-Uni vont construire pour l’Australie sont susceptibles de proliférer avec de l’uranium hautement enrichi comme combustible. Les réacteurs navals sont pour la plupart exclus des garanties nucléaires internationales. Mais nous ne devrions pas être surpris que les préoccupations en matière de prolifération soient reléguées au second plan par rapport à l’endiguement de la Chine. Dans les années 1980, les ambitions nucléaires d’un autre « État de la ligne de front » – le Pakistan – ont été délibérément ignorées alors que Washington adoptait une stratégie dangereuse consistant à armer et à entraîner des militants salafistes en Afghanistan, dans le cadre de la stratégie d’endiguement de la Guerre froide contre l’Union soviétique.

Une telle option non étatique n’est pas considérée comme viable pour contrer la Chine, ce qui renforce l’accent mis par Washington sur la construction d’alliances de type Guerre froide. Mais la Chine n’est pas l’Union soviétique. Les deux États sont similaires en termes de penchant pour la répression intérieure. Mais Moscou a impulsé un projet révolutionnaire visant à refaire l’économie mondiale et à installer des régimes d’orientation marxiste-léniniste dans le monde entier. Les revendications maritimes excessives de la Chine et ses actions affirmées dans son arrière-cour sont clairement préoccupantes. Mais ces actions ne menacent pas le continent américain, où vivent la plupart des Américains.

En outre, les revendications territoriales de Pékin ne proviennent pas tant du Parti communiste chinois que de l’État-nation chinois lui-même, ironiquement gouverné à l’époque par le Kuomintang, qui a ensuite fondé l’État taïwanais. Ce qui explique pourquoi Taïwan a des revendications similaires et maintient des îles militarisées dans la mer de Chine méridionale. Il n’y a pas non plus de preuve que la Chine représente une menace sérieuse pour la liberté de commerce et de déplacement dans son voisinage maritime, ce qui rend l’intention des FONOP [Freedom of navigation operations, opérations visant à assurer la liberté de navigation, NdT] américains en Asie au mieux douteuse, et au pire carrément provocatrice.

La Chine constitue en effet une menace existentielle pour Taïwan et pour les régions frontalières de l’Inde. Mais les autres puissances régionales ont des perceptions différentes de Pékin, l’Asie du Sud-Est ayant un point de vue beaucoup plus favorable. Il est difficile d’affirmer que Pékin a en tête la conquête d’autres États, et encore moins celle des États-Unis. Le défi économique que représente la Chine ne peut être contré par des alliances militaires.

Ce qui provoque les inquiétudes de Washington, c’est la montée en puissance de la Chine elle-même. Les États-Unis craignent de devoir un jour renoncer à leur domination armée mondiale et partager le pouvoir dans le système international avec un acteur non occidental, quatre fois plus peuplé qu’eux. Mais cette anxiété décliniste n’est pas une raison pour enfermer le monde dans une autre bipolarité dangereuse, qui plus est en aidant à construire ce qui ressemble à un bloc mondial s’opposant à la Chine. Nous avons à peine survécu la dernière fois que cela s’est produit.

Il est également ironique qu’un dirigeant hostile à l’action en faveur du climat – Scott Morrison – reçoive des cadeaux à capacité nucléaire, alors que, selon les propres termes du président Biden, le changement climatique est une « menace existentielle » pour le monde (ce que la Chine n’est pas). Si cela est vrai, les États-Unis ne devraient-ils pas adopter une approche fondamentalement différente vis-à-vis de la Chine ?

Imaginez si, au lieu de l’escalade d’une alliance AUKUS à coloration nucléaire, le président Biden avait annoncé une mesure spécifique de renforcement de la confiance en matière de sécurité dans la région (par exemple, l’annonce d’une suspension limitée dans le temps des FONOP), et avait mis Pékin au défi de répondre de la même manière ? Pour aller encore plus loin, imaginez que Washington ait proposé une alliance, non pas dans le style éculé de l’endiguement du XXe siècle, mais incluant Pékin et les puissances régionales non alignées d’Asie du Sud-Est pour contrer les menaces climatiques pesant sur les États-nations et les communautés fragiles d’Asie ? Cela aurait été un véritable leadership digne d’une superpuissance.

Source : Responsible Statecraft, Sarang Shidore, 17-09-2021
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

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Fabrice // 23.10.2021 à 07h37

Je crois que le journaliste n’a toujours pas compris que le président américain change la forme mais c’est bien l’administration qui impose la direction (le fond) du pays influencé par les gros intérêts (complexe industrio-militaire,… ) soutenu par les deux chambres influencées elles mêmes par les mêmes lobbying donc voir le pays favoriser une approche pacifique et environnementale prouve la naïveté ou l’aveuglement de certains journalistes.

17 réactions et commentaires

  • Fabrice // 23.10.2021 à 07h37

    Je crois que le journaliste n’a toujours pas compris que le président américain change la forme mais c’est bien l’administration qui impose la direction (le fond) du pays influencé par les gros intérêts (complexe industrio-militaire,… ) soutenu par les deux chambres influencées elles mêmes par les mêmes lobbying donc voir le pays favoriser une approche pacifique et environnementale prouve la naïveté ou l’aveuglement de certains journalistes.

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    • Jérôme // 24.10.2021 à 08h01

      Oui mais il n’y a pas que les élites et l’Etat profond qui forgent cette politique.

      Une large partie de la population états-unienne y est favorable, consciemment ou non. Soit à cause de l’exception alise US ; soit parce que c’est l’impérialisme guerrier qui maintient (de plus en plus mal mais qui maintient quand même encore) le niveau de vie aux USA.

      C’est en effet parce qu’ils peuvent menacer le reste du monde avec leur immense arsenal militaire que les USA peuvent vivre aux crochets de la planète en obligeant le reste du monde à accepter les montagnes de dettes dollars imprimées sans aucune contrepartie US.

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  • myrkur34 // 23.10.2021 à 07h56

    Nous aurions pu profiter de cette nouvelle guerre froide du Pacifique et de ce coup de Trafalgar pour sortir de l’Otan. Avec ce genre d’amis, mieux vaut rester neutre. Et bien non, nous allons continuer dans l’option vaseline et les grandes déclarations communes.
    Concernant Pékin, celui ci aurait pu aussi s’accorder avec les Philippines et le Viet-Nam et la Malaisie concernant la mer de Chine et ses ilots contestés ou envahis et bétonnés par celle-ci afin d’éviter tout prétexte au chevalier blanc us pour garder son implantation dans la région.

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    • Paul // 23.10.2021 à 08h22

      pourquoi du pacifique ?
      Nous sommes en guerre un peu partout
      Il manque une dimension largement ignorée par nos journalistes, sur tous les medias, même ici.quand j’entends notre petit homme de paille … tout cela serait risible, s’il n’y avait les morts et les morts à venir
      https://youtu.be/8m7PU6FO7co?t=119

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  • Vercoquin // 23.10.2021 à 08h35

    « Moscou a impulsé un projet révolutionnaire visant à refaire l’économie mondiale et à installer des régimes d’orientation marxiste-léniniste dans le monde entier. »
    L’auteur serait bien inspiré de donner quelques éléments tangibles pour juger du fait.
    Des références de discours, des dates, des événements concrets, des éléments de preuves ?
    Je ne suis pas spécialiste en géopolitique et ce projet m’a échappé. Depuis la fin de l’URSS, la Russie fait profil bas.
    Sauf qu’en 2000 est arrivé Poutine, et l’oncle Sam n’aime pas Poutine.

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    • Logique // 24.10.2021 à 00h00

      « Mais Moscou a impulsé un projet révolutionnaire visant à refaire l’économie mondiale et à installer des régimes d’orientation marxiste-léniniste dans le monde entier. »

      La traduction correcte est:

      Mais Moscou impulsait (ou avait impulsé) un projet révolutionnaire visant à refaire l’économie mondiale et à installer des régimes d’orientation marxiste-léniniste dans le monde entier.

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    • JLT // 24.10.2021 à 09h09

      L’auteur parle bien clairement de l’URSS et non de la Russie

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  • Denis Monod-Broca // 23.10.2021 à 08h55

    Si les USA voulaient que la Chine soit de plus en plus armée, de plus en plus prête à en découdre, de plus en plus menaçante à l’égard de Taïwan, ils ne s’y prendraient pas autrement. Ah, si la France savait tenir un discours de mesure et de raison…

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  • Vercoquin // 23.10.2021 à 09h01

    « Les revendications maritimes excessives de la Chine et ses actions affirmées dans son arrière-cour sont clairement préoccupantes. Mais ces actions ne menacent pas le continent américain, où vivent la plupart des Américains. »
    En 1989, l’Afghanistan est aussi très loin du territoire des étazunis. Les USA financent arment et forment les rebelles, favorisant l’arrivée au pouvoir des talibans.
    Puis est arrivé le 11 septembre 2001 !!!

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  • James Whitney // 23.10.2021 à 09h09

    Un élément à ne pas oublier, c’est que l’AUKUS est un club de l’Homme Blanc dans une région où la grande majorité n’est pas blanche.

    En tant que club militaire, nucléaire, raciste et agressif, cela représente un grand danger pour nous tous.

    En ce qui concerne la France, ce n’est pas le moment de pleurer la rupture d’un contrat de sous-marins, c’est le moment de briser nos liens avec l’OTAN et autres manifestations de racisme et de guerre. En même temps c’est le moment de soutenir les luttes des gens (en règle générale les plus mal rémunérés, et qui font les boulots les plus importants pour notre survie) pour une vie décente. Une vie décente pour eux et aussi pour nous tous.

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    • michou // 25.10.2021 à 08h41

      vous avez oublier « homme blanc hétérosexuel » peut-être même « de plus de cinquante ans »

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  • JnnT // 23.10.2021 à 10h42

    Curieuse, la décision surprise de l’Australie de se doter de sous-marins nucléaires dont elle n’aura pas vraiment la maîtrise. Ces submersibles seront en fait au service des USA en cas de conflit, avec des équipages australiens, juste des supplétifs de l’US Navy. Les Australiens ont-ils été consultés sur ce cran supplémentaire de vassalité et les risques qu’il comporte pour eux ?

    La rapidité du revirement interroge. Manifestement le temps presse. Un affrontement militaire USA-Chine est-il programmé ? Les USA doivent agir tant que leur supériorité demeure, donc dans les 10 à 15 ans qui viennent tout au plus, quand les submersibles « australiens » issus de l’AUKUS seront opérationnels.

    La Chine est dans une situation comparable à celle de l’Allemagne avant 1914 : une puissance industrielle puis militaire croissante qui menace ses voisins et rivaux. On connaît la suite. Nous pouvons juste espérer que l’Europe et au moins la France ne sera pas une cible dans la guerre qui vient.

    Que « l’affaire des sous-marins » n’ait pas été en France analysée dans son sens géopolitique – évident pourtant – tend à prouver que nos dirigeants embarqueront la France avec l’OTAN dans le conflit USA – Chine. Poutine joue bien mieux le coup en tenant la Russie à l’écart mais redoutable. Exactement ce que la France pourrait et devrait faire…

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  • Laurent569 // 23.10.2021 à 12h37

    Vidéo très intéressante sur le sujet :
    https://www.youtube.com/watch?v=Yflnr4yxnN4

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    • LibEgaFra // 24.10.2021 à 07h47

      « Lorsque trois alliés en trahissent un autre, les conséquences stratégiques sont profondes. La France peut-elle encore faire confiance à Washington? Décidémment, un réalignement s’impose pour Paris. »

      Le coq monte sur ses ergots. Dans la réalité ce qui s’impose c’est le rôle de larbin joué par la France, sa position de vassalité. Alors un petit caca nerveux et tout va rentrer dans le rang.

      La seule chose « profonde » dans l’histoire est la soumission. La « confiance » c’est entre égaux.

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    • Brigitte // 24.10.2021 à 10h18

      Merci pour cette vidéo. Je partage tout à fait son point de vue concernant le rôle souhaitable de la France sur la scène internationale. Un rôle indépendant, central, avec des alliances multilatérales, pour échapper aux blocs, en particulier le bloc anglo-saxon. Les anglais ont toujours été nos meilleurs ennemis. La rupture de contrat avec Valneva, la complicité dans celle avec l’Australie, etc…
      Nous avons des atouts: la francophonie, qui pourrait nous assurer des débouchés importants sur le plan économique, si nous n’étions pas liés à l’UE. Il ne s’agit pas de tourner le dos à l’Europe mais à l’UE.
      Quand on voit le rôle actif des anglais depuis le Brexit, on se dit que celui-ci n’a pas été uniquement le résultat du vote des QI à 2 chiffres, comme cela nous a été présenté mais surtout la volonté d’une certaine catégorie des QI à 3 chiffres, conscients que l’UE n’était pas le meilleur terrain de jeu.
      Dommage que les français ne comprennent pas l’enjeu géopolitique du souverainisme et croient toujours que le giron de l’UE les protège. L’Allemagne est en train de créer son propre bloc en Europe de l’Est et voisin du nord Ouest (Pays-Bas) et nous n’aurons plus d’autre choix que d’être marginalisés, de devenir une zone touristique, de transit, comme tous les pays du Sud de l’Europe, dépendant économiquement des autres.

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  • tchoo // 24.10.2021 à 10h30

    la principale industrie américaine employeuse de main d’oeuvre, c’est l’armement. Il faut donc entretenir les phantasme d’ennemis pour pouvoir obtenir toujours plus de crédit.
    La désignation de la Chine et de de la Russie comme pays expansionniste et hégémonique sert exactement cette volonté du complexe militaro industriel qui dirige les USA.

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  • Saïd Herta // 26.10.2021 à 13h44

    Peut on laisser les US demander tout et n’importe quoi au reste du monde , y compris le suicide , juste par ce qu’ils ont la plus grosse ? (Armée j’entends)
    Apparemment , la réponse est oui : https://focustaiwan.tw/business/202110220023

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