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11.mars.202111.3.2021 // Les Crises

Avec Biden au pouvoir, les médias américains se soucient tout à coup du déficit et de la dette

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Source : Fair, Alan MacLeod

Traduit par les lecteurs du site Les Crises

Image présentée : Graphique du Washington Post indiquant le ratio dette/PIB le 14/01/21

Un président démocrate est entré en fonction, et donc, comme une horloge, les médias institutionnels sont là pour jouer leur jeu favori qui consiste à prétendre être soudainement profondément préoccupé par le déficit et la dette nationale.

La dette a fortement augmenté après le crash économique provoqué par la crise de la Covid et après la succession d’énormes réductions d’impôts de Trump (dont pour la dernière, 82 % des avantages sont allés aux 43 000 Américains les plus riches, alors que seulement 3 % sont allés à ceux qui gagnent moins de 100 000 dollars par an.) Si les médias n’ont guère eu de problème avec ces réductions d’impôts au moment où elles se produisaient (FAIR.org, 28/02/18), la fête est maintenant terminée, et il est apparemment temps de faire preuve d’austérité.

Le Washington Post du14/01/21 a mené la campagne de terreur dans une pièce coproduite avec ProPublica, avertissant que « l’immense » dette « approchait les niveaux de la Seconde Guerre mondiale, mais que cette fois, il sera beaucoup plus difficile de s’en sortir ».

Tout au long de l’article, les journalistes Allan Sloan et Cezary Podkul ont également établi un lien entre la crise de la dette et les programmes de sécurité sociale et d’assurance-maladie, insistant sur le fait que ces derniers doivent être considérablement réduits, même si la sécurité sociale ne peut, en vertu de la loi, dépenser que l’argent provenant de son propre flux fiscal (ou de l’argent provenant de ce flux emprunté par le Trésor et remboursé avec des intérêts), et ne peut donc jamais contribuer à la dette nationale (FAIR.org, 28/02/17).

Fortune (14/01/21) est allé encore plus loin, affirmant que les États-Unis sont maintenant dans une situation d’endettement similaire à celle de l’Italie, « le cas le plus inquiétant parmi les grandes économies européennes ». Son article a employé des mots effrayants tels que « dette gigantesque », « montagne en constante augmentation », « pari », « risque gigantesque », « déficit stupéfiant de plus de 3 000 milliards de dollars » et « en croissance exponentielle » pour décrire le nouveau problème des États-Unis. Pour ne pas être surpassé, Business Insider (17/01/21) a insisté sur le fait que « l’explosion de la dette nationale américaine est un désastre imminent. »

Biden propose un programme de dépenses de 1 900 milliards de dollars comprenant des allocations chômage, des programmes de vaccination et des chèques directs à chaque Américain (ce à quoi les médias institutionnels ont également eu tendance à s’opposer. FAIR.org, 1/8/21).

« Cher Joe Biden : les déficits ont toujours de l’importance », a été la réponse du Financial Times (20/01/21), citant Ruchir Sharma de Morgan Stanley qui a affirmé que, « à mesure que les vaccins se déploient et que la normalité revient, injecter plus de stimulants à un patient qui se rétablit risque de faire plus de mal que de bien. On n’a rien pour rien, a-t-il écrit. La voie de la prospérité ne peut pas être aussi facile que d’imprimer et de dépenser », a-t-il ajouté, affirmant que de nouvelles dépenses publiques vont en fait paralyser la croissance et accroître les inégalités.

Le Wall Street Journal (18/01/21) s’est lui aussi soudainement montré aussi inquiet. « Combien [de dette] est-ce trop ? » demandait-il, s’interrogeant « s’il y a un plafond pour la dette des Etats-Unis et comment le pays va la rembourser. » Une source a décrit les projets de l’administration Biden comme de la « gloutonnerie ». D’autres sources ont exprimé leur nouvelle inquiétude face à la hausse des chiffres (par exemple, Raw Story, 14/01/21 ; Fox Business, 19/01/21 ; CNBC, 21/01/21)

Le Detroit News (11/01/21) a précisé ce qu’il souhaitait voir pour lutter contre ce qu’il considérait comme des dépenses « hors de contrôle : Développer un amendement au budget équilibré comme ceux déjà mis en place par 49 des 50 Etats américains. » Compte tenu de la crise économique que traverse le pays, cela signifierait des coupes drastiques dans les programmes gouvernementaux visant à maintenir la population en vie pendant la pandémie, et probablement aucune mesure de relance.

Il n’est pas certain que Biden écoute les faucons du déficit, mais il devrait maintenant y être habitué. Alors que lui et le président Barack Obama ont pris leurs fonctions en pleine crise économique, les médias ont prétendu être très préoccupés par la dette et le déficit, essayant de fomenter une indignation publique inexistante face à ce problème (FAIR.org, 18/06/2010, 24/06/2010). Le Washington Post (19/05/10), par exemple, a publié un reportage avec ces mots :

Alors que les électeurs s’insurgent contre l’augmentation de la dette fédérale, les Démocrates du Congrès sont de plus en plus inquiets à l’idée d’augmenter la dette nationale, certains affirmant que les dépenses supplémentaires pour soutenir l’économie et aider les chômeurs devraient être soit financées soit abandonnées.

En réalité, les sondages ont montré que le public considérait la dette comme une question secondaire ou mineure.

La dette d’alors, comme celle d’aujourd’hui, a été principalement la conséquence d’un choc économique durable, de réductions d’impôts par les Républicains et de dépenses militaires gigantesques. Pourtant, une étude FAIR (11/09/11) portant sur six mois d’émissions d’ABC World News, CBS Evening News et NBC Nightly News couvrant le déficit ou la dette a révélé que seuls trois extraits mentionnaient l’une de ces causes, même en passant.

De même, les mêmes médias institutionnels qui ont feint l’indignation face aux idées de dépenses publiques de Bernie Sanders, se demandant comment l’Amérique pouvait se permettre des propositions aussi fastueuses que l’assurance maladie universelle ou l’annulation des prêts étudiants, sont restées uniformément silencieuses lorsque l’administration Trump a décidé d’ajouter 81 milliards de dollars supplémentaires au budget militaire qui rivalisait déjà avec celui de toutes les autres nations réunies (FAIR.org, 21/11/17).

Il existe une certaine contestation de l’orthodoxie de l’austérité dans les médias institutionnels, dont l’économiste et chroniqueur du New York Times Paul Krugman est peut-être le plus connu, qui s’oppose depuis longtemps au catastrophisme sur le déficit (par exemple, New York Times, 4/02/10). « Nous savons ce qui se passe ici », a-t-il écrit le mois dernier (17/12/20), en prédisant ce qui allait arriver. Les Républicains « s’apprêtent clairement à invoquer la peur des déficits budgétaires comme raison pour bloquer tout ce que Biden proposera une fois qu’il aura prêté serment. » Une fois de plus, ils ont trouvé un allié dans les médias, même théoriquement libéraux.

Avec le plan de dépenses de Biden visant à fournir une aide directe aux personnes et un soutien nécessaire aux services et institutions vitales, le plan d’aide est loin d’être frivole. En outre, comme l’a fait remarquer le co-fondateur du Center for Economic and Policy Research (et habitué de FAIR), Dean Baker (Beat the Press, 13/01/21), les taux d’intérêt très bas rendent ces dettes particulièrement faciles à rembourser à l’avenir. Sans allègements, nous assisterons à une baisse durable du niveau de vie des Américains ordinaires.

Mais en fin de compte, c’est là le but de la chasse aux déficits : réprimander et effrayer les lecteurs pour qu’ils acceptent des coupes dans les services sociaux et publics qui ne sont d’aucune utilité pour les riches. Bien qu’ils n’aient curieusement aucun problème avec le fait que les Républicains fassent des déficits pour satisfaire leurs riches électeurs, dès qu’un Démocrate est élu, les médias s’efforcent de neutraliser la menace que toute législation progressiste puisse être adoptée au nom du peuple.

Alan MacLeod @AlanRMacLeod est membre du groupe médiatique de l’université de Glasgow. Son dernier livre, Propaganda in the Information Age : Still Manufacturing Consent, a été publié par Routledge en mai 2019. [La propagande à l’ère de l’information, toujours la fabrique du consentement, référence à La fabrication du consentement : de la propagande médiatique en démocratie Livre d’Edward Herman et Noam Chomsky, NdT]

Source : Fair, Alan MacLeod, 25-01-2021

Traduit par les lecteurs du site Les Crises

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pseudo // 11.03.2021 à 08h41

lorsqu’il est question de s’endetter pour libéraliser/dynamiser le marché du travail, ou alléger les impôts des plus riches, ou des entreprises, la dette n’est jamais un problème. Lorsqu’il est question d’investir dans les infrastructures ou les services à la personne, là, c’est toujours un problème.

Les riches et leurs points de vue n’intimident que les politiques et journaleux en mal de devenir.

Après, il reste tout de même à dire que bassiner les gens avec un système économique et comptable qui ne compte que le fantasque, laissant tout ce qui est important (coût écologique) totalement ignoré, c’est tout de même du bon gros foutage de gueule de riche qui se refusent de remettre en jeu sa position sociale.

24 réactions et commentaires

  • Paul // 11.03.2021 à 07h15

    « La dette a fortement augmenté après le crash économique provoqué par la crise de la Covid et après la succession d’énormes réductions d’impôts de Trump »

    Ah, quel base de reflexion
    La dette, elle a bon dos, c’est comme le déficit artificiel de la secu

    ça sert juste à presser les pauvres !
    oncle Jo n’y est qu’une marionnette

      +11

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    • loki // 11.03.2021 à 08h22

      Ce que vous appelez « dette » n’est rien d’autre qu’une prise de participation fluctuante d’un ensemble de fortunes disproportionnées qui trouvent un placement représenté par les actifs (ponts, routes, écoles, infrastructures, mais aussi presse, média, activités publiques, les projets de développement etc) en prenant ainsi un contrôle durable.
      Le roulement de la « dette » correspond à la perpétuation de ce placement qui a moins d’attrait financier (faible taux d’intérêt) que d’attrait en terme de contrôle indirect et de pouvoir.
      C’est là qu »on retrouve le chantage des marchés financiers permanent aux dirigeants et décideurs qui ont mandat de représenter au mieux le pouvoir détenu entre quelques mains en privant la majorité des peuples de toute expression de leur avis.
      Cette « DETTE PUBLIQUE » n’existe plus à ce degré d’incurie et tout citoyen libre doit l’évacuer de sa perception en comprenant que les déficits publics sont organisés pour le priver de sa liberté d’influence dans la société.

        +21

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      • calal // 11.03.2021 à 09h00

        oui et en echange de l’autorisation d’augmenter la dette des usa,biden doit aller porter le fer en iran…

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      • Napooiseau // 11.03.2021 à 11h58

        Le principal sujet ; à mon sens, est le graphique .
        Il nous montre que les USA sont à nouveau en besoin impératif de déclencher un conflit de très grande intensité mondiale.
        Ils ne sont sortis de leur dépression et de leur endettement qu’avec la deuxième guerre mondiale.
        Vu le succès de la maneuvre à cette époque; je ne doute pas un instant de la détermination de ces suppôts de l’enfer à reproduire celle-ci. Une fois de plus loin de leur propre territoire.

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  • Anfer // 11.03.2021 à 07h31

    « Le Washington Post du14/01/21 a mené la campagne de terreur dans une pièce coproduite avec ProPublica, avertissant que « l’immense » dette « approchait les niveaux de la Seconde Guerre mondiale, mais que cette fois, il sera beaucoup plus difficile de s’en sortir ». »

    Merci au Washington Post de donner une solution, remettre les taux d’imposition comme ils étaient durant la seconde guerre mondiale.

      +21

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    • napooiseau // 12.03.2021 à 00h13

      La solution est quelque part entre Taiwan et la Chine continentale.
      Prochain épisode en mai , lorsque les flottes japonaises , françaises et us voudrons débarquer sur les îles Senkaku défendus et par la Chine et par le japon.
      Il y aura assurément du spectacle.

        +0

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  • Darras // 11.03.2021 à 07h32

    Pfffff, mais naaan, puisqu’on vous dit que le mal absolu c’est Trump et le suprématisme blanc( comprendre: blancs pauvres refusant l’auto-flagellation raciale et les auto-critiques staliniennes).
    Vous avez vraiment mauvais esprit chez les Crises. Vous devriez plus lire Le Monde, Libé et le blog de Jorion. 😉

      +10

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    • LibEgaFra // 11.03.2021 à 09h04

      Le mal absolu, c’est Trump ET Biden ET Obama ET Bush qui mettent le MO à feu et à sang, sans parler de l’Ukraine où une offensive contre le Donbass se prépare.

        +15

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  • calal // 11.03.2021 à 07h35

    tout ca c’est de la technocratie et du coupage de cheveu en quatre pour embrouiller les gens. Personne ne comprend quoique ce soit dans les plans de relance et ou va l’argent.Aucune evaluation du resultat final. Il faut etre un avocat ou un comptable specialise pour comprendre les pages de textes de lois qui allouent les credits finances par la dette.

    C’est le mythe du noeud gorgien: gerer un pays ca devient un noeud indemelable de contraintes. Jusqu’a ce qu’un adolph hitler vienne,tranche le noeud de viperes technocratique et le remplace par sa dictature…

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  • Kasper // 11.03.2021 à 08h36

    Exactement comme quand Hollande a succédé à Sarko, d’un coup le déficit et la dette étaient devenus des sujets à surveiller comme le lait sur le feu, à chaque mesure le tout Paris hurlait « mais la dette, mais nos enfants? ». Puis quand Macron à repris les commandes, le sujet est bizarrement retombé dans l’oubli.

    Hollande ou Biden en eux même ne représentent aucun danger de mesure sociale, mais comme ils sont élus par un électorat de gauche qu’ils pourraient être tentés de satisfaire, on sait jamais à tout hasard il est prudent de lâcher les chiens de garde.

      +17

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    • LibEgaFra // 11.03.2021 à 09h16

      « Hollande ou Biden »  » élus par un électorat de gauche »… allons allons, si c’est ça la gauche, au secours.

      En fait la « gauche » américaine il faudrait la chercher du côté de Tulsi Gabbard. Mais Tulsi Gabbard combien de voix aux primaires?

      Quant à la gauche française, avec un tel ami de la finance capable de choisir un ministre des finances ami des plus riches, elle se réduit à Mélenchon.

        +15

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      • Napooiseau // 11.03.2021 à 11h47

        Et s’il fallait jeter un œil du coté du rassemblement national pour trouver des idées des volontés de gauche? De défense des intérêts de la nation française?

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        • anarkopsykotik // 11.03.2021 à 17h24

          lol, depuis qu’ils viré philipot, abandonné tout le pan social et se sont réconciliés avec l’europe, qui peut les prendre au sérieux ?

            +7

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        • Kasper // 11.03.2021 à 22h32

          Le capital ne se connait aucun ennemi à droite. Historiquement le rôle de l’extrême droite à toujours été de jouer les démagogues pour récupérer les mécontents une fois que les modérés n’arrivent plus à faire passer la pilule de la rigueur aux populations. « On se sert la ceinture, mais avec moi c’est pour la bonne cause, pour la nation ». Et au final, la trahison, avec l’ état policier mis au service des grandes fortunes.

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      • Kasper // 11.03.2021 à 22h25

        « allons allons, si c’est ça la gauche, au secours. »

        Lisez mieux, je n’ai pas dit que c’était ca la gauche. Mais de fait, la supercherie fonctionne encore pas mal, d’autant plus que tout est fait pour écarter les candidats un peu dangereux. L’électeur qui a envie d’un programme de gauche, si il se laisse prendre au piège du vote utile, n’a pas vraiment le choix.

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  • pseudo // 11.03.2021 à 08h41

    lorsqu’il est question de s’endetter pour libéraliser/dynamiser le marché du travail, ou alléger les impôts des plus riches, ou des entreprises, la dette n’est jamais un problème. Lorsqu’il est question d’investir dans les infrastructures ou les services à la personne, là, c’est toujours un problème.

    Les riches et leurs points de vue n’intimident que les politiques et journaleux en mal de devenir.

    Après, il reste tout de même à dire que bassiner les gens avec un système économique et comptable qui ne compte que le fantasque, laissant tout ce qui est important (coût écologique) totalement ignoré, c’est tout de même du bon gros foutage de gueule de riche qui se refusent de remettre en jeu sa position sociale.

      +25

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    • Anfer // 11.03.2021 à 11h40

      Bizarrement, ces gens qui ne jurent que par l’entreprise privée, ne semblent pas connaître une de ses bases, qui est de faire un bilan des mesures prises, pour voir si elles ont permis d’atteindre les objectifs.

      Bilan du CICE ?
      Bilan de la flat tax ?
      Bilan de la suppression de l’ISF ?

      Comme partout ou ce genre de mesures ont été prisent, pas de création d’emplois, ni d’augmentation de l’investissement, et par contre, perte de revenus pour le collectif.

      Le liberalisme, ça n’a jamais marché nul part.

        +22

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  • Léon // 11.03.2021 à 12h13

    « With the cost of just one weapons system–the F35 fighter–you could pay all state college tuition for 21 years »

    https://fair.org/home/outlets-that-scolded-sanders-over-deficits-uniformly-silent-on-700b-pentagon-handout/

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  • Saint Maurice // 11.03.2021 à 14h07

    Quand un gouvernement dépense X euros, il en récupère par les taxes et impôts Y avec Y<X
    La différence X-Y= D comme déficit de l'état = e comme épargne privée (ce que dépense l'état et qui ne lui revient pas est dans les mains du privé.

    Le déficit de l'état est de l'épargne privée.

    Comme l'état veut équilibrer ses comptes (on peut se demander pourquoi), il emprunte D (ou e c'est pareil).

    A qui il emprunte D ? A ceux qui l'ont…

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  • Casimir Ioulianov // 11.03.2021 à 14h18

    La dette c’est des chiffres sur du papier. Ça n’a aucune réalité physique. La preuve c’est que même ceux qui la détiennent s’en branlent. (si ils s’en foutaient pas à mort , les trucs genre taux négatif : makach …)
    C’est par contre un mensonge bien pratique pour terroriser les populations… sous réserve que les gens croient les bobards du clergé du capitalisme plus que les conneries qu’ils lisent sur les interwebs :p.

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  • Ernesto // 11.03.2021 à 17h34

    Le dollar étant à la fois monnaie de réserve et monnaie d’échange pour les règlements internationaux, la dette américaine se trouve de fait financée par tous les autres pays de la planète et c’est la Chine qui détient le plus d’obligations du Trésor américain. La dette n’est donc pas un problème tant qu’une autre monnaie (ou panier de monnaies) ne l’aura pas remplacé pour jouer le même rôle. On ne voit pas pour l’instant une telle hypothèse prendre consistance.

    Les médias institutionnels américains sont tous à la solde du grand capital et possédés par des milliardaires comme chez nous. Leur soudaine et apparente inquiétude, dans une belle unanimité, est donc surjouée et n’a pour but que de dissuader les millions d’américains en difficulté, de réclamer des mesures sociales coûteuses qui feraient glisser le pays phare du capitalisme vers l’abominable modèle socialiste, objet de toutes les hantises.

    Que la classe journalistique dans son quasi ensemble participe de cette imposture, en dit long sur l’état de dégénérescence de la démocratie dans le pays.

      +5

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  • Fernet Branca // 11.03.2021 à 21h07

    Les USA ne vivent depuis longtemps que de l’endettement.
    Là c’est simplement le retour de Wall Street avec Biden comme il y a quelques années avec Obama. Au fait qu’en pense le site Bloomberg. Les Français veulent savoir.

      +1

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  • Renard // 15.03.2021 à 04h04

    Ils sont ruinés.
    Ils n’ont aucun scrupule.
    Ils veulent continuer à vivre au dessus de leurs moyens.
    Ils sont surarmés.
    Pourquoi s’inquiéter ?

      +3

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  • Nick // 16.03.2021 à 04h46

    Il ne faut plus rester accrocher aux dogmes des gestions bancaires financieres et monaitaires actuels comme des obligations non discutable.

    Les états pourraient très bien reprendre possession des banques centrales en les nationalisant et gérer la monnaie en s’auto-prêtant à taux zéro de façon raisonné.

    Ce n’est pas parceque certains gestionnaires publiques ont fait n’importe quoi le siecle dernier comme les allemands en créant un hyperinflation incontrôlable que nous ferions tous la même chose. Les erreurs étatiques du passé en terme de gestion et contrôle monnaitaires sont suffisamment connus pour ne pas être répètées.

      +0

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