Les Crises Les Crises
10.mars.202110.3.2021 // Les Crises

Inde : Le gouvernement Modi poursuit sa dérive autoritaire face aux protestations des agriculteurs

Merci 118
J'envoie

Source : Consortium News, Betwa Sharma

Traduit par les lecteurs du site Les Crises

Betwa Sharma rend compte de l’évolution de l’autoritarisme du gouvernement Modi en réponse aux protestations des agriculteurs qui campent sur les routes nationales pendant un hiver très froid.

Manifestation d’agriculteurs indiens à la frontière de Singhu, Delhi, 6 janvier 2021. (Harvinder Chandigarh, CC BY-SA 4.0, Wikimedia Commons)

Les évènements se passent à la frontière de Delhi avec l’Haryana et l’Uttar Pradesh dans le nord de l’Inde, mais les images de drones postées sur Twitter, de murs en ciment, de rangées de barricades, de rouleaux de fil barbelé, de tranchées et de pics en fer ont suscité des commentaires sur le fait qu’il s’agissait ou non des frontières de l’Inde avec la Chine et le Pakistan.

Les photos ont saisi la progression de l’autoritarisme du gouvernement du Premier ministre Narendra Modi en réponse aux centaines de milliers d’agriculteurs qui ont passé un hiver extrêmement froid en campant sur les routes nationales menant à Delhi.

Les tweets de la pop star Rihanna, de la militante pour le changement climatique Greta Thunberg et d’autres célébrités internationales ont suscité une attention internationale sans précédent lors des mois de protestation des agriculteurs contre trois lois agricoles controversées et la manière antidémocratique employée pour les adopter.

La réaction du gouvernement Modi à l’attention internationale a braqué les projecteurs sur le régime permanent de propagande fausse et d’actions punitives utilisé pour écraser la dissidence depuis que le parti nationaliste hindou Bharatiya Janata (BJP) est arrivé au pouvoir en 2014.

Narendra Modi prête serment comme Premier ministre de l’Inde à New Delhi le 26 mai 2014.
(Bureau du Premier ministre, gouvernement de l’Inde, Wikimedia Commons)

Ces six dernières années, les manifestations ont été présentées comme des complots visant à faire dérailler le pays, des journalistes ont été accusés de crimes comme la rébellion et emprisonnés, et toute personne contestant le discours du gouvernement a été qualifiée d’« anti-nationale ».

Au lieu de saisir l’avalanche de critiques dans sa dynamique, comme on l’attend de la part de la plus grande démocratie du monde, le gouvernement indien a décidé de frapper en retour la pop star qui a 100 millions d’adeptes sur Twitter et l’adolescente suédoise, icône mondiale de l’activisme climatique.

Le ministère des affaires étrangères a publié un communiqué de presse avec deux hashtags #IndiaTogether et #IndiaAgainstPropaganda, affirmant que des « intérêts particuliers » imposaient leur programme à l’Inde, et que « la tentation des hashtags et commentaires sensationnels dans les médias sociaux, surtout lorsqu’ils sont utilisés par des célébrités et par d’autres personnes, n’est ni exacte ni responsable ».

La boîte à outils de la manifestation des agriculteurs

La police de Delhi a déposé une plainte pour actes de sédition, conspiration criminelle et promotion de la haine contre des « inconnus » qui ont créé la « boîte à outils » de protestation des agriculteurs, un ensemble de lignes directrices visant à sensibiliser et à mobiliser les gens, qui a été partagée puis supprimée par Thunberg.

La police affirme que la boîte à outils a été le plan d’action ayant entraîné la tournure violente qu’a pris le rassemblement des agriculteurs le 26 janvier, jour de la République indienne, qui marque le jour où la Constitution indienne est entrée en vigueur en 1950. Elle est célébrée chaque année par un défilé montrant la puissance militaire et la diversité culturelle de l’Inde.

Dans les heures qui ont suivi la réaction du gouvernement indien au tweet de Rihanna, il semblerait que des acteurs de Bollywood et des stars du sport indien – dont la plupart ont gardé le silence pendant la manifestation des agriculteurs – aient été contraints de tweeter des messages pro-gouvernementaux en utilisant les mêmes hashtags, #IndiaTogether et #IndiaAgainstPropoganda.

Alors que certaines célébrités hollywoodiennes critiquaient les politiques de l’ancien président Donald Trump en matière d’immigration, de changement climatique et sa façon de traiter les partisans de la suprématie blanche, des célébrités indiennes aux légions d’adeptes sont restées muettes face à la montée en puissance de la majorité hindoue.

Il y a eu des attaques physiques et verbales contre des musulmans indiens, des lynchages par des justiciers hindous et une émeute communautaire qui a fait 53 morts, dont 40 musulmans. Malgré les protestations des agriculteurs, il y a eu un effort concerté pour suggérer que les agriculteurs – dont beaucoup sont des sikhs du Pendjab – sont liés au mouvement Khalistan – un mouvement sécessionniste pour libérer le Pendjab qui s’est renforcé dans les années 1970 et 1980.

En janvier, le gouvernement Modi a déclaré à la Cour suprême que les Khalistanais avaient infiltré le mouvement. La police indienne affirme que deux entreprises canadiennes, la Poetic Justice Foundation (PJF) et Skyrocket, ainsi que des séparatistes sikhs vivant au Canada, sont à l’origine de la première boîte à outils que Thunberg a supprimée de sa timeline sur Twitter.

Carte de l’Inde avec les frontières de Delhi avec l’Haryana et l’Uttar Pradesh encerclées. (Square Space, CC BY-NC-ND 4.0)

La police a également allégué que ces groupes avaient payé Rihanna 2,5 millions de dollars pour tweeter un article de CNN publié le 3 février : « L’Inde coupe l’Internet autour de New Delhi alors que les agriculteurs protestataires affrontent la police », avec le message : « Pourquoi ne parlons-nous pas de cela ? #FarmersProtest. » (Le tweet a reçu 921 000 likes et a été retweeté plus de 360 000 fois.)

La PJF a déclaré que même si elle voulait que le monde entier soit informé de la protestation des agriculteurs, elle n’a pas suscité de protestations en Inde, ni payé Rihanna pour tweeter ce qu’elle a écrit.

Le BJP a encouragé une campagne soutenue : vilipender la protestation des agriculteurs, détourner les préoccupations des agriculteurs des nouvelles lois controversées visant à déréglementer le secteur agricole indien, dont les agriculteurs craignent qu’elles finissent par mettre fin aux prix garantis qu’ils reçoivent pour certaines cultures, et les rendre vulnérables aux grandes entreprises.

Le secteur agricole, qui emploie 58 % des agriculteurs indiens mais ne contribue qu’à hauteur de 20 % au PIB de l’Inde, est en proie à des problèmes, tant naturels que provoqués par l’homme, et à grands cris, réclame des réformes.

Alors même que le gouvernement Modi a mené 11 cycles de négociations avec les agriculteurs et a proposé de suspendre les lois agricoles pendant 18 mois, les dirigeants du BJP ont qualifié la manifestation des agriculteurs « d’ultra-gauche et d’anti-nationale. »

Mais contrairement au mouvement populaire contre la loi d’amendement de la citoyenneté (CAA), mené par des femmes, des étudiants et des militants musulmans, que le BJP a réussi à dépeindre comme « anti-national » en 2019 et 2020, les efforts visant à diffamer les agriculteurs sikhs n’ont pas porté leurs fruits.

Affiche de protestation contre le projet d’amendement à la loi sur la citoyenneté à Hyderabad, novembre 2019. (Muzammil, CC BY-SA 4.0, Wikimedia Commons)

Même après que le rassemblement des agriculteurs du 26 janvier a pris une tournure violente, et qu’il a semblé que le mouvement pourrait dérailler, les agriculteurs sont restés sur trois sites de protestation aux frontières de Delhi et ont réussi à rester pacifiques.

Des dizaines de milliers de fermiers ont répondu à l’appel émotionnel lancé par Rakesh Tikait, un leader agricole de la communauté Jat en Uttar Pradesh, qui a relancé la manifestation après les violences du 26 janvier.

Mais la répression de l’action des agriculteurs a persisté de multiples façons.

Internet, eau et électricité

Le gouvernement Modi a pris une série de mesures pour mettre fin à la protestation. Il a suspendu l’accès à Internet sur les sites de protestation et dans les zones voisines de New Delhi, avec 10 suspensions d’accès à Internet effectuées au cours des 40 premiers jours de 2021.

L’Indian Express a rapporté le 7 février que l’Inde est en tête du classement mondial des suspensions de services Internet au cours de la dernière décennie, avec pas moins de 164 interruptions en 2019 et 2020. Le plus long cas de suspension de l’Internet à haut débit en démocratie, pendant 552 jours, s’est terminé au Jammu-et-Cachemire le 5 février.

Alors que le gouvernement Modi tente stratégiquement de les épuiser, les agriculteurs sur les sites de protestation ont déclaré que les fortifications qui ont été creusées autour d’eux après le 26 janvier leur ont rendu difficile l’accès à l’eau et à l’électricité. L’accès à des toilettes propres est un problème depuis décembre, une enquête indiquant que 3 personnes sur 5 sur les différents sites de protestation doivent déféquer en plein air.

Les fortifications ont rendu l’accès aux toilettes encore plus difficile, surtout pour les femmes. Dans une déclaration choquante, le ministre de l’Union Power, RK Singh, a déclaré que les fermiers volaient l’électricité et que la police de Delhi était en droit de leur couper les connexions.

Des hommes du Pendjab lavent des vêtements lors de la manifestation des agriculteurs, en novembre 2020. (Randeep Maddoke, CC0, Wikimedia Commons)

La liberté d’expression attaquée

Au lendemain des violences du 26 janvier, sept journalistes ont été inculpés pour sédition et incitation à la discorde entre communautés pour avoir prétendument déformé les circonstances de la mort d’un agriculteur, même s’il existe suffisamment d’informations pour récuser le récit du gouvernement sur sa mort.

Puis le gouvernement indien a fait pression sur Twitter pour bloquer les comptes de 250 personnes qui tweettaient sur la protestation des agriculteurs et qui critiquaient le gouvernement. Le gouvernement a déclaré qu’ils utilisaient un hashtag qui pouvait inciter au désordre public et à la commission d’infractions. Lorsque Twitter a rétabli leurs comptes à la suite d’une vague de protestations, disant qu’ils devaient le faire dans l’intérêt de la liberté d’expression, le gouvernement Modi a menacé d’envoyer les employés de Twitter en prison pour une durée pouvant aller jusqu’à sept ans.

Plus tôt dans la journée, le Hindustan Times a rapporté que le gouvernement Modi avait demandé à Twitter de suspendre plus de 1 000 comptes qui pourraient « fomenter des troubles ».

Criminaliser les manifestations

Pendant ce temps, deux États dans lesquels le BJP est au pouvoir semblent criminaliser la participation à des manifestations et la critique en ligne du gouvernement.

Au Bihar, toute personne arrêtée et inculpée après une manifestation peut se voir refuser un passeport, un emploi dans la fonction publique, des subventions et des prêts bancaires. En Uttarakhand, la police surveillera les médias sociaux, et les personnes qui écrivent des messages « anti-nationaux » pourraient se voir refuser un passeport ou un permis de port d’armes.

« Dorénavant, la police va examiner le comportement de l’accusé dans les médias sociaux pour vérifier s’il a l’habitude de diffuser de tels messages anti-nationaux. Si c’est le cas, la police le mentionnera lors de sa vérification et pourra ne pas approuver sa demande de passeport ou de permis de port d’armes », a déclaré Ashok Kumar, le plus haut responsable de la police de l’État.

Betwa Sharma est l’ancienne rédactrice politique de HuffPostIndia et a contribué au New York Times, au Guardian, à Foreign Policy, à The New Republic, à Al Jazeera et à Time Magazine.

Source : Consortium News, Betwa Sharma, 08-02-2021

Traduit par les lecteurs du site Les Crises

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

Commentaire recommandé

Obermeyer // 10.03.2021 à 08h29

La plus grande démocratie du monde qui bat des records de coupures d’internet ? Qui envoie l’armée contre ses agriculteurs ? Qui réprime à tour de bras ?
Mais non , on ne parle pas de la Chine , sinon ça ferait la une de tous les grands médias nationaux !

14 réactions et commentaires

  • Obermeyer // 10.03.2021 à 08h29

    La plus grande démocratie du monde qui bat des records de coupures d’internet ? Qui envoie l’armée contre ses agriculteurs ? Qui réprime à tour de bras ?
    Mais non , on ne parle pas de la Chine , sinon ça ferait la une de tous les grands médias nationaux !

      +26

    Alerter
  • DVA // 10.03.2021 à 09h06

    Modi 2020,2021 ressemble à Thatcher des années 1980 dans sa gestion de la crise face aux grévistes là…

      +9

    Alerter
  • LS // 10.03.2021 à 11h03

    J’ai l’impression que le comportement du régime politique de l’Inde ressemble de plus en plus à celui de la Turquie : traditionaliste (à tendance religieuse), nationaliste et populiste.
    Ici le terme de populiste me semble, pour une fois, adapté, dans le sens où il ne s’agit pas d’être émergeant du peuple, le reflet de celui-ci et de se construire semblable à lui, mais inversement, de construire une vision du peuple semblable à soi, de le déclarer « le vrai peuple » (Erdogan) et, après s’être convaincu de détenir la vérité et la légitimité, de dire à ceux qui ne s’y reconnaissent pas ou n’y adhèrent pas « qu’ils s’en aillent tous » (Mélanchon, même si je ne mets pas Mélanchon au même niveau qu’Erdogan).
    Lorsque la contestation finit par surgir, d’où qu’elle vienne, cette vision ne laisse pas d’autre choix que la violence comme réponse.

      +3

    Alerter
    • step // 10.03.2021 à 15h55

      mélenchon (mélanchon est une déformation utilisée par l’extrème droite afin de se reconnaitre entre eux, et du coup incite à l’erreur pas mal d’autres).

      Pas forcément la peine de faire de la politique fiction, le comportement de notre gouvernement lors de la crise des gilets jaunes est assez similaire à ce qui se passe en chine (à l’échelle d’un pays continent).

      Ne pas répondre
      Critiquer la forme.
      Si la forme n’est pas critiquable, provoquer jusqu’à obtenir une réponse violente quelque part.
      Réprimer en s’appuyant sur la présumé violence des protestataires.
      S’afficher en sauveur de l’ordre et dernier recours des petits possédants (tout en défendant les gros).

        +7

      Alerter
      • step // 11.03.2021 à 16h04

        en chine.. en inde ! De l’importance de se relire:)

          +0

        Alerter
  • Maximytch // 10.03.2021 à 11h39

    L’occident à beau jeu de donner des leçons de morale au monde entier. Le gouvernement Indien souhaite mettre en place une réforme libérale du secteur agricole. N’est ce pas ce que nous avons fait en Europe et ce à partir du XVI eme siècle en Angleterre? Combien de jaqueries Paysannes ont été réprimées parfois dans le sang?
    Aujourd’hui la libre concurrence et l’accès du privé sur le marché Européen sont vus comme des choses positives, de quoi se plaignent ces influenceurs et autres intellectuels de salon? L’Inde ne fait que se mettre à la page du capitalisme moderne au profit des puissants, sous couvert d’un soutien populaire dit « hindouiste ».
    Si le mouvement paysan en Inde est tout à fait légitime dans son combat, je regrette qu’encore une fois l’occident pratique le deux poids deux mesures et fait de l’ingérence dans un pays souverain.

      +4

    Alerter
    • ellilou // 10.03.2021 à 13h33

      « Si le mouvement paysan en Inde est tout à fait légitime dans son combat, je regrette qu’encore une fois l’occident pratique le deux poids deux mesures et fait de l’ingérence dans un pays souverain. »
      Dans le genre ingérence on a vu mieux, je n’ai guère entendu de dirigeants occidentaux pousser des grands cris et défendre becs et ongles les paysans d’Inde dans leur juste combat. Tout ça étant très compatible, comme vous le dites justement, avec l’économie capitaliste et les sacro-saints dogmes du marché libre et non-faussé ni macron, ni biden, ni qui que ce soit ne viendra faire d’ingérence, éventuellement ils demanderont à ce que la répression soit plus discrète, mais là s’arrêtera leur action.

        +5

      Alerter
  • ellilou // 10.03.2021 à 13h36

    Je me permets de proposer deux visions de cette magnifique lutte:
    – une très intéressante chronique sur ce thème: https://www.youtube.com/watch?v=ml2RF9gxhnQ
    – et un article dans le Monde Diplomatique du mois dernier: https://www.monde-diplomatique.fr/2021/02/CABALION/62751

      +4

    Alerter
  • Casimir Ioulianov // 10.03.2021 à 13h56

    Quand on est seul à avoir raison contre 350 millions de personnes, il faudrait peut être quand même se demander à minima où et quand on a merdé plutôt que d’essayer de passer envers et contre tout une condamnation à mort pour la moitié d’un pays … de 1.4 milliards d’habitants. Quand d’ici quelques années, les aléas climatiques vont ravager les prods et laisser les investisseurs sur leur fin, qui va nourrir les futurs pauvres ; les anciens paysans, qui eux pour le coup vont y rester, sur leur faim ?
    A se demander comment c’est possible que les plus nuisibles d’entre les humains aient tous brusquement développé une capacité hors du commun à se faire élire …

      +6

    Alerter
    • paul // 11.03.2021 à 00h09

      l’organisation du bazar, partout, chez nous aussi on tue les paysans les terres , l’industrie, les commerces, vous avez dit reset ?

        +1

      Alerter
  • JnnT // 11.03.2021 à 18h24

    Le BJP est depuis longtemps un parti fasciste, l’Inde étant, contrairement à l’image qu’on s’en fait en occident, un pays très violent. Violence interne, surtout contre la minorité musulmane – qui se trouve aussi la plus importante communauté musulmane du monde, violence externe, car l’Inde a des projets militaires contre le Pakistan et la Chine, pays qui en nourrissent de symétriques contre elle. Le spectacle quotidien de la fermeture de la frontière avec le Pakistan, pas loin d’Amritsar, sur la route vers Lahore, spectacle auquel j’ai assisté deux fois, constitue ma plus intense expérience de folie collective nationaliste. La même « cérémonie » furieuse se déroule côté pakistanais.
    Narendra Modi vient du Gujarat, un état qui doit sa prospérité au commerce. Les paysans, il s’en fout autant que Macron des Gilets Jaunes. Il est « pro business » sans scrupule. Ce qui inclut bien entendu la corruption. Au fond, ce sont les mêmes problèmes qu’en France, sauf qu’en Inde les agriculteurs ont choisi la lutte et pas le suicide.

      +3

    Alerter
  • nulnestpropheteensonpays // 12.03.2021 à 07h10

    La violence n’a rien de mal en soit politiquement , sauf qu’il faut aller jusqu’au bout et être les vainqueurs , pour passer de terroriste a Hero…La seule vraie question c’est est ce que militairement tel ou tel groupe est près pour la victoire!

      +0

    Alerter
    • JnnT // 12.03.2021 à 16h46

      Non. Face à des armes automatiques, à des blindés s’il faut en venir là, le peuple révolté ne peut plus que se faire massacrer. Les armes ne sont plus égales depuis le début du 19ème siècle : même plus besoin de beaucoup de troupes. Les gouvernants l’ont bien compris du reste. Ils doivent juste veiller à réprimer sans déployer trop de forces et de moyens, ce qui serait d’un effet fâcheux et contre-productif.

        +1

      Alerter
  • Guerres étoilées // 14.03.2021 à 09h55

    Rien de nouveau sous les cieux des populistes lorsqu’ils arrivent au pouvoir et qu’ils ne veulent plus le lâcher ! Chine, Russie, Turquie, Inde, etc. ces régimes ne sont en rien différents les uns des autres. Le règne la terreur du pouvoir en place, l’élimination systématique des opposants et le chantage des matières premières fait aux occidentaux pour qu’ils ferment les yeux. Et, ils le font ! Car n’allez pas croire que nous sommes plus vertueux, pas du tout ! Nous vendons avec joie afin d’atteindre la félicité économique des armes pour que ces dictateurs continuent d’opprimer leurs peuples !
    Joie, joie et joie !
    Critiquer la Chine et pas l’Inde? La Russie et pas l’Inde? Mai pauvres fous, c’est la même crèmerie aussi abjecte ! Populistes, nationalistes, camarades, citoyens, frères, … Bref, une même tambouille pour la quelle on vous demande de prendre partie pour vous occuper surtout !
    Ne les laissez pas arriver au pouvoir, après il est trop tard, ils ne veulent plus le quitter.

      +0

    Alerter
  • Afficher tous les commentaires

Les commentaires sont fermés.

Et recevez nos publications