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16.février.202416.2.2024 // Les Crises

Biden admet que les frappes aériennes au Yémen ne sont pas « efficaces », mais s’engage à les poursuivre quand même

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« Quand on parle d’ efficacité, arrêtent-elles les Houthis ? Non. Vont-elles se poursuivre ? Oui », a-t-il déclaré.

Source : Truthout, Sharon Zhang
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Le président Joe Biden répond aux questions de la presse avant de quitter la pelouse sud de la Maison-Blanche à bord de Marine One, le 18 janvier 2024, à Washington. SAMUEL CORUM / GETTY IMAGES

Dans une déclaration brutale, le président Joe Biden a admis que la campagne de bombardements américaine au Yémen, largement décriée, n’avait pas d’effet sur le blocus des Houthis, mais il a promis de poursuivre les bombardements malgré tout.

Jeudi, à l’extérieur de la Maison-Blanche, un journaliste a demandé à Biden si les frappes aériennes au Yémen étaient efficaces.

« Quand vous dites efficaces, est-ce qu’elles arrêtent les Houthis ? Non. Vont-elles se poursuivre ? Oui », a répondu Biden.

Jusqu’à présent, les États-Unis ont lancé cinq séries de frappes au Yémen dans les zones contrôlées par les Houthis, et le Royaume-Uni a également lancé ses propres attaques ; l’une des séries de frappes américaines a été lancée peu de temps après la remarque de Biden, comme promis.

Ces frappes sont les dernières d’une longue campagne de répression et de violence des États-Unis au Yémen, où les attaques utilisant des armes américaines ont alimenté une crise humanitaire majeure dans la région ; une situation que les défenseurs des frappes américaines et britanniques estiment aggravée par le fait que Biden a réapposé l’étiquette de « terroriste mondial expressément désigné » sur les Houthis.

La déclaration franche de Biden a été largement ridiculisée par les progressistes qui soutiennent que les bombardements, effectués sans l’approbation directe du Congrès, sont inconstitutionnels et constituent un grave abus de pouvoir de la part de l’administration Biden en vue de déstabiliser davantage le Moyen-Orient.

Pour beaucoup, cette déclaration symbolise la manière dont les États-Unis s’engagent habituellement dans des actions militaires au Moyen-Orient et dans la politique étrangère en général : « la politique étrangère de Biden en bref », a écrit Jeet Heer, rédacteur de The Nation, sur les réseaux sociaux.

« Un revers, mais nous continuerons à le faire de toute façon. Enfin, un président est honnête au sujet de la politique étrangère des États-Unis », a déclaré Owen Jones, chroniqueur au Guardian.

Le député Ro Khanna (Démocrate-Californie) a également réagi en déclarant que Biden devrait revoir son approche. « Je suis heureux que [Biden] soit d’accord avec moi pour dire que les frappes ne fonctionnent pas. La prochaine fois, adressez-vous au Congrès plutôt qu’à [Brett] McGurk, conseiller controversé de la Maison Blanche pour le Moyen-Orient », a écrit Khanna.

Il est possible, voire probable, que le commentaire de Biden signifie pas qu’il pense que les frappes finiront par réussir, mais plutôt qu’elles n’ont pas encore permis d’arrêter complètement le blocus. Mais les militants anti-guerre notent depuis longtemps que les incursions militaires des États-Unis à l’étranger sont rarement efficaces dans leur mission déclarée, citant comme exemple récent les souffrances et les morts civiles généralisées causées par la guerre catastrophique menée par les États-Unis en Afghanistan.

De la même manière, les défenseurs des droits de l’homme ont mis en garde contre le fait que la campagne de bombardement actuelle ne servirait qu’à renforcer le pouvoir des Houthis à long terme, tout en contribuant à une situation extrêmement volatile au Moyen-Orient et en causant encore plus de souffrances aux mains de l’empire américain.

En plus de déployer des porte-avions pour dissuader l’Iran, les États-Unis affirment lancer des attaques contre des cibles à l’intérieur du Yémen pour dégrader la capacité des rebelles houthis, a écrit Phyllis Bennis, membre de l’Institute for Policy Studies, pour In These Times cette semaine. « Mais des années de bombardements saoudiens bien plus intensifs soutenus par les États-Unis n’ont pas réussi à détruire la capacité militaire des Houthis, et cette campagne ne parviendra pas non plus à atteindre les objectifs déclarés. »

Pour Ryan Grim, de The Intercept, la déclaration de Biden est en quelque sorte un aveu quant à l’efficacité des décennies d’intervention militaire américaine au Moyen-Orient. « Il n’y a aucune raison de penser que ces sanctions ou ces frappes aériennes les amèneront à mettre fin à leur blocus maritime », écrit Ryan Grim. « Il est étonnant de voir Biden l’admettre. »

Cet article est placé sous licence Creative Commons (CC BY-NC-ND 4.0), et vous êtes libre de le partager et de le republier selon les termes de la licence.

SHARON ZHANG

Sharon Zhang est rédactrice à Truthout et couvre la politique, le climat et le travail. Avant de rejoindre Truthout, Sharon a écrit des articles pour Pacific Standard, The New Republic, etc. Elle est titulaire d’un master en études environnementales. On peut la trouver sur Twitter : @zhang_sharon.

Source : Truthout, Sharon Zhang, 19-01-2024

Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

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Commentaire recommandé

Hiro Masamune // 16.02.2024 à 19h39

Ansar-Alah « menace le trafic » de qui et pourquoi ?
Initialement leurs frappes étaient réservées à tout ce qui partait ou entrait à Eilat , aux armateurs Israeliens et aux batteaux battant pavillion Israelien.
Leur but affiché était un blocus naval d’Israel pour les contraindre à arrêter de tuer des Palestiniens en masse.
L’administration US a pas aimé qu’on gène son allié dans la région et a envoyé des bombes sur des gens au Yemen au lieu d’arrêter d’en envoyer à Bibi et maintenant ils sont aussi ciblés par Ansar-Alah… étonnant non ?
Le don caché du ciel des néocons c’est d’envenimer des situations déjà problématiques.

19 réactions et commentaires

  • olivier // 16.02.2024 à 10h54

    Premier point : Le sujet qui agite le milieu politique américain est celui des capacités intellectuelle de Biden et de son déclin cognitif manifeste. Ici le sujet n’est donc pas la décision de Biden, mais de ceux qui sont derrière.

    Second point : si les frappes ne sont pas efficace, ou n’ont pas l’efficacité espérée, ce n’est pas pour autant qu’elles sont dénuées d’effets. Cela ne signifie pas non plus que l’absence de frappes serait moins dommageable que des frappe inefficaces. Il y a pire que l’inefficacité : il y a le nuisible, le préjudiciable, le délétère. Les militant anti-guerre sont mignons, mais ils ignorent superbement la situation présente et se gardent bien de proposer la moindre solution.

    Cet un article et un énième blabla pavlovien qui évite soigneusement les vrais sujets, comme d’habitude.

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    • Dominique65 // 16.02.2024 à 13h59

      « Les militant anti-guerre sont mignons, mais ils ignorent superbement la situation présente et se gardent bien de proposer la moindre solution. »
      Truthout se définit comme « une organisation de presse à but non lucratif qui se consacre à fournir des reportages et des commentaires indépendants sur un large éventail de questions de justice sociale. »
      Le rôle des journalistes n’est pas de proposer des solutions.
      « un article et un énième blabla pavlovien qui évite soigneusement les vrais sujets »
      Lesquels, s’il te plait ? Et pourquoi ce qualificatif de pavlovien ?

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      • olivier // 16.02.2024 à 17h19

        Truthout se définit »

        Ils se définissent comme il l’entendent, ce papier est du militantisme politique. Et quand on fait de la politique, on ne se contente pas de la simple critique pavlovienne, on propose. La reconnaissance d’une inefficacité tactique ponctuelle n’est en rien un « aveu quant à l’efficacité des décennies d’intervention militaire américaine au Moyen-Orient ». Se faire le porte voix de cette bétise est de l’extrapolation militante et de la médiocrité intellectuelle. L’efficacité se juge a l’aune du but poursuivi : déstabilisations, affaiblissement, vente d’arme etc…

        «  Le rôle des journalistes n’est pas de proposer des solutions. »
        https://fr.wikipedia.org/wiki/Journalisme_de_solutions
        Dessine moi un journaliste…

        « Lesquels, s’il te plait « 
        Ici, d’abord le fait que le traffic maritime du commerce international est menacé, attaqué, détourné, le fait qu’ils tentent de faire basculer le conflit en cours dans la bande de Gaza. Rien que ça.

        Enfin est surtout le fait que Biden soit incapable de prendre des décisions, et on l’a vu a mainte reprise, qu’il est totalement incapable de tenir des interviews : on l’a vu confondant Khol et Merkel, Mitterand et Macron, a placé Sisi au mexique, etc…

        Ce dernier point suffit pour décrédibiliser la réponse qui sers de sujet a l’article.

        Sauter a pied joint sur cette réponse pour faire son beurre politico-médiatique en oubliant l’essentiel, c’est a dire que celui qui parle dit de plus en plus n’importe quoi ne tiens pas de l’analyse géopolitique mais du réflexe pavlovien

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        • Pierrot // 19.02.2024 à 11h31

          Vous tentez de discréditer l’article, mais la ficelle est un peu grosse.

          Vous préjugez que les journalistes seraient tenus de proposer des solutions sous prétexte que leurs articles donneraient dans le militantisme ? Où avez-vous vu jouer cela ?

          J’ai expliqué dans mon premier commentaire pourquoi la soi-disant « bétise » que vous citez était au contraire parfaitement pertinente. De votre côté, avez-vous un quelconque argument (autre que votre propre opinion) pour justifier vos critiques ? Avez-vous cette solution que vous exigez des autres ?

          Par ailleurs, l’article ne se limite pas à rapporter les propos de Biden (qui, même s’il dit souvent n’importe quoi, dévoile aussi parfois des vérités qu’on aurait préféré taire). On y évoque surtout le point de vue des uns et des autres sur ce qu’il a dit. Et ceux-là ne sont pas connus pour être séniles.

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    • Pierrot // 16.02.2024 à 14h44

      Sans qu’il soit question d’être pro- ou anti-guerre, on constate que les principaux effets de ces frappes sont justement délétères pour ceux qui les pratiquent.

      L’incapacité des États-Unis, en dépit des coûteux moyens militaires mis en œuvre, de défendre leurs intérêts contre un petit pays comme le Yémen sonne comme une humiliation, fait comprendre aux pays du Moyen-Orient que l’Amérique est encore moins en mesure de garantir leur sécurité, et est donc susceptible de modifier notablement les alliances qui prévalaient dans la région. Le cas du Yémen n’est d’ailleurs pas la seule démonstration de cet état de fait.

      Quant aux solutions alternatives au problème posé par les Houtis à la circulation des navires de commerce, elles sont parfaitement connues et évidentes, mais il paraît inutile de les rappeler à des gens qui ne veulent pas les entendre et qui diabolisent ceux qui les proposent (le résultat du discours pavlovien des pro-guerre, certainement ? 😉 ).

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      • olivier // 16.02.2024 à 17h42

        « Quant aux solutions alternatives au problème posé par les Houtis à la circulation des navires de commerce, elles sont parfaitement connues et évidentes »

        « la circulation des navires de commerce » de quoi s’agit-il exactement.
        12% du commerce mondial passe par cette route. C’est juste une route commerciale majeure. CMA CGM, Maersk, Hapag-Lloyd se détournent… J’entend que les anti-liberaux se réjouissent de cette attaque en règle contre le commerce et les échanges mondiaux, obligés de passer par le cap de Bonne-Espérance et de faire le grand tour, mais cela se fait un cout. Les retards mettent a l’arret les ouvriers des usines sans approvisionnement, cela impact le GNL avec une hausse des couts qui se répercutera sur la facture énergétique des plus pauvres qui n’osent plus allumer le chauffage. 60% de hausse du transport plus prime d’assurance. Une inflation mondiale en hausse. La encore ce sont les plus pauvres qui trinquent. Il faut donc traiter ces sujets avec serieux et prudence.

        Et c’est sans parler du fait que les houthis tentent de déstabiliser la région en attaquant aussi les voisins.
 C’est tellement connu et évident. Je me demande d’ailleurs si ce ne serait pas la raison cachée qui ferait prendre un parti pro houthis a ceux qui ont Pavlov comme boussole politique.

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        • Dominique65 // 17.02.2024 à 01h25

          « Il faut donc traiter ces sujets avec serieux et prudence »
          Est-ce sérieux de détruire les gazoducs (qui ne passent pas pas pluspar la mer rouge que le gnl étasunien) qui alimentent l’Europe ?
          C’est pourtant uniquement pour cela que nous payons le gaz 4 fois le prix.

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          • olivier // 17.02.2024 à 10h46

            Il est egalement prudent de ne pas melanger les sujets, même lié, si l’on veut y voir clair. Pour répondre : pour celui qui nous vend le GNL de subtitution et nous affaiblis, c’est tres serieux. Ce qui n’est pas serieux, c’est cet article qui n’est qu’un ramassi de copier-coller de citations diverses qui pronostiquent a l’aveugle de façon peremptoire (ne parviendra pas non plus à atteindre les objectifs), analyse a la louche en extrapolant ce qui ne peut pas l’être (l’aveu).

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            • Dominique65 // 17.02.2024 à 18h45

              « Il est egalement prudent de ne pas melanger les sujets, même lié, si l’on veut y voir clair. »
              Je veux bien, mais dis-moi, qui a commencé à parler du prix du GNL ?
              Tu ne veux plus, je ne le comprends que trop bien et c’est ton droit, mais la ficelle rhétorique est un peu grosse.

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            • olivier // 17.02.2024 à 21h06

              Je parlais du GNL du Quatar qui passe par la mere rouge. Pourquoi integrer nordstream2, quel est le lien – direct – entre ukraine et houties ici ? C’est curieux cette manie de jouer avec les variables pour plier la réalité.

              En attandant, une inflation en hausse, une précarité energetique qui augmente, etc, tout cela se chiffre en année de vie chez nous. Encore les plus pauvres qui trinquent.

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            • Pierrot // 19.02.2024 à 11h05

              « quel est le lien – direct – entre ukraine et houties ici ? »

              Le lien direct, c’est les États-Unis et leur choix de régenter le monde, notamment par le mépris et la violence armée plutôt que par la diplomatie. C’est ce dont parle l’article, justement.

              (… Les Américains, nos soi-disant alliés, qui ont finalement suspendu la construction de nouveaux terminaux gaziers pour les exportations de leur GNL de substitution vers l’Europe, et qui nous refilent le conflit ukrainien en déconfiture comme une patate chaude.)

              Quant aux propos cités par l’article, ils sont justement fondés, parce c’est ce qui ressort de la plupart des analyses géopolitiques sérieuses, lesquelles prennent en considération le point que j’ai évoqué plus haut. Encore faut-il regarder la réalité dans son ensemble (et non pas seulement quelques conséquences d’une partie des événements) pour s’en rendre compte.

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        • Pierrot // 17.02.2024 à 01h33

          « Il faut donc traiter ces sujets avec serieux et prudence. »

          Justement, soyons sérieux. Que viennent faire vos considérations idéologiques et vos procès d’intention (pro-houthis, discours anti-guerre pavloviens) dans une affaire qui exigerait d’être traitée avec clairvoyance et pragmatisme ?!

          Le véritable sujet, ce n’est pas le résultat prévisible des perturbations des voies maritimes par les attaques des Houthis, mais les raisons de ces attaques et, concernant plus spécifiquement l’objet de l’article, la façon choisie par les Américains de traiter le problème et les conséquences de ce choix sur la situation des États-Unis, notamment leurs relations futures avec les pays du Moyen-Orient, voire avec une grande partie du reste du monde.

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          • olivier // 17.02.2024 à 11h03

            Si le commerce et les voisins n’etaient pas menacés, je pense raisonnablement qu’il n’y aurait pas de sujet ici et maintenant. Il est donc curieux d’evacuer cette donnée et parler de clairvoyance et pragmatisme dans le même temps.  » la façon choisie par les Américains de traiter le problème », vous en voyez d’autres ? en tous cas l’article n’en cite aucune…

            Question « considérations idéologiques » je vous rappel que le terme anti-guerre n’est pas de moi, mais de l’artcile qui reprend leur propos. L’article ne fait que ça : copier coller des propos nostradamus sans aucune demonstration. Le seul point factuel est le point de depart, la réponse d’un homme diminué. La se situe Pavlov. Les condiérations politique sont le coeur de l’article.

            « les conséquences de ce choix sur la situation des États-Unis, notamment leurs relations futures avec les pays du Moyen-Orient, voire avec une grande partie du reste du monde. » Ca, l’article n’en parle pas non plus. Clairvoyance et pragmatisme ne sont donc pas dans l’article.

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            • Pierrot // 19.02.2024 à 12h12

              Je n’évacue pas cette donnée comme vous le prétendez, mais je vous explique que c’est parce que vous ignorez les données relatives aux causes et aux conséquences géopolitiques de ces événements que vous passez complètement à côté du propos.

              Et oui, justement, il existe bien d’autres moyens de régler et d’anticiper les problèmes qu’envoyez des bombes et des missiles, surtout de la part d’une grande puissance qui dispose de ces autres moyens.

              Quant à l’article, il est parfaitement normal qu’il soit constitué de citations puisque, n’en vous déplaise, rapporter les avis des uns et des autres sur un sujet entre encore dans les attributions des journalistes. C’est même souvent la règle quand il s’agit de politique. Et si les propos de Biden servent en effet de fil conducteur à cet article, on y trouve surtout les réactions de personnalités représentatives qui, elles, ne sont pas séniles, et dont certaines sont d’accord sur le fond avec une partie de ces propos (inefficacité des frappes).

              Ces citations ont notamment pour finalité de vous fournir les sources des propos rapportés, afin que vous puissiez retrouver les faits, les analyses et les arguments sous-jacentes sans qu’il soit nécessaire de les reproduire dans l’article. En évacuant par principes ses citations, vous videz ce dernier de sa substance et invalidez dans le même temps la justification de vos critiques.

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      • La Mola // 16.02.2024 à 17h58

        « fait comprendre aux pays du Moyen-Orient que l’Amérique est encore moins en mesure de garantir leur sécurité »
        pas qu’au Moyen Orient : pour l’Amérique latine – que je connais un peu mieux, il y a longtemps que les ingérences US, avec leur cortège de « valeureuses » dictatures (plan Condor, parmi les plus récents…) sont honnies à juste titre compte tenu du nombre de leurs victimes et des dégâts à long terme de toute nature qu’elles ont engendrés.

        malheureusement, il semble que la plupart des Européens aient emboité le pas de ceux contre qui le Président D. Eisenhower avait mis en garde en quittant ses fonctions (« le complexe militaro-industriel ») – en abandonnant sans vergogne neutralité et intérêts des populations au profit des fous de guerre de l’OTAN (de l’Atlantique à l’Oural…) dans un grand élan de racisme anti-slaves.
        comme en ’40 ?

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        • Lt Briggs // 16.02.2024 à 18h17

          « …dans un grand élan de racisme anti-slaves »

          En traitant les faucons occidentaux de racistes, vous leur faites infiniment trop d’honneur. Ce serait leur octroyer des valeurs, même négatives. Les Ukrainiens sont aussi slaves que les Russes, ce qui invalide cette hypothèse. C’est plus « simple », si l’on peut dire. La Russie est un rival systémique des Etats-Unis à plusieurs titres. Par ricochet, tout ce qui ennemi de Moscou est forcément un ami de l’Amérique : ça va des fondamentalistes afghans aux oligarques russes dissidents (Khodorkovsi…) en passant par les Ukrainiens (autant les démocrates que les néonazis).

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          • azuki // 16.02.2024 à 23h57

            Sacrifier jusqu’au dernier Ukrainien est certainement l’illustration éclatante qu’ils ne sont pas racistes anti-slave… ceci étant ils ne sont pas racistes, mais avec eux vous avez le choix : Vous écraser de manière suicidaire au profit de leur « marché » ou résister et devenir leur cible politico-militaire.

            De toute manière, ils l’ont dit publiquement et jusqu’au congrès en séances publique : La Russie et la Chine sont les deux derniers gros obstacles à leur hégémonie mondiale, il faut leur faire la guerre. Après on peut, comme en religion, expliquer que mais non ça ne veut pas vraiment dire ça, que c’est compliqué, qu’on ne peut pas comprendre quand on n’est pas spécialiste, que le noir est parfois blanc… perso je n’interprète pas ce genre de discours décomplexé, je le prends argent comptant.

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            • Lt Briggs // 17.02.2024 à 09h07

               » La Russie et la Chine sont les deux derniers gros obstacles à leur hégémonie mondiale, il faut leur faire la guerre »

              Vous avez tout dit. Du coup, que viennent faire des considérations d’ordre racial là-dedans ? Toux ceux qui soutiennent la Russie sont par définition des ennemis des Américains, et tous ceux qui luttent contre la Russie sont des amis des Américains. Il n’y a pas plus de slavophilie dans le renforcement militaire de la Pologne, pays slave, par Washington, que de slavophobie dans la politique anti-russe des Américains. La diabolisation de la Russie à tous niveaux sert la politique étrangère américaine.

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  • Hiro Masamune // 16.02.2024 à 19h39

    Ansar-Alah « menace le trafic » de qui et pourquoi ?
    Initialement leurs frappes étaient réservées à tout ce qui partait ou entrait à Eilat , aux armateurs Israeliens et aux batteaux battant pavillion Israelien.
    Leur but affiché était un blocus naval d’Israel pour les contraindre à arrêter de tuer des Palestiniens en masse.
    L’administration US a pas aimé qu’on gène son allié dans la région et a envoyé des bombes sur des gens au Yemen au lieu d’arrêter d’en envoyer à Bibi et maintenant ils sont aussi ciblés par Ansar-Alah… étonnant non ?
    Le don caché du ciel des néocons c’est d’envenimer des situations déjà problématiques.

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