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26.juillet.201726.7.2017 // Les Crises

CAPES 2017 : 1 303 postes non pourvus

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À force de dévaloriser le métier, je ne sais pas qui va éduquer les futures lumières de la « Start-Up Nation »…

Source : vousnousils, Elsa Doladille, 07-07-2017

De nombreux postes sont restés vacants au CAPES externe 2017, notamment en lettres classiques, allemand et maths.

Les résultats d’admission du CAPES 2017 sont tombés, et une fois encore, le concours d’enseignement du second degré n’a pas fait le plein. Selon le Monde, 1 303 postes restent vacants à l’issue des épreuves d’admission, les lettres classiques, l’allemand et les mathématiques étant particulièrement touchés.

85 admis en lettres classiques

Le recrutement est toujours aussi difficile en lettres classiques : pour 230 postes ouverts, seuls 85 candidats ont été admis. Les lettres modernes souffrent également, avec 1 137 admis pour 1 288 postes. En allemand, le déficit est également bien marqué, avec seulement 125 admis pour 345 postes. En mathématiques, 1 066 postes ont été pourvus sur 1 440. Enfin, en anglais, 847 postes ont trouvé preneurs sur 1 190.

Au CAPES 2016 déjà, aucune de ces disciplines n’avait fait le plein. Si la situation s’est légèrement améliorée en lettres classiques (68 postes pourvus sur 230 en 2016), modernes (1 079 sur 1 316 en 2016), le déficit s’est creusé en mathématiques (1 134 admis sur 1 440 postes en 2016), en anglais (1 055 postes pourvus sur 1 225 en 2016) et en allemand (149 postes pourvus sur 345 en 2016).

Des « notes gonflées » au CAPES de lettres modernes

Pour pallier cette « crise du recrutement » d’enseignants, qui perdure depuis plusieurs années, les jurys de CAPES sont poussés à l’indulgence, révélait hier EducPros. D’anciens membres du jury de lettres modernes évoquent ainsi des notes « systématiquement gonflées », un quota de candidats à conserver. « Si on faisait un concours vraiment sélectif, il y aurait très peu de reçus » affirme Annie Kuyumcuyan, jury de 2012 à 2016, qui déplore « une claire baisse de niveau. Les savoirs de base ne sont plus assurés ».

Pourtant, malgré cette « bienveillance » contrainte, le déficit de candidats admis au CAPES de lettres modernes perdure depuis plusieurs années.

Elsa Doladille

Source : vousnousils, Elsa Doladille, 07-07-2017

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Commentaire recommandé

Merlin // 26.07.2017 à 08h05

On recrute depuis quelques année pour le CAPES à Bac+5 alors que c’était à BAC+3 auparavant.
Je pose donc la question, en toute franchise.

Quel citoyen qualifié, Bac+5 en poche, souhaiterais faire prof’ aujourd’hui?

Les conditions de travail sont dégradées par la démission des parents, l’administration est extrêmement pesante, figée dans le passé, la paye est médiocre, la mobilité géographique aléatoire. Les seuls avantages sont d’avoir du temps libre et la sécurité de l’emploi.
Il y a donc tout intérêt à trouver, ailleurs, un emploi plus attractif.

Je hasarde une réponse, je pense qu’à part ceux ayant le feu sacré, seuls les moins bons d’entre les Bac+5 se rangent dans cette voie de garage.

Ce sont les jeunes gens qui pâtissent finalement du système, la boucle est bouclée.

170 réactions et commentaires

  • Nerouiev // 26.07.2017 à 05h48

    À force de marcher avec des béquilles, je pense à l’informatique entre autres, on finit par manquer d’exercice cérébral. L’enseignement à l’ancienne basé sur apprendre à apprendre participait peut-être indirectement à ce genre d’exercice. Les pleins et les delies, les recitations et autres n’étaient pas que des corvées. J’ai vu le monde changer avec l’obligation de « la méthode globale », puis on s’est mis à tout remettre en cause pour un oui pour un non.

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    • Nadine // 26.07.2017 à 06h22

      Veuillez m’excuser, la méthode dite globale n’a jamais été mise en application. Il s’agissait d’une méthode semi-globale matinée selon les enseignants de méthodes plus classiques. La Liberté d’enseigner a toujours existé dans ce pays, seuls celles et ceux qui croyaient faire plaisir ont satisfait au supposé desiderata de leur hiérarchie. Les autres avaient et ont toujours à ce jour moyen de mitiger leur enseignement selon les élèves et leur propre personnalité. Je parle ici de l’enseignement de cycle primaire (1er cycle, soit de 3 à 10 ans).
      Bien sûr nous sommes inspectés (normal, c’est le service public payé avec de l’argent public) mais il faut être peu malin ou peu engagé pour appliquer à la lettre ce qui est dit par certains. Il suffit juste de lire les instructions officielles pour s’en servir comme de leviers.
      Mais il y a une chose essentielle qui demeure encore non résolue : le nombre de maîtres par rapport aux nombres d’élèves et par suite aux nombres de classes. Et une remise en question permanente // adaptation selon les élèves sans niveler par le bas – les élèves aiment la difficulté, si on leur retire les réseaux sociaux et la télé, les tablettes et les smartphones, etc ! On peut aussi poser la question de la répartition des niveaux de classe, de la formation des maîtres depuis 20 ans, etc. Le sujet est vaste !!!!
      Je finirai en disant qu’effectivement si le métier était plus valorisé, le 1er cycle mis au même niveau que le 2nd en matière de respectabilité, et qu’enfin l’esprit critique y soit exercé – il figure dans les textes pourtant – en toute liberté, on pourrait espérer un changement positif ! et plus de candidats !

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      • Nerouiev // 26.07.2017 à 07h16

        Vous avez obligatoirement raison puisque vous connaissez l’envers du décor. Je parle avec ce que j’ai vécu. J’ai échappé à cette méthode mais mon frère plus jeune n’y a pas échappé sans avoir son mot à dire. Il a eu ensuite d’énormes difficultés pour lire couramment. Et ma sœur encore plus jeune ne l’a pas connue et n’a eu aucune difficultés pour lire.

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        • Larousse // 26.07.2017 à 14h36

          Nerouiev vous avez bien raison mais vous trouverez rarement des enseignants « fer de lance en pédagogie » prêts à reconnaître leurs erreurs. Deux amis dans l’enseignement et proche l’un et un peu moins pour l’autre de la retraite, sont fatigués voire écoeurés de l’évolution de ces 15-20 dernières années de la « Pédagogie » avec le sentiment que tout a conduit à l’affaissement. Parce qu’il faut « être à l’écoute des nouvelles générations de jeunes et de leurs caractères ». Vous obtenez quoi ! m’ont-ils expliqué : le « j’enfoutisme », leurs élèves au trois-quart ne font plus leur travail de simple révision des leçons. Il faut bien des exigences minimum. Beaucoup de jeunes en plus cherchent à s’amuser en cours… avec des parents prêts « à faire le coup de poing » avec l’enseignant ou à téléphoner au « dirlot » pour critiquer, au lieu même de s’expliquer directement ! Ces amis attendent la fin avec impatience et même sont prêts à toute autre opportunité pour quitter le métier !!! (sans parler du salaire…)

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        • clauzip12 // 27.07.2017 à 00h11

          Mon fils a subi la méthode globale et s’est trouvé distancié.
          Certes il y a eu la méthode en elle même mais un aussi un déficit de lien.
          L’instituteur ne percevait aucun problème en raison de sa logique,il rattrapera globalement l’année suivante.
          Hélas,le redoublement que j’ai voulu n’a pas comblé le retard,l’enseignant étant et la méthode étant identiques !
          Cette méthode a été utilisée de manière trop rigide!L’absence de résultat a dans une certaine mesure culpabilisé l’enfant!c’était cela et pas autre chose!

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          • Denis Griesmar // 27.07.2017 à 16h05

            Il n’y a pas plus de méthode semi-globale que de femme semi-enceinte. Cette pseudo-méthode n’a aucun fondement linguistique ni neurologique, mais les enseignants n’ont pas tous la distance nécessaire pour conclure à cette observation pourtant évidente d’un échec massif. Autrefois, avec une méthode analytique comme la Méthode Boscher (ou Mamadou et Bineta en Afrique), tous les élèves savaient lire et écrire à la sortie du primaire.

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      • olivier // 26.07.2017 à 07h28

        « La Liberté d’enseigner a toujours existé dans ce pays »

        Contre-vérité. Les cas même récent abondent, comme ce professeur soutenu par les parents, sous pression pour avoir enseigné le fait religieux en s’appuyant sur des passages de la bible (alors qu’il est athé). Et je ne parle meme pas de la pression faite sur les école hors contrat ( les parents sont les premiers éducateurs de leur enfants) dont les libertées se reduisent d’années en années. Toutes les personnes un peu renseigné savent tres bien comment la pression opére, il suffit de regarder du côté de l’inspecteur ou des syndicats… La crétinisation des esprits d’enseignants que l’on recrute avec 4 de moyenne ou passé par l’IUFM ou neo-IUFM fait le reste . Ce semblant de liberté que vous revendiquez ne s’opère qu’en trichant avec les inspecteurs. Vous le soulignez tres bien : «  mais il faut être peu malin ou peu engagé pour appliquer à la lettre ce qui est dit par certains. »

        L’education n’a pas un probleme de salaire. C’est plus profond et c’est ideologique, cela remonte au moins au plan Langevin-Wallon.

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        • Ballot // 26.07.2017 à 08h07

          Je ne vois aucune « contre-vérités », par contre effectivement on sent les écarts générationnels entre certains enseignants, il est évident que nous n’avons pas tous bénéficié des mêmes formations en terme de contenus. Et je fais peut-être erreur mais pour en discuter avec des amis éducs spé, cela est vrai également pour d’autres professions où pour le dire, probablement maladroitement, le coeur de l’objet a glissé de l’humain dans sa globalité à l’utilité économique.

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          • olivier // 26.07.2017 à 23h05

            Si vous ne voyez aucune contre-vérité, je vous invite alors a tester cette fameuse liberté qui git inutile sur l’étagère. Testez la avec par exemple le cours st Anne, ou le cours Hattmer, la methode boscher… Je serais curieux de connaitre l’avis de votre inspecteur ou de vos syndicats.

            Je refomulerais votre maladresse ainsi : on a glissé de la transmition des connaissances à l’humain dans sa globalité dans une optique utilitariste.

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      • Ballot // 26.07.2017 à 07h56

        Je souscris entièrement à ces quelques mots et invite chacun à comparer les photos du primaire dans les années 70 à celle d’aujourd’hui. Nombre d’élèves, représentativité des différentes strates sociales de la population, je trouve nombre de ces photos d’une vérité terrible.

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      • calal // 26.07.2017 à 08h07

        bullshit. j’ai travaille 10 ans dans l’en. c’est une catastrophe et un gouffre pour l’argent public.la seule reponse de l’en c’est : on a besoin de plus de fric,plus de moyens.alors meme que de plus en plus de jeunes,quand ils voient les conditions de travail ( indiscipline des eleves,stupidite des consignes de l’encadrement) s’apercoivent que ,a bac+5,meme la securite de l’emploi et le haut salaire (oui,certains enseignants sont trop payes) ne compense plus le stress associe au fait d’enseigner dans le systeme actuel.

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      • Ohlala // 26.07.2017 à 09h48

        Un autre avis sur la question. Les candidats ne manqueraient pas tant que ça même dans les conditions difficiles que l’on connait exposées dans les commentaires, tellement le travail qualifié devient rare.
        J’ai plutôt observé que le degré d’exigence et de sélection demandé aux futurs professeurs est tel , encore plus depuis la masterisation puis les stages à plein temps ou à 65 %…selon les différents systèmes, que beaucoup n’ont pas les moyens financiers et de persévérance pour tenter durant des années les mêmes concours.
        Mais surtout que l’éducation nationale préfère recruter des contractuels, ce qui lui permet depuis des années de détruire de l’intérieur la cohésion entre professeurs. Il n’est pas deux professeurs gagnant le même salaire et ayant le même statut.
        Une enseignante.

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      • Ladioss // 26.07.2017 à 10h15

        « Veuillez m’excuser, la méthode dite globale n’a jamais été mise en application. Il s’agissait d’une méthode semi-globale matinée selon les enseignants de méthodes plus classiques.  »

        Pardon, mais vous dites n’importe quoi. Élève de CP en 1983-84 dans une école des Hauts-de-Seine avec une enseignante jeune et fraîchement émoulue de l’école normale (le manque d’expérience expliquant sans doute son attachement aux théories nouvelles qu’on lui y avait inculqué), j’ai eu droit à la méthode globale dans ce qu’elle avait de plus dogmatiquement pur – rien à voir certes avec la méthode semi-globale qui sera celle enseignée à ma soeur quelques années plus tard.

        Le résultat, ça a été un redoublement direct.

        Un déménagement plus tard, je me suis retrouvé dans une classe de village où régnait encore la méthode traditionnelle, et une institutrice tout aussi traditionnelle, de celles dont on a hélas perdu le modèle. C’est aucun doute grâce à elle que j’ai entamer mon chemin vers mon petit bac +5.

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      • georges glise // 26.07.2017 à 11h21

        vous avez raison, la méthode globale a été inventée par ovide decrolly, médecin et pédagogue belge si je ne m’abuse, et n’a été mise en oeuvre qu’en belgique. ce qui s’en rapproche le plus en france, c’est la méthode « freinet, centrée sur l’élaboration de textes « libres, élaborés à partir d’expériences vécues par l’enfant à l’école dans le cadre d’un contrat pédagogique établi entre l’enseignant et chaque élève, fixant une progression individuelle, à charge pour l’enseignant de « nourrir l’élève des éléments méthodologiques et culturels nécessaires. pédagogie efficace et admirable.

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        • Nouscat // 27.07.2017 à 14h34

          Ce n est pas exact , la méthode globale est avant tout un dérivé de la méthode « look and say » des années 60, qui a provoqué les ravages que l on sait outre atlantique. Il faut d ailleurs croire que nous avons le chic pour importer des USA toutes les modes pédagogiques et au delà, et qui produisent sensiblement les mêmes effets. On verra ainsi dans quelques années ce qu’ il fallait penser par exemple des fameux bienfaits du numérique à l école. On peut se demander si, pour encourager le sens critique des élèves, il ne faudrait pas commencer par aiguiser celui des enseignants…

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      • Le Rouméliote // 26.07.2017 à 12h28

        Cet argumentaire classique qui consiste à dire qu’il n’y a jamais eu de méthode globale, mais simplement semi-globale est la ligne de défense habituelle des pédagogistes. En fait, la destruction de l’apprentissage de la lecture et du calcul est bien le fait de cette méthode comme l’analyse Le Bris, dans Vos enfants ne sauront ni lire ni compter.
        J’ai moi-même fait l’expérience (involontaire) entre ma fille aînée qui a subi cette méthose avec ses listes de mots absurdes et mes deux dernière à 12 et 10 ans d’écart pour lesquelles nous avons pratiqué la méthode syllabique à la maison sans tenir compte des délires des instituteurs. Eh bien, celles-ci écrivent parfaitement et sans faute, tandis que l’aînée a toujoirs des difficultés bien qu’elle soit celle qui lise le plus des trois !

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      • Rik // 26.07.2017 à 17h13

        Je suis étonné de votre remarque.
        Mes collègues en primaire étaient obligées de faire un cours différent le jour de leur inspection pour masquer le fait qu’elle n’utilisaient pas la méthode globale.
        Cette méthode a fait de réels dégâts contrairement àce que vous dites.
        Pour preuve en 6ème, beaucoup d’élèves sont en difficulté pour lire et comprendre les énoncés des exercices en mathématiques.
        Mais bien sûr, ils perdent du temps à apprendre plusieurs langues étrangères en primaire au lieu de consolider leur langue natale. Que dire. Il ne faut pas s’étonner après.

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      • fanfan // 26.07.2017 à 18h58

        @Nadine
        Veuillez m’excuser, mais j’ai appris à lire dans une institution privée en province avec la méthode globale en 1956 (un DESASTRE pour l’orthographe, grammaire), méthode mixte l’année suivante.

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      • David D // 26.07.2017 à 21h08

        La liberté de l’enseignant est relative et l’apprentissage de l’écriture se fait en CP, CE1. Après, le programme impose de passer à d’autres choses. Or, méthode globale ou semi-globale prennent du temps, font des dégâts et continuent d’être appliquées. La méthode syllabique doit être exclusive, problème de logique élémentaire. Mais dans l’éducation nationale, l’idée est que les méthodes doivent changer comme le monde évolue, l’argument des méthodes qui marchaient avant leur est indifférent. Le monde change, on fait du nouveau parce qu’on progresse. Et si un élève trouve qu’une héroïne est une femme facile, il ne faut pas se braquer, crier à la provocation, mais répondre à l’intérêt maladroit qu’a manifesté l’élève pour l’amener avec nous. La mise en scène classique au théâtre, ce sera chiant, il faut de la mise en scène décalée… Jamais rien à apprendre par cœur et des félicitations en veux-tu en voilà pour les premiers de la classe ou les calmes en difficulté.

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      • Gigi // 26.07.2017 à 23h44

        Salut,
        Pour moi, lorsque des enfants (et c’est très frequent) lisent des mots qui sont écrits et disent des mots à même consonance comme matière à la place de manière (si vous avez un enfant sous la main faites le test), je me dis que heureusement que la méthode globale n’à jamais été nise en application…
        Ces histoires de semi-globale me font penser à l’histoire de semi-enceinte (clin d’oeil aux up…).
        @+ Gigi

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      • petouille // 27.07.2017 à 12h36

        la methode semi globale n’existe pas en effet , tout comme la semi grossesse … cf tous les bons auteurs sur le sujet .. neuro-sciences etc ..

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      • Etienne2 // 28.07.2017 à 23h14

        A ce débat interne au sujet de ce post dénonçant le manque de candidat au capes et sans prendre parti,
        pour avoir utilisé la méthode de Singapour (La Librairie des Ecoles, approuvée par l’Académicienne, Jacqueline de Romily) afin de récupérer à notre charge un travail non effectué de la part d’une enseignante de l’EN sur un de nos enfants, nous avons eu droit à la police politique durant 6 ans de cet Etat en pleine décomposition morale: conséquence de notre part, une défiance quasi permanente des cadres et des projets de réforme; demain si n’importe quel travailleur lambda n’effectue pas son travail, il court 2 risques: ne pas être payé et être remercié._

          +1

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  • Fabrice // 26.07.2017 à 05h55

    Cela le fait penser à ce rapeur qui dénonçait l’éducation et son retard par rapport aux autres domaines certes c’est aux États Unis mais il résonne aussi chez nous :

    https://youtu.be/Ld6nsffg-RE

    Résultats les étudiants qui ont subis ce système ne veulent plus intégrer ce système qui est devenu un repoussoir alors qu’il devrait être magnifique pour l’enseignant ainsi que pour les élèves. ?

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  • LA ROQUE // 26.07.2017 à 07h10

    « Pour pallier cette « crise du recrutement » d’enseignants, qui perdure depuis plusieurs années, les jurys de CAPES sont poussés à l’indulgence  »
    Il se passe exactement le même chose pour les corrections du bac général. Pour palier à la baisse de niveau on diminue les curseurs…La question est de savoir jusqu’où sont t’ils prêt à les diminuer?

      +19

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    • phaxos // 26.07.2017 à 12h39

      A votre avis, que se passe t-il en France ? L’Idiocratie (voir le film) est en marche !!
      Je vais vous expliquer:
      – Le QI des français est en chute libre: « La moyenne française aurait baissé de près de 4 points en 10 ans. »
      source: http://www.lepoint.fr/societe/le-qi-des-francais-en-chute-libre-25-07-2017-2145715_23.php
      – Une preuve est l’élection de Macron parce qu’il est beau et jeune
      – Mais aussi la majorité LREM aux législatives
      Voyez le niveau de Anissa Kheder, députée du Rhône : https://www.youtube.com/watch?v=aO0RiXqocpo
      – Dans 500 ans, on sait ce qu’on aura en France. Voyez donc le film Idiocratie:
      https://www.youtube.com/watch?v=sNW9Ur9NEuA

        +15

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      • Sam // 26.07.2017 à 13h29

        Le film Idiocratie, très amusant par ailleurs, imagine un monde dans 700 ans où le QI est tellement bas qu’ils mettent des boissons énergétiques dans leurs champs (selon l’avis du ministère de l’agriculture, ministère racheté par l’entreprise qui fabrique ces boissons énergétiques) et meurent de faim.

        Deux remarques :
        – C’est aujourd’hui que cela se passe, et bien plus vite que prévu, pas dans 700 ou 500 ans.
        – La bêtise n’est jamais amusante, et mène plutôt assez rapidement à la cruauté et à la barbarie.

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      • Haricophile // 26.07.2017 à 15h11

        Si le QI baisse, je ne vois que 3 explications possibles :

        1. On atteint les limites du « QI » qui est une mesure très partielles et dogmatiquement orientée de l’intelligence.

        2. Ils racontent n’importe quoi avec des études bidon pour faire vendre du papier avec le la peur.

        3. Nous avons un très gros problème environnemental, dont la chimie pourrait être la cause si on en croit « Que Choisir » qui mesure si j’ai compris 32 perturbateurs endocriniens en moyenne dans la tête de nos enfants, pouvant aller jusqu’à 54.

        P.S. Ne mettez plus jamais de produits à poux sur la tête de vos enfants, même si on a supprimé les neuro-toxiques (sisi, comme les produits à fourmis !) et c’est toujours remplis de saloperies qui changent d’année en année.
        Ils existe depuis 2003(?) un peigne inox ASSY2000 avec des grosses dents rondes et des cannelures tracées au laser, je vous jure que ça marche ! que c’est presque increvable, que un enfant très jeune peut l’utiliser tout seul, que c’est un excellent système de prévention, et que quand on sait ça c’est un scandale sanitaire de continuer à utiliser des toxiques ! Si je fait exceptionnellement cette « pub » c’est parce que la société a eu des subventions de l’OMS (ou ONU?) pour développer cette méthode efficace et peu coûteuse idéale pour les pays pauvres.

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        • Homère d’Allore // 26.07.2017 à 17h11

          Comme l’explique très bien un homme politique innommable pour la modération, même si l’on peut incriminer les perturbateurs endocriniens ou les heures passées devant les écrans dès le plus jeune âge et encore bien d’autres causes environnementales, force est de constater que le QI ne baisse pas en Asie.
          Or, les problèmes de pollution et d’omniprésence des écrans sont les mêmes, sinon pires.

          En revanche, le système éducatif est resté très exigeant, ne transigeant jamais sur la discipline et le respect dû à l’enseignant.

          Ceci expliquerait il celà ?

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          • olivier // 26.07.2017 à 21h37

            ça et une population au degrés de créolisation tres différent. Mais cela reviendrais a évoquer « The bell Curve » (1994) : trop glissant… En revanche, et en effet, les méthodes d’enseignement des mathématique en asie, comme celle de singapour, sont redoutablement éfficace, mais hélas pas ou peu apprécié de nos ideologues friand de pédagogies nouvelles et autre « interdisciplinarité » pour l’acquisition de compétences en dehors de l’outils scripteur. Sans aller chercher aussi loin, la methode boscher en lecture est excellente et à fait ses preuves. Même motif même punition, pas assez progressiste.

            Mais attention, ceux qui nous gouverne savent tres bien qu’ils echappent a cette dégradation. Henry IV, Louis-le-Grand… ne croyez pas qu’on y fait des expériences. Comme avec le cours Hattemer (Ockrent, chirac, Debré, Sinclair, d’Ormesson, Badinter, Poniatowski…) Méthodes a l’ancienne : Calcul mental, dictée a foison, grammaire française a l’ancienne, distribution des prix, classement…  Fait ce que je dis, pas ce que je fait, des fois qu’on apprenne à comprendre nos choix politiques.

              +11

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        • madake // 26.07.2017 à 18h26

          Bonjour Haricophile,
          concernant les 3 explications, je suis surpris de votre réponse:
          Car il semble que d’un côté, vous ne n’ayez pas lu les articles des liens proposés,
          et de l’autre, vous émettez d’emblée vos propres hypothèses, sur les causes.

          Cette information, reposant sur les résultats de plusieurs études internationales distinctes.
          Je vous suggère d’utiliser votre moteur de recherche favori et de partir en chasse.

          voici un bon début:
          https://lejournal.cnrs.fr/billets/perturbateurs-endocriniens-une-menace-pour-notre-qi

          https://www.lesechos.fr/idees-debats/sciences-prospective/0211738901390-linquietant-recul-du-quotient-intellectuel-2060740.php

          Comme vous le lirez, les PE sont visés.

          Concernant la recrudescence et le traitement des poux et de la gale, les poudres et shampoings aux organochlorés sévissent toujours, mais les résistances des poux, ris à ces produits se développent.

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        • Sam // 26.07.2017 à 18h32

          Je verrais bien quelques autres raisons à la baisse du QI, sans enlever à la pertinence des vôtres :
          les générations hanouna semblent se complaire dans la crasse bêtise, un élève qui aura envie de travailler sera montré du doigt, les perspectives d’avenir ne poussent pas à la performance, le nihilisme ambiant fait que l’on ne s’intéresse à rien, le « présent permanent » empêche la persévérance, le culte de l’apparence fait que l’on prétend déjà tout savoir, …
          Tout cela renforcé par un système qui s’auto justifie en accordant des diplômes à des élèves qui n’ont pas le niveau.
          Vers chez moi, il y a aussi le complexe « Tony Montana » (Scarface), qui est une variante des perspectives d’avenir : mieux vaut vendre du shit dès 16 ans et fantasmer sur des « calibres ».

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      • Dominique // 26.07.2017 à 23h07

        @phaxos
        «
        – Le QI des français est en chute libre
        – Une preuve est l’élection de Macron parce qu’il est beau et jeune
        »
        Eh bien, phaxos, ta seconde assertion est une contre-preuve car ce sont surtout des seniors qui ont voté pour Macron. Les jeunes se sont avant tout abstenus. Alors, qui a le meilleur QI selon ton étalon ? (question d’un jeune de 57 ans)

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      • jubaka // 28.07.2017 à 12h49

        Le Qi est une mesure stupide. Cela ne mesure qu’un seul aspect de l’intelligence. Aujourd’hui la capacité à résoudre des problèmes logiques pointus n’est plus aussi importantes qu’il y a 30/40 ans. Aujourd’hui il faut être en mesure de traiter un flot énorme d’information, de synthétiser, de hiérarchiser … Et ça le QI ne le mesure absolument pas.

        Le cerveau n’ayant pas une capacité infinie il est normal qu’une capacité (logique pure) baisse un peu et que la capacité à traiter de l’information augmente (l’utilisation des ordinateurs, tablettes, smartphone entraine notre cerveau dans ce sens).

          +0

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    • RGT // 27.07.2017 à 08h15

      Il serait nécessaire de repenser totalement le système éducatif en France.

      Déjà, et en premier lieu, il faudrait que les parents soient éduqués pour apprendre à élever leurs propres enfants. C’est bien là que se trouve le principal verrou car les enfants intègrent l’école en étant « socialisés » non pas par des parents attentifs et patients mais par des émissions de télé-réalité.

      L’éducation des enfants est un travail à temps plein et nécessite un investissement TOTAL pendant les toutes premières années de la vie.
      Comme les parents sont OBLIGÉS de bosser dans des conditions de plus en plus lamentables, en devant subir incessamment la pression de la « sélection compétitive » ils sont stressés et fatigués en rentrant le soir chez eux et n’ont plus l’énergie nécessaire pour s’occuper décemment de leurs rejetons.

      Par facilité et par démission ils laissent donc leurs enfants se débrouiller seuls devant la TV, et vu l’objectif des entreprises qui gèrent les chaînes (temps de cerveau disponible…) on comprend rapidement quelles sont les « valeurs » qui viennent inspirer les petits… Pour toute leurs vies.

      Ensuite, tout s’enchaîne car les profs sont issus de ces générations perverties et ne font qu’ajouter à la désolation générale.

        +5

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      • RGT // 27.07.2017 à 08h22

        Quant aux « inspecteurs » et à la hiérarchie, il s’agit bel et bien des pires enseignants qui puissent exister.

        En fait, ce sont des personnes qui se sont engagées dans cette carrière par défaut alors qu’ils ne supportent pas les enfants.

        Ils ont réussi à se faire « promouvoir » en tenant le même discours que leurs supérieurs (qui ont les mêmes motivations) et pantouflent dans un bureau pendant que les moins chanceux galèrent avec des gamins de plus en plus ingérables et de plus en plus ignares.

        C’est désolant mais le seul moyen pour des parents de garantir un niveau éducatif décent consiste à envoyer leurs gamins dans les établissements privés qui ont pour objectif de faire acquérir aux enfants le « minimum syndical » afin de prendre un bon départ dans la vie.

        A croire que c’est volontaire de la part de nos « dirigeants » : Exploser le service public pour favoriser le privé.

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        Alerter
  • Gombrich // 26.07.2017 à 07h37

    Non seulement ils n’arrivent pas à recruter, mais en plus ils ne parviennent pas à garder leurs enseignants : capes de LM 2002, j’ai enseigné 10 ans puis je suis partie (pour d’autres galères mais ça c’est une autre histoire).
    Presque tout m’a fait fuir : la salle des profs, le socle de compétences, le sentiment d’impuissance, l’impression que mon travail n’était pas reconnu, le fait qu’il me faudrait peut-être 20 ans pour me rapprocher de mon domicile, la rémunération…J’ai donc renoncé aux vacances…
    Et je n’ai jamais regretté mon choix de partir.

      +22

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    • jlbahanba // 26.07.2017 à 12h13

      Mais arrêtez donc j’ai envie d’y croire pour une fois enfin après avoir quitté d’autres galères. Côté salle des profs dans le privé c’est pas mal ça casse du jeune sans jamais remettre en question ses approches …

        +5

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  • Merlin // 26.07.2017 à 08h05

    On recrute depuis quelques année pour le CAPES à Bac+5 alors que c’était à BAC+3 auparavant.
    Je pose donc la question, en toute franchise.

    Quel citoyen qualifié, Bac+5 en poche, souhaiterais faire prof’ aujourd’hui?

    Les conditions de travail sont dégradées par la démission des parents, l’administration est extrêmement pesante, figée dans le passé, la paye est médiocre, la mobilité géographique aléatoire. Les seuls avantages sont d’avoir du temps libre et la sécurité de l’emploi.
    Il y a donc tout intérêt à trouver, ailleurs, un emploi plus attractif.

    Je hasarde une réponse, je pense qu’à part ceux ayant le feu sacré, seuls les moins bons d’entre les Bac+5 se rangent dans cette voie de garage.

    Ce sont les jeunes gens qui pâtissent finalement du système, la boucle est bouclée.

      +42

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    • kkkj // 26.07.2017 à 18h05

      Voie de garage : n’importe quoi, si on veut être prof faut avoir l’envie denseigner (cest une sorte de « vocation »).

      Le vrai problème cedt en effet qu’on deconsidere le metier de professeur qui est pourtant ô combien utile, peut etre en aillant affaiblit son autorite (dans le secondaire et primaire je parle)

      Et surtout la paye.
      On le remarquera bien vite.

        +1

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    • ohlala // 26.07.2017 à 19h33

      Pardon mais je ne pense pas faire partie des moins bons . Quoique je ne connaisse pas vos critères.
      Il me semble aussi que vous fassiez en partie fausse route car beaucoup de personnes veulent enseigner mais sont refoulées faute de posséder les codes qui conviennent aux inspecteurs recruteurs nous privant ainsi de formidables collègues sans master ou autres signes de reconnaissance pour être acceptés dans l’entonoir.

        +3

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    • Rémi // 26.07.2017 à 20h58

      Votre propos sur les moins bons des Bac + 5 n’est pas conforme à la réalité.
      -La première raison est que 90% des matières enseignées en collège et lycée, sont spécifiques et ne donnent que peu de débouchés, hormis le professorat. C’est le cas de l’Histoire-Géo, du français, des langues vivantes, de la philosophie, etc. Le Capes n’est donc pas une solution de repli, pour les diplomés de ces matières, mais bien au contraire, l’option la plus favorable.

      -Ensuite, l’on peut choisir, d’opter pour l’éducation nationale, malgré la faiblesse des salaires, en ayant un cursus en Economie-Gestion, par exemplen(cas réel) afin de donner un sens à son parcours autres que le profit au détriment parfois des autres(exemple du trader et de la logique actionnariale), l’enrichissement des plus aisés et l’aide au détournement de l’impôt,(exemple: gestionnaire du patrimoine)etc.

      -Enfin, les Bac + 5 ne sont pas substituables. Un Bac + 5 en droit, ne peut pas passer le concours de professeur de mathématique ou de français.
      Pareillement, un ingénieur n’a quasiment aucune chance de réussir le Capes de physique-chimie, mathématiques etc.
      Et réciproquement.
      Bac + 5 n’est pas une catégorie permettant de passer d’un job à un autre.

      Par ailleurs, il faut rappeler que le Capes, bien que les postes ne soient pas pourvu reste un des concours les plus selectifs de France, avec des taux de réussite proche de 15% dans quasiment toutes les matières, soient 85% d’échec.

      Le niveau est loin d’etre autant déprécié que ce que les médias en disent.

        +6

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      • Caracole // 27.07.2017 à 09h14

        La réalité ? J’ai plusieurs collègues bac+5 ingénieurs, et certains très mauvais, qui sont devenus profs de physique-chimie. Les beaux discours c’est bien, la réalité c’est mieux.

          +3

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  • Alberto // 26.07.2017 à 08h16

    Deux explications (parmi d’autres) de la désaffection des concours de l’Education nationale (en tout cas le CAPES) :
    – la composition sociale des élèves de banlieue (expérience de ma fille, qui depuis s’est expatriée : 10 minutes de cours, le reste occupé à faire de la discipline…),
    – la rémunération : Professeur certifié 10 ans de carrière : 2 306 €

    http://www.education.gouv.fr/cid101179/la-remuneration-des-enseignants.html#La_remuneration_des_professeurs_certifies

      +18

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    • Julien // 26.07.2017 à 08h45

      Je confirme. Mon frère est enseignant, et c’est exactement son discours.
      Je me rappelle que quand j’allais moi même en cours, si je faisais n’importe quoi et que je prenais une punition; j’en prenais une seconde à la maison. Les mentalités ont changé sur ce point et beaucoup n’hésitent pas à remettre en cause l’autorité du professeur. Bon, après faut aussi reconnaitre que certains font tout pour ne pas mériter cette discipline par manque d’exemplarité, mais j’espère que ça n’est pas une généralité.

      Je me tâte moi même à faire le saut pour enseigner en mathématiques, idéalement à mi temps pour garder un pied ailleurs, et c’est ce même point qui me bloque.

        +16

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    • Anonyme (hélas…) // 26.07.2017 à 10h06

      Désolé de vous contredire, mais je suis professeur certifié avec 13 ans de carrière, et je touche 2030 euros nets (7ème échelon de rémunération, avec prime ISO de suivi des élèves, pour réunions diverses et variées de plus en plus nombreuses ; mais sans les HSA : heures supplémentaires annualisées ; et sans la prime de professeur principal).

        +9

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      • petitjean // 26.07.2017 à 17h31

        Sans faire de polémique, je voudrais quand même que les enseignants calculent honnêtement leur salaire horaire : je parle bien du salaire horaire !

        Avec 3 ou 4 mois de congés annuels, rien à voir avec le privé. En outre dois je rappeler que dans le privé, un cadre se voit assigner des objectifs, a des obligations de résultat et des comptes à rendre. De plus, dans le privé un cadre est plutôt à 45 voir 50 heures par semaine

        comparons donc ce qui est comparable ……………

          +8

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        • madake // 26.07.2017 à 18h45

          Je pense qu’il vous serait profitable de fréquenter le milieu enseignant, car il y a de grandes disparités.
          En effet, l’enseignement de certaines matières, comme les maths, et le français, dont les programmes sont globalement stables, en dehors des réformes, et des matières comme l’informatique, dont le contenu doit quasiment être revu chaque année, où les matières évoluent, comme la pédagogie et les outils de programmation, donc d’enseignement. J’ai pu constater auprès d’amis, que le temps nécessaire pour réécrire, adapter, refaire complétement ses cours, est une entreprise permanente.
          Bien sûr, on peut enseigner « à minima », mais nombreux sont ceux qui s’impliquent et passent beaucoup de temps pour une reconnaissance et un status social inexistants.
          Il est loin le temps des hussards noirs de la république…
          Nous aimerions tous avoir des enseignants motivés et impliqués, mais aujourd’hui c’est une attitude qui dérange.
          Essayez d’organiser une sortie scolaire, et vous verrez les parapluies sortir de partout, des garanties qu’on exige de toutes parts, l’accompagnement, les assurances, les documents demandés, etc…

            +6

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        • ohlala // 26.07.2017 à 19h37

          Petit ce Jean.
          Renseignez vous et faites le calcul . Mais surtout je vous invite à essayer mes quatrièmes rep à la rentrée!

            +11

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          • petitjean // 27.07.2017 à 10h31

            mais, si c’est l’enfer, pourquoi n’allez vous pas exercer dans le privé ?

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        • Gigi // 27.07.2017 à 00h03

          Salut,
          Justement on compare ce qui est comparable…
          Et même avec un taux horaire qui vous fait peut être voir les profs comme des goinfres, un jeune diplômé ne veut pas faire prof, ne veut pas de ce taux et préfère un taux plus bas, ça ne doit pas être très malin un jeune…
          @+ Gigi

            +2

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        • marcvador // 27.07.2017 à 08h32

          Sans faire de polémique camarade Petitjean tu ne sais pas de quoi tu parles. Evite d’avoir des avis « honnêtes » aussi tranchés, depuis des années je vois des cadres quitter le privé pour faire un petit boulot tranquille de prof et démissionner dès qu’ils se rendent compte de la quantité de boulot demandé. Une des difficulté de ce métier c’est que le dernier des abrutis croit pouvoir donner un avis. C’est comme pour la politique, il faut se méfier des opinions toutes faites.

            +5

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        • Anonyme (hélas…) // 27.07.2017 à 09h03

          A Petitjean : comparons, en effet … Le paiement horaire varie suivant l’ancienneté, il est donc difficile à comparer. Pour moi, 2030/18 = 112 euros/heures. Dit comme cela, c’est mirobolant ! Mais ce calcul ne tient pas compte des préparations de cours, des corrections (en lycée, UNE copie de Terminale ES prend 30 minutes à corriger, multiplié par 35 copies …) ; et des réunions, mails … Le temps de travail réel est donc difficile à évaluer. Il varie chaque semaine. Il est des semaines, où je n’ai aucun paquet à corriger : mon temps de travail est alors d’une vingtaine d’heures. Champagne !!! Mais ça n’arrive hélas pas souvent … Le sénat avait calculé un temps moyen de travail de 44 heures/semaine il y a dix ans, transformé comme par magie à 41 heures lors de l’adoption dudit rapport en commission …
          Pour les heures supplémentaires, leur prix est fixe (quelque soit l’ancienneté), mais varie si on est agrégé (mieux payées) ou certifié ; et suivant que ce sont des HSA (Heures supplémentaires annualisée, décidées pour l’année entière, chaque semaine) ou HSE (Heures supplémentaires exceptionnelles, décidées pour des actions ponctuelles, comme remplacer un collègue absent temporairement, par exemple). Quant aux vacances, j’en passe la moitié à travailler … Et mon salaire de prof est de 10 mois lissé sur 12 …
          Tout cela est trouvable sur internet, mais peu de gens font l’effort de chercher, préférant critiquer à tout bout de champs … Serait-ce votre cas ???

            +3

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          • Anonyme (hélas…) // 27.07.2017 à 09h20

            Désolé, je ne suis pas prof de maths : 2030/72 (18 par 4 semaines) = 28 euros de l’heure … Mea culpa, mea maxima culpa … Ca reste quand même vu au premier abord largement supérieur au SMIC. Mais si on prend en compte l’évaluation du sénat : 2030/164 (41 par 4 semaines) = 12,4 euros de l’heure ; ou 11,5 euros de l’heures, si 44 heures par semaine…
            Pour un SMIC à 9 euros et des poussières, valait-il la peine de faire un bac+5 pour ça ??? Quand on est du privé, on répond non, car la logique est financière. Mais quand on est arrivé là par vocation, comme moi, on s’en fout ! Du moment que les parents et les élèves ne sont pas chiants … Et ça, par contre, dans notre société consumériste, c’est de moins en moins vrai, hélas. Car tout est toujours de la faute des professeurs, c’est bien connu … car les parents d’aujourd’hui ont une logique totalitaire : ils attendent de l’état qu’il s’occupe à plein temps de leurs rejetons. Or, si on en était resté à l’instruction publique, cette logique fasciste, nazie ou stalinienne, qu’on nous impose sous prétexte d’égalitarisme, n’existerait pas. Tout cela est déresponsabilisant, et c’est plus usant que de gagner 12,5 euros de l’heure, croyez moi !

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          • red2 // 27.07.2017 à 10h00

            Vous avez oubliez de diviser par les semaines… 2030/(118*2,75) = 41 euro de l’heure (j’ai pris 2.75 semaines par mois pour intégrer les vacances)

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            • Anonyme (hélas…) // 27.07.2017 à 19h25

              Désolé, mais ça ne marche par comme ça … Mon salaire (dépendant du nombre de points d’indices) est de 10 mois lissé sur 12 par rapport aux autres fonctionnaires de catégorie A (catégorie à laquelle appartiennent les professeurs). Dis plus trivialement, actuellement, je ne suis en réalité pas payé durant les 7 semaines de congés d’été (et non pas 8 comme tout le monde le croit …). Certes, en comptant les petites vacances, je reste tout de même à plus de 5 semaines de congés payés, 8 en fait pour nous. Mais combien de collègues travaillent durant ces congés ? A titre personnel, les seuls durant lesquels je m’interdis tout travail (et n’en donne aucun à mes lycéens) sont ceux de Noël.

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          • georges glise // 27.07.2017 à 12h58

            autrefois, on considérait que pour une heure de cours l’enseignant avait en réalité 3 heures de travail, en comptant la préparation et les corrections, soit pour un certifié 18×3= 54 heures par semaine, et pour un agrégé 15×3= 45 heures. même si avec ce calcul le temps de travail réel est surestimé, il n’empêche que le temps de travail réel est très supérieur aux heures de cours, du moins pour les profs consciencieux. par ailleurs, l’origine sociologique des enseignants a beaucoup évolué: féminisation à outrance, prégnance de la moyenne bourgeoisie et de ses valeurs, alors même qu’une grande partie des élèves n’était plus apte à assimiler ces valeurs.
            l’enseignement est un métier qui suppose que l’on aime les élèves tels qu’ils sont et non tels qu’on voudrait qu’ils soient, avec la volonté de les emmener chaque jour un peu plus loin dans les connaissances et la culture, et j’ai l’impression, à la lecture de certains commentaires, que cet amour des élèves a presque totalement disparu. si vous n’aimez pas les élèves, choisissez un autre métier!

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            • Anonyme (hélas…) // 27.07.2017 à 20h43

              Le début de votre commentaire est certes justes, même si les agrégés ont en théorie un allègement de service pour cause de recherche universitaire. Or, de nos jours, avec la multiplication des agrégés, ce type de recherche ne concerne plus qu’un faible pourcentage d’entre eux (même si j’en connais un qui le fait toujours). En théorie, ils devraient donc passer à 18 heures de cours sans augmentation de salaire, mais là, c’est de la dynamite !!!
              Pour la fin de votre commentaire, que j’ai déjà entendu quelques fois, il démontre tout votre mépris et votre refus de prendre en compte les points de vue qui ne sont pas les vôtres, par confort pseudo-moral de ceux qui s’érigent en juges hâtifs des autres. Tout cela est d’un éculé, d’un réchauffé … Malheureusement, ces postures confortables ne font non seulement pas avancer le débat, mais même découragent les vocations chez les jeunes professeurs stagiaires. Pour moi, j’ai le cuir assez dur pour m’en foutre royalement, ou plutôt républicainement, si j’ose dire … Mais il faut savoir s’extraire de son conformisme social pour comprendre les problèmes. Sans cela, pas de progrès possibles. Accuser les profs de ne pas aimer leur métier sous prétexte qu’ils sont exigeants, voilà bien une « idée » lamentable qui participe de la dégradation du service public d’éducation actuel ! Changez de disque, il est rayé …

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        • Nathalie // 27.07.2017 à 15h35

          Attention, les heures de cours ne sont pas les seules heures travaillées : on compte 2h travaillées pour une heure de cours et en fait c’est beaucoup plus. Une grande partie des « vacances »sont en fait des sas de décompression et des Temps de ressourcement absolument nécessaires à la bonne qualité des Temps passés devant élèves. Lectures, conception de nouveaux cours…
          D’abondantes réunions chronophages ne sont jamais comptées comme Temps de travail comme c’est Le cas dans tous les autres métiers…Bref, il est assez agaçant d’entendre ce genre d’expression :  » 3ou 4 mois de vacances » : ces vacances sont celles des élèves en fait !

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    • s // 26.07.2017 à 10h14

      Les chiffres en net, c’est plus parlant peut-être.
      Au bout de 10 ans, un certifié gagne 1787 euros en province et 1824 en RP et il a débuté à 1335 euros en province et 1363 en RP (et un agrégé lui commence à 1435 euros).

      https://www.snes.edu/Les-salaires-au-1er-septembre-2016.html
      https://www.snes.edu/Tableau-des-indices-des-differentes-categories.html

      (Dans le tableau des salaires, l’indice des certifiés est en turquoise et celui des agrégés en vert )

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      • Catalina // 26.07.2017 à 15h27

        J’aimerai connaitre le nombre réel de jours travaillés, ça serait plus parlant et plus réaliste. Parce qu’il y a des professions qui ont les mêmes problèmes, des salaires inférieurs au vu des jours travaillés qui sont sensiblement plus nombreux, ainsi que des jours de repos bien moins nombreux et aléatoires puisqu’ils travaillent les fins de semaine, les fériés, les soirées et tôt le matin, (semaine de 35h)ne bénéficient d’aucune aide au logement ni d’aucun privilège. Pour moi, les difficultés du métier ont bon dos et sont bien souvent mises en avant, sans jamais parler des « privilèges ». Dans ce cas, il doit y avoir une énorme carence dans le recrutement des éducateurs, nan ? ou AMP, ou ME ? ( je parle en terme de jours travaillés, n’est-ce pas, le salaire d’un éduc est supérieur mais il n’a pas autant de congés, ect…)et ses heures d’écritures ne sont jamais comptés, c’est sur le temps perso

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        • Merlin // 26.07.2017 à 16h19

          Il y a des métiers qu’il vaut mieux simplement ne pas faire.

          Quitte à gagner le salaire minimum autant faire ses 35 heures à plier des chemises et renseigner les clients dans une boutique de prêt à porter.
          Plutôt que travailler dans la restauration, le tourisme ou la sécurité par exemple, ou les conventions collectives(donc les conditions de travail) sont catastrophiques.

          La loi de l’offre et de la demande rééquilibre les choses dès lors que chacun deviens un « polygame infidèle » intéressé uniquement par une forme de ratio pénibilité et rendement horaire.

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          • Catalina // 26.07.2017 à 16h30

            il y a des métiers qui s’ils ne sont pas exercés conduisent la société à une faillite certaine, croyez-vous qu’on puisse se passer des soignants ? si oui, je me demande quelle société vous prônez et je ne vous souhaite pas de vous retrouver un jour en fauteuil roulant sans aide….accompagnement physique, moral.

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            • Julien // 27.07.2017 à 08h10

              C’est ce que vous dit Merlin : là ou existe une demande (et a priori pour les soignants, ça n’est pas prêt de disparaître) il y aura toujours une offre.
              Le prix s’ajuste en fonction, c’est lui le régulateur.

              Le problème de l’éducation nationale c’est qu’on a supprimé ce régulateur en fixant les prix. De très bons professeurs sont payés des clopinettes par rapport à ce qu’ils valent; et de très mauvais professeurs sont assurés de toucher plus que ce que vaut leur enseignement. Résultat, de moins en moins d’offre qui tient la route, les gens estimant qu’il ne vaut mieux pas faire ce métier. Donc un enseignement qui empire année après année, fournissant un vivier de professeurs de moins en moins bons. Cercle vicieux.
              C’est toujours le même mécanisme quand on bloque les prix.

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    • s // 26.07.2017 à 10h34
      • Anonyme (hélas…) // 26.07.2017 à 11h00

        Votre réponse est utile, mais il faut comparer ce qui est comparable : au Luxembourg, leur temps de travail en établissement est-il le même qu’en France ? En Allemagne, les professeurs touchent 50 % de plus, mais font 18 heures de cours + 6 heures d’activités annexes (surveillance, CPE) en plus par semaine, je crois savoir … En G-B, ils gagnent 30 % de plus mais font 27 heures, si je me souviens bien. Mais tous ont moins d’élèves par classe, surtout en Allemagne compte tenu de leur démographie (et contrairement à l’IFRAP, ce think tank ultra libéral français qui prétend qu’il y a autant d’élèves dans les deux pays pour moins de professeurs en Allemagne : je crois que la différence est de 3,5 millions : plus 9 millions en Allemagne contre moins de 13 millions en France).

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        • s // 26.07.2017 à 13h17

          En Allemagne, l’heure de cours est de 45 minutes.

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    • jlbahanba // 26.07.2017 à 12h15

      c’est la même répartition du temps au niveau bts en ville

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    • LeFredLe // 27.07.2017 à 12h54

      2306€ après 10 ans de carrière: même pas en rêve…je suis prof certifié, je travaille en lycée, j’ai 10 ans d’ancienneté et je suis loin de cette somme…

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  • Jessim // 26.07.2017 à 08h36

    On m’a proposé d’être prof mais avant de me lancer j’ai demandé à ma cousine qui exerçait ce métier ce qu’elle en pensait. Clairement c’est pas glorieux, les profs n’ont plus aucune autorité et sont cantonnés à faire de la discipline plus que de l’enseignement.
    Pire certains profs ne maîtrisent même pas les concepts qu’ils enseignent aux élèves et enfin le salaire n’est plus du tout attractif malgré les vacances, un prof démarre à peu près avec 1700 brut par mois ce qui est ridicule au vu de l’ampleur de la tâche et de la difficulté dans certains quartiers (riches comme pauvres d’ailleurs).
    Si en plus maintenant il faut aller jusque bac +5 en plus alors la desole mais non merci

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    • jlbahanba // 26.07.2017 à 12h21

      Oui cela m’a toujours choqué. Aujourd’hui passé de l’autre côté je maitrise bien et ne suis pas agrégé mais travaille avec de nombreux qui…ne maitrisent pas les concepts. La question est: comment ont-ils fait?

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      • PierreH // 26.07.2017 à 15h46

        Je suis peut-être biaisé, étant chercheur en science, mais honnêtement comment on fait pour galérer sur des concepts de collège dans sa propre matière quand on a une licence ou une maîtrise… La physique de collège après la mécanique quantique, y a quand même un monde ! o_O Et même en poussant jusqu’au programme de lycée, c’est chaud d’être largué… Le fait de ne plus réfléchir à des concepts un peu plus avancés que ceux du programme peut-être…??

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        • Micmac // 26.07.2017 à 17h59

          Je comprends que certains enseignants n’arrivent pas à maitriser certains concepts en physique au lycée… je pense que ceux qui ont de solides connaissances théoriques ont besoin d’un peu de temps d’adaptation.

          Les programmes sont devenu tellement délirants, en pinaillant sur des détails parfois pointus, enseignés exactement sur le même plan que les grands principes de la physique que l’on touche à peine…

          Il y n’y a qu’à regarder les intitulés des chapitres d’un livre de 1ère S ou terminale S. C’est à mourir de rire ou à pleurer, au choix. Il est parfaitement évident que les titre des chapitres ne donnent aucune indication sur ce qui est traité dans le chapitre en question….

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      • Remi // 27.07.2017 à 10h27

        Je suis également prof et, pour ma part,je n’ai jamais observé de prof paraissant ne pas maitriser les programmes qu’ils enseignent.

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  • Le Wallon // 26.07.2017 à 08h38

    S’ils (les actuels élèves français) ne savent ni lire ni écrire correctement, comment voulez-vous qu’ils puissent, un jour, écrire du code informatique comme le désire la réincarnation de Louis XIV (Macron) ?

    Franchement, avant de pouvoir créer le nouveau Windows, il faut avant tout savoir lire « La Guerre des Boutons » de Louis Pergeaud, non ?

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    • calal // 26.07.2017 à 09h12

      je ne sais pas s’il ya du sarcasme dans votre commentaire. a priori, je pense que coder en informatique est plus une question de logique et de « maths ». la par contre on peut reprocher a l’en l’abandon de toute etude de la grammaire. une premiere abstraction,en partant des mots, qui devient une difficulte pour nombre d’eleve qui n’arrivent pas a comprendre le simple concept de sujet, de verbe ou de nom commun.et ces etres humains vont evoluer apres dans une societe ou il y aura abondance de droit et de boites noires technologiques…ils sont mal barres et c’est surement voulu..

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      • PierreH // 26.07.2017 à 15h50

        Il faut arrêter avec les « sûrement voulu », il y a pas mal de gens qui ont autre chose à faire. Par contre si ce que vous dîtes est vrai, c’est profondément choquant, j’ai du mal à croire qu’on n’enseigne plus ce qu’est le sujet d’une phrase…

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        • calal // 26.07.2017 à 17h43

          ne vous laisser pas abuser par le baratin des fonctionnaires. une des regles de la bureaucratie c’est : c’est ecrit,c’est reel et ca ete fait.exemple dans l’en: si vous regardez les programmes officiels de l’en, les enfants du primaires savent lire ecrire compter,connaissent une langue etrangere,maitrise l’informatique toussa…
          c’est comme pour le terrorisme: un type se radicalise, un fonctionnaire le fiche s,et le boulot a ete fait…

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          • marcvador // 27.07.2017 à 08h36

            Ce n’est pas « le baratin des fonctionnaires » demandez plutôt aux politiques qui décident….

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  • Owen // 26.07.2017 à 09h22

    Un peu d’air hors de cette machine EN qui s’étouffe sur elle même.

    Le Soroban (un boulier) permet les 4 opérations, fractions, décimales puissances et racines carrées. C’est la main qui fait le calcul, pas la tête, ni nos opérations à papier-crayon…
    L’hémisphère droit est le cerveau qui enregistre le réel, par les sens, les activités tactiles et motrices. L’hémisphère gauche traite les infos et opérations. N’employer que le cerveau gauche est une sous-utilisation des moyens cognitifs (ou un sur-régime d’une partie de cerveau).
    Progressivement, on utilise l’abaque, puis les doigts font les gestes dans le vide car l’abaque est engrammé dans le cerveau, puis on finit par s’affranchir des doigts eux-mêmes.

    Dans la vidéo, un concours national au Canada de calcul mental (cherchez à « Soroban » ou « UCMAS » pour en voir d’autres). On comprend bien que ce sont les petits cracks du pays, n’empêche qu’il n’y a quasiment pas d’européens d’origine (culture qui méprise la main « sans les doigts, j’ai dit! »). Les gamins ont l’air en pleine forme, heureux de vivre, forte présence féminine, on sent qu’ils vont se débrouiller dans la vie…

    https://www.youtube.com/watch?v=iEoWmYRwDuI

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    • Manuel // 26.07.2017 à 12h20

      La latéralisation des processus du cerveau est loin d’être prouvée. Surtout pour ce qui concerne des processus aussi complexes que les mathématiques, le langage ou le sens du réel. Le cerveau possède certes des processus élémentaires localisés, mais les processus complexes sont l’émergence de la mise en réseau de ceux-là. Que dire des autistes avec des compétences mathématiques extraordinaires, mais qui n’ont aucune possibilité de résoudre un problème mathématique.

      Les mathématiques, c’est lier sa capacité d’abstraction, la notion de logique, des représentations visuo-spatiales, son sens de l’esthétisme, de la créativité et un je-ne-sais-quoi qui échappe au langage.

      La France possède 13 médailles FIELDS – autant que les Etats-Unis – ainsi que des formations d’excellences telles que Polytechnique, ENS, et bien entendu toutes les grandes écoles. On vient chercher les mathématiciens français pour leurs grandes compétences. Le problème semble être ailleurs.

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      • Manuel // 26.07.2017 à 12h39

        « La bosse des maths » de Stanislas Dehaene parle de ces problèmes de façon très rigoureuse.
        https://booknode.com/la_bosse_des_math_0111797/extraits

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        • Owen // 26.07.2017 à 16h31

          Bonjour Manuel,

          L’exemple du boulier visait à mettre en évidence un support et un processus d’apprentissage, pas à préférer les maths. La neuroscience cognitive constate la plasticité du cerveau pour élaborer la pensée. Elle constate aussi, par exemple avec le syndrome de dysfonctionnement non verbal (SDNV), que l’hémisphère droit (siège des simulations de tous ordres) n’est pas assez ou mal sollicité.

          L’école suppose que les enfants ont déjà suffisamment d’acquis d’expériences pour y ajouter les connaissances formelles.

          Ceux qui baignent dans un environnement culturel, social et psychologique favorisés ont suffisamment de stimuli pour appareiller les connaissances scolaires formelles ajoutées, tant mieux pour nos médaillés Fields.
          Jadis, ceux qui passaient le certificat d’études en blouse grise étaient déjà pas mal dégourdis par la campagne: ça aidait aussi pour apprendre plus vite.
          La neurasthénie sociale se développe beaucoup dans les villes… Mon avis est qu’il y aurait surtout à rechercher une pédagogie plus expérientielle, pour réemboiter les savoirs au lieu de les empiler.

          Mais on est très loin de tout ça, je sais.

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      • PierreH // 26.07.2017 à 15h54

        Un bon nombre de grandes écoles françaises font de moins en moins de science, au premier chef les maths. Pendant mon année de DEA en physique, le directeur de l’école doctorale nous avait dit « on ne prend plus de centraliens, quand ils se remettront à faire des sciences au lieu du marketing on en reparlera ».

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  • Xavier // 26.07.2017 à 09h27

    Il faudrait connaître l’évolution du nombre de candidats pour pouvoir juger si il y a desafection du métier.

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    • Anonyme (hélas…) // 27.07.2017 à 10h01

      Eh bien, il est en chute libre, sans compter le fait que beaucoup d’entre eux ne se présentent même pas aux épreuves écrites d’admissibilité. Quand j’ai eu le CAPES en 2002 en histoire-géo, il y avait 15 000 candidats dans ma matière pour 1250 admis. Aujourd’hui, il doit y avoir 3 500 candidats pour 600 postes. Et encore, je ne me plains pas : en Lettres classiques, il y a moins de candidats que de postes offerts aux concours …
      La mastérisation (à bac+5) a été une catastrophe. La seule mesure correcte de Hollande en éducation a été de la supprimer. Le nombre de candidats a mécaniquement augmenté dès 2013, mais pour ensuite lentement s’éroder depuis, pour retomber presque au niveau très insuffisant atteint en 2012, lors de la dernière année de pouvoir de Naboléon (alias Sarkozy). Pour plus de précisions, il faut lire les articles du blog : laviemoderne.net

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  • Etienne2 // 26.07.2017 à 09h49

    Cette situation est déplorable; devenir enseignant demeurera toujours une vocation, transmettre ce désir d’apprendre c’est passer un relai et ainsi assurer la pérennité d’un pays.
    Il ne s’agit pas seulement d’un problème de faible rémunération, de nombreux facteurs sont en cause et le mauvais côté des évènements de mai 68 a probablement été déclencheur avec ses « nouveautés » et ses utopies.
    En 1977, j’ai le souvenir d’une enseignante de grande qualité, mais âgée; suite à une chute un remplaçant a pris la relève; il nous laissait sans activités ou presque: les infos sont vite remontées en Mairie et le Maire de l’époque (un artisan) a fait son boulot de responsable de la scolarité en le faisant partir.
    Aujourd’hui, trop d’inspecteur de l’Education, de Maires, ne pense qu’à leurs petites carrières ou signer des marchés de matériel informatique dit « pédagogiques » à gros budget…
    Aujourd’hui l’enseignant passionné qui voudra avancé dans le bon sens a de forte chance de se faire « casser ».

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  • laurent // 26.07.2017 à 09h52

    Bonjour,

    Je suis prof de physique chimie.
    L’an passé, j’ai été inspecté

    L’inspectrice m’a dit :  » Les savoirs ne sont pas essentiels, l’important, c’est de comprendre »

    Tout est dit !

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    • jlbahanba // 26.07.2017 à 12h22

      Oui c’est profond il y a surement un détail qui nous échappe…

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    • Manuel // 26.07.2017 à 12h43

      Je pense qu’elle voulait parler des connaissances. – j’imagine.

      Aristophane disait : « Former les hommes, ce n’est pas remplir un vase, c’est allumer un feu ».

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      • Louis9 // 26.07.2017 à 15h23

        Certes mais pour allumer un feu il faut du papier ou de la paille ou des brindilles, puis du petits bois et enfin des bûches sans parler de l’allumette. Bref l’apprentissage commence par les petits savoirs qui augmentent, augmentent…

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        • Manuel // 26.07.2017 à 16h29

          Absolument, c’est en cela que j’aime cette citation. Par ailleurs,c’est en cela que la notion de compétence sont intéressantes. Elles prennent en compte : les savoirs, le savoir-faire et le savoir-être. Une composante qui n’est pas enseigné dans le CAPES ce sont les compétences sociales qui sont pourtant primordiales et sous-estimées. S’il n’existera jamais de professeur-robot, c’est tout simplement à cause des comportements sociaux, des rapports de force, de la notion d’autorité, de discipline, des passions, des moments de franche rigolade, des projets animés en groupe.

          Combien d’entre nous ont travaillé durement une discipline grâce à un professeur qui était passionné par ce qu’il enseignait et grâce son rapport stimulant et bienveillant qu’il entretenait avec les élèves ?

          Ces critères définissent et définiront toujours le meilleur professeur.

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          • olivier // 26.07.2017 à 22h26

            Aïe, un discours engagé dans le courant des pédagogies nouvelles-actives. Compétences, savoir-être… Socioconstructivisme. Vous opposez l’activité du sujet (développement de sa pensé) aux apprentissages académiques. Et cela parce que vous avez une conception éronnée du développement intellectuel. Votre ligne est que l’enfant construit son savoir. Vous n’êtes pas un enseignant, mais un accompagnateur dans la construction des savoirs de l’apprenant qui dois être actif. L’acquisition est opposé aux contenu, jugés nuisible pour le développement cognitif et moral de l’enfant. Cela explique tres bien la remarque de l’inspecteur, qui sais tres bien ce qu’elle demande à l’enseignant, sans le lui expliquer. Ce que souligne @laurent c’est la perte de sens par le noyautage idéologie totalement stérile que l’education national subie, c’est aussi ce qui rend le métier peu motivant, car a côté de la plaque. La transmition du savoir n’a pas d’importance parce que jugée nocive. On leur préfère la foutaise des savoir-êtres.
            Pas de chance, la pensée ne va pas du concret vers l’abstrait, mais l’inverse (science cognitive). Cela explique l’échec du systeme. Tout à été testé et appliqué au USA pour le même résultat (Projet Follow Through, la plus grande étude sur l’éducation jamais menée). @ Laurent et @Manuel, je vous invite à lire « L’école et son double » de Nathalie Bulle (CNRS).

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            • Manuel // 27.07.2017 à 13h37

              Je connais très très bien le Projet Follow Through et je l’ai lu, étudié et analysé très longuement. Par ailleurs, j’ai lu aussi les critiques qui lui étaient faites. Notamment que les résultats sont moins bons quand on impose la façon d’enseigner aux professeurs. D’ailleurs John Hattie confirme ce bilan. ET dans une éducation de masse, le Direct Instruction est clairement le plus efficace. Bien entendu que les savoirs sont importants !!! Je ne dis pas que la pédagogie doit être centrée sur l’élève, et bien entendu SEUL l’élève construit son savoir – d’où l’importance de l’esprit critique. Et il le fait guidé par un professeur ou par un pair, et la place de l’enseignant est importante. Je pense que vous vous méprenez sur ma conception de la pédagogie. Merci pour la référence que je vais lire avec attention. On commence à rentrer dans le débat primordial de ce billet.

              L’abstrait va vers le concret (science cognitive). ça m’intéresse !! Un lien ?

              Allez, continuons de nous amuser !! 😉 Que pensez-vous du succès pédagogique de Céline Alvarez ?

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            • Vjan // 27.07.2017 à 21h09

              Merci Manuel et Olivier d’initier dans cet échange un débat sûrement salutaire, celui des pédagogies et de leur évolution en France, du rôle des sciences cognitives, de la place des compétences et des savoirs à l’école et des postures respectives du maître et de l’élève.
              Au début du siècle passé, Durkheim déplorait l’indifférence et la méfiance des Français envers la pédagogie. Si « le vieux préjugé français » semble toujours bien vif au regard de certains commentaires, il semble aussi que la pédagogie prenne peu à peu sa place dans l’espace public. Enfin.

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            • olivier // 28.07.2017 à 19h22

              Je me méprendrais mais « l’élève construit SEUL son savoir » (tellement seul qu’on se demande comment il acquière sa langue maternelle). Vous déplorez Piaget mais vous vous faite défenseur de sa pure émanation (l’inspecteur / les savoirs ne font pas sens en eux-même). J’entend votre discours critique mais il se contredit. Pourtant Vygotski ne vous semble pas inconnu : c’est la transmission des savoirs académique qui stimule et structure la pensée enfantine. Il ne faut pas confondre abstrait et compliqué, théorique et artificiel. Vous ne semblez pas sortis de l’inversion opéré par le pédagogisme qui se base sur le naturalisme / le modele biologique d’évolution pour ne pas faire de rapport entre apprentissage et potentiel, culture et développement intellectuel; et pour lequel la plasticité serait congénitale (Baldwin). C’est aussi la base de la méthode globale (Decroly), déconstruit par les neuro-sciences (Dr Wettstein-badour).

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            • olivier // 28.07.2017 à 19h29

              L’apprentissage de la lecture chez les romains (qui précédais l’écriture, méthode héritée des Grecs) consistait en un jeux fondé sur la mémoire, sans jugement (restée stable de Quintilien à St Augustin). De l’autre, l’imitation – ludus (qui pourrais nous renvoyer aux controversés neurones-mirroirs). Dans les deux cas, abstraction. Cela permis la naissance d’un empire, et d’accoucher de La Culture (rien que ça). Aujourd’hui, nos méthodes produisent des élites parlant 3 langues et à l’aise socialement mais ne sachant pas comprendre un texte (https://goo.gl/g0L3IC). Sans espérer le retour des méthodes romaine (rassurez-vous, même si la férule n’est pas sans intérêt 😉 conservateur mais pas réactionnaire), notons que c’est justement la Culture qui nous fait défaut. Aristophane que vous citez à reçut une solide éducation classique, et parlais des hommes, pas des enfants. Laissez donc cela aux parents au lieu d’en faire un sujet politique.

              P.-S. : On est d’accord : Follow Through reconnais les graves carences des méthodes centré sur l’élève, facteur aggravant d’inégalité. Et ‘bizarrement’ c’est le même résultat ici. Un pommier donne une pomme. Il n’y a pas à avoir de débat. C’est plié, nous sommes face a un champ de ruines.

              Au final, il n’y a la rien d’amusant.

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          • Anonyme (hélas…) // 27.07.2017 à 10h14

            A Manuel : Blablabla … Encore du pédagogisme éculé qu’on nous rabache depuis mai 68. Et pour quels résultats ? Ah mais le plus beau dans l’histoire, c’est que les constructivistes n’assument jamais leurs catastrophes : c’est toujours de la faute des autres si le niveau baisse. Mais de toutes façons, il ne baisse même pas, dixit certains, les élèves développant leurs relations et compétences sociales. Bien des parents me disent d’ailleurs que c’est désormais l’objectif principal de l’école publique !
            Alors on enrobe le vide conceptuel avec de belles paroles : projets, compétences et tout le tralala. Et après ça, les professeurs classiques exigeants (dixit une de mes parentes d’élèves de Première ES de l’année dernière) sont responsables de l’échec des élèves, ben voyons … Ce genre de discours déresponsabilisant et formaté construit un totalitarisme idéologique : c’est pas de ma faute, c’est de la faute du professeur ! Et après, ce sera de la faute à qui ? Aux basanés ? Aux juifs ? On en finit là, avec de tels discours mal digérés par des élèves simplistes (et c’est du vécu, pour ceux qui en doutent).

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            • Manuel // 27.07.2017 à 13h59

              Non c’est la faute à l’immigration, dixit Cedric Villani, mathématicien, directeur de l’institut Poincaré, décoré de la médaille FIELDS. Comme quoi on peut être intelligent et être con en même temps. Dualité des états.

              Mai 68 ne m’intéresse pas. Si vous parlez du constructivisme de Piaget, Vygotski et Montessori – pas la mode actuelle – lui ont apporté une très bonne réponse. On ne peut pas nier l’importance des constructivistes dans la compréhension de l’apprentissage, même si effectivement, c’est une vision très simpliste. L’éducation est multi-factorielle. Et c’est en cela que les compétences socio-environnementales sont importantes.
              Par ailleurs, je ne crois pas que ce soit un débat sémantique qui cherche à remplir des trous, mais une véritable tendance. Par ailleurs, la Finlande a décidé de n’enseigner que les compétences et de ne plus procéder à travers des disciplines.

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            • olivier // 28.07.2017 à 23h26

              Plus que simpliste : inversée. Et la Finlande régresse… CQFD
              https://goo.gl/md1PZX

              Ca ne fonctionne pas, donc il en faut plus. Un classique.

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    • Chris // 26.07.2017 à 15h47

      Comment comprendre si on ne sait rien ?
      Pour comprendre, il faut de la matière afin d’en saisir le sens/structures et les interconnections.
      Ah mais oui, bon sang, bien sûr !
      L’ignorance, c’est la force ! Que n’y ai-je pensé plus vite…
      Ça y est, j’ai tout compris.

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      • charles-de // 27.07.2017 à 00h08

        Comme disaient certains étudiants à la Sorbonne en mai 68 : « Le savoir, c’est un capital, nous sommes contre le capital, donc nous sommes CONTRE LE SAVOIR ! » Je leur ai dit : « Alors, qu’est-ce vous foutez ici, à part semer la merde ? »

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        • Julien // 27.07.2017 à 17h10

          C’est quand même vachement conceptuel ça, un étudiant qui dit être contre le savoir 😀

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    • PierreH // 26.07.2017 à 16h11

      Il faut arrêter de voir Orwell partout (pour Chris). Perso j’ai fait ma scolarité comme tout le monde, plutôt réussie dans l’ensemble: j’en ai un fort souvenir de bachotage plus ou moins inutile. Tout n’était pas à jeter, loin de là, mais c’était assez faible niveau réflexion, esprit critique, raisonnement (et dans les commentaires ici on passe notre temps à se plaindre de l’absence d’esprit critique à tous les niveaux). C’est très tard dans mes études que j’ai fini par m’y frotter et ça a été un choc (positif). Je me rappelle encore des enseignements qui m’ont forcé à comprendre, à élaborer au lieu de recracher, alors que j’ai oublié de nombreux « savoirs » techniques qui au final ne me servent à rien.

      Bien entendu qu’il faut aussi incorporer un certain nombre de savoir (au premier chef desquels savoir lire, écrire et compter, évidemment), mais ce que vous dit votre inspectrice n’est pas si stupide. Est-ce que le problème ne viendrait pas plutôt du fait qu’au final, les savoirs ne sont plus acquis ET les élèves n’ont pas développé non plus de capacité de raisonnement ? Parce que là en effet c’est perdant sur toute la ligne…

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  • DUGUESCLIN // 26.07.2017 à 10h16

    On passe son temps à inventer des « trucs » qui ne marchent pas pour faire moderne. Après on est obligé d’inventer à nouveau des trucs pour rattraper ce qui ne marche pas et qui ne marchent pas non plus. Mais ce qui important pour les ministères de l’EN est de réformer la réforme et ainsi de suite, le tout, sur fond, soi-disant, d’égalitarisme, pardon d’égalité.

      +8

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  • UnKnown // 26.07.2017 à 10h23

    A force de multiplier les réformes de formations des enseignants (et après la catastrophe industrielle de 2011, première année d’application des réformes Chatel), on en arrive là. Sans oublier le fait que les salaires des profs sont toujours inférieurs à ceux de leurs homologues de systèmes éducatifs qui performent.

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  • nicolas // 26.07.2017 à 10h29

    Il faut qu’on m’explique.
    L’éducation est le premier budget de l’état français depuis des décennies.
    Et pourtant les instits , les profs sont payés à coup de lance pierre voire pas du tout – souvenez vous des enseignants du 93 qui ont du manifester pendant des semaines avant que NVB ne daigne lever son petit doigt pour s’occuper de ce problème – , les écoles n’ont que très peu de moyens dans la grande majorité , et il y a même des universités qui ont frôlées la faillite il y a quelques années.

    Et je parle même pas de la catastrophe industrielle des piteux résultats en matière d’éducation avec 80% de réussite au BAC et un taux d’échec hallucinant après la première année post BAC d’étude supérieure …

    Donc moi j’ai juste une simple question : où part l’argent du budget de l’éducation nationale ?
    Qui s’en met plein les poches ?

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    • patrick // 26.07.2017 à 11h14

      la cour des comptes a fait plusieurs rapports sur le sujet , il semblerait que l’enseignement ne soit pas vraiment l’objectif de ce ministère au vu des montagnes de fric dépensées et des résultats obtenus.
      Budget annuel total consacré à l’éducation ( ministère + collectivités ) : 140 milliards d’euros !!! ‘et ils pleurent qu’ils manquent de moyens

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    • Etienne2 // 26.07.2017 à 14h06

      la même question se pose avec le budget de la Défense:jusqu’à la fin du service obligatoire l’Etat assumait l’organisation et la formation de centaines de milliers d’appelés,y compris le fonctionnement et la maintenance de toutes les infrastructures; aujourd’hui avec un effectif en deçà de 300 000 militaires,du matériel vieillissant,on coupe des budgets: soit il s’agit d’une mauvaise gestion, soit il y a anguille sous roche.

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      • patrick // 26.07.2017 à 15h21

        En fait , non , l’état ne formait pas grand monde mais les appelés apportaient une main d’oeuvre abondante et gratuite pour la maintenance des bâtiments ( maçons , platriers-peintres .. ) ou des véhicules ( mécano ) …. voire même pour des tâches de gestion ( comptables …. ).
        En ce qui concerne la gestion , ça semble simplement catastrophique

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        • Etienne2 // 28.07.2017 à 10h35

          Vous pensez réellement que votre réponse soit crédible? Mauvaise gestion?je ne sais pas mais il ne faudrait pas généraliser par votre affirmation; vous qui semblez savoir, que pensez-vous du complexe militaro-industriel français et par exemple estimez-vous que les prestations versées à Dassault sont limpides et correspondent au juste prix?
          Mais recentrons-nous sur le « mammouth » et posons-nous les mêmes questions!

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    • Fabrice HOUZE // 01.08.2017 à 13h20

      Extrait de La Facture des idées reçues de Fabrice Houzé, Odile Jacob, 2017 :

      France Allemagne Royaume-Uni
      Elèves du primaire et secondaire 10 500 000 / 10 500 000 / 10 500 000
      Nombre d’établissements scolaires 49 000 / 33 000 / 30 000
      Personnel administratif et de support 420 000 / 88 000 / 106 000

      D’après Education : Pourquoi la France surpaye et comment s’en sortir de l’IFRAP

      Le personnel administratif et technique compte 420 000 agents : administration centrale, rectorat, mais aussi techniciens, gardiens, hommes de ménage, cantiniers… Ils sont employés par le ministère, les régions, les départements et les communes, en un écheveau inextricable. En comparaison, nos deux pays voisins n’emploient que 100 000 personnes pour ce travail.

      La France compte également 50 % d’établissements scolaires supplémentaires. Pourtant, la répartition de la population sur le territoire est analogue et ne justifie donc pas un tel nombre d’établissements. Or gérer et entretenir beaucoup de petits établissements coûtent plus cher.

        +0

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  • Mjollnir // 26.07.2017 à 11h01

    “À force de dévaloriser le métier, je ne sais pas qui va éduquer les futures lumières de la “Start-Up Nation”…”

    Bah, des robots, non ?

    On mettra des robots dans les classes, après l’effondrement économique qui surviendra tôt ou tard et qui est du au fait qu’on a laissé les rennes de l’économie à des robots.
    Des robots aussi, qui nous soigneront des maladies engendrées par une agriculture totalement automatisée où les robots serviront de main d’œuvre parce qu’elle sera trop chère.
    Des robots qui nous apprendront l’orthographe parce qu’on aura delaissé son apprentissage, qu’on aura fait confiance à des algorithmes comme ceux de Google pour corriger les phrases automatiquement.

    Ce sont les robots qui nous sauveront ! Il n’y a qu’eux pour nous sauver !

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    • Kiwixar // 26.07.2017 à 12h38

      A propos de robot enseignant, je pense que je vais poser un brevet pour un robot enseignant baffeur électrifié. Une sorte de petit cagibi assez « motivant », que je louerai pour former tous les écoliers jusqu’au Bac. Garanties de performances, 100% de réussite au Bac avec 1 medaille Field tous les ans, permettant de faire passer le budget de l’EN de 140 milliards à 140 millions… 🙂

        +7

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      • nicolas // 26.07.2017 à 13h10

        Déjà fait dans le film les sous doués …
        Dommage …

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  • Nicolas Anton // 26.07.2017 à 11h37

    Ou peut-être sont-ils entrain de créer les conditions pour la justification d’une future installation d’écran géant + 1 surveillant par classe ou hologramme + 1 surveillant par classe. On gagnera en calme et efficacité car les élèves profiteront du meilleur des profs. Celui ou celle qui se sera cassée la jambe pourra suivre le cours depuis sa chambre. Elle est pas belle la vie. Faut arrêter de voir tout en noir.
    Pardon ? Trop de gens bien formés ? Ah oui.
    Et ? Quoi ? Combien ? 900.000 profs dans les rues ? Ah mince !

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    • PierreH // 26.07.2017 à 16h17

      Moi j’y crois pas à ce truc d’un prof pour 100 000 élèves, ça revient presque à apprendre avec un bouquin en fait, aucune interaction avec le prof… De mon expérience d’enseignant c’est quand on peut regarder un étudiant dans les yeux et le faire raisonner lui-même qu’on fait passer le plus…

        +3

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      • Booster // 26.07.2017 à 17h53

        D’accord avec vous sauf si vous tombez sur un prof pas bien dans sa peau qui va s’en prendre à votre enfant, en le rabaissant devant toute la classe. Résultat pour l’enfant : dépression (avec scarifications ) et phobie scolaire. Je peux vous dire qu’en tant que parent vous vous sentez bien seul car les profs font corps, c’est assez laid à observer même. Je souligne que l’enfant était très intéressé par la matière et posait trop de question, enfant sage et timide. La victime parfaite.

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  • SanKuKai // 26.07.2017 à 11h41

    Pour répondre à la Remarque d’OB:
    « Je ne sais pas qui va éduquer les futures lumières de la “Start-Up Nation”…

    Pour créer un Start-up, pas besoin d’éducation quand on a un réseau. Et le premier réseau de notre vie se sont nos parents.
    Les plus riches pourront toujours aller s’éduquer dans des écoles privées hors de prix où les professeurs sont bien rémunérés. La seule culture qu’ils auront sera la culture d’entreprise.
    D’une manière générale, les déclarations de Macron sont toujours parfaitement logiques et sensées si on les applique aux dernier centile le plus riche de la population.
    De toute façon, Il ne va pas s’exprimer pour les autres, ils n’existent pas, ils ne sont rien.

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    • Kiwixar // 26.07.2017 à 12h44

      Pour créer une startup (ou toute entreprise), il faut une bonne idée et la volonté / ténacité pour transformer une idée en résultat, en produit fini, commercialisé. Mais c’est sûr que d’avoir la famille derrière pour aider (à bouffer), c’est important.
      Ceci dit, la ténacité est très mal enseignée en France.

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      • Florent L. // 26.07.2017 à 13h30

        C’est enseigné en classe préparatoire, même si les profs relaient devant la marche de plus en plus importante entre lycée et prépa

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      • PierreH // 26.07.2017 à 16h21

        La ténacité est une qualité fortement sous-estimée… On préfère mettre les choses sur le compte du « talent », concept pratique et mal défini qui va expliquer tout et n’importe quoi (« vous comprenez, mon fils n’est pas doué pour les maths/l’orthographe/la géographie/…, c’est comme ça… »).

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      • Booster // 27.07.2017 à 00h53

        Il faut surtout ne pas douter de soi, et cela est souvent facilité par la position sociale de la famille. Il y a des employés qui travaillent beaucoup plus que des entrepreneurs ou des patrons pour très peu d’argent. Ce qui fait la différence c’est la confiance en soi, mais cela n’est pas toujours une qualité positive, car elle facilite l’abus d’autrui.

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  • Haricophile // 26.07.2017 à 12h25

    En dehors du capes, quand je vois comment est traité ma fille qui a fait sa première année en stage et les galères qu’elle a rencontrée à un poste où normalement on n’envoie pas les débutants et quand je vois que 1/4 de la promo de son secteur a déjà quitté le navire, je me dis qu’il y a vraiment une très très très grosse remise en cause à se faire à l’Éducation Nationale, et en premier lieu dans le ministère et l’administration générale.

    Après le contexte social de prédation économico-politique n’aide pas, mais déjà commencer par faire cette remise en cause sérieusement, et cesser de tout casser à coup d’idéologie aux relents odorants.

      +4

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    • Chris // 26.07.2017 à 15h57

      A se demander si le Gvt ne laisse pas pourrir l’Education Nationale, voire active le processus de déglingue par des tonnes de réformes toutes plus idiotes et improductives les unes que les autres, pour ensuite justifier la généralisation des écoles privées ?
      Ainsi l’état se passerait d’une charge importante et ferait prospérerait le PIB… On a déjà fait ça avec la prostitution et la drogue, l’enseignement est un secteur tout aussi juteux, non ?
      Ainsi la boucle de la mondialisation (99% pour les 1%) est bouclée !

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      • red2 // 27.07.2017 à 10h16

        La même chose commence à l’université et les quelques universités privées comme par exemple la catho d’Anger ont le vent en poupe. il faut dire que elles, elles peuvent choisir les étudiants contrairement au public qui doit faire avec le nombre et sans les moyens qui vont avec…

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  • gryzor // 26.07.2017 à 12h26

    Sujet voisin / corrélé [?] : l’évolution du Quotient Intellectuel moyen dans nos sociétés intellectuelles est en forte baisse sur 25 années.

    https://francais.rt.com/international/41323-baisse-vertigineuse-qi-moyen-occident-etudes-sonnette-alarme

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    • Chris // 26.07.2017 à 15h59

      Inversement proportionnel à l’usage des réseaux sociaux et autres outils numériques ludiques.

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      • Manuel // 26.07.2017 à 16h34

        Si vous aviez lu l’article, vous auriez su qu’il n’en est rien. Au contraire, les asiatiques qui utilisent les outils numériques ludiques et les réseaux sociaux – des sociétés ultra-connectées- ont leur QI qui continuent d’augmenter : mauvaise pioche. Par ailleurs, c’est un très bon article de RT.

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  • jlbahanba // 26.07.2017 à 12h35

    la France devient la risée du monde et l’éducation est en ligne de mire. Pour enseigner à des asiatiques et à des français dans deux établissements différents dont un « supérieur » pour les français, croyez bien cela oupas mais l’écart se creuse et pour des générations entières. Actuellement en indonésie, les jeunes
    que je rencontre font preuve en grande majorité d’un sens de l’éducation et une intelligence à en faire palir les parents de notre beau pays

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    • Chris // 26.07.2017 à 16h01

      La vie facile et hyper protégée a toujours abruti les êtres humains.

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  • Manuel // 26.07.2017 à 13h15

    Je pense que plusieurs raisons ont été évoqués dans les commentaires : la motivation qui s’affaiblit avec les années, le manque de moyen financiers, manque de respect et de reconnaissance sociale, des classes difficiles à gérer et des salaires trop bas.

    Et pourtant, les élèves français ont leur score en littérature et en mathématiques qui diminuent depuis plusieurs années si on croit les rapport PISA et TIMMS, leur position dans la moyenne de l’OCDE et des résultats très hétérogènes :
    http://www.vousnousils.fr/2016/11/29/enquete-timss-des-resultats-catastrophiques-en-cm1-et-en-terminale-s-pour-la-france-596568
    https://www.cnesco.fr/fr/pisa-et-timss-que-retenir-sur-letat-de-lecole-francaise/
    http://theconversation.com/timss-et-pisa-2015-que-nous-apprennent-ils-de-nouveau-70513

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    • Catalina // 26.07.2017 à 15h40

      Apparemment, c’est général et pas seulement en France, la rectrice d’une université technique d’ingénieurs de Donetsk me dit la même chose, à mon avis, le fait de ne plus jamais ouvrir un livre y est pour beaucoup.Je dis ça…

        +1

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    • Micmac // 26.07.2017 à 18h17

      Je me méfie énormément des tests PISA.

      C’est l’OCDE qui met ça en œuvre, donc des économistes. Il faudrait peut-être que les économistes cessent de se mêler de tout, ça nous ferait des vacances, en passant…

      L’EN tient en grande estime les tests PISA, et de grandes « réformes » sont mises en chantier après chaque batterie de tests. Avec les résultats que l’on constate.

      C’est aussi un texte de l’OCDE qui avait fuité il y a quelques années, qui préconisait de laissé les services publics se déliter pour pouvoir mieux les privatiser sans que l’opinion public les défendent.

      Ceci expliquant peut-être l’attrait de l’OCDE pour le test des systèmes éducatifs (grosse part du PIB mondial à privatiser… beaucoup de pognon à se faire… miam), et l’empressement de l’état Français (farci de libéraux fanatiques) à les considérer (ou faire semblant de les considérer) comme très fiables.

        +4

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      • Julien // 27.07.2017 à 08h20

        Ah. Parce que c’est l’OCDE qui fait ça, les résultats obtenus sont faux ou n’illustrent rien? C’est agacant cette habitude de regarder le curriculum d’une personne avant de regarder ce qu’elle dit, pour tout discréditer en bloc sans avoir regardé le contenu.
        Supprimons les tests PISA si vous voulez.
        Mais alors, comment évalue t-on la qualité de notre éducation? On ne l’évalue pas? On ne la corrige pas? Ca n’a aucun intérêt de regarder comment s’en sortent les voisins? On se regarde entre nous en se disant que notre modèle est génial, c’est peut être un problème.

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        • Micmac // 27.07.2017 à 22h13

          Les tests PISA mesurent les aptitudes des élèves de 15 ans, quel que soit leur niveau scolaire. Point. Ils sont donc énormément tributaires de l’organisation du système scolaire du pays concerné.

          Ils sont très subjectifs, et à mon avis très biaisés.

          Les économistes n’ont pas à effectuer ce genre de tests, c’est hors de leur domaine de compétence, pour peu qu’ils en aient un.

          Ainsi, les soi disant difficultés, mesurées par ces tests PISA, des élèves français à appliquer leurs connaissances en sciences peut très bien provenir de l’ambition de l’EN à former les élèves à l’abstraction, et de l’inaptitude des tests à mesurer cette compétence, parce que s’en est bien une. La dégringolade des programmes français vers des sujets tristement terre à terre vient de ces tests, de façon direct et assumée. Et oui, pour moi, c’est un problème.

          Mieux, ces tests semblent bel et bien mesurer l' »employabilité » des élèves de 15 ans… Je vous laisse méditer là dessus.

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      • Manuel // 27.07.2017 à 14h28

        « L’EN tient en grande estime les test PISA ou la presse et le grand public ?  » Au contraire l’EN et l’APMEP a plutôt tendance à critiquer PISA.

        Ceci étant dit ces tests apportent plusieurs indications quant à l’évolution de la France par rapport à elle-mêmes et à ses résultats. Sans regarder les notes, on voit qu’en France, les élèves forment un groupe très hétérogènes : il y a un groupe très fort et très compétents. Et un autre très faibles et très fragiles. C’est le pays occidental où le contraste entre les élèves est le plus fort.

        https://www.oecd.org/pisa/PISA-2015-Brochure-France.pdf

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        • Micmac // 27.07.2017 à 22h23

          Voir ma réponse ci-dessus.

          Je la complète en réaffirmant ce que vous pouvez vérifier : les tests PISA ne mesurent les performances scolaires que des élève de 15 ans, et c’est tout. C’est quand même très, très léger. C’est bien des trucs d’économistes des tests aussi incomplets brandis comme une mesure fiable…

          Ils dépendent donc énormément de l’organisation du système éducatif du pays concerné. Pratique du redoublement ou pas, organisation général des nivaux des élèves en fonction de leur age, etc.

          Ainsi, en ce qui concerne les sciences, des système éducatifs qui mettent volontairement l’accent sur l’abstraction par rapport à des connaissances immédiatement applicables sont pénalisés par ces tests.

          Votre lien ne concerne que l’analyse des tests PISA par l’OCDE elle même, donc pour moi c’est douteux…

          Et oui, l’EN tient énormément compte des tests PISA, puisque la refonte régulière des programmes scientifiques s’appuie directement de ces tests. Avec les résultats que l’on constate.

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  • Barbara // 26.07.2017 à 13h32

    En même temps, quel est le sentiment général ? Il se résume souvent à ceci : « Les gosses d’aujourd’hui sont des ignares, en plus ils foutent la trouille. Et leur(s) parent(s) c’est pas mieux. »
    Si un aspirant à l’EN doit faire preuve de l’esprit de combat, on en retient qu’il se rapporte à une capacité de survie en milieu hostile. Et plus vraiment à une mission d’édifier le savoir des mômes.

    Quelle est la part de vérité dans ce sentiment général ? Perso : aucune idée. Mais je me doute bien que l’exercice n’est pas de tout repos. En tout cas, si le rapport à l’élève est déjà considéré comme un obstacle, je ne vois pas comment l’EN parviendra à se maintenir. Et encore moins de quelle manière les élèves pourront remonter la pente.

      +5

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  • P. Peterovich // 26.07.2017 à 13h45

    Sans remettre en cause la dégradation des conditions de travail, il y a également un autre facteur qui explique sans doute ce phénomène : le basculement démographique.

    Avec le baby-boom de 1945 à 1975, il a fallu recruter des enseignants en masse. Au cours des années 80-90, l’expansion a pris fin et il n’a plus fallu assurer que le simple renouvellement des cadres existants. A cette période, pas mal de jeunes qui se destinaient à l’enseignement n’ont pas pu y accéder et ont dû se réorienter. Avec le temps, le nombre de candidats a fini par s’aligner sur celui des renouvellements habituels. Mais voilà qu’aujourd’hui, la génération du baby-boom part massivement à la retraite, libérant des places sans qu’il y ait suffisamment de candidats pour les remplacer…

    Ce n’est pas propre à l’enseignement : la même chose pourrait fort bien se passer pour les médecins…

      +6

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    • PierreH // 26.07.2017 à 16h27

      Pour l’instant médecin fait rêver un peu plus que prof de collège. Ceci dit entre nous, je ne vois pas un futur brillant pour le médecin généraliste qui traîte en majorité des rhumes, grippes, angines, otites et autres maladies basiques et répandues. C’est le genre de boulot qui va finir par se faire croquer le fondement par des systèmes experts. Il ne résistera qu’en fonction de la ténacité du conseil de l’Ordre et sa capacité à convaincre que laisser des machines faire des diagnostics c’est terrible…

        +2

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      • K // 26.07.2017 à 19h48

        Il faut voir le verre a moitier plein : si des machines composees de capteurs, de calculateurs et d’algorithmes d’intelligence artificielle parviennent a diagnostiquer les maladies courantes de maniere aussi performante (voir plus) que les medecins humains, alors alons-y. Cette evolution permettra des economies a la secu. Et ces moyens economises pourraient alors etre redeployes vers la medecine specialisee.

          +2

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      • Julien // 27.07.2017 à 08h24

        Une machine, c’est un outil; rien de plus.
        S’il est idiot de laisser 100% la main à une machine; il est tout aussi idiot de se battre pour qu’elles n’aient pas leur place à partir du moment ou on est capable de prouver qu’elles sont capables de choses pertinentes.

          +2

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    • isary // 26.07.2017 à 16h48

      n’employez pas le futur, »la même chose SE PASSE pour les médecins »

      Lesquels médecins(dont je fais partie) côtoient les « chères têtes blondes » auxquelles sont « confrontés » les enseignants ….

      Croyez vous qu’ils deviennent sages,polis et respectueux quand ils sont dans un cabinet de consultation?Que nenni…

      Certains caressent l’ espoir de pouvoir continuer à jouer avec leur cordon ombilical2-0(je veux parler de leur portable!)ou envoyer des textos pendant la consultation….Si,si,je vous assure,ils ont caressé cet espoir.Pas tous bien sûr,mais quand même….Et bien il a fallu faire preuve d’autorité,taper du poing sur la table si besoin et le problème est réglé.

      Mais je suis bien consciente que n’ ayant pas « d’inspecteur « pendant mes consultations »(ça viendra peut être un jour tant le « colloque singulier » entre un médecin et son patient insupporte nos élites qui se heurtent à un de ces ultimes lieux intime et secret) qui vienne me donner son avis sur la chose,je peux faire comme je l’ entends et c ‘est très bien ainsi.

      Mais ne jetons pas la pierre aux « djeun’s »,un jour,un père de famille qui accompagnait son gamin en consultation reçoit un appel alors que j’ examinais son loupiot,son interlocuteur ayant un reliquat d’éducation a dû lui demander: »je ne te dérange pas? » et mon papa de répondre haut et fort: »non,non,tu ne me déranges pas,je suis chez le médecin avec mon fils »!!!!Je suis intervenue en lui faisant remarquer son incorrection…Il a mis un terme à sa conversation….Nous vivons une époque formidable…

        +4

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      • Alabama // 27.07.2017 à 11h31

        Votre témoignage est la réponse au billet! Merci! Les enseignants ne sont pas libres! Qui voudra exercer un métier où vous devez souvent non pas enseigner et éduquer ( corriger la conduite des élèves) mais vous justifiez devant l’inspecteur d’établissement et de parent! Justifiez votre prise des positions autoritaire( par ailleurs justifiés) qu’au fur et au mesure de temps vous abondonez faute de fatigue du à la lutte de rendre les comptes! La génération de télévision a transmis le goût de la tele à ces enfants mais la télévision d’aujourd’hui n’est plus la même! On ne va pas nier le rôle des médias dans l’éducation! On nous oblige, à l’école aussi, à etre informer, on va chercher des infos la ou elle est le plus concise- tele! La télévision aujourd’hui sert une plateforme de divertissement assez curieux qui à pour model un etre Loufoque, provoquant ou vendicatif et revanchard. La connaissance à travers la télévision a été un divertissement pour la génération d’après guerre!

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  • JerryLeeL // 26.07.2017 à 13h53

    Et est-ce qu’on a une idée de comment seront répartis ces déficits sur le territoire ?
    Autrement dit, est-ce qu’on est sûr que les belles écoles des beaux quartiers auront à supporter leur quota de manques, d’absences et de non-remplacements ?
    J’ai quelques doutes et c’est à mon avis un autre facteur d’inégalité dans l’enseignement…

      +5

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  • Louis Robert // 26.07.2017 à 14h07

    Nous vivons une crise aiguë des valeurs proprement humaines, qui n’ont tout simplement plus leur place légitime dans nos sociétés occidentales.

    Conséquence de la tromperie, du mensonge et de la corruption généralisés, surtout de l’abus du pouvoir, l’ère de l’abstention de masse a commencé.

    Ce n’est qu’un modeste début. Tout reste à voir.

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    • Booster // 26.07.2017 à 20h13

      C’est bien vrai, le cortisol porte atteinte à nos fonctions cognitives. Donc la dépression et le mauvais stress nous rendent moins performants. L’avenir qui nous est imposé ici en Europe est tellement démotivant que par protection il vaut mieux ne plus pouvoir penser. On nous a tout enlevé.

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      • Kiwixar // 27.07.2017 à 01h55

        « On nous a tout enlevé.»

        On s’est tout laissé prendre.

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  • Catalina // 26.07.2017 à 14h54

    au delà du titre qui ne reflète en rien ce très intéressant entretien avec Mme Natacha Polony sur l’éducation nationale ( qui ne reflète en rien car 98% de l’entretien est une analyse intelligente de l’éducation nationale, de la formation des futurs » profs). Où on trouve bcp de réponses à des questions que les commentateurs se posent.

    Natacha Polony, elle-même enseignante : » les élèves pensent que le prof leur parle de ses idées et pas d’un ‘savoir’. »
    https://gaideclin.blogspot.fr/2017/07/natacha-polony-merah-kouachi-ou.html

    « Audition de Natacha Polony par la commission d’enquête du Sénat : « Service public de l’éducation, repères républicains et difficultés des enseignants » – 28 mai 2015
    Allez, cadeau, une perle d’un formateur d’enseignants: « vous avez beaucoup plus à apprendre de vos élèves, que vos élèves de vous » !!!!!!

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  • ydervan // 26.07.2017 à 15h59

    Dans un pays où il y a plus de 3 millions de chômeurs, 8 millions de personnes pauvres , sans compter la loi travail qui promet un sérieux coup de rabot aux acquis sociaux, je doute fort que la crise du recrutement dans l’ éducation nationale soit liée à la paie.
    Mais plus sérieusement qui peut faire 5 ans d’ études,passer ensuite un concours réputé difficile sans être sûr d’ être titularisé au bout ( soit finalement 7 ans ) sans bouffée d’ angoisse.???????
    .Je pense que la réponse à la question est là

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    • petitjean // 26.07.2017 à 17h39

      le nombre exact de chômeurs est un sujet hautement politique. Avec l’ensemble des catégories et les DOM TOM on est déjà autour de 6,5 millions !
      Ajoutez tous les radiés et tous ceux qui sont dans des formations qui…….déboucheront à nouveau sur le chômage. Donc la vérité, et c’est effrayant, des chiffres est autour de 8 à 9 millions !!

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  • Krystyna Hawrot // 26.07.2017 à 16h02

    Cet article a le don de me gonfler. J’ai passé le CAPES d’histoire cette année. Le programme était d’une haute érudition: le monde musulman de Mahomet jusqu’aux révoltes de 2011… 25 livres très pointus à assimiler, tout ça pour enseigner à des mômes de 12 ans des rudiments de culture… française et européenne. Pour l’académie de Créteil il y avait environ 10 000 candidats et… 30 postes. Alors il ne faut pas charrier. L’égalité républicaine c’est de l’arnaque. Avec 12 points sur 15 je n’ai pas été admissible. A propos, savez vous sur quoi on nous a interrogé après 25 bouquins sur le monde musulman? Le premier sujet était « les villes en Inde »! Et certains visiblement avaient eu les sujets à l’avance: en montant les escaliers de la Maison des Examens le jour de la première épreuve, j’ai vu des candidats lirent en vitesse des bouquins sur l’Inde! Je ne crois pas qu’il n’y ait pas de fuite – il y en eu et ces fuites ont permis aux enfants de profs et de bourgeois d’avoir les 15 points.

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    • Micmac // 26.07.2017 à 18h23

      J’ai aussi passé plusieurs fois le CAPES (en physique chimie) et j’ai aussi acquis de sérieux doutes sur l’impartialité des jurys des oraux.

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    • Tecrinarep // 26.07.2017 à 19h31

      Vous n’avez pas l’air d’avoir compris le programme du CAPES d’histoire géographie , il y a trois questions d’histoire et trois questions de géographie.
      En histoire: « Gouverner en Islam, Xe-XVe siècle », « Sciences et techniques dans l’Europe Moderne » (l’intitulé m’échappe alors que je vous réponds), « Le Moyen-Orient, 1876-1979 »
      En géographie « La France des marges », « L’union Indienne » et « Géographie des mers et des océans ».

      Deuxième erreur de votre intervention, les postes au concours (700 en 2016) sont pour l’ensemble du pays et ne sont pas répartis par Académies (à l’inverse de ce qui ce fait dans l’enseignement primaire).

      La prochaine fois que vous voudrez passer un concours renseignez vous sur ses modalités et son programme et lisez des rapports du jury avant de vous enfermer dans des révisons hors-sujet et de crier au complot quand vous ne faites que subir le contrecoup de votre inconséquence.

      Un lauréat qui prépare son stage.

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    • Anonyme (hélas…) // 27.07.2017 à 11h30

      A Krystyna : Je suis moi même professeur d’histoire, et je trouve que vous entrez bien mal dans le métier ! Tout d’abord, un professeur se doit de connaître bien plus de savoirs que ses élèves pour répondre à leurs légitimes questionnements. Deuxièmement, relisez les programmes de 5ème (les débuts de l’islam) et de Terminale (sur le Moyen-Orient) et vous verrez que cet intitulé d’étude au CAPES correspond à ce qui est étudié en collège et lycée : il n’y a pas que la France et l’Europe. Quant à 10 000 candidats, je ne sais pas d’où vous tenez ce chiffre fantaisiste et 30 postes en histoire au CAPES ??? Concours national, le CAPES d’histoire offre des centaines de postes chaque année. Ne confondriez-vous pas avec le concours de professeur des écoles, qui lui est académique et non national ??? Ensuite, si vous avez passé le CAPES, celui-ci est d’histoire-GEOGRAPHIE ! Que vous soyez interrogé sur les villes en Inde est NORMAL : la géo, c’est la moitié de l’épreuve ! Que vous ne le sachiez même pas est très inquiétant. Alors prétendre que tout cela est réservé aux enfants de bourgeois … excuse bien facile pour justifier votre échec. Remettez-vous en cause. Le niveau que vous avez acquis est visiblement très lacunaire. La faute en revient à l’éducation nationale, qui ne vous a pas bien formé, mais aussi à vous même, qui ne sachez visiblement pas travailler de manière autonome et approfondie.

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    • Venise65974 // 28.07.2017 à 18h40

      krystyna, le CAPES est un concours de recrutement national. Avec des sujets nationaux pour les épreuves ( les candidats des TOM-DOM composent aux mêmes heures que la Métropole, c’est dire!).
      Chaque épreuve est notée sur 20 avec des coefficients pour chacune).
      Vous n’avez donc pas passé le concours dont parle l’article.
      Sans doute ce que l’on appelle ( ou appelait) un second ou troisième concours , celui-là s’avère être un recrutement académique, voire départemental avec des épreuves spécifiques .Il sert à palier les manques faute de recrutement suffisant au niveau national.

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  • petitjean // 26.07.2017 à 17h35

    Pourquoi ne parle-t-on pas de ces dizaines de milliers d’enseignants « détachés », qui ne sont donc pas devant des élèves, mais dans des associations à faire………. je ne sais quoi !

    est-ce tabou d’en parler ?

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    • patrick // 26.07.2017 à 22h40

      rapport de la cour des comptes il y a 2 ou 3 ans :
      – 90.000 profs ne sont pas devant les élèves
      – l’EdNat a perdu la trace de 125.000 de ses salariés !!! ( on parle pas de 2 ou 3 mecs planqués quelque part , 125.000 !!! )

      et que dit-on à l’EdNat ? il faut embaucher des enseignants !!!

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      • red2 // 27.07.2017 à 10h43

        « apport de la cour des comptes il y a 2 ou 3 ans :
        – 90.000 profs ne sont pas devant les élèves
        – l’EdNat a perdu la trace de 125.000 de ses salariés !!! ( on parle pas de 2 ou 3 mecs planqués quelque part , 125.000 !!! ) »

        Sans preuve je n’y crois pas, ça ressemble à de l’anti éducation-nationale primaire… Vous auriez un lien SVP ?

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      • petitjean // 27.07.2017 à 10h44

        en effet, le détachement des profs est un sujet tabou !

        Ingénieur, j’ai exercé dans une multinationale du privé. J’ai eu des profs en stage. Leur seul sujet de préoccupation était le salaire d’un cadre diplômé manager par rapport à ce qui allait être le leur
        Charge de travail, engagement horaire et responsabilités ne les intéressaient pas , ils réclamaient un salaire correspondant à leur niveau d’étude. Je n’ai jamais pu les convaincre que c’était un mauvais raisonnement.

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      • ohlala // 27.07.2017 à 11h29

        Réponse à Patrick.
        Merci de citer vos sources.
        Eclairez-moi avec précision s’il vous plait.

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    • ohlala // 27.07.2017 à 11h27

      Réponse à Petit Jean ,
      Merci de citer vos sources.
      …. »Je ne sais quoi ! » dites-vous, moi j’aimerais savoir .
      Eclairez-moi avec précision s’il vous plait. Qui où comment ?

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  • Arcousan09 // 26.07.2017 à 17h57

    Franchement où est le problème ???
    Ces fonctionnaires coûtent cher et la recherche aussi alors faisons des économies, beaucoup d’économies en embauchant par exemple un journaliste comme prof de maths qui a fait acte d’incompétence notoire avant que l’administration ne s’en rende compte …

    Pas grave: le poste est « pourvu » alors où est le problème puisqu’il est « pourvu »

    Le problème est récurrent car en 1960 nous avons dû mettre des tables d’un bar sur les rails du métro afin d’obtenir un prof de maths … pour un bac Maths et techniques

    Nous allons à terme payer très cher les conséquences de ce comportement inique d’autant que ceux qui auront été formés en France et diplômés partent à l’étranger …. fuite des compétences …

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  • yann35 // 26.07.2017 à 19h44

    j’ai lu ça : http://www.laffont.fr/site/mais_qui_sont_les_assassins_de_l_ecole_&100&9782221188859.html , puis je l’ai prêté et ne l’ai plus revu, il fait le tour du collège ! excellente lecture. Enseignant fils d’enseignants, je constate une chose : l’école est le reflet de la société. Que puis-je faire quand, ayant viré un élève dans le couloir pour usage de téléphone, il en sort un autre dans le couloir pour se plaindre auprès de ses parents ? Que pouvons-nous faire quand un élève vient au conseil de discipline avec un avocat ? etc. Ben rien. Il me reste 3 ans à tenir. La société a l’école qu »elle mérite, comme la politique d’ailleurs … Le traité de Lisbonne en conclusion du chapitre sur l’éducation affirme que l’école doit développer l’employabilité. Pas l’intelligence ou le civisme, non, l’employabilité. Le contraire en fait …

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  • David D // 26.07.2017 à 21h30

    Après quelques années de fac et l’écrit du CAPES, oral du CAPES à Tours en juin : une autre candidate, dans le café du matin avant l’épreuve, vient vous demander ce qu’est un attribut du sujet.
    Une fois que vous avez le CAPES, il y a une année dite de stage avec du temps libéré pour suivre… ,heu ? c’est quoi le mot ?, une formation. Ce jour-là, on vous montre la méthode du livre pédagogique « L’apprentissage de l’abstraction ». Le formateur met deux colonnes de phrases (les oui et les non), puis ajoutent celles des élèves, puis les critères identifiés par les élèves. Les élèves par l’observation doivent trouver les critères définitoires de l’attribut du sujet. Pour l’occasion, l’accord est devenu un critère définitoire d’une fonction grammaticale. « Elle est un monstre », c’est une exception, le nom « monstre » ne varie pas en genre. Mais, désormais, « vous êtes debout dans le jardin », plus d’attribut, puisque debout est invariable. « debout » est complément de manière désormais !

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    • Vjan // 27.07.2017 à 22h23

      Vous faites référence au livre de Britt-Mari Barth mais j’ai du mal à comprendre votre propos : est-ce la méthode de l’auteur qui vous gêne ou sa présentation lors de votre formation ? Pourriez-vous préciser ?

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  • red2 // 27.07.2017 à 10h37

    Il y a aussi les inégalités qui posent problèmes:

    http://www.liberation.fr/planete/2015/02/10/aux-etats-unis-les-etudiants-riches-ont-huit-fois-plus-de-chances-d-etre-diplomes-que-les-pauvres_1198999

    En clair un idiot riche à plus de possibilité de faire des études qu’un pauvre mieux doté. Quand on en est là et qu’on ne sélectionne pas sur les capacités de chacun mais sur l’argent, il n’est pas étonnant que le niveau moyen baisse.

    Sinon à l’époque il existant les écoles normales ou les Ipes qui permettaient aux bons élèves des familles pauvres de faire des études rémunérées et de devenir prof ou instit. Ma mère et mes oncles et tantes sont sortis de la misère grâce à ça et on ensuite bien rendu cette aide à l’éducation nationale.

    Pourquoi ne pas remettre en place un tel système de recrutement ? Cela permettrait une réduction des inégalités et de faciliter le recrutement de bons éléments.

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  • Katty // 27.07.2017 à 11h31

    L’ EN préfère embaucher des contractuels, ils ont plus malléables. Ils doivent courber l’échine s’ils veulent que leur contrat soit renouvelé. Malheur à celui qui ouvre sa bouche et ne marche pas droit. Son contrat n’est pas renouvelé et son dossier est inscrit en rouge au rectorat. Il ne peut même pas postuler pour un remplacement. Que nous sommes loin des valeurs de référence de l’EN : respect de l’autre, tolérance….

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  • Alabama // 29.07.2017 à 23h43

    Et si derrière ce désamour de l’Ecole se cachait l’envie de nouvelle génération de apprendre à faire qq chose de ces mains à lieu d’apprendre à lire et répéter ce qu’ils pensent ne va pas les servir ( ils sont pas idiots nos enfants voient que le conflit qui s’est établie entre histoire et vérité – entre autre) Apprendre a lire est bien si vous voulez vous autoformer avec un manuel, mais si qqun vous montre comment faire pousser les tomates, faire une table ou tisser un tapis: pas besoin des livres) Ce que je veux dire que l’Ecole Obligatoire ( du mois après Primaire) est peut être à remettre en question. Les ateliers intéresserons plus nos jeunes?

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  • Jean Paul B. // 01.08.2017 à 15h37

    Bonjour,
    – Être titulaire d’un Bac +5,réussir à un concours national et débuter avec un salaire mensuel net de 1700 euros,
    – passer une partie de l’heure à faire de la « discipline » (couloir et salle de classe) au lieu d’enseigner la matière,
    – rester zen devant l’attitude de certains élèves de plus en plus mal éduqués et de certains parents tout aussi mal éduqués,
    – supporter l’administration de l’établissement souvent aux abonnés absents en matière d’autorité (gros mot) et de discipline (autre gros mot),
    – subir des affectations kafkaïennes qui ne tiennent pas compte de l’origine géographique des nouveaux titularisés (même quand c’est possible!),
    – etc.
    Voila pourquoi votre fille est malade.

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